21 juin 2011

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TUNISNEWS

11 ème année, N°4046 du 21.06.2011

 


AFP: Ben Ali: le verdict est une “plaisanterie”, selon l’avocat libanais

AFP: Ben Ali denounces conviction by Tunisian court, lawyer says

AFP: Ben Ali, de maître tout puissant de la Tunisie à simple justiciable

AFP: Procès Ben Ali: un premier acte rapide ou expéditif ?

AFP: France/enquête sur les biens de Ben Ali: levée de la saisie d’un avion

AP: Les Tunisiens frustrés par la condamnation de Ben Ali en son absence

Abdo Maalaoui: Justice de banane

Le Soir: L’étrange procès de Ben Ali

Marsactu: Bakchich espionné par Ben Ali depuis Marseille

Jeune Afrique: Tunisie : Les 7 défis capitaux d’une économie fragilisée

La Presse: Le mystère plane encore sur le drame d’Errouhia…

Gnet: Tunisie, “la peur de la confiscation des biens hante les hommes d’affaires”

Middle East Monitor: Shaykh Ghanoushi unveils Tunisia’s vision in British parliament

The Gardian: Tunisians must finish the job

AFP: Conseil de l’Europe: le Maroc devient Partenaire pour la démocratie

AFP: Bangladesh moves to retain Islam as state religion
 
 


 
 
 
 

 
 
AFP, le 20 juin 2011 à 22h42 GMT
 

Ben Ali: le verdict est une “plaisanterie”, selon l’avocat libanais


 
BEYROUTH, 20 Jui 2011 (AFP) – Le verdict de la justice tunisienne condamnant par contumace le président déchu Zine El Abidine Ben Ali à une peine de prison de 35 ans est une “plaisanterie”, a estimé lundi son avocat libanais à Beyrouth.
 
“C’est une plaisanterie”, a déclaré l’avocat Akram Azoury peu après la sentence du tribunal à Tunis. “On ne riposte pas à une plaisanterie. On ne fait qu’en rire”, a-t-il ajouté.
 
M. Azoury, qui ne représente pas Leila Trabelsi, l’épouse de Ben Ali, a indiqué qu’il recommanderait au président déchu de quitter l’Arabie saoudite, où il s’est réfugié avec sa famille depuis le 14 janvier, et de se rendre dans l’Union européenne pour éviter l’extradition vers la Tunisie.
 
“C’est plutôt une bonne nouvelle parce qu’aucun tribunal en Europe ne peut reconnaître ce jugement car il viole les principes d’équité du procès et du jugement”, a-t-il souligné.
 
“Je vais recommander au président Ben Ali d’aller en Europe, s’il en est d’accord”, a poursuivi l’avocat. “Cela lui octroiera l’immunité contre toute demande d’extradition”, a-t-il estimé.
 
Le président tunisien déchu et son épouse ont été condamnés par contumace lundi à des peines sévères de 35 ans de prison et à des amendes de 45 millions d’euros pour détournement de fonds, suite à la découverte de très importantes sommes d’argent et de bijoux de valeur dans un de leur palais.
 
La cour a reporté au 30 juin un second volet du procès, qui ne concerne que l’ex président tunisien, pour que ses quatre avocats, commis d’office, aient davantage de temps pour préparer sa défense.
 
Dans le second dossier, l’ex-président est accusé de détention d’armes et de stupéfiants, retrouvés dans un autre palais.
 
M. Ben Ali a de nouveau nié toutes accusations portées à son égard par la voix de son avocat libanais.

 

Ben Ali denounces conviction by Tunisian court, lawyer says


AFP June 21, 2011
Ousted Tunisian President Zine el Abidine Ben Ali on Tuesday denounced his “legally insane” 35-year jail sentence for embezzling public funds, his Paris-based lawyer said.
Ben Ali said that “after less than two hours of hearings…the court [in Tunis] delivered a sentence that is judicially insane but politically opportune,” lawyer Jean-Yves Le Borgne said in a statement.
The ousted strongman viewed the court’s speedy verdict – after six hours of deliberations – Monday on the first day of the landmark trial as a “parody of justice,” the statement added.
The “political liquidation…expresses the blind hatred of the past that fails to hide the lack of any vision of the future,” it said.
Ben Ali and his wife Leila Trabelsi were charged with embezzlement after the discovery of money and jewellery at their palace on the outskirts of Tunis.
The ex-president was also fined 50 million dinars (25 million euros/$36 million) and his wife 41 million dinars.
Judge Touhami Hafi said the sentences, which exceeded the 20 years that had been widely predicted, would take immediate effect despite the couple living in exile in Saudi Arabia, which has so far ignored Tunisia’s demands to extradite Ben Ali.

Ben Ali, de maître tout puissant de la Tunisie à simple justiciable


TUNIS (© 2011 AFP) –
Longtemps maître tout puissant de la Tunisie, l’ex-président Zine El Abidine Ben Ali, a été réduit au rôle de simple délinquant par une révolte populaire et va se voir réclamer des comptes devant la Chambre criminelle d’un tribunal de Tunis.
Mais l’ancien homme fort de Tunisie, dont le procès au civil commence lundi, doit à sa fuite en Arabie saoudite de ne pas avoir à prendre place sur le banc des accusés et son éventuelle condamnation risque d’être largement symbolique.
 
Zine El Abidine Ben Ali, que ses portraits officiels présentaient le sourire protecteur et la chevelure encore très noire pour ses 74 ans, a fui le 14 janvier, chassé par un soulèvement populaire après un règne sans partage de 23 ans.
 
Incontournable président, il avait été réélu en octobre 2009 pour un cinquième mandat avec près de 90% des voix.
 
Ce spécialiste de sécurité militaire, expert en techniques de maintien de l’ordre, était arrivé au pouvoir le 7 novembre 1987, en déposant le père de l’indépendance Habib Bourguiba, malade et reclus dans son palais, dans ce qui a été qualifié de “coup d’Etat médical”, sans effusion de sang.
 
Ses partisans, et beaucoup de Tunisiens, avaient alors salué en lui “le sauveur” d’un pays à la dérive, le créditant d’avoir jeté les bases d’une économie libérale et étouffé dans l’oeuf le mouvement islamiste Ennahda, accusé de complot armé.
 
A son actif, une politique sociale dite de “solidarité”, avec un fonds spécial destiné aux plus pauvres, le développement d’un système de sécurité sociale et la poursuite des politiques favorables à l’émancipation des femmes et à l’éducation initiées par Bourguiba.
 
Il aura, quasiment jusqu’au bout, été considéré par une bonne partie de la communauté internationale comme un rempart contre les islamistes, avec comme bémol quelques critiques -souvent bien timides- sur la lenteur de la démocratisation et les atteintes aux droits de l’Homme.
 
Au fil des ans, le régime s’était durci ne tolérant aucune opposition, qu’elle émane de la gauche ou des islamistes, avec des milliers d’arrestations dans les années 1990, et une mainmise sur la presse et les syndicats dénoncée par des adversaires pour la plupart en exil.
 
Issu d’une famille modeste originaire de la ville côtière de Hammam Sousse, Ben Ali est un militaire de carrière formé à l’Ecole inter-armes de Saint-Cyr en France et à l’Ecole supérieure de renseignement et de sécurité aux Etats-Unis.
 
Devenu rapidement général, il est nommé patron de la sûreté nationale après des émeutes en 1984, puis ministre de l’Intérieur, poste qu’il cumule en mai 1987 avec celui de Premier ministre jusqu’à la destitution de Bourguiba.
 
Père de six enfants, dont trois d’un premier mariage, il était souvent accompagné de son seconde épouse Leïla, de plus en plus honnie par une population l’accusant d’avoir, avec son clan familial, mis en coupe réglée l’économie du pays. Après avoir tenté la répression sanglante puis les promesses face à la révolte sociale, le président Ben Ali et son épouse ont finalement choisi la fuite.
 
Il sera jugé suite à des perquisitions qui ont permis de retrouver des sommes faramineuses en liquide, des bijoux, de la drogue et des armes restées dans des palais présidentiels abandonnés à la hâte.
 
Un proche de sa famille avait affirmé, apparemment à tort, qu’il avait été victime à la mi-février d’un AVC (accident vasculaire cérébral) l’ayant plongé dans le coma.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
AFP, le 21 juin 2011 à 12h16 GMT
 

Procès Ben Ali: un premier acte rapide ou expéditif ?


 
Par Philippe SAUVAGNARGUES
 
TUNIS, 21 Jui 2011 (AFP) – Initiatrice du Printemps arabe, la Tunisie a été rapide dans la condamnation de ses anciens dirigeants en infligeant d’entrée de jeu une peine de 35 ans de prison à l’ex-président Ben Ali et son épouse, au risque d’être qualifiée d’expéditive.
 
