19 mai 2006

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TUNISNEWS
7 ème année, N° 2188 du 19.05.2006

 archives : www.tunisnews.net


 Hélène Flautre demande l’envoi d’une délégation officielle du Parlement Européen au congrès de la LTDH  ACAT-France: Agression des avocats – Lettre au ministre de l´ interieur  Human Rights Watch: Tunisia Bars Memorial for Rights Activist  AFP: Nouvelle grève des enseignants tunisiens  AFP: Darfour: la normalisation américano-libyenne peut contribuer au règlement (Zoellick)  Le Temps: Rupture de l’union sacrée des médecins généralistes et spécialistes  Webmanager Center: La compétitivité des entreprises, après dix ans de mise à niveau  El Watan: Campagne internationale pour casser les chaînes  IHRAS: «Arrêtez ces crimes contre l’humanité perpétrés par les escadrons de la mort »

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La rédaction d eTUNISNEWS

15 mai ‏2006


Tunisie :

Hélène Flautre demande l’envoi d’une délégation officielle du Parlement Européen au congrès de la LTDH

Devant la nouvelle dégradation de la situation en Tunisie (voir briefing ci-dessous), Hélène Flautre demande à ce que le Parlement européen décide d’y envoyer une délégation officielle pour notamment s’assurer de la bonne tenue du congrès de la LTDH prévu pour les 27 et 28 mai prochains.

Briefing du 11 mai 2006 : Situation des droits de l’Homme en Tunisie après le SMSI

I. Evolution de la situation des droits de l’Homme depuis le SMSI

Les nombreuses violations observées en marge du Sommet Mondial de la Société de l’Information (SMSI), organisé à Tunis du 16 au 18 novembre 2005, ont marqué une rupture dans la perception qu’avait l’UE de la Tunisie et permis de mettre à jour – pour ceux qui se refusaient encore à y croire – la violence du régime tunisien.

De nombreuses déclarations politiques dénonçant les violations des droits de l’Homme en Tunisie ont d’ailleurs suivies ce Sommet. Les relations UE-Tunisie se sont quelque peu raidies et le comité d’association UE-Tunisie, initialement prévu fin 2005, a été repoussé .

Derniers développements liés au projet « modernisation de la justice » :

C’est dans ce climat que la Commission européenne, malgré les nombreuses réserves exprimées, a conclu en décembre 2005 avec la Tunisie un accord de coopération pour la « modernisation » de la justice en Tunisie. Cet accord prévoit un rôle effectif pour le barreau tunisien, qui devait être étroitement associé et consulté, notamment en vue de la création d’un Institut de formation des avocats. En effet, selon les termes même de l’accord, « [l]es textes d’application [créant l’Institut de formation] seront élaborés après consultation de toutes les parties concernées dont l’Ordre des Avocats. A l’issue de ce processus, la Commission européenne décidera du déblocage des fonds correspondants à cette composante du programme « .

Le texte de l’accord stipule donc bien qu’une consultation devait être organisée avec l’Ordre des avocats. En réalité, il n’en a rien été. Le 9 mai 2006, les autorités tunisiennes ont présenté au Parlement une loi portant création de l’Institut supérieur des avocats, sans même que le projet de loi n’ait été communiqué à l’Ordre des Avocats. Parallèlement à cela, de nombreuses critiques ont été formulées par la société civile et le Conseil de l’Ordre des Avocats sur l’esprit de la loi, notamment parce qu’il fait dépendre la formation des avocats du seul ministère de la justice, instaurant ainsi une mainmise de l’exécutif sur le système judiciaire.

Le 11 mai, des agressions de la part des forces de l’ordre à l’égard des avocats se sont produites. Ces avocats participaient depuis le 9 mai à un sit-in à la Maison du Barreau située en face du Palais de la justice afin d’exprimer leur désapprobation avec cette loi. Les forces de l’ordre ont bloqué l’accès à la Maison du Barreau. Me Ayachi Hammami, Me Raouf Ayadi et Me Abderrazak Kilani ont été violement agressés par les forces de l’ordre, leurs vêtements ont été déchirés et Me Hammami a perdu connaissance. Les forces de l’ordre ont ensuite bloqué, pendant près d’une heure, l’accès des services d’urgences médicale auprès de ces trois avocats.

Le texte de convention stipule également que la Commission européenne se réserve le droit de débloquer les fonds liés au volet « formation » du projet justice. Cependant, il est curieux de constater que seul le blocage du financement du volet « formation » – qui aurait pourtant été le plus utile pour l’Ordre des Avocats s’il avait été mis en place selon les dispositions prévues – est prévu par le convention, aucune disposition similaire n’existant pour l’ensemble du projet. Reste à voir quelle sera réellement la réaction de la Commission européenne.

