16 septembre 2008

Home – Accueil

 

TUNISNEWS

8 ème année, N° 3038 du 16.09.2008

 archives : www.tunisnews.net  


FIDH-OMCT: Tunisie: Confirmation de la décision de culpabilité de Mme Zakia Dhifaoui

LTDH: Communiqué

FTCR: Le pouvoir tunisien élargie la répression – Il inculpe le président de la FTCR

PDP en France: Inculpation du président de la FTCR – Non à la répression des Tunisiens résidant à l’étranger

Le Groupe Socialiste au Parlement Européen:  Préoccupation et inquiétude pour la condamnation de Mme Zakia Dhifaoui

Party of European Socialists: Free Zakia Dhifaoui

Mouvement des Jeunes Socialistes: En Tunisie, manifester est un crime !

AFP: Tunisie: Zakia Dhifaoui en prison malgré une peine réduite en appel

Amor Harouni:LA SOLUTION S’IMPOSE: DIMENSION  SOLIDAIRE

Kalima: Black list & white list officielles pour avocats et médecins tunisiens

Kalima: La corde et la plume

ONU – Un diplomate tunisien nommé médiateur adjoint pour le Darfour

Tunisie Affaires: Tunisie : 8 investisseurs pré-sélectionnés pour la réalisation du port en eaux profondes à Enfidha

Tunisie Affaires: Tunisie : Les banques au-dessus de la loi

Le Temps : La vie des partis

Challenges: Le pape ou le Coran

Reuters: Cinq ex-secrétaires d’Etat US appellent au dialogue avec l’Iran

AFP: Zimbabwe: signature d’un accord historique de partage du pouvoir


L’OBSERVATOIRE POUR LA PROTECTION DES DEFENSEURS DES DROITS DE L’HOMME (FIDH-OMCT) ET LE Réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme (REMDH) COMMUNIQUE DE PRESSE

Tunisie: Confirmation de la décision de culpabilité de Mme Zakia Dhifaoui

 

Paris-Genève, le 16 septembre 2008. L’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme, un programme conjoint de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) et de l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT), et le Réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme (REMDH) condamnent vivement la confirmation par la Cour d’appel de Gafsa de la décision de culpabilité à l’encontre de Mme Zakia Dhifaoui et de six autres participants à une manifestation pacifique. Le 15 septembre 2008, la Cour d’appel de Gafsa a confirmé la décision de culpabilité à l’encontre de Mme Zakia Dhifaoui, membre de l’Association de lutte contre la torture en Tunisie (ALTT), membre de la section de Kairouan de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH) et membre du Forum démocratique pour le travail et les libertés (FDTL), ramenant sa peine à quatre mois et demi de prison ferme pour « insubordination, troubles à l’ordre public, entraves à un fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions, détérioration des biens d’autrui et atteinte aux bonnes mœurs ». Parmi les six autres manifestants arrêtés – MM. Abdelaziz Ahmadi, enseignant, Mammar Amidi, instituteur, Fawzi Al Mas, technicien, Abdessalem Dhaouadi, enseignant, Kamel Ben Othmane, enseignant, et Nizar Chebil, ouvrier – trois d’entre eux ont vu leur peine réduite de moitié et les trois autres ont été condamnés à trois mois assortis du sursis pour le restant de leur peine. Lors de l’audience du 10 septembre 2008, l’Observatoire, conjointement avec l’Ordre des avocats au barreau de Paris, le REMDH et la Conférence internationale des barreaux de tradition juridique commune (CIB), a envoyé une mission internationale d’observation judiciaire, au cours de laquelle plusieurs violations entachant le droit à un procès équitable ont été constatées. En premier lieu, au vu du filtrage par les forces de police de l’accès à la salle d’audience, l’Observatoire dénonce vigoureusement le non-respect du principe de publicité des débats. En outre, l’Observatoire relève l’absence de prise en compte dans le délibéré de la Cour des allégations de mauvais traitement formulées par les prévenus. Enfin, nous regrettons que les avocats des prévenus n’aient pas été convoqués formellement à l’audience d’appel dans les délais prévus par la loi, en violation des droits de la défense. Pour rappel, le 14 août 2008, Mme Zakia Dhifaoui avait été condamnée par le Tribunal de première instance de Gafsa à huit mois de prison ferme[1], suite à sa participation en juillet 2008 à une marche de solidarité avec les habitants du bassin minier de Redeyef[2]. Les six autres manifestants avaient quant à eux été condamnés pour les mêmes charges à six mois de prison ferme. L’Observatoire exprime sa préoccupation quant à la condamnation de Mme Zakia Dhifaoui, et considère qu’elle vise uniquement à sanctionner sa liberté de réunion pacifique et ses activités de défense des droits de l’Homme. L’Observatoire demande par conséquent aux autorités tunisiennes de garantir en toutes circonstances l’intégrité physique et psychologique de Mme Zakia Dhifaoui et de procéder à sa libération immédiate et inconditionnelle dans la mesure où sa détention est arbitraire puisqu’elle vise à sanctionner ses activités de défense des droits de l’Homme. Par ailleurs, l’Observatoire prie les autorités tunisiennes de cesser tout acte de répression envers l’ensemble des défenseurs des droits de l’Homme et de rétablir le dialogue avec eux, de se conformer aux dispositions de la Déclaration sur les défenseurs des droits de l’Homme, adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies le 9 décembre 1998, et, plus généralement, se conformer aux dispositions de la Déclaration universelle des droits de l’Homme et instruments régionaux et internationaux relatifs aux droits de l’Homme ratifiés par la Tunisie. Pour plus d’informations, merci de contacter: OMCT: Delphine Reculeau: + 41 22 809 49 39 FIDH: Gaël Grilhot: + 33 1 43 55 25 18 REMDH: Marc Degli Esposti: +45-32 64 17 16 [1]    Cf. communiqué de l’Observatoire du 19 août 2008 et appel urgent de l’OMCT TUN 190808. [2]    Cf. communiqué de l’OMCT diffusé le 11 juin 2008.


