Assabilonline: Mouvements de protestations et événements du jeudi 30 janvier AP: Tunisie: des opposants appellent le pouvoir à faire son autocritique AFP: Tunisie: le gouverneur de Sidi Bouzid limogé, l’opposition veut des réformes AP: Le PS dénonce la répression en Tunisie Reporters sans frontières: TUNISIE – Un journaliste en soins intensifs Liberté et Equité: Arrestation de 40 jeunes à Siliana – Maître Rabeh Kharaïfi a été conduit à l’hôpital régional de Jendouba C.R.L.D.H.Tunisie: Les protestations continuent en Tunisie CCTE : Solidarité avec Me Abderraouf Ayadi et Me Chokri Belaid Mouvement social de Sidi Bouzid – Les syndicats français expriment leur solidarité LTDH Section de Kairouan: Agression de syndicalistes UGTT : Communiqué sur les évènements de Sidi Bouzid Comité National de Soutien aux Populations du Bassin Minier: Communiqué Luiza Toscane: Disparu depuis le 25 novembre ! qu’est-il arrive a Ramzi Romdhani ? Le Monde: Tunisie : la crise sociale qui s’étend est le revers de la bonne santé économique Le Monde: Confronté au malaise social, le président Ben Ali Remanie le gouvernement L´Express: Khemaïs Chammari « Le pouvoir tunisien se trompe de diagnostic » Alarabi: La presse en occident participe au blockus de l’iinformation Al-Sharq al-Awsat: UK-Based Saudi Columnist Says Tunisia Crisis Political, Not Economic Revue de presse suisse et allemande (DOSSIER)
Mouvements de protestations et événements du jeudi 30 janvier
Assabilonline, Tunis Jeudi 30 décembre, le décès d’un citoyen à l’hôpital de Sfax, le jeune Chaouki Ben Lakhdhar Ben Houssine Hidri, de la délégation de Menzel Bouzaiène, a été confirmé. Hidri avait été atteint à la colonne vertébrale par un coup de feu tiré par les forces de police à Menzel Bouzaiène, dans le gouvernorat de Sidi Bouzid, dans les premiers jours des mouvements de protestation et avait été transporté dans un état critique à l’hôpital. A Sidi Bouzid, des syndicalistes se sont rassemblés au siège de l’Union Régionale du Travail (URT) dans la matinée du jeudi 30 décembre 2010 tandis que se tenait la commission administrative régionale supervisée par deux membres de la centrale syndicale. Une grève régionale a été décidée à Sidi Bouzid le 12 janvier 2011. Parmi les revendications figurent la libération des personnes arrêtées, le retrait des forces de police de la ville de Sidi Bouzid ainsi que des villes voisines. Ce matin à Jebiniana, une manifestation a été étouffée dans l’œuf, d’importantes forces de police ayant été déployées. Elles ont opéré des descentes de police dans les domiciles et agressé avec violence les manifestants, beaucoup d’entre ont été blessés. Nombre de citoyens ont été arrêtés, notamment l’étudiant Nabil Sehbi dont le domicile a été investi et la famille terrorisée. Un membre du comité local des chômeurs diplômés, Saber Ben M’barek, a été blessé à la tête, et un lycéen, Mondher Atig, a lui aussi été blessé. Actuellement, les jeunes manifestants sont pris en chasse. La police a procédé à la fermeture de cafés et de commerces. Les mères des diplômés chômeurs de Jebiniana se sont rassemblées au siège de la délégation. A Monastir, les forces de police ont réprimé au centre ville une manifestation de solidarité avec la population de Sidi Bouzid. La plupart des commerces ont fermé. A Djerba, une manifestation a démarré ce matin. Des sources syndicales indiquent que la police a interdit à un groupe de syndicalistes, dont Mohammed Hamdi, de se rendre en ville. A Sousse, les avocats ont subi des violences au TPI, des téléphones ont été saisis. On compte des blessés dans leurs rangs. A Mehdia, des personnes se sont rassemblées devant l’UGTT, mais la police les a empêchées de sortir en manifestation. A Makthar, dans le gouvernorat de Siliana, des cadres syndicaux et des travailleurs ont organisé jeudi 30 décembre un rassemblement devant l’Union Locale, scandant des slogans de solidarité avec Sidi Bouzid et dénonçant la répression sauvage des manifestants et des chômeurs à Sidi Bouzid et dans les autres gouvernorats. Ils ont dénoncé la corruption et tenté de sortir en manifestation mais un cordon sécuritaire les en a empêchés. A Bab Jazira, dans la capitale ce matin, une manifestation de jeunes annoncée sur Facebook a été empêchée par d’importantes forces de police. Sofiane Chourabi, journaliste à Attarik Aljadid, a été arrêté puis relâché. […] A l’étranger, il y a eu des manifestations de protestation devant les consulats de Tunisie à Bonn, Munich, Paris, Berne, en solidarité avec les manifestants en Tunisie et leurs exigences légitimes de développement, de travail et des libertés.
Tunisie: des opposants appellent le pouvoir à faire son autocritique
AP 30/12/10 17:46 TUNIS (AP) — « L’Alliance pour la citoyenneté et l’égalité », regroupant plusieurs partis d’opposition de gauche et de personnalités indépendantes en Tunisie, a appelé jeudi le pouvoir à « faire son autocritique » et à tirer les enseignements des troubles qui ont secoué la région de Sidi Bouzid (centre-ouest), sur fond de chômage et de précarité des conditions de vie. « Loin d’être conjoncturels ni des cas isolés, les événements de Sidi Bouzid illustrent une crise grave qui nécessite des solutions radicales », a déclaré le chef du Forum démocratique pour les libertés et le travail (FDLT), le Dr Mustapha Ben Jaâfar, lors d’une conférence de presse. Dans un communiqué, l’Alliance estime que « la poursuite du mouvement de protestation pour la deuxième semaine sans interruption et l’extension de leur aire géographique dénote une crise sociale et l’impasse auquel a abouti la politique suivie qui n’a pas répondu aux attentes légitimes de toutes les régions et catégories sociales » de Tunisie. Le communiqué déplore, par ailleurs, « le fossé qui sépare les médias officiels de la réalité du pays », notant que « la langue de bois et le verrouillage ont contribué à alimenter une atmosphère tendue ». Dans ce contexte, le secrétaire général du mouvement Ettajdid (Le Renouveau), Ahmed Brahim, a plaidé pour « un changement du mode de gouvernance » en Tunisie et « une révision des choix économiques, sociaux et politiques ». Il a fait état de la saisie du journal de son parti « Ettarik Al Jadid » (La nouvelle voie ») ainsi que de l’hebdomadaire « Al Mawkif » (« L’opinion »), organe du parti démocratique progressiste (PDP), autre formation de l’opposition légale. Pour Ahmed Brahim, il est impératif de « tourner la page et ouvrir le dialogue avec tous les partis politiques et les composantes sociales pour une analyse objective de la situation afin d’éviter la répétition de telles crises ». L’Alliance a également réclamé l’ouverture sans tarder d’une enquête indépendante « pour déterminer les responsabilités de toutes les parties impliquées dans les troubles, mettre un terme au recours aux solutions sécuritaires et libérer tous les détenus ». Les troubles de Sidi Bouzid qui se sont propagés à plusieurs régions du pays se sont soldés par deux morts et un blessé grave ainsi que de nombreuses arrestations. Du côté du pouvoir, après le remaniement du gouvernement mercredi, marqué notamment par le départ du ministre de la communication Oussama Romdhani et l’annonce d’un « programme d’urgence » pour la création d’emplois en faveur des diplômés chômeurs, le président Zine El Abidine Ben Ali a en outre limogé jeudi le gouverneur (préfet) de Sidi Bouzid. AP
Tunisie: le gouverneur de Sidi Bouzid limogé, l’opposition veut des réformes
AFP le 30/12/2010 à 19:36 TUNIS — Le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali a limogé jeudi le gouverneur de la région de Sidi Bouzid, en proie à des troubles sociaux, et l’opposition a appelé à des réformes profondes. Ce limogeage intervient à la suite de troubles sociaux qui ont secoué la Tunisie depuis quelques jours, après la tentative de suicide d’un jeune vendeur ambulant de légumes et de fruits dans la région de Sidi Bouzid (centre-ouest). Le gouverneur de Sidi Bouzid, Mourad Ben Jalloul a été remplacé par Abdelhamid Aloui, selon l’agence gouvernementale TAP. Deux autres gouverneurs ont été aussi remplacés. Celui de Jendouba (nord-ouest) Faouzi Ben Arab dont le poste a été confié à Mohamed Ben Abdallah et le gouverneur de Zaghouan (nord-est) Kamel Labassi a été remplacé par Lotfi Chouba. Aucune précision officielle n’a été donnée sur les raisons des remplacements des gouverneurs de Jendouba et Zaghouan. Ces changements ont eu lieu au lendemain d’un remaniement ministériel partiel touchant les ministères de la Communication, du Commerce et de l’artisanat ainsi que le ministère des Affaires religieuses. Le départ du ministre de la Communication, Oussama Romdhani, qui a dirigé depuis 1995 le secteur de la communication en tant que PDG de l’Agence tunisienne de la communication extérieure (Atce), est le fait le plus notable de ce remaniement. Son poste a été confié à Samir Laabidi, ministre de la Jeunesse et du Sport. Dans le cadre de ce remaniement ministériel, Kamel Omrane a été nommé ministre des Affaires religieuses, en remplacement de Boubaker El Akhzouri. Slimane Ourak a été nommé ministre du Commerce et de l’Artisanat en remplacement de Ridha Ben Mosbah et Abdelwaheb Jmal a été nommé Secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires étrangères chargé des Affaires européennes. Des formations de l’opposition tunisienne ont plaidé jeudi pour des « solutions radicales » pour remédier à « une crise sociale profonde » à la suite des troubles dans la région de Sidi Bouzid. Au cours d’une conférence de presse dans la capitale tunisienne, l’Alliance pour la citoyenneté et l’égalité, regroupant des partis d?opposition de gauche et des indépendants en Tunisie, a estimé que les troubles dans la région de Sidi Bouzid « illustrent une crise sociale grave, loin d’être conjoncturels ou de cas isolés qui nécessitent des solutions radicales ». « La poursuite du mouvement de protestation et son extension dénotent une crise sociale et une impasse dans laquelle a abouti la politique qui a échoué à répondre aux attentes légitimes de toutes les régions et catégories sociales pour un développement global et une répartition équitable de la richesse nationale », affirment les opposants. Mustapha Ben Jaâfar, chef du Forum démocratique pour les libertés et le travail (Fdlt) a appelé le gouvernement à « la révision des choix politiques, économiques et sociaux ». Outre la Fdlt, l’Alliance pour la citoyenneté et l’égalité, réunit le Mouvement Ettajdid (Renouveau), le Parti du travail patriotique et démocratique, le Courant pour la réforme et le développement et des militants indépendants. Les manifestations de protestation se sont étendues ces derniers jours dans plusieurs villes de la Tunisie, dont la capitale. Les plus violentes ont eu lieu dans la région de Sidi Bouzid, faisant un mort, des blessés et des dégâts matériels importants, selon le ministère de l’Intérieur.
