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TUNISNEWS
8 ème année, N° 2798 du 21.01.2008
AISPP: Mohammed Salah Gsouma assigné à résidence AISPP: Infos en continu Luiza Toscane: La déception et les larmes Kalima:Procès de Slim Boukhdhir: une sentence pour l’exemple Le Temps :Constitution du bureau du Syndicat National des Journalistes Tunisiens Message à Férid KHANTOUCHE De Kamel GHALI:« NQOLEK WMA TQOULECH » Le Temps :Maya Jribi: Oui, le PDP participera aux élections présidentielles et législatives de 2009
AFP: L’union du Maghreb, “nécessaire et urgente” (Moratinos)
AFP: Tunisie: les pays du Maghreb évaluent leurs politiques d’éducation AFP:Gaza: un expert de l’ONU dénonce les crimes de guerre “lâches” d’Israël AFP: Maroc/UE: négociations au printemps sur un “statut avancé” AFP: Lancement en Inde avec succès d’un satellite espion israélien Reuters: Les Saoudiennes pourront aller seules à l’hôtel
Liberté pour tous les prisonniers politiques Liberté pour Abdallah Zouari, le journaliste exilé dans son propre pays Association Internationale de Soutien aux prisonniers politiques 43 rue Eldjazira, tunis e-mail : aispptunisie@yahoo.fr Tunis, le 21 janvier 2008
Mohammed Salah Gsouma assigné à résidence
A peine Mohammed Salah Gsouma avait-il quitté la prison que […] il a été convoqué dimanche (!) 20 janvier 2008 pour être informé qu’il devrait émarger quotidiennement. Gsouma a refusé de se plier à cette mesure arbitraire car le décret de contrôle administratif ne comporte aucune obligation d’émargement. Plus […], le chef du poste de la garde nationale de Saouassi, le sous-lieutenant Jemaa Chelbi a inventé une nouvelle procédure, l’obligation d’informer les autorités sécuritaires de tous les mouvements de Mohammed Salah Gsouma, que ce soit dans ou à l’extérieur du gouvernorat, en d’autres termes, une assignation à résidence. Le décret de contrôle administratif, n°17959, émis par le ministre de l’Intérieur en date du 12 novembre 2007 prévoit seulement l’obligation de résider à une adresse déterminée (sans autre obligation) […] : « Article premier : le lieu de résidence du dénommé Mohammed Salah Ammar Hassen Gsouma, bénéficiant d’une libération conditionnelle depuis le 7 novembre 2007, est fixé à : Aouled Moulahem, Saouassi, Mehdia, pour la période de cinq ans de contrôle administratif, telle que prévue par le jugement prononcé par le tribunal militaire permanent de Tunis le 27 août 1992). Article deuxième : l’intéressé ne peut changer le lieu de résidence fixé à l’article premier sans autorisation. Article troisième : il découlerait en cas de contravention au décret de contrôle administratif des poursuites judiciaires en vertu de l’article 150 du code pénal. Article quatrième : Le directeur général de la Sûreté nationale et le directeur général commandant de la garde nationale sont chargés de faire exécuter ce décret » […] Pour l’association Le comité directeur (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)
Liberté pour tous les prisonniers politiques Liberté pour Abdallah Zouari, le journaliste exilé dans son propre pays
Association Internationale de Soutien aux prisonniers politiques 43 rue Eldjazira, tunis e-mail :
aispptunisie@yahoo.fr Tunis, le 21 janvier 2008
Infos en continu
La douzième chambre criminelle de la Cour d’Appel de Tunis, présidée par le juge Ridha Derouiche, a examiné aujourd’hui, lundi 21 janvier 2008, l’affaire n °10598 dans laquelle sont déférés Zyed Ferchichi, Moncef Saïdani, Ahmed Mogaadi, Mohammed Jbali, Mahjoub Trabelsi, Hassen Mogaadi, Mondher Laamari, accusés d’adhésion à une organisation qui a fait du terrorisme un moyen pour la réalisation de ses objectifs, d’utilisation du territoire de la République pour recruter des personnes en vue de commettre un acte terroriste hors du territoire de la République. Pour la défense se sont présentés Maîtres Samir Ben Amor et Anouar Kousri. Le juge a décidé de reporter l’examen de l’affaire au 31 janvier 2008. Le tribunal de Première Instance de Tunis avait condamné tous les accusés à une peine de cinq ans d’emprisonnement. Pour la commission de suivi des procès Le secrétaire général de l’association Maître Samir Dilou (traduction ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)
La déception et les larmes