Ligue Tunisienne pour la Défense des droits de l’Homme Communiqué*
 
La cour d’Appel de Gafsa a prononcé lundi 15 septembre 2008 son verdict dans l’affaire n° 3952. Le jugement à l’encontre de Mme Zakia DHIFAOUI a ainsi été à 4 mois et 15 jours (sachant que le tribunal de première instance de Gafsa l’avait condamné le 14 août dernier à 8 mois fermes ; Faouzi Lalmas et Maamar Amaydi et Abdesslem Dhaouadi ont été condamnés à 3 mois (alors qu’ils avaient écopé de 6 mois chacun en première instance). Quant à Abdel Aziz Ahmadi, Kamel Ben Othmen, Nizar Chbil, ils ont été condamnés chacun à trois mois avec sursis pour le restant de la peine (six mois en première instance). Tous ont comparu en état d’arrestation pour répondre de diverses accusations :  « entrave à la liberté de circulation sur la voie publique, dégradation de biens d’autrui, rébellion caractérisée de plus de dix personnes, outrage à un agent de l’état dans l’exercice de ses fonctions, atteinte aux bonnes mœurs et à la morale publique.et jet de corps solides contre des véhicules appartenant à autrui, bruits et tapage sur la voie publique ». Et ce après avoir été mis en cause pour leur participation à une marche à Redeyef le 27 juillet dernier, organisée par la population de la ville pour réclamer la libération des détenus arrêtés suite aux évènements qui ont secoué la région du bassin minier tout au long des derniers mois. Lors de l’audience du 10 Septembre, plus d’une vingtaine d’avocats ont démontré le caractère fallacieux des accusations qui pesaient sur leurs clients et dénoncé les sévices qu’ils ont subis. Mais la cour en prononçant ces lourdes peines n’a pas tenu compte des plaidoiries de la défense qui ont demandé, unanimement, l’acquittement des accusés. Dans le même contexte, le juge d’instruction du 3ème bureau près le tribunal de Gafsa, a, dans son rapport de clôture de l’enquête relative à l’affaire 15537, dressé plusieurs chefs d’inculpation dont celui « d’appartenance à association de malfaiteurs et participation à une entente en vue de préparer et d’attenter aux biens et aux personnes », à l’encontre de 51 personnes dont Adnane Hajji, Bechir Abidi, Adel Jayyar, et d’autres syndicalistes et militants accusés d’avoir dirigé le mouvement de protestation au bassin minier, notamment à Redeyef. Le Juge a également inculpé du même crime, M.Mouhieddine CHERBIB, militant associatif de l’émigration, président de la FTCR considéré comme étant « en état de fuite ». Tous les inculpés ont été déférés devant la chambre d’accusation y compris ceux dont le juge d’instruction venait de mettre en liberté provisoire tout récemment. Le Comité Directeur de la LTDH tient à exprimer sa sympathie et son soutien à tous les condamnés, demande leur libération immédiate et l’ouverture d’une enquête sur les tortures physiques et morales qui leur ont été infligées par certains agents de l’ordre. Tous ceux, parmi ces derniers, qui seront convaincus d’avoir ordonné ou exécuter ces actes criminels, doivent être jugés. La LTDH demande par la même occasion, le classement du dossier d’instruction, ci-dessus mentionné, et le rejet du rapport de clôture par la chambre d’accusation. La LTDH, demande la libération de tous les détenus, jugés ou pas, dans les affaires du bassin minier. 15 septembre 2008 Pour le Comité Directeur Le président Mokhtar TRIFI * Traduction H.A FTCR  


 
Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives( FTCR )  

Le pouvoir tunisien élargie la répression Il inculpe le président de la FTCR

 

 
 Au moment où la cour d’appel de Gafsa maintient la militante Zakia Dhifaoui et ses camarades en prison pour cause de solidarité avec la lutte des populations du bassin minier, la FTCR vient de prendre connaissance de l’inculpation de 51 personnes dont Adnane El Haji Bechir Abidi, Adel Jayar et Mohiedine Cherbib président de la FTCR. La justice tunisienne considère le président de la FTCR en état de fuite et l’a inculpé de financement d’une bande de malfaiteur. La FTCR réfute les accusations portées contre son président et qu’il s’agit d’un véritable tissus de mensonges fabriqué par la police politique tunisienne. La FTCR condamne cette décision inique qui vise à criminaliser le mouvement de solidarité autour des luttes exemplaires et inédites des habitants du bassin minier de Gafsa pour le droit au travail et à une vie meilleure. La FTCR exprime tout son soutient à son président qui n’a fait qu’exercer son devoir de militant en matière de soutien aux luttes des populations de Gafsa dans le cadre du respect de la loi française. La FTCR exige la libération immédiate de toutes les personnes impliquées dans le procès du bassin minier de Gafsa et l’abandon de toutes les accusations dont celles proférées contre son président Mohiedine Cherbib. La FTCR s’adresse à tous ses amis pour se mobiliser fortement contre ces graves atteintes du pouvoir tunisien contre les libertés fondamentales et les droits humains   Paris le 16 septembre 2008 Le bureau fédéral de la FTCR
Tarek Ben Hiba

