Association Internationale de Soutien aux Prisonniers Politiques 43 rue Eldjazira, Tunis Aispp.free@gmail.com Tunis, le 20 août 2010-08-20
Appel Urgent : qu’est-il arrivé à Ali Rouahi ?Les épreuves poursuivent l’ex prisonnier Ali Rouahi dans son périple pour rejoindre sa famille résidant à l’étranger. Après qu’il ait tenté de franchir la frontière libyenne il y a quelques jours, une communication téléphonique nous a appris qu’il était détenu. Ali Rouahi avait fait une longue grève de la faim depuis le 10 décembre 2009 pour protester contre le refus des autorités de lui délivrer son passeport. L’ex prisonnier politique Ali Rouahi, né le 21 décembre 1952 à Bizerte, a résidé en France, enfant, à partir de 1962 avec sa famille, pays où il a étudié et occupé divers emplois. Il a été emprisonné entre mai 1994 et juin 2003, pendant neuf ans, six mois et dix-sept jours. Il a mené alors des grèves de la faim pour l’amélioration de ses conditions d’incarcération et à sa libération il a dû effectuer cinq années de contrôle administratif, pendant lesquelles il a dû se présenter quotidiennement au poste de la Sûreté de Bouguetfa à Bizerte pour émarger sur les registres de présence. Il devait également informer de tous ses déplacements et a dû faire face à diverses brimades aboutissant au montage d’une accusation d’infraction aux dispositions du contrôle administratif et à son emprisonnement pour 15 jours. A deux reprises, Ali Rouahi a échoué à franchir les frontières pour rejoindre sa famille. Sa mère est décédée en France alors qu’il ne l’avait pas revue depuis vingt ans. Lors d’une autre tentative, il avait franchi la frontière algérienne mais il avait été arrêté par la Sûreté algérienne qui l’avait déféré en justice et il avait été condamné à cinq ans d’emprisonnement réduits ensuite à trois ans puis il avait été livré aux autorités tunisiennes qui l’avaient condamné à une amende de 4 dinars tunisiens et 800 millimes. […] Pour la commission de suivi des prisonniers libérés Le Président de l’Association Maître Samir Dilou (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)
FAHEM BOUKADOUS DOIT ETRE RELACHE IMMEDIATEMENT
Nous Tunisiennes et Tunisiens résidents à l’étranger, exprimons notre indéfectible solidarité avec le journaliste Fahem Boukadous qui purge actuellement à la prison de Gafsa, une peine inique de 4 ans prononcée à son encontre pour avoir assuré la couverture médiatique de la révolte du Bassin minier. Nous faisons porter aux autorités tunisiennes l’entière responsabilité dans la dégradation de l’état de santé de Fahem Boukadous. En l’incarcérant, celles-ci ne pouvaient ignorer le fait que ce dernier souffre de crises d’asthme chroniques, violentes qui nécessitent une prise en charge médicale quasiment permanente. Nous exigeons des autorités tunisiennes qu’elles relâchent immédiatement Fahem Boukadous ainsi que tous les détenus du Bassin minier et qu’elles mettent un point final à ce dossier. Ceci impliquerait la satisfaction de toutes les revendications des habitants du Bassin minier, la réintégration de tous les licenciés à leur poste, l’indemnisation des familles des victimes par l’Etat et l’inculpation des responsables impliqués dans la répression lors des ces événement douloureux. SIGNATURES 1) Abdelatif Ben Salem 2)Mohieddine Cherbib 3) Ali Bouraoui 4) Ommaya Seddik 5) Fatma Bouamaeid Ksila 6) Khemais Ksila 7) Fathia Chaari 8) Tahar Labidi 9) Houcine Jaziri 10) Tarek Ben Hiba 11)Ali Habib 12) Sami Ben Gharbia 13)Raja Chamekh 14) Kamel Ghali 15)Kamel Labidi 16) Bechir Abid 17)Amel Khalifa 18) Ghassen Ben Khelifa 19)Loumamba Mohsni 20) Adel Thabet 21) Lassad Zitouni 22)Lotfi Hammami 23) Houcem Boulaabi 24)Monia Chaabane 25)Hédi Yehmed 26)Moncef Gharbi 27)Rabeh Arfaoui 28)Ezdine Ezdine 29)Abdennacer Nait-Liman 30)Chokri Yakoub 31) Jalel Bouraoui 32) Abdelwahab Hammami 33) Samir Hammouda 34) Anouar Kanzari 35) Nourddine Khatrouchi 36) Slim Ben Hmidane 37) Imed Daimi 38)Mounir Dhif 39) Jlani Abdilli 40)Ali Ben Arfa 41) Rania Majdoub 42) Souhaila Kammoun 43) Aida Amroussia 44) Adnane Ben Youssef 45) Bahri Bedoui 46) Abdelatif Mohamed Montasar 47) Habib Abdelhak 48)Hichem Abdessamad 49)Donia Kabli 50) Néjib Baccouchi 51)Bahri Bedoui 52)Ezdine Boughanmi 53)Khaled Ben Mbarek 54)Abdou Maalaoui 55) Bilel Héni 56) Assia Héni 57)Mohamed Lakhdar Ellala 58) Moncef Haddad 59) Mohamed Bhar 60) Aziz Chebbi 61)Tounis Jredi 62)Naoufel Ettounsi 63) Bassam Bounneni 64) Noureddine Baaboura 65) Raja Ben Slama 66) Kamel Bouajila 67) Maheur Douss
Prière d’envoyer vos signatures à l’adresse électronique suivante : |
Cette pétition étant exclusivement destinée aux Tunisiens et Tunisiennes résidents à l’étranger, nous tenions à nous excuser auprès de toute autre personne ou association qui aurait voulu signer cet appel.
