19 juin 2008

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TUNISNEWS
 8 ème année, N° 2949 du 19.06.2008 archives : www.tunisnews.net


Liberté et Equité:La tragédie de la famille Nasri Liberté et Equité:Grève de la faim illimitée à Fériana Association Internationale de Soutien aux Prisonniers politiques: La vingt septième chambre criminelle de la Cour d’appel de Tunis…

François Montaufray:Ecrire pour le procès de Mohammed Ben Mohammed et de ses 7 co-accusés

groupe ACAT/jeunes :« Nul ne sera soumis à la torture… »

Campagne pour sauver la  vie des prisonniers des deux décennies:Pour mettre fin à la politique de la mort lente

AFP:Tunisie: Tunis dément l’agression d’un opposant par la police

Labournet:Heftige soziale Unruhen in Tunesien und Marokko: Tote im Phosphatrevier von Gafsa und in Sidi Ifni

le portail « Nawaat »:Tunisie : Nawaat, quelques détails concernant l’attaque de nos blogs cet après-midi

Les associations maghrébines 1et la Ligue des droits de l’Homme: « POUR UN MAGHREB DES DROITS DE L’HOMME »

Associated Press:Le syndicat des journalistes tunisiens dénonce des « entraves »

Communiqué de presse

FTCR:ommuniqué:La flambée des prix des billets pénalise les migrants maghrébins de retour au pays

Le Monde :Entretien: le premier ministre algérien préconise « un troisième mandat » pour le président Bouteflika

AFP:Algérie: report au 25 juin du procès de deux convertis

AFP:Presse/années de plomb: Référé contre le directeur d’un journal marocain Le Monde :Mémoire de la Shoah : le projet de Nicolas Sarkozy abandonné

AFP:Union pour la Méditerranée: un outil pour réduire l’insécurité (expert)

Reuters:Turquie – En accusation, le parti AKP présente sa défense

AFP:Turquie: première audience en juillet du procès en interdiction de l’AKP

AFP:Turquie: La procédure contre l’AKP annonce un été chaud en politique

AFP:Danemark: le dessinateur de Jyllands-Posten devait être étranglé (presse)
 


Sauvez la vie du prisonnier politique et ingénieur Ridha Boukadi Liberté pour Slim Boukhdhir, la plume libre   Liberté et Equité Organisation de droits de l’homme indépendante 33 rue Mokhtar Atya, 1001 Tunis Tel/fax: 71 340 860 Email : liberte.equite@gmail.com   Le 19 juin 2008  

La tragédie de la famille Nasri

 
 Nous avons reçu la lettre qui suit de Monsieur Mohammed Nasri, père de trois prisonniers d’opinion, Okba, Hassen et Hosni, lettre que nous reproduisons telle quelle :   Tunis, le 18 juin 2008   À l’attention de Monsieur le Président de Liberté et Equité Objet : plainte Le plaignant : Mohammed Ben Saïdane Nasri Je soussigné, Mohammed Nasri, détenteur de la carte d’identité nationale n°01384996, père du prisonnier Okba Nasri, condamné à six ans d’emprisonnement, incarcéré à la prison civile de Messaadine 2, je vous informe que lors de la visite à mon fils, mardi 17 juin 2008, je l’ai trouvé dans un état lamentable, affaibli et tendu, pâle, à cause de ses conditions d’incarcération : il est avec près de 90 prisonniers qui fument, ont des relations homosexuelles, blasphèment à un degré insupportable, d’autant plus qu’il y a une différence d’âge entre lui et eux. Mon fils m’a également informé qu’il commencerait une grève de la faim illimitée, ce qui va menacer sa santé et sa vie, il entend protester contre ses conditions d’incarcération. De plus, j’ai trois fils en prison et la situation de mon fils à Sousse participe du calvaire que je vis, quant à mon autre fils, Hassan Nasri, il se trouve à El Haouareb à Kairouan et le troisième Hosni, il est à la prison de Mornaguia près de Tunis. Je vous supplie d’examiner cette situation le plus rapidement possible pour que mon fils Okba Nasri soit transféré de la prison de Messaadine dans le gouvernorat de Sousse au plus près de mon lieu de résidence à Menzel Bourguiba et je vous en remercie par avance. La paix soit sur vous Mohammed Nasri PS : je porte à votre connaissance que j’ai demandé à rencontre le directeur de la prison de Messaadine afin d’évoquer la situation de mon fils ; il a refusé de me recevoir.     Pour le bureau exécutif de l’organisation Le Président Maître Mohammed Nouri (traduction ni revue ni corrigée par les auteurs de la version originale, LT)  
 


Sauvez la vie du prisonnier politique et ingénieur Ridha Boukadi Liberté pour Slim Boukhdhir, la plume libre Liberté et Equité Organisation de droits de l’homme indépendante 33 rue Mokhtar Atya, 1001 Tunis Tel/fax: 71 340 860 Email : liberte.equite@gmail.com Le 17 juin 2008

Grève de la faim illimitée à Fériana

 
Aujourd’hui, mardi 17 juin à midi, messieurs Abdelkhalek Hermessi, Fethi Labidi, Mohammed Tahar Saadaoui et Mohammed Atef Zaïri ont commencé [une grève de la faim, LT] à l’Union Régionale du Travail de Fériana pour exiger des autorités la libération inconditionnelle des jeunes de Fériana ainsi que leur présentation à un médecin légiste afin de caractériser les lésions corporelles issues de l’agression de la police à leur encontre, au moyen de coups de tortures et l’ouverture d’une enquête impartiale sur les agressions commises sur les jeunes de la région, l’ouverture d’un dialogue sérieux entre toutes les parties pour sortir de la crise sans recours à la solution sécuritaire. Des dizaines de citoyens de Fériana se sont joints à eux en soutien. Aujourd’hui, mardi 17 juin 2008, le tribunal a condamné à l’emprisonnement Houssine Sellami, né le 2 décembre 1971, Noureddine Rahimi, né le 10 juin 1986, Mohammed Ouejdi Saadaoui, né le 22 octobre 1987, Mohammed Salah Tlili, né en 1989 et Sofiane Tifi, [né le, LT] 24 janvier 1990, à une année d’emprisonnement.[…] Pour le bureau exécutif de l’organisation Le Président Maître Mohammed Nouri (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version originale, LT)

Liberté pour tous les prisonniers politiques Liberté pour Abdallah Zouari, le journaliste exilé dans son propre pays   Association Internationale de Soutien aux Prisonniers politiques 43 Rue Eldjazira, Tunis e-mail : aispptunisie@yahoo.fr   Tunis, le 17 juin 2008  

* La vingt septième chambre criminelle de la Cour d’appel de Tunis, présidée par le juge Mannoubi Hamidane, a examiné le vendredi 6 juin 2007 :

 

