18 mai 2001

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TUNISNEWS
Nr 376 du 18/05/2001

 
 

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LES TITRES DE CE JOUR:

  1. Sadri Khiari: Messieurs les rats, pressez-vous de quitter le navire !

  2. L’affaire de Haroun au Parlement fédéral canadien 
  3. DÉCLARATION D’AMNISTIE INTERNATIONALE, SECTION CANADIENNE FRANCOPHONE

  4. Communiqué_de_Bloc_Québecois 
  5. Le Soleil: Haroun M’Barek vit l’enfer

  6. RADIO CANADA: LES CONDITIONS DE DÉTENTION DE HAROUN M’BAREK EN TUNISIE
  7. Human Rights Watch écrit au Pres. Ben Ali sur N HOSNI

  8. UNE CONFERENCE A BERLIN SUR LA SITUATION DES DROITS DE L’HOMME EN TUNISIE. COMPTE RENDU! 
  9.  

    Messieurs les rats, pressez-vous de quitter le navire !

    Sadri Khiari

     

    Pour Néjib el Hosni
     
     
    Hâtez-vous, Messieurs ; ce n’est plus qu’une question de temps. Le navire du 7 Novembre a heurté un récif et, tel le Titanic, il s’enfonce doucement dans les eaux. L’accident était prévisible. Vous avez choisi le « tout sécuritaire » qui est une politique du temps très court alors ne vous étonnez pas si le temps vous est compté.
     
    Vous ricanez, sans doute, pensant que j’exagère, que je confonds une réalité inexorable et mes désirs puérils, que j’anticipe abusivement. En ce cas, je vous le dis, il s’agit d’une anticipation créatrice comme l’a été la fondation du CNLT quand personne n’y croyait ou la grève de la faim aventuriste, équivoque et pourtant essentiel, du journaliste Taoufik Ben Brik.
     
    Oui, Messieurs, ce régime dont vous avez tiré pouvoir, argent et biens d’autres joies, est mort. Cela ne se voit peut être pas encore mais la dictature policière, qui a succédé à l’intermède hypocrite des lendemains du 7 novembre, n’est plus. A part quelques poils collants de brillantine et les griffes qui continuent de pousser, la bête est morte, irrévocablement morte.
     
    Mais vous ne voyez que ces griffes ! Et vous pensez ainsi en réchapper !
     
    Regardez bien, cependant, et faites le compte.
     
    Vous avez perdu la bataille du droit d’association : le CNLT et RAID existent, le Forum s’exprime et, quoiqu’il advienne, la LTDH a quitté votre orbite. Dans quelques semaines, les avocats suivront.
     
    Vous avez perdu la bataille de la presse : Taoufik Ben Brik écrit ce qui lui passe par la tête, Internet explose malgré l’ATI, la presse libre s’envole sur la toile et sous le manteau (Takriz, El kalima, Kaws el karama, L’Alternative citoyenne).
     
    Vous avez perdu également la bataille des prisons. Le militant islamiste Taoufik Chaïeb ne m’en voudra pas de le citer sans autorisation. A sa libération, au terme de 53 jours de grève de la faim, il avait dit en substance : « en prison, on ne revendique même plus les droits de l’homme mais les droits du bœuf et de la poule ! » Les dizaines de détenus politiques, qui, à sa suite, ont refusé de s’alimenter, ont déjà arraché leurs droits de bœuf ou de poule. D’ici peu, vous rendrez leur liberté à tous les prisonniers d’opinion comme vous avez été contraints de nous rendre Néjib.
     
    La bataille des voyous, par contre, vous l’avez gagné. Nécessairement gagné. Quoiqu’il y ait des choses à dire concernant l’efficacité de leur formation : même à bout portant, la cible Ben Fadhel a été raté !
     
