21 septembre 2008

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TUNISNEWS

8 ème année,N° 3043 du 21.09.2008

 archives : www.tunisnews.net  


La répression s’élargit – Rassemblement de Soutien à Mouhieddine Cherbib et aux prisonniers du bassin minier de Gafsa
Perspectives Tunisiennes: Cet homme est dangereux : il ‘sème’ la solidarité face à l’injustice! African Manager: Tunisie : Moins 40 % de céréales et 1,8 millions de donnes déjà importées African Manager: Tunisie : Elle chute drastiquement dans le classement. Le Temps: L’épouse poignardée en pleins ébats amoureux ! AP: Mauritanie: les corps de 12 soldats retrouvés dans le désert après une embuscade El Khabar: Al Qaida recrute au Maroc et en Algérie Le bloc-Notes de Sami Ben Abdallah The Age: Sea of hope and desperation Le Monde: Azim Premji ‘Le travail du prochain président américain ne va pas être facile, je n’aimerais pas être à sa place’


 

RASSEMBLEMENT LE 23 SEPTEMBRE A 18H00 STATION DE M° St FRANCOIS XAVIER – Ligne 13  A PROXIMITE DE L’AMBASSADE DE TUNISIE

PREMIERS SIGNATAIRES : AMF – ATF –  ATMF – ATTAC – CEDETIM IPAM – CNT – FTCR – LDH  – MIB – MRAP – RACCORT- SOLIDAIRES (SUD) – UTIT – ZONE D’ECOLOGIE POPULAIRE – LCR –  PCF – ETTAJDID FRANCE – PCOT – PDP FRANCE…

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TUNISIE

La répression s’élargit

Après la criminalisation « locale » de la contestation pacifique dans le Bassin Minier de Gafsa (sud ouest de la Tunisie), avec son cortège de procès iniques et de condamnations arbitraires, voici que le régime despotique tunisien s’attaque à présent à la solidarité des tunisiens de l’étranger, avec les déshérités de Gafsa. Après Essghayer BELKHIRI (29 ans, résident à Nantes) qui a subi des traitements inhumains et dégradant durant plus d’un mois, avant d’être remis en liberté, c’est le tour de Monsieur Mouhieddine CHERBIB, Président de la Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR), association de droit français régie par la loi de 1901 (créée depuis 1974 !), d’être inculpé par le parquet de Gafsa pour ‘appartenance à une bande, participation à une entente établie dans le but de préparer ou de commettre un attentat contre des personnes ou des biens’ et ‘distribution, mise en vente, exposition au regard du public, détention en vue de la distribution, de la vente, de l’exposition dans un but de propagande de tracts et de bulletins de nature à nuire à l’ordre public’*. Cette accusation scandaleuse et calomnieuse est dénuée du moindre fondement légal, dans la mesure —notamment— où elle contredit expressément les dispositions de l’article 19 du Pacte International des Droits Civils et Politiques (ratifié par l’Etat tunisien en 1966) qui dispose, on ne peut plus clairement : « 1.Nul ne peut être inquiété pour ses opinions. 2. Toute personne a droit à la liberté d’expression; ce droit comprend la liberté de rechercher, de recevoir et de répandre des informations et des idées de toute espèce, sans considération de frontières, sous une forme orale, écrite, imprimée ou artistique, ou par tout autre moyen de son choix. » Alors qu’elle couvre ses auteurs d’abjection, cette accusation infamante honore encore davantage M. CHERBIB qui n’a commis d’autre « crime » que celui d’avoir exprimé (dans un Etat démocratique, la France) sa solidarité avec ses concitoyens qui subissent, depuis le 5 janvier 2008, dans la région de Gafsa, les pires atrocités qu’un régime despotique puisse infliger à « sa » population : encerclement permanent par l’armée, décès de quatre citoyens victimes de la répression, torture, traitements inhumains et dégradants, emprisonnements arbitraires consécutifs à des procès iniques, partiaux et inéquitables qui ont vu, entre autres, une enseignante (Mme Zakia DHIFAOUI) écoper d’une condamnation (en appel) de 4 mois de prison ferme pour avoir… participé à une manifestation pacifique organisée par les femmes de la région « sinistrée » de Gafsa ! Le Comité de Soutien aux Habitants du Bassin Minier (Paris) s’insurge avec force contre cette scandaleuse accusation; •    Il exprime, tout d’abord, son soutien inconditionnel et indéfectible à M. Mouhieddine CHERBIB ; •    Il considère qu’à travers l’accusation abjecte proférée à l’encontre du Président de la FTCR, ce sont tous les tunisiens résidents à l’étranger qui se trouvent gravement menacés dans leurs libertés confisquées en Tunisie et garanties par les pays d’accueil ; •    Il somme les autorités tunisiennes d’abandonner, sans délai, ladite accusation outrancière, ainsi que les 51 autres accusations non moins infondées lancées contre Adnane HAJJI et ses camarades ; •    Appelle toutes les organisations de défense des droits humains, partis politiques, et l’ensembles des citoyens, notamment tunisiens en France, à exprimer leur solidarité avec M. CHERBIB et toutes les victimes de la répression policière, car c’est de notre liberté à tous dont il est question ! —    Pour que Mouhieddine CHERBIB préserve sa liberté ; —    Pour la libération de tous les prisonniers du mouvement du Bassin Minier ; —    Pour l’abandon immédiat des poursuites engagées contre toutes celles et tous ceux qui sont en attente d’être « jugés » ; —    Pour l’abrogation de toutes les lois (tunisiennes) scélérates et inconstitutionnelles qui criminalisent la solidarité et l’exercice des libertés publiques élémentaires ; * La liste des 38 personnes inculpées : 1- Fayçal Ben Omar 2- Haftaoui Ben Othman  3- Ali Jedidi  4- Thameur Maghzaoui  5- Ridha Ezzeddine   6- Issam Fajraoui  7- Mouadh Ahmadi  8- Abdessalam Helali 9- Mahmoud Raddadi 10- Hedi Bouslahi 11- Abdallah Fajraoui  12- Mohamed El Baldi  13- Tarek H’limi  14- Bechir Laabidi  15- Adel Jayar  16- Isamel El Jawhari 17- Lazhar Ben Abdelmalek 18- Mdhaffar Labidi  19- Haroun Hlimi 20- Taieb Ben Othman 21-Boubaker Ban Boubaker 22- Radhouane Bouzayane 23- Makram Mejdi 24- Adnane Hajji 25- Sami Ben Ahmed (Amaydi) 26- Othamn Ben Othamn 27- Ghanem Chriti 28- Mahmoud Helali 29- Boujemaa Chriti 30- Abid Khélaifi 31- Habib Khédhir  32- Rachid Abdaoui 33- Hassen Ben Abdallah 34- Mohsen Amidi 35- Maher Fajraoui 36- Ridha Amidi 37- Elfahem Boukadous 38- Mouhieddine Cherbib.  