La justice tunisienne n’a pas traîné. La condamnation de Zine El Abidine Ben Ali et de son épouse Leïla Trabelsi est tombée à l’issue d’une seule journée de procès, après six heures de délibérations.
 
L’ex-couple présidentiel a été condamné par contumace à 35 ans de prison et à 91 millions de dinars (45 millions d’euros) pour détournement de fonds publics. Mais il est réfugié en Arabie saoudite, où les autorités n’ont jusqu’ici pas fait mine d’être disposées à l’extrader.
 
“C’est une grande déception, une mascarade de justice expéditive à laquelle la dictature nous avait habitués”, a jugé Mouhieddine Cherbib du Comité pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie (CRLDHT).
 
“On aurait aimé un vrai procès, équitable”, a regretté M. Cherbib. Pour lui, celui qui a dirigé la Tunisie d’une main de fer pendant 23 ans “devait être jugé pour haute trahison et pas pour des charges de droit commun”.
 
Kemais Ksila, secrétaire général de la Ligue tunisienne des droits de l’homme, note pour sa part qu’on en est actuellement “au démarrage” du processus. “Cela va durer. Nous en sommes à la première instance et il y a des recours”, dit-il en soulignant qu’il faut “donner du temps à la justice”.
 
“Nous tenons à ne pas avoir un procès politique mais un procès normal qui respecte les procédures”, ajoute-t-il.
 
De fait, le procès de lundi n’est qu’un début comme le souligne le quotidien La Presse qui titrait: “un acompte de 35 ans chacun” pour l’ex-président et son épouse.
 
Plusieurs actions en justice attendent M. Ben Ali et son entourage, dont certaines devant des juridictions militaires, notamment pour des homicides commis pendant la répression de la révolte populaire qui a conduit au départ du dirigeant, le 14 janvier dernier.
 
Le tribunal a d’autre part repoussé au 30 juin, à la demande de la défense, la décision sur une seconde affaire. Dans ce dossier, l’ex-président est accusé de détention d’armes et de stupéfiants, retrouvés dans le palais de Carthage, ce qu’il nie vigoureusement.
 
Son avocat libanais, Akram Azoury a pour sa part qualifié de “plaisanterie” le jugement rendu lundi soir estimant qu’il bafoue “les principes d’équité”.
 
Mais, interrogé sur le caractère jugé expéditif par certains de la sentence, l’avocat tunisien Chawki Tabib a expliqué à l’AFP qu’il n’y avait là rien d’arnormal.
 
“Le code tunisien de procédure pénale stipule qu’en matière d’assises la cour doit rendre son jugement le jour même”, souligne-t-il.
 
Pour Khadija Mohsen-Finan, chercheuse spécialiste du Maghreb à l’université de Paris VIII, “il était nécessaire (pour les nouvelles autorités) de condamner Ben Ali pour donner quelque chose à la population”.
 
“Il fallait donner un os pour dire qu’on était toujours dans la logique révolutionnaire. Mais il aurait fallu se donner les moyens de réussir ce procès, ce qui n’a pas été fait”, a-t-elle dit à l’AFP en estimant que les autorités “avaient raté le coche”.
 
Béatrice Hibou, directrice de recherche au Centre d’études et de recherches internationales (CERI) de Paris, juge aussi que “ce procès est un prétexte, une mascarade pour montrer qu’on fait quelque chose”.
 
“La Tunisie est dans un rapport de forces entre le mouvement social et le système qui veut continuer, débarrassé des formes aggravées de prédation et de répression”, dit-elle en notant que “dans le gouvernement, l’administration, la justice, ce sont en grande partie des gens de l’ancien régime qui sont toujours en place”.
 
M. Ben Ali est en tout cas le premier chef d’Etat chassé du pouvoir par le Printemps arabe à faire face à la justice de son pays. En août ce sera au tour de l’ex-président égyptien Hosni Moubarak et de ses deux fils.

 
 
 
 
 
 
 
AFP, le 21 juin 2011 à 15h07 GMT
 

France/enquête sur les biens de Ben Ali: levée de la saisie d’un avion


 
PARIS, 21 Jui 2011 (AFP) – La cour d’appel de Paris a levé jeudi la saisie d’un avion privé qui avait été ordonnée en février dans le cadre d’une enquête préliminaire sur les biens en France de l’ex-président tunisien Ben Ali et ses proches, a-t-on appris mardi de source judiciaire.
 
L’avion, propriété de la société Fly International dont l’un des gendres de M. Ben Ali est actionnaire, ne pouvait être saisi car il ne peut être suspecté d’être l’objet ou le produit de l’infraction sur laquelle porte l’enquête, a-t-on précisé, confirmant une information de Mediapart.
 
L’appareil va être restitué à la société propriétaire.
 
L’avion avait été saisi le 1er février au Bourget dans le cadre de l’enquête ouverte par le parquet de Paris à la suite d’une plainte pour corruption, détournement de fonds et blanchiment déposée par trois ONG, Transparence International (TI) France, Sherpa et la Commission Arabe des droits humains.
 
Le gendre de M. Ben Ali, Marouane Mabrouk, avait saisi la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris pour obtenir la levée de cette mesure, estimant qu’elle n’était pas valable dans le cadre de cette enquête, l’appareil appartenant à une société tiers, Fly International.
 
Pour les associations à l’origine de la plainte, la désignation plus rapide d’un juge d’instruction, doté de pouvoirs élargis en matière de saisie, aurait pu éviter une telle mesure.
 
“La nomination, dès la fin janvier, comme nous l’avions demandé, de deux juges d’instruction avec des moyens d’investigation à l’échelle internationale, aurait permis d’éviter ce fiasco”, a estimé Me William Bourdon, avocat de TI France.
 
“Face à de tels mécanismes de pillage éclatés entre plusieurs pays, il faut se donner les moyens de faire tomber les masques derrière les apparences”, a-t-il ajouté.
 
Les ONG ayant déposé une nouvelle plainte avec constitution de partie civile, une information judiciaire sur les biens du clan Ben Ali en France a finalement été ouverte mi-juin.
 
 

Les Tunisiens frustrés par la condamnation de Ben Ali en son absence


Publié le 21-06-11 à 18:50 Modifié à 18:45
TUNIS (AP) — Les Tunisiens étaient partagés entre regret et frustration au lendemain de la condamnation de Zine El Abidine Ben Ali. L’ex-président tunisien a écopé lundi, de même que son épouse Leïla Trabelsi, de 35 ans de prison ferme et d’amendes de près 45 millions d’euros pour détournement de fonds et malversations.
“C’est du cinéma”, a lancé, énervé, Fethi Jaziri, 49 ans. “Le fait qu’il (Ben Ali) ait été jugé par contumace n’a nullement assouvi ma soif de justice”, a observé mardi ce commerçant du Kram, une banlieue de Tunis. Il considère que “c’est de la poudre aux yeux d’autant que les symboles de la corruption sont encore libres”.
Même son de cloche du jeune Mourad Bouzayane, 29 ans, qui trouve que “le verdict n’a pas de sens dans la mesure où le président déchu se trouve à l’étranger et que, de ce fait, il ne fera pas de la prison ni ne paiera d’amende”.
Tout comme des dizaines de manifestants rassemblés devant le palais de justice le jour de ce “procès historique”, selon Tunis-Hebdo, nombre d’observateurs auraient aimé voir “le dictateur déchu” jugé pour des délits autrement plus graves.
“Je me demande pourquoi a-t-on axé sur les affaires de malversations et de drogue, en occultant celles plus importantes attendues impatiemment par la population qui concernent essentiellement les homicides, la propagation de la terreur et le complot contre la sûreté intérieure du pays”, s’est interrogé dans le journal Achourouk le président de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH), Me Mokhtar Trifi.
Avec du recul, d’autres Tunisiens trouvent cependant le verdict “logique” au vu des griefs retenus pour ce procès, première étape d’un feuilleton judiciaire comportant 93 affaires de droit commun et 182 relevant de la juridiction militaire.
Qualifiant le procès de “régulier” au plan de la procédure judiciaire, l’avocat Mohamed Abbou, un dissident virulent sous le régime Ben Ali qui l’a emprisonné plus de trois ans pour des articles publiés sur Internet, y perçoit “un message et une leçon à tous ceux en Tunisie et dans le monde arabe qui soient tentés à l’avenir d’opprimer leurs peuples”. AP

Justice de banane ! Nahdahau pouvoir,Ben Ali en Chef de guerremènera des

batailles avec ses blackwater arabes ? C’est l’Apocalypse : La Tunisie sera-t-elle la nouvelle Somalie ?