La libération tant espérée de Badreddine Ferchichi n’a pas eu lieu. C’est toute une famille qui a attendu mercredi 16 janvier, après que le tribunal militaire permanent de Tunis ait prononcé en la faveur du détenu un non lieu. En vain. Vers trois heures et demie du matin, ils ont renoncé. Badreddine Ferchichi restera en prison. La déception fut de taille pour Senada, son épouse, et Ouassila, Mohammed, Oumama, et Abdallah, ses enfants, qui s’attendaient à revoir leur père, libre. Mohammed, le plus jeune, n’a que le souvenir de son père emprisonné. La raison en est simple. Dans les heures qui ont suivi le prononcé du jugement, le ministère public a déposé un recours devant la cour de cassation. Pour rappel, Badreddine Ferchichi, originaire de la région de Ghar el Melh, était demandeur d’asile en Bosnie où il vivait depuis huit ans et avait fondé une famille avec une ressortissante bosniaque. Sa demande d’asile a été rejetée et il a été renvoyé en Tunisie le 29 août 2006 dans un petit avion spécialement affrété pour lui par la police bosniaque. A son arrivée à l’aéroport de Tunis-Carthage, il a été conduit dans les locaux du ministère de l’Intérieur et torturé. Il a été déféré devant un juge militaire qui l’a fait écrouer. Son épouse et ses enfants sont venus vivre en Tunisie dans la foulée. Il a effectué l’essentiel de sa détention préventive à la prison de Mornaguia. Il était accusé en vertu de l’article 123 du code des plaidoiries et sanctions militaires : « Tout Tunisien qui se met, en temps de paix, au service d’une armée étrangère ou d’une organisation terroriste opérant à l’étranger est puni de dix ans d’emprisonnement avec interdiction d’exercer ses droits civiques […]” C’était la première fois qu’un jugement de cette sorte était rendu à l’encontre d’un Tunisien de Bosnie. Les autres ont été condamnés à de lourdes peines : Taoufik Salimi, Moazz Bouhouche ou Abderraouf Mouelhi… Luiza Toscane
Procès de Slim Boukhdhir: une sentence pour l’exemple
Sihem Bensedrine Le journaliste Slim Boukhdhir vient d’être condamné le 18 janvier courant par la cour d’appel de Sfax à un an de prison ferme pour avoir refusé de présenter sa carte d’identité et prétendument insulté un agent de l’ordre. La sévérité du verdict est un message à tous ceux qui s’aventureront, comme lui, à dénoncer la corruption qui sévit dans l’entourage du président. Sans vraiment surprendre personne, la sentence est tombée ce jeudi 18 janvier, Slim Boukhdhir terminera sa peine d’un an de prison prononcée en première instance le 4 décembre 2007. Fidèle à sa tactique, le juge laissera parler «librement» ses avocats, venus à Sfax plus nombreux pour le soutenir. C’est assez commode pour envelopper de légalité une sentence déjà prise en haut lieu! Nul n’était dupe; ce pourquoi il comparaissait n’a rien à voir avec ce qu’il lui était reproché réellement. Il répètera en vain à un tribunal sourd que les faits qui lui étaient reprochés n’ont jamais existé; qu’il n’a jamais insulté le gendarme et qu’il a seulement réagi à une provocation et une atteinte à ses droits en affirmant ses opinions politiques contre le régime. Slim avait été arrêté le 26 novembre, le jour même où il devait se rendre à Tunis pour prendre livraison de son passeport, dont il avait été arbitrairement privé, au poste de Khaznadar, après une grève de la faim de 15 jours pour obtenir ce droit élémentaire. Il avait pris à l’aube un taxi collectif de Sfax, sa ville natale, pour s’y rendre. Il avait constaté qu’une voiture de police banalisée suivait le taxi. Le scénario était bien préparé et la garde nationale fera mine de faire un contrôle de routine, totalement diligenté par la police politique qui donnait les ordres. On connait la suite; il est condamné le 4 décembre à un an de prison ferme pour “outrage à fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions”, “atteinte aux bonnes mœurs” et “refus de présenter sa carte d’identité aux forces de l’ordre”. Lors de ce dernier procès, ses avocats demanderont en vain que tous les témoins soient présentés à la cour et confrontés à l’accusé. Ils mettront en lumière le montage peu crédible de l’affaire. Pour un refus de présenter une pièce d’identité d’un passager (punissable par une amende de 5 DT, équivalant à 3 euros), ce sont tous les occupants du taxi qu’on emmène au poste et seules 2 personnes (sur 4) seront appelées à témoigner; les deux témoins sont porteurs de licences (le chauffeur et un entrepreneur) délivrées à la discrétion du ministère de l’intérieur comme chacun sait. Par ailleurs, le policier « lésé » sera le même qui rédigera le PV, il sera juge et partie! Mais la justice de Ben Ali n’a cure des vices de procédures. La sentence, disproportionnée aux faits reprochés (elle n’excède jamais normalement 2 mois de prison), illustre à souhait son caractère ostensiblement politique. C’est ce qu’ont longuement démontré les avocats qui ont dénoncé le fait que Slim Boukhdhir a été jugé pour ses écrits critiques et ses enquêtes sur la corruption sévissant dans les milieux proches de la présidence. La sentence de Slim vaut avertissement pour tous ceux qui osent s’aventurer au delà des lignes rouges tracées par un pouvoir qui n’a jamais toléré une critique depuis son arrivée au pouvoir il y a 20 ans. Encore un otage, comme ce fut le cas pour Mohamed Abbou; Encore un cas pour lequel la société civile tunisienne devra se mobiliser. Et encore une fois, au lieu de présenter des avancées tangibles en matière de liberté d’expression, on présentera la libération de l’«otage» comme un geste de libéralisation à mettre au crédit du pouvoir pour les partenaires européens et dans les rapports à l’ONU.
