20 octobre 2007

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TUNISNEWS
8 ème année, N° 2707 du 20.10.2007

 archives : www.tunisnews.net

C.R.L.D.H. Tunisie: Communiqué AFP:Tunisie: deux opposants cessent leur grève de la faim après un compromis AP: Le PDP tunisien garde son siège à Tunis Reuters: Tunisia’s rights situation worries EU, deputy says L’union des Tunisiens en Suisse:Rassemblement du vendredi 19 oct à Genève L’Argus de l’Assurance : Les assureurs se bousculent pour entrer en Tunisie Le Monde: Le récit d’un djihadiste dans les rangs d’Al-Qaida


Appel de détresse de Tunisie (*)

 

 

Au nom de Dieu le Clément, le  Miséricordieux,

Appel à toute âme charitable

A nos frères en Dieu dans le monde entier

A toute conscience vive et humanitaire

 

Nous sommes sur la terre de la Zeitouna et de Kairouan et nous sommes submergés par le malheur et le dénuement.

 

Les difficultés de vos frères et sœurs sont démesurées et il ne nous reste plus aucun espoir après Dieu et vous.

 

Chers frères, une fois sortis de prison, nos frères se sont trouvés dans une nouvelle grande prison, ils se sont heurtés à la dure réalité à laquelle ils ne s’attendaient pas.

 

Leur séjour a été si long qu’ils doivent non seulement surmonter des obstacles matériels mais  aussi psychologiques notamment au sein de leurs familles.

 

Ils ont frappé à toutes les portes recherchant du travail peu importe le salaire ; peu d’entre eux ont subvenu à leur besoin. Par contre la majorité d’entre eux se trouvent au seuil de la pauvreté alors qu’ils avaient promis à leur famille richesse et aisance et  une vie en rose ; d’autant plus que les enfants ont grandi entre temps et que leurs demandes et leurs besoins ont grandi aussi.

 

Tous les rêves et les espoirs se sont envolés, le travail se fait rare et les proches et les amis ont tournés le dos ; certains d’entre eux ont même vu partir leurs épouses et leurs enfants.

Il y a, certes,  des frères comme ceux cités par Allah : «… que l’ignorant croit riches parce qu’ils ont honte de mendier – tu les reconnaîtras à leur aspects – Ils n’importunent personne en mendiant.. » La vache/273 . Nous nous soucions d’eux et nous ressentons ce qu’ils ressentent.

Il yen a d’autres qui, par pudeur, n’ose pas sortir de chez eux refusant tout contact extérieur ; craignant le regard des autres en raison de  leur pauvreté.

 

D’autres sollicitent  Allah avant d’aller affronter les gens et leur dire « donnez moi à manger j’ai faim », et les cas similaires sont nombreux.

 

Chers frères, cette crise qui a longtemps duré a engendré des conséquences et des situations néfastes.

 

Nos frères qui sont restés en prison parfois plus de quatorze ans se sont retrouvés dans des situations alarmantes :

 

Certains ont atteint la cinquantaine et sont toujours célibataires, ajouté à cela de nombreuses maladies de l’estomac, du rein, le phénomène d’impuissance sexuelle, le cancer  entraînant  la mort dans de nombreux cas.

 

Le pire c’est que la majorité de ces frères sont privés de cartes de soins et certains d’entres eux sont au chômage ou en invalidité.

 

La situation  de leurs enfants est parfois plus alarmante. De nombreux sont ceux qui présentent des maladies psychologiques du fait du stress permanent entraînant des perturbations graves, et comme vous le savez, ces cas nécessitent de l’attention, de la prévention et une prise en charge permanente qui est coûteuse.

 

Tout cela n’est qu’un aperçu de la réalité, une goutte dans un océan.

 

Chers frères, la lecture de cette lettre ne doit pas vous laisser indifférents, nous sommes persuadés qu’après sa lecture votre cœur sera touché.

 

Notre espoir en Dieu est grand ainsi qu’en votre générosité devant pareil cas de dénuement et de pauvreté.

 

Nous ne souhaitions à personne de vivre cette situation. Nous prions Dieu pour qu’Il vous protège et vous donne la paix.

 

Nous n’avons pas voulu vous importuner avec nos souffrances mais si nous  faisons appel à vous après Dieu, c’est que la situation a atteint un seuil critique.

 

Nous demandons à toute âme charitable de nous aider afin que nos frères puissent retrouver et garder leur dignité.

