18 octobre 2008

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TUNISNEWS

8 ème année, N° 3070 du 18.10.2008

 archives : www.tunisnews.net  

 


Solidarité avec les syndicalistes et militants emprisonnés ou inculpés du bassin minier de Gafsa AP: Assurances: le français Groupama acquiert 35% du capital de la STAR tunisienne Reuters: France – L’arrêt des matchs ne convainc pas le monde du football Sami Ben Abdallah: La Marseillaise, la France et la Tunisie AFP: Mauritanie: les consultations avec l’UE s’ouvrent lundi à Paris (officiel) Reuters: Turkish court to hear high-profile coup case AFP: Allemagne: la première mosquée d’ex-rda inaugurée jeudi par la communauté des ahmadiyas


Le site provisoire de KALIMA:

www.kalimatunisie.blogspot.com

 


 

Les Syndicats :
CGT- CFDT – FSU – Solidaires – UNSA – Education – SUD-Education.

TUNISIE Solidarité avec les syndicalistes et militants emprisonnés ou inculpés du bassin minier de Gafsa

 
Depuis janvier 2008, la population du bassin minier de Gafsa au Sud Ouest de la Tunisie mène, pacifiquement et dans la dignité, une importante révolte sur fond de grande pauvreté, de chômage endémique et de flambée des prix. Elle proteste contre la corruption et pour le droit au travail  et au développement local, réclame l’ouverture de négociations pour l’avenir de la région.    Le pouvoir central y a répondu par une répression de plus en plus dure, qui rend aujourd’hui le mouvement exsangue de ses leaders et de ses jeunes, et touche jusqu’aux soutiens militants du pays et de l’immigration, aux avocats et aux journalistes. La direction du mouvement a été arrêtée, des dizaines de syndicalistes impliqués dans le mouvement, notamment enseignants, subissent la torture et les mauvais traitements dans les geôles tunisiennes, dans l’attente de leurs procès. Parallèlement, le pouvoir criminalise aussi les soutiens extérieurs parmi l’immigration à l’étranger, comme en témoigne notamment l’inculpation en Tunisie de Mouhieddine Cherbib, président de la Fédération des Tunisiens Citoyens des Deux Rives (FTCR), à Paris.   Nous, syndicats, protestons contre les arrestations des militants et syndicalistes du mouvement pacifique de Gafsa.   Nous réclamons   la libération immédiate des détenus en attente de procès ou condamnés.   Nous protestons contre la criminalisation de la solidarité avec ce mouvement et l’ingérence des autorités tunisiennes, à cette occasion, contre les ONG  et institutions de la société civile, en France comme dans d’autres pays, lesquelles n’ont fait qu’agir dans le respect des lois de leurs pays.   Nous demandons à la présidence française et à l’Union européenne d’intervenir auprès de Tunis en raison du non respect par les autorités tunisiennes de la clause protégeant les droits de l’Homme contenue dans l’accord d’association entre la Tunisie et  l’Union Européenne. Nous exprimons notre solidarité avec les syndicalistes emprisonnés et la lutte de la population minière de Gafsa dont nous soutenons la juste cause  

Assurances: le français Groupama acquiert 35% du capital de la STAR tunisienne

Associated Press, le 16 octobre 2008 à 21h46 TUNIS (AP) -Le groupe français Groupama a annoncé jeudi une importante prise de participation dans le capital de la Société tunisienne d’assurances et de réassurances (STAR). L’opération lui permet de détenir désormais 35% du capital et des droits de vote de la STAR, pour un montant de 72 millions d’euros. La STAR occupe en Tunisie la première place en assurance de dommages avec une part de marché de 29% et le neuvième rang de l’assurance vie. Quant à Groupama, c’est la première mutuelle d’assurance en France. Ce groupe compte 11 millions de clients et plus de 37.500 collaborateurs à travers le monde. Son chiffre d’affaires atteint 19,9 milliards d’euros et son résultat net est de 938 millions d’euros. Groupama vient renforcer les rangs des plus de 1.100 sociétés françaises ou à participation française implantées en Tunisie. AP   


