La justice donne dix jours à un ex prisonnier pour se rétracter de son témoignage publié sur la torture
Mouazz JemaĂŻ, vendredi 18 septembre 2009 Ouahid Brahmi, un ex prisonnier politique a dit quâil sâĂ©tait prĂ©sentĂ© le 17 septembre devant le Procureur de la RĂ©publique du Tribunal de PremiĂšre Instance de Tunis, suite Ă une convocation officielle pour y rĂ©pondre de son tĂ©moignage sur la torture, publiĂ© dans le journal El Maoukef du 11 septembre dernier. Brahmi lors de ses dĂ©clarations Ă radio Kalima, a dit que le procureur de la RĂ©publique lui avait demandĂ© de revenir sur ses accusations portĂ©es contre des officiers de la SĂ»retĂ© de lâEtat, notamment en ce qui concerne lâagression sexuelle et la profanation du Coran pendant sa garde Ă vue. Il a ajoutĂ© que le Procureur de la RĂ©publique lâavait informĂ© que pour quâune enquĂȘte soit ouverte, ces accusations devaient ĂȘtre Ă©tayĂ©es par des preuves et il lui a donnĂ© dix jours pour se rĂ©tracter. Ouahid a affirmĂ© ĂȘtre prĂȘt Ă se soumettre Ă une expertise lĂ©gale pour prouver les traces de torture et de lâagression sexuelle subies pendant sa garde Ă vue, quâil ne reviendrait sur aucune accusation portĂ©e dans lâarticle et quâil Ă©tait bien dĂ©terminĂ© Ă poursuivre ceux qui sâĂ©taient compromis Ă le torturer et Ă les faire juger. (Source : revue Kalima en ligne du 18 septembre 2009) (traductions ni revue ni corrigĂ©e par les auteurs de la version en arabe, LT) Â
Tunisie: le journaliste Abdallah Zouari interpellĂ©, selon l’organisation HRW
AFP, le 19 septembre 2009 Ă 17h41
NEW YORK, 19 sept 2009 (AFP) – Le journaliste tunisien Abdallah Zouari, dĂ©tenu pendant 11 ans pour ses sympathies islamistes, a Ă©tĂ© interpellĂ© puis relĂąchĂ© par la police de son pays, a rapportĂ© samedi depuis New Nork l’organisation de dĂ©fense des droits de l’homme Human Rights Watch (HRW).
M. Zouari a Ă©tĂ© placĂ© en garde Ă vue mardi pendant environ 11 heures aprĂšs avoir tentĂ© de se rendre au bureau de poste de Hassi Djerbi, le village du sud de la Tunisie oĂč il Ă©tait assignĂ© Ă rĂ©sidence, a indiquĂ© HRW dans un communiquĂ©.
L’ancien dĂ©tenu voulait “envoyer une plainte au ministre de l’IntĂ©rieur concernant la surveillance sans relĂąche de la part des agents de sĂ©curitĂ© de l’Etat dont il faisait l’objet”, a expliquĂ© l’organisation.
Pendant la garde Ă vue, “les policiers lui ont demandĂ© de signer une dĂ©claration sous serment selon laquelle il renoncerait Ă Ă©crire des articles qui ‘jettent le discrĂ©dit sur la Tunisie et menacent la sĂ©curitĂ© du pays’, ce qu’il a refusĂ©”, a poursuivi HRW.
“Les policiers l’ont Ă©galement insultĂ© Ă maintes reprises et menacĂ© de sĂ©vices avant de le libĂ©rer sans qu’aucun chef d’accusation ne soit retenu contre lui”, selon le communiquĂ©.
Fin juillet, une source judiciaire tunisienne a assurĂ© Ă l’AFP qu’Abdallah Zouari Ă©tait dĂ©sormais “libre de ses mouvements et du choix de son lieu de rĂ©sidence”.
Son interpellation montre “qu’il fait toujours l’objet de surveillance”, souligne HRW, qui appelle Tunis Ă “cesser immĂ©diatement de harceler le journaliste et militant des droits humains Abdallah Zouari”.
Ex-collaborateur de l’hebdomadaire Al Fajr (l’Aurore), organe du parti islamiste Ennahdha, M. Zouari avait Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© en 1991 et condamnĂ© Ă onze ans de prison dans le cadre des procĂšs intentĂ©s contre les dirigeants de ce parti interdit en Tunisie.
Elargi en juin 2002, il a de nouveau Ă©tĂ© condamnĂ© en octobre 2003 Ă 13 mois de prison puis “exilĂ©” pendant sept ans dans un village du sud du pays, trĂšs Ă©loignĂ© de son domicile.
Le pain noir des journalistesâŠÂ
Beaucoup comparent la reconquista du Syndicat national des journalistes tunisiens Ă la prise de la ligue tunisienne des droits de lâhomme ou Ă lâannexion de lâassociation des jeunes avocats!!!
Le parallĂšle nâest paraĂźt-il pas heureux. Lâon ne compare pas lâassujettissement dâun Syndicat Ă la tentative dâinfĂ©odation dâassociations (oĂč demeurent des poches de rĂ©sistance!!). Dans un cas il sâagit dâun rouage essentiel du monde du travail, dans lâautre le noyau dur de la sociĂ©tĂ© civile est en jeu.