 

Grâce à votre aide généreuse et votre main tendue, vous pouvez empêcher le désespoir de s’emparer de vos frères qui n’ont pour tort que d’avoir souhaiter vivre dans leur pays en harmonie avec leur religion.

 

Nous gardons espoir en Dieu qui, inchallah, nous unira sur la voie de la foi et l’amour de Dieu.

Le prophète psl dit : « celui qui soulage le fardeau d’un croyant, Dieu le soulagera d’un fardeau le jour du jugement dernier »

 

Qu’Allah vous vienne en aide et vous protège !

 

Wassalem alaikom wa rahmatoullah wa barakatouhou.

 

 

(*) Cette lettre est parvenue récemment de la Tunisie à l’Association « TAKAFUL » pour le secours et la solidarité, et nous  la transmettons à l’opinion publique  pour l’alerter sur l’inquiétante situation matérielle, sociale et psychologique d’un grand nombre de tunisiens victimes de la politique répressive du régime durant les deux dernières décennies.

Vu l’ampleur du drame et le nombre important des victimes qui sont dans le besoin et la précarité ; l’Association TAKAFUL fait  appel à votre générosité pour nous aider à secourir vos frères et les aider à sauvegarder leur dignité.

 

« Et toute dépense que vous faites dans le bien, Il la remplace, et c’est Lui le meilleur des donateurs » (34 Saba /verset 39.)

 

« Quiconque prête à Allah de bonne grâce, Il le lui rendra multiplié plusieurs fois. Allah restreint ou étend (ses faveurs).Et c’est à lui que vous retournerez » (la vache, verset 245)

 

Vous pouvez  faire parvenir vos dons:

 

* directement en donnant vos dons à des gens de confiance en contact avec l’association TAKAFUL (enregistrée en France)

 

* en envoyant vos dons à cette adresse :

TAKAFUL  16, cité vert –  94370 Sucy en Brie.

France

 

Tél: 06 09 17 22 88 / 06 80 85 92 98

e-mail :contact@hotmail.fr

 

* par virement  bancaire à l’adresse suivante :

 

la Banque Postale. / France

 

Etablissement         guichet          n° compte          clé RIP

30041                   00001        5173100R020          42

 

Identifiant International de Compte  IBAN

FR54  3004  1000   0151   7310  0R02  042

 


 

C.R.L.D.H. Tunisie

 

Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie

Membre du Réseau Euro méditerranéen des Droits de l’Homme

21ter rue Voltaire – FR-75011 PARIS  – Tel/Fax : 00.33. (0)1.43.72.97.34

contact@crldht.org / www.crldht.org

Communiqué

 

           

Le CRLDHT se réjouit de la fin honorable qu’a connu la grève de la faim qu’ont déclenché le 20 septembre 2007 Madame Maya JRIBI,  secrétaire générale du Parti Démocrate Progressiste et Maître Nejib CHEBBI,  ancien secrétaire général et directeur du journal  El Mawkef , au sein de leur parti, menacé de fermeture à la suite d’une décision politique couverte par  une action judiciaire  intentée contre ce parti avec l’objectif patent de le priver des locaux où il a établi son siège qu’il occupe légalement depuis plus de treize ans.

 

Après une longue grève de la faim de 31 jours, les deux dirigeants politiques du PDP viennent de mettre fin ce jour du samedi 20/10/2007 à leur grève de la faim après avoir reçu la visite du propriétaire des lieux qui s’est dit prêt à renouveler le contrat de location pour accueillir les activités du PDP et  le journal El Mawkef.

 

Hier dans la matinée, et selon le quotidien proche du pouvoir, le journal Acchourouk, la Présidence de la République a intercédé pour « une solution acceptable pour les deux parties ».

 

 

Le droit a été restitué grâce à la mobilisation des différents acteurs politiques et associatifs qui était au rendez-vous dès le déclenchement de la grève et le soutien de toute la société civile tunisienne qui s’est manifesté par la création de comités de soutien national, régionaux et même hors des frontières comme celui de Paris. Des dizaines d’actions et de manifestations ont été organisées à l’intérieur du pays et à l’extérieur, pour informer l’opinion publique nationale et internationale de cette grève de la faim et interpeller les décideurs  politiques européens, partenaires de la Tunisie quant à l’urgence de la situation.

