Liberté et Equité: Encore une victime de la négligence sanitaire : Abdelkarim Métoui n’est plus AISPP: Procès du 15 août C.R.L.D.H. Tunisie: La justice tunisienne inflige une lourde peine d’emprisonnement à Zakia Dhifaoui et à ses coinculpés… Comité national de soutien des populations du Bassin minier: Les jugements dans l’affaire n° 3477
Hend Harouni:Groupe ACAT-Montélimar: carte postale Slim Bagga: Le gendarme à Saint-Tropez Houcine Ghali: Il y a des centaines de Kerkennah en Tunisie Business news: Hammam-Lif : passé glorieux, présent honteux Tout Sur l’Algérie: Hocine Aït Ahmed : «l’assassin de Mécili était porteur d’un ordre de mission signé par Hassani». INTERVIEW Reuters: L’UE envisage de geler l’aide à la Mauritanie AFP: « Nour », le feuilleton turc qui fait fureur dans le monde arabe AFP: Serbie: un livre jugé offensant par les musulmans retiré de la vente
Encore une victime de la négligence sanitaire : Abdelkarim Métoui n’est plus
Les jugements dans l’affaire n° 3477 : 8 mois de prison ferme pour Zakia Dhifaoui et 6 mois pour les autres inculpés·
Tunis le 18 août 2008-16 chabane 1429 Nous remercions le Groupe ACAT-Montélimar pour sa carte postale du 13 août, 2008 Notre carte postale envoyée au groupe ACAT – Montélimar le 21 juillet, 2008 n’est pas arrivée à destination … Hend Harouni
Le gendarme à Saint-Tropez
par Slim Bagga
Disons-le sans ambages: la saga féérique que nous allons vous conter n’a pas de quoi enchanter les enfants et encore moins les adultes tunisiens. De plus, nous ne sommes pas en 1964, mais bien en 2008. Et les acteurs n’en sont pas Louis De Funès (Ludovic Cruchot), ni Geneviève Grad (Nicole Cruchot), mais le Maréchal des Logis-chef Zine El Abidine Ben Ali, son épouse Leïla, leurs gendres et alliés qui ont empoché la République sous le regard impuissant d’une population médusée.
Eh oui! Hammamet, Sidi Bou Saïd, sont devenus si étroits et exigus que notre royale famille des Ben Ali et consorts a décidé de « s’exiler » à Saint-Tropez pour ses vacances dorées…
Alors deux questions à nos yeux fondamentales s’imposent comme une évidence:
1/ Combien ont coûté à l’Etat, donc aux contribuables ces vacances dignes des Mille et une Nuits?
2/ Et qu’est ce qui se trame à travers l’ascension fulgurante du gendre à peine déniaisé des Ben Ali, Sakhr Materi? En un mot, lorsqu’un comploteur aujourd’hui chef de l’Etat passe ses vacances avec son gendre qui n’est autre que le rejeton d’un ex-comploteur, (Moncef Materi avait comploté contre Bourguiba en 1962 et fut emprisonné; Ben Ali l’a réhabilité), de quoi peut-il être question?
Le coût de la virée dans le Var
Il y a sans nul doute une incohérence, une tare, une anomalie physique et congénitale au système Ben Ali. L’homme qui épie tous 10 milllions de Tunisiens dans leurs vies privées et publiques ne rend de compte à personne alors qu’il est le premier à devoir en rendre. Aucune institution publique et constitutionnelle ne vérifie ses actes, ses dépenses, ses frasques et celles incalculables de sa famille.
Un exemple parmi mille: Que Leïla Trabelsi, les filles Ben Ali-Trabelsi ou le gendre en vogue Sakhr Materi usent et abusent de l’avion présidentiel, cela n’a aucune importance aux yeux du Maréchal des Logis, chef Ben Ali, puisque cet avion n’est plus celui de la Présidence en tant qu’institution républicaine, mais celui du Président-époux, du Président-papa, du Président-beau-papa et même, à l’occasion, du Président-Papa Noël.
Il en va de même du Trésor public, de la Banque centrale, du système bancaire étatique et privé, dans une Tunisie privatisée au profit d’un clan de mafieux et de voyoux qui s’abritent dans la Grande Maison Ben Ali-Trabelsi.
