17 septembre 2004

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TUNISNEWS

  5 ème année, N° 1581 du 17.09.2004

 archives : www.tunisnews.net


الجمعية الدولية لمساندة المساجين السياسيين: إدارة السجون تواصل سياسة التنكيل بالسجين السياسي نوفل بولعابي الشروق:  ماذا يجري في حركة الديمقراطيين الاشتراكيين؟…استقالات واحتجاجات والقيادة تتراجع عن قرارها في «قفصة»

د. منصف المرزوقي : عن أي ديمقراطية تتحدّثون (الحلقة 15) من الرعايا إلى  المواطنين

عبدالحميد العدّاسي: و لكنّ منصف لا بواكي له

فاضل السّــالك: وصرخت الطفولة فهل من مجيب ؟؟؟

القدس العربي : نكسة كبري للدبلوماسية المغربية

د. عبدالوهاب الافندي: الصحيفة الصامتة اعظم اختراع عربي معاصر!


CNLT: Abominable agression du prisonnier Abdelmajid Ghidhaoui Le Quotidien :Onze listes indépendantes rassemblent les mécontents de l’opposition ! AFP: Accords tuniso-espagnols sur les ports, la pêche et l’énergie

AFP: Portrait robot du consommateur Tunisien

AFP: Coopération tuniso-japonaise dans le domaine hydraulique et routier

Webmanagercenter: Interdiction des excursions vers Ben Guerdane La Presse: M. Philippe Citerne, directeur général délégué de la Société Générale – Site Tunisie, site d’investissement AFP: Les « 5+5 » pour l’élargissement de la coopération à l’Afrique subsaharienne AFP: L’Italie à la recherche du dialogue avec les musulmans

Dr Sahbi Amri: La corruption des Magistrats tunisiens .. Un dossier épineux

Noura Borsali: Le 11 Septembre et nous… Le Monde: Eline Briant, speakerine du Hezbollah


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الجمعية الدولية لمساندة المساجين السياسيين Association Internationalede Soutien aux Prisonniers Politiques

بـــــــــــلاغ تونس في 17/9 / 2004 

إدارة السجون تواصل سياسة التنكيل بالسجين السياسي نوفل بولعابي

علمت الجمعية أن السيدة فتحية بورقعة والدة السجين السياسي نوفل بولعابي تمكنت مؤخرا من زيارة ابنها  المعتقل بسجن سليانة بعد منعها من  ذلك من طرف إدارة السجن ، و قد أعلم السجين السياسي نوفل بولعابي والدته انه و خلافا  لما ذكرته لها إدارة السجن  لم يرفض مقابلتها بالزيارت السابقة خلال كامل شهري جويلية وأوت  إذ انه  لم يكن متواجدا بالسجن بل  كان طريح الفراش بمستشفى سليانة الذي نقل إليه اثر إضرابه عن الطعام الذي شنه منذ يوم 11 جويلية 2004 للمطالبة بإسعافه و إجراء العملية  جراحية على ساقه . وقد  ادخل السجين السياسي  الى المستشفى شريطة فك الإضراب  ولكنه بمجرد أن فك الإضراب تم إرجاعه إلى السجن دون إجراء العملية الجراحية عليه ، و قد خلف له الإضراب عن الطعام إصابة بمعدته تضاف إلى عدة أمراض أخرى أصيب بها أثناء فترة الاعتقال  ( الربو – التهاب بالأمعاء الغليظة ) والتي لم تقع مداواته من اجلها .

علما وان السجين  السياسي نوفل بولعابي القابع بسجن سليانة يقضي عقوبة بالسجن مدة 17 عاما قضى منها لحد الآن اكثر من 14 عاما ، و قد  تعكرت حالته الصحية بسبب ظروف الإقامة الصعبة وسوء المعاملة اذ اصبح يشكو من عديد الامراض من بينها الربو والاختناق و الأشد منها إصابته بكسر على مستوى ركبته من جراء التعذيب الذي تعرض له اثناء بحثه من طرف أعوان أمن الدولة، و قد طالب بإجراء عملية جراحية على ركبته دون أن تستجيب إدارة  السجن لطلبه مما أدى إلى تعكير حالته بشكل جعله عاجزا عن المشي و الحركة إلى أن  انهارت صحته تماما نتيجة حصول التهاب داخلي بالعظم بموقع إصابته الشيء الذي الزمه الفراش لمدة ثمانية اشهر عاجزا حتى على تحريك ساقه ،  و رغم كل ذلك أصرت إدارة السجون على رفض إجراء عملية جراحية عليه و لم تسمح بها إلا بصورة متأخرة و بعد فوات الأوان .

والجمعية تعبر عن انشغالها العميق لما آل إليه  الوضع الصحي لمساجين الرأي القابعين داخل السجون التونسية نتيجة الحرمان من الحق في العلاج ونقص الأدوية ، وتطالب بالاسراع  وعلاج السجين السياسي نوفل بولعابي من الأمراض التي أصيب بها داخل السجن طبق قانون السجون والمواثيق الدولية التي صادقت عليها الحكومة التونسية  

عن الجمعية الرئيس الأستاذ محمد النوري


Conseil National pour les Libertés en Tunisie   Tunis, le 15 septembre 2004   Communiqué

Abominable agression du prisonnier Abdelmajid Ghidhaoui

 

Jeudi 9 septembre à la prison d’El Haouareb, le prisonnier politique Abdelmajid Ghidhaoui (47 ans) a subi une violente agression perpétrée dans son cachot individuel par les agents Kamel Dra’ï et Abderrazak Sahlaoui, qui ont continué les violences à l’extérieur, sous les regards des prisonniers. Il s’est évanoui sous la violence des coups. Son frère a remarqué lors de la visite du mardi 14 septembre les contusions et tuméfactions apparentes sur l’ensemble du corps. Abdelmajid Ghidhaoui a annoncé qu’il commençait une grève de la faim pour que ses droits lui soient restitués et que des comptes soient demandés aux tortionnaires et aux responsables de cette agression. Il a chargé son avocat de porter l’affaire en justice. Le Conseil National pour les Libertés attire l’attention sur les persécutions subies par le prisonnier Abdelmajid Ghidhaoui depuis le mois de mai dernier : il a été privé de visite aux prisons de Borj El Amri et Borj Er Roumi. Il a été mis au « siloun ». On l’a violemment agressé à plusieurs reprises pour le contraindre à cesser ses grèves et à renoncer à protester, pour être finalement transféré à la prison d’El Haouareb. Le Conseil rappelle qu’il a été transféré dans treize prisons depuis son arrestation en 1991 et sa condamnation à vingt deux ans d’emprisonnement par le tribunal militaire. Il rappelle aux autorités tunisiennes qu’elles doivent respecter leurs engagements internationaux, notamment l’article 31 de l’ « ensemble des règles a minima pour le traitement des prisonniers » qui stipule que « les peines corporelles, la mise au cachot obscur ainsi que toute sanction cruelle, inhumaine ou dégradante doivent être complètement défendues comme sanctions disciplinaires » Le conseil exige l’ouverture immédiate d’une enquête sur cet incident et la poursuite des agresseurs directs et des responsables qui sont impliqués ;   Le droit à la santé pour les prisonniers   Le Conseil national pour les libertés a pris acte du fait que l’administration pénitentiaire utilise la question du droit aux soins pour le prisonniers politiques comme un moyen de pression pour les torturer, d’où la dégradation de l’état de nombre d’entre eux ( Fethi Ouerghi, Mohammed Mseddi, Abdellatif Bouhjila, Jalel Mabrouk, Mounir Ghaith, Mahmoud Balti, Mondher Bejaoui, etc…) Le Conseil attire l’attention sur l’état du prisonnier Taha Bagga (42 ans), condamné à vingt ans d’emprisonnement en 1992 par le tribunal militaire de Tunis et incarcéré à la prison de Messaadine II, qui a subi la semaine dernière à l’hôpital Kassab de la Mannouba une intervention chirurgicale destinée à le traiter, toutefois après que l’administration pénitentiaire ait ignoré ses demandes répétées, jusqu’à ce que son état empire. On s’attend à ce qu’il subisse une autre intervention dans les jours à venir. Le Conseil atteste de l’existence de nombre de cas de négligence sanitaire dans les prisons tunisiennes et appelle à ce que des soins soient prodigués de toute urgence dans les prisons, comme le stipule l’article 35 de la 4ème partie de l’ensemble des règles a minima pour le traitement des prisonniers des Nations Unies.   Pour le Conseil La Porte Parole Officielle Sihem Ben Sédrine   (traduction ni revue ni corrigée par les auteurs de la version originale, LT)
 
 

 

JE SUIS CANDIDAT A L’ELECTION PRESIDENTIELLE TUNIENNE

 

PARTI DES TRAVAILLEURS RUNISIENS

TAIEB SMATI

MOBILE 96 890 209

 

COMMUNIQUE

 

Ce jeudi 16 septembre notre secrétaire général monsieur TAIEB SMATI s’était rendu encore une fois au siège de conseil constitutionnel au bardo pour déposer le dossier de sa candidature à l’élection présidentielle.

Tôt le matin 4 agents de l’ordre se sont présenté devant chez lui et l’avaient accompagné jusqu’à la ville du bardo.

Arrivé devant la grande portail du conseil constitutionnel, un grand nombre d’agentS de l’ordre lui avait barré la route et intimé l’ordre de rebrousser chemin, l’un d’entre eux l’avait menacé de recourir à la force et après environ 30 minutes de discussion houleuse, l’un des agents avait pris monsieur TAIEB SMATI par le bras et traîné jusqu’à l’arrêt du metro où il l’avait embarqué de force dans la première rame du métro.

D’autres agents l’avaient accompagné jusqu’à chez lui à hammam lif et deux d’entre eux sont resté le surveiller.

 

Encore une fois les autorités tunisiennes avaient failli à leur devoir et refusé à un citoyen tunisien le dépôt de sa candidature à l’élection présidentielle, en même temps elle permet à une frange de gens bien connus pour leur loyauté au régime dictateur de se présenter à cette élection.

 

Nous condamnons et désapprouvons de telles pratiques contraires aux principes essentiels de la démocratie et des droits de l’homme et affirmons que cette élection présidentielle n’est qu’une comédie que nous avons vécu depuis 1956 et qui ne fait qu’instruire un régime politique des plus dictateur, tortionnaire, au service de la corruption, la subornation et l’abus du pouvoir.

 

Notre parti politique continue son combat pour libérer la patrie des griffes de la dictature et notre secrétaire général MONSIEUR TAIEB SMATI  continue de se rendre chaque jour au conseil constitutionnel pour demander à déposer sa candidature à la présidentielle.

 

Nous appelons les forces vives de la chère  patrie et les journaux électroniques auxquels nous n’avons jamais manqué de respects, d’ailleurs, de bien vouloir mettre fin au boycott injustifié observé contre notre parti politique et son secrétaire général, qui se bat pour la liberté de tous, et faire paraître notre communiqué et nous soutenir dans notre combat pour recouvrir tous nos droits.

Aidez nous à montrer le vrai visage de la dictature.

 

Merci

 

Pour le parti des travailleurs tunisien

Le secrétaire général fondateur

TAIEB SMATI


MESSAGE ENVOYE LE 16.09.2004 A “TUNISNEWS” PAR M. « Fathi TLILI »  

 

A l’attention de M. le rédacteur de Tunis news.

 

Moniseur

 

Suite à la plainte portée  par Mme  El Hammadi Azza  prétendant, sans aucun fondement légal ou démocratique, être la nouvelle présidente de l’UTIT Pidf . Le tribunal de grande instance de Bobigny vient de rendre son verdict. Nous vous prions de publier les extraits de jugement ci- Joints a fin d’informer vos lecteurs.

 

Veuillez agréer, Monsieur, nos salutations les plus distinguées.

 

 

« Extraits de jugement”

TRIBUNAL DE GRANDE INSTANCE DE BOBIGNY

 

JUGEMENT CONTENTIEUX DU 16 SEPTEMBRE 2004

AFFAIRE 04/08089

Chambre 1/Section 1

Madame El Hammadi Azza

Représenté par Me Jean Claude BENHAMOU

[…]

 

                                                             Demandeur

 

c/

Monsieur Fathi Tlili

Représenté par Me Christian LEGRAND

[….]

 

                                                           Défendeur

[….]

 

SUR QUOI LE TRIBUNAL

SUR L’INTERVENTION VOLONTAIRE DE L4UTIT-PIDF REPR2SENT2E PAR M.Tlili

Attendu qu’il y a lieu de donner acte de son intervention volontaire à l’UTIT-Pidf représentée par M. Tlili ;

Sur la qualité à agir de Mme El Hamadi pour représenter en justice l’UTIT-Pidf

Attendu qu’il est constant que M.Tlili était, avant le 27 mai 2004, Président de l’association ;

Attendu que le 27 mai 2004, le Bureau de l’association s’est réuni et a autorisé le Président à engager une procédure de licenciement à l’encontre de salariés ;

Qu’il a ensuite décidé la suspension, en tant que membres de l’associations, de M.Senoussi, de M.Abassi et de Mme Ouardani, cette suspension devant être examinée par le conseil d’administration prévu pour le 6 juin ;

Qu’il convient de rappeler que l’article 8 des statuts de l’association prévoit que la qualité de membre de l’association se perd notamment par suspension prononcée par le bureau de l’association ;

Attendu que, le 6 juin 2004, une motion ayant pour objet la radiation du Président a été adoptée par le conseil d’administration ;

Que toutefois, la majorité n’a pu être obtenue qu’avec la participation des trois membres déjà suspendus par le Bureau ;

Que ladite motion ne peut donc être considérée comme adoptée ;

Que M. Tlili est donc toujours Président de l’association ;

Attendu que Mme El Hamadi n’as pas qualité pour agir en justice au nom de l’association ;

[….]

 

La minute a été signée par M.Boyer, Vice-Président, et par Mme Duthilleul, Greffier.

 

 

                   Le Greffier                          Le Président

 

(Source: message reçu par e-mail le 16 septembre 2004)

 

 

Elections législatives :

Onze listes indépendantes rassemblent les mécontents de l’opposition !

Tunis – Le Quotidien De nombreux mécontents du Parti de l’unité populaire, du Mouvement des démocrates socialistes et du Parti social libéral viennent de former onze listes indépendantes qu’ils envisagent de présenter aux législatives du 24 octobre prochain.

Ces listes composées également d’indépendants concernent les régions de Nabeul, Bizerte, Kairouan, Gafsa, Gabès, Kébili, Sousse, Monastir, Mahdia et Tozeur.

M. Salah Souissi, ancien député du PUP et coordinateur de cette initiative, affirme que les mécontents «exclus» des listes que présenteront leurs partis aux législatives ont tout simplement cherché à travers la présentation de listes indépendantes à «mettre à nu les pratiques discriminatoires au sein des partis de l’opposition devenus semblables à des sociétés de sous-traitance».

Les «listes indépendantes unifiées pour la patrie» que présenteront les mécontents sous la couleur grise (couleur choisie par le PUP pendant les précédentes élections) dont l’objectif premier n’est pas de rafler des sièges à la Chambre des députés, ont su, selon M. Souissi, éviter les «pratiques anti-démocratiques ayant marqué la formation des listes des partis de l’opposition».  

* Surenchères… Les observateurs s’accordent à penser que le nombre des listes indépendantes pourraient augmenter avec l’exacerbation de la «guerre» des têtes de listes au niveau de tous les partis de l’opposition.

Le manifeste électoral relatif à ces listes est, selon M. Souissi, déjà prêt. Reste à négocier le financement public des campagnes électorales, lequel demeure possible.

De l’autre côté de la barricade, on estime que ces listes indépendantes représentent des «surenchères» auxquelles s’adonnent des militants qui n’acceptent pas le jeu démocratique et les critères objectifs de choix des têtes de listes. M. Boujemaâ Yahyaoui, vice-président du PSL, fait remarquer à cet égard que certaines personnes parlent encore au nom du PSL auquel ils n’appartiennent plus en notant que les listes indépendantes n’ont aucune chance dans la course visant à briguer les 37 sièges de la Chambre des députés réservés à l’opposition. Walid KHéFIFI

 

Accords tuniso-espagnols sur les ports, la pêche et l’énergie

 

AFP, le 17.09.2004 à 15h03

   

            TUNIS, 17 sept (AFP) – Six accords tuniso-espagnols concernant  notamment les ports, la pêche, l’énergie, l’oléiculture et le  tourisme pour un montant global d’environ un million et demi ont été  signés à Tunis, apprend-on vendredi de source officielle.

            Un accord d’assistance portuaire entre l’Office de la marine  marchande et des ports (OMMP) de Tunisie et l’Autorité portuaire de  Barcelone (APB) prévoit un système d’échange électronique de données  entre les ports des deux pays pour mieux gérer le trafic maritime.

            Ce projet, qui doit permettre une meilleure sécurité du trafic  maritime et la formation de cadres, est financé pour près de 250.000  euros par l’Agence espagnole de coopération internationale (AECI) et  le port de Barcelone.

            Dans le domaine de la pêche, Tunis et Madrid ont conclu un  « Programme d’appui aux établissements de formation professionnelle à  la pêche » en Tunisie, financé par l’AECI pour plus de 350.000 euros  destinés notamment à l’achat d’équipements pédagogiques.

            Un autre accord portant sur le développement de l’énergie  éolienne en Tunisie, prévoit une assistance technique sur trois ans  et un financement de  300.000 euros pour un projet estimé à 927.500  euros.

            L’AECI contribue en outre, pour plus de 144.000 euros, à un  projet de dessalement des eaux de mer par l’énergie solaire, afin de  fournir de l’eau potable à la population de Ksar Ghilène (extrême  sud).

            Deux autres accords concernent la formation dans le secteur  oléicole et la création d’une école d’hôtellerie hispano-tunisienne  à Hammamet (50 km de Tunis) pour une contribution espagnole de près  de 355.000 euros.

            Ces accords interviennent après la visite, début septembre, du  chef du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez en Tunisie.

            La contribution non remboursable de l’Agence espagnole de  coopération internationale (AECI) en Tunisie est estimée à 12  millions d’euros pour la période 2004-2006.

 


 

Coopération tuniso-japonaise dans le domaine hydraulique et routier  

AFP, le 17 septembre 2004

Le Japon va coopérer à la réalisation d’un projet visant à protéger le Grand Tunis des inondations et à la construction d’une autoroute qui reliera la Tunisie à la Libye, apprend-on de source officielle vendredi à Tunis.

 

Cette annonce a été faite à l’issue d’une visite de deux jours du gouverneur de la Banque japonaise de coopération internationale (JBIC), Koyosuki Shinozwa, qui a été reçu par le président Zine El Abidine Ben Ali.

 

Durant son séjour, le gouverneur japonais a eu plusieurs séances de travail avec les ministres tunisiens du Développement et de la coopération internationale, Mohamed Nouri Jouini et de l’Equipement, de l’Habitat et de l’aménagement du territoire, Slaheddine Bélaïd.

Le responsable japonais a fait état de la disposition de son institution à « co-financer un projet de protection du Grand Tunis contre les inondations », indique l’agence tunisienne TAP.

 

Il s’est également déclaré prêt à contribuer à la réalisation, sur une distance de 330 km, de l’autoroute qui reliera Sfax (centre) à la frontière libyenne, dans le cadre d’une liaison rapide Tunis-Tripoli, a ajouté l’agence.

 

Le gouverneur de la Banque japonsaise, qui était à la tête d’une délégation d’hommes d’affaires japonais, a indiqué que son pays souhaitait diversifier le partenariat entre les deux pays dans le secteur privé.

 

Il s’est dit prêt à « inciter les investisseurs et entreprises du Japon à investir en Tunisie et à développer le partenariat tuniso-japonais à travers la mise en place de nouveaux mécanismes de financement ».

 

Depuis 1977, le Japon a accordé à la Tunisie 27 prêts d’un montant de 178 milliards de yens (plus de 1,3 milliard d’euros) destinés au financement de programmes de développement et de projets divers, dont 17 sont actuellement en cours de réalisation.