    Vous avez perdu, surtout, la bataille de la représentation. « Représentation », encore un mot barbare à votre avis. On ne représente que ceux qui nous obéissent, pensez-vous. C’est pourtant l’inverse qui est vrai. Contrairement à l’apparence, grâce à ce fameux score qui frôle les 100%, vous avez perdu les élections de novembre 1999 et, selon toutes vraisemblances, vous perdrez celles de 2004. Une rumeur insistante s’est propagée à la veille du 20 Mars selon laquelle un référendum allait être annoncé à cette occasion pour autoriser notre président à briguer un 3ème mandat. La nouvelle était sans doute vraie comme il est probable également que le projet ait dû être reporté après que le « ya basta !» incendiaire de J. Zoghlami, le Manifeste œcuménique de Charfi, la Déclaration prudente des 270 et même les noces « contre-nature » de Moadda et Ghannouchi, aient dévoilé le pot aux roses.
     
    Il est vrai que le peuple n’est pas dans la rue mais il suffit qu’un peuple n’y croie plus pour qu’un régime s’affaisse. Or le peuple ne croit plus en vous. Le roi est nu ; par conséquent, le roi n’est plus roi. Et c’est cela qui importe. Vous avez ainsi perdu la « mère des batailles » : celle de la crédibilité. Plus personne ne vous croit et on rit désormais de vos mensonges. D’ailleurs, vous ne croyez pas en vous-mêmes ; comment pourrions-nous croire en vous ?
     
    Croit-on encore à vous à l’étranger ? Non. Car vous avez perdu aussi la bataille internationale. Celle de la société civile et des médias, bien sûr, mais aussi celle des Etats. Vos principaux soutiens commencent à prendre leurs distances. Ils vous ont apporté leur appui tant que votre politique semblait garantir la stabilité du pays mais ils savent maintenant que le principal facteur d’instabilité, c’est vous. Il leur faut bien se rendre à l’évidence : vous n’êtes plus fiables ! Demain, ils vous soutiendront encore mais comme la corde soutient le pendu.
     
    Vous avez tracassé, humilié, harcelé, persécuté, emprisonné, torturé, pour rien. Vous avez essayé de semer la zizanie au sein de l’opposition et utilisé pour cela la rumeur et la manœuvre. En vain. Je présume que vous allez continuer à agiter l’épouvantail intégriste puisque cela vous a si bien réussi dans le passé. Mais, sauf à faire à nouveau exploser Bab Souika, on voit mal, à part Salah et ses épigones, qui pourrait s’y laisser prendre durablement : les forces centripètes sont plus fortes aujourd’hui que les forces centrifuges !
     
    Le colosse est toujours debout, dites-vous, et il semble impassible et imperturbable. Détrompez-vous ; ses forces vont le quitter d’un coup et il peut s’écrouler à la moindre chiquenaude. Le colosse – quel honte ! – a été battu par une bande de manchots !
     
    Vous la sentez proche, la fin, ne dîtes pas le contraire ! Vous hésitez, vous atermoyez, vous tergiversez, vous temporisez. Vous reculez quand il vous faut avancer et vous avancez quand il vous faut reculer. Et vous n’avez pas tort. Car, désormais, si vous avancez, vous perdez et si vous reculez, vous perdez aussi. Vous pourrez, tout au plus, retarder votre irréversible défaite.
     
    Je me leurre ? J’utilise la méthode Coué ? Mais la méthode Coué a aussi ses succès face aux maladies de l’illusion et c’est exactement ce que vous êtes : une maladie de l’illusion. Votre puissance n’est plus qu’un mirage, un hologramme, une habitude, l’habitude d’avoir mal. Vos forces réelles s’effritent, s’érodent, se dissolvent, se désagrégent. Obstinez-vous et c’est l’implosion, le prolapsus fatal ! Reste à savoir quel est l’organe qui va chuter le premier.
     
    Soyez donc raisonnables, Messieurs ; certains d’entre vous vont s’en tirer, négocier, s’arranger pour retrouver une place au soleil, mais ce ne sera pas le cas de tous. Alors dépêchez-vous de retourner vos vestes, car les derniers seront tondus !
     
