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LibertĂ© et EquitĂ©:LibĂ©ration du militant des droits de lâhomme Abdelkarim Harouni le site de lâOMCT:Rapport Annuel 2007 de lâObservatoire pour la protection des dĂ©fenseurs des droits de l’homme Le Temps:AG de la section de Tunis du Conseil de l’Ordre des Avocats Le Temps:Le Top 50 des premiĂšres entreprises industrielles tunisiennes Les entreprises publiques toujours en tĂȘte de liste Le Temps:Le tourisme mĂ©dical tunisien s’exporte bien…Et il cible les patients europĂ©ens
Reuters:La censure sur internet en Chine est “inacceptable” â UE
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Sauvez la vie du prisonnier politique et ingénieur Ridha Boukadi Liberté pour Slim Boukhdhir, la plume libre
LibertĂ© et EquitĂ© Organisation de droits de lâhomme indĂ©pendante 33 rue Mokhtar Atya, 1001 Tunis Tel/fax: 71 340 860 Email : liberte.equite@gmail.com Le 20 juin 2008
LibĂ©ration du militant des droits de lâhomme Abdelkarim Harouni
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 Aujourdâhui vendredi, dans lâaprĂšs midi, monsieur Abdelkarim Harouni, militant des droits de lâhomme a Ă©tĂ© libĂ©rĂ© aprĂšs avoir Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© pendant neuf heures quâil a passĂ©es au district de la SĂ»retĂ© de Carthage. Une dizaine dâagents de la police politique, accompagnĂ©s par le chef du poste de police du Kram Ouest, Ă bord de trois voitures ont emmenĂ© monsieur Abdelkarim Harouni ce matin au district de la SĂ»retĂ© de Carthage. Sa famille nâa pu rentrer en contact avec lui et le chef du poste de police du Kram Ouest a dit ne pas savoir oĂč il se trouvait en dĂ©pit de lâinsistance de son pĂšre, ĂągĂ© de 77 ans, au bout de deux heures dâattente. Il est restĂ© au district de la police de Carthage Ă attendre pendant prĂšs de sept heures lâarrivĂ©e du responsable du ministĂšre de lâIntĂ©rieur, accompagnĂ© du chef du district de la SĂ»retĂ© qui a menĂ© des investigations sur ses contacts avec les associations internationales de droits de lâhomme, les mĂ©dias, Ă la suite de la sa dĂ©claration sur la chaĂźne El Hiwar Ă Londres. On lui a prĂ©sentĂ© un modĂšle dâengagement Ă signer par lequel il lui Ă©tait fait injonction de plus faire de dĂ©claration aux mĂ©dias, de ne plus contacter les organisations Ă©trangĂšres et de sâabstenir de salir la politique du gouvernement en matiĂšre de droits de lâhomme. Il a refusĂ© net, considĂ©rant que ses activitĂ© relĂšvent du cadre des droits de lâhomme au sein de lâOrganisation LibertĂ© et EquitĂ© qui Ćuvre dans le cadre de la loi et quâil ne fait que travailler dans lâintĂ©rĂȘt du pays. Il a Ă©tĂ© menacĂ© dâĂȘtre dĂ©fĂ©rĂ© en justice [âŠ] Pour le bureau exĂ©cutif de lâorganisation Le PrĂ©sident MaĂźtre Mohammed Nouri (traduction dâextraits ni revue ni corrigĂ©e par les auteurs de la version originale, LT)
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Rapport Annuel 2007 de lâObservatoire pour la protection des dĂ©fenseurs des droits de l’homme TUNISIE Contexte politique
