20 novembre 2008

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TUNISNEWS

8 ème année, N° 3103 du 20.11.2008

 archives : www.tunisnews.net  

 


AFP: Danemark/caricatures: un Tunisien suspecté de terrorisme réclame un procès

AFP: Cristina Kirchner achève une visite à Tunis par la signature d’accords

AP:

Tunis et Buenos Aires veulent renforcer leur coopération face à la crise financière

AFP: Maroc: l’Allemagne pour l’intégration économique du Maghreb (Günter Gloser)
AFP:

Avec la crise capitaliste, les communistes remettent Marx au goût du jour

Le Temps: Séminaire les 26 et 27 novembre sur le développement de la technologie nucléaire civile en Tunisie Le Temps: Kairouan capitale de la culture islamique 2009 – Pas uniquement une quête de spiritualité

Sami Ben Abdallah: Et vous ? Que pensez-vous d’Ahmed Ibrahim ?
AP: European history, culture goes digital

Le site provisoire de KALIMA: http://kal.mediaturtle.com


Liste actualisée des signataires de l’initiative du Droit de Retour : http://www.manfiyoun.net/fr/listfr.html Celles et Ceux qui veulent signer cet appel sont invités à envoyer leur: Nom, Pays de résidence et Année de sortie de la Tunisie sur le mél de l’initiative : manfiyoun@gmail.com


 

Chers lecteurs,

Le numéro 81 de Mouwatinoun organe du Forum Démocratique est maintenant disponible chez votre marchand de journaux.

Vous pouvez visualiser la totalité de son contenu à partir de samedi en cliquant sur ce lien :http://www.fdtl.org/IMG/pdf/mouwatinoun_81.pdf

Pour les internautes se connectant depuis la Tunisie, il est fort possible que l’accès à notre site soit bloqué pour les raisons connues par tous. Dans ce cas, la seule manière de se procurer notre hebdomadaire est de le demander à votre marchand de journaux. Vous contribuerez ainsi à aider financièrement notre parti qui en a besoin dans ces temps difficiles.

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Cordialement,

Le webmaster du FDTL (www.fdtl.org)


 

Danemark/caricatures: un Tunisien suspecté de terrorisme réclame un procès

 
 
20/11/2008 21:28 COPENHAGUE, 20 nov 2008 (AFP) – Un ressortissant tunisien toujours suspecté par les services de renseignement danois, en dépit d’une décision de justice, d’avoir planifié l’assassinat d’un caricaturiste de Mahomet au Danemark, a plaidé jeudi son innocence, réclamant un procès pour être blanchi. La Cour suprême du Danemark a décidé mercredi que la détention, sans jugement, de Slim Chafra, 37 ans, pendant huit mois sur recommandation des services de renseignement, était illégale. « J’ai toujours dit que je suis innocent. Je suis acquitté par la Cour suprême, et cela signifie beaucoup pour moi », a-t-il déclaré jeudi soir sur la chaîne danoise TV2. Il a affirmé « ne pas comprendre pourquoi les hommes politiques continuent de le traiter de terroriste dangereux ». »Qu’on me présente des preuves. Je voudrais bien un procès pour être blanchi de toutes ces accusations », a-t-il ajouté. Slim Chafra a été arrêté le 12 février avec un compatriote de 26 ans et un dano-marocain, libéré le même jour en raison de sa nationalité danoise. Les services secrets avaient réclamé l’incarcération des deux Tunisiens, sans procès, et recommandé au gouvernement leur expulsion, estimant qu’ils constituaient une menace pour la sécurité de l’Etat. Ils n’ont pas souhaité de procès afin, disent-ils, de ne pas être obligés de présenter des preuves pouvant compromettre leur coopération avec des services étrangers et afin de ne pas dévoiler leurs méthodes de travail. Le grand quotidiens danois Politiken a dénoncé jeudi, à la une « la maison de fous », faisant référence au parlement « où l’hystérie du terrorisme et les lois antiterroristes ont créé une situation où l’essence même de la liberté individuelle – le droit de ne pas être privé de liberté sans jugement- est sous pression ». Slim Chafra, qui a demandé l’asile politique, a été libéré en octobre après que les autorités lui eurent accordé un titre de « séjour toléré », au motif qu’elles ne pouvaient l’expulser vers la Tunisie où il risque la torture. Il est logé au centre de réfugiés de Sandholm (nord de Copenhague), et n’a pas le droit de rendre visite à sa famille à Aarhus, à 300 km de là, ni de travailler ou de percevoir des allocations d’assistance.  
 

Cristina Kirchner achève une visite à Tunis par la signature d’accords

AFP, le 19 novembre 2008 à 17h59 TUNIS, 19 nov 2008 (AFP) – La Tunisie et l’Argentine ont signémercredi une série d’accords et programmes de coopération, au dernier jour d’une visite de la présidente Cristina Kirchner à Tunis, a-t-on indiqué de source officielle. Ces accords portant sur le commerce, l’agriculture, le développement technologique, la culture et l’éducation ainsi que sur la recherche scientifique, ont été signés peu avant le départ de Mme Kirchner pour le Caire, troisième étape d’une tournée commencée à Alger et qui la conduira aussi en Libye. La présidente argentine a eu mercredi un second entretien avec son hôte tunisien Zine El Abidine Ben Ali sur les moyens de renforcer la coopération et les échanges, notamment dans le secteur agricole. Ils ont notamment examiné les perspectives d' »un partenariat » favorable aux échanges et à une coopération impliquant le secteur privé. La situation au Proche-orient, en Irak et en Afrique a été évoquée par les deux chefs d’Etat. Le solde de la balance commerciale est favorable à l’Argentine pour un montant total des échanges estimée à 177 millions de dinars (129 millions US dollars) dont 17 millions de dinars d’exportations tunisiennes. La Tunisie achète des huiles, du sucre, des céréales et de la viande à l’Argentine et lui vend essentiellement des engrais et des produits textiles.  