     
     
    Sadri Khiari
    Tunis, le 18 mai 2001

     
     Association des droits de la personne au Maghreb

    Pour la troisième journée consécutive

    L’affaire de Haroun au Parlement fédéral canadien

     

     

    Le Vendredi 18 mai 2001, pour la troisième journée consécutive Madame Madeleine Dalphond-Guiral, Députée de Laval-Centre et porte-parole du Bloc Québécois en matière de L’Immigration a soulevé l’affaire de M. Haroun Hadj M’barek dans la Chambre des Communes, Ottawa, (Parlement Fédéral Canadien),

    Texte intégral de l’intervention de Madame Madeleine Dalphond-Guiral :

    ( Questions orales)

    Mme Madeleine Dalphond-Guiral (Laval-Centre, BQ): Monsieur le Président, depuis quelques jours, l’état de santé de M. Haroun M’Barek nous inquiète au plus haut point. En le déportant en Tunisie, le gouvernement canadien a commis une erreur grave. Sa responsabilité exige maintenant qu’il mette tout en oeuvre pour en arriver rapidement à une solution à cette tragédie humaine.

    Est-ce que le ministre des Affaires étrangères peut nous informer des
    démarches qu’il entend faire auprès des autorités tunisiennes pour permettre à M. M’Barek d’avoir enfin accès aux soins de santé qu’exige son état?

    L’honorable . John Manley (ministre des Affaires étrangères, Libéral .):

     Monsieur le Président, nous continuons de faire des démarches auprès du gouvernement
    tunisien pour M. M’Barek. C’est une situation grave et nous avons indiqué
    notre intérêt.

    Ottawa le 18 mai 2001

     
    Haroun M’Barek vit l’enfer
     Pierre Asselin

     

    Vendredi, le 18 mai 2001
    Tunisie

    Haroun M’Barek vit l’enfer

    Pierre Asselin
    —————————————–——————————-
    PAsselin@lesoleil.com

    QUÉBEC – Haroun M’Barek est en train de crever, oublié par le pays qui l’a renvoyé en enfer, craint son avocate, qui l’a vu hier pour le première fois depuis deux mois. Le malheureux est paralysé, ne peut ni manger ni écrire sans aide, et il ne reçoit pas de soins.

    « Il doit être hospitalisé, affirme Me Rahdia Nasraoui, je crains que sa situation ne s’aggrave si ça continue. Il y a eu d’autres cas comme ça et les personnes peuvent mourir du jour au lendemain. On ne sait pas à quel point ça peut être grave. Il faut que les gens se mobilisent pour le sauver. »

    Me Nasraoui en a pourtant vu d’autres, elle qui défend des prisonniers d’opinion dans un régime répressif.

    « Sincèrement, j’ai vu des gens torturés, qui portaient encore les marques, mais là c’est différent, il n’est pas dans un état normal, c’est catastrophique. »

    Lors de l’entrevue, dit-elle, il gardait ses bras sur le bureau, tendus devant lui. « Il était incapable de les plier et il faut que quelqu’un l’aide pour manger ou pour écrire. C’est presque la paralysie. Il dit qu’il a des douleurs atroces, comme si quelque chose le brûlait, il crie parfois tellement ça lui fait mal. C’est surtout au niveau des poignets mais il commence à sentir la même chose dans ses genoux. Je l’ai trouvé extrêmement maigri, ajoute l’avocate, il dit qu’il ne dort pas et ça se voit, ses yeux sont très cernés. »

    Depuis deux mois, on refusait les permis de visite aux avocats, prétextant que le dossier avait été égaré. « Dès qu’on met des restrictions, des obstacles aux visites, ça me paraît louche, c’est qu’ils essaient de cacher quelque chose, il ne veulent pas que les avocats voient le client dans cet état-là. »

    Après qu’elle eut publié un texte sur son cas, les autorités ont finalement retrouvé le dossier et M. M’Barek. Et elle l’a trouvé dans un état pitoyable, tant physiquement que psychologiquement.

