19 octobre 2007

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TUNISNEWS
8 ème année, N° 2706 du 19.10.2007

 archives : www.tunisnews.net

Communiqué des Instances légitimes de l’Association des Magistrats Tunisiens AP: Crise au PDP: le pouvoir serait à la recherche d’une solution de compromis AFP: Tunisie: opposants prêts au compromis après 30 jours de grève de la faim Presse Canadienne: Tunisie : la crise qui frappe le parti démocratique progressiste connaît des développements Le َQuotidien: Après une intervention de la Présidence : Vers un règlement du problème du local du PDP Le Monde: Deux opposants tunisiens en grève de la faim menacés d’évacuation AP: Tunisie: l’opposition fait ses adieux à l’une de ses figures emblématiques, Mohamed Nafaâ The Canadian Press: DEPORTATION ORDER – Imam giving up his bid to stay, lawyer says Le Temps: Rencontre Démocratique: – Contre toute ingérence étrangère AFP: Les musulmans britanniques entrent en scène avec un concert pour le Darfour AFP: Un Nobel de médecine crée une polémique sur l’intelligence des Africains Reuters: Le lauréat du Nobel de médecine 1962 exclu d’un labo new-yorkais


 

Appel de détresse de Tunisie (*)

 

 

Au nom de Dieu le Clément, le  Miséricordieux,

Appel à toute âme charitable

A nos frères en Dieu dans le monde entier

A toute conscience vive et humanitaire

 

Nous sommes sur la terre de la Zeitouna et de Kairouan et nous sommes submergés par le malheur et le dénuement.

 

Les difficultés de vos frères et sœurs sont démesurées et il ne nous reste plus aucun espoir après Dieu et vous.

 

Chers frères, une fois sortis de prison, nos frères se sont trouvés dans une nouvelle grande prison, ils se sont heurtés à la dure réalité à laquelle ils ne s’attendaient pas.

 

Leur séjour a été si long qu’ils doivent non seulement surmonter des obstacles matériels mais  aussi psychologiques notamment au sein de leurs familles.

 

Ils ont frappé à toutes les portes recherchant du travail peu importe le salaire ; peu d’entre eux ont subvenu à leur besoin. Par contre la majorité d’entre eux se trouvent au seuil de la pauvreté alors qu’ils avaient promis à leur famille richesse et aisance et  une vie en rose ; d’autant plus que les enfants ont grandi entre temps et que leurs demandes et leurs besoins ont grandi aussi.

 

Tous les rêves et les espoirs se sont envolés, le travail se fait rare et les proches et les amis ont tournés le dos ; certains d’entre eux ont même vu partir leurs épouses et leurs enfants.

Il y a, certes,  des frères comme ceux cités par Allah : «… que l’ignorant croit riches parce qu’ils ont honte de mendier – tu les reconnaîtras à leur aspects – Ils n’importunent personne en mendiant.. » La vache/273 . Nous nous soucions d’eux et nous ressentons ce qu’ils ressentent.

Il yen a d’autres qui, par pudeur, n’ose pas sortir de chez eux refusant tout contact extérieur ; craignant le regard des autres en raison de  leur pauvreté.

 

D’autres sollicitent  Allah avant d’aller affronter les gens et leur dire « donnez moi à manger j’ai faim », et les cas similaires sont nombreux.

 

Chers frères, cette crise qui a longtemps duré a engendré des conséquences et des situations néfastes.

 

Nos frères qui sont restés en prison parfois plus de quatorze ans se sont retrouvés dans des situations alarmantes :

 

Certains ont atteint la cinquantaine et sont toujours célibataires, ajouté à cela de nombreuses maladies de l’estomac, du rein, le phénomène d’impuissance sexuelle, le cancer  entraînant  la mort dans de nombreux cas.

 

Le pire c’est que la majorité de ces frères sont privés de cartes de soins et certains d’entres eux sont au chômage ou en invalidité.

 

La situation  de leurs enfants est parfois plus alarmante. De nombreux sont ceux qui présentent des maladies psychologiques du fait du stress permanent entraînant des perturbations graves, et comme vous le savez, ces cas nécessitent de l’attention, de la prévention et une prise en charge permanente qui est coûteuse.

 

Tout cela n’est qu’un aperçu de la réalité, une goutte dans un océan.

 

Chers frères, la lecture de cette lettre ne doit pas vous laisser indifférents, nous sommes persuadés qu’après sa lecture votre cœur sera touché.

 

Notre espoir en Dieu est grand ainsi qu’en votre générosité devant pareil cas de dénuement et de pauvreté.

 

Nous ne souhaitions à personne de vivre cette situation. Nous prions Dieu pour qu’Il vous protège et vous donne la paix.

 

Nous n’avons pas voulu vous importuner avec nos souffrances mais si nous  faisons appel à vous après Dieu, c’est que la situation a atteint un seuil critique.

 

Nous demandons à toute âme charitable de nous aider afin que nos frères puissent retrouver et garder leur dignité.

 

Grâce à votre aide généreuse et votre main tendue, vous pouvez empêcher le désespoir de s’emparer de vos frères qui n’ont pour tort que d’avoir souhaiter vivre dans leur pays en harmonie avec leur religion.

 

Nous gardons espoir en Dieu qui, inchallah, nous unira sur la voie de la foi et l’amour de Dieu.

Le prophète psl dit : « celui qui soulage le fardeau d’un croyant, Dieu le soulagera d’un fardeau le jour du jugement dernier »

 

Qu’Allah vous vienne en aide et vous protège !

 

Wassalem alaikom wa rahmatoullah wa barakatouhou.

 

 

(*) Cette lettre est parvenue récemment de la Tunisie à l’Association « TAKAFUL » pour le secours et la solidarité, et nous  la transmettons à l’opinion publique  pour l’alerter sur l’inquiétante situation matérielle, sociale et psychologique d’un grand nombre de tunisiens victimes de la politique répressive du régime durant les deux dernières décennies.

Vu l’ampleur du drame et le nombre important des victimes qui sont dans le besoin et la précarité ; l’Association TAKAFUL fait  appel à votre générosité pour nous aider à secourir vos frères et les aider à sauvegarder leur dignité.