(Source : « Kalima » (Mensuel électronique indépendant), N° 59 – Janvier 2008) Lien : http://www.kalimatunisie.com/article.php?id=661
Constitution du bureau du Syndicat National des Journalistes Tunisiens
Le bureau fraîchement élu du Syndicat National des Journalistes Tunisiens s’est réuni et a décidé la répartition suivante de ses tâches : Président : Néji B’ghouri Secrétaire Général : Soukaïna Abdessamad Secrétaire Général adjoint chargé des libertés : Néjiba Hamrouni Trésorier : Samira Ghannouchi Règlement intérieur : Mongi Khadhraoui Chargé des affaires professionnelles : Adel Samâli Chargé des affaires sociales : Habib Chebbi Relations extérieures : Soufiane Rejab Membre : Zied Hani (Source : « Le Temps Lundi » (Hebdomadaire – Tunis), le 21 Janvier 2008)
Message à Férid KHANTOUCHE De Kamel GHALI « NQOLEK WMA TQOULECH »*
Salut «khal» [1], A part, peut-être, la compagnie de ceux que tu aimes, tu n’as pas perdu beaucoup depuis ton départ il y a un an. La situation générale s’est même empirée. Mon frère Hédi est profondément touché par ta disparition physique et est toujours prisonnier comme tant d’autres anciennes et nouvelles recrues de la population carcérale. Apparemment, même ceux qui en sortent, n’auraient plus droit à la vie. Il y en a eu même des morts. Par ailleurs, mon père, «el meddeb», t’a toujours en esprit. Il pense certainement à toi dans ses prières. Il est fatigué, tu sais? A 82 ans, sa hantise est de te rejoindre sans pouvoir voir son fils aîné Hédi (59 ans) libre, ou du moins libéré. Essaye de me contacter et dis-moi : là où tu es, il n’y a pas de prison j’espère? Car tu sais très bien que je n’aime pas les restrictions et en particulier celle de la liberté: la liberté de mouvement, la liberté de pensée, la liberté d’information… D’ailleurs tu as été particulièrement cruel de partir sans prévenir. J’aurais eu beaucoup de choses à te dire et beaucoup de réponses à t’exiger et pour une fois, ta langue n’a pas été assez pendue!! Cela me bloque! Heureusement, j’ai toujours eu, comme tu le savais, les larmes faciles. Je noie ton souvenir dedans à chaque fois qu’un lieu ou une personne me remmène à ton souvenir. BREF ! Je n’ai pas que des histoires tristes. J’ai des nouvelles histoires drôles mais je ne sais plus comment te les communiquer. Je ne vois même plus «S7AIBEK [2]» pour les lui raconter! De toutes manières, elles n’ont plus le même goût. Par ailleurs, j’ai reçu samedi un coup de fil de ma sœur qui m’a fait beaucoup plaisir: tes trois enfants se sont réunis à Paris pour l’anniversaire de la petite qui ne l’est plus: 21 ans déjà! et elle assume. Dommage que tu ne sois plus là pour le constater. Heureusement, elle a encore son frère, sa sœur et sa mère, l’une des deux principales femmes de ta vie avec ta maman Mné. Je m’arrête. Je n’ai pas envie de pleurer aujourd’hui. Tu me manques DESERTEUR. Tu as le bonjour de l’UTIT, la FTCR, l’ATF et bien d’autres. Bien à toi, au nom de ceux qui t’aiment encore et toujours, ton neveu Kamel. De nulle part, le 21 janvier 2008. P.S. : 1) Paris n’est plus Paris depuis ce fameux matin du 21/01/2007. Alors, je l’ai quittée. 2) Je surfe sur les temps des verbes car je n’arrive pas toujours à parler de toi au passé. 3) Ton affiche qu’a conçue pour la FTCR ton copain H. n’est pas mal. * : « JE TE DIS ET NE LE REPETE PAS » [1] Oncle, TONTON [2] Ton copain en diminutif arabe
Maya Jribi, Secrétaire Générale du Parti Démocratique Progressiste (PDP) « Oui, le PDP participera aux élections présidentielles et législatives de 2009 » « Il ne peut y avoir d’élections libres sans l’assainissement du climat politique » « Quel que soit le taux de croissance annoncé, le gouvernement se doit de reconnaître que sa stratégie de développement n’a pas réussi à résorber le chômage. » « Sans une lutte clairement annoncée et mise à l’œuvre contre la corruption, tout discours sur la relance de l’investissement et sur le développement social reste théorique. »
Le Comité Central du Parti Démocratique Progressiste (PDP) se réunit le 9 février 2008 à Tunis. L’ordre du jour de cette réunion sera axé sur la participation du parti aux échéances électorales de 2009. A cette occasion, nous avons invité Maya Jribi, la Secrétaire Générale du parti pour nous parler des préparatifs de la tenue de cette réunion, de l’ordre du jour et des perspectives de l’avenir, et aussi d’autres questions. Maya Jribi est la première femme secrétaire générale d’un parti politique en Tunisie. Elle est la deuxième à occuper ce poste au Maghreb et dans le Monde arabe. La première est Louisa Hannoun, la Secrétaire Générale du Parti des Travailleurs Algériens. Mme Jribi a accédé en décembre 2006 à la tête du PDP. Interview : Le Temps : Quelles sont les raisons du report de la réunion du Comité Central du parti ? Mme Maya Jribi : Le débat sur l’échéance de 2009, l’enjeu qu’elle représente et la démarche à adopter pour en faire une réelle opportunité de changement est déjà largement entamé. Ce que nous visons dépasse la simple position de principe: nous visons une volonté démocratique