France – L’arrêt des matchs ne convainc pas le monde du football

 
AFP, le 17 octobre 2008 à 15h22 par Grégory Blachier PARIS, 17 octobre (Reuters) – Le monde du football s’interroge vendredi sur la possibilité d’appliquer les mesures annoncées par le gouvernement français après les sifflets contre la Marseillaise avant le match France-Tunisie. Le débat politique sur les sifflets du public lorsque l’hymne français a été entonné mardi s’est également emballé autour des propos tenus par le secrétaire d’Etat aux Sports, Bernard Laporte, qui avait suggéré de délocaliser en province les rencontres amicales contre les équipes du Maghreb. « Indigné » par le comportement de certains supporters qui a suscité une vague de réactions politiques, Nicolas Sarkozy avait convoqué mercredi Bernard Laporte, la ministre des Sports Roselyne Bachelot et le président de la Fédération française de football (FFF) Jean-Pierre Escalettes. A l’issue de cette réunion, Roselyne Bachelot avait annoncé que les matchs seraient arrêtés si des sifflets descendaient des tribunes pendant les hymnes nationaux. Elle avait précisé que la mesure était « à la disposition de la Fédération de football, qui est l’organisation du spectacle » et ajouté qu’elle ne concernerait que les matchs amicaux. Le président de l’Union européenne de football (UEFA) Michel Platini juge que l’arrêt du match n’est pas la bonne réponse. « Si on commence à arrêter un match parce qu’il y a des sifflets, dans ce cas-là on arrête aussi dès qu’un joueur se fait siffler ou quand le gardien se fait conspuer après un dégagement, c’est absurde », s’agace le patron du football européen dans un entretien dans le Monde daté de samedi. « LE FOOTBALL EST PRIS EN OTAGE » « Et pourquoi pas un policier derrière chaque spectateur? », ironise-t-il, préconisant des mesures pour éduquer le public des pays où les hymnes sont sifflés. L’ancien capitaine et meneur de jeu de l’équipe de France, qui avait joué et marqué le but de la victoire pour la Juventus de Turin contre Liverpool en 1985, en finale de la Coupe des Champions, alors que 39 supporters italiens avaient trouvé la mort dans des échauffourées avant le match, considère en outre que la réaction politique à ces sifflets a été disproportionnée. « Une fois encore, le football est pris en otage par le monde politique car cette histoire de sifflets est devenue une affaire politique qui n’a rien à voir avec le sport », affirme-t-il. La patron du football français, Jean-Pierre Escalettes, a lui aussi exprimé des doutes vendredi sur l’application éventuelle de cette mesure en estimant n’être « pas capable d’évacuer un stade » en cas d’interruption de la rencontre. « Je ne fais pas injure au président de la République, ni à Mme Bachelot, ni à M. Laporte, de ne pas avoir mesuré les conséquences éventuelles », a-t-il dit dans Le Parisien. Mercredi, dans la cour de l’Elysée, il avait déclaré avoir reçu de Nicolas Sarkozy l’engagement que « l’Etat assumerait » les difficultés liées à l’évacuation d’un stade où se trouvent plusieurs dizaines de milliers de personnes. « EXRESSION MALENCONTREUSE » Les sifflets contre la Marseillaise entendus au Stade de France de Saint-Denis lors de France-Algérie, en 2001, ou France-Maroc, en 2007, n’avaient pas fait ainsi l’objet de mesures spécifiques. Lors d’un même incident en finale de la Coupe de France 2002, Jacques Chirac avait quitté la tribune. Le secrétaire national du Parti socialiste, Razzy Hammadi, a condamné jeudi la « dérive raciste et xénophobe » et demandé la démission de Bernard Laporte après ses propos sur la délocalisation des matches joués contre des équipes du Maghreb. Le porte-parole de l’UMP, Frédéric Lefebvre, a dénoncé vendredi dans un communiqué un procès injustifié à l’encontre de l’ancien sélectionneur du XV de France. « Nous ne demandons pas sa démission parce que Bernard Laporte demande de délocaliser les matchs, mais parce qu’il a considéré que 30.000 Tunisiens au Stade de France pourrait altérer le caractère sain d’un public », a ensuite précisé Razzy Hammadi à Reuters. Mercredi, Roselyne Bachelot avait elle-même parlé d’une « expression malencontreuse » et rejeté toute discrimination.