En termes pratique la prise dâun syndicat porte un coup aux droits Ă©conomiques et Ă lâapplication du code du travail, tandis que la âpacificationâ associative rĂ©duit Ă nĂ©ant des droits politiques.
Vous me diriez que les rĂ©gimes peu ou pas du tout dĂ©mocratiques font la guerre aux droits tout azimuts, sommairement et sans nuances. Certes, mais ces mĂȘmes rĂ©gimes savent tout aussi bien faire de la politique, au grĂ© dâun vent de rĂ©volte ou dâun silence assourdissant des forces vives de la nation ils montent dâun cran, graduent, foncent, lĂąchent du lest, serrent la visâŠ
Le totalitarisme est aussi une gestion. Il tient compte du rĂ©el. De la peur des foules et des rumeurs. De lâĂ©quilibre des pesanteurs socialesâŠ.
Cette gradation de son empire politique sur la sociĂ©tĂ© respecte la mĂȘme pyramide des besoins humains dĂ©finie par le psychologue Abraham Maslow, Ă la base de laquelle, trouve-t-on les nĂ©cessitĂ©s physiologiques. Bien antĂ©rieurs aux besoins en sĂ©curitĂ©, sociaux ou dâaccomplissement de soi.
Lorsquâun gouvernement reprend sous sa coupe un syndicat, cela veut dire que ce niveau vital est en jeu. Que le ventre est en jeu. Que le pain du jour est en jeuâŠLorsquâil domestique une âassocâ ce sont dâautres besoins supĂ©rieurs quâils visentâŠ
VoilĂ pourquoi la prise du SNJT fait plus mal que la prise des associations, aussi insupportable soit-elle. Il sâagit de notre sueur du front qui ne lavera jamais assez Jamel Karmaoui* de son crimeâŠ.
(*) nouveau prĂ©sident du bureau illĂ©gitime de lâOrganisation syndicale
(Source : le blog du bureau légitime du Syndicatdes journalistes tunisiens, le 15 septembre 2009)
Lien :http://sjtunisiens.blogvie.com/2009/09/15/le-pain-noir-des-journaistes
Les Tunisiens face Ă lâĂ©chĂ©ance Ă©lectorale
Tunisie : des élections pas comme les autres
Tunisie : Qui est Gordon Gray, le nouvel ambassadeur US en Tunisie?
22-09-2009 African Manager
Le 20 Septembre 20, 2009, le prĂ©sident Barack Obama a nommĂ© Gordon Gray III, un diplomate expĂ©rimentĂ©, comme ‘ambassadeur des Etats-Unis dâAmĂ©rique enă Tunisie. ConfirmĂ© par le SĂ©nat le 10 Juillet 009, le diplomate a derriĂšre lui presque 30 ans d’expĂ©rience dans le service diplomatique, la plupart des postes auxquels il a Ă©tĂ© dĂ©signĂ©ă se trouvent au Moyen-Orient ou en rapport avec cette rĂ©gion. Il succĂšde Ă lâambassade de Tunis Ă ă un diplomate de carriĂšre, Robert F. Godec., Ă©tant rappelĂ© que depuis l’ouverture de l’ambassade amĂ©ricaine Ă Tunis, seuls des diplomates de carriĂšreă ont occupĂ© ce poste.
Gray est issu dâune d’une famille ayant une longue histoire de participation aux affaires publiques. Son grand-pĂšre, Gordon Gray, Sr., a Ă©tĂ© ministre de la DĂ©fense sous le prĂ©sident Truman (1949-1950), prĂ©sident de l’UniversitĂ© de Caroline du Nord (1950-1955) et conseiller de SĂ©curitĂ©ă nationale auprĂšs du prĂ©sident Eisenhower (1958-1961). Il a Ă©galement siĂ©gĂ© au Conseil prĂ©sidentiel chargĂ© du renseignement extĂ©rieur ăsous les prĂ©sidents Kennedy, Johnson, Nixon et Ford (1961-1977). Un des oncles de l’Ambassadeur de Gray, C. Boyden Gray, a Ă©tĂ© conseiller auprĂšs du ăprĂ©sident George HW Bush durant ăson mandat (1989-1993), et ambassadeur auprĂšs de l’Union europĂ©enne sousă George W. Bush. (2006-2007.
NĂ© en 1956 et ayant ăgrandi Ă New York, Gordon Gray III est diplĂŽmĂ© de lâUniversitĂ© de Yale en 1978. Il a ensuite servi comme volontaire au ăCorps de la Paix Ă Oued Zem, au Maroc, de 1978 Ă 1980. Reprenant avec les Ă©tudes, il a obtenu une maĂźtrise en affaires internationales de l’UniversitĂ© de Columbia en 1982.