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Depuis lâaccession au pouvoir du PrĂ©sident Ben Ali, le 7 novembre 1987, la vie politique tunisienne est largement dominĂ©e par le Rassemblement constitutionnel dĂ©mocratique (RCD), parti prĂ©sidentiel omnipotent. Le systĂšme judiciaire reste ainsi largement sous le joug de lâexĂ©cutif, et les magistrats qui tentent de se soustraire aux pressions et Ă lâingĂ©rence de ce dernier sont quasi systĂ©matiquement rĂ©primĂ©s. MalgrĂ© un dĂ©bat relatif au corps judiciaire Ă la Chambre des dĂ©putĂ©s en mai 2007, le Gouvernement nie cependant toute ingĂ©rence dans le systĂšme judiciaire, mais continue dâassurer son contrĂŽle sur les magistrats, en particulier en nommant les membres du Conseil national de la magistrature (CSM) et en multipliant les actes de rĂ©pression Ă lâencontre des membres de lâAssociation des magistrats tunisiens (AMT). La âLoi relative au soutien des efforts internationaux de lutte contre le terrorisme et Ă la rĂ©pression du blanchiment dâargentâ, adoptĂ©e en 2003, continue en outre dâĂȘtre utilisĂ©e Ă des fins politiques sous prĂ©texte de prĂ©occupations sĂ©curitaires. En effet, lâutilisation de cette loi sâest soldĂ©e en 2007 par de nombreuses violations des droits de lâHomme : arrestations Ă la suite de participation Ă des rĂ©unions ou de dĂ©clarations dans des journaux dâopposition, perquisitions musclĂ©es et menaces de reprĂ©sailles de la police politique, dĂ©tentions au secret, etc. Dâautre part, les agents de lâŰ©tat qui sont auteurs dâactes de torture et de rĂ©pression continuent de jouir de lâimpunitĂ© sur le territoire national. Le recours Ă la torture est quasi-systĂ©matique Ă lâencontre des personnes arrĂȘtĂ©es dans la cadre de la lutte contre le terrorisme. Des actes de mauvais traitements Ă lâencontre des prisonniers politiques sont Ă©galement trĂšs rĂ©guliĂšrement dĂ©noncĂ©s. Une trentaine de prisonniers arrĂȘtĂ©s lors des affrontements armĂ©s de fin dĂ©cembre 2006 â janvier 2007, qui ont opposĂ© les forces de lâordre et des groupes de jeunes accusĂ©s dâappartenir Ă des mouvances salafistes, ont par exemple entamĂ© une grĂšve de la faim Ă la prison civile de Mornaguia en octobre 2007 pour dĂ©noncer les mauvais traitements subis et demander le respect de leurs droits. Enfin, les autoritĂ©s tunisiennes refusent de rĂ©pondre positivement aux demandes dâinvitation rĂ©itĂ©rĂ©es du Rapporteur spĂ©cial des Nations unies sur la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains et dĂ©gradants, du Rapporteur spĂ©cial sur lâindĂ©pendance des juges et des avocats, de la ReprĂ©sentante spĂ©ciale du SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral des Nations unies sur la situation des dĂ©fenseurs des droits de lâHomme, du Rapporteur spĂ©cial sur la promotion et la protection du droit Ă la libertĂ© dâopinion et dâexpression ainsi que du Rapporteur spĂ©cial sur la promotion et la protection des droits de lâHomme et des libertĂ©s fondamentales dans la lutte antiterroriste. Parce quâils dĂ©noncent les violations des droits de lâHomme perpĂ©trĂ©s par les autoritĂ©s, les dĂ©fenseurs des droits de lâHomme doivent faire face Ă un systĂšme gĂ©nĂ©ralisĂ© dâagressions mis en place pour asphyxier leurs activitĂ©s. Lâensemble des acteurs de la sociĂ©tĂ© civile est visĂ© par de telles reprĂ©sailles, Ă lâinstar des journalistes, des Ă©tudiants, des membres des partis politiques dâopposition, des syndicalistes, des avocats, des magistrats, ainsi que des reprĂ©sentants dâorganisations ou de la presse Ă©trangĂšres. Refus de reconnaĂźtre de nombreuses organisations de droits de lâHomme indĂ©pendantes La majoritĂ© des 9 132 associations tunisiennes enregistrĂ©es en 2007 est infĂ©odĂ©e aux autoritĂ©s, permettant au Gouvernement de se fĂ©liciter de la vitalitĂ© de la sociĂ©tĂ© civile tunisienne. Dans ce contexte, les autoritĂ©s cherchent Ă dĂ©courager les dĂ©fenseurs des droits de lâHomme en continuant de refuser la reconnaissance lĂ©gale Ă de nombreuses associations. Ainsi, le Conseil national