17 mars 2006

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TUNISNEWS
6 ème année, N° 2125 du 17.03.2006

 archives : www.tunisnews.net


AFP: Un rassemblement d’opposants tunisiens dispersé par la force ATS:  Cinquantième anniversaire de l’indépendance de la Tunisie  – Pas d’amélioration en vue (Analyse) AFP: Le ministre turc des Affaires étrangères en visite à Tunis Réalités: Sur la situation politique en Tunisie – Abdelaziz Ben Dhia met les points sur les “i”

Réalités: Hommage à Paul Sebag

Balha Boujadi: A bas l’Intelligence, vive la mort

Houcine Ghali : Ou est passée la fortune d’abderrahmane tlili ?

Houcine Mhamdi: Monsieur STEEVE  HADLEY.. Stratégie de liberté avec les mêmes dictateurs?

AFP: Les Etats-Unis publient des documents du régime de Saddam Hussein

ABOU GHRAIB – Vous n’avez pas encore tout vu

Le Monde: L’idée d’une destitution de M. Bush fait son chemin aux Etats-Unis

 
 

Un rassemblement d’opposants tunisiens dispersé par la force

 

AFP, le 17.03.2006 à 15h20

 

TUNIS, 17 mars 2006 (AFP) – La police a dispersé par la force  vendredi à Tunis un rassemblement de quelques dizaines d’opposants  trois jours avant le 50è anniversaire, lundi prochain, de  l’indépendance du pays, a constaté un journaliste de l’AFP.

 

Une trentaine de personnes réunies au centre-ville à l’appel du  « Collectif du 18 octobre pour les droits et les libertés » pour  dénoncer « cinquante ans d’oppression et de dictature » ont été  dispersées après une dizaine de minutes par une vingtaine de  policiers.

 

Les policiers en civil ont dispersé les manifestants, qui  scandaient « par notre âme, par notre sang, nous te défendons  liberté », à coups de poings et de pieds, sous les regards des  passants. Les manifestants ont ensuite quitté les lieux et aucun  d’entre eux n’a été interpellé.

 

Les organisateurs ont affirmé que d’autres opposants avaient été  bloqués par la police sur les routes menant au centre de la  capitale.

 

Le Collectif du 18 octobre a été créé autour de huit opposants  qui avaient observé une grève de la faim de plus d’un mois, en  octobre et novembre 2005. Regroupant des opposants de diverses  tendances, notamment des islamistes, il demande le respect des  libertés d’association et de la presse, ainsi que l’élargissement  des « prisonniers politiques ».

 

Deux partis d’opposition légale, le Forum démocratique pour le  travail et les libertés (FDLT) et le Parti démocrate progressiste  (PDP) en font partie. Ce collectif avait lancé en février une  « campagne de protestation » pour défendre le droit de réunion.

 

Les autorités assurent que le FDLT, le PDP ainsi que les autres  partis d’opposition « mènent toutes leurs activités librement et sans  entrave ».


 

Cinquantième anniversaire de l’indépendance de la Tunisie

Pas d’amélioration en vue

(Analyse)

 

ATS, le 17.03.2006 à 11h29

 

Par Annegret Mathari, ATS

 

Berne (ats) Les violations continuelles des droits de l’homme  par la Tunisie, qui ne date pas du sommet mondial de l’information  l’an dernier, ne devraient pas autoriser un rapprochement avec  l’UE. Tel est l’avis de plusieurs organisations internationales  transmis à Bruxelles.

 

Elles réagissaient à la reprise de négociations économiques  début mars entre l’Union européenne (UE) et la Tunisie. En dépit de  la libération de quelque 80 détenus politiques graciés en février  par le président Zine El Abidine Ben Ali, plus de 300 personnes  sont toujours emprisonnées pour des raisons politiques, affirment  les organisations de défense des droits de l’homme.

 

Lors du sommet mondial sur la société de l’information (SMSI) en  novembre à Tunis, la répression du régime Ben Ali à l’encontre de  la liberté d’expression s’est montrée au grand jour dans le monde  entier. Plusieurs journalistes européens ont été empêchés parfois  violemment de poursuivre leurs investigations.

 

La Tunisie, pays hôte du sommet, a en outre été critiquée pour  sa tromperie envers ses propres médias. Par exemple, le discours du  président de la Confédération de l’époque, Samuel Schmid, a été  rapidement interrompu sur la télévision d’Etat.

 

Blocage à tous les niveaux

 

Cinquante ans après l’indépendance de la Tunisie, les problèmes  ne se limitent pas à la seule répression de la liberté  d’expression. Des pans entiers de la vie quotidienne sont bloqués  par l’autoritarisme, la corruption et le népotisme.

 

Dans les écoles et universités, les chercheurs évitent les  débats d’idées. Les jeunes n’ont quasiment pas de perspectives dans  leur pays et cherchent à fuir à l’étranger.

 

Pays modèle

 

La Tunisie a pourtant été longtemps le pays modèle du monde  arabe. Habib Bourguiba a obtenu le 20 mars 1956 l‘indépendance du  protectorat français. Il entama une politique d’ouverture et de  partenariat vers l’Europe.

 

L’école devint gratuite, un code familial séculier fut promulgué  et compte aujourd’hui encore parmi les plus progressistes dans les  pays arabes. Il interdit notamment la polygamie (bien que celle-ci  eût déjà presque disparu à l’époque) et permit aux femmes de  divorcer.

 

Sous la pression des femmes et de la jeunesse, Bourguiba a en  outre réussi à limiter le pouvoir des chefs tribaux pour construire  un Etat moderne. Selon les observateurs, le système d’éducation  dans les premières décennies de l’indépendance a conduit à une  amélioration considérable des conditions de vie.

 

Personnalisation du pouvoir

 

Le naufrage politique du pays a commencé au milieu des années  1980, lorsque le président Bourguiba conduisit une politique  toujours plus autoritaire. Il se déclara président à vie en 1975.

 

Le 7 novembre 1987, le général Zine El Abidine Ben Ali prit le  pouvoir lors d’un putsch sans violence: il déposa le président  Bourguiba, déclarant le vieillard incapable de continuer à assumer  les charges de la magistrature suprême.

 

Depuis, Ben Ali se fait réélire tous les cinq ans avec plus de  90 % des suffrages. La démocratie promise est laissée en rade.  L’exécutif contrôle le parlement et le pouvoir judiciaire.

 

Les investissements étrangers ont reculé dramatiquement (-   35,6 % en 2003), notamment en raison de la corruption. Le chômage  atteint officiellement 14 %. Mais selon l’économiste Hassine  Dimassi, le nombre effectif de chercheurs hautement qualifiés  atteint le double des 40 000 officiellement déclarés.

 

En dépit de tous ces signaux alarmants, le gouvernent peut se  prévaloir du soutien international. Ben Ali vante notamment son  pays comme un bastion contre le terrorisme. Dans ce contexte, les  Etats-Unis ont annoncé récemment un renforcement de leur  collaboration militaire avec la Tunisie.

 

(Source: www.tsr.ch, le 17 mars 2006)


 

Le ministre turc des Affaires étrangères en visite à Tunis

AFP, le16.03.2006 à 17h11

 

TUNIS, 16 mars 2006 (AFP) – Le ministre turc des Affaires  étrangères Abdullah Gül a commencé jeudi une visite officielle en  Tunisie consacrée au développement de la coopération et du commerce  entre les deux pays.

 

M. Gül, accompagné d’une importante délégation, a été accueilli  par son homologue tunisien Abdelwaheb Abdallah avec lequel il a eu  un déjeuner de travail.

 

Les deux hommes devaient avoir des échanges politiques et  examiner leurs relations économiques, a-t-on indiqué de source  officielle à Tunis.

