21 septembre 2009

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TUNISNEWS

9 Úme année,N° 3408 du 21.09.2009

 archives : www.tunisnews.net  


Kalima : La justice donne dix jours Ă  un ex prisonnier pour se rĂ©tracter de son tĂ©moignage publiĂ© sur la torture AFP: Tunisie: le journaliste Abdallah Zouari interpellĂ©, selon l’organisation HRW SNJT: Le pain noir des journalistes
  Afrik.com: Election prĂ©sidentielle en Tunisie : effervescence sans bulles – Les Tunisiens face Ă  l’échĂ©ance Ă©lectorale African Manager: Tunisie : Qui est Gordon Gray, le nouvel ambassadeur US en Tunisie? Mediapart: Tunisie : des Ă©lections pas comme les autres African Manager: Tunisie : Achats de 100.000 t de blĂ© dur Jeune Afrique: TrĂšs cher frĂšre algĂ©rien Sahbi Amri rĂ©vĂšle la face cachĂ©e du retour d’Abdelhamid Hamdi : « La parole du PrĂ©sident Ben Ali n’a jamais fait l’objet de doute ou de reprise » Human Rights Geneva: Ouster of NGO from Council has unexpected effect AFP: Les immigrĂ©s refoulĂ©s par l’Italie vers la Libye y sont maltraitĂ©s (HRW) AFP: Examen des demandes d’asile en Afrique: le HCR disqualifie la Libye Human Rights Geneva: Ouster of NGO from Council has unexpected effect InfoSud: « Mesure de rĂ©torsion » Ă  l’encontre de la Commission arabe des droits humains El Pais : Pour la premiĂšre fois l’Aid el KĂ©bir sera fĂȘte officielle dans une ville espagnole Reuters: En Afghanistan, l’Europe traĂźne les pieds face aux Etats-Unis

La justice donne dix jours à un ex prisonnier pour se rétracter de son témoignage publié sur la torture

Mouazz JemaĂŻ, vendredi 18 septembre 2009  Ouahid Brahmi, un ex prisonnier politique a dit qu’il s’était prĂ©sentĂ© le 17 septembre devant le Procureur de la RĂ©publique du Tribunal de PremiĂšre Instance de Tunis, suite Ă  une convocation officielle pour y rĂ©pondre de son tĂ©moignage sur la torture, publiĂ© dans le journal El Maoukef du 11 septembre dernier. Brahmi lors de ses dĂ©clarations Ă  radio Kalima, a dit que le procureur de la RĂ©publique lui avait demandĂ© de revenir sur ses accusations portĂ©es contre des officiers de la SĂ»retĂ© de l’Etat, notamment en ce qui concerne l’agression sexuelle et la profanation du Coran pendant sa garde Ă  vue. Il a ajoutĂ© que le Procureur de la RĂ©publique l’avait informĂ© que pour qu’une enquĂȘte soit ouverte, ces accusations devaient ĂȘtre Ă©tayĂ©es par des preuves et il lui a donnĂ© dix jours pour se rĂ©tracter. Ouahid a affirmĂ© ĂȘtre prĂȘt Ă  se soumettre Ă  une expertise lĂ©gale pour prouver les traces de torture et de l’agression sexuelle subies pendant sa garde Ă  vue, qu’il ne reviendrait sur aucune accusation portĂ©e dans l’article et qu’il Ă©tait bien dĂ©terminĂ© Ă  poursuivre ceux qui s’étaient compromis Ă  le torturer et Ă  les faire juger. (Source : revue Kalima en ligne du 18 septembre 2009) (traductions ni revue ni corrigĂ©e par les auteurs de la version en arabe, LT)  


 

Tunisie: le journaliste Abdallah Zouari interpellĂ©, selon l’organisation HRW

AFP, le 19 septembre 2009 Ă  17h41

NEW YORK, 19 sept 2009 (AFP) – Le journaliste tunisien Abdallah Zouari, dĂ©tenu pendant 11 ans pour ses sympathies islamistes, a Ă©tĂ© interpellĂ© puis relĂąchĂ© par la police de son pays, a rapportĂ© samedi depuis New Nork l’organisation de dĂ©fense des droits de l’homme Human Rights Watch (HRW).

M. Zouari a Ă©tĂ© placĂ© en garde Ă  vue mardi pendant environ 11 heures aprĂšs avoir tentĂ© de se rendre au bureau de poste de Hassi Djerbi, le village du sud de la Tunisie oĂč il Ă©tait assignĂ© Ă  rĂ©sidence, a indiquĂ© HRW dans un communiquĂ©.

L’ancien dĂ©tenu voulait “envoyer une plainte au ministre de l’IntĂ©rieur concernant la surveillance sans relĂąche de la part des agents de sĂ©curitĂ© de l’Etat dont il faisait l’objet”, a expliquĂ© l’organisation.

Pendant la garde Ă  vue, “les policiers lui ont demandĂ© de signer une dĂ©claration sous serment selon laquelle il renoncerait Ă  Ă©crire des articles qui ‘jettent le discrĂ©dit sur la Tunisie et menacent la sĂ©curitĂ© du pays’, ce qu’il a refusĂ©”, a poursuivi HRW.

“Les policiers l’ont Ă©galement insultĂ© Ă  maintes reprises et menacĂ© de sĂ©vices avant de le libĂ©rer sans qu’aucun chef d’accusation ne soit retenu contre lui”, selon le communiquĂ©.

Fin juillet, une source judiciaire tunisienne a assurĂ© Ă  l’AFP qu’Abdallah Zouari Ă©tait dĂ©sormais “libre de ses mouvements et du choix de son lieu de rĂ©sidence”.

Son interpellation montre “qu’il fait toujours l’objet de surveillance”, souligne HRW, qui appelle Tunis Ă  “cesser immĂ©diatement de harceler le journaliste et militant des droits humains Abdallah Zouari”.

Ex-collaborateur de l’hebdomadaire Al Fajr (l’Aurore), organe du parti islamiste Ennahdha, M. Zouari avait Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© en 1991 et condamnĂ© Ă  onze ans de prison dans le cadre des procĂšs intentĂ©s contre les dirigeants de ce parti interdit en Tunisie.

Elargi en juin 2002, il a de nouveau Ă©tĂ© condamnĂ© en octobre 2003 Ă  13 mois de prison puis “exilĂ©” pendant sept ans dans un village du sud du pays, trĂšs Ă©loignĂ© de son domicile.


 

Le pain noir des journalistes
 

Beaucoup comparent la reconquista du Syndicat national des journalistes tunisiens à la prise de la ligue tunisienne des droits de l’homme ou à l’annexion de l’association des jeunes avocats!!!

Le parallĂšle n’est paraĂźt-il pas heureux. L’on ne compare pas l’assujettissement d’un Syndicat Ă  la tentative d’infĂ©odation d’associations (oĂč demeurent des poches de rĂ©sistance!!). Dans un cas il s’agit d’un rouage essentiel du monde du travail, dans l’autre le noyau dur de la sociĂ©tĂ© civile est en jeu.

En termes pratique la prise d’un syndicat porte un coup aux droits Ă©conomiques et Ă  l’application du code du travail, tandis que la “pacification” associative rĂ©duit Ă  nĂ©ant des droits politiques.

Vous me diriez que les rĂ©gimes peu ou pas du tout dĂ©mocratiques font la guerre aux droits tout azimuts, sommairement et sans nuances. Certes, mais ces mĂȘmes rĂ©gimes savent tout aussi bien faire de la politique, au grĂ© d’un vent de rĂ©volte ou d’un silence assourdissant des forces vives de la nation ils montent d’un cran, graduent, foncent, lĂąchent du lest, serrent la vis


Le totalitarisme est aussi une gestion. Il tient compte du rĂ©el. De la peur des foules et des rumeurs. De l’équilibre des pesanteurs sociales
.

Cette gradation de son empire politique sur la sociĂ©tĂ© respecte la mĂȘme pyramide des besoins humains dĂ©finie par le psychologue Abraham Maslow, Ă  la base de laquelle, trouve-t-on les nĂ©cessitĂ©s physiologiques. Bien antĂ©rieurs aux besoins en sĂ©curitĂ©, sociaux ou d’accomplissement de soi.

Lorsqu’un gouvernement reprend sous sa coupe un syndicat, cela veut dire que ce niveau vital est en jeu. Que le ventre est en jeu. Que le pain du jour est en jeu
Lorsqu’il domestique une “assoc” ce sont d’autres besoins supĂ©rieurs qu’ils visent


Voilà pourquoi la prise du SNJT fait plus mal que la prise des associations, aussi insupportable soit-elle. Il s’agit de notre sueur du front qui ne lavera jamais assez Jamel Karmaoui* de son crime
.

(*) nouveau prĂ©sident du bureau illĂ©gitime de l’Organisation syndicale

(Source : le blog du bureau légitime du Syndicatdes journalistes tunisiens, le 15 septembre 2009)