 

Abdo Maalaoui, opposant (Montréal / Canada)

Justice de banane ! Nadhdah appuyé par «RCD déguisé» sera au pouvoir, une partie du peuple sortira dans la rue, c’est le KO et l’insécurité !Ben Ali en chef de guerre mènera des batailles avec ses blackwater arabes !

Encore la même mascarade de justice ! Aucun juriste et aucun militant de droit de l’Homme ne peut croire à cette justice tunisienne qui est toujours au service d’une nouvelle forme de dictature ! J’ai cru que les procès bananiers font partie d’un triste passé mais non, voilà des juges à la solde de la haine et de l’injustice se déguisent en noir et rouge, s’assoient plus haut que les citoyens, ils n’écoutent rien puisque tout est pépé d’avance. Ils prononcent l’apocalypse ! Vous me dites que nous avons maintenant une Justice indépendante, permettez moi de dire un vrai mot québécois quand on se sent abuser mille autres fois : c’est une justice de cul !

 

Le gouvernement provisoire (heureusement qu’il n’est pas permanent !) a fixé comme objectif d’avoir des procès expéditifs pour répondre en premier lieu aux critères internationaux pour récupérer les argents de la famille Ben Ali + Trabelsi qui se trouvent dans les banques étrangères dont une grande partie sont sous forme de lettres de crédit garanties par les banques tunisiennes (donc c’est de la blague !). Aussi avec ses jugements, le gouvernement peut saisir légalement tous les biens de Ben Ali et la famille Trabelsi + Matri !

Des jugements de 35 ans sont des jugements abusifs et d’un autre temps !

 

Les juges se moquent de nos gueules, ils prennent Ben Ali pour Noé en le condamnant rien que dans un seul procès à 35 ans (il reste encore 92 autres procès, faites le total !). Mais ce n’est pas sérieux, ça nous donne même pas l’envie de continuer de lire ou d’écouter… ça me donne l’envie de rassembler des milliers de personne et de faire dégager et gommer ces serviles d’une fausse justice que nous rejetons d’ambler…

 

On sait que Ben Ali et sa mafia ont transféré leur argent ailleurs dans des banques offshore et pas un $ ne rentrera en Tunisie ? Alors pourquoi nous faire dépenser encore des milliards de millimespour faire un spectacle de mauvais goût et montrer au peuple tunisien que le devoir est accompli?

 

Pourquoi ne pas prendre le temps et aller en profondeur dans l’affaire Ben Ali et les centaines de milliers de voleurs qui ont profité durant la règne de Ben Ali ?

 

Vous voulez monter au monde entier que la Révolution tunisienne a puni ses dictateurs, mais malheureusement, quant on est à l’étranger et on lit un procès de 35 ans prononcé en une heure !… On rit en premier lieu et on sait que la Tunisie est encore une République de Banane !

Pourquoi l’apocalypse en Tunisie?

 

Les assassins de nos Révolutionnaires se promènent toujours sur l’Avenue Habib Bourguiba, la justice est sourde et aveugle parce que la mort d’un pauvre est normale dans leur culture criminelle, les vivants sont vivants tant qu’ils obéissent à leurs ordres ! Les grands magouilleurs sont entrain de financer les compagnes électorales et leurs hommes de main sont placés dans des postes décisionnels dans chaque partis politiques, les barons du RCD ont changé seulement d’enseignes ! Tout est sous contrôle de la Sainte Madona Laila et ses rois mages !

 

Par ses jugements, je suis convaincu que Ben Ali, les Trabelsi et leurs « hommes de main »qui sont encore en Tunisie vont se serrer les rangs pour planifier une guerre sans merci ! Ils vont commencer par des assassinats ciblés ! Ils vont renforcer leur présence politique en Tunisie, ils vont pousser Nahdah au pouvoir pour justifier leur guerre contre l’intégrisme et le terrorisme ! Vous pensez que j’exagère … peut-être ! Mais, il faut y aller dans les régions pauvres pour voir des millions de jeunes quisont mobilisés et qui attendent le bon moment pour vous punir (les mécréants) sévèrement . Nadhda leur a donné les armes nécessaires pour vous écraser ! Ils ont deux nouvelles armes invincibles : La FOI en Allah le Juste et El kadir ! leNETTOYAGE des infidèles,ils sont convaincus qu’il faut purifier la Tunisie de tout ce qui est «Haram » !

 

La Tunisie va vivre les prochaines années pire ce qu’ils ont vécu nos frères algériens ! Le monde entier est islamophobe va approuver ses actions et la paix des futurs dictateurs règnera, la liberté sera qu’un souvenir vécu et la démocratie changera en «dictatocratie libérale». Les prisons seront remplis, les exilés regagneront leur base et l’industrie de «El Kawada», de «Dbindir» et de «Takbir» sera prospère !

 

La Révolution libyenne va échouer, parce que l’Occident ne laissera jamais les islamistes libyens gouvernés. Ils vont négocier un gouvernement de coalition mais Ghadafi avant de se retirer, il va laisser le pouvoir à ses pions.

 

Avec ses jugements Ben Ali n’a pas d’autre choix que de s’habiller enmilitaire avec ses conseillers libanais, arabes en s’appuyant sur les technologies militaires Israélienne, il va créerses «Blackwaters tunisiens» qui vont s’approcher de la Tunisie et la guerre en sol tunisien sera sans merci ! La Tunisie sera-t-elle la future Somalie ? «Wait and See» !

 

Abdo Maalaoui, Montréal, Canada

maalaoui@ymail.com


L’étrange procès de Ben Ali


LOOS,BAUDOUIN

Lundi 20 juin 2011

Tunisie L’ancien dictateur déjà jugé à Tunis, mais par contumace

Juger Ben Ali ! Cela, cinq mois à peine après son renversement (le 14 janvier), et son départ précipité vers l’exil saoudien… Les Tunisiens, qui ont lancé le mouvement des révoltes arabes, voudraient-ils conserver leur avance et condamner leur ancien tyran sans délai ? C’est l’impression qui prévaut. Mais le danger consisterait à confondre vitesse et précipitation.

« En théorie, le fait de juger Ben Ali et sa femme Leila Trabelsi en Tunisie a toujours été le rêve de chaque démocrate tunisien, explique Taïeb Moalla, journaliste tunisien résidant à Québec. Mais en l’absence des principaux intéressés, cela risque malheureusement de se transformer en une pièce de théâtre que chacun tentera de récupérer politiquement à son profit. »

La non-comparution physique des époux Ben Ali-Trabelsi représente d’ailleurs une forte charge de frustration. « Le procès par contumace est non seulement précipité mais tout à fait inepte, confie Raphaël el-Ghraibi, économiste belgo-tunisien. Comment instruire convenablement une affaire qui nécessite le témoignage d’un nombre imposant d’acteurs. Juger par contumace ne permettra pas de faire la lumière sur tous les éléments du dossier et enlèvera toute portée cathartique. »

On trouve peu de Tunisiens qui ne partagent pas ces observations amères. Le blogueur belgo-tunisien Sofiene Bel Haj veut tout de même apporter une nuance : « Ce procès qui paraît en effet précipité ne concernera pas tous les crimes ; il semble que cela soit une technique afin d’obtenir la condamnation de Ben Ali et ainsi de demander à l’Arabie Saoudite l’extradition non pas d’un accusé, mais d’un condamné. Beaucoup n’ont pas compris cela… »

Mais, d’abord, quelles charges sont-elles retenues contre l’ex-dictateur et sa femme ? Ces deux accusés, mais par la suite aussi plus d’une centaine d’autres prévenus, devront répondre de près d’une centaine de chefs d’accusation, dont un tiers devant la justice militaire. Ce lundi, cette série de procès s’ouvrira sur un mode en fait mineur, devant la justice civile, par des accusations relatives à la découverte dans leurs palais de sommes considérables, de drogue et d’armes. Dans un second temps, on ignore quand, un tribunal militaire examinera donc des charges bien plus graves de haute trahison, de meurtres et de torture, pour lesquelles l’ex-tyran risquera alors la peine de mort.

Muet jusqu’à présent, Zine el-Abidine Ben Ali a mandaté un avocat libanais pour émettre un communiqué ce week-end et « contester vigoureusement » toutes les accusations portées contre lui. Le texte se termine par le vœu que la Tunisie « surmonte le chaos et l’obscurité » !

