TUNISNEWS
3ème année, N° 942 du 17.12.2002
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LES TITRES DE CE JOUR:
AFP: Le ministre de la Justice annonce un programme de rénovation des prisons AP: Programme de rénovation des prisons tunisiennes AFP: Tunis réfute les allégations de graves violations dans ses prisons Ligue Tunisienne pour la defense des droits de l’homme : Infos Express 16 decembre 2002 Agression du 16 décembre 2002: Un témoignage de Tunis Lecteur Assidu: Le journaliste Hédi Yahmed, contraint de démissionner de “Réalités” Motion de soutien de FNUJA au barreau tunisien
Amnesty International: Communiqué AP: Djerba: l’instruction de l’affaire du complice à “un stade avancé”, selon le ministre tunisien de la Justice AFP: Tunis déplore qu’un complice du kamikaze de Djerba ait pu quitter l’Allemagne Omar Khayyâm: Haddad et son cheval de Troie Saloua Charfi: Histoire d’outre-Atlantique- Démocratie…avez-vous dit ? Saloua Charfi: Histoire d’outre- AtlantiqueWashington en état de siège Infotunisie: Clôture des débats sur le projet de budget de l’Etat pour l’exercice 2003-Multiplier les réformes pour assurer l’équilibre de la société
Tunis Hebdo : Chantier naval de Menzel Bourguiba Un mastodonte du patrimoine industriel et naval tunisien en péril !
الجمعية الدولية لمساندة المساجين السياسيين :المحامون التونسيون يتعرضون إلى هجمة شرسة نداء من عائلة علي شرطاني : الى الرابطة التونسية للدفاع عن حقوق الإنسان وكل المنظمات الحقوقية عبد القادر الجبالي المعارضة التونسية: الصمت ضرب من المشاركة في الجريمة
منار: إلى الأستاذة المناضلة سعيدة العكرمي البحيري
رويترز: تونس تقر ميزانية بعجز مخفضد. عبدالوهاب الافندي: المبادرة الامريكية: الديمقراطية لا تأتي إلا للشعوب التي تستحقها
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LES PRISONS TUNISIENNES.. ENCORE ET TOUJOURS!!
Le ministre de la Justice annonce un programme de rénovation des prisons AFP, le 17.12.2002 à 16h23
TUNIS, 17 déc (AFP) – Le ministre tunisien de la Justice, Béchir Tekkari, a annoncé mardi un programme de rénovation des prisons en Tunisie prévoyant notamment la démolition de la prison centrale de Tunis, au cours d’une conférence de presse. Le ministre, également chargé des Droits de l’Homme, a énuméré les travaux entrepris dans les prisons de certaines villes de Tunisie (Sfax, Sousse, Bizerte, Gabès). La prison centrale de Tunis sera, quant à elle, transférée dans de nouveaux locaux hors de la capitale dans un délai de deux ans. Selon l’opposition, qui dénonce souvent la promiscuité dans ces établissements, cette prison datant de 1901 abrite actuellement 6.000 détenus contre une capacité réelle de 1.500. M. Tekkari, interrogé au sujet d’une commission d’enquête sur les prisons confiée vendredi dernier par le président Zine El Abidine Ben Ali au “Comité supérieur des droits de l’Homme” (gouvernemental), a affirmé que ce comité “pourrait bien relever quelques irrégularités”, ce qui serait “utile” à l’administration. S’agissant des allégations de mauvaises conditions de détention dans les prisons tunisiennes, M. Tekkari a affirmé que les établissements pénitentiaires étaient contrôlés quotidiennement et que les prisonniers y sont l’objet de “suivis médicaux et sanitaires systématiques”. “Nous fournissons même du lait et des jouets à la garderie de la prison des femmes à la Manouba (banlieue de Tunis), elle-même dotée de toutes sortes d’équipements”, a-t-il déclaré. Selon M. Tekkari, les “abus de la part du personnel pénitentiaire sont extrêmement rares et sont punis”, alors que le taux de mortalité se limite parmi les détenus à 1,25 pour mille contre un taux national de 5,6 pour mille. Les détenues bénéficient de la formation professionnelle et même d’une “écoute psychologique”. Le ministre s’est refusé à toute indication chiffrée sur le nombre de prisonniers en Tunisie. Il a seulement fait état d’un “possible encombrement relatif et épisodique” dans certaines prisons, notamment à Tunis. Interrogé sur le refus d’accès aux prisons pour les organisations des droits de l’Homme, M. Tekkari a affirmé que leur visite était régie et limitée par la loi “par respect de l’intégrité sociale” des détenus. AFP
Programme de rénovation des prisons tunisiennes Associated Press, le 17.12.2002 à 16h45 par Bouazza ben Bouazza TUNIS (AP) — Le ministre tunisien de la Justice et des Droits de l’Homme, Béchir Tekkari, a fait état mardi d’un programme de rénovation des prisons du pays où, selon les organisations non gouvernementales, les conditions qui y prévalent sont “déplorables”, s’agissant notamment de leur surpopulation. La tutelle des établissements carcéraux a été transférée depuis un an du ministère de l’Intérieur à celui de la Justice et des Droits de l’Homme. La semaine dernière, le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali avait ordonné la mise sur pied d’une commission d’enquête sur la situation dans les prisons. M. Tekkari a indiqué devant la presse que ce programme consistait en la construction de nouvelles prisons pour remplacer les anciens bâtiments pour la plupart vêtustes. “Ceci ne signifie nullement que le nombre détenus a augmenté. Au contraire, la criminalité a diminué en Tunisie”, a-t-il souligné. Il a noté que les prisons de Sfax (capitale du sud tunisien) et de Sousse (centre) avaient été déjà délocalisées et que celles de Gabès (sud), de Borj Erroumi (nord-est) et du Sers (nord-ouest)étaient en cours. Quant à la prison civile de Tunis, en centre-ville, elle sera transférée prochainement en banlieue. Datant d’un siècle, cet établissement carcéral appelée paradoxalement “la nouvelle prison”, serait “surpeuplé”. Alors que le ministre a admis “un léger dépassement” de sa capacité d’accueil, une étude présentée récemment par le sociologue Sami Naceur, lors d’une réunion d’ONG et de partis d’opposition, indique que la prison de Tunis dont la capacité est de 1.500 détenus, en renferme 6.000. Ces derniers jours, un journalistes de l’hebdomadaire “Réalités”, Hédi Yahmed, auteur d’une enquête décriant la situation dans les prisons tunisiennes, a été convoqué et interrogé, en compagnie du directeur de la publication, Taïeb Zahar, par le procureur de la République. S’inscrivant implicitement en faux contre les allégations de ce reportage et celles avancées par des ONG, le ministre tunisien de la Justice a fait valoir que l’encombrement des prisons était “un phénomène conjoncturel limité dans le temps et dans l’espace”. Il