17 octobre 2009

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TUNISNEWS

9 ème année, N° 3434 du 17.10.2009

 archives : www.tunisnews.net  


C.R.L.D.H.Tunisie – FTCR: Saïdi Walid sans-papiers expulsé vers la Tunisie : il risque la prison, la maltraitance et la torture

Radhia Nasraoui: Appel Abdel Wahab HANI: L’Appel du Dr Eleuch mis en délibéré à la séance du 26 novembre

Kalima: Libération des détenus de Bizerte – La grève des prisonniers se poursuit

MANIFESTE ELECTORAL DE AHMED BRAHIM NouvelObs: Tunisie : interview de Hamma Hammami Amor Harouni: LA BONNE GOUVERNANCE EN AFRIQUE DU NORD -Fermeture éclair et matraque = sécurité et stabilité- L. Derbali: Réunion de Sciences -Po du  10 octobre 2009 Réponse de Mezri Haddad

Tac 0 Tac : Elections tunisiennes : Qui paie cette campagne électorale de mauvais goût?

AFP: Tunisie/accident : 3 morts


 C.R.L.D.H.Tunisie  Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie  membre du Réseau Euro-méditerranéen des Droits de l’Homme  21ter rue Voltaire – FR-75011 PARIS    – Tel/Fax : 00.33.(0)1.43.72.97.34 crldht@gmail.com / www.crldht.org FTCR Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives 3, rue de nantes 75019 Paris Tel/Fax : 01.40.34.18.15 – www.ftcr.eu – ftcr@ftcr.eu  Communiqué

Saïdi Walid sans-papiers expulsé vers la Tunisie : il risque la prison, la maltraitance et la torture

 

 
Saidi Walid, un des grévistes de la Faim du CRA de Lyon (voir communiqué FTCR du 15 octobre 2009), vient d’être amené à l’aéroport Sotolas de Lyon pour être expulsé vers la Tunisie. Mr Saidi aurait été condamné par contumace en Tunisie à 30 ans de prison pour affaires de droits communs (pour une affaire de trafic de stupéfiants). Or monsieur Saïdi n’a cessé, depuis, de clamer son innocence et même de demander l’asile politique en France. Nous avons toutes les raisons de penser et de craindre qu’en cas de retour forcé de Monsieur Saïdi, ce dernier risque la torture et d’être maltraité en prison. Nous savons, par plusieurs rapports de différentes organisations des droits de l’homme, tunisiennes et internationales ( LTDH – CRLDHT – FIDH – Amnesty International ou l’arrêt de la cour européenne des drois de l’homme dans l’affaire SAADI en Italie) et attestés par les nombreux témoignages de compatriotes, que la torture et la maltraitance dans les prisons tunisiennes sont, malheureusement encore, des pratiques courantes. Ces pratiques touchent d’ailleurs aussi bien les condamnés pour raisons politiques que ceux de droits communs. Avec la CIMADE de Lyon nous avons alerté les autorités françaises à son sujet et des risques encourus en cas d’expulsion. Or il semble que ces craintes n’ont pas été prises en considération et que Saïdi Walid a été renvoyé en Tunisie. La FTCR s’éléve contre l’expulsion de monsieur Saïdi Walid et rappelle la responsabilité du gouvernement français quant aux conséquences qui en découlent. Paris le 17 octobre 2009 Pour le CRLDHT KAMEL JENDOUBI Pour la FTCR Mouhieddine CHERBIB  

 Radhia Nasraoui: Appel

(traduit de l’arabe)

Je, soussignée, Me Radhia Nasraoui, avocate et présidente de l’association de lutte contre la torture en Tunisie, informe l’opinion publique que tous les accès au quartier où nous habitons, moi, mon mari Hamma Hammami, porte parole du parti communiste des ouvriers de Tunisie, et notre petite fille Sarra, 10 ans, sont surveillés par des dizaines de policiers en civil. Cela dure depuis le samedi 10 octobre, la veille du lancement de la campagne électorale officielle, des agents de la police ont essayé de persuader notre fille de leur ouvrir, en la terrorisant avant de tenter de forcer la porte de notre appartement. Cette escalade policière intervient suite aux déclarations de mon mari, Hamma Hammami, aux chaînes de télévision Al-Jazeera, le 25 septembre 2009, et France 24, le 26 septembre 2009, où il s’était exprimé au le sujet des élections du 25 octobre 2009. A son retour de Paris, le 29 septembre 2009, nous avons été sauvagement agressés, par des dizaines de policiers en civil dans l’enceinte même de l’aéroport. Le matin même, les quatre pneus de ma voiture ont été balafrés et les freins sabotés. Le dimanche 4 octobre, alors que je rentrais de l’étranger, mon mari et ma fille sont venus me chercher à l’aéroport en compagnie de mon confrère Abderraouf Ayadi. La voiture de ce dernier a été gravement détériorée, un produit explosif a été introduit dans le réservoir. Le lundi, 5 octobre, plusieurs policiers ont tenté de s’introduire chez nous. Suite à ces nombreuses agressions, nous avons déposé, mon mari et moi, une plainte le 9 octobre, mais le procureur de la République a refusé de délivrer un récépissé à nos avocats comme le stipule la loi. L’après midi, alors que mon mari s’apprêtait à se rendre à Paris pour participer à une conférence sur les élections en Tunisie, un agent en civil s’est présenté deux fois à notre domicile, il nous  apportait deux convocations à la brigade anti-criminelle. Nous avons refusé ces convocations qui ne mentionnaient aucune motivation comme l’exige la loi. Le 10 octobre, mon mari a été empêché de prendre l’avion sous prétexte qu’il était sous le coup d’une interdiction judiciaire de quitter le territoire. Les autorités judiciaires ont quant à elle nié l’existence de toutes poursuites à l’encontre de nous deux. Le 11 octobre, des agents de police sont revenus pour nous remettre deux convocations à la même brigade, toujours sans aucun motif. Depuis, c’est le siège autour de notre domicile, la présence policière s’est sérieusement intensifiée. Les autorités judiciaires continuaient à renier l’existence de poursuites, malgré les différentes interrogations du bâtonnier et du président de la section de l’ordre des avocats de Tunis. Le directeur général de la sûreté nationale, en personne, a déclaré au bâtonnier ne pas être au courant de poursuites à notre encontre. Le mardi, 6 octobre, Al-Hadeth, journal de caniveau aux ordres du ministère de l’intérieur, connu pour ses calomnies et injures à l’encontre des militantes et des militants démocrates, a publié un article qui nous insultait, mon mari et moi, ainsi que la chaîne de télévision Al-Jazeera qui a diffusé l’information sur l’interdiction de mon mari de voyager. Cet article prétendait également que nous sommes accusés « d’agression physique contre un citoyen » et recherchés par la justice. Cela prouve, une fois de plus, que la police agit dans une totale impunité, et que les autorités tunisiennes, essaient de faire taire les opposants, et de les discréditer auprès de l’opinion publique. Fidèles à leurs vieilles méthodes, elles leurs fabriquent des affaires de droit commun pour tenter de faire croire qu’ils ne sont pas poursuivis pour leurs idées. C’est aussi un moyen de leur interdire de voyager. Je tiens également à informer l’opinion publique que ces autorités, qui n’hésitent pas à monter des affaires à notre encontre, refusent de donner suite aux nombreuses plaintes déposées par nous et d’autres militants, suite aux différentes agressions physiques et morales que nous endurons. Cette répression que nous vivons témoigne du climat politique dans lequel les élections du 25 octobre se préparent. Je lance un appel aux personnalités et aux forces démocratiques en Tunisie et à l’échelle internationale pour s’élever contre cette dangereuse escalade répressive et nous soutenir pour exiger : –         La levée du siège policier autour de notre domicile. –         L’arrêt des prétendues poursuites dont nous sommes l’objet. –         L’ouverture d’enquêtes sérieuses relatives aux différentes plaintes que nous avons déposées. Tunis, le 16 octobre 2009 Radhia Nasraoui
(Source: Albadil express le 17 octobre 2009)