 

AFP


 

Le CMF interdit, temporairement, un intermédiaire en bourse d’exercer

Par Khaled BOUMIZA

 

L’information concerne une décision assez importante, touchant un des intermédiaires de la place boursière de Tunis, une information qui circulait depuis quelques jours dans les couloirs. Elle est maintenant bien réelle. Dans un communiqué, publié le 15 septembre 2004, le Collège du Conseil du Marché Financier, érigé en conseil de discipline, a annoncé une série de sanctions prononcées à l’encontre de la Société Internationale d’Intermédiation et de Conseil en Finance et Investissement «SICOFI» et de ses dirigeants. Le CMF a ainsi prononcé, à l’encontre de la société «SICOFI», une interdiction temporaire d’exercer l’activité de gestion de portefeuilles pour le compte de tiers et ce, jusqu’à ce que la société remplisse les conditions légales d’exercice de cette activité. Actionnaire majoritaire dans cette société, Monsieur Mustapha Braham a écopé d’une interdiction définitive et totale d’exercer toute activité en relation avec le marché financier. Son fils et dirigeant de la société, Anouar BRAHAM (rien à voir avec le chanteur) ainsi que M.Abdellatif Bouguerra , ont écopé d’un blâme. La décision du CMF, selon nos sources, ferait suite à une large opération d’inspection et d’audit des intermédiaires en bourse. Elle ferait suite et s’inscrirait dans la lignée des deux précédentes décisions du CMF. Le 5 juillet 2004, ce dernier décidait en effet, le retrait de l’agrément à «Premium Sicav», une société d’investissement à capital variable. Motif invoqué, le capital de la société qui est demeuré pendant une période supérieure à 90 jours en dessous du capital minimum légal de 1 million de dinars. Deux jours plus tard, le 7 juillet 2004 plus précisément, le collège du CMF annonce sa décision, prise cinq jours plus tôt, de transmettre au Procureur de la République un dossier relatif à une présomption de manipulation des cours sur les titres UBCI ayant eu lieu au cours du deuxième semestre de l’année 2003. Au-delà de la portée et de la signification de l’information, sur et pour le marché, il est à notre sens important (et le conseil du CMF, dans son esprit d’ouverture et d’acceptation des critiques et de la liberté du commentaire, nous le permettra certainement), de faire les remarques suivantes : – D’abord , l’aspect laconique et sec de l’information. Aucun détail n’a été donné sur les péripéties de cette affaire qui touche pourtant un marché en quête de confiance et de rationalisation, par une information complète et sereine. Un jugement, même de justice, énonce «l’acte d’accusation». Les investisseurs et tous ceux que les autorités essaient, à force de sacrifices fiscaux et d’encouragement financiers comme pour le cas des CEA, d’intéresser à ce marché financier, ont droit à l’information et le CMF le leur doit, puisque c’est lui qui est chargé de le lui garantir ! – Ensuite le caractère ambigu et à la limite de l’équivoque du même communiqué qui le rend apte à une lecture à plusieurs niveaux. Couplée à la gravité de la sanction, l’absence de toute information sur la nature de l’action incriminée, les tenants et les aboutissants, les causes et les péripéties de cette «affaire» (si elle en est une, en tout cas le communiqué du CMF le laisse penser), laisserait croire à une affaire très grave du genre manipulation des cours ou délit d’initié ou autres. Qu’en est-il au juste ? Pourquoi le CMF ne dit-il pas qu’il ne s’agit de rien de tel ? Pourquoi ne précise-t-il pas sur la base de quels articles de loi, a-t-il prononcé ces sanctions ? Une source officielle de la SICOFI nous affirme qu’il n’y a rien de tel et qu’il s’agirait simplement d’un malentendu à propos de l’interprétation de certains articles de la loi 94-117. La société d’intermédiation appartenait à quelqu’un d’autre, avant d’être reprise, sans audit, par les actuels propriétaires. Il y aurait eu donc des dossiers en suspens et qui n’auraient pas été régularisés. Notre source ne peut aller plus loin, certainement pour ne pas polémiquer avec «l’autorité de tutelle». On la comprendrait elle peut-être, pas le CMF ! Pourquoi ce flou ? Sera-t-il levé, par exemple à l’occasion d’une conférence de presse ?  

(Source: www.webmangercenter.com, le 16 septembre 2004 à 07h00)


Portrait robot du consommateur Tunisien

 

Par Khaled BOUMIZA

 

L’une des originalités de cette large consultation sur le secteur du commerce en Tunisie, par ailleurs très bien faite et conduite de main de maître par le ministre Mondher Znaïdi et son équipe, a été l’esquisse d’un portrait robot du consommateur tunisien. A l’aide d’un sondage d’opinion, confié à l’institut d’économie quantitative et dont on n’a vu que les résultats préliminaires. L’échantillon a touché 720 familles dont la moyenne d’âge est de 52 ans, à 87% de sexe masculin, à 23% d’un niveau universitaire et à 92% résidant en milieu urbain. Il faut préciser que le sondage a uniquement concerné la région du grand Tunis. Il peut donc ne pas le représenter le consommateur Tunisien; il n’en demeure pas moins un portrait à plus d’un titre intéressant et une première en Tunisie (Consultez les résultats du sondage). Indétrônable, le commerçant du coin C’est en tout cas un consommateur qui fait, à 39% ses courses d’une façon mensuelle et on pourrait «classer» cette tranche dans la catégorie des salariés. 90% des participants au sondage déclarent le faire chez le commerçant du coin et 89% déclarent payer en liquide. L’analyse quantitative des premiers résultats de ce sondage, montre aussi que 33% font leurs courses selon le besoin, c’est-à-dire qu’ils achètent au jour le jour. Ceux là sont classés dans la tranche des consommateurs qui ont les moyens de se payer ce qu’ils veulent quand ils le veulent. Entre les deux, il y a 28% des consommateurs qui ont déclaré faire leurs courses d’une manière hebdomadaire. Ceux qui ont déclaré acheter chez les grandes surfaces, ne sont que 39% et ceux qui fréquentent les supérettes ne représentent que 33%. Ceux qui ont déclaré payer avec les cartes de paiements, ne représentent que 2.4%; ce qui donne une idée sur le long chemin à faire en matière d’introduction de la carte bancaire dans les habitudes d’achat du consommateur Tunisien, en matière d’acceptation par le commerçant et en matière d’infrastructure de communication.

A remarquer, pour corriger peut-être une idée reçue ou pour apporter un meilleur éclairage sur ce phénomène des circuits et des marchés parallèles, que seuls 22% des interviewés ont déclaré avoir fréquenter ou avoir fait des achats auprès du commerce parallèle ! Le souci de la qualité et l’influence de la Pub Pour ce qui est des facteurs déterminant dans l’acte d’achat et dans le choix d’un produit; aussi bien des produits alimentaires frais ou industriels, 40% de l’échantillon placent le prix au premier rang et 40% placent la qualité en premier lieu. Seuls 9% évoquent la proximité du lieu d’achat. Pour les produits d’habillement, textile et chaussures, c’est la marque qui compte pour 43% des interviewés, alors que le souci du prix ne compte que pour 37% et les facilités de paiement accordées pour seulement 9% des consommateurs. La recherche de la marque est encore plus grande lorsqu’il s’agit d’acheter des équipements électroménagers, puisque 54% y prêtent la plus grande attention, alors que le prix ne prime que pour 36% d’entre eux. C’est en tout cas, un consommateur qui a le souci du prix et de la qualité. 90% de ces consommateurs ont en effet déclaré lire attentivement les notices de production et 93% ne s’intéressent qu’à la période de validité du produit à acheter. Soucieux de la qualité, mais qui se dit, à 69%, prêt à accepter même une hausse de plus de 10% du prix pour avoir une  qualité meilleure. Toujours dans ce même créneau, 46% trouvent la qualité du «made in Tunisia», dans les produits alimentaires locaux, meilleure et les deux tiers trouvent la qualité de l’importé en habillement, chaussures, électroménager et meubles, meilleure qualité. Et d’ailleurs, ils sont moins de 50% à juger bonne la qualité des produits exposés et les plus contents évoquent les grandes surfaces où 64% déclarent trouver une offre variée. Messieurs les industriels tunisiens, à bon entendeur salut ! et un industriel avertit vaut plus dedeux commerciaux !

Le Tunisois (et partant tunisien, si l’on considère l’importance de cette population choisie) est aussi un consommateur qui se laisse influencer par ce qui est mode et ce qui vient de sortir. 49% des interviewés ont ainsi déclaré céder aux sirènes de la publicité à la télévision, 45% se laisser tenter par les jeux promotionnels, 29% se laisser influencer dans leurs achats par la publicité à la Radio et 28% laisser dicter leurs achats par la publicité faite sur les colonnes des journaux. Un endettement encore raisonnable Le consommateur, Tunisois, est aussi un client assez endetté, mais dont le potentiel d’endettement reste raisonnable. Quantifié à travers ce sondage d’opinion, l’endettement familial ne touche que 50.5% des interviewés (49.5% ont déclaré n’avoir aucun endettement), dont seulement 26% déclarent un endettement qui touche 30% des revenus. Ceux dont l’endettement représente plus de la moitié des revenus, ne sont que 8.5% et seuls 16% déclarent un niveau d’endettement compris entre 30 et 50% des revenus.

Le plus important pourvoyeur en crédits, reste le commerçant. Ils sont 47% à prendre directement crédit chez le commerçant, alors que la banque dont c’est normalement le métier, ne représente que 38% de l’origine de l’endettement. Est-ce que les banques sont plus strictes, ou ce sont les commerçants qui se laissent tenter par les gains de la vente à tempérament ? Les exemples de Batam et d’Electrokallel ne suffisent-ils pas pour que les autorités concernées exigent que chacun fasse son métier et remettent de l’ordre dans les affaires ?

Ces chiffres sur l’endettement contrastent pourtant avec d’autres chiffres sur le pourcentage de ceux qui s’adonnent à l’achat à tempérament. Traitant de la question du rythme de recours à l’achat à crédit, seuls 15 à 20% ont déclaré y avoir souvent recours, 80% n’y avoir jamais ou très peu recours. Ceux qui le font, semblent plus faire confiance au commerçant du coin. Questionnés sur les moyens utilisés pour payer leurs achats à crédit, 43% ont déclaré utiliser «l’ardoise» du commerçant du quartier et l’on retrouve là ceux qui y vont pour les courses de tous les jours. Seuls 18% donnent des chèques antidatés et 39% payent avec des effets et l’on pourrait reconnaître là ceux qui fréquentent les grandes surfaces de vente de produits électroménagers et de meubles.

 

(Source: www.webmangercenter.com, le 15 septembre 2004 à 07h00)

 


Le GSM dans les écoles : Quand la discipline donne sa langue au «chat»

 

Hassen GHEDIRI

Outre les cartables, trousses, cahiers et autres stylos, les élèves se rendent désormais aux salles de cours munis de leurs téléphones portables. Ce phénomène qui prend de l’ampleur dans nos écoles, pose problème et irrite les enseignants. Tunis – Le Quotidien La rentrée scolaire de cette année pourrait bien annoncer une année aux rythmes des sonneries mais aussi des prises de photos par GSM interposés en plein cours. Les offres promotionnelles proposées par les opérateurs du GSM mais aussi les chutes spectaculaires des prix des appareils du téléphone portable ont fait que tout le monde, jeunes et moins jeunes, parvient à se payer une ligne GSM. Dans nos établissements scolaires (lycées, écoles primaires) voire les garderies, le nombre d’élèves équipés de portables monte en épingle. Pour un parent, avoir un portable pour chacun de ses enfants lui permet d’être en contact permanent avec eux, mais pour ces derniers, il existe mille et une fonctions qui peuvent être “utiles” surtout pour une frange d’élèves qui cherche les usages dérivés de la technologie. Dans ce cas, les enseignants qui sont appelés à accomplir leur mission pédagogique se retrouvent face à une nouvelle forme de dérangement, électronique cette fois-ci. Pour M. Lassaâd Zrelli, enseignant d’informatique dans un établissement scolaire de la capitale, “l’usage du GSM par les jeunes élèves dans les lycées et même dans les écoles de l’enseignement de base n’est autre qu’une expression d’une nouvelle culture qui ne cesse d’émerger. Il s’agit d’un engouement manifesté par les jeunes pour tout ce qui est électronique. Cet enseignant pose toutefois le problème de la mauvaise manipulation. “Comme on encourage le développement de cette culture, on aura à mettre en place des garde-fous nécessaires pour éviter les dérives dans les salles de cours”, souligne-t-il . * Paparazzi Melle Boutheïna Hajjaj, une institutrice de langue française dans une autre école, raconte dans ce même cadre que, durant l’année scolaire écoulée, elle s’est trouvée à maintes reprises dans une situation embarrassante à cause du portable. “Une fois rapporte-t-elle, j’ai surpris un élève en train de me photographier à mon insu grâce à son portable hyper-sophistiqué équipé d’une caméra numérique. Toute la classe était agitée par les hurlements de ses camarades qui l’encourageaient à prendre davantage de photos”, dit-elle, ajoutant que “cet élève a été renvoyé durant une quinzaine de jours”. Face à ce genre de conduite irresponsable, les enseignants réclament l’interdiction de l’usage du portable dans les salles de cours. M. Mohamed Aouadi, enseignant de son état, note dans ce sens que “le ministère de l’Education et de la Formation qui a publié une circulaire interdisant aux enseignants d’utiliser leurs téléphones portables pendant les cours devrait procéder de la même manière à l’égard des élèves”. M. Mohamed Azzabi, directeur d’une école de base au centre de la capitale, affirme que “les réglementations internes de toutes les institutions éducatives visent à garantir le bon déroulement des cours”. Il incombe ainsi aux responsables de ces établissements de prendre les mesures appropriés pour atteindre cet objectif. Contrairement à ce mécontentement manifesté par les enseignants et administrateurs de l’éducation qui sont les premiers à subir les désagréments du GSM en classe, d’autres personnes n’y voient que des avantages. Certains parents estiment, en effet, que l’invention du portable leur a simplificié la vie puisqu’ils ne trouvent désormais aucune difficulté pour rejoindre leurs enfants à n’importe quel moment. D’autres parents se trouvent, par contre, acculés à suivre cette tendance avec tout ce que cela entraîne en terme de dépenses supplémentaires. Et comme pour jeter de l’huile sur le feu, certains fabricants de fournitures scolaires ont procédé à l’occasion de la rentrée scolaire à la commercialisation de la rentrée scolaire à la commercialisation de quelques modèles de sacs à dos et de cartables pour toutes catégories d’âge qui comportent des poches conçues spécialement pour contenir les portables. Cette idée ne fera qu’aiguiser le désir des petits enfants à acquérir leurs propres GSM, quitte en cela à faire pression sur leurs parents. (Source: Le Quotidien du 17 septembre 2004)

 


 

M. Philippe Citerne, directeur général délégué de la Société Générale

Site Tunisie, site d’investissement

Deux ans après (novembre 2002) l’acquisition de l’Union internationale de banques (UIB) par la Société Générale, M. Philippe Citerne, directeur général délégué de la Société Générale, juge «pleinement satisfaisant l’investissement dans l’UIB». Une opération qui, dit-il, s’inscrit dans le long terme et qui milite incontestablement en faveur de l’investissement en Tunisie.

D’ailleurs, avance-t-il, à côté de l’attractivité de l’économie tunisienne, il y a en Tunisie un cadre légal stable qui offre une grande visibilité de l’environnement de l’entreprise d’un point de vue fiscal, social, juridique et économique. Un environnement, à bien des égards, propice à l’investissement. «Ce qu’on voit sur l’économie tunisienne, dit-il, fait que nous pensons avoir des raisons d’investir en Tunisie dans une perspective de moyen-long terme».

Entretien.

Propos recueillis par Jawhar CHATTY

Quel bilan dressez-vous deux ans après l’acquisition de l’UIB par la Société Générale ?

Il est un peu tôt pour dresser un bilan. Cependant l’on peut aujoud’hui d’emblée soutenir que la Société Générale a tout à fait raison d’investir en Tunisie. Nous sommes des investisseurs de long terme, quand nous décidons d’entrer dans un pays pour exercer un métier, c’est que nous pensons que sur les 15-20 ans qui vont venir il y a matière à se développer. Ce n’est pas parce qu’au bout d’un, deux ou trois ans l’on n’est pas exactement là où on s’attendait qu’on change d’avis. De toute façon, ce n’est pas le cas en Tunisie. De fait, il est bien rare quand on investit de se retrouver deux ans plus tard là où on pensait être. La question est de savoir si l’on a envie de rester là où on est, la réponse est oui !

Des raisons d’investir en Tunisie

Ce qu’on voit sur l’économie tunisienne fait que nous pensons avoir des raisons d’investir en Tunisie dans une perspective de moyen-long terme.

La Tunisie s’est engagée très tôt et d’une manière progressive sur la voie de l’ouverture de son économie. Comment appréciez justement sa démarche ?

C’est une démarche à la fois nécessaire et courageuse. Elle est nécessaire dans la mesure où il faut bien qu’il apparaisse à un moment un équilibre différent entre d’une part l’économie domestique et l’étranger et d’autre part, entre l’économie publique et l’économie privée. Encore faut-il le faire, et c’est l’aspect sans doute courageux de la démarche tunisienne, au bon moment et avec la bonne mesure. C’est là d’ailleurs une des raisons qui a décidé la Société Générale à investir en Tunisie. Incontestablement, l’orientation de l’ouverture de l’économie est clairement prise par la Tunisie, il faudrait dès lors que le secteur bancaire et notamment le secteur bancaire privé aide d’une manière cohérente à l’émergence et au développement d’entreprises, grandes ou petites, du secteur privé tunisien.

Les gros atouts de la Tunisie

La prochaine étape, sur les cinq ou dix prochaines années, est de consolider et de développer un secteur productif de services ou d’industries privées tunisiennes capables, à côté du secteur public, de nourrir la croissance et qui ne se fera pas seulement en investissant en Tunisie, mais en investissant éventuellement aussi à l’étranger. De ce point de vue, un groupe financier comme le nôtre peut avec l’UIB amener nos clients du monde entier en Tunisie comme il peut offrir ses services dans la plupart des pays du monde aux entreprises tunisiennes. Notre investissement dans l’UIB répond très bien à ce moment où se trouve l’économie tunisienne.

Après cette expérience apparemment encourageante en Tunisie, quels arguments ou motifs donneriez-vous aux entreprises françaises pour investir en Tunisie ?

La Tunisie ne fait pas forcément de bruit. Or, ce n’est pas une raison de la limiter à sa seule dimension touristique. Les entreprises françaises devraient vérifier si ce qu’elles partent chercher à 12 ou 24 heures d’avion, en termes d’investissement, de développement et de services, elles ne le trouvent pas en fait dans des pays proches de la France, dont la Tunisie. A côté de l’attractivité économique, il y a en Tunisie un cadre légal stable qui offre une grande visibilité de l’environnement de l’entreprise d’un point de vue fiscal, juridique et économique. C’est un gros atout pour la Tunisie. En plus, à côté de ce cadre légal, les entreprises sont assurées de trouver des ressources financières par le biais du secteur bancaire et des ressources humaines formées dans la plupart des métiers dont a besoin une entreprise. A la différence d’autres destinations, le cadre réglementaire, fiscal, social propice à l’investissement n’est pas en devenir en Tunisie.

Un cadre stable et réel

Ce cadre est bien là, stable et réel, la Tunisie peut bien dire que ça le sera demain comme ça l’est depuis des années.

Vous disiez que les entreprises étrangères sont assurées de trouver auprès du secteur bancaire tunisien les ressources financières nécessaires à leurs investissements en Tunisie. Quel est dans ce sens l’apport de la Société Générale dans la dynamisation du système bancaire tunisien et quelle place pour l’UIB à l’avenir ?

Quand on fait de la banque, il faut être prudent et modeste. Je pense que le système bancaire tunisien n’attendait pas la Société Générale pour vivre et se développer. Ce que nous apportons éventuellement, par rapport à cette ouverture progressive de l’économie tunisienne, un accès peut-être plus facile à l’international pour les entreprises tunisiennes et de même pour les entreprises étrangères à la Tunisie.

Sur la façon même de faire le métier de banquier, nous espérons apporter une écoute et approche du client aussi bien vers les particuliers que vers les entreprises.

En dehors du domaine financier, la SG serait -elle intéressée par l’investissement en Tunisie ?

La Société Générale a déjà investi d’une façon importante en Tunisie dans cette opération avec l’UIB. En Tunisie et dans le monde entier nous finançons beaucoup nos clients et leurs projets. Il y a d’importants projets d’infrastructures en Tunisie pour lesquels nous sommes prêts à faire notre métier de banquiers. Investir, dans le sens devenir l’actionnaire de telle ou telle entreprise ou activité qui est externe à la banque n’est pas notre intention. Par contre, financer les investissements de vos clients soit à l’occasion d’acquisitions en Tunisie soit à l’occasion de développement d’infrastructures ou de projets, est ce que nous faisons ailleurs et pensons le faire en Tunisie où il y a plusieurs opportunités de ce type.

