10 avril 2004

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TUNISNEWS

  4 ème année, N° 1421 du 10.04.2004

 archives : www.tunisnews.net


الرّابطة التّونسيّة للدفاع عن حقوق الإنسان: أخبار سريعة  10 أفريل 2004 موقع البي بي سي: أحكام بالسجن حتى 26 عاما على شبان بتونس

إسلام أون لاين: السجن « ربع قرن » لتونسيين تصفحوا الإنترنت!

القدس العربي: الشرطة التونسية تمنع مسيرة للتضامن مع الشعبين الفلسطيني والعراقي

قدس برس: تونس : أحزاب وجمعيات تدين جرائم الاحتلال في العراق وتطالب بدعم المقاومة

قدس برس: تونس: الحكومة تمنع مسيرات طلابية مساندة للمقاومة العراقية – الطلاب يتعهدون بمواصلة التظاهرات الحياة: « تحديات » بوتفليقة في ولايته الثانية: العلاقة مع الجيش وترتيب جبهة التحرير الشرق الأوسط: «العدالة والتنمية» الأصولي المغربي يعقد مؤتمره الخامس اليوم وسط تداعيات قرار زعيمه الخطيب التخلي عن أمانته العامة الوسط البحرينية: ساجدة طلفاح تغادر سورية إلى قطر بعد نقل صدام إلى قاعدة السيلية سعد محيو: »كبار » و »صغار » في لوحة شطرنج أمريكية

د. عبد الله النفيسي: إذا لم يكن (صدام حسين) هدف التدخل العسكري الأمريكي في العراق، وإذا لم تكن (أسلحة الدمار الشامل) كذلك، فإذن ما هو هدف التدخل العسكري الأمريكي في العراق؟


LTDH: Infos Express  10 Avril 2004
AP: Tunisie : le « groupe de Zarzis lié à Al-Qaïda, selon une source officielle

AFP: Des Tunisiens cherchaient à établir des contacts avec Al-Qaïda (officiel)

La Presse: BCT — Conjoncture économique ; Les effets conjugués de la relance

Oxford Business Group: Tunisia: Managing Migration

Interview de Mer Moncef Marzouki par les participants de TUNeZINE

Le Monde: Bouteflika II

Le Monde : En Algérie, l’ampleur de la victoire du président Abdelaziz Bouteflika surprend et inquiète

Le Figaro: Abdelaziz Bouteflika –  L’homme aux plusieurs vies

Le Temps suisse: Après la réconciliation nationale, «Boutef» doit s’attaquer à la misère sociale

Libération: L’armée accorde 83,5% des voix à Bouteflika

Le Temps suisse: Entre Google, Yahoo! et Microsoft, la guerre des moteurs de recherche sera sans pitié


 

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Ligue tunisienne pour la défense des droits de l’homme

 

Infos Express  10 Avril 2004

 

e-Bulletin d’information

 

LTDH – fondée en 1977 – Adresse : 21, rue Baudelaire – El Omrane – 1005 Tunis / tél.  71.894145 / fax : 71.892866  /site : www.ltdh.org

Adresse E.mail : ltdh.tunisie@laposte.net

                           Ltdh.tunisie@ibelgique.com

 

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La chambre criminelle du tribunal de Tunis présidé par le juge Adel Jridi. a examiné  lundi 5 avril 2004  l’affaire du groupe des internautes de Zarzis . Le verdict rendu public mardi 6 avril 2004  a condamné Omar el Farouk Chlandi ,Hamza el mahrouk ,Amor Rached ,Abdelgaffar ben Guisa , Ridha ben el haj Ibrahim et Aymen Mcharek ( en état d’arrestation depuis 8 février 2003 ) a 19ans et 3 mois de prison ferme  et 5ans de contrôle administratif pour chacun Tahar Gmir et Ayoub Sfaxi ont été jugé par contumace et condamné à 19ans 3mois de prison ferme et 5ans de contrôle administratif pour le 1er et 26ans 3mois de prison ferme et 5 ans de prison ferme pour le deuxième  Abderrazak Bourguiba (mineur )doit comparaître devant la chambre des  mineurs .

Rappelons que : 

Abderrazzek Bourguiba, né le 1er avril 1985, élève en 6ème année mathématique a été arrêté le 8 février 2003 dans son domicile dans le gouvernorat de Zarzis, mineur de point de vue pénal.

Abdelghaffar Ben Guiza, né le 10 août 1982, peintre a été  arrêté le 10 février 2003 à 23h00 dans son domicile  par trois policiers en civil dans le gouvernorat de Zarzis.