Nous évoquions donc le coût des vacances royales à Saint-Tropez, dont seul le Trésor public connaît le montant exact. Quelques chiffres cependant permettent assez aisément d’avoir une évaluation approximative de cette virée, puisque l’on sait que la villa a beau avoir été louée pour 18 000 euros (36 000DT) par Sakhr Materi, l’hôte prestigieux, les intendances pour loger les flics, les militaires, les cuisiniers et même …les coiffeurs s’élèvent à près de 50 000 euros (100 000DT). Les coiffeurs? Bien sûr, car au moment où l’économie tunisienne touche les fonds, Ben Ali demeure soucieux de la régularité de sa mèche et de sa raie après ses plongeons matinaux. Mais passons, il y a plus grave…
De plus, il fut loué une trntaine de limousines Citroën C6, équipées des meilleures options à 3000 euros (6000DT) mensuels l’unité. Voilà donc 1000 000euros hors carburant de plus (200 000DT). Comptez l’avion présidentiel à la disposition de Ben Ali pour ses quelques apparitions télévisées lors du Congrès du RCD ou de la visite de l’autre agité Gueddafi en Tunisie, mais surtout à la disposition de l’homme d’affaires Sakhr Materi; comptez le stationnement de cet engin en « taxi away » à l’aéroport varois. Arrondissez en prévoyant les frais de bouche et quelque argent de poche pour les jeux dans les casinos. Il faut bien que les petits « Zoufris » profitent et tentent leur chance. Et nous voilà face à une facture bien salée à régler par les caisses de l’Etat, au profit d’un homme dont le seul mérite est d’avoir aligné en 20 ans la Tunisie sur la Birmanie et la Corée du Nord…
Alors combien donc ont coûté les vacances de Ben Ali, Leïla et leurs « bébés »? Un milliard? Deux milliards? Mille milliards de mille sabords!!!
Au moment où la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM), par exemple, est en cessation de paiement, et que les cliniques refusent d’hospitaliser les assurés pour non remboursement des frais, une telle virée présidentielle est du meilleur effet…
NDLR: Demain, nous publierons la 2ème partie de ce texte relatant de ce qui se trame au sein de la famille présidentielle, entre Sakhr Materi et le couple royal
IL Y A DES CENTAINES DE KERKENNAH EN TUNISIE
Hammam-Lif : passé glorieux, présent honteux
Hocine Aït Ahmed : «l’assassin de Mécili était porteur d’un ordre de mission signé par Hassani». INTERVIEW
Dans un entretien à toutsurlalgerie.com, le leader du FFS, Hocine Aït Ahmed, revient sur l’évolution de l’affaire Mécili, avec notamment l’arrestation et l’inculpation en France de Mohamed Ziane Hassani, commanditaire présumé de cet assassinat.
Selon M. Aït Ahmed, l’assassin de Mécili était porteur d’un ordre de mission signé par Hassani. Le chef du FFS estime également que le gouvernement français n’a pas joué un rôle déterminant dans l’évolution de ce dossier et dit redouter que Mohamed Ziane Hassani quitte le territoire français avant la tenue de son procès. Interview
Par lounes guemache
Vingt et un ans après l’assassinat de l’avocat Ali Mécili, Mohamed Ziane Hassani, commanditaire présumé de cet acte a été arrêté jeudi en France. Quelle est votre réaction ? Je suis euphorique ! Ce réveil de la justice française après 21 ans de déni de justice est un véritable triomphe de la justice. J’espère maintenant que les choses iront jusqu’au bout. Pour moi, il n’y a pas de justice sans éthique de la justice. Au lieu de se gargariser de droits de l’Homme, il faut commencer par civiliser la politique et garantir l’indépendance de la justice des deux cotés de la Méditerranée. Mohamed Ziane Hassani est-il le seul commanditaire de cet assassinat ou pensez-vous que d’autres personnes devraient être également convoquées par la justice française? C’est l’affaire de la justice française. Mais le dossier a établi sans ambages la complicité d’autres personnes dans ce dossier. Je fais confiance au juge en charge du dossier. Quant aux commanditaires politiques, c’est une autre histoire. C’est l’histoire d’une police politique qui a pris en otage la justice de notre pays depuis l’indépendance. Pourquoi, selon vous, la justice française a-t-elle mis plus de 20 ans pour lancer des mandats d’arrêt contre des commanditaires et