Lien :http://sjtunisiens.blogvie.com/2009/09/15/le-pain-noir-des-journaistes


Election présidentielle en Tunisie : effervescence sans bulles

Les Tunisiens face Ă  l’échĂ©ance Ă©lectorale

 
Lundi 21 septembre 2009, par Maryam Mnaouar L’élection prĂ©sidentielle tunisienne sera organisĂ©e le mois prochain, le 25 octobre 2009. A cette occasion, Afrik.com vous propose un dossier spĂ©cial. Pendant une semaine, nous vous ferons dĂ©couvrir les candidats en lice et des membres actifs de la sociĂ©tĂ© civile. Quatre leaders de l’opposition se sont dĂ©clarĂ©s candidats, les trois autres ayant prĂ©fĂ©rĂ© appuyer la candidature du prĂ©sident sortant Zine el-Abidine Ben Ali, au pouvoir depuis 1987. Afrik.com a demandĂ© officiellement de recueillir les propos du candidat du pouvoir ou d’un reprĂ©sentant de sa campagne mais n’a eu Ă  ce jour aucune rĂ©ponse. Pour dĂ©buter cette sĂ©rie, nous avons Ă©tĂ© Ă  la rencontre des habitants de Tunis, Ă  la veille du scrutin. Tunis. En ces jours de fortes chaleurs et de jeune du Ramadhan, la prioritĂ© des Tunisiens ne semble pas ĂȘtre les Ă©lections prĂ©sidentielles. Pourtant, tout rappelle l’imminence du scrutin. Partout, on rencontre des pancartes gĂ©antes Ă  l’effigie du prĂ©sident-candidat Ben Ali. Les administrations affichent Ă  mĂȘme leurs murs des messages de soutien et d’allĂ©geance au chef de l’Etat, les manifestations et festivitĂ©s se succĂšdent, les partis politiques multiplient les meetings, et les medias rappellent sans cesse les avancĂ©es acquises sous le rĂ©gime et l’importance des Ă©lections plurielles Ă  venir. Ca bouillonne chez les politiques, les administrations publiques impliquĂ©es, les associations et les mĂ©dias. Mais dans la rue, c’est plus timorĂ©. Les gens sortent, vaquent Ă  leurs occupations comme Ă  la normale, ne remarquant mĂȘme plus tous les efforts de communication dĂ©ployĂ©s. Une grande effervescence donc, mais sans les bulles. De l’effervescence sans bulles, d’abord parce que personne ne s’attend Ă  un changement de donne. Rien d’extraordinaire, pas de surprise. Il n’y a pas de grands dĂ©bats, pas de discussions particuliĂšres sur la place publique. L’échĂ©ance n’est pas un Ă©vĂ©nement. Tout le remue mĂ©nage mĂ©diatique n’apporte rien de nouveau, Ă  part renseigner sur les avancĂ©es enregistrĂ©es dans le pays. Pour la plupart des citoyens, la politique implique aussi des histoires de business, de gros sous, des scandales
 Et ça, ils ne le trouvent pas dans leurs mĂ©dias qui ne s’intĂ©ressent qu’aux rĂ©formes positives, Ă  croire que les imperfections n’existent pas. Les infos Ă©cartent certaines bulles et soufflent sur d’autres. En effet, le pays mute, les ponts et autres routes poussent comme des champignons, la qualitĂ© de vie s’amĂ©liore, les tĂ©lĂ©visions privĂ©es se multiplient, l’Etat accroit ses exigences concernant la qualitĂ© des services dans les administrations, et vient – en grandes pompes – au secours des dĂ©munis. Effervescence sans bulles ensuite, parce qu’en cette pĂ©riode Ă©lectorale, tout doit aller pour le mieux, sans remous. Aussi, les Ă©lecteurs apprĂ©cient-ils ce relĂąchement relatif : moins de zĂšle dans le maintien de l’ordre, on n’enquiquine plus les femmes qui se voilent dans les administrations, on lĂąche du lest, on zappe les petites infractions. « C’est maintenant ou jamais » lĂąche Sami, 28 ans, vendeur Ă  la sauvette. « C’est ramadan, les gens achĂštent et ces temps ci on devient plus clĂ©ment
 », ajoute-t-il. Et partout dans la bouche des dĂ©cideurs, un discours de justice sociale. Rien ne doit casser l’ambiance. Et s’il y a conflit, on s’emploie Ă  le rĂ©gler rapidement et efficacement. En gĂ©nĂ©ral, le citoyen lĂ©sĂ© obtient satisfaction. Au pire, il est rĂ©duit maladroitement au silence. Ne doivent parvenir aux Ă©lecteurs, comme aux dĂ©cideurs, que les bonnes nouvelles. Ben Ali, qui dit mieux ? Les « Tunes » [1] apprĂ©cient Ă  leur façon le relĂąchement gĂ©nĂ©ral et ne semblent pas trĂšs concernĂ©s par le reste. Le scrutin se rĂ©sume Ă  une sorte de rĂ©fĂ©rendum : « pour » ou « contre » le rĂ©gime actuel. Il y a ceux qui se disent « contre » au grand jour et tentent de mobiliser. Il y a ensuite ceux qui se classent parmi les « pour » d’emblĂ©e, par conviction, et le crient trĂšs haut. Et puis, il y a tous les autres. Cette majoritĂ© silencieuse qui ne crĂ©e pas de bulles et que chaque camp veut reprĂ©senter. S’ils sont trĂšs critiques sur leurs conditions de vie, un Ă©ventuel bouleversement de l’ordre des choses ne semble pas les passionner. AttachĂ©s Ă  leur prĂ©sident ? Peur de l’inconnu, de l’aprĂšs Ben Ali, parce que personne ne convainc ? Fatalisme total ? SchizophrĂ©nie ? Ou discours dĂ©guisĂ© par peur du journaliste qui les interroge ? Il y a un peu de tout cela
 Les Ă©lecteurs qui se classent parmi les « pour » par dĂ©pit sont Ă  aborder selon les prĂ©occupations liĂ©es Ă  leurs conditions
 Les jeunes, par exemple, ne sont pas chauvins et iraient bien tenter leur chance sur d’autres rives s’ils le pouvaient. Ils s’amusent des portraits gĂ©ants qu’ils voient partout. « Zine ? C’est une star ici, il est toujours en promo ! » s’amuse Mourad, 22 ans, Ă©tudiant. Ils sont pour un changement, mais faute de mieux, autant garder celui-lĂ , estiment-ils, fatalistes et peu enclins Ă  renoncer Ă  leur mode de vie moderne et ouvert. Pour la plupart, l’alternative est islamiste, et ça, ils ne veulent pas en entendre parler. L’autre opposition, ils ne la connaissent pas vraiment. Ils ont gĂ©nĂ©ralement bĂ©nĂ©ficiĂ© d’un bon systĂšme de formation. Et ils disposent de beaucoup de divertissements que les jeunes des pays voisins, pas vraiment Ă©quipĂ©s, viennent leur disputer tous les Ă©tĂ©s. Effet pervers, certains lieux de divertissement leur deviennent inaccessibles lorsque les prix pratiquĂ©s ne prennent en considĂ©ration que le pouvoir d’achat des touristes. La vie contrĂŽlĂ©e, les jeunes n’aiment pas ça, ni le dictat des mƓurs ni celui de la religion, mĂȘme si beaucoup pratiquent. Le contrĂŽle de l’Etat les Ă©nerve au plus haut point, mais ils s’en accommodent en jouant Ă  cache cache. Internet verrouillĂ© ? Ils naviguent partout avec proxy, et n’hĂ©sitent pas Ă  balancer leurs sĂ©quences. Les femmes, elles, ont ici beaucoup d’acquis Ă  dĂ©fendre et Ă  garder depuis le code du statut personnel imposĂ© par Bourguiba et actualisĂ© depuis par Ben Ali. La Tunisie est le seul pays arabe (sur 22) Ă  disposer de ce code : polygamie interdite, droits en matiĂšre de divorce et d’émancipation
 Le principe d’égalitĂ© entre l’homme et la femme est garanti par les textes constitutionnels et la lĂ©gislation se garnit de plus en plus dans ce sens, notamment en matiĂšre de harcĂšlement. Ici aussi la question du maintien de ces avantages Ă©clipse les autres prioritĂ©s et l’alternative islamiste fait peur. « Le problĂšme c’est que l’opposition dont on parle le plus c’est celle qui est interdite et qui fait des manƓuvres violentes relatĂ©es par la tĂ©lĂ©. Quand on leur dit opposition, les gens pensent d’abord Ă  l’éventualitĂ© islamiste et confondent. En faisant campagne, on ressent cette forte apprĂ©hension, mĂȘme si les choses Ă©voluent », regrette Samir, militant d’un parti d’opposition lĂ©gal. Une sĂ©curitĂ© Ă  double tranchant Les plus dĂ©munis bĂ©nĂ©ficiant de l’aide l’Etat se voient concĂ©der des allocations, des habitations, des prĂȘts avantageux, du matĂ©riel, des opportunitĂ©s de projets ou de travail… Ils collaborent en retour au maintien de l’ordre des choses Ă  leur façon, en affichant leur gratitude Ă  chaque dĂ©placement du prĂ©sident, et, pour certains, en signalant quelquefois les « comportements suspects » dans leurs quartiers. Leur salut et le maintien de leurs avantages dĂ©pend entiĂšrement du maintien de ce systĂšme et du parti au pouvoir. « Tant que j’applaudis, je suis sĂ»re de ne pas dormir affamĂ©e, dĂ©clare Kaouther, 50 ans, chĂŽmeuse. En mĂȘme temps c’est normal, ils sont gentils, quand ils me demandent de montrer ma gratitude, j’y vais ». Quant aux personnes trĂšs aisĂ©es et Ă  la classe moyenne qui s’en sort bien, elles sont trĂšs attachĂ©es Ă  leur confort et leur qualitĂ© de vie. Elles ne veulent pas de remous et prĂ©fĂšrent travailler tranquillement avec les investisseurs Ă©trangers rassurĂ©s par la sĂ©curitĂ© et la stabilitĂ© ambiante. Une sĂ©curitĂ© forte et bien prĂ©sente, mais a double tranchant. La crispation de la police irrite. « Quand on est pris, on est cuit », lance Hatem, ingĂ©nieur de 39 ans. MĂȘme dans des affaires banales, on redoute de tomber sur des agents trop zĂ©lĂ©s. Ils pourraient, en plus de se montrer agressifs, lancer la machine judicaire sans discernement. Les plus anciens sont trĂšs critiques aussi, mais ne se trouvent pas la force de contester. De plus, vu leur grand Ăąge, ils apprĂ©cient les avancĂ©es qu’a faite la sociĂ©tĂ© sur le plan matĂ©riel. Avec eux, l’histoire de la banane revient souvent. Il fut un temps ou manger une banane en public portait le mauvais Ɠil. On n’en trouvait pas, comme une multitude d’autres produits d’ailleurs. « Aujourd’hui, on trouve mĂȘme le lait d’oiseau ! », s’exclame Tijani, 74 ans, retraitĂ©. Restent les chĂŽmeurs, les dĂ©munis ne bĂ©nĂ©ficiant d’aucune aide et la fraction de la classe moyenne qui se paupĂ©rise. Ceux que nous avons rencontrĂ© lors de nos pĂ©rĂ©grinations Ă  Tunis n’imaginent pas d’autre alternative que le pouvoir actuel, mais cela ne veut pas dire qu’ils sont satisfait s de leur conditions de vie. Au contraire, ils ont beaucoup de revendications. Mais leur lassitude, les petites opportunitĂ©s que leur laisse le systĂšme pour s’arranger de temps Ă  autre, ou tout simplement leur manque de courage et d’initiative les assimile au camp des « pour ». « Nous resterons spectateurs, parce qu’on n’essaye mĂȘme pas d’objecter quand ca ne va pas, nous aimons sauver les apparences. » Conclut Elhem, 45 ans, mĂšre au foyer. [1] Habitants de Tunis
 