 
PDP en France  
Inculpation du président de la FTCR Non à la répression des Tunisiens résidant à l’étranger  
 
Nous venons d’apprendre l’inculpation de 51 personnes, dans le cadre des procès politiques intentés par le gouvernement tunisien contre les acteurs du mouvement de protestation sociale que connaît le bassin minier de Gafsa depuis le mois de janvier. Parmi les inculpés figure M. Mouhieddine CHERBIB, président de la Fédération des Tunisiens Citoyens des Deux Rives (FTCR). Il est inculpé, entre autre, pour «  Appartenance à une bande ; participation à une entente établie dans le but de préparer ou de commettre un attentat contre les personnes ou les biens … » La fédération du PDP en France, condamne le recours du pouvoir tunisien aux procès politiques face aux revendications sociales légitimes de la population et considère que l’inculpation de M. CHERBIB, n’est qu’une énième tentative d’intimidation contre les citoyens et les militants tunisiens à l’étranger par les autorités tunisiennes. En effet, Cette inculpation, intervient après la détention, pendant plus d’un mois,  de M. Ess’ghaier Belkhiri, citoyen tunisien résidant à Nantes. Elle vise, essentiellement,  à criminaliser tout acte de solidarité et de soutien au mouvement de protestation sociale dans la région de Gafsa. La fédération du PDP en France : –         Affirme son soutien au camarade Mouhieddine CHERBIB. –         Exige l’arrêt des poursuites judiciaires  contre M. CHERBIB et ses co-inculpés. –         Réitère son soutien, sans faille, à la population du bassin minier et à sa lutte pacifique pour l’emploi et la dignité.    Pour la Fédération du PDP en France Iyed Dahmani

Le Groupe Socialiste au Parlement Européen:

Préoccupation et inquiétude pour la condamnation de Mme Zakia Dhifaoui.

 
16/09/2008 –  Le Groupe Socialiste au Parlement Européen exprime sa profonde préoccupation et son inquiétude suite à la décision de la Cour d’appel tunisienne de Gafsa, de condamner Mme Zakia Dhifaoui, membre du Forum démocratique pour le travail et les libertés (FDTL), à quatre mois et demi de prison ferme pour avoir participé à une manifestation pacifique en faveur des habitants du bassin minier de Redeyef. Mme Pasqualina Napoletano vice-présidente du Groupe,  dénonce les conditions d’arrestation de Mme Dhifaoui, qui a été victime de mauvais traitements et d’agressions lors de sa détention et s’étonne du fait que ces accusations n’aient pas été prises en considération par la justice. Mme Pasqualina Napoletano demande la libération immédiate de Mme Zakia Dhifaoui et invite le gouvernement tunisien à respecter ses engagements en matière de libertés publiques et de droits de l’homme conformément au Partenariat qui le lie à l’Union Européenne. Elle demande également à la Commission Européenne de suivre de près cette question et de s’engager à obtenir une clarification rapide de la situation de Mme Dhifaoui. Dimitris Komodromos Mobile: +32 474 622884 Votre contact Pasqualina NAPOLETANO Tél. + 32 2 284 51 30 Courriel pasqualina.napoletano@europarl.europa.eu  

PRESS RELEASE Party of European Socialists 16 September 2008

FREE ZAKIA DHIFAOUI

The PES to day condemned the jailing of Zakia Dhifaoui for taking part in a peaceful demonstration in Tunisia , and called for her immediate release. Zakia Dhifaoui, a member of the Democratic Forum for Work and Freedom, was jailed for four and a half months following her arrest in July. The President of PES Women, Zita Gurmai, said “Zakia Dhifaoui is one of thousands of Tunisians making a peaceful case for freedom, democracy and social justice. She should never have been detained and never have been condemned to a prison sentence.” Philip Cordery, Secretary General of the PES, said “We say the Union for the Mediterranean should not have its headquarters in Tunis until Zakhia and others like her are freed, and Tunisians enjoy basic democratic rights.”   Julian Scola Communications Advisor – Media & Campaigns Party of European Socialists Rue du Trône, 98 1050 Brussels Tel +32 2 548 9080 Dir Tel +32 2 548 9085 Mobile +32 486 117 394 julian.scola@pes.org


Mouvement des Jeunes Socialistes

En Tunisie, manifester est un crime !

lundi 15 septembre 2008 Le Mouvement des Jeunes Socialistes apporte son soutien à Zakia Dhifaoui, membre du Forum démocratique pour le travail et la liberté (FDLT), parti légal d’opposition au pouvoir tunisien. Nous dénonçons la peine d’emprisonnement infligée par la justice tunisienne à Zakia pour avoir participé à une marche pacifique de soutien au mouvement de protestation sociale dans le bassin minier de Gafsa, dans le sud ouest de la Tunisie. Cette condamnation vise à anéantir l’élan de solidarité avec les populations du bassin minier. Depuis janvier 2008, la contestation s’amplifie. Elle a commencé avec l’occupation du siège régional de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) par de jeunes chômeurs, à Redeyef, suite aux résultats, jugés frauduleux, du concours d’embauche de la compagnie des phosphates de Gafsa (CPG), l’unique moteur économique de la région. Le mouvement s’est ensuite étendu. Chômeurs, lycéens et habitants ont multiplié les rassemblements et les actions contre la corruption du système local, la pauvreté, la flambée des prix et une politique de l’emploi injuste. Cette mobilisation est aujourd’hui soutenue à l’intérieur comme à l’extérieur de la Tunisie. La condamnation de Zakia est le fait d’une justice partisane qui méprise les droits des citoyens. Un acte d’autorité pour empêcher l’opposition de s’exprimer. Une attaque contre la solidarité. Le combat pour la liberté et le respect des droits de l’homme est une priorité du Mouvement des Jeunes Socialistes. Aucune répression ne peut les étouffer. Nous soutenons la mobilisation pour la libération de notre camarade, Zakia.
 

