20 mars 2006

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TUNISNEWS
6 ème année, N° 2128 du 20.03.2006

 archives : www.tunisnews.net


Le prisonnier Mahjoub Zayani annonce qu’il commence une grève de la faim
ACAT: Appel Urgent (Abbou)
ATF: Nous sommes tous des Tunisiens AP: Tunisie: le cinquantenaire de l’Indépendance sous le sceau de l’économique AFP: Doublement du revenu par tête en dix ans et baisse du chômage (Ben Ali) AFP : La Tunisie célèbre le cinquantenaire de son indépendance AFP:  La France, alliée sans faille de la Tunisie, au risque de la complaisance AP: Tunisie: Ben Ali se recueille au mausolée de Bourguiba AFP: La Tunisie célèbre lundi le cinquantenaire de son indépendance   
AFP: Textile: Tunis et Ankara veulent profiter davantage du libre-échange   

 
 
Au nom de Dieu le tout puissant le très miséricordieux
 
Tunis, le 20 mars 2006
 

Le prisonnier Mahjoub Zayani annonce qu’il commence une grève de la faim

 
La visite qu’a rendue la famille Zayani à son fils Mahjoub Zayani, actuellement détenu à la prison du 9 avril, a été interrompue par les gardiens dès que Mahjoub Zayani a annoncé à sa famille qu’il était en grève de la faim depuis quelques jours en raison de ses conditions d’incarcération, et à cause des accusations absurdes énoncées contre lui durant l’instruction.

 

La famille de Mahjoub Zayani est à son tour entrée en grève de la faim illimitée en solidarité avec lui à compter du 20 mars 2006. Elle appelle tous les responsables et les organisations de droits de l’homme ou humanitaires à intervenir pour faire cesser les souffrances de leur fils.

 

Mahjoub Zayani a été écroué par la chambre d’instruction en avril. Il avait été arrêté dans le cadre de la campagne déclenchée contre nombre de jeunes gens fréquentant les mosquées en avril 2005.  
(Source : forum Taht Essour de Nawaat, 20 mars 2006)
 

(traduction ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)

 

 

APPEL URGENT

Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture

mardi 14 mars 2006

Appel urgent n°21

TUNISIE
Détention
Ø intervenir avant le 31 mars 2006
“Mon époux, Maître Mohamed Abbou a été incarcéré il y a un an, le 1er mars 2005, et condamné à trois ans et demi de prison pour avoir publié sur Internet deux articles critiques à l’égard du régime et de l’institution pénitentiaire. Ayant désapprouvé l’invitation d’Ariel Sharon par le Président Ben Ali et comparé les prisons tunisiennes à celle d’Abou Graïb en Irak, il a été accusé de « publication d’écrits de nature à troubler l’ordre public » et « d’outrage à l’institution judiciaire ». Je parcours tous les jeudis les 170 km qui séparent notre foyer de Tunis de la prison du Kef où il a été incarcéré. Il partage une cellule avec quatre détenus de droit commun qui ont tenté de l’empoisonner et lui font subir de graves humiliations. Une dizaine de barrages policiers m’attendent à chaque trajet. Une fois sur place, il ne m’est pas toujours possible de le voir. Mes trois enfants sont très angoissés.
Militant en faveur des droits de l’homme, mon époux, membre du Conseil national pour les libertés en Tunisie (CNLT) et de l’Association internationale pour le soutien des prisonniers politiques (AISPP), espère, même détenu, attirer l’attention de l’opinion publique sur les atteintes à la liberté d’_expression en Tunisie. Il a observé une grève de la faim en octobre 2005, en se cousant symboliquement les lèvres avec des agrafes. Il n’a pas bénéficié de la grâce présidentielle du 28 février 2006 et a débuté une nouvelle grève de la faim le 11 mars 2006 afin de protester contre son maintien en détention et les agressions constantes dont il fait l’objet en prison.” Mme Samia Abbou, Tunis, le 9 mars 2006.
> situation générale

Me Mohamed Abbou
 
Capitale : Tunis
Superficie : 164 150km2
 
Population : 9,6  millions hab.
 