Le PS dénonce la répression en Tunisie
AFP 30/12/2010 | Mise à jour : 19:06 Le Parti socialiste, exprimant sa « solidarité » à l’égard du mouvement social en Tunisie, a dénoncé aujourd’hui la « répression brutale » des forces de l’ordre et réclamé la « libération des militants arrêtés ». « Les associations de défense des droits de l’Homme ont rapporté de nombreuses atteintes aux libertés fondamentales. Des défenseurs des droits de l’Homme ont en particulier été arbitrairement arrêtés et détenus », déplore dans un communiqué le secrétaire national PS à la coopération, Pouria Amirshahi. « Ce n’est malheureusement pas la première fois que les forces de l’ordre tunisiennes se distinguent par des mesures de répressions parfois mortelles », poursuit-il. Des troubles sociaux ont secoué ces derniers jours la Tunisie, après la tentative de suicide d’un jeune vendeur ambulant de légumes et de fruits dans la région de Sidi Bouzid (centre-ouest), dont le gouverneur a été limogé par le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali. « La Tunisie est une grande nation qui a tout à gagner à concilier développement économique et progrès démocratiques, qui passent en particulier par le respect du mouvement social », estime encore Pouria Amirshahi. Par sa voix, le PS dit souhaiter « la libération des militants arrêtés », et « appelle les autorités tunisiennes à garantir la sécurité des militants, des journalistes et des avocats, à protéger le droit à l’information et le droit de manifester pacifiquement ».
ALERTE TUNISIE TUNISIE – Un journaliste en soins intensifs
Reporters sans frontières a appris que le correspondant de Radio Kalima, Nebrass Hedhili, avait été passé à tabac par des policiers en civil aujourd’hui 30 décembre 2010 dans le centre de La Chebba (67 km au nord de Sfax), alors qu’il s’apprêtait à couvrir un rassemblement organisé par l’association « Taleb Chebbi » devant le siège de la wilaya. Roué de coups à plusieurs reprises, il a été interpellé dans un état plus ou moins conscient par les policiers, qui l’ont laissé sur le bord d’une route à la sortie de la ville. Transféré à l’hôpital de La Chebba, il a été admis dans le service des soins intensifs. D’après les informations recueillies par Reporters sans frontières, son état ne lui permet pas pour l’instant d’être transféré à l’hôpital de Mahdia. La veille, Nebrass Hedhili avait couvert le rassemblement du syndicat UGTT à Tunis. Il avait alors échappé de peu à la police. Par ailleurs, on est toujours sans nouvelles du correspondant d’albadil.org, Ammar Amroussia, arrêté le 29 décembre au matin à Gafsa. Le correspondant de Radio Kalima à Jendouba, Mouldi Zouabi, a quant à lui été relâché le 30 décembre au matin, après 24 heures de garde à vue (lire : http://fr.rsf.org/tunisie-mouvement-de-sidi-bouzid-29-12-2010,39174.html). Reporters sans frontières dénonce la censure visant à bloquer la circulation sur Internet des images du vaste mouvement de protestation sociale qui secoue la Tunisie depuis le 18 décembre dernier.
1) Libération de Maîtres Abderraouf Ayadi et Choukri Belaïd
[…] maitre Ayadi a dit que sept personnes en civil de la police politique avaient attaqué son domicile dans la banlieue de la Mannouba, l’avaient roué de coups ainsi que ses enfants, avaient déchiré ses vêtements et l’avaient conduit de force à bord d’une voiture, les yeux bandés, nus pieds, jusqu’à ce qu’il perde connaissance sous la violence des coups et de l’étranglement. Il a été ramené à lui avec du parfum et il a entendu l’un d’eux dire : « Emmenez-le dans les montagnes ». Il a été emmené dans un bureau qu’il ne peut situer et il a été abandonné, assis sur une chaise jusque tard dans la nuit, puis il a été placé dans une autre pièce où il a rencontré maître Choukri Belaïd. Ce matin, ils ont été libérés tous les deux. Les épaules et le dos de Maître Abderraouf Ayadi portent des blessures et des hématomes dues à la violence de l’agression. […]
Arrestation de 40 jeunes à Siliana
Quarante jeunes de Siliana ont été arrêtés dans la nuit d’hier à la suite de la marche qui a démarré dans l’après midi du mardi 28 décembre. Les affrontements ont été violents entre la police et les manifestants. Les affrontements et les assauts se sont prolongés jusque tard dans la nuit du mercredi 29 décembre.
Maître Rabeh Kharaïfi a été conduit à l’hôpital régional de Jendouba
Le 29 décembre Maître Rabeh Kharaïfi, membre du bureau politique du Parti Démocratique Progressiste,. a été roué de coups à Jendouba. Blessé à la tête et au dos, il a été conduit à l’hôpital régional pour y recevoir des secours, ce à la suite d’une tentative des syndicalistes de sortir du local de l’Union régional pour manifester. Les forces de police, présentes en grand nombre, ont assailli les citoyens, les syndicalistes avec férocité et les citoyens ont lancé des pierres.Les protestations continuent en Tunisie
La police a usé de la force, avec une violence exceptionnelle pour disperser les rassemblement qui ont eu lieu ce matin à l’appel de l’UGTT local de Sebikha (Gouvernorat de Kairouan), des sources syndicales parlent de plusieurs blessés parmi les manifestants. – La police a utilisé les memes méthodes pour disperser des rassemblement dans la ville de Jebeniana (Gouvernerat de Sfax) – A Monastir, plusieurs syndicalistes ont tenté de se rassembler devant le siège de l’UGTT, La police les a empêcher de tenir ce rassemblement. – M.Mouldi Zouabi, journaliste à radio Kalima et Secrétaire Général de la Fédération du PDP à Jendouba a été libéré. Il a été interpellé hier, suite à la manifestation d’hier à Jendouba (Nord ouest)
Agression de syndicalistes
Des syndicalistes ont été violemment agressés par les forces de police au siège de l’Union Locale de Sbikha lors de leur rassemblement de solidarité avec la population de Sidi Bouzid aujourd’hui, notamment messieurs Jamel Chérif, secrétaire général de l’Union et Mohsen Kalboussi, du syndicat de l’enseignement de base. Les forces de l’ordre ont tenté d’investir le local mais elles ne sont pas parvenues à forcer la résistance des syndicalistes déterminés à rester dans le local.[…] Pour le comité de section Messaoud Romdhani (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par l’auteur de la version en arabe, LT)
Solidarité avec Me Abderraouf Ayadi et Me Chokri Belaid
Le Collectif tunisien exprime sa solidarité avec Me Abderraouf Ayadi et Me Chokri Belaid qui ont été arrêtés hier mardi 28 décembre 2010 dans l’après-midi par la police de Ben Ali en recourant à des méthodes de voyous propres au maître de Carthage. Ces deux avocats qui honorent la Tunisie ont pris la parole lors de la journée de solidarité des avocats de Tunis avec l’intifada de Sidi Bouzid. Suite à la mobilisation de leurs collègues, ils ont été relâchés après avoir été passés à tabac, d’une façon ignoble, et subi des humiliations qui ne deshonorent que leurs auteurs et leur commanditaire en chef. Nous exprimons notre solidarité entière avec Me Abderraouf Ayadi et Me Chokri Belaid et nous leur disons toute notre admiration pour leur courage et leur abnégation pour la cause des opprimés, nos frères et soeurs tunisiens qui endurent depuis plus de deux décennies les affres d’une horrible maffia qui n’échappera pas à la justice humaine. Vive la lutte contre la maffia ! Vive la solidarité entre tous les Tunisens ! A bas Ben Ali et son odieux régime ! Intifada jusqu’à la victoire finale ! Mondher Sfar CCTE Paris, le 29 décembre 2010
Mouvement social de Sidi Bouzid (Tunisie) : Les syndicats français expriment leur solidarité
UGTT : Communiqué sur les évènements de Sidi Bouzid
[…] Des habitants de Redeyef nous ont informés que des descentes de police avaient eu lieu dans la nuit d’hier dans de nombreux domiciles, à la suite du mouvement de protestation dans l’après midi de lundi dernier. Des jeunes ont été arrêtés, dont l’ancien prisonnier Jihad Melki, condamné pendant le mouvement de protestation de 2008. Comité National de Soutien aux Habitants du Bassin Minier (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)
DISPARU DEPUIS LE 25 NOVEMBRE ! QU’EST-IL ARRIVE A RAMZI ROMDHANI ?
Tunisie : la crise sociale qui s’étend est le revers de la bonne santé économique
Au pouvoir depuis vingt-trois ans, ce qui en fait un des plus anciens dirigeants du continent africain, Zine El-Abidine Ben Ali, est aujourd’hui confronté à une crise sociale délicate qui s’est traduite, pour la première fois, par une série de manifestations et rassemblements dans plusieurs villes de Tunisie. Mais elle est surtout délicate car elle renvoie brutalement une autre image que celle d’un pays stable et économiquement bien tenu que le président tunisien s’est patiemment évertué à construire, à côté de celle d’une destination touristique prisée.
Ce qui se passe peut même être considéré comme une entaille sérieuse dans le contrat passé entre un chef de l’Etat et une société jusqu’ici résignée : un encadrement policier, des droits de l’homme malmenés et des libertés réprimées, notamment dans la presse, contre une stabilité économique remarquée dans le Maghreb et une situation de la femme enviée dans le monde arabe. Après des décennies de dirigisme, M. Ben Ali a ainsi réformé en profondeur l’économie de son pays, l’amenant sur la voie de la libéralisation, non sans succès.
En 2007, le Forum économique mondial avait ainsi classé la Tunisie premier pays africain en termes de compétitivité économique, devant l’Afrique du Sud. Les taux de croissance annuels tournent autour de 4,5 % à 5 %, attirant des convoitises et permettant à la Tunisie de discuter pied à pied avec des puissances mondiales. Le 1er janvier 2008, l’accord de libre échange, conclu avec l’Union européenne en 1995, est ainsi pleinement entré en vigueur.
LES JEUNES DIPLÔMÉS, PREMIÈRES VICTIMES DU CHÔMAGE
C’est donc sur cette fibre, réussite économique et patriotisme, qu’a de nouveau joué le chef de l’Etat tunisien en intervenant à la télévision, le 28 décembre, pour dénoncer « l’ampleur exagérée qu’ont pris ces événements à cause de leur instrumentalisation politique par certaines parties qui ne veulent pas le bien de leur patrie ».
Comme dans tous les pays du Maghreb, mais peut-être de façon plus vivace ici qu’ailleurs, les jeunes diplômés sont les premières victimes d’un chômage endémique. Si la main-d’œuvre bon marché trouve plus facilement du travail, de plus en plus de ces diplômés doivent en effet se contenter d’un emploi sous-qualifié pour leurs compétences, ou bien choisir la route de l’exil.
Le taux de chômage des diplômés de l’enseignement supérieur augmente depuis plusieurs années : alors qu’il s’élevait à 4 % en 1997, il est désormais nettement supérieur à 20 %, et atteint même près de 60 % dans certaines filières, selon la Banque mondiale.