efficiente et constructive, et autant que possible, commune. C’est pour cela que nous accordons aux concertations toute son importance, et c’est pour cela que le comité central a été précédé d’un large débat interne. Les concertations avec nos partenaires ont été positives et ont révélé des concordances non négligeables, notamment concernant l’enjeu et les batailles communes à mener. Elles ont cerné des questions qui demandent plus d’approfondissement et un certain temps de mûrissement. Nous avons donc jugé judicieux et utile d’accorder plus de temps à ces concertations. Bien évidemment, il ne s’agit pas d’un report indéfini. En politique, le deadline est important pour cadrer et pour donner un sens pratique aux démarches et aux positions. Et notre deadline pour trancher sur cette question et annoncer notre position, est fixé pour le 9 février prochain. . Quel est son ordre du jour ? – Vu l’importance de la question, et vu l’impact de la décision à adopter, sur la vie du parti tout au long des mois à venir, le comité central sera exclusivement consacré aux élections de 2009. Les membres du comité central trancheront sur le principe de la participation, sur l’enjeu que représente cette échéance et sur l’orientation du parti la concernant. Ils arrêteront les modalités de la participation, aussi bien aux législatives qu’aux présidentielles, et décideront des grandes lignes du plan d’action. . Le PDP va donc participer aux échéances électorales de 2009. Quelles sont les grandes lignes de son programme ? – Il me sera nécessaire de préciser que le comité central sera appelé à trancher sur la question même de la participation. Mais, j’ajouterai que le bureau politique a déjà retenu le principe de la participation; et les meetings que j’ai tenus avec mes camarades dans toutes les fédérations du parti, en préparation de ce comité central, révèlent que la quasi-totalité des militants du PDP sont animés par la volonté de mettre à profit tous les moyens possibles en vue d’une participation effective, dynamique, combattive. Oui, le PDP va donc participer aux élections de 2009 dans ses dimensions présidentielle et législative. Et c’est au cours de ce comité central que nous débattrons des modalités de cette participation et des grandes lignes du programme à présenter aux Tunisiens. Mais d’ores et déjà, j’avancerai que les efforts vont être déployés dans deux directions complémentaires. La première direction concernera le cadre général des élections et touchera aux volets politique, législatif et constitutionnel. En effet, il ne peut y avoir d’élections libres sans l’assainissement du climat politique, sans la liberté de la presse favorisant un débat pluriel et une compétition réelle, sans une amnistie générale réhabilitant l’action politique et encourageant la large participation à la vie publique, sans une réforme profonde du système électoral garantissant la neutralité de l’administration et une véritable pluralité. Les militants du PDP sont déterminés à mettre toute l’énergie nécessaire pour la réalisation de ce programme, pour donner un sens à cette échéance électorale et pour en faire une réelle opportunité ouvrant la voie vers un processus de démocratisation. La deuxième direction, concernera la vision du PDP pour améliorer la qualité de la vie des Tunisiens sur les divers plans. Nous sommes conscients des défis économiques et sociaux auxquels est confrontée la Tunisie. Au cœur de ces défis, se trouve la question de l’emploi et des moyens à mettre à contribution pour faire face au chômage. Les répercussions de ce dernier se faisant sentir sur tous les aspects de la vie du citoyen, créant un sentiment d’insécurité des plus légitimes. Quel que soit le taux de croissance annoncé, le gouvernement se doit de reconnaître que sa stratégie de développement n’a pas réussi à résorber le chômage, et ses choix économiques n’ont pas permis le progrès social pour tous, comme il fut toujours annoncé. Accablée par une administration archaïque au service du parti au pouvoir, rongée par une étendue des plus inquiétantes de la corruption (dont plus personne ne nie l’existence), menacée par la conjoncture mondiale, souffrant de l’inadéquation Ecole / Emploi, l’économie tunisienne a urgemment besoin de réformes fondamentales visant l’impulsion de la croissance et la relance de l’investissement. Toute stratégie de développement se doit, certes, de viser une croissance plus élevée, mais également et surtout, une croissance profitant à toutes les catégories et à toutes les régions dans une démarche d’équité et de justice. Et c’est là, un axe central de l’orientation du PDP. Et ceci nous renvoie, de nouveau, au chapitre politique. En effet, sans la liberté de la presse, sans un climat de confiance, sans une lutte clairement annoncée et mise à l’œuvre contre la corruption, tout discours sur la relance de l’investissement, tout discours sur le développement social reste théorique, plus encore, démagogique. La démarche du PDP concernant les prochaines élections se basera, entre autres, sur la constitution