L’Appel du Dr Eleuch mis en délibéré à la séance du 26 novembre

Par: Abdel Wahab HANI Le Tribunal de première instance de Tunis a décidé, aujourd’hui jeudi 15 octobre, de mettre en délibéré le prononcé de son jugement concernant l’Appel interjeté par le Dr Eleuch. Et ce, suite à sa condamnation en première instance après opposition de son jugemnt par contumace il y a quelques années. La Cour s’est retirée en fin de matinée et le Dr Eleuch, qui a comparu en état de liberté, a pu regagner sa Sfax natale. Légaliste, le Dr Eleuch suit la procédure judiciaire qui lui vaut des déplacements entre Paris, son lieu de résidence, Sfax, la ville de résidence de ses parents, et Tunis, le siège de La Cour devant laquelle l’affaire est instruite. L’opposition (terme juridique signifiant ‘faire Opposition à un jugement par contumace’ et non ‘acte politique d’Opposition’) et l’Appel du Dr Eleuch sont devenus l’indicateur de la bonne volonté des autorités de tourner la page des affrontemnts politiques du début des années 1990. Et de permettre ainsi le retour de centaines d’exilés, après la libération, en novembre passé, du dernier lot des prisonniers politiques de la même période. Paris-Genève, le 15 octobre 2009, 46e anniversaire de l’établissemnt de la souveraineté nationale sur l’intégralité du territoire national, par l’évacuation du dernier soldat français de la base aéro-navale de Bizerte Abdel Wahab Hani awhani@yahoo.fr


Libération des détenus de Bizerte

La grève des prisonniers se poursuit

Le 15 octobre 2009 Les services de sécurité ont relâché dans l’après midi de jeudi un groupe d’ex prisonniers politiques incarcérés en vertu de la loi antiterroriste, au terme de deux jours de détention sécuritaire devenue une habitude à l’occasion du déplacement du président Ben Ali à Bizerte pour la commémoration de la fête de l’Evacuation du 15 octobre. De nombreux jeunes de Ras Jbel, Menzel Bourguiba, Tinja à Bizerte et Oum Héni avaient été arrêtés à leurs domiciles ou sur leurs lieux de travail mardi dernier sans présentation de justification légale pour les détenir. Kalima a appris que le jeune Mahfoudh Ayari n’avait pas été relâché jeudi après midi. Par ailleurs la grève de la faim se poursuit pour la seconde semaine d’affilée à la prison de Borj Er Roumi […] Source : revue « Kalima «   en ligne, du 15 octobre 2009 (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)


MANIFESTE ELECTORAL DE AHMED BRAHIM

Candidat du mouvement Ettajdid/Initiative Nationale pour la Démocratie et le Progrès à la Présidence de la République    

Tunisiennes, Tunisiens,   

     J’ai l’honneur de me présenter à vous en tant que candidat aux élections présidentielles, d’une opposition claire, ferme, audacieuse, et responsable. Je me présente à vous avec la ferme volonté de donner à ces élections présidentielles une portée pluraliste, dans un esprit de compétition réelle. De même, je voudrais vous soumettre un autre diagnostic des problèmes des Tunisiens pour relever les défis auxquels le pays est confronté. Je voudrais, par le dialogue avec vous, formuler des propositions et des solutions à même de répondre à votre espoir et à vos aspirations de vivre la tête haute en tant que citoyens libres dans une société juste.   

     Je me soumets à vos suffrages tout en étant parfaitement conscient de la difficulté des conditions dans lesquelles se déroulent les élections, des limites à la concurrence loyale et de l’absence de l’égalité des chances entre les candidats.   

Je compte sur vous, sur votre soutien ferme à mes côtés, contre la conception archaïque des élections que l’on observe chez certaines forces d’arrière-garde prisonnières de l’esprit du parti unique, qui veulent vous faire croire un seul choix est possible et   cherchent à faire de ces élections une copie des précédentes en les transformant en plébiscite qui justifie le statu quo.   

Chers compatriotes,

La situation du pays, comme toutes les Tunisiennes et tous les Tunisiens ne peuvent l’ignorer, se caractérise par une accumulation de problèmes que supportent, à des degré divers , l’ensemble des catégories du peuple, à l’exception d’une minorité qui met à profit sa proximité par rapport aux centres de décision pour amasser des fortunes avec une rapidité surprenante,  et cela au détriment de l’intérêt général.

Dans le même temps, la majorité des Tunisiennes et des Tunisiens vivent dans un état d’inquiétude en raison de la persistance du fléau du chômage qui frappe le tiers des jeunes, notamment les diplômés de l’enseignement supérieur  en raison de l’inégalité des perspectives de développement entre les différentes régions du pays et de la chute du niveau de l’enseignement à ses différents niveaux, de la  réduction des possibilités d’accès aux soins pour un nombre croissant de familles, de la faiblesse des mesures prises pour la lutte contre la pauvreté, de la détérioration du pouvoir d’achat pour la population à revenus modestes, de l’absence d’un régime fiscal juste en faveur des salariés, des artisans et des petites et moyennes entreprises, de la dégradation des services de transport public, etc.  S’ajoute à cela la préoccupation légitime devant la précarité du travail, qui se manifeste par l’accroissement du recours à la sous-traitance et au licenciement massif et collectif des travailleurs et d’autres problèmes qui s’accumulent, et dont la résolution nécessite des orientations autres que les orientations actuelles du pouvoir.       

Tunisiennes, tunisiens,

Vous êtes en droit de vous interroger sur les raisons de la persistance des choses  dans leur état et d’exprimer votre désapprobation à ce sujet,  comme vous êtes fondés à demander à chaque candidat d’exprimer ses propositions  en toute franchise et dans le respect de votre intelligence et de votre maturité, après que les vieilles solutions ont montré leurs limites et leur inefficacité.

En ce qui me concerne, j’ai la ferme conviction que notre pays regorge de potentialités et d’énergies à même de consolider les réalisations, de les améliorer et de relever les défis du développement global et juste dans de meilleurs conditions et avec de plus grandes chances de réussite. Cela ne sera possible que si l’on change le mode de gouvernance actuel, avec ce qui le caractérise comme pouvoir personnel et hégémonie du parti au pouvoir, sans aucune forme de contrôle, en plus des restrictions imposées aux forces vives afin de les empêcher de participer activement à la définition des choix de la nation et au contrôle de leur exécution.   

I- Une approche différente face aux défis du développement économique    

A part ce qu’exige le traitement des répercussions de la crise mondiale, il y a des points faibles antérieurs à cette crise dont les plus importants sont la stagnation continue de l’investissement, qui nécessite un climat susceptible à réinstaurer la confiance chez toutes les composantes du processus économique, de l’investisseur au travailleur , et ceci en garantissant la transparence totale dans les activités économiques et le respect des règles de la concurrence, sans monopole, falsification ou « interventions » , sur la base du principe que la loi est au dessus de tous , quelque soit la proximité au pouvoir.   

Afin d’assurer la réussite du développement global, il est impératif de procéder à une reforme fiscale qui allège  le poids des impôts sur les salariés et les revenus modestes et qui soit plus ferme à l’encontre des grandes fortunes.     

Il est impérieux aussi de mettre en place une politique nouvelle d’encouragement aux agriculteurs, notamment dans le domaine de la production céréalière et des produits de base, condition nécessaire pour la réalisation de l’autosuffisance alimentaire.

J’appelle aussi à ce que l’Etat assure son rôle stratégique, notamment dans les secteurs vitaux, afin de réaliser le développement durable, la protection de l’environnement et la garantie d’un développement juste qui permette à tous de profiter de l’effort national, sans distinction ni marginalisation d’aucun citoyen ni d’aucune région. A ce propos, je propose un nouveau plan d’aménagement du territoire  dont le but essentiel serait de faire sortir les régions défavorisées au sud ouest et au nord ouest du pays de leur isolement et de leur marginalisation.     

II- Remédier aux problèmes sociaux dans le sens de la justice    

Donner la priorité absolue à la lutte contre le chômage par l’adoption de réformes urgentes, à côté des réformes économiques afin d’augmenter la création d’emplois tout en garantissant la transparence des concours d’entrée à la fonction  publique et de recrutement dans les entreprises publiques.   

Dans cet ordre d’idées, il est nécessaire de mettre à niveau  les bureaux de travail, par lesquels doivent transiter toutes les opérations de recrutement, et cela selon des critères justes et clairs,   non sur la base d’intervention, d’allégeance ou de « pistons ».     