(Source: Afrik.com le 21 septembre 2009)


Tunisie : des élections pas comme les autres

21 Septembre 2009 Par Carpe Diem Depuis que les Ă©lections prĂ©sidentielles et lĂ©gislatives existent en Tunisie, pourquoi a-t-on toujours eu droit Ă  des plĂ©biscites, avec au final des scores ridiculement hauts Ă  la soviĂ©tique, et des partages dĂ©sĂ©quilibrĂ©s entre les diffĂ©rents mouvements politiques? Il y a d’abord l’hyper-prĂ©sidentialisation des Ă©lections, et des Ă©vĂšnements politiques d’une maniĂšre gĂ©nĂ©rale dans le pays, plaçant le prĂ©sident au dessus de tout. Les partis ont disparu, leurs programmes aussi. On demeure dans une logique de vĂ©nĂ©ration de l’homme, au lieu d’assister Ă  une vraie compĂ©tition entre diffĂ©rents programmes de rĂ©forme politique. RĂ©sultat : le vote et le plĂ©biscite qui en dĂ©coule ne servent qu’Ă  renforcer le culte de la personnalitĂ© prĂ©sidentielle. Cette personnalisation exagĂ©rĂ©e du pouvoir efface le reste de la classe politique nationale, et la rend bĂȘte et muette. Ce qui explique le vide intellectuel et institutionnel dans lequel le pays continue de sombrer. Et ce qui fait qu’on n’arrive mĂȘme pas Ă  feindre le jeu dĂ©mocratique en instaurant le dĂ©bat et en affichant des scores un peu plus crĂ©dibles… Et puis il y a l’absence de contrĂŽle indĂ©pendant de la rĂ©gularitĂ© des Ă©lections pour limiter le sur-pouvoir prĂ©sidentiel et celui de son parti-Ă©tat. La loi tunisienne ne prĂ©voit pas de tels mĂ©canismes pour surveiller et dĂ©noncer les violations et les abus qui peuvent manipuler ou influencer le dĂ©roulement et le rĂ©sultat d’un scrutin. Le conseil constitutionnel est un organe consultatif dĂ©pourvu de pouvoir de sanction. Quant Ă  l’observatoire des Ă©lections, dont les membres sont dĂ©signĂ©s par le prĂ©sident lui mĂȘme, il n’est lĂ  que pour servir la campagne du prĂ©sident sortant : quand on sait que 9 membres de cet observatoire sur les 14 qui ont “surveillĂ©” les Ă©lections de 2004 ont Ă©tĂ© reconduits dans leur mission pour les Ă©lections de 2009, on ne peut franchement pas s’attendre Ă  des miracles pour les prochaines Ă©chĂ©ances… A quelques jours du dĂ©but des compagnes prĂ©sidentielle et lĂ©gislative d’Octobre 2009, la routine Ă©lectorale est donc on ne peut plus pesante en Tunisie. Les mĂ©dias continuent Ă  verser dans l’auto-glorification et Ă  reproduire les mĂȘmes mythes fondateurs du “Changement” : pluralisme et dĂ©mocratisation graduelle, croissance Ă©conomique, Ă©mancipation de la femme, modĂ©ration religieuse et modĂšle social Ă©quilibrĂ©. Mais ce qui diffĂ©rencie cette Ă©chĂ©ance Ă©lectorale des prĂ©cĂ©dentes, c’est le fait que ce discours officiel entendu et rĂ©-entendu n’a jamais Ă©tĂ© aussi Ă©loignĂ© de la rĂ©alitĂ© du pays. L’Ă©conomie est en crise, le chĂŽmage ne cesse d’augmenter malgrĂ© toutes les mesures de sauvetage de l’emploi, la corruption est endĂ©mique et contribue Ă  renforcer les inĂ©galitĂ©s entre classes sociales, la femme tunisienne se cherche encore, et la religion est devenue le refuge contre tous les soucis. Quant Ă  la dĂ©mocratisation, elle se fait au rythme des autorisations et des quotas attribuĂ©s par le prĂ©sident Ă  ses opposants… Face Ă  un tel gouffre entre les paroles et les faits, c’est l’Ă©quilibre social du pays qui se trouve menacĂ©. Les Ă©vĂšnements du bassin minier (2008) ont dĂ©montrĂ© l’extrĂȘme fragilitĂ© de cet Ă©quilibre. Les évĂšnements de Soliman (2007) aussi. Si l’Ă©tau de l’oppression continue de se resserrer, l’ordre contrĂŽlĂ© peut faire subitement place au dĂ©sordre et aux conflits violents. La Tunisie a besoin d’avancer, aujourd’hui plus qu’Ă  tout autre moment… (Source: “Mediapart”le 21 sept. 09) Lien: http://www.mediapart.fr/club/blog/carpe-diem/210909/tunisie-des-elections-pas-comme-les-autres


Tunisie : Qui est Gordon Gray, le nouvel ambassadeur US en Tunisie?

22-09-2009 African Manager

Le 20 Septembre 20, 2009, le prĂ©sident Barack Obama a nommĂ© Gordon Gray III, un diplomate expĂ©rimentĂ©, comme ‘ambassadeur des Etats-Unis d’AmĂ©rique en  Tunisie. ConfirmĂ© par le SĂ©nat le 10 Juillet 009, le diplomate a derriĂšre lui presque 30 ans d’expĂ©rience dans le service diplomatique, la plupart des postes auxquels il a Ă©tĂ© dĂ©signé  se trouvent au Moyen-Orient ou en rapport avec cette rĂ©gion. Il succĂšde Ă  l’ambassade de Tunis à  un diplomate de carriĂšre, Robert F. Godec., Ă©tant rappelĂ© que depuis l’ouverture de l’ambassade amĂ©ricaine Ă  Tunis, seuls des diplomates de carriĂšre  ont occupĂ© ce poste.

Gray est issu d’une d’une famille ayant une longue histoire de participation aux affaires publiques. Son grand-pĂšre, Gordon Gray, Sr., a Ă©tĂ© ministre de la DĂ©fense sous le prĂ©sident Truman (1949-1950), prĂ©sident de l’UniversitĂ© de Caroline du Nord (1950-1955) et conseiller de SĂ©curité  nationale auprĂšs du prĂ©sident Eisenhower (1958-1961). Il a Ă©galement siĂ©gĂ© au Conseil prĂ©sidentiel chargĂ© du renseignement extĂ©rieur  sous les prĂ©sidents Kennedy, Johnson, Nixon et Ford (1961-1977). Un des oncles de l’Ambassadeur de Gray, C. Boyden Gray, a Ă©tĂ© conseiller auprĂšs du  prĂ©sident George HW Bush durant  son mandat (1989-1993), et ambassadeur auprĂšs de l’Union europĂ©enne sous  George W. Bush. (2006-2007.

NĂ© en 1956 et ayant  grandi Ă  New York, Gordon Gray III est diplĂŽmĂ© de l’UniversitĂ© de Yale en 1978. Il a ensuite servi comme volontaire au  Corps de la Paix Ă  Oued Zem, au Maroc, de 1978 Ă  1980. Reprenant avec les Ă©tudes, il a obtenu une maĂźtrise en affaires internationales de l’UniversitĂ© de Columbia en 1982.

Peu de temps aprĂšs avoir obtenu son diplĂŽme de maĂźtrise, Gray est entrĂ© au Service extĂ©rieur en 1982. Il Ă©pousa Constance Bentivegna de MontrĂ©al en Novembre de la mĂȘme  annĂ©e, alors qu’il Ă©tudiait l’ourdou au Foreign Service Institute. Ses premiĂšres affectations incluent  le  Pakistan, La Jordanie et le Canada ainsi que des missions au Bureau des affaires Proche-Orient et celui de l’Asie du Sud et  le bureau soviĂ©tique avant d’occuper des postes clĂ©s dans le DĂ©partement d’Etat, y compris en tant que Directeur de la Bureau rĂ©gional des affaires antiterroristes (1996 Ă  1999), le Bureau de maintien de la paix et des opĂ©rations humanitaires (1999 Ă  2001) et le Bureau des affaires  de la PĂ©ninsule arabique (2001 Ă  2002). Gray est retournĂ© au Moyen-Orient en 2002 pour servir comme de chef adjoint de mission Ă  l’ambassade amĂ©ricaine Ă  Égypte jusqu’en 2005.

Au cours de cette affectation, Gray a Ă©tĂ© le premier diplomate amĂ©ricain Ă  se rendre  en Libye en 2004. De retour Ă  Washington, il a Ă©tĂ© sous-secrĂ©taire d’Etat adjoint pour les Affaires du Proche-Orient de 2005 Ă  2008, oĂč ses responsabilitĂ©s comprenaient la promotion des intĂ©rĂȘts amĂ©ricains dans la pĂ©ninsule arabique et en Afrique du Nord, et la supervision du bureau des affaires rĂ©gionales du Bureau. Plus rĂ©cemment, il a servi comme conseiller principal auprĂšs de l’ambassadeur Ă  l’ambassade amĂ©ricaine Ă  Irak Ă  partir de Juin 2008 jusqu’Ă  Mai 2009.    

Gray et son Ă©pouse Connie ont deux fils et une fille. Il aime la course Ă  pied et a participĂ© Ă  des marathons en Egypte, en Europe et aux États-Unis.