 


 

 

Cet homme est dangereux : il ‘sème’ la solidarité face à l’injustice!

 

 

Il s’appelle Moheddine Ben Amor Ben Mostapha CHERBIB, né le 30/08/1952, réside habituellement au 147, rue Balahouane à Ras Jebel, Bizerte. Actuellement en fuite et recherché par la justice tunisienne (c’est du moins ce qui ressort de l’acte d’accusation lancé contre lui). Des actes d’une extrême gravité lui sont reprochés sur la base de témoignages accablants : Ainsi donc, l’un des accusés dans l’affaire du ‘groupe de malfaiteurs’ du bassin minier de Gafsa aurait avoué, ‘spontanément’ sous la torture, avoir assisté le 6 juin dernier à une conversation téléphonique entre le dénommé Moheddine CHERBIB, et l’accusé Adnan Hajji, chef du ‘groupe de malfaiteurs’, au cours de laquelle ce dernier aurait prétendu au dénommé CHERBIB que des affrontements ont eu lieu le jour même entre des manifestants de la ville de Redeyef et les forces de l’ordre, au cours desquelles les forces de l’ordre auraient ouvert le feu à balles réelles, tuant un manifestant et blessant des dizaines d’autres, dont deux seraient décédés par la suite. Plus grave encore, le dénommé CHERBIB préside par ailleurs  un comité de soutien aux habitants du bassin minier de Gafsa à Paris, faisant croire que ces habitants avaient besoin d’un quelconque soutien, avec l’existence des fonds de solidarité comme le 21/21 et le 26/26 et bientôt le 44/44 et 90/90. Malgré la gravité des actes relevés à l’encontre du dénommé CHERBIB, la justice tunisienne, dans sa grande magnanimité, et grâce à son indépendance notoire, n’a retenu contre lui que les chefs d’inculpation de :   

  • Constitution et appartenance à une bande organisée, en vue de porter atteinte aux personnes et aux biens,
  • Détention et diffustion de publications de nature à troubler l’ordre public.

Avec cela, il n’encourt qu’une dizaine d’années de prison, alors que l’équité et surtout la protection de la patrie aurait dicté la peine minimale de la perpétuité ‘incompressible’. C’est du pur laxisme de la plupart de la justice tunisienne! PS. Des mauvaises langues, mal intentionnées à l’égard de notre pays, et des politiciens vendus aux intérêts étrangers, ont prétendu que :

  • la région du bassin minier de Gafsa ‘jouit’ d’un taux de chômage d’environ 40%,
  • pendant plus de 6 mois la région a été le théatre de manifestations et de protestations les plus violentes,
  • la région est restée encerclée par les forces de l’ordre pendant plus de 5 mois,
  • l’armée a été finalement déployée en renfort de la police,
  • les autorités ont négocié pendant plus de deux mois avec ‘chef de bande’, Adnan Hajji, avant de découvrir, enfin, qui il était.
  • Et finalement, aucun des problèmes de la région n’a été résolu jusqu’à aujourd’hui.
(Source: ‘ Perspectives Tunisiennes’ le 21 septembre 2008)

 


Chers lecteurs,

Le numéro 73 de Mouwatinoun organe du Forum Démocratique est maintenant disponible chez votre marchand de journaux.

Vous pouvez visualiser la totalité de son contenu à partir d’aujourd’hui en cliquant sur ce lien : http://www.fdtl.org/IMG/pdf/mouwatinoun_73.pdf Pour les internautes se connectant depuis la Tunisie, il est fort possible que l’accès à notre site soit bloqué pour les raisons connues par tous. Dans ce cas la seule manière de se procurer notre hebdomadaire est de le demander à votre marchand de journaux. Vous contribuerez ainsi à aider financièrement notre parti qui en a besoin dans ces temps difficiles. Merci aussi de diffuser l’info autour de vous. Cordialement, Le webmaster du FDTL (www.fdtl.org)  

Tunisie : Moins 40 % de céréales et 1,8 millions de donnes déjà importées.

 
AM. La moisson de céréales de la Tunisie est tombée 40 pour cent dans la 2007-2008 saison à 1.2 millions de tonnes, au-dessous de la récolte moyenne, en raison des conditions de mauvais temps, le ministre d’agriculture ont dit samedi.  ‘Nous avons récolté 1.2 millions de tonnes de grains en raison du manque de pluie au cours de la période de mars-décembre’ a dit le nouveau ministre tunisien de l’agriculture Abdessalem Mansour. La Tunisie avait fait récolte de 2 millions de tonnes de grains dans la saison précédente. La moisson annuelle moyenne a été 1.7 millions de tonnes au cours de la décennie précédente, avec une production de céréales instable à cause de la sécheresse cyclique.  Les achats de blé de la Tunisie en 2007 se sont élevés à 1.7 millions de tonnes, en hausse de 24 % d’il y a une année. «Nous avons acheté 1.8 millions de tonnes au cours des huit premiers mois cette année et nous prédisons pour importer 1.9 millions de tonnes pendant l’année entière » a dit le ministre Mansour rapporté par l’agence Reuter. (Source: ‘African Manager’ le 21 septembre 2008)


 

Tunisie : Elle chute drastiquement dans le classement.

par : AM. Dans une publication anticipée de son classement annuel des économies les plus libérales pour l’année 2009, la fondation Heritage a indiqué dans un article publié sur son site le 19 septembre 2008, que 17 pays ont enregistré une diminution dans la liberté commerciale d’au moins un point. Un pays, la Tunisie, a enregistré une baisse de plus de 10 points, avec un taux de liberté du commerce, tombant de 71.8 % à 53.0 %. Le classement de la Tunisie est ainsi drastiquement tombé de la 84ème place dans l’index 2008, à la 169ème  position, à 10 points de la dernière place de ce classement de 179 pays dans l’index 2009 qui devrait être officiellement publié en janvier prochain. Que s’est-il passé pour que la Tunisie chute aussi lourdement dans ce classement international ?