Quant à une participation dans la privatisation d’autres parties du secteur bancaire, nous sommes des gens pragmatiques, nous regardons les différentes opportunités. Cependant, pour l’instant, l’investissement dans l’UIB nous satisfait pleinement.

(Source : La Presse du 17 septembre 2004)

 


 

Interdiction des excursions vers Ben Guerdane

 

Les excursions par bus vers la localité de Ben Guerdane au sud de la Tunisie sont désormais interdites. L’information rapportée par notre confrère du journal Essabah dans sa livraison du 8 septembre ne manque pas d’étonner plus d’un, car cette destination est l’une des plus prisées par nos concitoyens et l’une des plus rentables pour nos agences de voyage.

En effet, pas moins de 500 bus de différentes agences de voyage font une navette régulière vers cette localité connue par son «Souk du Grand Maghreb Arabe», véritable paradis du commerce informel en Tunisie.

La mesure vise, selon notre confrère, à protéger le parc de bus touristiques (Appartenant à des privés, rappelons-le) d’une vétusté rapide et à contenir le commerce informel.

S’il est indéniable que le commerce parallèle nuit gravement à l’économie nationale et aux affaires des commerçants payant fisc, taxes et impôts, il est étonnant que l’ONTT puisse prendre une telle mesure qui nuit aux intérêts des agences de voyage et qui passent par une période de vaches maigres selon plusieurs sources . Ceci est d’autant plus étonnant que la protection de l’économie nationale et la lutte contre le commerce informel ne sont pas du ressort de l’ONTT . Last but not least, si Ben Guerdane est un paradis du commerce informel, cette localité n’est pas la seule à offrir à de bas prix des produits importés si l’on tient compte d’El Jem, du souk Moncef Bey à Tunis et des différents marchés hebdomadaires répartis dans toutes les villes du pays.

La Douane tunisienne, l’organisme chargé officiellement de lutter contre ce type de commerce, organise, d’ailleurs, de multiples patrouilles de contrôle et a saisi pour l’équivalent de dizaines (voire de centaines) de milliers de dinars de marchandises, ces derniers mois autour de ces localités.

Il ne s’agit pas de la première mesure prise, puisqu’au début de l’été, on leur a imposé une sorte de cahier des charges dont l’un des points consiste à limiter le trajet de l’excursion à 400 kilomètres par jour !

Comment les agences de voyage vont-elles réagir face à cette mesure ? Elle limiterait considérablement leur chiffre d’affaires et nuirait à la bonne marche de leurs activités de l’automne-hiver (Où les excursions vers Ben Guerdane sont plus nombreuses) ? Cette mesure qui a suscité plusieurs interrogations demeurées sans réponses, serait -t-elle définitive à une époque où la Tunisie a fait le choix d’une politique d’ouverture et de libéralisation ? !

 

17 – 09 – 2004 :: 07:00

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Les « 5+5 » pour l’élargissement de la coopération à l’Afrique subsaharienne

 

     

Associated Press, le 16.09.2004 à 19h35

      

            ALGER (AP) — Les pays membre du forum informel « 5+5 », qui ont achevé jeudi à Alger leur troisième conférence interministérielle, ont souligné la nécessité d’élargir la coopération en matière de lutte contre l’émigration clandestine à l’Afrique subsaharienne.

 

            Le groupe, qui réunit les cinq pays du Maghreb et les cinq de l’Europe du Sud, a lancé ce chantier « compte tenu de l’extrême complexité de la question de la migration et en raison des

mutations qui font que les pays sud du groupe des ‘5+5’ sont à la fois terre d’émigration, d’immigration et de transit ».

 

            Dans cette perspective, il a été décidé la mise en place d’un groupe de suivi de haut niveau de la conférence ministérielle des « 5+5 » sur la migration, dont la coordination est assurée par la présidence en exercice, c’est-à-dire l’Algérie, jusqu’en 2005.

 

            Ce groupe de suivi est chargé d’identifier et de renforcer les actions concrètes de coopération, de mobiliser les capacities d’expertise et enfin d’examiner la possibilité de financement et d’asitance technique offertes par l’Union européenne, mais aussi

l’Organisation internationale du travail (OIT), l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et le Centre international pour le développement des politiques migratoires (ICMPD), tous

trois présents à la réunion d’Alger.

 

            Par ailleurs, le texte ordonne le renforcement de la cooperation en matière d’échange d’informations sur les questions migratoires, l’organisation et la multiplication des rencontres et seminaries d’experts des deux rives de la Méditerranée occidentale sur la gestion et le traitement des flux migratoires et l’initiation des campagnes de sensibilisation.

 

            A la tête de la délégatio française, le ministre de l’Emploi, du Travail et de la Cohésion sociale Jean Louis Borlo a estimé que l’inquiétude face au phénomène migratoire était « autant portée par les pays du sud que par les pays du nord », ajoutant que la question « n’est plus un sujet de débat nord-sud » mais « un sujet global, plus important autour de la Méditerranée que dans d’autres pays du monde ».

 

            Selon le chef de la diplomatie algérienne Abdelaziz Belkhadem, une conférence des ministres des Affaires étrangères des « 5+5 » se tiendra en novembre prochain à Oran (ouest algérien), en attendant la prochaine conférence qui aura lieu à Paris.

 

            Le dialogue des « 5+5 » est composé des cinq pays de la rive sud de la Méditerranée (Espagne, France, Italie,, Malte et Portugal) et des pays de l’Union du Maghreb arabe (Maroc, Algérie, Tunisie, Libye, Mauritanie).

 

Associated Press


Sahara occidental: nouvelle menace pour l’intégration maghrébine

 

AFP, le 17.09.2004 à 13h25

par Dominique PETTIT

             

            RABAT, 17 sept (AFP) – L’altercation diplomatique entre le Maroc  et l’Afrique du sud – Rabat a rappelé son ambassadeur à Pretoria – à  propos du Sahara occidental, et le rôle prêté par Rabat à l’Algérie  dans ce dossier, menacent de marquer un nouveau coup d’arrêt à  l’intégration maghrébine.

            Le Maroc et l’ensemble de sa presse ont réagi avec indignation à  la décision sud-africaine, annoncée mercredi, de reconnaître  officiellement la République arabe sahraouie démocratique (RASD), un  Etat proclamé en 1976 par le front Polisario qui dispute au Maroc la  souveraineté sur le Sahara occidental, ancienne colonie espagnole.

            Les critiques marocaines visent d’abord Pretoria et sa décision  « partiale, surprenante et inopportune ». Pour le président  sud-africain Thabo Mbeki, la situation du Sahara occidental est « un  motif de grande honte », du fait de l’absence d’une solution  d’autodétermination pour les populations concernées.

            Mais les commentaires officieux et la presse du royaume marocain  s’en prennent essentiellement à l’Algérie, principal soutien du  front Polisario dont les combattants armés – comme les structures de  la RASD – sont hébergés dans le sud algérien, en face du territoire  convoité du Sahara occidental annexé par le Maroc en 1975.

            « Cherchez l’Algérie! », titrait vendredi le quotidien Al Alam  (nationaliste) qui assure que « tout était programmé entre les  autorités algériennes et le gouvernement sud-africain ». 

            Plusieurs journaux ont évoqué les intérêts commerciaux qui lient  l’Afrique du sud à l’Algérie, ces deux pays aux extrémités du  continent étant accusés de vouloir former un « axe » pour dominer  toute la région. 

            La « collusion » entre Alger et Pretoria « met en relief l’équation  évidente de l’échange pétrole-armements » et « les contours d’une  hostilité inédite à l’égard du Maroc », estime Le Matin  (gouvernemental) sous le titre « Algérie, Afrique du Sud, collusion  contre nature ».

            La dispute territoriale sur le Sahara occidental – un dossier  promu au rang de « cause sacrée » par le Maroc – constitue le  principal obstacle, depuis bientôt trente ans, aux efforts  d’intégration régionale du Maghreb. 

            Créée en 1989, l’Union du Maghreb arabe (UMA) qui regroupe le  Maroc, l’Algérie, la Tunisie, la Libye et la Mauritanie, a été  handicapée par ce conflit que relance la décision sud-africaine. 

            Les tentatives de règlement diplomatique déployées par l’Onu  depuis 1991, date de la signature d’un accord de cessez-le-feu entre  le Maroc et le front Polisario, ont buté notamment sur un projet de  référendum d’autodétermination qui n’a jamais pu aboutir faute d’un  accord sur la liste des votants.

            Les autorités marocaines, qui ne veulent envisager aucune autre  solution que celle d’un rattachement définitif du « Sahara marocain »  au royaume, estiment que l’Algérie est le responsable du blocage.  Alger voudrait, selon certains commentaires marocains, se ménager un  accès à l’Atlantique via un « Etat fantoche » à sa dévotion.

            La diplomatie marocaine traverse une mauvaise passe dans ce  dossier ultra-sensible. Le nouvel envoyé spécial du secrétaire  général de l’ONU au Sahara occidental, Alvaro De Soto, vient  d’affirmer à Alger qu’il était « mandaté » pour trouver « une solution  fondée sur le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui ».

            M. De Soto, qui a succédé à l’ancien secrétaire d’Etat américain  James Baker, réaffirmait ainsi l’attachement onusien à  l’autodétermination que le Maroc juge officiellement « obsolète et  inapplicable ».

            Le Sahara occidental est un territoire quasi désertique de  266.000 km2, bordé au nord par le Maroc, au sud par la Mauritanie et  à l’est par l’Algérie. Riche en phosphates, ce territoire peuplé de  300.000 personnes a jusqu’à présent déçu les espoirs des compagnies  pétrolières qui y effectuent d’incessants forages.

 


L’Italie à la recherche du dialogue avec les musulmans

 

par Claudine RENAUD 

      

AFP, le 17.09.2004 à 07h28

       

            ROME, 17 sept (AFP) – La crise des otages en Irak a mis en  évidence en Italie l’urgente nécessité de combler les vides du  dialogue avec la religion musulmane, devenue numériquement la  deuxième du pays en à peine une dizaine d’années.

            L’inaltérable Giulio Andreotti, 85 ans, est venu rappeler cette  semaine au Parlement que l’Italie devait faire un effort et se  préoccuper sérieusement de conclure une entente avec les musulmans  italiens, à l’instar des accords existant avec les communautés juive  et protestante, et bien sûr le Vatican.

            « Ce serait une manière concrète de démontrer que l’Italie n’est  pas animée par un esprit de croisade », a-t-il dit, lors d’un débat à  la suite de l’enlèvement en Irak de deux jeunes volontaires  italiennes.

            M. Andreotti a aussi invité ses pairs à ne pas jouer avec le  feu, mettant en garde contre les ravages faits dans l’opinion par  les pamphlets « provocateurs » publiés contre l’Islam par l’ancien  grand reporter Oriana Fallaci.

            Un sondage publié récemment indiquait que 48% des Italiens  déclarent avoir « personnellement peur » de l’Islam.

            « Pour nous Italiens, la question principale est de savoir  comment donner une voix aux 95% de musulmans modérés », a de son côté  lancé le ministre de l’Intérieur, Giuseppe Pisanu.

            La « recrudescence du terrorisme islamique ces dernières semaines  a rouvert la question du dialogue avec l’Islam », a-t-il dit en se  prononçant pour la mise en place d’un organisme susceptible de  représenter la communauté musulmane.

            « Mon projet est un organisme à caractère consultatif, formé de  personnalités ayant ma confiance choisies parmi des musulmans de  langue italienne, ayant une foi démocratique sûre et une loyauté  éprouvée envers les institutions », a-t-il précisé lors d’une  intervention, le 11 septembre, devant l’association catholique  ACLI.

            Berceau du catholicisme, religion d’Etat jusqu’en 1984, l’Italie  compte aujourd’hui une minorité importante, récente et peu  structurée d’environ un million de musulmans, immigrés pour la  plupart à partir des années 1990.

            La Constitution italienne garantit la liberté de culte et la  législation actuelle autorise l’abattage rituel du bétail, prévoit  des carrés réservés dans les cimetières et le port du voile n’est  pas interdit pourvu que le visage reste découvert.

            Mais, paradoxalement, alors qu’il existe un cadre institutionnel  organisant les droits et les devoirs de communautés aussi discrètes  que les luthériens (quelques milliers de fidèles), les adventistes,  les pentecôtistes ou les vaudois et que des projets sont en cours  pour les hindouistes (60.000 fidèles), les grec-orthodoxes et les  mormons, rien n’est prévu pour l’Islam.

            Des démarches en vue d’une « entente » entre communauté musulmane  et Etat italien ont été entamées auprès de la Présidence du conseil,  mais elles ont été effectuées en ordre dispersé.

            Une « entente » codifie les rapports avec l’Etat et permet par  exemple la reconnaissance par l’état civil du mariage religieux.  Elle donne en outre à une confession la possibilité de toucher le  denier du culte versé par les croyants qui le désirent, avec leur  déclaration de revenus.

            Un dossier a été déposé par la Coreis du cheikh Pallavicini  regroupant des convertis peu enclins à accepter une vision  sécularisée de la religion. Un autre par l’Union des communautés et  organisations islamiques d’Italie (UCOII) de Mohamed Nour Dachan,  lié au sunnisme.

            A ce jour, seul le Centre culturel Islamique administrant la  Grande Mosquée de Rome a obtenu la reconnaissance de la personnalité  juridique, indispensable pour pouvoir conclure un accord avec  l’Etat, mais son conseil d’administration ne regroupe que des  représentants de pays étrangers et il n’est donc pas habilité à  représenter les musulmans d’Italie.

 


 

قـالـهـا!!

 

وأخيرا قلتها يا «أنان»؟!.. لكن نأمل أنها مجرد زلة لسان.

قلت بعد عام ونصف من التقتيل واراقة الدّم.. ان حرب العراق غير شرعية حسب شرع الأمم.

لكن أعتقد أنك ستتدارك هذه الغلطة التكتيكية.. لانك بطعنك في شرعية حرب العراق قد تخسر «شرعيتك» الأمريكية!

 

محمد قلبي

 

(المصدر: ركن « لمحة » بجريدة الصباح التونسية الصادرة يوم 17 سبتمبر 2004)

 


أصداء الانتخابات

 

في المرصد الوطني (1) ادى سفير الولايات المتحدة الامريكية بتونس، السيد وليام هدسون، اول امس زيارة الى المرصد الوطني للانتخابات الرئاسية والتشريعية، حيث كان في استقباله السيد عبد الوهاب الباهي الذي قدم للسفير اعضاء المرصد وعرض مهام وتركيبة وطرق عمل المرصد باعتباره يمثل احدى حلقات ارساء التقاليد الديموقراطية، كما اكد على ان العوامل الداخلية لكل بلد هي التي تضمن نجاح التجارب الديموقراطية. السفير الامريكي كان مرفوقا خلال زيارته الى المرصد بالسيدة لوري تبلور السكرتيرة الاولى بالسفارة المكلفة بالشؤون السياسية والاجتماعية.

 

في المرصد الوطني (2)

 علمت «الصباح» أن اعضاء المرصد الوطني للانتخابات الرئاسية والتشريعية شرعوا في القيام بزيارات جهوية لمراقبة مسألة البطاقات الانتخابية..

 وستشمل هذه الزيارات التي انطلقت امس مختلف ولايات الجمهورية بمعدل ولايتين او ثلاثة لكل عضو..

 

تقديم القائمات

 شرع حزب الوحدة الشعبية في ضبط مواعيد تقديم قائماته الانتخابية في الانتخابات التشريعية مع الولاة. وعلمت «الصباح» في هذا السياق ان الحزب سيبدأ في تسليم ملفات القائمات انطلاقا من يوم الاحد المقبل..

 يذكر ان الوحدة الشعبية ستترشح في جميع الدوائر الانتخابية، وهي الحزب الوحيد الذي انتهى من اعداد قائماته بشكل مبكر..

 

مقر جديد

 ينتظر ان تدشن قيادة حزب الوحدة الشعبية، المقر الجديد لجامعة الحزب في جندوبة.. وهي اول مرة يفتتح فيها مقر للجامعة بهذه الولاية..

 

صعوبات

 اصدرت اللجنة الوطنية «للمبادرة الديموقراطية» بيانا حول الصعوبات التي تواجه اللجنة الجهوية التابعة لها بسليانة، خلال انشطتها المتعلقة بالانتخابات التشريعية.

 

مكتب سياسي

 اجتمع المكتب السياسي لحركة التجديد مساء امس، حيث نظر في اخر الاستعدادات للانتخابات الرئاسية، وتدارس حصة الحركة من الدوائر الانتخابية في «التشريعية».

 وعلمنا ان السيد محمد علي الحلواني، عضو المكتب السياسي ومرشح «المبادرة الديموقراطية» حضر الاجتماع بعد ان وصل للتو من باريس التي قام فيها بجولة.

 

ملف الترشح

 من المقرر ان يقدم السيد محمد علي الحلواني مرشح حركة التجديد و«المبادرة الديموقراطية» ملف ترشحه للانتخابات الرئاسية، يوم غد السبت على الساعة العاشرة صباحا الى المجلس الدستوري.. ومن المنتظر ان يعقد ندوة صحفية في حدود منتصف النهار من نفس اليوم بمقر الحركة بالعاصمة.

 

صالح عطية

 

(المصدر: جريدة الصباح التونسية الصادرة يوم 17 سبتمبر 2004)

 


ماذا يجري في حركة الديمقراطيين الاشتراكيين؟…استقالات واحتجاجات والقيادة تتراجع عن قرارها في «قفصة»

تونس (الشروق) ماذا يجري في حركة الديمقراطيين الاشتراكيين؟.. هذا السؤال صار يطرح الآن في أوساط المتتبعين للشأن السياسي كما في أوساط قواعد الحزب وهياكله على خلفية الأحداث والتطورات التي عرفتها الحركة بسبب ما صار يعرف بأزمة رؤساء القائمات الانتخابية رغم أن الحركة لم يصدر عنها بشكل رسمي وبات ما يعلن عن أسماء رؤساء القائمات عدا الأخبار التي تؤكد تعيين أغلبية أعضاء المكتب السياسي باستثناء بعضهم على رأس قائمات الحركة في التشريعية.  

لكن القطرة التي أفاضت الكأس داخل الحركة تمثلت أساسا في «تعيين» أعضاء من المكتب السياسي على رأس قائمات انتخابية في جهات غير جهاتهم الأصلية ولا ينتسبون اليها حتى بالانخراط في هياكلها. وهو ما رأت فيه الهياكل تجاوزا لها وعدم اكتراث بأعمالها ومجهوداتها في خدمة الحركة والتعريف بها اضافة الى أن عددا من أعضاء المكتب السياسي تمّ تعيينهم كرؤساء قائمات في جهات ليستلهم بها معرفة مما سيضطرّهم الى الاستنجاد بأعضاء وأفراد من جهات أخرى لتشكيل القائمة الانتخابية وقد انطلقت مساعي البعض في هذا الاتجاه فعلا.  

وتقول مصادر بعض الهياكل أن قيادة الحركة لم تتولّ حتى اعلام الجهات بأسماء رؤساء القائمات بصفة رسمية مما جعل الصحف المصدر الأول للاعلام بالنسبة إليهم.  

وتضيف المصادر نفسها أن قيادة الحركة تجاوزت كل نضالاتهم التي قدموها في المناسبات الانتخابية السابقة وخاصة الانتخابات البلدية التي مكنت الحركة من التواجد بكثافة على مستوى عدد المستشارين البلديين وهو ما يضمن للحركة اشعاعها.  

احتجاج التطورات داخل الحركة وهياكلها على خلفية اختيار رؤساء القائمات الانتخابية حتمت بروز «أزمة» داخل الهياكل بلغت الى حدّ تقديم استقالات جماعية اضافة الى بلاغات وعرائض وبرقيات الاحتجاج من عدد من الجهات.  

فبعد العريضة التي وجهتها جامعة الحركة في ولاية قابس احتجاجا على تعيين العروسي النالوتي على رأس القائمة الانتخابية في الجهة والتي حمّل فيها كاتب عام الجامعة الأمين العام للحركة ما قد ينجرّ عن هذا القرار تولي كل أعضاء ومناضلي فروع جامعة جندوبة بما في ذلك الكاتب العام للجامعة محمد الهادي العشي تقديم استقالة جماعية احتجاجا على تعيين عضو المكتب السياسي الطيب المحسني على رأس قائمة جندوبة. وتضمنت عريضة الاستقالة 122 اسما تحمل الامضاءات وأرقام بطاقات الانخراط في الحركة.  