En 2008, déjà, l’économiste tunisien Mahmoud Ben Romdhane dénonçait « une jeunesse au désespoir, qui n’hésite pas à mettre sa vie en péril ».« Les diplômés de l’enseignement supérieur eux-mêmes sont, dans leur très grande majorité, réduits au statut de chômeurs ou de semi-prolétaires, écrivait-il dans le journal Attariq Aljadid. Victime d’une dégradation générale au niveau de l’enseignement, confrontée à un chômage sans précédent, employée à des tâches subalternes quand elle a la chance d’avoir fréquenté les bancs de l’université et d’avoir un emploi, la jeunesse d’aujourd’hui n’a plus de place dans la cité (…). Et quand elle veut faire entendre sa différence, et parfois son drame, elle est durement réprimée. »
Ce sont ces chômeurs diplômés qui se trouvent aujourd’hui au cœur des manifestations en Tunisie, après qu’un jeune, vendeur ambulant de fruits et légumes, s’est immolé par le feu, à Sidi Bouzid, capitale agricole située au cœur du pays, le 19 décembre, parce que la police municipale lui avait signifié qu’il n’avait pas les autorisations nécessaires pour vendre sa marchandise.
A partir de ce drame, une manifestation de solidarité a eu lieu dans la ville, qui s’est étendue dans les jours suivants à plusieurs autres, de Sfax, à Sousse, Kairouan, Le Kef, Bizerte, Gafsa, Gabès, Jendouba…
AVEC L’UNION GÉNÉRALE DES TRAVAILLEURS TUNISIENS
Pour la première fois aussi, la capitale, Tunis, s’est associée au mouvement : à deux reprises, le 25 décembre, puis le 29, des manifestations s’y sont déroulées. Pour la première fois, enfin, ces rassemblements impliquent l’Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT), la centrale syndicale unique.
Conscient du risque de propagation, – malgré le silence des médias tunisiens, Internet et le réseau Facebook ont joué un rôle important dans la diffusion des événements –, le président a réagi en remaniant le gouvernement (quatre ministres, dont celui de la communication, ont été remplacés) et surtout en débloquant des fonds, l’équivalent de 3,3 millions d’euros, pour financer des projets créateurs d’emploi à Sidi Bouzid.
Après les émeutes du bassin minier de Gafsa, en 2008, la région avait bénéficié d’investissements beaucoup plus importants. Cette fois, la partie s’annonce plus dure pour le président tunisien, si l’on en juge par les slogans hostiles scandés par des manifestants dénonçant la mainmise du pouvoir sur l’économie.
Confronté au malaise social, le président Ben Ali Remanie le gouvernement
Les manifestations s’étendent et atteignent même Tunis. Les slogans Réclament de l’emploi et fustigent «les bourreaux du peuple»
Dixjours après le début des émeutes sociales, parties du cœur du pays, à Sidi Bouzid, qui se sont ensuite étendues à d’autres villes de Tunisie, le président Zine El-Abidine BenAli a choisi de remanier en partie le gouvernement tunisien.
Quatre ministres ont ainsi quitté leur fonction, a annoncé, mercredi 29 décembre, le premier ministre Mohamed Ghannouchi, dont le ministre de la communication, Oussama Romdhani. Ce dernier régnait depuis 1995 sur le secteur en tant que PDG
de l’Agence tunisienne de la communication extérieure (ATCE). Il est remplacé par Samir Laabidi, ministre de la jeunesse et des sports dont le poste a été confié à Abdelhamid Slama. Kamel Omrane, directeur de la radio religieuse privée Zeitouna,
propriété de Sakhr El-Materi, gendre du président tunisien, a été promu ministre des affaires religieuses. Enfin, Slimane Ourak a été nommé ministre du commerce et de l’artisanat et Abdelwaheb Jmal, secrétaire d’Etat auprès
du ministre des affaires étrangères, chargé des affaires européennes.
Mercredi, le Parti démocratique progressiste (PDP, opposition légale) avait appelé à la démission des ministres de l’intérieur et de la communication, les jugeant responsables de la dégradation de la situation. Ils «incarnent la politique de répression, de violence et du
blocage médiatique », a déploré Ahmed Nejib Chebbi, fondateur historique du parti. Les manifestations se sont poursuivies mercredi, notamment à Jendouba, ville du nord-ouest de la Tunisie, ou à Fernana. A Gabès, des personnes qui s’étaient rassemblées
au siège local de l’Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT) ont été empêchées de défiler. La veille, à Sidi Ali Ben Aoun, dans la province de Sidi Bouzid d’où le mouvement est parti, mais aussi à Sousse, le Kef, Redeyef et Gafsa dans
le bassin minier, ou bien à Kasserine, des manifestations et rassemblements avaient eu lieu.
Le rôle de Facebook
Lundi, pour la deuxième fois en l’espace de quarante-huit heures, des centaines de personnes se sont retrouvées devant le siège de l’UGTT, à l’appel de six fédérations syndicales (enseignement, postes et télécommunications, médecins et pharmaciens, employés des caisses
sociales…) Des arrestations ont eu lieu, rapportent des témoins et des syndicalistes, dont celles du porte-parole du comité de soutien à Sidi Bouzid, Atiya El-Athmouni et du militant politique, Amar Amroussia, à Gafsa.
Pour la première fois en Tunisie, des troubles sociaux se sont ainsi étendus à d’autres localités, atteignant même la capitale. Les mêmes slogans ont parfois été scandés, réclamant le droit à un emploi, ou plus politiques comme«Abas le parti du Destour, à bas les
Bourreaux du peuple», voire hostiles àla famille Trabelsi, de l’épouse du président. Internet et le réseau Facebook ont joué un rôle important. En 2008,le mouvement social dans le bassin minier de Gafsa était resté circonscrit. Cette agitation a sans doute poussé le chef de l’Etat à sortir
du silence. Il a lui-même présidé, mercredi, le bureau politique du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD, le parti présidentiel) qui a condamné «les actes de trouble commis par des groupes extrémistes».
Et annoncé 6500millions de dinars (3,3 millions d’euros) pour financer des projets de développement créateurs d’emplois.
Mardi 28 décembre au soir, M. Ben Ali s’était adressé aux citoyens dans un discours télévisé dans lequel, tout en disant comprendre «la difficulté générée par la situation de chômage et son impact psychologique sur celui qui la subit», il s’en est vivement pris à ceux «qui diffusent des allégations
Mensongères sans vérification et se fondent sur la dramatisation, la fomentation et la diffamation médiatique hostile à la Tunisie».
Un peu plus tôt, le président tunisien avait reçu la mère de Mohamed Bouazizi, un jeune chômeur qui s’est immolé par le feu à Sidi Bouzid, après avoir été empêché de vendre des fruits et des légumes par la police municipale parce qu’il n’avait pas les autorisations nécessaires.
C’est ce drame qui est à l’origine des émeutes sociales aujourd’hui en Tunisie. Les familles de Mohamed Ammari, tué par balle lors d’affrontements avec la police à Menzel Bouzayane, et de Hassan Ben Salah Néji, mort par électrocution à Sidi Bouzid, où plusieurs
responsables municipaux ont été limogés, ont également été reçues. P
Isabelle Mandraud
« Le pouvoir tunisien se trompe de diagnostic »
Par Dominique Lagarde, publié le 30/12/2010 à 17:20
Face aux manifestations qui secouent le pays depuis plusieurs jours, un défenseur tunisien des droits de l’homme explique le malaise de la jeunesse de son pays.
Pourquoi la contestation s’est-elle aussi rapidement étendue après l’incident du 17 décembre à Sidi Bouzid?
Alors que le mouvement de protestation sociale qui avait éclaté, il y a deux ans, dans lebassin minier de Gafsa était resté circonscrit à cette région, cette fois, en effet, la contestation a fait tache d’huile. Le vent de colère qui, depuis deux semaines, s’étend du Nord au Sud est avant tout révélateur du malaise profond de la jeunesse. Il est absurde d’y voir une quelconque « instrumentalisation » de la part de Partis politiques dont tout le monde sait qu’ils n’ont pas les moyens, le voudraient-ils, de mobiliser de telles foules. Le malaise des jeunes est directement lié au chômage qui les frappe en très grand nombre. Officiellement, la Tunisie compte 14% de chômeurs. Mais, s’agissant des jeunes diplômés, nous sommes à plus de 20%. Dans les régions de l’intérieur 25% des jeunes hommes en âge de travailler et 44% des jeunes femmes sont sans emploi.
Il en résulte à la fois un sentiment de précarité et une frustration d’autant plus grande que nous sommes dans un pays ouvert au tourisme et à la société de consommation. En outre il n’existe aucune structure de dialogue, aucune association reconnue qui permette à ces jeunes de se faire entendre. Ils se sont reconnus dans le geste de désespoir du marchand ambulant de Sidi Bouzid. Au lieu d’être à l’écoute, le pouvoir a réagi en verrouillant un peu plus encore l’information, s’en tenant pendant plusieurs jours à la thèse du fait divers isolé. Ce qui ne pouvait que faire monter d’un cran encore la frustration.
Faut-il aussi, au-delà de la protestation sociale, voir dans ce mouvement l’amorce d’une contestation politique?
Il s’agit d’un mouvement spontané de citoyens et de régions- celles de l’intérieur du pays- qui se sentent laissés pour compte. Si les mots d’ordre et les slogans se sont politisés au fil des manifestations, cela tient d’abord au verrouillage du système. Cette attitude a tout naturellement débouché sur des slogans plus politiques, en particulier contre l’absence de libertés.
Beaucoup de slogans aussi concernaient lesTrabelsi, c’est à dire la famille de l’épouse du président. Y-a-t-il un lien entre la colère populaire et la mainmise de ce clan sur l’économie du pays?
Le raz le bol que suscite chez les Tunisiens le népotisme et la corruption sont de notoriété publique. Il suffit d’écouter ce qui se dit dans les ateliers, les écoles ou les cafés… Il était assez naturel que les manifestants expriment à haute voix cette colère là, contre l’enrichissement insolent de quelques-uns et leur propre marginalisation, et contre les inégalités qui se creusent depuis des années en Tunisie. Ils n’avaient pour cela nul besoin d’être « instrumentalisés ».
Quel peut-être l’impact de la réaction du président Ben Ali. Il a certes dénoncé « l’instrumentalisation politique » du mouvement, mais aussi promis de débloquer de nouveaux crédits en faveur des jeunes de Sidi Bouzid…
Les mesures d’aide immédiates annoncées représentent à peu près la valeur de dix villas cossues. Cela n’est pas sérieux. Ce n’est pas avec des effets d’annonce et des mesurettes que l’on règlera le problème. L’inquiétude du pouvoir est réelle. Mais il se trompe de diagnostic. Le bon diagnostic nécessiterait une véritable remise en cause du modèle de développement tunisien, avec une vraie réflexion sur la répartition des revenus au niveau social et régionale et des fruits de la croissance. Au lieu de cela, le discours officiel consiste à désigner des boucs émissaires.
Le mouvement peut-il menacer le régime?
Il serait hasardeux de ma part d’émettre un avis. Je déplore, en ce qui me concerne, que le diagnostic posé ne soit pas de nature à résoudre les problèmes économiques, sociaux et politiques qu’affronte le pays. Et je regrette l’absence de canaux de discussions qui puissent jouer le rôle d’écluses.