CHEF DE L ETAT:
Zine el Abidine Ben Ali
premier ministre :
Mohamed Ghannouchi
 
Langue officielle : arabe
Peine de mort : moratoire
 
Plus petit Etat du Maghreb, la Tunisie fait figure de stabilité en Afrique du Nord où tensions, déséquilibres socio-économiques et montée de l’islamisme s’accumulent. Certains ont même parlé de “miracle économique” s’agissant de ce pays qui enregistre le niveau de vie  le plus élevé du Maghreb.
Pourtant, cette image de stabilité et d’eldorado balnéaire est à nuancer car elle s’accompagne d’une répression politique implacable au détriment des libertés les plus fondamentales. L’obsession sécuritaire entretenue par le gouvernement tunisien sert d’alibi à de nombreuses violations des droits de l’homme au nom de la lutte contre l’intégrisme.
Le Président Zine el Abidine Ben Ali, ancien ministre de l’Intérieur sous le régime de Bourguiba, à l’origine de la création d’une police politique omniprésente, a été réélu en octobre 2004 pour un quatrième mandat avec près de 95% des voix.
A l’heure actuelle, la police constitue la véritable caste dirigeante du pays. Une surveillance quotidienne a été instaurée. Aucun domaine n’échappe à la censure étatique : la presse est muselée, les actions des associations pour les libertés et droits fondamentaux sont systématiquement entravées. Toute personne osant dénoncer les violations des droits de l’Homme ou émettre un avis critique à l’encontre du pouvoir est soumise à un harcèlement systématique.
A l’intérieur des prisons et des commissariats, les prévenus et les détenus sont fréquemment torturés. Quatre cas de décès suspects en détention ont été répertoriés en 2004, à la suite de tortures et violences policières. Les avocats spécialisés dans la défense des droits de l’homme sont victimes de harcèlement, ce qui constitue une atteinte majeure au principe d’équité et au droit de l’accusé à un juste procès.
Le début des années 90 a été marqué par les arrestations massives et la condamnation à de lourdes peines de nombreux militants du parti politique islamiste Ennahda (Renaissance) au terme de procès contraires aux règles d’équité les plus élémentaires. Environ 80 d’entre eux ont été placés en liberté conditionnelle en novembre 2004. Cependant, une loi relative à la lutte contre le terrorisme promulguée en décembre 2003 a servi de cadre à une répression accrue. En juin 2004, 13 étudiants originaires d’Ariana ont été  condamnés à des peines comprises entre 4 et 16 ans de prison au terme d’une instruction basée sur des aveux extorqués sous la torture et d’un procès inique. La condamnation, en juillet 2004, de six jeunes internautes originaires de Zarzis à 13 ans de détention a confirmé cette tendance. Ce verdict « pour l’exemple », à destination des jeunes Tunisiens souhaitant bénéficier des libertés offertes par Internet est de surcroît intervenu peu avant que la Tunisie n’accueille en novembre 2005, le Sommet mondial de la société de l’information (SMSI).
 
Le 28 février 2006, le président Ben Ali a accordé la grâce à environ 1 600 prisonniers, dont 80 détenus politiques parmi lesquels les six internautes de Zarzis et deux étudiants d’Ariana. Ces mesures annoncent-elles un tournant politique du régime ? Répondent-elles aux critiques des médias occidentaux pendant le SMSI ? S’agit-il d’une mesure de clémence exceptionnelle pour les cinquante ans de l’indépendance du pays ? Le résultat des pressions des Etats-Unis et de l’Europe? Ou une réponse au rapport confidentiel que le Comité international de la croix rouge (CICR) a remis aux autorités le 6 février après plusieurs visites dans les centres de détention du pays ? Les interprétations de ces libérations sont multiples. Il n’en reste pas moins que de nombreux prisonniers politiques demeurent actuellement en détention et parmi eux Me Mohamed Abbou.
  > dernières interventions concernant la tunisie
Plus de 85 prisonniers d’opinion sont parrainés par des groupes ACAT.
 

Lettre à

M. Zine el Abidine Ben Ali
Président de la République
Palais de Carthage
2016 CARTHAGE
TUNISIE
Fax : 00 216 71 74 47 21

Copie à

 
Ambassade de Tunisie
25, rue Barbet de Jouy
75007 PARIS
Fax : 01 45 56 02 64
Ci-joint une proposition de lettre, que vous pouvez adresser telle quelle, datée et signée, sans oublier vos nom et adresse. Vous pouvez l’envoyer sous enveloppe internationale ou par lettre (avec mention « prioritaire » sur l’enveloppe) à 0,75 euros ou encore  par fax
 
> traités et conventions
• Convention contre la torture et autres traitements cruels, inhumains ou dégradants. — Ratifiée en 1988.
• Convention relative aux droits de l’enfant — Ratifiée en 1992.
• Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels — Ratifié en 1979.
• Pacte international relatif aux droits civils et politiques – Ratifié en 1979.
• Convention internationale relative à la protection des droits des travailleurs migrants et de leur famille – Ratifiée en 1993
 
Membre des Nations unies, la Tunisie s’est engagée à appliquer tous les articles de la Déclaration universelle des droits de l’homme

