OLPEC: Le journaliste Mouldi Zouabi agressé Liberté et Equité: Interpellation de Wassim Bouthouri, militant estudiantin Liberté et Equité: L’administration de la prison de Mornaguia empêche la famille de Ramzi Romdhani de lui rendre visite pour la septième semaine d’affilée Liberté et Equité: Nouvelles des libertés en Tunisie Comité National de Soutien aux Populations du Bassin Minier: Info Karim Sarroub: Incertitude totale concernant la libération de Taoufik Ben Brik Slim Bagga: Mongi Khammassi, un caméléon décoré de l’Ordre de l’indépendance Nouvelobs: Plus du tiers des immigrés vivent sous le seuil de pauvreté
Le journaliste Mouldi Zouabi agressé
Aujourd’hui 1er avril, Mouldi Zouabi, grand reporter à Radio Kalima, a été agressé par un homme de main connu pour être proche de la police et propriétaire d’un café en face du palais de justice à Jendouba (Nord ouest du pays), dénommé Khalil Maaroufi. Alors qu’il sortait d’un Internet café à Jendouba et au moment où il arrivait à hauteur du poste de police central du district de Jendouba, l’individu est sorti d’une voiture au vitres tintés, lui a demandé s’il s’appelait bien Mouldi Zouabi et s’est jeté sur lui en le frappant avec ses brodequins, le rouant de coups et brisant ses lunettes de vue. Le barbouze a proféré des menaces contre lui en l’insultant vulgairement, le traitant de traitre à la partie qui salit l’image du pays et qui va payer cher sa trahison. Alors qu’il était à terre, il lui a arraché ses papiers d’identité, sa carte bancaire, son permis de conduire, sa carte de presse de la FIJ, son audio recorder ainsi que d’autres documents personnels. Mouldi Zouabi a immédiatement déposé une plainte au parquet de Jendouba après avoir été examiné par un médecin qui lui a délivré un certificat médical. Mouldi Zouabi subit une répression constante depuis plus d’une année. Son domicile est sous une surveillance permanente de policiers en civil qui harcèlent sa famille. Sa connexion Internet continue d’être arbitrairement coupée depuis le début du mois de février 2010 malgré un recours en justice qu’il a introduit; Les Publinets proches de son domicile à Bousalem qu’il fréquentait ont été tous fermés; ce qui l’oblige à recourir aux Publinets du chef lieu du gouvernorat à Jendouba pour accomplir son travail. Il avait été arrêté le 28 janvier 2010 au commissariat de Montplaisir à Tunis et détenu durant plus de huit heures, alors qu’il s’apprêtait à faire une interview avec Mohamed Bouebdelli, directeur de l’Université Libre de Tunis qui a subi le retrait arbitraire des autorisations d’exercice. Cette attaque contre le journaliste se produit dans un contexte de dégradation significative des libertés et d’une offensive contre la presse indépendante et d’opposition, engagée par les autorités tunisiennes depuis les élections falsifiées d’octobre 2009 qui ont reconduit Ben Ali à la tête de l’Etat pour cinq ans avec un scrutin de 89,62%. Procès préfabriqués (Taoufik Ben Brik, Zouhayr Makhlouf, Nizar Ben Hassine), condamnations iniques (Fahem Boukaddoud) arrestations arbitraires (Mouldi Zouabi), agressions physiques (Faten Hamdi, Slim Boukhdir, Lotfi Hajji, Moez El Bey) menaces et confiscation de leur matériel (Aymen Rezgui, Moez Jemai), encerclement policier de domiciles (Lotfi Hidouri), sont devenu le lot quotidien des journalistes indépendants en Tunisie. L’OLPEC -dénonce les harcèlements contre les journalistes des médias indépendants et notamment contre Mouldi Zouabi et exige que cesse ces harcèlements et qu’ils puissent travailler en toute sécurité loin de toute persécution policière. – tient les autorités pour responsables de l’ intégrité physique et morale de Mouldi Zouabi et les appelle à respecter leurs engagements garantissant la liberté de la presse et la protection des journalistes. Pour l’Observatoire Le président Mohamed Talbi
Nouvelles des libertés en Tunisie
