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AP: Manifestation à Tunis contre les violences salafistes
Le Telegramme: Tunisie. Les islamistes en embuscade
Kapitalis: Nessma TV demande la protection des autorités
Business news”: Plainte déposée par l’IRIE contre Slim Riahi à Gafsa
Le Temps: Mustapha Ben Jaâfar (Secrétaire Général d’Ettakatol) :«Aucune alliance avec Ennahdha»
L’express: Mobilisation limitée pour les indignés du monde entier
Manifestation à Tunis contre les violences salafistes
Tunisie: vote blanc test à sept jours d’un scrutin historique
La commission électorale tunisienne organisait dimanche un vote blanc, répétition générale avant l’élection d’une assemblée constituante, scrutin historique neuf mois après une révolution populaire qui a donné le coup d’envoi du “printemps arabe”.
L’Instance supérieure indépendante des élections (Isie) a choisi le bureau de vote de La Fayette, quartier central de la capitale et première circonscription de Tunis, où quelque 80 listes s’affrontent.
“Ce test nous permettra de voir s’il y a des failles et de les combler pour garantir un déroulement du vote dans les meilleures conditions possibles”, explique Larbi Chouika, un des 16 membres de l’Isie, soulagé du bon déroulement du “scrutin”.
Une soixantaine d’électeurs découvrent les bulletins, une grande feuille — entre les formats A4 et A3 — portant noms, logos des listes et une case blanche à cocher (ou pas).
Pédagogues, les agents électoraux guident les votants sur le “chemin” de la démocratie: C’est Basma, 35 ans, qui la première glisse son bulletin dans l’urne, après contrôle d’identité et passage dans l’isoloir, l’index gauche trempé d’une encre bleue indélébile 48 heures.
Sous l’oeil d’une grappe de journaliste, elle joue le jeu avec sérieux. “J’ai l’impression que j’ai vraiment voté”, dit-elle, et refuse de dévoiler son choix. “C’est personnel”.
Pour la première fois depuis des décennies, les Tunisiens sont dans l’incertitude. Le père de l’indépendance Habib Bourguiba s’était octroyé une présidence à vie et son successeur Zine El-Abidine Ben Ali avait surpris en 2009 en ne totalisant que 89,6% des voix, son plus mauvais score…
Le soulèvement populaire né en décembre 2010 dans le centre déshérité du pays et qui a emporté le président Ben Ali le 14 janvier dernier a plongé la Tunisie, petit pays touristique allié de l’occident, dans l’inconu.
Après neuf mois d’une période de transition difficile, marquée par une grogne sociale permanente et des flambées de violence, les électeurs trancheront pour de bon dimanche prochain, face à plus de 1.500 listes constituées par des partis ou des personnalité indépendantes, pour élire les 217 membres (dont 19 à l’étranger) de la future assemblée.
Elle aura pour tâche de rédiger une nouvelle constitution et de former un exécutif qui gouvernera jusqu’aux prochaines élections générales.
Toute l’architecture du scrutin repose sur l’Isie, qui organise le vote et donnera les résultats, le ministère de l’Intérieur, responsable de décennies de bourrages de urnes étant écarté du processus.
La fin de campagne a été marquée par l’activisme parfois violent de groupes salafistes, des fondamentalistes prônant une application littérale de la charia, qui ont rassemblé vendredi à Tunis des milliers de manifestants venus réclamer le respect des valeurs de l’islam.
Le grand parti islamiste Ennahda, donné favori du scrutin dans les derniers sondages de septembre, a condamné toute violence et tenté de se démarquer des extrémistes. Pour des observateurs, Ennahda devrait profiter d’un débat imposé sur l’identité arabo-musulmane de la Tunisie, pays ancré depuis des siècles dans une pratique tolérante et ouverte de l’islam.
Le score d’Ennadha dépendra en grande partie du rapport de force entre un pôle conservateur et religieux et un pôle moderniste, attaché aux acquis de la femme (droit au divorce et à l’avortement, interdiction de la polygamie) et à la défense de la laïcité.
Pour ne “pas laisser la rue aux barbus”, militants des droits de l’homme et laïcs ont appelé via facebook à une manifestation dimanche après-midi à Tunis.