Peu de temps aprĂšs avoir obtenu son diplĂŽme de maĂźtrise, Gray est entrĂ© au Service extĂ©rieur en 1982. Il Ă©pousa Constance Bentivegna de MontrĂ©al en Novembre de la mĂȘme ăannĂ©e, alors qu’il Ă©tudiait l’ourdou au Foreign Service Institute. Ses premiĂšres affectations incluentă le ăPakistan, La Jordanie et le Canada ainsi que des missions au Bureau des affaires Proche-Orient et celui de lâAsie du Sud et ăle bureau soviĂ©tique avant dâoccuper des postes clĂ©s dans le DĂ©partement d’Etat, y compris en tant que Directeur de la Bureau rĂ©gional des affaires antiterroristes (1996 Ă 1999), le Bureau de maintien de la paix et des opĂ©rations humanitaires (1999 Ă 2001) et le Bureau des affaires ăde la PĂ©ninsule arabique (2001 Ă 2002). Gray est retournĂ© au Moyen-Orient en 2002 pour servir comme de chef adjoint de mission Ă l’ambassade amĂ©ricaine Ă Ăgypte jusqu’en 2005.
Au cours de cette affectation, Gray a Ă©tĂ© le premier diplomate amĂ©ricain Ă se rendre ăen Libye en 2004. De retour Ă Washington, il a Ă©tĂ© sous-secrĂ©taire d’Etat adjoint pour les Affaires du Proche-Orient de 2005 Ă 2008, oĂč ses responsabilitĂ©s comprenaient la promotion des intĂ©rĂȘts amĂ©ricains dans la pĂ©ninsule arabique et en Afrique du Nord, et la supervision du bureau des affaires rĂ©gionales du Bureau. Plus rĂ©cemment, il a servi comme conseiller principal auprĂšs de l’ambassadeur Ă l’ambassade amĂ©ricaine Ă Irak Ă partir de Juin 2008 jusqu’Ă Mai 2009.ăăăă
Gray et son Ă©pouse Connie ont deux fils et une fille. Il aime la course Ă pied et a participĂ© Ă des marathons en Egypte, en Europe et aux Ătats-Unis.
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Source”African managre” le 21 sept. 09)Lien:
http://www.africanmanager.com/detail_article.php?art_id=124573Tunisie : Achats de 100.000 t de blé dur
TrÚs cher frÚre algérien
 Sahbi Amri rĂ©vĂšle la face cachĂ©e du retour dâAbdelhamid Hamdi : « La parole du PrĂ©sident Ben Ali nâa jamais fait lâobjet de doute ou de reprise »
Abdelhamid Hamdi, PrĂ©sident du Haut Conseil Islamique au Danemark nâa pas commis un crime en retournant Ă son pays dâorigine aprĂšs 20 ans de nostalgie. Une multitude de circonstances et de motifs ont contribuĂ© Ă cette longue absence. Câest une personne modĂ©rĂ©e de tempĂ©rament doux qui est devenue brusquement la cible de critiques, de diffamations et parfois mĂȘme dâinsultes Ă©manant de gens dĂ©connectĂ©s dâune rĂ©alitĂ© qui nâobĂ©it ni aux humeurs ni Ă lâopportunisme de certains milieux qui ont toujours fait preuve de servitude Ă des sphĂšres internationales suspectes.
Vu les anciennes relations personnelles de Abdelhamid Hamdi avec un certain entourage hostile au rĂ©gime tunisien, il a cru quâil Ă©tait sujet Ă des poursuites judiciaires par contumace en son pays.
De ce fait, Adel Hamdi, ex-journaliste de la chaine Al-Mustakillah de Londres, mâa appelĂ© pour intervenir auprĂšs des hautes instances et voir sâil nây a pas dâobjection Ă ce retour. Mes dĂ©marches ont abouti, dans les 48 h qui suivaient cette communication vers la mi-juillet 2009, Ă une rĂ©ponse positive. Jâai vite transmis le message Adel Hamdi qui Ă son tour a avisĂ© Abdelhamid Hamdi qui Ă©tait Ă Bruxelles en cette pĂ©riode. Quelques jours plus tard, Dr Moktar Zaghdoud me tĂ©lĂ©phone au mĂȘme sujet. Je lui ai fait savoir que tout Ă©tait en rĂšgle pour son ami. Au lendemain, Abdelhamid Hamdi me tĂ©lĂ©phone. Il voulait sâassurer des informations requises Ă propos de son retour. Il craignait surtout une humiliation Ă son retour par des procĂ©dures dâenquĂȘte policiĂšres qui risqueraient dâenvenimer son retour. Je lui ai fait savoir que la parole du PrĂ©sident Ben Ali nâa jamais fait lâobjet de doute ou de reprise. Il ne mâa pas cachĂ© Ă ce propos que « son attente a tant durĂ© face aux promesses dâintervention et de rĂ©ponse de Borhene Bssais et de Khaled Chouket au point oĂč il a dĂ©sespĂ©rĂ© dâavoir une confirmation pour son cas ». Je lui ai laissĂ© le choix dâattendre ses interlocuteurs ou de venir avec des assurances suprĂȘmes.
Abdelhamid Hamdi mâa encore retĂ©lĂ©phonĂ© le lendemain pour mâaviser de la date et lâheure de son arrivĂ©e en me demandant de lâattendre Ă lâaĂ©roport le 25 juillet 2009 Ă 13 h.