Cette justice tunisienne peut-elle jouer le rôle exigeant qu’on demande soudain d’elle ? « La justice tunisienne est mal préparée à assumer son nouveau destin, en tant que justice indépendante, compétente et efficace, nous dit Nouri Lajmi, professeur de journalisme à Tunis. Inféodée pendant plus de deux décennies au pouvoir de Ben Ali, corrompue, la justice n’a pas aujourd’hui, cinq mois à peine après la fuite du maître de la veille, les ressources humaines, techniques et matérielles nécessaires pour opérer un changement radical à 180 degrés. Une mise à niveau s’impose désormais pour assurer et accélérer la mise en place d’une justice indépendante et irréprochable. C’est là un gage indispensable de démocratie. »

Un avis que ne conteste pas Taïeb Moalla. « Outre la nécessaire indépendance de la justice, il y a un principe tout aussi fondamental : la sérénité de la justice. Ça me fait mal au cœur de le dire, mais je ne suis pas convaincu que Ben Ali puisse être jugé de façon sereine en Tunisie. Du moins pas dans un futur proche. Il suffit de voir la façon avec laquelle le RCD (l’ex-parti quasi unique) a été dissous pour le comprendre. Les gens manifestaient en pleine cour ! Le modèle de la “justice révolutionnaire” est par définition expéditif et ultrapolitisé. »

Il s’agit enfin de savoir qui doit – ou devrait – passer sous les fourches caudines de la justice tunisienne, révolutionnaire ou non. Pour le moment, c’est le flou. On évoque le chiffre de plus d’une centaine d’accusés à qui on demandera des comptes. Une nouvelle source de frustrations. « C’est vrai, continue Nouri Lajmi, beaucoup de gens ont trempé dans toutes sortes d’affaires de corruption, d’abus de pouvoir, d’enrichissement illicite, etc. Beaucoup de gens aussi, même s’ils n’ont pas commis eux-mêmes des crimes, ont cautionné, maquillé ces crimes et délits, ou au moins laissé faire. Si l’instruction était rondement menée, la liste des interpellations risquerait d’être longue… et gênante. Or aujourd’hui, beaucoup de gens notoirement connus pour avoir profité de manière outrancière de l’ancien régime ou même qui ont commis des crimes avérés sont toujours en liberté. Comprenne qui pourra ! »

(Source: “Le Soir” (Quotidien – Belgique) le 20 juin 2011) ____________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________  

Bakchich espionné par Ben Ali depuis Marseille


 
Depuis quelques jours, le 36 rue Botzaris à Paris est l’objet de toutes les attentions. Aujourd’hui, c’est la situation des migrants tunisiens qui s’y sont réfugiés qui interpelle mais quelques jours plutôt, ce sont les documents récupérés dans cet ancien bastion du RCD, le parti de Ben Ali, qui intéressaient les journalistes. Mediapart en a récupéré une partie mais un autre site moins connu que son homologue à moustache, a accédé lui aussi à certains documents.Webdo a ainsi pu établir que feu Bakchich était l’objet de toutes les attentions de l’ancien régime. Une surveillance organisée depuis Marseille selon des mails récupérés par lepure player tunisien. Pour faire simple, un agent tunisien était chargé d’enquêter sur l’hebdo et site internet et devait en référer au secrétaire général du parti. Des révélations qui n’étonnent pas le Marseillais Xavier Monnier, un des co-fondateurs, qui bosse aujourd’hui en free-lance et prépare un documentaire sur l’affaire.Guérini. Tout d’abord, Bakchich comptait dans son équipe les deux auteurs de La régente de Carthage, portrait sans concessions de l’ex première dame. Monnier rappelle aussi qu’un des actionnaires de Bakchich, Khemaïs Toumi, est un dissident tunisien, exilé à Marseille jusqu’à son retour au pays il y a quelques mois permis par la révolution. La Tunisie avait déjà préalablement interdit de territoire les journalistes du satirique. L’une d’elle avait même dû rebrousser chemin à l’aéroport de Tunis, comme le raconte Nicolas Beau, l’ancien rédacteur en chef, sur son blog tunisien où il poursuit ses enquêtes depuis la mise en veille du site. Une suspension qui pourrait bien prendre fin dans les mois qui viennent. Bakchich a en effet trouvé au printemps un repreneur, l’industriel Christophe Février. Voilà qui nous promet de nouvelles révélations sur l’ancien régime tunisien et bien d’autres. Source: “Marsactu” Le 21-06-2011 Lien:http://www.marsactu.fr/2011/06/21/bakchich-espionne-par-ben-ali-depuis-marseille/  



 

Insécurité, mouvements sociaux, conflit libyen… L’économie de la Tunisie est mise à rude épreuve. Jeune Afrique fait le point sur les dossiers chauds traités par le gouvernement provisoire.

Début juin, les chiffres de la croissance tunisienne sont tombés, dressant un implacable constat : sur les quatre premiers mois de 2011, le PIB enregistre un recul de 7,8 % par rapport au dernier trimestre 2010. Un manque à gagner de 5 milliards de dollars (environ 3,4 milliards d’euros) se profile déjà pour la fin de l’année. Si le gouvernement provisoire, dont la mission vient d’être prolongée jusqu’au 23 octobre, a déjà mobilisé 2 milliards de dollars auprès de divers bailleurs –Banque mondiale, Banque africaine de développement (BAD), Agence française de développement, Union européenne… –, le Premier ministre Béji Caïd Essebsi a avoué, le 8 juin, être à la recherche d’un soutien immédiat de plus de 1 milliard de dollars. Une situation financière délicate qui n’empêche pas les observateurs d’envisager l’avenir avec optimisme. « Dans les deux à quatre ans, le potentiel du pays peut être exceptionnel », assure Jacob Kolster, directeur des opérations en Afrique du Nord à la BAD.

Pour sa politique de relance, le gouvernement tunisien estime ses besoins sur les cinq prochaines années à 125 milliards de dollars. Un montant qui comprend une aide extérieure de 25 milliards de dollars dont le principe a été défendu par Béji Caïd Essebsi lors du G8 organisé en France en mai. Message entendu : 40 milliards de dollars devraient être débloqués au profit de l’Égypte et de la Tunisie sur la période 2011-2013. Reste maintenant à entériner cet accord de principe, sur la base de propositions concrètes qui seront examinées le 12 juillet à Bruxelles, lors d’une réunion regroupant les ministres des Finances et les ministres des Affaires étrangères du G8.

1. Satisfaire les attentes sociales

Le 17 décembre 2010, le sacrifice de Mohamed Bouazizi marque le début d’une révolution portée par la jeunesse. Au cœur des revendications : davantage de dignité et, surtout, des emplois, que la Tunisie est incapable de fournir malgré une croissance moyenne de 4 % à 5 % par an depuis une décennie. En 2010, 22,9 % des diplômés de l’enseignement supérieur étaient au chômage, selon le Bureau international du travail. Six mois après, la situation est pire que jamais : le ralentissement économique qui a suivi la fuite de Ben Ali, le 14 janvier, aura produit environ 200 000 chômeurs supplémentaires. Les demandeurs d’emploi seront plus de 700 000 en juillet, soit plus de 19 % de la population active.

Face à l’urgence, le gouvernement entend créer 20 000 postes dans la fonction publique, et le secteur privé devrait en produire autant. L’État a en outre annoncé, fin février, la création d’un programme d’accompagnement des primo-demandeurs d’emploi diplômés de l’enseignement supérieur depuis moins d’un an, comprenant une allocation de 200 dinars (100 euros) par mois pendant une année et un suivi personnalisé. En mai, 150 000 personnes étaient déjà inscrites pour bénéficier de ce dispositif. « Les PME doivent être soutenues, car elles représentent un important réservoir d’emplois », estime Jacob Kolster, de la BAD. La gestion des revendications des salariés constitue un autre casse-tête pour le gouvernement et les entreprises. « Certaines sociétés recouraient de manière massive à des sous-traitants pour payer leurs salariés au rabais, reconnaît l’économiste Elyes Jouini, ancien ministre des Réformes économiques. Mais les syndicats doivent comprendre que la priorité est de donner du travail à ceux qui n’en ont pas. » 2. Surmonter le conflit libyen « La guerre enLibye est le plus grand accident qu’ait connu la Tunisie cette année », affirme Jacob Kolster. Le voisin est le deuxième partenaire économique du pays, derrière la France. L’enlisement du conflit pénalise fortement le rythme des exportations tunisiennes, et ce au plus mauvais moment. Industries mécaniques, phosphates, ciment, textile… Tous les secteurs sont touchés. Sur les quatre premiers mois de 2011, le commerce vers la Libye a chuté de 32 %. Une quarantaine de groupes tunisiens implantés de l’autre côté de la frontière, dont l’agro-industriel Poulina, sont concernés. Sur le plan intérieur, les conséquences ne sont pas moins importantes : ce sont près de 2 millions de visiteurs libyens – et notamment les adeptes du tourisme médical – qui ne se rendront pas en Tunisie cette année. Sans parler des 80 000 réfugiés à gérer et du retour de près de 120 000 expatriés, désormais à la charge de leurs familles, notamment dans les régions les plus pauvres. Mais l’horizon pourrait s’éclaircir dans les mois à venir si la Libye s’engage, après le départ inéluctable de Kaddafi, vers une transition démocratique. « Un changement de régime offrira de nombreuses opportunités aux sociétés tunisiennes dans le secteur des biens et services », juge l’économiste Moncef Cheikh-Rouhou. Entreprises du bâtiment, sociétés médicales et informatiques pourraient en effet trouver chez le voisin un réservoir de croissance encore largement inexploité. 3. Désenclaver les régions Jadis grenier de l’empire romain, le centre de la Tunisie fait aujourd’hui pâle figure. Ses habitants ont été les principales victimes de la politique de l’ex-président Ben Ali, qui ne leur consacrait que 20 % du budget de l’État. Routes défoncées ou inexistantes, hôpitaux à l’abandon, accès à l’eau potable non généralisé… Les gouvernorats de Kasserine, de Sidi Bouzid ou du Kef vivent une incurie permanente. Déjà en 2008, la population du bassin minier de Gafsa avait courageusement manifesté son ras-le-bol.  