 

L’épouse poignardée en pleins ébats amoureux !

 L’urgence d’une clinique privée à Tunis a reçu pour des soins urgents une jeune dame âgée de 28 ans, poignardée au niveau du bassin. L’expertise médicale a montré que la victime a été frappée par un objet pointu,  probablement un couteau et la dame a été opérée in extremis et sauvée d’une mort certaine ayant été atteinte d’une hémorragie interne. La nature des blessures a nécessité d’en informer la police qui a ordonné l’ouverture d’une enquête. Il s’est avéré que ledit mari s’était déjà présenté à un autre poste de police pour porter plainte contre son épouse surprise en flagrant délit d’adultère sur le lit conjugal. Il a avoué qu’il l’avait poignardé sous l’effet de l’énervement et que son compagnon d’adultère avait pris la fuite par la fenêtre. Le mari bafoué dans son honneur, a précisé qu’il était en déplacement pour un travail à Sousse et qu’il était revenu chez lui un jour plus tôt que prévu. En entrant, il a été surpris d’entendre les ricanements de son épouse avec un inconnu dans la chambre à coucher. Piqué dans son amour propre, l’époux s’était dirigé à la cuisine et s’était armé d’un couteau avec l’intention de les tuer tous les deux. L’amant a rapidement réagi à l’entrée de l’époux, a ramassé les clés de sa voiture sur la coiffeuse et a sauté tout nu par la fenêtre. Quant à l’épouse infidèle, elle était restée consternée et le mari l’avait poignardée au niveau de son bas-ventre. Le mari avait laissé son épouse gisant dans son sang et était allé porter plainte à la police en emportant les habits laissés sur place par l’amant. Il avait cru que son épouse était décédée. Entre-temps, les voisins ont accouru et transporté la victime dans une clinique privée. A l’arrivée de la police, personne n’était à la maison. Mais, les agents de police avaient pu constater les traces de sang dans la chambre à coucher. Le mari a été arrêté. L’amant, qui était une connaissance de la famille, a été interpellé et, n’ayant pas donné suite à la convocation de la police, il a été arrêté chez lui. Il a essayé de nier son implication dans l’adultère mais, n’a pas pu justifier la présence de ses vêtements et, notamment, ses habits intérieurs et il avait fini par avouer son forfait. L’enquête suit son cours et l’épouse infidèle a été transférée à l’hôpital où elle est désormais sous contrôle judiciaire. Un mandat d’arrêt a été dressé à son intention. L’instruction se poursuit et le trio sera prochainement traduit devant la justice.
 Mahdi SELLAMI (Source: ‘Le Temps’ (Quotidien – Tunisie) le 21 septembre 2008)

Brèves judiciaires
Violences graves  Le marché populaire de Sidi Boumendil a été le théâtre d’une violente dispute entre trois marchands qui se disputaient les espaces. L’un des marchands a asséné un coup de poignard à son concurrent provoquant un désarroi général au sein de la population de clients et de professionnels de cet espace très fréquenté.  Les autres marchands sont intervenus pour transporter le blessé à l’hôpital. Il a dû subir une intervention chirurgicale pour échapper à une mort certaine. Le coup de poignard ayant passé très près du cœur. L’agresseur a été arrêté et l’instruction suit son cours.    Vol à l’arraché Deux jeunes hommes ont arraché le sac à main d’une dame à la place de Bab Jazira et s’étaient enfuis à bord d’une mobylette. La dame a crié au secours et une chasse à l’homme a été organisée pour rattraper les deux lascars. Des citoyens s’étaient joints à l’opération et un camionneur a barré la route aux deux fuyards. Ils ont laissé tomber leur mobylette et s’étaient enfuis à pied. Deux agents de police, à bord d’un moto-cycle, sont parvenus à les maîtriser. Au poste de police, les deux voleurs ont reconnu les faits et ils ont été mis au frais en attendant de comparaître devant un Tribunal pour répondre de leur délit.   Fausse monnaie en circulation Le gérant d’un magasin de pièces de rechange a eu la désagréable surprise de constater que les 600 Euros remis par un client, étaient en faux billets. Le gérant avait cru avoir fait une excellente affaire en acceptant de vendre les pièces de rechange en monnaie étrangère surtout que le coût de change proposé était intéressant. Le client avait prétendu être pressé et qu’il avait des affaires urgentes à régler. Le gérant s’était présenté à la police de Tunis pour remettre les faux billets et porter plainte contre ce faux-monnayeur en donnant ses signalements. Mahdi (Source: ‘Le Temps’ (Quotidien – Tunisie) le 21 septembre 2008)


Mauritanie: les corps de 12 soldats retrouvés dans le désert après une embuscade

samedi 20 sep, 15 h 37 Associated Press NOUAKCHOTT – Le gouvernement mauritanien a annoncé samedi soir la découverte des corps sans vie de 12 soldats tombés cette semaine, en plein désert, dans une embuscade revendiquée par Al-Qaïda au Maghreb islamique. Le porte-parole du gouvernement Mohamed Ould Mohamed Abderahmane Ould Moine a précisé que des équipes de l’armée avait retrouvé samedi les soldats morts, la gorge tranchée, à environ 30 kilomètres au nord de la ville de Tourine, sur les lieux de l’attaque de lundi. Le gouvernement mauritanien avait d’abord annoncé que les soldats étaient morts sous les balles des assaillants, avant de reconnaître qu’ils restaient introuvables. Plusieurs sites web réputés proches de mouvements islamistes ont publié une déclaration attribué à Al-Qaïda au Maghreb islamique, dans laquelle la branche nord-africaine du réseau terroriste revendique l’embuscade.