(

Source”African managre” le 21 sept. 09)

Lien:

http://www.africanmanager.com/detail_article.php?art_id=124573


Tunisie : Achats de 100.000 t de blé dur

22-09-2009 African Manager L’Office tunisien des cĂ©rĂ©ales a achetĂ© mercredi 100.000 tonnes de blĂ© dur d’origine optionnelle dans le cadre de son appel d’offres qui prĂ©voyait initialement l’achat de 84.000 tonnes, rapporte le site Euroinvestor. La Tunisie a bĂ©nĂ©ficiĂ© d’une offre particuliĂšre du transporteur de blĂ© Dreyfus pour quatre bateaux de 25.000 tonnes chacun au prix de 271,64 dollars/tonne coĂ»t et fret, ont-ils prĂ©cisĂ©. Les embarquements sont prĂ©vus entre le 20 dĂ©cembre et le 25 janvier. Rappelons que l’OCT  avait lancĂ© auparavant  un appel d’offres pour l’achat d’une quantitĂ© Ă©quivalente de blĂ© dur d’origine optionnelle pour des embarquements  compris entre le 25 dĂ©cembre et le 30 janvier. Le dĂ©pĂŽt des offres avait Ă©tĂ© fixĂ© pour le 16 septembre. (Source:”African Manager” le 21 sept. 09) Lien: http://www.africanmanager.com/detail_article.php?art_id=124574


TrÚs cher frÚre algérien

 
21/09/2009 11:45:28 | Jeune Afrique |
Par : Abdelaziz Barrouhi, Ă  Tunis Les nouvelles mesures prises par Alger en matiĂšre d’investissements Ă©trangers ont freinĂ© l’implantation de certains entrepreneurs tunisiens dans le pays. À quand la prĂ©fĂ©rence fraternelle?« Bien que satisfaisant, le bilan de notre coopĂ©ration reste en deçà de nos ambitions et espĂ©rances. Nous sommes donc appelĂ©s Ă  encourager les opportunitĂ©s d’investissement et Ă  faciliter le flux de marchandises entre nos deux pays dans un cadre juridique prĂ©fĂ©rentiel qui accorde des avantages aux produits des deux pays. » Ainsi s’exprimait le prĂ©sident algĂ©rien Abdelaziz Bouteflika lors de sa derniĂšre visite en Tunisie Ă  l’occasion du 50e anniversaire du bombardement du village frontalier tunisien de Sakiet Sidi Youssef, symbole des rapports de solidaritĂ© entre les deux pays. C’était en fĂ©vrier 2008. Plus d’un an aprĂšs, la « prĂ©fĂ©rence fraternelle » dont parlait le chef de l’État algĂ©rien est entrĂ©e dans les faits pour ce qui est des relations commerciales, qui ont connu un bond de 85 % en 2008 par rapport Ă  2007 (voir infographie). Mais elle a Ă©tĂ© sĂ©rieusement mise Ă  mal sur le plan des investissements tunisiens en AlgĂ©rie, et en raison des sempiternelles tracasseries bureaucratiques.  DĂ©senchantementPlusieurs grandes entreprises tunisiennes, pour la plupart cotĂ©es en Bourse, ont en effet vu leurs projets industriels et banquiers freinĂ©s Ă  la suite des rĂ©centes mesures lĂ©gislatives algĂ©riennes relatives Ă  l’investissement Ă©tranger. Aux termes des nouvelles dispositions, entrĂ©es en vigueur le 26 juillet dernier (voir J.A. n° 2539), un investisseur Ă©tranger ne peut dĂ©tenir que 49 % du capital d’un projet et doit cĂ©der Ă  un ou plusieurs partenaires locaux la majoritĂ© des 51 % restants. La loi Ă©tablit aussi un droit de prĂ©emption pour l’État algĂ©rien en cas de cession des actifs dĂ©tenus. Pour les sociĂ©tĂ©s commerciales d’importation, la part des locaux dans le tour de table doit ĂȘtre de 30 % au minimum. Par ailleurs, le capital requis pour l’établissement de filiales de banques Ă©trangĂšres a Ă©tĂ© portĂ© Ă  100 millions d’euros. Si la loi sur les sociĂ©tĂ©s industrielles et commerciales n’est pas rĂ©troactive, les banques et les Ă©tablissements financiers sont en revanche tenus de se recapitaliser le cas Ă©chĂ©ant. On pourrait dĂ©plorer le fait que les nouvelles mesures n’aient pas introduit la notion de « prĂ©fĂ©rence rĂ©gionale » pour favoriser le partenariat algĂ©ro-tunisien promis par Bouteflika. Une enquĂȘte de J.A. auprĂšs de plusieurs grandes entreprises tunisiennes en relation avec l’AlgĂ©rie fait en tout cas ressortir un certain dĂ©senchantement. Mais toutes s’accordent Ă  dire qu’il faut s’adapter Ă  ces pĂ©ripĂ©ties, et ne pas insulter l’avenir, car, comme le rappelle un patron tunisien : « Nous sommes des voisins condamnĂ©s Ă  nous entendre. » Si les projets en cours d’exĂ©cution sont maintenus (Poulina Group Holding, TPR, Altea Packaging), la rĂšgle des 49 %-51 % ne s’appliquant pas Ă  eux, ceux qui n’ont pas encore obtenu l’agrĂ©ment d’établissement sont tous suspendus (Poulina Group Holding pour d’autres projets, Gif Filter et les groupes bancaires BIAT et Amen). Poulina Group Holding (PGH) – leader des groupes industriels tunisiens dont les activitĂ©s englobent des unitĂ©s de production de bouteilles de gaz et d’électromĂ©nager, et dont le savoir-faire a franchi les frontiĂšres – a Ă©tĂ© un pionnier en AlgĂ©rie, oĂč sa premiĂšre implantation date de plus de trente ans. Son cas illustre bien les heurs, mais aussi parfois les malheurs des investisseurs tunisiens en AlgĂ©rie. CĂŽtĂ© heurs, deux projets qui ne tombent pas sous le coup de la nouvelle loi : une aciĂ©rie (billettes d’acier), pour un coĂ»t de 24 millions de dinars tunisiens (1 DT = 0,53 euro), Ă  Touggourt, Ă  620 km au sud d’Alger, qui ouvrira en novembre, et une unitĂ© de production de cĂ©ramique Ă  SĂ©tif qui sera opĂ©rationnelle au premier trimestre de 2010 pour un coĂ»t de 27 millions de DT. CĂŽtĂ© « malheurs », deux ou trois projets industriels en cours de prĂ©paration et que le groupe a dĂ©cidĂ© de mettre entre parenthĂšses en attendant des jours meilleurs. Poulina n’a pas attendu la nouvelle lĂ©gislation algĂ©rienne pour s’associer Ă  un partenaire local quand cela est possible. L’usine de SĂ©tif, qui doit fournir le marchĂ© algĂ©rien mais aussi exporter vers l’Europe, a Ă©tĂ© lancĂ©e en partenariat avec le groupe algĂ©rien Belanouar, qui dĂ©tient 40 % du capital. Le projet a permis la crĂ©ation de cent vingt emplois, dont 80 % de techniciens algĂ©riens formĂ©s en Tunisie, le reste du personnel venant de Poulina pour assurer l’encadrement propre Ă  mener Ă  bien le transfert de technologie. Moins heureuse est la sociĂ©tĂ© Gif Filter, leader dans son secteur en Tunisie, grande exportatrice vers l’Europe et les pays du Maghreb, qui a dĂ©cidĂ© de suspendre l’exĂ©cution d’un projet d’usine de production de filtres dits de « nouvelle gĂ©nĂ©ration », pour un investissement estimĂ© Ă  plus de 10 millions de DT. « Nous Ă©tions prĂȘts pour engager les formalitĂ©s en AlgĂ©rie, nous dĂ©clare Heykel Jerbi, administrateur et DG adjoint de la firme, mais les Ă©lĂ©ments nouveaux intervenus dans la lĂ©gislation algĂ©rienne ne permettent pas d’assurer la sĂ©curitĂ© suffisante des investissements que nos actionnaires sont en droit d’exiger de nous. C’est pourquoi nous avons dĂ©cidĂ© de surseoir Ă  ce projet en attendant de voir si de nouveaux Ă©lĂ©ments interviendront en 2010. » Jerbi fait valoir Ă©galement que la lĂ©gislation nouvelle empĂȘche une filiale algĂ©rienne d’intĂ©grer un Ă©ventuel partenaire stratĂ©gique et de prĂ©senter des comptes consolidĂ©s, obligatoires pour les sociĂ©tĂ©s cotĂ©es en Bourse comme Gif Filter. « Cela dit, ajoute-t-il, l’AlgĂ©rie est souveraine, et il est possible pour nous d’avoir un partenaire algĂ©rien non majoritaire. À nous de le trouver  » Malheureuses aussi sont la Banque internationale arabe de Tunisie (BIAT) et Amen Bank, qui, dans le cadre de leur dĂ©veloppement Ă  l’échelle maghrĂ©bine, comptaient ouvrir des filiales en AlgĂ©rie. Elles y ont finalement renoncĂ© car, entre-temps, le capital exigĂ© par Alger a Ă©tĂ© multipliĂ© par quatre, pour atteindre 100 millions d’euros, montant qui dĂ©passe de loin le capital de leur siĂšge social Ă  Tunis et est trop important pour pouvoir ĂȘtre rentabilisĂ©. Le groupe Amen Bank s’apprĂȘte cependant Ă  s’adapter avant fin 2009 aux nouvelles rĂšgles concernant les Ă©tablissements financiers en recapitalisant sa filiale Maghreb Leasing AlgĂ©rie, trĂšs prĂ©sente au niveau des services aux PME algĂ©riennes. Tout n’est pas perdu Il y a cependant des entreprises tunisiennes encore « heureuses ». Tunisie ProfilĂ©s Aluminium (TPR), qui a investi 25 millions de DT pour l’implantation d’une usine Ă  AĂŻn Defla, a Ă©chappĂ© de justesse Ă  la rĂšgle des 49 %-51 %. « Mais, dĂ©clare Ă  J.A. TaĂŻeb Bayahi, dont la famille contrĂŽle le groupe, nous nous apprĂȘtons Ă  constituer une sociĂ©tĂ© pour la commercialisation, dont 30 % du capital sera dĂ©tenu par un partenaire algĂ©rien que nous avons trouvĂ©. » Bayahi estime que certaines des dispositions de la nouvelle lĂ©gislation contiennent des mesures « contraignantes » auxquelles il faut s’adapter et qui vont se traduire par des surcoĂ»ts pour l’usine d’AĂŻn Defla, dont l’entrĂ©e en production, aprĂšs un retard de plusieurs mois, est prĂ©vue pour fin 2009. C’est aussi le cas du groupe Altea Packaging, qui construit une usine d’emballage Ă  Constantine, non loin de la frontiĂšre tunisienne, pour un coĂ»t de 19 millions de DT. Le dĂ©marrage de la production est prĂ©vu pour fin 2009. « La nouvelle lĂ©gislation ne s’applique pas Ă  nous, car elle est postĂ©rieure Ă  notre agrĂ©ment », nous a dĂ©clarĂ© son prĂ©sident, Slim Zghal. Quant Ă  la rĂšgle selon laquelle les entreprises Ă©trangĂšres doivent maintenir en permanence une balance excĂ©dentaire en devises, Zghal n’y voit aucun inconvĂ©nient majeur Ă  court et moyen terme. « Notre logique dans les quatre prochaines annĂ©es est de rĂ©investir, a-t-il rĂ©pondu. AprĂšs, on verra  » (Source:”jeuneafrique.com” le 21 sept. 09) Lien: http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAJA2540p044-045.xml0/-investissement-projet-groupe-Poulina-Biat-Tres-cher-frere-algerien.html