Conscient du retard pris par les provinces intérieures et de l’exaspération de leurs habitants, le gouvernement provisoire a annoncé au printemps qu’il allait inverser dès cette année l’ancienne répartition des deniers publics. Mais à plus long terme, seule une décentralisation du pouvoir semble en mesure de changer les choses. Pour Elyes Jouini, « ce principe pourrait être inscrit dans la Constitution pour que les régions puissent se prendre en main ». Quant à favoriser l’implantation de nouvelles entreprises grâce à des cadeaux fiscaux, « cela ne suffira pas », prévient-il. Pour l’ancien ministre, la priorité doit être donnée au désenclavement des zones défavorisées. Un chantier soutenu notamment par la BAD, dont les financements serviront à la construction de l’autoroute entre Gabès et Ras el-Jdir, à la frontière libyenne. Pour Mehdi Tekaya, associé de la société d’informatique Oxia, « il faut peut-être réfléchir à une spécialisation par région. Pour nos métiers, s’implanter en pionnier dans une zone reculée est impossible. Nous avons besoin de tout un écosystème ». 4. Relancer le secteur touristique Insécurité, mouvements sociaux, conflit libyen et attentat de Marrakech… Rien n’aura été épargné cette année au secteur touristique tunisien. Les réservations seraient en repli de 60 % pour la saison estivale. Pis, selon Elyes Jouini, les recettes accuseraient une chute dramatique de 80 % par rapport à 2010. Une catastrophe sans précédent pour une industrie qui fait vivre directement et indirectement plus de 1,5 million de Tunisiens. Au centre des récriminations des professionnels : la lenteur du gouvernement à débloquer des aides pour assurer la survie des entreprises. « Sur 104 hôtels à Sousse et Port el-Kantaoui, 30 ont fermé ; 5 000 emplois sont menacés, alors que 5 000 autres personnes n’ont toujours pas repris le travail à cause de la conjoncture », affirme Boubaker Bouzrara, de la Fédération régionale de l’hôtellerie. Et ce malgré les campagnes de promotion de l’Office national du tourisme tunisien (30 millions d’euros en 2011). « Le secteur touristique est à revoir de fond en comble », avoueMehdi Houas, ministre du Commerce et du Tourisme. L’industrie touristique tunisienne souffre d’une maladie chronique. Concentrée sur les activités balnéaires, elle n’a cessé, au cours des dernières années, de montrer ses limites en proposant une offre low cost. Incapable de se réformer, elle a vu sa rentabilité se dégrader, plaçant les hôteliers sous la coupe des voyagistes internationaux, toujours prompts à demander de plus fortes réductions. Diversifier l’offre en proposant des séjours à plus forte valeur ajoutée et intégrer une dimension culturelle aux circuits touristiques sont devenus des priorités. Un chantier dont les premiers effets sont espérés dès 2012. 5. Rassurer les investisseurs Secoué par l’onde de choc de la révolution, le pays n’a pas encore donné tous les gages de stabilité attendus par les entreprises étrangères en quête de nouvelles opportunités. Sur les quatre premiers mois de 2011, les investissements directs étrangers ont enregistré une chute sans précédent de 24,5 % par rapport à la même période l’an passé, alors que les entreprises étrangères emploient plus de 300 000 salariés. Mais pour les dirigeants tunisiens, la situation n’est que transitoire. Après une période de flottement, le retour de la sécurité aurait rassuré nombre d’entreprises. « Je reçois tous les jours des appels de l’étranger pour me demander quelles sont les perspectives », assure Jacob Kolster, de la BAD. D’ailleurs, 65 sociétés à capitaux étrangers auraient entamé des projets d’extension.  

Un enthousiasme que ne partage pas totalement Moncef Cheikh-Rouhou, inquiet des conséquences du report de la date de l’élection de l’Assemblée constituante au 23 octobre : « Les investisseurs réclament de la visibilité, ils ont besoin d’avoir face à eux un pouvoir légitime, élu par le peuple, pour sécuriser leur argent. Personne n’a envie de voir ses intérêts à la merci de juges corrompus. Et toutes les scories de l’ancien système n’ont pas encore disparu. » L’économiste estime en outre qu’il est urgent de stimuler l’entrepreneuriat local. 6. Renflouer les caisses de l’État Ralentissement économique, cadeaux fiscaux, embauches dans la fonction publique… Le budget de l’État est mis à rude épreuve. « D’autant que le gouvernement a permis aux entreprises de réduire fortement le montant de leurs impôts prévisionnels, face à la perspective d’une croissance négative. Du coup, l’impact sur les rentrées fiscales est immédiat », précise Elyes Jouini. Autre sujet d’inquiétude pour l’économiste : une partie des fonds prévus pour les investissements est actuellement utilisée pour payer des dépenses courantes, dont la dette. D’où la nécessité de bénéficier d’une aide extérieure – 5 milliards de dollars par an pendant cinq ans – pour financer, entre autres, les grands projets d’infrastructures, estimés entre 10 milliards et 15 milliards de dollars.  

Une perspective qui devrait permettre à l’État de respecter un ratio d’endettement satisfaisant, d’environ 50 % du PIB (contre 82 % pour la France). Selon Jacob Kolster, « le déficit budgétaire ne devrait pas excéder 5 % du PIB » (contre 4,5 % pour le Maroc). En outre, la Tunisie devrait aussi pouvoir compter sur la réorientation sur le bassin méditerranéen des activités de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement. Enfin, pour gérer de manière plus dynamique l’argent public et favoriser la mise en place de partenariats public-privé, le ministre des Finances Jelloul Ayed élabore actuellement le cadre réglementaire d’une future caisse des dépôts tunisienne.

7. Reconnecter les banques

Avec environ 20,5 milliards de dollars d’actifs en 2010, les principales banques tunisiennes sont loin derrière leurs consœurs égyptiennes (137 milliards) et marocaines (102 milliards). Le secteur est de plus très atomisé, avec 21 établissements, quand leMaroc en compte 25 pour une population trois fois supérieure. Compte tenu de leur taille, les banques se sont davantage concentrées sur le développement des crédits aux particuliers (+ 19,5 % par an sur la période 2003-2011) que sur le financement des entreprises (+ 4,8 % par an), explique l’ex-banquier Mohamed Chawki Abid. En outre, une partie d’entre elles ont privilégié des sociétés appartenant à l’entourage de l’ex-président Ben Ali et dont les mauvais résultats pèsent aujourd’hui sur le cours de la Bourse de Tunis, en repli de 19 % sur un an.

La rentabilité des projets soutenus pose aussi une question. « De gros investissements dans le secteur touristique n’ont pas apporté les retours attendus », explique Jacob Kolster, qui pointe également le manque de financements apportés aux PME. « Le secteur bancaire est devenu un secteur rentier. Il ne prend pas suffisamment de risques », regrette l’économiste Moncef Cheikh-Rouhou. « Il est parfois difficile de faire financer des formations ou du matériel informatique, car les banques exigent des garanties immobilières, alors qu’en France, par exemple, une entreprise peut lever de la dette uniquement sur la base de son business plan », confirme Mehdi Tekaya, d’Oxia.