 

A CONTRE COURANT:
 

La Marseillaise, la France et la Tunisie

 
Par Sami Ben Abdallah www.samibenabdallah.com
 
Avant hier, je suis rentré du stade de France en colère. Qu’on perde 3 à 1, là n’est pas le problème. Mais l’équipe nationale a passé tout le match …à défendre. La Marseillaise a été sifflée. Entres supporters tunisiens de l’équipe nationale, nous étions plusieurs à respecter l’hymne français sauf une minorité qui l’a sifflé. Pourquoi ? ça suffit pas tout ce qu’on lit dans la presse occidentale à propos  des libertés et des droits de l’homme en Tunisie, pour qu’on soit désormais pointé du doigt pour ne pas avoir respecté l’hymne français. Vraiment y en a marre !
 
Comme le précise Le Figaro du 15/10/2008, à l’issue d’une réunion a à l’Elysée des « mesures radicales » ont été adoptées. En cas de huées, «le match sera immédiatement arrêté et les membres du gouvernement quitteront l’enceinte sportive » à prévenu Roselyne Bachelot. « Tous les matchs amicaux avec le pays concerné seront par ailleurs suspendu pour un délai qui reste à fixer ». François Fillon a haussé le ton en déclarant que « de tels sifflets étaient insultants pour la France et pour les joueurs ».Bernard Laporte, le peu politique secrétaire d’Etat au sport a proposé de « délocaliser ces matchs qui sentent un peu la poudre ».L’UMP, a déclaré dans un communiqué rendu public, «en sifflant les bleus, c’est aussi des jeunes français d’origine tunisienne ou algériennes qui sont sifflés. Quand on est adopté par un pays on respecte son hymne national ». Communiqué du PS : « même si les français d’origine tunisienne, et plus largement les maghrébins ou les français d’origine maghrébine (…), sont trop souvent victimes de discrimination et de harcèlement policier(…) il n’en demeure pas moins que la république, en dépit de ses promesses non tenues, n’est pas à humilier en sifflant son hymne ».Réaction du Parti Communiste français : « ces sifflets étaient « l’expression de gens « en souffrance » qui ne « se sentent pas bien chez nous ».   Je ne sais pas quoi penser par rapport à ce qui s’est passé dans le microcosme politico-médiatique français. Au lendemain du match ,Nicolas Sarkozy a réussi, à son habitude,  son plan médias.  Sarko est vraiment doué pour la com.
 
Des propos honteux  d’un Ministre de la « République »
 
Pour le Secrétaire d’Etat, M. Bernard Laporte qui a confirmé jeudi soir sur France 3 qu’il souhaitait « que les matchs de l’équipe de France contre des équipes du Maghreb ne se jouent plus à Paris ». Et d’ajouter, « de  telle mesure permettrait d’avoir dans les stades « un public sain ». il faut oser dire les choses sans détours : la provocation, c’est une chose ! la dérive discourielle, c’en est une autre. De tels propos tenus par « un Ministre de la République »…sont honteux
 
Et Le Parisien qui organise un sondage presque téléphoné : Les sondés étaient invités à se prononcer face à 5 possibilités : : «  La Marseillaise, a été sifflé mardi soir au stade de France lors du match de football France-Tunisie, vous même, diriez-vous que vous êtes très choqué, plutôt choqué, plutôt pas choqué ou pas du tout choqué par ces sifflets ?. »
 
80% des français avaient répondu  qu’ils étaient choqués. Fallait-il s’attendre à d’autres réponses à un  sondage si démagogique ?
 