Assabilonline, Ben Gardane (Tunisie) Reportage spécial
Grave escalade dans les événements de Ben Gardane suite aux atermoiements du pouvoir quant à la réalisation de ses promesses de règlement de la crise : Les manifestants ont mis le feu dans la région de Zekra dans la nuit du 18 août 2010 à un car des forces de police. Il a été complètement incendié. Cela s’est passé non loin de la société Dbouba de produits alimentaires. Puis les heurts ont repris de plus belle entre manifestants et éléments des forces anti émeutes qui étaient à bord d’une vingtaine de véhicules au bas mot et ont fait usage de gaz lacrymogènes. La fumée a recouvert une large zone et atteint de nombreux citoyens alors dans leurs domiciles, occasionnant de nombreux cas de suffocation.
Des sources ont affirmé à Assabilonline qu’une dizaine d’éléments de la police avaient été atteints et transportés à l’hôpital pour des blessures ou des fractures […] La police a arrêté le propriétaire de la société de produits alimentaires, Mehdi Dbouba, après lui avoir fait subir des violences.
Nos sources nous ont indiqué que les forces de sécurité, dans un état d’hystérie vengeresse, ont cassé les portes des magasins en bordure de la route principale, pillant et brisant les vitrines de façon systématique sur un kilomètre, une boutique après l’autre.
Le syndicat général de l’enseignement secondaire a dit que le traitement des autorités de l’affaire de Ben Gardane était la répétition de la tragédie de Redeyef et le syndicat a exigé par un communiqué le 18 août l’arrêt du traitement sécuritaire du dossier, la levée du blocus sécuritaire imposé aux habitants, la libération des personnes arrêtées. Il a appelé à la mise en œuvre d’une réflexion centrée sur le développement pour combattre la pauvreté, le chômage et la création de postes de travail dans la région.
Pour la cinquième nuit d’affilée, le soulèvement de Ben Gardane se poursuit et gagne de nouvelles localités
A l’instar des précédentes, la nuit du 17 au 18 août a vu des rassemblements de jeunes protestant dans toutes les localités comme celle de Zekra, Jelal et la cité Nahdha où les manifestants ont bloqué la route, mis le feu et réclamé haut et fort l’ouverture du point de passage ou une solution à la crise. Comme à chaque fois, les forces de police sont intervenues en nombre pour les disperser et les heurts n’ont pas tardé. Les plus violents ont eu lieu à Zekra, près de Babor Nefkha, puis entre la poste et la vieille mosquée. Des deux côtés on a fait usage de pierres et les forces anti émeutes ont eu recours à des grenades à gaz pour disperser les manifestants et briser le blocus d’une voiture de la sûreté dont une des roues était cassée et dont l’un des occupants était à la merci de la vengeance des manifestants.
Un témoin oculaire a affirmé à Assabilonline que les forces de police avaient été contraintes de battre en retrait vers Ben Gardane en tirant faisant usage de grenades à gaz, mais le convoi avait brusquement stoppé car le véhicule endommagé était tombé en panne. Des véhicules venus des quatre régions ont pris position autour de façon défensive, lorsque les manifestants se sont rapprochés, des agents ont été chargés d’assurer sa protection et les autres se sont affrontés à la jeunesse en colère au cours d’échauffourées intenses au cours desquelles il y a eu des mises à feu, de la fumée venant des tirs de grenades à gaz, intoxiquant les populations vivant à proximité du lieu des affrontements. Au bout d’une heure d’affrontements sanglants les agents ont trouvé un câble pour remorquer le véhicule en panne. Les manifestants ont reconquis la route vide qu’ils n’ont quittée qu’à l’aube.
