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Reuters: La Tunisie marque le premier anniversaire de sa révolution
«Janvier,mois des révolutions tunisiennes»
20minutes: Quel rôle pour les blogueurs tunisiens ?
Tekiano: Tunisie : Cheikha Moza et Tunisiana à l’aide des chômeurs
Business news: Tunisie – Petit rappel historique de Hamma Hammami
Tunisie Numerique: Le groupe touristique français FRAM dément l’annulation de ses voyages vers la Tunisie
La Tunisie marque le premier anniversaire de sa révolution
Solidarité avec le ministre de l’Intérieur, suite à la diffusion d’une ancienne vidéo en prison
«Janvier,mois des révolutions tunisiennes»
A l’occasion de lacélébration de l’Anun de la révolutiontunisienne, et de l’émergenced’une nouvelle réalité politique avec l’accès de forcesconservatrices au pouvoir, nous proposons l’approfondissement d’uneréflexion commune entre les acteurs de la société civile autour du janvier desrévolutions. Nous devons tirer les leçons nécessaires à la construction de laTunisie de demain.
L’importance desluttes sociales sera particulièrement mise en exergue durant cettemanifestation multiforme qui permet la rencontre entre les composantes de lasociété civile tunisienne avec les tunisiens résidents en France et leursassociations de l’immigration afin d’approfondir le débat. Enfin,elle permettra aussi un échange entre les acteurs de la société civile enTunisie et ceux basés en France afin de définir un partenariat inscrit dans ladurée pour la valorisation de l’implication de l‘immigration dansle débat national et l’amélioration des droits sociaux des Tunisienstravaillant en France.
Le 20 janvier 2012 de 19h à 22h00
LaMaison des association du 3ième, Mairie de Paris 3ième,5, rue Perrée, 75003 Paris
métro(Arts et métiers ou République)
Table-ronde organisée par des associations del’immigration des Tunisiens en France*
Révolution tunisienne du 14 janvier 2011: ses significationset dimensions historiques.
Intervenants:
M,Hichem ABDESSAMAD, Historien
M.Noamane BOUAZIZ, Psychiatre
M. Amor CHERNI, Professeur de philosophie
M,Gérard HADDAD, Psychiatre/psychanalyste
*Associationsorganisatrices :
Association des Tunisiensen France, Cahiers de la Liberté, Manifeste du 20 mars, Uni-vers-elles, Uniondes travailleurs Immigrés Tunisiens
Tunisie : « Puisse la raison l’emporter », par Souhayr Belhassen
Souhayr Belhassen est tunisienne et présidente de la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH).
Il y a tout justeun an, Ben Ali et son clan étaient renversés. Les Tunisiens obtenaient leur première grande victoire depuis l’indépendance et libéraient par la même occasion de formidables énergies. Le citoyen, l’individu libre faisait irruption dans l’espace public, bien décidé à donner naissance à une véritable démocratie ! Nombreux furent les observateurs qui exprimèrent desdoutes quant à la capacité du pays à se reconstruire. Certaines craintes pouvaient être légitimes : laTunisiepassait brutalement d’un régime autocratique à une transition issue d’une révolution populaire.
Mais les Tunisiens et les Tunisiennes ont fait montre d’une grande maturité et, le 23 octobre, huit mois après la fin du régime Ben Ali, ils trempaient avec fierté et émotion leur index dans l’encre bleue et élisaient les membres de l’Assemblée constituante. Les premières élections libres et démocratiques depuis cinquante-cinq ans !
Le résultat : la victoire du parti Ennahdha. Ce sont les islamistes, principales victimes de larépression du régime Ben Ali, qui se sont imposés par les urnes, leur mouvement ayant poursuivi sur le terrain, notamment dans les régions et les quartiers populaires, sa mobilisation et son soutien aux plus défavorisés.
Leur victoire, bien qu’attendue, a toutefois surpris par son ampleur.
Le mouvement de protestation qui a conduit à la révolution a aussi débouché sur l’émergence d’uncourant fondamentalement démocratique, lequel tente de poser les principes et de jeter les bases d’une société arabe moderne. Ce mouvement démocratique qui s’est lancé avec enthousiasme dans la révolution et qui l’a portée et nourrie a sous-estimé l’intérêt d’une partie de la population pour Ennahdha.
