17 août 2010

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TUNISNEWS
10 ème année, N° 3738 du 17.08.2010
 archives : www.tunisnews.net 


Assabilonline: Poursuite des affrontements à Ben Gardane

Assabilonline: La police disperse violemment un sit-in de familles de détenus de Ben Gardane

Belga: Tunisie: manifestation contre la fermeture d’un point de passage frontalier ACAT-France: l’Allemagne ferme les yeux sur un risque avere de torture Afef Bennaceur: Visite de Fahem en Prison Reuters: En Tunisie, le tourisme pâtit du ramadan estival Business News: Tunisie – Résultats en baisse des céréales, de l’huile d’olive et du tourisme Leaders: Les justifications de Mouna Noureddine sur son accent sfaxien sont-elles convaincantes? Tunivision: Les Sfaxiens se révoltent contre Nessma TV

Le Figaro:Une soldate ne comprend pas pourquoi ses photos choquent


Poursuite des affrontements à Ben Gardane Les locaux de police insuffisants pour recevoir le nombre des personnes arrêtées


Assabilonline, Ben Gardane, (Tunisie) Spécial Dans la nuit d’hier, du 15 au 16 août 2010, les affrontements ont repris entre les forces de police et les habitants de Ben Gardane à la frontière entre la Tunisie et la Libye, dans les régions de Jamila Elkadima (Zekra), Nahdha et Jalal, les plus violents ayant lieu dans cette dernière. Assabilonline a appris par ses sources que les locaux sécuritaires de Ben Gardane s’étaient remplis de personnes arrêtées qui avaient été transférés immédiatement à Médenine. Par ailleurs, on a fait état de deux jeunes victimes de fractures dans la région de Jalal. […] Des proches des gardés à vue ont pris contact avec le poste de Ben Gardane pour avoir des nouvelles de leurs enfants. On leur a dit n’avoir aucune information sur ces noms et on les a dirigés sur la prison de Médenine. Là l’administration de la prison leur a dit ne rien savoir sur leurs enfants et qu’ils n’y avaient pas été écroués. Les familles ont fait part de leur profonde préoccupation quant au sort réservé à leurs proches. Nos sources ont fait état d’incendie de pneus, de bris de vitrines de commerces et d’affrontements entre forces de police et citoyens chaque nuit à Ben Gardane, avec des blessés des deux côtés. Il a été remarqué que les brigades de recherches et « spéciale » avaient diminué leurs mouvements à bord des véhicule de type Mitsubichi et se déplaçaient à bord de taxis dont elles assuraient la conduite, ainsi que de voitures banalisées. Elles avaient notoirement recours à des indicateurs et les brigades d’intervention et « anti émeutes » avaient du mal à nourrir leurs troupes car les restaurants refusaient de les servir, un seul acceptant de collaborer avec elles en face de l’usine de lait sur la route de Ras Jdir à trois ou quatre kilomètres du centre de la délégation. Des sources ont affirmé à Assabilonline que les forces de police avaient fait des descentes aux domiciles des citoyens et fait usage de la violence, de la terreur, des insultes, injures et mots triviaux, insistant sur le fait que les méthodes barbares utilisées par la police avaient attisé de façon inquiétante la recrudescence de la violence.  […] Une des victimes des dépassements policiers est monsieur Tahar Bennaiel, un homme d’une cinquantaine d’années, qui avait ordonné à sa famille, alors que les affrontements se rapprochaient de son domicile de Zekra à côté du bureau de poste, de rentrer à la maison. Il était sur le seuil de la porte, interdisant à quiconque de pénétrer chez lui, mais les forces de police ont investi la maison, l’ont violenté, ainsi que sa femmes et ses filles et un jeune d’une quinzaine d’années. Des témoins ont entendu les appels au secours venant de chez lui. Parmi les personnes détenues, il y a Abdelwahab Chaouat, qui a été enlevé devant un magasin. Lorsque sa famille lui a rendu visite à la prison civile de Harboub pour lui apporter de quoi rompre le jeûne du Ramadan, ils ne l’ont reconnu qu’au timbre de sa voix, tant il avait été torturé en prison. Des observateurs disent que les services de police utilisent la stratégie de la torture des personnes arrêtées dans leurs véhicules et des coups dans les rues pour terroriser les autres citoyens, profitant de l’obscurité de la nuit, des boutiques fermées, la plupart des événements ayant lieu la nuit. […] 17-08-2010 (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)