 

 Sahbi Amri rĂ©vĂšle la face cachĂ©e du retour d’Abdelhamid Hamdi : « La parole du PrĂ©sident Ben Ali n’a jamais fait l’objet de doute ou de reprise »

Abdelhamid Hamdi, PrĂ©sident du Haut Conseil Islamique au Danemark n’a pas commis un crime en retournant Ă  son pays d’origine aprĂšs 20 ans de nostalgie. Une multitude de circonstances et de motifs ont contribuĂ© Ă  cette longue absence. C’est une personne modĂ©rĂ©e de tempĂ©rament doux qui est devenue brusquement la cible de critiques, de diffamations et parfois mĂȘme d’insultes Ă©manant de gens dĂ©connectĂ©s d’une rĂ©alitĂ© qui n’obĂ©it ni aux humeurs ni Ă  l’opportunisme de certains milieux qui ont toujours fait preuve de servitude Ă  des sphĂšres internationales suspectes.

Vu les anciennes relations personnelles de Abdelhamid Hamdi avec un certain entourage hostile au rĂ©gime tunisien, il a cru qu’il Ă©tait sujet Ă  des poursuites judiciaires par contumace en son pays.

De ce fait, Adel Hamdi, ex-journaliste de la chaine Al-Mustakillah de Londres, m’a appelĂ© pour intervenir auprĂšs des hautes instances et voir s’il n’y a pas d’objection Ă  ce retour. Mes dĂ©marches ont abouti, dans les 48 h qui suivaient cette communication vers la mi-juillet 2009, Ă  une rĂ©ponse positive. J’ai vite transmis le message Adel Hamdi qui Ă  son tour a avisĂ© Abdelhamid Hamdi qui Ă©tait Ă  Bruxelles en cette pĂ©riode. Quelques jours plus tard, Dr Moktar Zaghdoud me tĂ©lĂ©phone au mĂȘme sujet. Je lui ai fait savoir que tout Ă©tait en rĂšgle pour son ami. Au lendemain, Abdelhamid Hamdi me tĂ©lĂ©phone. Il voulait s’assurer des informations requises Ă  propos de son retour. Il craignait surtout une humiliation Ă  son retour par des procĂ©dures d’enquĂȘte policiĂšres qui risqueraient d’envenimer son retour. Je lui ai fait savoir que la parole du PrĂ©sident Ben Ali n’a jamais fait l’objet de doute ou de reprise. Il ne m’a pas cachĂ© Ă  ce propos que « son attente a tant durĂ© face aux promesses d’intervention et de rĂ©ponse de Borhene Bssais et de Khaled Chouket au point oĂč il a dĂ©sespĂ©rĂ© d’avoir une confirmation pour son cas ». Je lui ai laissĂ© le choix d’attendre ses interlocuteurs ou de venir avec des assurances suprĂȘmes.

Abdelhamid Hamdi m’a encore retĂ©lĂ©phonĂ© le lendemain pour m’aviser de la date et l’heure de son arrivĂ©e en me demandant de l’attendre Ă  l’aĂ©roport le 25 juillet 2009 Ă  13 h.

Docteur Moktar Zaghdoud, ex nahdaouis , ex commis de Rached Ghannouchi

Le jour convenu, j’étais Ă  Tunis-Carthage avec Nasreddine Ben Hadid, journaliste de la chaine Nesma et Nabil Rebai ex-prisonnier politique dans l’attente d’Abdelhamid Hamdi que je n’ai jamais rencontrĂ©. InstallĂ© au cafĂ© du rez-de-chaussĂ©e avec mes compagnons, Nasreddine Ben Hadid m’a fait remarquer la prĂ©sence du Dr Moktar Zaghdoud dans le hall de l’accueil. A table, mon confrĂšre m’a fait comprendre qu’il venait de dĂ©barquer de Djerba dans l’intention d’attendre Abdelhamid Hamdi Ă  son arrivĂ©e de Bruxelles vers 13 h.

L’information Ă©tait claire et les prĂ©tentions Ă©taient plus que claires traduisant « une gentillesse amicale et une moralitĂ© de qualitĂ© ».

Il est Ă  rappeler que Dr Moktar Zaghdoud a dĂ©jĂ  vĂ©cu les mĂȘmes circonstances Ă©motives Ă  son retour de grĂące en 2006 aprĂšs 20 ans de nostalgie forcĂ©e en France.

Mais, Ă  son arrivĂ©e Ă  Tunis-Carthage, il a prĂ©fĂ©rĂ© mettre au courant un Avocat-SĂ©nateur Ă  son accueil frigide Ă  l’aĂ©roport pour garantir une assurance de passage dĂ©jĂ  requise par l’instigateur du re- dĂ©clenchement du processus du retour des refugiĂ©s politiques Ă  Tunis.

Depuis ce jour, Dr Moktar Zaghdoud fait la navette presque hebdomadaire entre Tunis et Paris aprĂšs avoir installĂ© son Ă©pouse et ses enfants dans une villa Ă  l‘Ariana.

Ses dĂ©marches de rĂ©intĂ©gration au poste de MĂ©decin de la SantĂ© Publique ont toutes Ă©chouĂ© vu qu’il n’a jamais Ă©tĂ© rĂ©voquĂ© de ses fonctions qu’il a abandonnĂ©es de son propre grĂ© avant son dĂ©part Nostalgique en France. Dr Moktar Zaghdoud a refusĂ© d’abandonner son cabinet mĂ©dical Ă  Paris et de rejoindre la santĂ© publique Ă  Tunis aprĂšs avoir rĂ©gularisĂ© son anciennetĂ© auprĂšs des services de la sĂ©curitĂ© sociale. Tel est un aperçu global sur la situation du Dr Zaghdoud aprĂšs son retour de 2006 en Tunisie.

L’arrivĂ©e d’AbdelHamid Hamdi

Donc, du cafĂ© de l’aĂ©roport, je suivais par tĂ©lĂ©phone les Ă©tapes prĂ©parant la sortie d’Abdelhamid Hamdi aprĂšs l’atterrissage de l’avion en provenance de Bruxelles. Je n’avais rien remarquĂ© de ce qui pouvait attirer mon attention sauf un retard de sortie d’Abdelhamid Hamdi puis une brusque rupture de contact au mobile. Surpris par cette situation soudaine , j’ai pris la peine de contacter un responsable de la sĂ©curitĂ© civile de l’aĂ©roport pour me permettre d’accĂ©der au site des passagers aprĂšs lui avoir expliquĂ© les raisons de ma prĂ©sence Ă  l’aĂ©roport.

A l’intĂ©rieur du compartiment de l’arrivĂ©e des passagers, accompagnĂ© du Dr Moktar Zaghdoud, j’ai trouvĂ© Abdelhamid Hamdi au guichet d’une banque en train de changer de l’argent.

AprĂšs les saluts et le souhait de bienvenue, je lui ai exprimĂ© mon inquiĂ©tude de non-rĂ©ponse au tĂ©lĂ©phone. Il m’a rĂ©pliquĂ© qu’au passage des formalitĂ©s policiĂšres sans aucun problĂšme, il ne croyait pas ses yeux. Il Ă©tait trĂšs joyeux et enthousiaste au point qu’il a risquĂ© de perdre ses bagages et ses documents de voyage qu’on est restĂ© un bon bout de temps en train de les chercher entre la banque la douane et les services de police. Car, il les abandonnĂ© dans un coin Ă  proximitĂ© du tapis roulant.

Un accueil vraiment chaleureux

La foule de Maktar qui attendait la sortie d’Abdelhamid Hamdi, Ă©tait foudroyante. La circulation des piĂ©tons Ă©tait bloquĂ©e Ă  la sortie de l’aĂ©roport. Les larmes des proches et amis n’ont pu rĂ©sister Ă  la scĂšne Ă©motive. Il a fallu du temps pour effectuer la trajectoire sĂ©parant la porte de sortie des voyageurs et l’extĂ©rieur de l’aĂ©roport. Abdelhamid Hamdi ne croyait pas ses yeux de cet accueil vraiment chaleureux de ses siens aprĂšs une longue durĂ©e de nostalgie contraignante. Nabil Rebai et Nasreddine Ben Hadid Ă©taient partis rĂ©cupĂ©rer ma voiture du parking. Je les attendais avec Dr Zaghdoud sur le trottoir de l’entrĂ©e de l’aĂ©roport. Mais entre temps, Abdelhamid Hamdi m’a invitĂ© avec mes compagnons Ă  venir assister le soir mĂȘme Ă  une Soulamya Ă  Maktar. Dr Zaghdoud s’est excusĂ©. Il devait rentrer le jour mĂȘme Ă  Djerba rejoindre au sud son pĂšre sĂ©rieusement malade. Je ne pouvais refuser cette invitation devant l’insistance des proches d’Abdelhamid Hamdi. Je lui ai, donc, promis de le rejoindre aprĂšs avoir fait des petites courses urgentes. Dr Moktar Zaghdoud m’a demandĂ© de le dĂ©poser au quartier El-Manar. On s’est quittĂ©, alors, dans une atmosphĂšre sereine, joyeuse et transparente sans qu’il y ait quoique ce soit qui pouvait souiller cette rencontre.

ArrivĂ© Ă  Maktar accompagnĂ© de Nasreddine et Nabil, j’ai contactĂ© directement le chef de police de la rĂ©gion vers 21 h. pour l’aviser de la prĂ©sence d’Abdelhamid Hamdi sous instructions suprĂȘmes afin qu’il n’oserait dĂ©ranger son sĂ©jour en Tunisie. J’ai pris cette initiative strictement personnelle pour ne pas laisser la voie au prĂ©texte de non coordination administrative qui pouvait jouer un mauvais tour.

