18 septembre 2010

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10 ème année,N° 3770 du 18.09.2010
 archives : www.tunisnews.net 


C.R.L.D.H. Tunisie: un camouflet pour le Régime tunisien

IFEX-TMG: Les juges sont visés parce qu’ils exigent une magistrature indépendante

IFEX-TMG: Judges who call for independent judiciary targeted for speaking out

WMC: Pierre Ménat, ambassadeur de France – Le français reste la langue des affaires en Tunisie

WMC: Tunisie-Environnement : Les Hammam-Lifois disent halte à la menace de pollution qui pèse sur leur plage !

Jamel Heni: Mohamed Arkoun, le chantre de la modernité islamique

Haaretz: Carter in new book: Obama turned back on settlement freeze

Elaine Woo: Fathi Osman, author and voice for modernism in the Muslim faith, dies at 82


C.R.L.D.H. Tunisie اللجنة من أجل احترام الحريات وحقوق الإنسان في تونس Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie – Membre du Réseau Euro-méditerranéen des Droits de l’Homme 21ter rue Voltaire – FR-75011 PARIS  – Tel/Fax : 00.33.(0)1.43.72.97.34 crldht@gmail.com / www.crldht.org

un camouflet pour le Régime tunisien CONDAMNÉ EN TUNISIE, « BEN BRIK » EST RELAXÉ NET À PARIS ! Nul n’est « poète » en son pays… Et surtout pas en Tunisie !

 


Les bonnes nouvelles venant de Tunisie se faisant extrêmement rares, le CRLDHT ne boudera donc point son plaisir à accueillir avec grande satisfaction celle tombée le 16 septembre 2010, concernant la relaxe pure, simple et limpide du célèbre poète et journaliste Taoufik BEN BRIK, prononcée par la 12e Chambre Correctionnelle du Tribunal de Grande Instance de Paris, dans une affaire abracadabrantesque (encore une !) manifestement instiguée par les autorités tunisiennes (via une autre marionnette répandant cette fois-ci du nom de Kaouthar KOUKI) à la veille des élections présidentielles de 2004. Ce qui fera dire au journaliste/poète en cours d’audience, non sans raison et avec ironie incoercible : « Chaque année où il y a une présidentielle (en Tunisie), je violente des femmes », faisant allusion à une autre affaire « de droit commun » (sic) montée de toutes pièces par les mêmes voyous et pour laquelle il a été condamné, fin 2009, à 6 mois d’emprisonnement. Cette bonne nouvelle ne pouvait mieux tomber dans la mesure où la vraie violence exercée systématiquement par le régime tunisien sera au boxe des accusés la semaine prochaine dans le cadre de l’affaire criminelle opposant une citoyenne tunisienne (Zoulikha GHARBI), victime de torture en 1996, à son tortionnaire (Khaled BEN SAÏD, ancien Vice-consul de Tunisie à Strasbourg) qui sera rejugée en appel par la Cour d’assises de Nancy le 23 et 24 septembre prochains. Ce flagrant contraste entre l’embastillement d’un journaliste libre et indépendant à raison de ses écrits critiques, et l’impunité garantie à un tortionnaire (maintenu en poste, voire même promu à un grade supérieur !) qui a déjà fait l’objet d’une condamnation, dans le cadre d’un procès équitable, à 8 années d’emprisonnement par la Cour d’assises du Bas-Rhin pour complicité de torture, dit long sur la nature du régime en place en Tunisie et de la « justice » dont il se sert pour contraindre au silence et salir ses critiques ou opposants… Le MAÏAKOVSKI tunisien a passé —lui qui souffre d’une grave maladie orpheline— presque 200 jours en prison (dans des conditions de détention inhumaines, dégradantes et humiliantes…), alors que le tortionnaire reconnu coupable et contre lequel existe un mandat d’amener international, n’a nullement été inquiété et peut-être même « récompensé » ! La preuve ne pouvait être mieux faite de l’« in-justice » infligée au poète et écrivain BEN BRIK en Tunisie, dans le cadre d’un procès éminemment inéquitable (décrié en son temps par le CRLDHT dans ses différents communiqués et Rapports) au cours duquel la justice tunisienne aux ordres a été bassement instrumentalisée à des fins de répression politique grossièrement antidémocratique… Au contraire, la justice française (en relaxant TBB) a fait montre d’une indépendance et d’une impartialité qui, tout en l’honorant, apporte un démenti cinglant à la condamnation infondée prononcée à l’encontre du journaliste par des juges tunisiens tenus en laisse… Le CRLDHT tient tout d’abord à féliciter le poète et écrivain libre Taoufik BEN BRIK pour cette décision judiciaire qui « le lave » de toutes les accusations mensongères portées à son encontre par un pouvoir voyou qui n’hésite pas à « fabriquer » les affaires de droit commun en vue de discréditer, et châtier, toutes les voies libres qui osent critiquer sa nature foncièrement antidémocratique… Le CRLDHT appelle les juges tunisiens « bouches du pouvoir » à méditer (eux qui n’ont jamais brillé, dans les procès politiques, ni par leur indépendance ni par leur impartialité, encore moins par leur courage !) cette décision de relaxe, tout autant que celle déjà rendue ou à intervenir dans l’affaire Z. GHARBI c/ K. BEN SAÏD,  et à s’interroger (longuement) sur l’asservissement dégradant et déshonorant dont ils font systématiquement preuve à l’égard d’un pouvoir qui, tout en garantissant l’impunité la plus totale au profit des membres délinquants des familles régnantes, réserve le cachot et la salissure à ceux, de plus en plus nombreux, qui refusent de témoigner allégeance à la dictature… Le C. R. L. D. H. Tunisie Paris le 18 septembre 2010