Retour sur les dossiers majeurs :

Depuis le SMSI la situation politique et des droits de l’Homme ne s’est guère améliorée. Le seul fait positif a été la libération le 27 février 2006, des internautes de Zarzis qui ont bénéficié d’une grâce présidentielle. Ils ont été libérés avec quelques 1200 autres détenus, parmi lesquels 84 prisonniers politiques, pour la plupart en fin de peine. Plus de 400 prisonniers politiques restent quant à eux toujours en prison.

Maître Abbou, avocat condamné à trois années et demie de prison pour avoir rédigé des articles critiquant le pouvoir tunisien, est quant à lui toujours en prison. Les derniers rapports concernant son cas font état d’actes de harcèlement à son égard ainsi qu’à l’égard de son épouse et dénoncent sa privation d’accès aux soins de santé. Il est en grève de la faim depuis le 11 mars 2006.

La Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH) ne peut toujours pas tenir son congrès librement. Son comité directeur doit quant à lui toujours faire face à 32 procès. Sa Vice-présidente, Souhayr Belhassen, est à ce jour privée de passeport. Depuis le 24 avril 2006, les forces de police empêchent toute personne d’entrer dans les locaux de la LTDH – exception faite de ses membres directeurs – par le barrage des rues environnantes. La Ligue a cependant prévu de tenir son 6ème congrès les 27 et 28 mai 2006. Enfin, les fonds alloués à la LTDH par l’UE dans le cadre des projets financés sous l’IEDDH sont toujours bloqués.

Le blocage des fonds de l’UE à la société civile tunisienne ne touche d’ailleurs pas que la LTDH. Ainsi, selon les dernières informations reçues, les fonds de l’AFTURD et du projet de Santé Sud sont toujours retenus, alors même que les autorités tunisiennes s’étaient engagées à les débloquer, en réponse aux critiques de la part de l’UE.

Parallèlement à cela, l’Association des magistrats tunisiens (AMT) se voit interdite d’exercer librement ses activités. Ses membres sont constamment harcelés. Mutation forcée de plusieurs magistrats, empêchement de la tenue de réunions et confiscation du local de l’association constituent le lot quotidien des juges et magistrats tunisiens.

Ces quelques exemples – il y en a d’autres – illustrent bien le fait que la situation en Tunisie est loin de s’améliorer. Elle tend même à se détériorer. Il est de ce fait primordial que l’UE, et plus particulièrement le Parlement européen, prenne position sur ces violations, fasse preuve de cohérence dans son action et exerce la pression nécessaire sur la Tunisie afin qu’elle respecte ses engagements.

Ceci est d’autant plus urgent que la Tunisie a pris en avril 2006 la Présidence de l’Assemblée Parlementaire Euro-méditerranéenne (APEM), dont le Parlement européen est membre. Il est dès lors primordial que cette Présidence ne soit pas utilisée par la Tunisie pour passer sous silence les nombreuses violations des droits de l’Homme dont elle est responsable. Tout aussi important est le fait que le PE ainsi que les autres parlements démocratiquement élus, membres de l’APEM, ne se rendent pas complices de ces violations en ne les dénonçant pas, sous prétexte que la Tunisie préside cette institution commune.

II. Historique des différentes démarches entreprises au niveau de l’UE

A)      Démarches entreprises par le Parlement européen

Résolutions du Parlement européen :

Le Parlement européen a adopté depuis le début de cette législature deux résolutions concernant la situation des droits de l’Homme en Tunisie.

  La première, adoptée le 29 septembre 2005, était une résolution d’urgence, à l’issue du retour de la délégation Maghreb d’une visite à Tunis. Elle insistait notamment sur les points suivants :

– Amélioration de la situation des droits de l’Homme ;

– Libération immédiate de maître Abbou ;

– Demande d’explications concernant les internautes de Zarzis ;

– Tenue des congrès de la LTDH et du Syndicat des journalistes ;

  Libre exercice des activités de la LTDH, du Syndicat des journalistes et de l’Association des magistrats ;

  Libération des fonds de la LTDH, de l’AFTURD, du projet IMED et de Santé Sud ;

  Opérationnalité du Sous-comité droits de l’Homme UE-Tunisie

  La seconde, adoptée le 15 décembre 2005, donnait suite à un débat organisé au Parlement européen sur l’évaluation du Sommet Mondial de la Société de l’information (SMSI). Ce débat ainsi que cette résolution donnaient suite à la visite d’une délégation du Parlement à Tunis à l’occasion du SMSI. Lors de ce sommet, la délégation du PE a été témoin de nombreuses violations des droits fondamentaux, notamment les droits à la liberté d’expression et à la liberté de réunion pacifique.