pour les libertĂ©s en Tunisie (CNLT), lâAssociation internationale de soutien aux prisonniers politiques (AISPP), lâAssociation de lutte contre la torture en Tunisie (ALTT), le Centre pour lâindĂ©pendance de la justice et des avocats (CIJA), le Rassemblement pour une alternative internationale de dĂ©veloppement (RAID-Attac Tunisie), le Syndicat des journalistes tunisiens (SJT) et lâObservatoire pour la libertĂ© de presse, dâĂ©dition et de crĂ©ation en Tunisie (OLPEC) sont depuis plusieurs annĂ©es privĂ©s dâenregistrement. En outre, la reconnaissance lĂ©gale ne constitue pas pour autant une protection pour les associations indĂ©pendantes de droits de lâHomme. Tentatives dâasphyxier les ONG et harcĂšlement policier Ă lâencontre des dĂ©fenseurs Les ONG indĂ©pendantes sont constamment contrĂŽlĂ©es, leurs locaux sont rĂ©guliĂšrement âvisitĂ©sâ, et leurs militants sont harcelĂ©s, les matĂ©riels et documents endommagĂ©s ou saccagĂ©s, les moyens de communications surveillĂ©s et souvent coupĂ©s. Les militants ainsi que leurs familles continuent de subir des mauvais traitements, des harcĂšlements incessants, des agressions physiques, des arrestations arbitraires, des surveillances, des attaques et autres actes criminels. Ainsi, le bureau de Me Ayachi Hammami, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la section de Tunis de la Ligue tunisienne des droits de lâHomme (LTDH) et rapporteur sur la question de lâindĂ©pendance de la justice pour le RĂ©seau euro-mĂ©diterranĂ©en des droits de lâHomme (REMDH), a Ă©tĂ© incendiĂ© le 31 aoĂ»t 2007. Le recours Ă des procĂ©dures judiciaires est Ă©galement trĂšs rĂ©pandu. La LTDH se voit ainsi interdire la tenue de son congrĂšs depuis 20051. Depuis cette date, le fonctionnement des sections rĂ©gionales de la LTDH a fait lâobjet de multiples entraves et les membres de ces sections ont Ă©tĂ© systĂ©matiquement empĂȘchĂ©s dâaccĂ©der aux locaux. De mĂȘme, le 8 juin 2007, la police a saccagĂ© les bureaux du CNLT, dĂ©truisant des documents importants ainsi quâune grande partie de son matĂ©riel informatique. Enfin, Me Abderraouf Ayadi, avocat, ancien membre du Conseil de lâOrdre des avocats et ancien secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du CNLT, a Ă©tĂ© agressĂ© par un officier de la police politique devant le tribunal de Tunis en avril 2007, alors quâil sâapprĂȘtait Ă plaider pour la dĂ©fense de prĂ©venus arrĂȘtĂ©s dans le cadre de la loi anti-terroriste. Restrictions Ă la libertĂ© de circulation des militants des droits de lâHomme En interdisant la circulation des dĂ©fenseurs des droits de lâHomme Ă lâĂ©tranger, le rĂ©gime veut les empĂȘcher de mobiliser la communautĂ© internationale sur la situation des droits de lâHomme en Tunisie. Câest ce quâillustre lâinterdiction faite Ă Me Mohamed Abbou, avocat et membre du CNLT et de lâAISPP, qui a Ă©tĂ© libĂ©rĂ© le 25 juillet 2007 aprĂšs 30 mois dâemprisonnement2, Ă participer en aoĂ»t 2007 Ă une émission sur la chaĂźne Al-Jazeera Ă Londres. De mĂȘme, le 25 aoĂ»t 2007, M. Taoufik Mezni, le frĂšre de M. Kamel Jendoubi, prĂ©sident du REMDH et du ComitĂ© pour le respect des libertĂ©s et des droits de lâHomme en Tunisie (CRLDHT), a Ă©tĂ© empĂȘchĂ© par la police de lâaĂ©roport de Tunis-Carthage de regagner la France, son pays de rĂ©sidence depuis plus de sept ans. 1./ Cf. rapport annuel 2006 de lâObservatoire. 2./ Me Abbou avait Ă©tĂ© condamnĂ© le 1er mars 2005 aprĂšs avoir notamment publiĂ© des articles sur les conditions de dĂ©tention en Tunisie, comparant les geĂŽles tunisiennes aux prisons dâAbu Ghraib. Son procĂšs avait Ă©tĂ© entachĂ© dâirrĂ©gularitĂ©s, Me Abbou ayant notamment Ă©tĂ© torturĂ© lors de sa dĂ©tention provisoire. / Maghreb / Mashrek (Source : le site de lâOMCT, le 19 juin 2008) Lien : http://www.omct.org/index.php?&lang=fr&PHPSESSID=ff0e583df14c4d7d8e4ca5b490ee594d