 

La Tunisie et la Turquie sont signataires d’un accord de  libre-échange entré en vigueur en juillet dernier. Leurs échanges se  sont élevés à 600 millions de dinars (370 millions d’euros) en  2005.

 

Le chef de la diplomatie turc sera reçu samedi par le président  Zine El Abidine Ben Ali avant son départ de Tunis.

 

Sur la situation politique en Tunisie :

Abdelaziz Ben Dhia met les points sur les “i”

 

Ministre d’Etat, conseiller spécial auprès du Président de la République et porte-parole officiel de la Présidence de la République, Abdelaziz Ben Dhia a mis les points sur les i, samedi dernier lors d’une Tribune de dialogue sur le travail associatif organisée par le Gouvernorat de Tunis. Situation politique, situation de la presse, affaire de la Ligue, coalition entre des mouvements de gauche avec des mouvements intégristes, prisonniers politiques, M Ben Dhia a abordé les sujets d’actualité les plus tus.

 

Bien qu’il soit ministre d’Etat et occupant un poste d’un aussi haut rang, M. Abdelaziz Ben Dhia ne semble pas avoir perdu de son humour. Tous ceux présents à la Tribune du travail associatif ce samedi 11 mars en témoignent. Et c’est dans cette ambiance, que les organisateurs et participants tenaient à ce qu’elle soit sympathique, que M. Ben Dhia a abordé des sujets d’actualité politique rarement débattus dans les colonnes de la presse ou les tribunes de partis.

 

Sur le patriotisme d’abord, M. Ben Dhia a évoqué ces groupes qui puisent leur force en faisant appel à des parties étrangères, oubliant leur patriotisme ou encore la gravité de leurs actes en tournant le dos à leur pays. “ Je me couperai la main droite, puis la main gauche, si elles se tendent pour travailler avec des étrangers contre mon pays ” a-t-il dit, rappelant que le pays doit être au-dessus de tout et que, quelles que soient les circonstances, rien ne justifie de salir l’image du pays. Il rappelle que c’est à cause de ce type de gens, qui deviennent les yeux des étrangers, que notre pays a été colonisé.

 

Sur l’affaire de la Ligue des Droits de l’Homme, M. Ben Dhia a rappelé encore une fois la position neutre du Pouvoir par rapport au conflit interne qui la frappe. “ Le Président de la République a insisté sur cette question et a indiqué que la Ligue est un acquis national et que les parties en conflit se doivent de trouver un terrain d’entente ”, a ainsi déclaré M. Ben Dhia. Après avoir rappelé les détails de ce conflit, le ministre d’Etat a fait remarquer la mauvaise foi observée chez les membres du Comité directeur qui, malgré les jugements prononcés en leur défaveur, continuent à agir comme bon leur semble en excluant les membres avec qui ils sont en conflit de la réunion prévue le dimanche 12 mars.

 

Sur la coalition annoncée dernièrement par une certaine gauche tunisienne avec des intégristes, M. Ben Dhia la juge comme étant contre-nature et contre toute logique. “ Comment les gauchistes, qui ne croient même pas en une religion, peuvent-ils se liguer avec des mouvements religieux ? ”, s’est-il interrogé, rappelant que l’Histoire a montré que les mouvements religieux ont toujours absorbé les autres mouvements. “ Comment peut-on croire qu’idéologiquement et intellectuellement et quel est l’intérêt que des mouvements de gauche fassent une coalition avec des mouvements extrémistes ? Nous sommes tous musulmans et croyants, mais nous sommes contre l’extrémisme. ”, a ainsi déclaré M. Ben Dhia.

 

Sur la question des prisonniers politiques, le ministre d’Etat a réitéré encore une fois l’absence totale de tout prisonnier politique en Tunisie. “ Tous ceux qui sont en prison sont inculpés pour des crimes commis contre des individus. Le Président Ben Ali n’autorise personne à être en dehors de la loi qui doit rester au-dessus de tous. ”

 

Sur la situation de la presse et de la liberté d’expression en Tunisie, M. Abdelaziz Ben Dhia s’interroge : comment peut-on nous accuser d’atteindre à la liberté d’expression, alors que la Tunisie publie 253 titres et bulletins, que sont distribués 1.083 publications étrangères et que 60% des familles tunisiennes possèdent une parabole ? Il a également rappelé que les journaux de l’opposition publiés régulièrement reçoivent 180.000 dinars de subvention annuelle en plus de leur exonération des taxes sur plusieurs produits. En d’autres termes, tout parti politique a la possibilité de publier chaque semaine 7.200 exemplaires de son titre gratuitement.

 

S.R.

 

(Source : « Réalités » N° 1055 du 16 mars 2006)

 


L’autoroute Tunis-Oued Zarga désenclave le Nord-Ouest

 

Ridha Lahmar

 

L’autoroute Tunis-Oued Zarga, qui vient d’être inaugurée par le Président Ben Ali, constitue le premier jalon de l’autoroute Est-Ouest, appelée à désenclaver les plaines du Nord-Ouest du pays en allant dans la direction de Bou Salem, Jendouba et l’Algérie.

 

D’une longueur de 66,3 kms, cette autoroute représente un investissement de 255 MD. Le projet comporte plusieurs ouvrages : 6 ponts, 17 ouvrages d’art, 10 passages souterrains, 179 petits ouvrages, d’évacuation des eaux pluviales et quatre échangeurs.

 

Il y a une station de péage principale et quatre stations secondaires. Il est également prévu d’aménager deux stations de repos et deux stations-service ainsi que le boisement du terre-plein central et des bas-côtés sur une superficie de 250 hectares. Les études techniques pour la prolongation jusqu’à Bou Salem (70 kms) ont été entamés.

 

Cette autoroute va favoriser l’implantation de nouveaux projets industriels et promouvoir les projets touristiques. Elle va favoriser également le développement de la commercialisation des produits agricoles.

 

(Source : « Réalités » N° 1055 du 16 mars 2006)

 


Hommage à Paul Sebag

 

Par Noura Borsali

 

Je n’ai pas connu Paul Sebag. Il fut pourtant enseignant à la Faculté de Lettres et Sciences humaines de Tunis pendant les premières années où j’y poursuivais mes études. Toutefois, du sociologue scrupuleux qu’il était, me parvenaient de beaux échos de ses étudiants qui suivaient assidûment ses cours tant dans les salles de classe que sur le terrain sur lequel ils s’aventuraient pour apprendre à le scruter et à l’analyser sans omettre le moindre détail —ô combien important— pour l’appréhension de l’objet étudié.

 

Mon contact avec Paul Sebag n’est que livresque. Et ça n’est pas si peu de choses compte tenu de l’œuvre riche et diversifiée qu’il a léguée à ses contemporains et à la postérité. C’est à travers lui également que, Tunisienne, j’ai pu remonter les temps de ma ville, Tunis : de l’antiquité au Moyen-âge, aux temps modernes et jusqu’aux débuts de l’époque contemporaine.

 

Dans son ouvrage “ Tunis, Histoire d’une ville ” (1998) qui doit être l’œuvre de sa vie, Tunis apparaît comme un lieu où se trament de multiples histoires qui s’entrecroisent pour donner toute une consistance à une capitale qui l’a vu naître un 26 septembre 1919: celle d’abord de sa ville natale qui fut pendant un peu plus de trois-quarts de siècle colonisée et puis enfin libérée. L’étude s’étalant sur 686 pages, forte de la variété de ses sources, demeure sans conteste un ouvrage de référence sur Tunis capitale Tunisie (pour reprendre à notre compte, en le changeant, le titre du recueil de poésie d’Anne Gréki, “ Alger, capitale Algérie).