Docteur Moktar Zaghdoud, ex nahdaouis , ex commis de Rached Ghannouchi
Le jour convenu, jâĂ©tais Ă Tunis-Carthage avec Nasreddine Ben Hadid, journaliste de la chaine Nesma et Nabil Rebai ex-prisonnier politique dans lâattente dâAbdelhamid Hamdi que je nâai jamais rencontrĂ©. InstallĂ© au cafĂ© du rez-de-chaussĂ©e avec mes compagnons, Nasreddine Ben Hadid mâa fait remarquer la prĂ©sence du Dr Moktar Zaghdoud dans le hall de lâaccueil. A table, mon confrĂšre mâa fait comprendre quâil venait de dĂ©barquer de Djerba dans lâintention dâattendre Abdelhamid Hamdi Ă son arrivĂ©e de Bruxelles vers 13 h.
Lâinformation Ă©tait claire et les prĂ©tentions Ă©taient plus que claires traduisant « une gentillesse amicale et une moralitĂ© de qualitĂ© ».
Il est Ă rappeler que Dr Moktar Zaghdoud a dĂ©jĂ vĂ©cu les mĂȘmes circonstances Ă©motives Ă son retour de grĂące en 2006 aprĂšs 20 ans de nostalgie forcĂ©e en France.
Mais, Ă son arrivĂ©e Ă Tunis-Carthage, il a prĂ©fĂ©rĂ© mettre au courant un Avocat-SĂ©nateur Ă son accueil frigide Ă lâaĂ©roport pour garantir une assurance de passage dĂ©jĂ requise par lâinstigateur du re- dĂ©clenchement du processus du retour des refugiĂ©s politiques Ă Tunis.
Depuis ce jour, Dr Moktar Zaghdoud fait la navette presque hebdomadaire entre Tunis et Paris aprĂšs avoir installĂ© son Ă©pouse et ses enfants dans une villa Ă lâAriana.
Ses dĂ©marches de rĂ©intĂ©gration au poste de MĂ©decin de la SantĂ© Publique ont toutes Ă©chouĂ© vu quâil nâa jamais Ă©tĂ© rĂ©voquĂ© de ses fonctions quâil a abandonnĂ©es de son propre grĂ© avant son dĂ©part Nostalgique en France. Dr Moktar Zaghdoud a refusĂ© dâabandonner son cabinet mĂ©dical Ă Paris et de rejoindre la santĂ© publique Ă Tunis aprĂšs avoir rĂ©gularisĂ© son anciennetĂ© auprĂšs des services de la sĂ©curitĂ© sociale. Tel est un aperçu global sur la situation du Dr Zaghdoud aprĂšs son retour de 2006 en Tunisie.
LâarrivĂ©e dâAbdelHamid Hamdi
Donc, du cafĂ© de lâaĂ©roport, je suivais par tĂ©lĂ©phone les Ă©tapes prĂ©parant la sortie dâAbdelhamid Hamdi aprĂšs lâatterrissage de lâavion en provenance de Bruxelles. Je nâavais rien remarquĂ© de ce qui pouvait attirer mon attention sauf un retard de sortie dâAbdelhamid Hamdi puis une brusque rupture de contact au mobile. Surpris par cette situation soudaine , jâai pris la peine de contacter un responsable de la sĂ©curitĂ© civile de lâaĂ©roport pour me permettre dâaccĂ©der au site des passagers aprĂšs lui avoir expliquĂ© les raisons de ma prĂ©sence Ă lâaĂ©roport.
A lâintĂ©rieur du compartiment de lâarrivĂ©e des passagers, accompagnĂ© du Dr Moktar Zaghdoud, jâai trouvĂ© Abdelhamid Hamdi au guichet dâune banque en train de changer de lâargent.
AprĂšs les saluts et le souhait de bienvenue, je lui ai exprimĂ© mon inquiĂ©tude de non-rĂ©ponse au tĂ©lĂ©phone. Il mâa rĂ©pliquĂ© quâau passage des formalitĂ©s policiĂšres sans aucun problĂšme, il ne croyait pas ses yeux. Il Ă©tait trĂšs joyeux et enthousiaste au point quâil a risquĂ© de perdre ses bagages et ses documents de voyage quâon est restĂ© un bon bout de temps en train de les chercher entre la banque la douane et les services de police. Car, il les abandonnĂ© dans un coin Ă proximitĂ© du tapis roulant.
Un accueil vraiment chaleureux
La foule de Maktar qui attendait la sortie dâAbdelhamid Hamdi, Ă©tait foudroyante. La circulation des piĂ©tons Ă©tait bloquĂ©e Ă la sortie de lâaĂ©roport. Les larmes des proches et amis nâont pu rĂ©sister Ă la scĂšne Ă©motive. Il a fallu du temps pour effectuer la trajectoire sĂ©parant la porte de sortie des voyageurs et lâextĂ©rieur de lâaĂ©roport. Abdelhamid Hamdi ne croyait pas ses yeux de cet accueil vraiment chaleureux de ses siens aprĂšs une longue durĂ©e de nostalgie contraignante. Nabil Rebai et Nasreddine Ben Hadid Ă©taient partis rĂ©cupĂ©rer ma voiture du parking. Je les attendais avec Dr Zaghdoud sur le trottoir de lâentrĂ©e de lâaĂ©roport. Mais entre temps, Abdelhamid Hamdi mâa invitĂ© avec mes compagnons Ă venir assister le soir mĂȘme Ă une Soulamya Ă Maktar. Dr Zaghdoud sâest excusĂ©. Il devait rentrer le jour mĂȘme Ă Djerba rejoindre au sud son pĂšre sĂ©rieusement malade. Je ne pouvais refuser cette invitation devant lâinsistance des proches dâAbdelhamid Hamdi. Je lui ai, donc, promis de le rejoindre aprĂšs avoir fait des petites courses urgentes. Dr Moktar Zaghdoud mâa demandĂ© de le dĂ©poser au quartier El-Manar. On sâest quittĂ©, alors, dans une atmosphĂšre sereine, joyeuse et transparente sans quâil y ait quoique ce soit qui pouvait souiller cette rencontre.