Dans un café de la grande avenue Bourguiba, trois jeunes femmes sont perplexes. Aucune n’a encore de certitude à une semaine du vote. Leïla ne veut pas des islamistes qui “veulent nous imposer leur loi”, Fayza est tentée par Ennahda, “qui a les mains propres”, Rym veut des “gens responsables” mais n’est pas sûre d’aller voter.
Source : « Liberation » Le 16-10-2011
Tunisie. Les islamistes en embuscade
Dimanche prochain, les Tunisiens sont appelés aux urnes pour élire une assemblée constituante. Neuf mois après la révolution du Jasmin, la Tunisie s’est engagée dans un processus démocratique unique dans le monde arabe. Mais pas sans risques.
De notre envoyé spécial à Tunis. Dans les rues de Tunis, face aux murs où sont apposés les panneaux électoraux, c’est la perplexité qui domine. «C’est très compliqué, on n’y comprend pas grand-chose», observe Marwa, étudiante en comptabilité. Pas facile l’apprentissage de la démocratie après des décennies où le paysage politique se réduisait au parti unique, le RCD de Ben Ali. «Aujourd’hui, c’est presque l’overdose de démocratie», sourit Ali Zeddini, membre de la Ligue tunisienne des Droits de l’Homme. 110 partis (beaucoup sont des coquilles vides), 10.000 candidats, quelque 1.600 listes dont de nombreuses fantaisistes: le foisonnement démocratique a atteint un niveau qui déroute nombre de Tunisiens, même s’ils sont fiers de montrer l’exemple aux peuples arabes. Les islamistes favoris «Un saut dans l’inconnu»: la «une» du magazine Jeune Afrique qui s’affiche dans les kiosques résume bien le sentiment des Tunisiens qui retiennent leur souffle. Jusqu’à présent, le processus se déroule plutôt bien, même si l’on sent ici quelques tensions. La police, qui a fait sa réapparition, veille au grain. À sept jours de ce rendez-vous électoral historique et crucial, la grande question est de savoir quel sera le score du parti islamite Ennahdha de Rached Ghannouchi. Combien de membres dans la future constituante sur les 218 à élire? Ennahdha est le favori de ces élections. Les voix des pauvres et des chômeurs lui sont promises. «75% des Tunisiens vont voter pour lui», s’enflamme notre chauffeur de taxi qui peste contre la corruption et le chômage en revendiquant comme modèle la Turquie. Ici, personne ne conteste vraiment le droit aux islamistes d’être présents dans cette élection, même s’ils n’ont pas participé à la Révolution. «Ils ont été très durement réprimés sous Ben Ali et ils font partie du paysage, que chacun défende ses chances», souligne la cinéaste Fatima Cherif. «On ne veut pas revenir en arrière» Mais les islamistes font peur. Aux jeunes et aux femmes notamment. Les récents affrontements entre islamistes et laïques à l’université de Sousse et l’épisode de la chaîne Nessma (*), attaquée par des salafistes pour avoir diffusé le film Persepolis, ont ajouté à l’inquiétude, même si Ennahdha les a fermement condamnés. Les propos de Rached Ghannouchi, qui dit ne pas vouloir d’un État théocratique, n’ont pas vraiment rassuré. «On ne veut pas revenir en arrière, les Tunisiens veulent être laïques», lancent en choeur Ismaehen, Ghofirane, Mourad, Hamzi et Hamine, rencontrés avenue de… la Liberté. Eux, ils ne savent pas encore pour qui ils vont voter, mais ils savent pour qui ils ne voteront pas. «Au moins, on aura la conscience tranquille quoi qu’il arrive». Cette diabolisation des islamistes dont le Parti démocratique progressiste (centre droit) a fait son fonds de commerce n’est-elle pas finalement contre-productive? C’est ce que pense Mohamed Bennour, porte-parole du Forum démocratique pour les libertés et le travail (centre gauche). «Cette querelle entre islamistes et laïques est stérile. Il faut éviter de bipolariser le débat. Elle ne peut pas nous aider à construire une vraie démocratie». Pas de majorité C’est aussi l’avis de Selma Jabbes, libraire et figure de la résistance à Ben Ali. «On se braque sur cette confrontation islamistes-laïques, je pense que c’est une erreur. Il aurait été plus intelligent pour certains partis de se positionner comme musulmans modérés. 98% des Tunisiens sont musulmans», rappelle-t-elle. Ennahdha est-il vraiment une menace? Une certitude: même si ce parti arrive en tête il n’aura pas la majorité à lui tout seul. Impossible avec le mode de scrutin. Pas fous ceux qui l’ont choisi. HichemAbdessamad, chercheur en sciences politiques, pense même que les islamistes auront bientôt mangé leur pain blanc. «Les ennuis viendront après le 23. Ils devront trouver des solutions sociales et ils n’en n’ont pas». Car si l’enjeu de ces élections est la rédaction d’une nouvelle constitution, la préoccupation des Tunisiens est d’abord économique. C’est sur ce terrain que sont attendus les vainqueurs. * Vendredi soir, une centaine d’hommes, décrits par des témoins comme des salafistes, ont attaqué le domicile du patron de la chaîne, à l’issue d’une manifestation qui a réuni des milliers de personnes à l’appel de groupes extrémistes pour réclamer la fermeture de la chaîne.