Au même moment avait lieu un autre affrontement à Houmet Chouata à un kilomètre et demi environ de là en direction de Ben Gardane. Le trafic y a repris progressivement après la prière de l’aube lorsque les forces de police ont laissé place aux voitures libyennes […]
Dans la région de Jalal, il y a eu de nombreuses échauffourées, intermittentes, tout au long de la nuit, mais les forces de police n’ont pas pénétré dans les quartiers et les heurs ont surtout eu lieu à l’extérieur.
La zone des affrontements s’est étendue à la localité d’Amiriyya au sud de Ben Gardane, qui a été le théâtre de manifestations de jeunes qui ont bloqué le passage, érigé des barricades sur la route et mis le feu à des pneus. Les affrontements avec la police se sont poursuivis jusqu’à l’aube et il y a eu des blessés des deux côtés.
Cette escalade est un indice de l’aggravation de la crise et de la colère qui s’est emparée des populations après les agressions qui les ont visées, elles, leurs biens tout comme leur dignité, perpétrées par les forces de police qui se sont livrées aux pillages, à la destruction et aux vols.
Une source a affirmé à Assabilonline qu’une « famille influente proche du pouvoir et connue pour sa collaboration à l’importation de marchandises en provenance de Chine et autres» était derrière la fermeture du point de passage de Ras Jdir, dans la mesure où ce dernier lui faisait une grande concurrence, et a insisté sur le fait que le mouvement de protestation s’était étendu à d’autres régions du Sud tunisien qui tire profit du commerce avec la Libye […]
19-08-2010
(Traduction d’extraits, ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)
Ben Gardane attend la réouverture de Ras Jdir dans la nuit et demande une solution aux problèmes en suspens
Un avion de Tunis Air escorté par un chasseur jusqu’à Orly à cause d’un problème de radio
(AFP) – 19-08-2010 AEROPORT DE ROISSY — Un avion de ligne en provenance de Tunis dont le pilote ne répondait pas à la radio, a été escorté jeudi par un avion de chasse et s’est posé sans encombres à l’aéroport parisien d’Orly, a-t-on appris de sources concordantes. « Il y a eu un souci de communication, l’avion volait un peu bas et ne répondait pas à la radio, l’alerte a été déclenchée », a expliqué une source aéroportuaire à l’AFP. Selon la source aéroportuaire et un témoin à Orly (banlieue sud de Paris), l’avion de la compagnie Tunis Air en provenance de Tunis a atterri, escorté par un avion de chasse, vers 18H15 locales (16H15 GMT), heure à laquelle il était attendu à Orly. Une autre source a confirmé l’incident, précisant que le chasseur avait ensuite redécollé après 18H30. Cette source a expliqué elle aussi qu’il y avait eu « un problème de communication » entre l’appareil de Tunis Air et les contrôleurs aériens. La compagnie a affirmé de son côté n’avoir détecté aucun problème de radio sur son appareil et « s’étonne » de l’incident, a rapporté l’agence gouvernementale TAP. « La compagnie Tunis Air s’étonne des mesures exceptionnelles qui ont entouré le déroulement du vol 722 reliant Tunis à Paris, après l’entrée de son appareil dans l’espace aérien français » et précise qu' »aucun problème technique n’a été enregistré au niveau des équipements radio de l’appareil », rapporte l’agence, citant la compagnie.
Précisions sur le vol Tunisair 722 reliant Tunis à Paris
L’appel des mille
Tunisie-Malawi, le 4 septembre à 21h30 La sélection tunisienne de football affrontera son homologue du Malawi, le samedi 4 septembre, à partir de 21h30 au stade 7-Novembre de Radès, pour le compte de la 3e journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations CAN 2012 (groupe K). La Tunisie, qui compte une défaite face au Botswana (0-1) et une victoire sur le Tchad (3-1), occupe la deuxième place du groupe avec 3 points derrière le Botswana, 1er avec 7 points. Le Togo et le Malawi sont 3es ex aequo (2 pts) et le Tchad est 5e (1 point). Concernant l’équipe nationale, le bureau exécutif de la Fédération tunisienne de football a exprimé son inquiétude pour le comportement de certains joueurs, laissez-aller, contestations des décisions de l’arbitre, constatés lors du stage de préparation et au cours du match face au Tchad. Il a été convenu à ce propos de prendre les mesures disciplinaires nécessaires et de ne plus faire participer les joueurs qui observent le jeûne lors des matchs pendant le mois de Ramadan. Par ailleurs, Yassine Chikhaoui (FC Zurich), qui s’est fracturé le tibia au cours du match contre le Tchad le 11 août à N’Djamena, a été opéré avec succès dès son retour à Tunis. Le milieu de terrain devra observer un repos de quatre mois. Sur un autre plan, le bureau fédéral a décidé de nommer, après examen des neuf dossiers de candidature, M. Mahmoud Ouertani au poste de directeur technique national et Kamel Boughezala, en tant que directeur technique national adjoint. Un nouveau poste a été créé, celui de conseiller des affaires de la DTN auprès du président de la FTF et qui a été confié à M. Belhassen Mallouche. Libye et Maroc, sparring-partners Dans le cadre de sa préparation aux éliminatoires des Jeux olympiques de Londres 2012, l’équipe nationale olympique disputera deux rencontres amicales face respectivement à son homologue libyenne, le 3 septembre à Tunis, et à l’équipe marocaine, le 8 septembre au Maroc. U17 : la préparation s’accélère La sélection tunisienne des moins de 17 ans se prépare activement en prévision de son match face au Soudan, le 28 août à Khartoum, en match aller du 1er tour éliminatoire de la Coupe d’Afrique des nations qui aura lieu au Rwanda en 2011. L’équipe nationale a disputé des rencontres amicales avec son homologue syrienne et pris part au tournoi de l’UNAF organisé en juillet dernier en Tunisie, ainsi qu’au tournoi de Jordanie qu’elle a remporté après deux victoires sur l’Irak (1-0) et la Jordanie (2-1) et une défaite devant l’Iran (0-5).