Pourtant, ce n’est pas la première fois que la Marseillaise est sifflée(AFP, du 15 octobre). « Le 11 mai 2002, le président Jacques Chirac avait quitté momentanément la tribune officielle du stade de France, la marseillaise ayant été sifflée par une partie du public, notamment les bastiais, avant le coup d’envoi de la finale de la coupe de France de football lorient-Bastia »
 
Ils sont… quoi ?
 
Je ne sais pas quoi penser de ceux qui ont sifflé la Marseillaise. Ils sont quoi ? Des Français à part entière ? Des Français d’origine tunisienne ? Des moitié- moitié ? Des Tunisiens français ou des Tunisiens en France?
 
Dans les trois premier cas, il s’agit de l’expression d’une certaine injustice due à  un certain échec de la politique d’intégration française depuis le calvaire qu’a vécut les Harkis algériens rapatriés en France, passant par l’instrumentalisation de la cause des « étrangers » par François Mitterrand et son SOS Racisme (touche pas à mon pote) pour finir avec Sarko,  et son ministère de l’identité française. Moi, je n’ai qu’une réponse pour le dernier cas car j’en fais partie : je suis un Tunisien vivant en France, et à ce titre, je me considère comme un « invité » de la République, tenu de respecter l’hospitalité de mes hôtes..tant que ces derniers me respectent.
 
« Ici, on te respecte mieux que dans ton propre pays »
 
Il y a quelques années, je ne raisonnais pas de la sorte. J’étais connecté sur les thèses du racisme et de l’éternel  complot contre les arabes et les musulmans. Un fait divers a changé ma façon de voir les choses. Ayant eu un accrochage  verbal avec un « flic » français, je lui ai rappelé qu’il n’avait pas à me parler avec autant d’irrespect et, je lui avais rappelé les textes de lois. Après avoir relativisé la portée de l’accrochage,  il m’a lancé presque innocemment «  soyez le bienvenu en France et rappelez-vous qu’ici, en dépit du fait que vous n’êtes pas français… on vous traite mieux que dans votre pays. »
 
Cette phrase si dure m’avait marqué. A quoi bon fuir  vers la thèse du racisme, celle du complot ou de l’exclusion et de la discrimination. Par cohérence, si je devais m’en prendre aux racistes, je devrais aussi m’en prendre  à ces Tunisiens qui ne me respectent pas dans mon propre pays. Si je devais détailler les défaillances de l’administration française, je devais aussi détailler les défaillances de la majorité des représentations diplomatiques tunisiennes à l’étranger, en particulier en France : « que font-elles pour les Tunisiens ? ». Concrètement ?
 
Oui, le racisme…ça existe
 
On évoque souvent la racisme en France. Oui, en France la société bascule presque à droite. Y a qu’à voir le discours politique de l’UMP d’aujourd’hui, qui reprend les thématiques de l’extrême droite d’il y a quelques années. Y a qu’à voir le discours politique du PS, qui reprend les thématiques de la droite chiraquienne de 1995. Y a qu’à voir le discours politique du parti communiste qui reprend les thématiques du Parti Socialiste d’il y a quelques années. Oui du racisme, il y en a ! Mais en France, il y a une devise que la majorité des étrangers, du moins les Tunisiens et les Tunisiennes que je connais,  reconnaîtront : « ne soyez pas l’auteur d’incivilité, imposez le respect, suivez les lois… Non, pas besoin de se courber, On ne meurt pas de la fierté (Sur ce point, plusieurs Tunisiens et Tunisiennes doivent apprendre des Algériens  avec leur légendaire Nif) et vous serez respecté  dans la majorité des cas». Et en cas inverse, oui dénoncez le racisme, oui battez vous pour la justice mais par cohérence, en voulez aussi à vos représentations diplomatiques qui ne font rien ou presque pour que vous soyez respecté . On ne peut pas voir « la paille dans l’œil du voisin et ne pas voir la poutre dans le sien ».
 