Un enjeu important pour les femmes
Les femmes tunisiennes ont joué un rôle très actif pendant la Révolution. Elles s’inquiètent, aujourd’hui, d’un possible retour en arrière si les islamistes l’emportaient. À l’entrée du local de l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD), avenue de la Liberté, à Tunis, une affiche de «Ni putes ni soumises». Ici, on accueille les femmes victimes de violence et on défend leurs droits. «Depuis la Révolution, on reçoit beaucoup plus de femmes. Avant, elles n’osaient pas. On était considéré comme un parti d’opposition». «Ils vont tout faire pour nous interdire» Amira Nefzaoui, 26 ans, est une des permanentes. Elle n’y va pas par quatre chemins. «On est en opposition totale avec Ennahdha. Avant la révolution, on a pris la défense de leurs militants emprisonnés et torturés, mais on n’a jamais soutenu ce parti». Comme beaucoup de femmes, Amira craint une victoire de Ennahdha. Il faut dire que la campagne virulente que mène, sur internet, le parti de Ghannouchi contre l’ATFD n’est pas de bon augure. «Pour eux, on est des laïques, des athées, des prostituées, on encourage l’homosexualité. S’ils passent, ils vont tout faire pour nous interdire.» L’ATFD réclame l’égalité entre filles et garçons dans l’héritage. Insupportable pour Ennahdha. Pour autant, le radicalisme de l’association ne fait pas forcément l’unanimité chez toutes les femmes progressistes. Elles font remarquer, comme Selma Jabbès, que le code de statut personnel est en beaucoup de points favorable à la femme. «Contrairement à l’homme, la femme a son salaire pour elle-même. Elle n’est pas tenue d’entretenir ses enfants ni ses parents. Les pères doivent prendre en charge les filles jusqu’à ce qu’elles se marient et les garçons jusqu’à leur majorité. Est-ce que les femmes qui réclament l’égalité dans l’héritage sont prêtes à perdre ces privilèges?» «La Tunisie n’est pas l’Égypte» Le statut de la femme tunisienne, le plus avancé de tous les pays arabes, serait-il menacé en cas de victoire des islamistes? Ali Zeddini, membre de la Ligue pour la défense des Droits de l’Homme, n’y croit pas. «La Tunisie, ce n’est pas l’Égypte». Sans doute pas une remise en cause du statut mais, pour le chercheur Hichem Abdessamad, il ne fait pas de doute que «les islamistes veulent une régression des moeurs». Une perspective que n’accepte pas Ines Abid, étudiante en médecine: «Si on touche à nos acquis, je suis prête à redescendre dans la rue.»
Source : « Telegramme.fr » Le 16-10-2011
Kamel Jendoubi, le garant des premières élections du printemps arabe
Nessma TV demande la protection des autorités
La chaîne privée condamne les «agressions et actes criminels» qui l’ont ciblée ainsi que la personne de son Pdg, Nabil Karoui, et demande la protection des autorités.
Dans un communiqué rendu public, samedi, le personnel Nessma TV dénonce l’attaque perpétrée par un groupe de personnes contre les locaux de la chaîne, ses journalistes et ses agents, suite à la diffusion du film d’animation franco-iranien ‘‘Persepolis’’.
Le personnel de la chaîne salue également les positions «honorables et de soutien» témoignées par les téléspectateurs de la chaîne, les hommes libres enTunisie, les partis politiques, les organisations, les associations et les indépendants ainsi que toutes les personnalités nationales qui n’ont cessé de réitérer leur appui à la chaîne et à la liberté d’opinion et d’expression.