Le projet de société du parti islamiste doit-il inquiéter ? Beaucoup s’interrogent. Est-ce que la Tunisie va refermer sa parenthèse réformiste ouverte dès la fin du XIXe siècle en adoptant une autre philosophie politique, un autre projet de société ? Jusqu’à il y a peu, le parti Ennahdha faisait assaut de promesses démocratiques que les faits sont en train de démentir. Car depuis le 23 octobre, ses cadres et dirigeants ont adopté des positions qui menacent des acquis importants. Ainsi, Souad Abderrahim, élue à l’Assemblée constituante, a défrayé la chronique en accusant les femmes célibataires d’être « une infamie ». D’autres dirigeants ou membres d’Ennahdha ont remis en question la loi sur l’adoption plénière d’enfants, laquelle existe en Tunisie depuis 1958, ce qui en fait une exception dans le monde arabo-musulman.Il est également significatif que le premier dirigeant du monde arabe reçu par Ennahdha soit Ismaïl Haniyeh, le dirigeant du Hamas palestinien.Les quelque 2 000 militants du parti au pouvoir qui l’ont accueilli ont scandé, entre autres, des slogans antisémites. Pis, les autorités n’ont à ce jour pas condamné les actions violentes des salafistes lors de projections de films qu’ils jugeaient sacrilèges, contre les synagogues et les maisons closes, ainsi qu’à l’intérieur même des universités.Enfin, les salafistes ont été jusqu’à imposer leur loi dans le village de Sejnane (nord-ouest de la Tunisie). Ces comportements et le silence du gouvernement suscitent, dans une grande partie de l’opinion, de vives inquiétudes. Et ces craintes ne sont pas le propre d’une « élite occidentalisée ». Elles se diffusent dans toute la société, profondément façonnée, qu’on le veuille ou non, par plus d’un demi-siècle de modernisation.Une chose est certaine, c’est que leur mobilisation pour dénoncer ces propos et ces actes montre que les Tunisiens ont été, jusqu’à présent, réactifs et modérés. Si l’année qui vient de s’écouler a laissé entrevoir des déchirures, des tâtonnements et des désaccords, elle a aussi et avant tout montré que, chez ce peuple dont la détermination et la force ont explosé à la face du monde à la fin de l’année 2010, la raison finissait toujours par l’emporter.
On sait que la chute d’un dictateur ne suffit pas à fonder une société démocratique.Il faut installer les principes de liberté, d’égalité, de légitimité et de respect de l’autre.Sans quoi, une dictature peut en remplacer une autre. Il faut espérer que le peuple tunisien, qui a su faire preuve de courage, y échappera.
Source: “Jeune Afrique” Le 18-01-2012
Quel rôle pour les blogueurs tunisiens ?
influence et reflux Les médias, un an après la révolution
«Je ne connais aucun blogueur, moi, compris, qui n’ait pris une claque monumentale aux élections ! » Mehdi Lamloum, candidat en octobre à l’Assemblée constituante tunisienne, en rigolait presque le 12 janvier, au colloque « Medias et Internet, Tunisie : révolution, mutation, transition » organisé à Tunis par Canal France International. Son constat est sévère : « Nul ne peut nier la place des blogueurs, mais ont-ils vraiment un poids en Tunisie ? On n’est pas en mesure d’influencer la société, on est déconnecté. » Aïe ! Un an après avoir été présentés comme des faiseurs de révolution, des défaiseurs de dictateur, les blogueurs s’interrogent.