Tunis et Buenos Aires veulent renforcer leur coopération face à la crise financière

 

 
Associated Press, le 19 novembre 2008 à 17h47 TUNIS (AP) — Tunis et Buenos Aires sont convenus de renforcer leur coopération bilatérale « pour mieux résister aux retombées de la crise financière internationale », à l’occasion de la venue en Tunisie de la présidente argentine. Cristina Fernandez de Kirchner a conclu mercredi une visite de deux jours, qui a été marquée par la signature de plusieurs accords bilatéraux en matière de coopération dans les domaines du commerce, de la culture, de l’éducation, de la recherche scientifique, de la technologie et de l’agriculture. « Les pays émergents et les pays en voie de développement doivent consolider leurs relations et conjuguer leurs efforts en vue de faire face à la situation », a plaidé le ministre argentin des relations extérieures, Jorge Taiana, à l’issue d’un entretien avec son homologue tunisien Abdelwahab Abdallah. Au cours de son séjour tunisien, la présidente argentine a eu deux entretiens avec son hôte, le président Zine El Abidine Ben Ali avec lequel elle a discuté, outre les relations bilatérales, des problèmes régionaux et internationaux de l’heure. Elle a assuré mercredi à Tunis que la crise traversée au début des années 2000 faisait partie désormais du passé, lors d’un forum d’hommes d’affaires tunisiens et argentins réunis pour explorer les « opportunités de commerce, d’affaires et d’investissements » entre les deux pays. D’après Cristina Fernandez de Kirchner, « l’économie argentine est parvenue à dépasser cette crise et enregistre depuis l’année 2003, un taux de croissance de plus de 8% annuellement, en dépit des fluctuations de l’économie mondiale ». Le « défi » auquel fait face actuellement l’Argentine réside dans « la réindustrialisation de ses matières premières », a ajouté Mme Kirchner en faisant état des « performances » développées par son pays dans les secteurs de l’agriculture, de l’informatique, de la technologie et des industries pharmaceutique et biotechnologique. Se ressentant de la fatigue causée par ses voyages à Washington où elle a participé au sommet du G-20 puis en Algérie, Mme Kirchner a dû annuler des visites touristiques prévues au programme de son déplacement, notamment au musée national du Bardo, près de Tunis et aux célèbres vestiges romains de Carthage. AP
 

Maroc: l’Allemagne pour l’intégration économique du Maghreb (Günter Gloser)

 

 
AFP, le 19 novembre 2008 à 21h26 RABAT, 19 nov 2008 (AFP) – Le secrétaire d’Etat allemand aux Affaires étrangères Günter Gloser a appelé mercredi à Rabat au renforcement de la coopération notamment économique entre les cinq pays de l’Union du Maghreb Arabe (UMA). L’Allemagne encourage le « renforcement de la coopération entre les pays de la rive sud de la Méditerranée notamment entre ceux de l’UMA », a déclaré à la presse Günter Gloser, en visite de travail à Rabat après son étape de Tunis. M. Gloser, dont les propos étaient rapportés par l’agence MAP, a été reçu mercredi par la secrétaire d’Etat marocaine aux Affaires étrangères Latifa Akharbach. Outre le Maroc et la Tunisie, l’UMA comprend l’Algérie, la Mauritanie et la Libye. Le processus d’intégration de l’UMA est au point mort depuis plusieurs décennies en raison essentiellement du différend entre le Maroc et l’Algérie sur la question du Sahara occidental. Rabat reproche à Alger son soutien au front Polisario, qui revendique l’indépendance de cette ancienne colonie espagnole sous administration du royaume depuis 1975. A propos de ce conflit, le secrétaire d’Etat allemand a indiqué que son pays avait « toujours soutenu une solution politique à ce problème sous l’égide de l’ONU », ajoutant que le projet d’autonomie proposé par le Maroc « (méritait) d’être débattu avec beaucoup de sérieux au sein des Nations unies ». AFP  

Avec la crise capitaliste, les communistes remettent Marx au goût du jour

AFP, le 20 novembre 2008 à 08h33 Par Yana MARULL BRASILIA, 20 nov 2008 (AFP) – Après avoir fait profil bas pendant des années, les communistes du monde entier remettent Marx au goût du jour en profitant de la crise financière mondiale qui ébranle le capitalisme. Depuis la chute du mur de Berlin en 1989 et la victoire de l’économie de marché, le vent de l’Histoire paraissait avoir balayé les vieilles recettes marxistes. Mais aujourd’hui, tout change. « Cette crise, avec des effets très durs pour les travailleurs et les pauvres, est un acte d’accusation du capitalisme. Elle crée un climat propice pour dénoncer le système capitaliste et pour présenter un autre choix », a déclaré à l’AFP José Reinaldo Carvalho, secrétaire des relations internationales du Parti communiste du Brésil (PCdoB). Le PCdoB accueille, de vendredi à dimanche, soixante-treize partis frères dont ceux de Chine, de Cuba, de Bolivie, d’Inde, d’Italie, d’Espagne, de Russie et des Etats-Unis. Cette 10è Rencontre internationale des Partis communistes et ouvriers se tiendra à Sao Paulo, le poumon économique du Brésil. « On nous avait promis un monde de paix et de prospérité après la chute du communisme et ce n’est pas ce que l’on voit. C’est pourquoi, alors que le monde succombe à une gigantesque crise capitaliste, nous sentons un intérêt croissant pour ce que les communistes ont à dire », a affirmé à l’AFP le secrétaire général du PC britannique, Robert Griffiths. Le Comité central du PC portugais qui a organisé la semaine dernière une mobilisation sur le thème « Ca suffit les millions pour les banques! » estime que la crise révèle « les limites historiques du capitalisme et confirme la validité des thèses du marxisme-léninisme ». En définitive, « Marx avait raison », proclament de leur côté les communistes américains, parmi les plus attendus à la rencontre après l’élection à la Maison blanche du démocrate Barack Obama. Des messages similaires apparaissent sur les sites officiels des partis communistes du monde entier. « C’est le moment de savoir de quel type d’économie nous avons besoin », a affirmé il y a quelques jours le secrétaire général du PC espagnol, Francisco Frutos, appelant les communistes à jouer un rôle plus actif. Quant au secrétaire du PC argentin, Patricio Echegarai, c’est « le moment pour la gauche de s’enthousiasmer et de se regrouper », selon ses déclarations à l’AFP. La réunion de Sao Paulo devait déboucher sur des propositions de solutions alternatives à la crise financière. Elle recevra des représentants des cinq derniers partis communistes encore au pouvoir: la Chine, Cuba, la Corée du Nord, le Vietnam et le Laos. Unir des courants communistes qui se sont opposés durant des décennies sera également un autre défi de la rencontre, selon le Brésilien Carvalho. Ironie du sort, la Chine, qui est devenue au cours des dernières années l’un des grands acteurs de l’économie de marché, est vue maintenant comme une possible bouée de sauvetage. « La Chine a montré que la planification de l’économie et la propriété publique ont eu un rôle vital dans son rapide développement économique et social », a estimé le dirigeant des communistes britanniques. L’an dernier, la rencontre internationale des PC avait eu lieu à Minsk, au Bélarus, dans le cadre du 90ème anniversaire de la Révolution russe.  

