Liberté et Equité: Assez de torture ! – Sauvez Hafedh Barhoumi avant qu’il ne soit aveugle ACAT-France: Cas de Zied Fakraoui – Lettre au ministre de l’intérieur ACAT-France: Cas de Ridha Boukadi- Lettre au ministre de l’intérieur Bakchich: L’Audace au Panthéon Slim Bagga: La mauvaise foi et la foi mauvaise de Mezri Haddad Réalités: Le syndicat des journalistes en bonne voie AFP: L’immigration à Malte, porte de l’Europe pour des milliers d’Africains AFP: Khieu Samphan arrêté sur ordre du tribunal chargé de juger des Khmers rouges
Assez de torture ! Sauvez Hafedh Barhoumi avant qu’il ne soit aveugle
Hommage
L’Audace au Panthéon
par Gari John
Entre ici l’Audace, journal de l’opposition à Ben Ali qui n’a jamais plié.
L’Audace n’était pas un vague brûlot. C’était un vrai journal d’informations qui, depuis Paris, a réussi le tour de force de mener à bien un véritable travail d’information sur les dérives du régime tunisien. Ce mensuel, distribué dans quelques kiosques parisiens, revenait régulièrement sur le pillage économique de la Tunisie par le clan au pouvoir. Un clan dont Bakchich vient de retracer la saga peu glorieuse, histoire de « fêter » le 20è anniversaire de l’arrivée au pouvoir du général Ben Ali le 7 novembre 1987.
Créée en 1992, L’Audace a tenu grâce à la passion et à l’énergie de son fondateur et presque unique rédacteur, Slim Bagga. Lequel, 15 années durant, n’a cessé de subir les grossières pressions des flics de Ben Ali, fort nombreux à Paris à rôder autour des opposants exilés. Contrairement à l’Algérie et au
Maroc, où de vraies marges de manœuvre existent pour les défenseurs de la liberté d’expression, la Tunisie du général-président « Bac moins trois », comme ses sujets surnomment Ben Ali, ne supporte pas qu’il puisse exister le moindre espace d’information sur le pays, fut-il basé à Paris.
L’année dernière, l’envoyée spéciale de Bakchich à Tunis n’a même pas pu poser le pied sur le sol tunisien : elle a été priée de repartir illico par le premier avion vers la France. Le chef de l’Etat
tunisien est bien, selon les termes de l’écrivain Gilles Perrault, « un flic morose imposant à l’un des
peuples les plus civilisés du monde l’encagement dans une dictature gorille ».
Ces dernières années, la flicaille de Tunis n’a pas cessé de demander à Paris l’interdiction de L’Audace.
Ben Ali, faisaient valoir ces bonnes âmes, ne supporte pas que l’on s’en prenne à sa femme Leila. L’affaire est remontée haut à Paris. Dans les célèbres carnets du général Rondot saisis par la justice française, on y trouve la trace d’une démarche du ministre tunisien de l’Intérieur exigeant, sans succès, qu’on empêche Slim Bagga de faire son travail. Ministre français des affaires étrangères, Philippe Douste Blazy, avait été saisi personnellement par Tunis de la même demande. Là aussi en vain. Disons que l’agression dont avait été victime à Tunis un journaliste du quotidien Libération
et gendre d’ambassadeur, n’avait guère favorisé la requête de Ben Ali. Mais la flicaille tunisienne est
tenace. L’été dernier, elle a menacé les Français de cesser toute collaboration anti-terroriste si l’Audace
paraissait encore. Un des patrons de la place Beauvau a même dû faire un aller-retour à Tunis pour calmer ses interlocuteurs. Aujourd’hui, L’Audace suspend peut-être son vol mais son fondateur, Slim Bagga, aura avec Bakchich un nouvel espace pour poursuivre son excellent travail.
(Source : Bakchich (Hebdomadaire satirique – France), N° 53 du 2 novembre 2007)
Lien: http://www.bakchich.info/article1897.html
EN MARGE DE L’EMISSION DIFFUSEE JEUDI 8/11/2007 sur France 24
La mauvaise foi
et la foi mauvaise de Mezri Haddad
Par Slim Bagga
Je ne vais pas revenir sur le narcissisme exacerbé et légendaire de Mezri Haddad. Je m’en étais accommodé durant de longues années avant de l’abandonner à son incurie, non sans souhaiter beaucoup de courage à ceux qui parviennent toujours à le supporter.
