TUNISNEWS
8 ème année, N° 3042 du 20.09.2008
archives : www.tunisnews.net
Halte à la répression en Tunisie – Communiqué Maghreb Confidentiel: Farhan Faraidooni AFP: Tunisie: production de céréales en baisse, prix en hausse (ministre) Xinhua: La Tunisie 3ème consommateur mondial de pâtes alimentaires Xinhua: Tunisie: augmentation de 60% des exportations de pétrole Mohamed Ettaieb: Condoleezza Rice : le démenti « rigolo » de la diplomatie tunisienne Le Temps: Enseignement français en Tunisie – Très forte demande Le Temps: Mauvaise gestion et mauvaise collecte des ordures – Dissolution de la mairie de Kerkennah
Halte à la répression en Tunisie
vendredi 19 septembre 2008 par Jelloul Ben Hamida Nous signataires de ce texte, réunis au sein du Forum Social Européen qui se déroule à Malmö en Suede, apprenons avec stupéfaction et indignation l’inculpation de. Mohiedinne Cherbib, président de la Fédération des tunisiens pour une citoyenneté des deux rives (FTCR), une association d’immigrés tunisiens en France, et membre du Comité pour le respect des libertés et des droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT), avec 37 autres personnes en raison de leurs activités de solidarité avec les habitants du bassin minier de Gafsa (Tunisie) par, le juge d’instruction du 3ème cabinet du tribunal de Gafsa. Mohiedinne Cherbib est inculpé pour “appartenance à une bande, participation à une entente établie dans le but de préparer ou de commettre un attentat contre des personnes ou des biens” et “distribution, mise en vente, exposition au regard du public, détention en vue de la distribution, de la vente, de l’exposition dans un but de propagande de tracts et de bulletins de nature à nuire à l’ordre public”. Mohiedine Cherbib, qui coordonne un comité de soutien aux habitants de Gafsa, est poursuivi en raison de sa mobilisation, en France, en faveur de la population du bassin de Gafsa. Nous dénonçons vigoureusement cette inculpation qui témoigne d’une intensification de la répression envers le mouvement de protestation sociale que connaît la Tunisie et qui trouve des prolongements au delà des frontières tunisiennes avec les tentatives pour intimider et et inquiéter les immigrés tunisiens qui expriment leur solidarité avec les populations tunisiennes en lutte contre la vie chère, la pauvreté et la misère. Nous exigeons que l’intégrité physique et morale de Mohiedinne Cherbib soit garantie, l’arrêt des poursuites à son encontre, et l’arrêt immédiat de toute forme de harcèlement, y compris judiciaire, à l’encontre des personnes soutenant les revendications des habitants du bassin minier de Gafsa. Nous exprimons toutes notre solidarité à Moheiddinne Cherbib, aux autres inculpés dans cette affaire et exigeons la libération des personnes récemment emprisonnées pour leur action ou leur implication dans le mouvement de protestation sociale dans le bassin minier de Gafsa. Premier signataires : Guiglia Alessandro,Cospe-Medlink, Italie Kamal Lahbib, Fmas, Maroc Hamouda Soulhi, E-Joussour.net ,Maroc Spori Dirk, Die Linke, Allemagne Julia Meier, Die Linke, Allemagne Lechevalier Lucie, Ipam, France Bedinier Daviv, La Rage du Peuple, France Ozek Derya, Ipam, France Theodorakopoulou An, Greek Social Forum, Grèce Moema Midanzas, Ibase, Bresil Leo Gabriel, Euromarches, Autriche Susan George, TNI, France – Hollande Wajih Zogheija, C.C.S.D, Liban Fadi Abi Allam, Permanent Peace Mouvement, Liban Gantin Karine, Journaliste, France Zraih Abdelkader, F.NA.R.I.L, Maroc Andrea Cocco, Amisnet, Italia Lahrech Touria, AFC, Maroc Robino rizet Paola, Un Ponte Per, Italie Andrea Onem, Un Ponte Per, Italie Fabio Alberti, Un Ponte Per, Italie Fouad Rouhima, Amisnet, Italie Gala Perrini, Un Ponte Per, Italie Massiah Gustave, CRID, France Cassen Bernard, Mémoire de lutte, France Khalfa Pierre, Attac, France Whitaker Chico, Comm.Bresilienne Justice et Paix, Bresil Loussala Jeanne, Forum social d’Ivry, France Aguiton Christophe, Attac, France Combes Maxime, Cedetim / Ipam, France Dreano Bernard, Helsenki citizen Assembly, France Abdullayeva Arzu, Helsinki Citizens’ Assembly, Azerbaïdjan Jelloul Ben Hamida, CTDR, France Mireille Mendes france, Fondation Frantz Fanon, France Michel Warschawski, AIC, France Pour vous joindre à cette protestation , signez la pétition en ligne :http://www.marseillesolidaire.org/spip.php?article1441
