16 mai 2006

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TUNISNEWS
7 ème année, N° 2185 du 16.05.2006

 archives : www.tunisnews.net


PDPInfo: 7e journée du SIT-IN des avocats tunisiens – Résumé d’un entretien téléphonique avec Me Radhia Nasraoui

Ordre National des Avocats: Le Sit-In des Avocats dans son cinquième jour Reporters sans frontières: Les deux journalistes d’Al-Chourouk mettent un terme à leur grève de la faim L’association le Libre Tunisien: Intervention de Mourad Dridi au congrès fondateur d’Alternative Libérale

AP: Tunisie: le pèlerinage juif de la Ghriba s’achève sur une note d’optimisme

La Dernière Heure: Djerba, capitale des juifs Tarek Amara: Jewish revellers return to bombed Tunisia synagogue Reuters: L’UE condamne la répression de manifestations en Egypte AFP: Tournée en Europe et au Maghreb du N° 2 de la diplomatie US, Robert Zoellick AFP: Ahmed Abdallah Sambi, islamiste populaire et charismatique Reuters: Sambi remporte haut la main la présidentielle comorienne AFP: Castro: “S’ils me trouvent un compte à l’étranger, je démissionne”

Houcine Ghali: Des monarques arabes voleurs et corrompus

Le Monde: La députée néerlandaise Hirsi Ali, dénigrée, s’exile aux Etats-Unis

URGENT … A NOS ABONNES ET LECTEURS

Le compte e-mail tunis_news@hotmail.com à partir duquel nous envoyons chaque jour notre newsletter à la liste de diffusion vient d’être fermé.

En fait, il a été l´objet d´une virulente attaque de spam (des centaines de messages pornographiques) !!!

Nous appelons tous nos abonnés et lecteurs à ne plus envoyer de mails sur l’adresse en question et d´envoyer uniquement à l’adresse électronique suivante : tunisnews@yahoo.fr

La rédaction d eTUNISNEWS

15 mai ‏2006


 

7e journée du SIT-IN des avocats tunisiens Le 15 mai 2006

Résumé d’un entretien téléphonique avec Me Radhia Nassraoui

L’avocate Me Leïla Ben Dibba a été agressée par des agents de police devant la Maison des Avocats à Tunis (local de l’Ordre des Avocats tunisiens) le dimanche matin, alors qu’elle essayait de rejoindre ses collègues en SIT-IN depuis le mardi 9 mai 2006 (pour protester contre  la loi adoptée à la sauvette par le parlement et qui touche à  l’indépendance du métier d’avocats). Me Radhia Nassraoui (militante tunisienne des droits de l’Homme ) nous a rapporté lors d’une communication téléphonique le lundi soir qu’un groupe de policier se sont rués sur sa collègue qui essayait de rentrer avec  un petit déjeuner pour ses collègues qui ont passés la nuit à l’intérieur (*). Elle fut donc agressée physiquement et verbalement. Les policiers ont utilisés un langage obscène et ordurier. Elle a été conduite par ses collègues à l’hôpital pour constater une entorse à un doigt et des traces de grafignes sur le corps. Elle a décidé de porter plainte et sera supportée par l’ensemble de ses collègues avocats. Me Radhia Nassraoui nous rapporte également que plusieurs femmes  avocates, qui font l’objet d’un harcèlement particulièrement violent touchant  leur intégrité physique ainsi que leur dignité de femmes, ont décidées d’engager une grève de la faim le mercredi 17 mai en signe de  solidarité avec leur collègue agressée et pour protester contre cette violence  dont elles font l’objet. Elle nous a parlé aussi de la détermination des avocats à poursuivre  cette action et que les autorités ne démontrent aucune ouverture et que le seul langage qu’elles utilisent est celui du bâton. D’autre part, Me Nassraoui souligne que les manifestations de soutien aux mouvement se multiplient, elle cite la visite d’une délégation de la Ligue (LTDH) qui a réussi à passer à travers les mailles du filet policier, ainsi que l’appel de Mme Hélène Flautre (députée européenne et  Présidente de la sous-commission des droits de l’homme du Parlement européen) pour les soutenir et les informer qu’il y aura des actions concrètes de la part des parlementaires européens.
Propos recueilli et traduit (résumé) le lundi soir par l’administrateur du site PDPinfo.org
Nota : L’enregistrement intégral de l’entrevue en arabe est disponible sur le site dans la section Multimédias. (*) il faut rappeler que les autorités empêchent depuis le premier jour toute tentative de faire rentrer de la nourriture ou des sacs de  couchages ou matelas pour accommoder les avocats en SIT-IN. Cela s’est traduit par l’agression sauvage de deux avocats. Cette agression fut d’abord niée par les autorités et dévoilée par AL Jazeera qui a diffusé un court enregistrement vidéo (images prises avec un téléphone cellulaire). Me Radhia Nassraoui nous a rapporté que le Bâtonnier a passé la nuit sur  des chaises. Ce qui nous renseigne sur les conditions du SIT-IN des avocats tunisiens.  