Al Qaida recrute au Maroc et en Algérie

Les terroristes d’Al-Qaida recrutent des extrémistes au Maroc et en Algérie mais aussi dans les autres pays du Maghreb pour leurs attentats terroristes. dimanche 21 septembre 2008.  Cinq personnes de nationalité Marocaine font actuellement l’objet d’une enquête judiciaire après plus d’un mois de leur incarcération par les services de sécurité en Algérie. Ces derniers étaient à la recherche d’un chemin menant vers les camps d’Al Qaida au Maghreb Islamique, à l’Est de la capitale. Parmi les cinq, une personne employée par les services de renseignements Marocains, en coordination avec eux, contre les partisans du courant Salafiste au Maroc. L’age des détenus varie entre 20 et 24 ans. La source a indiqué, selon les aveux de trois des cinq terroristes devant le commissariat de la police judiciaire, que l’un d’eux s’appelle « M.A » dit « Abdelkader », il était en contact avec l’un de ses proches, qui est terroriste au sein du Groupe Salafiste pour la Prédication et le Combat depuis 2006. La relation de « Abdelkader » avec son proche a évolué dans les camps des Groupes Salafistes, car il lui a demandé de recruter des marocains pour rejoindre les camps terroristes en Algérie, « M.A » a réussi à convaincre deux de ses amis, l’un « Moussaab » et l’autre « Abou Siyef ». Les trois terroristes sont partis du Maroc à Maghnia en compagnie d’un Algérien, et après un rendez vous avec un autre algérien, ils se sont dirigés vers l’une des cafeterias de la ville où ils attendaient une personne chargée de les transporter vers les camps d’Al Qaida. Et au moment où ils attendaient son arrivée, les services de sécurité les ont surpris et les ont arrêtés. Pour ce qui est des deux autres Marocains, ils ont été arrêtes ultérieurement, ils se sont dirigés vers la wilaya de Tizi Ouzou cherchant un moyen de rejoindre les groupes terroristes. Synthèse de Mourad, (Source: www.algerie-dz.com  D’après El Khabar le 21 septembre 2008)


 

Le bloc-Notes de Sami Ben Abdallah

Edvige : La vie sexuelle des leaders syndicaux et des personnalités politiques intéressent-elle Sakozy ou les RG français ?  Ce qui nous sépare de la France  