Dans sa résolution, le Parlement insistait notamment sur les points suivants :

  Demande au gouvernement tunisien de se conformer aux engagements relatifs aux libertés fondamentales, notamment la liberté d’expression, d’association et l’indépendance de la justice ;

  Dénonciation du mépris par la Tunisie des droits de l’Homme et de la démocratie ;

  Tenue des congrès de la LTDH et du Syndicat des journalistes ;

  Libération des fonds de la LTDH, de l’AFTURD et de Santé Sud ;

  Demande aux autorités tunisiennes de coopérer avec la Commission européenne pour la mise en œuvre du projet « modernisation de la justice » ;

  Rappel la mise en place d’un Sous-comité droits de l’Homme entre l’UE et la Tunisie ;

Parallèlement à cette résolution, les propos tenus par les députés européens, mais également par la Commission européenne, lors du débat du 13 décembre 2005 ont presque unanimement condamné les nombreuses violations des droits de l’Homme survenues en Tunisie .

Démarches du Président du Parlement :

  Le 16 novembre 2005, le Vice-Président Dos Santos, au nom du Parlement européen, s’inquiétait des rapports dénonçant les violations des droits de l’Homme survenues en Tunisie, en marge du SMSI. Il fait également référence à une déclaration du Président Borrell, de septembre 2005, où il disait sa déception concernant la répression et le harcèlement à l’égard des ONGs et des Médias.

  Le 18 novembre 2005, à la suite de l’interdiction d’accès au territoire tunisien faite au Secrétaire Général de l’association Reporters Sans Frontières – Prix Sakharov du Parlement européen, le Président Borrell publie un communiqué de presse dans lequel il dénonce les « atteintes à la liberté d’expression des ONGs et des médias ».

  Le 8 mai 2006, à l’occasion d’une visite en Tunisie dans le cadre de la tenue d’une réunion du Bureau de l’Assemblée Parlementaire Euro-méditerranéenne, le Président publie un communiqué de presse où il évoque la situation des droits de l’Homme en Tunisie et plus particulièrement la situation de la LTDH. Il y indique son étonnement de constater que, un an après sa rencontre avec le Président Ben Ali, la situation de la LTDH était inchangée.

B) Démarches entreprises par la Commission et le Conseil :

De nombreuses démarches ont été effectuées par la Commission et le Conseil en lien avec les incidents survenus en marge du SMSI :

  Ainsi, par exemple, le 16 novembre 2005, les ambassadeurs sur place décident de mener une démarche urgente, dont le but principal était de :

– Protester contre les violations observées – Souligner le droit des ONG à se réunir

La démarche était destinée au Vice-ministre/Secrétaire Général aux affaires européennes, M. Ben Salem. Elle a cependant été reçue à un niveau inférieur.

  Une démarche similaire a été effectuée auprès de l’UIT.

  Parallèlement à cela, la Commissaire Ferrero Waldner a eu des contacts téléphoniques avec les représentants tunisiens, notamment avec M. Ben Yehyia.

  Javier Solana a rencontré à Bruxelles, le 8 décembre 2005, M. Ben Salem. Une rencontre a également été organisée entre ce dernier et Eneko Landaburu, Directeur Général de la DG Relex.

  Plus tard, les 8 et 9 mars 2006, le ministre tunisien des Affaires étrangères s’est rendu à Bruxelles dans le but de normaliser les relations. Il s’est entretenu avec des représentants de la Commission et du Conseil . Durant ces rencontres, la situation des droits de l’Homme ainsi que la mise en œuvre du « projet justice » ont été abordés.

En réponse à la résolution du Parlement du 15 décembre :

Dans sa fiche de suivi du 9 mars 2006, dans le cadre du mécanisme de suivi des résolutions non législatives , la Commission commente la résolution du Parlement européen et soulève trois points relatifs à la situation des droits de l’Homme. Elle indique que :

  Les négociations pour la mise en œuvre du programme justice ont été finalisées et les accords financiers liés à ce projets ont été signés le 23 décembre 2005 ;

  Le Comité d’association UE-Tunisie devra se réunir dans les mois qui suivent dans la perspective de la tenue du Conseil d’association ; la situation des droits de l’Homme en Tunisie sera discutée dans ces deux réunions ;

  Les négociations sur les termes de référence du Sous-comité droits de l’Homme UE-Tunisie sont bien avancées et la Commission espère pouvoir l’officialiser prochainement ; la Tunisie s’est déjà informellement engagée sur le fait que les cas individuels y seraient traités, en particulier dans le cadre du dialogue politique ;

III. Conclusions

  Le Parlement européen doit prendre position avec fermeté sur les nombreuses violations des droits de l’Homme observées en Tunisie.

  La Parlement doit également interpeller la Commission européenne sur la stratégie choisie à la suite du SMSI, concernant le projet « réforme de la justice ». Le Parlement doit également interroger la Commission sur la manière dont elle entend réagir à l’échec annoncé du projet « justice », et plus particulièrement au fait que la société civile et les avocats n’aient été associés à aucun moment, alors même qu’il s’agissait là d’une condition à la mise en place du volet formation de ce projet.