M. Zine el Abidine Ben Ali

Président de la République

Palais de Carthage

2016 Carthage

TUNISIE

 
Monsieur le Président,
 
Membre de l’ACAT-France, je me félicite de la mesure de grâce que vous avez prise à l’égard de 1 600 prisonniers parmi lesquels figuraient 80 détenus politiques.
Je souhaite néanmoins attirer votre attention et vous faire part de ma plus ma vive inquiétude concernant la situation de Me Mohamed Abbou, qui n’a pas bénéficié de cette mesure. Emprisonné depuis le 1er mars 2005 à la prison du Kef, je suis, en effet, extrêmement préoccupé(e) par ses conditions de détention et les pressions et harcèlements quotidiens subis par sa famille résidant à Tunis. 
Me Mohammed Abbou a été condamné à 3 ans et demi de prison ferme au terme d’un procès inique pour avoir exprimé son désaccord avec la politique étrangère du gouvernement tunisien et dénoncé les mauvais traitements subis par les détenus en prison.
Le considérant comme un prisonnier d’opinion, je vous demande sa libération immédiate et inconditionnelle.
Je vous demande également de prendre toutes les mesures nécessaires pour que les pressions et harcèlements et à l’encontre de sa famille cessent.
 
Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’_expression de ma haute considération.
 
L’ACAT-France appartient à la Fédération internationale de l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (FIACAT) ayant statut consultatif auprès du Conseil de l’Europe et des Nations Unies
 


 
Association des Tunisiens en France 

Nous sommes tous des Tunisiens

 

 
Au moment où le doyen, les professeurs et les étudiants de la faculté des sciences sociales de la Manouba rendaient hommage à feu Paul Sebag, le 10 mars 2006, au cours d’une cérémonie, à l’occasion d’une année de sa disparition et la remise d’une partie de sa bibliothèque à cette faculté à sa demande, un groupe d’étudiants fanatiques a confondu  la solidarité avec le peuple palestinien dans sa lutte pour son droit à un Etat indépendant et viable, en tenant des propos anti-juifs et en agressant des  professeurs qui  protestaient  contre leurs propos racistes et xénophobes. Ce groupe d’étudiants semble avoir oublié que Paul Sébag est un tunisien qui a milité dés son jeune âge dans le parti communiste tunisien et a participé à la lutte pour l’indépendance de la Tunisie et qu’il était victime de la répression des autorités coloniales françaises. Paul Sebag était un des professeurs pionniers de l’Université tunisienne dans laquelle il a enseigné la sociologie jusqu’à la fin des années 70. Cet événement grave perpétré par des jeunes étudiants, à l¹intérieur même de leur faculté, révèle que la Tunisie accueillante et tolérante n’est pas à l’abri de la monté du chauvinisme et du racisme. Attachée à l’unité du peuple tunisien dans sa diversité et à l’égalité de toutes les citoyennes tunisiennes et de tous les citoyens tunisiens indépendamment de leur couleur de peau, de leur religion et de leurs opinions politiques ou philosophiques , l’Association des Tunisiens en France  (ATF): ü                 Dénonce cet événement regrettable et raciste ü                 Exprime sa solidarité avec la famille, les amis et les collègues tunisiens et non tunisiens de Paul Sebag ; ü                 Appelle toutes les forces démocratiques et progressistes et les organisations de  défense des droits humains tunisiennes à rester vigilantes et à combattre  sans compromis tous les discours et toutes les pratiques discriminatoires et racistes. L’ATF : ü                 Considère que ces agissements et ce discours ne peuvent que nuire à l’image de la Tunisie, à sa jeunesse et à son peuple et à la cause palestinienne  en alimentant  les discours sionistes et racistes anti-arabes et anti-musulmans ü                 Salue les professeurs et les étudiants de la faculté de la Manouba qui se sont opposés à ce groupe d’étudiants et ont exprimé leur indignation . ü                 Demande que nous repensions notre histoire collective et son enseignement.. ü                 Soutient  les  positions prises par   les forces syndicales, associatives et politiques  progressistes                                                            Paris, le 17/03/2005                                                            Le Bureau National
 


 

Tunisie: le cinquantenaire de l’Indépendance sous le sceau de l’économique

 

Associated Press, le 20.03.2006 à 16h34

par Bouazza ben Bouazza

 

TUNIS (AP) — Le 50ème anniversaire de l’indépendance de la Tunisie, célébré lundi, a été marqué par un discours du président Zine El Abidine Ben Ali axé essentiellement sur les volets économiques.

Aucune nouvelle mesure politique n’a été annoncée, contrairement aux bruits qui circulaient en coulisses ces derniers jours.