MAGHREB CONFIDENTIEL N° 847 du 19 septembre 2008 TUNISIE Farhan Faraidooni
Le président du conseil d’administration de Sama Dubai a récemment jeté un pavé dans la mare en déclarant qu’il était hors de question que son groupe finance l’ensemble du projet immobilier ‘Porte de la Méditerranée’, estimé à 25 milliards $. Farhan Faraidooni compte avancer 1,3 milliard $ pour la première phase, qui doit débuter à la fin du mois, mais espère intéresser d’autres investisseurs locaux et étrangers pour la suite du projet
Tunisie: production de céréales en baisse, prix en hausse (ministre)
AFP 20.09.08 | 18h50 La Tunisie a produit 12 millions de quintaux de céréales durant la saison 2007-2008, soit une baisse par rapport à sa moyenne annuelle de 17 millions de quintaux, a indiqué samedi le ministre de l’Agriculture Abdessalem Mansour. M. Mansour, qui présentait à la presse des mesures en faveur de la céréaliculture, a imputé la baisse de production aux aléas climatiques et à un déficit de pluies tout au début de la campagne. Cette production a varié entre 20 millions de quintaux en 2007 et 16 millions un an auparavant. Pays importateur, la Tunisie a importé 18 millions de quintaux de céréales au cours des huit premiers mois de 2008 sur 19 millions programmés sur l’année, a ajouté le ministre. Le gouvernement a décidé cette semaine d’augmenter le prix des céréales à la production pour encourager les producteurs locaux. Ces prix s’élèveront désormais à 43 dinars le quintal de blé (1 dinar = 0,56 euro), 35 dinars le quintal de blé tendre et 30 dinars pour l’orge, a annoncé M. Mansour. Ces tarifs sont proches des cours mondiaux actuellement en repli en raison du contexte mondial de récoltes record (2,4 milliards de tonnes de céréales y compris le riz, dont 671 Mt de blé). Selon le ministre, la hausse du prix du blé vise à inciter les agriculteurs à la culture de ce produit de base en Tunisie et à encourager la vente de leur production à l’Office public des céréales (ONC). Il a aussi annoncé un rééchelonnement de crédits au profit des agriculteurs et la fourniture d’aides en semences à quelque 25.000 petits exploitants des régions affectées par le manque de pluies. La Tunisie, qui s’approvisionne principalement en Europe (France), Etats-Unis et Ukraine, a importé 17 millions de quintaux de céréales en 2007.
La Tunisie 3ème consommateur mondial de pâtes alimentaires
2008-09-20 13:59:06 TUNIS, 19 septembre (Xinhua) — La Tunisie est le troisième consommateur mondial de pâtes alimentaires, a révélé vendredi l’hebdomadaire tunisien ‘L’observateur’. Selon ‘L’observateur’, la consommation moyenne de pâtes alimentaires en Tunisie est estimée à 12 kilogrammes par an par habitant. En revanche, les Italiens ont une consommation annuelle moyenne par habitant qui dépasse les 27 kilogrammes. Tandis que les Français consomment 17 kilogrammes de pâtes alimentaires par an et par personne.
Tunisie: augmentation de 60% des exportations de pétrole
2008-09-20 17:18:20 TUNIS, 19 septembre (Xinhua) — La Tunisie a exporté l’année dernière, 4 millions de tonnes de pétrole brut pour un montant de 2.632 millions de dinars (2.193 millions de dollars), a rapporté vendredi l’hebdomadaire tunisien ‘L’observateur’. Ces chiffres révèlent une augmentation sensible de l’ordre de 60% en quantité et de 68% en valeur, selon ‘L’observateur’ qui cite le webmangercenter comme source. Le prix moyen à l’exportation, toutes quantités de pétrole confondues, a continué à s’accroitre, parallèlement à l’envolée des cours mondiaux, atteignant 71,7 dollars le baril contre 63,4 dollars en 2006 et 53,6 dollars en 2005. Côté importations, la Tunisie, toujours selon ‘L’observateur’, a acheté 1,7 million de tonnes, sur ce total, 1,1 million de tonnes ont été importées de la Libye pour une valeur d’environ 746 millions de dinars (621,66 millions de dollars).