 

Le CRLDHT féliciteMme Maya JRIBI, Maître Nejib CHEBBI, les différents cadres et militants du PDP pour cette formidable leçon de sacrifice, de courage et de détermination qui a fini par payer.

 

Il félicite également toutes celles et tous ceux qui ont participé à cette formidable mobilisation et par là à cette fin heureuse et rappelle que la situation de la LTDH nous impose une telle mobilisation pour récupérer notre prestigieuse organisation.

 

Le CRLDHT remercie tous les amis fidèles de la Tunisie, partis politiques, ONG iInternationales, Régionales, Arabes et françaises, personnalités et défenseurs des droits de  qui se sont mobilisés à nos côtés et ont répondu présents tout le long de la grève. 

 

Souhaite aux deux dirigeants un bon rétablissement après cette dure épreuve qu’ils viennent de traverser.

 

Enfin, le CRLDHT s’autorise à affirmer que cette précieuse victoire ne peut et ne doit, en aucun cas,  nous faire oublier la situation explosive des droits dans notre pays et les graves violations qui se perpétuent au quotidien, cette victoire doit annoncer notre détermination, toutes et tous ensemble, à engager d’autres combats pour les droits, tous les droits à tous les tunisien (ne)s.

 

                   Le : 20/10/2007                                          

 


Tunisie: deux opposants cessent une grève de la faim après un compromis

AFP, le 20 octobre 2007 à17h33

 

TUNIS, 20 oct 2007 (AFP) – Deux opposants tunisiens en grève de la faim depuis un mois ont cessé samedi à Tunis leur mouvement de protestation contre une procédure judiciaire d’expulsion du siège de leur parti, ordonnée, selon eux, par le pouvoir.

 

“Nous cessons la grève. Un compromis a été trouvé avec le propriétaire, qui a accepté d’abandonner les poursuites en contrepartie d’un nouveau contrat de bail”, a indiqué à l’AFP Ahmed Nejib Chebbi, un des deux opposants en grève.

 

Maya Jribi, 48 ans, secrétaire générale du Parti démocratique progressiste (PDP, légal) et Mohamed Néjib Chebbi, 64 ans, fondateur du parti et directeur de son organe hebdomadaire, Al-Mawquif, avaient commencé leur grève de la faim le 20 septembre.

 Ils entendaient ainsi s’opposer à une procédure judiciaire d’expulsion à la demande du propriétaire du local occupé par leur

parti, se disant victimes d’une manœuvre politique destinée à supprimer le “dernier carré des libertés”.

 

Le gouvernement a dénoncé, quant à lui, des “allégations fallacieuses” et évoqué une tentative du PDP d’exploiter à des fins politiques “un litige civil immobilier” entre un propriétaire et un locataire.

 

Vendredi, les deux grévistes avaient déclaré être prêts à cesser leur jeûne en cas de compromis leur évitant d’être délogés de leurs locaux, réagissant alors à une information publiée le jour même par un quotidien privé proche du gouvernement.

 

Le quotidien Achourouk avait rapporté que “la présidence de la république” avait intercédé pour “une solution acceptable pour les deux parties” le PDP et le propriétaire du local, fort d’une décision de justice pour le déloger.

 

M. Chebbi, joint par téléphone, a ajouté que le propriétaire s’était présenté samedi après-midi au siège du parti avec un avocat, “pour nous proposer un contrat modifié sur la base d’un compromis portant révision du loyer, abandon des poursuites et annulation de la décision d’expulsion”.

 

Peu avant, les grévistes recevaient au siège de leur parti la visite de l’eurodéputé Hélène Flautre, présidente de la sous-commission des droits de l’Homme du Parlement européen.

Mme Flautre (Verts/France) venue exprimer son appui aux deux opposants “dans leur bataille légitime” avait formulé son “souhait de voir les autorités tunisiennes trouver une issue très rapide à

une situation incorrecte”.

 

Elle a fait état d’une démarche collective d’ambassadeurs d’Etats membres de l’Union européenne auprès du gouvernement tunisien pour un règlement de la crise du PDP.


Le PDP tunisien garde son siège à Tunis

Associated Press, le 20 octobre 2007 à18h51

 

TUNIS (AP) — La querelle autour du siège du parti démocratique progressiste (PDP), formation de l’opposition légale en Tunisie, qui défrayait la chronique depuis plus d’un mois, a connu un dénouement heureux samedi, a annoncé Rachid Khéchana, un dirigeant du PDP.