Le communiqué rappelle qu’un groupe de personnes ont mis à exécution leurs menaces, après avoir diffusé via les réseaux sociaux des appels incitant au meurtre de quiconque appartient à la chaîne Nessma TV. Ces derniers se sont introduits par la force, vendredi soir, dans le domicile du Pdg de la chaîne, Nabil Karoui, munis de cocktails Molotov, de gourdins et d’armes blanches, dans le dessein «de le tuer ainsi que tous les membres de sa famille.» Ils ont cependant été empêchés par des voisins de poursuivre leurs tristes besognes. Cinq d’entre eux ont été arrêtés par la police peu de temps.
La chaîne appelle enfin les autorités à garantir la protection de son personnel, journalistes, techniciens et agents, afin qu’ils puissent accomplir leurmission dans les meilleures conditions.
On rappellera cependant que la maison de M. Karoui, au quartierla Soukra, au nord de Tunis, est gardée par des unités de sécurité depuis vendredi soir.
Source: ”Kapitalis” Le 16-10-2011
“Persepolis” : Satrapi exprime son “admiration” pour les Tunisiens
La réalisatrice franco-iranienne Marjane Satrapi, dont le film Persepolis a été violemment attaqué par des islamistes tunisiens, a affirmé “admirer” le peuple tunisien qui a donné le coup d’envoi au “printemps arabe”.
Des milliers de personnes, dont des salafistes, ont manifesté vendredi à Tunis pour dénoncer la diffusion par la chaîne privée Nessma du film Persepolis, dont une séquence représente Dieu sous les traits d’un vieillard barbu, ce que l’islam proscrit. Le domicile du PDG de la chaîne a par ailleurs été attaqué vendredi soir par “un groupe d’une centaine d’hommes”, selon la chaîne.
“UN PEUPLE QUI AVANCE”
“Toutes les révolutions passent par des moments difficiles. Mon film a été projeté plusieurs fois en Tunisie, mais cette fois c’était dans un contexte électoral électrique”, a déclaré Marjane Satrapi en marge du festival du film d’Abou Dhabi, où elle présentait son nouveau film “Poulet aux prunes”, qui raconte l’histoire d’un joueur de tar, un instrument de musique traditionnel iranien, qui décide de se laissermourir après que sa femme lui eut cassé son instrument lors d’une rixe conjugale.
“La seule chose que je voudrais dire, c’est que le peuple tunisien est un peuple qui avance, les Tunisiens étaient les premiers à fairepartir le dictateur. Je voudrais dire mon admiration pour le peuple tunisien”, a encore dit la réalisatrice.
Les Tunisiens sont appelés à élire une Assemblée constituante le 23 octobre, premier scrutin depuis la chute du régime de Zine El Abidine Ben Ali le 14 janvier.
Source: “Le Monde.fr” Le 16-10-2011
Plainte déposée par l’IRIE contre Slim Riahi à Gafsa
Par Imen Nouira
Une plainte a été déposée par l’Instance régionale indépendante pour les élections (IRIE) de Gafsa à l’encontre de Slim Riahi, président de l’Union Patriotique Libre (UPL) à cause de certaines infractions à la loi dans le cadre la campagne électorale. Ainsi, le procureur du tribunal de première instance de Gafsa a décidé d’ouvrir une enquête. En effet, et selon une déclaration de Me Lassaâd Fattehi, membre de l’IRIE de Gafsa, à Shems Fm, l’UPL a commis plusieurs violations de la loi notamment concernant les articles 38, 75, 76 et 79. M. Fattehi mentionne 2 personnes impliquées dans la distribution de sondage d’opinion pour le compte de l’UPL à la faculté de Gasfa. M. Riahi est poursuit dans ce cadre car il est le responsable juridique du parti. L’avocat mentionne également d’autres violations commises par Slim Riahi lui-même lors de sa visite à Gafsa le 8 octobre 2011, notamment le fait d’avoir attaqué verbalement d’autres partis politiques. Lassaad Fattehi a précisé que M. Riahi risque entre 1 mois et 5 ans de prison selon la loi électorale.