– l’affaire n°10600, dans laquelle sont déférés Khatib Boukhari, né le 30 août 1955, Laïd Jaouadi, né le 14 novembre 1975, Hafedh Samoudi, né le 17 mai 1983, Hassib Chabbi, né le 6 juin 1984, Ramzi Brini, né le 30 janvier 1985, Sami Kdiri, né le2 mars 1976, Abdeljelil Aliaoui, né le 27 juin 1984, Abdessalam Bali, né 9 juin 1984, Ali Lafi, né le 3 juin 1977, Ghassen Siliane, né le 17 Juillet 1987, Gammoudi Hamed, né le 16 août 1981, Mokhtar Akouri, né le 23 octobre 1985, Mourad Saadi, né le 15 juillet 1986, Nejmeddine Bargougui, né le 6 mars 1979, Noureddine Harich, né le 16 décembre 1985, Mohammed Ali Horchani, né le 4 mai 1971, Habib Hafsi, né le 12 janvier 1984, Ramzi Romdhani, né le 18 avril 1977 et Ali Amri, né le 9 février 1983, en vertu de la loi du 10 décembre 2003, dite «antiterroriste », l’acte d’accusation comporte les chefs d’incitation à la commission d’infractions terroristes, d’adhésion à une organisation en rapport avec les infractions terroristes, d’utilisation d’un nom, d’un mot et d’un symbole pour identifier une organisation terroriste, ses membres et ses activités, d’adhésion sur le territoire de la République et à l’étranger à une organisation terroriste ayant fait du terrorisme un moyen de réaliser ses objectifs, d’entraînements militaires en Tunisie et à l’étranger en vue de commettre des infractions terroristes sur le territoire de la République, d’utilisation du territoire de la République pour recruter et entraîner des personnes en vue de commettre un acte terroriste sur le territoire de la République, de fourniture d’armes, d’explosifs, de munitions et autres produits et équipements similaires à une organisation en rapport avec les infractions terroristes, de fourniture d’informations pour l’aider à commettre des infractions terroristes, de mise à disposition d’un local de réunion pour les membres d’une organisation en rapport avec les infractions terroristes, d’hébergement clandestin, d’aide à la fuite, de cotisations et de collecte de fonds destinés à financer des personnes, une organisation, et des activités en rapport avec les infractions terroristes. Maîtres Ibada Kéfi, Abdelfattah Mourou, Abderraouf Ayadi, Mokhtar Jallali, Kamel Hamdi, Boubaker Ben Ali, Samir Ben Amor, Ayachi Hammami et Samir Dilou se sont présentés pour les défendre. Le juge a décidé de repousser l’examen de l’affaire au 20 juin 2008, à la demande des avocats.   – L’affaire n°11309 dans laquelle sont déférés Salem Mezhoud, Saber M’barek, Oualid Ben Naïma, Majed Bourourou, Mourad Bousnina, Karim Menissi, Khemaïs Zayyane, Mohammed Mejdoub, Mohammed Atia, Mohammed Jaïdane, Souhaïl Berriche, accusés d’incitation à la commission d’infractions terroristes, d’utilisation d’un nom, d’un mot et d’un symbole pour identifier une organisation terroriste, d’adhésion à une organisation ayant fait du terrorisme un moyen de réaliser ses objectifs, d’adhésion sur le territoire de la République et à l’étranger à une organisation terroriste, d’utilisation du territoire de la République pour recruter des personnes en vue de commettre un acte terroriste en Tunisie et à l’étranger. Maîtres Choukri Belaïd, Zouhaïer Mahjoub, Sahbia Belhajj Salem, Radhia Nasraoui, Samir Ben Amor et Renda Mahjoub se sont présentés pour les défendre. Le juge a décidé de repousser l’examen de l’affaire au 8 juillet 2008.   – L’affaire n°11240 dans laquelle sont déférés Riyadh Ouslati, Jamel Araïssia, Zyed Triki, Samir Hafidh, Lotfi Moussa, Salah Mahdhi, Lotfi Kurdi, Nabil Lafi, Hédi Hédhiri, accusés d’incitation à la commission d’infractions terroristes, d’utilisation d’un nom, d’un mot et d’un symbole pour identifier une organisation terroriste, d’adhésion à une organisation ayant fait du terrorisme un moyen de concrétiser ses objectifs, d’adhésion sur le territoire de la République et à l’étranger à une organisation terroriste, d’utilisation du territoire de la République pour recruter des personnes en vue de commettre une action terroriste en Tunisie et à l’étranger. Maîtres Samir Ben Amor, Kelthoum Zaoui, Ibada Kéfi, Abdelfattah Mourou, Ali Abdelkébir, Tarek Rezgui, Mohsen Sahbani et Boubaker Ben Ali pour assurer leur défense. A l’issue des plaidoiries des avocats le juge a décidé de suspendre la séance pour le délibéré et le prononcé du jugement.   – L’affaire n°11255 dans laquelle sont déférés Hamza Gabsi, Khaled Moulay Ali, Kaïs Jaffali, Badreddine Kid, Mohammed Ali Dridi, Hamza Boubaker, Naoufel Sassi, Yassine Khelifi, Aymen Oueslati, Nader Gharbi, accusés d’incitation à la commission d’infractions terroristes, d’utilisation d’un nom, d’un mot et d’un symbole pour identifier une organisation terroriste, d’adhésion à une organisation ayant fait du terrorisme un moyen de réaliser ses objectifs. Maîtres Choukri Belaïd, Kelthoum Zaoui, Ahmed Néjib Chebbi, Taïeb Chebbi, Hichem Belhajj Hamida se sont présentés pour assurer leur défense. Le juge a décidé de repousser l’examen de l’affaire au 20 juin 2008.   * la quatrième chambre criminelle du Tribunal de Première Instance de Tunis, présidée par le juge Mehrez Hammami, a examiné samedi 14 juin 2008 :   – l’affaire n°15734 dans laquelle sont déférés Atef Dhaouadi, Khaled Ouerghi, Ali Yarmani, Abdelkader Saïdani, Aymen Khatrouchi, Nabil Mokkadem, Issam Dhaouadi, Anis Kilani, Hichem Nefzi, Yassine Ghanmi, Abdelhakim Mchergui, Issam Hannachi, Ramzi Hakiri, Ali Sahbani, accusés d’adhésion sur le territoire de la République à une entente ayant fait du terrorisme un moyen de réaliser ses objectifs, d’utilisation du territoire de la République pour recruter des personnes en vue de commettre un acte terroriste en Tunisie et à l’étranger, de mise à disposition d’un local de réunion, d’hébergement de membres de l’entente et de personnes en rapport avec les infractions terroristes, d’adhésion hors du territoire de la République à une organisation ayant fait du terrorisme un moyen de réaliser ses objectifs, d’entraînements militaires hors du territoire de la République en vue de commettre des infractions terroristes sur le territoire de la République et à l’étranger. Le juge a décider de reporter l’examen de l’affaire au 25 juin 2008 à la demande de Maître Samir Ben Amor.   – L’affaire n°15844 dans laquelle est déféré Abdallah Drissa, accusé d’appartenance à une bande de malfaiteurs. Le juge a décidé de repousser l’examen de l’affaire au 21 juin 2008, à la demande de son avocat, Maître Samir Ben Amor.   * La quatorzième chambre criminelle de la Cour d’Appel de Tunis a examiné samedi 14 juin 2008 :   – L’affaire n°9055 dans laquelle sont déférés Mohammed Smaoui, Mohammed Ali Biskri, Ali Hajjaji, Mohammed Abbas, Faouzi et Fethi Azizi, Mohammed Khmila, Ridha Thabet, Raouf Amri, Mehrez Saïdi, Anis Hajjaji, Mohammed Ben Younes, Mohammed M’hamdi, Mehdi Ben Mehrez, Fayçal Sassi, Youssef Troudi, Mohammed Razgui, Béchir Zitouni et Mabrouk Boudhafri. Maîtres Abdelfattah Mourou, Mohammed Néjib Ben Youssef, Monji Ben Mustapha, Kelthoum Zaoui, Hédi Abbassi, Chaker Alaouane, Amenallah Mourou, Samir Ben Amor, Adnane Ben Romdhane, Ahmed Seddik, Mohammed Benkadhi, Radhia Dridi, Mounia Boussalmi, Soufiane Belhajj Mohammed se sont présentés pour les défendre. Le juge a décidé de repousser l’examen de l’affaire au 25 juin 2008.   * la vingt septième chambre criminelle de la Cour d’Appel de Tunis, présidée par le juge Mannoubi Hamidane, a examiné vendredi 13 juin 2008 :   – l’affaire n°11095 dans laquelle sont déférés Mabrouk Khammassi, Ghazi Soula, Rached Ben Jaafar, Abdelmajid Bouslimi, Hichem Marsani, Hédi Marouani, Ramzi Ouechtati, Elyes Hédhili, Haïkel Touati, accusés d’adhésion sur le territoire de la République à une entente ayant fait du terrorisme un moyen de réaliser ses objectifs, d’utilisation du territoire de la République pour recruter des personnes en vue de commettre un acte terroriste sur le territoire de la République, d’incitation à adhérer à une organisation en rapport avec les infractions terroristes, d’utilisation d’un nom, d’un mot et d’un symbole pour identifier une organisation terroriste, ses activités et ses membres. La commission de la défense était composée de Maîtres Hédi Abbassi, Mohammed Ali Klibi et Kelthoum Zaoui. A l’issue des plaidoiries et du délibéré le tribunal a condamné en présence les accusés à une peine de trois ans d’emprisonnement.   – L’affaire n°11410 dans laquelle sont déférés Adnane Guenaoui, Aymen Labadi, Lassaad Lahbib, Khelil Saïdani, Jamel Khelaïfi, Anis Gharbi, Maher Yaacoubi, Safouane Abdi, Ali Saïdi, Bilel Mdini, Ibrahim Malki et Hamed Hammami, accusés d’adhésion sur le territoire de la République à une entente ayant fait du terrorisme un moyen de réaliser ses objectifs, d’utilisation du territoire de la République pour recruter des personnes en vue de commettre un acte terroriste sur le territoire et à l’étranger, de mise à disposition d’un local de réunion, d’hébergement de membres de l’entente et de personnes en rapport avec les infractions terroristes, d’adhésion hors du territoire de la République à une organisation ayant fait du terrorisme un moyen de réaliser ses objectifs, d’entraînements militaires hors du territoire de la République en vue de commettre des infractions terroristes sur le territoire de la République et à l’étranger. Le juge a décidé de repousser l’examen de l’affaire au 20 juin 2008 à la demande de Maître Samir Ben Amor.   Pour la commission de suivi des procès Le secrétaire général Maître Samir Dilou (traduction ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)
 

Rectificatif 2 erreurs se sont glissées dans mon message d’hier (*): – Mohammed a été arrêté le 20 janvier 2007, et non en 2008 comme écrit. – L’adresse du blog est:  http://pourunmondesanstorture.over-blog.com L’adresse que j’ai donnée est celle de la messagerie! Nous avons mis sur le blog toutes les informations pour envoyer un message à l’occasion du procès de Mohammed. François Montaufray 02.35.43.69.40.


 

Ecrire pour le procès de Mohammed Ben Mohammed et de ses 7 co-accusés

 

(*) Il faut sauver Mohammed Ben Mohammed! Il y a une semaine, Asma, la sœur de Mohammed Ben Mohammed m’a téléphoné: elle m’a demandé de sauver son frère! Mohammed, j’en ai déjà parlé, c’est ce tunisien arrêté une première fois en 2004 pour terrorisme et acquitté 15 mois plus tard en appel. Le 20 janvier dernier il est à nouveau arrêté et ce 26 juin (*) il sera présenté à la chambre criminelle de Tunis sur la base d’aveux arrachés sous la torture. Le groupe ACAT/jeunes du Havre qui le soutien depuis plus d’un an a décidé de mener une campagne pour défendre ses droits et nous proposons d’écrire au ministre de la Justice et des Droits de l’Homme de Tunisie. Le texte de la carte que nous avons rédigé est en pièce jointe. Il suffit de le copier, de l’imprimer, de le signer en indiquant son nom, prénom et adresse, de l’affranchir à 0.85 euros et de l’envoyer à l’adresse indiquée. Et pour ceux qui n’auraient pas d’imprimante, il est toujours possible de recopier le texte sur une belle carte postale. Mais il y a urgence, il ne reste qu’une semaine jusqu’au procès. Merci de nous aider dans cette action. Nous aimerions que chacun transmette ce message à ses amis en leur demandant d’écrire cette lettre. C’est le nombre de cartes qui sera décisif. Nous sommes persuadés qu’agir pour un groupe de personnes peut faire évoluer la situation en Tunisie, car il y a 1200 détenus du fait de la loi anti-terroriste du 10 décembre 2003.    Ensemble, agissons pour un monde sans torture! (*) le 26 juin chaque année est la journée des Nations Unies en faveur des victimes de la torture! François Montaufray 02.35.43.69.40. On peut retrouver les infos sur notre blog: http://pourunmondesanstorture.over-blog.com

« Nul ne sera soumis à la torture… » (*)