 

Tunisie: Zakia Dhifaoui en prison malgré une peine réduite en appel

AFP  16.09.08 | 19h12 La militante tunisienne Zakia Dhifaoui a été condamnée en appel à quatre mois et demi de prison pour avoir participé en juillet à une marche de soutien au mouvement de protestation sociale dans la région de Gafsa (350 km au sud de Tunis), a-t-on appris auprès de son parti. Ce verdict a été prononcé lundi par la cour d’appel de Gafsa, où elle avait été condamnée le 14 août en première instance à huit mois de prison ferme pour ‘insubordination, troubles de l’ordre public, entraves à un fonctionnaire dans l’excercice de ses fonctions et atteinte aux bonnes moeurs’. Une source judiciaire a confirmé mardi ce verdict et affirmé que Mme Dhifaoui, comme ses co-accusés, ‘n’a pas été poursuivie en ses qualités de responsable politique et militante des droits de l’Hommes, ni pour avoir exprimé des opinions, mais bien pour des délits de droit commun dépassant les limites de la protestation pacifique’. Arrêtée le 29 juillet à Redeyef au lendemain de la marche, Zakia Dhifaoui, responsable du Forum démocratique du travail et des libertés (FDTL, légal) à Kairouan (centre), perdra son emploi à l’Education nationale après sa condamnation à une nouvelle peine de prison. Le chef de son parti, Mustapha Ben Jaafar, s’est dit ‘choqué par ce verdict issu, selon lui, d’un procès fabriqué’. ‘En fait, Zakia a reçu une sanction exemplaire pour avoir osé briser l’étau autour de Redeyef en venant soutenir les femmes de cette ville assiégée par les forces de sécurité’, a-t-il dit à l’AFP. Mme Dhifaoui a été rejugée en même temps que six autres manifestants, dont quatre enseignants et un fonctionnaire, qui ont vu leur peine réduite de moitié à trois mois de prison par la cour d’appel de Gafsa. Ces militants ont été arrêtés et poursuivis après leur participation à une ‘marche féminine de soutien aux victimes’ de la répression du mouvement de protestation de juin à Redeyef, ville minière de la région de Gafsa, théâtre de troubles sur fond de chômage et de revendications sociales. Mme Dhifaoui avait été arrêtée chez Jomaa Hajji, épouse de Adnane Hajji, leader du mouvement de protestation emprisonné et initiatrice de la marche des femmes réclamant la libération de proches détenus ou poursuivis dans le cadre de ce mouvement. Les autorités tunisiennes avaient fait état de l’arrestation de Mme Dhifaoui et de son jugement, les manifestations de rue étant interdites de facto en Tunisie pour raison de sécurité.

LA SOLUTION S’IMPOSE En parcourant un journal de la place, mon attention a été attirée par ‘’:  DIMENSION  SOLIDAIRE

 
 
Tunis le 16 Septembre, 2008 – 16 Ramadhan 1429 Ecrit par Amor, père de Abdelkarim et de Hend Harouni  
Le ministre chargé de la communication et des relations avec la Chambre des députés et la Chambre des Conseillers a présidé une cérémonie  au cours de laquelle il a distribué des aides financières et en nature à des enfants des agents de son ministère à l’occasion de la rentrée scolaire et universitaire 2008-2009. Il s’est félicité à cette occasion, de la dimension solidaire de la politique de développement engagée en Tunisie. Il a fait remarquer que la solidarité est devenue, aujourd’hui une culture bien ancrée chez le peuple Tunisien dans toutes les catégories sociales et en particulier les catégories à besoins spécifiques. Il a dans le même contexte, rappelé les mécanismes et programmes mis en place par le Président Zine El Abidine Ben Ali pour qu’aucun Tunisien ne reste dans l’indigence ou la privation ni marginalisation’’.  Partant de ce principe, je trouve qu’il y’a contradiction, que dire du rejet des inscriptions à l’université de Tunis aux étudiantes portant le Hijab (zèle de certains pseudo responsables arrogants), par contre on se lasse d’entendre que la Tunisie, terre de piété, de solidarité à tous les niveaux, tolérance, assistance aux démunis … etc. Seulement, voilà on ignore le plus simplement du monde l’énorme problème du chômage d’une part et la situation alarmante vécues par les prisonniers politiques libérés qui réclament avec insistance depuis x temps la réhabilitation de leurs droits, malheureusement les décideurs semblent ignorer leur réclamation, en somme il s’agit de la politique de la mort lente, tant pour cette frange de prisonniers politiques et leurs familles ainsi que ceux qui croupissent encore dans les prisons malgré les demandes répétées exigeant leur libération inconditionnelle et leurs familles de même que les réfugiés politiques et leurs familles qui n’ont toujours pas eu de garantis palpables et rassurantes de la part des autorités tunisiennes concernées pour leur retour à leur pays, la TUNISIE qui a duré trop longtemps et que de toutes les façons toute chose à une fin. Une solution d’extrème urgence pour la régularisation finale de ces dossiers s’impose étant donné les changements révolutionnaires que connait le monde depuis déjà un bon bout de temps, ce qui influe naturellement sur tous les pays du globe et la TUNISIE ne fait pas l’exception. Il ne faut pas non plus oublier que la TUNISIE est le pays de tous les Tunisiens. En conclusion, voilà que nous sommes en 2008 et que cela dure depuis les années 80, il faut absolument à ce que la solution adéquate soit prise dans la confiance et la sérénité et concrétisée en vue de tourner la page de façon définitive et c’est seulement par cette réalisation que l’atmosphère du pays sera sécurisé et stabilisé et que la TUNISIE gagnera l’estime des autres nations. SALAM Amor Harouni