Le président tunisien, accompagné de son épouse Leïla en tailleur marron clair et pull noir, a été accueilli en triomphe à Radès (14 km de Tunis), où un imposant meeting était organisé dans la salleb omnisports nouvellement construite.

Brandissant portraits de l’homme fort de Tunis et drapeaux, les quelque 15.000 personnes présentes, jeunes et femmes dans leur grande majorité, avec autour du cou un foulard rouge, couleur dominante du drapeau tunisien, ont scandé des slogans à la gloire de Ben Ali et de la Tunisie.

Entamant son discours d’une heure, le président a rendu un hommage appuyé aux martyrs, résistants et militants de l’indépendance de cet ancien Protectorat français, au premier rang desquels “le défunt Habib Bourguiba, leader du mouvement national et premier président de la République“.

Avant d’énumérer “les acquis majeurs” de la Tunisie et, se référant aux analyses des agences spécialisées des Nations Unies, d’avancer que “la Tunisie fait partie aujourd’hui des vingt premiers pays au monde du point de vue de la croissance économique”.

Il a annoncé un train de mesures économiques, dont une amnistie fiscale et une réduction de la TVA et de l’impôt sur les bénéfices des sociétés. Des mesures incitatives pour l’investissement et les exportations, afin de “gagner le pari de l’emploi”.

Placé “au premier rang des priorités”, le chômage, estimé à environ 14%, est en effet le plus grand défi que la Tunisie est appelée à relever: Zine el Abidine Ben Ali s’est donc fixé pour objectif de réduire le chômage de quatre points à la fin de la décennie.

Le chômage touchant en particulier les diplômés de l’enseignement supérieur, un “intérêt particulier” leur sera accordé dans le prochain plan (2007-2016) pour “élargir davantage les portes de l’espoir devant eux”, a-t-il assuré. L’université tunisienne amène sur le marché de l’emploi un nombre croissant de promus: de 50.000 en 2004/2005, leur nombre doublera en 2013, selon les prévisions.

Autres objectif affiché, le président tunisien se propose de doubler le revenu par habitant pour le porter de 4.000 dinars actuellement, l’un des plus élevés de la région, à 8.000 dinars en 2016 (de 2.500 à 5.000 euros).

Il projette, en outre, de multiplier par trois le réseau autoroutier, et de porter la contribution des secteurs porteurs “à haut contenu de savoir” au PNB de 20% aujourd’hui à 35% à l’horizon 2016.

Fierté tunisienne, l’émancipation de la femme, devenue “une réalité concrète et irréversible” sera renforcée pour qu’elle puisse contribuer à réaliser ces objectifs. Une émancipation qui, selon Ben Ali, constitue un rempart “contre les courants passéistes et réactionnaires”, allusion aux islamistes.

“Les droits de l’Homme n’ont, de notre point de vue, point de signification si les droits de la femme demeurent incomplets. De même, le progrès, la réforme et le développement restent dénués de sens sans la femme”, a-t-il martelé.

Sans annoncer de nouvelles mesures politiques, le président Ben Ali a réitéré l’engagement pris à son accession au pouvoir en 1987 à “édifier, par étapes, une société de démocratie, de pluralisme et de droits de l’Homme”. Malgré les critiques en la matière, tant de l’opposition radicale que d’ONG, il a estimé que la Tunisie a atteint “une étape avancée” dans ce processus. Et a évoqué sa “détermination inflexible” à continuer sur cette voie.

“La démocratie signifie engagement pour le respect des constantes nationales, allégeance et fidélité à la Tunisie (..), dans le contexte du respect du droit à la différence et de la protection des libertés et des droits”, a-t-il dit.

 

Associated Press

 


Doublement du revenu par tête en dix ans et baisse du chômage (Ben Ali)

   

AFP, le 20.03.2006 à 13h28

                      TUNIS, 20 mars 2006 (AFP) – Le président Zine El Abidine Ben Ali  a fixé lundi un double objectif à la Tunisie: multiplier par deux le  revenu par tête en dix ans et réduire sensiblement le chômage dans  les prochaines années.

                      Le premier d’une série d'”objectifs stratégiques” présentés par  M. Ben Ali dans un discours public pour le 50è anniversaire de  l’indépendance de la Tunisie est de parvenir durant la prochaine  décennie au “doublement du revenu par tête d’habitant, de telle  sorte qu’il atteigne 8.000 dinars (4.900 euros) en 2016.

                      Il a également indiqué que le chômage de 14% actuellement doit  être ramené à 10% d’ici 2010.