D’où parles-tu blogueur ? Premier souci, leur position. « Après le 14 janvier, c’est plus difficile d’être blogueur enTunisie, estime Sarah Ben Hamadi, blogueuse, membre des Cahiers de la liberté. Avant et pendant la révolution, on était dans une agora électronique, avec un rôle de lanceurs d’alerte, car le black-out médiatique était total. Après on s’est senti plus responsable, obligé de respecter une déontologie. » Comment dépasser le rôle de militants engagés ? « L’information n’est jamais neutre, mais c’est un challenge pour ces personnes qui ne sont pas journalistes de parvenir à être objectifs », souligne Malek Khadhraoui, coadministrateur de Nawaat, blog créé en 2004 et très actif pendant la révolution. Deuxième problème, beaucoup s’interrogent sur leur poids. « L’avenue Bourguiba n’est pas Tunis, Tunis n’est pas la Tunisie, on n’aime pas le dire, mais il y a une rupture dans la société tunisienne », note Emma Mnif, femme politique. Une rupture d’abord linguistique. « Les gens ne parlent plus le français sauf une petite minorité, lance Mehdi Lamloum. Aujourd’hui, j’ai un blog en français, mais je veux me mettre à l’arabe. »
Source: “20 minutes.fr” Le 19-01-2012
Lien:http://www.20minutes.fr/article/861840/role-blogueurs-tunisiensthinsp
Tunisie : grèves, sit-in et routes bloquées
Ces derniers jours, la Tunisie doit faire face à une multiplication des sit-in, grèves et blocages de routes. Certaines localités du centre et du nord-ouest du pays sont totalement paralysées.
Une grève générale sévit ainsi depuis plusieurs jours dans le gouvernorat central de Siliana, une région agricole très pauvre deTunisie. Les écoles ont été fermées, plusieurs routes ont été entravées, et des groupes de chômeurs ont bloqué avec des pneus et des barrières l’accès à des petites communes, a indiqué l’agence TAP.
Les réclamations des grévistes : des emplois, des logements etdes actions immédiates en faveur du développement régional.
Dans le nord-ouest, des chômeurs et des ouvriers demandent aux autorités du travail des améliorations salariales.Ils ont bloqué mardi une route nationale, provoquant la paralysie du trafic entre les gouvernorats du Kef et de Jendouba.
Lundi 16 janvier, des habitants d’El Jorf, dans le sud, avaient déjà bloqué l’activité des bacs à destination de l’île de Djerba.
Appel au dialogue
Interrogé sur la radio Mosaïque FM, le porte-parole du gouvernement, Samir Dilou, a reconnu queles autorités avaient constaté « une recrudescence des mouvements de protestation et des sit in.» Il a cependant insisté sur la nécessité d’établir un « dialogue » avec les contestataires, à qui il a demandé de garder « sang-froid et patience. »
« Nous passons par une période difficile,je leur demande de prendre en considération l’intérêt du pays», a précisé le porte parole.
En 2011, plus de 500 grèves ou sit in ont été recensés en Tunisie. Le pays doit gérer unegrave crise économique et socialedepuis le départ du dictateur déchu Zine el-Abidine Ben Ali, le 14 Janvier 2011.
Source: ”Jeune Afrique” Le 18-01-2012
Tunisie : Cheikha Moza et Tunisiana à l’aide des chômeurs
Après le succès de ces deux services Sms emploi et Najja7ni, l’opérateur privé Tunisiana remet, cette fois, le couvert avec une troisième plateforme dédiée à la recherche d’emploi.Monté en partenariat avec l’entreprise qatarie Silatech, ce service SMS est 100% gratuit.
Un Mémorandum d’entente sur la création d’une plate-forme d’offre d’emploi par sms vient d’être signé, ce mardi 17 janvier à Tunis, par l’opérateur privé Tunisiana et l’entreprise qatarie « Silatech ». Selon l’agence TAP, cette décision a pour objectif d’aider les jeunes chômeurs tunisiens à se renseigner sur les offres d’emploi issus aussi bien des secteurs publics que privés. Et ce, en ayant recours à des sms gratuits.
L’initiative Silatech, lancée en 2008, vise à aider les jeunes de la région arabe à saisir les opportunités d’emploi et à créer leurs propres projets. Cet accord a été signé par Martial Caratti, directeur financier de Tunisiana et Tarek Youssef, directeur exécutif de Silatech.L’événement a eu lieu en la présence de Mongi Marzouk, ministre des Technologies de l’information et de la communication. L’épouse de l’émir du Qatar, la fameuse Cheikha Moza Bint Nasser Al Missned, fondatrice de Silatech et présidente de son conseil d’administration ainsi que la princesse Amira Ettawil, épouse du prince saoudien El Walid Ben Talal étaient également présentes.