d’équipes de travail et de réflexion thématiques visant des réponses concrètes et précises à ces questions cruciales, et à bien d’autres, auxquelles la société tunisienne est confrontée de nos jours. Une dynamique qui sera mise en place et annoncée dès le lendemain du comité central. . Votre participation se fera-t-elle dans le cadre d’une alliance ? – Les concertations vont bon train avec nos partenaires et amis dans l’opposition démocratique. Notre objectif est de faire de cette échéance une opportunité réelle pour entamer un processus de changement. Les formules d’interventions unitaires et/ou solidaires sont à l’étude, dans la sérénité et la transparence, prenant en compte les priorités et les agendas des uns et des autres. Si nous sommes conscients des différences/nuances entre les approches, nous sommes également confiants quant à l’esprit solidaire qui nous guide tous, à propos de cette échéance. . Le PDP, comme son nom l’indique, est un parti progressiste de gauche. Comment se fait-il qu’il fasse partie du mouvement du 18 octobre qui est composé, entre autres, d’une tendance appartenant à la sensibilité religieuse ? – La démocratie stipule la diversité et la reconnaissance de l’Autre. Elle stipule également un recours à un code démocratique régissant la vie publique, préalablement établi et communément convenu. C’est l’esprit de la démarche du Collectif 18 octobre. Ce dernier, comme vous le savez, regroupe plusieurs formations politiques d’appartenances idéologiques diverses mais animées, toutes, par une volonté commune visant la démocratisation de la vie politique tunisienne et se fixant comme premiers objectifs : l’amnistie générale (préalable à tout assainissement du climat politique), la liberté d’expression et le droit à l’organisation. L’élargissement de la plate forme de ce Collectif à trois points d’extrême importance, à savoir l’indépendance de la justice, la lutte contre la corruption et la lutte pour des élections libres, exprime une démarche éminemment politique et certainement porteuse. Le PDP qui a bâti sa nouvelle expérience sur la richesse de la différence, considère que l’émergence de ce Collectif, est en soi, une expression d’un processus de murissement de la classe politique tunisienne, ou plus précisément de nombre de ses composantes, loin de tout tiraillement idéologique non productif. Sa continuation contribue à la consolidation de ce même processus pour une meilleure efficacité politique. . Des membres du bureau politique du PDP ont appelé les partis d’opposition dits « radicaux » dont notamment votre parti à ouvrir le dialogue avec le pouvoir. Qu’en pensez-vous ? – Deux remarques sont à souligner : D’une part, parler de dialogue avec le Pouvoir revient à défoncer une porte ouverte. Le PDP a toujours prôné un dialogue s’inscrivant dans une démarche de reconnaissance du droit à la diversité et bannissant toute exclusive. En appelant le parti à ouvrir le dialogue, mes amis du bureau politique, Fethi Touzri et Mohamed Goumani, semblent s’être trompés de vis-à-vis. D’autre part, la divergence avec nos amis cités, ne concerne donc pas le principe même du dialogue (qui n’est point soumis au débat au sein du parti), elle touche à la question fondamentale du rapport avec le pouvoir et surtout à celle de la mission de l’opposition en cette phase bien particulière de la Tunisie. Nos amis soulignent le blocage de la vie politique, en incombent les causes à l’opposition dite « radicale », notent, par un constat passif, l’incapacité de celle-ci à relever le défi d’un changement profond des règles du jeu, et en arrivent, dans une démarche de « sécurisation » du pouvoir, à un appel à l’apaisement par voie de discours plus conciliant qui tairait les questions fondamentales et problématiques inhérentes aux présidentielles et aux réformes fondamentales revendiquées par le PDP. S’agit-il d’une démarche porteuse et constructive? Le débat fort intéressant qui a marqué notre dernier congrès et la ligne politique qui s’en est dégagée, ont répondu par la négative. Si l’opposition démocratique se doit de relever courageusement ses lacunes et ses faiblesses pour y remédier (notamment par une plus forte créativité et par des initiatives novatrices, j’en conviens !), elle se doit, également d’avoir confiance en ses choix stratégiques. Elle se doit de jouer pleinement son rôle de locomotive de changement pacifique par voie de pression, en mobilisant les énergies, en adoptant une démarche programmatique globale, en étant attentive à toutes les manifestations d’aspiration à une Tunisie meilleure ressenties dans de larges franges de la population, en payant le prix nécessaire pour dissiper la peur qui bloque les énergies et étouffe les volontés. L’opposition doit inscrire à son ordre du jour, ouvertement et pleinement, la défense du droit des Tunisiens à une vie digne où ils exercent pleinement leurs droits, où il choisissent, en tout liberté, leurs gouvernants et leurs représentants, où ils vivent sereinement l’alternance. Différer ces revendications, pour raison de faiblesse