Cette parenthèse fermée, je voudrais revenir sur ses propos sinon obscènes du moins mensongers et de mauvaise foi, qu’il a tenus jeudi 8 novembre sur Canal 24, en digne envoyé d’un régime sanguinaire, concernant “L’Audace” et moi-même, et à l’occasion d’un vif échange avec Nicolas Beau.
Je survolerais rapidement le qualificatif de “torchon” attribué à “L’Audace”. Et je lui demande s’il s’agit bien de ce même torchon auquel il a collaboré avant d’emprunter le chemin du mercenariat?
Est ce même torchon dont il s’est faussement attribué la paternité lorsque je l’en ai éjecté pour mettre le journal à l’abri de ses coups d’Etat et coups d’éclat permanents, ainsi qu’à cause de ses excès et de son comportement hystérique chaque fois qu’il n’a rien à dire?
Voilà une girouette que je croyais enfouie au musée des oubliettes, qui ressurgit de je ne sais où pour défendre l’indéfendable avec les arguments les plus invraisemblables…
Venons-en maintenant à l’imposture maintes fois véhiculée par Mezri Haddad, et maintes fois traitée par le mépris de ma part concernant le financement de “L’Audace”. Le philosophe-politologue (tel qu’il se présente) benaliste soutint lors de cette émission, en effet, que “L’Audace” agonisait depuis un an à cause du robinet du financement islamiste qui s’est refermé.
Alors parlons-en: les islamistes n’ont jamais et à aucun moment financé “L’Audace”. Comme d’autres associations et personnalités, ils ont acquis une quantité infime du journal destinée aux membres de leur mouvement éparpillés dans de nombreux pays (70 pour être précis).
De quel financement parle l’apprenti manipulateur, l’authentique délateur et véritable menteur Mezri Haddad?
N’en déplaise à ce professionnel du plagiat et de l’escroquerie intellectuelle, fondateur dépité de l’éphémère “La Voix de L’Audace” qui, elle, a été financée et par le RCD et par certains islamistes. En même temps et pour le même funeste produit…il faut le faire. Et qui peut mieux faire que Mezri Haddad dans ce domaine? A méditer.
Enfin, je m’adresserai à Mezri pour lui demander ceci: Quand as-tu un jour travaillé? Quand as-tu dignement gagné ta vie pour entretenir ta famille? Dans l’opposition, tu t’étais nourri des “allocations” de l’opposition y compris islamiste. Et, retournant ta veste, tu vis de ce que t’attribue le régime pour ne pas dire la caisse noire… Alors Chut!!!
Pour ma part, pendant près de 15 ans, je n’ai cessé de rouler une valise dans les métros parisiens pour distribuer l’info et ma force de travail sans l’aide ni les voitures des islamistes ni de quiconque. C’est ainsi que j’entretiens ma fille, pauvre Mezri! Ce qui est loin d’être ton cas, toi qui vis quasiment des missions obscènes qui te sont confiées sporadiquement.
Je serais tenté de publier tes lettres d’allégeance aux gens que tu prends pied à dénigrer. Mais il te suffit comme cela . Pour le moment Tu es honteux!
Info
Mission commandée
A l’occasion de cette émission, Mezri Haddad a été récupéré à l’aéroport de Paris par une voiture de l’ambassade de Tunisie pour l’y conduire. Il était en effet invité aux festivités du 7 novembre à Tunis, et on l’a chargé de la mission de contrecarrer les intervenants à l’émission en dernière minute.
Faute de “personnel” qualifié et volontaire. Le chauffeur de l’ambassade demeura tout le temps de l’émission devant le siège de Canal 24 pour raccompagner le chargé des basses besognes chez lui, ou peut-être même à l’ambassade où se tenait la réception du 8 novembre.
Le syndicat des journalistes en bonne voie
Nizar Bahloul
Une délégation de l’Association des journalistes tunisiens (AJT) s’est rendue la semaine dernière au Gouvernorat de Tunis et a remis, entre les mains du Gouverneur en personne, la demande de transformer l’association des journalistes tunisiens en syndicat.