Ce mémorandum s’inscrit dans le cadre «d’un programme de soutien de la Banque mondiale ciblant les jeunes tunisiens des régions rurales» aurait déclaré une source de Tunisiana à l’agence TAP avant d’ajouter : «Cette plate-forme permettra de garantir un encadrement et une meilleure orientation des jeunes demandeurs d’emplois au chômage ou qui poursuivent encore leurs études».
Rappelons que Tunisiana n’en est pas à son premier coup d’essai concernant les actions de ce type. En effet, l’opérateur téléphonique privé a lancé depuis 2009, le service payantwww.emploisms.net. Ce dernier permet de recevoir des offres d’emploi directement sur son téléphone mobile et ce, à n’importe quel moment de la journée. Jusqu’à présent, près de 100 000 adhérents ont déjà profité de ce service.
Idem pour «Najja7ni», une plateforme dédiée cette fois aux étudiants désireux de réviser, directement depuis leur écran mobile. Expérimenté avec succès, celle-ci propose des QCM pour tous les niveaux de l’école de base (de la 3ème à la 9ème année : primaire et collège). Surtout que celle-ci a finit par escompter un succès bien mérité en drainant pas moins de 500 000 abonnés.
Source: “Tekiano” Le 18-01-2012
Le come back médiatique d’Imed Trabelsi et de Sakhr El Materi
Exilé à Doha,Sakhr El Materia rencontré Georges Malbrunot du service international du Figaro le 14 janvier
(http://blog.lefigaro.fr/malbrunot/2012/01/rencontre-au-qa… ).Il ne lui a rien dit mais l’important était de renaître dans les médias. Malbrunot s’est d’ailleurs contenté d’en faire un post sur son blog.Imed Trabelsi, lui, a frappé plus port, en terme de tapage, accordant un entretien au Parisien (http://www.leparisien.fr/crise-tunisie/imed-trabelsi-je-n… .) Une pleine page signée Thibault Raisse où le trentenaire emprisonné à La Ouina, à un jet de pierre de Tunis, juge que la révolution n’a pas abouti, qu’il a écopé de 33 ans de prison pour rien – consommation de cannabis il y a dix ans (sic)… – bref, un innocent qui revendique 28 jours de grève de la faim, diète arrêtée pour sa fille, âgée de deux ans.
Ces deux articles, parus dans la presse française, ont pour objectif de réécrire l’histoire alors que la Tunisie vit librement. Deux des quatre personnages les plus détestés des Tunisiens, avec Leïla Trabelsi (réfugié aux Emirats) et Belhassen (réfugié au Canada), décident de parler, d’écrire leurs vérités. Imed a eu recours à des aides extérieures (femme et avocat) pour que ses réponses soient cohérentes.
L’heure est à la reconquête d’une opinion tunisienne, ce qui n’est pas gagné du tout, et à la pose en victime envers l’opinion internationale, spécialement française.Imed tente de se forger une image de martyr dans l’interview accordée au Parisien.Interview qui ne comporte aucune question sur sa Tante Leïla dont il était le chouchou voire plus selon la rumeur nationale. Cette communication de crise intervient alors que la Tunisie vit des heures sociales difficiles. Le taux de chômage explose sur les ruines laissées par Ben Ali. Dans de nombreuses régions, des incidents forts différents sont recensés. Entre le sit-in qui bloque une usine, le brigandage salafiste à Sejnane, quelques axes routiers devenus la cible de bandits de grands chemins, la Tunisie est en proie à des difficultés qu’alimentent des gens mal intentionnés. Que deux figures des clans qui ont pillé le pays s’exposent à cet instant est étrange. Veulent-ils profiter de la colère du peuple ? Ce serait faire injure à ce peuple qui souffre à cause de leurs brigandages. Et qui non seulement n’est pas prêt au pardon mais n’oubliera jamais ce qu’ils ont fait.
Ce retour dans les journaux de deux figures de l’ancien système ne changera rien à leurs statuts. Imed Trabelsi n’en a pas fini avec la justice, d’autres procès devant avoir lieu. Quand à Sakhr, il est réfugié au Qatar pays depuis lequel il continue à diriger ses affaires.S’il s’avisait de revenir en Tunisie, la justice l’attendrait à l’aéroport. Dans la presse tunisienne, les propos d’Imed Trabelsi ont été repris abondamment. La stupéfaction prime. Et les tunisiens rient jaune quand ils lisent Imed Trabelsi dire « je ne suis pas un ange ».