ArrivĂ© Ă Maktar accompagnĂ© de Nasreddine et Nabil, jâai contactĂ© directement le chef de police de la rĂ©gion vers 21 h. pour lâaviser de la prĂ©sence dâAbdelhamid Hamdi sous instructions suprĂȘmes afin quâil nâoserait dĂ©ranger son sĂ©jour en Tunisie. Jâai pris cette initiative strictement personnelle pour ne pas laisser la voie au prĂ©texte de non coordination administrative qui pouvait jouer un mauvais tour.
Chez la Grande Famille Hamdi, lâhospitalitĂ© Ă©tait Ă la hauteur des Ouled Ayar et Rjel Lahmada. Personnellement, jâĂ©tais embarrassĂ© par la gĂ©nĂ©rositĂ© et la gentillesse que mâa accordĂ©e tout lâentourage dâAbdelhamid Hamdi. Mais, au fond de moi, jâestime que jâai fait un devoir humanitaire, social et national que sont rares ceux qui lâaccomplissent sans contrepartie. JâĂ©tais content de moi et de lâappui que mâaccorde lâautoritĂ© suprĂȘme pour accomplir cette tĂąche en toute confiance et transparence. Le pĂšre dâAbdelhamid Hamdi ne croyait pas ses yeux de voir son fils chez-lui Ă Maktar.
Khaled Hadded du journal en ligne Assiyasiya
Pour moi câĂ©tait la grande joie dâassister Ă cette scĂšne comme tant dâautres au paravent.
La troupe de Soulamya de la MosquĂ©e El-Abidine Ă Carthage a bien animĂ© la soirĂ©e Ă Maktar sous le patronage de lâImam Cheikh Chargui.
A lâaube du 26 juillet 2009, jâĂ©tais chez-moi. Insomniaque comme dâhabitude, je me suis branchĂ© Ă lâinternet.
A ma stupĂ©faction, lâinformation de lâarrivĂ©e dâAbdelhamid Hamdi est publiĂ©e au moindre dĂ©tail sur le site Assyassyia par un certain Khaled Haddad. Je nâai jamais connu cette personne et je nâai pas remarquĂ© sa prĂ©sence Ă lâaĂ©roport.
La structure de lâarticle publiĂ© nâĂ©tait pas saine. Elle me renseignait sur une certaine manipulation qui accentuait lâattention sur Mokhtar Zagdoud et non sur Abdelhamid Hamdi.Il ne fallait pas ĂȘtre un gĂ©nie pour deviner lâorigine de cette maladresse dont il nâa pas pris ni mon avis ni celui de Abdelhamid Hamdi. Cet article rendait le retour dâAbdelhamid Hamdi dans un contexte de manipulation et dâorchestration avec lâautoritĂ© au pouvoir. Nombreuses questions se posent Ă ces deux originaires de Ben Guerdene : le Docteur Mokhtar Zaghdoud et son attachĂ© de presse Khaled Haddad ?
En fin de matinĂ©e, mon mobile sonne. Docteur Mokhtar Zaghdoud me tĂ©lĂ©phone. Il me demande le numĂ©ro Tunisien du tĂ©lĂ©phone dâAbdelhamid Hamdi. Je lui renvoie la balle en lui prĂ©cisant que lâinformation exacte se trouve chez Khaled Haddad qui a omis de le mettre dans son article bizarre. Il me fait savoir quâune simple coĂŻncidence lâa laissĂ© le croiser Ă lâaĂ©roport pour lâinformer de cet Ă©vĂ©nement. Puis, il renonce rapidement Ă cette version pour me dire quâil lâa accompagnĂ© au cours du vol de Djerba-Tunis. Puis il insiste que Khaled Haddad nous a saluĂ© Ă notre sortie de lâaĂ©roport quand on Ă©tait en train dâattendre Nabil et Nasreddine partis au parking. Moi, je ne sais quelle version devrais-je retenir pour justifier cette manipulation embarrassante. Dr Mokhtar Zaghdoud a voulu discrĂ©diter un retour simple et transparent dâun nostalgique pris entre lâenclume de ses relations antĂ©rieures avec des opposants islamistes Tunisiens et ses responsabilitĂ©s actuelles.
Dr Moktar Zaghdoud a vite oubliĂ© les circonstances de son retour de grĂące en 2006 aprĂšs une longue pĂ©riode de nostalgie contraignante .Il a prĂ©fĂ©rĂ© ĂȘtre attendu Ă son arrivĂ©e Ă lâaĂ©roport par un avocat-SĂ©nateur qui nâa rien Ă voir avec le dossier des refugiĂ©s politiques.
Abdelhamid Hamdi Ă©tait dâun autre avis. En simple citoyen, il a Ă©tĂ© attendu Ă lâaĂ©roport par une foule de ses siens.