Il est impératif que notre système d’enseignement retrouve tout son éclat, qu’il redevienne attractif pour les jeunes, les familles et les enseignants  et qu’il reprenne sa mission principale qui consiste à élever le niveau scientifique des jeunes  et à assurer sa fonction « d’ascenseur social »  en permettant l’obtention d’un travail décent qui soit conforme aux compétences acquises et aux sacrifices consentis par l’étudiant et sa famille. Il est aussi nécessaire que l’université recouvre son autonomie et son immunité à travers une gestion démocratique où des enseignants et des étudiants élus par leurs pairs administrent l’ensemble de leurs affaires dans un climat ou les libertés académiques seront entièrement garanties.   

Se pencher sérieusement sur le secteur de la santé afin de procéder à la mise à niveau des établissements publics déjà existants et de doter les régions défavorisées, principalement le sud, le nord ouest et le centre ouest, d’établissements hospitaliers régionaux dotés de tous les équipements modernes nécessaires et d’équipes médicales dans toutes les spécialités. Il est indispensable de mettre en place un système de couverture médicale à même d’assurer les soins nécessaires aux couches défavorisées..   

Limiter les inégalités sociales par la dynamisation des politiques de lutte contre la pauvreté, en considérant cela comme un droit que de la société doit assurer au citoyen et non comme un don instrumentalisé par le parti au pouvoir et par l’administration à  des fins clientélistes de contrôle .    

Créer une caisse d’assurance contre le chômage au profit des victimes des licenciements économiques. Adopter des mesures sérieuses  pour améliorer le pouvoir d’achat des faibles revenus à travers l’augmentation  du SMIG, la révision de la grille d’imposition pour tous les salariés et l’augmentation des allocations familiales,  dont le montant n’a pas varié depuis des décennies .   

L’Etat doit assumer toutes  ses responsabilités vis-à-vis de nos concitoyens résidant à l’étranger, en défendant leurs droits sociaux, politiques et culturels contre les phénomènes de racisme, en prenant en charge l’éducation de leurs enfants dans des établissements tunisiens afin de préserver leur identité nationale et garantir leur droit, en tant que citoyens tunisiens, d’être représentés au parlement .    

III : Pour la réalisation d’une renaissance culturelle et civilisationelle   

– Mener une politique d’éradication sérieuse de l’analphabétisme et combattre le vide culturel rampant, en encourageant la créativité et les créateurs et en mettant en place un environnement libéré de toutes formes de bureaucratie et de contrôle, afin de  garantir la liberté de pensée, d’expression et d’édition tout en encourageant l’effort et la créativité en matière d’art, de savoir et de science.  

– Renforcer et développer les aspects progressistes réalisés dans tous les domaines  notamment par le renforcement des droits de la femme, l’institution de l’égalité parfaite entre la femme et l’homme dans les domaines de la vie active, la protection de ces droits contre tout risque de remise en cause sous l’impulsion de lectures dogmatiques de l’islam et d’autres dérapages fondés sur la manipulation des sentiments religieux et leur instrumentalisation contre la modernité, la pensée éclairée, la rationalité et l’esprit tolérant de notre patrimoine arabo-musulman. 

– Lancer une campagne nationale pour le rétablissement des valeurs de liberté, de respect de l’autre, la propagation des valeurs de travail, de solidarité, de dévouement au service de la communauté  et lutter contre la corruption et l’enrichissement rapide acquis par des moyens peu honnêtes.

A cet égard, il est nécessaire d’activer la loi d’avril 1987 portant obligation à chaque responsable de déclarer tous ses biens dès sa nomination, loi restée lettre morte qui a besoin d’être appliquée et élargie aux familles des responsables et leurs proches.     

IV : Réaliser une réforme politique globale, condition nécessaire pour remédier à l’ensemble des problèmes posés    

     Il est clair que le développement économique et social est étroitement lié au climat politique du pays. Ainsi, les réformes globales comme celles que je vous propose ne peuvent réussir que dans la mesure où certaines conditions sont réunies, tel un Etat régi par le principe de la bonne gouvernance et une atmosphère générale où le tunisien sent que le présent et l’avenir de notre pays dépend de la seule volonté des citoyens.   

La remise en confiance du citoyen passe inéluctablement par des décisions à même de détendre l’atmosphère générale et de rendre l’espoir à toutes et à tous, telles que la libération immédiate des prisonniers du bassin minier, la promulgation d’une Loi d’amnistie générale pour toutes les personnes qui on été jugées pour leurs opinions. Il est aussi impératif  d’apporter des solutions à tous les litiges concernant l’indépendance des composantes de la société civile, notamment la Ligue tunisienne des droits de l’homme, le syndicat des journalistes et l’association des magistrats. Ceci n’est possible que  si l’on procède à des réformes substantielles et globales dont :   

  • le respect des libertés individuelles et publiques, de la liberté d’expression et d’organisation et la reconnaissance légale des partis qui en on fait la demande.
  • la cessation de la mainmise du parti au pouvoir sur l’appareil de l’Etat.
  • la consécration effective de la séparation des pouvoirs par un rééquilibrage qui met fin  aux pouvoirs excessifs de l’exécutif au détriment des pouvoirs législatif et judiciaire.
  • La garantie de l’indépendance de la justice.
  • La libération du secteur de l’information  de la mainmise de l’Etat en le transformant en un secteur public reflétant la diversité et la richesse de la société.

Chères électrices, chers électeurs.   

C’est parce que je m’engage à agir en vue de concrétiser de telles réformes politiques , économiques , sociales et civilisationnelles dans les plus brefs délais que je vous invite à m’apporter votre soutien et à voter pour moi, afin que ces réformes soient le prélude clair à l’ouverture d’une nouvelle page dans l’histoire de notre peuple ; une page dont nous tracerons ensemble les lignes et dans laquelle nous inscrirons les objectifs au service du peuple et non en faveur d’une minorité de privilégiés ; des objectifs qui puissent consolider la souveraineté de notre pays, lui assurer la place qu’il mérite dans le concert des nations et lui permettre d’avoir une influence positive en faveur des causes justes, en premier rang des quelles la question de la libération nationale en Palestine et en Irak en vue de réaliser les aspirations de nos peuples pour la construction de l’unité du Maghreb sur des bases démocratiques, qui mobilisent toutes ses potentialités et respectent sa diversité, faisant de notre Maghreb une force agissante aux plans régional et mondial.     

 


PRESIDENTIELLE EN TUNISIE

Tunisie : interview de Hamma Hammami

Hamma Hammami, porte parole du Parti communiste des ouvriers de Tunisie et directeur du journal Al badil interdit depuis 1990, a passé dix ans dans les geôles de Bourguiba et de Ben Ali et dix autres dans la clandestinité…