La police disperse violemment un sit-in de familles de détenus de Ben Gardane


Assabilonline, Tunisie, spécial Les forces de police ont donné l’assaut avec violence mardi 17 août 2010 vers midi et demi sur des familles de détenus des événements de Ben Gardane qui faisaient un sit-in dans la délégation, les ont violentées et ont dispersé leur rassemblement. Une soixantaine de personnes ont été arrêtées dont le militant des droits humains Nafti Elmehdhi Les familles des détenus ont manifesté pour exiger de connaître le sort des leurs puisqu’elles avaient pris contact avec le poste de Ben Gardane où on leur avait dit n’avoir aucune information à leur sujet et elles avaient été dirigées sur la prison de Médenine, dont l’administration leur avait dit n’avoir pas d’information sur leurs enfants et que ces derniers n’avaient pas été écroués. Elmehdhi a participé à cette mobilisation qui a rassemblé 250 personnes à l’intérieur du bâtiment de la délégation de Ben Gardane et quelques 300 personnes à l’extérieur. […] 17-08-2010 (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)

Tunisie: manifestation contre la fermeture d’un point de passage frontalier


Par JDO, www.belga.be, Mise à jour: 17/08/2010 Des centaines de Tunisiens ont effectué mardi un sit-in devant la délégation de Ben Guerdane, à une trentaine de kilomètres de la frontière libyenne, pour protester contre la fermeture du seul point de passage entre les deux pays, a-t-on appris de source syndicale. « Environ cinq cents habitants ont participé à un sit-in ce matin à 09h00 locales (12h00, heure belge), protestant contre la fermeture du passage de Ras Jdir et du manque de ressources », a précisé à l’AFP Houcine Betaieb, représentant de l’Uniongénérale tunisienne du Travail (UGTT). Durant trois heures, avant d’être dispersés par la police, les manifestants ont réclamé l’ouverture de ce passage, la libération de personnes interpellées et la création d’emplois pour les chômeurs, a-t-il ajouté. Des affrontements violents avec les forces de l’ordre, faisant des blessés et des dégâts matériels, se poursuivent depuis plus d’une semaine dans cette région, a indiqué M. Betaieb, précisant que plusieurs personnes ont été interpellées. La principale cause de ces troubles a été la fermeture du point de passage frontalier entre la Tunisie et la Libye aux habitants de Ben Guerdane voulant importer des produits de Libye, selon M. Betaieb. La fermeture de ce passage frontalier a été imposée par les autorités libyennes, selon la même source. Elle a provoqué la colère des habitants déjà mécontents d’une taxe de 150 dinars (80 euros) instaurée il y a quelques mois par la Libye pour le passage de chaque voiture.


ACAT-France

COMMUNIQUÉ DE PRESSE Le 17 Août 2010

L’A

LLEMAGNE FERME LES YEUX SUR UN RISQUE AVERE DE TORTURE


 

 

Le 28 juillet 2010, la Cour constitutionnelle allemande a confirmé, en dernière instance, la légalité de l’extradition vers la Tunisie d’un citoyen français. Onsi ABICHOU peut à tout moment être envoyé en Tunisie où il risque d’être torturé et condamné à une lourde peine de prison sur la base d’aveux obtenus sous la torture.

L’affaire dans laquelle M. Abichou est poursuivi en Tunisie remonte au 15 février 2008. Ce jour-là, deux Franco-tunisiens, Mohammed Zaied et Mohammed Jelouali, ont été arrêtés alors qu’ils s’apprêtaient à quitter la Tunisie au volant d’un camion dissimulant du cannabis.

Au cours de leur interrogatoire, le nom de M. Abichou a été évoqué parce que ce dernier était auparavant propriétaire du camion saisi par la douane tunisienne. Sous la torture, M. Zaied a avoué l’implication de M. Abichou dans cette affaire.

Lors du procès, les prévenus sont revenus sur leurs aveux, dénonçant clairement la torture qu’ils avaient subie au cours de leur garde à vue.

Le 27 juin 2009, le Tribunal de première instance de Tunis les a condamnés à de lourdes peines de prison. M. Abichou, jugé sans être présent et sans même qu’il ne soit au courant des poursuites dont il était l’objet, a été condamné à une peine de prison à perpétuité, et ce sur la seule base des aveux extorqués à M. Zaied.