(Source: “La Presse” (Quotidien – Tunisie) l 17 aout 2010)
Equipe nationale : Scandale au Tchad
“Des supporters tunisiens au cœur d’une polémique
Tunisia Open for Lunch During Ramadan
It’s an interesting point: The Arab world draws scores of tourists to visit its historical beauties, and with these those of various religious beliefs and varying degrees of adherence to the Islamic faith. So what happens during Ramadan, the holy month where the day’s fast is broken after the sun sets, when tourists want to eat lunch? Cafes in Tunisia have been known to stay open to serve tourists,Al-Arabiya reports, but now some also choose to cater to Muslims not observing the fast in a secluded environment out of view of the fasting. More:
« In Ramadan, café windows are usually draped in black curtains or covered with newspapers and keep their doors closed so that passers by wouldn’t see the clients eating, drinking, or smoking cigarettes.There is no law that bans cafés from opening during Ramadan days, said owner of a café at Habib Bourguiba Street in the heart of the capital Tunis.
‘People who cannot fast for health reasons and tourists have the right to find a place to eat and drink during the day,’ he told Al Arabiya.
The café owner said he fasts but he cannot afford to close his café before the sunset prayer, when it is time to break the fast, since he needs the money to pay his debts and the salaries of waiters.
He added that he does not feel guilty for opening the café at the time of fasting. ‘I do not force anyone to come here and I put dark curtains in order not to hurt the feelings of people in the street and also for the privacy of my customers.' »
The cafes also feed people who cannot fast for being diabetic or other health reasons. But many told the network that despite their reasons for not fasting, the cafes were a welcome spot to not be judged while having coffee or a snack. Others cafe owners opened but put signs in their windows that tourists only were welcome inside.
(Source: About.com le 19 aout 2010)
Lien:http://worldnews.about.com/b/2010/08/19/tunisia-open-for-lunch-during-ramadan.htm
A ceux qui choisissent entre bons et mauvais musulmans
La tribune de Mohamed [1], cet ingénieur marocain, un agnostique « qui rentre chez lui » écœuré par le racisme ambiant, a inspiré, outre le déluge de commentaires[2] de riverains, un point de vue différent : celui de Marwan Muhammad, musulman ET Français, ingénieur de formation comme Mohamed, mais qui n’entend pas quitter la France et veut se faire respecter ainsi que la religion dont il se réclame.
Un texte qui soulève, là encore, et de manière très provocante, des questions explosives, mais qu’il nous a semblé plus pertinent d’entendre que d’ignorer.
Il y a des musulmans plus sympas que d’autres.
La France n’a pas de problème avec ceux pour qui l’islam n’a pas grand-chose de plus qu’une valeur symbolique. Par contre, les choses se gâtent si tu es une femme qui porte le hijab, si tu pries cinq fois par jour ou si ta religion représente plus pour toi qu’un pendentif en or sur un décolleté.
La semaine dernière, un article sur Rue89 a fait débat : Mohamed, ingénieur marocain, athée, déclare vouloir quitter la France pour rentrer chez lui. 200 000 lecteurs et 1 200 commentaires plus tard, on comprend que la question interpelle les Français, partagés entre quelque chose comme « t’as raison, casse-toi » et « oh Momo s’il-te-plaît reste, on a besoin des gens comme toi ».