 
Enlevé le 20 janvier 2007, Mohammed Ben Mohammed est détenu au secret quinze jours dans les locaux de la police durant lesquels il est torturé avant d’être écroué à la prison de Mornaguia. Le 26 juin 2008 il sera traduit devant la chambre criminelle pour terrorisme. Aucune preuve n’a été apportée pour appuyer cette accusation fondée sur des aveux arrachés sous la torture. Avec l’ACAT-France, je vous demande : –   de garantir l’intégrité physique et psychologique de Mohammed Ben Mohammed et celle de ses 7 autres co-accusés : Sabeur Ben Abdelhamid Amri, Sami Ben Habib Chaabane, Houssem Ben Noureddine Rihane, Kaies Ben Mohammed Khiari, Hichem Ben Mohammed Blidi, Moustapha Ben Amor Mihoub et Mohammed Ben Cherif Trabelsi ; –   de mener une enquête impartiale sur les allégations de tortures subies ; –   de ne pas utiliser les éléments de preuve obtenus sous la torture. Veuillez agréer, Monsieur le ministre, l’expression de ma considération distinguée, Nom : Adresse Signature :: (*) article V de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme groupe ACAT/jeunes (action des chrétiens pour l’abolition de la torture)  40 rue Eugène Gas 76600 Le Havre blog : pourunmondesanstorture@over-blog.fr Monsieur le Ministre de la Justice, M. Bechir Tekkari ministère de la Justice et des Droits de l’Homme 57 boulevard Bab Benat  Tunis   TUNISIE


Campagne pour sauver la  vie des prisonniers des deux décennies: Pour mettre fin à la politique de la mort lente

 

Tunis / Genève, le 20.06.2008 Des prisonniers politiques tunisiens purgent des peines lourdes depuis presque vingt ans. Ils ont été jugés à cause  de leurs activités politiques et de leurs opinions et liberté de pensée. Les associations de défense des droits de l’homme nationales et internationales avaient signalés que le jugement n’était pas équitable et que les dossiers utilisés par les tribunaux pour les condamner contenaient des falsifications de faits et que les prévenus avaient avoués ces faits sous la torture extrême. Le comité des avocats qui a défendu ces prisonniers au  début des années 90 a publié un rapport qui met en exergue les infractions commises lors de  ces procès ce qui montre la nature politique des jugements et peines prononcées à la suite de ces procès et la nullité de la cause officielle de ces procès faisant état que certains prévenus ont planifiés de commettre des actes violents ou les ont commis. Tous ceux qui ont suivi les procès ont eu la conviction que la justice ainsi que les médias et certains partis politiques proches du pouvoir ont été utilisés pour éliminer un adversaire politique et donner un aspect juridique à cette élimination sécuritaire. L’élargissement de la majorité des prévenus de ces procès du début de la décennie noire des années 90 après avoir passé plus d’une décennie dans des conditions inhumaines, ne doit pas faire oublier leurs souffrance et celles de leurs familles qui dure depuis près de vingt ans. Ces prisonniers ont subi, dès leurs arrestations, des mauvais traitements allant de la torture à une politique systématique visant leurs destruction physique et morale en leur faisant subir divers actes dégradants ( la faim et la vengeance en les mettant en isolement pour de longues années, en les éloignant de leurs familles et en les privant des moyens pour cultiver leurs connaissances, en les isolant complètement du monde extérieur et en les privant du droit aux soins médicaux). Une politique qui consistait aussi à déchirer les liens familiaux en forçant les épouses de ces prisonniers à demander le divorce et priver les proches de leur droit au travail ce qui fut appelé « la politique de la mort lente ». Il n’est plus admissible de continuer à  garder le silence face à cette souffrance qui dure  depuis le début de la dernière décennie du 20ème siècle! Chaque personne croyant à la justesse de la cause des victimes de « la mort lente » peut participer avec un mot, une lettre, un article ou une pétition à la campagne qui sera menée, dès aujourd’hui et jusqu’à la libération de tous les prisonniers, par l’Association internationale de soutien aux prisonniers politiques (AISPP) en Tunisie et Vérité-Action (VA) en Suisse. En parallèle à cette campagne nationale et internationale de communications, d’envois de lettres, de pétitions et d?actions concernant les dossiers médicaux de ceux qui sont victimes de graves maladies ainsi que les victimes des jugements répétés, les deux associations commencent à faire connaître ces prisonniers politiques qui ont passé une bonne partie de leur vie en prison à cause de leurs idées. Les prisonniers sont: Mondher Al-Bjaoui, Ridha Al-Boukadi, Noureddine Al-Arbaoui, Mohamed Néjib Allouati, Sadok Chourou, Hocine Al-Godbane, Abdelkarim Al-Bâalouch, Ibrahim Adderidi, Adennabi Ben Rabeh, Hédi Al-Ghali, Mounir Al-Hannachi, Bachir Allouatin, Hichem Bannour, Wahid Assarayri, Chedli Annakach, Abdelbaçet Assalîi, Sadok Al-Akkari, Mounir Ghaith, Bourawi Makhlouf, Wassfi Azzouglami, Ilyes Ben Romdhane, Bachir Romdhane, Fethi Al-îlj, Lotfi Al-Dassi et Kamel Godbane. Les deux associations appellent toutes les associations et les personnalités nationales et internationales à aider dans cet effort en faisant connaître les victimes de cette injustice unique dans l’histoire tunisienne, et en les aidants et leurs familles moralement et matériellement.
 


AFP, le 18 juin 2008 à 21h14

Tunisie: Tunis dément l’agression d’un opposant par la police

 
TUNIS, 18 juin 2008 (AFP) – Les autorités tunisiennes ont démenti mercredi que l’opposant Hamma Hammami ait été agressé par la police à Tunis, évoquant une déclaration mensongère destinée à « manipuler l’opinion ». « Le fait que M. Hammami n’ait pas déposé plainte au sujet de ses allégations montre qu’il s’agit d’une mise en scène destinée à manipuler l’opinion », a indiqué une source officielle à l’AFP. « L’auteur de ces allégations n’est pas à sa première déclaration mensongère et dénuée de toute crédibilité », a ajouté cette source, affirmant que « la Tunisie est un Etat de droit où l’intégrité physique des citoyens et les droits fondamentaux sont garantis à tous par la loi ». Hamma Hammami, porte-parole du Parti Communiste ouvrier de Tunisie (PCOT), une formation d’extrême-gauche dont l’activité est interdite dans le pays, a affirmé avoir été agressé mardi sous les yeux de sa fille Sarah, âgée de 9 ans, alors qu’il quittait son domicile à El Manar. Selon un communiqué transmis par son parti à l’AFP à Paris, « les auteurs de ces actes font partie d’un groupe d’agents qui le surveille en permanence. Ils l’ont également menacé et injurié, usant de propos orduriers, en présence de sa fille, avant de prendre la fuite ». Le communiqué faisait état de « plusieurs coups de fil anonymes provenant de cabines téléphoniques ». « L’auteur des coups de fil l’a couvert d’injures et de menaces, lui a demandé de ne plus se mêler de ce qui se passe à Redeyef et au bassin minier de Gafsa », avait-on ajouté. La région de Gafsa (sud-ouest), riche en phosphates, a connu début juin des manifestations sporadiques pour dénoncer le chômage, le renchérissement du coût de la vie, la corruption et le clientélisme, selon des sources syndicales. A Redeyef, des affrontements entre la police et des manifestants ont fait un mort et plusieurs blessés le 6 juin. AFP
 

Heftige soziale Unruhen in Tunesien und Marokko: Tote im Phosphatrevier von Gafsa und in Sidi Ifni