Un article du Guardian de Londres dressait hier un parallèle entre la situation en Tunisie et celle qui prévalait à la fin du règne du président Nicolae Ceausescu en Roumanie ? Que penser de cette comparaison?
Comparaison n’est pas raison. (Source: « Lexpress.fr le 30 decembre 2010) Lien: http://www.lexpress.fr/actualite/monde/afrique/le-pouvoir-tunisien-se-trompe-de-diagnostic_948959.html
La presse en occident participe au blockus de l’iinformation
J’ai regardé deux échantillons de la presse en occident sur les évènements en Tunisie, un article sur le Figaro, et un autre sur le Los Angeles Times. Tous les deux réduisent l’importance des évènements et les présentent comme une contestation limitée et passagère. J’ai essayé de corriger cette impression en contribuant un commentaire à chaque journal. J’étais surpris du refus par le Figaro de mon commentaire pour des raisons obscures, alors que le Los Angeles Times, après avoir annoncé que le journal va immédiatement revoir le commentaire avant sa publication, deux minutes plus tard ils ont fait disparaitre la page de leur site web. J’ai voulu partager avec vous ces deux commentaires. Les voici. Alarabi http://plus.lefigaro.fr/articlesdv/20101229FILWWW00391/commentaires Ce n’est pas seulement le gouvernement fasciste de Ben Ali qui s’ingénue a étouffer la diffusion de l’information sur la révolte dans plusieurs régions de Tunisie et des manifestations de solidarité que plusieurs villes ont connue, mais aussi les organes d’information de notre ancien colonisateur que, depuis des décennies, nous comptons parmi nos meilleurs amis, et les amis de la liberté et de la démocratie. Le journal le Monde a complètement ignoré les évènements qui se déroulent en Tunisie depuis plus de 10 jours, mais aussi ce journal du Figaro, qui a relégué le peu d’information qu’il a publié aux pages intérieures. C’est vraiment déplorable. Si les évènements étaient causés par les Islamistes, ils auraient été publiés à la une. Ou peut-être, comme c’est chuchoté dans les salles de rédaction, il n’y a pas eu beaucoup de morts pour mériter d’en parler. Un mouvement qui demande la liberté d’expression, la fin de la corruption, un partage des richesses plus équitablement, et une vie en dignité, cela sans la moindre référence à la religion, se fait complétement ignoré, alors que des manifestations se sont déroulées dans presque toutes les villes et villages de Tunisie du nord au sud, et de la côte méditerranéenne jusqu’à frontière avec l’Algérie. Clairement nos amis du nord, ne nous perçoivent pas comme capable de demander ou de mériter la démocratie. Peut-être qu’ils ne nous voient que des médiocres, ou attardés, ou peut-être même primitifs, n’ayant que peu d’options: soit une dictature a la Ben Ali, soit une théocratie a la wahhabite. Ou peut-être que l’on doit s’entretuer terriblement pour que l’on mérite leur supérieure attention. Les champions officiels de la démocratie, comme les ministres des affaires étrangères de France et des US, sont soudain devenus sourds – muets, eux qui nous ont tellement habitué avec leur belles éloquences de soutien aux manifestants Iraniens, et leur virulentes attaques contre le régime d’Ahmadi Nejad. Que Ben Ali trouve dans leur silence le feu vert à continuer à tuer et à torturer. Être abandonné ainsi sur le front par nos amis nous fait mal au cœur mais ne diminue en rien notre détermination à lutter pour obtenir le départ du dictateur, l’ami de Sarkozy, et pour une Tunisie égalitaire et démocratique. Voici le commentaire pour le LAT http://latimesblogs.latimes.com/babylonbeyond/2010/12/tunisia-president-warns-protesters-shuffles-cabinet-amid-demonstrations.html Yes the demonstrations spread to many cities across the country. However the government has suppressed any news about it. Journalists have been kidnapped and beaten by the police. Newspapers have been seized. Internet communications have been severed to prevent Information coming in or going out. The police has condoned off Sidi Bouzid and other towns and villages. No one can go in or get out. The protestors managed to post videos on the many night raids of the police squads on homes destroying doors and windows and beating everyone inside (elderly, old, young, women, and children); there is even some allegation of mass rape of women. The same police squads looted many shops. Sidi Bouzid is like a war zone. As of 12/29 10 PM PST, there were several videos on YouTube related to the protests and to police brutality, it looks like they have been removed! Across the country the protestors (students, un-employed graduates, doctors, lawyers, teachers, etc…) have called for the end to corruption (with explicit references to President Ben Ali extended family and its amassing of incredible wealth), more freedom, more jobs, and even for the president to step down. Ben Ali has been in power for 23 consecutive years. One should also note the near absence of the 13-days protests from the western media. The French Le Monde has never run a story about it (apparently because President Sarkozy is on good terms with the ruling family in the republic of Tunisia), but the same can be said about the New York Times, the Times of London or the Guardian. Even Ms. Clinton, the champion of democracy, has been muted about it.
UK-Based Saudi Columnist Says Tunisia Crisis Political, Not Economic
Commentary by Abd-al-Rahman al-Rashid titled « Tunisia Is Not the Worst but a Message to Others » The demonstrations in Tunisia refuse to come to an end. They have spread to towns and reached the capital. Should we be worried about Tunisia or is it just a case of yet another bread crisis that will be settled with a few promises and the use of security forces? In my opinion, the problem in Tunisia is political. It is more than being economic, and it is beyond the feelings of the jobless. Its problem is the lack of confidence in its government and the absence of credibility! The economic situation in Tunisia that has led to this upheaval is bad, but it is not as bad as we imagine. The surprise is that the situation in Tunisia is almost one of the best among the Arab states with an unemployment rate of 13 percent. This means that, practically speaking, its conditions are far better than those of its Arab sister states, knowing that the unemployment rate in Yemen is 30 percent! The purchasing power of Tunisian citizens is higher than those of their Libyan, Bahraini, and Sudanese counterparts. Moreover, despite the decline of the economic growth rate in this country, which is poor in terms of [natural] resources, this growth is higher than that of its neighbor, Algeria, which is considered to be one of the richest states of the world in terms of gas and oil! The Tunisians are the most educated Arabs. The country ranks 18th in the world in terms of spending on the education sector and ranks number one among the Arab countries despite its poor resources. Moreover, despite their small incomes, Tunisians own more portable telephones than people in Syria, Lebanon, Jordan, or Yemen. Does this mean that people are wrong and the government is right? No, not at all. I want to underline two points. First, the problem is not just Tunisian; second, its solution is not only economic. If the population of Tunisia is discontented, what about the rest of the Arab peoples whose economic conditions are worse than that of Tunisia? The situation is worrying because unemployment is the real and most serious danger to the Arab regimes and their stability. States might collapse by co-existing with an unemployment crisis without feeling looming danger. It is like frogs dying in a cooking pot where they are cooked in an increasingly hot water without feeling the heat; they accept it until they become unable to jump out of the cooking pot at the last moment! This is why we ask: why has the situation erupted in Tunisia where people know that their country is poor in terms of resources, lives out of income from farming and tourism, and exports its production mainly to three European states that are all beset by a sharp economic crisis? In fact, people in Tunisia should not compare their situation and build their expectations with reference to those of their oil-rich neighbors where people have their food and car petrol subsidized by their respective governments. The monthly income of Libya and Algeria from oil sales is more than what the Tunisian government gets in a year from the sale of its vegetables and hotel rooms. I do not believe that the problem in Tunisia is unemployment. Rather, it is the way the problem is expressed. This is because the political authorities shape the government and monopolize responsibility. This is also because people in Tunisia, like the rest of the Arabs, believe that elections are political farces. There is a lack of confidence, and unemployment becomes a way of protesting against the government in the streets because there is nowhere else to do it. There is no quick solution to the economic crisis in Tunisia except with the use of force. The authorities will succeed in repressing the demonstrators, but this is a temporary solution, and people will return to the streets and the military men will return to confronting them until the declaration of failure. There is no solution without the people’s confidence in government, but this is difficult because people have political rights that no one in the Tunisian authorities seems to be prepared to grant. The absence of confidence [in government] in Tunisia is a result of a ban on sincere expression. When criticism is banned, rumors become rife and credibility collapses. In addition, Tunisia should realize that it is not an oil country that can distribute money to people to silence them. It cannot decide the price of bread, bear half the cost of fuel and cement, and grant jobs without real work being done, as its oil neighboring states do. This is why it is no longer an option but a necessity for the Tunisian authorities to grant political appeasement and participation to people who thereby will be responsible with them for decision-making and its consequences.