« Heureusement qu’il n’est pas musulman »
Tout au long de l’article, on ne peut pas s’empêcher de se dire, avant de vite chasser cette pensée : « heureusement qu’il n’est pas musulman », sinon le débat n’aurait même pas lieu d’être, on lui dirait que partir, c’est le choix de la maturité, que c’est vrai qu’il y a une limite de compatibilité entre islam et vie en France, que s’il est pas content, c’est effectivement mieux qu’il rentre chez lui, là-bas, de l’autre côté de la Méditerranée, là où le peuple islamisant se trouve dans son élément naturel.
Peu importe si Marrakech est une maison de retraite géante pour Franchouillards bronzants et un bordel pour pédophiles low cost.
Peu importe si Casablanca est une ville quasi-colonisée où l’on parle français et où les sujets importants se discutent en euros.
Cet Orient fantasmé qui est sur le méridien de Bruxelles suffit à l’imagination d’un peuple de France qui se regarde pour la première fois dans le miroir qu’on lui tend.
L’Orient, c’est cette farandole ramadanesque qui peuple les catalogues des supermarchés glissés dans ta boîte aux lettres par un Sri Lankais sans-papiers ce qui est, tu en conviendras, un comble pour un distributeur de prospectus.
Dans cet univers, couscous et danse du ventre sont servis autour d’un Sidi Brahim. Merguez et arabesques, grotesques comme cette pub où des Arabes souriants et affamés se jettent sur des boîtes de raviolis en conserve, enfin libérés de la prison alimentaire qui les empêchait jusque-là d’être des consommateurs comme les autres.
Le traitement des minorités épinglé
La France, en l’espace de quelques semaines, est épinglée par la Commission européenne [3], par l’ONU[4] et même à l’intérieur de ses frontières par la Commission consultative des droits de l’homme sur sa gestion des minorités, avec, parmi les grands points négatifs, un rôle de l’Etat non négligeable dans l’aggravation de certaines discriminations.
Le traitement insupportable qui est infligé aux Roms[5] et la honteuse déchéance de nationalité[6] qui fait (de moins en moins) débat en sont des manifestations récentes.
Pendant la même période, les affaires impliquant des membres du gouvernement se suivent depuis des mois sans faire de pause estivale : l’un s’octroie un généreux permis de construire pour sa maison, l’autre se fait payer ses cigares[7], une autre se fait héberger[7] en suite 5 étoiles et explose son budget voyage, tandis que le M. Propre du pouvoir se retrouve englué dans une sordide affaire ou il aurait fait embaucher sa femme par le gérant de fortune d’une milliardaire dont il avait la responsabilité de faire surveiller les comptes.
Le côté obscur de la France
Dans le même temps, cette dernière faisait de larges contributions financières au parti dont ledit M. Propre est le trésorier et qui, Ô miracle, se trouve être celui du Président Rolex-portant, mannequin-mariant, Fouquet’s-dînant, et yacht-voyageant qui appelle, à qui veut bien encore l’écouter, à l’avènement d’une république exemplaire. Entends-tu ce glorieux chant ?
Belle moralité française, boîte six vitesses et bouton de siège éjectable pour chaque passager.
La France est la risée du monde, elle qui endosse l’étendard des droits de l’homme dans les instances diplomatiques et sombre côté obscur dès qu’on parvient (difficilement, mais pistonné) à pénétrer à l’intérieur de ses frontières.
Entre les gloussements moqueurs des « alliés » de la France et les articles très critiques produits par des médias qu’on pourrait qualifier de sérieux, le New York Times en première ligne[8], il serait temps de réaliser que le pays des droits de l’homme suit une évolution bananofascisante qui mêle un pouvoir politico-financier contrôlant en grande partie les médias à un gouvernement démocrate dans ses instances, autoritaire dans ses intentions, discriminant et raciste dans sa vérité.
Le peuple français soutient ce gouvernement dans ses dérives
Là, normalement, c’est le moment du texte où j’explique qu’un tel gouvernement est en décalage total avec son peuple, comme devrait l’être tout régime injuste qui va à l’encontre des intérêts de ses citoyens. Mais j’ai beau chercher, ce n’est hélas pas le cas.
Le peuple français soutient ce gouvernement dans ses dérives. J’aimerais croire que c’est parce qu’il est acculé à des difficultés économiques, à la souffrance d’un quotidien où l’espoir d’une vie meilleure peine à paraître.
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A droite, on rejette les musulmans non-fadelamarisants dès qu’ils entendent pratiquer leur religion sur le thème de la non-compatibilité avec l’identité française.
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A gauche, on rejette les musulmans non-malekboutisants dès qu’ils entendent pratiquer leur religion sur le thème de la non-compatibilité avec la laïcité française.