  Le Parlement doit également continuer à questionner la Commission et le Conseil sur la manière dont ils entendent faire pression sur la Tunisie afin qu’elle respecte les engagements pris avec l’UE, dans le cadre de l’Accord d’association, du plan d’action ou encore à l’occasion des dialogues politiques. Le Parlement doit également continuer à interroger la Commission et le Conseil sur les mesures appropriées qu’ils entendent prendre suite au refus, par la Tunisie, de répondre aux demandes réitérées de l’UE de débloquer les fonds alloués à la société civile, de permettre aux organisations de tenir leurs assemblées générales librement, de libérer les prisonniers d’opinion et de légaliser les associations et partis politiques. Force est de constater qu’à ce jour aucun de ces engagements n’a été réellement concrétisé.

  Il est également primordial que le Parlement européen prenne une position ferme en référence à la Présidence de l’APEM par la Tunisie.

  Il semble dès lors nécessaire que le Parlement européen organise, au plus vite, un échange de vue en plénière, afin d’interpeller la Commission – et si possible le Conseil – sur ces sujets.

  Il semble également important qu’une délégation ad hoc puisse se rendre en Tunisie, dans les plus brefs délais ; par exemple à l’occasion de la tenue du Congrès de la LTDH. Une présence sur place à un tel moment clef serait en effet un signe important de soutient à la société civile tunisienne.

Hélène Flautre

Hélène Flautre – Présidente de la Sous-commission des Droits de l’Homme

Parlement européen : rue Wiertz, bureau 8G130, 1047 Bruxelles – Tél. + 32 2 28 47 364 – helene.flautre@europarl.europa.eu

Permanence : 10, rue de Justice, 62000 Arras – Tél. + 33 3 21 71 29 79 – hflautre@nordnet.fr –  www.flautre.net

(Source : le site de la députée européenne Mme Hélène Flautre, le 11 mai 2006)

URL: http://www.flautre.net


  ACAT-France 7 rue Georges Lardennois – 75019 Paris Tel : 01 40 40 42 43 – Fax : 01  40 40 42 44   Monsieur Rafik Belhaj Kacem Ministère de l’intérieur Avenue Habib Bourguiba 1001 Tunis Tunisie Fax : 00 216 71 354  331   Le ………2006     Monsieur le Ministre,   Nous venons d’apprendre que des avocats ont fait l’objet, le dimanche 14 mai, d’agressions de la part d’agents de police devant la Maison du barreau de Tunis où il entamaient leur dixième jour de sit-in afin de protester contre un projet de loi portant atteinte à leur indépendance. Certains avocats parmi lesquels Me Ayadi, Me Kilani et Me Hammami, ont été violemment malmenés par les forces de l’ordre. Deux d’entre eux ont dû être hospitalisés.   Par ailleurs, une trentaine d’avocates ont entamé mercredi 17 mai, une grève de la faim pour protester contre les agressions physiques et verbales dont plusieurs d’entres elles affirment avoir été l’objet de la part des forces de l’ordre à l’occasion de cette violente intervention policière.   Nous vous demandons de faire ce qui est de votre pouvoir pour diligenter une enquête impartiale sur ces agressions et faire en sorte que leurs auteurs soient punis.   Nous vous remercions de nous lire et nous vous prions d’agréer, Monsieur le Ministre, l’_expression de notre plus haute considération   Pour le pôle actions Nicole Pignon Péguy   CC : Copie à l’ambassade de Tunisie, 25 rue Barbet de Jouy, 75 007 Paris, Fax : 01 45 56 02 64   L’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT) France est affiliée à la Fédération Internationale de l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture, ayant statut consultatif auprès des Nations unies et du Conseil de  l’Europe.


Tunisia Bars Memorial for Rights Activist

 (Paris, May 19, 2006) – Tunisian authorities prevented mourners from holding a memorial ceremony yesterday in honor of human rights activist Adel Arfaoui, Human Rights Watch said. Plainclothes police turned away family members and friends of Arfaoui as they approached the Tunis headquarters of the Tunisian Human Rights League, where the ceremony was to be held.  Arfaoui died unexpectedly on May 11. He had been active in the Tunisian Human Rights League for more than two decades and was also a founding member of the National Council for Liberties in Tunisia (CNLT).  Police did not tell well-wishers why they could not approach the league headquarters but allowed only league executive committee members to pass. Agents in plainclothes shoved and kicked council member Omar Mestiri as they pushed him away. Authorities have frequently blocked meetings and public activities of the league, although it remains a legal organization in Tunisia. They are even more systematic in blocking gatherings of the CNLT, claiming it is an “illegal organization” and forcefully pushing away members who approach the meeting-place. “On this sad occasion, Tunisian authorities have shown that their intolerance of independent human rights gatherings extends even to a small service for the bereaved,” said Sarah Leah Whitson, director of the Middle East and North Africa division at Human Rights Watch.  To see Human Rights Watch’s tribute to Arfaoui, please visit: http://hrw.org/english/docs/2006/05/16/tunisi13378.htm For further information, please contact: In Paris, Eric Goldstein (English, French): +33-6-20-67-27-27