Soziale Proteste in Tunesien
Das Wohlstandsgefälle treibt auch die loyalistischen Gewerkschaften auf die Strasse Am Montag haben in Tunis loyalistische Gewerkschaften Kundgebungen gegen die Arbeitslosigkeit veranstaltet, die von der Polizei niedergeknüppelt wurden. Der seltene Protest von Stützen des Regimes weist auf soziale Probleme in der Provinz hin. Victor Kocher, Limassol Rund 1000 Personen haben am Montag in der tunesischen Hauptstadt Tunis gegen die Arbeitslosigkeit und die ungerechte Verteilung des Reichtums demonstriert. Die Polizei war mit grossem Aufgebot aufmarschiert und verhinderte mit Schlagstöcken einen Protestmarsch auf einer Hauptstrasse. Demonstranten warfen mit Steinen und Flaschen. Unter den Slogans auf den Plakaten waren «Nein der Machtarroganz», «Stopp dem Wohlstandsgefälle» und «Freiheit ist ein Ehrenmal der Nation». In den letzten Tagen erlebten auch die Städte Bizerte, Sfax, Sousse und Nabeul ähnliche Kundgebungen. Missstände Die Initiative war von den Gewerkschaften der Lehrer, der Post und der Ärzte im öffentlichen Dienst ausgegangen. Zuvor hatten Studenten und Bürgerrechtskämpfer demonstriert. Strassenproteste an sich sind in Tunesien mit grossen Risiken für die Teilnehmer verbunden, weil die Sicherheitskräfte nahezu uneingeschränkte Vollmachten für die Repression haben. Nach den Menschenrechtsberichten des amerikanischen Aussenministeriums sind Berichte über Folter und Misshandlungen, insbesondere von politischen Häftlingen, häufig. Wenn nun sogar die zugelassenen Gewerkschaften demonstrieren, deren Chefs vom Staat kontrolliert werden, so deutet dies auf nicht mehr zu ignorierende Missstände hin. Mangel an Arbeitsplätzen Der Funken, der das Feuer der Proteste entzündete, war am 19. Dezember die versuchte Selbstverbrennung eines arbeitslosen Universitätsabgängers im Provinzort Sidi Bouzid, dem die Polizei den Früchte- und Gemüsestand wegen fehlender Bewilligung konfisziert hatte. Fünf Tage später brachte sich dort ein zweiter junger Mann aus Verzweiflung durch einen Stromschlag um. Daraufhin brachen Proteste in der ganzen Umgebung im Zentrum des Landes aus. Und am Freitag versuchten aufgebrachte Demonstranten in Sidi Bouzid einen Gendarmerieposten zu erstürmen; die Beamten eröffneten das Feuer und erschossen einen Jugendlichen. Der Minister für regionale Entwicklung besuchte überstürzt die Region und verkündete ein Investitionsprogramm für das Zentrum und den Süden des Landes im Umfang von rund fünf Milliarden Dollar. Die Ursache für die soziale Unrast lässt sich an den offiziellen Wirtschaftszahlen schwerlich ablesen. Sie belegen seit Jahren unverändert einen relativ hohen Wohlstand und eine kaufkräftige Mittelklasse. Eine auffällige Schicht neuer Unternehmer und Nutzniesser stellt in Tunis grossen Reichtum unverhohlen zur Schau. Die Arbeitslosigkeit beträgt etwas über 14 Prozent. Doch der Mangel an Arbeitsplätzen trifft in viel höherem Mass die Jugendlichen, und ganz besonders die Hochschulabgänger in der Provinz. Während der Staat in den Städten an der Nordküste mit grossen Investitionen in die Infrastruktur die Wirtschaft ankurbelt, fehlte bisher ein vergleichbares Engagement im Zentrum und im Süden; etwa 90 Prozent der Projekte dienten dem Norden. Eine Studie der Weltbank belegt, dass im Hinterland über 70 Prozent der Personen mit einer höheren technischen Berufsausbildung arbeitslos sind. Der Dachverband der tunesischen Gewerkschaften fand, dass in Sidi Bouzid nur 34,4 Prozent der Bevölkerung eine Primarschulbildung haben, der Rest sind Analphabeten. In der Südwestregion beträgt die Armutsquote nach offiziellen Zahlen 12,8 Prozent, während der nationale Durchschnitt bei 3,8 Prozent liegt. (Source : « Neue Zürcher Zeitung » (Quotidien – Suisse), le 29 décembre 2010)
Junge Tunesier begehren auf Anhaltende Proteste gegen Armut und Arbeitslosigkeit
reiner wandler, Madrid Mit harten Polizeieinsätzen versucht das autoritäre Regime von Präsident Ben Ali, die zunehmenden sozialen Proteste in mehreren tunesischen Städten einzudämmen. Es ist ein Flächenbrand. Seit Tagen gehen in verschiedenen tunesischen Städten meist junge Menschen auf die Strasse. Sie fordern «Arbeit und ein menschenwürdiges Leben». Überall greift die Polizei hart durch. Die Protestwelle nahm ihren Anfang in Menzel Bouzayane, einer Kleinstadt mit 19 000 Einwohnern in der Provinz Sidi Bouzid im Zentrum des Landes. Am 17. Dezember hatte die örtliche Polizei den Wagen und die Ware des fliegenden Händlers Mohammed Bouazizi beschlagnahmt. Der 26-jährige, arbeitslose Hochschulabgänger versuchte mit dem Gemüsehandel seine Familie zu ernähren. Die Region von Sidi Bouzid ist eine Landwirtschaftsregion. Die Jugendarbeitslosigkeit ist hier extrem hoch. Bouazizi verlangte die Herausgabe seiner Habseligkeiten. Die Behörden weigerten sich. Der verzweifelte Bouazizi übergoss sich mit Benzin und zündete sich an. Dabei schrie er immer wieder: «Schluss mit der Armut! Schluss mit der Arbeitslosigkeit!» selbstmorde. Der Schlachtruf einer Bewegung war geboren. Während Bouazizi mit schweren Brandverletzungen in ein Spital nach Tunis überführt wurde, kam es in seinem Heimatort zu einer spontanen und friedlichen Sitzdemonstration. Die Polizei löste die Versammlung gewaltsam auf. Seit es am 22. Dezember zu einem zweiten Selbstmord eines arbeitslosen Hochschulabgängers kam, reissen die Proteste nicht mehr ab. Ein ebenfalls jugendlicher Arbeitsloser bestieg unweit von Sidi Bouzid einen Hochspannungsmast. Auch er protestierte schreiend gegen Armut und Arbeitslosigkeit, bevor er ein Kabel ergriff. Am Montag soll sich ein weiterer junger Arbeitsloser in einen Brunnen gestürzt haben. Den Höhepunkt der Proteste bildete eine Demonstration am vergangenen Freitag in Menzel Bouzayane. Mehrere Tausend Menschen zogen durch die Strassen. Die Polizei umstellte den Ort und griff den Protestzug mit Tränengas an. Die Demonstranten antworteten mit Steinen. Als die Polizisten das Feuer mit Schusswaffen eröffneten, eskalierte die Situation. Das Ergebnis: mindestens ein toter Jugendlicher, zehn zum Teil schwer verletzte Demonstranten sowie zwei schwer verletzte Polizisten. Im Laufe der Auseinandersetzungen gingen eine Lokomotive, drei Polizeifahrzeuge und die örtliche Polizeiwache in Flammen auf. Die Staatsgewalt habe «in legitimer Selbstverteidigung» gehandelt, erklärte das Innenministerium des seit 1987 autoritär regierenden Präsidenten Zine el-Abidine Ben Ali. foltervorwurf. Laut dem oppositionellen Radiosender Kalima haben die Proteste mittlerweile auf mindestens ein halbes Dutzend weitere Städte übergegriffen. Auch hier setzt die Polizei auf Gewalt. Dabei gab es mindestens ein weiteres Todesopfer. Die Beamten führten, zusammen mit Milizen der Regierungspartei RCD, Razzien auf der Suche nach Demonstranten durch. Die Verhafteten würden schwer gefoltert, sagen oppositionelle Kreise und Menschenrechtsorganisationen. Selbst in der Hauptstadt Tunis sind am Montag rund 1000 Menschen für die Schaffung von mehr Arbeitsplätzen auf die Strasse gegangen. «Verteilt den Wohlstand des Landes», stand auf einigen Transparenten. Die Polizei ging daraufhin mit Schlagstöcken gegen die Menge vor. dialog gefordert. Die legale, oppositionelle Demokratisch-Fortschrittliche Partei (PDP) verurteilte in einer Stellungnahme den Polizeieinsatz und erklärte sich solidarisch mit «einer Jugend, für die Leben und Tod das gleiche sind». Selbst der Vorstand der eher systemtreuen Gewerkschaft UGTT bedauert den «Einsatz der Sicherheitskräfte gegen spontane Ereignisse» und fordert «einen ernsthaften und konstruktiven Dialog». Die Arbeitslosigkeit liegt in Tunesien offiziell bei 14 Prozent, unter jungen Hochschulabgängern ist sie mindestens doppelt so hoch. (Source : «Basler Zeitung» (Quotidien – Suisse), le 29 décembre 2010)
Aufstand im Urlaubsparadies: Was ist los in Tunesien?
Nina Fargahi, Tunis Ein vermeintlich kleiner Zwischenfall löste Protestwellen aus, die sich mittlerweile über mehrere Regionen des Landes erstrecken. Die Bilanz: Mehrere Selbstmorde, ein erschossener Teenager und viele Verletzte. Wieder zirkuliert ein verwackelter Amateurfilm im Internet. Es zeigt einen Jugendlichen auf der Strasse, wie er sich bückt, nach einem Stein greift und diesen mit aller Wucht gegen einen Polizisten schleudert. Zwei uniformierte Polizisten mit Schlagstöcken nähern sich. Der Jugendliche zupft an seinem Hemd und bückt sich erneut, um einen weiteren Stein aufzuheben. Die Kamera schwenkt zuerst zum Boden, dann bricht der Film ab. Was ist los in Tunesien? Ausgelöst wurden die Proteste am 17. Dezember in Sidi Bouzid, einer Provinzstadt im Herzen Tunesiens. Der 26-jährige arbeitslose Hochschulabgänger Mohamed Bouzizi verkaufte Früchte und Gemüse auf der Strasse, ohne Genehmigung der Behörden. Als das auffliegt und seine Waren von der örtlichen Polizei beschlagnahmt werden, übergiesst er sich an einer Tankstelle mit Benzin und zündet sich an. Zweiter Selbstmord löst Kettenreaktion aus Daraufhin solidarisieren sich die Ortsbewohner spontan zu Protesten auf den Strassen. Die Sicherheitskräfte sperren die Stadt ab. Am Mittwoch begeht ein zweiter arbeitsloser Hochschulabgänger in Sidi Bouzid Selbstmord. Und plötzlich ergibt sich daraus eine Kettenreaktion: Ein arbeitsloser Jungakademiker wirft sich im nördlichen Nabeul vor einen Zug, und zwei weitere Jugendliche im Süden des Landes begehen Suizid. Am Freitag zündeten die Protestierenden Polizeiautos, Züge und das Parteigebäude der Präsidentenpartei an. Die Polizei schoss in die Menge und tötete den 18-jährigen Mohamed Amari. Demonstrationen sind eine Seltenheit Bis zum Wochenende haben sich die Proteste bis in die Hauptstadt Tunis ausgebreitet und gehen da weiter. Die stark zensierte tunesische Presse ist bemüht, die Ereignisse zu ignorieren. Internationale Medien zeigen wenig Interesse. Doch, wer das Land nicht nur als Urlaubsparadies kennt, weiss, dass diese Proteste bedeutsam sind. Proteste und Demonstrationen sind eine Seltenheit, vor allem, wenn sie gleichzeitig in mehreren Regionen des Landes stattfinden und die reelle Gefahr von Verhaftung und Folter droht. Regierung hat sich überschätzt Was lässt sich daraus schliessen? Erstens, die straff geführte Herrschaft von Zinedine Ben Ali, die seit 23 Jahren anhält, steht auf wackligen Beinen. Zweitens, die Tunesier haben ihre Angst vor der Repression überwunden. Die Arbeitslosigkeit ist in Tunesien ein grosses Problem. Offiziell beträgt sie 14 Prozent, jedoch bestätigen Botschaftsstudien, dass die Arbeitslosigkeit in bestimmten Regionen bei über 40 Prozent liegt. Vor allem junge Hochschulabgänger sind davon betroffen. Die Regierung hat sich wohl überschätzt, als sie offiziell ein jährliches Wirtschaftswachstum von fünf Prozent angegeben hat.
(Source : le portail d’infos suisse «Newsnetz », le 29 décembre 2010)
Aufstand im Urlaubsparadies: Was ist los in Tunesien?
Von Nina Fargahi, Tunis. 29.12.2010
Ein vermeintlich kleiner Zwischenfall löste Protestwellen aus, die sich mittlerweile über mehrere Regionen des Landes erstrecken. Die Bilanz: Mehrere Selbstmorde, ein erschossener Teenager und viele Verletzte.
Wieder zirkuliert ein verwackelter Amateurfilm im Internet. Es zeigt einen Jugendlichen auf der Strasse, wie er sich bückt, nach einem Stein greift und diesen mit aller Wucht gegen einen Polizisten schleudert. Zwei uniformierte Polizisten mit Schlagstöcken nähern sich. Der Jugendliche zupft an seinem Hemd und bückt sich erneut, um einen weiteren Stein aufzuheben. Die Kamera schwenkt zuerst zum Boden, dann bricht der Film ab.