 

« Et toute dépense que vous faites dans le bien, Il la remplace, et c’est Lui le meilleur des donateurs » (34 Saba /verset 39.)

 

« Quiconque prête à Allah de bonne grâce, Il le lui rendra multiplié plusieurs fois. Allah restreint ou étend (ses faveurs).Et c’est à lui que vous retournerez » (la vache, verset 245)

 

Vous pouvez  faire parvenir vos dons:

 

* directement en donnant vos dons à des gens de confiance en contact avec l’association TAKAFUL (enregistrée en France)

 

* en envoyant vos dons à cette adresse :

TAKAFUL  16, cité vert –  94370 Sucy en Brie.

France

 

Tél: 06 09 17 22 88 / 06 80 85 92 98

e-mail :contact@hotmail.fr

 

* par virement  bancaire à l’adresse suivante :

 

la Banque Postale. / France

 

Etablissement         guichet          n° compte          clé RIP

30041                   00001        5173100R020          42

 

Identifiant International de Compte  IBAN

FR54  3004  1000   0151   7310  0R02  042

 


 

Communiqué des Instances légitimes de l’Association des Magistrats Tunisiens

 

 

   A l’occasion de l’annonce de l’ouverture de l’année judiciaire le 06/10/2007, les membres des Instances légitimes de l’Association des Magistrats Tunisiens (A.M.T), après examen de la situation à laquelle a abouti leur association.

 

1)Se remémorent dans ces circonstances  extrêmement difficiles  les événements qu’a vécus l’AMT en 2005 notamment la dissolution de ses structures légitimes par le biais des mutations, leur éviction du siège de l’association ; il s’en est suivi la tenue de deux congrès illégitimes qui ont crée  un antécédent dans l’histoire de la magistrature constituant une voie de fait et une grave atteinte contre l’instance légitime représentative des magistrats. Suite auxdits congrès, le Ministère de la Justice a désigné un Bureau fantoche dont l’objectif principal est la suppression  du droit de réunion et d’expression des magistrats et l’ignorance de leurs préoccupations et de leur  aspiration à un statut protecteur des juges qui consacre les critères internationaux de l’indépendance du pouvoir judiciaire dont essentiellement le principe de l’inamovibilité du juge sans son consentement, de vraies élections de leurs représentants au Conseil Supérieur de la Magistrature, la consécration par leur statut de leur condition en tant que pouvoir indépendant et enfin le droit d’association et d’expression au sein d’une structure représentative.

 

2)Rappellent que les membres des structures légitimes ont fait face à toutes les atteintes contre leur association et ce par tous les moyens disponibles  dont :

     ** A l’intérieur :

Les recours en référé et au fond en vue de surseoir et d’annuler les deux congrès illégitimes de 2005 et 2006 afin de constater et de prouver toutes les irrégularités  ayant entaché  les procédures de la tenue desdits congrès, d’exprimer leur refus des procédés putschistes et d insister sur le danger de consacrer parmi les magistrats  toute  tradition d’atteinte à la loi :

Le recours en excès de pouvoir devant le Tribunal Administratif contre les mutations abusives.

Le recours contre les élections du C.S.M de 2005 /2007 et 2007/2009.  

L’opposition devant le C.S.M.   contre  le mouvement de rotation des magistrats  du mois d’Août 2007 conformément au dernier amendement de l’article 20 bis du Statut des Magistrats.

La poursuite d’une action publique et médiatique  pour exprimer  les revendications légitimes et urgentes des magistrats quant à l’amélioration de leurs conditions conformément aux motions de leurs congrès et essentiellement le dixième.

 

      ** A l’extérieur

 

– La présentation d’une plainte à l’UIM contre le bureau fantoche ce qui a laissé en suspens la question de la représentativité de l’A.M.T au sein de cette instance internationale d’oû la décision de l’U.I.M de tenir une audience ad hoc avant fin décembre 2007 dans un pays européen où seront invités les membres des structures légitimes pour l’examen du dossier de l’A.M.T.

– La défense de la cause de l’A.M.T auprès de tous les organismes juridiques et de défense des droits de l’Homme qui ont pris l’initiative de contacter le Bureau légitime.     

 

3)Attirent l’attention des magistrats sur les conditions difficiles dans lesquelles leurs collègues membres des structures légitimes et les activistes de l’A.M.T, mutés abusivement à Medenine, Gabès, Kebili, Tozeur, Gafsa, Kasserine, Sfax, Mahdia, Kairouan, Le Kef, Siliana et Jendouba , continuent d’assumer la responsabilité pour laquelle a été élu le Bureau issu du 10è congrès malgré les énormes sacrifices consentis dont l’éloignement, le gel des promotion, les mutations abusives, les questionnaires avilissants, les harcèlements, l’ amputation des salaires, l’interdiction de quitter le territoire . Ces agissements confirment bien que l’autorité de tutelle a adopté, pour la gestion de la crise de l’A.M.T., une logique de sanction et d’exclusion afin d’avoir dorénavant une mainmise définitive sur les candidatures au Bureau Exécutif en exilant vers l’intérieur du pays les magistrats insoumis  et en les gardant définitivement hors des circonscriptions électorales suite à l’amendement illégal de l’article 13 du statut de l’A.M.T  qui a réduit la candidature au Bureau Exécutif aux circonscriptions des Cours d’Appel du Grand Tunis, Nabeul et Bizerte.

 

4)Précisent à ce propos que la mutation du juge et sa promotion doivent obéir au principe de la protection de sa situation professionnelle dans l’intérêt d’une justice saine et impartiale afin que les mutations et les promotions ne soient pas un instrument pour influer sur la fonction de juger en toute objectivité et impartialité. De même la classification par ordre de mérite des magistrats en matière de mutation et de promotion doit s’opérer dans l’objectivité et la transparence. Dans ce contexte, le fait que ni la Constitution ni le Statut des Magistrats ne consacrent expressément le principe de l’inamovibilité du juge sans son consentement ne signifie aucunement  l’entière et absolue liberté dans la gestion des mutations dans le sens oû la Constitution stipule que « le CSM veille aux garanties nécessaires quant au recrutement, à la promotion, à la mutation et à la discipline des juges ».