a brossé un tableau plutôt positif des conditions et de la réglementation qui régissent les prisons, affirmant que tous les détenus faisaient l’objet d’un suivi médical et d’un entretien sanitaire réguliers et bénéficiaient de programmes de formation professionnelle et même d’emploi pour favoriser leur réinsertion sociale. “La prison des femmes dispose d’un jardin d’enfants, les détenues ayant le droit de garder avec elles leurs enfants jusqu’à l’âge de quatre ans. Par ailleurs, 30 cérémonies de mariage ont été célébrées dans les prisons en 2002”, a-t-il dit. Interrogé sur le cas des avocats et du juge dissident Mokhtar Yahyaoui malmenés la semaine dernière par la police pour n’avoir pas obtempéré à la convocation des autorités sécuritaires, le ministre a fait remarquer que les avocats bénéficient d’une protection légale tant qu’ils sont dans l’exercice de leurs fonctions; autrement ils sont considérés comme des citoyens ordinaires. Il en est de même pour M. Yahyaoui qui, a-t-il dit, a perdu sa qualité de magistrat et, partant, l’immunité judiciaire dont il bénéficiait. Révoqué en décembre 2001 pour avoir dénoncé “l’absence d’indépendance de la justice tunisienne”, celui qu’on appelle désormais “le juge rebelle” a fondé en novembre, avec plusieurs avocats, l’Association internationale de soutien aux prisonniers politiques (AISPP) considérée par les autorités comme étant “illégale et pro-intégriste”. (?????, NDLR) fin de la depeche de l´Associated Press
Commentaire de TUNISNEWS: Nous laissons aux ONG et aux personnalités concernées par les “allégations” du ministre de la “justice” le soin d’y répondre afin de mettre tous les POINTS sur Tous les “i”!!
Commentaire de M. Michel LETELLIER MESSAGE POSTE CE JOUR A L’ATTENTION DU GROUPE TUNISNEWS L’AISPP ETAIT BIEN LA VITRINE DES INTEGRISTES Interpellé samedi dernier au sujet de ses activités au sein de l’Association internationale de soutien aux prisonniers politiques ( AISPP),M.Mokhtar Yahyaoui a implicitement reconnu – dans une interview donnée à l’Associated Press – que cette association a été créée parce que ” tous les détenus en question sont des intégristes” (sic) L’AISPP était bien la vitrine des intégristes, montée en sous-main et de toutes pièces, pour faire pression sur les pouvoirs publics français et européens. Dès lors, dans un contexte de lutte mondiale contre l’extrémisme, qui s’étonnera que cette association soit interdite en Tunisie – exeptés bien sûr les intégristes eux-mêmes et les quelques soutiens laïcs aveuglés par leur angélisme ? Michel LETELLIER ( Paris )
Tunis réfute les allégations de graves violations dans ses prisons AFP 17 décembre, 17h36
![]() Le ministre tunisien de la Justice, Béchir Tekkari, s’est inscrit en faux mardi contre des allégations de “graves violations” des droits de l’Homme à l’encontre des détenus, et annoncé un programme pour la rénovation des prisons en Tunisie. Le ministre, également chargé des Droits de l’Homme, a énuméré devant la presse les travaux entrepris dans les prisons de certaines villes tunisiennes et annoncé la démolition de la prison centrale de Tunis, qui sera installée d’ici deux ans dans de nouveaux bâtiments en banlieue. Les associations des droits de l’Homme et l’opposition dénoncent souvent les conditions de détention et font état des mauvais traitements dans les prisons tunisiennes surpeuplées. Selon ces sources, la prison centrale de Tunis, qui date de 1901, abrite actuellement 6.000 détenus, pour une capacité réelle de 1.500. M. Tekkari a admis que l’enquête sur les prisons ordonnée le 13 décembre par le président Zine El Abidine Ben Ali au “Comité supérieur des droits de l’Homme” (gouvernemental), “pourrait bien relever quelques irrégularités”, qui seraient “utiles” à l’administration. Rejetant implicitement les rapports critiques sur l’état des pénitenciers en Tunisie, M. Tekkari a affirmé qu’ils étaient contrôlés quotidiennement, bien équipés et que les prisonniers y faisaient l’objet de suivis médicaux et sanitaires systématiques. Selon lui, les “abus du personnel pénitentiaire sont extrêmement rares et sont punis” et le taux de mortalité se limite parmi les détenus à 1,25 pour mille contre un taux national de 5,6 pour mille. Les détenus sont formés professionnellement et bénéficient d’une “écoute psychologique”, a affirmé le ministre, dont les propos se situent aux antipodes de la description faite des prisons par les anciens prisonniers et défenseurs des droits de l’Homme. M. Tekkari n’a donné aucun chiffre sur le nombre de prisonniers en Tunisie, faisant seulement état d’un “possible encombrement relatif et épisodique”. Au sujet du refus d’accès aux prisons pour les associations de droits de l’Homme, M. Tekkari a affirmé que leur visite était régie et limitée par la loi “par respect de l’intégrité sociale” des détenus. L’enquête ordonnée par le président Ben Ali fait suite notamment à des allégations de “graves violations” des droits l’Homme dans les prisons. Lors de la Journée internationale des droits de l’Homme ont été dénoncés la promiscuité, la torture physique et morale, le manque d’hygiène et de soins médicaux, l’absence de statistiques sur le nombre de prisonniers et la non-reconnaissance du statut de “prisonniers politiques” en Tunisie. L’hebdomadaire Réalités (indépendant) qui a publié un dossier sur les prisons, vient de se séparer du journaliste auteur du dossier, Hédi Yahmed, alors que l’Association internationale de soutien aux prisonniers politiques (AISPP, non autorisée) a annoncé le lancement d’une campagne pour lever une mesure d’isolement total subie, selon elle, depuis de nombreuses années par 23 “détenus d’opinion” dont elle a publié la liste. Des avocats membres de cette association et le juge révoqué Mokhtar Yahyaoui ont été interpellés la semaine dernière et interrogés au sujet de l’AISPP. Le ministre de la Justice a dénié à ce propos toute immunité aux avocats “en dehors de l’exercice” de leur profession et indiqué que le juge Yahyaoui n’avait plus droit à l’immunité judiciaire après sa révocation. Le magistrat interpellé pendant quelques heures samedi avait été déchu en décembre 2001 pour avoir dénoncé l’absence de d’indépendance de la justice dans son pays. Il a récemment rejoint l’AISPP qui souhaite oeuvrer, selon ses promoteurs, au soutien moral des prisonniers et anciens prisonniers politiques et à la défense de leurs droits.