 
 

Séminaire les 26 et 27 novembre sur le développement de la technologie nucléaire civile en Tunisie

 
La résidence de France à la Marsa a abrité hier un déjeuner « nucléaire » pour présenter le séminaire qui se tiendra les 26 et 27 novembre courant sur les perspectives de développement de la coopération nucléaire civile entre la France et la Tunisie. Son Excellence Serge Degallaix, l’Ambassadeur de France en Tunisie, a présenté le cadre global de ce séminaire qui vient renforcer les relations bilatérales entre les deux pays. La STEG a été représentée à cette manifestation par M. Mustpha Fekih, chef du projet de la centrale électronucléaire qui a présenté de son côté le programme du séminaire qui comportera notamment une introduction par la STEG sur l’électronucléaire en Tunisie en axant sur l’état d’avancement de l’étude et le programme futur. De leur côté, les Français présenteront le bilan et les perspectives de la politique nucléaire française, l’organisation française en matière de sûreté nucléaire ainsi que l’évolution du parc nucléaire français. Il est à rappeler qu’à partir du choc pétrolier des années 70, que le nucléaire occupe une place importante dans le secteur énergétique français. La loi fixant les orientations de la politique énergétique française du 13 juillet 2005 confirme le maintien du nucléaire comme principale source d’électricité en France même si elle encourage la diversification des filières de production de l’électricité à partir des énergies renouvelables (éolien-biomasse) et la sécurité d’approvisionnement électrique à partir du pétrole, du gaz et du charbon. En France, en 2006, 78,4 % de l’électricité est d’origine nucléaire. Le parc nucléaire français compte 58 réacteurs à eau pressurisée qui ont produit 450 milliards de kWh en 20061, soit 78,4 % de la production totale d’électricité (qui s’élève à 574 milliards de kWh). La durée de vie d’un tiers des centrales actuellement en fonctionnement arrivera à échéance vers 2020 et en prévision du renouvellement du parc nucléaire, la France se prépare à déployer des réacteurs de nouvelles générations qui répondent à des exigences de compétitivité économique, de protection de l’environnement et de sûreté renforcées. La France a lancé, en avril 2007, la construction d’un réacteur de troisième génération EPR 2 à Flamanville dans la Manche qui verra le jour d’ici 2012 et consacre des programmes de recherches à la technologie des réacteurs de quatrième génération , en vue de leur déploiement à l’horizon 2040. Le choix du nucléaire est motivé par plusieurs raisons : il permet à la France d’assurer son indépendance énergétique (la France importe moins de 50 % de ses ressources énergétiques), la protection de l’environnement (la France est un des pays d’Europe qui émet le moins de gaz à effet de serre) et un prix compétitif et stable. Ainsi, le projet tunisien coïncide avec le renouvellement du parc nucléaire français et pourra bénéficier de l’expérience française en la matière. Mourad SELLAMI (Source : « Le Temps » (Quotidien – Tunis), le 20 novembre 2008)  

Kairouan capitale de la culture islamique 2009 Pas uniquement une quête de spiritualité

 
Tout est en mouvement à Kairouan cette ville chargée d’histoire, toujours accueillante, et rénovée à vivre à partir de février prochain et durant toute une année au rythme de la culture islamique. Cette ville emblématique sera-t-elle fin prête le jour « J » pour accueillir un événement de la plus haute importance à savoir « Kairouan capitale de la culture islamique 2009 » ? Qu’attendent les citoyens et plus particulièrement les intellectuels de cette manifestation ? M. Raouf Basti, Ministre de la Culture et de la Sauvegarde du Patrimoine, lors de sa dernière visite dans la capitale des Aghlabides a rappelé les efforts jusque-là entrepris, affirmant qu’il reste encore à faire pour réussir cet événement culturel d’envergure internationale, et que son département est là pour honorer cet engagement national que traduit le souci et le suivi personnel du Chef de l’Etat. Dans ce contexte et dans le souci de recueillir les avis des intellectuels de cette ville, nous avons jugé utile de reproduire la vision et les recommandations relatives à cet évènement inédit. YOSRA BARRAK (avocate)

« Wait and see »

