17 août 2008

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TUNISNEWS

8 ème année, N° 3008 du 17.08.2008

 archives : www.tunisnews.net  


AFP: Oussama Mellouli, l’or de la rédemption sur 1500m Xinhua: Grosse surprise: le Tunisien Oussama Mellouli remporte l’or du 1 500m nage libre Hommes L´Indépendant: Tunisie : emprisonnée pour avoir manifesté Sami BEN ABDALLAH: Précision au sujet de M. Sahbi Amri Jamel HENI: Disparition de Mahmoud Darwich : les rimes du désert

L´Expression (Algerie): L’ANP se réorganise à l’est du pays


 

JO/Natation:

Oussama Mellouli, l’or de la rédemption sur 1500m

PEKIN (AFP) — Aucun nageur ne se lasse de découvrir le goût de l’or olympique, mais pour le Tunisien Oussama Mellouli, le titre décroché dimanche à Pékin sur 1500 m nage libre a une saveur toute particulière alors qu’il avait écopé de dix-huit mois de suspension pour dopage en 2007. Devenu premier champion olympique tunisien en natation, Mellouli, 24 ans, remercie « Dieu » de lui avoir accordé cette médaille, celle de la « rédemption », a-t-il expliqué, visiblement ému. « Je suis comblé, c’est une joie incroyable. Je suis fier de finir comme ça les jeux Olympiques, avec une médaille d’or. C’était complètement inattendu pour moi. Avant les Jeux, je visais seulement le podium », s’est-il rappelé. Contrôlé positif le 30 novembre 2006, Mellouli, fierté de la natation africaine, s’était ensuite vu retirer son titre de champion du monde sur 800 m libre ainsi que sa médaille d’argent sur 400 m libre remportés aux Mondiaux-2007 à Melbourne (Australie). Il avait admis avoir pris un comprimé d’Adderall (amphétamines) afin de préparer ses examens universitaires. Une circonstance jugée en partie atténuante par le Tribunal arbitral du sport (TAS) qui, évoquant une « négligence », ne lui avait pas infligé une suspension de deux ans, réclamée par la Fédération internationale de natation (Fina), qui l’aurait automatiquement privé des JO de 2008. De la période de purgatoire qui suivit, Mellouli affirme être ressorti « beaucoup plus fort », redoublant d’efforts à l’entraînement. « Tout de suite, j’ai repris mes entraînements, j’ai gardé mes objectifs bien en tête, a-t-il souligné. Je suis resté patient, et avec l’aide de Dieu, je suis arrivé à ce niveau aujourd’hui. J’ai lâché tellement de rage et d’envie dans mes entraînements que cela a payé », a-t-il souligné. « Beaucoup s’attendaient à ce que je coule après ce qui m’est arrivé. C’est pour cela que personne ne pensait me voir sur la plus haute marche du podium aujourd’hui. C’est génial », s’est-il réjoui. Dimanche, dans le « Cube » d’eau de Pékin, Mellouli l’ingénieur en informatique s’est même payé le luxe de dépasser le maître du 1500 m, l’Australien Grant Hackett qui partait en quête d’un triplé inédit après ses titres sur la distance aux Jeux 2000 et 2004. « Ce qui importait, c’était de rester dans ma course et de ne pas penser à Hackett ou autre chose. Heureusement, j’ai su me contrôler jusqu’au bout, être patient au début de la course, ne pas m’affoler », a expliqué Mellouli, ajoutant: « Une médaille d’or, c’est grandiose pour mon pays et pour moi ». Les résultats sur 400 m libre n’ayant pas été ceux escomptés, Mellouli avait reporté tous ses espoirs sur cette ultime course de fond. « J’ai connu une grosse déception le premier jour, mais j’ai su comment tenir le coup jusqu’à la fin de cette semaine pour donner le meilleur de moi-même », a relevé Mellouli, concluant: « C’est clair que ce qui m’arrive aujourd’hui est vraiment une très heureuse surprise ».


Grosse surprise: le Tunisien Oussama Mellouli remporte l’or du 1 500m nage libre Hommes

Agence de presse Xinhua     2008/08/17
Beijing, le 17 août – Grosse surprise ce matin à l’ « Aquacube » : c’est le Tunisien Oussama Mellouli, 6e des qualifications, qui remporte la médaille d’or olympique du 1500 m nage libre avec un chrono de 14’40 »84, nouveau record d’Afrique, coiffant au mur d’arrivée l’Australien Grant Hackett, médaillé d’or olympique de la distance en 2000 et 2004 (14’41 »63). Le Canadien Ryan Cochrane a fini troisième en 14’42 »69. La course a été riche en rebondissements puisque c’est Cochrane qui mène le banc en début de course. Premier des éliminatoires Grant Hackett ne l’entend évidemment pas de cette oreille et dépasse le Canadien après 200 m. Alors que les deux nageurs s’expliquent à longueur de bassin, tout à coup, un nageur s’échappe brusquement dans le 7e couloir : Oussama Mellouli vient d’entrer dans la danse. Il dépasse tout le beau monde à 1.100 m et touche finalement le premier le bord du bassin en 14’40 »84, prenant 0.69 secondes seulement sur son dauphin. Ah, la belle aventure ! Il s’agit de la premiere medaille de la Tunisie à cette olympiade.
 