 

(Source : www.pdpinfo.org , le 15 mai 2006)


 

ORDRE NATIONAL DES AVOCATS DE TUNISIE

Palais de Justice – Tunis

 

Tunis le: 12/05/2006

 

 

Le Sit-In des Avocats dans son cinquième jour

 

 

Mes chères consoeurs, mes chers confrères,

 

Aujourd’hui, notre sit-in rentre dans son cinquième jour dans une ambiance extraordinaire de militantisme et de solidarité afin de rendre à nos structures leur dignité, réaliser nos revendications légitimes et protester contre la loi portant atteinte à l’indépendance de notre profession et ses valeurs essentielles et notamment par la mise de l’Institut des Avocats sous la coupe et l’autorité du pouvoir exécutif marginalisant ainsi le rôle du Conseil de l’Ordre dans son administration.

 

Ces derniers jours ont étés marqués par un étau policier impressionnant autour de la maison du Barreau et des agressions policières quotidiennes à l’encontre des avocats.

 

La police continue d’interdire aux avocats de faire entrer à la maison du Barreau les besoins vitaux (nourriture, couvertures…) pour conduire leurs sit-in.

Une tentative a abouti hier à des agressions policières touchant un nombre de consoeurs et de confrères nécessitant notamment le transfert par ambulance de nos confrères Abderrazak KILANI et Ayachi Hammami, à l’hôpital suite à une perte de connaissance.

 

Mes chères consoeurs, mes chers confrères, Le soutien apporté à notre sit-in ne cesse de s’accroître de jour en jour aussi bien au sein de notre profession qu’a l’extérieur et l’augmentation du nombre des avocats en sit-in et les visites effectuées par un grand nombre de délégations venant apporter leurs soutien en dépit de l’étau imposé par la police et le Black-out médiatique.

Nous vous invitons tous à exprimer votre solidarité avec vos structures élues et soutenir notre combat pacifique et civilisé pour l’indépendance de notre profession, sa dignité et la réalisation de nos revendications légitimes.

Vive l’avocatie, Libre, Indépendante et Militante.

 

Le Bâtonnier

ABDESSATTAR BEN MOUSSA

 

 

Palais de Justice Bd. Beb Benet

1006 Tunis

Tel : 71.560.315

Fax : 71.568 .923

cpra.onat.1@yahoo.fr

 


ORDRE NATIONAL DES AVOCATS DE TUNISIE

Palais de Justice – Tunis

 

Tunis le: 13/05/2006

 

COMMUNIQUE (traduction) N°4

 

 

Le Conseil de l’Ordre des Avocats réunis le samedi 13/05/2006 au Palais de justice à tunis.

 

Après avoir examiné les derniers développements consistant principalement en:

 

1/  le blocus permanent par les forces de la police en civil et en tenue de la Maison du Barreau.

2/ les agressions dont étaient victimes certains confrères qui a nécessité le transfert d’urgence à l’hôpital de Me. Abderrazak KILANI Membre du Conseil de l’Ordre et de notre confrère Ayachi HAMMAMI.

 

–                     dénonce ces pratique abusives et qui manifestent une violation flagrante des règles légales élémentaires.

–                     Invite le Ministre de l’intérieur à intervenir afin de prendre les mesures nécessaires pour la levée du blocus de la Maison du Barreau et de cesser toute

agression à l’encontre des Avocats.

–                     Lance un appel à tous les Confrères pour manifester leurs soutien et solidarité avec leurs structures légitimes afin de préserver leurs intérêts et activer davantage le sit-in.

 

Pour le Conseil de l’Ordre

 

Le Bâtonnier

 

ABDESSATTAR BEN MOUSSA

 

 

Tel : 71.560.315      Palais de Justice Bd. Beb Benet

1006 Tunis   Fax : 71.568 .923 cpra.onat.1@yahoo.fr


 