Un chauffeur de taxi passant devant la caserne de La Ouina où Imed purge ses peines me disait qu’il « avait intérêt à ne pas en sortir. » Un an après la chute de Ben Ali et de son système, les Tunisiens n’ont pas oublié ce que les clans ont fait au pays.
Source: ”Courrier international” Le 18-01-2012
Tunisie – Petit rappel historique de Hamma Hammami
Hamma Hammami, leader du Parti communiste ouvrier tunisien, se trouve aujourd’hui accusé de fomenter les troubles et d’être derrière certaines revendications sociales, grèves et sit-in. Un petit message, sous forme de rappel historique, a été envoyé pour répondre à ces accusations. « Certains Tunisiens ont fui à l’étranger lors des périodes infernales et rien ne les empêche de répéter leur acte si le pays est détruit. Et il y a des Tunisiens qui n’ont jamais fui le pays durant ces périodes infernales et n’ont aucune patrie à part la Tunisie.Alors comment voulez-vous qu’ils la détruisent ? »
Source:”Business news” Le 12-01-2012
Lien:http://www.businessnews.com.tn/Tunisie—Petit-rappel-historique-de-Hamma-Hammami-,520,28833,4
Tunisie. Le gouvernement Jebali face à une épreuve mortelle
Quelle est la plus grande menace qui pèse sur le gouvernement Jebali ?Un coup d’Etat, un scandale financier, les attaques médiatiques ou la colère populaire ?
Par Jamel Dridi
Le gouvernement actuel est sur le ring politique. Pas un seul jour ne passe sans qu’il ne soit médiatiquement attaqué, que cette attaque soit justifiée ou non. Et il doit s’attendre à ce que l’avalanche de coups ne s’arrêtera pas là.Au fond, et il est sans doute le premier à le savoir, pouvait-il en être autrement ? Ce n’est ni plus ni moins le jeu politique ?
Déluge d’attaques médiatiques
Et puis tout cela s’explique. Les adversaires politiques de ce gouvernement, surtout les poids lourds, ne pensaient absolument pas que les élections du 23 octobre auraient cette issue. Ils prédisaient un score de «remplaçant» à Ennahdha et ce sont finalement eux qui se retrouvent sur le banc de touche.
Du côté de certains médias, ce fut kif-kif. Malgré les cris de mise en garde face aux «loups islamistes» agrémentés de quelques faits divers intégristes qui se sont très opportunément multipliés à la veille des élections, ces médias ont été battus eux aussi par k.o. Bref, ils se sont trompés ; ce qui arrive assez souvent pour les journalistes… Ce n’est pas très grave, on compatit.
Sit-in Kasbah 2
Mais il faut aussi reconnaître que les coups dont sont victimes les forces du gouvernement ne proviennent pas que de l’extérieur. Est-il ici utile de rappeler l’amateurisme suicidaire dont ont fait preuve certains dirigeants de la «troïka» (la coalition gouvernementale constituée par Ennahdha, le Cpr et Ettakatol) que ce soit par certaines de leur décisions (nominations douteuses par exemple) ou par certaines de leurs déclarations, parfois hasardeuses, mal mesurées et dénotant une certaine inexpérience ?
Le vrai danger pour le gouvernement
Pourtant, ce ne sont ni les coups bas politiques ni les faux pas autodestructeurs du gouvernement qui vont faire beaucoup de mal à la «troïka» au pouvoir.Et ce pour une raison essentielle.
En effet, qu’on le veuille ou non, ce gouvernement est légitime parce qu’il a gagné des élections.Cette légitimité qui vient du suffrage universel ne saurait être remise en question ni par la rue ni par la force d’un coup d’Etat mais uniquement par le suffrage universel, c’est-à-dire le vote.
D’ailleurs, ceux qui lui sont opposés le savent. S’ils arrivaient au pouvoir par d’autres moyens, ils exposeraient la Tunisie à une guerre civile terrible parce que bien évidemment ceux qui sont au pouvoir actuellement n’accepteraient pas un pareil hold-up. Personne n’y penserait. Du moins on l’espère. Car la rue tunisienne, qui est encore chaude, n’accepterait pas d’être de nouveau dépossédée, alors même qu’elle a chassé un dictateur il y a tout juste un an.