    « Ne croyez pas que c’est facile de parler avec lui, il faut répéter les questions plusieurs fois et il y a des moments où il n’y a pas de cohérence dans ce qu’il dit. Il m’a dit qu’on l’avait emmené à l’hôpital, mais il ne se rappelait pas quand, alors que c’était juste hier. Une avocate m’a appelée pour parler de son cas et je me retenais pour ne pas pleurer. »

    La visite à l’hôpital a seulement eu lieu après que l’avocate ait obtenu le permis de visite, et elle dit que son patient n’a reçu aucun médicament à ce jour. Des analyses auraient dû être faites, mais personne ne s’en est préoccupé.

    Les conditions de détention sont extrêmement pénibles, raconte-t-elle par ailleurs. L’ex-étudiant en droit de l’Université Laval, qui était à quelques semaines de compléter sa maîtrise lorsqu’il a été déporté en Tunisie, se retrouve aujourd’hui dans une cellule commune prévue pour une trentaine de personnes mais où vivent en réalité plus de 150 détenus.

    Les lits ne sont que des constructions de brique où dorment trois, parfois quatre personnes, les unes sur les autres.

    « Comme il est victime d’une décision des autorités canadiennes, je demanderais à ce que les Canadiens bougent pour lui afin qu’on arrive à le sauver. Il vaut mieux agir rapidement pour qu’on arrive à sauver sa vie, au moins, en attendant d’obtenir sa libération. Je lance un appel à toutes les personnalités concernées par les droits de l’homme et les associations humanitaires, je leur demande d’agir et d’agir rapidement. »

    À la Chambre des communes, la porte-parole du Bloc québécois en matière d’immigration, Madeleine Dalphond-Guiral, est intervenue à deux reprises dans les derniers jours pour demander au ministre des Affaires étrangères d’intervenir en faveur du prisonnier.
    « Il y a nettement eu une bavure et le gouvernement a une grande responsabilité, déclarait-elle hier au SOLEIL. Il avait été informé des risques que courait Haroun M’Barek lorsqu’on a décidé de le renvoyer en Tunisie. Il est en danger et il a besoin d’aide médicale et il faut continuer à faire pression sur le gouvernement pour qu’il agisse. »

     

    La section canadienne francophone d’Amnistie internationale

    LE GOUVERNEMENT CANADIEN ET LE CAS HAROUN M’BAREK

    DÉCLARATION D’AMNISTIE INTERNATIONALE, SECTION CANADIENNE FRANCOPHONE 

     

     

    La section canadienne francophone d’Amnistie internationale dénonce avec force l’attitude actuelle du gouvernement canadien dans l’affaire d’Haroun M’Barek, ce ressortissant tunisien actuellement détenu dans son pays, suite à son expulsion du Canada. Contrairement à ce que laisse entendre le Ministre des Affaires extérieures, le fait que cet individu ne soit pas un citoyen canadien ne dédouane en rien le gouvernement canadien de l’obligation qu’il a d’agir.

    Le Canada est responsable de ce qui est arrivé à Haroun M’Barek, parce qu’il a lamentablement échoué à son devoir de protection, malgré les engagements internationaux pris en ce sens. Il a par la suite laissé entendre que M.Barek avait eu droit à un procès équitable, alors qu’il a été condamné en vertu d’une loi antérieure au présumé délit, sur la base  » d’aveux  » d’un coaccusé qui s’est ensuite rétracté. Nous demandons et attendons toujours de la part du Canada une condamnation publique de la parodie de procès à laquelle M. M’Barek a été soumis.

    Les témoignages provenant des proches de M. M’Barek confirment la dégradation constante de l’état de santé de ce dernier, tant aux plans physique que mental. Nous faisons appel au gouvernement canadien afin qu’il obtienne sans délai des autorités tunisiennes qu’un médecin désigné par l’ambassade à Tunis puisse rencontrer M. M’Barek et évaluer son état de santé ainsi que l’effet sur celui-ci des conditions de détention auxquelles il est soumis.