Condoleezza Rice : le démenti « rigolo » de la diplomatie tunisienne
Les propos censurés de Condoleezza Rice, dont la Chakchouka tunisienne vous a récemment parlé continuent de faire des vagues au pays du jasmin. Al Mawkef, l’hebdomadaire du Parti démocratique progressiste (opposition non représentée au Parlement), en a fait sa Une le 12 septembre (vous pouvez la télécharger à cette adresse : http://pdpinfo.org/PDF/464.pdf). « Les médias officiels ne reprennent pas les propos de Rice », a ainsi titré le journal dans un article signé de son rédacteur en chef, Rachid Khéchana. Non content de cette publicité, le ministère tunisien des Affaires étrangères a expédié un savoureux fax à la rédaction d’Al Mawkef qui s’est empressée de le publier et de le commenter dans son édition du vendredi 19 septembre (téléchargeable ici : http://pdpinfo.org/PDF/465.pdf). « Si le directeur général du département d’information (du ministère des A.E.) n’avait pas lui même téléphoné à notre rédacteur en chef à trois reprises, nous aurions considéré le tout comme une blague faite par un rigolo », osent les insolents d’Al Mawkef. Ne portant ni en-tête ni signature, le fax anonyme prétend que l’agence de presse officielle TAP ainsi que les autre médias de la place ont « scrupuleusement » reproduit les déclarations de la Secrétaire d’État américaine. Le hic, c’est que ces dociles médias se sont contentés des proclamations très « politiquement correctes » prononcées par la responsable américaine à la sortie de sa rencontre avec le président Ben Ali. Al Mawkef soutient, de son côté, avoir traduit — à partir du site internet du Département d’État américain — la réponse intégrale accordée aux journalistes accompagnant Condi Rice lors dans sa récente tournée dans le Maghreb. D’autre part, Al Mawkef ironise sur les conditions dans lesquelles la télévision tunisienne a diffusé la partie gentille des propos de Rice : « C’est passé en anglais sans interprète ni doublage. Cela est d’ailleurs tout à fait normal, puisque l’anglais est devenu notre langue officielle sans qu’on ne nous informe ». Aux dernières nouvelles, ces impolis sont encore réunis autour du fax de la rédaction dans l’attente d’un nouvelle correspondance ministérielle…
Mohamed Ettaieb
(Source : le blog « CHAKCHOUKA TUNISIENNE, UN BLOG PARFUMÉ AU JASMIN » hébergé par « Bakchich » (Hebdomadaire satirique – France), le 20septembre 2008)
Enseignement français en Tunisie Très forte demande
36% des élèves sont Tunisiens. Ils optent pour la formation française surtout pour la nature internationale du diplôme. 360 enseignants encadrent 5500 élèves de 30 nationalités. Etudes axés sur les langues dont l’arabe notamment. La formation dans le réseau scolaire français en Tunisie, les résultats aux examens, la demande croissante, les effectifs en hausse ainsi que les projets immobiliers en cours de réalisation ou qui seront concrétisés ont fait hier, l’objet d’une conférence de presse tenue au siège de l’école ‘Robert-Desnos par Mme Laurence HAGUENAUER, Directrice de l’Institut Français de Coopération, conseillère de Coopération et d’action culturelle en présence des directeurs des établissements scolaires et des responsables dans le domaine. La conférence fut également une occasion pour parler de la rentrée scolaire dans les établissements français de Tunisie qui se distingue cette année par l’augmentation de l’effectif. Le réseau scolaire français attire de plus en plus d’élèves de différentes nationalités (30 nationalités), et ce pour la qualité, la formation et les résultats enregistrés notamment au niveau du bac. En effet le taux de réussite est de l’ordre de 92 % au baccalauréat général et de 97,50 % au bac technologique. Cerise sur le gâteau, le taux des mentionnés dépasse les 50 %. Par exemple, 177 élèves ont eu leur bac général avec mention sur 328 candidats. Très confiants, les responsables français déclarent que « ce réseau s’inscrit dans le domaine de l’excellence avec un taux global de 92,40 % ». Ces taux de réussite attirent de plus en plus d’élèves. Un nombre en augmentation continue puisque « 5500 élèves ont regagné le réseau scolaire français cette année contre 5300 l’année écoulée, soit 200 inscrits de plus et plus de 300 élèves au bout de deux ans », selon les conférenciers. Ils ont précisé dans ce cadre que la demande reste croissante. Notamment, les effectifs ont doublé à Bizerte comme ils s’attendent à une forte demande à Sousse grâce aux projets en cours de réalisation ou prévus et le développement économique. La multiplication des entreprises françaises en Tunisie ainsi que le retour des franco-tunisiens ont fait de sorte que la demande ait augmenté essentiellement au niveau du primaire, d’après Mme Laurence Haguenauer. Diplôme international Les Tunisiens optent