Les juges sont visés parce qu’ils exigent une magistrature indépendante


17 septembre 2010 SOURCE: Le groupe d’observation de la Tunisie (IFEX-TMG) – Les membres du TMG de l’IFEX ont écrit à l’Union internationale des magistrats (UIM) pour obtenir leur appui en faveur des juges de Tunisie qui font l’objet de persécutions parce qu’ils exigent ouvertement l’indépendance de la magistrature ou pour avoir critiqué le gouvernement. La lettre est transmise à l’UIM et aux associations de juges à travers le monde dans le cadre de la campagne de démarches du TMG de l’IFEX pour promouvoir l’indépendance du pouvoir judiciaire et la fin des sanctions administratives pour punir les vues dissidentes en Tunisie: Monsieur José Maria Bento Company, Président, Madame Fatoumata Diakite, première Vice-présidente et Présidente du Groupe régional africain de l’UIM Union internationale des magistrats Palazzo di Giustizia, Piazza Cavour, 00193 Rome – Italie tél. : +39 06 68832213 fax. : +39 06 6871195 courriel : secretariat@iaj-uim.org http://www.iaj-uim.org/site/index.php?lang=en CC. M. Antonio Mura, Sécrétaire-général Délégués aux Affaires africaines : M. Giacomo Oberto, Sécrétaire-général adjoint M. Raffaele Gargiulo, Sécrétaire-général adjoint Monsieur José Maria Bento Company, Madame Fatoumata Diakite, chers collègues, Le Groupe d’observation de la Tunisie organisé par l’Échange international de la liberté d’expression (TMG de l’IFEX), coalition mondiale composée de 20 groupes membres de l’IFEX, vous écrit pour exprimer sa profonde inquiétude devant la persécution incessante des membres démocratiquement élus du Bureau de l’Association des magistrats tunisiens (AMT) depuis que des partisans du gouvernement s’en sont emparés en 2005. Le TMG de l’IFEX a documenté diverses formes de cette persécution depuis le passage en Tunisie de sa deuxième mission d’exploration, en septembre 2005. La dernière mission d’exploration, la sixième, dans ce pays où le prix de la liberté d’expression ne cesse de s’élever depuis cinq ans, s’est déroulée du 25 avril au 6 mai 2010. Ses constatations ont été consignées dans un rapport rendu public le 6 juin à Beyrouth et intitulé “Derrière la façade : Comment un système judiciaire politisé et des sanctions administratives minent les droits de la personne en Tunisie”. Ce rapport s’appuie principalement sur des entrevues avec d’éminents universitaires, des juristes et des juges. (Voir à : http://ifex.org/tunisia/2010/06/07/tmg_report/fr/ ) Ce harcèlement de nature politique continue à susciter des protestations et pousse à la solidarité parmi les défenseurs tunisiens des droits civils. En 2005, ces juges ont été transférés arbitrairement de Tunis à des endroits éloignés, à des centaines de kilomètres de leurs familles. En 2006, le règlement intérieur de l’AMT a été modifié afin d’empêcher les juges assignés loin de la capitale, Tunis, de se porter candidats au comité exécutif de cette association. Cette modification discriminatoire avait clairement pour but de cibler la direction expulsée de l’AMT en raison uniquement de son dévouement à la cause de l’indépendance de la magistrature, inscrite dans la Constitution tunisienne de 1959 et aussi dans le Statut universel du juge, proclamé en 1999. En août de cette année, le Secrétaire général de l’AMT, Kalthoum Kennou, a été déplacé de Kairouan, dans le centre du pays, vers la ville méridionale de Tozeur, beaucoup plus loin de Tunis, tandis que d’autres collègues visés ont vu leurs assignations à l’extérieur de la capitale être prolongées. Ils se sont aussi vu refuser des promotions. C’est sans surprise que les partisans du gouvernement qui ont la responsabilité de la bonne marche du Bureau de l’AMT depuis 2005 ferment les yeux sur les mesures vindicatives que le gouvernement inflige à leurs collègues, notamment sur les déductions, arbitraires et répétées, de portions importantes de leur salaire. Le 25 août, l’Observatoire tunisien des droits