Black list & white list officielles pour avocats et médecins tunisiens

Publié par Sihem Bensedrine dans Actuel, 16/09/2008  Dès le milieu des années 90, des rumeurs faisant état de « black list » et « white list » établies en fonction du degré d’allégeance par les autorités, circulaient avec insistance dans le milieu du barreau tunisien et du milieu médical.  Nombreux sont ceux qui n’y ont pas ajouté foi, les attribuant à l’imagination débordante et parfois paranoïaque de certains ainsi qu’à leur « penchant à la victimisation » (dixit Tekkari, le ministre de la Justice) ; Chaque année apportait son lot de nouvelles victimes de cette ségrégation politique, comme de ses heureux bénéficiaires, notamment dans le milieu des avocats. On a ainsi vu des cabinets qui n’ont jamais fonctionné, appartenant à des avocats marrons dont la seule compétence était la « quada » (les rapports de délation faits sur leurs collègues à la police) s’enrichir soudainement et se déplacer vers les quartiers huppés de Tunis. En contre partie, de grands cabinets se sont vus retirer des portefeuilles entiers de banques ou sociétés étatiques, par mesure  de représailles à leurs prises de positions publiques ; et leur situation financière s’aggravait jusqu’à ne plus être en état de payer leurs frais courants. C’est alors que le fisc arrivait pour  achever le boulot d’asphyxie de ces avocats qui ont eu l’impudence de défendre jalousement l’indépendance de la justice, en les assommant avec des redressements fiscaux punitifs, totalement fantaisistes et sans lien avec leur activité réelle. Pour d’autres, ce fut carrément, les menaces et convocations de clients aux bureaux de la sûreté de l’Etat pour qu’ils dessaisissent les avocats qu’ils ont choisi de leurs dossiers, pendant que le pigeon terrorisé tombait dans l’escarcelle des avocats de la white list. Ces derniers temps, une directive émanant du Premier ministère et adréssée au ministre de l’Economie en tant qu’autorité de tutelle des entreprises publiques, datant de 1992, a pu filtrer et circule abondamment dans le milieu des avocats et dont Kalima a pu avoir copie (ci-joint fac simile). Il y est fait explicitement mention de ces deux listes (black & white) avec des noms de médecins et d’avocats et de l’impératif de ne pas traiter avec les « vilains » pour les structures publiques. Il va de soi que les privés qui voulaient être bien vus suivaient également la consigne – qui est toujours en vigueur aujourd’hui-  émanant du secrétaire général du gouvernement, le sieur Habib Haj Saïd à l’époque. Le mystère de la paranoïa est peut être enfin levé et peut être qu’un jour, ceux qui ont mis en place ces pratiques d’un autre âge se retrouveront devant les tribunaux.
(Source: le site de  ‘Kalima’ le 16 septembre 2008) Lien: http://www.kalimatunisie.com/fr/4/actuel/269/


 

La corde et la plume

 

Le café culturel « Karrousel » a accueilli le dimanche 14 septembre, dans le cadre de ses soirées ramadanesques, un spectacle « La corde et la plume », animé par le poète  et compositeur Mahdi Mahfoudh qui était accompagné par trois instruments, piano, guitare et luth. Kalima a rencontré ce compositeur et poète, médecin de sa profession ; il nous a parlé de son spectacle, de sa carrière, de ses ambitions, de son choix de réciter des poèmes en français dans un pays arabophone, mais bilingue …Ecoutons-le.
 
(Source: le site de  ‘Kalima’ le 15 septembre 2008) Lien: Lien: http://www.kalimatunisie.com/fr/4/actuel/269/


Un diplomate tunisien nommé médiateur adjoint pour le Darfour

15 septembre 2008 – Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon et le président de l’Union africaine, Jean Ping, ont nommé lundi M. Azouz Ennifar, de la Tunisie, en qualité de Médiateur conjoint des Nations Unies et de l’Union africaine (UA) pour le Darfour. M. Ennifar assistera le Médiateur en chef, Djibril Yipènè Bassolé, du Burkina Faso, a dit un porte-parole adjoint du Secrétaire général, lors du point de presse quotidien à New York. M. Azouz Ennifar a une expérience approfondie du maintien de la paix, de la médiation et de la diplomatie, a noté le porte-parole. Il a été représentant spécial du Secrétaire général par intérim et chef de la Mission des Nations Unies en Ethiopie et Erythrée (MINUEE) de juillet 2005 à juillet 2008. Il a aussi été ambassadeur de la Tunisie aux Etats-Unis, en République démocratique du Congo, en Indonésie, au Brésil, en Italie et auprès de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international. Le Darfour est en conflit armé depuis 2003, après que plusieurs mouvements rebelles ont pris les armes contre le gouvernement central de Khartoum pour défier des politiques qui laissaient la région de l’Ouest du Soudan dans l’abandon et privilégiait globalement les populations nomades arabes contre les populations agricoles africaines. Le conflit opposant le gouvernement soudanais et des milices de cavaliers armés connus sous le nom de Janjawids aux mouvements du Darfour a fait au moins 300.000 morts et causé le déplacement de plus de 2 millions de personnes. A ce jour 4 millions de personnes au Darfour survivent grâce à l’assistance des Nations Unies. Un accord de paix sur le Darfour a été signé sous les auspices des Nations Unies à Abuja en novembre 2004, mais les combats continuent entre de nombreuses factions et mouvements dissidents et non signataires des accords. Un nouveau cycle de négociations organisé à Syrte, en Libye, n’a pas eu l’effet escompté.
(Source : Département de l’information de l’ONU, le 15 septembre 2008) Lien : http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=17296&Cr=Soudan&Cr1=Darfour