Hamza Mahroug, né le 4 octobre 1982, élève dans un institut de tourisme a été arrêté le 9 février 2003 vers 1H30 après minuit dans son domicile par une dizaine d’agents en civil.

 

Omar Rached, né le 19 août 1982, élève en 6ème année technique a été arrêté le 8 février, dans son domicile vers 21h00 par cinq agents en civil accompagnés par le « Omda » du village d’El Mouanassa à Zarzis.

 

 

Omar Farouk ChelendiI, né le 18 novembre 1982, étudiant à la faculté des Sciences de Gabès a été arrêté le 8 février 2003.

 

Ridha Bel Hadj Ibrahim, né le 17 juillet 1966, professeur a été arrêté le 8 février 2003 à Zarzis.

 

Ils ont été accusé de :

 

          Constitution d’une association dans le but de préparer et de commettre des agressions contre les personnes et les biens et en vue de semer la peur et la terreur.

          Mettre à la disposition d’un local pour la réunion de cette association.

          Organisation de réunion sans autorisation.

          Vol et tentative de vol.

          Fabrication de matières explosives, les transporter et les emmagasiner

          Possession sans autorisation d’objets et de  matières entrant dans la constitution d’engins explosifs.

Les quatre accusés Abderrazzek Bourguiba, Abdelghaffar Ben Guiza, Hamza Mahroug, Omar Rached ont déclaré qu’ils ont été torturé tout au long des dix premiers jours après leur arrestation. Ils ont été transférés dès leurs arrestations à Tunis au siège du Ministère de l’Intérieur ( Sûreté de l’Etat ) où ils ont été laissés les premières vingt quatre heures sans  manger, et où ils sont restés dix sept jours.

 

Pendant les dix premiers jours, ils ont été interrogés sous la torture : coups avec des bâtons, coups de poings et coups de pieds sur tout le corps, morsures des oreilles ; suspension de Hamza MAHROUG et Omar RACHED par les mains au plafond, après les avoir dénudés dans le froid glacial ; suspension accompagnée de coups de bâton sur les pieds et les bras.

 

L’interrogatoire ininterrompu durait pendant les quatre premiers jours  de neuf heures du matin au soir, puis au cours des six derniers jours de midi au soir.

 

Abderrazzek BOURGUIBA ( 17 ans )  a déclaré qu’il était tellement terrorisé qu’il a cru être devenu malade des nerfs.

Hamza MAHROUG a déclaré qu’il a sérieusement pensé à se suicider pour échapper à la torture.

Omar RACHED a déclaré qu’il a fait une grève de la faim le deuxième et le troisième jour ce qui lui fait trois jours sans avoir mangé ; qu’il a été vraiment terrorisé quand on l’a menacé d’amener sa mère et sa sœur pour les torturer dénudées en sa présence.

Après ces dix jours de tortures, ils ont été laissés dans des cellules individuelles pendant une semaine, vraisemblablement pour que les traces apparentes de la torture disparaissent.

 

Puis ils ont été transférés à la caserne de Bouchoucha au environ du 25 février 2003 ( ils n’ont pas pu déterminer la date exacte du fait de la torture et de l’isolement ). Ils ont été extraits environ trois fois de cette caserne pour être interrogés encore à la caserne d’El Gorjani.

Tous les quatre ont déclaré qu’ils ont signé des P.V de police sous la menace de les faire retourner au siège de la Sûreté de l’Etat où ils ont été torturés.

Omar RACHED a déclaré qu’il a signé un P.V de police à El Gorjani sans avoir été interrogé.

Pendant les six jours où ils ont dormi à Bouchoucha, ils avaient eu faim parce qu’on ne leurs donnait qu’un seul casse-croûte toutes les vingt quatre heure.

– le 19/02/2003, – des avocats du Barreau ont saisi le Procureur de la République près le Tribunal de Première Instance de Zarzis Et ce, pour l´informer de la violation, par la police, des délais de garde à vue de leurs clients, ainsi que de leur maintien en détention au secret, depuis le 5-10/02/2003.

– le 12 mars 2003 Abderrazzek BOURGUIBA, Abdelghaffar BEN GUIZA , Hamza MAHROUG, Omar RACHED ont comparu devant le juge d’instruction près le tribunal de première instance de Tunis M. Faycel BOUSLIMI ; les avocats de la défense se sont retirer de l’audience pour protester contre le refus du juge d’instruction de leurs autoriser de visiter les détenus (entre le 8 et le 12 mars) et de prendre des copies des pièces d’inculpations et ils ont considéré que ce refus est une atteinte aux droits de la défense et au droit à un procès équitable  .Les détenus ont refusé de répondre aux questions du juge d’instruction en l’absence de leurs avocats .