Le 17 octobre 2009, M. Abichou a fait l’objet d’un contrôle d’identité alors qu’il se rendait en Allemagne pour son travail. Il a été arrêté sur le fondement d’un mandat d’arrêt international délivré par la Tunisie et placé en détention en Allemagne en attendant son extradition.

Depuis le rejet de son recours par la Cour constitutionnelle allemande, la

décision politique d’extradition est imminente.

Selon Hélène Legeay, responsable des programmes Maghreb / Moyen-Orient à l’ACAT-France, «

les enquêtes menées par l’ACAT sur la Tunisie montrent qu’il ne s’agit pas d’un cas isolé mais qu’au contraire, le recours à la torture est des plus fréquents au cours des interrogatoires menés par la police tunisienne. »

Selon Me Joseph Breham du cabinet BOURDON, qui représente Onsi Abichou, «

c’est une procédure qui ne repose que sur des aveux, dont tout laisse à croire qu’ils ont été extorqués par la torture. L’atteinte au procès équitable est évidente. Espérons que la Cour européenne des droits de l’homme interdira cette extradition. ».

CONTACT

Hélène Legeay – responsable des programmes Maghreb / Moyent-Orient à l’ACAT-France – 01.40.40.02.10


Visite de Fahem en Prison


Lundi 16 août 2010 La chaleur de l’été oppresse encore les habitants du sud tunisien et plus particulièrement ceux qui sont dépourvus de climatisation ou de domiciles spacieux. Ces jours-ci tout un chacun est à la recherche du moindre souffle d’air jusqu’aux dernières heures de la nuit, combattant la chaleur par l’espoir et venant à bout du sirocco en veillant voire même en dormant devant les maisons et dans les rues avenantes. C’est mue par ces tristes pensées que je me suis rendue au parloir pour voir Fahem. Et je l’ai trouvé comme à son habitude hissé sur les échasses de l’espoir et de l’envie insatiable d’avoir des nouvelles du pays, des gens et du monde. A la barbe de ses gardiens, il a posé des questions et encore des questions sur la situation de la presse, du journaliste menacé d’emprisonnement, des déplacés du Pakistan, et de… et ….J’ai failli suffoquer de chaleur aujourd’hui. Je lui ai demandé : « Sortez-vous la nuit ? Comment faites vous pour combattre la chaleur ? Il répond : Après le lavage des lieux à l’eau et après le « comptage » à trois heures et demie de l’après midi les portes sont refermées sur les hôtes des chambrées et nous ne sortons que le matin. Je lui ai dit « Mais la chaleur ? » Il a répondu : « Nous tuons la chaleur par l’espoir et il a ajouté : «  Je suis très heureux de la nouvelle de ma candidature pour le prix annuel du meilleur cameraman décerné par l’Association britannique de soutien aux journalistes en crise « Rory Peck » Je l’ai interrompu : «  As-tu eu une nouvelle crise d’asthme cette semaine ? Il a répondu qu’une telle récompense serait la meilleure riposte aux allégations du pouvoir… Mon état est comme d’habitude et l’asthme vit avec moi. Liberté pour Fahem Boukaddous On ne viendra pas à bout de notre détermination Afef Bennaceur
 

 


 Tunisiennes & Tunisiens pour une action sage !

 


Mise à jour le

15 Août 2014 A peine publié, le communiqué a été illégalement bloqué tant au niveau de la page Facebook que sur le blog Tunisie2014.org Un nouveau record vient d’être battu par cette bande de  voyous à la tête de la machine de la censure qui est au service exclusive de l’intérêt de quelques personnes au détriment de l’intérêt de la nation ! Étant donnée la situation, et bien que nous demeurons profondément destouriens, nous basculons dans l’opposition déclaré à la tyrannie de ceux qui ont confisqué notre mouvement tout comme la parole libre de ses partisans. En ce moment si pénible toute nos pensées vont à Bourguiba, Thâalbi, Hached, Sfar, Haddad, et de tant d’autres. À suivre…


En Tunisie, le tourisme pâtit du ramadan estival

Par Reuters17/08/2010

C’est la pleine saison touristique sur les plages tunisiennes: ciel bleu, mer engageante, mais Rabeh Loussana a décidé d’écourter ses vacances et de rentrer en Algérie.