Hama était assis, le voilà debout. Oser lutter. Oser vaincre. Oser braver. Comment surmonter sa peur d’échouer ? Il n’avait que des dettes, donc rien à perdre, c’était le moment. A la vie, à la mort ! Et le voilà parti. Barjot, hurluberlu, n’empêche, grâce à lui, nous avons tenu. Le voilà parti dans la clandestinité. Il a été tabassé à l’aéroport de Carthage. On l’a accusé d’avoir massacré un malabar. La “Crim” le cherche partout. C’est un criminel dangereux. L’ennemi public n°1. Normal. Il vient de dénoncer au monde, à travers Al Jazeera, son complice : Ben Ali. A Tunis, le chef de la “Crim” et des criminels, c’est lui. Lui, Dios, pardi. Hamma Hammami, porte parole du Parti communiste des ouvriers de Tunisie (PCOT – non reconnu) et directeur du journal Al badil (L’alternative) interdit depuis 1990, a passé dix ans dans les geôles de Bourguiba et de Ben Ali et dix autres dans la clandestinité… Est ce que vous comptez participer au présidentielles de 2009 ? – Hamma Hammami : Des élections présidentielles en octobres prochain ? Il n’y en aura pas ! Il s’agit tout simplement d’une « moubayaa » (plébiscite). Qui peut douter de la victoire du Général avec un score avoisinant les 100% ? Tout est fait pour que Ben Ali, l’auteur du coup d’Etat médical du 7 novembre 1987, reste président à vie. Tout le reste, entre autre la présence de trois candidats « désignés » par Ben Ali, n’est que décor. Dans quel contexte se déroulent les élections de 2009 ? – Ni le contexte politique, ni le contexte juridique actuel, ne permettent la tenue d’élections libres et transparentes. Derrière le décor pluraliste, le régime de Ben Ali fait tout pour museler le peuple tunisien et ces forces démocratiques. La police politique règne sur la société par la terreur. La justice est inféodée au pouvoir et est constamment utilisée pour réprimer les opposants, les syndicalistes, les militants des droits de l’homme…etc tout en garantissant une impunité totale aux tortionnaires et aux mafiosi de la « famille royale ». Les activités des partis d’opposition, des associations indépendantes et de tout autre organisation ou personne insoumise au régime du Général sont souvent interdites par la force. La liberté d’expression est systématiquement bafouée, les médias sont méticuleusement contrôlés et les journalistes sont obligés au silence sous peine de se voir virés, intimidés, traduits en justice ou même agressés. Dernièrement, les sbires de Ben Ali ont organisé un putsch contre le bureau exécutif démocratiquement élu du Syndicat national des journalistes tunisiens, l’ont chassé par la force de la police du siège du syndicat et sont allé jusqu’à agresser sont président Neji Bghouri. Dans des conditions pareilles, les propos de Ben Ali sur les « élections libres et transparentes qui vont consolider les acquis démocratiques de la Tunisie » ne sont qu’une supercherie. Pour tromper l’opinion publique internationale, sur la véritable volonté du peuple tunisien et de ses forces démocratiques, les petits Goebbels de Carthage ne manquent pas de moyens – et de financements pour la plus part puisés dans les caisses de l’Etat et des organismes publics- : campagnes de télégrammes de « soutien à la candidature de Ben Ali et de reconnaissance envers sa bienfaisance » envoyés presque quotidiennement par des organisations politiques, associatives, culturelles, rurales, sportives, patronales ou même syndicales fantoches qui n’ont pour rôle que de servir de décor pluraliste et moderniste pour Ben Ali et sa clique ; articles publicitaires achetés dans des journaux étranger par l’intermédiaire de l’Agence tunisienne de communication externe (ATCE) et repris dans les médias locaux en grande fanfare comme « témoignages sur les avancées de la Tunisie grâce à la politique avant-gardiste du président » ; prix et médailles émanant d’organisations étrangères, souvent crées pour l’occasion, vantant « le soutien constant qu’accorde Ben Ali aux causes humanitaires et aux droits de l’homme en Tunisie et dans le monde entier » ! décidément, les apprentis sorciers du grand gourou du 7 novembre ne reculent devant rien pour maquiller la situation de la Tunisie sous Ben Ali et faire croire qu’il existe un « consensus absolu » autour de lui et que son perpétuation à la tête de l’Etat « répond à une aspiration populaire générale ». Ces élections sont elles légales ? – L’arsenal juridique qui réglemente les élections présidentielles (et aussi celles législatives) est taillé sur mesure pour assurer à Ben Ali la présidence à vie. La candidature aux présidentielles est soumise à des conditions « constitutionnelles » qui ne peuvent être remplies que par Ben Ali. Pour éviter la candidature unique et donner l’illusion d’une compétition démocratique, le régime, au lieu d’un amendement de la constitution et du code électoral pour éliminer les conditions rédhibitoires et instaurer un cadre juridique favorable à la tenue de vraies élections démocratiques longuement revendiqué par le mouvement démocratique, recoure à chaque échéance électorale depuis 1999 à des « lois constitutionnelles exceptionnelles », lois « jetables » qui changent à chaque fois, et qui instaurent des conditions « allégées » pour soi-disant « consolider le pluralisme politique et l’avancement démocratique » en permettant à d’autres candidats de se présenter, évidemment ces conditions sont soigneusement concoctées pour ne permettre qu’aux candidats désignés par Ben Ali de les remplir. Notons aussi que le c’est le ministre de l’intérieur, qui est aussi le président de la compagne électorale de Ben Ali et de son parti, qui chapote légalement l’organisation de ces élections. L’administration est totalement au service du parti au pouvoir. Bref, lorsqu’ un peuple n’est pas libre, il ne peut y avoir d’élections libres ; En octobre prochain, le dictateur va s’auto élire. A qui profite le crime ? – Cette mascarade électorale ne profite en rien au peuple tunisien privé de sa liberté et de tous ces droits fondamentaux mais plutôt à une poignée de familles qui entourent Ben Ali (les Ben Ali, les Trabelsi, les Matri, les Mzabi, les Oukil, les M’hiri, les Mabrouk …etc.) et qui ont mis la main, avec l’aide du dictateur et sous sa protection, sur une grande partie des richesses du peuple. Ben Ali lui-même a ramassé, selon la Forbes, une fortune évaluée en 2007 à 5 milliard de dollars. La démocratie est l’ennemi redoutable de tous ces pilleurs, ils redoutent d’être dénoncés, jugés ou éloignés du pouvoir. C’est pour cela qu’ils ne veulent ni d’une presse libre, ni d’une justice indépendante, ni d’élections démocratiques. Aujourd’hui, avec la crise économique mondiale et ses retombées sociales, le pourrissement de la dictature et son isolement de plus en plus flagrant, le vieillissement de Ben Ali qui pose la question de sa succession, le pouvoir devient de plus en plus répressif, le caractère policier de l’Etat de plus en plus frappant. Même ceux qui s’illusionnent le plus sur les prochaines élections reconnaissent que le contexte actuel est plus sombre par rapport à toutes les précédentes. Il ne faut pas oublier que Ben Ali et sa clique jouissent de la protection et du soutien des gouvernements occidentaux, ceux de la France, des Etats-Unis, de l’Italie …etc. En Tunisie, plus de 3000 entreprises étrangères participent au pillage du pays et à l’exploitation de son peuple. Ces entreprises, qui, en majorité, interdisent aux travailleurs tunisiens leurs droits les plus élémentaires, ont besoin d’une dictature qui « maintient l’ordre » pour qu’ils puissent exploiter à fond ces travailleurs. Rappelez-vous que Sarkozy a salué en 2007 « les pas réalisés par Ben Ali en matière de démocratie ». Berlusconi a félicité dernièrement son ami « le démocrate Ben Ali ». Les gouvernements occidentaux ne veulent que d’un pouvoir qui sert leurs intérêts égoïstes en Tunisie et dans la région. La démocratie en Tunisie n’a pas seulement le régime de Ben Ali comme ennemi, mais aussi les puissances impérialistes occidentales complices et protectrices du Général. Il y a quand même des partis qui appellent à la participation – Si les résultats des élections sont connus d’avance, si c’est Ben Ali qui choisit lui-même ses concurrents (d’ailleurs l’un d’eux n’a pas cessé, lors même de la présentation de sa candidature, de faire l’éloge de Ben Ali), s’il n’y aucune garantie de la transparence de ces élections, toute participation devient superflue, elle ne peut servir politiquement que de décor pluraliste à la dictature. Nous avons appelé au boycott de cette mascarade et à la poursuite de la lutte pour un véritable changement démocratique. Ce changement ne peut être que l’œuvre du peuple tunisien, organisé autour d’un programme politique s’attaquant aux fondements de la dictature et appelant à une assemblée constituante qui mettra la base d’une république démocratique. Aujourd’hui, la tenue d’élections libre exige, en premier lieu, que ce soit mis fin à la présidence à vie. Ben Ali doit partir ! En second lieu, toutes les entraves à la liberté de candidature doivent être enlevées. En troisième lieu, la liberté doit être donnée au peuple pour qu’il puisse choisir librement ses représentants. Tous les candidats qui se présentent sur décision de Ben Ali ne tiennent compte d’aucune de ces exigences, ils se présentent à côté de Ben Ali et non contre lui, et ne font que de le soutenir qu’ils le savent ou pas ! Les élections législatives différentes-elles des présidentielles ? – Les élections législatives ne diffèrent en rien des présidentielles. Elles se déroulent dans le même contexte politique et juridique. On sait d’avance que le RCD, parti de Ben Ali, gagnera 75% des sièges. Les 25% restants seront comme d’habitude redistribués par le palais aux autres partis du décor « à chacun selon le degré de sa loyauté ». Faut-il savoir que la liberté de candidature est absente aussi pour les élections législatives, l’administration à la solde de Ben Ali filtre même les listes présentées par les partis reconnus et surtout ceux qui gardent une ligne plus « radicale » envers le régime, plusieurs de leurs listes présentées sont refusées sous des prétexte ridicules. Les compagnes électorales de ses partis sont entravées de mille manières et même interdites par la force, ils ne jouissent presque d’aucune couverture médiatique et les spots télévisés que leur garantit la loi dans les chaines publiques sont diffusés à des horaires où il y a le moins de téléspectateurs, cela s’ils ne sont pas carrément annulés par décision de la direction de la chaine. Cela ne représente qu’un simple échantillon de ce qu’endurent les véritables partis d’opposition reconnus (les partis non reconnus n’ayant pas le droit de se présenter même par des listes indépendantes) lors des élections. Bref, tout est fait pour que le parti de Ben Ali garde son hégémonie totale sur la chambre des députés dont les membres sont « élus », l’autre chambre, celle des conseillers, ayant ces membres nommés par le « président de la république ». De toutes les façons, le pouvoir législatif, de part la composition de ses institutions, les fonctions que lui accorde la constitution et le contexte politique général, ne joue qu’un rôle infime dans la vie politique et ne sert que de façade institutionnelle à la dictature autocratique de Ben Ali. Pensez vous qu’il va y avoir une participation massive ? – Le peuple tunisien n’accorde aucune importance à ces élections. Il est totalement indifférent. Elles ne représentent aucun enjeu pour lui. Il sait que sa voix n’a aucun poids et que les résultats sont connus d’avance. En plus, il ne s’attend à rien de Ben Ali, sauf peut être une accentuation de la répression, du chômage, de la marginalisation, de la dégradation des services publiques, l’approfondissement des écarts entre les riches et les pauvres et entre les régions… La crise économique pèse beaucoup sur les masses populaires, un grand nombre d’entreprises a fermé, les prix se sont envolés, Les services publics se détériorent de plus en plus… Face à cette situation, les jeunes n’ont qu’un seul « rêve » celui de la « harga » (partir clandestinement vers l’Europe) en prenant le risque de périr au large de la Méditerranée ou de finir dans les centres de détention qui les attendent sur l’autre rive. La drogue, le crime, surtout le vol, sont devenus des fléaux qui frappent la société et surtout les jeunes. Pour les travailleurs, les petits fonctionnaires, les petits agriculteurs… ils ont de plus en plus de peine à vivre convenablement, ils sont souvent obligés de chercher un deuxième boulot en dehors de leur occupation principale. Cependant, les signes de misère et d’appauvrissement sont de plus en plus apparents. L’année dernière, le soulèvement du Bassin minier (gouvernorat de Gafsa au sud de la Tunisie) contre le chômage, la misère et la corruption, a été sauvagement réprimé ; au moins quatre jeunes ont été tué par la police et des dizaines blessés, des centaines de jeunes, syndicalistes et autres activistes du mouvement ont été arrêtés, torturés et traduits devant les tribunaux qui les ont condamné, après des simulacres de procès, à de lourdes peines. Les principaux dirigeants du mouvement contestataire, des jeunes et des syndicalistes pour la plus part, croupissent encore en prison dans des conditions médiocres. Y a-t-il un recours contre Ben Ali ? – Il n’y a pas de dictateur qui est parti tout seul. En 53 ans d’« indépendance » les tunisiens n’ont connu que deux présidents-dictateurs et un seul parti au pouvoir. La seule voie du changement, c’est que le peuple tunisien prend son destin entre ses mains et se soulève contre ses oppresseurs. Y a-t-il une personne que vous auriez aimé élire, à part vous bien sûr ? – Tous les tunisiens et les Tunisiennes sans exceptions. Même Ben Ali s’il se recoud une nouvelle virginité. Propos recueillis par Taoufik Ben Brik
 