– Les familles des détenus n’ont pu les visiter que 3 mois après l’arrestation ( le 8 mai 2003)

 

 

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La Ligue Tunisienne pour la défense des droits de l’homme organise avec l’observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’homme ( crée par la FIDH et l’OMCT) une conférence de presse mercredi 14 avril 2004 à 11h au siège de la LTDH 21 rue Baudelaire –El Omrane Tunis pour présenter le rapport annuel  2003 de l’observatoire intitulé «  les défenseurs des droits de l’homme a l’épreuve du tout sécuritaire. Participeront  a cette conférence M Patrick Baudouin président d’honneur de la FIDH , M Raji Sourani directeur du centre Palestinien des droits de l’homme et Me Radhia Nasraoui membre du conseil exécutif de l’OMCT.

 

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A l’occasion de la journée de la terre ,  La Ligue Tunisienne pour la défense des droits de l’homme organise :mercredi 14 Avril 2004 à 18h au siège de la LTDH une réunion de solidarité avec le peuple palestinien lors de laquelle M Raji Sourani directeur du centre Palestinien des droits de l’homme donnera une conférence.

 

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Le président de la LTDH Me Mokhtar Trifi a contacté le rectorat de Tunis qui a déclaré que l’inscription de l’étudiant Ziad Kacem à la faculté des lettres de Manouba  a été accepté et qu’il sera inscrit dés lundi 11 avril 2004.

Par ailleurs Atef Ben Salem a été hospitalisé le …….. suite a la détérioration de son état de santé ..

Rappelons que

Mohamed Nizar Othmani, Kamel Amroussia, Anis Ben Fraj et Ziad Kacem, entament une greve de la faim depuis le 8 mars 2004 pour les premiers le 26 avril 2004 pour le second  pour leur droit à l’enseignement .

 

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La LTDH a été informée que M Mohamed Lamine Hedhli a été transferé à la prison 9 avril de Tunis . Rappelons que Mohamed Lamine Hedhli (étudiant en 4ème année à la faculté des Beaux Arts de Tunis ) a été arrêté  samedi 03/04/2004 à son domicile à Bizerte par une équipe de policiers  qui ont emporté avec eux l’unité centrale de son PC ainsi que des CD et des livres.

 

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Tunis le, 06 avril 2004

 

Communiqué

 

Une délégation représentant des partis politiques et associations de la société civile tunisienne a tenté de se rendre mardi 06 avril 2004 au ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifiques dans le but de rencontrer le ministre et présenter le cas des deux étudiants grévistes de la faim, Abdellatif MEKKI et Jalel AYED.

Ces deux étudiants ont suspendu samedi 3 avril 2004, à son 57ème jour leur grève de la faim, à la demande insistante des représentants des partis et associations qui se sont engagés à prendre en charge la défense de leurs cas.

Un impressionnant déploiement de la police politique a cependant interdit tous les accès du ministère aux membres de la délégation.

Les signataires du présent communiqué s’élèvent avec la plus grande véhémence contre cette nouvelle violation des droits élémentaires du citoyen.

Ils dénoncent l’utilisation du droit à l’éducation et à l’emploi comme moyen de répression politique.

En bloquant toutes les voies du dialogue, le gouvernement prend la responsabilité d’une grave dégradation de la situation dans le pays.

 

Parti Ettajdid

Forum Démocratique pour le Travail et les Libertés

Parti Démocratique Progressiste

Parti Communiste des Ouvriers Tunisien

Association Tunisienne des Femmes Démocrates

Association Internationale de Soutien aux Prisonniers Politiques

Association de Lutte Contre la Torture en Tunisie

Conseil National de l’Ordre des Avocats

Ligue Tunisienne pour la défense des Droits de l’Homme

Ligue des Ecrivains Libres

Rassemblement pour une Alternative Internationale au Développement – Attac Tunisie

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TUNIS (AP) – Plusieurs organisations non gouvernementales et partis d’opposition ont dénoncé lundi à Tunis l’interdiction faite à plusieurs étudiants de poursuivre leurs études pour des « raisons arbitraires ».