16.05.06   Reporters sans frontières

Les deux journalistes d’Al-Chourouk mettent un terme à leur grève de la faim

  Reporters sans frontières est soulagée de la décision prise par Slim Boukhdir et Shéhérazade Akacha, journalistes au quotidien progouvernemental Al-Chourouk, de mettre un terme à leur grève de la faim, entamée respectivement les 4 et 19 avril 2006. “Nous accueillons cette nouvelle avec soulagement car nous étions inquiets pour la santé des deux journalistes. Slim Boukhdir souffre de graves problèmes cardiaques et respiratoires et a perdu 15 kilos en 35 jours. Mais nous regrettons que les autorités tunisiennes continuent de harceler les professionnels des médias et les militants des droits de l’homme”, a souligné Reporters sans frontières. Les deux journalistes avaient entamé leur grève de la faim pour protester contre le licenciement abusif dont ils avaient été victimes. Contacté par Reporters sans frontières, Slim Boukhdir a affirmé faire face à de gros problèmes financiers suite à la suspension de son salaire en février 2006 : “Aujourd’hui, après avoir connu la faim comme mode de protestation, je découvre la faim par obligation, n’ayant plus assez d’argent pour nourrir ma famille, payer mes factures et acheter de la nourriture ainsi que les médicaments dont j’ai besoin. J’accepte cette situation même si c’est intolérable, mais je veux rester un journaliste libre et garder ma noblesse.” Reporters sans frontières rappelle que le président tunisien Zine el-Abidine Ben Ali est l’un des 38 prédateurs de la liberté de la presse dans le monde. 20.04.2006 Une deuxième journaliste d’Al-Chourouk en grève de la faim Shéhérazade Akacha, journaliste au quotidien progouvernemental Al-Chourouk, a entamé une grève de la faim le 19 avril 2006, en signe de protestation au licenciement abusif dont elle a été victime. La journaliste avait subi un interrogatoire et de fortes pressions de la part de sa direction après avoir refusé de se faire “dicter” un article dans un supplément du Chourouk paru le 7 novembre 2005. La publication du texte de l’interrogatoire sur le site Internet tunisnews.net a, par la suite, conduit à son licenciement. “Je demande le droit d’accomplir librement et dignement mon devoir de journaliste et de transmettre des informations neutres sans interventions extérieures. Je voudrais également mettre fin au harcèlement dont je suis victime quotidiennement”, a-t-elle déclaré à Reporters sans frontières. Par ailleurs, le journaliste Slim Boukhdir poursuit sa grève de la faim depuis plus de quinze jours. Il a déjà perdu 11 kilos et souffre de graves problèmes cardiaques. Contacté par Reporters sans frontières, Slim Boukhdir a affirmé être déterminé à aller jusqu’au bout de ses revendications. “Aujourd’hui je n’ai pas d’autres moyens pour m’exprimer. Je ne demande qu’à récupérer mon passeport et mon salaire ainsi que mon droit de circuler librement sans être harcelé par les services de police”, a-t-il déclaré. 11.04.2006 Un journaliste et un cyberdissident en grève de la faim Reporters sans frontières est inquiète de l’état de santé du journaliste tunisien Slim Boukhdir, en grève de la faim depuis le 4 avril 2006 et de l’avocat Mohammed Abbou, en grève de la faim depuis le 11 mars 2006. L’organisation appelle les autorités tunisiennes à prendre en considération les revendications des deux hommes. “Quatre mois après le Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI), les pressions et menaces contre les journalistes et cyberdissidents n’ont pas cessé. Le cas de Slim Boukhdir illustre à lui seul cette situation : pour avoir publié des articles, son passeport a été confisqué et son salaire gelé. Il est inacceptable que la grève de la faim constitue le seul recours possible pour les journalistes réprimés parce qu’ils ont tenté de s’exprimer librement”, a déclaré Reporters sans frontières. “Nous tenons également a rappeler que le président Zine el Abidine Ben Ali qui a grâcié plus de 80 prisonniers politiques le 25 février 2006, est resté sourd aux revendications des organisations internationales de défense des droits de l’homme et de la société civile tunisienne concernant la libération de Mohammed Abbou, emprisonné depuis plus d’un an”, a ajouté l’organisation. Journaliste au quotidien progouvernemental Al-Chourouk et correspondant à Tunis du site Internet de la chaîne de télévision satellite Al-Arabiya, Slim Boukhdir aurait critiqué les autorités tunisiennes dans des articles parus sur alarabiya.net. Il a notamment publié des déclarations des membres du mouvement des “grévistes de la faim du 18 octobre” et des responsables de partis politiques non reconnus en Tunisie. Il a également commenté la situation des prisonniers politiques dans le pays, en insistant sur le cas de Mohammed Abbou. Contacté par Reporters sans frontières, Slim Boukhdir a déclaré avoir été mis au ban de son quotidien, aucun de ses articles n’ayant été publié depuis novembre 2005. “Mon salaire est gelé depuis février 2006, mais on refuse de me signifier officiellement mon licenciement. On me refuse également l’attribution d’une carte de presse. Aujourd’hui, je demande le droit à la liberté d’_expression et au travail”, a-t-il expliqué. Mohammed Abbou, lui, a entamé sa grève de la faim le 11 mars 2006 pour protester contres les conditions de sa détention qui se sont détériorées depuis le 2 mars 2006, date d’un rassemblement devant la prison de Kef, où il est détenu. Ce jour-là, son épouse, Samia Abbou était parvenue à manifester quelques instants, accompagnée de quatre de ses avocats. Le petit groupe avait brandi des portraits de l’avocat en scandant son nom. Leur voiture avait été arrêtée une quinzaine de fois par la police sur la route menant de Tunis au centre pénitentiaire. D’autres militants des droits de l’homme qui cherchaient à rejoindre le rassemblement avaient été forcés de rebrousser chemin. Interrogée par Reporters sans frontières, Samia Abbou a déclaré que son mari avait beaucoup maigri et que son état de santé était inquiétant. Mohammed Abbou, surnommé « l’avocat de la liberté » est emprisonné depuis le 1er mars 2005. Il a été condamné, le 29 avril 2005, à trois ans et six mois de prison, à l’issue d’un simulacre de procès. Sa peine a été confirmée en appel deux mois plus tard. L’avocat était jugé dans le cadre de deux affaires. Dans le premier dossier, il a été condamné à deux ans de prison pour la prétendue agression de l’une de ses consoeurs, en 2002, sans qu’aucune preuve ne soit venue étayer cette accusation. Dans un deuxième dossier, Mohammed Abbou a été condamné à un an et demi de prison pour la publication sur Internet d’un article dans lequel il comparait les tortures infligées en Tunisie à des prisonniers politiques aux exactions de soldats américains à Abou Ghraib.   — Maghreb & Middle-East Desk Lynn TEHINI Reporters Without Borders 5 rue Geoffroy-Marie F – 75009 Paris 33 1 44 83 84 84 33 1 45 23 11 51 (fax) middle-east@rsf.org www.rsf.org
 