J’aimerais rester, mais le ramadan est un mois sacré et je le passe traditionnellement avec ma famille« , explique-t-il en attendant un taxi collectif qui doit le ramener chez lui à Annaba, près de la frontière.

Pour les professionnels du tourisme tunisien, le ramadan qui tombe à cette période de l’année est un coup dur, quand on sait que, sur les sept millions de visiteurs recensés en moyenne par an, trois millions viennent de deux pays voisins musulmans, la Libye et l’Algérie.

Si les Européens sont là, les touristes algériens et libyens ont pour la grande majorité d’entre eux plié bagages dès l’annonce du début du ramadan.

L’exode a été immédiatement ressenti. De nombreux hôtels, restaurants et cafés sont à moitié vides, disent les responsables des sites touristiques.

« Il semble que la saison a fini avant d’avoir commencé« , se désole un hôtelier de Sousse, une station balnéaire à environ 150 km au sud de Tunis.

« La plupart de nos clients nord-africains sont partis. Ils insistent tous pour rentrer, malgré les campagnes de publicité, les ristournes et les activités spécialement prévues pour eux« , ajoute-t-il.

Les professionnels du tourisme tunisien ont pourtant multiplié les initiatives pour convaincre les croyants que ramadan et vacances peuvent aller de pair.

PLAGES ET PISCINES OUVERTES LE SOIR

Les hôtels se sont organisés pour servir le « suhoor« , le petit-déjeuner, avant le lever du soleil. Des soirées musicales ont été organisées. Plages et piscines restent ouvertes tard le soir pour permettre à ceux qui respectent le jeûne d’en profiter la nuit tombée.

Le ministre du tourisme, Slim Tlatli, a indiqué que des taxis et des bus seraient mis à disposition afin de transporter les fidèles à la mosquée pour les « tarawih« , les prières quotidiennes du soir, exécutées après celle de la Isha, pendant le mois de jeûne du Ramadan.

Spots publicitaires à la radio algérienne, conditions privilégiées pour les agents de voyage: rien n’y a fait.

A Hammamet, une station particulièrement prisée des Algériens et des Libyens, les réservations ont chuté de façon spectaculaire.

« Il est évident que le nombre de touristes arabes va être en baisse d’au moins 50% pendant le mois« , note Fethi Trabelsi, responsable d’un hôtel de la ville.

Le manque à gagner se fera durement sentir en Tunisie où, contrairement à la Libye et à l’Algérie, on ne dispose pas de richesses pétrolières.*

Le secteur touristique est le principal fournisseur de devises et le second employeur du pays après l’agriculture.

Si rien ne change, la Tunisie risque, en raison du calendrier du ramadan, d’être confrontée à cette désaffection dans les six ou sept années qui viennent.

Le mois sacré a commencé le 11 août cette année en Tunisie et débutera chaque année un peu plus tôt, par tranche de 10 ou 11 jours.

« La Tunisie doit porter son effort sur une diversification de ses produits touristiques, et ne pas adopter des solutions provisoires« , explique à Reuters Mohamed Bargaoui, un expert du secteur touristique.