    La section canadienne francophone estime que ce geste serait bien la moindre des choses, compte tenu de la part de responsabilité du gouvernement canadien dans la situation actuelle de Haroun M’Barek.

    À Montréal, le 18 mai 2001.

     
    Communiqué_de_Bloc_Québecois 
     

    LE GOUVERNEMENT FÉDÉRAL DOIT INTERVENIR POUR PROTESTER CONTRE SA CONDAMNATION ET POUR DEMANDER SA LIBÉRATION

      Communiqué

    AILE PARLEMENTAIRE

    DU BLOC QUÉBÉCOIS

    POUR DIFFUSION IMMÉDIATE

    Emprisonnement de Haroun M’barek en Tunisie

    LE GOUVERNEMENT FÉDÉRAL DOIT INTERVENIR POUR PROTESTER
    CONTRE SA CONDAMNATION ET POUR DEMANDER SA LIBÉRATION

    Ottawa, le vendredi 18 mai 2001 – La députée de Laval-Centre et porte-parole du Bloc Québécois en matière de Citoyenneté et Immigration, Madeleine Dalphond-Guiral, demande au gouvernement fédéral d’intervenir auprès des autorités tunisiennes pour protester contre la condamnation de Haroun M’barek et pour exiger sa libération.

    Haroun M’barek est cet étudiant de l’Université Laval qui a été expulsé du Canada en janvier dernier puisque, selon l’évaluation du ministère, il ne courrait aucun risque en retournant dans son pays d’origine. Condamné à trois ans de prison en Tunisie pour appartenance à une bande de malfaiteurs (un parti politique islamiste modéré du nom de Mouvement Ennahdha), M. M’barek a subi un procès injuste et inéquitable : aveux arrachés sous la torture à un coaccusé qui s’est rétracté par la suite et condamnation sur la base d’une loi qui n’existait pas au moment où les faits ont été reprochés. Depuis son incarcération, Haroun M’barek a été torturé. Il est présentement dans un état lamentable.

     » Le Canada est directement responsable de la situation de Haroun M’barek qui, selon son avocate, souffre de douleurs atroces. Pour corriger sa grave erreur, il doit maintenant intervenir pour lui venir en aide  » a soutenu Madeleine Dalphond-Guiral.

    À la suite des interventions du Bloc Québécois à la Chambre des communes, le prisonnier a pu enfin rencontrer son avocate et un médecin qui lui a prescrit des médicaments. Cependant, les autorités carcérales de Tunisie refusent toujours de lui donner le traitement approprié à son état de santé.  » Plutôt que de fermer les yeux devant ces faits troublants, le gouvernement fédéral doit s’assurer que Haroun M’barek sera vu par un médecin indépendant et qu’il sera transporté de toute urgence dans une clinique spécialisée. Après tout, n’est-ce pas lui le grand responsable d’un tel gâchis en ce qui concerne les droits de la personne?  » a conclu Madeleine Dalphond-Guiral.

    Renseignements : Louis-Pascal Cyr, attaché de presse

    Aile parlementaire du Bloc Québécois

    Tél. : (613) 947-2495

    Cell. : (613) 292-6750

    www.blocquebecois.org

     
     RADIO CANADA

    LE CANADA LUI A REFUSÉ LE STATUT DE RÉFUGIÉ

    LES CONDITIONS DE DÉTENTION DE HAROUN M’BAREK EN TUNISIE

     

     

    Sans frontières suit depuis plusieurs mois l’histoire de Haroun M’Barek, cet étudiant tunisien de l’Université Laval à qui le Canada a refusé le statut de réfugié politique. Haroun M’Barek croupit aujourd’hui derrière les barreaux en Tunisie. Son avocate, Rahdic Nasraoui, lui a rendu visite dans sa cellule. Elle soutient qu’il est affaibli à un point dangereux et elle craint sérieusement pour sa santé, entre autres en raison de ses conditions de détention.