 


CONDOLEANCES

Le souvenir d’Adel restera à jamais

 

 
Nous apprenons avec une grande affliction la disparition de notre ami Adel ARFAOUI, membre du comité directeur de la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme (LTDH). C’est avec une profonde tristesse que nous déplorons la perte de l’ami et le militant des droits de l’homme et de la démocratie. Nous avons eu, à l’ATF, plusieurs fois le plaisir de rencontrer Adel. Chacun de nous a pu constater la correction, la gentillesse et l’affabilité de ce militant plein de charme et de respect. L’ensemble des membres de l’ATF, son Conseil National, son Bureau National et tous les militants et permanents de notre association s’unissent pour présenter leurs sincères condoléances à sa femme et ses filles, à sa famille, au Comité Directeur de la Ligue ainsi qu’à tous ses amis. Nous sommes persuadés que le souvenir de Adel restera à jamais dans le cœur de toutes celles et tous ceux qui l’ont connu. Paris, le 15 mai 2006 Le Bureau national de l’ATF

 


Tunisie: le pèlerinage juif de la Ghriba s’achève sur une note d’optimisme

 –par Bouazza ben Bouazza– AP | 16.05.06 | 18:56 TUN102-0515061632 DJERBA (AP) — Recueillement, émotion et ambiance festive se sont entremêlés lors du pèlerinage juif qui s’est achevé mardi à la synagogue de la Ghriba, dans l’île tunisienne de Djerba, où ont déferlé pendant deux jours plusieurs milliers de fidèles. Selon la légende, ce haut lieu du judaïsme, l’un des plus anciens au monde, a été construit en 586 avant Jésus-Christ par des juifs fuyant la Palestine après la destruction à Jérusalem du temple de Salomon par Nabuchodonosor. Un dispositif de sécurité renforcé a été déployé dans l’île pour la circonstance, surtout autour de la synagogue où un attentat-suicide revendiqué par Al-Qaïda avait fait 22 morts en avril 2004. Outre le kamikaze, 14 touristes allemands, cinq Tunisiens et deux Français avaient trouvé la mort. Le bâtiment blanc et bleu semblait par moment exigu pour les quelque 4.000 pèlerins de France, d’Autriche, de Grande-Bretagne, d’Italie ou des Etats-Unis mais aussi de Libye, du Maroc ou d’Algérie, selon les organisateurs. Plus d’un millier de fidèles, originaires de Tunisie pour la plupart, sont venus d’Israël. Pour le député français Pierre Lellouche (UMP, majorité de droite) et son collègue Eric Raoult, le pèlerinage de la Ghriba montre bien que “la coexistence entre juifs et musulmans est possible”. Le ministre tunisien du Tourisme, Tijani Haddad, a déclaré aux pèlerins réunis dans l’enceinte de la synagogue que “la Tunisie accueillera(it) chaleureusement et en toutes circonstances les membres de sa communauté juive et demeurera(it) toujours une terre hospitalière, ouverte et tolérante”.
AP 

Djerba, capitale des juifs

(16/05/2006) Hier, ils étaient 4.000 à avoir participé au pèlerinage de la Ghriba, la plus ancienne synagogue du monde
ENVOYÉ SPÉCIAL EN TUNISIE KARIM FADOUL DJERBA C’est la bousculade autour de la Menara, cette pyramide hexagonale sur laquelle sont écrits les noms des douze tribus d’Israël et représentées plusieurs étoiles de David. Objet de toutes les précautions avant la procession, objet de tous les désirs le Jour J. Hommes, femmes et enfants, accompagnés par la cadence des derboukas et des youyous, veulent être parmi ceux qui tireront la charrette sacrée. Pour pouvoir avoir droit à ce privilège sur quelques mètres de pavés, il faut participer à des enchères. L’argent servira aux besoins de la communauté. Ils étaient près de 4.000, ce lundi après-midi à avoir fait le déplacement à la synagogue de la Ghriba, sur l’île de Djerba, pour participer au pèlerinage. Il faut dire que pour les juifs tunisiens, le lieu a une valeur mystique aussi importante, si pas plus que le mur des Lamentations à Jérusalem. Le lieu de culte israélite est le plus ancien du monde, sa construction remonte à 586 avant Jésus-Christ. En terre d’Islam, c’est une fierté dont se targue la Tunisie. Mais ce pèlerinage qui a déjà vu revenir jusqu’à 20.000 personnes – c’était après la première Guerre du Golfe – n’a plus la même saveur depuis 2002, année de l’attentat commis par des terroristes du réseau al-Qaida. Et si les gens ont peur, la police officielle veille. Plusieurs jours avant la descente de la Menara, les forces de l’ordre sont attentives à tous ceux qui pénètrent sur Djerba. «L’attentat a fait malgré tout que les visiteurs sont plus nombreux, confie Perez Trabelsi, président de la synagogue, installée dans le quartier juif de Hara Sghira. Depuis 2003, les Israéliens peuvent venir à La Ghriba. Ils viennent lors de la procession ou par groupes de touristes tout au long de l’année.» Hier, les Israéliens étaient près de 300. Impossible de ne pas les repérer : ils s’expriment en hébreu alors que leurs coreligionnaires du cru ne parlent qu’en arabe. Mais que signifie ce rite connu de l’ensemble de la diaspora juive ? Le pèlerinage marque un deuil portant sur deux grands rabbins, Rabbi Meyer Baal Nich et Rabbi Shiméon Bar Yohai. Hasard du calendrier, la célébration tombe une trentaine de jours après la Pâques juive (Pessah) et juste avant la Pentecôte. Il fut un temps où le pèlerinage durait jusqu’à 8 jours, les pèlerins résidant dans le caravansérail. Aujourd’hui, deux jours suffisent. Le juif prie pour sa santé et celle de ses proches, pour obtenir la richesse… «Je suis venu ici en janvier et en février je faisais une lourde chute. Je suis persuadé que ma prière m’a aidé à m’en sortir sans trop de dégâts, raconte Joseph Cattan, parisien ayant vécu 30 années en Tunisie. Je ne viens pas que pour les juifs, je viens surtout pour prier pour mes amis arabes tunisiens. Il fût un temps où les Arabes aussi priaient à la Ghriba. C’était noir de monde.» Pour cet autre Parisien de 54 ans, le pèlerinage est un incontournable. «C’est ici, l’année dernière, que ma fille et mon gendre se sont rencontrés, dit-il avec fierté. Maintenant, elle est enceinte. Preuve que nos voeux se réalisent à 99%.» Après une parade de plus de près de 2 kilomètres dans le quartier juif, la Menara revient à son lieu de départ, retrouvant les plus fatigués qui ont préféré déguster des briks, des glaces, des oeufs de poisson salé et la boukha, un alcool réalisé à base de figues. La pyramide, couverte de fichus de femmes, s’enfonce alors dans la synagogue. L’heure est au discours et aux remerciements du peuple tunisien pour sa tolérance. Un exemple que nombre de témoins de cette cohabitation rapportent auprès des leurs à leur retour de pèlerinage. K. F. © La Dernière Heure 2006

