21 juin 2010

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TUNISNEWS
10 ème année, N° 3681 du 21.06.2010
 archives : www.tunisnews.net 


Le CNLT exige l’abrogation de la loi sur les « traitres »

Parti « Tunisie Verte »: Tunisie : Le pouvoir s’enfonce dans ses dérives
ITUC: 2010-  Tunisie Rapport annuel des violations des droits syndicaux
ITUC: 2010 – Annual Survey of violations of trade union rights
Tunisia Watch: Abderrazak Kilani nouveau Bâtonnier de l’ordre des avocats de Tunisie
Jeune Afrique: Les avocats plaident leur cause
AP: Tunisie: libération d’un ancien détenu de Guantanamo
AP: Démantèlement d’un réseau terroriste au Maroc
AFP: Ethiopie: l’écrasante victoire du parti au pouvoir confirmée
AFP: Afghanistan: 6 soldats de l’Otan tués, dont 4 dans le crash d’un hélicoptère


Le CNLT exige l’abrogation de la loi sur les « traitres »

Le CNLT dénonce le renforcement de l’arsenal répressif en vigueur en Tunisie avec l’adoption par la chambre des députés le 15 juin courant d’un nouveau texte de loi criminalisant les activités de plaidoyer auprès des institutions internationales. Le nouveau texte considère de telles activités comme « nuisibles à l’intégrité économique nationale et menaçant la sécurité extérieure du pays », au même titre que des activités d’espionnage. Cette stigmatisation vise en premier lieu les défenseurs des droits humains, et constitue une atteinte aux liens de solidarité internationale qu’ils tissent autour de la cause Tunisienne.

Le nouveau texte est un amendement à l’article 61 Bis du Code pénal qui ajoute l’incrimination « des personnes qui établissent, de manière directe et indirecte, des contacts avec les agents d’une puissance étrangère ou d’une institution ou organisation étrangère, dans le but de les inciter à porter atteinte aux intérêts vitaux de la République tunisienne et à sa sécurité économique. »;

Rappelons que l’article 61bis du code pénal punit toute personne « qui aura entrepris, par quelque moyen que ce soit, de porter atteinte à l’intégrité du territoire tunisien ou qui aura entretenu avec les agents d’une puissance étrangère des contacts dont le but ou le résultat est de porter atteinte à la situation militaire ou diplomatique de la Tunisie. »

Ce nouveau texte s’ajoute aux dispositifs répressifs précédents, notamment la loi « antiterroriste » du 10 décembre 2003 qui intègre des restrictions aux activités des ONG.

M. Lazhar Bououni, ministre de la justice et des droits de l’homme, a précisé devant les députés au moment où exposait les motifs de cette loi: « qu’il s’agit, à titre d’exemple, d’inciter des parties étrangères à ne pas accorder des crédits à la Tunisie, à ne pas investir dans le pays, à boycotter le tourisme ou à saboter les efforts de la Tunisie visant à obtenir le statut de partenaire avancé avec l’union européenne, compte tenu des incidences négatives de ces actes sur la politique de l’emploi et les activités d’exportation et sur le développement économique du pays, en général. »

Cette loi avait été présentée pat le président Ben Ali lui même le 19 mai dernier et adoptée en un temps record, suite au report par le Conseil d’association UE-Tunisie qui s’est tenu le 11 mai de la décision d’accorder le statut avancé à la Tunisie qui l’avait formellement sollicité le 19 mars 2010.

Le Conseil avait assorti l’obtention de ce statut de conditions sur des progrès tangibles dans le domaine du respect des droits humains qui ont connus une régression patente ces derniers mois, après le reconduction de Ben Ali à la tête de l’Etat pour un 5e mandat en octobre 2009.

Les autorités tunisiennes ont fait assumer aux défenseurs tunisiens la responsabilité de ce refus. Effectivement, à la fin du mois d’avril, une délégation d’associations indépendantes tunisiennes indépendantes (LTDH, ATFD, CNLT, CRLDHT, FTCR) ont effectué une tournée de plaidoyer à Madrid auprès de la Présidence espagnole avec le soutien du REMDH et ACSUR. Cette mission avait pour but de sensibiliser la présidence espagnole de l’UE sur la dégradation de l’état des libertés en Tunisie et sur l’urgence à faire respecter au gouvernement tunisien ses engagements en matière de droits humains dans le cadre du processus de Barcelone.