Source: “Jeune Afrique” Le 21-07-2011


La presse tunisienne craint un retour à la censure

 

Un nouveau rapport publié par plusieurs instances internationales de suivi des médias indique que pour garantir la réussite de la transition démocratique en Tunisie, le pays a besoin d’une presse forte et indépendante. Le groupe de suivi de la liberté d’expression en Tunisie “International Freedom of Expression Exchange Tunisia Monitoring Group (IFEX-TMG)” demande au gouvernement par intérim de supprimer la censure, de favoriser le pluralisme dans les médias et de mettre en oeuvre des normes pour la presse. Ce rapport, publié le 16 juin, se fonde sur des informations collectées lors d’une mission d’information qui s’était rendue en Tunisie en avril. “Contrairement aux missions précédentes, la délégation de l’IFEX-TMG a pu rencontrer et parler ouvertement avec des groupes de la société civile, des militants des droits de l’Homme, des journalistes, des blogueurs et des représentants de l’ensemble de l’échiquier politique”, a indiqué Virginie Jouan, représentante de l’Association mondiale des journaux et des éditeurs (World Association of Newspapers and News Publishers – WAN-IFRA). Son groupe a conduit plus de 60 interviews avec des journalistes, des blogueurs, des représentants de la société civile et des responsables gouvernementaux, selon Ahmed Fathi, de l’IFEX Tunisia, un collectif international de 21 organisations des médias fondé en 2004 dans le but de suivre la liberté d’expression. Sa dernière étude, intitulée “Les cicatrices de l’oppression encore profondes dans les médias nationaux”, montre que la Tunisie a besoin d’une presse forte et indépendante pour assurer la redevabilité des autorités durant la phase de transition démocratique que traverse le pays. “Peu de choses ont changé”, selon un professeur de l’Institut de la presse. “On constate une résistance de la part des résidus de l’ancien régime. Par exemple, l’Autorité supérieure pour la réforme des médias ne compte en son sein aucun diplômé de l’université spécialisé, une situation étrange et problématique. Or, le statu quo de la presse n’est désormais plus une option.” Plusieurs journalistes tunisiens se sont plaints d’un retour de la censure. Pour sa part, la commission chargée d’élaborer un Code de la presse au sein de l’Agence de protection de la révolution et de la transition démocratique a tenté de faire adopter une législation dont la plus grande partie est de nature très restrictive. De plus, aucun nouveau quotidien n’a vu le jour, pas plus qu’aucune nouvelle chaîne de télévision ou station de radio privée depuis la révolution. Les observateurs notent que la plupart des médias existants sont placés sous la direction de personnalités étroitement liées à l’ancien régime. Le paysage médiatique ne saurait rester vide, selon Seham Bensedrine, une militante des droits de l’Homme, qui explique qu’en l’absence de nouveaux médias alternatifs, les mêmes titres seront repris et que les mêmes personnes continueront de fixer les règles du jeu. Elle ajoute qu’à l’avenir, et avec l’arrivée de nouveaux journaux et médias, seuls les médias de qualité survivront. Mais pour Mourad Salami, journaliste au Quotidien, ce rapport est unidirectionnel et “comme à l’accoutumée, tous les problèmes doivent être imputés au régime”, comme il l’affirme. “Pourquoi s’adresser toujours aux mêmes personnes et adopter une direction unique ?”, se demande-t-il. Riad Ferjany estime quant à lui que la question ne se justifie pas, dans la mesure où ce rapport a interrogé plus de 60 personnes. Source: “Maghrebia” Le 21-06-2011 Lien:http://www.magharebia.com/cocoon/awi/xhtml1/fr/features/awi/features/2011/06/21/feature-03 _____________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________  
Tunisie, “la peur de la confiscation des biens hante les hommes d’affaires”

 
Au total, 285 entreprises appartenant à l’ex-Président et à sa famille ont été gelées, et confiées à des administrateurs judiciaires et des mandataires de justice. Ces derniers ne sont autres que des experts comptables. Le conseil de l’ordre des experts comptables a mis 170 de ses membres (il en compte 700) à la disposition des tribunaux, des juges d’instruction et du ministère des domaines de l’Etat, souligne Salah Dhibi, premier vice-président de l’ordre des experts comptables. En l’état actuel, les biens des 114 personnes, le président déchu, son épouse, ses gendres et ses proches, sont gelés et confisqués. La confiscation est régie par le décret-loi de mars 2011. Une commission de confiscation relevant du ministère des domaines de l’Etat doit établir un état des passifs et actifs de ces entreprises, payer les créanciers, pour qu’en définitive, ces entités reviennent à l’Etat. L’idée est soit de les rassembler dans un holding, soit de les privatiser, ou encore de les annexer à des sociétés ou groupes déjà existants. Le sort de ces entreprises sera scellé par une deuxième commission de confiscation, qui sera mise en place incessamment et qui sera présidée, selon toute vraisemblance, par le ministre des Finances, selon Salah Dhibi. “C’est cette commission qui va décider si ces entreprises vont être capables de poursuivre leurs activités ; le cas échéant un PDG sera nommé à leur tête, ou si elles vont être mises en liquidation”. Certaines entreprises sont des coquilles vides, à l’instar des sociétés immobilières, d’autres ont un équilibre budgétaire bancal, avec des dettes supérieures aux avoirs ; ces entreprises seront en dépôt de bilan. Selon Salah Dhibi, ces entreprises acculées à la faillite représentent une part négligeable par rapport aux 5 à 6 grandes entreprises telles que “Ciment de Carthage”, “Tunisiana” , “Tunisie Sucre”, “banque Ezzitouna”, etc. qui totalisent presque 80 % des avoirs de l’ex-famille régnante et dont la pérennité n’est en rien menacée. Salah Dhibi fait la distinction entre le gel qui est une mesure préventive et conservatoire et la confiscation qui est une mesure répressive, régie par le code des procédures pénales et la convention des Nations-Unis contre la corruption et le blanchiment d’argent de 2003, ratifiée par la Tunisie. En l’état actuel, les biens des 114 personnes -le président déchu, son épouse, leurs familles respectives et leurs proches- sont confisqués. Ces entreprises sont estimées au total à cinq milliards de dinars, ont 3 milliards de dinars de dettes, et assurent 15 mille emplois. Il s’agit d’un équilibre positif qu’il faut préserver, d’où la nécessité d’accélérer les procédures et d’en régulariser la situation. Mais en attendant que les choses clarifient, l’état de ces entreprises se dégrade, prévient Mongi Mkadem, économiste et conseiller de l’émission. Ces sociétés ont vu leur valeur dégringoler, elles sont à court de liquidités, leur avenir n’est pas clair…les banques et les investisseurs ne daignent plus avoir des rapports avec elles. Pour Mongi Mkadem, ces entreprises en difficulté demandent une intervention urgente, a fortiori qu’elles appartiennent d’ores et déjà à l’Etat, donc au peuple tunisien. “Certaines banques, notamment celles de l’Etat ont renoncé à aider ces entreprises, et leur appliquent des règles drastiques de gestion rigoureuse, de profitabilité et de rentabilité qu’elles n’appliquaient pas auparavant, alors que ces entreprises ont plus jamais besoin du soutien des banques, et le gouverneur de la banque centrale a donné des instructions dans ce sens”. Le fait que plus d’un administrateur judiciaire soit désigné au sein de ces entreprises en a compliqué davantage la gestion. Le vice-président de l’ordre des experts comptables explique que la désignation d’un administrateur judicaire ou d’un mandataire de justice peut se faire par le ministère des Finances, le ministère des domaines de l’Etat ou le tribunal, c’est ce qui est à l’origine de cette situation qui s’arrange moyennant des désistements entre confrères. D’aucuns critiquent les procédures de confiscation, telles que régies par le décret-loi de mars 2011, et estiment qu’il aurait mieux valu que l’opération de confiscation passe par les tribunaux, pour donner la possibilité à la personne dont les avoirs sont confisqués de se défendre. D’autres appellent à stopper ce processus, car il risque de freiner l’économie, et de dissuader les investisseurs locaux et étrangers à investir. Pour Salah Dhibi, “la plupart des hommes d’affaires tunisiens ont eu affaire à l’ex-famille régnante, tous ont peur de voir leurs biens confisqués et freinent, par ricochet, l’investissement”. Il cite l’exemple d’investisseurs tunisiens dont les avoirs ont été gelés et dont les sociétés sont confiées à des administrateurs judiciaires. Même si ces personnes n’ont pas encore fait l’objet de procédures de confiscation, elles demeurent attentistes. Il appelle à mettre fin aux opérations de confiscation. Le vice-président de l’ordre des experts comptables espère que la liste de 47 personnes que compte soumettre au gouvernement, Abdelfattah Amor, président de la commission d’investigation sur les affaires de corruption et de malversation, sera la dernière. “Les affaires pourraient-être réglées par la suite moyennant un règlement à l’amiable, avec le versement de dommages et intérêts aux victimes”, préconise-t-il. Mongi Mkadem n’est pas de cet avis, “le fait que l’Etat montre une volonté d’éradiquer la corruption peut-être perçu comme un facteur d’amélioration du climat des affaires en Tunisie, et donne des garanties aux investisseurs, notamment étrangers”. Pour sauver les entreprises appartenant à l’ex-famille régnante, et en préserver la pérennité, il suggère de désigner des gestionnaires parmi les cadres de ces sociétés, élus lors d’assemblée générale, d’en ouvrir le capital aux employés et de réfléchir à leur nationalisation. Salah Dhibi rassure, “ces sociétés appartiennent d’ores et déjà à l’Etat et c’est lui qui en décidera du devenir, ces biens mal acquis ne seront jamais restitués à leurs propriétaires initiaux”. Source: “Global Net” Le 21-06-2011 Lien:http://www.gnet.tn/temps-fort/tunisie-la-peur-de-la-confiscation-des-biens-hante-les-hommes-daffaires/id-menu-325.html