Kairouan 2009, c’est Kairouan, la vie culturelle, c’est une reconnaissance attestée au statut de Kairouan en tant que haut lieu civilisationnel. Je m’attends à ce que Kairouan s’habille de son plus beau apparat  pour accueillir ses illustres hôtes de la culture et des sciences : des espaces verts et beaux, des voiries sans nids de poule ; des gargotes et des hôtels dignes de l’événement. Je nourris l’espoir de me trouver dans des manifestations aussi pertinentes des anciens comme à ceux des contemporains (Wait and see ) Ameur Jéridi (Professeur à l’Institut des études Juridiques et politiques de Kairouan)

Tout le pays est redevable à la réussite de ce mega- événement

« Kairouan 2009 » est une reconnaissance à la Tunisie tout entière que matérialisé, en l’occurrence, Kairouan. De ce fait, tout le pays est redevable à la réussite de ce mega-événement. Parce que la Tunisie, c’est Carthage et Kairouan. L’Evénement vient à point nommé. Et puis, Kairouan a été de tout temps, un creuset de culture et d’idées pour tout le pays et au-delà. C’est donc l’occasion de lui assurer un apparat d’une élégance digne du Kairouan de tous le Tunisiens et de faire de sorte que les visiteurs « 2009 » en gardent une image et des souvenirs autres que ceux qu’on a eue d’elle jusque là….. Un monument commémoratif d’un certain gigantisme est un impératif symbolique premier. Des efforts nationaux pour l’amélioration de l’infrastructure et des services municipaux et urbains sont indispensables, et un programme culturel ambitieux bouclera le cercle de l’excellence que les responsables kairouannais sont appelés à consacrer en symbiose avec tous les acteurs institutionnels concernés, à Kairouan comme à Tunis. Il y va de l’image de marque qui devrait résumer le sens de la responsabilité et de l’engagement à l’endroit d’un pays qui a de tout temps été un rendez vous de la culture et de la civilisation Abderraouf Chaouachi ,  chercheur, président de l’Association Kairouan pour les lettres et la musique Une déclaration de Kairouan pour le dialogue inter-religieux. Pourquoi pas ? Kairouan a été un berceau de la culture islamique depuis les temps de l’Imam Sahnoun, et a toujours été une des principales voies de la pensée Orientale vers l’Occident. Elle a aussi été un centre de rayonnement qui a accordé une plus-value tout au long de son histoire. Elle recouvre à l’occasion, cette gloire lui permettant de s’ouvrir davantage sur de nouveaux horizons à l’image de la Tunisie nouvelle. Elle est de ce fait habilitée à assumer un rôle médiateur d’interculturalité, surtout avec son nouveau centre universitaire et avec son centre des études Islamiques avec sa mission modernisatrice de la pensée Islamique dans un monde globalisé qui a besoin d’une rupture avec la médiocrité. La plus-value symbolique et réelle à gagner est une relance pour la réalisation d’acquis socio-économiques et culturels qui restent à consolider. Kairouan comme on aime, avec la reconnaissance renouvelée dont elle jouit de la part du Chef de l’Etat, au même titre que Carthage, saura démontrer qu’elle traduit la tolérance, l’ouverture et le dialogue entre les religions …. Une déclaration de Kairouan pour le dialogue inter-religieux devrait couronner l’année 2009 de la Tunisie de la culture islamique. Sayed Allani, Dramaturge

Les Kairouannais sont en droit d’être fiers de leur appartenance à une ville d’histoire

L’événement est sans doute de grande importance. Non seulement pour la ville de Kairouan, mais aussi pour la Tunisie et tout le Maghreb … Kairouan étant un symbole multidimensionnel ancré dans le fort intérieur de tout musulman, particulièrement Maghrébin. Les habitants sont en droit d’être fiers de leur appartenance à une ville d’histoire. Un comité national a été nommé en l’occurrence, chargé de proposer une vision à cette manifestation et de coordonner les festivités et leurs contenus. Il aurait été souhaitable que les gens de Kairouan y résidant aient eu l’espace et le canal qui leur auraient donné le moyen de participer en propositions et recommandations en la matière par souci d’assurer un plus à ce qui serait programmé et arrêté. Ceci aurait eu le mérite de l’appropriation de la chose par les habitants, les intellectuels en premier lieu. Un comité de suivi faciliterait le contact avec les citoyens et les inciterait à se préparer eu égard à un patrimoine mondial de l’UNESCO et symbole d’échange et de communication entre l’Orient et l’Occident Les ministères de la culture et de la sauvegarde du patrimoine, de l’environnement et du développement durable des affaires religieuses… Le gouvernorat, la municipalité et les ONG de Kairouan sont appelés à transcender toutes les difficultés pour réussir cet événement. Néji KHAMMARI (Source : « Le Temps » (Quotidien – Tunis), le 20 novembre 2008)  


 

 

Et vous ? Que pensez-vous d’Ahmed Ibrahim ?

 

Ahmed Ibrahim : Secrétaire général et candidat d’Ettajdid aux présidentielles

 