Ligue Tunisienne pour la defense des droits de l’homme
Infos Express 16 decembre 2002
– M Mohamed Jmour ( secretaire generale de l’ordre national des avocats de Tunisie /defenseur des droits de l’homme ) a fait l’objet le 16 decembre 2002 d’une agression sauvage de la part d’agents de police en civil alors qu’il se rendait chez Me. Noureddine Bhiri dans le centre ville. – Le juge Mokhtar Yahiaoui a ete arrete puis libere le 14 decembre 2002. – La LTDH a ete informee que M Ali Chortani (ancien detenu d’opinion juge et condamne en 1991 a 8 mois de prison ferme /affaire nahdha), Mohsen Nouichi , lotfi Rassi et 2 citoyens ont ete arrete le 12 decembre 2002 a Gafsa (sud Tunisien ). – M Radhia Nasraoui et M Hamma Hammai font l’objet de surveillance poussee et de filature , leur filles ont ete terrorisees. – Parmi les avocats qui ont ete agresses par des agents de police en civil vendredi 13 decembre 2002 M Arbi Abid (membre de la section des Avocats de Tunis,) , M Mohamed Abbou ,M Khaled Krichi (membres de l’ATJA), M Anouar Ouled Ali ,M Hachemi Jgham ( vice president du CIJ et ancien president de la section Tunisienne d’AI) ;a ete malmene. – La LTDH a ete informee que M Frej Ben Tahar Jami (prisonnier d’opinion juge et condamne en 1990 a 30 ans de prison ferme /atteint de l’hepatite B/ actuellement a la prison de Mahdia ) a fait l’objet de mauvais traitements de la part du directeur de la prison , M Jami a ete mis en isolement au cours du mois de septembre et il a et prive de visite et du courrier . – La LTDH a organise le vendredi 13 decembre 2002 a 18h.30 a l’occasion du 54eme anniversaire de la Declaration Universelle des Droits de l’Homme, une conference sur le theme des Droits Economiques et Sociaux, a ete donnee par le President de l’Institut Arabe des Droits de l’Homme Dr. Taieb Baccouche au local de la LTDH , une exposition de femmes peintres a ete egalement organisee a cette meme occasion. – La section de Bizerte de la LTDH a organise samedi 14 decembre 2002 au siege de la section une journee sur < l’amnistie generale > lors de laquelle M Mohamed Mahfoudh a donne une conference . – Le numero 885 de l’hebdomadaire Realites paru le 12 decembre 2002 a ete retire du marche pour avoir contenu un article sur la situation dans les prisons en Tunisie , le journaliste Hedi Yahmed auteur de cet article a ete entendu samedi 14 decembre 2002 par le procureur de la republique
Agression du 16 décembre 2002: Un témoignage de TUNIS
Aujourd’hui matin, vers 11heures et pendant que j’étais de passage devant la porte principale de l’immeuble là ou il y a le bureau de maitre Nourdinne Bhiri, j’etais le témoin oculaire d’une agression policiére contre un militant dont je ne sais pas le nom (cheveux courts blancs et portant des lunettes). (Il s’agit vraisemblablement de M. Jmour, NDLR) 3 agents en civil l’ont frappés sur la figure et l’ont bousculé en direction de la petite rue d’en face (là ou notre cher yahyaoui a été agressé – Rue Hanon, NDLR)et depuis je l’ai perdu de vu puisque 2 autres agents avaient la tâche de disperser la foule( ils avancent dans leurs tactiques, les cons!) Il parait que ces agents ont l’intention de transformer cette ruelle (Hanoun) en un lieu de torture en plein air. J’ai bien remarqué que leur patron (portant un manteau trois quarts et ayant les mêmes traits de visage que son pére spirituel: Abdallah Kkallel) faisait le va et vient en paralléle avec les arcades.