Si les dangers évoqués ci-dessus sont à surveiller par la «troïka» sur le plan de la stratégie politique, ce n’est pourtant pas ce type de coups qui pourra la mettre hors-jeu. Il y en a un autre beaucoup plus redoutable. Ce n’est ni plus ni moins la colère du peuple en raison du chômage, de la misère, du désespoir et d’absence d’un avenir meilleur.
Soyons clairs. La «troïka» n’est évidemment pas responsable de la misère actuelle dans laquelle se débat une partie des Tunisiens. Elle hérite de 20 années de délaissement des terres de l’intérieur et d’un abandon du principe d’égalité entre les citoyens.Mais ayant hérité de ce dossier explosif, elle ne peut plus, comme jadis, le traiter de manière sécuritaire en prétextant que les heurts sont dus à des terroristes islamistes comme le faisait Ben Ali pour masquer son mirage économique.
Si la «troïka» n’est pas responsable de ce legs explosif, elle devra tout de même lui trouver une solution car c’est elle qui détient actuellement le pouvoir. Et Dieu sait qu’elle l’a cherché. Sans entrer dans le détail de ce dossier – beaucoup de solutions ont été préconisées pour juguler le problème du chômage et de la pauvreté, on soulignera qu’il y a urgence pour le gouvernement à agir. Que ce soit par des subventions directes à ces régions (développement de contrats aidés destinés aux chômeurs) ou par des incitations assez alléchantes aux investisseurs, quelque chose doit être fait.
Et si la «troïka» n’en n’était pas convaincue, elle devrait se rappeler l’accueil qui lui a été fait, récemment, lors de la commémoration des martyrs de révolution à Kasserine et Thala. Cet accueil pour le moins «sportif» ne fut ni une manipulation politique ni une mauvaise surprise.Il était prévisible et augure de ce qui va se passer si rien n’est fait.
Le compte à rebours a-t-il commencé ?
Par ailleurs, tout le monde connaît la règle «des 100 jours de grâce» dont dispose un gouvernement pour mettre en place son programme. D’ailleurs l’Ocde a fait, il y a quelques années, une enquête dans une cinquantaine de pays en voie de développement qui ont changé de gouvernement en période de crise afin d’apprécier la stabilité politique de ces pays pendant cette période délicate. L’étude a montré qu’un gouvernement dispose généralement – et implacablement – de 3 à 6 mois pour mettre en place «tranquillement» son programme. Au-delà de ce délai, la confiance dont les dirigeants jouissent tombe et les classes les plus pauvres de la population entrent dans un état d’impatience et d’effervescence revendicative. Dans une majorité des cas, cet état débouche très rapidement à des révoltes et des émeutes.
Dans les pays démocratiques, l’échec aboutit, inévitablement, pour le pouvoir en place, à une perte des élections ultérieures. Dans les régimes dictatoriaux, qu’ils soient militaires ou policiers, cela débouche souvent à des coups d’Etat fomentés par une coalition de politiciens, de businessmen et de cadres sécuritaires qui ne veulent pas que le pays sombre dans le chaos, et qu’ils en perdent eux-mêmes leur position privilégiée.
Au fond, l’Histoire est un éternel recommencement. Des dizaines d’exemples nous le rappellent. De la révolution des «sans culottes» français qui, affamés, ont mis un terme à la monarchie, à la révolution tunisienne pour la dignité et l’égalité qui a entraîné la chute de Ben Ali. C’est bien toujours le peuple qui finit par «licencier» et parfois «sans préavis» ses dirigeants (Et de manière anecdotique, c’est aussi le peuple qui peut ramener au pouvoir un dirigeant victime d’un coup d’Etat, comme ce fut le cas pour Hugo Chavez, le président vénézuélien il y quelques années).
La «troïka» est donc avertie.Les petites attaques sur Facebook ou les «révélations» dans la presse sur tel ou tel de ses dirigeants, même si elles peuvent faire chauffer les esprits et faire descendre quelques sit-inneurs dans la rue, ne sont que de «gentilles» escarmouches au vu de ce que lui réserve le peuple si des mesures économiques d’urgences ne sont pas mises en place et que la révolution tarde encore à donner ses premiers fruits.