(Source: NouvelObs le 17 octobre 2009)


 LA BONNE GOUVERNANCE EN AFRIQUE DU NORD

-Fermeture éclair et matraque = sécurité et stabilité-

Ecrit par Amor Harouni Tunis, le 17 octobre, 2009 L’institution « Kennedy School of Government » relevant de  Harvard nous présente son rapport annuel sur la bonne gouvernance et propulse la Tunisie au 1er rang de l’Afrique du Nord. J’aimerais savoir, par qui ont été données ces statistiques. Il semble qu’elles ont été fournies par les officiels, et comme de coutume, visites organisées, diners, débats puis cadeaux pour l’obtention d’éloges pseudo crédibles étrangères neutres. Seulement, le vrai problème semble être négligé du fait qu’aucune autre institution indépendante n’a été consultée à ce sujet. D’autres part, ce rapport parle de toutes ces performances, précisément depuis l’avènement du 7 novembre 1987, ce qui veut dire que le leader Bourguiba, artisan de l’indépendance de la Tunisie a été simplement ignoré et n’a rien réalisé (c’est ce qu’on appelle l’ingratitude). A mon humble avis, cette institution devrait réviser sa stratégie, et ce pour préserver sa crédibilité qui lui est mondialement reconnue, surtout en ce qui concerne les élections dites libres et équitables, l’état de droit, la participation et les droits de l’homme. Pour justifier mes dires, en voici un échantillon parmi tant d’autres qui se comptent par milliers. Le cas que je soulève, est celui de mon fils Abdelkarim Harouni, Ingénieur Principal en génie civil, Ex-Secrétaire Général de l’Union Générale Tunisienne des Etudiants (UGTE). Emprisonné depuis 1992 par un jugement inéquitable du tribunal militaire de Tunis (condamné à perpétuité, et relâché en novembre 2007, accusé d’ appartenance à un parti politique Islamiste Tunisien Ennahdha et d’opposition à la réforme de l’Enseignement supérieur de Ben Dhia à l’époque et actuel Conseillé Spécial du Président de la République. Et alors commença l’harcèlement collant et continu, filatures avec l’interdiction aux droits à la parole, au travail, pas d’activité politique ni dans le domaine des droits de l’homme (Abdelkarim est l’actuel Secrétaire Général de l’Association Indépendante des Droits de l’Homme « Liberté et Equité » à Tunis), ni déclarations à la presse ou aux chaines télévisées, ni même à l’internet. En deux mots, il ne reste plus qu’à lui faire contingenter l’oxygène. Dès le jour de son mariage le 14 aout 2009, les ennuis ont commencé à pleuvoir d’abord au logement qu’il a loué à El Menzah V, par l’intermédiaire du fils du propriétaire qui est un ex-détenu de droit commun et ce, par tous les moyens illégaux (telle que coupure de courant, menace de coupure d’eau, pose d’obstacles et de déchets ménagers devant la porte d’entrée et vociférations, insultes, menaces, tapages, en plus de scandales sous l’emprise de l’alcool causant des ennuis insupportables à mon fils Abdelkarim et son épouse ainsi qu’à tout le voisinage). Toutes ces pratiques, font suite aux pressions exercées par la police politique civile selon les déclarations de son père. Dernièrement, Lundi 5.10.2009, 3 voitures de la police civile étaient garées juste à proximité du lieu de travail d’Abdelkarim situé dans les Berges du Lac et à sa sortie de l’établissement, il a été accosté en pleine rue et emmené par force au commissariat des lieux sans présentation de convocation officielle réclamée par mon fils et a été retenu pendant 3 heures aux fins de renseignements et interrogatoires et il lui a été intimé l’ordre de ne pas faire de déclarations aux médias, ni activités politiques et l’ordre de « rester sage » et dans le cas contraire, il sera poursuivi en justice (justice s’il y’a). A cet effet, il leur a répondu qu’il tenait tout simplement à avoir son droit à l’expression tout en respectant la loi s’agissant toujours d’un droit constitutionnel à tous les citoyens et pas autrement. Pour le reste, je vous laisse le soin de deviner la suite (à chacun d’interpréter les choses à sa façon). En conclusion, je dirais que de tels procédés ne reflètent pas le contenu initial du rapport précité. Par ailleurs, ces comportements insensés, immoraux et illégaux ne font guère honneur à ceux qui les pratiquent. Donc, un seul remède radical s’impose, c’est qu’il faut rectifier précisément le tir car tout ceci est incontestablement en violation de la convention des droits de l’homme.