Chez la Grande Famille Hamdi, l’hospitalitĂ© Ă©tait Ă  la hauteur des Ouled Ayar et Rjel Lahmada. Personnellement, j’étais embarrassĂ© par la gĂ©nĂ©rositĂ© et la gentillesse que m’a accordĂ©e tout l’entourage d’Abdelhamid Hamdi. Mais, au fond de moi, j’estime que j’ai fait un devoir humanitaire, social et national que sont rares ceux qui l’accomplissent sans contrepartie. J’étais content de moi et de l’appui que m’accorde l’autoritĂ© suprĂȘme pour accomplir cette tĂąche en toute confiance et transparence. Le pĂšre d’Abdelhamid Hamdi ne croyait pas ses yeux de voir son fils chez-lui Ă  Maktar.

Khaled Hadded du journal en ligne Assiyasiya

Pour moi c’était la grande joie d’assister Ă  cette scĂšne comme tant d’autres au paravent.

La troupe de Soulamya de la MosquĂ©e El-Abidine Ă  Carthage a bien animĂ© la soirĂ©e Ă  Maktar sous le patronage de l’Imam Cheikh Chargui.

A l’aube du 26 juillet 2009, j’étais chez-moi. Insomniaque comme d’habitude, je me suis branchĂ© Ă  l’internet.

A ma stupĂ©faction, l’information de l’arrivĂ©e d’Abdelhamid Hamdi est publiĂ©e au moindre dĂ©tail sur le site Assyassyia par un certain Khaled Haddad. Je n’ai jamais connu cette personne et je n’ai pas remarquĂ© sa prĂ©sence Ă  l’aĂ©roport.

La structure de l’article publiĂ© n’était pas saine. Elle me renseignait sur une certaine manipulation qui accentuait l’attention sur Mokhtar Zagdoud et non sur Abdelhamid Hamdi.Il ne fallait pas ĂȘtre un gĂ©nie pour deviner l’origine de cette maladresse dont il n’a pas pris ni mon avis ni celui de Abdelhamid Hamdi. Cet article rendait le retour d’Abdelhamid Hamdi dans un contexte de manipulation et d’orchestration avec l’autoritĂ© au pouvoir. Nombreuses questions se posent Ă  ces deux originaires de Ben Guerdene : le Docteur Mokhtar Zaghdoud et son attachĂ© de presse Khaled Haddad ?

En fin de matinĂ©e, mon mobile sonne. Docteur Mokhtar Zaghdoud me tĂ©lĂ©phone. Il me demande le numĂ©ro Tunisien du tĂ©lĂ©phone d’Abdelhamid Hamdi. Je lui renvoie la balle en lui prĂ©cisant que l’information exacte se trouve chez Khaled Haddad qui a omis de le mettre dans son article bizarre. Il me fait savoir qu’une simple coĂŻncidence l’a laissĂ© le croiser Ă  l’aĂ©roport pour l’informer de cet Ă©vĂ©nement. Puis, il renonce rapidement Ă  cette version pour me dire qu’il l’a accompagnĂ© au cours du vol de Djerba-Tunis. Puis il insiste que Khaled Haddad nous a saluĂ© Ă  notre sortie de l’aĂ©roport quand on Ă©tait en train d’attendre Nabil et Nasreddine partis au parking. Moi, je ne sais quelle version devrais-je retenir pour justifier cette manipulation embarrassante. Dr Mokhtar Zaghdoud a voulu discrĂ©diter un retour simple et transparent d’un nostalgique pris entre l’enclume de ses relations antĂ©rieures avec des opposants islamistes Tunisiens et ses responsabilitĂ©s actuelles.

Dr Moktar Zaghdoud a vite oubliĂ© les circonstances de son retour de grĂące en 2006 aprĂšs une longue pĂ©riode de nostalgie contraignante .Il a prĂ©fĂ©rĂ© ĂȘtre attendu Ă  son arrivĂ©e Ă  l’aĂ©roport par un avocat-SĂ©nateur qui n’a rien Ă  voir avec le dossier des refugiĂ©s politiques.

Abdelhamid Hamdi Ă©tait d’un autre avis. En simple citoyen, il a Ă©tĂ© attendu Ă  l’aĂ©roport par une foule de ses siens.

L’article qu’a publiĂ©, le journaliste Khaled Haddad a suscitĂ© une polĂ©mique Ă  l’étranger allant de la manipulation Ă  l’orchestration. Abdelhamid Adassi a soulevĂ© le ton de protestation Ă  Copenhague. D’autres l’ont suivi sans pour autant savoir la pure vĂ©ritĂ© de l’opportunisme de certains compatriotes qui refusent ,de bonnes ou de mauvaises intentions, d’admettre et se convaincre de leur vraie dimension dans le processus du retour des refugiĂ©s politiques qui n’ont pas besoin de rabatteurs. Leur initiative est strictement personnelle et instinctive. Devant cet Ă©tat de fait, Khaled Haddad Ă©tait trĂšs embarrassĂ© face Ă  l’écho de son article de complicitĂ© avec Dr Moktar Zaghdoud. Il a couru derriĂšre son confrĂšre Nasreddine Ben Hadid pour remĂ©dier Ă  la faille de dĂ©part. Il demandait une interview avec Abdelhamid Hamdi.Il a, donc, prĂ©parĂ© ses questions et il les a adressĂ© Ă  Abdelhamid Hamdi. Avant la publication, il a retournĂ© la forme finale de la publication Ă  son interlocuteur pour avoir son aval. Mais toujours est-il qu’il y a eu encore des failles qui nĂ©cessitaient une rencontre directe entre les deux personnes.

Le jour de dĂ©part d’Abdelhamid Hamdi, Khaled Haddad Ă©tait pris par les Ă©lections du nouveau bureau du Syndicat des Journalistes Tunisiens. Abdelhamid Hamdi est rentrĂ© Ă  Copenhague et la polĂ©mique persiste encore. Faudrait-il un dĂ©placement du journaliste Khaled Haddad au Danemark pour bien rĂ©diger la vĂ©ritĂ© de ce retour. Mais, Ă  prĂ©sent, le seul gagnant dans ce malentendu est Dr Zaghdoud qui se cache derriĂšre ses prĂ©tentions opportunistes.

Seule consolation : un Tunisien a pu rentrer dans son pays. Beaucoup de souffrances ont pu Ă©tĂ© Ă©vitĂ©es. A mes compatriotes, aux oppositions et Ă  certains milieux au pouvoir, je veux dire : le retour des exilĂ©s est droit. Il n’est pas un fond de commerce.

Dr.Sahbi Amri

(Source : le site de Sami Ben Abdallah  (censuré en Tunisie), le 17 septembre 2009)

Lien :http://www.samibenabdallah.com/

 

 

 

Les immigrĂ©s refoulĂ©s par l’Italie vers la Libye y sont maltraitĂ©s (HRW)

 
AFP, le 21 septembre 2009 à 11h35  
ROME, 21 sept 2009 (AFP) – L’organisation de dĂ©fense des droits de l’homme Human Rights Watch (HRW) a critiquĂ© lundi l’Italie pour les refoulements des immigrĂ©s clandestins interceptĂ©s en mer, vers la Libye oĂč ils sont exposĂ©s aux mauvais traitements. “L’Italie intercepte les immigrĂ©s et demandeurs d’asile africains, mais elle ne vĂ©rifie pas si ceux-ci peuvent obtenir le statut de rĂ©fugiĂ©s et elle les refoule de force en Libye oĂč nombre d’entre eux sont dĂ©tenus dans des conditions inhumaines et dĂ©gradantes”, indique un rapport de 92 pages de HRW. “La rĂ©alitĂ© c’est que l’Italie refoule les gens vers un endroit oĂč les attend un mauvais traitement. Les immigrĂ©s qui ont Ă©tĂ© dĂ©tenus en Libye parlent dans leur majoritĂ© de traitement brutaux”, affirme Bill Frelick, auteur du rapport. Les navires italiens repoussent les embarcations des immigrĂ©s clandestins sans vĂ©rifier s’il y a parmi eux des rĂ©fugiĂ©s, des malades ou des blessĂ©s, des femmes enceintes ou des mineurs, poursuit HRW. “Cette politique reprĂ©sente une violation ouverte de l’obligation lĂ©gale de l’Italie de ne pas procĂ©der au refoulement de personnes vers des endroits oĂč leurs vies ou libertĂ©s seraient menacĂ©es et oĂč ils risqueraient d’ĂȘtre torturĂ©s”, ajoute HRW. L’organisation prĂ©cise que ce rapport a Ă©tĂ© rĂ©digĂ© sur la base des interviews de 91 immigrĂ©s rĂ©sidant en Italie et Ă  Malte. Le rapport, qui cite des tĂ©moignages d’immigrĂ©s battus en Libye, demande aux autoritĂ©s de ce pays “d’amĂ©liorer les conditions dĂ©plorables de dĂ©tention et d’Ă©tablir des procĂ©dures pour les demandeurs d’asile conformes aux normes internationales”. Il invite dans le mĂȘme temps l’Italie et l’Union europĂ©enne Ă  assurer le respect du droit Ă  l’asile et Ă  “renoncer Ă  refouler les non-Libyens vers la Libye tant que la maniĂšre de ce pays de traiter les immigrĂ©s, les demandeurs d’asile et les rĂ©fugiĂ©s ne sera pas aux normes internationales”. L’Italie a conclu un accord avec la Libye pour refouler les candidats Ă  l’immigration, critiquĂ© par le Haut Commissariat des Nations Unies aux rĂ©fugiĂ©s qui dĂ©nonce le refoulement de rĂ©fugiĂ©s ayant des raisons valables pour demander l’asile en Europe.