Le CNLT

·   exige l’abrogation de cette loi liberticide qui criminalise le travail des défenseurs

·   rappelle à l’Etat tunisien que les activités des défenseurs sont protégées par la Déclaration des Nations Unies sur les défenseurs qui a été ratifiée par la Tunisie.

·   Rappelle à l’Etat tunisien que les accords d’association avec l’Union européenne accordent aux défenseurs un rôle spécifique aux défenseurs dans la documentation et la dénonciation des violations des droits humains ainsi que le droit de mener des actions de plaidoyer auprès des institutions européennes.

Pour le Conseil

la porte parole

Sihem Bensedrine


Parti « Tunisie Verte »

TUNISIE : Le pouvoir s’enfonce dans ses dérives


 
Le gouvernement tunisien a fait ratifier par son « parlement  le 15 Juin 2010 un amendement de l’article 61 bis du code pénal qui vise à criminaliser l’opposition démocratique. Seuls deux députés du parti Ettajdid ont voté contre cet amendement (les 6 faux-verts députés du parti fantoche ont voté pour cet amendement). Par cet amendement le pouvoir tunisien porte atteinte aux activités des militants des droits de l’homme en Tunisie et en Europe sous prétexte « grave »  d’atteinte à la  « sécurité économique »  du pays (!!!) et « d’établir  des rapports avec les agents d’un état étranger, d’une institution ou d’un organisme étranger, pour  inciter à porter atteinte aux intérêts de la Tunisie et de sa sécurité économique». Ainsi donc tous les militants activistes de l’opposition démocratique et de la société civile sont maintenant sous la menace de cet amendement et ils risquent une peine de prison de cinq à douze ans  selon l’application de cet amendement. Ainsi le pouvoir défie ses partenaires Européens et rejette son échec après l’ajournement de sa demande d’obtenir « le statut de partenaire avancé avec l’Union Européenne ». Le parti « Tunisie Verte » demande en conséquence l’abrogation de cet amendement afin de protéger les militants de l’opposition et demande aussi au pouvoir l’ouverture d’un dialogue sincère au lieu d’utiliser la répression  comme seule et unique solution.
Abdelkader Zitouni Coordinateur National du parti « Tunisie Verte » Membre du Parti Vert Européen, Membre de la fédération des verts africains, Membre chargé de la coordination des verts africains en Afrique du Nord. Membre de “Global Greens”. E- mail : tunisie.verte@gmail.com Tel : 00.216.98.510.596 Fax : 00.216.71.750.907  

Tunisie Rapport annuel des violations des droits syndicaux

 

Population : 10.200.000
/ Capitale : Tunis
Conventions fondamentales de l’OIT ratifiées : 29 – 87 – 98 – 100 – 105 – 111 – 138 – 182
 
Les militants du syndicat des journalistes ont été harcelés à d’innombrables reprises. Les peines très lourdes infligées aux syndicalistes et aux ouvriers de Gafsa ont été globalement confirmées en février, les 38 personnes emprisonnées ont été remises en liberté conditionnelle en novembre.

Droits syndicaux dans la législation

Bien que les droits syndicaux soient garantis, une série de restrictions sont d’application. Le droit de se syndiquer et de former des syndicats est inscrit dans le Code du travail et, contrairement à ce qui se passe pour les associations, aucune autorisation préalable n’est requise pour créer un syndicat. Toutefois, les ressortissants étrangers doivent recevoir préalablement l’aval des autorités pour exercer des fonctions syndicales. Les salaires et les conditions de travail sont fixés lors de négociations qui ont lieu tous les trois ans entre les syndicats et les employeurs après que des orientations générales aient été arrêtées dans des consultations tripartites nationales. Bien que le droit de grève soit garanti, toutes les grèves doivent être approuvées par la centrale syndicale nationale, l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), qui restreint indûment les activités des syndicats de premier échelon. Les syndicats doivent aussi annoncer préalablement la durée de la grève. En outre, les travailleurs qui participent à une grève illégale s’exposent à de longues peines d’emprisonnement pouvant aller de trois à huit mois.  