(Ce témoignage a été envoyé à TUNISNEWS par M. Karim le 16 décembre 2002 à 16h20)
Le journaliste Hédi Yahmed, contraint de démissionner de “Réalités”
Nous apprenons que le journaliste Hédi Yahmed, auteur de l’article sur la situation dans les prisons tunisiennes, publié cette semaine dans “Réalités”, a été contraint, par son directeur, Taïeb Zahar, de lui remettre sa démission. La publication de cet article avait mis en émoi l’opinion tunisieunne et provoqué la colère des autorités. Le numéro incriminé étant retiré de la vente. Le directeur, pourtant, premier responsable de la publication de l’article au regard des dispsoitions du Code de la presse, a, tout bonnement préféré se désolidariser de son journaliste. 17-12-2002
(Info envoyée à TUNISNEWS par Lecteur Assidu )
MOTION DE SOUTIEN DE LA FNUJA AU BARREAU TUNISIEN. La Fédération Nationale des Unions de Jeunes Avocats (FNUJA) a appris avec indignation la série d’agressions physiques subies ces derniers jours par certains avocats tunisiens. Elle dénonce les intimidations permanentes et les harcèlements graves perpétrés à l’encontre des militants de droits de l’Homme de ce pays et plus particulièrement les juristes. Le 11 décembre 2002, le Juge Mokhtar YAHYAOUI a été violemment frappé par plusieurs individus alors qu’il se rendait au cabinet de Maître BHIRI, avocat et membre fondateur comme lui de l’AISPP( Association internationale de soutien aux prisonniers politiques). Le 13 décembre 2002, Maître BHIRI et son épouse, Maître AKREMI, étaient à leur tour pris à parti par plusieurs inconnus. Lors de cette violente altercation, Maître AKREMI était enlevée dans un véhicule, puis séquestrée plusieurs heures, sans que ni sa famille, ni le Bâtonnier ne soient informés de son lieu de détention. Après sa libération, Maître AKREMI a indiqué avoir été interrogée dans des locaux du Ministère de l’Intérieur sur ses activités associatives. Le même jour, plusieurs confrères, dont des membres du Conseil de l’Ordre, qui se rendaient au cabinet de Maître AKREMI pour prendre de ses nouvelles, ont également été victimes de violences graves. Enfin, le 16 décembre, Maître JMOUR, secrétaire général du Conseil de l’Ordre, a fait l’objet de violences policières alors qu’il se déplaçait en centre ville de TUNIS. La FNUJA tient à dénoncer l’escalade de la violence à l’encontre des avocats tunisiens qui militent en faveur des droits de l’homme. Elle condamne avec la plus grande fermeté l’attitude persistante des autorités tunisiennes à l’égard d’un Barreau chaque jour plus menacé dans son indépendance, et ce, malgré la multiplication des réactions de la société civile internationale et la résistance des militants tunisiens. Face à la dégradation de cette situation, et au sentiment évident d’impunité dont jouit le gouvernement de ce pays, la FNUJA tient à alerter avec vigueur le gouvernement français et l’Union européenne pour qu’ils interviennent instamment auprès du gouvernement tunisien et que cessent immédiatement toutes ces pressions exercées sur le Barreau. Paris, le 16 décembre 2002 David GORDON KRIEF Président de la FNUJA Laurence MORISSET Responsable de la commission des droits de l’Homme de la FNUJA
Amnesty International
PUBLIC AI Index: MDE 30/028/2002 16 December 2002 UA 364/02 Fear for safety/brutality TUNISIA Saida Akremi (f) Nourredine Bhiri (m), her husband Two of their children, M. and S., aged 13 and 15 Lasad Jouhri (m) Mokhtar Yahiaoui (m) Samir Ben Amor (m) Samir Dilou (m) Other lawyers and human rights defenders A number of human rights defenders, lawyers, and their relatives, have been assaulted or detained by the security forces in Tunisia in the last few days. Amnesty International is concerned for the safety of members of the newly-created organization, the Association Internationale de Soutien aux Prisonniers Politiques (AISPP), International Association for the Support of Political Prisoners, and for all lawyers and human rights defenders in the country. On 13 December, human rights lawyers Saida Akremi and Nourredine Bhiri and two of their four children were attacked by a group of men as they arrived at the lawyers’ office in the capital, Tunis at around 8am. Their car was encircled by approximately ten men, believed to belong to the State Security Department (amn ad-dawla). All four members of the family were forced out of the car and violently assaulted. One of the children was beaten in the face, causing his mouth to bleed. Saida Akremi was forced into an unmarked car and driven away to an unknown location. She was released without charge from the Ministry of Interior around six hours later. Another human rights defender, Lasad Jouhri, was on his way to the lawyers’ office at the time of the attack. He tried to intervene, but was also assaulted by the men. Witnesses called the emergency ambulance service and he was transported to a hospital in Tunis. He was later allowed to return home but is badly bruised. Several lawyers who came to show their solidarity with the victims after the attack were also assaulted. Two other lawyers were also arrested on 13 December. Samir Ben Amor, a human rights lawyer, was on his way to Saida Akremi and Nourredine Bhiri’s office when he was encircled by individuals, brutalized, forced into a car and taken to the State Security Department at the Ministry of Interior where he was questioned about his activities for the AISPP. Samir Dilou, also a human rights lawyer working with the AISPP, was stopped in a separate incident and taken to a police station. Both men were released without charge after several hours. On 14 December, Mokhtar Yahiaoui, a former judge, was arrested by members of the security forces outside his home in Tunis and taken in an unmarked car to the Ministry of Interior where he was interrogated about his activities within the AISPP. During the interrogation he and his family were reportedly threatened by the security forces. On 11 December, Mokhtar Yahiaoui had been violently attacked on a street near Saida Akremi and Nourredine Bhiri’s office. This assault took place a day after International Human Rights Day where Mokhtar Yahiaoui had signed an appeal on behalf of the AISPP for the lifting of the prolonged solitary confinement of political prisoners in Tunisian prisons, and for the guarantee of their basic rights. Mokhtar Yahiaoui was dismissed from the judiciary in December 2001 after writing an open letter to President Ben Ali, in which he called for the constitutional principle of the independence of the judiciary to be respected. BACKGROUND INFORMATION Saida Akremi, Mokhtar Yahiaoui, Samir Ben Amor and Samir Dilou are founding members of the newly created International Association for the Support of Political Prisoners. Mokhtar Yahiaoui is president and Nourredine Bhiri a founding member of the Centre de Tunis pour l’Indépendance de la Justice (CIJ), Tunisian Centre for the Independence of the Judiciary. Both the CIJ and the AISPP are unauthorized, and the founding members of both organizations have faced repeated obstructions as they try to become established. Lasad Jouhri, a former prisoner of conscience and a human rights defender working on behalf of political prisoners in Tunisia, was previously assaulted in the street by five plainclothes policemen in August 2002 (see UA 271/02, MDE 30/016/2002, 29 August 2002). In Tunisia, there has been a pattern of attacks on human rights defenders by plainclothes or uniformed security agents, established over many years. People detained by the security forces are at risk of ill-treatment and torture. When they attempt to file a complaint, clerks or police agents often refuse to register it. When a complaint is registered, it is hardly ever followed by an investigation by the competent authorities. RECOMMENDED ACTION: Please send appeals to arrive as quickly as possible, in Arabic or French or your own language: – expressing concern for the safety of lawyers and human rights defenders in Tunisia following a number of incidents in which they have been targeted and attacked by the authorities; – urging the authorities to provide guarantees for the safety of Saida Akremi, Nourredine Bhiri, Lasad Jouhri, Samir Ben Amor, Samir Dilou, and Mokhtar Yahiaoui, and for other human rights defenders and lawyers who have been targeted; – calling for a full and impartial investigation into the attacks to be undertaken, that the results are made public and those responsible brought to justice; – calling on the authorities to put an immediate end to the targeting of lawyers and human rights defenders, and to take the necessary measures to guarantee their safety and the safety of their relatives. APPEALS TO: Minister of Justice and Human Rights M. Bechir Tekkari 31 Av. Bab Benat 1006 Tunis ‑ La Kasbah Tunisia Telegram: Minister of Justice, Tunis, Tunisia Fax: + 216 71 568 106 E‑mail: mju@ministeres.tn Salutation: Monsieur le Ministre / Your Excellency Minister of the Interior M. Hédi M=henni Ministère de l=Intérieur Avenue Habib Bourguiba 1000 Tunis Tunisia Telegram: Minister of the Interior, Tunis, Tunisia Fax: + 216 71 340 880 / 888 E‑mail: mint@ministeres.tn Salutation: Monsieur le Ministre / Your Excellency COPIES TO: Diplomatic representatives of Tunisia accredited to your country. PLEASE SEND APPEALS IMMEDIATELY. Check with the International Secretariat, or your section office, if sending appeals after 27 January 2003.