du travail et des libertés rapportait que le Ministère de la Justice et des Droits de la personne avait prélevé, en juillet et en août, 800 et 1200 dinars respectivement, sans la moindre explication, du salaire du juge Ahmed Rahmouni, président élu démocratiquement du Bureau de l’AMT. On n’a pas épargné à son épouse, la juge Leila Abid, le même harcèlement incessant. Son salaire du mois de février 2010 a été retenu arbitrairement. Les médias dirigés par l’État donnent la parole au Bureau de l’AMT que soutient le gouvernement, mais pas au juge Rahmouni et à ses collègues persécutés du Bureau élu démocratiquement en 2004. Le 15 août, le juge Adnane El Heni, président du Bureau favorable au gouvernement, a affirmé dans une déclaration citée dans le quotidien Assabah, qui appartient à l’un des beaux-fils du Président Ben Ali, que la décision de transférer le juge Kennou de Kairouan “n’était pas arbitraire”. Une réponse écrite et bien documentée à cette affirmation sans fondement a été ignorée par la presse d’État, qui demeure l’une des plus muselée du monde, selon les groupes internationaux de défense de la liberté de la presse. En plus du juge Rahmouni, la réponse publiée le 21 août par l’hebdomadaire d’opposition Attariq El Jedid a reçu les signatures des juges indépendants et persécutés suivants : Kalthoum Kennou, Wassila Kaabi, Raoudha Karafi, Leila Bahria, Hamadi Rahmani et Noura Hamdi, qui continuent, avec leurs familles respectives, à payer un lourd tribut à cause de leur engagement inébranlable à défendre l’indépendance de la magistrature. La juge Kaabi a eu une rare occasion publique, plus tôt cette année, de faire la lumière sur la persécution constante imposée à elle et à ses courageux collègues, et sur les restrictions draconiennes à leur liberté de mouvement, 53 ans après l’instauration de la République de Tunisie. (Voir : http://bit.ly/bVOU1V ) Le juge Mohktar Yahyaoui, démis en 2001 après avoir invité le Président Zine El Abidine Ben Ali à relâcher l’emprise du pouvoir exécutif sur le pouvoir judiciaire, et sa famille subissent aussi un harcèlement sans répit (Voir : http://bit.ly/bZv3v8 ). Il demeure privé de son droit de sortir du pays et sa fille, Amira Yahyaoui – actuellement aux études à Paris, se voit refuser depuis deux ans le renouvellement de son passeport. Merci pour toute action que vous souhaiteriez entreprendre pour contribuer à mettre fin à la persécution de ces juges courageux et indépendants et à préserver leur droit bafoué aux libertés d’association, d’expression, de mouvement et à l’égalité, tous garantis par la Constitution de la Tunisie et le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, que la Tunisie a ratifié il y a plus de 30 ans. Salutations, Amadou C. Kanoute ARTICLE 19, Sénégal et Rohan Jayasekera Président du TMG de l’IFEX et rédacteur associé, Index on Censorship Pour tout renseignement complémentaire: Le groupe d’observation de la Tunisie Rohan Jayasekera, Chair c/o Index on Censorship London United Kingdom rj (@) indexoncensorship.org tél: +44 20 7324 2522 http://ifex.org/tunisia/tmg/ Arabic Network for Human Rights Information ARTICLE 19: Global Campaign for Free Expression Bahrain Center for Human Rights Cairo Institute for Human Rights Studies Canadian Journalists for Free Expression Cartoonists Rights Network International Egyptian Organization For Human Rights Index on Censorship Fédération Internationale des Journalistes International Federation of Library Associations and Institutions International PEN Writers in Prison Committee International Press Institute International Publishers Association Journaliste en danger Maharat Foundation (Skills Foundation) Media Institute of Southern Africa Norwegian PEN Association mondiale de radiodiffuseurs communautaires Association Mondiale des Journaux et des Éditeurs de Médias d’Information World Press Freedom Committee  


Judges who call for independent judiciary targeted for speaking out

 