Tunisie : 8 investisseurs pré-sélectionnés pour la réalisation du port en eaux profondes à Enfidha

 

 
par A.M.   portA l’initiative du ministère du transport, une conférence de presse a été tenue hier, au cours de laquelle huit groupes arabes et étrangers ont été pré-sélectionnés pour la réalisation, le financement et l’exploitation du port en eaux profondes à Enfidha (centre-est) sous forme de concession. Ces investisseurs qui représentent six pays à savoir ; Canada, Koweït, émirats arabes unis, Italie Danemark et Portugal ont pris connaissance des caractéristiques techniques ainsi que les impacts environnementaux du projet, outre le calendrier de présentation des appels d’offres, dont la date limite de remise a été fixée pour le 25 décembre 2008 pour que les travaux de réalisation de ce projet démarreront au cours de l’année prochaine. A rappeler que le projet du port en eaux profonde d’Enfidha, dont le coût global est estimé à 1400 millions d’euros, sera réalisé sur environ 1200 hectares avec une possibilité d’extension, outre les 2000 hectares consacrés à la zone d’activité économique et logistique, dont 500 hectares seront réservés aux investisseurs. Ce méga projet est considéré comme une porte ouverte sur les centres économiques en méditerranée. Il va sans doute drainer une partie du marché de transbordement des conteneurs en méditerranée centrale. La conférence a été ouverte par MM.Foued Daghfous, conseiller principal auprès du président de la république et président de la commission supérieure des grands projets et Moncef Hergli, secrétaire d’état auprès du Premier ministre chargé de la privatisation, et présidée par M.Abderrahim Zouari, ministre du transport qui a souligné ce projet va permettre de combler le manque dont souffre la région méditerranéenne en ports en eaux profondes. M.Mohamed Nouri Jouini, ministre du développement et de la coopération internationale, a, pour sa part, affirmé que le port en eaux profondes d’Enfidha permettra de mieux positionner la Tunisie dans la région méditerranéenne en intégrant l’économie nationale aux économies régionale et mondiale.
(Source : « Tunisie Affaires » (portail d’infos économiques – Tunis), le 16 septembre 2008) Lien : http://www.tunisieaffaire.com/index.php?option=com_content&task=view&id=3700&Itemid=111  

Tunisie : Les banques au-dessus de la loi

      

par Galia SKANDER   Un bras de fer oppose la Chambre Nationale des Distributeurs et Stations de Carburants aux banques tunisiennes. En effet, les distributeurs refusent d’accepter le payement par cheque bancaire pour toute prestation de ventes de carburants et pour cause, les banques prélèvent sur chaque cheque une commission de 500 millimes. Certes, c’est leur droit le plus absolu, car tout service à un prix. Toutefois, la vente des carburants est très réglementée et les prix et les marges sont fixées par le Ministère des Finances et celui du Commerce, fait que la marge brute sur une vente de 10 DT de carburants est de seulement de 200 millimes. En payant par cheque le distributeur devra ajouter de sa poche 300 milles et il ne peut être rentable que pour des ventes de plus de 30Dt au minimum, pour pouvoir couvrir les frais de l’encaissement bancaire. De ce fait, la Chambre des Distributeurs de Carburants avec l’appuie du Ministère du Commerce ont porté plainte auprès de la Chambre de Concurrence et elle a gagné l’affaire sous le N°5196 en date du 31 Décembre 2005. Les banques ont répliquées, en portant plainte auprès de la même institution, qui dépend du Ministère du Commerce, et ce, en date de 2007 sous le Numéro 24991. Mais ils ont perdu au profit de la Chambre des Distributeurs. Toutefois, après le recours auprès de La Banque Centrale et de l’Association Professionnelle des Banques Tunisiennes (APBT) et du Ministère du Commerce pour mettre en application de ce jugement de justice, rien n’a été fait et les banques continuent à outrepasser la loi. Le perdant, c’est le client, qui doit payer en espèce et qui ne peut pas utiliser même sa carte bancaire, à qui doit-on s’adresser pour faire bouger les choses ? Peut être, il faut prendre l’exemple des utilisateurs de Facebook, de constituer un groupe et s’adresser au Président.
(Source : « Tunisie Affaires » (portail d’infos économiques – Tunis), le 15 septembre 2008) Lien : http://www.tunisieaffaire.com/index.php?option=com_content&task=view&id=3689&Itemid=111  

 