الجمعية الدولية لمساندة المساجين السياسيين 33، نهج المختار عطية تونس الهاتف = 647 256 فاكس = 984 354 تونس في 2002/12/14 بيان المحامون التونسيون يتعرضون إلى هجمة شرسة إثر الإعتداء صبيحة يوم الجمعة2002/12/13 على المحامية الأستاذة سعيدة العكرمي المناضلة الحقوقية والكاتبة العامة للجمعية الدولية لمساندة المساجين السياسيين وعضوة الهيئة المديرة لمركز تونس لإستقلال القضاء والمحاماة وعضوة المجلس الوطني للحريات بتونس و إحتجازها بطريقة غير قانونية مدة سبع ساعات دون أن تتمكن من تلقي الإسعافات الضرورية ومحاصرة مكتبها، تنقل عدد كبير من المحامين إلى مكتبها الكائن بتونس لكن أعوان البوليس السياسي منعوهم من دخول المكتب ما عدا عميد المحامين الأستاذ البشير الصيد ورئيس فرع تونس للمحامين الأستاذ عبد الستار بن موسى الذي لم يسمحوا له بالدخول إلا بعد انتظار دام قرابة نصف ساعة.
أما الأساتذة الهاشمي جغام الرئيس السابق لفرع تونس لمنظمة العفو الدولية ونائب رئيس مركز تونس لإستقلال القضاء والمحاماة و محمد النوري رئيس الجمعية الدولية لمساندة المساجين السياسيين وسميرة كراولي ومحمد الهادفي أعضاء الهيئة الوطنية للمحامين وسهام رستم والعربي عبيد ومحمد نجيب بن يوسف أعضاء فرع تونس للمحامين و يوسف الرزقي رئيس الجمعية التونسية للمحامين الشبان وخالد الكريشي الكاتب العام للجمعية وعبد الرزاق الكيلاني الكاتب العام لمركز تونس لإستقلال القضاء والمحاماة ومحمد عبو عضو الهيئة المديرة والمختار الطريفي رئيس الرابطة التونسية للدفاع عن حقوق الإنسان وشوقي الطبيب رئيس المنظمة العربية للمحامين الشباب وأنور أولاد علي ونذير بن يدر والأزهر العكرمي ومحمد الهادي العبيدي وعبد الباسط البوحولي والعياشي الهمامي والمنذر الشارني فقد وقع الإعتداء عليهم بالضرب واللكم والسب على مرأى ومسمع من المارة. وقد أصيب البعض منهم بإصابات متفاوتة الخطورة مثلما هو الشأن بالنسبة للأستاذ يوسف الرزقي الذي أصيب بثقب وسقوط بطبلة الأذن كما أصيب الأستاذ أنور أولاد علي بإصابات في الوجه والبدن , كما تعرض الأستاذ عبد الرؤوف العيادي عضو الهيئة الوطنية للمحامين ونائب رئيس حزب المؤتمر من اجل الجمهورية والكاتب العام للمجلس الوطني للحريات بتونس. وقد إستمرت محاصرة المكتب ومنع المحامون والنشطاء الحقوقيين من الإقتراب منه كما منع الحرفاء من دخوله كامل يوم السبت 2002/12/14 وبالموازاة مع ذلك وقع تكثيف الحصار على مكتب الأستاذ محمد النوري رئيس الجمعية الدولية لمساندة المساجين السياسيين بعدد كبير من أعوان البوليس السياسي الذين تولوا التحقق من هوية كل من يرغب في الدخول إلى المكتب ومنعه من ذلك.
والجمعية الدولية لمساندة المساجين السياسيين إذ تسجل خطورة هذه الإعتداءات على حقوق الإنسان وعلى المحامين وهياكلهم اعتزازها بالوقفة المشرفة للمحامين والمحاميات التونسيين ونشطاء حقوق الإنسان دفاعا عن الحقوق والحريات: - وتعبر لكل المحامين وهياكلهم الشرعية وعلى رأسهم السيد العميد ورئيس الجمعية التونسية للمحامين الشبان والسادة رؤساء الفروع عن مساندتها لهم أمام الهجمة الشرسة التييتعرضون لها ووقوفها معهم في نضالهم من اجل محاماة حرة ومستقلة وموحدة. - تجدد تمسكها بحقها في العمل العلني والقانوني وبحق المحامين في ممارسة مهنتهم بكل حرية دون ضغوط طبق أحكام قانون المحاماة والمعايير الدولية لاستقلال القضاء والمحاماة. - تطالب برفع الحصار الجائر واللاقانوني على مكاتبالمحامين ووضع حد للإنتهاكات الخطيرة للحقوق والحريات كما تطالب بفتح تحقيق جدي وعاجل وتتبع المعتدين في أقرب الآجال. - تحمل بعض الأطراف داخل اجهزة السلطة التي تدفع نحو تصعيد الأوضاع بدون مبرر تبعات ما يمكن أن ينجر عن هذه الممارسات والإعتداءات وتدعو كل المنظمات والفعاليات السياسية والحقوقية والإنسانية لإتخاذ ما يلزم من إجراءات عاجلة لمواجهة هذه الهجمة الخطيرة وحماية نشطاء الجمعية وكل نشطاء حقوق الإنسان والمحامين التونسيين الذين أضحوا مهددين في عملهم وحياتهم. – نطلب من رئيس الدولة التدخل وممارسة صلاحياته لوضع حد للتضييق الذي تتعرض له الجمعية والمحامون ونشطاء حقوق الإنسان.