Droits syndicaux dans la pratique et violations en 2009

Contexte : La répression de toutes formes de contestation s’est encore accentuée depuis les élections d’octobre remportées avec près de 90% des suffrages exprimés par Zine El Abidine Ben Ali dont c’est le cinquième mandat présidentiel. Le développement économique du pays est mis à mal par la crise mondiale et la hausse du chômage.
Lourdes peines confirmées contre les “meneurs” de Gafsa : Le 4 février, une cour d’appel a confirmé les condamnations prononcées contre des ouvriers et des syndicalistes en décembre 2008 dans le dossier Gafsa. Trente-huit personnes accusées d’avoir mené les manifestations dans le bassin minier de Gafsa de janvier à juin 2008 qui avaient été réprimées dans le sang par les forces de sécurité (voir édition 2009 du Rapport) étaient jugées en appel. La plupart des peines ont été réduites, notamment celles infligées à Adnan Hajji et à Bechir Laabidi, deux dirigeants syndicaux de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) qui sont passées de dix à huit ans de prison. Mais cinq des personnes qui avaient été remises en liberté à l’issue du procès en première instance ont été condamnées à la suite d’un recours de l’accusation. Selon Amnesty international et plusieurs observateurs crédibles qui y ont assisté, le procès en appel n’a pas été équitable. Parmi les 38 personnes jugées, plusieurs ont subi des tortures et d’autres traitements inhumains. Début novembre, ils ont tous été remis en liberté conditionnelle dans le cadre d’une grâce présidentielle à l’occasion du 22e anniversaire de l’accession au pouvoir de Zine El Abidine Ben Ali.
 
Nombreuses tentatives du pouvoir de museler le syndicat des journalistes :
 
Le 4 mai, la publication d’un rapport sur la liberté de la presse en Tunisie par le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), créé en 2008, a déclenché des attaques généralisées contre ce nouveau syndicat par les partisans du gouvernement. Le document dénonçait notamment l’injustice dont étaient victimes des centaines de journalistes de la radio et de la télévision nationales en grève en janvier après le refus du gouvernement d’accéder à leurs revendications. Quelques jours après la sortie du rapport, des membres de médias pro-gouvernementaux ont orchestré une campagne contre le SNJT. La démission de plusieurs membres du bureau exécutif favorables au pouvoir a entraîné sa dissolution et la nomination “officielle” mais entachée d’irrégularités d’un nouveau bureau ouvertement favorable au Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), le parti du président Ben Ali. Le 8 septembre, la police a expulsé des membres du SNJT qui se trouvaient dans le local du syndicat et a empêché d’autres journalistes d’y accéder, notamment Neji Bghouri, le président légitime du SNJT. Plusieurs autres militants du syndicat ont, ensuite, fait l’objet de menaces et de brimades diverses par leurs employeurs, par les autorités ou par des inconnus. Le 8 octobre, à l’aéroport, de retour de Jordanie où s’était tenue une conférence de la Fédération internationale des journalistes (FIJ), Neji Bghbouri, Néjiba Hamrouni et Zied El Heni ont dû subir un contrôle très long et la confiscation de documents. Le 15 octobre, Hanène Belaïfa, journaliste pigiste à Radio Jeunes militante de la SNJT se battant notamment pour la défense des agents temporaires de l’audiovisuel, s’est vue interdire l’accès de la chaîne. Le 16, Zied El Heni a été tabassé par des inconnus sur une place publique à Carthage et son blog piraté. Le 3 novembre, Sihem Bensedrine, journaliste et militante des droits de l’homme, a été frappée par des policiers qui l’empêchaient d’assister au procès d’un confrère. Le 30 décembre, des policiers en civil ont tenté d’empêcher Neji Bghbouri d’entrer dans son bureau au quotidien Assahafa, sous prétexte qu’ils avaient reçu des ordres du ministère de l’Intérieur. L’intervention de plusieurs collègues et de passants a fait échouer ce dernier acte de harcèlement de l’année sur un syndicaliste de la presse (voir aussi édition 2009 du Rapport pour des informations sur la naissance du SNJT).
 