Examen des demandes d’asile en Afrique: le HCR disqualifie la Libye

AFP, le 21 septembre 2009 Ă  14h14 BRUXELLES, 21 sept 2009 (AFP) – Le Haut commissariat de l’ONU pour les rĂ©fugiĂ©s (HCR) a disqualifiĂ© lundi la Libye comme pays d’accueil pour les personnes demandeuses d’une protection internationale, car ce pays “n’offre pas les conditions de protection” nĂ©cessaires. “La Libye n’est pas en mesure d’Ă©tablir un espace de protection pour les demandeurs d’asile de bonne foi”, a affirmĂ© le directeur du HCR, Antonio Guterres, au cours d’une confĂ©rence de presse Ă  Bruxelles, Ă  l’issue d’une rĂ©union avec les ministres de l’intĂ©rieur de l’UE. “La situation dans ce pays est effrayante”, a-t-il accusĂ©. “Il y a un risque pour les personnes nĂ©cessitant une protection internationale d’ĂȘtre renvoyĂ©es dans leur pays d’origine et c’est pour cette raison que nous exprimons nos rĂ©serves”, a-t-il expliquĂ©. “Le HCR travaille en Libye sans reconnaissance officielle et nous disons que nous ne sommes pas en mesure d’offrir en Libye une protection adĂ©quate aux rĂ©fugiĂ©s demandeurs d’asile”, a-t-il ajoutĂ©. La prise de position du HCR embarrasse l’Union europĂ©enne, car des milliers de demandeurs d’asile originaires des pays de la Corne de l’Afrique sont arrivĂ©s en Libye entraĂźnĂ©s par les trafiquants d’ĂȘtre humains, qui leur ont fait miroiter l’espoir de gagner l’UE via l’Italie. Quelque 35.000 personnes ont dĂ©barquĂ© sur les cĂŽtes italiennes en 2008. 75% d’entre-eux ont demandĂ© une protection internationale et elle a Ă©tĂ© accordĂ©e Ă  50% des demandeurs, a soulignĂ© le HCR. “Nous avons intĂ©rĂȘt a ce que les conditions soient rĂ©unies en Libye pour crĂ©er un espace de protection”, a soulignĂ© M. Guterres. Le commissaire europĂ©en chargĂ© des questions d’immigration, Jacques Barrot, a abondĂ© en ce sens. “Nous devons avoir un mĂ©canisme de protection sur les rives du sud de la MĂ©diterranĂ©e, car sinon les demandeurs sont obligĂ©s de se livrer Ă  des passeurs”, a-t-il expliquĂ©. “J’espĂšre me rendre en Libye pour prĂ©parer le terrain, mais nous devons montrer aux Libyens que la situation actuelle n’est pas acceptable et ne peut pas durer”, a-t-il indiquĂ©.

 


 

Ouster of NGO from Council has unexpected effect

Carole Vann/Infosud

A very active NGO, the Arab Commission for Human Rights, will not participate in the current session of the Human Rights Council after having its consultative status suspended at the demand of Algeria on July 28th. But the ouster may have led to an unexpected result.

 The official reason given by Ambassador Idriss Jazaïri at the time was that during the June 2008 Council session, the NGO gave the floor to a political refugee in Switzerland, Rachid Mesli who is charged with terrorist activities in Algeria.

But Arab Commission’s representative in Geneva, Abdel Wahab Hani was given a different explanation from Arab and European diplomats who said the real reason was that certain countries did not appreciate Hani’s protests against the nominations of Egypt’s Ahmed Amin Fathalla and Algerian Senator Lazhari Bouzid to the UN Covenant on Civil and Political Rights. He had denounced the nominations during the 9th public session of the Council (September 9, 2008) and to former Council President Doru Costea of Romania and then President Martin Ihoeghian of Nigeria as well as to High Commissioner Navi Pillay.

The nomination of diplomats to UN watchdog agencies has frequently been criticized by NGOs due to their lack of independence as government officials. For them this represents a violation of Article 28 of the Covenant which states that the body must be composed of ‘persons of high moral character and recognized competence in the field of human rights..”

 In the end, it appears that following the protests by the Arab Commission for Human Rights, a tacit agreement has been reached to no longer present government officials. The list of candidates for upcoming mandate holders includes no ambassadors, ministers or senators with the exception of Libya who presented a former diplomat.

 (Source: “Human Rights Geneva”, le 21 September 2009)

Lien: http://www.humanrights-geneva.info/Ouster-of-NGO-from-Council-has,6650


« Mesure de rĂ©torsion » Ă  l’encontre de la Commission arabe des droits humains  

 Carole Vann/Infosud

TrĂšs active lors des prĂ©cĂ©dentes sessions, la Commission arabe des droits humains ne peut participer aux travaux en cours du Conseil des droits de l’homme.

Le 28 juillet dernier, l’ONU a en effet suspendu pour un an le statut consultatif de l’ONG, Ă  la demande de l’AlgĂ©rie. Raison officielle invoquĂ©e par l’ambassadeur Idriss JazaĂŻri : cette ONG avait donnĂ© la parole en juin 2008 Ă  un rĂ©fugiĂ© politique en Suisse, Rachid Mesli, condamnĂ© en AlgĂ©rie pour activitĂ©s terroristes.

Mais de fait, le reprĂ©sentant Ă  GenĂšve de l’ONG, Abdel Wahab Hani, s’est entendu dire par des diplomates arabes et europĂ©ens que la vraie raison de cette suspension est toute autre : l’AlgĂ©rie, et dans la foulĂ©e les pays arabes, n’aurait pas apprĂ©ciĂ© qu’Abdel Wahab Hani proteste contre les nominations du diplomate Ă©gyptien Ahmed Amin Fathalla et du sĂ©nateur algĂ©rien Lazhari Bouzid comme membres du ComitĂ© des Droits de l’Homme de l’ONU. Un dĂ©nonciation lancĂ©e le 19 septembre 2008 en plĂ©niĂšre devant la 9e session ordinaire du Conseil des droits de l’homme et auprĂšs des ex-prĂ©sidents du Conseil, le Roumain Doru Costea et le NigĂ©rian Martin Ihoeghian Uhomoibhi, ainsi qu’auprĂšs de la Haut Commissaire aux droits de l’homme Navi Pillay.

Le ComitĂ© des droits de l’homme est un organe censĂ© ĂȘtre composĂ© de personnalitĂ©s indĂ©pendantes en charge de contrĂŽler l’application du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, l’un des deux piliers de la charte des droits de l’homme de l’ONU. Or Ahmed Amin Fathalla Ă©tait Ă  l’époque ambassadeur d’Égypte aux Pays Bas, tandis que Lazhari Bouzid avait Ă©tĂ© nommĂ© par le pouvoir algĂ©rien dans le quota prĂ©sidentiel au SĂ©nat.

La dĂ©signation de diplomates par les États dans des ComitĂ©s de surveillance des traitĂ©s a souvent Ă©tĂ© critiquĂ©e par les ONG, qui y voient un manque d’indĂ©pendance, Ă©tant donnĂ© leurs engagements auprĂšs de leur gouvernement.. Cela reprĂ©sente Ă  leurs yeux « une violation du critĂšre de haute moralitĂ© inscrit dans l’article 28 du Pacte ».

Ahmed Amin Fathalla n’était d’ailleurs pas le seul cas Ă©gyptien. NaĂ©la Gabr, ancienne ambassadrice Ă  GenĂšve, Ă©tait assistante du ministre Ă©gyptien des affaires Ă©trangĂšres pour les organisations internationales, tout en Ă©tant membre du ComitĂ© aux Nations Unies sur l’élimination de toutes les formes de discrimination Ă  l’égard des femmes (CEDAW).

Et ça n’est pas tout : Luis Gallegos Chiriboga, ambassadeur d’Équateur Ă  Washington et membre du ComitĂ© de l’ONU contre la torture, JosĂ© Augusto Lindgren Alves, diplomate en poste Ă  Brasilia et membre du ComitĂ© de l’ONU contre la discrimination raciale ou encore le BiĂ©lorusse Sergei Martynov, ministre des affaires Ă©trangĂšres et membres du ComitĂ© des droits Ă©conomiques, sociaux et culturels.

Il semble d’ailleurs que, suite a la dĂ©claration de la Commission arabe des droits humains, un accord tacite ait eu lieu pour ne plus prĂ©senter des titulaires de mandats gouvernementaux. Les ONG restent, quant Ă  elles, attentives au prochain renouvellement du ComitĂ© contre la torture. La liste des candidats ne prĂ©sente plus d’ambassadeurs, de ministres ou de sĂ©nateurs, Ă  l’exception de la Libye qui prĂ©sente un ancien diplomate.

(Source: « InfoSud » (agence de presse – Suisse), le 21 septembre 2009)

Lien:http://www.humanrights-geneva.info/Mesure-de-retorsion-a-l-encontre,6645

 

 

El Pais (Espana):

 Pour la premiĂšre fois l’Aid el KĂ©bir sera fĂȘte officielle dans une ville espagnole

 

Les associations musulmanes et la municipalitĂ© se mettent d’accord pour que le 17 novembre 2010 soit fĂ©riĂ© Ă  Melilla. Depuis l’expulsion des musulmans, en 1492, il n’y avait en Espagne aucune fĂȘte religieuse non catholique

IGNACIO CEMBRERO – Madrid

Pour la premiĂšre fois depuis le ReconquĂȘte, c’est-Ă -dire de l’expulsion des musulmans d’Espagne en 1492, une ville espagnole va inclure dans son calendrier officiel une fĂȘte religieuse non catholique. Les quatre principales associations musulmanes de Melilla, sur la cote nord africaine, et la municipalitĂ© de cette ville se sont mises d’accord vendredi pour que la principale fĂȘte musulmane (l’Aid el KĂ©bir ou la FĂȘte su Sacrifice) soit fĂ©riĂ©e a partir de 2010. Elles ont mĂȘme choisi une date: le 17 novembre.

Pour la premiĂšre fois dans l’histoire de l’Islam une communautĂ© musulmane, les quelques 40.000 habitants de Melilla qui professent cette religion, connaĂźtront avec 15 mois d’avance -et non pas seulement avec quelques jours- quand est ce qu’ils vont fĂȘter l’Aid el Kebir qui commĂ©more le sacrifice d’un agneau par Abraham. Dieu lui a demandĂ© de remplacer son fils, qu’il s’apprĂȘtait Ă  sacrifier, par un animal.

“C’est une dĂ©cision qui n’a pas de prĂ©cĂ©dant dans l’Union EuropĂ©enne, dans le monde si l’on excepte, bien entendu, les Etats musulmans”, nous dĂ©clare satisfait Abderrahman Benyahia, porte parole de la Commission Islamique de Melilla. “C’est un pas historique dont nous nous fĂ©licitions”, ajoute Miguel MarĂ­n, conseiller municipal aux administrations publiques. La ville est gouvernĂ©e par le Parti Populaire (centre-droite) et dans l’opposition se retrouvent coude Ă  coude Coalition Pour Melilla, une formation musulmane de gauche, et les socialistes.