 

La justice tunisienne avait ordonné l’expulsion du PDP du siège central, qu’il occupait à Tunis depuis 13 ans, suite à une plainte déposée par le propriétaire du bâtiment pour “non respect des dispositions du bail”.

 

Mais selon M. Khéchana, le propriétaire s’est rendu samedi après-midi dans les locaux du PDP en compagnie de deux avocats: un nouveau contrat a été signé, aux termes duquel le local pourra

désormais abriter les activités du parti – ce qui n’était pas prévu dans l’ancien bail – en même temps que les services rédactionnels du journal.

 

Le règlement du différend intervient au lendemain de la publication par le journal “Achourouk”, considéré comme proche du pouvoir, d’une information selon laquelle la présidence de la République serait intervenue auprès du propriétaire, l’invitant à “trouver une solution qui satisfasse les deux parties”.

 

En signe de protestation contre ces poursuites qu’ils imputaient au pouvoir tunisien, alors que ce dernier s’en défendait, la secrétaire générale du PDP, Maya Jribi, et le directeur de l’organe

du parti “Al Mawkef”, Me Néjib Chebbi, observaient une grève de la faim depuis le 20 septembre dernier.

 

Dans un point de presse tenu aussitôt après l’annonce de samedi, Mme Jribi et Me Chebbi ont annoncé qu’ils cessaient leur grève, qui a visiblement affecté leur état de santé.

 

“C’est une victoire pour la démocratie et un acquis pour la Tunisie toute entière, il n’y a pas de vainqueur ni de vaincu”, a déclaré Me Chebbi à l’Associated Press: “Nous avons par ce sacrifice

consolidé le droit des partis tunisiens à exercer librement leurs activités dans leurs locaux”.

 


 

Tunisia’s rights situation worries EU, deputy says

Reuters, le 20 octobre 2007 à19h07

 

TUNIS, Oct 20 (Reuters) – Tunisia’s human rights situation is worryingly poor, a European parliamentarian said on Saturday after meeting two critics of the government who staged a month-long hunger strike to push for freedom of expression.

 

Helene Flautre, head of the European Parliament’s human rights sub-committee, told reporters during a brief visit to the north African country that the cases of Maya Jribi, 46, and Ahmed Nejib Chabi, about 60, had caused concern in Europe.

 

“I’m here in Tunisia to support the hunger strikers and to evaluate the situation of human rights, which I found worrying … and unbearable,” said Flautre, who met Jribi and Chabi shortly after her arrival on Friday. She was due to leave

Tunisia later on Saturday.

 

“Their victory is so important.”

 

Tunisia is north Africa’s most stable and prosperous country but the government has been widely accused of muzzling the press, stifling free speech and beating and jailing opponents. It denies the charges.

 

Shortly after Flautre spoke to journalists, associates of Jribi and Chabi said the two had decided to end the strike they began on Sept. 20 in protest at a court order to vacate their political party’s offices. The two had refused solid food, at times surviving on an intravenous drip.

 

The two, who said the ruling violated freedom of expression, obtained an agreement with the private landlord on Saturday that they could return to the offices, the associates said. The landlord had complained the two had used the premises for political purposes, arguing this breached the tenancy contract.

 

Jribi is the leader of the Progressive Democratic Party (PDP), an opposition group, while Chabi is the editor of the party’s publication and a former general secretary of the organization.

 

 

LETTER TO PRESIDENT

 

Flautre said that earlier in the week she had sent a letter to Tunisian President Zine al-Abidine Ben Ali asking him to suspend the eviction order against the two and to respect freedom of association.

 

“I sent a letter … demanding respect of fundamental rights,” she said.

 

The PDP boycotted the last assembly elections in 2004, saying polls were of no use as long as the executive branch remained the dominant force in government.

 

The government says Ben Ali is committed to progressively establishing a genuine democracy in the country of 10 million.

Multi-party politics began in the early 1980s and the government says it recently started granting legal opposition groups funding to boost democracy.

 

The ruling party, the Constitutional Democratic Rally, dominates the legislature, as by law 80 percent of the seats in the 189-seat parliament are reserved for the ruling party. The remaining 20 percent are contested by six opposition parties.

 

Rights advocates say Tunisia escapes the kind of criticism directed at other authoritarian governments in the area because its Western allies tend to focus on its sound economic performance and success in containing radical Islamist activism.

 

The PDP is one of nine recognized opposition parties. Five other opposition parties are banned.