AG de la section de Tunis du Conseil de l’Ordre des Avocats Enjeux et zones d’ombre
Interview de Me Abderrazak Kilani président de la section de Tunis
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La section de Tunis du Conseil de l’Ordre des avocats qui compte plus de 5000 avocats sur les 6800 inscrits au barreau tient aujourd’hui Ă 15 heures Ă l’hĂŽtel El Mechtel de Tunis son AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale annuelle. Un rapport moral et financier couvrant l’annĂ©e judiciaire 2007-2008 sera prĂ©sentĂ© puis dĂ©battu par l’assistance. A cette occasion nous avons invitĂ© Me Abderrazak Kilani prĂ©sident de la section. Il nous parle de la profession, du bilan de cette annĂ©e des prĂ©occupations des avocats et d’autres questions. Interview. âą Quelle est la situation de la profession, en gĂ©nĂ©rale ? Me Abderrazek Kilani : Nous vivons un problĂšme trĂšs grave c’est que plusieurs dizaines de confrĂšres sont inscrits au barreau et censĂ©s ĂȘtre en situation d’exercice alors qu’ils ne le sont pas : certains exercent d’autres professions alors que d’autres se trouvent mĂȘme Ă l’Ă©tranger. Ensuite, plusieurs avocats stagiaires sont aujourd’hui sans cabinet de stage pour avoir quittĂ© ce dernier suite Ă des diffĂ©rends avec le patron de stage ou ayant bĂ©nĂ©ficiĂ© d’une attestation de complaisance pour complĂ©ter leur dossier d’inscription au barreau. Cette situation risque de porter un prĂ©judice irrĂ©parable Ă la profession. C’est la raison pour laquelle le conseil de la section a mis en place toute une structure dirigĂ©e par un membre du conseil pour arrĂȘter ce flĂ©au et a averti les confrĂšres de la gravitĂ© de la dĂ©livrance de telle attestation sur l’avenir de la profession. Il y a aussi le problĂšme de la rĂ©quisition des avocats stagiaires: une dizaine de stagiaires ont aujourd’hui le monopole de ces rĂ©quisitions, ils obtiennent 5 Ă 6 par jour alors que plus d’un millier de stagiaires attendent des fois plus d’un an. Nous avons essayĂ© de rĂ©gler ce problĂšme en mettant en place un registre d’inscription pour que le prĂ©sident de la section compĂ©tent selon la loi dĂ©signe conformĂ©ment          à l’ordre Ă©tabli les avocats rĂ©quisitionnĂ©s. Ceci, afin de garantir l’Ă©quitĂ© entre les confrĂšres mais aussi et surtout pour prĂ©server leur dignitĂ© et celle de la profession. Des dĂ©marches ont Ă©tĂ© entreprises auprĂšs des autoritĂ©s judiciaires compĂ©tentes pour rĂ©gler ce problĂšme qui reste entier malgrĂ© la comprĂ©hension trouvĂ©e auprĂšs de certains magistrats. Le Conseil de la section pense que la situation est grave puisqu’un constat Ă©tabli la semaine derniĂšre par le Conseil de la section a rĂ©vĂ©lĂ© que les stagiaires rĂ©quisitionnĂ©s ne se prĂ©sentaient pas en personne pour plaider tandis que d’autres se contentaient de prĂ©senter des conclusions Ă©crites avec en main un dossier contenant cinq ou six pages (l’ArrĂȘt de la Chambre d’Accusation) pour des affaires criminelles trĂšs importantes . Par consĂ©quent, nous sommes aussi inquiets de voir que le droit qu’a chaque citoyen de bĂ©nĂ©ficier d’une dĂ©fense libre, indĂ©pendante (si le juge charge les mĂȘmes avocats) et surtout compĂ©tente disparaisse (aucun avocat ne peut