 

Jewish revellers return to bombed Tunisia synagogue

By Tarek Amara

 

REUTERS, le 16 mai 2006 à 15h16

DJERBA, Tunisia, May 16 (Reuters) – Thousands of Jews have flocked to a two-day celebration at the El Ghriba synagogue in Tunisia, where a suicide bomber killed 21 people in 2002.

 

Some 5,000 Jews have attended the two-day festival, which began on Monday. Some travelling from France, Germany and Israel to join the commemoration of the end of a plague 2,000 years ago which, legend says, killed thousands of Jews.

 

After the 2002 bombing, the number of people attending the festival shrank to hundreds from more than 7,000 in most years.

Al Qaeda claimed responsibility for the bomber, who rammed a tanker loaded with cooking gas into the synagogue.

 

In an inner courtyard lined with columns and arches, men recited prayers and blessings were made over glasses of Bokha fig liqueur.

 

A crowd of pilgrims wrote their names on eggs and threw them into a candle-lit grotto, hoping to realize dreams of marriage, pregnancy or better health.

 

“I’m happy to be in my country for the third successive year,” said Tunisian-born Israeli Hayem Houri, noting it is an “opportunity to fraternise among Jews, Muslims and Christians”.

 

“We must make a difference between the Israeli-Palestinian conflict and the necessity to talk with our Muslims brothers”, Houri, 67, added.

 

The government encourages the festival on the southern island of Djerba and deploys security personnel to protect participants.

 

Revellers pray, dance, sing and burn bonfires for two days to commemorate victory over war, plague and suffering.

 

The present building is 75 years old but there has been a synagogue on the site for what some estimate to be 1,900 years.

 

According to legend, it was founded by Conahim priests who brought a door from the destroyed first temple in Jerusalem and build the shrine around it.

 

Some 2,000 Jews live in Tunisia, a Muslim secular state of 10 million people. In the 1950s, there were some 100,000 Jews in the country.

 

REUTERS

 


 

Intervention de Mourad Dridi au congrès fondateur d’Alternative Libérale

lundi 15 mai 2006,  par Le Libre Tunisien

 

Le Président de l’association Le Libre Tunisien, Mourad Dridi, a été l’invité dimanche, 14 mai 2006, du congrès fondateur d’Alternative Libérale, qui s’est tenu à La Cigale, Paris.

 

Parmi les invités de ce congrès fondateur, nous signalons l’intervention de deux dissidents de « la révolution des roses » Georgienne, de Karim Jivraj, un jeune étudiant canadien d’origine indienne qui s’est fait remarquer lors des événements autour du CPE (Contrat de Première Embauche) et de Charles Beigbeder, Président de la société Powéo ; fournisseur indépendant français d’électricité ; et fondateur du courtier en ligne SelfTrade.

 

Devant une salle comble, de 600-700 personnes, le Président de l’association Le Libre Tunisien, Mourad Dridi, s’est exprimé sur sa vision pour la Tunisie de demain et son combat de libre Tunisien.

 

Le discours de Mourad Dridi, sera bientôt disponible sur le site de l’association Le Libre Tunisien, libre-tunisien.org

 

L’association le Libre Tunisien

 


 

L’UE condamne la répression de manifestations en Egypte

 

REUTERS, le 16 mai 2006 à 13h05

LE CAIRE, 16 mai (Reuters) – L’Union européenne a reproché mardi à l’Egypte la répression musclée de plusieurs manifestations et lui a demandé de cantonner le recours aux lois d’exception à la lutte contre le terrorisme.