Antisyndicalisme dans une filiale de Nestlé :
 
Après l’élection, en juin, de Habib Ben Aifa comme secrétaire général du Syndicat de Nestlé Tunisie (affilié à la Fédération générale de l’alimentation et du tourisme (FGAT)), la direction de cette société a cherché à nuire à son employé, délégué commercial depuis 20 ans, promu chef des ventes de Nestlé Nutrition par la suite. Un “vérificateur” a été envoyé chez les clients visités par Habib Ben Aifa en sollicitant des plaintes, ce qui n’a donné aucun résultat. En septembre, le syndicaliste a été démis de son poste pour chute des ventes et il a été assigné à une fonction requérant “une présence assidue au bureau”. Pour le syndicat, il s’agit de représailles liées au militantisme de Habib Ben Aifa dans le cadre de la vente négociée dans le secret d’une usine de crème glacée appartenant au groupe Nestlé. En décembre, le personnel de l’usine a mené deux grèves après avoir été informé que leur usine avait été vendue. Cependant, aucune négociation n’a eu lieu entre le syndicat et la direction sur l’avenir des 105 travailleurs/euses, et le dirigeant syndical n’a pas pu réintégrer son ancien poste.  
Syndicalistes harcelés chez Leoni : Lors d’une réunion de coordination, organisé par la Fédération syndicale internationale des organisations de travailleurs de la métallurgie (FIOM), les 18 et 19 novembre à Tunis entre syndicalistes des unités de production du groupe Leoni au Maroc et en Tunisie, ceux-ci ont dénoncé les violations des droits fondamentaux du travail, et le taux extrêmement élevé d’emplois précaires (70% de la main-d’œuvre). Selon les participants, bien qu’un accord-cadre international (connu sous le nom de Déclaration des droits syndicaux) ait été signé par Leoni en 2003, les employeurs ne montraient aucun signe de respect pour les activités syndicales et que les délégués du personnel faisaient l’objet de toutes sortes d’actes d’intimidation. Ainsi, une procédure judiciaire arbitraire a été lancée chez Leoni Mateur Sud, une unité tunisienne du groupe, à l’encontre du secrétaire général du syndicat affilié à la Fédération générale de la métallurgie et de l’électronique (FGME-UGTT).
 
Discrimination dans l’enseignement supérieur :
 
La reconnaissance officielle de la Fédération générale de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (FGESRS) comme organisation légitime de ce secteur n’a toujours pas été accordée par les autorités. Selon le FGESRS, la lenteur de la justice à se prononcer répond à une stratégie des autorités destinée à faire croire à l’existence d’une crise de la représentation syndicale au sein du secteur. En pratique toutefois, la FGESRS a été souvent consultée et associée dans le dialogue social, notamment dans la conclusion en 2009 de trois conventions collectives. La FGESRS est affiliée à l’Union générale tunisienne du travail (UGTT).
 
(Source: “International Trade Union Confederation” le 10 juin 2010)

Tunisia  – Annual Survey of violations of trade union rights


 
Population: 10,200,000 
/ Capital: Tunis
ILO Core Conventions Ratified: 29 – 87 – 98 – 100 – 105 – 111 – 138 – 182
Activists from the journalists union were harassed on countless occasions. The heavy sentences handed down to Gafsa workers and trade unionists were confirmed in February, but the 38 people sent to prison were given a conditional release in November.

Trade union rights in law

A number of restrictions apply despite basic trade union rights being guaranteed. The Labour Code provides for the right to form and join trade unions, and unlike for associations, prior authorisation is not required to create a union. However, foreign nationals need prior approval by the authorities to have access to union office. Wages and working conditions are set in triennial negotiations between unions and employers after general guidelines are laid out through national tripartite consultations. While the right to strike is guaranteed, all strikes must be approved by the national trade union centre the Union générale tunisienne du travail (UGTT), which unduly restricts the activities of first-level unions. Unions must also announce the duration of the strike in advance. Furthermore, workers having participated in an unlawful strike can face long prison sentences of between three and eight months.  