 

Dans le même ordre d’idées, il note que le mouvement des magistrats de 2007 a excepté  les membres des structures légitimes de l’AMT et les adhérents qui les ont soutenus des mutations et promotions justifiées et motivées alors que le même mouvement a été utilisé au profit de certains, ce qui dénote dans plusieurs cas une discrimination flagrante entre les magistrats selon qu’ils aient adhéré ou non au putsch contre les structures légitimes.

 

     5) Expriment leur refus de cette manière  de gérer la crise et mettent garde   contre son grave impact sur l’indépendance de l’association des  magistrats et l’impartialité du pouvoir qu’ils représentent et insistent sur la   nécessité de lever la mainmise sur les structures légitimes afin que l’association  puisse reprendre ses activités dans des conditions normales, de revoir les  mutations des magistrats sans leur consentement et de tenir compte des conditions personnelles et urgentes de certains d’entre eux- dont plusieurs femmes –  qui ont été totalement séparés de leurs familles  ce qui a engendré des situations dramatiques menaçant gravement leur équilibre familial et portant atteinte jusqu’à leurs enfants.

 

6) Expriment à l’occasion de la rentrée  judiciaire leur solidarité avec tous leurs collègues exilés et avec tous ceux qui ont été lésés dans  leur mutation ou  promotion et réitèrent leur engagement à les défendre et à faire entendre leur voix car il ne peut y avoir de justice  indépendante sans structure indépendante représentative des magistrats capable de   promouvoir leurs conditions morales et matérielles et de protéger leur  indépendance et celle du pouvoir qu’ils représentent. 

 

 

                            Ahmed Rahmouni – Président légitime de l’AMT

                            Kelthoum Kenou – Secrétaire Général

                            Wassila Kaabi – Membre de B.E

                            Raouda Karafi – Membre du B.E

                            Leila Bahria – Membre de la C.A

                            Mohamed Khlifi – Membre de la C.A

                            Noura Hamdi –   Membre de l’A.M.T.


Crise au PDP: le pouvoir serait à la recherche d’une solution de compromis

 

Associated Press, le 19 octobre 2007 à 17h25

 TUNIS (AP) — La crise qui frappe depuis plus d’un mois le parti démocratique progressiste (PDP), formation légale de l’opposition en Tunisie menacée d’expulsion de son siège central à Tunis, a connu vendredi des développements dans le sens de l’apaisement.  Selon le journal « Achourouk », considéré comme proche du pouvoir, la présidence de la République aurait en effet contacté le propriétaire du local en vue de « rechercher une solution qui satisfasse les deux parties ».  Suite à une plainte déposée par ce dernier pour « enfreinte aux dispositions du bail », le tribunal de première instance a décidé fin septembre dernier l’annulation du contrat de location au PDP et l’évacuation des lieux.  Le PDP qui occupe son siège depuis 13 ans, accuse le pouvoir d’être à l’origine de cette affaire pour « étouffer le dernier carré de liberté » dans le pays et « faire taire toute voix discordante ».  Deux dirigeants du PDP sont donc en grève de la faim depuis le 20 septembre, sa secrétaire générale Maya Jribi et le directeur de l’organe du parti, « Al Mawkef », Néjib Chebbi.  Les autorités nient quant à elles être partie prenante dans ce « litige civil immobilier », déplorant « l’exploitation qui en est faite par le PDP à des fins politiques, à l’approche de la célébration du 20ème anniversaire du 7 novembre », date marquant l’accession au pouvoir de l’actuel président Zine El Abidine Ben Ali.  Les deux grévistes de la faim, au cours d’une conférence de presse vendredi, ont qualifié de « signe positif » l’information d' »Achourouk ».  « Nous en prenons acte, nous sommes prêts au dialogue et pleinement disposés à arrêter la grève de la faim pour peu qu’une solution honorable pour toutes les parties soit trouvée et que soit préservé notre droit à l’activité dans notre siège », a assuré Me Chebbi, espérant que cette initiative soit « l’hirondelle qui annonce le printemps » politique.  « Nous attendons une geste pratique du propriétaire pour mettre fin à cette crise », ont martelé les deux grévistes visiblement affectés par le jeûne qu’ils observent depuis 30 jours. « Dans le cas contraire, nous sommes déterminés à poursuivre notre grève jusqu’à l’obtention de nos droits », ont-ils ajouté.  


Tunisie: opposants prêts au compromis après 30 jours de grève de la faim

TUNIS – Deux opposants tunisiens du Parti démocratique progressiste (PDP, légal), Maya Jribi et Mohamed Néjib Chebbi, en grève de la faim depuis 30 jours, ont indiqué vendredi être prêts à cesser leur mouvement en cas de compromis leur évitant d’être délogés de leurs locaux. Mme Jribi, 48 ans, secrétaire générale du PDP et M. Chebbi, 64 ans, avocat fondateur du parti et directeur de son organe hebdomadaire Al-Mawquif, jeûnent depuis le 20 septembre pour protester contre une décision d’expulsion du siège central de leur parti, ordonnée, selon eux, par le pouvoir. « Nous sommes entièrement disposés à cesser la grève en cas de règlement honorable, qui nous permette de poursuivre normalement une action politique pacifique dans nos locaux », a déclaré M. Chebbi au cours d’une conférence de presse. Cet avocat réagissait à une initiative de la présidence tunisienne en faveur d’une « solution acceptable » de la crise, information rapportée vendredi par un journal privé proche du gouvernement. Selon le quotidien Achourouk, la présidence de la république a intercédé pour « une solution acceptable pour les deux parties » entre le PDP et le propriétaire du local, fort d’une décision de justice pour le déloger. « C’est un indice positif et nous attendons une proposition concrète pour sortir de la crise », a ajouté Me Chebbi, regrettant toutefois l’absence de canaux de dialogue direct avec le pouvoir. Mme Jribi a estimé en outre que la grève avait atteint son objectif ultime, à savoir celui d' »attirer l’attention sur l’état dégradé des libertés en Tunisie ». Un communiqué médical publié vendredi qualifiait l’état de santé des deux grévistes de « critique » et les mettait en garde contre « des dangers réels ». Le PDP accuse le gouvernement d’avoir poussé le propriétaire des locaux à rompre le bail sous prétexte d’usage abusif du siège abritant les activités du parti et son organe. Les autorités gouvernementales ont dénoncé de leur côté des « allégations fallacieuses » et évoqué une tentative du PDP « d’exploiter à des fins politiques un litige civil immobilier (…) que seule la justice est habilitée à trancher ». Vendredi, le président du comité de soutien aux grévistes a appelé à un sit-in au siège du PDP à partir du 23 octobre, date à laquelle la décision d’expropriation prononcée début octobre pourrait être exécutée par la force. (©AFP / 19 octobre 2007 16h32)