 

Les forces de sécurité égyptiennes ont passé à tabac des activistes et agressé des journalistes, dont certains ont été emprisonnés, la semaine dernière lors de manifestations de soutien à des juges qui vont être soumis à une procédure disciplinaire pour avoir critiqué des irrégularités survenues

pendant les élections l’an dernier.

 

Washington a d’ores et déjà condamné ces interventions musclées.

 

“L’Union européenne exprime sa préoccupation quant au fait que de nombreuses personnes participant à ces manifestations aient été arrêtées et soient maintenues en détention”, a-t-elle

déclaré dans un communiqué. “La (…) brutalité avec laquelle ces manifestations ont été réprimées semble avoir été disproportionnée.”

 

En avril, l’Egypte, premier bénéficiaire de l’aide étrangère américaine après Israël et l’Irak, a prorogé l’état d’urgence au grand dam des organisations réformistes égyptiennes.

 

Le gouvernement affirme qu’il n’utilise l’état d’urgence que pour combattre le trafic de drogue et le terrorisme. Mais l’UE cite les avocats de manifestants arrêtés, selon lesquels ces lois d’exception ont été invoquées pour interpeller plusieurs de leurs clients.

 

“L’Union européenne exhorte les autorités égyptiennes à limiter le recours à la loi sur l’état d’urgence aux affaires de terrorisme, et à mettre fin à l’état d’urgence dès que possible”, peut-on lire dans le communiqué.

 

AFP


 

 

Ahmed Abdallah Sambi, islamiste populaire et charismatique

Par Lucie PEYTERMANN

 

AFP, le 16 mai 2006 à 14h00

MORONI, 16 mai 2006 (AFP) – Ahmed Abdallah Sambi, élu dimanche nouveau président des Comores selon les résultats provisoires officiels du scrutin annoncés mardi, est un islamiste populaire et charismatique, qui se dit démocrate, alors que ses détracteurs l’accusent d’intégrisme religieux.

 

Ses talents d’orateur, son sourire éclatant, sa tenue traditionnelle proche de celle des religieux iraniens qu’il ne quitte pratiquement jamais, tout cela a incontestablement joué dans la fascination qu’il a suscitée chez la majorité des quelque 630.000 habitants du petit archipel de l’océan Indien: plus de 58% ont voté pour lui selon les premiers résultats.

 

Sans doute en raison de sa courte barbe poivre et sel bien taillée, il a  rapidement été surnommé “ayatollah” par ses opposants comme ses partisans.

 

Agé de 48 ans et père de sept enfants, il est né à Mutsamudu, la capitale de l’île comorienne d’Anjouan, d’un père prédicateur et maître coranique.

 

Il a fait ses études secondaires à l’Université islamique de Médine (Arabie saoudite) de 1977 à 1980, puis a passé une année d’études au Soudan, avant d’étudier quatre ans en Iran dans une école théologique qui “formait des leaders”, selon lui.

 

De retour aux Comores en 1986, il s’est fait connaître en tant que guide religieux sur l’île d’Anjouan. “Dans presque tous les foyers, les gens ont des cassettes de mes prêches”, affirme-t-il.

Parallèlement à son activité religieuse, il a fondé à partir de 2000 trois entreprises de fabrication de matelas, de parfums et de mise en bouteille d’eau minérale.

 

Il figure également parmi les fondateurs du parti islamiste du Front national pour la justice (FNJ), qui a soutenu sa candidature mais au sein duquel il n’occupe aucune responsabilité.

 

En 1996, il ajoute à son parcours une brève expérience du monde politique en devenant député pendant un an et demi et président de la Commission des lois de l’Assemblée.

 

Ce peu d’expérience a été l’un de ses arguments face à une population comorienne exaspérée par une classe politique corrompue et qui a placé en lui un immense espoir. Il s’est fait le chantre des plus pauvres dans l’archipel.

 

“Servir et pas se servir: Ayatollah, le candidat propre”, proclamait-il dans ses rassemblements électoraux en fustigeant les “péchés” de ses adversaires.

 

“Je crois au régime islamique”, a-t-il déclaré à l’AFP. “Une société qui est gérée par rapport à ce que l’on croit est la meilleure”, a-t-il estimé, tout en précisant que “la situation économique” de l’archipel “ne permet pas pour le moment de monter un régime islamique”.

 

Ses adversaires l’accusent d’être intégriste, démagogue et “un marchand de bonheur”.

La mesure phare de son programme est l’éradication de l’habitat précaire et la construction d’habitats sociaux en dur. M. Sambi a aussi promis de lutter contre la pauvreté et la corruption.

Il veut rétablir l’Etat de droit et une justice équitable. “Je veux que les lois soient appliquées à tout le monde et qu’il n’y ait pas deux poids deux mesures”, a-t-il dit.

Concernant le débat très sensible sur Mayotte, île de l’archipel demeurée sous souveraineté française après l’indépendance des Comores en 1975, M. Sambi juge que “Mayotte restera toujours comorienne”. “Mais il faut changer les choses ici” pour que les habitants de Mayotte soient tentés d’intégrer l’Union des Comores, estime-t-il.

“Je suis un démocrate, il faut avoir confiance en moi, je sais ce que les Comoriens veulent”, lance-t-il à l’adresse à la communauté internationale.