Lâarticle quâa publiĂ©, le journaliste Khaled Haddad a suscitĂ© une polĂ©mique Ă lâĂ©tranger allant de la manipulation Ă lâorchestration. Abdelhamid Adassi a soulevĂ© le ton de protestation Ă Copenhague. Dâautres lâont suivi sans pour autant savoir la pure vĂ©ritĂ© de lâopportunisme de certains compatriotes qui refusent ,de bonnes ou de mauvaises intentions, dâadmettre et se convaincre de leur vraie dimension dans le processus du retour des refugiĂ©s politiques qui nâont pas besoin de rabatteurs. Leur initiative est strictement personnelle et instinctive. Devant cet Ă©tat de fait, Khaled Haddad Ă©tait trĂšs embarrassĂ© face Ă lâĂ©cho de son article de complicitĂ© avec Dr Moktar Zaghdoud. Il a couru derriĂšre son confrĂšre Nasreddine Ben Hadid pour remĂ©dier Ă la faille de dĂ©part. Il demandait une interview avec Abdelhamid Hamdi.Il a, donc, prĂ©parĂ© ses questions et il les a adressĂ© Ă Abdelhamid Hamdi. Avant la publication, il a retournĂ© la forme finale de la publication Ă son interlocuteur pour avoir son aval. Mais toujours est-il quâil y a eu encore des failles qui nĂ©cessitaient une rencontre directe entre les deux personnes.
Le jour de dĂ©part dâAbdelhamid Hamdi, Khaled Haddad Ă©tait pris par les Ă©lections du nouveau bureau du Syndicat des Journalistes Tunisiens. Abdelhamid Hamdi est rentrĂ© Ă Copenhague et la polĂ©mique persiste encore. Faudrait-il un dĂ©placement du journaliste Khaled Haddad au Danemark pour bien rĂ©diger la vĂ©ritĂ© de ce retour. Mais, Ă prĂ©sent, le seul gagnant dans ce malentendu est Dr Zaghdoud qui se cache derriĂšre ses prĂ©tentions opportunistes.
Seule consolation : un Tunisien a pu rentrer dans son pays. Beaucoup de souffrances ont pu Ă©tĂ© Ă©vitĂ©es. A mes compatriotes, aux oppositions et Ă certains milieux au pouvoir, je veux dire : le retour des exilĂ©s est droit. Il nâest pas un fond de commerce.
Dr.Sahbi Amri
(Source : le site de Sami Ben Abdallah  (censuré en Tunisie), le 17 septembre 2009)
Lien :http://www.samibenabdallah.com/
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Les immigrĂ©s refoulĂ©s par l’Italie vers la Libye y sont maltraitĂ©s (HRW)
Examen des demandes d’asile en Afrique: le HCR disqualifie la Libye
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Ouster of NGO from Council has unexpected effect
Carole Vann/Infosud
A very active NGO, the Arab Commission for Human Rights, will not participate in the current session of the Human Rights Council after having its consultative status suspended at the demand of Algeria on July 28th. But the ouster may have led to an unexpected result.
 The official reason given by Ambassador Idriss Jazaïri at the time was that during the June 2008 Council session, the NGO gave the floor to a political refugee in Switzerland, Rachid Mesli who is charged with terrorist activities in Algeria.
But Arab Commissionâs representative in Geneva, Abdel Wahab Hani was given a different explanation from Arab and European diplomats who said the real reason was that certain countries did not appreciate Haniâs protests against the nominations of Egyptâs Ahmed Amin Fathalla and Algerian Senator Lazhari Bouzid to the UN Covenant on Civil and Political Rights. He had denounced the nominations during the 9th public session of the Council (September 9, 2008) and to former Council President Doru Costea of Romania and then President Martin Ihoeghian of Nigeria as well as to High Commissioner Navi Pillay.
The nomination of diplomats to UN watchdog agencies has frequently been criticized by NGOs due to their lack of independence as government officials. For them this represents a violation of Article 28 of the Covenant which states that the body must be composed of âpersons of high moral character and recognized competence in the field of human rights..â
 In the end, it appears that following the protests by the Arab Commission for Human Rights, a tacit agreement has been reached to no longer present government officials. The list of candidates for upcoming mandate holders includes no ambassadors, ministers or senators with the exception of Libya who presented a former diplomat.
 (Source: âHuman Rights Genevaâ, le 21 September 2009)
Lien: http://www.humanrights-geneva.info/Ouster-of-NGO-from-Council-has,6650
« Mesure de rĂ©torsion » Ă lâencontre de la Commission arabe des droits humains Â
 Carole Vann/Infosud
TrĂšs active lors des prĂ©cĂ©dentes sessions, la Commission arabe des droits humains ne peut participer aux travaux en cours du Conseil des droits de lâhomme.
Le 28 juillet dernier, lâONU a en effet suspendu pour un an le statut consultatif de lâONG, Ă la demande de lâAlgĂ©rie. Raison officielle invoquĂ©e par lâambassadeur Idriss JazaĂŻri : cette ONG avait donnĂ© la parole en juin 2008 Ă un rĂ©fugiĂ© politique en Suisse, Rachid Mesli, condamnĂ© en AlgĂ©rie pour activitĂ©s terroristes.