de plus en plus pour la formation de leurs enfants dans le réseau français. Ils sont d’ailleurs de l’ordre de 36 % de l’ensemble des élèves. Mais comment s’explique cette tendance ? « Cela est dû en fait à la nature internationale du diplôme français qui mène vers les filières d’excellence », d’après M. René Fuchs, Proviseur. Les deux tiers des étudiants vont en France. Autre facteur qui est d’ordre familial. « C’est même une tradition auprès de quelques familles tunisiennes », ajoute-t-il. Cette forte demande qui ne cesse de croître d’une année scolaire à l’autre a fait en sorte que l’Ambassade de France se soit investie lourd pour créer des classes supplémentaires et aménager ses établissements lors de cette rentrée. D’autres projets sont également prévus lors des prochaines années afin d’assurer une formation de qualité aux différents inscrits. A cet effet, une école moderne Robert Desnos a été ouverte il y a quelques jours. Les travaux qui ont duré une année ont pris fin juste avant la rentrée pour mieux accueillir les élèves. D’une capacité de plus de 1000 élèves, cette école est dirigée par deux directeurs. Objectif ; garantir une meilleure formation. C’est ce qui explique d’ailleurs leur rigueur lors de la sélection des dossiers de candidature. Par exemple, seuls les 20 % des candidats tunisiens intègrent ce réseau, déclarent les conférenciers. Une formation de qualité qui se base entre autres sur l’apprentissage des langues dont l’arabe qui fait partie intégrante du programme dès les premiers niveaux d’études. Cette démarche s’inscrit dans le cadre d’une convention entre la Tunisie et le gouvernement français. Il s’agit en fait d’un projet qui se compose de deux volets à savoir, le renforcement de la langue arabe et la focalisation sur l’histoire du pays. Pour ce faire, toute une stratégie de renforcement d’étude de cette langue à été établie. Le réseau scolaire français en Tunisie mise sur la qualité de la formation. 360 enseignants veillent à l’encadrement de 5500 élèves de 30 nationalités différentes. Sana FARHAT (Source : « Le Temps » (Quotidien – Tunis), le 20 septembre 2008)
Mauvaise gestion et mauvaise collecte des ordures Dissolution de la mairie de Kerkennah
La dissolution du conseil municipal de Kerkennah la semaine dernière a surpris plus d’un. Dans l’Archipel l’étonnement s’est emparé d’un nombre important d’insulaires surtout que le dit conseil municipal a accompli une tâche titanesque ces dernières années qui ont littéralement transformé le visage de l’Ile. La dissolution il y a quelques jours du conseil municipal de Kerkennah a fait l’effet d’une véritable bombe au près des insulaires. Selon des informations émanant de sources différentes dans l’Ile une mauvaise gestion de la propreté dans l’Ile combinée à une mauvaise collecte des ordures ménagères seraient à l’origine de cette dissolution. Les Kerkenniens rompus aux rouages des affaires de l’Ile pensent en revanche que ces raisons ne constituent que la partie visible de l’iceberg et mettent en cause des conflits Kerkeno- Kerkennien graves où tous les moyens sont bons pour neutraliser l’adversaire ces pratiques qui relèvent d’une époque révolue refont surface sans que les dignitaires ‘ sages ‘ ne lèvent le petit doigt… D’aucuns pensent à cet effet que M. Med Bayoudhi le maire sortant aura été victime de son intransigeance et son application stricte de la loi. Une intransigeance qui lui a valu d’ailleurs de nombreuses animosités avec des insulaires dits ‘ influents ‘ y compris au sein du conseil municipal où un membre à été empêché de construire une clôture sur un terrain litigieux. Le conseil municipal dissout qui a fait de la protection du domaine public maritime l’un de ses principaux chevaux de bataille a fait beaucoup de mécontents. En effet, les services municipaux ont dû démolir de nombreuses constructions anarchiques appartenant même à des citoyens aisés : non conformes aux plans, violations du DPM, construction sur des terrains escroqués (99% des plaintes en justice entre Kerkenniens ayant pour objet recel et escroqueries de terrains). Certes, la propreté de l’Ile et la collecte des ordures ménagères ne sont pas au-dessus de tout soupçon. La raison profonde de cette défaillance n’est pas due à l’incompétence et autre laisser aller des édiles municipaux mais au manque de moyens humains et matériels. En effet la population de Kerkennah de 14.000 durant l’hiver à 160.000 lors de la saison estivale. Vingt personnes sont chargés de la collecte des ordures et doivent ratisser pour cela treize localités cumulant 14.500 hect. A cela s’ajoute un littoral long de 160 kms et 6.000 baigneurs qui débarquent tous les jours de Sfax à Sidi Youssef. Abdel Jelil Allouche (Source : « Le Temps » (Quotidien – Tunis), le 20 septembre 2008)