                      Soulignant que l’accent serait mis sur les diplômés de  l’enseignement supérieur, il a annoncé la révision des procédures  des concours nationaux de recrutement pour leur permettre d’y  participer jusqu’à l’âge de quarante ans.

                      Il a aussi indiqué que les femmes pourront, à partir de 2007,  travailler à mi-temps en percevant les deux tiers de leur salaire.

                      Dans un discours à forte tonalité économique et sociale, il a  encore annoncé le triplement du réseau autoroutier et l’adoption  d’un réseau d’internet à haut débit.

                      Il a indiqué que le taux de l’impôt sur les bénéfices des  sociétés passerait de 35 à 30% et que le taux maximum de TVA (29%)  sur certains produits serait supprimé. Les entreprises nouvellement  créées bénéficieront en outre d’une restitution intégrale de cette  taxe contre la moitié jusqu’à présent.

                      Pour attirer l’investissement, M. Ben Ali a enfin annoncé  l’instauration, à partir de 2008, d’un nouveau régime fiscal  limitant à 10% l’impôt sur les bénéfices provenant d’opérations  d’exportation.

 

AFP              

              


       

La Tunisie célèbre le cinquantenaire de son indépendance

LEMONDE.FR | 20.03.06 | 09h20  •  Mis à jour le 20.03.06 | 10h15

 

La Tunisie célèbre, lundi 20 mars, le cinquantième anniversaire de son indépendance. Des manifestations sont prévues dans tout le pays pour commémorer la proclamation, le 20 mars 1956, de l’indépendance, au terme de soixante-quinze ans de protectorat français. Le président Zine El Abidine Ben Ali doit participer, dans la journée, à un grand rassemblement populaire au complexe omnisports de Radès, près de Tunis. Il a assisté, dimanche, à une cérémonie à la mémoire d’Habib Bourguiba, auquel il succéda en 1987, à Monastir, la ville natale du “père de l’indépendance”.

 

 Un défilé national sera organisé mardi à Tunis, à l’occasion de la traditionnelle Fête de la jeunesse. Cette manifestation doit mettre en exergue les grandes réalisations du pays depuis cinquante ans, notamment dans les domaines de l’éducation, de l’émancipation des femmes, du développement économique et social, et de la politique d’ouverture et de coopération.

 

MODERNISATION DU PAYS

 

Cette commémoration n’a été marquée ces derniers jours par aucun faste particulier. Le gouvernement et la presse ont insisté sur les grandes étapes de la modernisation du pays depuis 1956, mais surtout depuis dix-huit ans avec l’instauration de la politique de “changement” sous la houlette de M. Ben Ali.

 

Au cours d’une réunion publique organisée par le parti au pouvoir, le Rassemblement constitutionnel démocratique, le ministre des affaires étrangères, Abdelwahab Abdallah, a évoqué les réalisations de ce petit pays de dix millions d’habitants émergent en Afrique du Nord et dans le monde arabe. Il a notamment souligné que la totalité des jeunes Tunisiens étaient scolarisés, que le revenu par tête avait quadruplé et que les femmes étaient très présentes dans tous les secteurs-clés de la vie politique, économique et sociale.

 

DÉTENUS POLITIQUES

 

Soulignant “le choix réformateur irréversible jetant les fondements d’un avenir démocratique solide et progressif” adopté en 1987, M. Abdallah a aussi affirmé qu’il “n’existait aucun détenu politique” en Tunisie où “la liberté d’opinion et d’_expression est aussi garantie pour tous”. Il répondait ainsi aux critiques de l’opposition radicale et des organisations de défense des droits de l’homme qui dénoncent la nature autoritaire du pouvoir et les atteintes aux libertés publiques.

 

Un rassemblement d’une trentaine d’opposants demandant le respect des libertés d’association et de presse ainsi que l’élargissement des “prisonniers politiques” a été dispersé par la force vendredi à Tunis. Après la libération en février de plus de 70 islamistes parmi 1 658 prisonniers graciés par M. Ben Ali, ces opposants estiment à environ trois cents le nombre de détenus “politiques”.

 

Avec AFP

 

(Source : lemonde.fr, le 20 mars 2006)


 

Tunisie: Ben Ali se recueille au mausolée de Bourguiba

  

Associated Press, le 19.03.2006 à 20h26

                   

                      MONASTIR, Tunisie (AP) — Le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali est allé se recueillir dimanche au mausolée de son prédécesseur Habib Bourguiba, à l’occasion du 50ème anniversaire de l’indépendance de la Tunisie qui sera célébré en grande pompe lundi.