كما تولّى أعضاء جامعة توزر وكاتبها العام «محمد الدم» ارسال برقية احتجاج الى الأمين العام للحركة وحملوه مسؤولية اختيار رئيس القائمة دون التشاور معهم وتعيينه بصفة مسقطة.  

كما تحصلت «الشروق» على نسخة من عريضة وجهها الكاتب العام لجامعة الحركة في القصرين كمال الدين المسعودي احتجاجا على تعيين عضو المكتب السياسي زاكي شعبان رئيسا لقائمة التشريعية.  

ومن جهة أخرى عرفت جامعة سليانة تطورات خلال اليومين الماضيين بعد تعيين عضو المكتب السياسي محمد الرياحي على رأس القائمة الانتخابية حيث تتمسك جامعة سليانة بحقها في اختيار رئيس قائمتها الانتخابية.  

كما لا يزال الكاتب العام لجامعة الحركة في أريانة حسن اليتيم متمسكا بحقه في أن يكون رئيسا للقائمة الانتخابية بالجهة مؤكدا المجهودات التي بذلها للعمل على ضمان اشعاع الحركة التي يمثلها في المجلس الجهوي وفي المجالس البلدية. وقال حسن اليتيم ان قيادة الحركة مدعوة الى مراجعة قرارها بتعيين علية العلاني على رأس القائمة الانتخابية دون أن تكون له علاقة بالجهة من حيث الانخراط والاقامة والعمل.  

تراجع ومن جهة أخرى تراجعت قيادة الحركة عن تعيين رشاد الزيتوني على رأس قائمة الحركة في ولاية قفصة حيث آل الأمر الى كاتب عام الجامعة محمد رشاد بالقاضي الذي تسلم أوراق ترشيحه رسميا من الحركة يوم أمس الأول في حين ناشد مناضلو الحركة في جهة سيدي بوزيد الأمين العام بضرورة التراجع عن تعيين عضو المكتب السياسي علي بن سعيد القادم من القيروان على رأس القائمة الانتخابية بالجهة.  

بعض مناضلي الحركة الغاضبين عبروا عن رغبتهم في الالتحاق بأحزاب سياسية أخرى على خلفية أزمة القائمات الانتخابية.  

وعلمت «الشروق» أن عددا من المناضلين قد تولوا الاتصال بحزب الوحدة الشعبية وهو ما أكده أمينها العام السيد محمد بوشيحة الذي صرح لـ»الشروق» بأن حزبه لن يقبل باستغلال الظروف التي تعرفها حركة الديمقراطيين الاشتراكيين أو أي حزب آخر. سفيان الأسود

 

(المصدر: صحيفة الشروق التونسية الصادرة يوم 17 سبتمبر 2004)

 

 


 

 كتاب جديد للدكتور منصف المرزوقي تنشره « تونس نيوز » على حلقات…

 

عن أي ديمقراطية تتحدّثون (الحلقة 15)

بقلم: د. منصف المرزوقي 

 

15- من الرعايا إلى  المواطنين .

 

. لنحاول الآن التعرّف على الوضعية الحقيقية للناس داخل النظام الاستبدادي انطلاقا من هذه الرؤيا  . سنكتشف أن كل واحد منا ينتمي ضرورة إلى إحدى ثلاث مجموعات :

– الممنوعون من المواطنة الفعلية  وهم أغلبية الناس  المحرومون من الحقوق الاقتصادية والاجتماعية و السياسية المنصوص عليها في الإعلان. 

– المتصدون   للمواطنة الفعلية  وهم بالأساس أهل النظام وأعوانهم من أهل الدولة .

– المطالبون بالمواطنة الفعلية وهم الأقلية  الواعية المسيّسة  ويجوز تسميتهم بالمواطنين تحت التأسيس .

وفي آخر المطاف فإنه لا وجود للمواطنة  أصلا في هذا النظام ، فأهل النظام والدولة  أنفسهم عبيد المستبدّ والمستبدّ ليس المواطن الأوّل لأنه لا وجود لمواطن ثاني وثالث الخ .

 لنتوقف عند بعض خصائص » المواطنين في طور التأسيس » لأنهم حملة مشروع النظام الديمقراطي ومنطلقه . هم من يحتدّ عندهم الوعي بخطورة انتهاكات حقوقهم  وينتقلون من الوعي بالمنكر إلى إرادة وضع حدّ له.  يتطور المواطنون تحت التأسيس كميا عندما يستطيعون توسيع دائرتهم تدريجيا بزرع بذور التمرّد عند الرعايا . هم  يتطورون نوعيا عندما يصبح شعارهم  » حقوقنا نمارسها ولا نطالب بها ».  وقد تبلور هذا الشعار في تونس سنة 8 199 عندما تأسس  المجلس الوطني للحريات وقرّر متابعة  أعماله بصفة علنية رغم منع السلطات له.  وقد تواصل العمل بهذا الموقف عبر تأسيس العديد من المنظمات المدنية، منها حزب المؤتمر من أجل الجمهورية، بالرغم من قانون الجمعيات الاستبدادي  وخروج هؤلاء  المواطنين تحت التأسيس للشارع ، ورفض بعضهم  المثول أمام القضاء المستغلّ، والدعوة الصريحة لمقاطعة انتخابات التهريج الرخيص والتزييف المضحك  الذي كان الاستبداد يموّه به على الشعب ليعطي شكلا انتخابيا ديمقراطيا  للبيعة القديمة .

يبقى المواطنون تحت التأسيس أقلية داخل النظام الاستبدادي …وحتى داخل النظام الديمقراطي عند استتبابه إذا نجحوا في قلب نظام الحكم وتسلّم مقاليد الأمور. ولأن هذه هي الوضعية التي تنتظرنا إذا نجحنا في كل بداية نظام الديمقراطي ، فلا بدّ من التوقف عندها مطوّلا .

بداهة لا يؤدي انتصاب مثل هذا النظام ،  بما هو قوانين ومؤسسات موضوعة فوق الفراغ ، إلى تغيّر جذري. ففي  ظلّه لا تنقلب وضعية الرعايا فيصبحوا  مواطنين بين عشية وضحاها . هو سيوفّر حقّا الإطار التشريعي الضامن قانونا للحقوق والحريات ، لكن هذا  الإطار شرط ضروري ولكنه غير كاف . هولا يخلق المواطنة وإنما يكفّ عن منعها . إنّ المواطنة ليست  فقط اكتساب حقوق  شكلية وممارستها بصفة عابرة وظرفية وإنما مساهمة فعلية ومتواصلة في أخذ القرار وتنفيذه وتقييمه  كلّ في مستواه  : العامل في مصنعه  ،  التلميذ في مدرسته ، عضو الجمعية في  جمعيته ،  نائب البلدية والبرلمان في مؤسسته، الوزير في حكومته…..  الخ .

لنحلّل طبيعة المجتمع  المتحرّر لتوّه من الاستبداد. هو ما زال مهيكلا كالآتي:

– شريحة واسعة جدّا  من الناّس تعاني من الخصاصة والحرمان والجهل والتضليل ولا تستطيع رفع أنفها عن المشاكل اليومية للحياة. إن مطالبتها بالمشاركة في الشأن العام من موقع الإدراك والجدارة،  بمثابة مطالبة الكسيح بالتفوق في رياضة الغولف.

– شريحة هامّة من الناس اكتسبت مستوى معيشي وتعليمي كاف للمشاركة الفعالة  في الحياة العامّة ولكنها غير معنية بمثل هذه المشاركة لطول تشبعها بقيم وعادات الاستبداد أو لسيطرة النظرة الفردية أو لسبب شخصي ما مثل المرض والعزلة .

– شريحة متواضعة  هي  قدماء المواطنين تحت التأسيس ومن التحق بهم  وتنقسم إلى   تيار يضطلع بكامل حقوقه – واجباته وآخر بدأ تهيكله كأرستقراطية جديدة ،إما داخل هياكل الدولة الديمقراطية وإما في دنيا الأعمال .

ومن نافلة القول أن هذه التركيبة لا تختلف داخل الديمقراطيات العريقة إلا في نسب المنتمين لهذه الشريحة أو تلك  دون أن يؤدي التطور الديمقراطي لا إلى اختفاء العاجزين عن رفع الأنف عن مشاكل البقاء على قيد الحياة، أو غير المبالين ،أو الساعين إلى إعادة شكل أو آخر من الأرستقراطية.

كيف يمكن الانتقال في أسرع وقت من جملكية الرعايا إلى جمهورية المواطنين لا لشيء إلاّ لأنّ  تكاثر عددهم  هو أكبر درع لحماية النظام الديمقراطي  من أخطار الداخل والخارج؟

  من سيقوم بعملية  توسيع قاعدة الديمقراطية  بما هي شرط بقائها وسبب وجودها ؟ كيف سيتمّ   »خلق » اكبر عدد من  المواطنين علما وأنه لا يمكن أن يشمل كلّ أفراد المجتمع مهما حاولنا ؟

 من البديهي  أنّ  »الخالق » ليس  فردا أو مجموعة تبشيرية وإنّما تضافر الإرادة السياسية والظروف الموضوعية التي ترفع في مجتمع ما نسبة المتحرّرين من الجوع والجهل والتضليل.

لنعدّد السياسات الضرورية التي يجب على النظام الديمقراطي انتهاجها  لخلق اكبر عدد ممكن من المواطنين في أسرع وقت حفاظا على وجوده قبل كلّ أي اعتبار آخر، علما وأنها سياسات صعبة معقّدة ولا تأتي أكلها إلا بعد سنين وعقود طويلة ، تبقى إبّانها  الدولة الديمقراطية  مهدّدة .

إنه من الضروري  وضع الإطار التشريعي العامّ  لضمان ممارسة كل الحريات الفردية والجماعية دون قيود أو شروط باستثناء تلك التي تتعارض مع ممارسة هذه الحريات .

كما يجب جعل تطوير الحقوق الاقتصادية والاجتماعية  لتحرير أكبر عدد ممكن من عبودية الحاجة الماسّة  ، المحور الأساسي لسياسته مما يعني القطع الجذري مع فلسفة الليبرالية وبرامجها .

ثمّة الاستعمال  الذكيّ لسلاح  الإعلام  . يجب أن ننطلق دوما من قناعة بوجود حسّ مرهف عند الناس  بخصوص من يحترمهم ومن يستبلههم . هكذا نستطيع منازلة الإمبراطوريات الإعلامية  بإعلام  راقي نزيه وتعددي  يمكن المواطنين تحت التأسيس  من أدوات النقد والتحليل لفهم عمليات التضليل التي يتعرضون لها دوما بتسليط الأضواء على ما يقع  في  كواليس المال والسياسة والمخابرات ….والإعلام نفسه .

 لننبّه هنا ، علما وأن أمتنا ما زالت غير معنية كثيرا بالأمر ،  إلى الدور  الهائل الذي يمكن أن تلعبه وسائل الاتصال الحديثة في تبادل الخبرات و التشاور السريع  لأخذ القرار الجماعي . ومما لا شكّ فيه أن هذه الوسائل  ستلعب دورا متعاظما  قد يغيّر بصفة جذرية من الطقوس الديمقراطية وربما حتى من التمثيل.إن خلق الشبكات من بين الطرق الكثيرة التي يجب استكشافها واستغلالها أحسن استغلال فالتكنولوجيا التي تستعملها الأرستقراطيات المخفية للمراقبة والسيطرة قادرة على أن تفتح لنا أبواب الحرية بنفس الفعالية .

ثمّة بالطبع دور التربية والتعليم  على أن نتذكّر أن  المدرسة ليست مكانا لغسل الأدمغة وحشوها بقيم الماسك المؤقت للسلطة . هي المكان الذي يجب أن يعكس وفاقا قيميا بين الحداثة الممثلة في القيم الإجرائية لحقوق الإنسان والقيم الروحية للدين . لا يجب أن نغالي أيضا  في مردود هذا التعليم إذا كان جزيرة معزولة، فالقيم التي تدرس في المعاهد  لا مستقبل لها إن لم تجد صداها وإن لم تكن هي أيضا صدى ما يحدث في المجتمع . إن هذا القانون هو ما جرّبه الاستبداد في تونس عندما فرض تدريس  »حقوق الإنسان » في مجتمع كان ينوء بثقل الانتهاكات العديدة لها ، فلم يلبث التلاميذ اكتشاف الخديعة لتصبح  مثل هذه الدروس مسخرة في الأسلوب ومن حيث النتيجة ضمادة على جرح في ساق من خشب كما يقول الفرنسيون. معنى هذا أن تربيتنا على حقوق-واجبات  الإنسان في المدرسة يجب أن تتماشى مع  ممارسة الحريات خارجها ومشاركة العائلة و أجهزة الإعلام  والشخصيات الاعتبارية في خلق مناخ عامّ يسهّل على الطفل التشبع بالقيم وتعديل مواقفه وتصرفاته على ضوءها . تبقى المشاكل العملية ومنها أن مثل هذه التربية لا علاقة لها بدروس التربية المدنية المملة في أقسام مكتظّة يسخر فيها التلاميذ من أستاذ فقير مرهق مكلّف بمدح النظام الديمقراطي . إنها تربية ترتكز على المشاركة وتحريك مشاعر التلميذ وهو   يكتشف   ظاهرة التعذيب عبر شهادة المعذبين الموثقة في شرائط سمعية وبصرية وظاهرة الفساد والغشّ الإعلامي والتمييز ضدّ النساء أو الأقليات عبر ملفّات الساعة التي تعرضها شاشات التلفزيون .

لا بدّ أيضا  للتربية على  المواطنة أن تكون مسؤولية مشتركة بين موادّ مختلفة مثل التاريخ والأدب والتربية الدينية وأن تتواصل بتعقيد متصاعد حتى مستوى التعليم  العالي  . وثمة إمكانيات أخرى لتنمية حسّ المواطنة وهو فتح مراكز الشأن العام على اختلاف مستوياتها مثل الجمعيات والبلديات و البرلمان و الوزارات و حتى رئاسة الجمهورية أمام التلاميذ و الطلبة …كمراكز تربّص وتدريب على المواطنة .

يبقى أن أهمّ  مدرسة على الإطلاق هي المجتمع المدني . يمكن تعريف هذا الأخير أنه جملة المؤسسات السياسية والاجتماعية  التي يفرزها تلقائيا المواطنون ولا تخضع للدولة ولو كانت الدولة الديمقراطية.فالمواطنة الحقيقية اليوم في حتى في أعرق الديمقراطيات ، لا تتبلور إلا عبر نسيج هائل ومتوسّع من جمعيات مدنية مستقلة  تتولّد من حركية  جامحة  لا قبل لأحد بالتعرّض إليها أو التحكّم في مسارها. صدق من قال أن القرن الواحد والعشرين سيكون قرن المافيات والجمعيات غير الحكومية والشركات .

إن هذا المجتمع المدني الذي يحرسه وينميه المواطنون  هو الشرّ المطلق بالنسبة لاستبداد شعاره مقولة موسوليني الشهيرة  » الدولة هي المجتمع ولا يوجد شيء خارجها  ». لكنه ليس بالضرورة الخير المطلق في ظلّ الديمقراطية التمثيلية التي تخشى استيلائه على  صلاحياتها أو تضييق الخناق عليها بالمراقبة اللصيقة والمحاسبة الدقيقة . أمّا في الديمقراطية المتقدّمة فهو عنصر  لا يتنافس مع الدولة وإنما يكمّلها خاصة في مستوى المهمّة الرئيسية لخلق المواطنين. لا ننسى كذلك أن مؤسساته هي المدرسة الأولى للتكوين المستمرّ والمجاني لإطارات الدولة الديمقراطية.إنّه الفضاء الذي تنتقل فيه الممارسة الديمقراطية على سلّم  هانس إلى أرفع درجة. أخيرا وليس آخرا ، هو جزء هامّ في التنمية الاجتماعية والاقتصادية ومن مصلحة الدولة أن تتعامل معه كما تتعامل الدولة الليبرالية مع الشركات أي بالتفويت لصالحه في كلّ ما  يستطيع القيام به من خدمات،  خاصة على المستوى المحلّي . إن النظام الديمقراطي في جنوب إفريقيا على سبيل المثال مرتبط بمعاهدات شراكة مع آلاف الجمعيات النشطة في مجال أطفال الشوارع والمعاقين والنساء ضحايا العنف المنزلي وإعادة اعمار هذا الحيّ القصديرى أو ذاك . وفي مثل هذا المستوى وهذا النوع من  المشاكل  يتضح ما للنسيج  المدني من تفوق على بيروقراطية  مكلفة وثقيلة الحركة أيا كان النظام السياسي.  لا بدّ إذن أن تشجّع الدولة الديمقراطية تكوين أغنى نسيج ممكن وبكلّ وسائل الدعم القانوني مثل الاعتراف الآلي بمجرّد تلقي  الإعلام الكتابي  والإعفاء من الرسوم على مقرات الجمعيات . لا ننسى أهمية الدعم الأدبي كتشريك الجمعيات الجدّية في كل مراكز القرار وتشجيع موظفيها على العمل المدني واعتبار مثل هذا العمل من عناصر الترقية .في كل الحالات يجب  خلق جوّ جديد يعتبر العمل التطوّعي في المنظمات شرف يرفع ممارسه عمن لا يرفعون أنوفهم عن مشاغلهم الخاصة . كما يجب ألا تترك الدولة الديمقراطية الناشئة  فرصة إلاّ وثمّنت  فيها هذا الجهد عبر ما تملكه من وسائل التشريف .

تطرح هنا  قضية الدعم المادّي. فالمجتمع المدني بحاجة إلى التمويل وليس فقط للتشجيع القانوني والمعنوي . لكن هذا الأخير أيا كان مصدره، قادر على قتل الاستقلالية والتطوّع وهما مصدر قوته وشرعيته. فإن كانت الدولة هي الممول، قد تنقلب علاقات الشراكة إلى علاقة التوظيف.  بمرور الوقت تظهر تبعية لا تخفى عواقبها. أمّا إذا  ترك التمويل للقطاع الخاصّ ، فالخطر أعظم حيث تستطيع الأرستقراطيات المخفية التحكم عن بعد في أكثر من شخص هامّ وهيئة واعدة وبرنامج مثير.

  إن الإشكالية الحالية في النسيج الجمعياتي العالمي وخاصة في بلدان الجنوب ،  هو تنافسه على تمويل نادر و مؤهل شيئا فشيئا للتحكم فيه بصفة غير مباشرة . إن التمويل ليس هبة مجانية من قبل هيئات هلامية لا مطامح سياسية لها ولا أولويات . هي  متابعة مشاريع هذه الهيئات مثل البرلمان الأوروبي أو مؤسسة فورد  . هذا ما يجبر الدولة الديمقراطية على التعامل بكثير من الحنكة مع معادلة صعبة . فيجب أن تمنع كل تمويل مشبوه دون السقوط في البارانويا،  ويجب أن تموّل  البرامج الجدية عبر صندوق مستقل تشرف عليه هيئة مشتركة من السلطة والمجتمع المدني  ويجب أن تراقب

  » سوقا » ما زالت في بدايتها ومع ذلك بدأت تعجّ  بالمتمعّشين وأحيانا باللصوص والمحتالين.

                               ***  

الحلقة المقبلة : عقل التأسيس.

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و لكنّ منصف لا بواكي له

 

كتبه عبدالحميد العدّاسي

تذكّرت اليوم 17 سبتمبر 2004 – و أنا أتصفّح صحيفة تونس نيوز الغرّاء – موقف رسول الإنسانيّة صلّى الله عليه و سلّم لمّا مرّ بنساء ابن عبد الأشهل يبكين هلكاهنّ يوم أحد فقال « لكنّ حمزة لا بواكي له  » ، فجاء نساء الأنصار يبكين حمزة عنده . و لقد تمثّلت المشهد و رأيت فيه الكثير من المقارنات رغم الفوارق طبعا، بين ما كان عليه الحال يوم أحد و بين ما نحن عليه اليوم سواء في تونس التي لا نستطيع أبدا إخفاء شديد تعلّقنا بها ، أو على مستوى جغرافيّة الأمّة المسلمة جميعها . و بين ما كان عليه بعض الرّجالات يومها و بين ما هم عليه الآن . و بين النّاس الذين مثّلهم نساء الأنصار في تلك الواقعة و بين ناس اليوم الذين يمثّلهم جمعيات المجتمع المدني و الحقوقيون و دعاة الحرّيات العامّة .