traiter cinq ou six affaires criminelles par jour). MaĂźtre Samir Annabi m’a rĂ©vĂ©lĂ© qu’une juridiction amĂ©ricaine avait annulĂ© une dĂ©cision parce que l’inculpĂ© avait Ă©tĂ© mal dĂ©fendu. Pour le bien de tout le monde et pour l’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral je pense que l’administration doit intervenir pour rĂ©gler ce problĂšme. D’ailleurs le Conseil de la Section a dĂ©cidĂ© de la saisir officiellement. âą Quel est le bilan de votre mandat pour cette annĂ©e judiciaire ? A la section de Tunis on a essayĂ© de ne pas laisser s’accumuler les dossiers et de gĂ©rer le quotidien sans faire souffrir les avocats ou les justiciables d’un quelconque retard par la prĂ©sence presque permanente de tous les membres du conseil et aussi par ma prĂ©sence personnelle. Puis comme je l’ai annoncĂ© dans mon programme Ă©lectoral et vu le besoin pressant d’entendre les jeunes et par la crainte exprimĂ©e par des confrĂšres et moi-mĂȘme de voir un jour notre dĂ©ontologie disparaĂźtre nous avons organisĂ© des cycles de formation en matiĂšre de dĂ©ontologie. Ces cycles ont connu une prĂ©sence massive des jeunes confrĂšres ce qui prouve leur adhĂ©sion totale Ă cette initiative et une preuve qu’ils souhaitent plus d’encadrement. Aussi avons-nous organisĂ© une rencontre sur le devenir de la profession vu que nous avons constatĂ© un piĂ©tinement sur notre champ d’intervention. Nous avons appelĂ© les confrĂšres Ă rĂ©flĂ©chir sur les moyens et les mesures Ă prendre pour prĂ©server notre champ d’intervention face aussi Ă l’ouverture des frontiĂšres due Ă la mondialisation qui risque de voir prochainement un grand nombre de cabinets Ă©trangers venir s’installer dans notre pays. Il y a aussi notre inquiĂ©tude de voir nos honoraires figĂ©s depuis des annĂ©es. Nous avons invitĂ© certains acteurs de la vie Ă©conomique (assureurs, banquiers) pour leur faire prendre conscience que c’est dans leur intĂ©rĂȘt que les honoraires des avocats soient respectables. âą Quelles rĂ©formes prĂ©conisez-vous ? Il faut que les avocats s’attachent Ă ĂȘtre Ă jour au niveau de leur formation scientifique afin de faire face Ă une Ă©ventuelle concurrence Ă©trangĂšre qui peut ĂȘtre nĂ©faste pour l’avenir des jeunes avocats. âą Comment expliquez-vous que beaucoup d’avocats n’aient pas adhĂ©rĂ© Ă la nouvelle caisse d’assurance et de prĂ©voyance sociale ? A mon avis ce n’est pas le manque de volontĂ© mais une situation matĂ©rielle prĂ©caire qui explique que plusieurs confrĂšres n’ont pas adhĂ©rĂ© la preuve, nombreux sont les avocats qui n’ont pas pu rĂ©gler leur cotisation annuelle. âą On vous reproche d’ĂȘtre sĂ©vĂšre et de faire comparaĂźtre devant le conseil de discipline des confrĂšres pour un oui ou pour un non ? D’abord depuis mon Ă©lection seuls 16 confrĂšres ont comparu devant le conseil de discipline et ce, pour des causes graves. En plus j’ai dĂ©jĂ annoncĂ© et malgrĂ© le fait que lĂ©galement le prĂ©sident de la section ait le droit de prendre la dĂ©cision de traduire un avocat devant le conseil de discipline que je ne prendrai pareille dĂ©cision qu’aprĂšs avoir consultĂ© les membres de la section. Je suis un juge Ă©lu et j’ai le devoir d’ĂȘtre Ă©quitable en plus je suis contrĂŽlĂ© par le conseil de discipline qui statue sur ma dĂ©cision et par la Cour d’autant plus que nous travaillons dans la transparence la plus totale. De mĂȘme pour la taxation des honoraires on l’a dĂ©cidĂ© ensemble bien que la loi me donne le droit de dĂ©cider seul. âą Quels sont vos rapports avec le Conseil de l’Ordre ? On essaye de collaborer dans le respect mutuel et le respect des institutions et surtout de nos confrĂšres. Le message que je veux transmettre est de travailler dans un cadre institutionnel qui peut connaĂźtre des avis et c’est la majoritĂ© qui dĂ©cide. âą Est-ce que vous allez vous prĂ©senter pour le bĂątonnat ? Vous savez, la majoritĂ© des confrĂšres pensent que la politique de populisme et de clientĂ©lisme a portĂ© un prĂ©judice Ă©norme Ă la profession et que personne ne peut prĂ©tendre servir ses confrĂšres et dĂ©fendre la profession s’il met en avant ses ambitions personnelles et ses calculs Ă©lectoraux. Durant toute ma carriĂšre professionnelle, je n’ai fait aucun calcul (ça peut faire mal des fois) et mon ambition demeurera toujours la dĂ©fense de la profession. D’ailleurs, on n’en ait pas encore lĂ . Interview rĂ©alisĂ©e par NĂ©jib SASSI (Source: âLe Tempsâ (Quotidien â Tunis), le 20 juin 2008)
Le Top 50 des premiĂšres entreprises industrielles tunisiennes Les entreprises publiques toujours en tĂȘte de liste
** La STIR et la STEG : premiÚres entreprises publiques ** Le GCT et S.T.I.A.L Délice Danone : premiÚres entreprises privées
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Le classement annuel Ă©laborĂ© par le mensuel international «Afrique Economie» est une occasion de faire le point sur la physionomie des entreprises tunisiennes, notamment celles qui sont industrielles et d’Ă©valuer le poids du secteur privĂ© dans l’architecture industrielle. En le classement 2007 et celui de 2008, il n’y a pas de diffĂ©rences de fond. Les entreprises industrielles publiques occupent toujours les premiĂšres places du tableau et les secteurs de l’Ă©nergie, de la chimie, des minerais…conservent la place de leader dans la hiĂ©rarchie sectorielle. Le mensuel international «Afrique Economie» procĂšde annuellement au classement des premiĂšres entreprises tunisiennes tant en termes de Chiffre d’Affaires, de RĂ©sultat Net ou de marge bĂ©nĂ©ficiaire. Un classement par secteur (Industrie, Banques, Compagnies d’assurance) est ensuite annexĂ© au top 500 des premiĂšres entreprises tout secteur confondu. S’agissant des 50 premiĂšres entreprises industrielles pour l’annĂ©e 2008, la SociĂ©tĂ© Tunisienne de l’Industrie du Raffinage (STIR), la SociĂ©tĂ© Tunisienne de l’ElectricitĂ© et du gaz (STEG), le Groupe Chimique tunisien (GCT), l’Entreprise tunisienne des activitĂ©s pĂ©troliĂšres (l’ETAP) et le groupe Chakira, occupent les cinq premiĂšres places du classement. La premiĂšre entreprise industrielle : « la STIR » en Tunisie a rĂ©alisĂ© un Chiffre d’affaires (CA) de 2298,7 millions de dinars contre un (CA) estimĂ© Ă 45,000 millions de dinars pour la 50Ăšme entreprise du classement « ALBATEX » opĂ©rant dans la confection de vĂȘtements de dessus – confection de vĂȘtements de dessous. L’Ă©cart en termes de chiffre d’affaires rĂ©alisĂ© par les diffĂ©rentes entreprises du classement persiste non seulement entre la premiĂšre et la derniĂšre mais Ă©galement entre le n°1 (la STIR) et le n°5 (Groupe Chakira). La diffĂ©rence en termes de (CA) est de 1708,7 millions de dinars. Par ailleurs, il est Ă constater que sur les dix premiĂšres entreprises industrielles, six sont des entreprises publiques : il s’agit de la STIR, de la STEG, du GCT, de l’ETAP, la Pharmacie Centrale de Tunisie et la Compagnie des Phosphates de Gafsa. Les performances des entreprises publiques rĂ©alisĂ©es dans le secteur industriel sont essentiellement liĂ©es Ă la nature des activitĂ©s qui vont de l’hydrocarbure, du