 

Attaché à la Tunisie qui l’a vu naître, il réservera de nombreux livres, monographies et articles à des pages de son histoire, à quelques-uns de ses monuments et villes et à sa population ainsi qu’à sa communauté juive à laquelle il appartient.

 

Son premier ouvrage— une monographie “ La Tunisie ” publiée en 1951— il le consacrera à la Tunisie son pays dont il analysera l’économie et la société. Ainsi nous pouvons découvrir, à travers ses recherches, les expéditions maritimes arabes au Moyen-âge, “ Tunis au XVIIème siècle ” et l’Histoire des règnes des premiers Beys de la dynastie mouradite de Guilleragues qu’il a annotée et dont il s’est évertué à identifier personnages, lieux et événements, les monnaies tunisiennes au XVIIème siècle, “

 

Les grands travaux à Tunis à la fin du XVIIIème siècle ”, “ La Hara de Tunis ”, “ L’histoire des Juifs en Tunisie, des origines à nos jours ”, les noms des Juifs de Tunisie, Saïda Manoubia, Kairouan et sa mosquée et que sais-je encore et j’en oublie sans doute, tant l’œuvre est gigantesque. Car elle retrace le long itinéraire d’un chercheur passionné qui fut à la fois philosophe et sociologue, journaliste et enseignant au Lycée Carnot d’abord et ensuite à l’Université de Tunis, collaborateur et rédacteur en chef des “ Cahiers de Tunisie ”, publication de la Faculté de lettres et sciences humaines de Tunis et enfin historien.

 

Il formera de bonnes générations de chercheurs et d’universitaires tunisiens. Mais, Paul Sebag fut aussi un militant communiste, membre du Parti Communiste Tunisien (PCT) qui, condamné, par le tribunal de Bizerte, aux travaux forcés à perpétuité, connut la prison d’où il retrouvera sa liberté dix mois plus tard après le débarquement des Alliés à Tunis. Il continuera ses activités au sein de son parti, dont il dirigera le journal L’Avenir social et collaborera à l’Avenir de la Tunisie . Archéologue de la mémoire, il n’omettra pas de publier, en 2001, un ouvrage sur “ Les communistes de Tunisie (1939-1943) ”, dans lequel il retracera ses souvenirs et publiera des documents relatifs à la lutte clandestine du PCT contre le régime de Vichy et l’occupation allemande de la Tunisie et à la constitution d’un front anti-fasciste.

 

C’est dans ce livre qu’il dévoilera les dures épreuves vécues par les militants communistes de Tunisie. Compte tenu de la richesse d’un tel parcours, on ne peut qu’imaginer que, comme l’a écrit Claude Sitbon ( L’intelligent , 12/12/2004), “ l’étendue de ses connaissances n’avait d’égale que la splendeur de sa bibliothèque ” et que “ cette bibliothèque était son objet de fierté. ”

 

Avant sa mort, le 5 septembre 2004, il a légué une sorte de testament aux siens : qu’une partie de ses livres, et non la moindre, soit offerte à la Faculté des Lettres, des Arts et des Humanités de la Manouba de Tunis, la ville qu’il a continué, en dépit de son départ à Paris en 1977, à porter dans son cœur. Un don qui montre à quel point Paul Sebag est resté profondément attaché à son pays, la Tunisie, et à ses étudiants qu’il a formés pour qu’ils prennent les rênes de l’enseignement et du savoir.

 

Aussi tous ceux qui l’ont connu étaient-ils présents à la cérémonie organisée, le 10 mars dernier, par la Faculté, “ à l’occasion de l’inauguration du Fonds Paul Sebag ”, en présence de sa fille et de Claude Nataf, président de la Société d’histoire des Juifs de Tunisie (Paris).

 

C’est ainsi que quelques-uns de ses collègues et de ses anciens étudiants ainsi que de ses anciens camarades comme Georges Adda (dont un vibrant témoignage a été lu par sa fille Leïla) se sont relayés pour rappeler à la mémoire du public —fait aussi de moins jeunes— l’itinéraire d’un homme qui a milité pour la libération de son pays et qui a consacré sa vie à la recherche, au savoir et à la connaissance. Comme en témoigne ce legs que constitue cette somme d’écrits de tous genres dont une biographie de Soha Arafat (“ Soha Arafat, enfant de Palestine ”, Edition Michel Lafon, 1995), devenus des outils de travail incontournables pour tout chercheur et étudiant cherchant à mieux connaître l’histoire de la Tunisie ou celle du judaïsme tunisien. L’hommage —modeste, avouons-le— ne pouvait équivaloir à l’importance du don qui sera à la disposition des enseignants et des étudiants de la faculté.

 

J’avoue qu’en assistant à cette cérémonie, je voyais en Paul Sebag l’homme universel, mais aussi le Tunisien qui s’est intéressé à l’histoire de son pays et également à la communauté à laquelle il appartenait : sa communauté juive tunisienne.

 

C’est pourquoi il est très regrettable que quelques étudiants aient tenté de perturber la cérémonie parce qu’ils n’ont vu dans Paul Sebag que “ le Juif ” et dans les deux invités que des “ sionistes ”. L’Université est censée être non seulement un temple du savoir où l’on devrait s’évertuer à apprendre et à apprendre davantage, mais également le lieu de la tolérance et du respect de l’autre.

 

Comme j’aurais souhaité que nos étudiants découvrent et apprécient en toute sérénité Paul Sebag, le fin connaisseur de leur pays, la Tunisie qui est aussi la sienne !

 

(Source : « Réalités » N° 1055 du 16 mars 2006)


 

« A BAS L’INTELLIGENCE, VIVE LA MORT ! » …

 

Balha Boujadi

 

L’incident de la faculté de la Manouba, lors de la cérémonie de la donation de la bibliothèque de l’écrivain tunisien Paul Sebag, ne peut pas passer inaperçu, car c’était grave, honteux et idiot, un évènement qui donne une idée sur le comportement de la jeunesse de l’ère du changement et de sa perception tronquée des choses.

 

Ce qui m’a poussé à écrire ce billet c’est surtout le commentaire qu’a donné un « enseignant » universitaire à propos de l’incident. (Voir Tunisnews, 16 mars 2006).

 

Ce professeur, Rached, (Ça me rappelle un certain islamiste notoire)  et qui se disait du centre gauche et qui, au début nous parlait avec une certaine « objectivité » sur Paul Sebag et les juifs tunisiens, et qui a ensuite changé du ton et il  nous a montré son vrai visage et son vrai dictionnaire sémantique de la basse cour idéologique.

 

Tel professeur tel étudiant. Qu’est-ce qu’on peut attendre des étudiants endoctrinés dans la haine et la superficialité par des professeurs qui mélangeaient tout, culture et politique, sionisme et judaïsme, Hamas et Palestine… une vraie chakchouka, une vraie diarrhée intellectuelle.

 

Quand un grand érudit tunisien jusqu’au moelle, Paul Sebag, a voulu offrir une partie de sa bibliothèque à l’université tunisienne, un vrai trésor ayant une valeur intime qui montre à quel point on lègue, par amour, son propre patrimoine aux générations futures de ce pays, au lieux de s’incliner pour ce geste symbolique et valoriser ce comportement rare et inestimable, on lui lance à la figure de sa fille  «Nous ne voulons pas de la bibliothèque d’un communiste juif stalinien»… Quelle honte.

 

Les cris haineux de Mr Rached et de ses étudiants excités et analphabètes me rappellent le cri d’un général franquiste, Millán Astray, contre un philosophe républicain, Unamuno : « A bas l’Intelligence, Vive la mort ! » le fameux cri fasciste  « Viva la muerte », car ce général, comme tous les fascistes de tout bord, ne voulait pas de la culture ni des idées, il voulait que les gens soient entraînés pour tuer ou mourir.