MarĂ­n s’est rĂ©uni avec les reprĂ©sentants de quatre organisations musulmanes qui font partie de la Commission Islamique: Al Badr, l’Association Musulmane de Melilla, le Conseil Religieux Musulman et l’Association de la CommunautĂ© Musulmane. Tous les participants Ă  la rĂ©union avaient, auparavant, consultĂ© plusieurs calendriers lunaires, Ă  commencer par celui de la NASA amĂ©ricaine, pour chercher Ă  Ă©tablir la date de l’Aid el KĂ©bir en 2010.

“Nous sommes tombĂ©s d’accord que la date la plus probable serait le 17 novembre” signale Benyahia. “C’est vrai que nous courons un risque, mais il est presque certain que la date choisie va coĂŻncider avec l’un de trois jours pendant lesquels se cĂ©lĂšbre l’Aid el KĂ©bir”, une fĂȘte qui se prolonge pendant 72 heures d’affilĂ©. “Le mouton peut-ĂȘtre sacrifiĂ© m’importe lequel de ces trois jours”, rappelle-t-il.

La date accordée, qui figure sur un procÚs verbal de la réunion souscrit par tous les assistants, sera entérinée le 21 septembre par la commission des administrations publiques de Melilla et, quatre jours aprÚs, par le conseil municipal de la ville. Celui ci devra envoyer le calendrier des festivités officielles locales pour 2010, au MinistÚre du Travail à Madrid, avant le 30 septembre prochain.

“La dĂ©cision prise aujourd’hui suppose la reconnaissance par la ville d’une frange importante de la population”, explique Marin. “La majoritĂ© de la population qui rĂ©side de fait Ă  Melilla -la ville compte aujourd’hui officiellement 75.245 habitants- est musulmane”, soutient Benyahia.

“L’accord obtenu est un pas significatif vers un plus grand respect de notre communautĂ©”. Jusqu’Ă  prĂ©sent il y avait Ă  Melilla neuf fĂȘtes religieuses catholiques, mais aucune musulmane, d’aprĂšs la conseillĂšre municipale Dunia al Mansouri.

Cette conseillĂšre de l’opposition au Parti Populaire avait interpellĂ© sur cette question, en novembre dernier, Miguel Marin lors d’un conseil municipal. Le conseiller de la majoritĂ© luis avait alors rĂ©pondu qu’il Ă©tait disposĂ© Ă  inclure l’Aid el Kebir dans le calendrier des fĂȘtes officielles Ă  condition d’en connaĂźtre la date plus d’un an auparavant pou pouvoir ainsi la communiquer Ă  Madrid dans les dĂ©lais requis.

Benyahia ne prĂ©tend pas Ă©largir cette initiative Ă  l’ensemble de la PĂ©ninsule IbĂ©rique mais il souhaite qu’elle “serve Ă  ouvrir un dĂ©bat entre les musulmans qui habitent ici, en Espagne et en Europe, pour qu’ils unifient la date de cĂ©lĂ©bration de l’Aid el KĂ©bir”. “Il n’est pas normal que, par exemple, dans un mĂȘme immeuble de Barcelone, une famille le fĂȘte un jour et ses voisins un autre en fonction de leur pays d’origine”, s’indigne-t-il. “Il faut avancer vers un islam espagnols, europĂ©en, et cela implique renoncer Ă  un certain nombre de choses”.

La ville espagnole de Ceuta, Ă©galement situĂ©e sur la cote nord africaine, va sans doute suivre bientĂŽt l’exemple de Melilla.

Pour des raisons lĂ©gales il est impossible que l’Aid el Kebir, qui se cĂ©lĂšbre 70 jours aprĂšs la fin du Ramadan, soit dĂ©jĂ  fĂȘte officielle cette annĂ©e Ă  Melilla. Les associations musulmanes locales ont cependant demandĂ© Ă  Marin de transmettre au gouvernement central espagnol leur souhait que l’administration de l’État dĂ©clare ce jour lĂ  non ouvrable -la municipalitĂ© le fait dĂ©jĂ  depuis plusieurs annĂ©es- de façon Ă  ce que ses fonctionnaires ne doivent pas se rendre Ă  leur travail.

“Nous nous sommes engagĂ©s Ă  faire parvenir cette pĂ©tition Ă  Madrid et Ă  la soutenir”, nous assure le conseiller municipal du Parti Populaire.

(Source : article envoyĂ© Ă  la rĂ©daction par M. Abdelwahab El hani et publiĂ© initialement en espagnol par « El Pais » (quotidien – Espagne), le 11 septembre 2009)

Lien :http://www.elpais.com/articulo/espana/Pour/premiere/fois/l/Aid/Kebir/sera/fete/officielle/dans/une/ville/elpepuesp/20090911elpepunac_23/Tes


En Afghanistan, l’Europe traĂźne les pieds face aux Etats-Unis

 
Par Reuters, publiĂ© le 21/09/2009 LONDRES – Les EuropĂ©ens, que Washington presse d’augmenter leurs contingents militaires en Afghanistan, n’enverront aucun renfort substantiel sans ĂȘtre associĂ©s Ă  un plan clair de formation des forces de sĂ©curitĂ© locales, estiment les analystes et observateurs.Lundi, le Washington Post a publiĂ© un extrait du rapport d’Ă©valuation, toujours confidentiel, du commandant en chef des forces amĂ©ricaines et alliĂ©es en Afghanistan soulignant sans ambiguĂŻtĂ© la nĂ©cessitĂ© d’envoyer des hommes supplĂ©mentaires et d’arrĂȘter une nouvelle stratĂ©gie pour battre les taliban. Cette fuite, authentifiĂ©e par le porte-parole du gĂ©nĂ©ral Stanley McChrystal, ne prĂ©cise pas le nombre de renforts jugĂ©s nĂ©cessaires et leurs missions. Mais selon des confidences de responsables amĂ©ricains, le patron de l’Isaf devrait demander environ 30.000 troupes de combat et instructeurs de plus. Le gĂ©nĂ©ral McChrystal, dont les recommandations trĂšs attendues devraient ĂȘtre connues dans les semaines Ă  venir, commande aujourd’hui 100.000 hommes – pour les deux tiers amĂ©ricains – avec pour mission de reprendre le dessus dans un conflit qui remonte au lendemain des attentats du 11 septembre 2001. “Des ressources insuffisantes ont toutes les chances de dĂ©boucher sur un Ă©chec”, Ă©crirait le gĂ©nĂ©ral, spĂ©cialiste de la guerre contre-insurrectionnelle, dans son rapport. “Cependant, sans nouvelle stratĂ©gie, la mission ne devrait pas bĂ©nĂ©ficier de ressources (nouvelles).” Une quarantaine de pays, allant de Singapour Ă  l’Islande, ont envoyĂ© des troupes en Afghanistan se battre sous la banniĂšre de la Force internationale d’assistance Ă  la sĂ©curitĂ©. Le gros du contingent europĂ©en (21.000 au total) est constituĂ© de Britanniques (9.000 soldats), d’Allemands (4.000), de Français (3.200), d’Italiens (3.100) et de Polonais. Tous ces pays sont en premiĂšre ligne pour ĂȘtre sollicitĂ©s par les AmĂ©ricains et renforcer leur contingent sur le terrain. Mais avec le retournement d’opinions publiques dĂ©sormais farouchement hostiles Ă  cette guerre, la multiplication des pertes humaines et le flou entourant la stratĂ©gie d’un conflit vieux de huit ans, obtenir des EuropĂ©ens des renforts de troupes combattantes ne sera pas une mission de tout repos.L’ITALIE SOUS LE CHOC “S’il s’agit de demander des soldats supplĂ©mentaires pour se battre, alors la bonne volontĂ© a peu de chance d’ĂȘtre au rendez-vous”, prĂ©dit le colonel Christopher Langton, de l’Institut international d’Ă©tudes stratĂ©giques de Londres (IISS). “S’il s’agit de troupes supplĂ©mentaires pour assurer la formation des forces de sĂ©curitĂ© afghanes, alors il existe Ă  mes yeux une possibilitĂ© que des pays rĂ©pondent prĂ©sents.” Le contingent britannique est dans sa quasi-totalitĂ© dĂ©ployĂ© dans l’Helmand, province du sud de l’Afghanistan oĂč les combats sont intenses. Londres a perdu 216 soldats depuis 2001, plus qu’en Irak. Si l’Ă©tat-major a manifestĂ© son dĂ©sir de voir de nouveaux renforts, le Premier ministre, Gordon Brown, rechigne Ă  faire de nouvelles promesses, tout particuliĂšrement si la stratĂ©gie reste floue et compte tenu des rĂ©sultats incertains de l’Ă©lection prĂ©sidentielle afghane du 20 aoĂ»t dernier. Gordon Brown prĂ©fĂšre insister sur le besoin d'”afghaniser” la guerre en formant l’armĂ©e et la gendarmerie locales pour assurer la tĂąche de maintien de l’ordre. Cette position est largement partagĂ©e Ă  Berlin et Paris. Les opinions publiques montrent aussi une hostilitĂ© croissante Ă  cette guerre, qui a coĂ»tĂ© la vie Ă  31 Français et 35 Allemands. La France et l’Allemagne envisagent d’organiser une confĂ©rence internationale, dĂ©but 2010, sur l’Afghanistan mettant l’accent sur “la formation des troupes” et une assistance rĂ©gionale accrue venant de l’Inde, de la Russie, de la Chine et de pays de l’Asie centrale. Quant Ă  l’Italie, elle est toujours sous le choc de la mort, la semaine derniĂšre, de six de ses parachutistes victimes d’un attentat suicide Ă  Kaboul. Grosso modo, le pays reste nĂ©anmoins favorable Ă  un engagement en Afghanistan, mĂȘme si des doutes existent sur le rĂŽle supposĂ© de maintien de la paix de son contingent. MĂȘme si les opinions europĂ©ennes semblent gĂ©nĂ©ralement peu disposĂ©es Ă  s’engager plus avant en Afghanistan, il n’existe toutefois pas Ă  ce jour d’indice probant du retrait prochain d’un quelconque grand pays europĂ©en

 

 

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