Source: ”Business news” Le 16-10-2011
Mustapha Ben Jaâfar (Secrétaire Général d’Ettakatol):
«Aucune alliance avec Ennahdha»
Mobilisation limitée pour les indignés du monde entier
Appelés à protester contre l’impunité des banques, les indignés de tous les continents étaient appelés à protester ce samedi. Mais les foules n’étaient pas toujours au rendez-vous.
Ils ont poussé leur cri. Des milliers d'”indignés” se sont mobilisés samedi à travers le monde à l’appel du mouvement Occupy Wall Street pour dénoncer l’impunité dont bénéficient à leurs yeux banques et monde politique face aux sacrifices consentis par les populations pour cause d’austérité.
Inspirés par les révolutions arabes et les indignados précurseurs de Madrid, les premiers manifestants ont défilé en Nouvelle-Zélande et dans quelques régions d’Asie, suivis par les Européens, avant de laisser la place aux New-Yorkais.
Selon le réseau 15october.net, qui recense les appels à manifester, des rassemblements étaient prévus dans 951 villes à travers 82 pays.
La plupart des rassemblements sont cepebdant restés relativement limités, à l’exception notable de Rome où un cortège de dizaines de milliers de manifestants s’est étiré sur plusieurs kilomètres. La manifestation a basculé dans la violence quand plusieurs centaines d’émeutiers ont affronté les forces de l’ordre dans le centre de la capitale.
Environ 40 000 personnes se sont également mobilisées au Portugal, une moitié à Lisbonne, l’autre à Porto, deux jours après l’annonce par le gouvernement de centre droit de nouvelles mesures d’austérité.
En France, où se tenait parallèlement la réunion des ministres des Finances du G20, au pays de Stéphane Hessel, auteur d’Indignez-vous, qui a donné son nom au mouvement à travers le monde, la mobilisation est restée limitée.
En Espagne, des rassemblements nocturnes étaient prévus dans une soixantaine de villes. La foule s’est massée à la nuit tombée sur la Puerta del Sol, à Madrid, où lesindignados avaient entamé leur mouvement en mai dernier, et des milliers de personnes se sont aussi rassemblées à Barcelone.
“Le peuple a une voix”
En Grèce, 4000 manifestants se sont à nouveau donné rendez-vous sur la place Syntagma, point central des manifestations qui se succèdent depuis des mois contre la cure d’austérité sans précédent que connaît le pays.
En Allemagne, les défilés ont rassemblé des milliers de contestataires à Berlin, Hambourg, Leipzig, et devant le siège de la Banque centrale européenne à Francfort. Des manifestants se sont également groupés sur Paradeplatz, la grande place de Zurich, capitale financière de la Suisse.
A Londres, quelque 2 000 personnes se sont réunies devant la cathédrale St Paul, dans la City. Joe Dawson, un ancien développeur de produits à la banque Barclays âgé de 31 ans, était accompagné de ses deux enfants de 10 et 8 ans pour leur montrer que “le peuple a une voix”. “Je ne suis plus passif désormais, et je ne veux pas qu’ils le soient. J’ai quatre emplois à temps partiel. Je prends n’importe quoi”, a-t-il expliqué.
Le fondateur du site WikiLeaks, Julian Assange, s’est adressé à la foule. “J’espère que ce mouvement aboutira au même processus que ce que nous avons vu à New York, au Caire et en Tunisie”, a-t-il dit.
Défilé à Los Angeles
A New York, 5 000 personnes ont défilé en direction de Times Square, où des indignés campent depuis le 17 septembre. “On a été liquidés, les banques ont été secourues!”, ont-ils scandé. La police a annoncé l’arrestation de 69 personnes, dont 42 ont été interpellées pour avoir bloqué un trottoir. Certains ont fait valoir le manque de place entre le cordon de policiers anti-émeutes qui se dressait face à eux et les autres manifestants qui se pressaient derrière. Cinq mille personnes ont également défilé dans les rues de Los Angeles avant un rassemblement devant l’Hôtel de Ville.
A Melbourne, où était donné le coup d’envoi de cette journée de mobilisation mondiale, un millier de personnes se sont réunies sur une place du centre-ville. Quelque 2 000 manifestants, des représentants de la communauté aborigène, des syndicalistes et des militants communistes, se sont également rassemblés à Sydney.
Les manifestations sont restées limitées à quelques centaines de personnes en Asie, de Tokyo à Manille, Taipeh ou Hong Kong.
Source : « L’express.fr » Le 16-10-2011