 

Les gens de Hamas que Mr Rached défendait avec plus de hargne que les œuvres de Paul Sebag, criaient presque la même chose, « A bas l’Intelligence, vive la mort» avant-hier, quand ils ont attaqué et brûlé les livres de British Council en protestation contre l’attaque israélienne à la prison de Ramallah… Quelle amalgame, on brûle les livres pour libérer une nation.

 

Et pourtant, Paul Sebag est tunisien, beaucoup plus que ce Mr Rached qui, universitaire comme lui, n’a rien écrit, sûrement, car, avec la mentalité qu’il a, je doute fort en sa capacité de produire le 1% de l’œuvre de ce grand intellectuel tunisien malgré tous les excité islamistes et nationalistes disposés à mourir avant de lire un livre d’un staliniste.

 

Peut être, l’Université tunisienne, n’a pas besoin de livres aujourd’hui, elle a plutôt besoin des professeurs et même d’étudiants. Il n’y en a plus beaucoup, malheureusement.

 

BALHA BOUJADI, le 17 mars 2006

 

balhaboujadi@yahoo.es

 


 

OU EST PASSEE LA FORTUNE D’ABDERRAHMANE TLILI ?

 

HOUCINE GHALI, Genève

 

Le 2 juin 2004, la Chambre criminelle du Tribunal de Première instance de Tunis a condamné Abderrahmane Tlili à 9 ans de prison ferme et à une amende de 44 millions de dinars ainsi que 6 millions 700 mille dinars avec ses deux coaccusés, Mounir Sahnoun et Hafedh Chabchoub.

 

L’accusation objet de cette condamnation consiste en délit d’abus de pouvoir en tant que président-directeur général de l’Office de l’aviation civile et des aéroports (OACA), de non déclaration de bien à l’étranger et de tentative de cession de ces biens sans avoir demandé l’autorisation préalable de la Banque centrale, comme le stipule la loi (Réalités , n°963, du 10 au 16 juin 2004).

 

Il faut d’abord préciser qu’il ne s’agit nullement de tentative de cession de biens à l’étranger, puisque ces biens, deux immeubles, de 7 étages chacun, situés aux 24 et 26 rue des Deux-Pont à Genève, ont été bel et bien vendus le 26 septembre 2003 pour la somme de 6.250.000 francs suisses (équivalant aujourd’hui à 6.500.000 dinars) à François et Cédric STUTZ bien qu’Abderrahmane Tlili fût, au moment de la transaction,  incarcéré à la prison civile de Tunis depuis le 17 septembre de la même année.

 

Le contrat de vente à été finalisé par Me Pierre-Philippe Rigaud, à Genève et Abderrahamane Tlili a été représenté par Michel Rethoret, le gestionnaire de ses affaires depuis longtemps et son homme de confiance, président d’administration de la fiduciaire et société anonyme SOGEFCO SA, au 42 rue du 31 Décembre, à Genève.

 

Michel Rethoret a procédé à la vente de ces deux immeubles avec une procuration d’Abderrahmane Tlili a prétendu avoir signée à Tunis et qui n’est pas légalisée par un notaire ou autorité compétante. Michel Rethoret a donc encaissé l’argent qui est aujourd’hui en rade puisque ni le gouvernement ni la justice tunisiens n’ont jamais réclamé, jusqu’aujourd’hui, la fortune de Tlili placée à Genève bien que le droit le leur permît.

 

Mais ce que ni la justice  ni le gouvernement trunisiens ne savent guère, ou ignorent de savoir, c’est qu’Abderrahmane Tlili possédait aussi un immeuble de grand standing comprenant 55 appartements et locaux commerciaux aux 3, 5 et 7 route de Saint-Cergue à Mies, canton de Vaud (Lausanne), à 10 kms de Genève. Acheté en 1996 pour la bagatelle de 8 millions de francs suisses, cet immeuble a été vendu en 1999 pour pas moins de 10 millions. Et c’est Me Pierre André Visinand, notaire à Nyon, ville entre Genève et Lausanne, qui a finalisé cette vente.

 

En plus de toute cette fortune en liquide, Abderrahmane Tlili possédait une société de distribution, représentation, commerce, commissionnement et courtage de tous produit, la EURABCOM SA qui était située chez Fiducior SA, 43 rue du Rhône à Genève(http://rc.ge.ch, site officiel de l’Etat de Genève). Cette société, qui a été inscrite au Registre du commerce de Genève le 30 janvier 1975 déjà, a servi à Abderrahamane Tlili pour planquer ses commissions et ses trafics illicites lorsqu’il était PDG à l’Office national de l’huile (ONH), puis à la Société de transport pétrolier saharien (TRAPSA), puis à la compagnie italo-tunisienne de pétrole (SITEP) et enfin à l’Office de l’aviation civile et des aéroports (OACA) qui l’a rejoint début 2000.

 

L’EURABCOM SA a été radiée le 22 octobre 2002, donc ses activités ont couvert toutes les périodes où Abderrahmane Tlili fut PDG de toutes les sociétés du secteur public tunisien jusqu’à cette date. Et c’est par l’ intermédiaire de cette société qu’il a pu donner libre cours à ses vols, aux détournements d’énormes sommes d’argent public.

 

Pourquoi le gouvernement tunisien ne fait rien pour rapatrier la fortune de Tlili comme le droit international le lui permet?

 

Lors des investigations dans l’affaire de blanchiment d’argent dans laquelle est impliqué Abderrahamane Tlili, la police judiciaire genevoise a alerté via Interpool, les autorités politique et judiciaire tunisiennes mais n’a jamais reçu de réponse.

 

De même, l’ancien ambassadeur, représentant permanent de la Tunisie auprès des Nations Unies et des Organisations internationales à Genève, Hbib Mansour, et l’actuel ambassadeur à Berne, Afif Hendaoui ont été aussi alertés pour s’occuper de l’affaire Tlili qui est l’objet d’un procès devant la Chambre d’accusation du Tribunal de Première Instance de Genève. Ils ont répondu que leur fonction ne leur permet pas de s’en mêler!!


Monsieur STEEVE  HADLEY.. Stratégie de liberté avec les mêmes dictateurs?.

 

Houcine mhamdi Tunisie

 

Mars1956 Mars2006…Un demi siècle….

Pour nous les tunisiens,le 20 mars2006 ça fait bien 50ans que nous attendions un responsable élu et représentatif.

J’aime la Tunisie, J’aime les Usa, J’ai tout mis devant les hommes de liberté,je continue mon combat à l’intérieur  des USA précisément.

Dans ce combat,et pour le moment,veuillez Monsieur Steeve,prendre acte que ça fait bientôt 5ans depuis le 11septembre2001,que vous parliez,en tant responsables américains,de la liberté,de la démocratie,mais tous les dictateurs sont là ?

Avec les dictateurs ont fait pousser des partis politiques de sérieux?des associations et organisations représentatives de la société civile? Une justice indépendante? Des élections libres,justes et transparentes?…Des institutions,alors que la tête est de tout ce qu’il ya de pourri?

Pour ces valeurs, des américains et américaines ont trouvé et trouvent la mort?Que ces sacrifices

donnent au monde un nouveau visage. Que dans chaque coin du monde, on avance tous les noms de martyrs de liberté et de démocratie.

 

Ici ,il ya des interprétations larges et restrictives selon les références et les finalités.

Personnellement,je milite pour la liberté,et je vois, que la stratégie annoncée hier par votre bouche devant un centre d’étude,ne se réalisera jamais avec ,dans, et par, des dictateurs et voilà 5ans et les Ben ali ,moubarek..sont là.

 

Citoyens Arabes alors que nos leaders se déplacent a Khartoum? Où a Darfour?