Réunion de Sciences -Po du  10 octobre 2009

Par L. Derbali Comme à nos habitudes la réunion débutera avec un retard conséquent, nous autres tunisiens, nous devons comprendre que la ponctualité fait partie de l’engagement véritable et du respect des convictions,notre participation à ce genre de réunion sans risque est  importante, y assister en grand nombre dérange absolument la dictature, les nôtres, les opposants démocrates au pays, en TUNISIE, eux qui courent de vrais risques, qui vont du tabassage organisé, à l’arrestation, à la torture et même à la disparition pure et simple, rêvent de pouvoir organiser pareille réunion, où tout un chacun peut s’exprimer librement, l’indifférence et l’attentisme des militants démocrates d’occident sont irresponsables et criminels même,  vis à vis  du nécessaire et vital combat pour la libération de la TUNISIE. Mais ceci dit,  il faut reconnaître quand même que les ténors de l’opposition tunisienne étaient à l’heure, ne manquait à l’appel et c’est significatif, que le candidat d’ETTAJDID,  qui avait délégué à cette réunion un de ses adjoints, très talentueux d’ailleurs, a mièvre et frileuse prestation de l’icône  BRAHIMI d’ETTAJDID dernièrement sur  TV7,  la télé de BEN ALI est d’une médiocrité sans nom , insipide pauvre et misérable , son adjoint donc,  qui le représentait à la réunion de Sciences-Po , a su paradoxalement, le paradoxe c’est la participation d’ETTAJDID à des élections qu’il sait et qu’il dit truquées, très bien présenter la situation tunisienne actuelle, et les drames que vivent les tunisiens, la démagogie du discours d’ETTAJDID, c’est justement la dénonciation  de l’horreur de la dictature, et son acception totale des règles du jeu imposées par BEN ALI, ce dictateur qui fait l’aumône à ce parti de trois “postes” de députés, illégitimes aussi, parce qu’ils ne sont pas élus par les tunisiens, comme toutes les potiches de cette assemblée nationale de la déroute et de l’humiliation. Donc nous sommes habitués à la suffisance politique d’Ettajdid, ce rassemblement de groupuscules qui se dit de gauche et qui en fait,   participe, qu’il le veuille ou non, au décor  du péplum dictatorial de l’Emperator de CARTHAGE.Dans le marigot politicien tunisien, il n’existe ni subtilités, ni nuances, en cela la réunion  de Sciences-PO a donné la preuve qu’il est plus que temps pour l’opposition démocratique tunisienne, de nettoyer les écuries d’Augias, sur ce gros problème d’intendance, j’ai encore l’impression que M.MARZOUKI qui avait saisi l’occasion de mettre tout le monde d’équerre, a encore une guerre d’avance sur les autres.Mais ce qui est très grave, et ce qui décrédibilise un tant soi peu cette réunion, c’est l’absence des islamistes,  est-ce dû à une erreur” de casting” des organisateurs, ou bien à une censure et à une exclusion de fait du champ politique tunisien de cette mouvance, par les habituels arpenteurs et autres stratèges de ce que doit -être l’opposition tunisienne? Dans tous les cas de figure, l’absence d’un courant tunisien, quel qu’il soit, et encore plus celui qui porte une légitimité historique que beaucoup d’autres n’ont pas,  l’islam politique, qui a une réalité  évidente dans la société tunisienne, fausse quelque part le jeu politique à l’intérieur de l’opposition démocratique, c’est clair, il ne faut pas sortir de Sciences-Po pour comprendre cela. Certains disent que le PDP de AHMED NEJIB CHEBBI, ou de MAYA JRIBI? Allez savoir, le PDP est dans une opacité totale, même une chienne ne reconnaîtrait pas ses chiots; certains affirment donc que l’émir de LONDRES, avait donné l’Amen et les clefs d’ENNAHDA au PDP, mais cette cuisine opportuniste  ne légitime rien, et les caciques de ce parti, ENNAHDA d’antan,  ont une vue passéiste et complètement erronée des valeurs démocratiques et républicaines, qui en matière politique et des droits de l’homme, ne peuvent souffrir de COMBINAZIONE , il faut être réaliste, pragmatique,  et jusqu’à nouvel ordre, selon les islamistes de l’intérieur, ceux qui survivent dans les mouroirs de la dictature, et dans cette prison à ciel ouvert qu’est la TUNISIE occupée par BEN ALI et ses sbires, selon ces militants islamistes de l’intérieur,  de gauche comme de droite, l’homogénéité politique dans l’islam militant est une vue de l’esprit , ENNAHDA aujourd’hui, représente avec ses caciques à l’étranger, un courant parmi tant d’autres, croire que les puissants courants réformistes ou révolutionnaires, ceux de JEBALI, CHOURROU ou bien ceux de HAROUNI  ect…soient prêts à se soumettre aux agapes, aux dérives, aux arrangements et aux compromissions d’un GANNOUSCHI empêtré dans l’archaisme WAHABITE, c’est manquer de jugement et défigurer les réalités du terrain en TUNISIE. MARZOUKI, bien avant tout le monde, avait saisi et compris la complexité du problème, quand il se félicitait du ralliement  de la majorité  des islamistes aux valeurs républicaines et leur acceptation sans aucune condition  de l’absolu de l’alternative  dans le respect des institutions qui doivent prévaloir dans toute société libre. Certaine choses dites sous influence par le jeune animateur BELHASSEN SLIM, petit fils de l’ancien dictateur et mégalomane BOURGUIBA restent du domaine du copinage,  et du simple point de vue théorique de ce qu’est la situation tunisienne réelle ou plutôt ce qu’elle doit “être” selon certaines considérations idéologiques, très minoritaires dans notre pays, d’autres diront tout  simplement aliénés? Faut-il rappeler, encore une fois, à ce jeune homme de trente ans, que nous vivons aujourd’hui sous la botte et les serres de cette dictature de l’infâme BEN ALI, grâce à la suffisance, l’aveuglement et la folie mégalomane de son oncle le combattant suprême de la nouille, et que sa tante l’ignare et vulgaire SAIDA SASSI fait partie de ce la TUNISIE a produit de plus honteux ( c’est juste pour  remettre les choses en ordre historique) .Oui certains se sont mélangés les pinceaux dans certaines “données” et formulations chiffrées que le RCD et la dictature ne renieraient pas, tellement les chiffres sont trafiqués et biaisés par l’administration  de la monarchie maffieuse qui fait la pluie et le beau temps dans notre pays.Les données économiques et les comptabilités établis par  le forum de DAVOS, le FMI  du sioniste STRAUSS KHAN, il est venu en personne,  passer qq jours de vacances avec  sa très militante femme A.SINCLAIR à HAMMAMET, donner un prix d’excellence, rien que cela,  à la dictature et à son ami intime BEN ALI, qui l’avait décoré à son tour de l’ordre du mérite tunisien, une médaille en chocolat et les mots n’ont plus de sens dans notre pays colonisé, et c’est bien ce genre d’individu immoral , ce sioniste qui avoue que chaque matin en se rasant, il prie pour la grandeur de l’entité sioniste, une entité de néonazis, qui prétend  à gouverner la FRANCE dans un proche avenir.Il faut comprendre que dans la toile d’araignée sioniste, les dictatures mercenaires comme celle de BEN ALI, peuvent tout se permettre,  surtout de donner aux organisations internationales des bilans comptables et des chiffres trafiqués à l’usure, pour masquer les apparences et prétendre à une fausse respectabilité, à charge pour les gens comme STRAUSS KHAN, d’adouber ces horreurs,  de faire l’apologie de ces mensonges et de cette propagande mensongère qui blanchit les dictatures arabes, et avilissent, participent à la colonisation de nos peuples, en bref les décideurs de ces organisations, sont vraiment juges et parties, ces maîtres à penser de BEN ALI qui favorisent la soumission, la déflation, l’attentisme et le renoncement du plus grand nombre, qui réduisent la majorité des tunisiens à la misère, ce qui provoquent de temps en temps des situations justes et démocratiques, salutaires,  comme ceux de REDEYEF, et du  BASSIN MINIER, un jour il sera le tour de la TUNISIE toute entière de se réveiller à sa déchéance, il n’y’a pas de doutes là-dessus, et ceux des démocrates tunisiens qui participent au cirque électoral de BEN ALI, doivent comprendre qu’ils sont de plus en plus largués, la conscience collective de la très grande majorité des tunisiens se chargera, le jour “J”, de renvoyer chacun à ses responsabilités.Au train où vont les pillages, la spéculation et les crimes des familles régnantes, crimes à grande échelle, des voyous comme les TRABELSI, les BEN ALI, les MATERI et compagnie, fatalement, pousseront notre peuple à