عن هيئة الاتصال الرئيس محمد النوري
نداء من عائلة علي شرطاني الى الرابطة التونسية للدفاع عن حقوق الإنسان وكل المنظمات الحقوقية قفصة في 16 ديسمبر 2002 نحن عائلة السجين السياسي السابق علي شرطاني(49سنة) أصيل مدينة قفصة نعلم الرأي العام الوطني وكل المنظمات الحقوقية أنه منذ يوم الخميس 12 ديسمبر الجاري على الساعة الثامنة ليلا وقع إعتقال إبننا من جديد بدون أي سبب وهو الى حد اليوم رهن الإعتقال ولا نعرف مكانه ولا التهم الموجهة إليه ورغم المجهودات التي قمنا بها لزيارته او معرفة أي تفاصيل عن سبب الإعتقال فإن مجهوداتنا باءت بالفشل، كما أن إدارة الأمن بمنطقة قفصة رفضوا إعطاءنا أي معلومات بل أصروا على أنهم لايعرفون من هو علي شرطاني وقد ظلوا يراقبونه قرابة العشر سنوات. وأمام هذا الوضع الذي نخشى فيه على إبننا من التعرض للتعذيب والإهانة وهو الذي عانى كل أنواع القهر والإضطهاد منذ سنوات ويعاني من عدة أمراض مزمنة فإننا نتوجه الى الرابطة التونسية للدفاع عن حقوق الإنسان والى كل الضمائر الحية التحرك العاجل والفوري من إجل إطلاق سراح علي شرطاني وزملائه وإرجاع الفرحة الى أبنائه محمد الأمين وهاجر وسامي وأسيل التي لم تبلغ بعد عامها الأول. كما نعبر عن إستغرابنا من طريقة الإعتقال المفاجئة والتي لم تحترم أبسط حقوق الإنسان وما صاحبها من إرهاب لزوجته وأبنائه الصغار ونهيبب بكل فعاليات المجتمع المدني التحرك الفاعل للدفاع عن حرية هؤلاء المواطنين الذين ظلوا وإبننا من بينهم يعانون كل أنواع المضايقات والحرمان كالطرد من العمل والمراقبة اليومية اللصيقة وغيرها. ونحمل أخيرا السلطات وعلى رأسها وزارة الداخلية المسؤولية الكاملة عن كل أضرار وتعذيب يتعرض لها إبننا الذي لا نعرف مكان إعتقاله عائلة علي شرطاني رقم الهاتف: 0021676273845
المعارضة التونسية:
الصمت ضرب من المشاركة في الجريمة بقلم: عبد القادر الجبالي شهدت تونس خلال الأيام الأخيرة، و بالضبط يوم الأربعاء 11 ديسمبر موجة من العنف تجاه مؤسسي الجمعية الدولية لمساندة المساجين السياسيين في تونس. فقد دشنها البوليس السياسي بالاعتداء على القاضي مختار اليحياوي أحد مؤسسي هذه الجمعية الغير معترف بها و رئيس مجلس استقلال القضاء ثم امتدت أيادي البوليس بالعنف إلى بقية المؤسسين. إذ هاجم “أعوان الأمن” (هم أقرب للإرهاب منهم إلى الأمن) الأستاذة سعيدة العكرمي أحد المؤسسين للجمعية و الكاتب العام لها، إضافة إلى زوجها و ابنيها. و قد تسبب لها هذا الاعتداء في حلة من الشلل الجزئي في تدها اليسرى و النصف الأيسر من الوجه. ثم تعدى العنف إلى كل الذين جاءوا لمساندة الأستاذين من أطباء و زملاء في المهنة أو في الجمعية. وإن كان ليس بالغريب سلوك السلطة الهستيري في مقابلة إنشاء جمعية مستقلة تعنى بموضوع حساس تحاول كل أجهزة الدولة إنكاره، فإن الأغرب منه فهو الصمت الرهيب الذي هيمن على صفوف المعارضة التونسية لا سيما تلك التي تصف نفسها بالديمقراطية. فما عدى حركة النهضة و تصريحات الدكتور منصف المرزوقي فإننا لم نسمع “للديمقراطيين” من الأحزاب، إلى حد اليوم، همسة أو نرى لهم حركة، خاصة و قد مضى على الحادث عدة أيام و تناقلته العديد من وكالات الأنباء ذكرته بعض التلفزيونات و الإذاعات، إلى حد وصف العاصمة تونس من طرف إذاعة الشرق بباريس بأنها تعيش حالة حصار. إننا لا ندرى ماذا يرى السيد أحمد نجيب الشابي في سلوك الغطرسة لممثلي الدولة من البوليس السياسي الذي يعنف الناشطين الحقوقيين متى يشاء. كما نستغرب الغياب الملحوظ لموقف حزب السيد مصطفى بن جعفر، أم أن ترخيص الحزب له رهاناته؟ كما يمكن أن نتساءل عن موقف السيدين محمد مواعدة و اسماعيل بولحية بعد أن لملما شتات حزبهما. وظننا في الأشهر الأخيرة أن حزب التجديد قد شهد شيئا من المعافاة بالابتعاد عن التذيل للسلطة و استرجاع بعضا من “الروح الثورية المفقودة”. لكن الصمت، الذي يعتبر في هذه الحالات و ما أكثرها، مشاركة في الظلم، يجعل المواطن التونسي يتساءل عن مستويات التكتيك في التفاعل مع مفهوم المعارضة و الديمقراطية لدى هذه الأحزاب؟ بل يتساءل عن وجودها ذاته كقوى منقذة للمجتمع من شراسة السلطة؟ عبد القادر الجبالي
بسم الله الرحمان الرحيم
إلى الأستاذة المناضلة سعيدة العكرمي البحيري بقلم: منار
المحمود الله جل جلاله و عم نواله و المصلى عليه سيدنا محمد و آله : اللهم إني آمنت بك فقوّ فيك يقيني و بك اعتصمت فأصلح لي ديني و بجانبك لذت فجنبني ما يؤذيني..رب إني مغلوب فانتصر..لو أن لي بكم قوة أو آوي إلى ركن شديد..إن معي ربي سيهدين.. إلى الأستاذة المناضلة سعيدة العكرمي البحيري أختي العزيزة..الفاضلة الحية.. المناضلة الحييّة..عالية الذكر..وغالية الستر..السعيدة الأبية..المفاخرة بالجهد..الواقفة كما وقفت أم عمارة..تحمي رسولنا الكريم يوم أحد..يوم لم يعد للنصرة من أحد..و فزع كل أحد..فثبتت حول الكريم كما لم يثبت أحد..حتى أمكنها الله من عدوها ظاهرة عليه..وكذلك الله يفعل بالخلق ما يريد..سبحانه من أراد عباده أخذه فلم يفلته..و من عادى أولياءه حاربه فلم يرحمه..و رفع من شأن ناصريه..حتى عقد بأيديهم ألوية من نور..فكانوا للأحباب قادة..و للغرّ المحجّلين سادة.. فيا أختي العالية..الغالية..سعدت يا سعيدة..و خاب و الحق المبين الأشقياء حيث كادوا لك كيدا..فجعلهم ربك الحفيظ من الخاسئين..الأخسرين.. عندما صمت الرجال..واختفى كلّ إلى دنياه..عندما ضاقت الأرض على الأحبة بين أسير و كسير..