Cette hypocrite intégration
 
Il y a aussi ce discours hypocrite de quelques médias. Quand vous êtes un Français d’origine étrangère qui réussit en  France, personne ne se rappellera de vos origines. Personne n’insiste sur les origines kabyle de Zidane, marocaines de Djamel ou de Gad Elmalih pour ne citer que ces quelques exemples. Nicolas Sarkozy est  d’origine hongroise. Pour les médias, ils sont « français ». Nulles parts n’est écrit : Zidane d’origine kabyle, Djamal ou Gad Elmalih d’origine marocaine ou Nicolas Sarkozy d’origine hongroise.
 
Mais une partie des médias ne se lassent pas d’insister ou de rappeler les origines  d’auteurs d’incivilités: « untel, français dont le père est Tunisien » ou « untel, français d’origine tunisienne ».
 
Se déterminer par rapport à un pays, un seul pays
 
Il y a aussi un autre point délicat qui mérite d’être évoqué, celui de toutes les lois  de la nationalité et de la politique d’intégration qui sont à revoir.  Oui on peut bénéficier de deux ou de trois nationalités, mais il faut se déterminer par rapport à pays. Un seul pays. Ou on est Français ou on est Tunisien ! On ne peut pas être Tunisien l’été car les plages tunisiennes sont irrésistibles et Français aux aéroports car la carte  de nationalité française nous évite les 15 minutes de queue qu’on aurait fait à défaut. On ne peut pas s’indigner car tel Tunisien est décédé suite à une bavure en France (et il faut dénoncer ces bavures) et fermer les yeux sur les bavures  qui se passent dans notre pays. On ne peut pas aussi voir tous les défauts en France et continuer à y vivre. La France n’est pas parfaite, il y a des dysfonctionnements, il y a des lois, il faut se battre pour avoir ses droits. Nous n’allons pas inventer l’eau chaude. D’autres minorités en France ont choisi ce chemin et,   se sont imposées.
 
Je le dis, car je suis un Tunisien en France et,  j’en ai marre que quand le métro parisien s’arrête pour  « colis suspect, » la majorité des passagers se retournent vers des maghrébins pour dire presque en silence «c’est un arabe comme vous qui pourrait poser une bombe ». J’en ai marre que mes propres compatriotes soient pointés du doigt: « chez vous, on ne vous a pas appris à respecter l’hymne national ?». J’en ai marre de ceux qui passent le plus clair de leur temps à discourir sur le racisme, sur le double poids et double mesure d’une partie de la justice française…et qui s’éclipsent, disparaissent, quand vous leur dite : battons-nous pour que la France reconnaisse  la torture pratiquée en Tunisie du temps de la colonisation, battons-nous pour qu’une partie de la diplomatie française cesse  son double discours politique quand il s’agit de la Tunisie.Battons-nous pour que notre pays soit respecté, pour que le Tunisien en France soit respecté et qu’on change ces clichés que plusieurs français éprouvent en voyant des Tunisiens : Ils ne pourraient être que des « arabes du coin », des « boulangers », des « bouchers », des « restaurateurs de Kebab ». Un  Tunisien ? c’est « des papiers », « un mariage blanc », «  un couscous » ou « de la harissa » parmi tant d’autres clichés.Ceux des Tunisiens et des Tunisiennes, qui ne s’estiment pas concernés…devraient comprendre que personne ne peut exister en dehors de son peuple.
 
J’en ai marre de ces hypocrites qui se la jouent courageux et audacieux sur votre dos, aux lendemains de l’obtention de la nationalité française !C’est autant honteux pour le pouvoir que pour le Tunisien : Quel est ce patriotisme, au nom duquel,  pour être respecté dans son propre pays, il faut exhibez un papier français ?  C’est une honte pour la Tunisie… 50 ans après son indépendance.
 
J’en ai marre enfin, que plusieurs Tunisiens n’éprouvent aucun respect pour un pays dans lequel ils vivent, – je ne suis pas français- mais si une partie de la  France est colonisatrice, raciste, discriminatoire, il y a une autre cosmopolite, respectueuse des libertés et des lois. Y a qu’à se rappeler  tous ces français et françaises si accueillant, si chaleureux.
 