Tunisie : la crise qui frappe le parti démocratique progressiste connaît des développements

Le 19 octobre 2007 – 11:33  |  Presse Canadienne La crise qui frappe depuis plus d’un mois le parti démocratique progressiste (PDP), formation légale de l’opposition en Tunisie menacée d’expulsion de son siège central à Tunis, a connu vendredi des développements dans le sens de l’apaisement. Selon le journal « Achourouk », considéré comme proche du pouvoir, la présidence de la République aurait en effet contacté le propriétaire du local en vue de « rechercher une solution qui satisfasse les deux parties ». Suite à une plainte déposée par ce dernier pour « enfreinte aux dispositions du bail », le tribunal de première instance a décidé fin septembre dernier l’annulation du contrat de location au PDP et l’évacuation des lieux. Le PDP qui occupe son siège depuis 13 ans, accuse le pouvoir d’être à l’origine de cette affaire pour « étouffer le dernier carré de liberté » dans le pays et « faire taire toute voix discordante ». Deux dirigeants du PDP sont donc en grève de la faim depuis le 20 septembre, sa secrétaire générale Maya Jribi et le directeur de l’organe du parti, « Al Mawkef », Néjib Chebbi. Les autorités nient quant à elles être partie prenante dans ce « litige civil immobilier », déplorant « l’exploitation qui en est faite par le PDP à des fins politiques, à l’approche de la célébration du 20ème anniversaire du 7 novembre », date marquant l’accession au pouvoir de l’actuel président Zine El Abidine Ben Ali. Les deux grévistes de la faim, au cours d’une conférence de presse vendredi, ont qualifié de « signe positif » l’information d' »Achourouk ». « Nous en prenons acte, nous sommes prêts au dialogue et pleinement disposés à arrêter la grève de la faim pour peu qu’une solution honorable pour toutes les parties soit trouvée et que soit préservé notre droit à l’activité dans notre siège », a assuré Me Chebbi, espérant que cette initiative soit « l’hirondelle qui annonce le printemps » politique. « Nous attendons une geste pratique du propriétaire pour mettre fin à cette crise », ont martelé les deux grévistes visiblement affectés par le jeûne qu’ils observent depuis 30 jours. « Dans le cas contraire, nous sommes déterminés à poursuivre notre grève jusqu’à l’obtention de nos droits », ont-ils ajouté.

 

 


 

Après une intervention de la Présidence :

Vers un règlement du problème du local du PDP

 

Nous avons appris que M. Abderrahman Bouzaïane, propriétaire du local sujet d’un contentieux entre lieu et le PDP, qu’il a été contacté par la Présidence de la République avec qui il a eu un entretien à propos du litige qui l’oppose à la  direction du Parti sus-cité et les moyens de trouver une solution acceptable pour les deux parties.

 

Selon des informations recueillies, le propriétaire du local a exprimé, lors de cette rencontre, ses regrets sur  l’instrumentalisation politique de cette affaire privée qui consiste au non-respect des propriétaires du journal «Al Mawkef»  du bail signé avec son premier responsable qui n’a pas tenu compte de certaines clauses en transformant le local en un siège du parti politique ce qui a, comme conséquence, causé des dérangements aux locataires de l’immeuble.

 

(Source : « Le َQuotidien» (Quotidien – Tunis), le 19 octobre 2007)

 

 


 

Deux opposants tunisiens en grève de la faim menacés d’évacuation

 TUNIS ENVOYÉE SPÉCIALE

 

Ils ont le visage émacié et les yeux creux. Lui, longue silhouette très maigre. Elle, poids plume (43 kg) et allure d’adolescente. Vendredi 19 octobre, Nejib Chebbi, 64 ans, et Maya Jribi, 48 ans, figures de l’opposition tunisienne, en étaient à leur 30e jour de jeûne. En se lançant, le 20 septembre, dans une grève de la faim illimitée, le fondateur et la secrétaire générale du Parti démocratique progressiste (PDP), ne se doutaient pas que leur santé se dégraderait aussi rapidement.

 

Leur objectif est de tenir jusqu’au 7 novembre, date de la célébration du 20e anniversaire de l’arrivée au pouvoir du président Ben Ali. Y parviendront-ils ? Le docteur Fethi Touzri, qui les suit, leur demande instamment de mettre fin à leur mouvement. Ils refusent. « Nous ne sommes pas suicidaires, mais nous voulons attirer l’attention sur le fait que la réalité, en Tunisie, ne correspond pas du tout aux discours lénifiants qu’on va nous servir à cette occasion », disent-ils avec fermeté, portés par une sorte d’euphorie typique, selon les médecins, des grèves de la faim prolongées.

 

Le 24 octobre, M. Chebbi et Mme Jribi devraient être expulsés des locaux du PDP où ils suivent leur grève de la faim. Le propriétaire de l’appartement a résilié leur bail, conforté par une décision de justice. Les deux opposants voient là une manœuvre politique destinée à faire disparaître « un lieu d’accueil pour tous les opprimés depuis 13 ans » et à « désertifier le pays » en prévision de la présidentielle de 2009.

 

UN « LITIGE IMMOBILIER »

 

Aucune solution n’est en vue. Les autorités laissent pourrir la situation et affirment qu’il s’agit d’un « litige immobilier » exploité à des fins politiques. Nejib Chebbi et Maya Jribi répliquent qu’ils poursuivront leur mouvement « n’importe où à Tunis », s’ils sont évacués par la force, mercredi, et cela « jusqu’à la réalisation de leurs objectifs politiques ».

 

Les médias tunisiens ne soufflent mot de leur grève de la faim.