 
Beinahe zeitgleich kam es am vergangenen Freitag und am Wochenende in peripheren Gebieten Tunesiens und Marokkos zu heftigen sozialen Unruhen. In beiden Fällen gab es (mutmaßlich) Tote. Und in beiden Fällen steht die Arbeitslosigkeit, darunter jene von Hochschulabgängern der inzwischen in diesen Ländern zum eigenen Begriff gewordenen chômeurs diplômés’ (Erwerblosen mit Universitätsabschluss) -, und die Perspektivlosigkeit von weiten Teilen der Jugend im Hintergrund. Im Phosphatbecken von Gafsa im Südwesten Tunesiens, rund 300 Kilometer von der Hauptstadt Tunis entfernt, circa 120.000 Einwohner/innen, fanden schon seit Anfang Januar dieses Jahres heftige soziale Auseinandersetzungen statt. Diese Region galt schon immer als aufsässig: Im Becken von Gafsa sind die wichtigsten Figuren der tunesischen Gewerkschaftsbewegung geboren und aufgewachsen, und von hier gingen aufständische Bewegungen wie die Brotrevolten im Jahr 1984 (die um dieselbe Zeit auch Marokko erschütterten) aus. Heute kommt der Reichtum der – durch die Zentralgewalt extrem vernachlässigten Region, in Gestalt der Phosphatvorkommen, der örtlichen Bevölkerung so gut wie nicht zugute. (Das in Paris angesiedelte Unterstützerkomitee für die Einwohner der Bergbauregion von Gafsa schreibt dazu in einem Flugblatt vom 1. Mai 2008: Paradoxerweise kommt dieser Reichtum der örtlichen Bevölkerung, die im Elend lebt, nicht zu nutze. Nun kann man dies in der real existierenden kapitalistischen Welt auch gar nicht paradox finden, sondern der Auffassung sein, dass es eine herrschende Logik sehr originalgetreu widerspiegelt…) Die Arbeitslosigkeit beträgt regional (laut offiziellen Angaben) 30 Prozent, das ist doppelt so hoch wie der nationale Durchschnitt. Das angebliche tunesische Wirtschaftswunder, das vor dem Hintergrund des Freihandels mit der Europäischen Union seit dem Januar 2008 ist ein Abkommen zum freien Warenverkehr bei Industriegütern in Kraft überwiegend an der Ansiedlung bestimmter ausgelagerter Produktions- und Dienstleistungszweige hängt, kommt hier nicht an. Um von diesem angeblichen Wirtschaftswunder ein Minimum zu profitieren, muss man in einer der Küstenstädte leben und entweder im Tourismusgewerbe oder in einer der an den Export in Richtung angebundenen Wirtschaftsbranchen (Call Centers, Automobilzulieferer) arbeiten. Oft freilich zu infamen Löhnen. Dass es in Tunesien dennoch kaum für die Touristen sichtbares Elend gibt, v.a. im Vergleich mit Ländern der Region wie besonders Marokko, hängt damit zusammen, dass die Tuneser/innen auf Kredit leben und Autos oder Wohnungen auf Pump kaufen können. Im Gegenzug sind immer mehr unter ihnen auf lange Zeit hin abhängig und überschuldet. Die Staatsmacht behauptet, 80 Prozent der Tunesier/innen gehörten zur Mittelschicht, und versuchen jegliche soziale Konflikte in einem vermeintlich widerspruchsfreien und von harter politischer Repression gegen Menschenrechtler/innen und Journalisten, zur Abschreckung für die Masse, begleiteten autoritär-repressiven und ideologiefreien Wohlstandsklima zu ersticken. Nun fühlen sich die Einwohner/innen der (Phosphat-)Bergbauregion von diesem sehr relativen Reichtum abgehängt. Zumal die Automatisierung und Mechanisierung der Bergwerke dafür gesorgt hat, dass immer weniger Arbeitsplätze dort angeboten werden: Statt früher 14.000 Personen (zu Anfang der achtziger Jahre) arbeiten dort heute nur noch 5.000. Doch Anfang Januar dieses Jahres wurden erstmals nach langen Jahren wieder 81 Stellen im Phosphatbergbau ausgeschrieben, um alters- und rentenbedingte Abgänge von Arbeitskräften zu ersetzen. Über 1.000 Kandidaten bewarben sich auf die Arbeitsplätze. Doch als am 7. Januar die Liste der Gewinner ausgeschrieben wurde, kam es zur sozialen Explosion, und die lang angestaute Wut und Frustration entluden sich. Noch am selben Tag kam es in den drei wichtigsten Städten des Bergbaureviers, in Redeyef, Oum Laârayes und M’Dhilla (in 20, 30 und 70 Kilometern Entfernung von der Regionalhauptstadt Gafsa), zu heftigen Protesten. Jeweils mehrere hundert Arbeitslose, die durch die örtliche Bevölkerung unterstützt wurden, griffen zu unterschiedlichen Protestformen: Demonstrationen und Kundgebungen, Besetzung von Räumlichkeiten des einzigen nennenswerten Arbeitgebers der Region der Bergbaufirma Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG) -, Hungerstreiks von arbeitslosen Universitätsabsolventen’ usw. Nach Angaben des kämpferischen Gewerkschafters Hajji Adnane, des Sprechers der Protestierenden in der Stadt Redeyef (zitiert n. Le Monde’ vom 25. April, wo anlässlich des dreitägigen Staatsbesuchs von Präsident Nicolas Sarkozy in Tunesien von Ende April eine Hintergrundseite zur tunesischen Ökonomie erschien), hatten die Protestler eine Bestätigung für die zuvor ohnehin zirkulierenden Gerüchte erhalten: Die Neueinstellungen wurden durch Korruption und Vetternwirtschaft zugeteilt. Auf regionaler wie auf nationaler Ebene verurteilte der tunesische Gewerkschaftsverband, die UGTT (Union générale des travailleurs tunisiens), die Protestversammlungen und Unruhen. Das ist auch kein Wunder: In Redeyef beispielsweise ist der gewerkschaftliche Hauptamtliche und Vertrauensmann (délégué syndical) personalidentisch mit dem Repräsentanten des Arbeitgebers der Phosphatfirma CPG und, in einer Person, mit dem Abgeordneten der Regimepartei RCD (Demokratische Verfassungs-Sammlung) des mafiös-autoritär regierenden Präsidenten Zinedine ben Abidine Ben Ali (laut Le Monde’ vom 10. Juni 08). Aber vor Ort ging der Protest ungebrochen weiter. Die Bergarbeiter traten in den Streik, und ihre Familien und insbesondere die Frauen demonstrierten immer wieder auf den Straßen. In Redeyef, wo oppositionelle Gewerkschafter (unter ihnen Hajji Adnane) die Bewegung strukturierten, nahmen Tausende von Einwohner/innen an Veranstaltungen und Demonstrationen teil. In Oum Laârayes errichteten die Witwen von Bergarbeitern, die infolge von Arbeitsunfällen oder Berufskrankheiten gestorben waren, und Behinderte zusammen Zelte, in denen sie mehrere Wochen hindurch campierten. Dadurch blockierten sie den Zugang zu den Phosphatminen auf dem Schienenweg. Die Behörden versuchten zuerst, die Proteste auszusitzen. Aber dann kam es, in mehreren Schritten, zur Eskalation. In der Nacht vom 6. zum 7. April dieses Jahres verhaftete die Polizei rund 30 oppositionelle Gewerkschafter und Jugendliche in Redeyef, unter ihnen den Sprecher Hajji Adnane, und steckte sie ins Gefängnis. Die Polizei umstellte die Bergwerke. Aber daraufhin setzte ein Anschwellen der Massenproteste an, und ein regelrechtes Menschenmeer (so das Flugblatt des in Paris ansässigen Unterstützungskomitees zum 01. 05. 2008) strömte auf die Straßen und Plätze. Am Abend des 10. April wurden sämtliche Festgenommenen aus der Haft freigelassen. Seit Anfang Mai kam es zu erneuten Eskalationsschritten. Am 6. Mai starb ein junger Arbeitsloser, der 26jährige Ali Ben Jeddou El Aleimi, bei einer Besetzungsaktion an einem Stromschlag, und der 21jährige Taoufik Ben Salah landete im Koma. Zusammen mit einer Gruppe anderer Erwerbslosen hatten sie einen Stromgenerator besetzt, der die Phosphatminen mit Elektrizität beliefert, und hatten dadurch deren Stromversorgung unterbrochen. Aber noch während sie sich im Inneren befanden, wurde der Generator wieder unter Strom gesetzt, und mehrere Personen erhielten einen heftigen Stromschlag. Der Körper des toten El Aleimi wurde unter dessen Wucht nach draußen geschleudert. Die Erste Hilfe rückte erst Stunden nach dem tödlichen Unfall an. Am Nachmittag des 7. Mai verließen Tausende von Einwohner/innen der (30.000 Menschen zählenden) Bergbaustadt Redeyef im Rahmen einer kollektiven Evakuierung ihre Stadt, um sie den marodierenden Polizeikräften zu überlassen. Und brachten dadurch Ihren Überdruss gegenüber der seit Wochen andauernden Besetzung ihrer Stadt durch uniformierte Kräfte zum Ausdruck. Am 2. Juni dieses Jahres Nabil Chagra, nachdem er bei einer Demonstration junger Arbeitsloser von einem Auto erfasst worden war. Am vergangenen Freitag (05. Juni) nun begann die Polizei im Phosphatrevier das Feuer zu eröffnen. Sie schoss in Redeyef in die protestierende Menge und tötete den 22jährigen Hafnaoui Ben Ridha Hafnaoui Maghzaoui, in der Nähe seiner Wohnung. 26 weitere Personen wurden verletzt. Ahmed Ahmadi Baccouch, ein weiteres Opfer, wurde mit zwei Kugeln im Rücken ins Regionalkrankenhaus von Gafsa transportiert. Die Polizei schoss ferner Tränengasgranaten ab, bis ins Innere von Häusern hinein, und setzte Wasserwerfer ein. Zugleich bezog auch die Armee Aufstellung. Wiederholung am Samstag in Marokko ? Am darauffolgenden Tag flammten im südmarokkanischen Sidi Ifni, einer Hafenstadt von rund 20.000 Einwohner/inne/n, die in einer als traditionell aufsässig geltenden Berberregion (südlich von Agadir am Atlantik) liegt, ebenfalls soziale Unruhen auf. Anlass war auch hier die Ausschreibungspraxis bei Arbeitsplätzen in einer durch die Zentralgewalt vernachlässigten Region, wo die Arbeitslosigkeit weit überdurchschnittlich hoch liegt. In diesem Falle hatte das Rathaus die Neueinstellung von drei Personen versprochen, und die Bekanntgabe der Ziehung der Namen der glücklichen Gewinner durch Los hatte Proteste ausgelöst. Aus Protest gegen die Methode der Losziehung blockierten junge Arbeitslose den Hafen, und es kam zu heftigen Zusammenstößen mit den staatlichen Sicherheitskräfte, die hemmungslos drauflos prügelten (VGL. AUCH DIE NEBENSTEHENDEN FOTOS ZU DEN ERGEBNISSEN DIESES POLIZEIEINSATZES). Örtliche Initiativen und Vereinigungen, wie das Marokkanische Zentrum für Menschenrechte (CMDH), sprachen daraufhin von mindestens zwei Toten. Der Korrespondentenbericht des arabischsprachigen Fernsehsenders El-Jazeera (dessen Zentrale in Qatar ansässig ist) sprach seinerseits von zwei bis acht Getöteten, und auf Radio Africa Numéro 1 war am Montag früh von mutmaßlich fünf Toten die Rede. Hingegen dementieren die marokkanischen Behörden energisch, dass es Tote gab. Sie sprechen ihrerseits davon, dass es 44 Verletzte, unter ihnen 27 verletzte Polizisten, sowie 20 Verhaftungen gegeben habe. Daraufhin haben die marokkanischen Behörden nun Vertreter des Fernsehsenders El-Jazeera, den sie der Leichtfertigkeit bei der Sammlung und Verbreitung von Informationen vorwerfen, zur Aussprache vorgeladen und Erklärungen von ihnen gefordert. Am Samstag wurde der Leiter seines marokkanischen Büros, auf Anordnung der Staatsanwaltschaft in der Hauptstadt Rabat hin, durch die Kriminalpolizei vernommen. (Vgl. den Artikel in der Le Monde ) Inzwischen hat die marokkanische Regierung in Rabat mit drohendem Unterton? präzisiert, die Schließung des Büros von El-Jazeera stehe zwar nicht auf der Tagesordnung, aber sie fordere den Sender (ultimativ) zu einer Entschuldigung auf. Fortsetzung folgt garantiert… Bernard Schmid, 10.06.2008 (Bilder von Attac Marokko) (Source: « Labournet » (Allemagne), le 10 juin 2008) Lien : http://www.labournet.de/internationales/ma/unruhen0608.html)
 