Des excuses ?
 
Des excuses ? moi je n’ai pas sifflé la marseillaise. Je n’ai pas à  en présenter. Et que dire de tous ces discours politiques du mercredi et du jeudi ?
 
Une partie de la classe politique française est  en train d’exporter un problème intérieur en s’en  prenant sans distinction aux Tunisiens. Lors de France- Algérie et France-Maroc, la Marseillaise a été sifflée aussi. Il y a bien une crise des banlieues en France. Mais cela n’est-il pas un problème franco-français ? car ceux que les Français  désignent comme des « coupables »  sont des Français à part entière.
 
Outre la crise d’intégration sociale, il y a un fond politique à ces problèmes. Il y a auprès de plusieurs  Tunisiens,  les germes d’un sentiment anti-français. Car de plus en plus de Tunisiens et de Tunisiennes (ou ceux qui se considèrent comme tels), désespèrent du discours d’une partie de la diplomatie française. A tort ou à raison, ils trouvent hypocrite ce discours qui sacrifie  les libertés et les droits de l’homme au profit des intérêts économiques et des alliances de circonstances. Les Tunisiens ne sont pas des consommateurs de Peugeot, Renault ou de la « bonne main d’oeuvre ». Cela  ne fait pas honneur à la France que nous aimons et nous respectons : la France des libertés et des droits de l’homme. Ces français là…doivent apprendre à respecter la Tunisie et les Tunisiens.
 
Et que dire de ceux que les français désignent comme étant «des français d’origine tunisienne » et que les tunisiens désignent comme «des tunisiens d’origine française »? Dans la vie, comme en politique, on ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre. On ne peut être Tunisien l’été et,  Français dans l’aéroport. Oui, on peut avoir deux cultures et, c’est une richesse. Mais à force de vouloir être « moitié-moitié », ils risquent  de devenir « ni-ni ».
 
On peut avoir la double, la triple nationalité mais on doit se déterminer par rapport à un pays. Un seul pays. Ou on est Tunisien ou on est Français. Dans le premier cas, on n’a pas à siffler l’hymne national d’un pays dans lequel on est des «invités de la République » tant que  cette dernière nous respecte et, dans le second cas, c’est une affaire franco-française qui n’intéresse nullement les Tunisiens.
 

 


Mauritanie: les consultations avec l’UE s’ouvrent lundi à Paris (officiel)

 

 
AFP, le 18 octobre 2008 à 17h28 NOUAKCHOTT, 18 oct 2008 (AFP) – Les consultations entre l’Union européenne (UE) et la Mauritanie pour le retour à l’ordre constitutionnel dans ce pays débuteront lundi à Paris et non à Bruxelles, deux mois après le putsch contre le président élu, a-t-on appris samedi de sources officielles à Nouakchott. Selon une source officielle mauritanienne, « ces consultations ont lieu dans le cadre des accords UE-ACP (Afrique, Caraïbe, Pacifique). Paris a été (choisie) pour une question de commodité et parce que la France préside l’UE ». De source diplomatique française à Nouakchott, on précise que « la réunion aura lieu lundi » et va durer une journée. La Mauritanie sera représentée par une délégation conduite par le Premier ministre nommé par la junte, Moulaye Ould Mohamef Laghdaf, et comprenant des membres de son gouvernement et de la société civile mauritanienne, selon la même source. Une source diplomatique à Nouakchott avait auparavant affirmé à l’AFP que ces consultations se tiendraient lundi à Bruxelles, siège de l’UE. La Mauritanie est invitée à discuter avec les 27 partenaires de l’UE de la situation créée par le coup d’Etat du 6 août qui a destitué le président Sidi Ould Cheikh Abdallahi et porté au pouvoir une junte dirigée par le général Mohamed Ould Abdel Aziz, et du « retour à l’ordre constitutionnel » attendu. Vendredi, le secrétaire d’Etat français à la Francophonie, Alain Joyandet, interrogé par Radio France Internationale (RFI) a insisté sur la nécessité de trouver un compromis entre les différentes parties. « Mais ce compromis » est, selon lui, « acceptable à la seule condition que l’on puisse se raccrocher à la Constitution ». Washington a vendredi annoncé des restrictions de voyage contre certains membres de la junte, son gouvernement et ses soutiens et réitéré son appui ferme aux décisions de l’Union africaine (UA). L’UA avait exigé le 22 septembre que le président élu en 2007 soit rétabli dans ses fonctions le 6 octobre « au plus tard », évoquant des « risques de sanctions et d’isolement » pour les putschistes, et l’organisation continentale avait réitéré cette position le 7 octobre. AFP  