 

Florence Beaugé

 

(Source : « Le Monde » (Quotidien – France), le 20 octobre 2007)

  


Tunisie: l’opposition fait ses adieux à l’une de ses figuresemblématiques, Mohamed Nafaâ

 

 Associated Press, le 18 octobre 2007 à 21h23

 

 

TUNIS (AP) — Un grand nombre de personnalités ont rendu jeudi un dernier hommage à l’ancien secrétaire général du parti communiste tunisien (PCT), Mohamed Nafaâ, considéré comme l’une des figures emblématiques de l’opposition, décédé la veille à l’âge de 90 ans.

 

Militant dans les rangs du mouvement national de libération, Mohamed Nafaâ avait été incarcéré avec l’ex-président Habib Bourguiba lors des affrontements sanglants avec les forces françaises du 18 janvier 1952 qui avaient conduit, quatre ans plus tard, à l’indépendance du pays.

 

Professeur de grec-latin, cet intellectuel musulman réputé pour sa modestie, sa simplicité et sa grande culture, avait accédé en 1948 à la direction du PCT qui était alors une section de ce qui allait devenir le parti communiste français, aux côtés du juif tunisien Maurice Nizar.

 

Parmi les personnalités présentes à son enterrement au cimetière de Carthage-Byrsa, dans la banlieue nord de Tunis, figuraient notamment le président de la chambre des députés, Fouad Mébazzaâ, et des responsables d’associations dont le président de la Ligue tunisienne de défense des droits de l’homme (LTDH), Mokhtar Trifi, et le président de l’Association laïque tunisienne, Salah Zéghidi.

 


 

DEPORTATION ORDER

Imam giving up his bid to stay, lawyer says

SIDHARTHA BANERJEE

 

MONTREAL — One of the lawyers for a controversial Montreal imam says her client’s impending deportation is purely political and his return to Tunisia next week seems unavoidable.

 

Nawal Benrouayene said the legal battle is likely over for Said Jaziri.

 

Mr. Jaziri appeared yesterday before an Immigration and Refugee Board commissioner who deemed him a flight risk after a nearly four-hour hearing.

 

She ordered the Muslim cleric detained until his scheduled deportation on Monday.

 

Ms. Benrouayene said there was some talk of asking the federal government for a special decree to stop the deportation, but since the decision is political, they aren’t likely to get any help.

 

« Mr. Jaziri has no confidence left [in the system], he’s discouraged and doesn’t want to continue the process, » Ms. Benrouayene said.

 

The deportation order created chaos in the tiny hearing room as members of his mosque erupted in anger at the decision.

 

Mr. Jaziri and others shouted « injustice! » as Nancy-Ann Adams, the cleric’s Canadian-born wife, burst into tears. Ms. Adams, who is seven months pregnant, had to be helped from the hearing room.

 

Mr. Jaziri told commissioner Dianne Tordoff that he was open to returning to Tunisia, but hoped to spend his final days with his wife and tying up his affairs.

 

A retired pensioner, an unemployed man and a student vouched for him, and the community raised nearly $10,000 to try to secure his release.

 

« Long live Canadian racism, » Mohamed Rahmaoui yelled after the decision. He had pledged up to $15,000 despite being a full-time law student.

 

« It’s a political decision. It’s a message to the [Muslim] community. Muslims are suffering in Canada, » Mr. Rahmaoui said.

 

Ms. Adams had promised $10,000, but Ms. Tordoff said Mr. Jaziri hadn’t demonstrated that he would follow through considering that he had already once barricaded himself inside his mosque.

 

Mr. Jaziri started a hunger strike last Monday, which Ms. Tordoff described as the action of a man dissatisfied with the federal government.

 

Mr. Jaziri has said that he will be tortured in Tunisia because he has political opponents in his native country.

 

(Source: The Canadian Press, le 18 octobre 2007)

Lien:http://www.theglobeandmail.com/servlet/story/LAC.20071018.IMAM18/TPStory/National

 

 


 

Canadien arrêté par erreur: des parlementaires américains s’excusent

 

AFP, le 18 octobre 2007 à 23h21

 

WASHINGTON, 18 oct 2007 (AFP) – Des parlementaires américains ont présenté leur excuses à Maher Arar, un Canadien arrêté en 2002 lors d’une escale à New York sur des soupçons erronés de terrorisme et expulsé vers la Syrie, où il a été torturé et emprisonné pendant plus d’un an.

 

« Permettez-moi de vous présenter mes excuses, à vous et au peuple canadien, pour le rôle de notre gouvernement dans cette erreur tragique », a déclaré Bill Delahunt, élu démocrate de la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants, imité ensuite par ses collègues présents.

 

Encore considéré comme dangereux par le gouvernement américain, M. Arar a témoigné par vidéoconférence depuis Ottawa, pour évoquer sa détention cauchemardesque et la colère et les angoisses qui l’habitent depuis.

 

M. Arar a été arrêté en septembre 2002 lors d’une escale à New York entre la Tunisie et le Canada. Les autorités canadiennes l’ont alors décrit par erreur comme un « extrémiste islamiste », tout en précisant qu’elles n’avaient pas suffisamment de preuves pour garantir son maintien en détention au Canada.

 

Sans avoir pu rencontrer d’avocat ou de représentant consulaire canadien, M. Arar a alors été envoyé contre son gré en Syrie.

 

« La question la plus fondamentale n’a toujours pas de réponse: pourquoi le gouvernement américain m’a-t-il envoyé en Syrie et non pas au Canada », a insisté M. Arar devant les parlementaires. Sa plainte contre le gouvernement américain, rejetée en première instance, est actuellement examinée en appel.

 

Après des années d’enquête, une commission canadienne a lavé M. Arar de tout soupçon de terrorisme, et le gouvernement canadien lui a présenté ses excuses et offert un dédommagement de quelque 11 millions de dollars canadiens.


 

 

Rencontre Démocratique:

Contre toute ingérence étrangère

 

Dans le cadre de la rencontre démocratique les quatre secrétaires généraux des partis concernés Mohamed Bouchiha du Parti de l’Unité Populaire (PUP), Ahmed Inoubli de l’Union Démocratique Unioniste (UDU), Mondher Thabet du Parti social Libéral (PSL) et Mongi Khamassi du Parti des Verts pour le progrès (PVP) ont tenu lundi 15 octobre 2007 une réunion pour évaluer les activités de la rencontre en ce qui concerne le présent et l’avenir quant à l’évolution de la situation.