Was ist los in Tunesien? Ausgelöst wurden die Proteste am 17. Dezember in Sidi Bouzid, einer Provinzstadt im Herzen Tunesiens. Der 26-jährige arbeitslose Hochschulabgänger Mohamed Bouzizi verkaufte Früchte und Gemüse auf der Strasse, ohne Genehmigung der Behörden. Als das auffliegt und seine Waren von der örtlichen Polizei beschlagnahmt werden, übergiesst er sich an einer Tankstelle mit Benzin und zündet sich an.
Zweiter Selbstmord löst Kettenreaktion aus
Daraufhin solidarisieren sich die Ortsbewohner spontan zu Protesten auf den Strassen. Die Sicherheitskräfte sperren die Stadt ab. Am Mittwoch begeht ein zweiter arbeitsloser Hochschulabgänger in Sidi Bouzid Selbstmord. Und plötzlich ergibt sich daraus eine Kettenreaktion: Ein arbeitsloser Jungakademiker wirft sich im nördlichen Nabeul vor einen Zug, und zwei weitere Jugendliche im Süden des Landes begehen Suizid.
Am Freitag zündeten die Protestierenden Polizeiautos, Züge und das Parteigebäude der Präsidentenpartei an. Die Polizei schoss in die Menge und tötete den 18-jährigen Mohamed Amari.
Demonstrationen sind eine Seltenheit
Bis zum Wochenende haben sich die Proteste bis in die Hauptstadt Tunis ausgebreitet und gehen da weiter. Die stark zensierte tunesische Presse ist bemüht, die Ereignisse zu ignorieren. Internationale Medien zeigen wenig Interesse. Doch, wer das Land nicht nur als Urlaubsparadies kennt, weiss, dass diese Proteste bedeutsam sind. Proteste und Demonstrationen sind eine Seltenheit, vor allem, wenn sie gleichzeitig in mehreren Regionen des Landes stattfinden und die reelle Gefahr von Verhaftung und Folter droht.
Regierung hat sich überschätzt
Was lässt sich daraus schliessen? Erstens, die straff geführte Herrschaft von Zinedine Ben Ali, die seit 23 Jahren anhält, steht auf wackligen Beinen. Zweitens, die Tunesier haben ihre Angst vor der Repression überwunden.
Die Arbeitslosigkeit ist in Tunesien ein grosses Problem. Offiziell beträgt sie 14 Prozent, jedoch bestätigen Botschaftsstudien, dass die Arbeitslosigkeit in bestimmten Regionen bei über 40 Prozent liegt. Vor allem junge Hochschulabgänger sind davon betroffen. Die Regierung hat sich wohl überschätzt, als sie offiziell ein jährliches Wirtschaftswachstum von fünf Prozent angegeben hat.(Tagesanzeiger.ch/Newsnetz). Tages Anzeiger – Zürich
Ein Ferienparadies in Aufruhr
Das Ferienland Tunesien, auch bei den Luxemburgern beliebt, wird derzeit von heftigen sozialen Unruhen erschüttert. Der Grund: massive Jugendarbeitslosigkeit und allgemeine Unzufriedenheit mit dem Regime.
Seit fast zwei Wochen demonstrieren vor allem junge Menschen in Tunesien gegen die Perspektivlosigkeit, die ihnen trotz Uni-Diplom blüht. Die aussichtlose Lage der Jugend hat mehrere junge Menschen in den Selbstmord getrieben.
Unter den Demonstranten sind alle Berufsgruppen vertreten. Auch Ärzte und Rechtsanwälte seien dabei, sagte uns Abdel Fridhi, ein in Luxemburg lebender Tunesier. Am Dienstag seien in Tunis drei Rechtsanwälte verhaftet worden. Einer sei wieder freigelassen worden. Die anderen werden noch an einem unbekannten Ort festgehalten.
Wegen etwas Gemüse und Obst
Alles beginnt in der Stadt Sidi Bouzid, 265 Kilometer von Tunis entfernt. Am 19. Dezember beschlagnahmt die Polizei beim 26jährigen Mohammed Bouazizi Obst und Gemüse, das er ohne behördliche Genehmigung auf der Straße verkauft. Weil sich die Behörden taub stellen, besprüht sich der Mann mit Benzin und zündet sich an. Trotz seines Hochschulabschlusses hatte Bouazizi keine andre „legale“ Arbeit gefunden. Um etwas Geld zu verdienen und seine Familie zu ernähren, verdingte er sich als Straßenverkäufer.
Der Selbstmordversuch löst eine Protestwelle in der Stadt aus, die von der Polizei brutal unterdrückt wird. Drei Tage später erklimmt ein weiterer junger Arbeitsloser einen Strommast in Sidi Bouzid, weiss die Online-Seite guardian.co.uk zu berichten. « Nein zur Armut und zur Arbeitslosigkeit », schreit er, fasst den Stromkabel an und tötet sich selbst. Ein Gewerkschafter berichtet der Nachrichtenagentur AFP vom 34jährigen Lotfi Guadri, der sich unweit von Sidi Bouzid in einen Brunnen stürzt. Selbstmord-Grund unbekannt.
Polizei erschießt Demonstranten
Am Freitag vergangener Woche setzen Demonstranten in der Stadt Menzel Bouzayane Polizeiwagen, eine Lokomotive und eine Polizeistation in Brand. Sie protestieren gegen die hohe Jugendarbeitslosigkeit. Die Polizei greift ein, schießt, tötet einen Teenager und verletzt einen weiteren schwer.
Am Samstag breiten sich die Demonstrationen in der tunesischen Hauptstadt, Tunis, aus. Am Montag jagt die Polizei Demonstranten in Tunis mit Schlagstöcken auseinander. In der Zwischenzeit ist der schwerverletzte Demonstrant aus Menzel Bouzayne verstorben. Ein weitere Person stirbt am Mittwoch bei einer Kundgebung im Süden des Landes. Mehr Jobs
Die Teilnehmer der Kundgebung fordern mehr Arbeitsplätze und eine bessere Verteilung des Wohlstandes im Land. Offiziell beträgt die Arbeitslosenrate in Tunesien 13 Prozent. Doch liegt sie in Wirklichkeit höher, insbesondere bei Uni-Absolventen, so guardian.co.uk. Die Online-Zeitung zitiert aus einer Studie, derzufolge in Sidi Bouzid 25 Prozent der männlichen Hochschulabsolventen und 44 Prozent der weiblichen Uni-Absolventinnen arbeitslos sind.
Dabei war Tunesien das nordafrikanische Land mit dem höchsten Lebensstandard. Als Gegenleistung forderte die Führung eine bedingungslose Unterwerfung der Bevölkerung unter das Diktat eines Mannes. Seit 1987 regiert Präsident Zine El Abidine Ben Ali das Land mit eiserner Faust. Den Verantwortlichen der jüngsten Demonstrationen hat er harte Strafen angedroht, so dapd. Zugleich kündigte er Maßnahmen zur Schaffung von Arbeitsplätzen an. Allein für die Stadt Sidi Bouzid wurden plötzlich 15 Millionen Dollar für die wirtschaftliche Entwicklung der Region bereitgestellt. Am Mittwoch hat Präsident Ali die Regierung teilweise umgebildet.
(lmo/Tageblatt.lu)
« Die Menschen haben es satt » Abdel Fridhi informiert sich laufend über die Ereignisse in seinem Heimatland – vor allem über das Internet, sagt er. Er weiss von Demonstrationen in allen Landesteilen zu berichten – von spontanen, unorganisierten Kundgebungen. Die Leute haben es satt, sagt der seit zwei Jahren in Luxemburg lebende Fridhi tageblatt.lu. Sie sind die ständige Überwachsung, die grassierende Korruption satt; wollen nicht mehr auf der Straße alle paar Kilometer kontrolliert werden. Die Menschen lehnen sich gegen die Willkür der Polizei auf, die Verkaufsstände zerstört, Menschen ohne Grund verhaftet und sie foltert.
Tageblatt, Luxemburg
Quelle:http://www.tageblatt.lu/nachrichten/welt/story/13406865
Mangel an Freiheit + Massenarbeitslosigkeit = Wut
Tunesien: Arbeitslosigkeit löst Protestwelle aus, Polizei schießt auf Demonstration – Solidarität nötig!
Am 25.12. fanden die heftigsten Ausschreitungen seit den Protesten der Bergarbeiter in Redeyef 2008 statt. Im Vorfeld wurde Mohamed Bou » azizi, der billiges Plastikspielzeug (oder Gemüse, je nach Quelle) auf der Straße verkaufte um zu überleben, von der Polizei nach einer Verkaufserlaubnis gefragt. Er antwortete, er habe ein Diplom und würde lieber einen angemessenen Job annehmen. Die Polizei beschlagnahmte seine Waren und schlug ihn zusammen. Daraufhin ging er zur Tankstelle und kaufte Benzin von seinem letzten Geld, um sich dann vor dem Rathaus in Sidi Bouzid anzuzünden.
von S.R.
Seitdem fanden in der kleinen Stadt in der Mitte des Landes jeden Tag Demonstrationen statt, die sich bald auf die benachbarten Städte ausbreiteten. Am 25.12. brachen bei einer Demonstration in Menzel Bouzaiene Unruhen aus, Polizeiwagen wurden angezündet, und die Polizei erschoss den 18- jährigen Mohamed Ammari, 17 weitere Demonstranten wurden schwer verwundet. Familien wurde es verboten, ihre Verwandten im Krankenhaus zu besuchen und die Stadt wurde von der Öffentlichkeit abgeschnitten: Niemand darf die Stadt verlassen oder betreten, Telefon, Wasser und Strom wurden für die gesamte Stadt abgestellt.
Am nächsten Tag gab es versuchte Solidaritätsdemos in Tunis, Gabes und Sfax. Menschen sammelten sich in den Gewerkschaftshäusern, doch schwer bewaffnete Polizisten, die auf die Gewerkschafter zielten, ließen sie nicht raus.
Am 28.12. gab es Berichte von Demos in der Hauptstadt Tunis und in fünf weiteren Städten, sogar auf der kleinen Fischerinsel Kerkannah.
Demonstrationen sind ein seltener Anblick im Polizeistaat Tunesien (400 000 Polizisten, iklusive Nationalgarde und Geheimpolizei, in einem Land mit 10 Millionen Einwohnern!). Während seines Aufenthalts fand der Autor kaum jemanden, der schon einmal eine Demonstration gesehen hatte. Man spricht nicht über den Präsidenten Zine El Abidine Ben Ali, nicht mal im privaten Kreis. Dieser ist seit 23 Jahren im Amt, seine Bilder säumen die Straßen, Cafés, Geschäfte. Es wird keine Opposition geduldet, und das Internet ist mit dem gleichen Mechanismus zensiert wie er auch in China und Iran genutzt wird. Viele Seiten sind unerreichbar, und Bilder auf Facebook, die Mohamed Bou » Azizi zeigten, wie er sich aus Protest verbrennt, wurden durch Bilder vom Präsidenten ersetzt.