LA VIE DES PARTIS

MDS: Répartition des tâches Le bureau politique du Mouvement des Démocrates Socialistes (MDS) s’est réuni vendredi 12 septembre au siège du parti à Tunis et a procédé à la répartition des tâches en son sein. En voici donc la composition de ce bureau issu du 8ème congrès du MDS tenu les 12 13 et 14 août dernier. Ismaïl Boulehya: secrétaire général Mohamed Moâda: coordinateur général Taieb Mohsni: secrétaire général adjoint chargé des relations extérieures Sahbi Bouderbala: secrétaire général adjoint chargé du règlement intérieur Mohamed Mongi Ketlane: trésorier et chargé des affaires administratives et sociales Nasreddine Bounatouf: trésorier adjoint chargé  du développement régional Alya Allani: chargée du développement politique et de la formation Fethi Zahr Nouri: chargé des affaires économiques et de l’environnement Makram Kerkeni: chargé  de la jeunesse Mohamed Rajaâ Lytaiem: chargé des structures Zaki Chaâbani: chargé des relations avec les partis Houcine Mejri: chargé des relations avec les syndicats et la société civile Zineb Ben Zakour: chargée des affaires de la femme et de la famille Souad Gharbi: chargée des ressources humaines PUP: L’opposition et le processus démocratique Le Parti de l’Unité Populaire (PUP) a organisé le mercredi 10-9-2008 un colloque sur le thème: Les partis de l’opposition et la consolidation  du processus démocratique , au siège du journal El Wahda, son organe de presse, à Tunis. Le secrétaire général du parti Mohamed Bouchiha a présidé  les travaux de ce colloque qui ont été  animés par un débat sur le rôle des partis de l’opposition et surtout leur image de marque auprès de l’opinion publique. Des intervenants ont proposé l’instauration  d’un pacte national  regroupant des partis de l’opposition qui disposent  d’une véritable base et ont une représentativité réelle. A noter que le secrétaire général de l’Union Démocratique Unioniste (UDU) Ahmed Inoubli et Moncef Chebbi, membre du bureau politique de ce parti ont assisté à ce colloque. Une présence qui ne s’est pas passée inaperçue et qui, selon  les observateurs montre un net rapprochement opéré ces derniers temps entre le PUP et l’UDU. Néjib SASSI (Source : « Le Temps » (Quotidien – Tunis), le 16 septembre 2008)  

Le pape ou le Coran

 
Edito 11 Septembre 2008 André Comte-Sponville, philosophe, nous l’a redit à satiété : le capitalisme ne peut pas être moral, ni contre la morale. Il est tout simplement amoral. L’économie et la morale relevant, au sens pascalien, de deux ordres différents, tenter de conjuguer les deux ensemble relève du «barbarisme», rappelle l’auteur de l’excellent essai Le capitalisme est-il moral ? (éditions Albin Michel). Mais même pour ceux qui ne croient pas à l’ordre divin, quelle tentation, au moment où le pape est en visite en France, de chercher quelques repères sur l’économie dans les textes du Vatican. Notre chroniqueur Robert Rochefort, qui cache derrière ses fonctions de directeur du Crédoc un attachement à la tradition des chrétiens sociaux, n’a pourtant rien trouvé de très récent en provenance de Rome (lire page 61). Rien en tout cas de très important depuis 1991, quand Jean-Paul II s’était essayé à l’économie dans son encyclique Centesimus annus, et qu’il y avait donné une justification du profit du bout de la crosse : la pierre angulaire du capitalisme y était reconnue tout au plus «comme un bon indicateur du fonctionnement de l’entreprise». En réalité, et Benoît XVI nous pardonnera, au moment où nous traversons une crise financière qui balaie tous les indices de croissance sur son passage, c’est plutôt le Coran qu’il faut relire que les textes pontificaux. Car si nos banquiers, avides de rentabilité sur fonds propres, avaient respecté un tant soit peu la charia, nous n’en serions pas là. Il ne faut pourtant pas voir la finance islamique comme un exercice de troc moyenâgeux, car les pays du Golfe nous ont montré combien leur mentalité entrepreneuriale savait épouser le XXIe siècle. Simplement, leurs banquiers ne transigent pas sur un principe sacré : l’argent ne doit pas produire de l’argent. La traduction de cet engagement est simple : tout crédit doit avoir en face un actif bien identifié. Interdits, les produits toxiques; oubliés, les ABS et CDO que personne n’est capable de comprendre. Autrement dit, l’argent ne peut être utilisé que pour financer l’économie réelle. Il n’y a donc pas de hasard : si les banques du Golfe sont sorties indemnes de la crise du subprime, c’est qu’elles n’y sont pas entrées. Le respect de ce principe du Coran est également fort utile dans la relation que chacun entretient avec l’argent, qu’il s’agisse des entreprises ou des particuliers : les personnes morales n’ont ainsi pas le droit de s’endetter au-delà de leur capitalisation boursière; quant aux personnes physiques, elles ne peuvent de facto souffrir de surendettement. Voilà des règles qui ne peuvent pas nuire. Et même si elles reposent sur un texte qui date du VIIe siècle, Benoît XVI aura du mal à faire des sermons davantage puisés dans l’actualité. Beaufils Vincent
 
(Source: ‘Challenges’ (Hebdomadaire – France) le 11 septembre 2008)
 
 