Le processus pour la création d’un syndicat des journalistes devant remplacer l’Association des Journalistes Tunisiens semble prendre une bonne voie. Une délégation composée de cinq journalistes, dont deux anciens présidents de l’AJT, s’est rendue la semaine dernière au Gouvernorat de Tunis afin de déposer la demande officielle pour créer le syndicat.
La délégation a été reçue par le Gouverneur en personne qui a chaudement accueilli l’initiative. Il a même été pris en photo recevant la demande des mains des membres de la délégation afin d’immortaliser le moment. Quatre jours plus tard, une décharge a été remise afin de signifier officiellement la réception de la demande au gouvernorat. Un point crucial qui prouve que le processus est en bonne voie.
Cet accueil (qui était fortement espéré, mais pas vraiment attendu) a été applaudi par les premiers intéressés, à savoir les journalistes. Il s’agit, ni plus ni moins, du début de la concrétisation de qu’ils ont eux-mêmes décidé lors de la réunion d’information tenue le 26 octobre dernier. Quelque 300 journalistes étaient réunis ce jour-là pour décider si oui ou non ils devaient retenir l’offre émanant officieusement des pouvoirs publics de transformer l’AJT en syndicat. A l’unanimité, ou presque, et d’une seule voix, ils ont dit : oui, on veut ce syndicat !
Il semble cependant que certains considèrent que ces 300 personnes ne sont pas mûres et ont été «poussés » à dire oui !
Un confrère, et responsable politique de surcroît les a même traités de “Chourafa” de triste mémoire. Ces bandes qui occupaient illégalement les locaux de la Centrale syndicale en 1985. Revendiquer le pluralisme est bon, se l’appliquer à soi-même est encore meilleur.
(Source : « Réalités » (Newsmagazine hebdomadaire – Tunis), N° 1142 du 14 novembre 2007)
L’immigration à Malte, porte de l’Europe pour des milliers d’Africains
AFP, le 19 novembre 2007 à 11h09
PARIS, 19 nov 2007 (AFP) – Après avoir été pendant des décennies un pays d’émigration, Malte, le plus petit membre de l’Union européenne, doit faire face à l’arrivée d’un nombre croissant d’exilés africains, dans des conditions dénoncées par Médecins du Monde dans un rapport publié lundi.
La grande majorité des migrants arrivent à Malte par voie maritime, dans des bateaux de 20 à 30 personnes, en provenance de Libye, dont les côtes sont situées à 360 km au sud de l’archipel. La traversée en bateau, très risquée, dure entre trois et six jours. Entre janvier et août 2007, au moins 223 personnes ont péri durant ce voyage.
Après le renforcement des frontières espagnoles et plus particulièrement des enclaves de Ceuta et Melilla, de plus en plus de migrants ont modifié leur parcours migratoire et partent de Lybie, où ils disent souvent subir sévices et tortures.
Leur but est généralement d’atteindre Lampedusa ou la Sicile pour demander l’asile en Italie. Mais certaines embarcations en difficulté dans les eaux maltaises sont interceptées par la marine de l’île et ramenées sur son petit territoire (316 km2 et 400.000 habitants).
Au cours des sept premiers mois de 2007, la commission des réfugiés a enregistré 1.072 arrivées à Malte: venant pour la plupart de la Corne de l’Afrique (Somalie, Erythrée, Ethiopie) mais aussi d’autres pays d’Afrique sub-saharienne (République démocratique du Congo, Côte d’Ivoire, Nigeria)
Depuis son entrée dans l’Union Européenne, le 1er mai 2004, Malte est régie par la Convention de Dublin qui impose au premier pays d’arrivée d’examiner et statuer sur les demandes. 4.817 demandes d’asile ont été enregistrées à Malte entre 2002 et le 31 mai 2007. Seules 192 personnes ont bénéficié du statut de réfugié.
Pour l’Union européenne, la frontière maltaise constitue un enjeu important dans le cadre d’une politique globale de restriction de l’immigration. Or le gouvernement maltais souligne régulièrement
que l’île n’est pas en mesure d’assumer l’accueil de toutes les personnes arrivant sur ses côtes et plaide pour une responsabilité partagée.
Malte est l’un des seuls Etats membres prévoyant une détention systématique des migrants jusqu’à l’établissement de leur identité et l’étude de leur demande d’asile, pour une durée maximale de 18 mois.