 

A l’issue de la réunion ils ont publié un communiqué dans lequel ils ont souligné que la rencontre Démocratique est un choix politique qui répond à l’exigence de l’étape qui consiste à accélérer le rythme des réformes politiques à l’échelle nationale et ce, sur la base du dialogue sérieux et responsable.

 

A cet effet les responsables des quatre partis ont dénoncé l’agissement de certaines parties qui essayent de créer une certaine tension sur la scène politique. Ils considèrent ainsi que ces tentatives rejoignent les objectifs des forces rétrogrades opposées aux réformes politiques et aux impératifs nationaux qui répondent à la situation politique actuelle.

 

Pour les quatre secrétaires généraux, les réformes politiques sont une revendication nationale qui ne se réalise qu’à travers un dialogue serein autour des grands choix nationaux excluant toute ingérence étrangère.

 

(Source : « Le Temps » (Quotidien – Tunis), le 19 octobre 2007)

 

 


 

L’international tunisien Chedli, en litige avec le FC Sion, saisit la Fifa

 

AFP, le 18 octobre 2007 à 16h55

 

 

LYON, 18 oct 2007 (AFP) – Le milieu de terrain offensif international tunisien du FC Sion (1re div. suisse), Adel Chedli, a saisi la Fédération internationale de football (Fifa) pour un litige avec son club, a-t-on appris jeudi à Lyon auprès de son avocat, Me Thierry Braillard.

A la suite d’une altercation avec le président du club,

Christian Constantin, à l’issue du match Aarau-Sion (2-0) de la 11e journée du Championnat de Suisse le 30 septembre dernier, Chedli avait quitté le vestiaire en indiquant, sur un mouvement d’humeur,

aux journalistes présents « qu’il n’avait rien à dire sauf que je ne jouerai plus pour le FC Sion ».

Le lendemain, l’international tunisien, âgé de 31 ans, a été reçu par la direction de son club. Chedli affirme qu’au cours de cet entretien, il n’a jamais voulu résilier son contrat et a déclaré rester à la disposition de l’entraîneur.

Pourtant, le club, prenant acte de la résiliation, lui a signifié par courrier qu’il n’avait plus accès à ses installations sportives, et devait libérer son logement de fonction sous huit jours. Adel Chedli, qui a saisi la chambre de résolution des litiges de

la Fifa, affirmant n’avoir signé aucun document, évoque une résiliation aux torts de l’employeur, version contestée par le FC Sion.

Chedli, ancien joueur de Saint-Etienne, Sochaux et Istres (L1 française) avait signé en 2006 pour le FC Sion et était sous contrat jusqu’en 2010.

 


 

 

Construction de mosquées: le désarroi des Eglises chrétiennes

 

AFP, le 19 octobre 2007 à 06h15

 

Par Jean-Louis DE LA VAISSIERE

 

BERLIN, 19 oct 2007 (AFP) – La construction de nouvelles mosquées en Allemagne suscite le désarroi des Eglises allemandes en perte de vitesse, qui aspirent avec les musulmans à un dialogue respectueux des différences tout en prenant leurs distances avec l’islamophobie d’extrême-droite.

 

Les 3,4 millions de fidèles de l’islam disposent de 159 mosquées avec minaret à travers l’Allemagne. 184 nouveaux projets de construction sont répertoriés.

 

Ce boom des chantiers provoque certes des commentaires positifs des Eglises comme de la communauté juive: ces lieux de culte peuvent quitter les « arrière-cours » où ils étaient relégués. Les fidèles ont de meilleures chances d’échapper à des courants islamistes, ont répété cette semaine les dirigeants de ces communautés.

 

De Mannheim (sud-ouest) à Duisburg (ouest), nombre des nouvelles mosquées font d’ailleurs figure de modèles d’intégration.

 

Mais la satisfaction affichée s’accompagne de réticences, d’autant que les conversions inquiètent. En 2006, plus de 4.000 personnes en Allemagne ont choisi de devenir musulmanes, contre 1.152 en 2005. Les experts expliquent ce phénomène par l’attirance pour une foi plus simple, qui tolère moins les discussions théologiques.

 

Deux de ces convertis, islamistes radicaux issus d’environnements chrétiens, ont été arrêtés en septembre pour planification d’attentats meurtriers sans précédent.

Ce même mois, les Eglises se sont émues de la cession de deux églises par une communauté protestante à une communauté musulmane, arguant qu’un ancien lieu de culte chrétien n’est pas destiné à devenir une mosquée.

 

A Cologne, un projet de mosquée avec deux minarets de 55 mètres de hauteur suscite une violente polémique.

 

Les Eglises sont parfois dépassées sur leur droite. L’ancien ministre-président conservateur de la catholique Bavière, Edmund Stoiber, estime ainsi que les cathédrales devraient être plus hautes que les mosquées.

 

Plus inquiétant, le thème est exploité par l’extrême droite. Le parti néo-nazi NPD entendait manifester samedi « contre l’islamisation de notre patrie » à Francfort (ouest).

 

Cet été, l’écrivain juif Ralph Giordano, très critique sur l’islam qu’il juge rétrograde, avait exigé que la mosquée de Cologne ne soit pas construite. Il est accusé de faire le lit d’un groupuscule d’extrême droite « Pour Cologne », bien qu’il s’en distancie.

 

Les Eglises se désolidarisent de ces campagnes qui cependant séduisent une partie de leurs fidèles désorientés.

 

Elles avancent d’autres arguments, dont ceux de l’adhésion aux valeurs démocratiques et de la réciprocité dans les pays musulmans: en particulier l’impossibilité fréquente de la construction d’églises, la persécution des chrétiens et convertis au christianisme en terre d’islam.

 

C’est du côté de l’Eglise protestante (EKD), libérale, tolérante, habituée à critiquer l’autorité de Rome, que les relations avec les musulmans sont les plus crispées.

 

Le président du conseil central des musulmans, Ayyub Axel Köhler, s’est dit « profondément déçu » cette semaine par le président de l’EKD, l’évêque Wolfgang Huber, qu’il accuse d' »avoir rallumé le conflit couvant entre les musulmans et l’Eglise protestante ».