Tunisie : emprisonnée pour avoir manifesté

Une opposante tunisienne, Zakia Dhifaoui, a été condamnée à huit mois de prison ferme pour avoir participé à Redeyef à une marche de soutien au mouvement de protestation sociale dans la région minière de Gafsa, à 350 km au sud de Tunis. Zakia Dhifaoui a été condamnée par le tribunal de première instance de Gafsa pour « insubordination, troubles de l’ordre public, entraves à un fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions et atteinte aux bonnes moeurs « , a déclaré le chef du Forum démocratique du travail et des libertés (FDTL, légal) Mustapha Ben Jaafar. Arrêtée le 29 juillet à Redeyef au lendemain de la marche, Zakia Dhifaoui, responsable locale du FDTL à Kairouan (centre), perdra sa fonction d’enseignante du fait de sa condamnation à une peine de prison, a ajouté M. Ben Jaafar, dénonçant une « mascarade de procès ». M me Dhifaoui a été jugée en même temps que six autres manifestants, dont quatre enseignants et un fonctionnaire condamnés chacun à six mois de prison. L’agitation avait été déclenchée en janvier par le détournement, au profit de notables proches du pouvoir, d’un concours de recrutement à la Compagnie des phosphates de Gafsa, principal employeur dans la région au taux de chômage élevé.´ (Source: « L´Indépendant » (Quotidien – France) le 17 17 août 2008) Lien:http://www.lindependant.com/articles/2008/08/17/20080817-France-Monde-Tunisie-emprisonnee-pour-avoir-manifeste.php5

Précision au sujet de M. Sahbi Amri

 

 
Suite à la parution de l’article « Sami BEN ABDALLAH: Du bon et du mauvais opposant. Du bon et du mauvais patriote – Sahbi Amri, Borhene Bsais, Mezri Hadded, Ali Saidi et bien d’autres » sur Tunisnews  (https://www.tunisnews.net/15out08f.htm), Monsieur Sahbi Amri a tenu à apporter la précision suivante concernant le passage suivant: J’avais écris : « Pourquoi as-tu disparu de la circulation depuis 2 ans ? Pourquoi tu n’écris plus ? » Il m’a expliqué les raisons de sa disparition :  Il en avait marre d’être tabassé par les flics à Tunis et de voir ses souffrances  récupérées par les «professionnels des Droits de l’Homme ». Il  avait eu un problème de santé et s’est retrouvé dans le besoin. Toutes les personnes qui l’encourageaient auparavant à dénoncer M. Ben Ali ont disparu et ont pris la fuite (sauf M. Abderraouf Ayedi et M.Abdelwahab Hani qui ont continué à l’appeler. C’est Sahbi Amri qui le dit). Il s’est retrouvé seul face à des factures d’hôpitaux.. une jambe amputée. La présidence est intervenue pour tout lui payer …C’est Sahbi Amri qui le dit encore. MR Sahbi Amri précise: « Je tiens à porter une rectification à ton article… Quand j’étais hospitalisé pendant 7 mois entre la clinique El Amen et la clinique Soukra , il n’y avait que le Président Zine El Abidine Ben Ali et l’un de ses collaborateurs officiels qui m’ont soutenu sur tous les plans. Personne de la présumée société civile en Tunisie ne s’est soucié de l’état de ma santé sauf Maitre Abdelfatteh Mourou et Fadhel Beldi ;Del’étranger, Jalel Matri, Ali SAidi Junior , Ridha Ben Boubaker , Abdelwahab Hani , Mondher Sfar , Ahmed Mannai et Abdelaziz Agoubi m’ont téléphoné pour avoir de mes nouvelles . Mokhtar Zaghdoud m’a rendu plusieurs visites à la clinique en rentrant chaque fois à Tunis » (fin) Je vous prie de bien vouloir publier cette précision.  Cordialement Sami BEN ABDALLAH  


 