AFP
Khieu Samphan arrêté sur ordre du tribunal chargé de juger des Khmers rouges
AFP, le 19 novembre 2007 à 13h29
Par Suy SE
PHNOM PENH, 19 nov 2007 (AFP) – Khieu Samphan, ancien chef de l’Etat cambodgien sous les Khmers rouges (1975-1979), a été arrêté lundi sur ordre du tribunal parrainé par l’ONU et chargé de juger les crimes les plus graves commis sous le régime ultra-communiste.
Khieu Samphan (76 ans) a été “conduit devant les co-juges d’instruction” en exécution “d’un mandat d’amener”, a indiqué un communiqué de la cour, précisant que l’ancien dirigeant devait être “informé des faits qui lui sont reprochés” lors de cette première comparution.
“Il a deux avocats”, le Cambodgien Say Bory et le Français Jacques Vergès qui était présent lundi dans la capitale cambodgienne, a ajouté un porte-parole du tribunal, Reach Sambath.
L’ancien président du “Kampuchéa démocratique” avait été hospitalisé mercredi dernier à l’hôpital Calmette de Phnom Penh après avoir souffert d’hypertension et il a quitté l’établissement lundi sous escorte policière.
Des témoins ont indiqué qu’une trentaine de membres des forces de sécurité étaient arrivés en milieu de matinée à Calmette et que Khieu Samphan avait quitté l’endroit à bord d’un convoi de la police.
L’ex-dirigeant Khmer rouge a pu marcher seul mais a dû être aidé au moment de prendre place dans un véhicule, selon ces sources.
Le nom de Khieu Samphan circulait depuis des mois comme faisant partie d’une liste de cinq suspects en passe d’être jugés par le tribunal spécial parrainé par l’ONU et qui enquête depuis 2006 sur les atrocités commises sous les Khmers rouges.
Quatre cadres de l’ancien régime ultra-communiste –“Douch”, Nuon Chea, Ieng Sary et Ieng Thirith– ont déjà été arrêtés et mis en examen pour “crimes contre l’humanité”. Nuon Chea et Ieng Sary
ont plus de 80 ans.
Khieu Samphan avait vécu librement jusqu’à la semaine dernière dans la région de Païlin, ancien bastion des Khmers rouges situé dans le nord-ouest du Cambodge.
Il avait été transféré mercredi à l’hôpital Calmette sur ordre du Premier ministre cambodgien Hun Sen qui avait déclaré vouloir éviter que les autorités soient accusées d’avoir négligé son état de santé.
A l’issue d’une série de tests médicaux la semaine dernière, Sor
Socheat, l’épouse de Khieu Samphan, avait qualifié de normal l’état de santé de l’ancien président.
Quelques deux millions de personnes auraient trouvé la mort sous le régime des Khmers rouges qui, au nom d’une idéologie mêlant maoïsme et nationalisme, a fait régner la terreur il y a trois décennies au Cambodge, vidant les villes au profit des campagnes, imposant le travail forcé et éliminant systématiquement tout opposant.
Le numéro un, Pol Pot, est décédé en 1998 sans avoir été jugé. Dès juillet dernier, alors que les informations se multipliaient sur la probable inculpation de Khieu Samphan, celui-ci avait indiqué
que Me Vergès – qu’il connaît de longue date – le représenterait comme avocat étranger.
Khieu Samphan, qui a étudié en France, et Jacques Vergès s’étaient connus dans les années 1950 à Paris où ils fréquentaient tous deux les cercles marxisants du mouvement anti-colonialiste.
Parmi les célèbres anciens clients de Jacques Vergès figurent les terroristes Carlos et Anis Naccache, ainsi que le nazi Klaus Barbie.
Khieu Samphan soutient qu’il n’a joué aucun rôle dans les atrocités des années 1970 au Cambodge. Dans un livre paru en 2004, cet intellectuel a demandé à ses compatriotes qui ont perdu des êtres chers de “bien vouloir pardonner” sa “naïveté”.
Et, dans un nouvel ouvrage historique publié la semaine dernière, il a nié toute politique délibérée des Khmers rouges pour “affamer” la population ou commettre des “crimes à grande échelle”.
AFP