ou de blocage, reviendrait à accepter de cantonner la Tunisie dans une situation d’exception et de recul par rapport à la plupart des pays du monde. . Quelles sont les réformes revendiquées par le PDP ? – La Tunisie a besoin d’être au diapason des changements opérés dans divers parties du monde dans le sens d’une plus large participation citoyenne et dans le sens du changement démocratique par voie de scrutin. Il s’agit d’un besoin politique, d’un droit politique. Mais il s’agit également d’une nécessité sociale et culturelle pour garantir stabilité et développement, dans un contexte de transparence, de compétition, de rentabilité et de bonne gouvernance. La Tunisie a besoin d’une réforme constitutionnelle profonde garantissant les libertés et les droits fondamentaux, l’alternance pacifique, la séparation des pouvoirs et leur équilibre, la mise en place d’une cour constitutionnelle donnant à tout un chacun le droit de recours pour le contrôle de la constitutionnalité des lois. La Tunisie a besoin d’une réforme de l’ensemble des lois qui régissent l’exercice des libertés individuelles et publiques dans un esprit conforme aux principes constitutionnels. La Tunisie a besoin de réformes politiques qui garantissent la neutralité de l’administration, la liberté d’organisation et d’expression. Le PDP déploiera tous les efforts nécessaires par voie de campagnes politiques et médiatiques pour la réalisation de ces réformes. Les Tunisiens en ont fortement besoin. . Il y a des acquis dans plusieurs domaines, notamment pour la femme. Convenez-vous qu’il faut les préserver et même les enrichir? – La question ne se pose même pas ! Il faudra non seulement les préserver mais surtout les consolider et les élargir. En Tunisie, comme dans diverses partie du monde (notamment dans le monde musulman), les femmes ont prouvé qu’elles pouvaient défier contraintes et obstacles pour faire valoir leurs droits et pour prouver leurs capacités, non seulement à contribuer au développement de leurs nations, mais également à prendre les arènes des plus hautes responsabilités. La question de la femme a toujours été au cœur des questions politiques et de développement, elle a souvent été utilisée par le gouvernement pour voiler les défaillances en matière de libertés et des droits humains. Le PDP, dont je me félicite de « la féminisation », place cette question dans ses choix stratégiques et œuvre pour doter les femmes des moyens d’une plus large et plus libre participation à tous les niveaux de la vie du pays. Les disparités entre genres persistent encore, au niveau législatif mais surtout au niveau pratique et quotidien. Pour ne citer que ces exemples: les femmes sont plus nombreuses à être analphabètes; à diplôme égal, leur niveau de salaire est plus bas que celui des hommes; dans un contexte économique difficile, leur emploi est plus précaire, etc. Sur le plan politique, les femmes sont exposées tout autant, sinon davantage que les hommes, au non respect de leurs droits et de leurs libertés fondamentales. Acquis donc oui, mais beaucoup reste à faire, notamment au niveau de la participation publique qui ne peut se développer en dehors d’un climat de liberté et de démocratie. Interview réalisée par Néjib SASSI (Source : « Le Temps Lundi » (Hebdomadaire – Tunis), le 21 Janvier 2008)
Communiqué de presse
Monte Carlo Doualiya à Tunis pour l’année de la traduction
Monte Carlo Doualiya présente depuis novembre 2007 de nouvelles tables rondes culturelles à partir de certaines villes arabes, à l’instar de la table ronde animée mensuellement en direct de l’Institut du Monde Arabe à Paris. C’est ainsi que ce type de rencontres s’inscrit désormais dans sa grille des programmes : au Caire, à Abu Dhabi et à Rabat, ainsi que des tables rondes exceptionnelles pouvant prendre place dans d’autres pays à l’occasion d’opérations spéciales suivant l’actualité culturelle. C’est ainsi et à l’occasion de la proclamation de l’année 2008 année de la traduction en Tunisie, Monte Carlo Doualiya présentera lundi 28 janvier 2008 à 15h une table ronde qui aura lieu à l’Académie Tunisienne des Sciences, des Lettres et des Arts, “Beït al-Hikma”. Cette table ronde aura pour thème “L’année de la traduction en Tunisie” et sera présentée par Alia KDEIH, avec comme invités: Monsieur Abdelwahab Bouhdiba, Président de Beït al Hikma Monsieur Mohamed Mahjoub, directeur du centre de traduction Madame Samiya Kamarti, directeur de la bibliothèque Nationale
Pour plus d’informations Rania BARRAK, Responsable de Communication Tél: 33 1 56 40 17 40 / 216 22 79 08 99 Fax: 33 1 56 40 17 00 rania.barrak@mc-doualiya.com.
INVITATION
Dans le cadre de sa thématique 2007 -2008
« LIBERTE, CREATIVITE & RESPONSABILITE»,
L’institut International de la Pensée Islamique – IIIT France
a le plaisir de vous inviter,
Le dimanche 17 Février 2008 de 13h30 à 17h30
Au siège de l’Institut : 9/11 avenue Michelet 93400 Saint Ouen 9ème étage
Métro n°13, arrêt Carrefour Pleyel, Sortie BD Ornano
A son colloque intitulé :
Entre Jihad et Ijtihad :
Pour une créativité responsable