Mais de fait, le reprĂ©sentant Ă GenĂšve de lâONG, Abdel Wahab Hani, sâest entendu dire par des diplomates arabes et europĂ©ens que la vraie raison de cette suspension est toute autre : lâAlgĂ©rie, et dans la foulĂ©e les pays arabes, nâaurait pas apprĂ©ciĂ© quâAbdel Wahab Hani proteste contre les nominations du diplomate Ă©gyptien Ahmed Amin Fathalla et du sĂ©nateur algĂ©rien Lazhari Bouzid comme membres du ComitĂ© des Droits de lâHomme de lâONU. Un dĂ©nonciation lancĂ©e le 19 septembre 2008 en plĂ©niĂšre devant la 9e session ordinaire du Conseil des droits de lâhomme et auprĂšs des ex-prĂ©sidents du Conseil, le Roumain Doru Costea et le NigĂ©rian Martin Ihoeghian Uhomoibhi, ainsi quâauprĂšs de la Haut Commissaire aux droits de lâhomme Navi Pillay.
Le ComitĂ© des droits de lâhomme est un organe censĂ© ĂȘtre composĂ© de personnalitĂ©s indĂ©pendantes en charge de contrĂŽler lâapplication du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, lâun des deux piliers de la charte des droits de lâhomme de lâONU. Or Ahmed Amin Fathalla Ă©tait Ă lâĂ©poque ambassadeur dâĂgypte aux Pays Bas, tandis que Lazhari Bouzid avait Ă©tĂ© nommĂ© par le pouvoir algĂ©rien dans le quota prĂ©sidentiel au SĂ©nat.
La dĂ©signation de diplomates par les Ătats dans des ComitĂ©s de surveillance des traitĂ©s a souvent Ă©tĂ© critiquĂ©e par les ONG, qui y voient un manque dâindĂ©pendance, Ă©tant donnĂ© leurs engagements auprĂšs de leur gouvernement.. Cela reprĂ©sente Ă leurs yeux « une violation du critĂšre de haute moralitĂ© inscrit dans lâarticle 28 du Pacte ».
Ahmed Amin Fathalla nâĂ©tait dâailleurs pas le seul cas Ă©gyptien. NaĂ©la Gabr, ancienne ambassadrice Ă GenĂšve, Ă©tait assistante du ministre Ă©gyptien des affaires Ă©trangĂšres pour les organisations internationales, tout en Ă©tant membre du ComitĂ© aux Nations Unies sur lâĂ©limination de toutes les formes de discrimination Ă lâĂ©gard des femmes (CEDAW).
Et ça nâest pas tout : Luis Gallegos Chiriboga, ambassadeur dâĂquateur Ă Washington et membre du ComitĂ© de lâONU contre la torture, JosĂ© Augusto Lindgren Alves, diplomate en poste Ă Brasilia et membre du ComitĂ© de lâONU contre la discrimination raciale ou encore le BiĂ©lorusse Sergei Martynov, ministre des affaires Ă©trangĂšres et membres du ComitĂ© des droits Ă©conomiques, sociaux et culturels.
Il semble dâailleurs que, suite a la dĂ©claration de la Commission arabe des droits humains, un accord tacite ait eu lieu pour ne plus prĂ©senter des titulaires de mandats gouvernementaux. Les ONG restent, quant Ă elles, attentives au prochain renouvellement du ComitĂ© contre la torture. La liste des candidats ne prĂ©sente plus dâambassadeurs, de ministres ou de sĂ©nateurs, Ă lâexception de la Libye qui prĂ©sente un ancien diplomate.
(Source: « InfoSud » (agence de presse â Suisse), le 21 septembre 2009)
Lien:http://www.humanrights-geneva.info/Mesure-de-retorsion-a-l-encontre,6645
El Pais (Espana):
 Pour la premiĂšre fois l’Aid el KĂ©bir sera fĂȘte officielle dans une ville espagnole
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Les associations musulmanes et la municipalitĂ© se mettent d’accord pour que le 17 novembre 2010 soit fĂ©riĂ© Ă Melilla. Depuis l’expulsion des musulmans, en 1492, il n’y avait en Espagne aucune fĂȘte religieuse non catholique
IGNACIO CEMBRERO – Madrid
Pour la premiĂšre fois depuis le ReconquĂȘte, c’est-Ă -dire de l’expulsion des musulmans d’Espagne en 1492, une ville espagnole va inclure dans son calendrier officiel une fĂȘte religieuse non catholique. Les quatre principales associations musulmanes de Melilla, sur la cote nord africaine, et la municipalitĂ© de cette ville se sont mises d’accord vendredi pour que la principale fĂȘte musulmane (l’Aid el KĂ©bir ou la FĂȘte su Sacrifice) soit fĂ©riĂ©e a partir de 2010. Elles ont mĂȘme choisi une date: le 17 novembre.
Pour la premiĂšre fois dans l’histoire de l’Islam une communautĂ© musulmane, les quelques 40.000 habitants de Melilla qui professent cette religion, connaĂźtront avec 15 mois d’avance -et non pas seulement avec quelques jours- quand est ce qu’ils vont fĂȘter l’Aid el Kebir qui commĂ©more le sacrifice d’un agneau par Abraham. Dieu lui a demandĂ© de remplacer son fils, qu’il s’apprĂȘtait Ă sacrifier, par un animal.