 
     A l’initiative de l’Association des Tunisiens en France (ATF), duComité pour le Respect des Libertés et des droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT), de la Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives  (FTCR), une rencontre-débat :    1 – « l opposition démocratique en Tunisie face aux échéances électorales en Tunisie ».  2 – La situation économique et sociale du pays (La répression du mouvement social du Bassin Minier de Gafsa ), a eu lieu avec  avec le Premier Secrétaire du mouvement ETTAJDID, M. Ahmed Brahim, le 18 novembre 2008 à 19h00, à la salle Saint Bruno, 9, rue saint Bruno 75018 Paris (à coté de l’église   Saint – Bernard), M° Lachapelle, Gare du Nord et Barbès     Petit compte rendu par Sami Ben Abdallah (www.samibenabdallah.com)     Les membres d’Ettajdid en France ont distribué l’interview qu’a accordée Ahmed Ibrahim au journal le temps (Le Temps du  10 novembre 2008. VIE POLITIQUE/SOCIETE CIVILE, Ahmed Brahim, Premier Secrétaire d’Ettajdid : « Les signaux qu’attend l’opinion de 2009 : La promulgation d’une loi d’amnistie générale ; la liberté d’expression et les garanties de transparence de ces élections »)    Ahmed Ibrahim a confirmé que ses propos ont été intégralement rapportés sans censure. Il a tenu à saluer en personne la majorité des présents. Très humble, assez sympathique, il semble à jour aux niveau des nouvelles technologies et m’a confié qu’il s y mettre bientôt sur facebook   Le nombre des présents dans la salle avoisinait les 80 personnes. Deux remarques : dix femmes au plus et une moyenne d’âge des présents :  trop élevée. Ahmed Ibrahim n’a pas su expliquer pourquoi la moyenne d’âge des sympathisants d’Ettajdid est assez élevée et pourquoi le parti manque de jeunes       La Tunisie selon Ahmed Ibrahim :   Quelques extraits de ses déclarations   Tout le système électoral tunisien est à changer. Par conséquent, l’acceptation ou le rejet de la candidature des uns et des autres risquent de devenir l’arbre qui cache le foret.  Il faut changer tout le  code électoral, les oppositions doivent travailler ensemble sur les questions du droit de voter (en sensibilisant les Tunisiens et les Tunisiennes à  cette question), sur les entités sensées superviser les élections (pour éviter les fraudes).   Grâce à une réformette du pouvoir,  les Tunisiens âgés de 18 ans et plus peuvent désormais voter (au lieu de 20 ans). Mais cette réforme n’a aucun sens si ces derniers ne s’inscrivent pas sur les listes électorales et n’exercent pas leur droit de voter.   Dans les faits, les oppositions sont incapables de contrôler les opérations de votes. Il y aurait 10.000 bureaux de votes, ce qui nécessiterait entre 20.000 et 30.000 observateurs. Ce qui est impossible a souligné Ahmed Ibrahim   Les responsables des bureaux de votes n’appliquent pas les lois mais un guide  fait par le ministère de l’intérieur.   Je ne suis pas prêt à être un figurant.   On a libéré le territoire national, on doit libérer le citoyen tunisien.   20% des crédits bancaires seraient irrécouvrables. Une minorité s’enchérit et une majorité s’appauvrit.   La question de l’alternance ne se pose pas en 2009. Il faut passer du statut de dissident à celui d’opposition, de contre pouvoir pour se constituer plus tard comme alternative ».   La question du leadership ? je suis très vieux et c’est très tard a-t-il dit en souriant. (Je ne sais pas s’il plaisantait ou s’il était sérieux)   L’opposition n’est pas la somme de ceux qui disent «non » au régime. Nous avons le droit de choisir nos partenaires.   Il y a besoin de construire une force laïque, moderniste sinon les Tunisiens et les Tunisiennes resteront des éternels spectateurs.   Je suis réaliste mais je ne suis pas défaitiste.     Ahmed Ibrahim a insisté que son Ettajdid est a-idélogique et qu’il s’agit d’un parti de gauche récusant le qualificatif de «communiste ». (Dans les faits, la majorité des sympathisants sont des anciens communistes  qui ne cachent pas leur hostilité aux islamistes tunisiens).     Ahmed Ibrahim a refusé d’officialiser sa candidature préférant se présenter comme un candidat potentiel. (Un suspens inutile ?)     A plusieurs reprises, Ahmed Ibrahim a  insisté sur la nécessité de construction d’une opinion publique.     A propos du dernier congrès du RCD  appelé le défit, Ahmed Ibrahim s’est interrogé : il y a un blocage politique en Tunisie, au moment ou nous nous attendions à des solutions, la fuite en avant du pouvoir continue.  On dirait qu’ils veulent défier l’opinion publique, a-t-il ajouté.   A propos des appels publics au président de se présenter, Ahmed Ibrahim a fait le commentaire suivant : « si le peuple n’a qu’un choix unique, a quoi serviront les élections ? ». puis il a ajouté : «  la nouvelle réforme du pouvoir consiste à flanquer chaque candidat d’un censeur. Ce dernier  aura le pouvoir de demander au candidat  de revoir sa déclaration ou d’enlever des passages avant sa diffusion. En cas de refus du candidat, toute l’intervention serait supprimée. Et d’ajouter «  ce qui se faisait en cachette par le passé, se fera désormais au grand jour » grace à cette derniere reforme, rappelant que les interventions de 5 têtes de listes d‘Ettajdid auraient été carrément supprimées en 2004 à cause de leur contenu.   Ahmed Ibrahim a évoqué le sujet de la corruption et des privatisations tout en refusant de citer des noms ou d’aller au fond des choses. Toujours des allusions et des insinuations.   Ahmed Ibrahim a  insisté sur le fait que les dissidents à Tunis évoluaient ans des conditions assez difficiles. Des difficultés énormes pour organiser des simples réunions. selon lui, ce sont ces difficultés la qui expliquent la faiblesse des oppositions.   Je préfère faire des pas concrets avec le citoyen que des kilomètres dans les déclarations (allusion  au style de surenchères politiques de  Moncef Marzouki qu’il n’a pas nommé ?)   Sans langue de bois :   A plusieurs reprises, Ahmed Ibrahim parlait en se tournant vers Kamal Jendoubi (assis à sa droite). On dirait, il voulait le convaincre de la pertinence de sa démarche. Il était plus pertinent de convaincre les présents.   Un intervenant a tenté une provocation à Ahmed Ibrahim en soulignant les acquis réalisés en Tunisie…lassitude d’une partie de la salle qui était divisée:  faut-il le laisser parler ou l’interrompre. Finalement, Nadia Chaabene  qui a organisé les interventions des uns et des autres (et a réussi dans son rôle de modératrice) lui a demandé gentiment de respecter son temps de parole. Et il s y est exécuté ( Du pouvoir, Nadia Chaabene en a. non ?)    Pour des raisons inconnues, Ahmed Ibrahim a préféré parler en français (est ce parce que sur les 80 présents, il y avait au plus 5 français ?).Seul Lakdhar Ellela (Premier responsable de l’ATF France, Association des Tunisiens en France et Membre de la commission politique d’Ettajdid) a jugé bon de s’exprimer en dialecte tunisien et son intervention  était percutante. Lakdhar Ellela est un des rares «à gauche » qui a compris qu’un homme politique n’est pas un conférencier, et que le prix du meilleur discours contenant le maximum  de mots recherchés en français n’existait pas. Lakdhar Ellala ferait un bon  premier secrétaire général d’Ettajdid. Mais Lakdhar Ellela est-il vraiment un homme de gauche ?    