.Chers Lecteurs, Chères Lectrices

, Veuillez me permettre le bombardement de ces phrases qui n’ont rien à voir, avec cet article.

_Moubarak, juste, avant,la tenue du sommet arabe a Khartoum, se trouve, l’ôte, des démocraties européennes? Parlant de cette tournée, de Hamas?(oui de Hamas,alors qu’il gouverne les Egyptiens(un grand peuple) depuis des décennies par la terreur et toutes sortes de fraudes?du

LIBAN, de la Syrie, de l’Iraq, de Darfour, de L’islam et ainsi il a visité le Vatican (aussi pour dire que les Aqbats sont en paix?).

_D’un seul mot,on fait de lui ,un  novice, et un défenseur acharné de l’arabité,de l’islam,des scrutins libres et….Ainsi lors du sommet, avec l’Arabie Saoudite, ils vont téléguider les autres

comme auparavant….Nous ne sommes plus bêtes.

_AlHURRA, fait le tout, pour sauvegarder, les dictateurs? On voit des appellations telles que…

Freehour-insidewachington-eyeondemocracy-les4 directions et autres….On prend toujours

Les mêmes  dictateurs? Des personnes qui représentent des partis politiques fictifs? Des associations qui gravitent autour des dictateurs? Ou à la rigueur,en cas de bruit énorme, des indépendants qui ne présentent aucun danger sur les dictateurs et les partis fictifs?

_J’ai demandé ouvertement, a tous les démocrates, de financer, un bouquin, des opérations pareilles ont été faites? Mais jusqu’à présent, j’attends? Et je répète ceci a monsieur le Président Bush, les Hommes du Congress et autres hommes libres en Europe…

 

_Je redit au Président Bush, Aux Hommes des Deux partis aux USA, la dictature est la chose la plus dramatique et odieuse qu’on peut offrir aux peuples.  Veuillez, être du coté des peuples

, personne n’est née pour, en grandissant, admirer la terreur et la mort? Veuillez nous laisser dire au monde, avec des preuves, ce qui est notre régime.

_Nous avons, en Tunisie, L’AFP? Reuters? ALHURRA? ALJAZIRA? ALARABIA? ANN? TOUS LES JOURNAUX? LES Bureaux  des Nations Unies….et on n’arrive pas a faire entendre notre voix? Quelle mascarade? Nous connaissons à la perfection que vous vivez dans une dictature terrible, mais nous avons besoin de cette atrocité? Donc ,ne plus parler de démocratie, des droits de l’homme, de liberté ,de participation…et a ce moment la nous n’allons plus adresser le moindre mot a l’encontre de quiconque.

_Pour les Tunisiens qui luttent de l’extérieur, j’ai vraiment pitié pour vous. Veuillez voir mon livre

et vous allez trouver de quoi travailler sur tous les plans, sûrement et efficacement et ainsi vous allez connaître qui sont-ils les teneurs des dictatures?et pourquoi? Ici, j’ai accentué mon travail et mes écritures et les pseudo politiciens n’ont rien compris?ou ne veulent pas comprendre.

 

_Pour changer les dictateurs, il faut gagner la lutte féroce et dure, en Amérique, dans les cercles des juifs tunisiens,Les libres en Europe du nord, et courageusement oublier la France, L’Italie et l’Espagne.

_Une fois que le procès du dictateur déchu en Iraq,s’achève, nous allons voir de très bonnes choses et je souhaite que les démocrates arrivent a réviser leurs positions, ainsi que ceux qui parlent ,écrivent, rendre des services aux dictateurs…La dictature de Tunisie se prépare comme il faut afin de nous priver totalement de l’internet?

 

Devant  les démocrates du monde, ceux qui combattent le terrorisme, qui ont perdu un père

, une mère,un fils…j’ai mis depuis presque 3ans a travers les documents des réalités sur notre dictature. La réponse est triste…ne touche pas a nos corrompus?

J’ai oublié que ceux qui détiennent les dictateurs du monde arabe  sont de la trempe

D’un Berlusconi suivi récemment par le procureur général italien? Chirac qui le sera des qu’il ne sera plus président? Un socialiste qui se dit zapatero? Alors que dire de leurs ?

N’oubliez pas chers lecteurs, que ces responsables occidentaux et arabes cherchent ben laden? Et travaillent de pleins pieds, dans le but de réaliser la paix aux enfants du monde et à leurs têtes

ceux d’israel et de la Palestine? Ils vont gagner cette guerre.

Une mascarade qui se tisse par des démocrates? devant des jeunes cultivés, intelligents et qui vivent en Europe§Terre de SARTRE et Autres?

J’aime les défis, et mon combat a été bien lancé…La liberté gagnera.L’apres 11  septembre en fera naître d’autres partis politiques, dirigeants et associations de toutes catégories et genres, a travers le monde entier.

Née en Tunisie, en 1958, juriste de formation, père de deux enfants (12et14ans),a en charge un père et une mère.

A assumé des responsabilités importantes durant 16ans a l’intérieur de L’Etat Tunisien, qui ont été toutes consacrées a la lutte contre la corruption d’une part et a fournir des idées qui puissent  lancer la Tunisie sur la voie de la démocratisation  et de la liberté.

Ce combat a été dur et payant pour moi sur tous les plans, ainsi qu’à ma famille, sachant bien que j’ai envoyé des dizaines de lettres au dit président de Tunisie, espérant attirer son attention sur l’état mafieux et la fraude qui ruinent le pays.

Cette espérance a donné aux policiers les soins de me surveiller et surtout me priver de contacts a l’intérieur et a l’extérieur.

Bref en Août 2003 je quitte même la fonction publique pour continuer ma lutte, cette fois-ci comme indépendant, et se préparer aux élections présidentielles d’octobre2004.

Effectivement, j’ai annoncé ma candidature le 9mars2004.J’ai contacté toutes les ambassades occidentales

(à l’exception de la France,vu qu’au ministère de l’intérieur j’ai trop vu et connu…c’est une honte..)afin que leurs

responsables  prennent  actes de ma candidature,vu que tous les journaux de Tunisie ont fait la sourde oreille. En Septembre 2004,j’ai formulé des contestations relatives a la candidature du dit président,vu que cette candidature est présentée par des députés qui n’ont jamais été elu par les tunisiens et les tunisiennes depuis le 2Avril1989,date,de

la première élection sous l’ère nouvelle de ben ali?

A cet effet,et avant moi,le Président Bush,en personne et directement,en recevant le président tunisien  le 18fevrier2004,leur a demandé des élections libres et transparentes, avec une participation réelle et équitable.

En rentrant en Tunisie,l’homme et sa junte,ont utilisé  et emprunté toutes sortes de diabolisation envers le président bush et tous les dirigeants des états unis,comme c’étaient les cas pour bush père,Clinton,Hillary….

.Les élections se sont déroulées comme les précédentes,mais le nouveau cette fois-ci,c(est que j’ai fourni

les résultats par bureaux,législatives et présidentielles,depuis le 3et le18octobre2004alors que les élections auront lieux le24octobre2004?elles étaient identiques a celles annoncées par le dit ministre de l’intérieur,a l’image de ces prédécesseurs?)

Bien que ces responsables ont été averti,il ya des démocrates. Oui des démocrates .Des journalistes de tous les coins du monde,qui ont écrit,loué, notre démocratie?et au moment ou le monde mène et conjugue les efforts pour combattre le terrorisme?Taisez-vous c’est avec les corrompus,les escrocs,les dictateurs et les spécialistes ,en les fraudes que nous allons venir a éradiquer les idées de ben laden?.

Aucun pays de démocratie,n’a mentionné,mes contestations bien fondées,ni les moindres allusions a travers  les rapports des ministères des affaires étrangères des pays de liberté a  cette  mascarade,qui, se répète en Tunisie?