www.samibenabdallah.com Par Sami BEN ABDALLAH En France, les débats sur l’adoption du fichier Edvige continuent. Et c’est tout à l’honneur de la France, des français et des françaises qui exercent leurs devoirs de citoyens. Edvige, c’est ce que précise en particulier un décret publié au Journal officiel du mardi 1er juillet 2008, est une nouvelle base de données intitulée afin de collecter toute une série d’informations notamment sur certaines personnes publiques (politiques, syndicales, religieuses) ou encore sur certains individus (ou groupes) «susceptibles de porter atteinte à l’ordre public ». Collectées en vue d’informer le gouvernement et ses représentants dans les départements et les collectivités, ces données sont enregistrées sur fichiers. Les données enregistrées concernent les personnes âgées de 13 ans et plus. Elles contiennent les éléments suivants : – informations ayant trait à l’état civil et à la profession ; – adresses physiques, numéros de téléphone et adresses électroniques ; – signes physiques particuliers et objectifs, photographies et comportement ; – titres d’identité ; – immatriculation des véhicules ; – informations fiscales et patrimoniales ; – déplacements et antécédents judiciaires ; – motif de l’enregistrement des données ; – données relatives à l’environnement de la personne, notamment à celles entretenant ou ayant entretenu des relations directes et non fortuites avec elle. L’enregistrement des données est toutefois plus limité pour les personnalités publiques, l’enregistrement de données relatives aux comportements ou aux déplacements ne touchant pas ces personnalités. Le droit d’accès aux données s’exerce directement auprès de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) conformément aux dispositions prévues à l’article 41 de la loi du 6 janvier 1978 relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés » (1). Nicolas Sarkozy tient compte de l’opinion française Depuis l’adoption d’Edvige, des millions de Français et de Françaises ont exprimé leur mécontentement, via des journaux, des sites webs, des pétitions, des émissions de télévisions. Le Canard Enchaîné  du 17 septembre 2008, a même rapporté toute l’irritation de Nicolas Sarkozy (ancien super Ministre de l’intérieur) : « Pour bien montrer sa sincérité et son innocence dans ce dossier Edvige, Sarkozy n’a pas hésité à jouer les vierges effarouchées. « Comment peut-elle (MAM, Michèle Alliot-Marie, la Ministre de l’intérieur en France) comment a-t-on pu imaginer que la vie sexuelle des leaders syndicaux et des personnalités politiques m’intéresse ? On se le demande. En plus, tout est sur Facebook et sur Internet, alors pas besoin d’en rajouter ». Et Sarkozy d’ajouter à propos du Ministre de l’intérieur (Michelle Alliot Marie- MAM) « Elle a été très nulle, archinulle ! elle ne sent pas la société française ! » s’est exclamé un Sarkozy furibard devant ses conseillers.(..) elle aurait pu m’alerter, a-t-il estimé. C’est le genre de truc qui peut nous faire basculer dans le tout- sécuritaire. Une connerie qui touche aux libertés publiques, ça devient vite une connerie majeure ». Le lendemain de la parution de ce billet, François Fillon – le Premier Ministre- a demandé jeudi à sa ministre de l’intérieur Michèle Alliot-Marie de revoir de fond en comble le décret instituant le fichier Edvige, évacuant les points les plus sensibles, notamment sur les orientations sexuelles et sur les mineurs Et la Tunisie ? Ce qui nous intéresse dans ce débats en tant que Tunisiens, c’est que dans notre pays, nous n’avons pas la chance de  donner notre avis sur pareilles questions.  Ce ne sont pas les «discours », « les décisions », et « les lois » qui en manquent. Le site officiel précise par exemple que « Déjà garanties par la Constitution et les lois tunisiennes, les libertés individuelles sont définitivement renforcées et accrues, au moyen de deux instruments : d’abord, par la constitutionnalisation des procédures relatives à la garde à vue (assujettie au contrôle judiciaire), et à la détention préventive qui ne peut intervenir que sur mandat judiciaire ; ensuite, par l’«extension de la protection de la vie privée de l’individu et la consécration de l’inviolabilité des communications et de la protection des données personnelles ».(2) Mais trouver un seul Tunisien qui y croit. Un seul Tunisien qui croit que lorsqu’il utilise son téléphone, il n’est pas «écouté », que lorsqu’il envoi son courrier, celui-ci, n’est pas « ouvert » et que lorsqu’il se connecte sur sa boite mail, ses mails n’ont pas été lus par des « anonymes » ! Chaque tunisien  vous dira qu’il faut faire attention à ce qui est dit, car il y a des indicateurs délateurs invisibles, des flics invisibles (chez nous, on dit que même les murs ont des oreilles) et les histoires réelles ou imaginaires ne manquent pas pour alimenter cette suspicion générale. Résultat : plus personne n’a confiance en rien. Et nous voyons tous des complots là, où parfois il y en a pas. Si tel juge décide dans le sens des lois, nous sommes pris par un tel doute que nous disons tous «c’est impossible qu’il soit honnête ! il a sûrement  reçu des instructions pour rendre ce jugement » et s’il décide dans un sens contraire aux lois, on dit «  c’est impossible qu’il soit incompétent, sûrement il a reçu des instructions dans ce sens ». Dans notre pays, on ne peut rien relativiser et penser que dans un cas, il s’agissait d’un juge honnête et dans un autre, d’un juge qui a commis une faute. Non, ce sont les instructions ! C’est un complot ! Tout est calculé, rien n’est laissé au hasard. Mais ce coté fantasmatique développé par des milliers de Tunisiens et de Tunisiennes- il