Adel Thabet du POCT, Iyed Dahmeni du PDP, Hedi Jileni du Forum Démocratique pour les Libertés et le Travail (FDLT) étaient présents. A leur habitude, Aucun membre du parti islamiste En Nahdha n’était présent à la réunion. Ils sont pourtant présents dans les renions qu’ils organisent. En nahdha se «sectarise » de plus en plus. Quant à la victimisation et aux surenchères de ses membres, c’est devenu  un classique de la politique tunisienne    Kamal Jendoubi (Président du réseau Euro méditerranéen et du CRLDHT, au choix mais prière de ne pas oublier) a animé les débats avec Nadia Chaabene  en faisant une intervention assez longue. Kamal Jendoubi s’est contenté de poser des questions assez générales sur les stratégies des oppositions pour l’échéance électorale de 2009 et de la question du bassin minier. Il a refusé de prendre position pour un candidat ou un autre.       Iyed Dahmeni –porte parole du PDP en France que Adel Thabet porte parole du POCT en France ont attiré l’attention sur le fait  qu’il faut dépasser cette question de l’alliance  avec les islamistes. Adel Thabet a souligné qu’il y a eu une première expérience de cohabitation avec les islamistes dans le cadre du mouvement du 18 octobre (Ettajdid avait boycotté ce comité) et que cette cohabitation n’a pas fait de la gauche «une gauche islamiste ». Iyed dahmeni a soutenu le même point de vue. En vain, aux yeux d’Ahmed Ibrahm et d’Ettajdid, il n y a pas d’islamiste radical et modéré ( tous dans les même sac ?).       Hedi Jileni porte parole du FDLT a pris la parole pour annoncer que Mustapha Ben Jaafar participera aux présidentielles. Une phrase ambiguë qui a créé la surprise.   La majorité des présents sont des sympathisants d’Ettajdid. Du coup, n’eut été les interventions d’Iyed Dahmeni du PDP ou de Adel Thabet du POCT, les débats manqueraient de contradictions.   Dans sa première partie de discours, Ahmed Ibrahim a refusé de nommer Nejib Chebbi se contentant d’insinuations et d’allusions. Aussi bien avant la réunion que durant son discours, la candidature de Nejib Chebbi est la question sur laquelle Ahmed Ibrahim est resté « évasif » et faisant plutôt dans la langue de bois.      Des intervenants ont évoqué des sujets plus ou moins bateaux exemple : l’union de l’opposition, la division de l’opposition.   Le bassin minier a occupé une grande partie des discussions. chômage, économie. Certaines interventions sont parues surréalistes : exemple, faut-il refonder le capitalisme, crise internationale.   Iyed dahmeni a provoqué Ahmed Ibrahim en le qualifiant de «candidat aux présidentielles choisi  par le pouvoir ». Le secrétaire général d’Ettajdid a encaissé la provoc sans broncher.    Ahmerd Ibrahim est-il un excellent orateur ? la question reste posée.  Le ton et le débit de sa voix est uniforme, on ne sent pas de vraie chaleur. Des réflexions politiques pertinentes,  il n’en manque pas, mais il y a cette impression qu’il s’exprime plutôt comme un technocrate ou un homme d’appareil. Son discours  a connu deux temps : une première partie où il  était réellement sincère politiquement parlant, s’est attardé sur des questions utiles et a endossé les habits d’un rassembleur. Et une seconde partie où  il a fait carrément dans la langue de bois et dans le défaitisme en reprenant à son compte la logique du pouvoir à propos des candidatures légales et illégales (allusion à la candidature de Nejib Chebbi).   Un intervenant a annoncé la naissance de l’initiative nationale pour les libertés et le travail. Elle regrouperait Ettajdid, les anciens de l’initative démocratique, le parti Patriotique démocratie (M.Jmour) et le parti socialiste de gauche (anciennement appelé El Kotla dont les deux figures de proue sont Mohamed Kilani et Naouefel Ziedi anciens dissidents du POCT)   Kamal Jendoubi a évoqué l’idée de faire appel à des observateurs internationaux pour superviser le déroulement des élections. «  Je vous soumet cette idée car la propagande officielle me présente comme un traître à la patrie » a-t-il ajouté en souriant. Les réactions des présents ont été peu claires. Les uns la soutenant, les autres trouvant que c’est aux Tunisiens de superviser les élections.          Kamal Jendoubi a annoncé que la commission Nationale consultative des Droits de l’Homme (Organisme officiel français rattaché au Premier Ministre) a décerné le prix des droits de l’homme 2008 à l’ATFD . On ne sait pas quelle action a valu à l’ATFD ce prix. Est ce parce que Khedija Cherif l’actuelle présidente de l’ATFD a été «bousculée » par des flics il y a 7 ans ? ( vous n’aimez pas l’humour ?).Dans tous les cas, félicitions à l’ATFD  dont les communiqués d’auto-satisfaction n’en manqueront pas.     Le CRLDHT et l’ALTT ( présidée par Radia Nasraoui) ont co-rédigé un nouveau livre sur la torture en Tunisie (2008) «  la torture en Tunisie et la loi « antiterroriste du 10 décembre 2003 faits et témoignages afin que cesse l’impunité ». les auteurs du livre auraient bénéficié du soutien  de la FIDH, du  réseau Euro Médietrannéen (présidé par Kamal Jendoubi par ailleurs Président du CRLDHT). Des remerciements à Khemais Chammari et Fatma Ksila figurent sur le livre (prière de ne pas les oublier).à la page 159, une liste nominative (non exhaustive ) des détenus victimes de la loi anti-terroriste : 1254 personnes auraient été arrêtés depuis l’adoption de cette loi (soit en 5 ans environ),  presque 300 par an et une personne par jour. Franchement, ça fait beaucoup.     Aucun prix n’est indiqué sur le livre et il est difficile de le trouver dans les librairies ou sur Internet. Vraiment dommage. Mohyidine Cherrbib du CRLDHT ou de la FTCR (au choix) a eu la gentillesse de m’offrir un exemplaire. Encore merci. Pour avoir un exemplaire du livre, il  est conseillé de contacter le CRLDHT sauf si ce dernier le mette en ligne ou le distribue via des librairies. Pourquoi pas ?       D’une petite analyse du discours d’Ahmed Ibrahim, il ressort que :   Les raisons du refus d’Ettajdid de soutenir la candidature de Nejib Chebbi s’expliqueraient par deux points :   Ettajdid souhaite être le centre de la Gauche et est gêné dans son positionnement par le PDP. Du coup, l’argument classique d’Ettajdid pour récuser la crédibilité du PDP est celui de l’alliance de ce dernier avec les islamistes. Le second point :  celui de la personne de Nejib Chebbi. Ce dernier  est accusé par Ettajdid de vouloir être « le » leader de l’opposition ». Dans les faits, Ahmed Ibrahim est conscient que s’il acceptait de s’ouvrir aux islamistes, il perdrait toute sa clientèle politique (les francophones, la gauche laïque et la gauche islamophobe tunisienne) et le parti sera cannibalisé par le PDP. Tout son pari est de se  présenter comme un parti au centre de la gauche (d’où ses éfforts pour préqsenter son parti comme « a-idéologique »  plutôt que comme un parti Communiste. C’est pourquoi, il refuse de soutenir la candidature de Nejib Chebbi, Mais cette une position ne risque-t-elle pas  de l’affaiblir aux yeux des sympathisants d’Ettajdid?     Le calcul politique que ferait Ahmed Ibrahim est le suivant :   Nejib Chebbi finira par abandonner sa candidature et Ahmed Ibrahim restera le seul candidat crédible comparativement à ceux de l’opposition qui font partie de la majorité présidentielle ( Messieurs Bouchiha et Inoubli). Du coup, il fera le plein des voix des oppositions. Mais l’annonce de la candidature de Mustapha Ben Jaafar (qui a surpris Ahmed Ibrahim) a remis en question ce calcul en partie. Par ailleurs, il est improbable que Nejib Chebbi abandonne …si vite et si facilement.   Finalement, je ne sais pas quoi penser d’Ahmed Ibrahim. Et Vous?   www.samibenabdallah.com  