Au contraire,le président français,l’émir du quatar,Berlusconi, ont trouvé le courage, l’honnêteté, la morale, pour telephonner a ben ali et lui féliciter d’une victoire écrasante? Sur qui? Sur la démocratie, et pour la naissance des centaines de ben laden.Cette félicitation est venue tôt pour couper court a toutes tentatives de non reconnaissance de nos élections. Vive la France du Grand SARTRE. Si ce grand est encore vivant, il aurait du nous apporter son aide, son courage et surtout ses qualités et valeurs intrinsèques, comme il l’a fait  en soutenant les Algériens dans leurs combats de libération? Les juges français se rappellent bien de sa bravoure, et tous les hommes libres du monde.

En Tunisie,avec cette couverture occidentale a une junte corrompue a l’image de celle qui ,se trouve en Egypte,en Libye…..j’ai mis un bouquin sous le nom….document historique sur l’état d’inertie en Tunisie,j’ai modifié ce document le3mars2005,avec les résultats de toutes les municipalités de Tunisie qui se déroulent le 8mai2005?

Comme lors des présidentielles, les résultats sont prêts avant le jour j de 3mois et identiques a celles annoncées par le dit ministre? Alhurra a parlé de la démocratie du possible?les français comme d’habitude et avec eux les italiens et les espagnols? Donc ben laden est toujours vivant.

Depuis le10 novembre j’ai pris la direction de tunisnews (un site international de renommé et crédible)et je rédige 2 articles au moins par semaine,ainsi les policiers,doivent intervenir et accentuent leurs efforts pour rendre mes informations voisines de zéro avec la dite opposition en Tunisie,qui n’existe que sur les papiers.

Du 24 novembre2005 au 15 décembre 2005 ,j’ai publié un livre sur les colonnes de tunisnews,dans lequel j’ai avancé toutes sortes de fraudes et avec la documentation publiée  par le dit régime modéré et de modération en Tunisie,la nature,le genre et les mentalités de ben ali et de son gouvernement du plus  bas échelle a sa propre personne.

Pour les démocraties qui combattent ben laden, ben ali et son gouvernement, travaillent pour la paix et la démocratie? Vous devez réaliser ceci et y croire? Tenez bien on parle d’un état tunisien ?et des institutions?

Le 21fevrier,j’ai pu,mettre 10copies d’un livre sous le nom…assoiffe arabe morale et financière d’une             équipe…modèle de Tunisie (faute de moyens financiers)dans les deux bibliothèques…du monde arabe,

Paris 5 et averroes, paris5,et j’ai lancé un cri a travers tous les coins du monde,précisément dans les pays de

Liberté, espérant avoir leurs soutiens afin que je puisse faire sortir le maximum de copies…Et j’attends?

Le rapport entre le livre et ben laden? le pourquoi de l’aide occidentale a un livre pareil?a ma personne?

 

1-le rapport

-le livre est conçu, et rédige a base de documentation qui avance toutes les indications et les chiffres sur toutes les politiques tunisiennes.

-les mentalités qui gouvernent en Tunisie,a l’image des régimes arabes et qui se disent spécialiser en le combat des terroristes.

-réalités sur les fanatiques, sectaires et leurs combats avec le régime.

-nos élections en chiffres et par témoins.

-toutes les réalités sur les partis politiques.

-toutes les réalités sur nos médias, écritures, commentaires et analyses concernant les alliés et a leurs têtes les USA.

-les Américains et les Américaines a travers nos manuels scolaires et non seulement des articles de journaux.

-des comportements pareils peuvent combattre ben laden? ou disent a chaque intelligent…ben laden a mis a nu tous

les systèmes du monde et que les libéraux doivent batailler durement afin de revaloriser les valeurs de démocratie et de liberté?(moi je travaille dans cette approche).

-les chaînes arabes de télévision, les dictateurs a travers leurs comportements, en Iraq, lors des élections, comment

tirent-ils profits de chaque discours de ben laden et autres? C’est quoi la guerre contre les terroristes dans le monde arabe? Les flics et les régimes, seuls, responsables de tous les phénomènes du terrorisme, se trouvent avancés

comme des allés sérieux et de sérieux  dans la guerre contre le terrorisme? Voila où sommes nous maintenant?

Ce livre ,en principe, doit être l’hôte des centres d’études ,financé  par le ministère des affaires étrangères des USA et autres?Au contraire je me suis trouvé encerclé plus.Qui protège ici la corruption? Qui favorise les idées naïves?

Tu as avancé des idées oui. Recule-toi et laisse faire?. Nous ne voulons pas que ces dictateurs partent. Ni de l’argent pour toi pour te gérer a notre guise….J’ai contacté  tous les démocrates. Je le ferai encore. Je suis un homme de conviction, d’approche et non de pouvoir. J’aime les defits. Le monde a besoin dans deux ou trois ans d’autres

Horizons et espérances.

Dans ce domaine je milite. A l’intérieur des USA,il  ya  de la diversité,de la liberté,ici,nous devons mener notre combat.

Une fois que les hommes comprennent que le temps des dictatures est révolu, ainsi que celui de toutes les pièces théâtrales, la liberté dans le monde arabe sera la chose la plus demandée et voulue.

Dans les centres d’études stratégiques, aux  niveaux des deux partis, républicains et démocrates, des universités, des associations,des hommes d’affaires et surtout les juifs natifs de Tunisie, notre action se repose et se reposera.

Personnellement et en connaissance de cause, ici seulement, la junte de Tunisie touche a sa fin, et c’est pour cela, que j’ai accentué, mes écritures et contacts, avec des preuves irréfutables, sur les américains et les juifs (pour moi la France  elle est, une chose inespérée….j’ai vu avec mes propres yeux..)qui soutiennent ces odieuses mentalités.

Une fois qu’un bouquin a été mis devant eux et ils continuent a soutenir des  pourris,c’est nous dire,quelle genre de liberté,de démocratie,sont en train de nous vendre? Et comme ça on aura mis devant les libéraux du monde les causes fondamentales des industries du terrorisme?

Bush, n’a cessé de parler des dictateurs, en, réalité, tous sont considérés comme des modérés? des alliés dans la guerre contre le terrorisme? Donc, c’est nous les battus, qui fabriquent le terrorisme?

 

Depuis le 11aout2005, j’ai entamé, la recherche suivante.

1J’ai  pris comme sujet la situation en Iraq et les écritures quotidiennes  a travaux les journaux des USA(2de chaque willaya),les journaux d’el hayat,asharqalawsat,el qods,tous les quotidiens du Liban et ceux de Tunisie…je me suis mis devant un résultat terrible…?

-La première,c’est que les arabes ne veulent pas de démocratie,alors qu’ils sont les préférés des USA et même considérés des allies stratégiques?

-La deuxième,on parle d’une façon humiliante des soldats américains et de tous les responsables américains?

-La troisième,les Américains eux même,n’ont pas de vision claire en Iraq,et envers leurs alliés,et ceci se déduit,par

les écritures arabes ,a chaque fois qu’un responsable,Américain fait le moindre éloge pour ce régime ou autres?(jeux des petits enfants).

-La quatrième,c’est que toutes les écritures oublient,qu’un Iraq libre ne se confectionne  jamais,aux cotés,des pays non seulement  de terreur,mais qui fomentent des troubles de toutes genres,et que les composantes ethniques en Iraq,favorisent,l’éclatement plus  que,l’unité?

-La cinquième,ces déductions,sont ,là,et motivent,les peuples,et les dictateurs,a ne plus croire en les ,USA et autres,

au même moment que ces USA se trouvent fiers de ces alliés arabes?.