Trade union rights in practice and violations in 2009

Background: The repression of any form of opposition was stepped up even further after the October elections won by Zine El Abidine Be Ali with 90% of the vote, his fifth term as President. The country’s economic development suffered a setback at the hands of the world economic crisis and rising unemployment.
Long prison sentences for Gafsa “ringleaders” confirmed: On 4 February, a court of appeal confirmed the sentences handed down to workers and trade unionists in December 2008 in the Gafsa case. Thirty-eight people charged with leading the demonstrations in the Gafsa mining region in June 2008, which were violently put down by the security forces (see 2009 Survey), went before the appeal court. Most of the sentences were reduced, notably those of Adnan Hajji and Bechir Laabidi, two officials from the Tunisian General Labour Union (UGTT) which were shortened from ten to eight years’ in prison. But five people who had been released after the first trial were sentenced after the prosecution appealed. According to Amnesty International and several credible observers who attended the hearing, the appeal trial was unfair. Several of the 38 defendants had been tortured or suffered other forms of inhuman treatment. At the beginning of November they were all given a conditional release as part of a presidential pardon marking the 22nd anniversary of Zine El Abidine Ben Ali coming to power.
 
Government’s repeated attempts to silence journalists’ union:
 The publication in May of a report on press freedom in Tunisia by the Tunisian National Union of Journalists (SNJT), created in 2008, led to widespread attacks against the new union by government supporters. The document denounced the injustice against hundreds of national television and radio journalists on strike since January in protest at the government’s refusal to meet their demands. A few days after the report came out, members of the pro-government media orchestrated a campaign against the SNJT. The resignation of several pro-government members of its executive led to its dissolution and to the “appointment”, tainted with irregularities, of a new executive bureau openly supportive of President Ben Ali’s party the Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD). On 8 September police evicted SMNJT members from the union’s premises and prevented other journalists from entering, including Neji Bghouri, the president of the legitimate SNJT. Several other union activists became the target of threats and bullying by their employers, the authorities and unknown attackers. On 8 October, Neji Bghbouri, Néjiba Hamrouni and Zied El Heni were subjected to lengthy security checks and had documents confiscated when they arrived at the airport on their way back from Jordan where they had attended an International Federation of Journalists’ (IFJ) conference. On 15 October Hanène Belaïfa, a freelance journaliste on Radio Jeune (Youth Radio) and an SNJT activist, who had notably campaigned for the rights of temporary staff in the audiovisual media, was prevented from entering the radio station. On 16 October, Zied El Heni was beaten by unknown attackers in a public square in Carthage and his blog was hacked. On 3 November Sihem Bensedrine, a journalist and human rights activist, was struck by police as they prevented her from attending a colleague’s trial. On 30 December plain clothes police officers tried to prevent Neji Bghbori from entering his office at the Assahafa daily paper, claiming they had received orders from the Ministry of the Interior. The intervention of several colleagues and passers-by ensured that this last act of harassment of the year against a journalist /trade unionist failed. (See 2009 Survey for more information on the creation of the SNJT).
 
Anti-union discrimination at Nestlé subsidiary:
After Habib Ben Aifa was elected in June as general secretary of the Nestlé Tunisia Workers’ Union (affiliated to the General Federation of Food and Tourism Workers – FGAT), the company’s management sought to undermine the reputation of its employee, who had worked for the company as a sales representative for 20 years and was promoted as Head of Sales for Nestlé Nutrition. An “inspector” was sent to the clients visited by Habib Ben Aifa asking for complaints, to no avail. In September, the trade unionist was removed from his post on the grounds that there had been a drop in sales and was assigned to a position that required “a constant presence in the office”. The union believes the measure was a reprisal for Habib Ben Aifa’s trade union role during the sale of an ice-cream factory owned by the Nestlé group and negotiated in secret. In December staff at the factory held two strikes after being informed that their factory had been sold. No negotiation took place however between management and the union on the future of the 105 workers and the trade union leader was not reinstated in his former post.
Trade unionists harassed at Leoni: Deep concern was expressed over violations of fundamental rights at work and the extremely high level of precarious employment (70% of the workforce) at a coordination meeting organised by the International Metalworkers Fedration (IMF) on 18 and 19 November in Tunis between trade unionists from Leoni production units in Morocco and Tunisia. According to participants, even though an international framework agreement (known as the Leoni Declaration on Social Rights) was signed by Leoni in 2003, employers showed no respect for trade union activity and union delegates faced various forms of intimidation. At Leoni Mateur Sud, one of the group’s Tunisian units, the general secretary of the workers’ union, affiliated to the General Metalwork and Electronics Federation (FGME-UGTT), was facing legal proceedings purely because of his trade union activities.
 