حمزة رضي الله عنه هو   » سيّد الشهداء  » و قد كان بطل غزوة بدر الكبرى ، وهو رجل عظيم من رجالات يوم الفرقان و صناديده ، يوم التقى الجمعان ، و قد أبلى بلاء حسنا يوم أحد قبل استشهاده . و الشهادة منزلة رفيعة لم يرتفع فوقها إلاّ الأنبياء و الصدّيقون . و لكنّ النفس البشريّة ظلّت متأثرة للفراق أبدا ، معبّرة عن ذلك بدمعة أو أنّة دائما في حدود لا تخرج عن قول ما يرضي الله . ولمّا بكى القوم شهداءهم من أثر الفراق و لم يحنو على حمزة من يبكيه تأثّر لذلك النبي – أحسب – فقال قولته تلك فلمّا بلغ ذلك نساء الأنصار عابوا على أنفسهم و جاؤوا يبكون حمزة عند ابن أخيه صلّى الله عليه و سلّم كي يخفّفوا عنه المصاب و كي يُرُوه من أنفسهم أنّهم أصحاب نصرة لا تنقطع ، و أصحاب مؤازرة لا تتوقّف .

قلت لمّا حادثني الأخ الدكتور المنصف بن سالم بشأن ابنه أسامة المبعد ظلما عن مقاعد كلّية العلوم بصفاقص – تلك الكليّة التي كان أسّسها هو بنفسه كما أسلفت في مقال سابق – أحسست بالضيق و الحسرة و عظم المسؤوليّة : ضيق للحالة التي فيها كلّ من أخي و أستاذي المنصف بن سالم و فلذة كبده و شمعته التي أراد أن يجلّي بها الظلام من حوله ، فالأب موقوف عن العمل وهو العالم الجليل و الولد موقوف عن الدراسة وهو البار بوالديه    و ببلده و بقوميته . و حسرة على ما آلت إلية الأوضاع في بلدنا الحبيبة حيث صار الحقّ باطلا و الباطل حقّا حتّى أُمِر بالمنكر و نُهِي عن المعروف ( و إن تبجّح أهل المنكر بالانفتاح و التقدّم المغشوش ) . و عظم مسؤولية حيث وُجُدت – أنا النكرة – في ممرّ إجباري ربّما لا يستطيع المنصف ، المُراقَبُ من طرف قطّاع الطرق ، المرور إلى العالم الخارجي إلاّ منه في وقت ثقلت فيه إمضاءات الدكاترة و الجمعيات و خفت فيه أخرى . غير أنّي و بعد النظر إلى الأحداث من حولي و فيها ، و انطلاقا من نماء حبّ الخير عند النّاس و قد رأيتهم يحتجّون بل و يبكون على الصحافيين الفرنسيين و غيرهما من ضحايا التصرّفات الخاطئة ، أيقنت أنّ الجميع و بمجرّد قراءة ذلك النّداء العاجل على صفحات تونس نيوز بتاريخ 14 – 9 – 2004 ، سيهبّ مدافعا عن قضية هذا الرجل و ابنه خاصّة و وضعيته أكثر خطورة و خصوصية من وضعيّة الصحافيين الفرنسيين نفسيهما ، و قلت لئن تخلّف عن مناصرته الصحفيون المنشغلون بمؤازرة زملائهم فسيسارع إلى نصرته العلماء من الرياضيين و الفيزيائيين و أهل الكيمياء  و الطبّ و ربّما كذلك الساسة الكبار ممّن ناصر الهمّامي و النصراوي و اليحياوي و المكّي و غيرهم كثير في محنهم المسترسلة . فالرجل – و إن ابتعد بحكم ما أراده له النّظام الظالم هناك عن الأضواء – يظلّ من خيرة ما أنتجت البلاد من الرجالات الصالحين – أحسبه كذلك و لا أزكّيه على الله – ثمّ لعلّه بعد ذلك يكون ممّن شملهم الحديث المرفوع الذي قدّمت جزءا منه عن حمزة  » سيد الشهداء حمزة ورجل قام إلى إمام جائر فأمره ونهاه فقتله  » . فقد قام الرجل إلى الإمام الجائر محتجّا عليه محاولا ردّه عن غيّه ، فلم يتردّد هذا الأخير في قتله بأن وضع حدّا لكلّ أنشطته العلميّة و التعليميّة مرتكبا بذلك جرما لا يغتفر في حقّ الإنسانيّة جمعاء و بأن قطّع علاقاته من أرحام و جيران و أصحاب ، ثمّ ما لبث أن مثّل به – و المَثلة عندنا نحن المسلمين حرام لا يأتيها إلاّ هالك – فعمد إلى هرسلة أبنائه و منعهم من التحصيل العلمي النّافع مثلما نرى الشأن الآن مع أسامة ( أسأل الله أن يبارك في عمر المنصف و أن يقدّره على نفع البشريّة بصالح ما علم  ).

قلت لئن تأثّر الرسول صلّى الله عليه و سلّم – وهو النبيّ – لغياب البواكي حول سيّد الشهداء حمزة ، أفلا أتأثّر أنا بتأخر تدخّل الذين ناشدتهم منذ أكثر من ثلاثة أيّام على صفحة لا أظنّ العيون تخطئها ؟!…

و مع ذلك و بعد ذلك أظلّ كثير الأمل في نخبنا الذين – و إن لم يكونوا من الأنصار – قد تحلّوا ببعض خصالهم من حيث المناصرة و الإعانة على نوائب الدهر ، و لعلّ الكثير منهم يعزم على الفعل فيشعر المنصف بأنّه لا يزال في عصبة تمنعه و تنافح عنه !!! ….


 

وصرخت الطفولة فهل من مجيب ؟؟؟

 

إلى كلّ الطفولة التي تعاني القهر والظلم والحرمان من حضن طبيعي … إلى تلك الطفولة الموءودة الشعارات المرفوعة عن العدل الحريّة والأمان …

 

غرست سيوف الظلم في القلوب … نسفت الأحلام داخل العقول … خرجت الأصوات في صمت وكمد تنشد تدخل الإله ليفكّ القيد والظلم … ولكن لا أحد تدخل.

وامتدت السنوات … محملة بالظلم … محملة بالقهر … وبالآهات. تناسينا من كان يتلوى من الأوجاع … تناسينا من تاه في الضياع … تناسينا من تثور أوجاعه عند المساء … والآن امتدت سيوف الظلم حتى طالت أبعاد الوطن وهاهي صرخات تزيد في الوجع وتـُبكِِي من سكن السماء … هاهيّ أصوات الطفولة الموءودة في زمن الجنة الموعودة تخرج إلى الجميع تتحدى الموت الذي يقتلها ببطء في أرض الوطن والذنب أنّهم أبناء من رفض بيع الوطن …

صرخت هدى الشناوي … صرخت من الآلام … من الأحزان … من الموت الذي يمتد بين أوصالها وأحلامها … صرخت … صرخة عوضت البسمة التي خطفت بأيد الجناة … ولكن هل من آذان تسمعها … صرخت وترجت أن لا يتجاهل صوتها ولكن خاب ظننا لم نسمع من يلبي النداء بل رأينا من يزيد في توجعها ويستغل الظرف ليقبض ثمن بيع الوطن …

لقد خرجت صرختها من بين الجدران المطلية بالظلم والقهر… خرجت صرختها المكتومة … خرجت من بين الزنزانات المظلمة … تحمل أوجاع القلوب المكلومة … خرجت من بين الدفاتر المنسية … تحمل مآسي وأحزان يومية … تحمل جراحا أبدية … تحمل مآسي آدمية …

لقد صرخت ومن وراء صرختها آلاف الآلام والأوجاع … آلاف الدموع والأحزان … آلاف الصرخات المكبوتة في سجن البدن … ويا له من أسر لا يعلمه سوى من غاص في معاني النفس وتجرع كأس المحن … صرخت من داخل السجن … من بين السيوف التي تمزق الحضن …

لقد صرخت بدمعة المرارة وحرقة الآهات … بلوعة الفراق ولهيب الأشواق … صرخة بمرارة العقم …  بمرارة الحنظل الذي يتجرعه الرفض … الذي يخلفه أرق المهنة وأعباء المسؤولية … صرخت بلهفة طفلة إلى حضن أب … صرخت بنار الفراق وعمق النسب … ولكن من سمعها ؟؟؟؟؟؟؟؟؟؟؟؟؟؟؟؟؟؟

لقد صرخت طفلة الوجع … طفلة اليتم … طفلة الأحزان الأبدية … طفلة الجريمة الإنسانيّة … صرخت طفلة الخوف … طفلة الفزع … والرعب … صرخت وما بات بداخلها خوف من أيادي الرعب .. من أيادي القهر … من أيادي الظلام …

صرخت هدى وصمت الجميع … صمتت جمعيات الحق والإنسانية والحقوق المدنيّة … صمتت أمام طفولة مقهورة … صمتت أمام صرخة مكلومة … صرخت هدى ووضعتنا أمام أنفسنا … لماذا نحن هنا ؟؟؟ لماذا نحن في هذه المناصب … فهل استفاقت ضمائرنا ؟؟؟ هل تحركت مشاعرنا ؟؟؟ أم ماتت إنسانيتنا نحن من نرفع راية الإنسان ؟؟؟ أم أنها عملة لننال أعلى المراتب والمناصب من الجاه والمال ؟؟؟

أين منظمات الطفولة ؟؟؟ أين تلك الأعداد المهولة ؟؟؟ أين أصحاب الأصوات الخجولة ؟؟؟ أين تلك الجمعيات المجهولة ؟؟؟ أين تلك الوجوه المشبوهة ؟؟؟

صرخت بنيتي … ملء حزنك … ملئ وجعك … ملئ أحزاني … ملئ أوجاعي … أنا المسكون بالأوجاع والعناء … جريحة أنت بنيتي وحزين أنا … لا بل ملعون أنا … صرخت ملئ هموم الكون … صرخت ملئ وجع الإنسان … صرخت ملء وطأة الأحزان … ولكن لم يسمعك من يتحكمون في الرقاب … من يتحكمون في الأقدار … من يتحكمون في المشاعر والقرار … أصحاب الضمائر والتقدم والتحرر والإنسانية …

 صرخت بنيتي وصرختك آلمتني … صرختك أبكتني … ولم أجد الشفاء … فصرختك لن تتحملها أرض ولا سماء … صرختك بنيتي صعدت إلى ربّ السماء ثائرة … مزمجرة … تقصف من يعترضها … تحطم من يسألها … تسحق ما كان أمامها من صلاة أو دعاء … صرختك كالزلزال ستهتز له عروش الظلم … والقهر … وتظلّ تدوي إلى أن يأتي يوم النصر …

قسما بنيتي لا شكّ في ذلك فهذا قسم السماء ولم أجد لك سواه دواء …

 

                                                                   فاضل السّــالك  » عاشق البحر »


A l’occasion de l’ouverture de l’année judiciaire :

La corruption des Magistrats tunisiens.. Un dossier épineux

par : Dr Sahbi Amri

 

Que peut-on attendre d’une justice instrumentalisée, avec des magistrats bandits et corrompus, dans une dictature policière ?

Comment combattre le fléau de la corruption dans l’appareil judiciaire en Tunisie tant que la loi de l’Etat parallèle domine toute initiative de reformes profondes dans toutes les structures et institutions du pays ?

Les intérêts de la mafia politico financière et policière ne peuvent être préservés que par la persistance de l’oeil fermé des hautes instances aux carences et aux dérives manifestes dans le secteur de la magistrature en Tunisie.

Les mises en scène des tableaux de cinéma établis dans les sanctions administratives très rarement infligées à des magistrats infectes par des mutations pour mesures disciplinaires et la mise au frigo administratif du ministère de la justice semblent être des moyens d’aucun intérêt  pour rétablir l’ordre dans la boite et assainir le secteur des magistrats en Tunisie en l’absence d’une réelle volonté des hautes instances pour la purification de l’enceinte des magistrats.

D’ailleurs, l’autorité au pouvoir n’intervient pour punir un magistrat corrompu que lorsque celui-ci exagère dans ses dérives de conduites professionnelles qui deviennent flagrantes et manifestement répugnantes. Les magistrats corrompus bien pistonnés aux ministères de la justice et de l’intérieur sont toujours à l’abri de toute sanction et tout soupçon.

Cependant, personne des décideurs du pays n’ose ouvrir le dossier des dérives des magistrats Tunisiens au cours de l’exercice de leurs fonctions par crainte que ses ramifications ne toucheraient ce décideur lui même.

La prolitarisation de la magistrature a créé une justice commerçante où l’immoralité stimule l’escroquerie de la loi et la violation des droits du citoyen à tous les niveaux.

Le tout commence par le mode de recrutement des jeunes juges Tunisiens et la façon de les robotiser par les vieux loups du modelage personnifié de l’institut supérieur de la magistrature en arrivant au point de non contrôle administratif quand le juge découvre au cours de l’exercice de ses fonctions qu’il était dingue d’avoir accepté d’être un outil de travail au service de la répression et de la sauvegarde des dérives de la haute classe.

L’inexpérience, le manque de maturité personnelle, la fragilité de la personnalité, l’irresponsabilité et parfois mes l’idiotie, la paresse professionnelle et le manque de maîtrise des situations et des dossiers judiciaires par un faux orgueil et un sadisme caché par une gentillesse artificielle ont fait du magistrat Tunisien un véritable Chalaco qui se dévalorise de jour en jour en portant atteinte à un secteur de la souveraineté nationale.

La modestie artificielle des magistrats Tunisiens infectes les a pousser à préférer fréquenter les secrétaires, les planctons d’administration, les chauffeurs des tribunaux, les arrière-boutiques des épiciers des bouchers des marchands de légumes, les salles d’attente des coiffeurs, les mécaniciens, les vulcanisateurs, les réparateurs de télé, les arrière bureaux des vendeurs de meubles et d’appareils électroménagers …. Dans un contexte d’intérêts réciproques suspects.

D’habitude, les vieux loups de la magistrature Tunisienne se permettent de grignoter discrètement à gauche et à droite en fin de carrière pour s’assurer une retraite assez aisée.

Mais , actuellement et après l’arrivée de Ben Ali en parachute au pouvoir , les jeunes magistrats ayant reçu  » les leçons  » de conditionnement de conduite au niveau de l’institut supérieur de la magistrature , se permettent de se lancer précocement dans ce fléau de la corruption pour se procurer en si peu de temps un logement respectable , une voiture respectable , une épouse pas forcément respectable et des nanas de services bonnes à tout faire en soirées privées et à l’abri des yeux indiscrets.

Il y a même des magistrats Tunisiens qui ont tiré leur actuelle épouse des danseuses ivrognes des cabarets du bled qui se déplacent en fin de soirée entre les genoux des clients pour choisir un concubin.

Le moteur de ce rythme de vie n’est que l’argent extirpé illégalement aux citoyens dont les circonstances les ont obligé à fréquenter les tribunaux de Ben Ali.

Cependant, ne faudrait-il pas soumettre les vieux loups de la magistrature à des stages de performance avant d’imposer à tout magistrat des stages de recyclage et d’initiation à la conduite du véritable Magistrat ?

Le salaire du magistrat ne lui permet nullement des extra dépenses.

Mais en l’occurrence , l’alcoolisme massif sinon chronique , la consommation de psychotropes , le diabète gras assez précoce  sans critères héréditaires , l’hypertension artérielle en bas age , les troubles du sommeil , l’irritabilité , la sensation de peur et d’insécurité inexpliquée … témoignent de l’enclave et du pétrin dans lesquels se trouvent les magistrats Tunisiens de la honte qui tentent toujours de se forger une personnalité qui les déconnecte de leurs origines socio familiales en utilisant des moyens trop bas pour grimper le plus rapidement possible l’échelle et les normes de la société pour se faire le nom de Mr. ou Mme « Kartouzo » synonyme de Mr. ou Mme  » Beaucoup d’argent et au dessus de la loi  » et ses dérivés.

Pour ce fait, tout est permis pour eux en l’absence  de contrôle et de conscience professionnelle sans honte ni dignité, ni fierté.

Ni serment ni charte ne sont pris en considération tant que la loi de l’anarchie règne et commande le pays.

Le tribunal en Tunisie n’est qu’un marché où les intérêts et l’avenir du citoyen se vendent en silence et dans la discrétion non absolue au vu et au su de la police-milice et des collaborateurs de Ben Ali.

Certes l’épreuve est difficile mais ses répercussions sont imprévues.

Les interventions lucratives de gens influents ne manquent pas pour assombrir le chemin de la vérité et dérouter le droit et la loi au niveau des tribunaux de Ben Ali.

Celui-ci n’a jamais cessé de contempler avec une complaisance hypocrite manifeste les vieux loups de     la magistrature en Tunisie qui lui ont été d’un grand recours-secours et remède pour la liquidation de ses rivaux politiques.

Ce n’est nullement une forme de reconnaissance officielle, mais surtout une sorte de rappel que les yeux des anges gardiens de la dictature policière ne ratent le moindre détail des dérives des magistrats qui ne comprennent l’inverse du même message présidentiel prononcé à chaque ouverture d’année judiciaire.

Pour manque de preuves et en l’absence induite des motifs de culpabilités de corruption des magistrats , tout est remis rapidement  dans l’ordre pour maintenir l’infestation de la corruption dans le milieu des magistrats qui se sont transformés en mercenaires non déclarés serviteurs de la dictature policière.

La distribution et le changement  des rôles des magistrats au niveau du même tribunal au moment de la déclaration d’un verdict malsain en audience publique s’établit généralement par un substitutif du magistrat corrompu qui s’absente volontairement à la séance plénière  pour garder l’arrière plan et proclamer une certaine innocence de sa propre jurisprudence défaillante.

Cette crapule de magistrat corrompu n’ose affronter et voir sa victime de face ni assister au drame et au dégât causé injustement.

Mais, au jour de la délivrance du document officiel écrit du jugement injuste quelques jours ou semaines après l’acte judiciaire scandaleux, l’étude du texte rédigé montre toujours  que la conclusion du magistrat infecte a été le pilier de toute la structure du jugement prononcé sans aucun rapport consistant avec les principaux faits de l’affaire judiciaire.

Autrement dit, la thèse, l’anti-thèse et la synthèse des faits de l’affaire judiciaire se sont artificialisées selon la conclusion de départ conformément aux besoins et au résultat voulus afin de pouvoir justifier loyalement l’incorrection du magistrat corrompu qui demeure couvert par ses compétences restreintes et sa propre jurisprudence induite en défaillance.

Mais parfois même sinon souvent,  le président de la cour est complice prémédité de l’aberration judiciaire. Il attribue, sans contrôle ultérieur, à l’un des ses conseillers la charge de traitement d’une décision judiciaire d’un dossier judiciaire généralement bien choisi à des fins bien déterminées pour se dégager de toute responsabilité ultérieure mettant l’abus de pouvoir, en cas de revendication de la victime, sur le compte de l’abus de confiance de ses conseillers tant que le président de la cour est atteint d’une paresse asthénique à l’origine de sa nomination et sa promotion.

L’essentiel est d’éradiquer les traces et les témoins par tous les moyens et faire souffrir le droit.

Mais celui qui évoquerait publiquement ce sujet est susceptible d’être traduit en justice pour diffamation d’une  » institution respectable  » de l’état.

Comment éradiquer la spéculation des enchères au niveau de la marchandise des dossiers judiciaires des citoyens dans les tribunaux ? Ou à la rigueur, comment rétrécir et comprimer ce fléau ?

Le citoyen ne choisit pas son magistrat et le lieu du tribunal pour son affaire judiciaire comme il a le droit de choisir son médecin traitant et sa clinique ou hôpital.

Comment voir le fond de l’injustice infligée au citoyen Tunisien sous la pression de la profitabilité et du favoritisme des magistrats bandits et corrompus  qui n’obéit à aucune moralité ni contrôle hiérarchique ? Ou à la rigueur comment rétrécir et comprimer ce fléau ?

Il n’y a que la rigueur et la transparence de la volonté des hautes instances comme remède immédiat.

La liberté de la presse, à la façon Ben Ali, n’est pour le moment en mesure d’être au service de la société Tunisienne et sa prospérité avec transparence et responsabilité.

L’enjeu s’avère délicat. L’indépendance de la justice est-elle vraiment une demande impérative pressante de la base populaire et des véritables institutions de l’état civile ou bien un simple décor reformatif officiel de propagande qui cache une gangrener expansive au service du Palais de Carthage et ses ramifications extérieures ?

Pourquoi l’Etat Ben Ali craint-il de décortiquer la poubelle des abus de pouvoir, des agissements et conduites malsaines des magistrats dans le traitement des dossiers judiciaires qui n’ont rien à avoir avec les liquidations politiques ?