 

REUTERS

 

 

 

 


 

Rassemblement du vendredi 19 oct à Genève

  

 

L’union des Tunisiens en Suisse a orgnaisé un rassemblement le vendredi 19 octobre de 18h00 à 19h00 devant la poste du Mont Blanc Genève pour soutenir les grevistes de la faim Maya Jeribi et Nejib Chebbi et pour dénoncer le gouvernement de Ben Ali au public genevois de la méthode qu’il utilise pour étouffer les libertés de réunion, d’expression que subissent les vrais partis d’opposition. Parmi les participants quelques représentants de Vérité Action, Droit pour tous, CUP Genève, l’AVTT, le Conseiller national, Pierre Vanek, (Solidarités), Marguerite Contat, conseillère municipale du Parti des Verts, Maria Casares, conseillère municipale (Solidarités). L’Association a défilé avec des pancartes et une banderole demandant la liberté d’expression en Tunisie, elle a pu distribuer des tracts concernant les grevistes de la faim et dénonçant la politique d’étouffement sur les libertés en Tunisie. L’association va continuer à agir auprès des autorités suisses pour soutenir les grevistes et leurs revendications. L’UTS est sûre que cette pression va faire fléchir le gouvernement dictatorial de Ben Ali et que les revendications des grevistes seront satisfaites. Pour l’Union des Tunisiens en Suisse  Jalel Matri


 DECLARATIONS DE L’AVOCAT DE L’IMAM TUNISIEN SAID JAZIRI

 

La saga Jaziri tire à sa fin, son avocat donne son point de vue à une émission de la télévision canadienne, diffusée le 19 octobre 2007.

Pour voir la vidéo, cliquer ici :

http://www.tqs.ca/videos/gauthier/2007/10/l-avocat-de-said-jaziri-17479.php

 


 

Les assureurs se bousculent pour entrer en Tunisie

 

Plusieurs assureurs, notamment français, sont sur les rangs pour participer à la privatisation de la plus importante compagnie d’assurance tunisienne.

 

L’opération de privatisation de la Star ( Société Tunisienne d’assurance et de réassurance), la plus importante société d’assurances du pays porte sur la cession de 35% du capital.

 

Cette compagnie détiendrait 31,5 % des parts du marché local.

 

Outre RMA Wataniya, leader du marché de l’assurance au Maroc devant Axa, de nombreux autres assureurs étrangers sont en lice.

 

Dernier entré dans la course, ce groupe marocain est en effet en compétition avec neuf autres prétendants : Comar (Tunisie), Carte (Tunisie), Groupama, Axa, Macif, Trust International Group (Moyen-Orient), Gulf Insurance Company (filiale de Kipco, Koweït), Libano-Arabe Insurance et Nasco Karaoglan Group.

 

La Star réaliserait un chiffre d’affaires d’environ 200 millions de dinars (114 millions d’euros) pour un total de bilan de 481 millions de dinars. Son résultat net atteindrait environ 529 000 dinars au cours du premier semestre 2007.

 

H.H

 

(Source : « L’Argus de l’Assurance », le 20 octobre 2007)

Lien :http://www.largusdelassurance.com/article/page_article.cfm?nrub=1090&idoc=119895&navartrech=1

 


 

Le récit d’un djihadiste dans les rangs d’Al-Qaida

BRUXELLES CORRESPONDANT

 

La 49 e chambre correctionnelle du tribunal de Bruxelles a vécu une scène inédite, vendredi 19 octobre. Un combattant islamiste a, pendant trois heures, raconté sa “guerre d’Irak”, à Fallouja. Younès Loukili, 34 ans, un Belge d’origine marocaine, a vécu quelques mois au sein de la “résistance”, en 2004. Il a été grièvement blessé à la jambe par un éclat d’obus de mortier. Il avait affirmé, jusque-là, avoir été victime d’un accident de voiture lors de vacances en Syrie.

 

Le jeune homme fréquentait des milieux salafistes à Bruxelles. Il avait été acheminé vers l’Irak, via Damas, par une filière au service d’Abou Moussab Al-Zarkaoui, chef du mouvement Al-Tawhid et d’Al-Qaida en Irak depuis 2004, tué en 2006.

 

Younès Loukili n’est pas seul à son arrivée dans la capitale syrienne, au printemps 2004. Son chef présumé, Bilal Soughir, l’accueille à l’aéroport. Cet ancien délinquant belge d’origine tunisienne est le fils d’un imam radical.