                      Une cérémonie a été organisée à la mémoire du “père de l’indépendance tunisienne” au carré de la famille Bourguiba à Monastir, sa ville natale située à 170 km au sud-est de Tunis, “en témoignage de reconnaissance pour les sacrifices qu’il a consentis et pour son action éminente au service de l’indépendance de la

Tunisie”, selon l’agence de presse TAP.

                      Accompagné des membres du bureau politique du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD-au pouvoir) et du Conseil consultatif des résistants et des militants, Ben Ali a déposé une gerbe de fleurs aux pieds du mausolée du leader disparu en 2000 et récité la “fatiha” (premier verset du Coran) à sa mémoire.

                      Bourguiba a été démis pour “sénilité” à l’âge de 84 ans par l’actuel président, qui était alors son Premier ministre.

                      Couronné par un “grand bond” accompli dans les domaines socio-économiques, avec cependant un bilan plus mitigé en matière de démocratisation dont le processus est jugé “lent”, ce demi-siècle d’indépendance sera marqué lundi par un grand meeting populaire au cours duquel le chef de l’Etat prononcera un discours

très attendu.

                      Près de 14.000 personnes devraient assister à ce rassemblement qui aura lieu dans la salle omnisports de Radès, à 14 km de Tunis.

                      Un défilé grandiose qui illustrera les réalisations accomplies par le pays en 50 ans dans les divers domaines sera, en outre, organisé mardi dans la capitale, à l’occasion de la “fête de la jeunesse”, célébrée conjointement avec celle de l’indépendance.

                      Diverses manifestations se déroulent un peu partout dans le pays pour fêter cet événement et les acquis de l’indépendance, notamment depuis le “changement” opéré par le président Ben Ali.

                      Les membres du gouvernement, dont le ministre des affaires étrangères Abdelwahab Abdallah, s’en sont pris à “la minorité de détracteurs qui cherchent à déstabiliser la marche du pays”.

                      Ils les accusent de vouloir “ternir son image de marque et nuire à ses intérêts et ses acquis, en faisant antichambre dans les chancelleries des pays étrangers”.

                      Ils répliquaient à l’opposition radicale et aux organisations qui dénoncent “l’approche sécuritaire du régime et les atteintes aux droits de l’Homme et aux libertés”.

                      Pour M. Abdallah, selon lequel “le choix réformateur adopté en 1987 qui a jeté les fondements d’un avenir démocratique solide et progressif, est irréversible”, ces détracteurs “sont passés maîtres dans l’art du dénigrement et du mensonge, en s’appuyant sur des parties étrangères connues pour leur méconnaissance de la réalité tunisienne”.

                      Selon lui, “leurs tentatives d’induire en erreur les observateurs avertis et l’opinion publique ont été vouées à l’échec”.

 

Associated press


 

La Tunisie célèbre lundi le cinquantenaire de son indépendance

   

AFP, le 19.03.2006 à 13h27

                      TUNIS, 19 mars 2006 (AFP) – La Tunisie célèbre lundi le  cinquantième anniversaire de son indépendance marquée par la  croissance économique, le développement social et la stabilité  politique en dépit de critiques sur la lenteur de l’évolution  démocratique.

                      Des manifestations sont organisées dans tout le pays pour  commémorer la proclamation le 20 mars 1956 de l’indépendance au  terme de 75 ans de protectorat français.

                      Le président Zine El Abidine Ben Ali participera lundi au  complexe omnisports de Radès, près de Tunis, à un grand  rassemblement populaire. Il a assisté dimanche à une cérémonie à la  mémoire d’Habib Bourguiba, auquel il succéda en 1987, à Monastir  (Est), la ville natale du “père de l’indépendance”.

                      Un défilé national sera organisé mardi à Tunis, à l’occasion de  la traditionnelle “Fête de la jeunesse”. Cette manifestation doit  mettre en exergue les grandes réalisations du pays depuis cinquante  ans, notamment dans les domaines de l’éducation, de l’émancipation  des femmes, du développement économique et social et de la politique  d’ouverture et de coopération.

                      Cette commémoration n’a été marquée ces derniers jours par aucun  faste particulier. Le gouvernement et la presse ont insisté sur les  grandes étapes de la modernisation du pays depuis 1956 mais surtout  depuis dix-huit ans avec l’instauration de la politique de  “changement” sous la houlette de M. Ben Ali.

                      Au cours d’une réunion publique organisée par le parti au  pouvoir, le Rassemblement constitutionnel démocratique, le ministre  des Affaires étrangères Abdelwahab Abdallah, a évoqué les  réalisations de ce petit pays de dix millions d’habitants émergent  en Afrique du Nord et dans le monde arabe.

                      Il a notamment souligné que la totalité des jeunes Tunisiens  étaient scolarisés, que le revenu par tête avait quadruplé et que  les femmes étaient très présentes dans tous les secteurs clés de la  vie politique, économique et sociale.