Certainement, les raisons sont multiples et les entraves sont majeures.  L’incompétence, l’irresponsabilité et l’immoralité sont devenues les critères de choix pour transformer une institution en un appareil d’Etat au service des ordres et instructions qui banalisent toutes les réglementations de la loi et de la législation en vigueur du pays.

Le caractère de l’enrichissement illégal, rapide et suspect d’une large frange de magistrats avec un salaire mensuel  de 1000 à 1500 DT en l’absence de toute autre ressource d’héritage ou de gain de Loto ou de Promo sport n’a jamais effleuré l’esprit des gérants du ministère de la justice qui ne sont, au fait, que des complices protecteurs de l’enracinement des dérives professionnelles des magistrats corrompus au regard des manipulateurs du ministère de l’intérieur.

Un banditisme intello est devenu insupportable par le marécage du marchandage à la préservation ou à la récupération des droits légitimes du citoyen au niveau des tribunaux Tunisiens.

Ne s’agit-il donc pas d’un terrorisme judiciaire ?

Le secteur policier s’est légèrement dressé en ce sens après de nombreux scandales qui ont violé les frontières de la Tunisie laissant la voie aux magistrats infectes pour extirper le sang, la sueur et les droits de leurs victimes sous la pression du chantage et des menaces du pire en cas de divulgation du réseau de corruption judiciaire installé dans les tribunaux de Ben Ali.

Les investisseurs étrangers gardent des réserves à l’égard de la loyauté, l’impartialité, la crédibilité et la transparence de la justice Tunisienne.

Des voyages touristiques  fréquents à l’étranger , des changements d’habits super luxueux facilement renouvelables en si peu de temps , des coiffures et maquillages sophistiqués en permanence , des quantité suspectes de bijoux de valeurs , des séjours prolongés en cliniques privées , des soins à l’étranger , des vacances bien confortables , des détentions de grosses sommes en devises à domicile , des soirées hôtelières fréquentes de folies récidivantes , des voitures de hautes gammes et des logements de haut standing bien équipés témoignent d’un confort à sources douteuses de l’origine suspecte de ces dépenses massives des magistrats qui ne cessent de collecter de l’argent sale et des connaissances haut placées pour garantir une immunité à l’impunité avec une audace à la persistance  de la maudite conduite sans crainte de personne.

La tache infecte des couples magistrats affectés au même tribunal s’avère plus facile à se procurer une couverture de virginité de conduite professionnelle. Dans certains tribunaux de la Tunisie de Ben Ali, ils ne leur manquent qu’un lit conjugal à leur bureau pour une meilleure collaboration administrative.

C’est une forme de société commerciale privée à capital zéro mais à chiffre d’affaire considérable imprécis exempt de toute fiscalité au sein du tribunal de Ben Ali.

Cette attitude  est d’autant plus discrète quand il s’agit de couples magistrat avocate ou l’inverse qui exercent au même département.

La conception d’une justice, à  deux niveaux, l’une réservée aux bras longs et l’autre conçue pour les sans-bras contribue à l’éclosion d’un sentiment populaire évolutif et expansif de haine et de mépris à l’égard des décideurs au pouvoir qui se sont habitués à ne pas voir la vérité de près et de face et n’osent ouvrir les dossiers des magistrats corrompus qui sont bien connus de la masse dans tous les départements de la Tunisie.

Pourtant , Zine El Abidine Ben Ali  ne voit plus rien et ne sait plus rien mais quand même , il se prépare en l’absence d’un substitutif présumé  à un nouveau mandant électoral RCDiste / Policier gagné d’avance après avoir été légalisé juridiquement au 26 Mai 2002.

 

Cependant, les quelques très très rares magistrats intègres se sont dissoutes dans la poubelle de leurs confrères corrompus et préfèrent une attitude d’indifférence inconsciente préméditée  mais calculée par respect à la confraternité et par crainte de leurs protecteurs aux bras longs.

 

L’ indépendance de la justice n’a jamais été un champs d’anarchie et un terrain d’abus où tout est permis selon les humeurs et les intérêts personnels des magistrats trop près de leurs poches en dehors du respect de la loi ,de la transparence et de la crédibilité.

 

La corruption au niveau des tribunaux est devenue un jeu de magistrats dont les signes d’enrichissement illégal sont devenus un moyen et motif de vantardise entre confrères.

Le département de l’inspection générale des magistrats au ministère de l’injustice n’est qu’une unité où les vieux loups des inspecteurs magistrats s’occupent beaucoup plus de leurs affaires et intérêts personnels que des requêtes des citoyens victimes de l’immoralité et de l’incorrection de magistrats-voyoux.

La gratuité de leurs services personnels est offerte par l’abus des dépenses de l’argent public au ministère de la justice et des droits de l’homme.

Le standing, le téléphone, le fax, l’Internet, les secrétaires, les frais de missions, les chauffeurs et les voitures de fonction publique au ministère de l’injustice ne sont qu’aux services personnels des responsables de ce foyer de la centrale nationale  de corruption gérée par une mafia intellectuelle qui dévore audacieusement et sans fin l’argent public sans services publics.

L’intégrité du secteur des magistrats est mise depuis bien longtemps au banc des accusés sans que personne ne puisse mettre le doigt sur l’abcès dans les chambres de droit civile , criminel ou autre qui se sont transformées en domaines privés réservés aux intérêts des magistrats-speculateurs qui ne bénéficient d’aucun contrôle hiérarchique administratif ni poursuites judiciaires pour réparation des préjudices encourus à leurs victimes par une jurisprudence artificialisée selon la chasse et la capture des catalyseurs de l’injustice certifiée par les articles de la loi du sur-mesure et une jurisprudence suspecte et bien orientée.

Il n’y a que des magistrats corrompus, des magistrats profiteurs, des magistrat affairistes, des magistrats voleurs et des magistrats menteurs qui circulent la tête basse en toute immunité au nom de la loi du sur-mesure et sous l’aile de leurs protecteurs aux bras longs aux ministères de la justice et de l’intérieur.

Leurs rabatteurs de toute classe et fonction, leurs intermédiaires de toute souche et tout niveau et leurs complices assez  raffinés tirent profit d’un domaine qui leur fournit de la oisiveté et de l’argent facile à gogo.

Certes, la réputation de notre justice à l’extérieur de nos frontières est l’objet de nombreuses ripostes et critiques internationales.

Mais, devant la gérance d’un domaine judiciaire privé et réservé aux traitement de faveur des dossiers de la haute sauce infecte, il est néanmoins judicieux de rappeler que ce  » service public  » est utilisé comme moyen répressif d’exclusion et de répression politiques par le kidnappeur du Palais de Carthage où la loi et le droit ne priment plus.

L’association des magistrats Tunisiens, régie timidement sous forme d’une entité pseudo syndicale, se réunit de temps à autres dans la honte pour discuter le renforçatrice de la servitude de l’autorité au pouvoir qui est au courant de la véritable face cachée du magistrat Tunisien qui n’ose regarder de face et de pleins yeux son interlocuteur public en dehors de son bureau au tribunal.

En excluant le cas de la situation des détenus dans les geôles infectes au niveau de  tous les tribunaux de la Tunisie au jour de leur présentation aux juges  où la saleté des locaux, les odeurs fétides, l’absence de chaises ou de bancs, l’obscurité,  la soif et l’affamination dans l’attente humiliante prolongée du verdict et de leur transfert en prison ou une éventuelle mise en liberté ….. Ce traitement inhumain  semble ne pas attirer l’attention des superviseurs de la préservation de la dignité de l’être humain sous le silence des magistrats et des gérants des tribunaux de respect des droits de l’homme.

Pourtant, ce Ben Ali prétend créer, par coup de tête non étudié ou par affection de crocodile,  le ministère de la justice et des droits de l’homme qui lui a élargi ses prérogatives demeurées restreintes.

L’attribution des services pénitenciers à ce ministère de la justice était une grande erreur et dérive politique manifeste.

Le magistrat prononce en audience le verdict et s’occupe ensuite des conditions de l’hébergement du prisonnier. Il n’a vraiment pas le temps pour assurer cette double tache.

Ses affaires d’argent à son bureau au tribunal l’empêchent d’être à l’afflux des événements et du suivi de l’état des  prisonniers et détenus dans les enceintes des pénitenciers.

Le paradoxe de la formation des officiers gardiens de prisons demeure sous la tutelle du ministère  de l’intérieur. Les juges craignaient toujours les policiers déguisés. Le prisonnier ou détenu paie en conséquent la facture ce défaut de collaboration.

Les différentes législations et les multiples décrets sur papiers n’ont aucun rapport avec le vécu du quotidien. Au fait, ce n’est qu’un décor pour la consommation  touristique publicitaire  internationale.

D’ailleurs, ces attitudes et agissements incorrects, qui surgissent de la réciprocité scandaleuse de l’oeil fermé entre superviseurs et supervisés des professionnels des tribunaux, sont devenus des facteurs de stimulation au récidivisme criminel sous les fanfares de la rééducation socioprofessionnelle au niveau des marécages pénitenciers de Zine El Abidine Ben Ali.

 

Ces lieux se sont transformés, depuis la descente en parachute de Ben Ali au pouvoir  en 1987, en unités et sources de production et de développement de criminels professionnels polyvalents bien performants qui bénéficient toujours d’une grâce présidentielle de propagande d’indulgence et de tolérance officielle à chaque fête nationale ou religieuse.

 

Mais au fait, pour être sur la liste des bénéficiaires de ce geste de générosité présidentielle, il faudrait que l’intéressé ne soit inculpé dans une affaire politique et  que la famille de  l’éventuel candidat à la grâce présidentielle soit disposer à payer, le service des intervenants dans cette faveur de mise en liberté anticipée, au niveau des milieux sombres du ministère de la justice qui n’offre aucun service public gratuit.

 

Des privations de liberté abusives, des mises en liberté plus qu’abusives et suspectes au niveau des bureaux des  juges d’instruction témoignent d’un malaise juridique et judiciaire connu mais non reconnu.

Il n’y a rien de gratuit au niveau des services publics de magistrats pour dégager une décision judiciaire dans les normes de la légalité.

Un rappel à l’ordre des magistrats corrompus et affairistes par le biais de leur fonction risque de provoquer une véritable crise scandalisant entre l’autorité au pouvoir et ces crapules mafieux.

En cas de mise en péril de leurs situations socioprofessionnelles , ces magistrats corrompus avides d’argent au quotidien pourrait déclencher un surbooking au niveau des prisons déjà bien pleines et une altération majeure des recettes de l’état par la prononciation de jugements massifs de privation de liberté pour le moindre élit avec une suppression des verdicts d’amendes par un non-lieu attribué gratuitement aux accusés avec la mise en liberté de criminels dangereux pour défauts de preuves d’inculpation  » présumée « .

Les cris s’élèveront en conséquent des fonds des prisons de  Zine El Abidine Ben Ali qui préfère garder le calme  et le silence à n’importe quel prix pourvu qu’on ne dérange son sommeil profond pour qu’il puisse fuir encore  la vérité et la réalité amère que vit au quotidien le Tunisien sous son règne et ses promesses.

Mais au fait, les dossiers administratifs infectes des magistrats infectes  demeurent connus et bien gardés dans leurs fichiers aux archives des ministères de l’intérieur et de la justice afin de les utiliser au moment voulu comme moyen de pression sur les mêmes magistrats par les hautes instances pour faire passer des instructions d’exclusion et de liquidation politique à titre d’abus de pouvoir légalisé et bien déguisé. La servitude est cependant réciproque. La situation est vraiment embarrassante en l’absence de signes de sagesse.

Le duel de la persistance du fléau de la gangrène de la corruption judiciaire semble être en  faveur des magistrats infectes devant l’impossibilité de réduire la prolifération tumorale de ce fléau.

Mais dans un contexte plus large où la détention n’est d’aucune indication , les dérives judiciaires au niveau des tribunaux de Ben Ali  ne manquent pas sous l’oeil d’un Etat policier qui ferme l’oeil de ses 150.000 policiers infiltrés dans toutes les souches et couches de la société Tunisienne.

Moins de 1500 magistrats peuvent faire danser l’Homme Fort de la Tunisie, mais plus de 150.000 policiers ne peuvent lui extraire le moindre poil de son pubis.

D’ailleurs, c’est pour cette raison qu’un marché parallèle quotidien dans les tribunaux et au niveau des coins isolés fait des dossiers judiciaires des citoyens une marchandise de haute rentabilité à capital zéro et à chiffre d’affaire important non contrôlable par les experts de la fiscalité.

Ce marché bien fleurissant synthétise des verdicts à la demande et des décisions judiciaires anticipées avant audience selon la bourse de l’offre et de la demande où des rabatteurs , des intermédiaires , des spéculateurs et des complices de magistrats corrompus gèrent , en permanence , avec  » prudence  » et surtout couverture légalisées la chasse et la capture des demandeurs de services illégaux ou des acquéreurs de leurs droits ayant des dossiers judiciaires au niveau des tribunaux de la démocratie policière de Ben Ali.

 

Dès que le contact est établi, le demandeur de service illégal ou l’acquéreur de son droit à dossier judiciaire  obéit à ses obligations matérielles convenues selon l’importance de l’affaire  en cours.

La consigne exclut toute tentative de marchandage. Les promesses du magistrat se transforment alors  en verdict anticipé irrévocable avant l’audience coupant la route aux rapports et plaidoiries des avocats qui n’apportent plus aucun intérêt et ne sont plus indispensables dans les tribunaux de Ben Ali. D’ailleurs, la  crise chronique du barreau Tunisien en est témoin.

Aucun magistrat de Tunisie ne pourrait être franc, direct et courageux pour déclarer et étaler sincèrement  le mépris et la souffrance encourus au citoyen qui désire préserver ou récupérer ses droits par la loi  au niveau des tribunaux de Ben Ali.

Ce pauvre naïf citoyen devait et devrait toujours acheter ses droits par le biais du chemin parallèle instauré dans tous les coins des tribunaux de Ben Ali.

Pour avoir ses droits ou les préserver dans la justice de l’ère nouvelle et pour éviter l’humiliation du cinéma judiciaire en public, il faudrait se faire tout petit et même minable mais surtout bien généreux pour pouvoir avoir gain de cause même si la loi et la raison sont de votre coté.

Le recours à la corruption impérative des magistrats de Ben Ali pourrait vous éviter des vagues d’humiliations en public, du temps perdu, des frais de va-et-vient fréquents et des attentes indéterminées dans les couloirs des tribunaux.

 

La lenteur provoquée dans le traitement des affaires judiciaires et le risque de perdre un procès pour des futilités  » légalisées  » pousse le citoyen à tomber dans le fléau de la corruption des magistrats infectes pour être non seulement à l’abri des tracasseries judiciaires mais aussi pour préserver l’intégrité de l’ensemble de ses pièces  justificatives des vols commis à son dossier judiciaire par les anges des tribunaux de Ben Ali. 

 

L’argent fait des routes dans la mer.

 

Mieux vaudrait acheter son calme et son repos que de subir les tracasseries des magistrats infectes des tribunaux de Ben Ali.

 

Mais dans ce système judiciaire conçu pour la corruption et au non droit des contestataires de tout ordre surgissent les clans qui découlent de la mafia des arrivistes du Palais de Carthage qui manipulent à distance la gérance de l’appareil judiciaire en collaboration avec le secteur policier.

Les reformes ne peuvent avoir leurs origines que de l’intérieur de la Tunisie sans conseil, ni ordre,  ni avis dictés par des étrangers.

Notre linge, on le lave chez-nous et à notre façon. On n’a pas besoin d’apprendre des leçons de quiconque. Certaines puissances occidentales qui prétendent soutenir hypocritement l’opposition Tunisienne, renforcent ce Ben Ali au trône à vie.

Nos martyrs pour la liberté, la dignité et la prospérité de la Tunisie n’ont pas perdu leur vie gratuitement pour qu’à notre tour, on céderait notre patrie aux carnivores assoiffés de sang arabo-musulman. Mieux vaudrait subir l’injustice de Ben Ali que de subir l’injustice de George W. Bush ou celle de Jacques Chirac. Il y aurait certainement un jour pour le réveil de conscience du G.P.D Ben Ali et le retour du droit à son tuteur.

Pour ce fait et malheureusement, le temps et les circonstances jouent pour Le G.P.D Ben Ali qui n’a pas jusqu’à présent trouver un rival politiquement virile et un homme vraiment homme capable de servir la Tunisie et les Tunisiens pour la Tunisie et pour les Tunisiens uniquement.

Il a réussit à marginaliser l’opposition qui a peur de maintenir des duels politiques et faire des sacrifices.

Les danseurs des camps et les maniganciers du marketing politique ne manquent d’audace pour bien garnir la scène politique Tunisienne de slogans hystériques  et de théories primaires de la pédagogie politique allant même à se déculotter pour se faire nier ses origines arabo-musulmanes.

La corruption est une gangrène qui ne cesse depuis plus d’une décennie de dévorer à petit feu notre société sur tous les plans et à tous les niveaux.

 

Elle déprime l’un des piliers du développement politico-socio-economique et culturel de La TUNISIE qui n’est autre que le secteur souffrant de la justice dont les magistrats corrompus sont devenus les maitres-chanteurs de la situation.

 

Un appel SOS à mettre les magistrats Tunisiens sous les projecteurs locaux et internationaux pour évaluer leur rythme de vie et  leurs fortunes au cours de leur carrière professionnelle en rapport avec leurs salaires en dehors de toute autre ressource.

 

Les conclusions seront plus que surprenantes.

Une vague opération main propre s’avère urgente, indispensable et impérative au niveau des tribunaux Tunisiens.

 

La tache des hautes instances ne serait cependant en mesure de déclarer son innocence.

Le forfait et l’incapacité d’intervention positive dirigeront le doigt d’accusation en dehors du champ spéculateur des magistrats corrompus.

Pour ce fait, ces bandits-intellos de magistrats corrompus sont devenus des professionnels de présentation des pièces justificatives orchestrées.

Ils mettront en oeuvre toutes leurs potentialités de fraudes, de falsification et de transfert de noms des bénéficiaires de titres et capitaux sur papiers uniquement.

A ce titre, le Tribunal administratif de Tunis reste en quelques sortes à l’abri de cet orage mafieux.

L’indépendance correcte de ses magistrats reste acceptable dans les normes de la légalité mis à part quelques dérives non considérables qui attribuent à une minorité de magistrats complaisants des détachement , de récompense pour services accomplis , à des organismes ou ministères plus ré numératifs . Une forme de tentation aux dérives de l’autorité au pouvoir qui n’a pu aspirer et désorienter les magistrats qui se respectent. Le ministre actuel de la justice en est un exemple-echec.

Mais qui jugerait qui en Tunisie de Ben Ali surtout que l’esprit mafieux a bien envahi toutes les structures et institutions de l’Etat.

Ce dossier devrait être ouvert avec beaucoup de courage et de responsabilité officielle dans la transparence et la crédibilité.

Sinon les prochaines élections présidentielles et législatives du 24 Octobre 2004 ne seront qu’une station de changement dans la continuité où les surprises seront surprenantes et dérangeront le sommeil, le calme et la sereinement des freinateurs du développement et de la prospérité du pays.

La Tunisie à vraiment besoin de changer d’air, de bouger dans le sens positif du civisme et de la modernité qui respecte l’être humain en toutes ses composantes.

Au fait, cette date du 24 Octobre 2004 coïncide avec la journée de la célébration internationale du 59° anniversaire de la paralysie de l’O.N.U et la célébration handicapée de la journée internationale des libertés en Tunisie.

C’est rigolo au point du chalaco.

Dr.SAHBI AMRI

Médecin privé de sa médecine.

Tel.00.216.98.22.27.51

 

 

Le 11 Septembre et nous…

 

Par Noura Borsali   Dans l’émission “Ripostes” du dimanche 12 septembre dernier consacrée au thème “le 11 Septembre, trois ans après” et à laquelle ont été conviés, entre autres participants, Alexandre Adler et Alain Madelin (UMP, ancien ministre et actuellement député), nous eûmes droit à des analyses et à des conclusions qui laissent —le moins que l’on puisse dire— perplexes.

 

Pour ces deux protagonistes très présents sur le plateau télévisé, le Monde arabo-musulman est le terreau du terrorisme, le recours à la force en Afghanistan et en Irak est légitime et légal pour imposer la démocratie dans ces pays et, pour d’autres pays arabo-musulmans, le despotisme éclairé est la solution.