Tunisie : Nawaat, quelques détails concernant l’attaque de nos blogs cet après-midi

 
By Astrubal • June 17th, 2008    Comme indiqué dans le communiqué de cet après-midi, on a voulu réduire Nawaat au silence. Sous le pseudo de l’assaillant Pe.tro.vski, les supports de Nawaat ont été littéralement saccagés, y compris leurs bases de données. Le blog de Nawaat, celui de Sami, le mien ainsi que les bases de données d’agrégation utilisées par le Hub 2.0 ont été mis en pièce. Etait-ce un de ces hackeurs isolés et non moins frustrés par manque de reconnaissance qui s’est attaqué à Nawaat ou les officines du régime ? Ce qui est certain, c’est que la/les personnes qui ont porté cette attaque l’ont faite d’une façon concomitante sur plusieurs serveurs. Les données de Nawaat ainsi que les blogs de ses administrateurs sont répartis en effet sur plusieurs endroits. L’attaque a porté en deux temps. D’abord, il y a eu les défacements avec une première perte de données. Ensuite, quelques heures après, une seconde attaque a porté sur les bases de données. Il est à noter que du fait que nous avions les interfaces d’administration sous les yeux lorsque nous étions encore en train d’évaluer les dégâts de la première vague, voilà que nous assistions en direct à la seconde en observant la destruction une à une des bases de données. A ce moment précis, j’étais en contact direct via Skype avec Malek et Sami et lequel Sami observait également en direct le saccage de Fikra. Pendant quelques instants, c’était carrément devenu un jeu du « chat et la souris ». Rien à dire, nous avons effectivement passé un sale quart d’heure. Rarement j’avais autant hurlé, surtout en assistant, en direct, à la destruction des basés de données les unes après les autres. Depuis l’attaque de Yezzi.org qui nous a fait énormément de mal (nous sommes encore en train de reconstituer les données) nous sommes devenus plus vigilants quant à notre capacité à reconstituer les pertes après une attaque. Nawaat, ainsi que nos blogs sont ce soir en ligne. La restauration laisse souvent sur le carreau quelques bribes, en l’occurrence les dernières données qui n’ont pas vécu jusqu’à la prochaine sauvegarde incrémentale. Les derniers commentaires y compris celui d’encouragement de notre ami Azerus ont fait partie de ces bribes non sauvegardées. Mais, pas grave, car on va quand même les restaurer, car sauvegardés ailleurs : ). Enfin, il faut rappeler que depuis quelque temps, jamais les militants tunisiens n’ont subi autant d’attaques tant sur leurs supports de diffusions online que sur leurs mails. Pour ce dernier type d’attaque, nous sommes en plein dans le crime organisé et qualifié comme tel par la loi tunisienne. Il s’agit, en effet, ni plus ni moins que de la violation systématique des réseaux informatiques et du secret de la correspondance. Si pour les attaques des sites et blogs, les auteurs demeurent difficilement identifiables, celles des boîtes mail, par leur caractère systématique, ne peuvent être imputées qu’à une organisation criminelle qui a le bras assez long pour prendre le contrôle des serveurs mails. D’où d’ailleurs la nécessite pour toutes les victimes de ces agressions de se réunir afin de rassembler et recouper les preuves en vue d’un dépôt de plainte contre X. La plainte, à court terme, n’aboutira sûrement pas, si tant est qu’elle soit enrôlée. En revanche, d’une part, à moyen et à long terme les choses sont susceptibles de changer, et, d’autre part, le meilleur moyen de lutter contre de telles agressions, c’est aussi par le fait de rassembler les preuves afin de les mettre à la disposition du public par leur dénonciation à grande échelle. Astrubal, le 16 juin 2008 http://astrubal.nawaat.org www.nawaat.org (Source : le portail « Nawaat » (censuré en Tunisie), le 17 juin 2008) Lien: http://www.nawaat.org/portail/2008/06/17/tunisie-nawaat-quelques-details-concernant-lattaque-de-nos-blogs-cet-apres-midi/
 


« POUR UN MAGHREB DES DROITS DE L’HOMME »

Saint-Denis, le 28 JUIN 2008

 
La France préside, dès le 1er juillet 2008, l’Union européenne; et, le 13 juillet, à l’initiative du président de la République, se tiendra la réunion des chefs d’Etat de la Méditerranée et de l’UE, destinée à lancer le projet de « l’Union pour la Méditerranée ». Par ailleurs, 2008 est aussi l’année du 60ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme. Dans ce contexte, à l’invitation de l’Institut Maghreb Europe de l’Université Paris 8, Les associations maghrébines 1et la Ligue des droits de l’Homme (LDH) organisent Samedi 28 juin prochain de 9 heures à 19 heures Une journée d’information, de mobilisation et d’action « Pour un Maghreb des droits de l’Homme ». Université Paris 8 (Salle D 003) 2, rue de la Liberté – Saint-Denis Métro : Saint-Denis Université – ligne 13 / Bus : 253, 254, 255, 261, 268, 356, 361 Nous voulons rappeler, aux responsables politiques des deux rives de la Méditerranée, la nécessité impérieuse que les droits de l’Homme soient respectés dans tous les Etats du futur partenariat euroméditerranéen. Les séances seront introduites par un(e) ou deux intervenant(e)(s), puis un(e) ou deux représentant(e)(s) des associations souligneront un aspect particulier de la thématique, avant que ne s’ouvre la discussion. 1 AMF (Association des Marocains en France), ATMF (Association des travailleurs maghrébins de France), APADM (Association des parents et amis de disparus au Maroc, ASDHOM Association de défense des droits de l’Homme au Maroc), CFDA (Collectif des familles de disparus en Algérie), CORELSO (Comité pour le respect des libertés et des droits de l’Homme au Sahara occidental), FMVJ (Forum marocain Vérité Justice), FTCR (Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives), Institut Mehdi Ben Barka – Mémoire vivante. PROGRAMME 9h-9h30 :
 Introduction générale Aujourd’hui, où en sont la démocratie et les libertés publiques dans les pays du Maghreb ? Ahmed Dahmani, économiste 9h30-11h :
Les mobilisations sociales pour la défense des droits économiques et sociaux. Introduction : Ahmed Dahmani 11h30-13h : Disparitions et tortures : contre l’impunité, pour la vérité et pour la justice. Introduction : Patrick Baudouin, avocat 14h-15h30 : Les luttes des femmes pour leurs droits : quels enjeux ? Fouzia Maqsoud, Marguerite Rollinde, sociologue 16h-17h30 : La situation des migrants subsahariens au Maghreb : entre déni des droits et racisme. Introduction : Ali Bensaad, sociologue 18h-19h : Conclusion Quelle place pour les droits de l’Homme dans le partenariat euro-méditerranéen ? Ghazi Hidouci, économiste


Associated Press, le 18 juin 2008 à 20h58

Le syndicat des journalistes tunisiens dénonce des « entraves »

 
TUNIS (AP) — A peine six mois après sa création, le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) s’est plaint mercredi de « pressions » qui, selon ses dirigeants, visent à « entraver » son action pour la défense de l’indépendance de la profession et des intérêts de ses quelque 800 affiliés. Héritier de l’ancienne Association des journalistes tunisiens (AJT) jugée « proche du pouvoir », ce syndicat, le premier du genre à voir le jour en Tunisie, a été constitué en janvier dernier à l’issue d’élections qualifiées de « démocratiques » qui ont donné la victoire à une majorité de candidats indépendants. Elles ont été saluées par la Fédération internationale des journalistes (FIJ) comme étant « une étape positive » dans la défense de la liberté de la presse en Tunisie. Lors d’une conférence de presse, le président du SNJT, Néji Boughouri, a dénoncé les « manoeuvres » tendant à la création de « syndicats parallèles » au sein de nombre d’entreprises de presse. « Nous puisons notre force de la base des journalistes qui nous ont élus démocratiquement et dans la transparence », a-t-il lancé en réitérant l’attachement du bureau du SNJT à son « indépendance ». Tout en affirmant entretenir des « relations de dialogue serein » avec l’autorité de tutelle (le ministère de la communication), il a notamment accusé les responsables des organismes de la radio et de la télévision publiques d’être les auteurs de ces manœuvres. Quoiqu’il en soit, « nous sommes déterminés à faire face à ces tentatives par tous les moyens pacifiques et légaux et ceux qui pensent pouvoir saper les rangs de notre syndicat se font des illusions », a-t-il martelé. Associated Press


Communiqué de presse

 
 Aujourd’hui, jeudi 19 juin 2008 à 11h00, le siège de GPN, société du groupe Total sise au 12 bis place de l’Iris à la Défense (région parisienne) est l’objet d’une action de solidarité internationale. Ses locaux sont occupés depuis 11h00 par des militants de syndicats, associations et partis politiques solidaires des populations du bassin minier du phosphate de la région de Gafsa en Tunisie. Soutenus par plusieurs personnalités, les occupants tiennent une conférence de presse sur les lieux afin d’attirer l’attention sur la répression brutale exercée en ce moment même sur les habitants des villes de Redeyef, Moulares, Metlaoui, Mdhilla… 1er fabricant français d’engrais, GPN est le principal importateur de minerai de phosphate et d’engrais phosphatés tunisiens en France. Anciennement Grande Paroisse SA, cette société récemment connue pour l’explosion intervenue le 21 septembre 2001 dans son usine toulousaine (AZF) est le premier partenaire français de la Compagnie des Phosphates de Gafsa (CPG).  Depuis plus de cent ans, la CPG exploite l’énorme gisement de phosphate de la région de Gafsa pour le compte de la France coloniale puis pour le compte de l’Etat tunisien. Cette activité, source d’immenses bénéfices, continue de se réaliser au prix de la vie et de la santé d’une population maintenue dans la misère. Aujourd’hui, depuis presque six mois, les habitants de la région du bassin minier mènent un mouvement de protestation portant sur le droit au travail, la répartition injuste des richesses, la corruption dans une région énormément riche dont les habitants sont particulièrement défavorisés. Le pouvoir tunisien y a répondu par une répression brutale et par l’encerclement de la région au moyen d’un énorme dispositif policier et militaire. Il n’a pas hésité à faire tirer sur les manifestants, à investir et saccager les domiciles des familles de la région. Au même moment, M. Nicolas Sarkozy en visite d’État en Tunisie déclarait son soutien et son encouragement à la politique brutale et autoritaire du régime tunisien : « La Tunisie a fait de grands progrès sur le chemin de la démocratie ». La CPG, GPN et la France ont une dette immense envers la population du bassin minier. La Tunisie leur doit énormément. Aujourd’hui ces populations réclament justice. Les participants à la présente initiative de solidarité exigent : La levée immédiate du blocus qui leur est imposé, le retrait des troupes policières et la libération des détenus. Ils appellent à une large mobilisation de solidarité afin de les soutenir face à la volonté du pouvoir de les museler. Paris le 19/06/2008 Contact : 06 87 75 74 84