 

Répercutant les soucis de ses ouailles, l’évêque Huber avait simplement relevé à propos de la construction de mosquées: « on entend toujours poser la question: s’agit-il de liberté de culte ou d’un rapport de pouvoir sur l’espace public? »

 

M. Köhler a démenti que l’édification de mosquées en Allemagne représente une « revendication de pouvoir » des musulmans.

 

En 2006, un document sévère de l’EKD avait appelé les musulmans « à examiner de manière critique les propres erreurs et la disposition à la violence », à respecter les droits de l’Homme, éviter les intimidations et témoigner d’une « vraie tolérance ».


 

Les musulmans britanniques entrent en scène avec un concert pourle Darfour

 

AFP, le 19 octobre 2007 à 14h02

 

Par Lucie GODEAU

 

LONDRES, 19 oct 2007 (AFP) – Un concert dimanche pour la paix au Darfour au stade de Wembley à Londres est annoncé comme le plus grand événement de ce type jamais organisé par la communauté musulmane britannique, qui espère ainsi projeter un message positif et rassembleur.

« C’est un événement monumental, cela n’a jamais été fait auparavant », dit la star du concert, Sami Yusuf, un jeune Britannique de 27 ans qui chante des chansons religieuses et engagées, avec des orchestrations orientales entraînantes. Inconnu du grand public en Grande-Bretagne, il vend des millions de disques dans le monde islamique, du Bangladesh jusqu’aux quartiers musulmans de Birmingham.

Le conflit au Darfour nous concerne « parce qu’il s’agit de musulmans qui tuent des musulmans (…) jusqu’ici la communauté musulmane ne s’est pas vraiment engagée », souligne-t-il dans une interview à l’AFP.

« Il est crucial que les musulmans s’engagent » pour accentuer la pression sur les autorités du Soudan, ajoute Fareena Alam, rédactrice en chef du magazine musulman Q News.

« Nous voulons faire l’équivalent de Live 8 », a expliqué Jehangir Malik, de l’organisation humanitaire musulmane Islamic Relief, l’un des partenaires du concert, faisant référence à la série de concerts organisés avant le sommet du G8 de 2005 à Gleneagles en Ecosse pour appeler les pays riches à augmenter leur aide à l’Afrique.

Tous les bénéfices doivent être versés à Islamic relief pour le Darfour.

La maison de disques de Sami Yusuf, Awakening, se dit sûre de vendre les 12.000 places de ce concert qui suit l’Aïd el-Fitr, la fête qui marque la fin du mois de ramadan.

Les autres artistes y participant mélangent aussi profession de foi et musique. Outlandish, un groupe de hip hop du Danemark qui rassemble musulmans et chrétiens est annoncé, ainsi que Kareem

Salama, un chanteur de country américain musulman, qui pose fièrement en stetson sur la pochette de son dernier album.

Sur scène à partir de 17H30 GMT on devrait voir aussi The Sound of Reason, un groupe canadien, ou Hamza Robertson, un jeune Anglais converti à l’islam.

Pour donner un coup de pouce à la mobilisation du million et demi de musulmans britanniques sur le Darfour, le ministère des

Affaires étrangères a aidé à organiser préalablement un voyage de plusieurs personnalités de la communauté, dont Sami Yusuf, dans les

camps de réfugiés au Darfour.

Le Premier ministre Gordon Brown devrait diffuser un message lors du concert, comme le chef de l’opposition conservatrice David Cameron.

Les Nations Unies estiment qu’au moins 200.000 personnes ont été tuées et plus de deux millions déplacées par la guerre et la famine depuis le début du conflit au Darfour il y a quatre ans et demi.

Sami Yusuf, qui se désole également de la mauvaise image des musulmans en Grande-Bretagne espère que le concert va aider à changer la donne.

Une autre initiative, « Islam Is Peace » (l’islam est la paix), lancée au lendemain des attentats islamistes de juillet 2005 à

Londres (56 morts), est à l’origine d’une campagne d’affichage « Fiers d’être musulmans britanniques ».

Elle vise à combattre l’amalgame entre musulmans et terroristes, avec les visages souriants d’une policière voilée ou d’un ancien présentateur d’émissions culinaires à la télévision.

Le maire de Londres Ken Livingstone n’est pas en reste. Pour l’Aïd el-Fitr samedi, la mairie organise à Trafalgar Square un autre concert gratuit avec des musiciens et un comédien pour rassembler

« musulmans et non musulmans ».

Selon un sondage de 2006, 53% des Britanniques estiment que l’islam, indépendamment des organisations fondamentalistes, menace la démocratie libérale occidentale.

 

AFP

 


Un Nobel de médecine crée une polémique sur l’intelligence desAfricains

 

 

 AFP, le18 octobre 2007 à 20h38

 

Par Eric THOMAS

 

LONDRES, 18 oct 2007 (AFP) – Le prix Nobel de médecine (1962) américain James Watson, coutumier des déclarations provocatrices, a créé une nouvelle polémique en Grande-Bretagne en affirmant que les Africains étaient moins intelligents que les Blancs.

 

Le généticien de 79 ans, arrivé à Londres cette semaine à l’occasion de la sortie de son dernier livre, s’est attiré une salve de critiques après une interview parue dimanche dans le Sunday Times.

 

Le scientifique, récompensé par le Nobel de médecine en 1962 en tant que co-découvreur de la structure de l’ADN, s’y disait « foncièrement pessimiste sur l’avenir de l’Afrique ».

 

« Nos politiques sociales se fondent sur le fait que leur intelligence est la même que la nôtre (Occidentaux blancs ndlr), alors que toutes les recherches disent que ce n’est pas vraiment le cas », expliquait dans cette interview le Dr Watson, qui dirige un important institut de recherches aux Etats-Unis.

 

Tout en affirmant qu’il souhaitait l’égalité des hommes, le scientifique assurait que « les gens qui ont affaire à des employés noirs trouvent que ce n’est pas vrai ».

 

Les protestations ne se sont pas fait attendre. Le prestigieux musée des Sciences de Londres a annulé une intervention du Dr Watson, qui devait participer à un débat vendredi soir.