 

Son frère, Kotob Soughir, est là aussi. Il suivra le même entraînement que Loukili avant, semble-t-il, de mourir au combat quelques mois plus tard. Deux autres Belges sont présents, mais le groupe comprend en fait des combattants venus “du monde entier”, raconte le prévenu.

 

Parmi eux, on trouvait “40 % d’Irakiens, et deux Français”. Il ajoute : “Je ne suis pas sûr que la majorité étaient des rigoristes, mais on se posait tous les mêmes questions.” D’une voix basse, cet homme empâté, crâne rasé, barbe rousse au bout du menton et longue chemise traditionnelle, explique qu’il voulait “aider l’Irak”, contester “une guerre injuste” et expulser “l’envahisseur” américain.

 

Il n’entendait viser que ce dernier, mais “les dommages collatéraux sont la réalité de la guerre”. Le martyre ? “J’étais contre le suicide ; c’était un plus, mais pas le but pour moi.” Réunis dans un logement de Damas, les djihadistes dont il fait partie ne suivent qu’un entraînement physique, “du style footing”. Un peu plus tard, ils sont acheminés vers la banlieue, “près d’un grand stade auquel tout le monde peut accéder. On était un peu livrés à nous-mêmes, sans hiérarchie”.

 

“Pas tellement rigoureux”, le jeune Belge va tomber amoureux d’une Syrienne dans un cybercafé. Déjà marié en Belgique, il va pourtant l’épouser. Viennent ensuite les entraînements au maniement des armes – ” kalachnikov, armes de poing, mitraillettes, lance-roquettes” – puis, en septembre 2004, le passage en Irak. En voiture, avant de franchir la frontière à pied, sur 10 kilomètres. Pris en charge par des Irakiens dans le “bled” de Rawa, où une dizaine de combattants se retrouvent dans une maison ordinaire, sous la direction d’un émir.

 

Après deux semaines, chaque combattant choisit sa zone de guerre, et Younès Loukili optera pour Fallouja, qu’il croit “plus calme”. Affecté au quartier de la place des Martyrs, il sera chargé des missions de surveillance dans des tranchées et initié au maniement de missiles sol-air montés sur des camions. “Fabrication russe”.

 

Le jeune djihadiste sera blessé début novembre, lors d’un bombardement américain, alors qu’il veillait “sous un arbre, avec du lait chaud”. Soigné à Fallouja, “exfiltré” vers une villa de Bagdad, puis vers la frontière à la fin du mois de décembre, il échappe à tous les contrôles jusqu’à son arrestation et son incarcération à Damas, à la mi-janvier 2005. “J’ai été interrogé sur mon voyage, frappé, projeté hors de ma chaise roulante, mais je n’ai pas craqué”, dit-il. Bilal Soughir tentera en vain de le retrouver : il est expulsé vers le Maroc avant de revenir en Belgique, en mars 2005.

 

Younès Loukili est jugé depuis le 15 octobre en compagnie de cinq autres hommes, mis en examen après l’enquête sur la mort, en Irak, de Murielle Degauque. Cette jeune convertie de Charleroi avait, le 9 novembre 2005, déclenché sa ceinture d’explosifs à Baaqouba, tuant cinq policiers et blessant des civils. Quelques jours plus tard, son mari, un Belgo-marocain, tombait sous les balles de l’armée américaine. Aujourd’hui, Younès Loukili affirme qu’il ne sait rien de la première femme kamikaze du conflit irakien. Rien non plus sur son mari.

 

Le chef présumé du réseau de recrutement de djihadistes, Bilal Soughir, était directement en contact avec Abou Mazen, un dirigeant d’Al-Qaida en Turquie, soutient l’accusation. C’est lui qui, à Bruxelles, avait répercuté la “bonne nouvelle” après l’attentat commis par Murielle Degauque, en novembre 2005. Un autre converti, Pascal Cruypenninck, également prévenu au procès, dira à l’époque “c’est notre tour”, faisant, semble-t-il, allusion à sa fiancée, une jeune Africaine.

 

Les avocats des six prévenus du procès bruxellois vont, après le témoignage de Younès Loukili, changer de tactique. Ils entendent faire valoir que leurs clients sont des combattants, des résistants. Pas des terroristes.

 

Jean-Pierre Sroobants

 

(Source : « Le Monde » (Quotidien –France), le 21 octobre 2007)

 


 

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