Cinq ex-secrétaires d’Etat US appellent au dialogue avec l’Iran

Reuters, le 16 septembre 2008 à 03h35 WASHINGTON, 16 septembre (Reuters) – inq anciens secrétaires d’Etat américains ont appelé lundi la prochaine administration à ouvrir le dialogue avec l’Iran plutôt que d’envisager des options militaires insatisfaisantes. Les cinq ex-chefs de la diplomatie américaine, républicains et démocrates, ont estimé que la négociation était le meilleur moyen de faire cesser le programme nucléaire de Téhéran, à qui les Occidentaux prêtent l’intention de se doter de l’arme atomique. ‘Franchement les options militaires sont très pauvres. Nous ne voulons pas suivre cette voie’, a déclaré Warren Christopher, qui a travaillé sous la présidence de Bill Clinton de 1993 à 1997. Outre Christopher, Colin Powell, Madeleine Albright, James Baker et Henry Kissinger se sont joints à cet appel au dialogue. ‘Je crois que nous devons parler avec l’Iran. Je crois que tout consiste à essayer de discuter et de s’accorder avec les pays qui vous posent problème’, a dit Albright lors d’un forum organisé à l’Université George Washington. ‘Je suis d’accord avec Madeleine, et mes autres collègues je pense, sur le fait que nous devrions dialoguer avec eux’, a renchéri Powell, membre de l’administration Bush de 2001 à 2005. Selon l’ancien chef d’état-major, des discussions indirectes ont eu lieu pendant le premier mandat de Bush, mais ont été interrompues en 2003. Le nucléaire iranien s’est immiscé dans la campagne présidentielle lorsque le candidat démocrate Barack Obama a dit son intention de discuter directement avec le président iranien Mahmoud Ahmadinejad et d’autres pays considérés comme ennemis s’il était élu le 4 novembre. Son adversaire républicain John McCain a critiqué cette position, estimant qu’elle montrait la naïveté et l’inexpérience d’Obama. L’Iran figure sur la liste américaine des Etats soutenant le terrorisme, et Bush a inclu la République islamique dans ce qu’il a défini comme ‘l’Axe du Mal’ en 2002. Washington a toujours refusé d’exclure une intervention militaire en cas d’échec des négociations internationales sur le programme nucléaire iranien. Les Etats-Unis accusent également Téhéran d’armer, financer et entraîner les guérillas chiites qui ont combattu les forces américaines en Irak. En juillet, l’administration Bush a cependant opéré un revirement en envoyant un émissaire lors d’une réunion avec le négociateur iranien. L’Iran affirme que son programme nucléaire a pour seul objectif la production d’électricité. Malgré l’adoption de plusieurs trains de sanctions internationales, il a jusqu’à présent refusé de suspendre ses activités sensibles.  

Zimbabwe: signature d’un accord historique de partage du pouvoir

 
AFP, le 15 septembre 2008 à 19h45 Par Fanuel JONGWE HARARE, 15 sept 2008 (AFP) –  Le président zimbabwéen Robert Mugabe et le leader de l’opposition Morgan Tsvangirai signent lundi à Harare un accord de gouvernement d’union qui met fin sur le papier à six mois d’un duel acharné entre les deux hommes. Des dirigeants africains, notamment d’Afrique australe, sont attendus pour la cérémonie au cours de laquelle les deux rivaux doivent sceller leur accord, après d’âpres négociations que leur intransigeance a souvent conduites au bord de l’échec. La forme que prendra ce partage du pouvoir ne doit être révélée qu’une fois l’accord signé. De la place accordée à M. Tsvangirai, dont le Mouvement pour le changement démocratique (MDC) a emporté les législatives du 29 mars, dépendra l’aide internationale désespérément attendue pour extraire le pays du marasme économique. De nombreux Zimbabwéens, associations d’aide, groupes de défense des droits de l’Homme mais aussi des capitales étrangères se montrent prudents sur les chances de mise en oeuvre de cet accord, qui contraint deux hommes que tout oppose à gouverner ensemble. Le président Mugabe, 84 ans dont 28 au pouvoir, avait été réélu au 2e tour de la présidentielle fin juin, après un déchaînement de violences contre le MDC et ses partisans qui a fait plus de 200 morts. Selon la presse d’Etat, les deux dirigeants se sont mis d’accord samedi sur la composition du nouveau gouvernement, qui comprendra 31 ministres, sous double contrôle. Chef de l’Etat, M. Mugabe dirigera le gouvernement, tandis que M. Tsvangirai, Premier ministre, prendra la tête d’un Conseil des ministres restreint qui participera à l’élaboration des politiques et en surveillera la mise en oeuvre. Si le Centre de commandement conjoint, regroupant les chefs d’état-major de l’armée, la police et les services secrets, passe sous contrôle du Premier ministre, le président continuerait de diriger les forces armées, selon des sources concordantes. Enfin, M. Tsvangirai prendrait le contrôle du ministère de l’Economie, pivot du redressement du pays. Le Zimbabwe est miné par une hyperinflation de plus de 11 millions de pour cent, la production est au point mort et plusieurs millions de Zimbabwéens sont menacés de famine.
 

 

Home – Accueil الرئيسية

Lire aussi ces articles

16 janvier 2004

Accueil TUNISNEWS   4 ème année, N° 1336 du 16.01.2004  archives : www.tunisnews.net قناة الرأي: برنامج البث ليوم السبت قدس برس:

En savoir plus +

9 avril 2011

TUNISNEWS 10 ème année, N°3973 du 09.04.2011 archives : www.tunisnews.net AFP: Tunisie: le désarroi des « blouses jaunes » de

En savoir plus +

Langue / لغة

Sélectionnez la langue dans laquelle vous souhaitez lire les articles du site.

حدد اللغة التي تريد قراءة المنشورات بها على موقع الويب.