C.R.L.D.H. Tunisie Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie
Membre du Réseau Euro méditerranéen des Droits de l’Homme 21ter rue Voltaire – FR-75011 PARIS – Tel/Fax : 00.33. (0)1.43.72.97.34 contact@crldht.org / www.crldht.org
POUR QUE TRIOMPHENT LES VALEURS D’UNE EGALITE EFFECTIVE ENTRE LES SEXES
Le peuple tunisien vient de fêter le 13 août dernier le cinquantenaire de la promulgation du Code du Statut Personnel (SCP), un texte législatif qui a garanti à la femme tunisienne ses droits fondamentaux à l’éducation, au travail, au vote…Il a aussi aboli la polygamie et supprimé la répudiation qui a été remplacée par le divorce judiciaire. Ce CSP est, sans l’ombre d’un doute un acquis considérable pour tout le peuple tunisien, Hommes et Femmes, en raison des changements et progrès réalisés au sein de la famille et de toute la société grâce à la nouvelle place et le nouveau rôle que la femme tunisienne y occupe. C’est dans ce sens que le CRLDHT, comme l’ensemble des associations autonomes de défense des droits humains, se donne pour tâche fondamentale la sauvegarde, la préservation et la protection du Code du Statut Personnel. De même, conscient de ce que la modernisation demeure inachevée, il appelle à la levée des réserves émises par le gouvernement tunisien sur la Convention internationale de Copenhague de 1979 contre toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, ratifiée par la Tunisie. Dans sa constante revendication pour une égalité totale et effective entre hommes et femmes, le CRLDHT adhère totalement à l’appel lancé par les ONG nationales pour une égalité successorale entre les sexes et affirme son soutien à l’association tunisienne des femmes démocrates (ATFD) dans son combat pour la défense des droits des femmes et pour une société réellement égalitaire. Par ailleurs, et à cette même occasion, le CRLDHT attire l’attention de la société civile sur les discriminations dont se trouvent être victimes des milliers de tunisiennes. Il s’agit d’un vrai cauchemar vécu tous les jours par toutes ces filles et femmes tant sur leurs lieux d’étude que de travail. Elles sont quasiment privées de leurs droits les plus fondamentaux à l’éducation, au travail, à la circulation, et notamment à la sécurité. Ce sont des graves atteintes aux libertés individuelles pour des tunisiennes qui ont connu les arrestations, la torture et pour certaines d’entre elles l’emprisonnement pour avoir exercé leurs convictions religieuses et opté pour des choix vestimentaires différents. Dans sa quête pour une égalité effective et une citoyenneté réelle, le CRLDHT s’inscrit, sans ambiguïté, en droite ligne de la défense de tous les droits pour toutes les femmes tunisiennes sans distinction eu égard à leurs convictions politiques, religieuses ou compte tenu de leurs choix vestimentaires. Paris le : 20/08/2006 Le CRLDHT
C.R.L.D.H. Tunisie Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie
membre du Réseau Euro méditerranéen des Droits de l’Homme 21ter rue Voltaire – FR-75011 PARIS – Tel/Fax : 00.33. (0)1.43.72.97.34 contact@crldht.org / www.crldht.org
Quand le système fiscal en Tunisie devient une arme de répression entre les mains de la dictature
En Tunisie, le pouvoir policier de Ben ALI entreprend de nouvelles mesures de répression à l’encontre des opposants politiques et des défenseurs des Droits humains. Une politique d’étouffement économique visant à punir ses adversaires en raison de leurs engagements en faveur des droits et des libertés. Cette politique de répression fiscale s’est amplifiée ces derniers mois pour infliger à plusieurs militants des droits humains une punition autant arbitraire que discriminatoire tendant à leur anéantissement économique total. C’est le cas notamment de plusieurs avocats dont maîtres Saida Akremi, Mohamed ENNOURI, Noureddine Bhiri, Hédi Manai et Said Mechichi qui ont subi un redressement fiscal de plusieurs dizaines de milliers de dinars. Le sort réservé à Maître Ayachi HAMMAMI et Maître Raouf AYADI, membres dirigeants du Collectif 18 octobre pour les Droits et les Libertés est identique. Pour Maître HAMMAMI, Il a dû payer la somme de 21 milles dinars faute de quoi le mobilier de son bureau serait mis aux enchères publiques le 31 juillet dernier. Cette punition, parmi d’autres, lui a été infligée pour avoir mis son cabinet pendant plus d’un mois à la disposition des huit grévistes de la faim en octobre 2005. Quant à Maître AYADI, qui subit un harcèlement policier permanent depuis l’an 2000, a fait récemment l’objet d’une procédure d’expulsion de ses locaux professionnels situés à Bab Bnet à proximité du tribunal de première instance de Tunis. Il a été contraint à abandonner son bureau après quatorze années d’occupation suite à un contrôle fiscal arbitraire et punitif ! Il faut savoir que les cabinets de tous ces avocats (et bien d’autres encore) sont assiégés en permanence par un grand nombre de policiers en civil dont le rôle est de créer le vide autour des différents locaux en terrorisant les clients et en assurant leurs désistements. Le but recherché à travers cette stratégie d’acharnement « fiscal » est rien moins que l’étranglement économique des adversaires politiques du régime. En effet, les avocats dont s’agit se retrouvent désormais dans l’impossibilité d’exercer leur profession et, partant, de supporter leurs charges familiales, sociales et professionnelles ; une mesure de répression qui touche depuis de longues années les différents défenseurs des droits politiques ou humains et prend différentes allures – il suffit de se rappeler ce qu’endurent les ex prisonniers politiques à leurs sorties de prison – * Le CRLDHT dénonce vigoureusement cet acharnement pernicieux autant discriminatoire qu’injustifié, qui sert essentiellement de cache-sexe à la corruption généralisée qui gangrène la tête de l’Etat ainsi que l’appropriation, par « les familles dirigeantes », des deniers publics. ; * Il soutient de manière inconditionnelle les avocats qui en sont victimes dans la défense légitime de leur honneur, intégrité, probité et dignité ; * Il exige des autorités tunisiennes l’arrêt immédiat des dites procédures et d’enquêter plutôt sur la corruption généralisée dont il est le seul responsable * Alerte les ONG internationales quant à cette situation alarmante qui ne cesse de se dégrader et de s’amplifier. Le : 11/08/2006 Le CRLDHT
Vins de Tunisie
Exploiter au mieux notre grande expérience
Pour une superficie exploitable de 38.000 hectares, la Tunisie produit en moyenne entre 300.000 et 350.000 hectolitres de vin par an. Le tiers de cette production est destiné à l’exportation. Au vu de ces chiffres et quand on sait que les premières plantations de vignes en Tunisie remontent à la période punique et que les Carthaginois furent les premiers à faire des études scientifiques sur la viticulture et l’oenologie trois siècles avant J.C, il y a lieu de s’interroger si l’on n’est pas en train de sous-exploiter notre richesse nationale.