-La sixième,est a mon avis la plus dangereuse,c’est qu’a l’intérieur d’israel,des USA, on continuent a croire en les dictateurs,a les préférer aux démocrates et on veut  gagner une guerre qui se passe dans les têtes et des propagandes inédites menées par les alliés stratégiques des USA, de maison,en maison,de bouche a oreille…méfiez-vous des USA?Ici je dis bien aux chers lecteurs…(Le régime Tunisien a travers ses journaux,ses contacts,s’illustre en la

diabolisation des USA? Manœuvres policières archaïques et dépassées? Faites venir d’autres fictions…)

Certainement vous avez vu ses morales et sa démocratie en Iraq,en Palestine,en Afghanistan…..ajouté a ceci…les déclarations par des responsables américains lors de leurs visites en tunisie..sur la démocratie de ben ali et sa bravoure?

-La septième,avec des déductions pareilles,une jeunesse arabe instruite,qui a vu comment ben laden a laissé de coté les milliards et partir vivre dans des locles,elle va prendre ceci comme mythe,idée,et elle va combattre.

 

2-le pourquoi de l’aide envers ma personne ?

Dans mon livre,j’ai répondu a toutes ces déductions,de l’intérieur d’une dictature arabe atroce et odieuse et non comme il est présenté le régime tunisien,et qui constitue une première.

Ce livre a dit au monde occidental. Faites le choix entre la dictature et la liberté. la balle est dans votre  camps, sachant bien que je connais qui fait quoi?notre problème,en Tunisie,en Egypte,se trouve chez les Américains et les j

Juifs et non en tunisie. Personne n’aime la violence, les fraudes, veuillez lever les mains et on fera sortir ces criminels de notre pays.

 

Houcine mhamdi

Tunisie le 16 mars2006-

 

Homme libéral opprimé par un allié stratégique de l’occident alors que  cet occident a été bien averti, preuves en mains? de toutes sortes de crimes et mentalités de crimes d’une junte pourrie jusqu’aux os qui pille la Tunisie?

Vous soutenez, ce criminel c’est votre choix, au nom de la liberté, laissez nous dire les vérités en présence des dictateurs, vous êtes des pays de démocratie n’est ce pas?

De la trempe des teneurs de notre dictature…on peut deviner l’action de la dite opposition a Paris?la dite opposition a Tunis attachée a cette France et Espagne? Ainsi ce qui est décidé pour les Tunisiens?

Ben Laden gagne les terrains et les têtes et non le contraire. Pauvres journaux, libéraux, hommes de liberté, C’est pour cela j’ai dit que les démocrates du monde auront d’autres horizons, d’autres styles, idéaux, morales et ainsi d’autres partis politiques … a limage des ….Mains et Raisons propres.

La guerre contre le terrorisme se passe dans les têtes,et ne se gagnera  que dans et par des têtes bien faites.

La dictature n’a que des bottes, des mains et des battons ou disons tous les moyens qui ne ferons naître que l’industrie du terrorisme.

Houcine_mhamdi@yahoo.fr

 

Note

Le régime a détruit toutes les associations et les organisations;(avant les partis politiques) en préparant 2009?

Des politiciens, intelligents? ne font plus de critique? espérant se présenter  a l’extérieur comme des dociles

Et des gens qui ne différent pas a ceux qui se trouvent au pouvoir aujourd’hui? Une mascarade que nous connaissons, ses hommes, leurs discours, contacts et tempérament? Pauvre Tunisie après 50ans d’indépendance.

 

Encore a Monsieur Hadley

Toute Stratégie,est tributaire,d’un style,un homme,une morale. Les régimes arabes sont basées,conçus,et gérés par des dictateurs et corrompus .Jamais a travers le monde arabe ,un corrompu ,n’a cédé le pouvoir ou laisser émerger

La moindre expérience démocratique. L’histoire est la.

Pire,celui qui a fabriqué le terrorisme et qui le fabrique a merveille ,en mars 2006,est considéré, comme allié stratégique ? et intouchable,voir même synonyme de stabilité? Je sais bien que c’est un combat dur, mais j’ai choisi ce chemin et les Usa sont pleins de femmes et d’hommes qui aiment donner la liberté aux autres. Ceux qui combattent ici et la donnent des exemples.

 


 
 

Les Etats-Unis publient des documents du régime de Saddam Hussein

AFP, le 17 mars 2006 à 4h24

WASHINGTON – Les Etats-Unis ont commencé jeudi la mise en ligne de documents originaux saisis en Irak, à la demande d’élus. Ceux-ci souhaitent que « le pouvoir de la blogosphère » aide à analyser quelque 48.000 caisses d’informations.

 

Les premiers documents consultables sur le site internet http://fmso.leavenworth.army.mil/products-docex.htm  semblent pour la plupart des fac-similés de documents du régime de Saddam Hussein, certains émanant des services de renseignements irakiens, écrits en arabe.

 

D’autres sont des documents, ou des traductions en anglais, de textes concernant Al-Qaïda, « capturés durant de récentes opérations de la guerre contre le terrorisme ».

 

« Nous espérons faire déferler le pouvoir de la blogosphère » pour analyser ce matériel, a déclaré le président de la commission du renseignement de la Chambre des représentants, Pete Hoekstra, qui avait longuement plaidé pour cette publication.

 

« Les gens du renseignement doivent se concentrer sur le présent, ils n’ont pas le temps ni l’énergie d’analyser des documents vieux de 3 à 15 ans », a-t-il déclaré à des journalistes pour justifier cette démarche.

 

« En permettant au public d’examiner (ces documents), nous pouvons réduire de plusieurs années le temps qu’il faudra pour apprendre de ce trésor potentiel d’informations », estime également M. Hoekstra, qui évalue à deux millions le nombre de documents potentiellement en voie d’être publiés.

 

La page d’accueil internet permettant d’accéder aux documents – parmi lesquels on trouve des photos – comporte un avertissement de l’armée de Terre américaine: « le gouvernement américain n’a pas tiré de conclusion sur l’authenticité des documents, la validité ou l’exactitude des informations qu’ils contiennent, ou la qualité des traductions quand elles sont disponibles ».

 

 

Toutes images d’Abu Ghraib sur le magazine online « salon »

http://www.salon.com/news/abu_ghraib/2006/03/14/introduction/index.html

 

http://www.courrierinternational.com/article.asp?obj_id=61018&provenance=newsletter#

 

ABOU GHRAIB –

Vous n’avez pas encore tout vu

Hamdam Mostafavi

 

voir les autres images 

Le webzine Salon a obtenu d’une source militaire l’ensemble des photos et vidéos recueillies par les enquêteurs de l’armée américaine sur les sévices subis par les détenus irakiens de la prison d’Abou Ghraib. La prison sera bientôt fermée, mais le dossier Abou Ghraib est loin d’être clos.

 

« 279 photos et 19 vidéos découvertes au cours de l’enquête interne de l’armée américaine témoignent de trois mois de tortures cruelles dans les murs de la tristement célèbre prison d’Abou Ghraib et prouvent que beaucoup de responsables doivent encore répondre de leurs actes », dénonce le webzine américain Salon, qui affirme s’être procuré la totalité des photos existantes sur les mauvais traitements infligés par les soldats américains aux détenus de la prison irakienne (voir quelques exemples ci-contre). Le magazine en ligne rappelle que le scandale avait été révélé en mai 2004 par la chaîne de télévision américaine CBS et par le magazine The New Yorker.