13h30: Accueil 14h00 – 15h00: Table I
Jihad & Ijtihad : aux sources étymologiques et théologiques
§ Mohamed Mestiri
Intervention suivie d’un débat
15h00 – 15h30 : Pause
15h30 – 16h30 : Table II
Jihad et Ijtihad : Approche mystique
§ Eric Geoffroy
Intervention suivie d’un débat
16h30 – 17h30 : Table III
Jihad et terrorisme
§ Tahar Mahdi
Intervention suivie d’un débat
Entrée libre
Institut international de la pensée islamique (IIIT France)
9-11, avenue Michelet, 9e étage, 93400 Saint Ouen
M° Carrefour Pleyel – RER D stade de France – Bus 173 et 255
Tél : 0140102446 Fax : 0140102447 – http://www.iiitfrance.net
17 février 2008: Colloque (2) Entre Jihad et Ijtihad: pour une créativité responsable
Parutions 2006-2007 IIIT Editions :
Identitaire et Universel dans l’Islam Contemporation, Mohamed Mestiri et Daniel Rivet
Contemplation Méditative, Malik Badri
Statut des Minorités, Taha Jabir al Alwani
L’union du Maghreb, “nécessaire et urgente” (Moratinos)
RABAT, 21 jan 2008 (AFP) – Le ministre espagnol des Affaires Etrangères Miguel Angel Moratinos, a jugé lundi à Rabat “urgente et nécessaire” l’intégration maghrébine, lors de la 6e réunion des ministres des Affaires étrangères de la Méditerranée occidentale. “Un Maghreb uni est nécessaire et l’Espagne comme l’Union européenne appellent de tous leurs voeux au renforcement de l’intégration maghrébine”, a-t-il affirmé lors des rencontres organisées dans le cadre du dialogue dit “5+5” entre l’UE et les cinq pays du Maghreb (Algérie, Libye, Maroc, Mauritanie, Tunisie). Il a en outre précisé que toutes les délégations présentes pour ce dialogue regroupant la France, l’Espagne, le Portugal, Malte et l’Italie d’une part et les cinq pays du Maghreb d’autre part, ont regretté la lenteur de l’intégration de l’Union du Maghreb arabe (UMA), alors qu’elle “est urgente”. “Le Maroc est déterminé à oeuvrer pour que l’UMA sorte de sa léthargie et pour que le Maghreb soit en phase avec son temps, en phase avec les nouvelles réalités politiques et internationales”, a pour sa part déclaré son homologue marocain, Taïb Fassi Fihri, lors d’une conférence de presse. L’UMA, fondée en 1989 par le traité de Marrakech (Maroc), est paralysée depuis douze ans, en raison notamment de profondes divergences entre Alger et Rabat sur l’avenir du Sahara occidental, une ancienne colonie espagnole annexée en 1975 par le Maroc, et dont le Front Polisario, soutenu par l’Algérie, réclame l’indépendance. Les deux responsables ont ajouté que la présidence du dialogue “5+5” serait désormais assurée conjointement par le Maroc et l’Espagne et qu’une réunion interministérielle aurait lieu dès la fin de l’année 2008. Outre des réunions régulières des ministres des Affaires étrangères, le dialogue 5+5 a établi de nombreuses coopérations sectorielles, notamment dans les domaines de la défense, du transport ou de la lutte contre le terrorisme et l’immigration clandestine
Tunisie: les pays du Maghreb évaluent leurs politiques d’éducation
TUNIS, 21 jan 2008 (AFP) – Des représentants de Mauritanie, d’Algérie, du Maroc et de Tunisie, se sont réunis lundi à Tunis pour établir un bilan de leurs programmes respectifs visant à garantir “l’éducation pour tous” d’ici 2015, à l’initiative de l’ONU. Les représentants de ces quatre pays maghrébins devaient établir, au cours de cette réunion de trois jours, un rapport régional en vue du forum panarabe prévu le 19 février à Doha (Qatar) sur l’état d’avancement des politiques et programmes censés assurer l’éducation pour tous dans les pays arabes. Cette région détient, après l’Afrique sub-saharienne, un triste record avec près de 100 millions d’analphabètes pour 335 millions d’habitants, selon l’Organisation arabe pour l’éducation, la culture et les sciences (Alecso). La réunion se situe dans le cadre de la mise en oeuvre de la stratégie initiée en 1990 par l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (Unesco) et relancée par le Forum mondial sur l’éducation en 2000 à à Dakar (Sénégal). Ce programme se fixe notamment pour objectifs d’ici 2015, une scolarisation obligatoire pour tous les enfants, une réduction de moitié des taux d’analphabétisme, une meilleure qualité de l’enseignement et l’égalité des sexes dans l’éducation. Des représentants de Mauritanie, d’Algérie, du Marco et de Tunisie, ainsi que des délégués de l’Unicef (Fonds des Nations unies pour l’Enfance) examineront à huis clos les plans de chaque pays et le degré d’exécution de leurs programmes à mi-parcours de l’échéance 2015. Le rapport maghrébin devrait inclure les orientations générales et les priorités à venir pour les pays du Maghreb, a indiqué à l’AFP Sobhi Tawil, responsable du bureau de l’Unesco à Rabat (Maroc). Les discussions porteront également sur les possibilités de rapprochement des systèmes éducatifs des Etats maghrébins et d’approche commune dans le cadre du processus d’intégration régionale. Une mission de l’Unesco se rendra prochainement à Tripoli pour compléter le rapport régional, la Libye, 5e pays membre de l’Union du Maghreb arabe, étant absente de la réunion.