Source: “Kapitalis” Le 18-01-2012
Le groupe touristique français FRAM dément l’annulation de ses voyages vers la Tunisie
La direction des filiales intégrées du groupe touristique français FRAM en Tunisie a démenti catégoriquement les informations parues dans certains médias et sur les réseaux sociaux, relatives à une soi-disant décision des Voyages FRAM d’annuler ses programmes sur la Tunisie. Ces informations qui font état du reportdes voyages sur l’Espagne ont été qualifiées par FRAM,dans un communiqué, d’informations complètement erronées et sans aucun fondement.
Le communiqué indique que le voyagiste français dispose de deux hôtels en propriété à Tozeur et à Monastir, deux hôtels en gestion à Djerba, deux hôtels en franchise à Hammamet et à Mahdia, des contingents dans différents hôtels ainsi que des programmes de séjours, d’excursions et des circuits avec une agence réceptive dédiée exclusivement à ses clients .
Pour 2012, le groupe FRAM maintient sa programmation aérienne charter sur la Tunisie qui est de l’ordre de 32.070 sièges sur Djerba et 41.093 sièges sur Monastir, soit un total de 73.163 sièges, en plus des vols réguliers qui restent ouverts sur Djerba, Tunis, Tozeur et Monastir.
FRAM, rappelle qu’elle emploie en Tunisie à travers ces sociétés un millier de Tunisiens et qu’elle a toujours réinvesti ses bénéfices en Tunisie. tout elle compte surmonter la crise actuelle pour atteindre ses performances habituelles qui tournent autour de 100.000 clients par an.
De ce fait, le groupen’a aucun intérêt à se désengager de la Tunisie, destination majeure de sa production.
Source: ”Tunisie Numerique” Le 18-01-2012
Interview de Ben Ali : Azoury se dérobe et Attounissia présente ses preuves
L’avocat de Ben Ali, Me Akram Azoury a déclaré hier mardi 17 janvier 2012, àla radio tunisienne des Jeunesque Ben Ali n’a absolument donné aucune interview, ni directement ni à travers lui. Il a affirmé avoir été contacté par un journaliste et avoir répondu à certaines de ses questions « dont il connaissait la réponse », seulement, il est catégorique, Ben Ali n’aurait donné aucune déclaration à aucun média. Concernant les déclarations faites par l’avocat de l’ancien président dans un moment où le pays célébrait le premier anniversaire de la révolution, il a nié avoir l’intention de «provoquer» la population arguant avoir pour seul but d’éclaircir certaines infractions, sans plus. Il a également affirmé ne pas être habilité à défendre la politique de son client mais plutôt sa personne. Or, quand on consulte l’article publié à « Attounisia », on trouve en pièce jointe, un courrier électronique de Me Azoury affirmant l’accord de principe d’interviewer l’ancien président, «que ce soit directement ou à travers l’avocat». Ce mail est entièrement en contradiction avec ses propos à la radio. En contactant le journaliste Mohamed Boughalleb qui a effectué l’interview à «Attounisia», il a exprimé à Business News sa grande déception par rapport à l’attitude de certains médias qui l’ont lynché et n’ont même pas pris la peine de le contacter et de vérifier la véracité de l’interview, prenant le démenti de Me Azoury pour argent comptant. Il a, à ce propos, affirmé que les correspondances qu’il avait eues avec Me Azoury ont été publiées et les mails sont bien là, joints à l’article ajoutant «quand on fait notre travail de journaliste dans les règles de l’art, les preuves sont irréfutables!». Mohamed Boughalleb nous a envoyé, par ailleurs, les derniers échanges qu’il a eus avec Me Azoury, où ce dernier confirme que les réponses du questionnaire sont bien celles du « Président ». L’avocat de Ben Ali est vraisemblablement sur le qui-vive et a préféré se rétracter sur la fameuse interview qui a créé le buzz, cédant probablement à des pressions extérieures, Ben Ali ayant passé un accord avec son pays hôte, l’Arabie Saoudite, lui imposant de ne pas accorder de déclaration aux médias.
Source: “Business News” Le 17-01-2012