 

Le 11 septembre 2001 a, sans conteste, inauguré un nouveau millénaire où, comme on l’a si bien dit, “ rien ne sera plus jamais comme avant… ”. Un nouveau terrorisme est né, violent et ravageur. Non qu’il soit un phénomène nouveau car il sévit déjà, par des attentats aussi sanglants, dans des pays comme l’Irlande, le Pays Basque, la Corse… mais il s’agit d’un terrorisme de type nouveau qui a pris des formes diffuses, insaisissables et sans visage, sujettes à toutes manipulations comme le prouvent les cassettes vidéo diffusées par la chaîne arabe Al-Jazira ou encore celle fabriquée par le jeune Américain voulant prouver à quel point ces procédés technologiques auxquelles ont recours les médias pourraient être manipulateurs et mensongers. C’est ce qu’on a appelé des terrorismes “de l’ombre”.

 

Ce que feignent d’oublier les deux protagonistes, c’est que le terrorisme d’Etat qui massacre des civils et occupe illégalement des territoires est aussi condamnable. Propos révoltants d’un journaliste français de la chaîne LCI qui regrette “l’impuissance” de la coalition en Irak face à “l’impunité” de la Résistance alors que les bombardements américains sont incessants et que le carnage des populations civiles irakiennes continue sans relâche.

 

Que pèse la Résistance face aux moyens de haute technologie dont disposent et usent en toute impunité les forces armées de la coalition? De ces “sales guerres” installant le chaos, on ne soufflera pas un mot parce que sans doute les deux protagonistes les considèrent comme des “guerres justes”.

 

Que le Monde arabo-musulman soit occupé par des forces étrangères, écrasé et humilié, qu’il soit livré “sans défense à l’écrasante omnipotence des nouveaux maîtres du monde ”, cela ne semble pas préoccuper les deux “analystes”.

 

Pour eux, le Monde arabo-musulman est “le terreau du terrorisme”, sans plus. Sans verser dans un anti-américanisme primaire, il est injuste de focaliser les origines du terrorisme aux pays du Sud; on a certes réussi à donner du Monde arabo-musulman une image des plus dévalorisantes et du Musulman et de l’Arabe une idée des plus dépréciatives, et à situer le problème comme un conflit de civilisations.

 

Si bien que certains esprits chagrins n’ont pas hésité à défendre l’idée que pour nos peuples “barbares” et “fanatiques”, seul un “despotisme éclairé” pourrait apporter la “ stabilité ” à nos régions. Conception qui dénote un cynisme effroyable et un esprit colonial que nous croyions révolu.

 

Au lieu de s’attaquer aux sources du mal qui ronge le monde et nos sociétés respectives, et leur apporter des solutions telles que le respect des normes internationales, la refonte des institutions actuelles dans le sens d’une meilleure représentativité multilatérale, une meilleure répartition des richesses, le respect de l’Etat de droit, la prise en compte des revendications démocratiques somme toute légitimes des sociétés civiles, la prise en compte de l’humain dans l’économique, on tend à vouloir réduire les espaces démocratiques et à soutenir le totalitarisme, en feignant de savoir qu’il est également une source de terrorisme.

 

Le choix qui est proposé aux sociétés arabes est entre la dictature ou le fondamentalisme. Les autres voies qui plaident pour un renouveau démocratique sont, aujourd’hui, de plus en plus marginalisées, sinon brimées, voire appelées à s’allier de force aux pouvoirs en place pour défendre les valeurs républicaines contre le danger intégriste.

 

Le malheur de nos sociétés réside dans ces silences forcés qui font que notre présent et notre avenir se discutent et se décident ailleurs, sous nos regards passifs et impuissants, car les débats démocratiques font défaut sous nos cieux.

 

Si bien que les seuls discours auxquels ont droit les masses arabes sont ceux qu’on leur offre sur des chaînes telles que El Manar, Iqraa, Al-Jazira…., foncièrement et exclusivement religieux et soumis à l’interprétation de ceux qu’on présente comme maîtres dans le domaine. Tout autre discours se ressourçant dans d’autres champs, tels que ceux des Droits de l’Homme, est marginalisé.

 

Le résultat est visible : la floraison du hijab chez nos femmes, le regain de religiosité qui crée un repli identitaire s’accompagnant du rejet de l’autre, un manque d’ouverture et un surplus de sectarisme mais aussi d’inculture, seuls moyens qu’on a trouvés de se défendre face à la prédominance d’un seul modèle occidental dominant et à l’inexistence d’espaces démocratiques dans nos pays.

 

Nous ne cesserons jamais de répéter que le salut de nos sociétés réside dans le respect des principes constitutionnels, dans le multipartisme, dans des élections libres, dans la réhabilitation de l’individu comme être autonome… Encore faut-il que l’élite de nos pays joue son rôle de contre-pouvoir au lieu de chercher à s’aligner sur le discours dominant tant religieux que politique.

 

C’est cette complicité paradoxale de nos intellectuels avec les pratiques de domination et les valeurs qu’ils sont censés combattre qui devient insupportable parce qu’elle les place en porte-à-faux et à contre-courant par rapport aux valeurs de l’universalisme qu’ils sont censés défendre. Il leur manque désormais le courage pour “accepter, comme l’a écrit Mahmoud Hussein dans “Versant sud de la liberté”, d’attenter à une part intime d’eux-mêmes —en touchant au noyau de valeurs où s’articulent la tyrannie du communautaire, l’habitude du despotisme, les tentations du fatalisme et de la superstition.

 

Qu’il faut en somme —pour nos intellectuels— accepter une régénération de leur identité elle-même, à partir de l’impératif démocratique”… C’est, nous semble-t-il, le seul salut de nos sociétés pour qu’elles se libèrent de cette atrophie à laquelle elles sont condamnées…

 

(Source: Réalités N°977 du 16 septembre 2004)

 

PORTRAIT

Eline Briant, speakerine du Hezbollah

José-Alain Fralon

Son père est breton, sa mère allemande, et tous deuxsont athées. Il y a deux ans, Eline, étudiante lyonnaise,s’est convertie à l’islam. A 21  ans, elle présente le journal en français d’Al-Manar, la télévision du parti chiite libanais.

Elle semble heureuse, Eline. Et elle le dit. Avec un rien de mysticisme : « Je me sens accomplie. » Ou, plus prosaïquement, avec les mots d’une jeune fille de 21 ans : « Je suis bien dans mes baskets. » Elle porte un long manteau et un voile gris, serré autour d’un visage très pâle, qui n’a pas dû beaucoup profiter du soleil des plages de Beyrouth. Le sourire est omniprésent et éclate souvent en une cascade de rires.

Oui, elle semble heureuse, comme une enfant en train de jouer un bon tour au monde entier. Ce n’est pas banal de se retrouver à son âge présentatrice à Al-Manar, la télévision du Hezbollah libanais, quand on a grandi dans la région lyonnaise entre un père technicien supérieur, d’origine bretonne, et une mère d’origine allemande, athées tous les deux !

D’autant qu’Al-Manar va être ces prochaines semaines sous les feux de l’actualité française : le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) devrait décider si la chaîne peut continuer à être diffusée en France. Le CSA avait en effet jugé « intolérable » par son antisémitisme un feuilleton de trente épisodes, produit par les Syriens et diffusé sur Al-Manar lors du dernier ramadan (octobre-novembre 2003). Fin août, les dirigeants de la chaîne, plaidant leur cause devant le Conseil d’Etat, avaient reconnu « le caractère inadmissible » du feuilleton incriminé, qui, selon eux, avait été mis sur l’antenne « par erreur ». Le CSA avait aussi dénoncé une ligne éditoriale valorisant les actes terroristes.

Mélange détonant de sérieux et de fanatisme, de langue de bois et d’ouverture, Al-Manar est aujourd’hui regardée par près de 20 % des Libanais. Sa diffusion ne cesse d’augmenter dans le monde arabe. Entre un jeu télévisé, dont le vainqueur peut (virtuellement) entrer à Jérusalem, des sketchs montrant des enfants enterrant un drapeau israélien, ou des talk-shows de haute qualité, la chaîne diffuse aussi des images d’attentats suicides en Israël ou des clips, montés à partir d’images d’archives ou d’actualité, qui contribuent au martyrologe palestinien.

Eline nous reçoit au siège d’Al-Manar, un ensemble moderne dans la banlieue de Beyrouth, qui tranche avec la pauvreté du quartier. De nombreux balcons sont entièrement recouverts de grandes couvertures grises, pour empêcher, religion oblige, tout regard de pénétrer dans les appartements. Ici, c’est le fief du Hezbollah (le parti de Dieu), dont dépend Al-Manar. Ce mouvement, au départ une simple milice née durant l’occupation israélienne du Liban dans les années 1982 et suivantes, a pris, en 1992, un tournant décisif en se transformant en un parti avec pignon sur rue. Chiite pro-iranien, soutenu par les Syriens, le Hezbollah, s’il a encore une branche militaire active, mène parallèlement une intense activité politique et surtout caritative. La multiplication de ses organisations sportives, éducatives, sanitaires, explique en partie sa popularité et notamment sa victoire écrasante aux dernières élections municipales libanaises.

Créée en octobre 2002, lors du sommet de la francophonie, la section française d’Al-Manar semble être le domaine des femmes. Elles s’y expriment toutes dans un français parfait. Après avoir salué Eline d’un signe de tête – pas question de lui serrer la main -, l’entretien peut commencer. Pourquoi, dès les premiers mots, en dépit du sourire communicatif, se sent-on envahi par un étrange malaise ? Comme si une erreur de distribution s’était glissée quelque part. A moins que ce ne soit la présence ininterrompue d’une de ses consœurs à côté de la jeune Française. Eline, en effet, ne reste jamais seule face aux confrères de passage. Ce jour-là, comme dans les films policiers, une « méchante » et une « gentille » se relaieront à ses côtés.

La « méchante », voilée de noir, au regard peu amène, se contentera de lui rappeler que l’entretien ne devra pas se prolonger après une certaine heure. La « gentille », Leïla, une Libanaise diplômée en journalisme, qui a passé plusieurs années en France, fera, elle, preuve d’une dialectique à toute épreuve et d’une solide formation idéologique.

Eline raconte son histoire. La rencontre de son père, un technicien d’origine bretonne, avec sa mère, une Allemande, éducatrice spécialisée, venue de Hambourg. Eline naît près de Lyon et poursuit, dans un petit village, une scolarité apparemment sans histoire. « Depuis mes onze ans, je m’intéresse à la religion. C’est à cet âge que j’ai demandé à mes parents s’ils pouvaient m’inscrire au catéchisme parce que je voulais un peu connaître la religion catholique. Ils m’ont dit qu’ils préféraient que j’attende d’avoir mes dix-huit ans pour que je sois plus sûre de mon choix. » Plus tard, elle découvrira le bouddhisme : « Tout ce qui était un peu Inde, etc., m’avait bien intéressée, sans vraiment m’y mettre mais je lisais un peu de choses dessus. » Elle lit aussi des passages de la Bible. «  Je trouvais que cela ne correspondait pas exactement à ma vision du monde. Je trouvais que c’était comme une histoire que l’on racontait, ce n’était pas clair. »

Elle entre au lycée et quitte alors son village pour une plus grande agglomération. Là, elle côtoie des élèves maghrébins, qui l’initient à leur culture et à leur religion. « Ces rencontres ont changé l’image que je me faisais d’eux. Je les voyais sortir du ramadan avec les taches sur leurs mains, cela me choquait. Une nourriture qui n’était pas comme la mienne, pas la même couleur de peau, j’en avais même un peu peur. »

En terminale, elle se lie d’amitié avec une lycéenne marocaine – « Elle, c’était chaud avec le prof de philo, avec qui elle se disputait à propos de l’existence de Dieu ! » – qui lui offre un petit Coran. Sa conversion date-t-elle de cette époque ? « Non, cela m’a pris beaucoup de temps. J’étais bien profondément athée. Je n’ai pas lu le Coran tout de suite. Je me disais : « Tiens, j’ai quelque chose de différent dans ma poche. » J’ai commencé à le lire à la fin de ma terminale. »

Elle est rapidement conquise. « Dans la Bible, dit-elle en cherchant ses mots,il n’y avait pas – comment dire ? – de conseils personnels pour s’améliorer. En lisant le Coran, il y a vraiment toi, la société et le monde. » A cette époque, en 2000, elle rencontre Ali, un étudiant en informatique, libanais, qui va devenir son mari. « On a beaucoup discuté religion. Il m’a aussi beaucoup aidée à avoir une autre culture. Différente de celle des Algériens ou des Marocains. »

Eline, qui a commencé un BTS de tourisme, se convertit en 2002. Elle continue à vivre à Lyon. Elle ne se voile pas tout de suite. « Je ne me sentais pas différente, je me sentais accomplie. Je restais la même Eline mais avec un Dieu qui existe. »Beaucoup de ses amis s’éloignent d’elle. « Nous n’avions plus vraiment les mêmes idées. » Les relations avec ses parents se durcissent. « Déjà, eux, ils ne sont pas croyants. Alors, me voir adopter la religion musulmane, qui est tellement caricaturée par les médias ! Ils se sont dit « Mon Dieu ! » »Eline se reprend en riant : « Ils m’ont dit : « Comment cela se fait que tu es devenue musulmane alors que c’est une religion sauvage, dure avec les femmes, tu vas être mal- heureuse, tu ne seras plus épanouie. On n’a pas envie que tu t’éteignes, réfléchis ! » Ils n’ont pas vu que moi j’étais contente comme cela. » La dispute dure sept mois. « On ne s’est vu que deux ou trois fois. Ils me culpabilisaient, et mon mari en même temps. »

DÉBUT 2004, Eline et Ali, leurs diplômes en poche, décident de s’installer à Beyrouth. « Je voulais voyager, voir du pays, d’autres cultures. » Au départ, elle souhaite être professeur de français. Quand elle apprend qu’Al-Manar lance un journal en français et que la chaîne cherche des présentatrices, elle tente sa chance. Jugeant qu’elle « passe » bien à la télévision, les dirigeants de la chaîne l’engagent. Ceux-ci ont sans doute pris aussi en compte sa nationalité française, et sa personnalité. Une « image » bien rassurante au moment où la chaîne est en bisbille avec Paris. « Je ne suis pas entrée a Al-Manar pour la politique, précise-t-elle, mais en pensant à mes parents, parce que je voulais leur montrer qu’une femme musulmane pouvait avoir des responsabilités, que ce n’est pas une fille qui va être soumise, qui va être tapée. »

Ses parents, qui avaient peur de la voir partir au Liban, pour eux une terre dangereuse, sont « à moitié rassurés » de savoir que leur fille travaille. Eline revient encore sur ses parents. « La religion exige que les enfants ne délaissent jamais leurs parents. Et cela, c’est clair. Même si ce n’est pas facile, même si à chaque fois ils sont contre moi, qu’on finit toujours par s’engueuler, mes parents je les aime et ils resteront mes parents. Même si je suis musulmane et qu’ils considèrent que je suis sur la mauvaise voie. »

A d’autres, elle parlera de « mission ». Al-Manar est malgré tout une chaîne très engagée ? « Je ne suis pas ici parce que je suis engagée, je suis ici parce que le journalisme m’intéresse, surtout dans une chaîne diffusant sur la France. Sachant que je suis française et vraiment française, j’ai envie de m’investir ici pour faire passer des messages à la France. Al-Manar, pour moi, c’est un vrai journal. Bien sûr, la chaîne a une certaine idéologie, comme toutes les autres, mais c’est une belle idéologie, une chaîne véridique. »

Pense-t-elle vraiment, comme elle l’avait dit précédemment, que les médias français sont tous pro-israéliens ? « Je vous donne un superbe exemple : les journaux de 20 heures, quand il y a une attaque palestinienne dans un bus, cela fera le premier titre ; mais, quand il s’agit d’attaques israéliennes, ce sera renvoyé à la fin des journaux. » Le Hezbollah ? « On peut travailler à Al-Manar sans faire partie du Hezbollah, qui est d’abord un parti de résistance », dit-elle. Et là commence la récitation de la leçon…

Résistance à quoi ? Elle bafouille un peu. « Le Liban a encore des terres sous occupation israélienne, donc il faut aider à ce qu’Israël les lui rende. » Elle ne sera pas non plus très loquace sur le chiisme. « L’islam chiite, c’est d’abord l’islam. Moi je crois à l’imamat. » La loi française sur le voile ? « C’est une atteinte à la liberté, au droit à la différence, contraire à la devise de la République. C’est dommage, car j’aime beaucoup la France. Cette histoire me blesse en tant que Française », confie Eline, qui a commencé à apprendre l’arabe. Elle poursuit : « La femme a une place très haute dans la religion, il faut lire le Coran dans son ensemble et non se contenter de quelques passages. L’image de la femme véhiculée par l’Occident est dévalorisante. On les voit de plus en plus dénudées. » Au fil de la conversation, on évoque la représentation du corps humain dans l’art.

On la quitte. A minuit, la revoilà sur le petit écran. Foulard vert sur une blouse grise, elle paraît un peu tendue. En dépit de quelques difficultés avec le prompteur, elle ne s’en sort pas si mal. Elle se contente de « lancer » les sujets. Le journal sera essentiellement consacré au conflit du Proche-Orient. Attaque israélienne en Palestine, « unanimité » de la classe politique israélienne, déclarations du ministre israélien de la défense, reportage en Cisjordanie. Passage par Bagdad, où « deux Irakiens sont tombés en martyrs », un rapide commentaire, un peu gêné aux entournures, sur le Darfour, un reportage sur les inondations en Chine, et le journal se termine sur la guérilla antiaméricaine en Colombie. C’est fini. « Merci d’être resté avec nous. Salam aleikoum [La paix soit sur vous]« , conclut Eline. Dernier sourire. Et dernière impression d’une toute jeune fille emportée dans une aventure dont elle ne saisit pas forcément tous les enjeux.

(Source : « Le Monde » du 17.09.04)

 


 
نكسة كبري للدبلوماسية المغربية

 

قرار جنوب افريقيا الاعتراف بالجمهورية الصحراوية يعتبر نكسة كبري للدبلوماسية المغربية بكل المقاييس، مثلما يؤكد ان سياسة المقاطعة التي اتبعتها الحكومة المغربية للاتحاد الافريقي علي مدي السنوات العشرين الماضية لم تكن سياسة مفيدة، ولم تعط اي ثمار ايجابية حقيقية، بل ربما جاءت بنتائج عكسية تماما.  

القرار يستمد اهميته من امرين اساسيين، الاول هو مكانة جنوب افريقيا ودورها كقوة اقليمية عظمي، بل الاعظم في القارة الافريقية، اما الثاني فينبع من كونها قوة اخلاقية تملك وتمثل تراثا هائلا في النضال من اجل الحريات وحقوق الانسان.  

ومن الواضح، ومن خلال ردود فعل الحكومة المغربية، ان هذا القرار جاء مفاجئا ووقع وقوع الصاعقة علي هذه الحكومة، مما يكشف عن خلل كبير، وسوء تقدير، وقصور واضح في فهم ما يجري في كواليس القارة الافريقية، وقنواتها السياسية والدبلوماسية من تحركات.  

وزيرة الخارجية في دولة جنوب افريقيا السيدة نكوسازانا دلاميني بررت خطوة بلادها هذه بالقول ان استقالة جيمس بيكر مبعوث الامم المتحدة في حزيران (يونيو) الماضي اثبتت ان مبادرة الامم المتحدة للتعامل مع مشكلة الاقليم لا تقود الي حل. وانتقدت موقف المغرب الذي تمثل في اصراره علي ان مطالبته بالسيادة ليست محل تفاوض، وقالت ان هذا الموقف الغي كل الخيارات الاخري.  

واللوم هنا لا يمكن ان يوجه الي المغرب وحده في عدم التقدم بأي مبادرات لملء الفراغ الناجم عن استقالة جيمس بيكر، وانما ايضا الي جنوب افريقيا ودول الاتحاد الافريقي، فقد كان من المفترض ان يبادر الاتحاد الي ايجاد ارضية للحوار، وبلورة صيغ لحل هذه المسألة في الاطـــار الافريقي.  

والخوف كل الخوف ان يؤدي قرار جنوب افريقيا الي تصاعد التوتر مجددا في الاقليم، وتدهور الاوضاع باتجاه الحرب مجددا مما يعني استنزاف ثروات المغرب المادية والبشرية مجددا، وعودة المواجهات الدبلوماسية وربما الحربية مع الجزائر.  