Interpellation de Wassim Bouthouri, militant estudiantin Des agents de la police politique ont arrêté aujourd’hui, vendredi 2 avril 2010, le militant estudiantin et politique Wassim Bouthouri, membre de la Jeunesse Démocratique Progressiste, devant son domicile sis à Hammam Sousse. Ils n’ont pas présenté de mandat et l’ont conduit au district de la police de Zahra puis au poste de police de Kabbaria, où il a été soumis à un interrogatoire sur ses activités politiques et syndicales. Il s’est vu interdire de poursuivre son activité syndicale à l’Institut Supérieur d’Animation Culturelle et Touristique de Bir El Bey et il n’a été libéré qu’au bout de deux heures d’interrogatoire. Wassim Bouthouri pense que son interpellation est dûe à son animation de l’assemblée générale du jeudi 1er avril à l’Institut lors de la quelle il a évoqué la situation générale du pays. […] Pour le bureau exécutif de l’organisation Le Président Maître Mohammed Nouri (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)
L’administration de la prison de Mornaguia empêche la famille
de Ramzi Romdhani de lui rendre visite pour la septième semaine d’affilée
Nouvelles des libertés en Tunisie
Adnane Hajji en grève de la faim Monsieur Adnane Hajji a annoncé qu’il commençait une grève de la faim illimitée à compter du vendredi 2 avril 2010 pour protester contre la filature rapprochée et les brimades qui lui sont imposées. […] La police politique agresse le journaliste Mouldi Zouabi Un agent de la police politique de Boussalem dans le gouvernorat de Jendouba a violemment agressé dans l’après midi du jeudi 1er avril le journaliste Mouldi Zouabi, avec le concours d’autres adhérents du parti au pouvoir. Ils lui ont arraché sa mallette qui contenait du matériel d’enregistrement nécessaire à son travail d’information et des documents personnels comme sa carte de journaliste international et une importante somme d’argent. […] Pour le bureau exécutif de l’organisation Le Président Maître Mohammed Nouri (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)
Le syndicaliste Adnane Hajji, un des dirigeants du mouvement de protestation du bassin minier, est l’objet d’une filature sécuritaire rapprochée, parfois provocatrice et dangereuse, à l’instar de ce qui s’est passé aujourd’hui : la voiture qui le suivait a provoqué sa chute de mobylette. Il est probable que l’intensification du contrôle aujourd’hui visait à l’empêcher d’assister à la réunion que compte organiser le mouvement Ettajdid demain à son siège central sur la réalité et les perspectives du mouvement de protestation du bassin minier. […] Comité national de soutien aux populations du bassin minier (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)
Incertitude totale concernant la libération de Taoufik Ben Brik
Sa famille, qui a pu le voir cette semaine, est très inquiète. Elle indique que des détenus, en échange de petits avantages promis parl’administration pénitentiaire, tentent de le pousser à commettre une faute qui entraînera inévitablement une prolongation de sa peine de plusieurs mois.
Il y a un an, Nicolas Sarkozy déclarait, à la surprise générale, que « l’espace des libertés progressait » en Tunisie. Et après la réélection truquée du dictateur tunisien, le chef de l’Etat du pays des droits de l’homme, a pris le téléphone pour le féliciter « sincèrement. »
1989 – 99,27% des voix 1994 – 99,90% des voix 1999 – 99,44% des voix 2004 – 94,48% des voix 2009 – 89,62% des voix
Chronologie des harcèlements du président Tunisien Zine el Abidine Ben Ali à l’encontre de la famille Ben Brik Zoghlami
1992 : Jalel ZOGHLAMI est recherché pour appartenance à un parti non reconnu, puis condamné à 11 mois de prison ferme.
1998 : GANZOUI (N°2 de la Dakhilya) propose à Taoufik Ben Brik l’arrêt de ses écrits en échange d’un titre de propriété sur un hôtel en Tunisie. Suite à son rejet de l’offre, la police monte une agression contre Taoufik Ben Brik (qui poursuit ses écrits dans la presse internationale) qui se solde par la fracture de son bras.
Mars 2000 : Plusieurs procès contre Taoufik Ben Brik, interdit de quitter Tunis, avec la possibilité d’une condamnation jusqu’à treize années d’emprisonnement.
Avril 2000 : Grève de la faim très médiatisée de Taoufik Ben Brik. Elle dure quarante deux jours.
Avril 2000 : Le 26, Jalel ZOGHLAMI est incarcéré durant dix neuf jours. Il est relâché sous la pression de l’opinion publique internationale.
Janvier 2001 : Le 26, l’Arc de la Dignité, journal créé par Jalel voit le jour.
Février 2001 : Tentative d’assassinat sur Jalel ZOGHLAMI. Il est agressé à l’aide d’une barre de fer et reçoit plusieurs coups sur la tête. Il s’ensuit une vague de protestations et de condamnations de la communauté internationale (en Algérie, en Egypte, au Maroc, le Quai d’Orsay, et le Parlement Européen.)