LUTTE ANTITERRORISTE

L’ANP se réorganise à l’est du pays

 
Ikram GHIOUA  – Les autorités militaires viennent de désigner un nouveau chef de secteur au niveau de la wilaya de Jijel. Il remplace le défunt Yamani Abd El Kader assassiné, jeudi dernier, dans un attentat terroriste à Chekfa. Le nouveau chef du secteur est un colonel qui occupait un poste dans la wilaya de Ouargla. Il est également connu pour sa détermination et son engagement dans la lutte antiterroriste. Aussi, apprend-on qu’un grand mouvement dans la hiérarchie va être opéré d’ici à la rentrée prochaine dans le secteur militaire. Le changement touchera également, selon nos sources, le corps de la Gendarmerie nationale. Ces décisions prises par l’état-major, interviennent à la suite d’une montée de la violence au niveau des wilayas de l’Est, notamment la région de Jijel. Les sources sécuritaires rapportent que l’organisation terroriste du Gspc présumée branche d’Al Qaîda au Maghreb islamique, possède un important réseau de soutien logistique. Ne sous-estimant pas cette information, les forces de sécurité chargées de la lutte antiterroriste ont procédé dans l’urgence à revoir la stratégie de lutte dans la région. C’est l’une des raisons, d’ailleurs, qui ont conduit le général de corps d’armée, Gaïd Salah à se rendre plusieurs fois au niveau du 5e commandement militaire à Constantine. Des visites qui sont intervenues, notamment après la série d’attentats perpétrés à Jijel et Constantine. Le général avait sévèrement critiqué le dispositif sécuritaire où il avait noté quelques manquements comme nous l’avons rapporté dans nos précédentes éditions. Connue pour être un fief terroriste, la région de Jijel vit depuis le 24 février dernier au rythme des attentats. Le 24 février donc, les terroristes ont perpétré une attaque contre les gardes communaux au lieudit Sbet relevant de la commune de Chakfa. Le bilan avait fait un mort et deux blessés. Le mois de mars, un attentat à la bombe avait ciblé les agents de sécurité de Spas, une entreprise de gardiennage. Une personne a trouvé la mort alors que sept autres ont été blessées. Les terroristes frapperont de nouveau quelques jours après, soit le 5 mars à Tizrarane à Ziama Mansouriah. Trois agents de la même entreprise décèdent dans l’attentat. Le 16 mars, les terroristes se sont attaqués à un convoi militaire accompagnant le général major Ahcène Tafer. Bilan: deux militaires tués et 17 autres blessés dont le chef de secteur, Yamani Abd El Kader. Quelques jours avant l’attentat de ce jeudi, un barrage de la gendarmerie a été ciblé où l’on a dénombré un blessé. C’est dire que l’activité terroriste est intense dans cette région qui subit le reflux des groupes armés mis à rude épreuve en Kabylie et au centre du pays par les éléments de l’ANP. Une vague de terroristes activant au profit du Gspc sous la coupe du tristement célèbre Abd El Malek Droukdel avait été affectée vers les régions, plus précisement Jijel. Cette ville touristique, par excellence a renoué avec le terrorisme depuis que le Gspc avait été délocalisé de ses quartiers à Boumerdès pour prendre en otage le massif montagneux de Tizi Ouzou. De plus en plus acculé et sous la pression des services de sécurité qui traquent régulièrement les terroristes, le Gspc a misé sur les maquis de Jijel qu’il tente tant bien que mal de récupérer. Nos sources avancent que 15 à 20 émissaires ont réussi à s’infiltrer dans la région pour restructurer ses rangs, néanmoins des différends entre les envoyés de Droukdel et les groupes terroristes à l’est ont été enregistrés, comme c’est le cas à Skikda. Un accrochage a eu lieu entre les frères ennemis pour une question de contrôle territorial. Par ailleurs, l’on apprend de sources sécuritaires, que les forces de sécurité ont été instruits de contrôler les nomades, susceptibles d’être des complices passifs des groupes terroristes. Au courant des derniers jours, les services de sécurité relevant de la Gendarmerie nationale ont intercepté un nomade avec un téléphone portable Thouria et dont le répertoire comprenait le numéro d’un émir en plus de ceux de quelques terroristes activement recherchés. Les nomades issus d’une couche de la société algérienne ont choisi de vivre à l’écart des villes et des cités. Ils se déplacent d’un milieu à l’autre, répondant à leurs lois et traditions de transhumance.
 
(Source: « L´Expression » (Quotidien- Algerie ) Lundi 18 Août 2008 – Page : 3)