     

     

    Haroun M’Barek a été condamné à trois ans de prison ferme, qui s’ajoutent à cinq autres années de « contrôle administratif » par le tribunal de première instance de Tunis. M. M’Barek était poursuivi comme ancien dirigeant de l’Union générale des étudiants de Tunisie en 1991 et membre présumé du mouvement En-Nahda, une organisation politique islamiste. Il a été torturé durant les premiers jours de sa détention. Le dossier de l’appel de sa condamnation avance plus lentement que prévu.

    Le jeune homme avait demandé l’asile politique au Canada peu de temps après son arrivée à l’Université Laval en 1994. Sa requête a été rejetée en 1997, de même que sa demande d’appel en Cour fédérale l’année suivante. Haroun M’Barek a alors tenté d’obtenir le droit de résidence permanente pour des motifs humanitaires. Là aussi, il a essuyé un refus. Le ministère canadien de l’Immigration a-t-il commis une bévue en refusant d’accorder le statut de réfugié à M. Barek ? Les organismes de défense des droits de la personne soutiennent qu’il était évident que Haroun M’Barek serait arrêté et torturé à son retour en Tunisie.

    Selon les organismes de promotion des droits humains, le gouvernement du président tunisien Zine El ‘Abidine Ben ‘Ali exerce une répression brutale et excessive sur les opposants au pouvoir.

    Aux dires de son avocate, Rahdic Nasraoui, Haroun M’Barek a perdu l’usage normal de ses bras et a de fréquents trous de mémoire. Il ne dispose pas d’un accès facile à des soins médicaux ou à des médicaments. Pour en savoir plus, Michel Désautels s’est entretenu avec elle.

    Écoute du sujet

    Reportages précédents sur le sujet

     

    Human Rights Watch écrit au Pres. Ben Ali sur N HOSNI

       May 17, 2001

     President Zine el-Abidine Ben Ali
     Palais Présidentiel
     Carthage, Tunisia

     Dear President Ben Ali,

     I am writing to convey to you the pleasure of Human Rights Watch that Nejib Hosni was freed from prison May 12, following your decision to amnesty him.
     We hope that Maître Hosni’s release is a sign that all human rights activists in Tunisia will enjoy greater freedom as they pursue their work.  We also take note of your remarks quoted in As-Sabah of May
    11,about accountability for public officials: “We have not hesitated,
    nor shall we hesitate, to ask for an explanation of whosoever is guilty of neglect of duty or commiting an offence or an abuse, whatever his position.”  More generally, you vowed that human rights “will be
    further enhanced and consolidated in the future.”
     To restore to Me. Hosni all of his rights as a citizen and lawyer would be among the most significant steps you could take in pursuit of this objective.  It is our hope that the passports of Nejib and his wife Thouraya will be returned to them without delay, and that they will be free to travel. We also hope that Me. Hosni will be permitted to practice law without conditions and that his telephone service will be restored.  And Me. Hosni, along with all other members of the National Council on Liberties in Tunisia, should be free to meet, speak, and conduct activities on its behalf despite the refusal to date by the government to grant it legal recognition.
     Me. Hosni was jailed in December 2000, first to serve a fifteen-day sentence on charges of disobeying a court order to refrain from practicing law, and then to serve the remainder of an eight-year sentence from which he had been conditionally released in 1996.  That original eight-year sentence was imposed after Me. Hosni was convicted of  drawing up and using a fraudulent contract, charges that were criticized by Human Rights Watch and many other human rights organizations as fabricated in order to punish Hosni for his
    outspoken human rights work.
     Once again, we are gratified that Me. Hosni is home from prison and lookforward to further signs that all human rights defenders will soon be able to work and speak freely in Tunisia.

    Sincerely yours,

     Hanny Megally
     Executive Director
     Middle East and North Africa Division
     Human Rights Watch

     
    UNE CONFERENCE A BERLIN SUR LA SITUATION DES DROITS DE L’HOMME EN TUNISIE. COMPTE RENDU! 