Gaza: un expert de l’ONU dénonce les crimes de guerre “lâches” d’Israël
AFP, le 19 janvier 2008 à 09h44
GENEVE, 19 jan 2008 (AFP) – Le rapporteur spécial de l’ONU pour les droits de l’Homme dans les territoires occupés, John Dugard, a dénoncé samedi les crimes de guerre “lâches” commis par Israël dans la bande de Gaza lors des raids de la semaine écoulée. Dans un communiqué diffusé par le Haut commissariat des Nations unies pour les droits de l’Homme à Genève, l’expert indépendant a accusé Israël de recourir à un châtiment collectif et de ne pas distinguer entre cibles militaires et civiles. “Les responsables d’actes aussi lâches se rendent coupables de graves crimes de guerre et doivent être poursuivis et sanctionnés”, a estimé M. Dugard, estimant que l’intervention israélienne a fait près de 40 morts dans les rangs palestiniens durant la semaine. Le rapporteur a particulièrement condamné le tir de missiles contre un bâtiment administratif à proximité d’une cérémonie de mariage, estimant que l’armée israélienne ne pouvait ignorer le risque de pertes humaines parmi les civils. M. Dugard a estimé que les Etats-Unis et les autres pays engagés dans le processus de paix d’Annapolis avaient “une obligation à la fois légale et morale” de forcer Israël à mettre fin à son intervention. Les opérations israéliennes sont en représailles à des tirs de roquettes lancés depuis Gaza contre le territoire de l’Etat hébreu. Le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU se réunira mercredi en session extraordinaire afin d’examiner la situation dans les territoires palestiniens, à la demande des pays arabes et islamiques qui ont réuni 22 signatures sur les 47 pays membres du Conseil, a annoncé l’ONU vendredi soir. AFP
Maroc/UE: négociations au printemps sur un “statut avancé”
AFP, le 21 janvier 2008 à 13h30
RABAT, 21 jan 2008 (AFP) – Rabat et l’Union européenne entameront en mars ou en avril des négociations sur un “statut avancé” du Maroc dans sa coopération avec l’UE, a indiqué lundi le chef de la diplomatie marocaine Taïeb Fassi-Fihri à l’ouverture d’un colloque sur ce thème dans la capitale marocaine. “Des négociations seront ouvertes vers mars ou avril pour ce +statut avancé+ réclamé par le Maroc”, a déclaré M. Fassi-Fihri. Le ministre a rappelé que son pays réclamait depuis 2000 un “statut avancé” dans sa relation avec l’UE qui soit plus développé que l’accord d’association en vigueur et “un peu moins” que l’adhésion. Les ministres des Affaires étrangères d’Espagne, d’Italie, du Portugal, de Malte, le secrétaire d’Etat français aux Affaires européennes et la commissaire européenne aux Relations extérieures ont assisté à l’ouverture de ce colloque auquel ont été invités partis, ONG et représentants des universités et du patronat marocains. “Une nouvelle étape doit être franchie dans les rapports de coopération entre Rabat et Bruxelles”, a souligné la commissaire européenne Benita Ferrero-Waldner, indiquant qu’un groupe de travail conjoint avait été mis sur pied en juillet pour préparer les modalités du “statut avancé” que l’UE devrait accorder au Maroc. “Nous, pays du sud de l’Europe, devons être à l’avant-garde pour la réalisation de ce +statut avancé+ pour le Maroc”, a déclaré de son côté le chef de la diplomatie espagnole, Miguel Angel Moratinos. Ce dernier a appelé à “abandonner les a priori euro-européens”. “Nous avons parlé jusqu’ici de sécurité, de politique et d’immigration, mais ne tombons (pas) dans le piège du regard euro-européen. Il faut avoir en vue l’agenda marocain”, a-t-il dit. AFP
Lancement en Inde avec succès d’un satellite espion israélien
AFP, le 21 janvier 2008 à 08h51
JERUSALEM, 21 jan 2008 (AFP) – Un nouveau satellite espion israélien, Tecsar, a été lancé lundi avec succès à partir du centre spatial indien de Sriharikota, a-t-on appris auprès de la compagnie productrice israélienne. D’un poids de 300 kilos, TecSar est le premier satellite israélien possédant la technologie SAR (Synthetic Aperture Radar) et pourra surveiller les installations nucléaires iraniennes. Il a été lancé par une fusée de fabrication indienne, a précisé à l’AFP la compagnie productrice des Industries aérospatiales israéliennes (IAI). La technologie SAR est capable de transmettre des images de haute précision quelques que soient les conditions climatiques. Selon la chaîne de télévision indienne NDTV, qui cite des sources au sein de l’agence spatiale indienne, le satellite, lancé à 03H45 GMT, est équipé d’une caméra capable de photographier des cibles de dimensions réduites, y compris par temps de brouillard. Le lancement n’avait pas été annoncé au préalable en raison du caractère “géopolitiquement sensible” de la mission, selon la même source. En juin Israël avait lancé un satellite espion, Ofek 7, à l’aide d’une fusée de type Shavit équipée de trois moteurs à partir de la base de Palmahim, au sud de Tel-Aviv. Le lancement du satellite Ofek-6 il y a trois ans avait échoué, et ses débris s’étaient écrasés au large du littoral méditerranéen de l’Etat hébreu. Israël considère l’Iran comme son principal ennemi et s’inquiète de son programme nucléaire. Le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, a appelé à maintes reprises à rayer l'”entié sioniste de la carte”. Israël est entré dans le club des puissances spatiales en lançant son premier satellite, Ofek-1, en 1988. Israël et l’Inde ont établi des relations diplomatiques en 1992. Depuis, Israël est devenu le second fournisseur d’armements de l’Inde derrière la Russie, avec des exportations atteignant un milliard de dollars par an.
Les Saoudiennes pourront aller seules à l’hôtel
Reuters, le 21 janvier 2008 à 14h05
RYAD, 21 janvier (Reuters) – Les autorités saoudiennes ont décidé d’autoriser les femmes à pouvoir réserver une chambre dans un hôtel sans être accompagnées de leur “gardien” masculin, rapporte lundi le journal Al Watan. Un décret royal autorise le ministère du Commerce et de l’Industrie à fixer de nouvelles règles stipulant qu’une femme n’aura pour seule obligation désormais que de présenter des papiers d’identité, avec photo, précise le journal. Pour l’heure, les femmes saoudiennes risquent des problèmes avec la police religieuse quand elles ne sont pas accompagnées, dans leurs déplacements publics par un “gardien” masculin. /JSB Reuters
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