                      Soulignant “le choix réformateur irréversible jetant les  fondements d’un avenir démocratique solide et progressif” adopté en  1987, M. Abdallah a aussi affirmé qu’il “n’existait aucun détenu  politique” en Tunisie où “la liberté d’opinion et d’_expression est  aussi garantie pour tous”.

                      Il répondait ainsi aux critiques de l’opposition radicale et des  organisations de défense des droits de l’homme qui dénoncent la  nature autoritaire du pouvoir et les atteintes aux libertés  publiques.

                      Un rassemblement d’une trentaine d’opposants demandant le  respect des libertés d’association et de presse ainsi que  l’élargissement des “prisonniers politiques” a été dispersé par la  force par la police vendredi à Tunis.

                      Après la libération en février de plus de soixante-dix  islamistes parmi 1.658 prisonniers graciés par M. Ben Ali, ces  opposants estiment à quelque trois cents le nombre de détenus  “politiques”.

 

AFP

 


La France, alliée sans faille de la Tunisie, au risque de la complaisance

Par Christophe de ROQUEFEUIL

 

AFP, le 18.03.2006 à 05h15

                      PARIS, 18 mars 2006 (AFP) – Cinquante ans après l’indépendance  de la Tunisie, la France apporte un soutien constant à son ancien  protectorat, au risque d’être accusée de complaisance à l’égard du  régime autoritaire du président Zine El Abidine Ben Ali.

                      Une décolonisation qui n’a pas tourné à la tragédie comme en  Algérie, la francophonie et une culture républicaine en partage  expliquent largement les liens privilégiés maintenus depuis  l’accession à l’indépendance le 20 mars 1956.

                      Les progrès en matière d’éducation et de droits des femmes, ou  encore la lutte contre le danger islamiste contrebalancent, aux yeux  des dirigeants français, le déficit démocratique, les entraves à la  liberté d’_expression et la repression policière.

                      La France est également le premier client et le premier  fournisseur étranger de la Tunisie.

                      Le président Jacques Chirac a exalté les relations “anciennes et  étroites” unissant Tunis et Paris, et parlé de “modèle de ce que  peuvent réaliser ensemble deux pays situés de part et d’autre de la  Méditerranée“, dans son message au président Ben Ali à la veille de  l’anniversaire de l’indépendance.

                      M. Chirac avait soulevé une vive polémique en décembre 2003 lors  d’une visite à Tunis, où il avait affirmé que “le premier des droits  de l’homme, c’est de manger, d’être soigné, recevoir une éducation  et avoir un habitat”, semblant reléguer le thème des libertés au  second plan.

                      “La France a toujours aspiré à ce qu’il y ait en Tunisie un  pouvoir relativement fort”, quitte à ce que cela “provoque des  accusations de collusion pas totalement injustifiées”, affirme  Michel Camau, de l’Institut d’études politiques d’Aix-en-Provence  (sud).

                      “Paris n’a jamais eu de position officielle forte pour dénoncer  un certain nombre de pratiques en Tunisie, et ses déclarations  publiques sont plutôt de type paternaliste”, ajoute ce spécialiste  du monde arabe.

                      “On est dans la +Realpolitik+”, estime-t-il, la France estimant  prioritaire d’avoir à Tunis un pouvoir capable de lutter notamment  contre le radicalisme islamiste et maîtriser la poussée migratoire  vers l’Europe.

                      Des agressions de journalistes occidentaux en marge du sommet  mondial de l’Information de Tunis en novembre avaient amené Paris à  hausser le ton, mais sans conséquence durable.

                      Plusieurs organisations de gauche et de défense des libertés  avaient une nouvelle fois dénoncé la situation des médias dans le  pays, placé au 147ème rang mondial pour la liberté de la presse par  Reporters sans Frontières (RSF).

                      A l’Assemblée nationale française, quelques députés de la  majorité de droite avaient volé au secours du pouvoir tunisien, en  fustigeant ceux “qui tentent de brouiller l’image de la Tunisie pour  des raisons inavouables” et en affirmant que “Ben Ali n’est pas  notre ennemi”.

                      En décembre, les principales organisations de magistrats et  d’avocats français ont à leur tour lancé un appel en faveur de leurs  confrères tunisiens “qui luttent pour la démocratisation de leur  pays et pour l’indépendance de la justice”.

                      Pour l’écrivain et historien Benjamin Stora, spécialiste du  Maghreb, les succès économiques et sociaux de la Tunisie devraient  servir d’argument à Paris pour demander plus d’ouverture, pas  l’inverse.