“C’est une dĂ©cision qui n’a pas de prĂ©cĂ©dant dans l’Union EuropĂ©enne, dans le monde si l’on excepte, bien entendu, les Etats musulmans”, nous dĂ©clare satisfait Abderrahman Benyahia, porte parole de la Commission Islamique de Melilla. “C’est un pas historique dont nous nous fĂ©licitions”, ajoute Miguel MarĂn, conseiller municipal aux administrations publiques. La ville est gouvernĂ©e par le Parti Populaire (centre-droite) et dans l’opposition se retrouvent coude Ă coude Coalition Pour Melilla, une formation musulmane de gauche, et les socialistes.
MarĂn s’est rĂ©uni avec les reprĂ©sentants de quatre organisations musulmanes qui font partie de la Commission Islamique: Al Badr, l’Association Musulmane de Melilla, le Conseil Religieux Musulman et l’Association de la CommunautĂ© Musulmane. Tous les participants Ă la rĂ©union avaient, auparavant, consultĂ© plusieurs calendriers lunaires, Ă commencer par celui de la NASA amĂ©ricaine, pour chercher Ă Ă©tablir la date de l’Aid el KĂ©bir en 2010.
“Nous sommes tombĂ©s d’accord que la date la plus probable serait le 17 novembre” signale Benyahia. “C’est vrai que nous courons un risque, mais il est presque certain que la date choisie va coĂŻncider avec l’un de trois jours pendant lesquels se cĂ©lĂšbre l’Aid el KĂ©bir”, une fĂȘte qui se prolonge pendant 72 heures d’affilĂ©. “Le mouton peut-ĂȘtre sacrifiĂ© m’importe lequel de ces trois jours”, rappelle-t-il.
La date accordée, qui figure sur un procÚs verbal de la réunion souscrit par tous les assistants, sera entérinée le 21 septembre par la commission des administrations publiques de Melilla et, quatre jours aprÚs, par le conseil municipal de la ville. Celui ci devra envoyer le calendrier des festivités officielles locales pour 2010, au MinistÚre du Travail à Madrid, avant le 30 septembre prochain.
“La dĂ©cision prise aujourd’hui suppose la reconnaissance par la ville d’une frange importante de la population”, explique Marin. “La majoritĂ© de la population qui rĂ©side de fait Ă Melilla -la ville compte aujourd’hui officiellement 75.245 habitants- est musulmane”, soutient Benyahia.
“L’accord obtenu est un pas significatif vers un plus grand respect de notre communautĂ©”. Jusqu’Ă prĂ©sent il y avait Ă Melilla neuf fĂȘtes religieuses catholiques, mais aucune musulmane, d’aprĂšs la conseillĂšre municipale Dunia al Mansouri.
Cette conseillĂšre de l’opposition au Parti Populaire avait interpellĂ© sur cette question, en novembre dernier, Miguel Marin lors d’un conseil municipal. Le conseiller de la majoritĂ© luis avait alors rĂ©pondu qu’il Ă©tait disposĂ© Ă inclure l’Aid el Kebir dans le calendrier des fĂȘtes officielles Ă condition d’en connaĂźtre la date plus d’un an auparavant pou pouvoir ainsi la communiquer Ă Madrid dans les dĂ©lais requis.
Benyahia ne prĂ©tend pas Ă©largir cette initiative Ă l’ensemble de la PĂ©ninsule IbĂ©rique mais il souhaite qu’elle “serve Ă ouvrir un dĂ©bat entre les musulmans qui habitent ici, en Espagne et en Europe, pour qu’ils unifient la date de cĂ©lĂ©bration de l’Aid el KĂ©bir”. “Il n’est pas normal que, par exemple, dans un mĂȘme immeuble de Barcelone, une famille le fĂȘte un jour et ses voisins un autre en fonction de leur pays d’origine”, s’indigne-t-il. “Il faut avancer vers un islam espagnols, europĂ©en, et cela implique renoncer Ă un certain nombre de choses”.
La ville espagnole de Ceuta, Ă©galement situĂ©e sur la cote nord africaine, va sans doute suivre bientĂŽt l’exemple de Melilla.
Pour des raisons lĂ©gales il est impossible que l’Aid el Kebir, qui se cĂ©lĂšbre 70 jours aprĂšs la fin du Ramadan, soit dĂ©jĂ fĂȘte officielle cette annĂ©e Ă Melilla. Les associations musulmanes locales ont cependant demandĂ© Ă Marin de transmettre au gouvernement central espagnol leur souhait que l’administration de l’Ătat dĂ©clare ce jour lĂ non ouvrable -la municipalitĂ© le fait dĂ©jĂ depuis plusieurs annĂ©es- de façon Ă ce que ses fonctionnaires ne doivent pas se rendre Ă leur travail.
“Nous nous sommes engagĂ©s Ă faire parvenir cette pĂ©tition Ă Madrid et Ă la soutenir”, nous assure le conseiller municipal du Parti Populaire.
(Source : article envoyĂ© Ă la rĂ©daction par M. Abdelwahab El hani et publiĂ© initialement en espagnol par « El Pais » (quotidien â Espagne), le 11 septembre 2009)
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