     

    Une importante conférence à Berlin

    Sous l´égide de la Ligue Internationale des droits de l´Homme (section allemande), s´est déroulé une conférence autour des droits de l´Homme en Tunisie intitulée « La Tunisie : La face ignorée du pays des vacances » le 16 mai 2001 dans les locaux de « La maison de la démocratie et des droits de l´Homme».

    L´ouverture de la conférence était faite par Mme Brigitta Poehler, membre de la direction de la Ligue et organisatrice de cette conférence. Elle a présenté le programme de la soiré ainsi que la modératrice Mme Elke Zwinge-Makamizile.

    La première intervention était celle de Mme Helga Lindenmaier de la coordination-Tunisie de Amnesty International, qui l´a nommé « le sourire a disparu-concernant la situation des droits de l´Homme en Tunisie ». Mme Helga Lindenmaier a critiqué les pratiques et les tactiques suivis par les autorités dans leur rapport avec les militants de droits de l´Homme…et elle a surtout insisté sur les beaux textes de lois qui n´ont aucune efficacité dans le vécu.

    La deuxième intervention était celle de Mr Mohamed Taha, de l´assocition « SOS Tunisie » qui a surtout évoqué les pratiques inhumaines dans les prisons tunisiennes. Il a aussi cité des cas des victimes de la machinerie policière en Tunisie, et les pratiques des services sécuritaires tunisien à l´étrangers par l´intermediaire des associations « Widadiya ».

    La troisième et dernière intervention était celle de Mme Nancy Isenson de Reporters sans Frontières (section allemande) intitulé : « Une tache noire sur la carte de la liberté de la presse ». La conférence était aussi sèrieuse que les précédentes mais avec un teint d´humeur comme les exemples des cas du journal censuré à cause de la photo du président qui avait des cheveux gris, ou de la revue qui avait énoncé l´interview du footballeur Ronaldo qui a acheté une maison à côté de celle de Ben Ali, ou aussi les 120 journaux qui existent en Tunisie et qui ne font que couvrir les activités du président… Mme Nancy Isenson n´a pas raté l´occasion de faire rappeler qu´il y a deux journalistes emprisonnés depuis dix anx et plus qui sont Hamadi Jebali et Abdallah Zouari.

    La présence était évalué aux environs d´une centaine de personnes, bien sûr l´ambassade était présente par ses agents qui ont essayé de perturber les interventions, mais il faut remarquer que cette fois-ci les agents n´était pas du tout qualifiés, puisqu´ils ne pouvaient même pas exprimer leur opinion à cause du manque de niveau linguistique et de courage.

    La réussite de la conférence-colloque était marqué par une quantité d´articles et de documents distribués gratuitement et surtout par l´annonce d´un communiqué commun des associations qui ont participé à cette conférence. (Nous vous mettrons au courant du texte final dés que nous l´aurons traduit). Ce communiqué sera envoyé à plusieurs organismes dont l´ambassade tunisienne en Allemagne et le ministère allemand des affaires étrangères

    Mohamed Taha de SOS Tunisie a traité le cas de Hédi Bejaoui dans son intervention avec une proposition d´une pétition en faveur de Mr Béjaoui pour soutenir son action de la grêve de la faim. Un des organisateurs a intercepté un agent de l´ambassade qui essayait de lire et écrire les noms des signataires, bien que la liste sera envoyé en Tunisie !

    L´intention de la Ligue va en faveur de la publication des trois conférences dans un document commun.

    SOS Tunesien PF 610 472, D-28264 Bremen E-Mail : sostunesien@tunisiawatch.org

    Ligue Internationale des droits de l´Homme (section allemande)

    Greifswalder Str. 4, D-10405 Berlin Tel : 030/3962122 Fax : 030/3962147

    SOS Tunesien ;PF 610 472; D-28264 Bremen
    E-Mail: sostunesien@tunisiawatch.org

     

    Liste publiée grâce à l’aide excquise de l’association :
    Freedoms Friends  Box 62 127 22 Skنrholmen  Sweden
    Tel/:(46) 8- 4648308 e-mail: fvf@swipnet.se

     



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