Nouvelle grève des enseignants tunisiens

AFP, le 18 mai 2006 TUNIS – Les enseignants tunisiens du secondaire, 87% selon leur syndicat et 12,8% selon les autorités, ont fait grève jeudi pour demander l’amélioration de leurs conditions et la défense des libertés syndicales. L’appel à la grève avait été lancé par le Syndicat général de l’enseignement secondaire qui réclame des indemnités, la retraite à 55 ans, la révision des modes de recrutement, du statut et de la grille de salaires. Les salaires dans le secondaire plafonnent à 900 dinars (550 euros environ), la plupart des professeurs devant recourir à des activités annexes pour améliorer leurs revenus. Les enseignants exigent aussi « le respect du droit syndical » et « l’arrêt des restrictions administratives », selon leurs représentants. Selon l’un des dirigeants du syndicat, Frej Chebbah, 87% des 60.000 enseignants ont fait grève, « jusque dans l’extrême sud désertique du pays ». Trois mille d’entre eux, a-t-il ajouté, ont participé à un rassemblement devant le siège de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT, centrale unique) pour dénoncer notamment « le mépris du ministère de l’Education » et une « campagne de dénigrement orchestrée contre le corps enseignant ». M. Chebbah a fait état d’ »actes de provocation et d’intimidation » commis par des militants du parti au pouvoir, le Rassemblement constitutionnel démocratique contre des grévistes, notamment à Kasserine (centre-ouest). « Nous sommes dans une situation de blocage et le ministère joue l’escalade », a-t-il affirmé, dénonçant l’interdiction des réunions et l’affichage dans des lycées. Les autorités ont indiqué que la grève n’a été suivie qu’à 12,8% et affirmé qu’il n’y a eu « ni incident, ni altercation ». Soulignant être disposé au dialogue, le ministère de l’Education avait fait état de l’octroi de primes de 40 et 30 dinars (24 et 18 euros) et assuré que « le droit syndical est garanti par la constitution ». Les enseignants du secondaire ont déjà observé une journée de grève le 19 avril, alors que leurs collègues du primaire (62.000) avaient débrayé pour des raisons similaires le 11 mai. AFP  


Darfour: la normalisation américano-libyenne peut contribuer au règlement (Zoellick)

 

AFP, le 19 mai 2006 à 16h02 TUNIS, 19 mai 2006 (AFP) – Le secrétaire d’Etat adjoint américain Robert Zoellick a estimé vendredi à Tunis que la normalisation des relations diplomatiques entre les Etats-Unis et la Libye pouvait contribuer au règlement pacifique de la guerre civile du Darfour, au Soudan.
M. Zoellick a déclaré lors d’une conférence de presse que Washington allait demander à Tripoli de contribuer aux tentatives de règlement de ce conflit qui a fait plus de 300.000 morts depuis trois ans dans cette province de l’Ouest du Soudan.
A l’issue d’entretiens avec le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali et plusieurs dirigeants tunisiens, le responsable américain a indiqué qu’il avait demandé à la Tunisie d’examiner la possibilité de participer à une force de paix de l’Onu au Darfour.
M. Zoellick avait été dépêché à Abuja au début du mois de mai pour tenter de convaincre les groupes rebelles du Darfour de signer un accord de paix à l’issue de presque deux ans de négociations intersoudanaises.
L’accord a finalement été signé par le gouvernement soudanais et le principal groupe de rebelles du Darfour le 5 mai. AFP
 