Communiqué La flambée des prix des billets pénalise les migrants maghrébins de retour au pays
 
Le Conseil d’administration de la Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives, réuni samedi 14 juin 2008 ; suit avec beaucoup d’inquiétude l’envolée des tarifs des billets de voyage entre la Tunisie et la France par rapport à l’année dernière. Cette situation ne manque pas de créer chez les migrants tunisiens un sentiment de mécontentement et rend plus difficile leur retour au pays avec leurs familles lors des grandes vacances – seule occasion pour eux de rendre visite à leurs proches en Tunisie -. La FTCR condamne ce qui semble être une entente illicite – entre les différentes compagnies assurant la liaison entre la France et la Tunisie – pour augmenter le prix des billets. La FTCR tient les autorités tunisiennes pour responsable de ces pratiques d’autant qu’elles n’ont pas bougé le petit doigt pour mettre un terme à cette envolée en contradiction flagrante avec le discours officiel qui ne cesse de prétendre « porter toute son attention et sa protection aux travailleurs immigrés ». Devant cette situation concomitante avec la détérioration du pouvoir d’achat des travailleurs migrants en France, nous appelons les autorités à prendre toutes les mesures nécessaires en vue de baisser les tarifs des billets au profit des migrants tunisiens et de leurs familles, de sorte qu’ils puissent rentrer au pays dans de bonnes conditions. Nous tenons à rappeler la contribution majeure de nos concitoyens à l’économie nationale grâce aux transferts financiers permanents qu’ils effectuent vers la Tunisie et aux investissements générateurs d’emplois que nous leur devons. Nous rappelons également que la FTCR organise annuellement son action IVIM (l’Indispensable pour les Voyageurs Immigrés Maghrébins). L’édition 2008 de ce « Passeport » destiné à informer, accompagner et faciliter le retour de nos concitoyens dans leur pays est d’ores et déjà lancée : la FTCR sera présente à travers ses associations membres dans les aéroports de « Lille », « Lyon » ainsi que dans les ports de « Sète » et « Marseille » durant deux mois, du 1 juillet au 15 août. Pour le Conseil d’Administration Mouhieddine CHERBIB BON VOYAGE A TOUTES ET A TOUS Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR) 3 rue de Nantes Paris 75019 Tél: 01 46 07 54 04 Fax: 01 40 34 18 15 e-mail: ftcr2@wanadoo.fr Site: www.ftcr.eu
 


 

Entretien Le premier ministre algérien préconise « un troisième mandat » pour le président Bouteflika

 
ALGER ENVOYÉE SPÉCIALE  
Fidèle du président algérien, Abdelaziz Bouteflika, Abdelaziz Belkhadem, 63 ans, est le chef du gouvernement algérien depuis mai 2006 et le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN). Avec l’aide de ce parti majoritaire au Parlement, il vise à faire modifier la Constitution pour permettre au chef de l’Etat de briguer un troisième mandat en avril 2009. Souvent qualifié par ses adversaires d’islamo-conservateur, Abdelaziz Belkhadem appartient à ce courant qui a toujours existé au sein du FLN, où la ligne entre nationalisme et religion est floue. Le chef du gouvernement cultive ainsi une image d’homme nationaliste et pieux à la fois. Votre homologue français, François Fillon, est attendu à Alger les 21 et 22 juin. Qu’attendez-vous de sa visite ? Tout d’abord, un raffermissement des relations entre nos deux pays. Celles-ci sont déjà très bonnes, mais si nous voulons aboutir à un partenariat d’exception, il nous faut donner de la chair à ce partenariat. Nous souhaiterions, notamment, plus d’investissements français en Algérie, plus d’assistance technique, et plus de souplesse dans la circulation des personnes. La question du Sahara occidental n’est-elle pas également source de crispations de l’Algérie envers la France ? La France a une position qui relève de sa seule souveraineté. Mais nous considérons que le pays des droits de l’homme ne peut pas tourner le dos au droit des peuples à l’autodétermination et encore moins à la légalité internationale. L’Algérie critique ouvertement le projet d’Union pour la Méditerranée de Nicolas Sarkozy… L’Algérie est favorable à toute initiative qui rapprocherait les deux rives de la Méditerranée. Mais celle qui nous a été exposée en 2007 par le président Sarkozy n’est plus celle qui nous est présentée aujourd’hui. Initialement, il s’agissait des seuls pays de la Méditerranée. L’objectif était de construire une union du même type que l’Union européenne, avec des projets à géométrie variable. Aujourd’hui, c’est une Union pour la Méditerranée, et non plus une Union méditerranéenne, et son contenu reste flou. Cette union regroupe 44 pays et s’intègre fidèlement dans le processus de Barcelone, qui nous a déçus. Sur les trois volets – politique, économique et humain -, il n’y a guère eu d’avancées. Sur le plan humain, les choses se sont même dégradées, à la suite des mesures prises par les Etats de l’Union européenne, après le 11 septembre 2001. Et la France se limite à mettre en relief l’amélioration des conditions matérielles de délivrance des visas, sans préconiser des mesures tangibles pour mettre fin aux restrictions et discriminations auxquelles sont soumis les ressortissants algériens. J’ajouterai, enfin, que si l’Algérie est favorable à une union de projets à géométrie variable, il ne faut pas que ces projets soient une couverture pour une normalisation rampante avec Israël. Malgré toutes ces réticences, le président Bouteflika sera-t-il présent, le 13 juillet à Paris, au sommet qui lancera l’Union pour la Méditerranée ? Je ne peux pas m’avancer mais le président Bouteflika nous a toujours habitués à être là quand l’Algérie doit être représentée à son plus haut niveau. Vous démentez, par conséquent, les rumeurs selon lesquelles M. Bouteflika sera absent de ce sommet ? Je dis qu’il n’est pas exclu que le président Bouteflika vienne à Paris pour ce sommet. Où en est ce projet, que vous annoncez depuis presque deux ans, de réviser la Constitution pour permettre à M. Bouteflika de briguer un troisième mandat ? Au FLN, nous avons été les premiers à demander une telle réforme, et nous continuons de la souhaiter. De mon point de vue, cette révision aura lieu, c’est une question de temps. Nous préconisons un régime présidentiel fort, ainsi qu’un approfondissement de la pratique démocratique. Ce verrou de deux mandats nous paraît antidémocratique. C’est au peuple de décider (en avril 2009) s’il veut redonner sa confiance au président pour un troisième mandat. Nous sommes favorables à une élection présidentielle sans exclusion. A l’heure actuelle, c’est le président qui souffre d’exclusion en raison de cette limitation à deux mandats. Quelle voie choisir pour cette révision de la Constitution : le référendum ou la voie parlementaire ? Un troisième mandat n’altérant pas l’équilibre des pouvoirs en Algérie, la voie parlementaire pourrait suffire. On parle aussi d’une révision de la Constitution qui permettrait non pas un troisième mandat mais allongerait de deux ans l’actuel quinquennat. Autrement dit, le président Bouteflika pourrait rester chef de l’Etat jusqu’en 2011. Au FLN, nous ne sommes pas favorables à cette manière de faire. Soit on permet un mandat plein et entier, soit on ne le permet pas. Si on procède à un amendement de la Constitution, pourquoi se limiter à une prolongation de deux ans ? Mais soyons très clairs : nous sommes pour une élection pluraliste. Le peuple choisira entre plusieurs candidats. Le président Bouteflika n’est pas en train de réclamer un mandat à vie. Propos recueillis par Florence Beaugé (Source : « Le Monde » (Quotidien – France), le 19 juin 2008)

AFP, le 18 juin 2008 à 13h31 Algérie: report au 25 juin du procès de deux convertis