Elle a bon dos, cette fameuse laïcité qui permet de préjuger du libre arbitre de millions de femmes à choisir librement leur façon de se vêtir, d’exclure des mamans des sorties scolaires de leurs enfants, de discriminer toute personne présentant des signes jugés comme liés à l’islam (barbe, tenue, etc), de refuser tout droit à la visibilité à 10% de la population du pays.
Laïcité est le nom d’une cape sous laquelle se drape le racisme d’autrefois pour sortir en milieu autorisé.
Sur le site du Monde, un commentaire traduit l’état d’esprit du moment à l’égard des musulmans :
« Quand on les voit obéir aux prescriptions de leur religion, comme en ce moment pour le ramadan, on est en droit de se poser la question de savoir si on peut encore les qualifier de modérés. »
Traduire : « En matière d’islam, le ramadan c’est déjà trop. »
Le tampon de la modération
Qui donc détient ce précieux tampon de la modération ? Où est-il, qu’il puisse m’indiquer quel degré d’abandon de notre foi nous devons concéder pour être des musulmans acceptables sur notre propre sol ? Où est-il, que je lui demande qui l’a mis à ce poste, et si lui-même satisfait aux critères de l’appartenance nationale dont il entend m’exclure ?
J’ai une mauvaise nouvelle pour ceux qui espèrent que, comme le gentil Momo hébergé en attendant son départ chez Rue89, nous allons abandonner notre religion et quitter le navire pour aller vers des cieux plus ensoleillés : je reste (encore un peu au moins).
Pas que l’hospitalité française m’ait positivement marqué le moins du monde (elle est d’ailleurs jugée catastrophique par les touristes du monde entier), mais après trente-deux ans en territoire hostile, il faut croire que, comme tout bon microbe qui se respecte, je suis devenu relativement résistant. Et tout porte à penser que je ne suis pas le seul…
J’entends pratiquer ma religion librement. J’entends marcher dans la rue habillé comme je veux. J’entends donner une éducation religieuse à mes enfants. J’entends jeûner quand et comme je veux. J’entends prier quand et comme je veux. Dans la rue si je veux. Dans les parcs si je veux.
J’entends défendre la sécurité de ma femme et de mes enfants contre tous ceux qui oseraient porter atteinte à leur intégrité et j’entends exiger de mon pays qu’il me garantisse ces droits fondamentaux.
J’entends, en tant que Français, définir, autant que n’importe quel autre de mes concitoyens, une fraction de l’identité de ce pays. Et j’attends de mes concitoyens qu’ils respectent cela.
L’appel des sinistrés du Pakistan
Il est 14h35 et, à l’heure où je termine d’écrire ce texte, 20 163 personnes ont voté sur le site du Figaro pour répondre à la question : « Etes-vous sensible à l’appel à la solidarité en faveur des sinistrés du Pakistan ? »
76% des personnes ont répondu « non ».
76% des Français qui ont jugé utile de s’exprimer considèrent que non, les sinistrés du Pakistan ne méritent pas notre solidarité.
76% des Français qui ont pris le temps de cliquer puis de valider puis de recliquer puis de revalider considèrent que non, les « barbus » ne valent décidément pas « notre sympathie » car « c’est eux qui nous fournissent des terroristes » (je cite les commentaires des votants).
L’un des internautes nous propose une analyse constructive : « Les aides profiteraient d’abord à la multitude terroriste qui squatte le pays. Qu’ils règlent ce problème et on ne parlera plus de l’Afghanistan. On verra ensuite pour les aides » ce qui, tu en conviendras, n’est pas du tout un amalgame injuste infligé à la population du Pakistan, femmes, enfants et vieillards compris (ne parlons pas ici des hommes en âge de marcher qui, comme chacun sait, concédons le au sieur Zorg, sont des talibans en puissance).
On découvre au fil des commentaires ce qui motive les gens à voter « non » et à ainsi refuser à une population sinistrée leur solidarité : une haine et un refus profond de l » islam et des musulmans, et ce sur l’acrobatique amalgame émotionnel suivant : Pakistanais=musulmans=talibans=terroristes=pas humains=pas besoin de leur porter secours, qu’ils crèvent.
Curieux, ce deux poids deux mesures en fonction de la foi qu’embrassent les victimes d’une catastrophe naturelle. Dangereuse, cette capacité à déshumaniser les hommes et les femmes qu’on n’aime pas jusqu’à leur dénier même le droit à la survie.
Abjecte, cette concurrence dans les horreurs et la souffrance humaine qui veut qu’une vie dans un gratte-ciel à New York vaille tellement plus que 1 000 vies au Rwanda, que 1 000 vies au Pakistan, que 1 000 vies en Tchétchénie.