Remous au sein du Syndicat Tunisien des Médecins Libéraux

Rupture de l’union sacrée des médecins généralistes et spécialistes

Dr Samir Ben Miled, Dr Anas Chaddi, démissionnairess de BE Tout le monde de la médecine sentait que le compromis, conclu entre les médecins généralistes et spécialistes, lors du VIIIème congrès du STML, était fragile. Les débats au sein du Bureau Exécutif et lors des diverses réunions de la Commission Administrative, ont confirmé cette fragilité. Et après un « remake » de la composition du BE, lors de la réunion de la commission administrative du 29 janvier 2006, le dossier des négociations avec la CNAM, a fini par sceller la division entre les médecins généralistes et la majorité de leurs collègues spécialistes au sein du STML. Pourrissement de la situation Les premières discussions sur la réforme de l’assurance maladie en 2004 et 2005 ont laissé surgir les premiers différends profonds et se sont accompagnées de la démission d’une première tranche des médecins spécialistes. D’ailleurs, la création du Syndicat Tunisien des Médecins Spécialistes Libéraux « STMSL » est le résultat des différends sur la manière de concevoir la réforme de l’assurance maladie. Le malaise s’accentuait, entre les deux camps, au fur et à mesure que les négociations avançaient. Finalement, c’est le lancement effectif des négociations sur la convention sectorielle qui était la goutte qui a fait déborder le vase. Les médecins spécialistes, encore présents dans les instances du STML, ont senti qu’ils constituaient tout simplement un décor de la table des négociations, permettant de justifier la légitimité revendiquée par le STML d’être le seul représentant des médecins libéraux (généralistes et spécialistes) et barrant ainsi la route aux représentants de la majorité des spécialistes. L’évolution des négociations leur a prouvé que leurs doléances n’étaient pas prises en considération, notamment par l’instance dirigeante du STML. Leur présence était requise tout simplement pour cautionner et valider les accords.  Démissions en cascades Ces divers développements ont poussé les derniers médecins spécialistes, encore présents dans les diverses instances du STML, à claquer la porte. Ainsi, les Docteurs Anas Chabbi et Samir Ben Miled ont présenté leur démission du Bureau Exécutif du STML et ont décidé de quitter le comité de pilotage. Des réunions des six secrétaires généraux des sections de spécialités ont été tenues ces derniers jours avec leurs bases respectives. Elles ont abouti à une demande massive de quitter aussi bien le STML que le comité de pilotage. On croit savoir que ces démissions sont imminentes et ne sauraient tarder. De plus amples précisions vous seront communiquées ultérieurement. Mourad SELLAMI (Source : « Le Temps » du 19 mai 2006)


La compétitivité des entreprises, après dix ans de mise à niveau

Par Abou Sarra La compétitivité des entreprises industrielles dont l’amélioration constitue un des principaux objectifs du Programme de mise à niveau (PMN), fait souvent l’objet de longs discours sans qu’on prenne la peine de l’expliquer avec précision. L’enquête de l’Institut d’Economie Quantitative (IEQ) sur la base de laquelle a été effectuée l’évaluation du PMN, qui vient d’éteindre ses dix bougies, apporte de précieux éclairages à ce sujet. Pour les chefs d’entreprise enquêtés, « 76% d’entre eux perçoivent la compétitivité comme étant le meilleur rapport qualité/prix, 40% comme étant l’amélioration des parts de marché et 37% comme étant la diversification des produits et marchés ». Les résultats d’autres investigations menées par la même enquête sur le même thème sont fort instructifs. Ainsi, la compétitivité, selon les 410 chefs d’entreprise interrogés, se joue plutôt au niveau matériel dans la mesure où les entreprises estiment que les équipements conditionnent leur compétitivité. D’autres (54%) estiment que la compétitivité dépend de la demande externe, et à moindre degré de la demande interne (33%). Au niveau des déterminants de la compétitivité, les résultats de l’enquête révèlent que les entreprises accordent de plus en plus de l’importance au capital humain (37%), à l’amélioration de la productivité (37%) et à l’organisation (29%), éléments synthétisant la compétitivité hors prix. Dans cette même optique, les résultats de l’enquête révèlent que les entreprises confèrent au commercial (approvisionnement (70%, négociation avec la clientèle (62%)…) un intérêt particulier. Quant à l’apport du PMN en matière d’amélioration de la compétitivité, plus de 62% des enquêtés se déclarent satisfaits des effets qu’il a générés. « Ceci est d’autant plus manifeste que l’entreprise est de grande taille ou qu’elle opère dans la chimie, les industries des matériaux de construction (IMCCV) et des industries diverses. Les enquêtés signalent d’autres apports : une meilleure gestion de la production (76%), une meilleure gestion commerciale (52%), un accroissement du chiffre d’affaires et un meilleur positionnement sur le marché (55%). Le PMN a largement contribué, aux yeux des enquêtés, à l’amélioration de la capacité d’adaptation de l’entreprise à la demande extérieure (63%), à la conquête de nouveaux marchés, notamment à l’étranger (50%) et au développement de nouveaux produits à l’exportation. Au rayon des insuffisances, le PMN a été moins bon dans le domaine de la gestion financière (37%) et du personnel (32%). Pour remédier ces insuffisances, l’enquête recommande aux entreprises concernées d’accorder plus d’intérêt à la comptabilité analytique, à la gestion des flux et liquidités, au recrutement et à la formation, autant d’actions propres à aider l’entreprise à améliorer sa compétitivité. (Source : www.webmanagercenter.com , le 18 mai 2006 à 6h00) URL :  http://www.webmanagercenter.com/management/article.php?id=4621