Tunisie – Résultats en baisse des céréales, de l’huile d’olive et du tourisme

17/08/2010

Par Mounir Ben Mahmoud

Les statistiques officielles ont montré que les sept premiers mois de l’exercice 2010 ne sont pas du tout roses pour le secteur agricole et le tourisme. Ils ont été même difficiles pour la balance agroalimentaire dont le déficit s’est aggravé comparativement aux années précédentes. Côté agriculture, les premiers chiffres annoncés ont montré que les résultats de l’oliveraie et des grandes cultures sont, en moyenne, inférieurs de 30 à 40 % par rapport à l’exercice 2009, en raison d’une pluviométrie irrégulière. Pour ce qui est de l’oliveraie, les estimations de la dernière récolte oscillaient entre 140.000 et 160.000 tonnes, selon les sources. Les uniques chiffres officiels concernent les exportations d’huile d’olive, vrac et conditionnée. Le vrac est en net recul par rapport à 2009, se situant actuellement aux environs de 80.000 tonnes alors qu’il avait déjà dépassé les 110.000 tonnes en pareille période en 2009. L’huile conditionnée a, quant à elle, déjà dépassé les 4.000 tonnes et promet d’atteindre les 8.000 tonnes sur l’ensemble de l’année 2010. Un tel essor de l’exportation de l’huile d’olive conditionnée lui permettrait, si cet élan se poursuit jusqu’à la fin de l’année, de parvenir à un taux avoisinant les 8 % des exportations. Lequel pourcentage élevé est dû à la faible récolte. Les estimations tablent, en effet, sur des exportations ne dépassant pas les 100.000 tonnes, dont près de 8.000 tonnes de conditionné. Le comportement de l’huile d’olive tunisienne extra-vierge sur le marché international s’est certes un peu amélioré, exploitant la rareté du produit espagnol. Mais la hausse conséquente de 10 % (de 1,9 euros à 2,1 euros) ne saurait compenser le déficit en quantités par rapport à l’année 2009 et qui s’élèverait sur toute l’année à près de 40 %, soit près de 40.000 tonnes, induisant des recettes inférieures à l’exportation de plus de 150 millions de dinars par rapport à 2009. Pour ce qui est de la céréaliculture, le ministre de l’Agriculture a annoncé lors de sa conférence de presse, tenue le 22 juillet dernier que les quantités collectées n’allaient pas dépasser les 6 millions de quintaux, toutes céréales comprises, contre 12 millions de quintaux lors de l’exercice précédent. Les services de l’Office des céréales prévoient d’importer près de 20 millions de quintaux de céréales pour subvenir aux besoins en la matière. Les cours de blé ne sont certes pas à leur niveau de 2008 lorsque la tonne a avoisiné les 750 dinars. Mais la dernière décision de la Russie d’arrêter ses exportations jusqu’en décembre prochain a eu des effets de hausse sur les cours qui sont montés de 70 % durant le mois de juillet dernier. La tonne de blé dur a déjà dépassé les 400 dinars, ce qui n’augure pas d’une stabilité concernant la tension sur ce marché. Côté tourisme, la crise financière internationale continue, d’une part, à avoir des effets néfastes sur le pouvoir d’achat des Européens, principal réservoir du tourisme tunisien. D’autre part, diverses données ont influé sur l’afflux du tourisme algérien. Les résultats du bac algérien n’ont été annoncés que le 7 juillet et les inscriptions ont commencé le 29 juillet. Ramadan est prévu a débuté le 11 août. Ces trois rendez-vous, très proches les uns des autres, ont influé sur les mouvements des familles algériennes. Résultats de ces constats, le tourisme tunisien, déjà en prise à divers problèmes, continue à broyer son pain noir. Les résultats officiels du premier semestre ont constaté une baisse de 2,8 % sur le marché européen, par rapport à l’année 2009, qui était elle aussi en baisse par rapport aux années précédentes. Fait inquiétant, l’impact de cette baisse a atteint les recettes par nuitée qui ont régressé de 4 %, passant de 115,3 dinars, en 2009, à 110,7 dinars, en 2010. La situation est d’autant plus préoccupante que le secteur touristique représente près de 6,5 % du PIB et fournit plus de 300 000 emplois dont 85 000 emplois directs, soit plus de 10 % de la population active occupée mais, toutefois, avec une forte part d’emploi saisonnier. Ces diverses statistiques montrent les difficultés rencontrées par ces trois secteurs et sont derrière les interrogations des experts économiques sur les capacités des autres secteurs de l’économie à juguler ces déficits et à assurer l’objectif de 4,1 % de croissance du PIB, prévu pour 2010.

(Source: Business News le 17 aout 2010)

Lien: http://www.businessnews.com.tn/BN/BN-lirearticle.asp?id=1090688


Les justifications de Mouna Noureddine sur son accent sfaxien sont-elles convaincantes?

La vive polémique suscitée par le personnage incarné par Mouna Noureddine dans le feuilleton de Nessma Tv « Nsbiti Laziza » et surtout son accent sfaxien connaît une virale accélération. De nombreuses voix indignées se sont élevées partout dans les régions, mais aussi parmi notre communauté à l’étranger. Les correspondants à Sfax de deux quotidiens, Echourouk et Assarih, les ont relayées évoquant la pressante demande de suspendre la diffusion du feuilleton, voire même l’intention de certains de recourir à la justice.