faut avoir le courage de le reconnaître- n’est pas le fruit du vide. Depuis l’indépendance,  que des discours ! des discours sur les libertés individuelles, sur les droits constitutionnels, sur la culture des droits de l’homme, sur les lois…etc. Il y a toujours un fossé entre le discours et la réalité. Cela n’est pas propre à notre pays. Mais dans tous les pays du monde, il y a des mécanismes pour corriger ce fossé. chez nous, nous refusons d’adopter ces mécanismes. En tant que Tunisiens, nous avons même développé notre propre dictionnaire des mots. Si  une  nouvelle loi est en vigueur, nous disons tous : « elle ne sera jamais appliquée ». La règle ? La loi chez nous, c’est de ne pas appliquer les lois et l’exception, c’est de les appliquer. Souvent même les lois sont appliquées dans un seul objectif répressif et pour punir : «  vous ne voulez pas marcher ? Donner une petite commission par-ci, fermer les yeux par-là, et bien, votre interlocuteur vous sortira tout l’arsenal juridique et appliquera toutes les lois possibles ». Et les condamnations sont devenues classiques : « diffusion de nouvelles de nature à troubler l’ordre public, outrage à un fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions » ou  « atteinte aux bonnes mœurs ». Et les lois ? Mais vous êtes vraiment dépassé ! N’avez-vous pas un piston ? une connaissance haut placé ? êtes-vous prêt à payer des commissions ? C’est ça la loi tel que le commun des mortels la perçoit. Ce qui nous sépare de la France La polémique qu’a suscité le fichier Edvide en France, montre encore une fois, que ce qui nous sépare des Français, ce n’est pas tant leur révolution française ! Mais une logique si simple qui consiste à poser les problèmes et à trouver des solutions. Oui car les Français connaissent les mêmes problèmes que nous connaissons en Tunisie : La torture ? Guy Mollet – Président du Conseil- (sous la quatrième république, le président du conseil est l’équivalent du président de la république sous la cinquième république) s’adressait aux Français en niant en bloc la pratique de la torture en Algérie. Les français  pensaient l’inverse. Et  le pouvoir a fini par poser le problème et y apporter des solutions. Sous François Mitterrand, il y a eu l’affaire des d’écoutes téléphoniques illégales de l’Élysée Depuis le passage de Jacques Chirac à la mairie de Paris, les Français ont découvert ce dossier sensible qu’était le financement occulte des partis politiques dont a bénéficié aussi bien la droite que la gauche, sous Chirac aussi, il y a eu l’affaire des commissions occultes des frégates de Taïwan.  Ce contrat fut entouré d’une épidémie de morts subites (noyades, défenestrations, accidents thérapeutiques) et fut l’objet de plus de 500 millions de dollars de commissions et rétrocommissions, qui ont nourri beaucoup de fantasmes. Aujourd’hui, avec Nicolas Sarkozy, les Français se posent d’autres questions :  la femme du président a-t-elle un rôle politique ? Sa première femme Cécilia avait-elle le droit quand elle était première dame de France, d’utiliser la carte de crédit de l’Elysée ? Quel rôle pour le premier ministre dans le système présidentiel ? Jusqu’à arriver aujourd’hui au fichier Edwige. Les Tunisiens ne sont pas des extraterrestres et par conséquent, ils vivent évidemment les mêmes problèmes que vivent les Français. Mais ce qui nous sépare de la France, c’est que nous refusons d’évoquer nos problèmes sous prétexte  de ne pas salir l’image de la Tunisie (parce que l’image de la France s’est salie quand les Français évoquent ouvertement les problèmes de leur société ?). Sous Habib Bourguiba, nous avons vécu un cycle honteux : «  au pouvoir, tout le monde applaudissait, les ministres déclaraient que tout allait bien pour le meilleur du monde : « pas de torture, pas de censure, pas de corruption, tout va bien ». Après le départ de Bourguiba du pouvoir, les langues se sont déliées : « les mêmes ministres qui déclaraient que les élections se sont passées en toute transparence, sont les mêmes qui ont écrit des mémoires pour  dire l’inverse :il y avait des fraudes, il y avait de la corruption, il y avait de la censure ». La Tunisie n’est pas un pays à part. Nous avons les mêmes problèmes que les autres sociétés et mieux vaut s’inspirer des solutions appliquées par les autres. En France, il y a bien des écoutes,  une police politique, des Renseignements généraux, une DST, une police d’Internet, des indicateurs délateurs…etc. mais tout est encadré par les lois. Il y a des contre pouvoirs, la presse est dans son droit d’évoquer des affaires et les journalistes français ne sont pas poursuivis pour «outrage à un agent dans l’exercice de ses fonctions » ou pour «diffusion de fausses nouvelles » ou «atteintes aux bonnes mœurs ». Résultat : les Français et les Françaises ont confiance dans leur pays, ont confiance dans les lois et  la France est un modèle  dans le monde. Non, le modèle français n’est pas parfait, mais la force des français et des françaises,  c’est que, quand il y a un dysfonctionnement, le problème est évoqué en public et l’opinion française décide.  Il y a des choses qui ont été faites dans notre pays, il y a du bon, du moins bon, du mauvais et du très mauvais. Et il y a une  politique que nous avons essayé durant 20 ans qui aujourd’hui a montré ses limites. Car on ne peut plus se taire sur nos problèmes et faire semblant que tout est parfait chez nous. On ne peut pas non plus les régler, par des «discours »,  des «instructions », des « applaudissements » ou par la police avec tout ce qui s’ensuit, de répression.   www.samibenabdallah.com (1) http://www.service-public.fr/actualites/00930.html (2) tunisie.com  