Les syndicats arabes de journalistes unifient leurs actions

Campagne internationale pour casser les chaînes

Zine Cherfaoui Les représentants des principaux syndicats arabes de journalistes (Algérie, Iraq, Iran, Palestine Liban, Maroc, Tunisie, Jordanie, Emirats arabes unis, Bahreïn et Yémen), affiliés à la Fédération internationale des journalistes (FIJ), se sont réunis en début de semaine à Beyrouth (Liban) pour faire le point sur la situation de la liberté de la presse en Afrique du Nord et au Moyen-Orient et étudier les moyens de tisser un réseau de solidarité entre eux. Cette réunion de trois jours, présidée par le secrétaire général de la FIJ, Aiden White, a permis de recenser les grandes contraintes auxquelles font face les journalistes arabes dans l’exercice quotidien de leur profession. Même si les pays arabes ont un niveau d’ouverture politique différent, les débats qui ont marqué cette rencontre, parrainée par la FIJ, la fondation allemande Friedrich Ebert et l’ONG International média support – et à laquelle a pris part le syndicat des journalistes algériens (SNJ) – ont montré que les reporters arabes étaient souvent confrontés aux mêmes problèmes. Ainsi, il ressort que les pays arabes ont surtout en commun le fait d’avoir des législations peu propices à un exercice libre du journalisme. C’est ainsi qu’à l’instar de l’Algérie, le délit de presse peut encore conduire en prison dans la majorité de ces Etats. Aussi, les participants à ce rendez-vous de Beyrouth ont-ils convenu de lancer, de concert avec la FIJ, une campagne internationale sous le slogan « Briser les chaînes » afin d’inverser cette tendance et amener les gouvernements à amender leurs législations respectives de manière à dépénaliser le délit de presse. L’objectif de cette action de grande envergure vise aussi à obtenir la libération des journalistes emprisonnés pour leurs écrits et l’annulation des peines de prison prononcées à l’encontre d’autres reporters. La rencontre de Beyrouth, qui fait suite à celle de Jordanie en 2004, n’a également pas omis de se pencher sur la situation dangereuse dans laquelle les journalistes irakiens, palestiniens et iraniens travaillent. Pour faire face à cette situation d’urgence, les représentants des syndicats arabes et de la FIJ ont décidé de prendre un certain nombre de mesures pour garantir la sécurité des journalistes de ces pays. Ainsi, il a été convenu, entre autres, de se mobiliser le 15 juin prochain pour attirer l’attention de l’opinion publique internationale sur les violences multiples qu’affrontent les journalistes irakiens. Violences qui jusque-là ont causé des dizaines de morts.Outre l’initiative de créer un fond pour venir en aide aux journalistes et aux familles des victimes des violences en Irak, les organisations internationales ont été invitées à prendre les mesures nécessaires pour stoper les assassinats de reporters dans ce pays. La déclaration finale de cette rencontre a retenu aussi des mesures pour élargir le champ de la liberté de la presse dans la région et renforcer les syndicats de journalistes. Les représentants des syndicats arabes ont signé également une déclaration dans laquelle ils ont dénoncé avec « véhémence » les attaques menées, au début de la semaine, par des députés islamistes du Parlement bahreïni contre les responsables du journal El Ayam. (Source : El WATAN(Alger), le 18 mai 2006) URL : http://www.elwatan.com/2006-05-18/2006-05-18-42785
 


«Arrêtez ces crimes contre l’humanité perpétrés par les escadrons de la mort  »

Appel urgent de l’association islamique internationale des droits de l’homme en Irak (IHRAS)

Bagdad, Iraq, 17 mai 2006  

Au Secrétaire général de Nations Unies Au Président et membres du Conseil de sécurité Aux Monarques et Présidents des pays arabes et musulmans et du monde Au Comité international de la Croix rouge et du Croissant rouge Aux organisations internationales et associations des droits humains   Arrêtez les opérations d¹épuration ethnique, les interpellations, les tortures, les massacres, les  liquidations, les enlèvements, les expulsions collectives et le génocide perpétrés par la brigade BADR et les milices qui lui sont rattachées. Arrêtez ces crimes contre l¹humanité perpétrés par les escadrons de la mort contre le peuple iraquien et notamment les Arabes sunnites et tous les chiites hostiles à ces crimes. Inscrivez la brigade BADR, dirigée par Hédi Al AMRI et les milices alliées, toutes chapeautées par le ministre de l¹intérieur iraquien, Bayane Jabr Soulag, dans la liste des organisations terroristes et appliquez-leur les lois internationales. Nous réclamons de la communauté internationale qu¹elle prenne toutes les mesures nécessaires pour demander des comptes, poursuivre et juger les responsables de ces crimes, conformément à la législation internationale. Actuellement, chaque jour, plus de cent personnes, arabes et musulmans sunnites, des civils désarmés, sont interpellées publiquement à la sortie des mosquées ou enlevées chez elles par les forces du ministère de l¹intérieur iraquien, sur la base de leur identité. Elles sont liquidées après avoir subi les tortures les plus barbares et leurs cadavres profanés et dépecés sont retrouvés quelques jours plus tard.