Die Menschen mit denen der Autor sprach hatten die Nase voll von dem Mangel an Freiheit, und das war vor allem in den mehr oder weniger wohlhabenden Teilen des Landes, wenn auch im ärmeren Süden. Ein großer Teil der Jugend sieht die einzige Perspektive darin, das Land zu verlassen, mit großen Illusionen in ein besseres Leben in Europa. Ein Visum für die Festung Europa zu bekommen ist aber fast ein Ding der Unmöglichkeit. Auf dem Land ist die Arbeitslosigkeit sehr hoch. Die offiziellen Zahlen geben eine nationale Arbeitslosenquote von 18 Prozent an – und da dies Regierungszahlen sind kann man davon ausgehen, dass die Wirklichkeit schlimmer aussieht. Jahrelange Privatisierungspolitik und Ausverkäufe an die Neo-Kolonialherren Europas sowie Vetternwirtschaft und Korruption haben den Präsidenten und seine Freunde bereichert, und gleichzeitig die Zukunft der Jugend zerstört.
Die Regierung wird versuchen, die Bewegung niederzuschlagen, es gibt Berichte von nächtlichen Polizeirazzien. Es ist wichtig, die Menschen zu ermutigen ihren Kampf um Freiheit und Jobs fortzusetzen! Schickt Solidaritätsadressen an die Gewerkschaft UGTT: www.ugtt.org.tn
Unser Autor besuchte kürzlich Tunesien.
Quelle:http://www.sozialismus.info/?sid=4041
Proteste in Tunesien gehen weiter
Geschrieben von Eva Kauke
Donnerstag, 30. Dezember 2010
Die Protestwelle in Tunesien scheint auch kurz vor dem Jahreswechsel kein Ende zu nehmen. Neben der Hauptstadt Tunis gibt es seit vergangener Woche auch in zahlreichen weiteren Städten des Landes Demonstrationen, an denen sich vor allem junge Universitätsabsolventen beteiligen. Durch ihren Protest wollen sie auf die gesellschaftlichen Missstände und die hohe Arbeitslosigkeit aufmerksam machen, von der junge Menschen mit einem Hochschulabschluss in Tunesien ganz besonders stark betroffen sind.
In Tunis reagierte die staatliche Polizei mit rigorosen Maßnahmen auf die Versammlungen. Mit Schlagstöcken trieben sie die Menschen auseinander, mit der Folge, dass zahlreiche Verletzte zu beklagen waren. Noch härter gingen die Gesetzeshüter in der kleinen Stadt Menzel Bouzayane, etwa 250 km südlich der Hauptstadt, vor. Sie nahmen Gebrauch von Schusswaffen, um die Protestbewegung aufzulösen, wobei ein junger Mann tödlich von einer Kugel getroffen wurde.
Die Stadt Menzel Bouzayane gilt als das Zentrum der Demonstrationen. Bereits vor mehreren Tagen wurde dort der Ausnahmezustand ausgerufen. Nur noch wenige Nachrichten aus Menzel Bouzayane dringen seither nach außen. Bekannt ist aber, dass Demonstrierende Parteigebäude und Polizeiwachen überfallen und zum Teil in Brandt gesetzt haben. Auch auf den Straßen der Stadt herrscht Chaos. Brennende Autos gehören seit einigen Tagen zum Stadtbild von Menzel Bouzayane. Das drastische Durchgreifen der Polizei führte nicht zu einer Entspannung der Lage, sondern bewegte eher gegenteiliges.
Tunesiens Präsident, Zine al-Abidine Ben Ali, verurteilte in den Medien die öffentlichen Proteste der Bevölkerung. Er drohte den Demonstranten mit Verhaftung und Bestrafung. Des Weiteren argumentierte das Staatsoberhaupt von Tunesien damit, dass sich die Protestanten durch ihre Aktionen ausschließlich ins eigene Fleisch schneiden würden. Denn die gewaltsamen Demonstrationen würden negative Auswirkungen auf den Tourismus nach sich ziehen, was wiederum zu einem Verlust von Arbeitsplätzen führen würde.
Wie ernst es den jungen Menschen in Tunesien ist, vor der Weltöffentlichkeit auf die Armut, die Korruption und die sozialen Missstände in ihrem Land hinzuweisen, zeigen nicht zuletzt zweiSelbstmorde, die sich Ende vergangener Woche ereigneten. Wie durch die tunesische Menschenrechtsorganisation „Tunisian League for the Defence of Human Rights“ bekannt wurde, verbrannte sich ein junger Mann aus Protest auf offener Straße selbst, ein weiterer tötete sich durch einen Stromschlag. Durch ihren Freitod werden die Männer von der Protestbewegung als Märtyrer gefeiert.
Die Menschen in Tunesien fordern von ihrer Regierung Lösungen für die Probleme im Land. Gestern ernannte Präsident Zine al-Abidine Ben Ali einen neuen Minister für Jugend und Sport. Ob dies ausreicht, um die Unruhen in Tunesien zu beenden, wird sich zeigen müssen.
Quelle: http://www.afrika-travel.de/tunesien-news/0191-proteste-in-tunesien-gehen-weiter.html
Tunesien | 30.12.2010
Gewaltsame Proteste in Tunesien halten an
Selten protestieren Tunesier gegen ihre Regierung. Doch seit Tagen demonstrieren viele Menschen gegen die hohe Arbeitslosigkeit. Die Unruhen sind mittlerweile von der Stadt Sidi Bouzid auf andere Städte übergesprungen.
Die Straßen mehrerer tunesischer Städte erleben seit Mitte Dezember heftige Unruhen. Bisher sind mindestens zwei Menschen getötet worden. Demonstranten lieferten sich einige Tage vor Weihnachten Straßenschlachten mit der Polizei. Sie setzten Polizeiautos in Brand und schleuderten Brandbomben auf die Büros von Behörden.
Die gewaltsamen Unruhen waren in der Stadt Sidi Bouzid, 265 südlich der Hauptstadt Tunis, ausgebrochen. Auslöser war der Versuch eines 26-Jährigen, sich aus Protest das Leben zu nehmen, nachdem er öffentlich von einem Polizisten geohrfeigt worden war. Einige Tage später nahm sich ebenfalls ein zweiter verzweifelter Hochschulabsolvent das Leben.
Proteste in mehreren Städten
Bildunterschrift:Großansicht des Bildes mit der Bildunterschrift: Solidaritätskundgebung mit den den Opfern der Unruhen von Sidi BouzidDie Proteste eskalierten und erfassten mittlerweile andere tunesische Städte wie Sfax und Sousse. Am Montag (27.12.2010) erreichten die Demonstrationen auch die Hauptstadt Tunis. Dort haben etwa 1000 Akademiker gegen Arbeitslosigkeit protestiert, forderten ein Ende der « Korruption » und die Schaffung von Arbeitsplätzen. Die Polizei ging mit Schlagstöcken gegen die Demonstranten vor. Mehrere Menschen wurden dabei leicht verletzt.
Die Proteste in der Hauptstadt folgten auf eine Protestkundgebung gegen die hohe Jugendarbeitslosigkeit und soziale Ungerechtigkeit in der Stadt Menzel Bouzayane am Freitag (24.12.2010). Dort hatten Sicherheitskräfte das Feuer auf randalierende Demonstranten eröffnet, dabei wurden ein Mensch getötet und zwei weitere verletzt.
Kritik von vielen Seiten
Mehrere Oppositionelle haben das Vorgehen der Regierung scharf kritisiert. Der Chefradakteur der regierungskritischen Zeitung « Almaukif », Rashid Khshana, sagte gegenüber dem arabischen Programm der Deutschen Welle, die tunesische Regierung habe falsch auf die Unruhen reagiert und « Öl ins Feuer » gegossen. Aus diesem Grund hätten die Ausschreitungen auf andere Städte übergegriffen, meint Khshana. Auch die Organisation « Reporter ohne Grenzen » monierte, die Regierung habe seit dem Ausbruch der Unruhen eine absolute Nachrichtensperre über die Region Sidi Bouzid verhängt. In den offiziellen tunesischen Medien hieß es hingegen, die Proteste in Sidi Bouzid seien lediglich unbestätigte Gerüchte.
« Extremisten werden bestraft »
Die Ausschreitungen waren am Dienstag (28.12.2010) Thema einer Ansprache von Tunesiens Präsident Zine Al-Abidine Ben Ali. Im staatlichen Fernsehen TV7 rief er zur Ruhe auf und bezeichnete die Proteste als « nicht akzeptabel » und hinderlich für der Schaffung von Arbeitsplätzen. Die Demonstrationen schreckten ausländische Investoren und Touristen ab, so der Staatspräsident. Zugleich räumte Ben Ali ein, dass Arbeitslosigkeit ein Problem für Tunesien sei. Die Demonstranten nannte er « Extremisten », die gemäß den Gesetzen bestraft werden sollen.
Am Mittwoch (29.12.2010) zog die Regierung erste Konsequenzen aus den gewaltsamen Protesten. Kommunikationsminister Ussama Romdhani muss seinen Posten räumen, der Innenminister bleibt trotz Rücktrittsforderungen der Opposition im Amt.
Tunesien wird seit 23 Jahren von Zine Al-Abidine Ben Ali regiert. Das nordafrikanische Land hat etwa 10 Millionen Einwohner und galt in den letzten Jahren als politisch und sozial stabil.
Autor: Nader Alsarras (rtr, dpa, afp, ap)
Redaktion: Sven Töniges
Quelle:http://www.dw-world.de/dw/article/0,,6377046,00.htm
Tunesien: Polizei schlägt Sozialprotest brutal nieder
29.12.2010 | 18:41 | (Die Presse)
Seit Tagen kommt es in mehreren Städten immer wieder zu Demonstrationen. Bisher sind zumindest zwei Tote durch Erschießen und Selbstmord zu beklagen. Polizei trieb Kundgebung mit Schlagstöcken auseinander.
Wien/Tunis/Hd/Ag. Feine Sandstrände an der herrlichen Mittelmeerküste, einsame Wüstengebiete mit fruchtbaren Oasen und Dattelpalmen, Märkte mit pseudoorientalischem Touristenkitsch: Das ist das Tunesien, das man im Westen kennt.
Die Nachrichten, die in den vergangenen Tagen aus dem nordafrikanischen Staat kamen, zeigen ein anderes Bild. Ein Bild, wie es Menschenrechtsorganisationen und jene Dissidenten, die ein offenes Wort riskieren, seit Jahren zeichnen: das eines autoritären Regimes, das jeglichen Protest im Keim erstickt. Seit zehn Tagen gehen die Menschen in mehreren Städten Tunesiens wegen sozialer Missstände auf die Straße, und die Sicherheitskräfte gehen mit Härte dagegen vor; es gibt Berichte über Dutzende Verletzte. Der blutige Höhepunkt war am vergangenen Freitag, als Polizisten in der Stadt Menzel Bouzayane das Feuer eröffneten, nachdem die Menge offenbar einen Polizeiposten zu stürmen versuchte. Ein Demonstrant starb durch Polizeikugeln.
Als die Proteste Anfang der Woche die Hauptstadt Tunis erreichten, trieb die Polizei eine Kundgebung mit Schlagstöcken auseinander. Das Regime hat mittlerweile eine völlige Nachrichtensperre über die Region Sidi Bouzid verhängt, wo die Proteste ihren Ausgang genommen hatten.