(Source: Ru89 le 19 aout 2010)
lien:http://www.rue89.com/2010/08/19/a-ceux-qui-choisissent-entre-bons-et-mauvais-musulmans-163068
20/08/2010
Les réseaux sociaux représentent un nouveau défi pour Tsahal dans son contrôle des informations diffusées par les soldats, après le scandale des photos d’une jeune soldate souriante à côté de prisonniers palestiniens attachés.
Dans sa lutte pour la sécurité, l’armée israélienne fait face à un nouveau défi : tenter de contrôler ce que ses propres soldats diffusent sur Internet. Facebook, YouTube et d’autres sites populaires, sont désormais une véritable source de nuisance pour l’armée, alors que les jeunes recrues y diffusent des données sensibles, voire confidentielles.
Cette question est au coeur des débats en Israël, après la récente mise en ligne sur Facebook de photos montrant une ex-soldate souriante à côté de prisonniers palestiniens attachés et ayant les yeux bandés. Cette publication est venue s’ajouter à d’autres affaires récentes.
Ainsi, le mois dernier, une vidéo de soldats israéliens dansant sur le tube de Kesha « TiK ToK » pendant une patrouille en Cisjordanie a été diffusée sur YouTube, ce qui leur a valu un blâme. Au même moment, une unité des services secrets a lancé un groupe Facebook pour ses membres qui dévoilait des détails de la base secrète où ils étaient affectés. La page a été retirée quelques jours plus tard.
Plus grave encore, un raid militaire en Cisjordanie a dû être reporté cette année, après qu’un soldat ait diffusé sur Facebook des détails de l’opération à venir.
Le problème des réseaux sociaux
De tels incidents illustrent « la difficulté pour l’armée d’agir, de s’en tenir au règlement et d’empêcher tout incident dans un contexte où les nouvelles communications sont une réalité », note Sheizaf Rafaeli, directeur du Centre de recherche sur Internet et de l’étude des sociétés d’information à l’Université de Haïfa.
Ce phénomène contraste avec les médias traditionnels, soumis à la censure militaire. Ainsi, médias israéliens et internationaux doivent soumettre à l’armée les articles contenant des informations potentiellement sensibles. L’accès au personnel militaire est très limité et les entretiens, obtenus de haute lutte, se déroulent dans des conditions très strictes.
Les derniers clichés ont dominé l’actualité israélienne mardi, suscitant les condamnations de l’armée. Les médias arabes y ont consacré une grande part de leur couverture. Selon les Palestiniens et les organisations israéliennes de défense des droits de l’Homme, ces photos sont un symbole cruel de l’occupation.
La jeune femme à l’origine du scandale, Eden Aberjil, a reconnu mardi avoir agi de façon « irréfléchie« , mais a affirmé n’avoir voulu en aucune façon humilier les détenus. Elle s’est étonnée de l’ampleur de la polémique. « Je n’ai pas humilié ces détenus. Je ne les ai pas frappés, je n’ai pas agi à leur encontre de façon déplaisante », a-t-elle expliqué. Elle a retiré les photos après avoir reçu des commentaires les jugeant inappropriés.
A la question de savoir si ces clichés violaient son code de conduite, la compagnie Facebook a répondu ne pas être intervenu pour obtenir leur retrait, se refusant à tout autre commentaire sur cette affaire.
« Nous ne pouvons rien faire »
L’armée israélienne permet à ses soldats d’utiliser les réseaux sociaux, mais seulement pour y diffuser des données non classifiées. Tous les soldats sont informés du règlement. Un officier, s’exprimant sous couvert d’anonymat, a expliqué que le service de censure avait les moyens de s’assurer qu’aucune information sensible n’est publiée sur Internet.
Mais dans les cas jugés embarrassants mais ne constituant pas une menace pour la sécurité, comme les photos d’Eden Aberjil, « nous ne pouvons rien faire« , a-t-il commenté.
Le capitaine Barak Raz, un porte-parole de l’armée, a ajouté qu’il s’agissait là d’une question de morale, et non de sécurité. Il s’est surtout dit préoccupé par le fait que de telles photos aient pu être prises, « ce qui constitue une violation flagrante de notre code éthique ». La jeune femme n’étant plus dans l’armée, on ignore si elle pourra être sanctionnée.
Dans le passé, les lettres envoyées par les soldats à leurs familles pouvaient être censurées. Ce n’est « plus possible » aujourd’hui, observe Sheizaf Rafaeli.
(Nouvelobs.com avec AP)
(Source: Nouvelobs.com le 20 aout 2010
Israel and the anti-Muslim blow-up
By MJ Rosenberg
I don’t know why I am at all surprised that the American Right – including the Republican Party – has decided that scapegoating Muslims is the ticket to success. After all, it’s nothing new. I remember right after 9/11 when the columnist Charles Krauthammer, now one of the most vocal anti-Muslim demagogues, almost literally flipped out in my Chevy Chase, Maryland synagogue when the rabbi said something about the importance of not associating the terrorist attacks with Muslims in general.