raffinage, de la distribution pĂ©troliĂšre, du phosphate aux produits pharmaceutiques. Des secteurs sensibles, Ă forts apports capitalistiques nĂ©cessitant Ă©galement le contrĂŽle abosolu ou relatif de l’Etat. La prĂ©dominance des entreprises publiques dans le classement n’exclut pas par ailleurs la part du secteur privĂ© dans l’activitĂ© industrielle. En effet sur 50 entreprises industrielles classĂ©es, on trouve 28 entreprises privĂ©es opĂ©rant dans diffĂ©rents secteurs dont le textile/habillement, l’agroalimentaire et la distribution. La premiĂšre entreprise privĂ©e du classement n’est autre que le Groupe Chakira, lequel opĂšre dans l’industrie des cĂąbles et dans la fabrication des files automobiles en rĂ©alisant un (CA) de 590,000 millions de dinars. Le groupe S.T.I.A.L Delice Danone occupe le deuxiĂšme rang des entreprises industrielles privĂ©es en rĂ©alisant un (CA) de 353,000 millions de dinars. A souligner que les groupes privĂ©s industriels opĂ©rant dans le secteur des meubles, dans l’industrie des CĂąbles Ă©lectriques et dans l’industrie des composants automobiles prolifĂšrent rapidement et ne font que renforcer le tissu industriel tunisien . Yosr GUERFEL (Source: âLe Tempsâ (Quotidien â Tunis), le 20 juin 2008)
Le crĂ©neau porteur Le tourisme mĂ©dical tunisien s’exporte bien…Et il cible les patients europĂ©ens
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 Par tourisme mĂ©dical, on entend le dĂ©placement d’une personne d’un pays Ă autre, pour bĂ©nĂ©ficier de soins mĂ©dicaux et probablement d’une convalescence. La Tunisie compte 82.720 patients et se prĂ©pare Ă devenir un pĂŽle de tourisme mĂ©dical mondial. Avec 28 centres hospitalo-universitaires, 7 centres spĂ©cialisĂ©s, 33 hĂŽpitaux rĂ©gionaux, 108 hĂŽpitaux de circonscription, 2080 centres de santĂ© de base, 11 centres rĂ©gionaux de mĂ©decine scolaire et universitaire, 103 cliniques, 99 centres d’hĂ©modialyse, 27 centres de Thalasso et1600 pharmacies, la Tunisie a tous les atouts pour dĂ©velopper le tourisme mĂ©dical. M. Lazhar Dhifi directeur d’une agence de voyage affirme « La crĂ©ation de cliniques off shore (loi 94-2001), l’exonĂ©ration de TVA sur les soins des Ă©trangers ( loi de France 2006), le dĂ©veloppement de l’infrastructure mĂ©dicale et hĂŽteliĂšre, la technicitĂ© et le savoir-faire mĂ©dical de trĂšs haut niveau, les tarifs trĂšs compĂ©titifs, la transparence de la rĂ©glementation de la pratique mĂ©dicale et la proximitĂ© de l’Europe constituent de bons arguments pour drainer plus de touristes pour les soins en Tunisie. 82 720 Ă©trangers soignĂ©s en Tunisie dont 71 380 MaghrĂ©bins, 8 339 EuropĂ©ens et 3001 autres nationalitĂ©s contre 55153 en 2005. La Tunisie de plus en plus prisĂ©e par les malades europĂ©ens : M.Lazhar Dhifi estime que « L’EuropĂ©en n’est pas satisfait de son systĂšme de santĂ© Ă selon AFD France Ă : 80% en GrĂšce, 74% au Portugal, 50 % en Espagne ,48 % en Allemagne, 47 % en Irlande,24 % au Danemark, 21 % en Belgique et 21% en France. Ceci est dĂ» Ă l’augmentation sans cesse du coĂ»t de la santĂ©, le dĂ©ficit des caisses d’assurance maladie, le vieillissement de la population, la demande forte et variĂ©e de services de santĂ©, l’Ă©volution des soins et des techniques mĂ©dicales, la faiblesse de la protection sanitaire collective, la limite des services de santé couverts par l’assurance maladie, le dĂ©ficit des lits mĂ©dicalisĂ©s et des lits pour les personnes ĂągĂ©es. En Angleterre par exemple,75 % des lits d’hĂŽpitaux sont occupĂ©s par des patients qui souffrent de