Junge Arbeitslose ohne Perspektive
Am Anfang der Unruhen stand der Selbstmordversuch des Gemüsehändlers Mohammed Bouazizi eine Woche vor Weihnachten. Er ist nicht gern Gemüsehändler, denn er hat einen Universitätsabschluss. Wie vielen Hochschulabsolventen aus der Provinz gelang es ihm aber nicht, einen adäquaten Job zu finden, und irgendwie musste er seine Familie über Wasser halten. Doch er hatte keine Lizenz. Als ihn die Polizei kontrollierte und das feststellte, konfiszierte sie seine Ware. Bouazizi übergoss sich mit Benzin, rief „Nein zum Elend, nein zur Arbeitslosigkeit“ und zündete sich an, wie Augenzeugen berichteten. Seither liegt er mit schwersten Verletzungen im Krankenhaus. Tage später folgte ein Arbeitsloser seinem Beispiel, kletterte auf einen Strommast und griff in die Leitung. Er starb.
Demonstrationen sind in Tunesien selten. Und die Regierung scheint gerade sozialen Aufruhr sehr zu fürchten. Das zeigt die offizielle Reaktion, die durchaus differenziert ausfiel. Auf der einen Seite verurteilte Langzeitpräsident Zine Al-Abidine Ben Ali die Proteste harsch: „Der Gebrauch von Gewalt in den Straßen durch eine Minderheit von Extremisten gegen die Interessen ihres Landes ist nicht akzeptabel.“ Ben Ali beschuldigte zudem ausländische Medien, die Lage zu dramatisieren und „lügenhafte Anschuldigungen“ zu verbreiten. Andererseits schickte der Präsident relativ rasch einen Minister in die Unruheregion, der ein groß angelegtes Investitionsprogramm für jene Gebiete versprach, die der Entwicklung in der vergleichsweise wohlhabenden Küstenregion hinterherhinken.
Neuen Minister für Jugend ernannt
Und am Mittwoch ernannte Ben Ali im Rahmen einer kleinen Kabinettsumbildung auch einen neuen Minister für Jugend und Sport. Regionalentwicklung sei von nun an ein Fixpunkt auf der Agenda des Ministerrates, vermeldete die staatliche Nachrichtenagentur TAP. Die Tunesier können gespannt sein, ob den oft gehörten Versprechungen auch Taten folgen werden.
(« Die Presse », Print-Ausgabe, 30.12.2010)
Minister nach gewaltsamen Protesten in Tunesien entlassen
Tunis (dapd). Wegen der sich ausweitenden gewaltsamen Proteste gegen die Arbeitslosigkeit in Tunesien ist am Mittwoch ein Regierungsmitglied entlassen worden. Kommunikationsminister Ussama Romdhani musste seinen Posten räumen, der Innenminister behielt trotz Rücktrittsforderungen der Opposition sein Amt. Seit Beginn der Proteste vor knapp zwei Wochen kamen mindestens zwei Menschen ums Leben, darunter ein Demonstrant, der von der Polizei erschossen wurde.
Staatschef Zine El Abidine Ben Ali rief in einer Fernsehansprache am Dienstagabend zur Ruhe auf und kündigte harte Strafen für die Verantwortlichen an. Zugleich sagte er weitere Maßnahmen zu, um die Schaffung von Arbeitsplätzen voranzutreiben und warf ausländischen Medien Manipulation im Zusammenhang mit der Gewalt vor.
Die Proteste begannen in der Stadt Sidi Bouzi, als dort ein junger Mann versuchte, sich selbst zu verbrennen. Die Polizei hatte zuvor Obst und Gemüse beschlagnahmt, das er ohne Genehmigung verkauft hatte. Die Demonstrationen griffen von Sidi Bouzi auf weitere Städte und Regionen über. Bei einer Kundgebung wurde ein 18-Jähriger von der Polizei erschossen, bei einer weiteren tötete sich ein arbeitsloser Jugendlicher mit einem Stromschlag. Demonstranten setzten Polizeiautos in Brand und schleuderten Brandbomben auf die Büros von Behörden.
© 2010 AP. All rights reserved
Quelle:http://de.news.yahoo.com/17/20101229/tde-minister-nach-gewaltsamen-protesten-75240f8.html
Massenproteste in Tunesien
29.12.2010 – 08:45
Nach Massenprotesten gegen die hohe Arbeitslosigkeit in Tunesien hat Machthaber Zine el Abidine Ben Ali eine strenge Bestrafung der Verantwortlichen angekündigt und zur Ruhe aufgerufen. Das Recht werde gegen « eine Minderheit von Extremisten » zum Einsatz kommen, die zu « Gewalt und Chaos » anstachelten, sagte der seit 23 Jahren autoritär regierende Staatschef.
Zugleich sagte Ben Ali weitere Maßnahmen zu, um die Schaffung von Arbeitsplätzen voranzutreiben. Die Region Sidi Bouzid ist seit zehn Tagen Schauplatz von Protesten gegen das Regime. Zwei Demonstranten wurden dabei getötet, einer von ihnen starb durch Schüsse der Polizei. Auch in der Hauptstadt Tunis kam es zu Demonstrationen. « Verteilt den Wohlstand des Landes! », war auf Transparenten der Demonstranten zu lesen. Die Polizei ging mit Schlagstöcken gegen die Menge vor. Am Freitag hatten Sicherheitskräfte bei einer Protestkundgebung in der Stadt Menzel Bouzayane das Feuer auf Demonstranten eröffnet.
Menschenrechtsorganisationen haben Zensur und Polizeigewalt gegen Journalisten in Tunesien angeprangert. Das autoritäre Regime habe eine völlige Nachrichtensperre über Sidi Bouzid verhängt, in dem es seit Mitte Dezember soziale Unruhen gebe, berichtete die internationale Organisation für die Verteidigung der Pressefreiheit « Reporter ohne Grenzen » am Dienstag. Die tunesischen Behörden hatten nach der umstrittenen Wiederwahl Ben Alis 2009 eine Reihe von regimekritischen Journalisten und Studenten verhaftet.
(APA/ag.)
Quelle: http://relevant.at/politik/sonstige/59853/massenproteste-tunesien.story
TunesienMinister nach Protesten entlassen Mittwoch 29.12.2010, 19:09
In Tunesien ist ein Minister wegen der sich ausweitenden Proteste gegen die Arbeitslosigkeit im Land entlassen worden. Kommunikationsminister Ussama Romdhani musste seinen Posten räumen. Die Proteste begannen vor knapp zwei Wochen, mindestens zwei Menschen kamen bisher ums Leben.
Wegen der sich ausweitenden gewaltsamen Proteste gegen die Arbeitslosigkeit in Tunesien ist am Mittwoch ein Regierungsmitglied entlassen worden. Kommunikationsminister Ussama Romdhani musste seinen Posten räumen, der Innenminister behielt trotz Rücktrittsforderungen der Opposition sein Amt. Seit Beginn der Proteste vor knapp zwei Wochen kamen mindestens zwei Menschen ums Leben, darunter ein Demonstrant, der von der Polizei erschossen wurde. Staatschef Zine El Abidine Ben Ali rief in einer Fernsehansprache am Dienstagabend zur Ruhe auf und kündigte harte Strafen für die Verantwortlichen an. Zugleich sagte er weitere Maßnahmen zu, um die Schaffung von Arbeitsplätzen voranzutreiben und warf ausländischen Medien Manipulation im Zusammenhang mit der Gewalt vor.
Die Proteste begannen in der Stadt Sidi Bouzi, als dort ein junger Mann versuchte, sich selbst zu verbrennen. Die Polizei hatte zuvor Obst und Gemüse beschlagnahmt, das er ohne Genehmigung verkauft hatte. Die Demonstrationen griffen von Sidi Bouzi auf weitere Städte und Regionen über. Bei einer Kundgebung wurde ein 18-Jähriger von der Polizei erschossen, bei einer weiteren tötete sich ein arbeitsloser Jugendlicher mit einem Stromschlag. Demonstranten setzten Polizeiautos in Brand und schleuderten Brandbomben auf die Büros von Behörden. Quelle:http://www.focus.de/politik/weitere-meldungen/tunesien-minister-nach-protesten-entlassen_aid_585820.html
Proteste in Tunesien: Staatschef will hart durchgreifen
29.12.2010 (DiePresse.com)
In Tunesien ist es zu Massenprotesten gegen die hohe Arbeitslosigkeit gekommen. Machthaber Ben Ali kündigt eine strenge Bestrafung der Verantwortlichen an.
Nach Massenprotesten gegen die hohe Arbeitslosigkeit in dem nordafrikanischen Land hat der tunesische Machthaber Zine el Abidine Ben Ali eine strenge Bestrafung der Verantwortlichen angekündigt und zur Ruhe aufgerufen. Das Recht werde gegen « eine Minderheit von Extremisten » zum Einsatz kommen, die zu « Gewalt und Chaos » anstachelten, sagte der seit 23 Jahren autoritär regierende Staatschef am Dienstagabend im staatlichen Fernsehen. Zugleich sagte er weitere Maßnahmen zu, um die Schaffung von Arbeitsplätzen voranzutreiben.
Die Region Sidi Bouzid ist seit zehn Tagen Schauplatz von Protesten gegen das Regime. Zwei Demonstranten wurden dabei getötet, einer von ihnen starb durch Schüsse der Polizei. Auch in der Hauptstadt Tunis kam es zu Demonstrationen. « Verteilt den Wohlstand des Landes! » war auf Transparenten der Demonstranten zu lesen. Die Polizei ging mit Schlagstöcken gegen die Menge vor. Am Freitag hatten Sicherheitskräfte bei einer Protestkundgebung in der Stadt Menzel Bouzayane das Feuer auf Demonstranten eröffnet.
Menschenrechtsorganisationen haben Zensur und Polizeigewalt gegen Journalisten in Tunesien angeprangert. Das autoritäre Regime habe eine völlige Nachrichtensperre über Sidi Bouzid verhängt, in dem es seit Mitte Dezember soziale Unruhen gebe, berichtete die internationale Organisation für die Verteidigung der Pressefreiheit « Reporter ohne Grenzen » (RSF) am Dienstag. Die tunesischen Behörden hatten nach der umstrittenen Wiederwahl Ben Alis 2009 eine Reihe von regimekritischen Journalisten und Studenten verhaftet.
(Ag.)
Gewaltsame Proteste: Tunesiens Präsident ruft zur Ruhe auf
Nach gewaltsamen Protesten gegen die hohe Arbeitslosigkeit hat der tunesische Präsident Zine El Abidine Ben Ali harte Strafen für die Verantwortlichen angekündigt und zur Ruhe aufgerufen.
Das Recht werde gegen « eine Minderheit von Extremisten » zum Einsatz kommen, die zu « Gewalt und Chaos » anstachelten, sagte der Staatschef am Dienstag im Fernsehen. Zugleich sagte er weitere Massnahmen zu, um die Schaffung von Arbeitsplätzen voranzutreiben.
In Tunesien kommt es in der Region um die Stadt Sidi Bouzid seit zehn Tagen zu Protesten. Zwei Demonstranten wurden dabei getötet, einer von ihnen starb durch Schüsse der Polizei.
(sda)
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