 

« Nous savons que d’éminents scientifiques peuvent parfois provoquer des controverses et le musée des Sciences ne recule pas devant un débat sur des idées controversées », a expliqué le porte-parole. « Mais le musée des Sciences estime que les récents propos du prix Nobel James Watson ont dépassé les limites acceptables d’un débat et en conséquence nous annulons son intervention vendredi ».

 

Le secrétaire d’Etat à l’Apprentissage, David Lammy, lui-même noir, a également condamné les déclarations « profondément choquantes » du Dr Watson. « Il est dommage qu’un scientifique aussi éminent puisse laisser ses propres préjugés ternir son travail », a commenté M. Lammy.

 

Pour le député travailliste et ancien ministre Keith Vaz, « il est triste de voir un scientifique d’un tel renom faire des commentaires aussi infondés, non-scientifiques et extrêmement choquants ».

 

La communauté scientifique a également rejeté les affirmations du chercheur américain.

 

Le Pr Steven Rose, neurobiologiste britannique, a rappelé que le Dr Watson était coutumier de ce genre de controverses.

 

« Il est réputé pour ses déclarations à l’emporte-pièce (…) qui sont racistes, sexistes, homophobes, profondément choquantes », a-t-il déclaré jeudi sur la BBC.

 

La Fédération des scientifiques américains (FAS) s’est déclarée indignée par les propos racistes tenus par leur compatriote.

 

« A un moment où la communauté scientifique se sent menacée par des forces politiques cherchant à saper sa crédibilité, il est tragique que l’un des membres les plus éminents de la science moderne jette un tel déshonneur sur la profession », a déclaré dans un communiqué Henry Kelly, président de la FAS, soulignant que ces propos « montrent qu’il a perdu la raison ».

 

Le Dr Watson avait déjà défrayé la chronique en affirmant que les femmes devraient avoir le droit d’avorter si des tests pouvaient déterminer que l’enfant à naître portait les gènes de l’homosexualité.

 

Il avait également laissé entendre qu’il pouvait y avoir un lien entre la couleur de la peau et les pulsions sexuelles, ce qui expliquerait pourquoi les Noirs ont une libido plus développée que les autres, selon lui.

 

Dans la même veine, celui qui est parfois considéré comme « le grand-père de l’ADN » a estimé qu’on pourrait un jour modifier la génétique pour créer des gens plus beaux.

 

« Les gens disent que ce serait horrible si on pouvait faire en sorte que toutes les filles soient jolies », avait-il déclaré, selon la presse. « Moi je trouve que ce serait super ».

 

Cette nouvelle polémique devrait en tout cas assurer une publicité efficace au dernier livre du scientifique, à paraître la semaine prochaine en Grande-Bretagne, et intitulé « Evitez les gens ennuyeux »…

 

 


 

Le lauréat du Nobel de médecine 1962 exclu d’un labo new-yorkais

 

Reuters, le19 octobre 2007 à 14h21

 

WASHINGTON (Reuters) – Le Dr James Watson, pionnier de la recherche sur l’ADN et lauréat du prix Nobel de médecine en 1962, a été exclu jeudi du laboratoire new-yorkais de Cold Spring Harbour pour avoir tenu des propos racistes dans un entretien publié cette semaine.

 

« Cette initiative fait suite au communiqué diffusé hier pour désapprouver les propos que le Sunday Times britannique a attribués au Dr Watson dans son édition du 14 octobre », annonce la laboratoire, auquel le chercheur était associé depuis 1948.

 

Dans cet entretien, Watson, âgé de 79 ans, se disait « fondamentalement pessimiste quant à l’avenir de l’Afrique » car « toutes nos politiques sociales sont basées sur le fait que leur intelligence est la même que la nôtre, alors que tous les tests disent que ce n’est pas vraiment le cas ».

 

A l’occasion d’une apparition à la Royal Society de Londres pour promouvoir son dernier livre, le généticien américain a présenté ses excuses, assurant qu’il n’avait voulu insinuer que les Africains étaient génétiquement inférieurs, rapporte la presse britannique.

 

« Je suis profondément atteint par ce qui est arrivé », a-t-il déclaré à Londres. « Je peux assurément comprendre pourquoi les gens ont réagi de cette manière en lisant ces mots.

 

« Ce n’est pas ce que je voulais dire. Plus important, à mon sens, est le fait qu’il n’y a aucun fondement scientifique à de telles croyances », a ajouté le chercheur, qui a écourté son séjour en Grande-Bretagne à la suite de la controverse.

 

 


 

Un musée londonien décommande un généticien sur fond de scandale

 

Reuters, le 18 octobre 2007 à 13h23

 

LONDRES, 18 octobre (Reuters) – Le musée des sciences de Londres a annulé l’intervention que devait faire le généticien James Watson, pionnier de l’ADN et prix Nobel de médecine, qui a provoqué un tollé en déclarant que les noirs étaient moins intelligents que les blancs.

 

Le généticien américain, qui a partagé avec deux autres personnes le prix Nobel en 1962 pour avoir contribué à la découverte de la structure de l’ADN, devait donner une conférence dans le musée vendredi.

 

Mais il a fait scandale en déclarant au Sunday Times qu’il était « fondamentalement pessimiste sur l’avenir de l’Afrique » car « toutes nos politiques sociales sont basées sur le fait que leur intelligence est la même que la nôtre, alors que tous les tests disent que ce n’est pas vraiment le cas ».

 

Le généticien âgé de 79 ans a déclaré au journal britannique qu’il espérait que nous soyons tous égaux avant d’ajouter que « les gens qui ont affaire à des employés noirs découvrent que ce n’est pas vrai ».

 

Le musée des sciences, qui devait accueillir Watson à l’occasion de sa visite en Grande-Bretagne pour la promotion de son dernier livre, a estimé que de tels propos étaient inacceptables.

 

« Nous savons que d’éminents scientifiques peuvent parfois dire des choses qui suscitent la controverse et le musée des sciences ne cherche pas à éviter de discuter de sujets controversés », explique l’institution dans un communiqué.

 

« Toutefois, nous estimons que le docteur Watson a dépassé les limites d’un débat acceptable et nous avons décidé, en conséquence, d’annuler son intervention », poursuit le communiqué.

 

Tous les billets pour la conférence que devait donner Watson vendredi ont été vendus.

 


 

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