auteur présumés de cet assassinat ? Vous savez, la lâcheté des deux États a réussi à effacer la mémoire de l’exécution de Mécili au point où son épouse, Annie Mécili, n’est même pas parvenue à faire publier le moindre texte dénonçant l’impunité du commanditaire de l’exécution de son mari. C’est précisément pour lutter contre cette amnésie érigée en mode de gouvernance et de gestion de la société qu’il m’a paru de salubrité publique, 20 ans après l’assassinat de Ali, de rééditer et étoffer le livre « L’affaire Mécili » que j’avais publié en 1989, avec de nouveaux éléments. Force est donc de constater que ce meurtre n’est pas une bavure ni un accident de parcours. C’est au contraire une constante depuis l’indépendance. C’est une volonté des tenants du régime de détruire le politique jusqu’à l’idée même de la politique. Au besoin, par l’exécution de ceux qui menacent les fondements de leur régime. C’est-à-dire, des personnes capables de penser et de mener des combats politiques autonomes pour les droits de l’homme et la démocratie. Vous avez régulièrement dénoncé l’impunité accordée par la France aux commanditaires et auteur présumés de l’assassinat de M. Mécili. Comment peut-on expliquer cette attitude des autorités françaises ? Dans cette affaire, il y a tous les ingrédients d’un vrai polar «barbouzo-totalitaire» qui se déroule derrière les murs de la raison d’Etat et des déraisons des contrats. Que dire notamment de M. Pasqua, qui avait envoyé à Alger le tueur alors que son implication ne faisait aucun doute puisqu’il était porteur d’un ordre de mission de la police politique signé précisément par le « sieur » Hassani qui vient d’être arrêté à Paris. Par ailleurs, plus significatif encore, le coup de téléphone de ce ministre de l’Intérieur français à l’ambassadeur d’Algérie à Paris rien que pour le rassurer sur le fait que l’Algérie n’avait rien à faire dans cette histoire. C’est de là qu’a commencé la connivence. Le changement de président en France, avec l’arrivée au pouvoir de Nicolas Sarkozy en 2007, a-t-il contribué à débloquer ce dossier ? Je crois que les choses ont été menées à son insu. Je crois que les initiatives viennent du nouveau juge Thouvenot qui a repris le dossier au juge Bruguière. Ce dernier avait refusé de faire aboutir les choses. A mon avis, le pouvoir politique français n’a pas joué un rôle déterminant dans cette évolution du dossier. Je crois qu’il a même été dépassé par l’initiative du juge Thouvenot. C’est pour cela que nous craignons pour l’avenir. Craignez-vous que Mohamed Ziane Hassani quitte le territoire français avant la tenue de son procès ? Cela pourrait évidemment bien se produire, sans exclure une planification préalable des deux cotés. La justice française a décidé de lancer un mandat d’arrêt contre M. Hassani à la suite du témoignage en 2003 de Mohamed Samraoui, un ancien responsable des services secrets algériens aujourd’hui exilé en Allemagne. Avez-vous d’autres éléments pouvant renforcer la thèse d’une implication de M. Hassani dans cet assassinat ? J’ai tout écrit sur cette affaire. Déjà en 1989, dans « L’Affaire Mécili ». J’ai rajouté des choses dans mon livre, réédité récemment. C’était très clair. On a cité des noms, comment ils se sont réunis, etc. Mais je crois que l’élément qui a fondé la conviction du juge est le témoignage de Samraoui en 2003. Quand il a raconté comment il avait accompagné Hassani pour aller voir Amalou, le tueur et le convaincre d’accepter 800 000 francs pour son « boulot » en attendant le reste. Qu’attendez-vous du procès de Mohamed Ziane Hassani ? J’espère que ça sera la fin de l’impunité. Dans cette affaire, en tout cas. Que ça sera le succès de la justice. Au moment où le refus de l’impunité gagne du terrain sur le plan international, comment la France pourrait-elle faire sur ce problème de l’impunité une discrimination exceptionnelle sur l’Algérie sans avouer clairement que la vie des Algériens ne vaut la vie des autres peuples ?
(Source : « Tout Sur l’Algérie », (Quotidien électronique – France), le 17 août 2008)
Lien :http://www.toutsurlalgerie.com/algerie-ait-ahmed-4519.html
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