 
ALGER, 18 juin 2008 (AFP) – Le tribunal de Tissemsilt (350 km sud-ouest d’Alger) a décidé de reporter au 25 juin le procès de deux Algériens convertis au protestantisme, qui demandaient à être rejugés après avoir été condamnés par défaut pour prosélytisme, a annoncé la défense à l’AFP. « Le procès a été reporté au 25 juin à la demande de la défense, l’avocate principale des deux prévenus, Me Khelloudja Khalfoun, n’ayant pu se présenter à l’audience », a confirmé le président de l’Eglise protestante d’Algérie, Mustapha Krim. Les deux convertis avaient été condamnés le 20 novembre 2007 par défaut à deux ans de prison ferme et 5.000 euros d’amende chacun pour exercice illégal d’un culte non musulman. Ils ont demandé à être rejugés en étant présent à l’audience, comme le leur permet la loi algérienne. Leur procès a été reporté une première fois au 18 juin à la demande du tribunal, qui voulait joindre les extraits du casier judiciaire des deux prévenus au dossier d’accusation. Trois autres convertis – dont un membre du conseil de l’Eglise protestante d’Algérie – condamnés par défaut en janvier par le tribunal correctionnel d’Arzew (ouest) à trois ans de prison ferme et 500.000 (5.000 euros environ) d’amende chacun, ont demandé à être jugés en leur présence. La date de leur comparution ne leur a pas encore été communiquée, selon le pasteur Krim. Le pasteur Krim a affirmé qu’ils avaient été dénoncés « pour atteinte à la foi des musulmans », par un ancien membre de la communauté évangélique, qui est retourné à l’islam après s’être converti. Le procès de Tissemsilt est le quatrième intenté contre des convertis à la faveur d’une violente polémique engagée à la fin de 2006 entre dignitaires religieux musulmans et chrétiens, accusés par les premiers de prosélytisme en milieu musulman. Le 3 juin, quatre convertis poursuivis pour « pratique illégale d’un culte non musulman » avaient été condamnés à des peines de prison avec sursis et deux relaxés par le Tribunal correctionnel de Tiaret (sud ouest). L’un d’eux s’est vu infliger six mois de prison avec sursis et une amende de 2.000 EUR. Les trois autres ont été condamnés à deux mois de prison avec sursis et une amende de 1.000 euros chacun. Leur avocate Me Khalfoun a fait appel. Une autre convertie, Habiba Kouider, 37 ans, interpellée transportant une dizaine de bibles, doit comparaître à nouveau devant le tribunal de Tiaret, qui avait reporté sa décision le 27 mai et demandé un complément d’enquête. Le procureur a requis trois ans de prison ferme contre la prévenue. L’exercice d’un culte — musulman on non musulman — est conditionné à l’obtention d’un agrément fixant le lieu du culte et un autre désignant le prédicateur, en vertu d’une loi de février 2006. Les responsables des églises chrétiennes considèrent que cette loi restreint la liberté du culte garantie par la Constitution. Le pasteur Mustapha Krim en a demandé l’abrogation, mais le ministre de la Communication Abderrachid Boukerzaza l’a exclue. La polémique entre musulmans et chrétiens s’est traduite par le retrait de la carte de séjour de l’ancien président de l’église protestante d’Algérie, Hugh Johnson, 74 ans, qui résidait depuis 45 ans en Algérie où il avait pris sa retraite en 2006. Il a dû quitter l’Algérie en mars. Cette polémique est allée crescendo après la radiation de deux instituteurs algériens convertis et la condamnation à la prison avec sursis fin janvier d’un prêtre catholique français d’Oran (ouest), Pierre Wallez, accusé d’avoir animé un culte auprès de migrants clandestins camerounais. Les chrétiens d’Algérie – en majorité catholiques – comptentquelque 11.000 personnes, toutes obédiences confondues, sur 35 millions d’habitants, selon le ministère des Affaires religieuses. AFP

AFP, le 18 juin 2008 à 16h30 Presse/années de plomb: Référé contre le directeur d’un journal marocain

 
RABAT, 18 juin 2008 (AFP) – La justice marocaine a été appelée mercredi à trancher dans une affaire touchant des témoignages sur la sévère répression politique pendant les « années de plomb » (1960-1999) sous le roi Hassan II. Le président du Conseil consultatif des droits de l’Homme (CCDH, public) Ahmed Herzenni a saisi la justice pour stopper la publication de ces témoignages par le quotidien Al Jarida Al Oula dirigé par Ali Anouzla. Le tribunal de première instance de Rabat rendra son jugement jeudi, a annoncé le président de la cour. Ces témoignages n’avaient pas été retransmis directement à la télévision et à la radio nationales comme l’avaient été des déclarations d’autres anciennes victimes de la répression en décembre 2004, organisées par une commission de vérité, l’Instance équité et réconciliation (IER) dissoute en novembre 2005). Les textes publiés par le quotidien, transcrivaient des témoignages devant cette commission. Une fois l’IER dissoute, Mohammed VI avait chargé le CCDH de gérer la mise en oeuvre de ses recommandations, ainsi que l’utilisation de ses archives. « Il n’existe aucun texte, aucune loi qui confère un caractère secret aux documents publiés par Ali Anouzla », a affirmé l’avocat du journal Me Hassan Semlali. « Le CCDH lui-même affirme que ces documents pourraient être consultés par des +chercheurs sérieux+, confirmant ainsi qu’ils n’avaient rien de secret », a ajouté l’avocat. Le CCDH a eu recours à la justice en faisant valoir une loi sur les archives, même si les décrets d’application n’ont pas encore été promulgués. Cette loi stipule que le délai pour la libre communication peut aller de 30 ans à un siècle. « Nous avons fait appel à la justice pour obtenir que cesse lapublication de témoignages devant constituer une matière féconde pour des chercheurs sérieux, et non pas un objet de concurrence entre journalistes haletant derrière des scoops », avait déclaré le président du CCDH Ahmed Herzenni dans un communiqué. Il avait également fustigé « la bassesse morale » de certains journalistes ». L’avocat Abderrahim Jamaï a informé le juge que le journaliste « se réserve le droit de poursuivre le CCDH en justice concernant les attaques de M. Herenni ». « Je tiens à mon droit de continuer à publier des témoignages sur cette période de l’histoire du Maroc », a déclaré à l’AFP M. Anouzla, directeur d’Al Jarida Al Oula, et ancien directeur du bureau du quotidien arabe Acharq Al Awsat à Rabat. Son journal avait notamment publié des témoignages d’Abdelhadi Boutaleb (ancien conseiller du roi Hassan II) et de Khelli Henna Ould Errachid (notable sahraoui). Si la cour décidait de juger en faveur du CCDH, Ali Anouzla devrait payer une amende s’il ne respecte pas la sentence, a indiqué l’un des avocats du journaliste. AFP

Mémoire de la Shoah : le projet de Nicolas Sarkozy abandonné

 
Un projet de circulaire du ministre de l’éducation, Xavier Darcos, sur l’enseignement de la Shoah en CM2, suggère de privilégier « la thématique des enfants victimes », mais ne reprend pas l’idée initiale de Nicolas Sarkozy, qui avait fait polémique, de « confier la mémoire d’un des 11 000 enfants français victimes de la Shoah » à « tous les enfants de CM2 ». Le texte, transmis à la presse mercredi 18 juin, ménage les professeurs des écoles, qui avaient souligné qu’ils enseignaient déjà la Shoah à leurs élèves, et dénonçaient, pour certains, « une intrusion du politique dans le pédagogique » : « Pour aborder l’enseignement [de la Shoah], les maîtres sont libres de leurs choix pédagogiques et plusieurs approches, souvent complémentaires, sont possibles », précise ce document. « La thématique des enfants victimes est cependant une entrée à privilégier au CM2 : partir d’un nom, d’un visage, d’un itinéraire, de l’exemple singulier d’une famille dont l’histoire est liée aux lieux proches – l’école, la commune, le département –, constitue une approche respectueuse de la sensibilité des enfants », ajoute ce projet de circulaire. Le ministère fait ainsi suite au rapport d’Hélène Waysbord-Loing, présidente de l’association de la Maison d’Izieu, qui recommande que cet enseignement parte « de l’exemple singulier (d’un enfant ou d’un groupe d’enfants) pour aller au plus général », en évitant « le compassionnel ». Jugeant « pas adaptable au monde éducatif » la demande faite par le chef de l’Etat au dîner annuel du CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France), le 13 février, ce rapport préconise un travail collectif, historique, civique et artistique, sur les enfants juifs disparus mais aussi témoins ou cachés durant la guerre, précise Le Parisien. Sur fond de tollé, Mme Waysbord-Loing avait été chargée fin février de coordonner un groupe de travail de seize personnalités et membres d’associations (dont Simone Veil, Serge Klarsfeld et Claude Lanzmann) sollicités pour transformer la « bonne idée de Nicolas Sarkozy »,  selon les mots de Xavier Darcos, « en bonne démarche pédagogique ». Le Monde.fr, avec AFP (Source : « Le Monde » (Quotidien – France), le 19 juin 2008)
 


AFP, le 18 juin 2008 à 20h30

Union pour la Méditerranée: un outil pour réduire l’insécurité (expert)

 
TUNIS, 18 juin 2008 (AFP) – L’Union pour la Méditerranée (UPM) promue par la France pourrait être un outil efficace contre l’insécurité, à condition que les pays riverains puissent exprimer leurs priorités, a estimé mercredi le contre-amiral Jean-François Coustillière, président de l’ONG Horizons Méditerranée. « On peut espérer un engagement plus fort et plus concret (…), peut-être une meilleure efficacité », a-t-il dit, s’exprimant sur « les défis sécuritaires » lors d’une réunion à Tunis sur le projet de l’UPM, qui doit être lancé le 13 juillet à Paris par le président Nicolas Sarkozy. Selon cet expert, l’emploi, la satisfaction des besoins alimentaires et l’accès à l’eau sont des « priorités cruciales » en Méditerranée et constituent les causes du terrorisme, de l’immigration clandestine et des trafics de tous genres. « Pour réduire la menace terroriste et l’immigration clandestine, il faudra prendre en compte les causes », a-t-il expliqué à l’AFP en marge du colloque. « Garantir des conditions de vie meilleures aux populations revient à réduire assez vite les problèmes liés à la circulation des personnes et au terrorisme », a plaidé M. Coustillière. Selon lui, l’UPM pourrait être « un outil efficace » agissant aux côtés des organisations « ayant compétence sur l’ensemble du bassin » en matière de sécurité, à savoir l’OTAN et l’Union européenne. « Ce qui manque, a-t-il souligné, c’est l’émergence d’une structure propre qui permettrait aux pays riverains, et à eux seuls, d’exprimer leurs priorités en termes de sécurité globale ». Il en veut pour preuve le dialogue sur la sécurité dit « 5+5 » qui « a su se concentrer sur des actions pratiques et concrètes », a-t-il affirmé, citant la surveillance maritime et aérienne, la protection civile et la formation. Ce cadre informel réunit depuis 2004 cinq Etats du Maghreb (Algérie, Libye, Maroc, Mauritanie et Tunisie) et cinq pays du sud de l’Europe (Espagne, France, Italie, Portugal et Malte). La sécurité en Méditerranée dépend des capacités à affronter les accidents et catastrophes, les risques économiques, sanitaires et civils, tout autant que le terrorisme et les problèmes migratoires. « Ce sont des défis vitaux qui concernent tout autant le nord que le sud », a-t-il conclu. AFP