عندما زلزل ربك القلوب يعجمها أيها أشد قناة..عندما أخذ الشقي عزته و إثمه إليك..و ظن أنه قد قدر عليك..نادى جنده فحشر..فما جمع غير شقيّ و أثيم..و امتدت إليك الأيدي الآثمة بكيد دبّروه بليل..و كانوا مع فرعون و كان الله قبل موسى معك..و كنت مع من تحبين..فلله الحمد أن كنت أنت كما أنت..كنت كما كان رسولك الحبيب ذات طائف..إذ أغروا به السفهاء..فأدموه..و كذلك يفعل الطغاة حين يظلمون و يستعجلون أخذ ربهم الأليم الشديد.. أختاه الفاضلة..هو الله مطلع عليك..هو الحبيب عليه الصلاة و السلام متطلع إليك..و هم الأحبة يسقي الضياء وجوههم واقفون بهيبة المحزون بين يديك..يمدّك النور منه بنور..فلا تخافي و لا تحزني..مثبت أم موسى بإذنه سيثبتك..و ناصر يوسف بحوله و عزته سيمكنك..و هو ربك سبحانه لن يخلف وعده لك..فما هو إلا صبر ساعة..و ما هي إلا جراحات..تنزف عند ربك مسكا..و هي مهر جنتك يا غالية.. بك نغبط العالمين..و نباهي بك المجاهدين..و نحسبك عند الله..منه في حرز مكين..فهو ثبتك و ثبت الأقدام منك..و هو أرعب الطغاة و هم على شقوتهم قادرون..فنكس أعلامهم..و سفّه أحلامهم..و ردّهم إلى كيدهم صاغرين..فيا أخت السماء رزقك الله أحبّ الأسماء..و زكى سعادتك بدماء الأتقياء..فكنت مع نوح يا أم عمارة التي نحبّ..و سيكرمك رب العزّة..ثقي به..و قرّي بحبه عينا..فما هو منك يا أختاه ببعيد..و انظري..هنالك..أو هنا..تري رسولك الحبيب..و تري رسل ربك يرقبون..انظري أختاه سعيدة..تري جهدك في الحق..يرفعك إلى الله..و تري مكرهم هو يبور..و انظري إلى ربك يخاطبك حين يخاطب الرسول الكريم (واصبر لحكم ربّك فإنّك بأعيننا و سبّح بحمد ربّك حين تقوم و من الليل فسبّحه و ادبار النجوم) فسبحانك ربّي..يا من وهبت لنا من لدنك الأصفياء و المصطفين..و يا من زكيت من خلقك إليك من تريد..و يا من ألنت للمسبحين بحمدك قولا و فعلا بقوتك الحديد..نقّ يا حبيبنا القلوب..و اقبل جراحات الغالية علينا سعيدة..و اجعلها يا ربّي..قبلات ملائكة عليها..و هزّ بها عروش الظالمين يا عزيز..يا ربنا..هذه امرأة أرادوها ذليلة فأعزّها..و أرادوا بها كيدا فآمنها..و احمها بفضلك يا من جعلت النار على إبراهيم سلاما..و افتح يا رب بآلامها آمالا للمستضعفين في أرض عقبة..و فرّج يا ربنا هذه العقبة..و أحسن يا مولانا العاقبة..و عجل يا منتقم عقاب الظالمين..و أرنا اللهم في الأيادي الظالمة آيات يد بيد..و خذهم يا مولانا بالعدد..و انصر يا رب من نصر دينك..فما وقوفنا بين يديك..و ما تقليبنا الأبصار في السماء إليك..إلا لأن الأحزاب قد تألبوا علينا..فمن يا ربنا لنا و مدّ نصرك إلينا..و بارك يا ربنا أختنا..و من وقف معها..و احفظنا يا رب من كل سوء..و أرهم يا رب من أبواب فيضك ما غمرتنا به و خذهم و لا تفلتهم يا من أخذه أليم شديد.. و هي يا سعيدة الأبيّة..رسالة منك إلى الخادمين..أن لا تخافوا..أن أقبلوا على أحبّة لكم يصابرون..أن انصروا ربكم فهو بمثل هؤلاء سينصركم..أن عودوا إلى أحد..أن هذا الأسعد..و هذا نور الدّين..أن هذا رجل ساءه قتل رجل أن يقول ربّي الله..فاختار ربّه فأحياه..أن كونوا في التّجارة الّتي لا تبور.. مددت لهم يا سعيدة الغالية و لنا العهد..و على جراحاتك كتبت الطريق..فليصمت الصامتون و ليبك المتخاذلون و ليمكر الماكرون..فعند الله ما يمكرون..و هو عنك و عن أحبتك يدافع..فلا يحزنك مكرهم و كيدهم ولا ما يفعلون..و كفى بحبّ رسولك ثمنا و قول ربّك فيما يصفون (و سيعلم الذين ظلموا أيّ منقلب ينقلبون). و السلام
Djerba: l’instruction de l’affaire du complice à “un stade avancé”, selon le ministre tunisien de la Justice Associated Press, le 17.12.2002 à 14h51 TUNIS (AP) — L’instruction du dossier Blegacem Naouar, complice présumé de l’auteur de l’attentat de Djerba, est “à un stade avancé”, a assuré mardi le ministre tunisien de la Justice et des Droits de l’Homme, Béchir Tekkari, lors d’une conférence de presse. Ce complice est l’oncle de l’auteur de l’attentat, Nizar Naouar, qui, selon des sources concordantes, a péri carbonisé au moment de l’explosion du camion citerne rempli de gaz liquide devant la synagogue de Djerba, le lieu de culte israélite le plus anciend’Afrique. L’attentat avait fait 19 morts, dont 14 touristes allemands et deux français, le 11 avril dernier. Ferrailleur et soudeur de son état, il est accusé d’avoir aidé son neveu dans la préparation matérielle de l’attentat. Répondant à une question de l’Associated Press, M. Tekkari a affirmé que l’enquête était menée “en parfaite coordination” avec les autorités françaises et allemandes compétentes. Il a toutefois regretté l’autorisation accordée à un suspect de quitter l’Allemagne. Le ressortissant allemand Christian G. a été autorisé par le procureur fédéral Kay Nehm à quitter l’Allemagne en novembre “faute de preuves suffisantes” pour l’interpeller. Le ministre tunisien a émis l’espoir que le départ du territoire allemand de ce suspect “n’entravera pas le cours de l’instruction”, d’autant qu’il avait eu un contact téléphonique avec Nizar Naouar peu avant l’attentat. Un deuxième homme