Discrimination in higher education:
The General Federation of Higher Education and Scientific Research (FGESRS) had still not been granted official recognition as the legitimate organisation for the sector by the authorities. According to the FGESRS, the slowness of the courts in making a ruling was all part of a strategy by the authorities to suggest there was a crisis over trade union representation in the sector. In practice, however, the FGESRS was often consulted and involved in social dialogue, notably in the conclusion of three collective agreements in 2009. The FGESRS is affiliated to the Tunisian General Labour Union (UGTT).
 
(Source: “International Trade Union Confederation” le 10 juin 2010)

Abderrazak Kilani nouveau Bâtonnier de l’ordre des avocats de Tunisie


Me Abderrazak Kilani, président sortant de la section de Tunis de l’OAT a été largement élu nouveau Bâtonnier de l’ordre des avocats de Tunisie à l’issu d’un long scrutin à deux tours qui c’est déroulé toute journée et jusqu’à dans la nuit. 3486 avocats ont participé au vote sur les 7837 avocats (dont 3486 avocats statères). Dés le premier tour les résultats ont montré la dominance du courant indépendant dont les deux candidats ont disputé le second tour. Avec 910 voix pour Me Kilani et 793 voix pour Me Bechir Essid bâtonnier sortant, ils distançaient au premier tour les autres candidats par plus de 250 voix. (Charfeddine Dhrif 539 voix, Abdejlil Bouraoui 533 voix, Hedi Triki 377 voix et Brahim Bouderbala 285 Voix) Les résultats définitifs du second tour ont donné à Me Abderrazak Kilani 1634 Voix contre 1285 Voix au bâtonnier sortant Me Bechir Essid. Les résultats du dépouillement des élections des 7 membres du conseil de l’ordre ne seront connu que demain. Pour plus d’information sur le nouveau Bâtonnier Voir :http://www.abderrazak-kilani.net/
 
(Source: “Tunisia Watch” le 21 juin 2010)


Les avocats plaident leur cause


21/06/2010 à 15h:05 Par Frida Dahmani, à Tunis Les élections du bureau du Conseil de l’ordre des avocats tunisiens (Coat), les 19 et 20 juin, devraient mettre fin à la crise qui secoue la profession depuis que le bâtonnier, Béchir Essid, a été accusé par ses confrères de mauvaise gestion de la Caisse de prévoyance et de retraite des avocats. Mais le malaise au sein du Coat va bien au-delà de ce dérapage. Aujourd’hui, sur les 7 000 avocats que compte la Tunisie, 4 000 sont inscrits au barreau de Tunis et plus d’un tiers sont avocats stagiaires. Réguler ce déséquilibre est l’un des objectifs de Me Charfeddine Dhrif, qui fait campagne en tant qu’indépendant aux côtés de six autres candidats venus de tous les horizons politiques. Il souligne qu’il est urgent de structurer la profession, de créer davantage de sections régionales autour des cours d’appel, de différencier les compétences du Coat et celles du conseil de discipline. Il rappelle aussi que la profession a besoin de se fédérer autour du Coat pour défendre ses droits ou pour élaborer des actions concertées afin que le barreau tunisien demeure un acteur majeur de la société civile. Mais cette consultation sera peut-être la dernière élection véritablement indépendante, car lors du prochain scrutin, en 2013, le Coat aura perdu son monopole pour avaliser les compétences, le certificat d’aptitude à la profession d’avocat (capa) étant désormais délivré par le conseil de l’Institut supérieur du barreau, qui ne compte que 3 avocats sur 9 jurés. Ce qui fait craindre à beaucoup que les stagiaires issus de cette formation à et donc les futurs électeurs – ne soient trop formatés, et que le barreau tunisien ne perde l’indépendance qui le caractérise. Pourtant, la campagne électorale – menée de l’avis général dans la plus grande transparence – met davantage l’accent sur des préoccupations d’ordre professionnel…
 