Turkish court to hear high-profile coup case

Reuters, le 17 octobre 2008 à 14h10 By Ibon Villelabeitia ANKARA, Oct 17 (Reuters) – By Ibon Villelabeitia ANKARA (Reuters) – A shadowy right-wing group goes on trial in Turkey on Monday on charges of trying to topple Prime Minister Tayyip Erdogan’s government. Eighty-six people, including retired army officers, the head of a small nationalist party and journalists, have been indicted in an investigation that has highlighted a power struggle between the ruling AK Party and the secularist establishment. The case has also brought some elements of the armed forces under scrutiny although the military, which has unseated four elected governments in the last 50 years, denies any link. Judges will convene in the heavily guarded Silivri prison outside Istanbul for the first hearing. The defendants are accused of planning assassinations and bombings to trigger a military intervention and the overthrow of the government. The indictment targets the ultra-nationalist group called Ergenekon, which first came to light last year when a cache of explosives was discovered in a police raid on an Istanbul house. Charges in the 2,500-page indictment include armed insurrection, aiding a terror group and possession of explosives. Most of the 100 or so detainees are open critics of the government. The arrests of two senior retired generals in July has shattered taboos in Turkey, where the military have enjoyed virtually untouchable status. An additional indictment will be made for them. Several serving officers were also detained. Political analysts say the case shows Turkey is becoming more transparent. Social and economic changes and reforms inspired by the European Union, which Turkey hopes to join, mean the Turkish state is held more accountable. « The case has been politicized and that could have undermined its potential ramifications, but there is no question that there is a fundamental change operating in Turkey, » said Fadi Hakura, from the London-based Chatham House think tank. « The political and social influence of the military has been diluted and its status is being questioned, » Hakura said. BATTLEFIELD Turkish courts are now the battlefield of a class conflict between the AK Party, whose roots are in political Islam, and the secularist elite that has ruled much of modern Turkey. The case has caused concern in financial markets in Turkey, where a shrinking global liquidity is expected to slow growth after years of strong economic performance. The government is also under pressure to show the trial is not a witch hunt against critics who accuse his party of harboring an Islamist agenda. Erdogan’s opponents call the case revenge for a separate court case that sought but failed to ban the AK Party on charges of Islamist activities. Erdogan denies any Islamist agenda. Turkish liberals hope the case will unearth the existence of a « deep state » establishment — code for hardline nationalists in the security forces and state bureaucracy. They say a rupture with the « deep state » would allow Turkey to push ahead with democratic reforms and join the EU, which hardline nationalists in Turkey’s state apparatus resist. Plots attributed by the media to Ergenekon have included a plan to kill Nobel laureate writer Orhan Pamuk, among other intellectuals and reformers, for views deemed anti-Turkish. Turkish media has reveled at the Ergenekon case, reporting the organization was engaged in secret operations with codenames such as The Glove, Blonde Girl and Moonlight. REUTERS  

Allemagne: la première mosquée d’ex-rda inaugurée jeudi par la communauté des ahmadiyas