17 September 2010 SOURCE: IFEX Tunisia Monitoring Group (IFEX-TMG) – Members of the IFEX-TMG have written to the International Association of Judges (IAJ) to appeal for support for judges in Tunisia, who are being persecuted for openly calling for judicial independence or for criticising the government. The letter is being sent to the IAJ and judges’ associations worldwide as part of the IFEX-TMG’s lobbying campaign to promote judicial independence and end the use of administrative sanctions to punish dissident views in Tunisia: Mr. José Maria Bento Company, President and Mrs. Fatoumata Diakite, First Vice-President and President of the African Regional Group of the IAJ International Association of Judges Palazzo di Giustizia, Piazza Cavour, 00193 Rome – Italy tel. +39 06 68832213 fax. +39 06 6871195 e-mail: secretariat@iaj-uim.org http://www.iaj-uim.org/site/index.php?lang=en CC. Mr. Antonio Mura, Secretary-General Delegates for African affairs: Mr. Giacomo Oberto, Deputy Secretary-General Mr. Raffaele Gargiulo, Deputy Secretary-General Dear Mr. José Maria Bento Company and Mrs. Fatoumata Diakite and colleagues, The International Freedom of Expression Exchange Tunisia Monitoring Group (IFEX-TMG), a global coalition of 20 IFEX members, is writing to you to express its deep concern at the unabated persecution of the democratically elected board members of the Association of Tunisian Judges (Association des magistrats tunisiens, AMT) since its takeover by government supporters in 2005. IFEX-TMG has been documenting various forms of this persecution since its second fact-finding mission to Tunisia in September 2005. The latest and sixth fact-finding mission to this country, where the price for freedom of expression has continued to rise over the past five years, was conducted from 25 April to 6 May 2010. Its findings were documented in a report released on 6 June in Beirut “Behind the Façade: How a Politicized Judiciary and Administrative Sanctions Undermine Tunisian Human Rights”, mainly based on interviews with prominent academics, lawyers and judges. (See: http://ifex.org/tunisia/2010/06/07/tmg_report/ ) This politically motivated harassment continues to spark protest and solidarity among Tunisian civil rights advocates. In 2005, these judges were arbitrarily transferred from Tunis to remote locations, hundreds of kilometres away from their families. In 2006, the statutes of AMT were amended to prevent judges assigned away from the capital Tunis from running for the executive committee of this association. This discriminatory amendment clearly was aimed at targeting the ousted leadership of AMT solely for its commitment to the independence of the judiciary enshrined in the 1959 Tunisian Constitution and the 1999 Universal Charter of the Judge. In August this year, AMT Secretary General Kalthoum Kennou was moved from Kairouan, in the center of the country, much further away from Tunis to the southern city of Tozeur, while other targeted colleagues have seen their assignments outside the capital of Tunisia extended. They have also been denied promotions. Unsurprisingly, the government supporters in charge of running the board of AMT since 2005 have turned a blind eye to the vengeful government measures inflicted on their colleagues, including the arbitrary and repeated deductions of large portions of their salaries. On 25 August, the Tunisian Observatory of Labour Rights and Freedoms reported that the Ministry of Justice and Human Rights took in July and August 800 dinars and 1200 dinars respectively and without any explanation from the salary of Judge Ahmed Rahmouni, president of the democratically elected board of AMT. His wife, Judge Leila Abid, has not been spared from the same continuous harassment. Her salary for the month of February 2010 has been arbitrarily withheld. The state-run media gives voice to the government-backed AMT board, but not to Judge Rahmouni and his persecuted colleagues of the democratically elected board in 2004. On 15 August, Judge Adnane El Heni, president of the pro-government board claimed in a statement quoted by the daily Assabah, which is owned by one of President Ben Ali’s sons-in-law, that the decision to transfer Judge Kennou from Kairouan “was not arbitrary.” A written and well-documented response to this groundless move was ignored by the state-run press, which remains one of the most muzzled in the world, according to international press freedom groups. In addition to Judge Rahmouni, the response which was published on 21 August by the opposition weekly Attariq El Jedid, was signed by the following independent and persecuted Judges: Kalthoum Kennou, Wassila Kaabi, Raoudha Karafi, Leila Bahria, Hamadi Rahmani and Noura Hamdi, who continue, together with their respective families, to pay a heavy price for their unwavering commitment to the independence of the judiciary. Judge Kaabi had a rare public opportunity earlier this year to shed light on the ongoing persecution imposed on her and her brave colleagues and the drastic restrictions on their freedom of movement, 53 years after the establishment of the Republic of Tunisia. (See: http://bit.ly/bVOU1V ) Judge Mohktar Yahyaoui, who was fired in 2001 for calling on President Zine El Abidine Ben Ali to loosen the grip of the executive branch on the judiciary, and his family have also been harassed without respite. (See: http://bit.ly/bZv3v8 ) He remains deprived of the right to leave the country and his daughter, Amira Yahyaoui – currently studying in Paris, France, has been denied the right to have her passport renewed over the past two years. Thank you for any action you might wish to take to help end the persecution of these brave and independent judges and to protect their abused right to freedom of association, expression, movement and equality, which are all guaranteed by Tunisia’s Constitution and the International Covenant on Civil and Political Rights which Tunisia ratified more than 30 years ago. Yours sincerely, Amadou C. Kanoute ARTICLE 19, Senegal Rohan Jayasekera IFEX-TMG Chair and Associate Editor, Index on Censorship For more information: IFEX Tunisia Monitoring Group Rohan Jayasekera, Chair c/o Index on Censorship London United Kingdom rj (@) indexoncensorship.org Phone: +44 20 7324 2522 http://ifex.org/tunisia/tmg/ Arabic Network for Human Rights Information ARTICLE 19: Global Campaign for Free Expression Bahrain Center for Human Rights Cairo Institute for Human Rights Studies Canadian Journalists for Free Expression Cartoonists Rights Network International Egyptian Organization for Human Rights Index on Censorship International Federation of Journalists International Federation of Library Associations and Institutions International PEN Writers in Prison Committee International Press Institute International Publishers Association Journaliste en danger Maharat Foundation (Skills Foundation) Media Institute of Southern Africa Norwegian PEN World Association of Community Radio Broadcasters World Association of Newspapers and News Publishers World Press Freedom Committee
 