soupçonné d’être impliqué dans l’attentat de Djerba a réussi à quitter l’Allemagne, selon le magazine allemand “Der Spiegel”. Identifié seulement sous le nom de Moussa A., cet homme qui a la double nationalité allemande et soudanaise aurait gagné le Soudan en mai. Les enquêteurs le soupçonneraient d’avoir servi de recruteur pour le réseau Al-Qaïda. Un mois avant l’attentat de Djerba, il s’était rendu en Arabie saoudite. De ce voyage, il aurait rapporté des enregistrements vidéos montrant Oussama ben Laden, selon “Der Spiegel”. Interrogé sur la rareté des informations publiées par les autorités tunisiennes à ce sujet, le ministre Tekkari s’est déclaré contre “toute surmédiatisation” dans ce genre d’affaires. Il a justifié son attitude par le “respect du principe de la présomption d’innocence” et par “l’intérêt de l’enquête qui exige la discrétion”. “Nous avons des appréciations différentes” avec les pays occidentaux, a-t-il admis. Mais, selon lui, les magistrats de ces pays déplorent souvent “la médiatisation excessive” des affaires de justice, qui parfois nuit au cours de l’instruction. “Il arrive parfois qu’un inculpé soit condamné médiatiquement avant d’être jugé”, a-t-il fait valoir, assurant qu’une fois achevée l’instruction dans l’affaire du complice, un communiqué serait publié sur les conclusions de l’enquête. Associated Press
Tunis déplore qu’un complice du kamikaze de Djerba ait pu quitter l’Allemagne
Le ministre tunisien de la Justice et des droits de l’Homme, Béchir Tekkari, a déploré mardi à Tunis qu’un homme ayant eu un contact téléphonique avec le kamikaze présumé de l’attentat de Djerba (sud tunisien) ait pu quitter l’Allemagne.Christian G., qui avait eu un entretien téléphonique avec le Tunisien Nizar Ben Mohamed Nawar peu avant l’attentat qui a fait 21 morts en avril dernier, “a quitté l’Allemagne avec sa famille en novembre sans que les autorités aient pu légalement le retenir”, avait indiqué le parquet allemand. “L’enquête sur l’attentat de Djerba est bien avancée, mais j’espère que la fuite d’Allemagne d’un complice (de l’auteur présumé de l’attentat) n’entravera pas l’avancement de l’instruction”, a déclaré le ministre tunisien lors d’un point de presse. Christian G., qui se faisait appeler Abu Ibrahim, est originaire de Pologne et converti à l’Islam. Placé sur écoute après les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, il avait, le matin du 11 avril, peu avant l’explosion à Djerba, reçu un appel de Nizar Nawar. Selon le parquet allemand, “la présomption de culpabilité n’était pas suffisante pour délivrer un mandat d’arrêt”, et Christian G aurait, depuis, gagné l’Arabie saoudite, selon une radio allemande. Un autre suspect dans l’attentat de Djerba, un germano-soudanais considéré comme propagandiste d’Al-Qaïda, le réseau terroriste d’Oussama Ben Laden, Musa A. a également quitté le territoire allemand en mai dernier pour le Soudan, a indiqué l’hebdomadaire Der Spiegel. Le ministre tunisien de la Justice a par ailleurs déploré la “surmédiatisation” des affaires du justice dans les pays occidentaux, à propos de l’instruction en cours sur l’attentat de Djerba. “Ces médiatisations excessives sont en mesure de nuire au déroulement de l’instruction”, a-t-il répondu à un journaliste qui s’étonnait que la majorité des informations sur le déroulement de l’enquête proviennent d’Allemagne où de France. “En Tunisie, nous défendons le droit pour les citoyens d’être informés, a dit le ministre. Mais cette information doit être compatible avec la présomption d’innocence, d’une part, l’intérêt de l’enquête, qui exige la discrétion, d’autre part”, a dit le ministre. S’agissant d’un des complices présumés de l’attentat, Belgacem Nawar -oncle de Nizar Nawar- arrêté à Tunis peu après l’explosion de Djerba, le ministre de la Justice a simplement indiqué que l’instruction se poursuivait sans donner de date de jugement. Un journal tunisien avait annoncé que Belgacem Nawar comparaîtrait en juillet dernier devant la Cour criminelle pour répondre de “dissimulation d’informations concernant la préparation d’un crime et complicité dans la préparation d’actes terroristes”. Mais une source judiciaire avait aussitôt démenti, affirmant que “l’instruction du dossier n’était pas terminée” et depuis, on ignore tout de l’état d’avancement de l’instruction. (Source : l’agence France Presse, d’après le site du journal français « LE MONDE », le 17.12.2002 à 14h02)
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