2004 Election présidentielle en Tunisie et cascade de procès de droits commun
Avril 2004 : Dépôt de plainte fictif d’un propriétaire de café à la solde du régime à l’encontre de Taoufik Ben Brik.
Juillet 2004 : Procès contre Jalel ZOGHLAMI suite à un dépôt de plainte fictif pour endommagement d’un véhicule de police.
Juillet 2004 : Pendant le procès contre Jalel ZOGHLAMI, Jalel, Fathi ZOGHLAMI, Saida ZOGHLAMI et Khmais MEJRI, beau-frère de Taoufik B. Brik, sont condamnés pour outrage à agent de l’ordre et à magistrat.
Octobre 2004 : Jalel ZOGHLAMI et Najib ZOGHLAMI sont arrêtés pour s’être défendu dans une tentative de lynchage publique orchestré par la Dakhilya.
Novembre 2004 : Procès à l’encontre de Taoufik B. Brik, Jalel ZOGHLAMI, Najib ZOGHLAMI, Fethi ZOGHLAMI, Saida ZOGHLAMI et son époux Khmeis MEJRI.
– Taoufik B. Brik est condamné à 6 mois de prison avec sursis
– Jalel ZOGHLAMI est condamné à 8 mois de prison ferme
– Najib ZOGHLAMI est condamné à 8 mois de prison ferme
– Fethi ZOGHLAMI est condamné à verser une amende
– Saida ZOGHLAMI est condamnée à verser une amende
– Khmeis MEJRI est condamné à verser une amende
Tous ces procès sont unanimement condamnés par la communauté internationale.
Octobre 2009 : Parce qu’il a couvert l’élection présidentielle en Tunisie dans les colonnes duNouvel Obs, le procureur de la République ordonne l’emprisonnement de Taoufik Ben Brik grâce à une affairemontée de toute pièce.
(Source: leblog deKarim Sarrouble 1er avril 2010)
Mongi Khammassi, un caméléon décoré de l’Ordre de l’indépendance
Plus du tiers des immigrés vivent sous le seuil de pauvreté
Ils vivent avec moins de 910 euros mensuels.
Plus du36% des personnes appartenant à un ménage immigré vivent sous le seuil de pauvreté, avec moins de 910 euros mensuels, selon une étude de l’Insee publiée vendredi 2 avril. Soit un taux supérieur de 25 points aux ménages non immigrés. Cette proportion atteint 42,7% quand la personne estnative d’Afrique, tandis qu’elle tombe à 24% quand la personne est originaire de l’Union européenne des Quinze, une référence choisie pour son niveau de développement équivalent à la France. L’Insee précise qu’est désignée comme « personne immigrée » une personne née à l’étranger ou de nationalité étrangère même si elle a ensuite été naturalisée française. Les ménages mixtes ne sont pas comptés dans cette étude qui porte sur l’année 2007.
Ecart de niveau de vie entre immigrés et non immigrés
Les ménages immigrés disposent d’un revenu moyen de 2.120 euros par mois contre 2.810 pour les ménages non immigrés. Les prestations sociales occupent une part plus importante chez les ménages immigrés (13,8%) que chez les non immigrés (4,6%), ce qui s’explique en partie par le fait que l’on trouve chez les premiers plus de familles monoparentales et nombreuses. Pour le niveau de vie moyen, « l’écart s’accroît » entre immigrés et non immigrés en raison de la taille des ménages. Il s’élève à 1.220 euros par mois pour les personnes d’un ménage immigré, soit 33% de moins que dans un ménage non immigré. Et là encore, l’origine géographique joue : 14% de moins pour les ménages dont la personne qui ramène le revenu est originaire de l’UE et 43% de moins lorsqu’elle est native du Maghreb.
A caractéristiques identiques, l’écart persiste
Dans les ménages immigrés , »il y a souvent plus de bouches à nourrir, plus de chômage, moins d’apporteurs de ressources, qui sont globalement moins diplômés ou moins qualifiés », explique à l’AFP Jean-Louis Lhéritier, chef de département à l’Insee, précisant que « tout cela explique la moitié des écarts de niveau de vie ». Mais à caractéristiques identiques (même sexe, même tranche d’âge, même catégorie socio-professionnelle, etc.) entre personnes de référence, la différence de niveau de vie entre ménage immigré et non immigré persiste. Elle est de – 6,7% pour des immigrés nés dans l’UE, -18,5% pour ceux nés au Maghreb.
(Nouvelobs.com avec AFP)
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