 

Pierre Ménat, ambassadeur de France: Le français reste la langue des affaires en Tunisie


Il est important de savoir que la France sera la présidente du G8 à partir du 1er janvier 2011, et prendra les commandes du G20 après son sommet de Séoul prévu les 12 et 13 novembre prochain», a déclaré Pierre Ménat, ambassadeur de France à l’occasion d’une conférence de presse organisée à sa résidence jeudi 16 septembre. M. Ménat faisait allusion au rôle clé qu’a joué la France pour la réforme de la finance à l’international et celui qu’elle continuera à jouer aussi bien pour défendre ses intérêts que ceux de ses partenaires commerciaux parmi lesquels la Tunisie qui est placée en bonne place. Le diplomate français a également déclaré vouloir mettre en place une stratégie pour faire participer les entreprises françaises et franco-tunisiennes un peu plus à la croissance du pays. Le Forum pour l’emploi organisé l’année dernière ayant donné de bons résultats, il serait organisé de nouveau cette année en Tunisie et «pourquoi pas en France». En attendant, c’est sur le Net que le forum sera bientôt lancé pour être continuellement à l’écoute des demandeurs d’emploi et répondre aux besoins et exigences des décideurs et des entrepreneurs. Concernant la question (incontournable) de l’accord des visas de manière générale ou à l’adresse des étudiants, Pierre Ménat a rappelé que la durée de délai pour avoir un visa ne dépasse pas les 24 heures, ce qui est très avantageux. Parmi les 100.000 demandes de visas, 10.000 seulement peuvent être refusées et on peut solliciter l’ambassadeur par ce qu’on appelle le «recours gracieux» ou au pire procéder à un recours contentieux. Tout en précisant que la Tunisie figure parmi les pays où l’on délivre le plus de visas. Pour ce qui est des visas à accorder aux étudiants inscrits au sein des universités françaises, M. Ménat a promis que des efforts supplémentaires seront fournis pour leur permettre de «décrocher» leur visa dans des conditions plus faciles. La question de la perte de vitesse de la francophonie a été également soulevée par les journalistes. «Je pense que la situation n’est pas critique, la francophonie reste malgré tout la langue des affaires en Tunisie, les élèves des écoles primaires commencent maintenant plutôt à se familiariser avec la langue française», a déclaré l’ambassadeur de France approuvé par Valery Freland, nouveau directeur de l’IFC (Institut français de coopération). «Nous avons accueilli l’année dernière 13.000 inscrits tous âges confondus pour apprendre la langue française à l’Institut, ce qui n’est pas peu». Les manifestations culturelles, pour leur part, seront plus denses et ne se limiteront pas aux grandes villes. Les premières journées audiovisuelles de Tunis se tiendront du 25 au 27 octobre parallèlement à la tenue des Journées cinématographiques de Carthage. Elles porteront sur l’«Amélioration des échanges audiovisuels entre la France et la Tunisie», «La production et la formation: comment mieux travailler ensemble», «Le développement d’un paysage audiovisuel euro-méditerranéen» et «Audiovisuel et jeune public: nouveaux supports, nouveaux enjeux». Les journées audiovisuelles, qui verront la présence de grandes figures du paysage médiatique français, devront servir à rapprocher les professionnels français et tunisiens et donner une véritable ou la véritable image de la Tunisie en France. La méconnaissance peut être parfois à l’origine de nombre de malentendus…
 


Tunisie-Environnement : Les Hammam-Lifois disent halte à la menace de pollution qui pèse sur leur plage !