 
AFP, le 14 octobre 2008 à 20h35 BERLIN, 14 oct 2008 (AFP) – Audrey Kauffmann -Berlin -Après des années de polémique parfois violente, la première mosquée construite en Allemagne de l’est sera inaugurée jeudi à Berlin par la communauté conservatrice des Ahmadiyas, sous protection policière. Loin des salles de prière d’arrière-cour, la mosquée de Heinersdorf dans le nord-est de la capitale allemande est la première érigée en ex-RDA. Dotée d’un minaret de 12 m de haut et d’une coupole, elle se dresse sur l’ancien terrain d’une fabrique de choucroute, non loin d’une branche d’autoroute, entre un fast-food et un grossiste en poisson. La mosquée pourra accueillir 500 personnes. Un objectif ambitieux car la communauté des Ahmadiyas, qui a financé ce projet de 1,6 million d’euros, ne compte à Berlin que 200 membres selon son propre aveu, contre 30.000 en Allemagne, pour la plupart d’origine pakistanaise. Jusqu’au bout, le projet aura suscité l’ire d’un bon nombre de riverains. Fer de lance de la révolte, une association locale de citoyens, Iphab, a rassemblé 20.000 signatures contre la mosquée et assure que « la majorité des habitants de Heinersdorf » s’y oppose. Dans ce quartier vivent peu de musulmans et « aucun » Ahmadiya, assure Iphab. « On a très bien choisi l’endroit », rétorque un membre de la communauté à Berlin, Isa Musa. Et d’expliquer: « trois mois avant la chute du Mur, à l’été 1989, notre quatrième calife, Hadhrat Mirza Tahir Ahmad, avait pu prier de l’autre côté du Mur à Berlin-est pendant quelques minutes. Il avait souhaité que Dieu offre aux gens là-bas un lieu de paix, donc une mosquée. Il fallait la construire à l’Est ». L’association Iphab, qui a reçu le soutien de personnalités de l’Union chrétienne-démocrate (CDU) d’Angela Merkel, dénonce non seulement le lieu de l’implantation mais aussi l’idéologie de la « secte » Ahmadiya. Elle l’accuse d’être « une organisation ultra-orthodoxe, totalitaire et misogyne », antisémite, prônant la polygamie et les châtiments corporels et rêvant d’un califat régi par la charia. De leur côté, les services berlinois du renseignement intérieur interrogés par l’AFP estiment que la communauté Ahmadiya, « active depuis 20 ans à Berlin », n’est pas islamiste: elle est « très conservatrice et puritaine » mais « c’est jusqu’à présent un groupe musulman pacifique, marginal et poursuivi dans certains pays pour cela, parce qu’ils ont leur propre prophète ». Trois cents personnes ont été conviées à la cérémonie d’inauguration jeudi à 16h30 GMT, en présence du chef religieux de la communauté, le cinquième calife Hazrat Mirza Masroor Ahmad, qui viendra de Londres et prononcera le lendemain la prière du vendredi. Le vice-président du Bundestag Wolfgang Thierse (SPD) sera là également, a indiqué M. Musa. Quatre manifestations sont prévues en marge de l’événement, selon la police, l’une en faveur de la mosquée et trois contre. Iphab appelle à défiler « contre la mosquée, pour la démocratie et les droits de l’Homme », le parti néonazi NPD contre « l’islamisation ». Plus d’une centaine de policiers devraient être prêts à « faire face à toute situation », a indiqué un porte-parole. La construction de l’édifice a déjà fait couler beaucoup d’encre. La mairie de gauche, accusée d’avoir ficelé puis avalisé le projet dans le dos des riverains, a reçu des mails vengeurs, tels que « la mosquée brûlera! ». La première réunion d’information avait tourné au désastre: l’imam berlinois des Ahmadiyas, Abdul Basit Tariq, avait dû être extrait de la salle sous protection policière, devant des skinheads furieux. Après une tentative d’incendie criminel du terrain, des inscriptions nazies sont apparues sur la coupole l’été dernier. Mais Isa Musa est confiant qu’avec le temps, sa communauté « amènera les gens à la tolérance ». AFP

 

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