It was on Yom Kippur, the holiest day of the year, but that did not stop Krauthammer from bellowing out his disagreement with the rabbi. Krauthammer’s point: Israel and America are at war with Muslims and that war must be won.
It was shocking, not only because Krauthammer’s outburst was so utterly out of place but also because the man was actually chastising the rabbi for not spouting hate against all Muslims – on the Day of Atonement.
The following year, the visiting rabbi from Israel gave a sermon about the intifada that was then raging in Israel and the West Bank.
A sermon with a twist
The sermon was a nutty affair that tearfully made the transition from intifada to Holocaust and back again. I remember thinking, « this guy is actually blaming the Palestinians for the suffering of his parents during the Holocaust. » I thought I had missed something because it was so ridiculous. Then came the sermon’s ending which was unforgettable. The rabbi concluded with the words from Ecclesiastes. « To everything there is a season. A time to be born, and a time to die; a time to plant, a time to reap … A time to weep, and a time to laugh; a time to mourn, and a time to dance… »
He then looked up and said: « Now is the time to hate. »
At first, I thought I had not heard him correctly. He could not be calling on the congregation to hate. There were dozens of children in the room. It wasn’t possible. But it was. To their credit, many of the congregants I spoke with as we left the sanctuary were appalled. Even the right-wingers were uncomfortable with endorsing hate as a virtue. Yet, the rabbi was unrepentant. I emailed him to complain and he told me that he said what he believed. Nice.
One could ask what the Middle East has to do with the vicious outbreak of Islamophobia (actually Islamo-hatred) that has seemingly seized segments of this country.
US Islamophobia’s origins
The answer is everything. Although the hate is directed at Arab-Americans (which makes it worse) it is justified by invoking 9/11, an attack by Muslims from the Middle East.
This hate is buttressed by the hatred of Muslims and Arabs that has been routinely uttered (or shouted from the rooftops) in the name of defending Israel for decades Just watch what goes on in congress, where liberals from New York, Florida, California and elsewhere never miss an opportunityto explain that no matter what Israel does, it is right, and no matter what Muslims do, they are wrong.
Can anyone possibly argue that such insidious rhetoric has no impact on public opinion? At the very least, it gives anti-Arab and/or anti-Muslim bias a legitimacy that other forms of hate no longer have. Bigots who hate African-Americans or Jews, for instance, feel that they must claim that they don’t. That is not the case with Muslims who can be despised with impunity.
And here the liberals are worse than the conservatives because liberals exempt Muslims and Arabs (and now Turks) from the humanitarian instincts that inform their views of all other groups. Conservatives combine their Arab-bashing with a general xenophobia, as is evidenced by their views on immigration.
Illiberal Liberalism?
Liberals, on the other hand, single out Muslims for contempt. They do it actively – i.e., by defending every single Israeli action against Arabs with vehement enthusiasm. And they do it passively, by refusing to evince an iota of sympathy for Muslims who suffer and die at the hands of Israelis – like the 432 Palestinian children killed in the 2008 Gaza war.
Liberals join conservatives in rushing to the floor of the House of Representatives and Senate to defend the Israelis against any accusation (remember how they robotically attacked the Goldstone report on Israel’s war crimes in Gaza, not caring at about the horrors Goldstone described). And then they read their AIPAC (American Israeli Public Affairs Committee lobby)talking points, enumerating all the terrible things Arabs have done while Israel has, Gandhi-like, consistently offered the hand of friendship. It would be laughable if the effect of all this was not so ugly.
Why wouldn’t all this hatred affect the perception of Arab-Americans too? Hate invariably overflows its containers, just like hatred of Israel sometimes crosses over into pure old-fashioned anti-Semitism.
Bottom line: it’s a witches’ brew that is being stirred up, and it is one that will no doubt produce violence. But the witches are not all on the right. Just as many liberals are stirring the pot to please some of their donors.
I’m not saying you should not blame Fox News’ Glenn Beck and Rush Limbaugh for all this hate. But don’t forget to blame your favorite liberal and progressive politicians. With a few (very few) exceptions, they are just as bad.
MJ Rosenberg is a Senior Foreign Policy Fellow at Media Matters Action Network. The above article first appeared in Foreign Policy Matters, a part of the Media Matters Action Network.
The views expressed in this article are the author’s own and do not necessarily reflect Al Jazeera’s editorial policy.
(Source: Aljazeera.net le 19 aout 2010)
Source: http://english.aljazeera.net/focus/2010/08/201081912522467685.html
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