Face à la grogne des Hammam-Lifois qui ont souffert lors de la première quinzaine du mois de juillet de la pollution inquiétante de leur plage, caractérisée par une puanteur sans pareil dégagée par la mer et qui a envahi toutes les artères de la ville, les autorités concernées sont intervenues énergiquement pour mettre un terme au calvaire des citoyens. Ainsi, durant les derniers jours du mois de juillet, un groupe de scientifiques d’un collège national présidé par Faiez Ayed gouverneur de Ben Arous a été vu à maintes reprises sur la corniche d’Hammam-Lif avec pour mission : évaluer la situation et essayer de trouver des solutions. De nombreux prélèvements d’eau de mer à différents endroits ont été effectués et les services de l’APAL, l’ONAS ainsi que ceux de la municipalité se sont empressés de mettre en place toute la logistique idoine afin de fermer les embouchures qui déversent les eaux usées en pleine mer, ainsi que pour ramasser l’algue brune (SOUFA), responsable de la puanteur. Les constats étaient donc clairs. La puanteur était due à l’accumulation entre les digues trop proches les unes des autres et le littoral des algues brunes, ainsi qu’à la stagnation des eaux polluées déversées par les embouchures de l’ONAS… Malheureusement, le goût de la joie des Hammam-Lifois fut de courte durée puisque leur plage, qui avait retrouvé son éclat durant le mois d’août, a été de nouvelle victime d’une nouvelle vague de pollution. En effet, il a suffit que la première pluie d’automne fasse son apparition (le jeudi 9 septembre) pour que l’ONAS rouvre de nouveau les embouchures qui répandent les eaux pluviales et usées en peine mer (voir photos). Surpris par cette décision, les habitants ont déversé leur colère sur les responsables de l’ONAS et ont essayé d’intervenir pour protéger leur mer de ce nouveau crime contre l’environnement.  Et n’eut été l’intervention de responsables locaux et de la police, les choses auraient pu très mal se passer ce jour-là. Face à cette tournure très triste des événements, les Hammam-Lifois sont unanimes : Halte au massacre ! Des solutions radicales (et non des demi-mesures) s’imposent pour sauver la plage qui fut des plus convoitées des Tunisiens autrefois. Ces derniers lèvent un appel pour la démolition des digues et la fermeture de toutes les embouchures de l’ONAS qui déversent  les eaux pluviales et usées en pleine mer. Espérons que leurs doléances trouvent finalement entendeur pour sauver leur plage longtemps abandonnée à son sort si tragique !   
(Source: www.webmanagercenter.com le 18 septembre 2010) Lien: http://www.webmanagercenter.com/management/article-95298-tunisie-environnement-les-hammam-lifois-disent-halte-a-la-menace-de-pollution-qui-pese-sur-leur-plage

Mohamed Arkoun, le chantre de la modernité islamique


Vendredi, 17 Septembre 2010 07:58 L’islamologue le plus célèbre de France nous a quittés dans la nuit du mardi 14 septembre à l’âge de 82 ans. Il fut un fervent adepte d’un Islam des lumières… Jamel Heni, Paris Par-delà l’islamologie classique, les études d’Arkoun abordaient les structures de la pensée arabe moderne à partir des impératifs de la modernité et non de l’histoire, suggérant ainsi une double rupture d’avec l’orientalisme (sans le jeter avec l’eau du bain) et le traditionalisme le moins critique. Pendant que l’islamologie appliquée faisait sa conquêtes des universités européennes et américaines aux années 80, les ouvrages d’Arkoun, eux, se vendaient comme de «gros» pains partout au Maghreb, en Egypte, en Irak. Une embellie contemporaine des travaux de Jabri, Hanafi, Djaiet… Né à Tizi Ouzou à l’Est l’Alger en 1928, Mohamed Arkoun, poursuit des études secondaires à Oran, supérieures à l’Université d’Alger puis à la Sorbonne. En 1969 il soutient une thèse de philosophie qui ouvre le champ d’une discipline inédite: l’islamologie appliquée. Étude antropo-historique des textes sacrés, à la lumière des nouvelles interrogations de l’indépendance, des lumières, de la modernité, de l’humanisme, du pluralisme, de la liberté individuelle, de l’inconscient… De l’islamologie à la modernité islamique