 

Depuis, certaines photos ont fait le tour du monde. Une télévision australienne a récemment rendu publiques de nouvelles images de sévices, encore plus choquantes que celles déjà connues. Mais jamais encore l’ensemble des documents n’avait été publié. Salon a décidé de présenter chronologiquement, du 17 octobre au 30 décembre 2003, ce que le webzine considère être la totalité des fichiers existants sur ces événements. « La plupart des photos ont déjà été vues, mais l’analyse de l’armée elle-même sur ces photos n’était pas entièrement connue. C’est un compte rendu choquant, au jour le jour, à l’intérieur du quartier 1A de la prison, et ces photos compilent l’histoire détaillée des tortures constantes dont faisaient l’objet les prisonniers. Les archives légendées fournissent aussi de nouvelles informations sur le rôle de la CIA, des renseignements militaires et de la commission d’enquête de l’armée elle-même », affirme Salon pour justifier la publication de ces documents, obtenus grâce à une source militaire proche du dossier.

 

« Notre but est le même qu’il y a un mois, lorsque nous diffusions un petit nombre de photos encore inconnues. Comme nous l’écrivions alors, Abou Ghraib symbolise ‘l’échec de la société démocratique à enquêter sur les abus commis par ses propres soldats’. Les documents ont été généralement publiés dans la presse sans informations contextuelles ou descriptives. Pendant ce temps, les autorités de Washington n’ont pas réagi aux conclusions inquiétantes des rapports du Pentagone. Nous pensons que ces archives de l’armée appartiennent au public en tant que documentation pour mener l’enquête et déterminer les responsabilités », affirme Salon. En effet, seuls quelques coupables subalternes ont été identifiés et jugés. « Une fois de plus, des images horribles, inconcevables, insupportables nous stupéfient. Une fois de plus, ce sont des images – inconnues jusqu’ici – de la sinistre prison des tortures d’Abou Ghraib, près de Bagdad », réagit le magazine allemand Der Spiegel. En publiant ces archives, le webzine Salon permet de mesurer « dans toutes ses dimensions la catastrophe morale de la superpuissance américaine », estime-t-il. De son côté, le quotidien italien La Repubblica rappelle qu' »au moment où est publié en ligne le premier dossier complet sur les tortures à la prison d’Abou Ghraib George W. Bush injurie les droits de l’homme à l’ONU ». En effet, la présentation de ces photos coïncide avec le non américain au nouveau Conseil des droits de l’homme. « Les Etats-Unis souhaitaient former un club restreint de ‘champions des droits de l’homme’, dont ils feraient bien sûr partie et qui exclurait, grâce à des critères rigoureux et à la barrière de deux tiers des voix à l’Assemblée, les Etats candidats peu respectueux du droit », explique le quotidien suisse Le Temps. Parallèlement, The Washington Post rapporte le témoignage d’un officier supérieur de l’armée américaine, le colonel Thomas M. Pappas, qui vient d’admettre devant une cour martiale qu’il avait autorisé l’utilisation de chiens lors des interrogatoires de détenus de la prison d’Abou Ghraib. Il a reconnu ainsi avoir fourni à ses subordonnés un moyen pour terroriser les détenus, alors que cela ne fait pas partie des techniques traditionnelles d’interrogatoire, et cela sans consulter ses supérieurs. « L’administration Bush, qui a annoncé le 10 mars dernier son intention de fermer la prison et de transférer les détenus vers d’autres sites, veut faire croire au monde que la question des tortues est réglée et qu’il est temps d’avancer. Mais les questions sur ce qui s’est passé là-bas et sur ceux qui en étaient responsables ne cesseront pas avec la fermeture d’Abou Ghraib », assure Salon. « Cette série d’images d’Abou Ghraib est seulement un exemple des tactiques utilisées systématiquement par les Etats-Unis dans leur guerre contre le terrorisme. Il existe de nombreux témoignages de torture, d’abus et autres pratiques qui violent les règles internationales, comme la détention de prisonniers sans inculpation à Guantanamo Bay et dans d’autres prisons secrètes aux Etats-Unis et dans le monde, comme le transfèrement de prisonniers vers des pays où ils seront torturés, comme la violation constante des droits de l’homme dans les prisons irakiennes.

 

Abou Ghraib à l’automne 2003 était un enfer, c’est certain, mais les tortures perpétrées là-bas ne sont exceptionnelles que dans un sens : elles ont été photographiées et filmées », conclut Salon.

 

(Source : « Revue de Presse » du Courrier International, le 16 mars 2006)

 

L’idée d’une destitution de M. Bush fait son chemin aux Etats-Unis

Corine Lesnes

 

WASHINGTON CORRESPONDANTE

 

Le président Bush a invité, jeudi 17 mars, ses partisans à ne pas craindre les élections de mi-mandat en novembre. « Nous n’avons pas peur de l’avenir, nous l’accueillons », a-t-il dit lors d’un discours prononcé dans une soirée de collecte de fonds pour les candidats républicains au Congrès.

 

Le président a fait ce discours alors que sa cote est de nouveau au plus bas (33 % d’approbation, selon le Pew Research Center), à l’approche du troisième anniversaire du déclenchement de la guerre en Irak, et que les républicains craignent de ne pas réussir à conserver la majorité à la Chambre des représentants. Le climat a évolué au point que l’on entend maintenant prononcer le mot « impeachment » (procédure de destitution) dans les émissions politiques dominicales.

 

Jusqu’ici, l’expression était surtout le fait d’activistes anti guerre et de militants n’ayant pas accepté sa réélection. Depuis l’affaire des écoutes téléphoniques sans mandat, elle a pris plus de consistance juridique. Si les démocrates remportent la majorité, l’idée devient plausible. Quatre communes du Vermont ont adopté le 7 mars une résolution demandant à leur sénateur d’introduire une législation en faveur de l’impeachment. Le conseil municipal de San Francisco l’avait fait le 2 mars. Vingt-neuf membres de la Chambre des représentants sont associés à la résolution du démocrate John Conyers, qui vise à créer un comité pour étudier « les bases d’une possible mise en accusation ».

 

Plusieurs spécialistes de droit constitutionnel ont déjà rédigé les chefs d’inculpation : manipulation du renseignement pour lancer la guerre en Irak, autorisation des écoutes téléphoniques sur le territoire américain, autorisation de la torture. Les démocrates sont hésitants. Parler d’impeachment risque d’effrayer l’électorat à un moment où ils sentent qu’ils ont le vent en poupe pour les élections de novembre. « Pas maintenant, supplie le chroniqueur Harold Meyerson dans le Washington Post. Pas encore. »

 

Pour envisager la mise en accusation, il faudrait de toute façon gagner la majorité à la Chambre. « Et même si c’est le cas, confie une assistante parlementaire, le Sénat ne suivra pas et la procédure s’arrêtera. C’est ce qui s’était passé avec Clinton. » Les républicains ont une défense toute prête. « S’ils s’attaquent au président Bush, il y aura une telle réaction dans l’opinion que cela se retournera contre eux », prédit l’un de ceux qui ont participé à la procédure contre Bill Clinton en 1998.

 

RÉGULARISER LES ÉCOUTES

 

A défaut d’impeachment, le sénateur Russell Feingold a introduit le 13 mars une résolution proposant la « censure » du président à propos des écoutes téléphoniques, une mesure essentiellement symbolique. Il a estimé que les actions de M. Bush étaient « certainement dans le rayon d’action du concept de crimes et délits » mentionnés par la procédure en destitution mais que la censure était une approche plus « raisonnable » que l’impeachment. Le sénateur – qui est un candidat potentiel à la présidence – n’a reçu aucun soutien des ténors démocrates, même si la base le considère désormais comme un héros.

 

En lieu et place de censure, le Congrès s’apprête à discuter d’un projet de loi qui a été déposé, jeudi, par les républicains pour régulariser les écoutes. Il autoriserait l’Agence de sécurité nationale (NSA) à intercepter les courriels et les coups de téléphone à destination de l’étranger pendant quarante-cinq jours sans avoir à rendre de comptes à qui que ce soit.

 

(Source : « Le Monde » du 18.03.06)


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