ولا بد من الاشارة الي ان رد فعل المغرب بسحب سفيره من جنوب افريقيا احتجاجا علي قرار الاعتراف كان متسرعا وان كان مفهوما، فمن المفترض ان يظل السفير في موقعه في هذه الدولة المهمة، وان يشن حملة دبلوماسية مكثفة لايضاح موقف المغرب، ليس لتغيير موقف جنوب افريقيا هذا فقط، وانما ايضا لمنع دول اخري من السير علي الطريق نفسه.  

الحكومة المغربية، وهي تملك حقوقا في الصحراء الغربية، مطالبة بالخروج من حال الجمود الدبلوماسي، والتقدم بمبادرات من جانبها للتوصل الي صيغ مقبولة تؤدي الي تطويق اي توتر يمكن ان ينشأ في المستقبل، وايجاد الحلول. ولعل ما تردد عن عزم العاهل المغربي الملك محمد السادس طرح صيغة حكم ذاتي موسع للشعب الصحراوي في خطابه المتوقع امام الجمعية العامة للامم المتحدة هو خطوة اساسية في هذا الطريق.

 

(المصدر: افتتاحية صحيفة القدس العربي الصادرة يوم 17 سبتمبر 2004)


قرار جنوب افريقيا اقامة علاقات مع الصحراء الغربية يعتبر انتكاسة لجهود المغرب اقناع المجتمع الدولي أن له حقوقا سيادية علي المنطقة

 

جوهانسبرغ من مانواه ايسيبيسو: قالت جنوب افريقيا امس الخميس انها أقامت علاقات دبلوماسية كاملة مع جمهورية الصحراء الغربية هذا الاسبوع لان المغرب ليس مستعدا لبحث مسألة تقرير المصير لسكان الاقليم. وكان قرار جنوب افريقيا وهي واحدة من الدول التي تتمتع بثقل دبلوماسي في أفريقيا هذا الاسبوع بمثابة انتكاسة لجهود المغرب لاقناع المجتمع الدولي بأن له حقوقا سيادية علي الصحراء الغربية حيث يخوض حربا منذ أمد بعيد مع جبهة بوليزاريو التي تسعي لاقامة دولة مستقلة في الصحراء. وقال المغرب بعد الاعلان عن ذلك أمس الاول الاربعاء انه سيسحب سفيره لدي بريتوريا احتجاجا علي القرار الذي وصفه بأنه متحيز ومفاجيء وانتهازي. ووصفت نكوسازانا دلاميني زوما وزيرة خارجية جنوب افريقيا القرار في مقابلة بانه خطوة كبيرة لاننا ملتزمون بحق تقرير المصير للصحراء الغربية .  

وقالت الوزيرة ان جنوب أفريقيا ارجأت اقامة علاقات دبلوماسية كاملة مع الصحراء الغربية و بوليزاريو لكن استقالة جيمس بيكر مبعوث الامم المتحدة في حزيران (يونيو) الماضي بينت أن عملية للامم المتحدة للتعامل مع مشكلة الاقليم لا تقود الي حل. وقالت لـ رويترز اثناء افتتاح مقر جديد للبرلمان الافريقي في جنوب أفريقيا بمجرد أن أوقفت العملية واستقال بيكر واعلن المغرب أن (مطالبته بالسيادة) ليست محل تفاوض لم يعد أمامنا خيار .  

والمغرب ليس عضوا في الاتحاد الافريقي الذي يضم 53 دولة لان الاتحاد يعترف بالصحراء الغربية. وقالت دلاميني زوما ان بلادها لم تبلغ رسميا بقرار الرباط سحب سفيرها وانها لن تعلق حتي يعلن المغرب رسميا عن قراره. ودعا ثابو مبيكي رئيس جمهورية جنوب أفريقيا في كلمة امام البرلمان الافريقي المجتمع الدولي الي الضغط من أجل تقرير المصير في الصحراء الغربية بالطريقة نفسها التي استخدمها لانهاء نظام الفصل العنصري في جنوب أفريقيا. وقال انه لعار كبير لنا ومن المؤسف أن تظل رغم هذا مشكلة تقرير مصير شعب الصحراء الغربية دون حل . ومضي يقول ان هذا يطرح علينا جميعا تحديا بأن نتأكد من أننا نفعل كل شيء ممكن لضمان أن يتمتع هذا الشعب الشقيق بهذا الحق الاساسي الذي لا يقبل التنازل والذي جلب دفاع قارتنا عنه الحرية لنا .  

وقال صلاح عبدي محمد وهو واحد من بين خمسة أعضاء من الصحراء الغربية في البرلمان الافريقي الذي يضم 265 عضوا ان خطوة بريتوريا تؤكد موقف جنوب أفريقيا كمدافع عن الديمقراطية وحقوق الانسان في القارة .  

وكان المغرب قد استولي علي الصحراء الغربية قليلة السكان عام 1975 بعد انسحاب اسبانيا منها مما اثار حرب عصابات مع جبهة بوليزاريو . وتعثرت جهود الامم المتحدة التي توسطت في اتفاق لوقف اطلاق للنار عام 1991 لوضع نهاية للصراع بعد استقالة مبعوثها جيمس بيكر وزير الخارجية الامريكي الاسبق في حزيران (يونيو) الماضي بعد سبع سنوات من توليه المهمة. وهناك دول افريقية ذات وزن ثقيل من بينها الجزائر الداعم الرئيسي لجبهة بوليزاريو ونيجيريا لها علاقات دبلوماسية مع الجمهورية الصحراوية التي أعلنتها بوليزاريو في عام 1976. ورفض المغرب اقتراحا لبيكر بجعل الاقليم، الغني بالفوسفات والمصايد والذي يعتقد أن هناك نفطا أمام سواحله، جزءا من المغرب يتمتع بحكم ذاتي لخمس سنوات يليها استفتاء علي الاستقلال.  

(رويترز)

(المصدر: صحيفة القدس العربي الصادرة يوم 17 سبتمبر 2004)

 

 


الصحيفة الصامتة اعظم اختراع عربي معاصر!

معظم المستبدين وضحاياهم هم من المسلمين ايضا ايها السادة!

 

د. عبدالوهاب الافندي (*)

نحن ـ معشر العرب ـ متهمون بأننا متخلفون في مجال العلم والاختراع، ولكن هناك مجال واحد تفوقنا فيه علي العالمين، وهو مجال الاعلام، فقد سبقنا العالمين الي بعض من اعظم الاختراعات المعاصرة في هذا المجال، وابرزها اختراع الصحيفة الصامتة والاذاعة الصامتة ومحطة التلفزة الصامتة العمياء. وهذا اختراع عممناه الي جهات اخري، فعندنا (والعهدة علي السيد مقتدي الصدر) الحوزة الصامتة، ويمكن ان نضيف الجامعة الصامتة، وبالطبع، المثقف الابكم، والحمد لله علي كل هذه النعم!  

ولكن اعظم اختراعاتنا علي الاطلاق هو هذه الصحافة المهاجرة التي تصدر في عواصم الحرية وتبشر بالاستبداد، وتتزيا بزي الليبرالية ولا تنطق بحرف لا ترضي به اكثر العواصم بعدا عن الليبرالية، وتدعو للعلمانية وهي تجلس باسترخاء في حجر اكثر الانظمة اصولية وتخلفا في فهم الدين وتطبيقه. وهذا بلا شك ابداع عربي يشهد لنا بالعبقرية.  

احدي هذه الصحف، وهي صحيفة سعودية، صدرت في اليوم التالي بعد نشر صحيفة الصنداي تايمز لمقابلة صحافية مع العاهل السعودي (في منتصف الثمانينات) وعد فيها ـ كالعادة ـ بانشاء مجلس شوري سعودي قريبا، ولكنها لم تكتف ـ في طبعتها اللندنية ـ باغفال التطرق لهذا الوعد، بل لم تنشر حرفا واحدا عن المقابلة الملكية. هذا مع العلم بأن كل الصحف السعودية الصادرة داخل المملكة نشرت مقتطفات من تلك المقابلة كما هو متوقع، فهل يمكن ان نتخيل ان رئيس تحرير تلك الصحيفة قد جلس في مكتبه ذاك الصباح او في اجتماعه الصباحي مع المحررين وقرر ان مقابلة جلالة الملك ليس فيها حرف واحد يستحق الاقتباس لتنوير الرعية؟ ام ان هناك اختراعا عربيا عظيما آخر، هو الهاتف الذي نقل اليه هذا الوحي والحكمة من سماوات عليا لا يرد لها أمر؟ مهما يكن فان القاريء العربي في لندن والرياض وجدة وغيرها، والذي يكون قد اطلع علي المقابلة او سمع ما تناقلته عنها الاذاعات العالمية، لم يحرم فقط من التعليق (وهل يكون سوي الاشادة والتهليل؟) علي تصريحات جلالته، بل من الاطلاع عليها! فهل هناك ابداع في الصمت اكثر من هذا؟  

لكن المعجزة الحقيقية ليست هي ان مثل هذه الصحف تصدر، بل ان هناك من يدفع من حر ماله ليشتريها ويقرأها، كما ان هناك الكثير من المفكرين والكتاب والشخصيات المحترمة تكتب لهذه الصحف، فهذه الصحف الصامتة، مثل افلام هوليوود الصامتة في الزمن السالف، هي جزء من عرض يشارك فيه كثيرون من الممثلين والمروجين والمتفرجين، ويراعون قواعد اللعبة.  

المتفرج ـ القاريء ـ يتعامل مع هذا العرض كما يتعامل القاريء او المشاهد مع الفقرات الاعلانية وصفحات الاعلان في البرامج والصحف، سوي ان المعادلة مقلوبة في الصحف العربية الصامتة، اذ ان القاريء هنا ينظر الي الصحيفة الي انها نشرات اعلانية تتخللها بعض المواد الصحافية.  

هذه المقدمة المطولة كانت ضرورية قبل تناول مساهمة مهمة لرئيس تحرير الشرق الاوسط السابق الاستاذ عبد الرحمن الراشد (المدير الحالي لقناة العربية الفضائية) والتي تناول فيها دور المسلمين في الظاهرة الارهابية في مقالة نشرتها الصحيفة الاسبوع الماضي عقب حادثة بيسلان في روسيا، وفي تلك المقابلة اشار الراشد الي ان معظم المتهمين في الاحداث الارهابية هذه الايام هم من المسلمين، وان هذه الظاهرة تفرض تساؤلات كثيرة علي المسلمين ان يواجهوها.  

ولا شك ان هذا التساؤل علي قدر كبير من الاهمية، وقد حاولت شخصيا تناوله بتعمق في كتاب لي سيصدر قريبا بالانكليزية ان شاء الله. ولا يمكن هنا تلخيص التناول المعقد لهذه المعضلة، ولكن يكفي ان نقول هنا ان النزوع الي الارهاب، واهم من ذلك التقبل الشعبي الواسع له، هو جزء من المرض الاسلامي ويشكل جزءا من الخلل في رؤيتنا الذي يعكس بدوره خللا في تركيبة مجتمعاتنا، وليس ادل علي هذا الخلل من التناقض الذاتي الذي يدين العمليات الارهابية اذا طاولت مصالح عربية او حليفة للعرب (مثل الفرنسيين في العراق) ويشيد بها اذا وجهت الي الاعداء . ولكن هذه ليست كل المشكلة، فالذين يمارسون هجاء الامة الاسلامية بهذه التهمة يضيفون اليها تهمة اخري هي غلبة الاستبداد علي بلدانها، فالامة الاسلامية، بحسب دانيال بايبس كثيرة الارهابيين قليلة الديمقراطيين ، وعليه فلا يكفي التأمل فقط في نصف المعادلة، واذا كنا نريد ان نناقش كثرة الارهابيين وسط المسلمين فلا بد من التساؤل ايضا عن قلة الديمقراطيين، وكثرة الحكام المستبدين وشيعتهم من منافقي البلاط.  

ولا نريد ان نسوق هنا الحجة المكرورة التي تسوغ للارهاب بالاستبداد، وتجد له في ذلك عذرا. فهناك دول لم تعرف الديمقراطية قط في تاريخها، مثل الصين، دون ان ينتشر فيها الارهاب، وقد عاشت دول اوروبا الشرقية معظم تاريخها تحت الاستبداد دون ان تعرف الظاهرة الارهابية. وبالمقابل فان الظاهرة الارهابية انتشرت تحديدا في الدول الديمقراطية او شبه الديمقراطية.  

هذه الظاهرة لها سبب بسيط، وهو ان عملية الابتزاز الارهابي (اي التهديد بقتل الابرياء للضغط علي الحكومات والمجتمعات) لن تجدي نفعا الا مع الدول التي تحترم حياة الابرياء، اما الانظمة الاستبدادية فهي بطبيعتها انظمة ارهابية، او بتعبير آخر منظمات ارهابية تمتلك موارد دولة. واذا كانت هناك انظمة مثل سورية مستعدة لهدم المدن علي رأس كافة سكانها، او مثل عراق صدام لا تتورع عن الابادة الجماعية، من اجل قهر الخصوم، فماذا يجدي معها خطف عشر رهائن، او مئة رهينة، او حتي مليون رهينة؟ فهي لا تبالي بحياة اي من مواطنيها الا ان يكونوا ابناء الرئيس، واحيانا حتي هؤلاء لا يهمون.  

السؤال اذن هو كيف اصبحت الأمة العربية هي الوحيدة في العالم التي يوجد فيها ارهاب واستبداد في نفس الوقت؟  

حاولت كما قلت الاجابة علي هذا السؤال في كتابي القادم، ولكن يكفي ان نشير هنا الي ان عين الدول الاستبدادية هي التي غالبا ما تدعم وتمول وتحتضن المنظمات الارهابية وتستخدمها ادوات في صراعاتها. من جهة اخري فان الاستبداد والارهاب هما عرضان لمرض واحد، هو الخواء الاخلاقي والعجز الاجتماعي والشلل السياسي. فالبنية العربية عاجزة عن العمل الاجتماعي والسياسي الفاعل الذي يمكنها من مواجهة القهر الداخلي والاذلال الخارجي، مما يضع الناشطين الراغبين في التصدي لقضايا الامة بين خيارات ضيقة: إما الاستكانة للذل والعبودية والاكل علي موائد الطغاة (الدسمة جدا) او اللجوء الي اعمال يائسة انتحارية.  

ضيق الخيارات هذا تكرس مع الاحتكار الزائد للسلطة وتدفق العوائد الريعية علي الانظمة، ونجاحها في تطوير وسائلها القمعية، فأصبح اغراء الاستكانة كبيرا خاصة للنخبة، والوبال الذي يجره التمنع كبير. ولا احد اذن يلوم من استجاب للاغراء، خاصة وهو ينظر الي البديل، بل العجب كل العجب هو من وجود تلك القلة المعاندة التي تختار التحدي وتدفع كلفته الباهظة!  

من جهة اخري فان الدول اياها اختارت دعم الارهاب والعنف كوسيلة للتنفيس عن الضغط ولستر عوراتها وفشلها امام اسرائيل وغيرها. وهكذا نسمع ان كل الدول تدعم الثورة الفلسطينية وهو تعبير آخر لارسال الشباب الي مصارعهم بين الرصاص العربي والرصاص الاسرائيلي، وتسمية هذا العبث ثورة، وقد علم الجميع ايضا، بما كان من ارسال الشباب الي افغانستان والشيشان والبوسنة وغيرها لدعم الجهاد .  

اذن لا يمكن مناقشة الارهاب الاسلامي بمعزل عن الاستبداد الواقع علي المسلمين، ليس اعتذارا له كما قلنا، بل لبيان ترابط الظاهرتين والحاجة لعلاج شامل للازمة. وهذا يعيدنا الي النقطة الاولي التي يتضح انها لم تكن استطرادا، بل هي لب الموضوع. ذلك ان اجهزة اعلام الصمت بطبيعتها غير قادرة علي مناقشة الموضوع بكل جوانبه، واذا كنا لا نستطيع مجرد مناقشة القضية، فكيف اذن نبحث عن الحل؟  

فلو ان شخصا جاء من المريخ اليوم، او لو ان الاجيال القادمة حاولت بعد عقود دراسة حال المجتمعات العربية من اجهزة اعلام الصمت اياها، لاستنتج مثالا ان المملكة العربية السعودية هي الدولة العربية الوحيدة التي لا تعاني من انعدام الديمقراطية ولا يرتكب حكامها اي خطأ، وان صحيفة القدس العربي (وهي الصحيفة العربية الوحيدة الناطقة نسبيا) لا وجود لها، فأنا مثلا اتابع برنامج اقوال الصحف في العربية بانتظام، ولم اسمع المذيعة يوما بالخطأ تقتبس شيئا من هذه الصحيفة، وقس علي ذلك.  

وليس هذا هو التعقيد الوحيد الذي يطرحه اعلام الصمت، بل ان استمرار هذا الاعلام والاشكال الاخلاقي الذي يطرحه يضيف الي المشكلة، فمن الصعب اولا مناقشة مسألة اخلاقية بجدية في اطار التلوث الاخلاقي القائم، كما ان تقبل القاريء للاراء التي تطرح، مهما كانت سليمة، يكون محدودا.  

وهذا بدوره يقودنا الي مسألة جوهرية اخري، وهي مسألة القيادة الاخلاقية. ولنضرب لذلك مثالا بسيطا، وهو قيادة نيلسون مانديلا في جنوب افريقيا، فالسود في جنوب افريقيا تعرضوا لمئات السنين من الاسترقاق والاذلال علي ايدي البيض، الذين ما زالوا يتمتعون بثمرات اجرامهم، فيما غالبية السود تعاني العوز والضيق، ان ردة الفعل الطبيعية عند السود لا بد ان تكون هي الانتقام والسعي لاسترداد حقوقهم. ولنتخيل ان قيادة اقل قامة وسلطة اخلاقية من مانديلا طلبت من السود ضبط النفس وعدم التعرض لمضطهديهم، هل كان احد سيسمع لها؟  

ان مشكلة تفاقم الارهاب في العالم الاسلامي تعود تحديدا الي هذه المشكلة، وهي ان الذين يتبنون الدعوة الي ادانة الارهاب اخلاقيا يفتقدون السلطة الاخلاقية المطلوبة لأنهم جزء من الوضع المختل القائم، كما انهم يستخدمون منابر يعتبرها السواد الاعظم منابر نفاق ومسايرة لانظمة القمع والعمالة والعجز. كثير من الاصوات التي تدين الارهاب معروفة ايضا بأنها مع الاستسلام وتستمريء الذل والعبودية وتدعو لهما، وتستخف بآمال ومطامع الشعوب، وتسفه نضالاتها، وكثير من هؤلاء يتحدثون من حجر حاكم ظالم، ويعبرون عن تعاطفهم مع الاحتلال والاستعمار، فأني يسمع لهم الناس او يحفلون بما يقولون؟  

ثقة الشعب في قيادات مثل نيلسون مانديلا نتجت من انه كان في المقدمة في النضال من اجل حقوق الشعب، ولم يساوم او يتراجع، حتي حين استدعي الامر المواجهة بالعنف وتحمل التضحيات. وفوق ذلك فانه قدم لشعبه خطة فاعلة ومتكاملة لحل عادل وشامل فيه اقصي منفعة للجميع، وحفظ الكرامة والعزة.  

عندما يكون الخيار بين دعاة الرق والعبودية، وبين دعاة الارهاب، فان الاقرب الي الطبيعة الانسانية والسلوك الانساني هو اجابة داعي الارهاب. والذي يقاوم داعي الارهاب في ظروف يهيمن فيها القهر والاستبداد هو اما عبد مستكين من طراز انكل توم او هو قديس. ولا يحتاج المرء لطويل تدبر لكي يتوصل الي ان مسرح العرائس المسمي عندنا اعلاما لا يزدحم بالقديسين.  

ائتونا بقيادات مثل نيلسون مانديلا في صلابته الاخلاقية وتجرده وبعد نظره وقدرته علي اقناع الجماهير، وانا كفيل لكم بأن الارهاب سيختفي كلية والي غير رجعة من كل الساحات العربية. اما حين يكون الخيار بين العملاء والطغاة (وغالبا العملاء الذين هم ايضا طغاة) فهل نستغرب ان تفشت فينا امراض الارهاب وكل داء آخر؟ وحين تكون صحفنا صحف صمت واذاعاتنا كذلك، ومثقفونا وعلماؤنا شياطين خرس صامتين عن الحق، فلماذا نستغرب ان تنطق عندنا البنادق وتسود عصابات الخطف؟

(*) كاتب ومفكر من السودان

(المصدر: صحيفة القدس العربي الصادرة يوم 14 سبتمبر 2004)


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