 
 

Darfour: le procureur de la CPI demande l’arrestation de trois rebelles

 
LA HAYE – Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a annoncé jeudi qu’il demandait aux juges de la CPI d’émettre des mandats d’arrêt contre trois commandants de groupes rebelles, auteurs présumés d’une attaque qui a causé la mort de 12 soldats de l’Union africaine (UA) au Darfour en 2007. « Je ne permettrai pas que des attaques de ce genre restent impunies », a déclaré le procureur Luis Moreno-Ocampo dans un communiqué. « Il y a des motifs raisonnables de croire que ces commandants rebelles portent la responsabilité pénale de trois chefs d’accusation de crimes de guerre présumés, à savoir le meurtre, des attaques dirigées intentionnellement contre le personnel ou des biens employés dans le cadre d’une mission de maintien de la paix et le pillage », a-t-il précisé. Douze soldats de la force de maintien de la paix de l’Union africaine avaient été tués et huit autres blessés le 29 septembre 2007 lors d’affrontements armés à Haskanita, au Darfour, région de l’ouest du Soudan déchirée depuis 2003 par une guerre civile. M. Moreno-Ocampo a ajouté qu’il devait présenter jeudi aux juges de la CPI les éléments contre les commandants rebelles concernés, dont il n’a pas divulgué les noms. « Ils ont organisé l’offensive, mené leurs troupes et dirigé l’attaque au cours de laquelle douze soldats de maintien de la paix ont perdu la vie et huit autres ont été blessés », a-t-il relevé. Les mandats d’arrêts sont délivrés par les juges de la CPI après un examen des preuves avancées par le bureau du procureur. M. Moreno-Ocampo a demandé en juillet un mandat d’arrêt contre le président soudanais Omar el-Béchir, qu’il accuse de génocide, crimes de guerre et crimes contre l’humanité au Darfour. Les juges n’ont pas encore rendu leur décision. Le ministre soudanais aux Affaires humanitaires, Ahmed Haroun, et un chef des milices pro-gouvernementales Janjawids, Ali Kosheib, sont visés, depuis mai 2007, par deux mandats d’arrêt de la CPI pour crimes de guerre au Darfour. Le conflit au Darfour entre groupes rebelles et forces gouvernementales, appuyées par des milices arabes, a fait depuis 2003 plus de 300.000 morts selon l’ONU, des chiffres contestés par le Soudan qui décompte seulement 10.000 tués. Fonctionnant depuis juillet 2002, la CPI, à La Haye, est le seul tribunal permanent chargé de juger les auteurs de crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide. (©AFP / 20 novembre 2008 10h27)  

Lancement de la bibliothèque numérique européenne Europeana

 