 

AFP

 


 

La députée néerlandaise Hirsi Ali, dénigrée, s’exile aux Etats-Unis

BRUXELLES CORRESPONDANT

Jean-Pierre Stroobants

 

Championne de la lutte pour l’émancipation des femmes musulmanes, la députée néerlandaise Ayaan Hirsi Ali, 36 ans, d’origine somalienne, a fait sensation aux Pays-Bas, lundi 15 mai, en annonçant son retrait de la vie publique et son départ pour les Etats-Unis. Elle y intégrera un centre d’études conservateur, l’American Enterprise institute.

 

Mme Ali, qui venait de Somalie avec son père, fuyant la guerre civile, avait obtenu le droit d’asile aux Pays-Bas en 1992. Femme de ménage, postière, étudiante en sciences politiques, Ayaan Hirsi Ali avait rejoint les libéraux du VVD, dont elle est devenue députée en 2002. Proche du cinéaste Van Gogh assassiné par un extrémiste islamique, elle a vivement dénoncé les abus subis par les femmes au nom de la religion musulmane. Menacée de mort, elle était protégée en permanence. Mais elle gênait.

 

Elle a décidé de se retirer de la vie politique après une campagne contre elle déclenchée par une émission de télévision dans laquelle elle était accusée d’avoir menti sur son itinéraire pour s’installer aux Pays-Bas. Le reportage, s’appuyant sur le témoignage – rémunéré – d’un frère, a contesté sa version des menaces de crime d’honneur dont elle aurait été victime en refusant un mariage forcé. La députée avait reconnu au fil des ans, auprès de membres de son parti et de journalistes, qu’elle avait pris quelques libertés avec son parcours pour obtenir l’asile.

 

Nasr Joemman, secrétaire du comité chargé des contacts entre les musulmans et l’Etat, s’est réjoui de ce départ “qui permettra de poursuivre la construction d’une société harmonieuse”. Rita Verdonk, la ministre de l’immigration, membre du parti libéral, a mis en cause la légitimité de la naturalisation de Mme Ali, dont d’autres responsables réclamaient la démission. “Cela en dit beaucoup sur l’état du pays : irritable et provincial”, a jugé Jozias van Aartzen, l’ex-président du VVD.

 

(Source : « Le Monde » du 17.05.06)

 


Sambi remporte haut la main la présidentielle comorienne

 

Reuters, le 16 mai 2006 à 13h58

MORONI, 16 mai (Reuters) – Ahmed Abdullah Mohamed Sambi, religieux sunnite qui a reçu une formation en Iran, a remporté l’élection présidentielle aux Comores, ont rapporté mardi des responsables électoraux.

 

Sambi, surnommé “l’ayatollah” par ses partisans, recueille 58,27% des suffrages lors du dernier tour, dimanche, de la présidentielle comorienne.

 

“Ahmed Abdullah Mohamed Sambi a été élu par 58,27% des suffrages”, a annoncé à la presse le ministre d’Etat chargé des Elections, Ali Abdallah, dans la capitale Moroni.

 

Sambi est originaire de la deuxième île de l’archipel, Anjouan, à laquelle il revenait d’assumer la présidence en vertu d’un système de rotation destiné à rétablir la stabilité des Comores, qui ont connu pas moins de 19 coups de force ou tentatives de coups de force depuis l’indépendance.

 

Ses détracteurs voient en lui un extrémiste potentiel, mais Sambi se considère comme un musulman modéré. Son plus proche rival, Ibrahim Halidi, qui était soutenu par le président sortant Azaly Assoumani, recueille 28%. Le troisième candidat en lice, Mohamed Djaanfari, ancien pilote de l’armée de l’air française, a obtenu 13,72%.

 

REUTERS


Castro: “S’ils me trouvent un compte à l’étranger, je démissionne”

Par Patrick LESCOT

 

AFP, le 16 mai 2006 à 06h30

LA HAVANE, 16 mai 2006 (AFP) – En direct à la télévision, le président Fidel Castro, touché au vif par les allégations du magazine américain Forbes sur la fortune personnelle de 900 millions de dollars qu’il détiendrait, a offert aux Etats-Unis de démissionner s’ils amenaient la preuve de ce pactole ou même d’un compte en banque à l’étranger.

 

“S’ils prouvent que j’ai un compte à l’étranger, je renonce à ma charge, aux fonctions que j’exerce”, a déclaré le président cubain au terme d’une émission spéciale de près de 4H30 consacrée à répondre aux allégations du magazine américain, qualifiées d'”infâmes calomnies” dès le matin par toute la presse officielle.

 

“Je les mets tous au défi, en premier lieu le président Bush, ce filou, la CIA, les 33 organes de renseignement des Etats-Unis, les milliers de banques qu’il y a dans le monde. Je les mets au défi. On va voir s’ils se taisent, maintenant”, a lancé le président cubain, visiblement en colère.

 

Selon le palmarès 2006 de Forbes, la fortune de Fidel Castro, la première des chefs d’Etat en exercice hormis celle des monarques, et la septième en incluant ces derniers, est évaluée à 900 millions de dollars.

 

Elle s’appuierait sur un réseau formé d’institutions comme le Palais des conventions, la corporation d’Etat CIMEX, qui a le monopole des importations et exportations, et Medicuba, qui vend les vaccins et d’autres produits pharmaceutiques cubains.