Dans une tentative d’endiguer ce flot et de rétablir ce rôle dans son contexte, Nessma TV a invité dimanche soir Mouna Noureddine pour s’en expliquer, lors d’un talk show plus large. Selon la comédienne, il n’y a aucun mal à emprunter un accent régional, encore plus celui de Sfax , région à  laquelle elle est « liée par une longue et profonde amitié ». Pour elle, « aucune mauvaise intention, encore moins de nuire, mais la volonté d’une chaîne maghrébine qui s’attache à faire connaître tous les accents locaux, dans un souci de rapprochement et de documentation. »

« En tant que Tunisienne, affirme-t-elle, les accents de toutes les régions m’appartiennent et en tant que comédienne, rien ne m’empêche de les emprunter. Quant aux traits de caractère du personnage de la belle-mère, cupide, égoïste et envahissante, ils sont universels et ne portent tort à personne de manière spécifique.»

Pour bien interpréter son rôle et incarner le personnage, Mouna Noureddine révèle qu’elle a recouru à une imprégnation approfondie des expressions sfaxiennex, appuyée en cela par une jeune fille originaire de Sfax qui maîtrise parfaitement les vieilles expressions et l’accent d’origine.

Sereine et confiante, elle conclut par un « Rabby Yehdihoum ». L’animateur, Fawaz, insiste, en forme de mise au point, sur la bonne foi de Nessma TV. Est-ce convaincant ? Est-ce le rôle de trop pour Mouna Noureddine ? Il faut savoir dépasser tout cela.

(Source: Leaders le 15 aout 2010)

Lien: http://www.leaders.com.tn/article/les-justifications-de-mouna-noureddine-sur-son-accent-sfaxien-sont-elles-convaincantes?id=2838


 Les Sfaxiens se révoltent contre Nessma TV

17/08/2010

« Nsibti Laâziza » attire les foudres des Sfaxiens sur la chaîne

Il faut dire que c’était prévisible, et décidément, c’était juste une question de temps. Nessma TV se trouve encore une fois au centre d’une polémique comme elle en a seule le secret. A l’origine, La sitcom « Nsibti Laâziza », où l’usage caricatural et intensif de l’accent sfaxien dérange les originaires de la « capitale du sud ». Cela fait à peine deux jours que la diffusion de la sitcom a commencé, et voici déjà que la page Facebook appelant à « Boycotter le programme Nsibti Laâziza qui se moque du dialecte sfaxien » compte plus de 8000 fans réunis en deux jours, qui augmentent à une vitesse hallucinante, et qu’une campagne de diffusion de sms fait rage, initiée par les téléspectateurs révoltés.

« Des sfaxiens tu ne rigoleras pas », tel semble être le commandement auquel obéissent les lyncheurs de la sitcom de la « chaîne du Grand Maghreb ». Source du malaise : l’accent sfaxien employé par Mouna Noureddine, d’une façon excessive et pas toujours fidèle à sa version originale. Se sentant mal représentés et ridiculisés par le rôle interprété par cette dame, les sfaxiens se sont mobilisés sur la page Facebook citée, et mènent désormais une campagne improvisée contre la série, et la chaîne qui la diffusent.

Comme il est coutume dans de telles situations, le radicalisme a toute de suite pris le dessus, et les administrateurs de la page sont rapidement tombés dans le piège de la facilité. « stp ds cette page sauf les sfaxienx » pouvait-on lire dans le statut, sans parler des multiples références à la « république sfaxienne », et les affirmations de la supériorité sfaxienne… Et pour conclure, des appels à signaler les pages Facebook de Nsibti Laâziza et de Nessma TV, classique technique de cyber intimidation rendue populaire par les intégristes du « Moubid », comme le désignent les habitués des guerres idéologiques du réseau social. Se sentir humilié par un programme télévisé quelconque, et avoir envie de rétorquer, c’est tout ce qu’il y a de plus légitime, mais de là à fonder une espèce de 4ème Reich et de déclarer la guerre à ses adversaires… Un appel à la raison s’impose.

Parallèlement, une campagne nettement plus raisonnable et linéaire a été lancée par sms.  « Rejoignez nous pour lutter contre la campagne anti sfaxienne sur Nessma TV. Série « Nsibti Laâziza » si tu es avec nous faites diffuser le sms », ainsi parlèrent les militants pro-sfaxiens. Bien que parler d’une « campagne anti-sfaxienne » relève de l’exagération, il est toutefois beaucoup plus raisonnable de parler ainsi que de revendiquer une quelconque supériorité, ou une république à part entière. On comprend aisément l’indignation que ressentent les sfaxiens en se voyant ainsi tournés en dérision, mais il en reste que les comédiens tunisiens n’ont jamais cessé de parodier tous les dialectes des régions tunisiennes. Des œuvres telles que « El Makki ou Zakya » de Lamine Nahdi et les sketchs de Lotfi Bondka sur Hannibal TV n’ont fait que ça, sans que personne ne se sente offensé.