Loin de la problématique islamologique, «suite théorique à l’indépendance d’Algérie», aime-t-il à répéter, Arkoun repense la modernité elle même, toujours de manière critique. D’abord en détruisant les préjugés sur un «Occident athée et immoral contre un Islam intégriste et  incompatible avec la démocratie». Ensuite en définissant l’espace commun foyer de l’histoire humaine: la laïcité. «Je m’efforce depuis des années, à partir de l’exemple si décrié, si mal compris et si mal interprété de l’Islam, d’ouvrir les voies d’une pensée fondée sur le comparatisme pour dépasser tous les systèmes de production du sens – qu’ils soient religieux ou laïcs – qui tentent d’ériger le local, l’historique contingent, l’expérience particulière en universel, en transcendantal, en sacré irréductible. Cela implique une égale distance critique à l’égard de toutes les ‘‘valeurs’’ héritées dans toutes les traditions de pensée jusques et y compris la raison des lumières, l’expérience laïque déviée vers le laïcisme militant et partisan.» Enfin en refondant négativement une modernité islamique: «Tant que les musulmans eux-mêmes ne s’engagent pas dans les voies d’une histoire et d’une anthropologie comparées des religions, comme on est en train de la faire en Europe, il n’y aura pas de stimulation intellectuelle et scientifique durable dans le domaine des sciences de l’homme et de la société appliquées aux études islamiques. Les musulmans, même très cultivés et au courant des exigences de la pensée critique moderne, renoncent à leurs connaissances dès qu’il s’agit de traiter de ce que les croyants appellent ‘‘al-muqaddasât’’, c’est-à-dire les articles sacro-saints de la croyance (Coran, révélation de la Parole de Dieu ; transmission de cette Parole par Muhammad; les dits ou traditions du Prophète, second texte sacré échappant à toute critique historique, vie du Prophète, etc.). C’est ce que j’appelle le Grand Corpus de la croyance. On se heurte ici à ce que Gaston Bachelard a bien décrit sous l’expression d’obstacles épistémologiques. Quand le croyant grandit dans le discours dogmatique et prononce le mot ‘‘muqaddasât’’, il entre dans la subjectivité et la ferveur dévotionnelle ; il quitte ou refuse d’entrer dans celui du questionnement et de l’analyse dé-constructive. Cela ne vaut pas seulement pour des personnes qui n’ont pas été initiées aux outils de l’analyse critique ; de grands scientifiques passent aisément et avec les mêmes certitudes dogmatiques à la subjectivité dévotionnelle». Une critique totale des mouqaddassat
C’est là qu’il devient particulièrement prolixe, particulièrement limpide quand aux exigences de la modernité: une critique totale des mouqaddassat, dans ‘‘l’Humanisme arabe au Xe siècle’’ (1982, Vrin), ‘‘Lectures du Coran’’ (1982, Maisonneuve et Larose), ‘‘Pour une critique de la raison islamique’’ (1984, Maisonneuve et Larose), ‘‘l’Islam, morale et politique’’ (1986, Desclée de Brouwer/Unesco)… ‘‘Ouvertures sur l’Islam’’ (Grancher, 1992), ‘‘Penser l’islam aujourd’hui’’  (Laphomic Enal, 1993). Avant sa très remarquable contribution dans ‘‘Histoire de l’Islam et des musulmans en France du Moyen Age à nos jours’’ (avec Jacques Le Goff, Albin Michel, 2006). Quoi que l’on pense de l’islamologie appliquée, de l’humanisme musulman ou de l’anthropo-histoire critique de l’Islam, Mohamed Arkoun est idéologiquement hors champ. Il développe une théorie scientifiquement falsifiable et argumentée. On peut la dépasser certes, lui appliquer la même rupture épistémologique qu’il a tant exigée, mais on ne saurait jamais en faire un manuel de conduite militant… Ce que certains se démènent encore à vouloir en faire et ce qu’Arkoun aurait trouvé drôle! Parce qu’il aimait Bachelard… J.H
(Source: Kapitalis.com le 17 aout 2010)
 