maladies chroniques .Les admissions rĂ©pĂ©tĂ©es en urgence coĂ»tent 3.3 Milliards d’Euros. L’Angleterre a sĂ©lectionnĂ© 21 destinations de soins Ă l’Ă©tranger pour les Anglais. La Tunisie en est une, elle reçoit 3 000 patients anglais par an. Une nouvelle approche pour exporter le tourisme mĂ©dical La Tunisie pourra devenir un pays exportateur de tourisme de SantĂ©. Elle devra prĂ©voir estime M.Dhifi la rĂ©vision, la promulgation de certains textes qui permettent par exemple d’autoriser l’accompagnement du patient étranger en Tunisie par son mĂ©decin, stimuler la crĂ©ation de cliniques off-shore, favoriser toute forme de partenariat,crĂ©er des structures intermĂ©diaires qui assurent la coordination de tous les intervenants, nĂ©gocier le quota du transport aĂ©rien mĂ©dicalisĂ©,adopter le systĂšme sanitaire europĂ©en de qualitĂ©, d’accrĂ©ditation et des paramĂštres internationaux de santĂ©, donner une nouvelle place pour les soins et le tourisme du troisiĂšme Ăąge Ă©tranger (18.8 % des EuropĂ©ens sont ĂągĂ©s de plus de 65 ans soit 64 Millions )et les personnes Ă besoins spĂ©cifiques,amĂ©nager des zones de tourisme et de santĂ© avec des complexes multidisciplinaires et crĂ©er des nouveaux produits touristiques » D’une maniĂšre gĂ©nĂ©rale, le tourisme mĂ©dical conclut M.Dhifi « est un important potentiel qui donne une nouvelle dimension Ă l’activitĂ© touristique. Il gĂ©nĂšre de nouveaux produits touristiques et de nouveaux rapports entre opĂ©rateurs. Il impose de nouvelles exigences de qualitĂ©, d’hygiĂšne et de relations humaines (ex.les mĂ©tiers d’aide Ă la personne), impulse de nouveaux opĂ©rateurs de tourisme qui rĂ©pondent Ă une nouvelle demande, pousse Ă la spĂ©cialisation : rĂ©gions, hĂŽtels, guides, animation, agences, circuits et c…et anime ou meuble la basse et la moyenne saison. » K.B (Source: âLe Tempsâ (Quotidien â Tunis), le 20 juin 2008)
Reuters, le 20 juin 2008 Ă 14h43 La censure sur internet en Chine est “inacceptable” â UE
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SINGAPOUR, 20 juin (Reuters) – La commissaire europĂ©enne aux TĂ©lĂ©communications, Viviane Reding, a estimĂ© vendredi que la censure exercĂ©e par les autoritĂ©s chinoises sur internet Ă©tait “inacceptable” et que les Jeux olympiques de PĂ©kin seraient l’occasion pour le pays de montrer son engagement Ă laisser l’information circuler librement. “Les gens doivent pouvoir ĂȘtre libres de recevoir des informations, nous ne pensons pas que bloquer des sites pour des raisons politiques est la bonne façon de faire”, a dĂ©clarĂ© Reding Ă Reuters. “Par exemple, nous disons trĂšs clairement aux Chinois que bloquer certains contenus sur internet est absolument inacceptable Ă nos yeux”, a-t-elle dit, en marge du lancement du Centre de l’Union europĂ©enne Ă Singapour. Selon le ComitĂ© de protection des journalistes (Committee to Protect Journalists), la Chine est le pays qui emprisonne le plus de journalistes et d’Ă©crivains. PĂ©kin contrĂŽle le secteur internet pour Ă©liminer les contenus jugĂ©s pornographiques ou subversifs. NĂ©anmoins, le ComitĂ© international olympique s’est dit confiant sur le fait que la Chine permettrait une couverture libre des Jeux olympiques. “Nous verrons pendant les Jeux olympiques, quand le monde aura les yeux rivĂ©s sur PĂ©kin, si la Chine saisit cette opportunitĂ© pour laisser circuler librement les informations”, a dĂ©clarĂ© Reding. Quelque 21.600 journalistes sont accrĂ©ditĂ©s pour les Jeux de PĂ©kin. REUTERS
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