 

Sea of hope and desperation

Paola Totaro September 20, 2008 – 12:00AM AdvertisementTHE SMELL will remain imprinted forever, an acrid cocktail of sweat, urine and sheer exhaustion, the odour of hope and the stench of despair. In surreal, dignified silence, men, women and tiny children hobble down the gangplank, a sea of haunted faces clutching little more than each other or a plastic water bottle, long since sucked dry. An infernal scene, it is played out daily on the vast concrete wharf that dominates the tiny Italian port of Lampedusa. There is no moaning, no wailing, just the deep drone of boat engines churning water, the shout of coast guards mooring, a seagull’s cry. On land, safe and at last shaded from the vicious 40-plus-degree heat, the relief is palpable, if fleeting. Between January and August, nearly 20,000 people made the perilous overland journey to the coasts of Libya or Tunisia, to cross the Mediterranean and land on Italy’s southernmost territory, the islet of Lampedusa. Many have already spent weeks, months and even years on the road and once on the coast, must entrust what little money they have left to the local criminal syndicates that traffic in human beings, and smaller and ever more dangerous boats. So far in 2008 an estimated 600 souls have perished at sea trying to get to Italy, while more than 18,000 are estimated to have disappeared or died en route from Africa to Europe since the mid-1990s. Today, the fishermen and commercial trawlers that work the waters between North Africa, Sicily and Malta haul in human remains with horrible regularity but admit that they no longer bother to report their finds to the authorities. Lampedusa’s fishermen state openly, if anonymously, that they simply can’t afford the loss of a day’s income while the slow grind of bureaucracy works through the grisly paperwork. Dr Marinella Cantalice, of Lampedusa’s Medecins Sans Frontieres, says the provenance of the ‘clandestini’ (illegals) has changed over the past two years: ‘It used to be that they came primarily from the Mahgreb (Algeria, Tunisia, Morocco, Sudan). Now, 70% are from the sub-Saharan regions and 30% of those from the Horn of Africa: Eritrea, Ethiopia, Somalia. They arrive after long journeys, dehydrated, stiff, sore, with swollen feet and sometimes burned by the mix of salt, urine, petrol.’ Laura Boldrini, spokeswoman for the UN’s High Commissioner for Refugees, says that in the past year, the number of women and children arriving on the boats has doubled. This year, 678 minors have reached Lampedusa alone, without family. ‘The characteristics, the profile of the African immigrant has changed. It is no longer merely about finding work and a better economic life but about surviving war, persecution, famine,’ she says. ‘The Mediterranean is increasingly Africa’s roadway to political asylum … we cannot pretend that this is not happening, nor can we ignore the phenomenon any longer.’ We are asked over and over again by asylum seekers: ‘What is it like in Australia? Is it like here? Is it true that they let people, even children, drown when they come on the boats? Come, come and see what we do.’ THE SIGHTINGS come at all times of the day. During summer, the seas are flat and calm and traffic increases dramatically: The Age spent a week on call with Medecins Sans Frontieres and the Guardia Costiera (Italian Coast Guard), and on the Wednesday, no less than seven boats arrived on the island. The largest, a 15-metre wooden fishing vessel was reported early in the morning by a yacht that radioed its position to the coast guard. Within half an hour, a launch loaded with water and medical supplies steamed out of port with a crew of seven including Order of Malta medical volunteers, a doctor and specialist nurse. The boat’s commander, Gildo Damanti, estimated it would take close to two hours to reach the stricken boat: ‘All we know is that there are many, many people on board. We have water and some food but we cannot make a decision on what to do and how to get them in until we get there.’ The trip, under a baking sun, seemed interminable, the gallows humour of the crew and medical staff made clear the high tension. When binoculars discerned two pinpricks on the horizon — the white sails of the yacht within a discreet distance of a light-blue wooden boat — the launch buzzed into frenetic activity. An aerial swoop by the coast guard’s plane radioed details and the crew and medical back-up donned rubber gloves, sterile suits and masks. Once the boat came into view, a hush fell over the launch. ‘Dear God, how many?’ whispered a crewman. The sight was unforgettable, an almost impossible number of human beings perched on the deck, on the roof, on the sides, hanging over rails, below deck and sitting on top of each other. The desperation was visible, dry cracked lips, shouts for ‘water, water’, but when bottles were thrown over, fights broke out, leading the boat to list dangerously and prompting the coast guards to wave axe handles and a wooden oar above the men’s heads in a distressing — but necessary — attempt to restore order. The sheer numbers, 332 men and women, meant it was impossible for one launch to take them all, and an attempt to start the fishing boat’s engine and tow it to shore was thwarted by the refugees. Terrified they might be abandoned, they threw the engine keys into the sea. It took another three hours before a second launch arrived, let alone to calm the migrants enough to bail water while they waited. Women, 45 in total, were transferred first: most were from Nigeria and had been travelling for weeks — one said three months — before they began their sea journey. They had been without water or food since they sailed from Africa four days before. Exhausted, dead-eyed, they spoke of fleeing violence: ‘I have my brother, my daughter … my parents dead, they shoot my mother, I decide to run,’ Eli, a 36-year-old Nigerian woman told The Age. Said 26-year-old Charity before dissolving into sobs: ‘My father was a soldier. He was shot in the war and he was dead and my mother had nobody to take care of me and my brother and two children … I don’t know what has brought me to this place, I don’t know, I don’t know.’ Despite the difficulty of the task, the crew showed extraordinary compassion. One sat on the front deck, in the baking heat and smell, singing songs to keep the men’s spirits up on the long, slow limp back to port. ‘Being useful to other human beings is half the satisfaction of the job,’ said one of the crew, Giovanni Iuculano. ‘Our work means something … this boat alone has saved 2000 people during the last three years. We fish out 10 to 15,000 out of the sea every year,’ said his colleague, Vincenzo Caracausi. On land, after triage by the Medecins Sans Frontieres crew, the new arrivals are quickly loaded onto buses and ferried to a rocky valley once used to bury American troops during World War II. Here, out of sight of tourists and in a centre rebuilt a year ago with European Union money — originally it was just a cluster of rundown military barracks — migrants are given clean clothes, shoes and a telephone card. They are photographed, identified (if possible) and after a few days’ rest, are sent, by air, ferry or hydrofoil to one of Italy’s mainland centres, where they await the process of applications for papers and asylum. Sebastiano Maccarrone, the centre’s director, is ferocious when I use the words ‘detention centre’ during our first visit. His charges are ‘ospiti’ (guests) and they are not held against their will, he insists. ‘These poor desperate people come to us, to Europe to find a new life and to find succour. This is a welcome centre.’
Behind big metal gates, guarded by armed soldiers and police, locked in their hundreds into hot, concrete, segregated yards, the word ‘welcome’ seems hollow. And yet a couple of days later, when we visit again to try to find the young women we interviewed on the coast guard launch, they are clean, rested and manage to smile despite their anxiety. The Lampedusa operation costs Italian taxpayers an estimated 50 million euros ($A91 million) a year, a cost that has increasingly infuriated the island’s locals. Their own town centre is reminiscent of a Third World shantytown, with decrepit buildings, potholed roads, a crumbling school, ancient desalinator and no hospital. Lampedusa’s administration falls within the prefecture of Agrigento in Sicily — which happens to be 250 kilometres away — while Tunisia is just 113 kilometres away. The irony is that while locals complain, the African exodus has created a state-funded service industry in which local contractors vie to win multimillion-dollar tenders to provide clothes, food, security and transport services to the centre each year. Then there is the hypocrisy of the Government of Silvio Berlusconi and the anti-immigration Northern League, who gleefully whip up xenophobia as a campaign tool but stay silent about the exploitation of African illegal immigrants who pick the fruit and crops produced by southern Italy to feed the north. The Italian Medecins Sans Frontieres recently prepared a major — and horrifying — report about conditions for these workers. (Aptly, they titled it The Fruits of Hypocrisy). On Lampedusa, in its restaurants, its bars, its shops, the locals preface their observations with ‘I am not racist, but …’ before delivering diatribes about the boat people’s effect on tourism. The local Mayor, Bernardino de Reubis, told an Italian newspaper last week that he is ‘not a racist’, while observing that ‘the stench of Negro flesh stinks even when it is washed’. In an interview with The Age a couple of days later, he was mortified, insisting he had been taken out of context: ‘I was talking about what happened last month when 1900 people were crammed into the centre in 40-degree heat … in such terrible conditions, white flesh, any flesh would smell.’ De Reubis said that as a Catholic, offering help to the less fortunate is an imperative. But now, the island’s own people need help too. Angela Maraventano, his deputy, is a senator for the anti-immigration Northern League who has not only called for the immigration centre to be moved to a ship offshore but echoed a call by league leader Umberto Bossi, who argues the best way to stop the exodus from Africa is to shoot over boat people’s heads ‘just as a warning’. IT IS said that the things you cannot change are the things that shape you: the flight of Africa’s poorest, ever northward and across the sea towards the wealth of the West has fundamentally changed Lampedusa. And Italy. In the early days, when desperate new arrivals were a mere trickle, the islanders were proud to shelter, feed and clothe their poorer brothers. Now, the trickle has turned into a flood and as the global economy continues to falter, the whole of Europe has hardened its heart too. In just two weeks — and after a two-year debate — the European Union, under French leadership, is to enact tough new anti-immigration laws, criminalising ‘clandestini/illegal’ status and lengthening to 18 months the time arrivals can be kept in detention. In Lampedusa, what was originally dubbed an ’emergency’ appeared destined to — and has now — become a way of life.
SEEKING REFUGE ■Italy has an estimated 3.7 million legal immigrants. ■Estimates of illegal immigrants range from 600,000 to more than 800,000. ■13% of illegal immigrants arrive by sea. ■250,000 are estimated to have arrived via Lampedusa since 1993. ■Italy began anti-immigration military swoops in May and expulsions rose 15%. ■20,000 of Italy’s 55,000 prisoners are immigrants. Paola Totaro is Europe correspondent. (Source: ‘The Age’  (Australie) le 20 septembre 2008) This story was found at: http://www.theage.com.au/world/sea-of-hope-and-desperation-20080919-4k6y.html  