Carter in new book: Obama turned back on settlement freeze


The former U.S. president also criticizes Bill Clinton, writing that Israeli settlement building in the West Bank was especially rapid under his administration. By The Associated Press and Haaretz Service In his new book, former United States president Jimmy Carter criticizes President Barack Obama over his policy on Israel’s settlement freeze, writing that the President has backed away from his initial commitment to a complete halt to building in West Bank settlements. The Associated Press purchased a copy of Carter’s book, White House Diary, on Friday, ahead of its release Monday. Carter also criticizes fellow Democrat and former president Bill Clinton over his policy on Israel settlement expansion, writing that settlement building was especially rapid during Clinton’s administration. This past week, the newspaper Asharq Al Awsat reported that the Obama administration has suggested Israel extend the current moratorium on construction in West Bank settlements, which is set to expire on September 26, for an additional three months. The expiration date for the settlement freeze has loomed over the recently re-launched direct peace talks between Israel and the Palestinians. The Palestinians have threatened to walk away from the talks if the freeze is not extended. On Thursday, the European Union called on Israel to extend the settlement freeze in light of the peace talks which began this month. “The European Union deems it indispensable that both parties observe calm and restraint and refrain from actions that could affect negatively the progress of the negotiation,” the group stated following a meeting in Brussels. “In this regard, it recalls that settlements are illegal under international law and, with a view to ensure that these talks continue in a constructive manner, calls for an extension of the moratorium decided by Israel.” The former president’s views on Israel have caused controversy in the past, such as when he likened Israeli policy in the West Bank to apartheid South Africa in his book “Palestine: Peace Not Apartheid”.
 
(Source: www.haaretz.com le 18 septembre 2010) Lien: http://www.haaretz.com/news/diplomacy-defense/carter-in-new-book-obama-turned-back-on-settlement-freeze-1.314440

Fathi Osman, author and voice for modernism in the Muslim faith, dies at 82


By ELAINE WOO
Los Angeles Times
Fathi Osman, an Egyptian American expert on Islam who was a forceful voice for modernism in the Muslim faith, died Saturday at his home in Montrose, north of downtown Los Angeles. He was 82. The cause was congestive heart failure, said his daughter, Ghada Osman, a professor of Arabic studies at San Diego State University. Osman wrote more than 25 books in Arabic and English, including “Concepts of the Quran” (1996), a unique English-language commentary on the Quran that presents the challengingly subtle and discursive text in a format organized by topic. Published with the help of the Islamic Center of Southern California, it includes Osman’s interpretations of the Quran’s major teachings, such as its controversial – and, in Osman’s view, widely misunderstood – pronouncements on the role of women. Osman, who was educated at Cairo University and Princeton University, “believed Islam is a dynamic and flexible religion able to engage modernity and the issues of human rights and women’s issues,” Dafer M. Dakhil, co-founding director of the Center for Muslim-Jewish Engagement at the University of Southern California, said in an interview Monday. He called Osman’s book on the Quran a milestone in Islamic scholarship that has made the central text of the Muslim religion more accessible to English speakers. With moderate views on issues such as human rights, religious pluralism and gender rights, Osman was “a major pioneer in Islamic reform in the 20th century, who had an impact in Muslim countries from Egypt to Malaysia and in Europe and America,” said professor John L. Esposito, who teaches religion at Georgetown University and directs its Prince Alwaleed Bin Talal Center for Muslim-Christian Understanding. Osman’s nearly 1,000-page work on the Quran sought to make it more accessible to Westerners. Considered the word of God as revealed by Allah to the prophet Muhammad, the Quran is made up of 114 chapters, called suras, which skip from topic to topic with no narrative or chronological order. Adding to its difficulty is the alternation between first and third person and the highly poetic language, which baffles even native Arabic speakers. In “Concepts of the Quran,” Osman presents the Quran according to broad topic areas, including divine law, human rights, economic justice, the family, worship and angels. His commentary sought to counter misconceptions about Islam, such as the popular belief that the Quran advocates the superiority of men. “There’s a sura that speaks of the men being in charge of women,” he told The Washington Post in 1998. “Critics often seize upon that. But if read in the context of the full Quran, it becomes clear that what is meant is not in the sense of superiority, but rather in the sense of responsibility. … Men have a greater responsibility to women than women to men because a woman with children or who is pregnant cannot earn a living as easily as can a man.” Osman was born March 17, 1928, in Minya, Egypt. He earned a bachelor’s degree in history from Cairo University in 1948, a law degree from Alexandria University in 1960, a master’s in history from Cairo University in 1962, and a doctorate in Near Eastern Studies from Princeton in 1976. He moved to Los Angeles in 1987 to become a resident scholar at the Islamic Center of Southern California. He also founded the Institute for the Study of Islam in the Contemporary World at the Los Angeles-based Omar Ibn Al Khattab Foundation and was a senior scholar at USC’s Center for Muslim-Jewish Engagement. In addition to his daughter, Osman is survived by his wife, Aida Abdel-Rahman Osman, a retired educator.
 
(Source: Kansascity.com le 14 septembre 2010)
 
 

 

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