                      “L’Etat en Tunisie n’est pas seulement un Etat de surveillance,  c’est aussi un Etat administratif qui fonctionne. Cela rend  l’exigence de liberté encore plus grande”, affirme-t-il.

                      “On pourrait au moins demander qu’il y ait plus de libération de  l’espace public, notamment au niveau de la presse”, dit-il, “car  là-bas beaucoup se se demandent +A quoi sert-il d’avoir un Etat qui  fonctionne, si on ne peut pas s’exprimer?+”

 

AFP                                   


 

Textile: Tunis et Ankara veulent profiter davantage du libre-échange

   

AFP, le 18.03.2006 à 19h37

                      TUNIS, 18 mars 2006 (AFP) – La Tunisie et la Turquie sont  convenues de profiter davantage du libre-échange pour intensifier le  commerce bitatéral et la coopération dans le textile, à l’occasion  d’une visite du ministre turc des Affaires étrangères Abdullah Gül.

                      Le chef de la diplomatie turc a achevé samedi une visite  officielle de trois jours à Tunis durant laquelle il a rencontré le  président Zine El Abidine Ben Ali et a eu des discussions avec  plusieurs membres du gouvernement dont le Premier ministre Mohamed  Ghannouchi, a-t-on indiqué de source officielle.

                      Il a signé avec son homologue Abdelwaheb Abdallah un “plan  d’action commun 2006-2007” pour dynamiser les relations économiques  et les échanges, qui atteignaient 600 millions de dinars en 2005  (370 millions d’euros).

                      Les deux pays ont souhaité “tirer le meilleur profit” des  possibilités de coopération dans le textile et d’oeuvrer ensemble à  améliorer la compétitivité de leurs produits confrontés à une rude  concurrence sur le marché mondial.

                      Au cours d’un séance de travail avec le ministre tunisien du  Commerce Mondher Zenaidi, M. Gül a plaidé l’investissement dans des  projets communs de textile habillement, dans le cadre des rapports  “priviligiés” des deux pays avec l’Union Européenne.

                      La Tunisie et la Turquie, liées par accord de libre-échange  depuis juillet dernier, ont envisagé une “stratégie commune” pour  faire face à l’accès de la Chine au marché européen suite au  démantèlement des Accords multifibres.

                      Au plan politique, M. Gül, cité par l’agence tunisienne TAP, a  indiqué avoir évoqué avec le président Ben Ali la situation au  Proche-Orient et en Irak, le dossier iranien et l’évolution de la  question chypriote.

 

AFP

 


Emission sur les ondes de RFI Territoires de jeunesse

Présentation : Edouard Zambeaux

Réalisation : Simon Decreuze

 

Le choix de vivre dans la contrainte tunisienne /

1er volet

 

Une vision partagée, presque schizophrène, c’est ainsi que l’on peut résumer la position de la jeunesse tunisienne aujourd’hui. Vivre caché, ne rien montrer, sauver les apparences pour ne pas avoir à subir les conséquences de ses actes. Nous débutons aujourd’hui une série sur la jeunesse méditerranéenne réalisée grâce à un partenariat entre RFI et l’Union européenne.

Au cours des mois qui viennent nous ferons le tour de la mer méditerranée pour aller à la rencontre des jeunesses des dix pays du protocole Méda qui unit l’Europe à la rive sud de cette mer.

C’est donc en Tunisie que nous commençons ce voyage. Tunis, la plus européenne des villes du Maghreb, une population jeune qui a souvent les yeux rivés sur la rive nord de la méditerranée… La Tunisie qui se donne des allures de pays moderne mais où la liberté d’_expression est loin d’être respectée, la Tunisie pays au double visage qui ne peut que rendre sa jeunesse écartelée. Pour deux semaines, c’est Dillah Teïbi qui nous servira de guide au sein de la jeunesse de Tunis. Evidemment la question centrale tourne autour de l’immigration. Peut-on, veut-on rester à Tunis lorsque l’on a une vingtaine d’année aujourd’hui ? ET à quel prix… ? La plupart des jeunes que vous entendrez ont un attachement fort à leur patrie mais beaucoup mesurent les concessions qu’ils devront faire, les risques individuels qu’ils devront affronter pour rester au pays. C’est autour de cette question que tournera le premier volet de cette série.

Un reportage de Dillah Teïbi.

[1ère diffusion : 18/03/2006]

écouter 20 min :  http://www.rfi.fr/radiofr/editions/072/edition_29_20060318.asp

 

(Source: le site de Radio France Internationale, le 18 mars 2006)

URL: http://www.rfi.fr/radiofr/editions/072/edition_29_20060318.asp


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