Chez Nessma TV, l’étonnement est le sentiment régnant. Surpris par la réaction des téléspectateurs, des sources internes nous ont dit qu’il n’était en aucun cas dans leur intention de nuire à la région, ni d’offenser les sentiments de ses habitants. « Au contraire, on pensait qu’avoir une grande actrice tunisienne qui joue le rôle d’une mère sfaxienne serait apprécié par les sfaxiens », souligne-t-on. A ses débuts, toujours selon les mêmes sources, le projet avait été présenté à des sfaxiens, qui l’avaient plutôt apprécié. La production a fait appel à une spécialiste du dialecte, et Mouna Noureddine a durement travaillé sur l’accent avant le commencement du tournage.

L’affaire Mohsen Cherif a montré clairement que les tunisiens ne se laissent pas marcher sur les pieds en cas d’offense, et que Facebook servira toujours à livrer la voix des citoyens contre tout artiste ou acteur médiatique qui dépasserait les bornes fixées par la société. Aujourd’hui, ce n’est qu’une autre preuve qui devra inciter les diffuseurs à bien réfléchir aux retombées suscitées par leur travail, car le web participatif est désormais là pour donner au public un droit de réponse longuement mérité, et jamais accordé. Les médias classiques n’ont plus le monopole de l’expression de l’opinion publique. Toutefois, il faut que nos compatriotes fassent preuve de plus de retenue et d’un meilleur contrôle de soi avant d’exprimer leurs opinions, car le savoir vivre est une notion primordiale, aussi bien chez soi, que dans la rue… Que sur Facebook.

(Source: Tunivision.net le 17 aout 2010)

Lien: http://www.tunivisions.net/les-sfaxiens-se-revoltent-contre-nessma-tv,9.html


Une soldate ne comprend pas pourquoi ses photos choquent

17/08/2010

Par Jim Jarrassé

La jeune israélienne a créé le scandale en postant sur Facebook des photo sur lesquelles elle pose au côté de prisonniers palestiniens mains liées et yeux bandés. Elle dit ne pas comprendre «ce qu’elle a fait de mal».

 

Certains médias ont déjà qualifié l’affaire de «petit Abou Ghraïb». Depuis lundi, les photos Facebook de la soldate israélienne Eden Abargile, qui la montrent en train de poser au côté de détenus dont elle avait la garde, ont fait le tour du monde. Dans un album intitulé «L’armée, la meilleure période de ma vie», la jeune femme apparaît à plusieurs reprises devant des prisonniers palestiniens, yeux bandés et mains liées. La pose travaillée et le sourire qu’elle arbore fièrement ont choqué, autant que les commentaires laissés sous une des photos. «Quelle journée ça a été, regarde comme il [le Palestinien] complète bien mon image, je me demande s’il est aussi sur Facebook, écrit ainsi Eden Abargile. Il faut que je le tague [marquer son visage pour faire un lien vers son profil, ndlr] sur la photo ! LOL».

Un ton enjoué qui n’a pas du tout fait rire en Israël. Consciente du scandale provoqué par la diffusion de telles images à la télévision publique, l’armée israélienne a dénoncé, lundi, dans un communiqué, «le comportement honteux de la soldate». Mais malgré les remontrances de Tsahal, la soldate affirme mardi ne pas comprendre pourquoi ces images ont fait scandale. «Je ne comprends pas ce que j’ai fait de mal, assure-t-elle à la radio militaire israélienne. Il n’y a eu de ma part ni violence ni mépris, je n’ai porté atteinte à personne. Je n’ai pas parlé avec les Palestiniens, je leur ai donné à boire et à manger et je ne leur ai pas dit qu’ils étaient photographiés». Sans remords apparents, elle précise que les photos ont été prises lors de son arrivée sur une base militaire proche de Gaza, au début de son service militaire obligatoire, en 2008. «On était contents, on voulait montrer des photos aux amis sur notre expérience dans l’armée»…

«On nous attaquera pour la moindre petite chose»