 


Le mystère plane encore sur le drame d’Errouhia…

 

 

• Le terroriste Nabil Saâdaoui court toujours…en dépit de l’intensification des recherches et de la contribution des citoyens, via les appels téléphoniques Plus de deux mois après le drame terroriste de triste mémoire qui a secoué et endeuillé la ville d’Errouhia (gouvernorat de Siliana), causant la mort de deux assaillants et de deux militaires et la fuite d’un certain Nabil Saâdaoui, où en sont les choses ? Quels sont les derniers développements de l’affaire ? Y a-t-il encore espoir d’arrêter le fugitif ? Enquête. Modus operandi D’emblée, il faut préciser que la police nationale, il est vrai habituée à la gestion de ce genre d’affaires, comme en atteste son bilan tout à fait flatteur dans ce domaine, a tôt fait de déclencher l’opération «chasse à l’homme», à travers la diffusion de trois portraits-robots du criminel : une photo de fraîche date, une autre sans barbe et une 3e qui remonte à 2003. Le tout doublé d’informations détaillées sur la date de naissance du «Wanted», le numéro de sa CIN et son adresse. Parallèlement à ces portraits-robots qui ont rapidement atterri dans tous les commissariats de police et les postes de la garde nationale, ainsi que dans tous les postes frontaliers, il a été décidé de mettre à la disposition des citoyens trois numéros de téléphone spéciaux (les 193, 197 et le 71.335.000) pour recevoir d’éventuels renseignements utiles. De surcroît, ordre a été donné aux différentes unités sécuritaires spécialisées d’enquêter tous azimuts sur l’affaire, en procédant aux interrogatoires et aux recoupements qui s’imposent. Soit, en somme, un modus operandi inspiré des méthodes d’investigation ultramodernes. Renseignements contradictoires Deux jours seulement après la mise en place de ce système de suivi, les appels téléphoniques des citoyens commencèrent à pleuvoir. Spontanés et patriotiques, ces derniers l’ont été, le sont encore, mais, hélas, point de renseignements palpables et exploitables. En voici un échantillon. — Il (comprenez Nabil Saâdaoui) a été vu, assure un appel, dans un camp des réfugiés à Ras Jedir. — Il a été surpris attablé dans un… bar de la capitale — Il a été signalé à bord d’une voiture libyenne circulant dans la ville de Sfax. Renseignements pris, il s’est avéré à chaque fois que «l’indic» a raté son coup, l’information étant jugée fausse et improductive. «Qu’à cela ne tienne», nous confie une source policière qui, souhaitant bien évidemment garder l’anonymat, tient à préciser que «malgré leur manque de crédibilité, nous ne nous lasserons pas d’accueillir toutes les informations qui nous parviennent, tout en leur accordant une suite immédiate. Sait-on jamais‑?» Et d’ajouter, reconnaissant : «Nous ne remercierons jamais assez nos concitoyens pour leur contribution spontanée qui témoigne d’un patriotisme certain et louable». Lueur d’espoir Certes, cette contribution populaire a, selon notre interlocuteur, faibli ces derniers jours sur la base de la diminution sensible du nombre d’appels téléphoniques. Cependant, il est réconfortant de constater que la vigilance sécuritaire n’a pas, par contre, baissé d’un iota. En effet, selon une autre source policière non moins informée et au fait de ce dossier sensible, «tous les moyens sont réunis pour continuer de resserrer l’étau autour du dangereux fugitif jusqu’à sa capture ou sa reddition, moyennant expérience, vigilance et discrétion qui régissent nos méthodes de travail». Acceptons-en l’augure et bonne chasse ! Source: “La Presse” Le 21-06-2011 Lien:http://www.lapresse.tn/21062011/31696/le-mystere-plane-encore-sur-le-drame-derrouhia….html

________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________ Shaykh Ghanoushi unveils Tunisia’s vision in British parliament

 

 

 


Last night the Middle East Monitor (MEMO) hosted Shaykh Rashid Ghanoushi – the previously exiled leader of Al-Nahda Party in Tunisia – for a roundtable meeting in the Houses of Parliament. Due to his political activities and involvement with the Nahda party, Ghanoushi, along with thousands of his compatriots, had been forced into political exile for over two decades but now, following the incredible public uprising in Tunisia which has inspired a rash of revolutions across the Arab world, Ghanoushi has finally returned to his Tunisian homeland. Clearly proud of all that his countrymen and women have achieved through their brave public protests which succeeded in toppling the corrupt President Ben Ali dictatorship, he recounted the positive changes that have occurred in Tunis in the last four months alone. “The fear has gone”, he said, people are no longer afraid of the police state, on the contrary the people now consider themselves to be the masters of the state – as it should be; political prisoners have been released from their prisons; there has been an emotional return of many of the exiles who have spent decades unable to visit their homes and families in Tunisia; there has also been a resurgence in the popularity of moderate Islamic groups such as Al-Nahda (which literally means renaissance).  

 

There is however still a long way to go, he cautioned. Many are concerned that despite the changes people associated with the ousted dictator will be appointed and that would just be giving a face-lift to the old regime. What is needed instead is a completely fresh start. While Tunisians are not trying to dismantle their state or carry out a witch hunt as other countries may be doing right now, all Tunisians want is a democratically elected leadership that they can trust and respect. Ghanoushi explained that the Nahda party is one of the most popular political groups in Tunisia. He recounted how tens of thousands of people lined the streets in joy when he and his fellow party representatives recently returned to Tunis after their long exile. In the last 30 years the Nahda party and its members have been in a struggle for their very existence, he said. Having been banned they managed to keep the party and its ethos alive and are now ready to return stronger than ever and more determined to represent their people. Tunisia is a beautiful country, Ghanoushi told his audience, but under a corrupt leadership in the past few decades it has suffered a great deal. Twenty-five per cent of the country’s resources were controlled by Ben Ali and some of the biggest problems now facing Tunisia are social and economic ones. Over 700,000 graduates are unemployed in Tunisia. However, these are just a few of the many problems that Ghanoushi feels that his party will be able to address. While it would no longer be possible to marginalize the Islamic forces, the Nahda leader acknowledges the Islamists cannot lead Tunisia by themselves. The elections which were due to take place on 24th July are now set for October by which time Ghanoushi is confident that Al-Nahda Party will be best placed to present themselves to the people as the new representatives of a democratic Tunisian government. Source: “Meadle east monitor” Le 21-06-2011 Lien:http://www.middleeastmonitor.org.uk/media-review/event-review/2495-shaykh-ghanoushi-unveils-tunisias-vision-in-british-parliament

 
 
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Tunisians must finish the job

 


 

Nearly six months after Tunisia ousted its former dictator, positive talk of the country’s advance towards democracy is accompanied by suspicions that this advance is slow and reluctant. There is fear, for example, that the coming constituent assembly elections will be postponed forever and that the country might miss a truly historic opportunity. Are these suspicions justified?

I read a comment recently on a news website stating that Tunisians know how to start things but don’t necessarily know how to finish them. The (anonymous) author mentioned the example of Hannibal. “Remember,” he said, “Hannibal should have marched on Rome directly after the victory at Cannae. He shouldn’t have waited. One should always finish the job.”