se défaire radicalement de ces tares, et le moyen le plus probant, sera toujours celui de l’état de droit, enfin pour ceux qui sont démocrates et aiment la TUNISIE , ceux qui  ne lui souhaitent aucun massacre et aucune violence . Donc pour revenir à nos moutons et revenir  à la médiocre prestation de SEDDIK OMMAYA et sa finalité, il est clair, cela  fut toujours clair, pour ceux  qui sont lucides et vivent la question tunisienne, que la question économique résulte   d’un profond arbitraire idéologique, et que le vrai débat n’est pas celui là, mais  c’est un débat de fond d’ordre, sémantique ment,  CULTUREL et POLITIQUE, tout le reste y compris l’économique et le social ne pourront être traités qu’en tenant compte de ces absolus, ce qui revient à dire,  que dénoncer  les dérives économiques, sociales ect …de la dictature ne peuvent être de fond,  que dans projet global de mobilisation de la nation tunisienne, un projet politique et culturel qui travaillera à imposer ses attentes, à la dictature,  et par voie de conséquence au monde entier, comme les ukrainiens, géorgiens  et d’autres peuples récemment libérés, les tunisiens ont plus besoin de libertés et de justice que de pain; le raisonnement des gens détachés de la réalité tunisienne  comme O.SEDDIK , ne peuvent être que dans le  jugement théorique et suranné,  tellement,  les rapports de force sont évidents dans la permanence des constats simplistes d’une certaine gauche qui prend ses rêves pour  des réalités, et qui semble ignorer que le mur de BERLIN est tombé depuis longtemps, la TUNISIE n’a pas besoin  de la dictature, et pas plus  d’un terrorisme culturel  qui veut exclure tout ceux qui sont dans  les fondements civilisateurs de leur Histoire, ou du moins de leurs être intérieur, ces exclusions dogmatiques et bornés qui nous parlent d’intégrisme et de terrorisme dans l’affaire tunisienne, aussi bizarre que cela puisse paraître, sont partagées par la dictature et une certaine gauche  salonnarde, elles  poussent , et donnent une idée  puérile du quotidien des tunisiens qui seraient  dans l’attente, je le cite” d’une transition littérale”, il semble ignorer que cette fumeuse théorie de “transition littérale” ne sera en TUNISIE qu’un simple passage de relais entre les actuelles familles régnantes en TUNISIE, ou bien,  on se réveillera  sous la botte d’un pouvoir nommé par l’étranger;  ce qu’il faut comprendre, c’est en cela que la question tunisienne est d’ordre cultuel et politique, c’est que jamais il n’y’ a eu de fin de règne de BOURGUIBA dans tout l’espace politique tunisien, celui de la dictature, comme celui de l’opposition, toujours l’ emploi de ces mêmes outils rouillés par les compromissions, la frilosité des égo et la médiocrité des réflexions.C’est un négationnisme historique que  de situer l’ISLAM politique tunisien vers le fin de règne de BOURGUIBA,  de faire l’amalgame entre  lui et ENNAHDA; il faut remonter dans le temps pour comprendre qu’il a existé  d’une maniéré sensible, organisée et intellectuelle,  bien avant le colonialisme, et plus prés de nous, il faut bien lire T.HADDAD, ABULKACEM CHABBI, AHMED CHABBI et M.TALBI…Quand au jeune animateur SLIM BELHASSEN qui suppose que les événements  de REDEYEF et du bassin minier ont mis la TUNISIE à feu et à sang, alors qu’il ne s’agit que de la pure propagande d’aprés lui, il est victime de ces genres d’interprétations fantasques,  dû d’une part,  à l’ignorance justement du déficit culturel et politique qui frappe la plus part des tunisiens des cénacles et des lobbys, et d’autres part,  à la faute des grands partis de l’opposition démocratique qui sont restés spectateurs d’un mouvement spontané qui ne se reconnait nullement  dans leur politique . C’est maintenant une date référence pour tous les tunisiens dignes et épris de justice, la révolte du bassin minier,  n’avait pas la prétention de détruire le pays ou la région, mais plus que cela, réveiller les consciences et parler à la TUNISIE, parler au monde, sur ce plan, mission accompli, sur ce plan là tout est clair, le plus important dans la conscience collective des tunisiens, est que toute la propagande de cette dictature criminelle est mise à terre.Oui les martyrs de ce mouvement, les torturés et les embastillés,  ont arraché le masque  de la tyrannie tunisienne, ce mouvement n’a même pas mis la région à feu et à sang, tout simplement parce que c’est un mouvement pacifique, un mouvement civil et citoyen, hors de la norme esclavagiste de BEN ALI et ses complices.Ceux qui avaient mis la région à feu et à sang, ceux qui ont les moyens de mettre le pays à feu et à sang et qui n’hésisteront pas à le faire, ce sont les forces répressives au service de ben Ali, ces forces abjectes qui avaient tiré sur la foule, nous sommes plusieurs à ne pas désespérer qu’une prise de conscience de la majorité de ces troupes répressives, l’éventualité de cette prise de conscience met à mal  tout le pouvoir tunisien illégitime; à ne pas en douter. Bref, en ce qui concerne l’économie et contrairement  à ce que veulent nous faire croire certains, l’endettement de la TUNISIE bat tous les records, il est dramatique et nous pouvons affirmer que l’avenir ne sera pas rose; tous les voyants sont au rouge, et ce n’est pas la démagogie alimentaire de MEZRI HADDAD, qui se prend pour SOCRATE et Diogéne qui pourra endormir qui que ce soit, l’intervention de ce mercenaire de la plume est toujours de la même cuvée des traîtres et des repentis, voilà un intégriste, un zélateur de la folie mauve qui  s’acharne, le pauvre, à se donner une existance propre, mais beaucoup d’entre nous savent comment ce pauvre type avait été retourné par les services de la tyrannie, sa famille et leur bouge de MELLASSINE, je tiens à dire que la pauvreté n’est pas un crime, ce qui est un crime impardonnable, c’est de vendre son âme, donc la famille de l’opposant à l’époque MEZRI HADDAD, était dans une misére noire et endéttée jusqu’à l’os, la plus part de ses membres, par  l’injustice de BEN ALI, risquaient la prison, pourri comme elle est cette dictature, elle proposât  un deal au plumtif qui se prend pour un penseur, il l’accepta  vite fait, homme sans conscience, MEZRI fut retourné  comme un vulgaire poncif, il ne fut pas le seul, beaucoup de ces pseudos intellectuels de gauche, genre BESSIS sautérent sur l’occasion.Le surmoi de MEZRI n’a d’égal que la noirceur de son âme et la débilité de sa mégalomanie, il était à cette réunion de Sciences-Po, l’officiel et l’officieux de la  dictature crépusculaire, d’ailleurs, il commence à marchander sa nuisance  de sicaire de série”B” à pas mal d’opposants.Nous avons eu droit, aussi,  au plaidoyer déchirant d’un A.N.CHEBBI, très clair et très juste d’ailleurs, mais qui baigne dans la plus affreuse contradiction, en vieux politicien, il aurait dù éviter de se mettre à table avec le diable, M. BEN JAAFER dans son rôle de composition habituel, celui du sage ne convainquera jamais personne, l’heure était aux pleureuses et aux veuves éplorées, BEN ALI les a tous eu, comme toujours, à croire qu’ils sont sadomasochistes.Moncef marzouki à la barre, comme à ses habitudes, clair, passionné, passionnant et flomboyant, a renvoyé par l’argumentaire et un brin d’ironie, tout ce beau monde, les flics missionné de la dictature,   comme les cocus de l’opposition à leurs chéres études.Puis pour clore le tout, aprés  l’exceptionnel passage de MARZOUKI, redoutable orateur par la véracité de ses propos, sous l’oeil avisé et malicieux de maître AYADI, un homme intégre et courageux; l’applaudimétre, pour MARZOUKI,  à fait trembler les vieux murs  de cette vénérable institution; nous eûmes droit à une seconde louche  du fatigué et fatiguant A.N.CHEBBI, ce dernier traita MARZOUKI de donneur de leçons, et de planqué à l’étranger, toujours la même rengaine, la même médisance, les mêmes réflexes verbaux  employés par la dictature, et ceux des opposants qui se prennent pour l’évangile, BRAVO pour le cacique du PDP, A.N.CHEBBI,  pour qui, les tunisiens démocrates et opposants vivant à l’étranger, ne peuvent en aucun cas avoir droit à la parole, et avoir un avis contraire; je crois qu’il est temps pour le dorénavant président d’honneur du PDP de regagner ses pénates, de profiter de sa retraite, il est temps aussi pour le PDP de se réformer et de permettre  l’émergence en son sein de militant réalistes et lucides, l’opportunisme n’a jamais payé.  