«Je ne pensais pas que tout cela ferait autant de problèmes. Les médias ne me laissent pas tranquille, alors que eux ne demandent jamais aux gens arrêtés la permission de les filmer», souligne naïvement la soldate, qui s’excuse tout de même «auprès des gens qui se sentent blessés». Et d’assurer avec aplomb que «de toute façon, on trouvera toujours à redire contre la Terre d’Israël. Nous ne sommes pas un peuple qui a beaucoup d’amis. On nous attaquera pour la moindre petite chose»

Attaquée, l’armée israélienne l’a effectivement été. Le directeur du Comité israélien contre la torture, Yishaï Menuchim, a stigmatisé le comportement de la soldate, estimant qu’il «illustre une attitude qui est devenue une norme consistant à traiter les Palestiniens comme des objets et non des êtres humains». Le porte-parole de l’Autorité palestinienne Ghassan Khatib a quant à lui affirmé que ces images démontrent que l’occupation corrompt les Israéliens. «Cela reflète la mentalité de l’occupant, la fierté d’humilier les Palestiniens », a-t-il affirmé dans un communiqué. «Il n’y a rien au monde qui puisse justifier ce type d’humiliation qui s’inscrit dans les pratiques quotidiennes de l’occupation israélienne».

Un nouveau coup dur pour l’image de Tsahal, épinglée l’an passé dans lerapport du juge Goldstone au sujet de son opération militaire à Gaza en 2008 et qui nourrit de vives critiques depuis son assaut contre une flottille internationale en route pour Gaza, en mai dernier.

(Source : lefigaro.fr le 17 aout 2010)

Lien : http://www.lefigaro.fr/international/2010/08/17/01003-20100817ARTFIG00360-la-soldate-posant-pres-de-palestiniens-se-defend.php

 


‘Facebook photos of soldiers posing with bound Palestinians are the norm’

17/08/2010

By Haaretz Service

Rights group Breaking the Silence refutes IDF claim that photos posted by female soldier under the heading ‘the time of my life’ are an anomaly.

Facebook photos depicting Israel Defense Forces soldiers pictured alongside handcuffed and blindfolded Palestinian detainees represent the norm, not the exception, in IDF conduct, an Israeli human rights group said on Tuesday, thus refuting an official army statement claiming the opposite.

Photographs uploaded by Eden Abergil released earlier this week and labeled « IDF – the best time of my life, » sparked massive public outrage. The photos depicted Abergil smiling next to Palestinian prisoners with their hands bound and their eyes covered.

A comment attached to one of the photos of the soldier smiling in front of two blindfold men and posted by one of Abergil’s friends read « That looks really sexy for you, » with Abergil’s response reading: « I wonder if he is on Facebook too – I’ll have to tag him in the photo. »

An IDF spokesman had issued a response on Monday, saying that « on the face of it the behavior exhibited by the soldier is base and crude. »

In a statement released Tuesday by Breaking the Silence, an organization that collects testimonies of Israeli soldiers on alleged abuse of Palestinians in the territories, the group said that while the IDF claimed to be « shocked » by Abergil’s photos, it did not represent « the ugly behavior of just one person. »

The statement released in a Facebook page called « The Norm that IDF Spokesman Avi Benayahu Denies, » also included several graphic photos depicting soldiers posing next to the bodies of suspected militants as well as next to handcuffed detainees [viewer discretion is advised].

In the Facebook page, Breaking the Silence said that the norms the photos allegedly expose were the » necessary result of a long-term military control of a civilian population. »

« We suggest that the IDF Spokesman not insult the intelligence of the Israeli public, and clarify that it is a widespread phenomenon, not an aberration caused by a single soldier, » the statement said, adding that the enclosed photos were taken at several times during the last ten years and represented only a « preliminary batch. »

Speaking to Army Radio earlier Tuesday, Abergil, whose Facebook photos caused a worldwide media storm, said she still couldn’t see what was wrong with the images, saying the « pictures were taken in good faith, there was no statement in them. »

Referring to the possibility that the images could injure Israel’s image in the international arena, Abergil said: « We will always be attacked. Whatever we do, we will always be attacked. »

(Source: Haaretz.com le 17 aout 2010) Lien: http://www.haaretz.com/news/diplomacy-defense/facebook-photos-of-soldiers-posing-with-bound-palestinians-are-the-norm-1.308582

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