The comment is pertinent. Throughout history, Tunisians have indeed been at the forefront of some good ideas. They were the first among Arabs to have abolished slavery in 1846, the first to have written a constitution in 1861, the first to have abolished polygamy in 1956, the first to have given women the right to vote in 1957 and the first to peacefully oust their dictator in 2011, thus inaugurating what we today call the Arab spring. And yet, and yet. Despite all these great reforms, Tunisians don’t believe their country has taken full advantage of its potential. As soon as a good idea is initiated, its materialisation tends to be either delayed or discarded.  

The latest debate about the final date of the constituent assembly elections is a case in point. Originally, these elections were meant to be held on 24 July. However, while political parties were getting ready for the much-expected event, the electoral authority unilaterally suggested the date of 16 October instead.

At a press briefing, the authority’s chairman listed a set of technical operations he said should be completed first. These include the establishment of a central committee, regional sections, registration centres, training programmes for executives to be tasked with monitoring the electoral process and preparation of information and awareness campaigns. The authority’s view divided opinion into two camps: one for maintaining the original date, the other for postponement.  

In the absence of a clear decision from the interim government, this led to political confusion that began pushing the country into a crisis. Rumours spread that some counter-revolutionary forces were plotting to postpone the elections forever. The vestiges of Ben Ali’s banned former party, lurking in the shadows, some regrouping as new parties, fuelled fears that the revolution could be hijacked at any time.

Then, finally, the interim government ended its silence and announced on 8 June that the elections would take place on 23 October. In a televised speech, Béji Caïd Essebsi, the interim prime minister, said: “We have taken into account all the views and have decided to hold the elections on 23 October,” adding that the most important thing was the transparency of these elections. He also spelled out that the country’s economic and social situation, and the impact of the crisis in neighbouring Libya, could not tolerate any more strikes or protests.

A general feeling of relief followed. Although the decision came a bit late, it did put an end to a period of tension that had affected the political scene for nearly two weeks. In reacting to the speech, most political parties supported the new date. The electoral authority also expressed relief to have won out in the behind-the-scenes struggle. Normal people in the street, despite their mistrust of politicians, were equally reassured. The spirit of optimism was finally restored.

Yet these last events should remind us that in times of crisis compromise is essential. In the absence of a legitimate political authority, any major decision should from now on be taken with the consensus of all political parties and civil groups. Tunisians also have to rediscover the virtue of finishing things. In particular, they need to work harder to bring the revolution to a happy conclusion, which is the building of a new, free and democratic Tunisia. Any deviation from achieving this goal, under one form or another, would be yet another missed historic opportunity. If the past six months have been difficult, the hardest challenge is yet to come. While waiting for the 23 October elections, which will appoint an assembly to write a new constitution that will hopefully be the basis for the first fully fledged modern democracy in the entire region, the interim government has to step up a gear. The security situation has improved recently, true, but some other urgent issues are waiting to be addressed. These include an independent inquiry into the deaths of demonstrators during the latest riots, the reform of the judiciary, the arrest and fair trial of those charged with corruption and the restructuring of some key ministries.  

There are also, of course, pressing questions of unemployment, poverty and regional disparities. According to the latest estimate of the Tunisian social affairs ministry, nearly 25% of our population still live below the poverty line, mostly in the marginalised regions where the revolution started. These poor and unemployed Tunisians want freedom, but they also want some money in their pockets to keep food on the table.

Tunisians have to hold fast and finish the task. In all this, they have to count primarily on themselves. As one of our old sayings goes: “At the narrow passage, there is no brother and no friend.”  
Source: “Gardian” Le 21-06-2011 Lien:http://www.guardian.co.uk/commentisfree/2011/jun/21/tunisia-elections  


 

 
AFP, le 21 juin 2011 à 13h21 GMT
 
Conseil de l’Europe: le Maroc devient Partenaire pour la démocratie

 
STRASBOURG, 21 Jui 2011 (AFP) – L’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) a octroyé mardi au Maroc le statut de Partenaire pour la démocratie, souhaitant que d’autres pays de la région puissent bientôt la rejoindre.
 
Cette décision “nous conforte dans nos choix stratégiques”, a souligné le président de la Chambre des conseillers (chambre haute) du Maroc, Mohamed Cheikh Biadillah. Le président de la Chambre des représentants (chambre basse), Abdelouahed Radi, a quant à lui remercié l’organisation paneuropéenne pour ce “signe encourageant et de confiance”. Mais le Maroc n’est “pas ici pour recevoir un certificat de bonne conduite”, a-t-il souligné.
 
“Je peux vous assurer que les droits de l’Homme sont respectés pareillement sur tout le territoire” a-t-il affirmé aux parlementaires réunis à Strasbourg. “La nouvelle Constitution proclame solennellement le droit à la vie”, a-t-il assuré, alors que le royaume observe un moratoire sur la peine de mort.
 
Les Marocains doivent se prononcer par referendum le 1er juillet sur des amendements constitutionnels annoncés vendredi par le roi Mohammed VI, qui renforcent notamment le rôle du Premier ministre.
 
Le président turc de l’APCE, Mevlut Cavusoglu, a évoqué les outils dont dispose le Conseil de l’Europe, dont le Centre Nord-Sud installé à Lisbonne et la Commission de Venise dont le Maroc est en fait déjà membre depuis un an.
 
“Nous pouvons prêter assistance à l’organisation des prochaines élections et envoyer des observateurs”, a-t-il arappelé.
 
Rapporteur du projet de partenariat, l’Italien Luca Volontè a souhaité que “la Tunisie demain et qui sait l’Egypte, et dans quelques années la Libye ou la Syrie entament un partenariat qui ne signifie d’ailleurs pas une adhésion”.
 
La résolution adoptée mardi engage le Maroc à promouvoir la participation équilibrée des femmes et des hommes à la vie publique et politique, la liberté de religion, la démocratie locale et régionale. Elle demande à Rabat de supprimer la peine de mort du code pénal, de lutter contre la corruption et de garantir l’indépendance et l’impartialité des juges.
 
La délégation marocaine (six parlementaires et leurs suppléants) ne disposera pas de droit de vote à l’APCE qui regroupe 47 Etats européens.

 
 
 
Associated Press, le 21 juin 2011 à 13h16 GMT
 
Bangladesh moves to retain Islam as state religion

 
By JULHAS ALAM, Associated Press Julhas Alam, Associated Press– Tue Jun 21, 8:14 am ET
 
DHAKA, Bangladesh – Bangladesh will retain Islam as the state religion in amendments the government is proposing to its constitution, a government minister said Tuesday.
 
A former military ruler declared Islam the state religion in 1988 by amending the charter, but it barely affected Bangladesh’s secular legal system mainly based on British common law.
 
The government says the proposed changes won’t affect the legal system. Inheritance and other family laws already are based on religion.
 
The decision was made late Monday at a Cabinet meeting, the minister told The Associated Press on condition of anonymity because of the sensitivity of the issue.
 
A special government committee prepared proposals for the amendment, and the government will send those proposals to the parliament for passing as a law.
 
Bangladesh won independence from Pakistan in 1971 with help from India through a bloody nine-month war.
 
The original constitution was installed by independence leader Sheikh Mujibur Rahman, the father of current Prime Minister Sheikh Hasina. After Rahman’s assasination in a military coup in 1975, military rulers made a series of amendments to the charter.
 
Some see the government’s latest action as a compromise by Hasina, who during her election campaign before December 2008 polls said she would restore the 1972 constitution if voted to power.
 
The original charter did not recognize any faith as a state religion, promised elimination of communalism and disfavored discrimination or persecution because of a person’s faith.
 
The new proposals want to restore those provisions of secularism but keep Islam as state religion.
 
Monday’s Cabinet meeting chaired by Hasina also endorsed equal status and equal rights for practicing other religions, including Hinduism, Buddhism and Christianity, the minister said.
 
The Cabinet decided to keep the provision of state religion considering the national reality, the minister told AP.
 
The main opposition Bangladesh Nationalist Party led by former Prime Minister Khaleda Zia has campaigned that Hasina’s Awami League party is anti-Islamic. The country’s main Islamic party Jamaat-e-Islami and its hardline allies also brand Hasina’s party as anti-Islamic.
 
Bangladesh has thousands of Islamic schools that advocate installation of Sharia laws, and a violent hardline group years ago bombed government buildings and courts demanding Sharia law. The government claims the group, Jumatul Mujahedin Bangladesh, was broken after its top leaders were hanged.
 
The government also proposed an amendment to cancel a constitutional provision that requires the government to hand over power at the end of its term to a nonpartisan administration. A former chief justice is usually chosen to head the three-month caretaker administration that conducts new elections.
 
The Supreme Court has ruled the provision in the 1996 constitution is undemocratic.
 
The next general elections is due in 2014, and opponents of Hasina say amending the consitution to remove that provision could lead to vote-rigging.

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