A titre comparatif, le Maroc n’a que 11.000 hectares de superficie exploitable et produit pourtant 400.000 hectolitres par an. Bien que le marché international se caractérise actuellement par un excédent de l’ordre de 50 millions d’hectolitres, il est permis de dire que cela ne doit pas nous freiner vu que la qualité de notre vin est mondialement reconnue. D’ailleurs, nos vins ont décroché en février dernier quatre médailles (dont deux en or) lors des 12ème Vinalies internationales tenues à Paris. Plus de 66% des bouteilles de vin proviennent de l’UCCV (Union centrale des coopératives viticoles) qui regroupe 1500 viticulteurs.
Pour booster ce secteur, l’UCCV a investi quelque 20 millions de dinars pour améliorer le processus de production et de conditionnement, selon les propos de son DG, M. Belgacem Dekhili, dans une interview accordée à notre confrère L’Économiste Maghrébin. Et comme l’indique le directeur général, dans cette même interview, nous avons en Tunisie la tradition, le terroir et le savoir-faire, et notre pays a le potentiel énorme en matière d’élaboration des produits de grande qualité.
Ce qui témoigne encore davantage de cette grande qualité, ce sont les sept appellations d’origine contrôlée que nous avons et qui représentent 70% des produits commercialisés dont 20% bénéficient d’une mention 1er prix. Il faut donc profiter de ce potentiel, augmenter notre production et exporter nos produits, ce qui générera des emplois et des devises.
Pour le moment, et selon les données de l’UCCV, les exportations annuelles en vrac ou en bouteille se font essentiellement vers l’Allemagne et la France. Si on exporte également quelques quantités vers d’autres pays (Suisse, Belgique, Etats-Unis, Canada et certains pays de l’Europe de l’Est), il est impératif de prospecter d’autres contrées. «Face à une concurrence internationale de plus en plus accrue, il n’y a plus d’autre choix que de fourbir les armes pour imprégner sa marque sur le marché et ce via un perfectionnement de l’offre auquel s’ajoutent des actions de promotion et de communication ciblées», indique M. Dekhili dans cette interview.
En ce qui concerne le perfectionnement, il semble que les vins tunisiens soient sur la meilleure voie.
En ce qui concerne la communication, il est évident qu’il existe quelques problèmes vu que la législation tunisienne interdit toute publicité de produits alcoolisés. Or, comment peut-on faire valoir un produit à l’étranger s’il est méconnu dans son propre pays ? En France, on fait tout un tapage autour des différents Bordeaux et Beaujolais nouveau. Cela va des différents journaux télévisés (13 heures et 20 heures) aux grands restaurants en passant par les articles de presse, les insertions publicitaires et les actions promotionnelles dans les gargotes et restos d’hôtels.
Afin de pouvoir promouvoir notre production de vins, il nous semble impératif que l’UCCV communique sur ses produits en Tunisie et à l’étranger et que le législateur offre cette possibilité puisqu’il y va de l’intérêt national et d’une tradition trois fois millénaire. L’Histoire en témoigne.
R.B.H.
Des milliers de personnes acclament Cheb Khaled à Tabarka
TUNISIE – 20 août 2006 – AFP Environ 5.000 personnes dont de nombreux Algériens ont acclamé samedi soir à Tabarka le chanteur du Raï algérien Cheb Khaled, dont le concert clôturait le “World Music Festival” de la cité balnéaire du Nord-Ouest de la Tunisie.
Dans une atmosphère chaleureuse et bon enfant en dépit d’un très important dispositif de sécurité, les spectateurs ont repris en choeur les principaux morceaux du chanteur originaire d’Oran (Algérie) où il s’était produit il y a une semaine.
“Toute l’Algérie est à Tabarka aujourd’hui”, s’est félicité le directeur et fondateur du festival Djilani Dabboussi qui est également maire de la ville.
Tabarka, qui tente, notamment avec ses festivals de musique créés il y a une trentaine d’années, de rivaliser avec les grandes stations balnéaires de la façade Est de la Tunisie comme Hammamet, Sousse ou Monastir, est distante d’une dizaine de kilomètres seulement de la frontière algérienne.
Des centaines de milliers d’Algériens se sont rendus cet été en vacances en Tunisie.
Tabarka, où s’est déroulé en juillet un festival de Jazz, organise fin août un festival de musique latino-américaine suivi en septembre d’une série de concerts de Raï.