Reuters, le 16 juin 2008 à 17h28 Turquie – En accusation, le parti AKP présente sa défense

 
ANKARA, 16 juin (Reuters) – Le parti AKP au pouvoir en Turquie a présenté lundi sa défense contre des accusations selon lesquelles il chercherait à transformer ce pays musulman mais laïque en Etat islamique. L’AKP, issu de la mouvance islamiste, cherche à éviter sa dissolution par la Cour constitutionnelle pour atteintes présumées aux fondements de l’Etat laïque. Le parti rejette les poursuites dont il est l’objet. Aucune précision n’a été fournie jusqu’ici sur la teneur de ses arguments de défense. Le procès, qui vise aussi à interdire d’activités politiques pour une durée de cinq ans 71 personnalités parmi lesquelles figure le Premier ministre Tayyip Erdogan, fait craindre une longue période d’incertitude politique et d’éventuelles élections anticipées. Le gouvernement d’Ankara est en conflit avec les élites laïques – notamment les milieux judiciaires et l’armée – sur le rôle de la religion dans le pays, qui souhaite adhérer à l’Union européenne. Malgré ses racines islamiques, l’AKP est aussi une formation réformiste et favorable aux milieux d’affaires. Des analystes estiment que la probabilité d’une dissolution de l’AKP s’est renforcée avec l’invalidation, par la Cour constitutionnelle, d’une réforme gouvernementale qui autorisait le porte du foulard islamique dans les universités. L’AKP avait jusqu’à fin juin pour présenter sa défense à la plus haute juridiction du pays, mais il tenait à conclure auplus tôt afin de limiter les risques d’instabilité. L’affaire doit passer à l’étape des auditions une fois présentée la défense du parti. L’AKP fait valoir que les charges retenues à son encontre manquent de preuves tangibles et se fondent principalement sur des articles de journaux et des propos tenus il y a déjà longtemps par des personnalités politiques en vue. Les tribunaux turcs ont interdit plus de vingt partis pour activités islamistes et séparatistes kurdes présumées. Un prédécesseur de l’AKP a été banni en 2001. REUTERS

AFP, le 17 juin 2008 à 17h16 Turquie: première audience en juillet du procès en interdiction de l’AKP

 
ANKARA, 17 juin 2008 (AFP) – La première audience du procès du Parti de la justice et du développement (AKP), au pouvoir en Turquie mais menacé d’interdiction en raison d’une volonté supposée d’islamiser le pays, aura lieu le 1er juillet, a affirmé mardi un responsable de la Cour constitutionnelle. Le procureur de la Cour de Cassation Abdurrahman Yalçinkaya, à l’origine de la procédure, sera le premier à comparaître devant les 11 juges de la Cour constitutionnelle pour expliquer pourquoi l’AKP doit selon lui être dissous, a déclaré à l’AFP cette source parlant sous le couvert de l’anonymat. Le 3 juillet, ce sont les représentants de l’AKP va présenteront à la Cour leur plaidoirie orale, a-t-elle ajouté. A l’issue de ces audiences, un rapporteur sera nommé par le tribunal pour préparer un rapport aux conclusions non-contraignantes sur le verdict que devraient rendre les juges. La Cour fixera alors une date pour les délibérations et la publication du verdict. M. Yalçinkaya a déposé en mars un recours devant la Cour constitutionnelle demandant l’interdiction de l’AKP, un parti issu de la mouvance islamiste mais qui se définit aujourd’hui comme « démocrate conservateur », l’accusant d’activités « anti-laïques ». Il a également réclamé une interdiction d’activité politique de cinq ans pour 71 cadres de l’AKP, dont le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, ou anciens membres du parti, comme le président Abdullah Gül. L’AKP, qui a présenté sa défense écrite finale lundi, rejette les accusations et se dit attaché au respect du principe constitutionnel de séparation entre l’Etat et la religion. Les analystes estiment que la probabilité d’une interdiction de l’AKP s’est accrue depuis l’annulation par la Cour constitutionnelle début juin d’une réforme gouvernementale autorisant le port du voile islamique à l’université, présentée par M. Yalçinkaya comme une preuve des desseins islamisateurs de l’AKP. AFP

AFP, le 19 juin 2008 à 08h40 Turquie: La procédure contre l’AKP annonce un été chaud en politique

 
Par Burak AKINCI ANKARA, 19 juin 2008 (AFP) – La procédure d’interdiction lancée contre le Parti de la justice et du développement (AKP), au pouvoir en Turquie et accusé d’islamiser le pays, pourrait aboutir dès la fin de l’été et éventuellement plonger le pays dans des turbulences politiques. La première audience du procès contre l’AKP, issu de la mouvance islamiste et au pouvoir depuis près de six ans, aura lieu le 1er juillet avec le réquisitoire du premier procureur du pays. Le 3 juillet, les représentants de l’AKP présenteront à la Cour leur plaidoirie orale, après quoi le tribunal fixera une date pour les délibérations et l’annonce du verdict. L’AKP a affirmé dans un document pour sa défense remis lundi à la Cour qu’il ne cherchait pas à transformer ce pays à forte majorité musulmane en Etat islamique. Mais c’est un profond désaccord sur la définition même de la laïcité pour les parties qui est à l’origine de ce bras de fer entre le pouvoir politique et le système judiciaire. Dans son réquisitoire, le procureur de la Cour de cassation Abdurrahman Yalçinkaya, à l’origine de la procédure, a défini la laïcité comme « un mode de vie moderne »; l’AKP réfute cette thèse dans sa défense et affirme qu’être laïc ou non n’est qu’un choix individuel. Quelque 71 personnalités politiques, dont le Président Abdullah Gül et le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, pourraient se voir interdire d’activités politiques pour cinq ans. Les analystes estiment que la probabilité d’une interdiction de l’AKP s’est accrue depuis l’annulation par la même Cour, début juin, d’un amendement constitutionnel du gouvernement autorisant le port du voile à l’université, un projet très contesté dans les milieux pro-laïcs. Dans des propos à des députés rapportés par la presse mercredi, M. Erdogan a indiqué s’attendre à un verdict dès la fin juillet, alors que ce genre de procédure prenait jusqu’à un an, voire davantage, dans le passé. Le président de la Cour Hasim Kiliç a déclaré mercredi qu’il ne pouvait prédire de calendrier précis pour un verdict. Les dirigeants de l’AKP souhaitent une décision rapide afin d’atténuer les incertitudes économiques découlant en partie des agitations politiques. Les marchés financiers ont été atteints, les observateurs anticipant une menace sur les réformes politiques et économiques du pays. L’Union européenne, que la Turquie ambitionne de rejoindre, s’est élevée contre le procès et estime que les accusations soulevées contre l’AKP devraient être débattues au parlement et tranchées dans les urnes plutôt qu’au tribunal. Mais la Cour européenne des droits de l’Homme avait dans le passé entériné des procédures de ce type, telle la dissolution du parti islamiste Refah, prédécesseur de l’AKP. M. Erdogan a sommé ses députés de ne pas quitter la capitale jusqu’au verdict et le Parlement ne devra pas, comme d’habitude, entamer ses vacances le 1er juillet. « Le plus tôt sera le mieux, car nous pourrons voir plus clair pour l’avenir », a souligné à l’AFP une source proche de l’AKP. Selon la presse, l’AKP s’est attelé à définir un plan alternatif pour revenir au pouvoir sous une autre forme avec toujours à sa tête M. Erdogan, élu cette fois sur une liste indépendante, à la faveur d’élections législatives anticipées d’ici la fin de l’année. L’AKP a gagné les dernières législatives organisées il y a moins d’un an avec 47% des voix et le prochain scrutin est normalement prévu pour 2011. Entre-temps « l’emblème du nouveau parti que les députés AKP rejoindraient a déjà été choisi: ce sera le soleil pour symboliser le renouveau », soulignait un éditorialiste du journal pro-gouvernemental Sabah, remplaçant l’actuel symbole de l’AKP: une ampoule allumée. AFP

AFP, le 19 juin 2008 à 13h12

Danemark: le dessinateur de Jyllands-Posten devait être étranglé (presse)

 

COPENHAGUE, 19 juin 2008 (AFP) – Le dessinateur danois d’une des douze caricatures controversées de Mahomet, Kurt Westergaard, devait être étranglé, rapporte jeudi le site électronique du quotidien gratuit Nyhedsavisen. Selon des documents des services du renseignement danois PET repris par le journal, deux Tunisiens arrêtés en février dernier sont soupçonnés d’avoir minutieusement préparé leur attentat, qui devait être commis par l’un d’entre eux, spécialiste des sports de combat. Le dessin de Kurt Westergaard, âgé de 73 ans, qui a fait scandale dans le monde musulman, montrait la tête de Mahomet recouverte d’un turban en forme de bombe à la mèche allumée. Les deux hommes, âgés de 26 et 36 ans et résidant au Danemark, sont toujours détenus sans jugement sur recommandation du PET qui a estimé qu’ils constituaient une menace pour la sécurité de l’Etat en attendant leur expulsion sur décision administrative vers leur pays d’origine. Les avocats des deux Tunisiens ont protesté contre ce maintien en détention sans procès et demandé à la Cour suprême de se saisir de cette affaire. Celle-ci devait se prononcer jeudi à ce sujet. D’après le Nyhedsavisen, le PET a perquisitionné secrètement à la mi-octobre 2006 le domicile du plus jeune des deux hommes, trouvant sur place un papier en arabe montrant comment le duo avait préparé méticuleusement son plan. Ce document écrit à la main a révèlé que les deux complices avaient notamment surveillé la maison du caricaturiste, connaissant son l’agencement et le nombre de personnes y habitant, selon le journal. Les deux Tunisiens s’étaient également assuré qu’il n’y avait pas de chien de garde. AFP

 

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13 octobre 2011

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