 
AFP, le 20 novembre 2008 à 14h45 Bruxelles (afp) La bibliothèque en ligne Europeana, réaction de l’UE au projet de numérisation de livres de l’américain Google, a été lancée jeudi avec plus de 2 millions d’oeuvres accessibles en ligne. Face à l’afflux de consultations, le site a été temporairement fermé. La commissaire européenne chargée des nouvelles technologies, Viviane Reding, a fait état en fin de matinée de « 10 millions de clics par heure » sur le site www.europeana.eu Le site a dû être fermé pour augmenter sa capacité, a précisé un porte-parole de la Commission. Six serveurs au lieu des trois initialement prévus ont été mis en ligne et le site a pu être rouvert. Oeuvres de Dürenmatt La bibliothèque comprend des oeuvres littéraires majeures comme « La Divine Comédie » de Dante, des reproductions de peintures comme « La jeune fille à la perle » de Vermeer, des documents historiques comme la « Magna Carta » britannique, des enregistrements ou des manuscrits de Beethoven ou Mozart, ou encore des images de la chute du mur de Berlin. La France a fourni la moitié des premiers contenus, mais Europeana a vocation à refléter l’ensemble de la culture européenne. L’objectif d’ici 2010 est de permettre l’accès à une version numérisée d’au moins 10 millions de livres, manuscrits, peintures, cartes, photos et documents audiovisuels. La Bibliothèque nationale suisse (BN) a fourni des oeuvres picturales de l’écrivain Friedrich Dürenmatt. Elle ignore toutefois si ces pièces figureront dans le fond de la bibliothèque numérique européenne dès son lancement. Pas une concurrence Le projet Europeana a été lancé suite au démarrage par Google d’un gigantesque programme de numérisation de livres, avec 7 millions d’ouvrages numérisés depuis fin 2004. Europeana « n’est pas une concurrence à Google », assure toutefois Jill Cousins, une responsable de la fondation qui gère la bibliothèque en ligne. « C’est complémentaire à Google, cela vous donne accès à un large éventail d’oeuvres authentiques » fourni par des institutions culturelles européennes. La numérisation coûte cher: environ 350 millions d’euros pour atteindre l’objectif de 10 millions d’oeuvres en 2010, selon un expert de la Commission européenne sur les contenus numériques, Horst Forster. Google dit pour sa part vouloir « collaborer » avec Europeana.  

European history, culture goes digital

 

 
Associated Press, le 19 novembre 2008 à 21h21 By CONSTANT BRAND, Associated Press Writer BRUSSELS, Belgium (AP) _ BRUSSELS, Belgium – Attention all culture craving couch potatoes! Cultural riches from over 2,000 years of European civilization are going digital Thursday as part of a new European Union online library project that is set to rival Google, creating a one-stop-shop to access history, art, literature, cinema and music from across the continent. Officials hope users, from cultural junkies to teachers, students and art aficionados will flock to the new site www.europeana.eu to broaden their understanding of European heritage in subjects as varied as the ageless recipe for a French ham and cheese « croque monsieur, » to Homer’s epics and the life of Mozart. « You can see all aspects of his life in the works and material that comes from our museums, libraries, audio visual collections and archives across Europe, » said Jill Cousins, director of the Europeana project. She called up nearly 1,000 items related to Mozart in a sample search on the Web site which has already collected some three million artifacts. It is available in 23 languages including English, French, German and Spanish. Officials said they aimed to get some 10 million items on the Web site by 2010, which is just a start, as only one percent of historic works, documents, and cultural artifacts across Europe have so far been digitized. « You may download most of what is on there (for free), » Cousins said. The project, which started two years ago, seems to be Europe’s answer to Google’s efforts to build a private digital library and is to be launched amid much fanfare by the EU’s culture ministers on Thursday. The goal of the project, officials say, is to reach out to Europe’s digital generation. « Just imagine the possibilities it offers students, art-lovers or scholars to access, combine and search the cultural treasures of all member states online, » said Jose Manuel Barroso, president of the European Commission, which is co-financing the project. Officials said Europeana offered a better product than Google’s Book Search feature. Google has been scanning millions of books stored in dozens of libraries around the world over the past four years to lure more traffic to its popular search engine. « The Google Book Search project is a great project, but it’s about books, it’s not like Europeana; you see the difference, » said Horst Forster, an EU official who helped coordinate the EU project. « What we have here does not have any commercial aims. » Cousins added that Europeana offered a unique pooled expertise from museums that have been around for hundreds of years. « They know what they are talking about and that’s what you are getting out of it, » she said. Santiago de la Mora, from Google’s European office welcomed the launch saying Google hoped to collaborate with Europeana « taking part in what could become the biggest technological leap in disseminating knowledge since Gutenberg invented the printing press. » Items have been collected from 1,000 museums, national libraries, galleries and archives including the Louvre in Paris and the Rijksmuseum in Amsterdam. giving users the ability to scour for books, paintings, audio files, maps, videos and other artifacts from one site. The majority of items so far on the site are from France, the Netherlands and Britain. Other countries like Germany, Spain and Poland in the 27-nation EU were expected to submit more artifacts in the coming weeks and months as they digitally scan and archive their collections online. « We were offered an embarrassment of riches, an enormous amount of material, » said John Purday, who works on the project. « We managed to get well over our target. … Within the next few weeks there will be even more material on there. » Project officials acknowledge the Web site is still in its early stages, noting problems with the search feature and its still limited collection. But they hope to bolster the site with a larger budget and staff in coming years. However, there is no fear the project will mean the death of museums. « Actually it encourages use of museums because you give people a taste of what’s there, » said Purday. « You make it very easy for them to know when the museums are open, where this painting is in which room. » – AP  

 

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4 juillet 2006

Home – Accueil – الرئيسية TUNISNEWS 7 ème année, N° 2234 du 04.07.2006  archives : www.tunisnews.net AISPP: Communiqué Reuters: L’Europe demeure

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