Disparition de Mahmoud Darwich : les rimes du désert

par Jamel HENI Mahmoud Darwich nous a faussé compagnie le 9 août, laissant à ses lecteurs le testament d’une patrie rêvée et la redoutable armée des mots. Le poète arabe Mahmoud Darwich s’est éteint le 9 août à l’âge de 68 ans, suite à une opération à cœur ouvert. Avant qu’un vent de liberté ne caresse sa Birweh natale. Avant le Nobel grossièrement refusé par l’Académie. Symbole d’une génération meurtrie, la génération 1948, il s’était distingué par une poétique de l’occupation. Ses longues nuits d’exil avaient réussi à retourner, simplifier, récrire la condition coloniale. De conquête, l’occupation en était devenue une impasse historique. Cul de sac politique, faillite morale !! Mahmoud Darwich, mettais au monde les vers du paradoxe : je suis une victime qui porte conseil au bourreau : votre guerre est perdue, demain au plus tard..Vous y êtes. Nous y sommes. Depuis 48 au moins. Nous sommes les Arabes de 48. Nous le resterons. Arabes, comme la langue. Fils d’Ismaël. Ismaël fils d’Abraham. Abraham père d’Isaak…Arabe comme la langue. Dans la langue. Arabe de sang et de poésie. Vous connaissez la poésie arabe. Certainement. C’est l’essentiel. Tout en dépend, l’histoire, la religion. « Nous avons besoin de cette prose divine afin que triomphe le prophète », écrit le poète de Galilée. La poésie arabe est le premier acte de culture ; les rimes du désert, véritable nécessité à ponctuer le sable. Couchez en l’air, sous une tente si vous voulez, vivez de dattes et de lait, ce qui vous tombe sous la main… Mais ne composez pas n’importe quel vers, s’il vous plaît, suivez la rime, les modes. C’est simple. Vous seriez arabe, vous le sauriez. Cela est dans le sang. Cela est votre sang. Un poème. Quand on a le désert, on ne peut qu’avoir la poésie. Tout l’univers à jeter dedans. Quand on a le désert, on invite tout le monde. C’est une question d’espace. C’est cela être arabe : un poète généreux. C’est cela Mahmoud Darwich : un poète, le cœur gros comme ça. « Je ne connais pas le désert/ Mais j’ai poussé mots sur ses flancs/ Les mots ont parlé et je suis parti/ Je n’ai gardé que la cadence, que j’écoute et j’observe… ». Ces vers de Darwich, résument. La poésie arabe est antérieure à sa conception, elle s’impose aux mots, elle est évidente : les mots ont parlé a-t-il dit… Mais Mahmoud, insiste. « Je suis arabe, inscris/ Inscris ! Je suis Arabe Le numéro de ma carte : cinquante mille Nombre d’enfants : huit Et le neuvième… arrivera après l’été ! Et te voilà furieux ! La condition arabe, impossible dans les territoires, trouve sa réalisation dans les vers et dans leur étendue toute saharienne, A perte de vue et de réel. Ne viennent-ils pas du sable ? Un sable mouvant et sec qui gave la bouche de l’occupant. La Palestine occupée ? On voit bien, mais la terre appartient à ses poètes, les chars n’en ont pas idée, souvenir, les chars sont contre la terre, ils cassent tout et n’écrivent rien, ils n’ont pas le sens du rythme, comme Mahmoud. La terre appartient à son poète, comme la Palestine à Darwich. Une terre arabe : un poème généreux. Alors « inscris », je suis Arabe. Fils d’Ismaël. Ismaël fils d’Abraham. Abraham, père d’Isaak.. Néanmoins le poète arabe souffre suffisamment pour être dupe d’un poème. Une terre. Un combat. Il doute, avec beaucoup de certitude , de sa destinée. De l’immanence de la poésie. Du doute comme défense poétique contre l’ennui. Car Darwich croit en la faculté humaine de l’ennui « moteur du changement » nuance-t-il. Et il s’ennuyait de tout, lui même en premier : Qui suis-je pour vous dire ce que je vous dis ? J’aurais pu ne pas être moi j’aurais pu ne pas être ici… L’avion aurait pu s’écraser un matin J’ai la chance d’être un lève-tard j’ai raté l’avion J’aurais pu ne pas connaître Damas, le Caire, le Louvre ou les villes enchanteresses /…/ J’ai la chance de dormir seul de pouvoir écouter mon corps de croire que j’ai le don de découvrir la douleur et d’appeler le médecin, dix minutes avant la mort Dix minutes suffisent pour vivre par hasard pour décevoir le néant Qui suis-je pour décevoir le néant ? Qui suis-je ? Qui suis-je ? Ce poète arabe généreux, qui n’était pas simplement un poète arabe généreux mais aussi le fils d’Ismaël, ennuyé-pour-changer, avait offert aux femmes son amour et son absence. Donc tout son amour. Il ne voulait pas s’en ennuyer. L’air éternellement hébété, une mèche flottante cachant un front pourpre comme aux premières galanteries pubères. Il leur dédiait ses poèmes. A l’une d’elle, sa maman, il s’était même promis. Aucune autre ne partagera sa vie, toute sa vie. Sa mère qui ne l’aura pris dans ses bras que quatre coups depuis son départ à l’université, là-bas à Moscou. « Je languis du pain de ma mère / du café de ma mère / du toucher de ma mère ». Une mère « empêchée » de son petit Ismaël …Petit-fils d’Abraham, Abraham Père d’Isaak…. (Source: Le site « AGORAVOX » le 16 août 2008)
 

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