(Source: jeunafrique.com le 21 juin 2010)


Tunisie: libération d’un ancien détenu de Guantanamo


AP le 21 juin 2010 Un ancien détenu tunisien de Guantanamo, Lotfi Ben Souï Lagha, a été libéré après trois ans de réclusion, a-t-on appris lundi auprès de son avocat, Samir Ben Amor. Il avait écopé de cette peine peu après son retour de la prison américaine en juin 2007, pour avoir reçu des entraînements militaires en Afghanistan, combattu dans les rangs des Talibans et recruté des éléments en faveur de ce régime, selon l’acte d’accusation. Au cours de son procès devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis, Lotfi Lagha, 43 ans, avait nié les faits qui lui étaient reprochés, faisant valoir que les aveux qui lui étaient attribués ont été faits “sous la pression”. Il avait été rapatrié à bord d’un avion militaire américain en même temps qu’un de ses compatriotes, Abdallah Hajji, après avoir été emprisonnés pendant cinq ans à la base de Guantanamo “sans qu’aucune accusation n’ait été retenue contre eux ni avoir été jugés”, a déploré l’avocat. Sur les dix Tunisiens qui restaient alors dans la prison américaine, plusieurs ont été expatriés dans des pays européens, dont trois en Italie. Lors d’un entretien avec son conseil à la prison de Mornaguia, à 30 km de Tunis, Lotfi Lagha avait accusé les militaires américains de lui avoir sectionné huit doigts de ses deux mains, sauf les pouces, “gelés par le froid glacial de Tora-Bora”, après l’avoir drogué à la base de Bagram, en Afghanistan.


Démantèlement d’un réseau terroriste au Maroc


AP lundi, 21 juin, 2010 RABAT, Morocco – Les services de sécurité marocains ont démantelé un réseau terroriste dirigé par un ressortissant palestinien, rapporte l’agence de presse MAP lundi, en reprenant un communiqué du ministère de l’Intérieur. Ce réseau, composé de 11 personnes partisans de la pensée jihadiste (guerre sainte), projetait de commettre des actes terroristes à l’intérieur du territoire national, a ajouté le communiqué du ministère, précisant que “le démantèlement de ce réseau s’inscrit dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme”. L’enquête se poursuit sur ce réseau, sous l’autorité du parquet près la Cour d’appel de Rabat, et les personnes impliquées dans ces actes criminels seront déférées devant la justice.


Ethiopie: l’écrasante victoire du parti au pouvoir confirmée


AFP / 21 juin 2010 17h06
ADDIS ABEBA – Le Bureau national éthiopien des élections (NEBE) a publié lundi les résultats définitifs des élections législatives du 23 mai et confirmé l’écrasante victoire à99,6% du parti du Premier ministre Meles Zenawi et de ses alliés, a constaté un journaliste de l’AFP. Le président du NEBE, Merga Bekana a annoncé lors d’une conférence de presse que le Front révolutionnaire et démocratique des peuples éthiopiens (EPRDF, au pouvoir depuis 1991) avait remporté 499 sièges sur 547 au parlement, l’opposition n’obtenant qu’un seul siège. Un autre siège a été remporté par un candidat indépendant tandis que les partis alliés à la coalition gouvernementale se sont partagé les sièges restant. “Les élections ont été crédibles, transparentes, justes, libres et démocratiques”, a estimé M. Merga, soulignant qu’elles “ont été marquées par un très haut taux de participation (…) de93,4%“. Les électeurs éthiopiens avaient également voté pour désigner leurs conseillers régionaux: l’EPRDF et ses alliés ont gagné 1.903 des 1.904 sièges, selon le NEBE. Le parti d’Hailu Shawl, All Ethiopian unity party, qui ne fait pas partie de la principale coalition de l’opposition, le Forum pour la démocratie et le dialogue (Medrek), a remporté un siège dans la province de Benishangul Gumuz (ouest). Le Premier ministre Meles Zenawi a gagné dans son fief d’Adoua (nord) en remportant 43.025 votes, alors que 266 voix seulement ont été à ses opposants. De même, son épouse Azeb Mesfin a conservé son siège avec 62.417 voix contre 1.632 pour l’opposition. Dans la province du Tigré, le Front de libération des peuples du Tigré (TPLF), l’ancienne rébellion dirigée par M. Meles qui a renversé le dictateur Mengistu Hailé Mariam en 1991, a remporté les 157 sièges du conseil local. Dans la province Oromo, considérée comme un fief de l’opposition, l’EPRDF a également remporté la totalité des 537 sièges. Le Medrek (huit partis d’opposition) a dénoncé les résultats du scrutin dès la proclamation des chiffres provisoires par le NEBE le 24 mai et annoncé samedi son intention de faire appel du rejet par la Cour suprême de sa contestation des résultats. L’opposition a dénoncé de nombreuses intimidations de ses militants par l’EPRDF et des bourrages d’urnes dans certains bureaux de vote. Le Medrek, qui demande de nouvelles élections, estime notamment que le NEBE n’a pas enquêté dans un premier temps sur ses plaintes pour fraudes et irrégularités et que la cour suprême s’est ensuite contentée de se fonder sur les conclusions erronées du NEBE. Le président du NEBE a affirmé lundi que “des décisions ont été rendues sur toutes les plaintes présentées par les partis politiques, conformément à la loi”. La mission européenne d’observation du scrutin ainsi que les Etats-Unis ont jugé que le processus électoral n’avait pas respecté les normes internationales requises.