Réponse de mezri haddad

 
Bien malin celui qui a posté pour Tunisnews le compte rendu que le site Afrik.com vient de faire sur la rencontre du 10 octobre à Sciences-Po. La manœuvre est subtile autant que les cibles visées sont clairement désignées. Pour que l’illusion soit parfaite, le recéleur et convoyeur de cette vraie fausse information a bien pris la précaution d’occulter le droit de réponse que j’ai utilisé et qui se trouve pourtant sur le site en question. C’est par ce droit de réponse, qui ne devait pas excéder les 500 caractères et que les visiteurs occasionnels d’Afrik.com ont pu lire, contrairement aux nombreux lecteurs de Tunisnews, que je vais donc commencer cette mise au point. Voici ce qu’on y lit : « Par ses simplifications abusives, votre compte rendu ne relève point de l’information mais du militantisme politique. Je ne vais donc pas le discuter mais seulement exercer un droit de réponse. Primo, je ne suis pas un conseiller de Ben Ali mais un libre penseur engagé dans le débat politique tunisien. A ce titre, j’ai défendu ce que vous appelez le régime et ce que j’appelle l’Etat. Secundo, je n’ai pas esquivé le sujet que je suis censé traiter mais évité le piège que certains voulaient me tendre ». Venons- en maintenant à l’essentiel. Et d’abord le titre dont on me gratifie, celui de « proche du régime ». Si l’on veut jouer au jeu bien hasardeux du qui est proche de quoi, il faudrait y aller avec transparence et loyauté en disant également qui est proche du Quai d’Orsay ? Qui est proche du PS ou de l’extrême-gauche française ? Qui est proche des RG français ? Qui fut proche des néoconservateurs américains…etc ? Lorsqu’on surfe sur les vagues de la morale, il faut avoir la culotte propre ! Ce n’est pas que cette proximité avec le régime me dérange, bien au contraire, je l’assume et j’en suis plus que fier. C’est plutôt parce que cette qualité occulte mon es-qualité : philosophe, ou penseur politique, ou directeur d’un centre de géopolitique chypriote, ou simplement journaliste. Je récuse donc l’expression proche du pouvoir parce que je la trouve stupide, réductrice et trompeuse à bien des égards. Tant qu’à faire, que l’on me désigne par l’expression gramscienne d’intellectuel organique qui, même si elle m’est défavorable, signifie au moins quelque chose dans les sciences politiques…et marxistes ! Celui qui a trouvé mon introduction –car je n’étais qu’à l’introduction lorsque j’ai été courtoisement invité à conclure- « méprisante » et « ridicule » ignore des précédents similaires et davantage encore l’ironie socratique. Un précédent : lors d’un débat télévisé avec certains opposants sur la chaine Al-Mustaquilla (le 2 septembre 2001), lorsque l’animateur m’a présenté comme étant « proche du régime ». J’avais eu pratiquement les mêmes propos que ceux récemment tenu à Sciences-Po. Khaled Ben Mbarek, témoin des deux scènes, s’en souvient peut-être. Second point que je souhaite clarifier, le fait d’avoir lâchement esquivé le sujet que je devais traiter : les acquis de l’ère Ben Ali. Devrais-je rappeler ici qu’à cette question « délicate » et trop « compromettante », j’ai déjà consacré un essai de 432 pages que certains n’ont pas fini de lire et un autre, moins connu, au titre évocateur, « La Tunisie, des acquis aux défis » ? Je n’avais par conséquent aucune difficulté à traiter, avec force argumentative et exemples incontestables, cette question qui n’est problématique que pour les incapables ou les inclassables. Pourquoi donc je ne l’ai pas abordé ? Pour éviter in extremis le piège qui se tramait et sur lequel je ne vais pas m’attarder par égard aux organisateurs. Je promets seulement à ceux qui sont restés sur leur faim qu’ils seront rassasiés : qu’ils suivent bien les télévisions, les radios et les journaux français dans les jours qui viennent et ils verront que, parler des acquis de l’ère Ben Ali, n’est pas du tout un exercice périlleux que je m’interdis. D’ores et déjà, ils peuvent regarder le débat que je viens d’avoir avec Souhayr Belhassen sur la chaine de télévision française Public Sénat (rediffusion le 18 octobre à 12h et le 19 octobre à 14h30). Ils constateront que les acquis de l’ère Ben Ali sont non seulement valides, mais défendables par la présidente de la FIDH en personne. Mezri Haddad    

Elections tunisiennes : Qui paie cette campagne électorale de mauvais goût?

 
By Mkarriz (…) au port de La Goulette, la cérémonie d’accostage d’un bateau, baptisé “Fidèles à Ben Ali”, qui a embarqué, hier matin du port de Bizerte, dans le cadre de la campagne électorale pour les élections présidentielle et législatives. Les 400 jeunes, filles et garçons, qui étaient à bord de ce bateau (…) La Presse Leila Ben Ali a présidé, lundi, au port de La Goulette, la cérémonie d’accostage d’un bateau, baptisé « Fidèles à Ben Ali »Je suis on ne peut plus scandalisé par ce passage! Je me demande qui paie ce bateau qui voyage de Bizerte à Tunis? Qui loge et nourrit les 400 personnes qui étaient à bord? Ce n’est certainement pas une croisière touristique! “Dans le cadre d’une campagne électorale”!! On OSE en organiser une, mais pour quoi faire? Pour se moquer des gens. Des gens qui paient, les contribuables!? Mais qui paient toutes ces banderoles polluantes, ces affiches agressantes et de mauvais goût? Qui oserait dépenser des millions pour des torchons? Qui exactement, si ce n’est une bande en manque de reconnaissance qui veut se faire plaisir sur le dos des citoyens? Qui paient ces déplacements, ces dîners, ces rassemblements? Qui à part les contribuables qui comme vous et moi voyons notre argent payer des niaiseries pour satisfaire les caprices de gens sans scrupules alors que ça devrait améliorer la vie de tous les Tunisiens! On a le droit de demander une reddition de comptes à tous ceux qui gèrent notre argent. Notre argent: nos taxes et impôts doivent être investis pour améliorer les services aux citoyens. Moi, je refuse catégoriquement ces façons de faire et je dis haut et fort que les responsables doivent rendre des comptes pour nous dire d’une façon transparente combien d’argent a été dépensé dans toute cette campagne. Rien ne doit passer sous silence! M (Source : le blog « Tac 0 Tac » (censuré en Tunisie), le 15 octobre 2009) Lien :http://tacotac.wordpress.com/2009/10/14/qui-paie-cette-campagne-electorale-de-mauvais-gout/

Tunisie/accident : 3 morts

AFP 17/10/2009 Trois personnes ont été tuées et cinq sont portées disparues dans l’effondrement vendredi d’une usine à Hammam-Sousse (160 km au sud Tunis), a-t-on appris de source gouvernementale. Quinze personnes ont été blessées et trois ont été sauvées des décombres sur le chantier d’extension en hauteur du bâtiment, selon l’agence tunisienne TAP, citant des “informations préliminaires”. Selon des sources locales, ce bilan pourrait s’alourdir car l’effrondrement de l’étage en construction s’est produit dans une fabrique de meubles en activité employant quelque deux cents personnes.

 

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