La tragédie des Arabes sunnites en Iraq constitue à n¹en pas douter un crime contre l¹humanité. La milice Badr et les milices alliées opèrent à partir de quartiers généraux tenus secrets, mais leurs actions sont couvertes et protégées par le ministère de l¹intérieur, dirigé par Bayane Jabr Soulag, ainsi que par les divers centres des forces de sécurité. Pour perpétrer leurs crimes, ces milices comptent sur le soutien logistique et les informations livrées par les divers services du ministère de l¹intérieur. Ces milices entreprennent de vastes campagnes d¹intimidation, notamment par des lettres anonymes et des tracts, s¹adressant autant aux chiites qu¹aux sunnites, pour les contraindre à quitter leurs maisons et leurs quartiers et parvenir ainsi à une séparation entre les groupes confessionnels. Leur objectif et de rallumer le feu de la guerre civile afin d¹ouvrir la voie à la partition de l¹Iraq, à la constitution de zones d¹influence et à permettre enfin à l¹Iran de prendre pied dans le Machrek arabe. L¹intégration de la milice Badr et des milices alliées dans l¹armée et la police, leur a donné la couverture officielle qui leur a permis d¹opérer en toute impunité et sans aucun contrôle. Ces milices ont assassiné les meilleurs universitaires, médecins, religieux, écrivains, officiers supérieurs et pilotes iraquiens qui avaient participé à la guerre contre l¹Iran, étant de notoriété publique que la milice Badr est sur le plan confessionnel entièrement inféodée à l¹Iran et qu¹elle coordonne son action avec les services de sécurité iraniens.

Nous vous invitons à agir pour l¹application de: 1) La Convention sur la prévention et la punition du crime du génocide. 2) Convention sur la non- application des limitations statutaires aux crimes de guerre et aux crimes contre l’humanité. 3) Principes de coopération internationale dans la détection, l’arrestation, l’extradition et la punition des personnes coupables des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité. Nous devons signaler que les forces américaines d¹occupation, qui agissent sous couvert des Nations Unies, ont failli à leurs obligations légales. Celles-ci leur  imposent de prendre toutes les mesures indispensables afin de protéger les civils sans armes et de les défendre contre les agressions barbares qu¹ils subissent de la part de milices, usant de tenues, d¹armes, de véhicules et de locaux du ministère de l¹intérieur. Ces agressions et ces massacres sont perpétrés au quotidien, notamment à Bagdad, contre la population arabe sunnite et contre ceux des chiites hostiles à leurs plans. Plus grave, les forces américaines d¹occupation n¹accordent aucune importance à ces massacres de civils innocents, perpétrés par les milices dépendantes du ministre de l¹intérieur et même les encouragent en s¹abstenant d¹intervenir pour arrêter ou tuer ces agresseurs. Cela constitue un encouragement à ces milices pour continuer leurs crimes, assassiner, torturer, menacer et expulser les Iraquiens afin de changer la réalité géographique du pays et permettre ainsi aux occupants américains d¹échapper au bourbier dans lequel ils se sont engagés dans leur guerre contre le terrorisme. Nous affirmons que les forces américaines d¹occupation en Irak ont prouvé leur irrespect pour : 1) La Convention de Genève relative à la protection des personnes civiles en période de guerre. 2) Le Protocole additionnel aux conventions de Genève du 12 août 1949, et concernant la protection des victimes des conflits armés internationaux et non internationaux (protocole I et II) En lançant cet appel, nous espérons que la communauté internationale et l¹ensemble des organisations des droits humains, interviennent auprès de l¹administration américaine, afin de : 1)      Arrêter les opérations de génocide et d¹épuration ethnique perpétrées par la milice BADR contre les sunnites et les chiites, dans le but de faire monter les tensions interconfessionnelles et contre les arabes sunnites. 2)      Arrêter tous les responsables impliqués dans ces massacres et ces opérations d¹épuration ethnique et particulièrement le ministre de l¹intérieur Bayane Jabr Soulag et le responsable de la milice Badr, Hédi Al Amri. 3)      Nous invitons les Nations unies à envoyer des experts et des inspecteurs afin de visiter les prisons iraquiennes et d¹enquêter, d¹une manière indépendante, sur la terreur, les tortures et les horreurs pratiquées dans ces prisons à l¹encontre des détenus iraquiens surtout de la part des miliciens armés de Badr et de ses alliés et qui semblent tout à fait inédits.   Nous rappelons enfin le paragraphe 90 du protocole additionnel II, de la convention de Genève et la nécessité d¹enquêter sur les allégations d¹abus et de torture. C’est le devoir moral et légal de la communauté internationale de faire tout ce qui est en son pouvoir pour protéger les droits des Iraquiens en mettant un terme aux abus et en poursuivant les  responsables.

Association islamique internationale des droits de l’homme en Irak

(IHRAS)- Bagdad, Iraq.

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Traduit de l¹arabe par Ahmed Manaï, membre de Tlaxcala, le réseau de traducteurs pour la diversité linguistique (www.tlaxcala.es ). Cette traduction est en Copyleft.

 


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