Afghanistan: 6 soldats de l’Otan tués, dont 4 dans le crash d’un hélicoptère


AFP / 21 juin 2010 12h32 KABOUL – Six soldats de l’Otan sont morts lundi en Afghanistan, dont trois Australiens et un Américain dans le crash accidentel d’un hélicoptère, les deux autres ayant été tués par des bombes artisanales, l’arme de prédilection des talibans. Parallèlement, avec la mort dimanche d’un militaire blessé il y a neuf jours, les pertes britanniques en Afghanistan depuis le début l’intervention des forces internationales en 2001 ont atteint les 300 morts. L’Otan a d’abord annoncé la mort de quatre soldats dans le crash d’un hélicoptère dans le sud de l’Afghanistan, précisant qu’une des quatre victimes était un soldat américain. L’armée australienne a précisé de son côté que trois soldats d’unités d’élite avaient péri dans le crash. “C’est avec beaucoup de tristesse que je vous informe de la mort de trois de nos soldats à la suite d’un incident”, a déclaré le chef d’état-major des armées australiennes Angus Houston. Il a insisté sur le fait que l’appareil ne s’était pas écrasé à la suite de tirs ennemis. “Ce théâtre d’opérations extrêmement dangereux a coûté la vie à cinq Australiens en seulement deux semaines”, a rappelé le ministre. Ces nouveaux décès portent à 16 le nombre de soldats australiens tués en Afghanistan. L’Australie, qui avait participé en 2001 à l’intervention en Afghanistan aux côtés des Etats-Unis, compte quelque 1.550 soldats dans la province de l’Oruzgan (sud). Le commandement de l’Otan a ensuite annoncé dans un second communiqué la mort lundi dans l’explosion de bombes artisanales de deux soldats de l’Otan, sans préciser leur nationalité. Leurs décès portent à 281 le nombre de militaires étrangers tués depuis le début de 2010 en Afghanistan, selon un bilan établi par l’AFP à partir des chiffres du site internet indépendant icasualties.org. Depuis 2005, l’insurrection des talibans s’intensifie nettement et chaque année s’achève sur un nouveau record de pertes pour les civils et les troupes étrangères. Le bilan des pertes britanniques en Afghanistan depuis 2001 a atteint les 300 morts après le décès d’un soldat blessé dans l’explosion d’une bombe artisanale dans le sud le 12 juin, a annoncé lundi le ministère de la Défense à Londres. “Le fusilier marin est mort à l’hôpital New Queen Elizabeth de Birmingham le 20 juin des suites de blessures reçues lors d’une explosion dans le district de Sangin, province du Helmand (sud)”, a précisé le ministère. Il s’agit du 55e militaire britannique tué en Afghanistan cette année, soit le deuxième bilan annuel le plus meurtrier pour les troupes de Sa Majesté dans ce pays, après celui de 2009. Sur les 300 décès, 266 soldats ont été tués au combat.

 

 

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