 ‘Le travail du prochain président américain ne va pas être facile, je n’aimerais pas être à sa place’

  Azim Premji, 63 ans, est souvent qualifié de ‘Bill Gates indien’. Il dirige, depuis 1966, Wipro, pionnier de l’informatique offshore (externalisée dans les pays à bas coût) à Bangalore. Son coup de génie fut de transformer l’entreprise familiale de produits alimentaires, dont il prit les rênes à 21 ans, en une société de services informatiques. Son groupe a, depuis, essaimé dans le monde entier, menaçant les champions du secteur, comme Capgemini ou IBM. Son chiffre d’affaires 2008 (clos le 31 mars) s’est élevé à près de 5 milliards de dollars (3,5 milliards d’euros). Quelle est l’impact de la crise financière sur les entreprises indiennes ? Mis à part une banque, qui a été légèrement affectée, les autres ne l’ont pas été du tout. Les banques indiennes ne font pas de prêts transfrontaliers ; elles empruntent, mais ne prêtent pas. La monnaie indienne n’est pas une devise de référence, elle n’est pas convertible. Ces trois dernières années, le PIB indien s’est accru en moyenne de 8,9 %. Cette année, le PIB va croître un peu moins, de l’ordre de 7,5 % à 8 %.
Le ralentissement américain et européen ne va-t-il pas freiner la croissance de groupes très internationalisés, comme le vôtre ? Non, car ce ralentissement renforce la concurrence, incite davantage les entreprises à réduire leurs coûts. Celles qui n’avaient pas recours à des sociétés indiennes (pour externaliser leur informatique) y pensent maintenant sérieusement. Car c’est en moyenne 25 % moins cher de le faire. C’est très positif pour nous.
Les nouveaux pays émergents, comme le Vietnam, n’offrent-ils pas des services encore moins coûteux que l’Inde ? Nous avons un centre aux Philippines. Mais les coûts sont 15 % plus élevés qu’en Inde. Nous en avons un en Chine, à Shanghaï. Mais la main-d’oeuvre, parlant anglais, y est 30 % plus chère qu’en Inde. Et, dans ces pays, il faut envoyer des expatriés, faute de personnel qualifié. Ce qui renchérit le coût de la prestation. Globalement, la Chine est ainsi 10 % à 15 % plus chère que l’Inde.
Et les pays de l’Est, ou du Maghreb ? Nous avons un centre à Bucarest, un autre en Pologne. La Roumanie est 20 % plus chère que l’Inde. Mais on y trouve des gens capables de parler de nombreuses langues. L’hébreu, l’arabe, l’italien, le français, l’allemand. C’est unique. La Hongrie est trop chère. La Tunisie, le Maroc, l’Algérie n’ont pas assez de gens qualifiés.
Comment choisissez-vous le pays qui va travailler pour un client donné ? Les trois quarts de notre personnel se situent dans des pays à bas coût, en Inde surtout. S’il est important d’être plus proche du client, le travail est fait en Roumanie pour les clients européens, et au Mexique pour les Américains. L’autre quart du personnel travaille sur le site même du client ou dans un centre très proche. Nous en avons trois en France.
L’affaiblissement du dollar vous est-il préjudiciable ? La roupie avait beaucoup monté ; mais elle est maintenant descendue à son niveau d’il y a un an et demi, ce qui est très bon pour nous !
La rumeur a couru que vous étiez acquéreur de Capgemini. Qu’en est-il ? Je ne sais pas d’où est venue cette rumeur, que Capgemini a démentie. Les sociétés petites et moyennes nous intéressent. Nous en avons acquis douze ces dernières années.
Les sociétés occidentales de votre secteur ont-elles encore un avenir ? Il faut qu’elles adoptent notre modèle et ouvrent des centres en Inde et en Chine.
Ce qui implique qu’il n’y aura plus de travail pour des informaticiens européens d’ici à dix ou vingt ans ? C’est complètement faux. On manque de talents en Europe et aux Etats-Unis. Il n’y aura peut-être plus besoin de techniciens, en dehors des pays à bas coût. Mais il faudra des ingénieurs. Nous en avons besoin à proximité de nos clients. Il ne faut pas avoir peur.
Dans quels pays se situent vos centres de recherche ? Essentiellement en Inde, car c’est beaucoup moins cher. Nous en avons aussi un en Autriche ; et un à Sophia Antipolis. Le fait qu’il soit beaucoup plus difficile d’obtenir un visa pour travailler aux Etats-Unis, et donc de s’expatrier, pour un informaticien indien, est-il une bonne ou une mauvaise chose pour vous ? Cela nous a poussés à embaucher de la main-d’oeuvre locale, que nous envoyons se former trois mois en Inde. C’est plutôt moins cher. Car, aux Etats-Unis, nous payons les gens le même prix, qu’ils soient Indiens ou Américains. Mais les Américains sont plus mobiles.
Faites-vous de même en Europe ? Nous commençons à le faire. Nous avons ouvert un centre de développement important au Royaume-Uni.
Et pourquoi pas en France ? Pénétrer ce pays, commercialement, a pris plus de temps. Mais les perspectives sont bonnes. Nous allons croître de 50 % en France cette année.
Quand vous avez lancé votre entreprise dans l’informatique, les Etats-Unis étaient le modèle à suivre. N’est-ce pas le contraire aujourd’hui ? Je pense que les Etats-Unis sont le pays le plus innovant qui soit. Ils ne sont plus le pays dominant ; mais ils ne sont pas non plus à terre, à moitié morts ! Leur niveau d’endettement est extrêmement grave. Et maintenant qu’ils sont venus au secours de Freddie et Fannie, d’AIG… ils sont devenus la plus grosse banque du monde ! Le travail du nouveau président ne va pas être facile. Je n’aimerais pas être à sa place ! Propos recueillis par Annie Kahn (Source: ‘Le Monde’ (Quotidien – France) le 21 septembre 2008)

 

 

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