 

“Ils croient que je suis (l’ex-président du Zaïre) Mobutu ou l’un de ces milliardaires, voleurs, pillards à qui l’empire a donné le sein et protégés”, a-t-il déclaré, ajoutant que l’affaire lui avait “donné la nausée” à devoir “se défendre de ces ordures”.

 

“Je leur offre, je leur fait cadeau de tout ce qu’ils ont recherché. Ils ont voulu m’éliminer, ils n’ont pas pu, ils ont voulu me faire abandonner la révolution, je les mets au défi de prouver ce qu’ils ont dit. Et s’ils le prouvent, pas besoin qu’ils préparent plus de plans, ni de transition ni de bêtises de ce genre”, a-t-il ajouté.

 

Pour répondre à ce qu’il a qualifié de “manœuvre américaine”, le chef de l’Etat avait convoqué une émission spéciale en soirée à laquelle ont participé le président de la Banque centrale (BCC) Francisco Soberon, le ministre de la Culture Abel Prieto et d’autres responsables cubains, qui ont assuré tour à tour sa défense après lui.

 

Fidel Castro a salué la présence parmi les invités de “personnages aussi illustres” que le directeur du mensuel français Le Monde diplomatique, M. Ignacio Ramonet, proche du président cubain.

 

“Une fois de plus a été commise l’infâmie de parler de la fortune de Castro, où l’on me situe même au-dessus de la reine d’Angleterre”, avait déclaré le dirigeant en préambule.

 

“Je ne suis pas né totalement pauvre. Mon père possédait des milliers d’hectares de terre. A la victoire de la révolution, toutes ces terres ont été remises aux paysans”, a-t-il rappelé, avant de reprendre une formule qu’il avait déjà lancée en juin 2002: “Toute ma fortune, M. (George W.) Bush tient dans la poche de votre chemise!”

 

Pour sa part, le président de la Banque centrale, évoquant “une action des services de renseignements américain”, a déclaré: “Avec une autorité morale absolue et en regardant en face notre peuple et l’opinion publique, nous affirmons que son plus haut dirigeant constitue un exemple de dignité et de netteté”.

 

“Dans notre économie planifiée centralement et avec le système bancaire central qui gère la totalité des devises, il est totalement impossible que quelqu’un de la plus haute direction puisse disposer de comptes à l’étranger”, a encore assuré le président de la BCC.Fidel Castro s’était déclaré tenu de répondre au magazine américain, car il citait des institutions et des entreprises cubaines.

 

L’an dernier, Forbes avait estimé sa fortune personnelle à 550 millions de dollars, et à 150 millions en 2004.

 

AFP

 


 

DES MONARQUES ARABES VOLEURS ET CORROMPUS

Houcine Ghali, Genève

 

Selon un palmarès publié par le magazine américain “Forbes” pour 2006, le roi Abdallah, qui règne sur l’Arabie saoudite depuis quelques mois après la mort de son frère Fahd, est l’homme le plus riche du monde. En effet, à 82 ans, il brasse, à lui tout seul, une fortune de 21 milliards de dollars!! Celà fait beaucoup plus que le budget de la Palestine, de la Jordanie et de la Syrie réunis. Les membres restants de sa famille, avec la bagatelle de 7.000 princes, raflent eux-aussi des dizaines de milliards de dollars car, d’après les sales habitudes de ce royaume, on distribue d’abord la manne du pétrole de ce pays sur les constituants du clan au pouvoir avant de déterminer le budget de l’Etat.

 

Ainsi donc l’Arabie saoudite porte bien son nom puisque son territoire, son pétrole et le reste de son peuple appartiennent de facto à la famille des Ibn Saoud qui ont instauré un royaume féodal et un régime réactionnaire basé sur un islam wahhabite rigoriste et rétrograde.

 

Quant au Cheikh Khalifa Ben Zayed Al-Nahyane, président des Emirats arabes unis, il se contente du 3ème rang des hommes les plus riches du monde avec seulement 19 milliards de dollars!! Sans compter les immenses propriétés, châteaux et palais que son père, cheikh Zayed, mort il y a à peine une année, lui a laissés en Suisse et en France. Ckeikh Zayed venait régulièrement à Genève où il passait avec sa suite de près de 200 personnes des vacances qui s’allongeaient jusqu’à 6 mois, voyageant avec son avion personnel et amenant, selon les coutumes arabes d’antan, des caisses entières remplies de billets de dollars car, pour chaque visiteur, il offrait, ainsi que sa femme d’origine marocaine et la cheikha emirati, des envelopes bien garnies comme cadeaux.

 

Enfin, Cheikh Mohamed Ben Rached El-Maktoum, potentat de Dubaï, arrive quant à lui en 4ème position avec 14 milliards de dollars!

 

Pendant ce temps là, des millions d’Arabes croupissent dans la misère et le peuple palestinien affronte la famine dans l’attente de l’aide européenne et occidentale.

 

Et pourtant, tous ces riches souverains arabes gouvernent au nom des principes du coran qui prêche le partage et l’aide d’autrui. Des contradictions flagrantes qui n’ont pas pu éveiller la conscience et la volonté des peuples arabes pour un changement aussi substantiel soit-il.

 

Houcine Ghali, Genève


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