Lors d’une conférence de presse, le président de la Ligue tunisienne pour la défense des droits de l’Homme (LTDH), Me Mokhtar Trifi, a cité le cas de deux étudiants, Abdellatif Mekki et Jalel Ayyed, qui ont dû observer une grève de la faim pendant 57 jours pour réclamer leur réinscription à la faculté de médecine de Tunis, après avoir purgé des peines respectives de huit et dix ans de prison.

Ils ont cessé leur action à la demande d’une délégation de représentants de partis politiques et de la société civile, en raison de « la détérioration de leur état de santé ».

Les autorités réfutent la thèse de ces ONG selon laquelle les deux étudiants en question ont été condamnés en 1991 « pour leurs opinions politiques ou pour activité syndicale ».

Selon le ministère de l’Enseignement supérieur, « ils ont été reconnus coupables d’actes réprimés par la loi tunisienne, comme l’appartenance à la branche militaire d’une organisation intégriste impliquée dans des actes terroristes ». Le communiqué fait allusion au mouvement islamiste tunisien interdit « Ennahdha ».

Loin d’être « arbitraire », la décision « souveraine » prise par le doyen de la faculté de refuser l’inscription des deux intéressés a été justifiée « par des raisons exclusivement pédagogiques », soutient le ministère qui considère que l’interruption des études pendant une période de douze ans « constitue un grave préjudice à leur formation ».

« Aucune loi n’interdit à une personne de poursuivre ses études après les avoir interrompues », a pour sa part affirmé Me Trifi. Quant à l’opposant Khémais Chammari, il a déploré que MM. Mekki et Ayyed aient épuisé tous les recours légaux sans obtenir satisfaction, notant qu’une requête avait été adressée à l’UNESCO et à d’autres mécanismes de l’ONU à Genève.

Les organisateurs ont par ailleurs fait état d’une grève de la faim entamée depuis plusieurs jours par d’autres étudiants à Sousse, à 150km au sud-est de Tunis, « exclus pour des motifs syndicaux ». L’un d’eux, Zied Kacem qui souffre d’un ulcère, serait « dans un état sérieux », selon l’avocate Radhia Nasraoui. AP

bb/ir

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La section de Bizerte de la LTDH a organisé samedi 10 avril 2004 au siège de la section une conférence sur le thème de « La Liberté de la presse » , cette conférence a été animée par M Rachid Khechana , Lotfi Hajji et Ahmed Galai.

 

الرّابطة التّونسيّة للدفاع عن حقوق الإنسان

أخبار سريعة  10 أفريل 2004

نشرة اخباريّة إلكترونية

الرّابطة التّونسيّة للدفاع عن حقوق الإنسان – تأسّست سنة 1977- العنوان 21 نهج بودلير  العمران تونس / الهاتف 0021671894145 / الفاكس 0021671892866 / الموقع على الانترنيت   www.ltdh.orgالبريد الالكتروني ltdh.tunisie@laposte.net 

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الرابطـة التونسيـة للدفــاع عن حقـوق الإنســان

تونس في 10 أفريل 2004

بيـــــــــان

أصدرت الدائرة الجنائية بالمحكمة الابتدائية بتونس برئاسة القاضي السيد عادل الجريدي، يوم 6 أفريل 2004 حكمها في القضية عدد 2003/6623 المعروفة بقضية « شباب جرجيس » ، وذلك بسجن كل من عمر فاروق شلندي وحمزة محروق وعمر راشد ورضا ابراهيم وعبد الغفار قيزة وأيمن مشارك مدة تسعة عشر سنة وثلاثة أشهر بعد اتهامهم بـ » تكوين عصابة قصد التحضير وارتكاب اعتداء على الأشخاص والأملاك بغرض التخويف والترويع وصنع وتركيب مواد متفجرة ونقلها وخزنها وحيازة آلات ومواد معدة للدخول في تركيب آلات ذات انفجار بدون رخصة والسرقة ومحاولة السرقة وعقد اجتماعات بدون رخصة » ووضع جملة المتهمين تحت المراقبة الإدارية مدة خمسة أعوام بداية من تاريخ قضاء العقاب البدني.

وقد تابعت الرابطة التونسية للدفاع عن حقوق الإنسان هذا الملف منذ انطلاقه مباشرة عن طريق المحامين، وأصدرت تقريرا وبيانات في الغرض، وتبين لها منذ الوهلة الأولى أن الموقوفين تعرضوا للتعذيب، وأنهم أجبروا على الإمضاء على محاضر تحت وطأته، وأن حقوق الدفاع وقع دوسها بصفة فجة حتى أن التحقيق لم يحصل أصلا في القضية بعد رفض المتهمين الإجابة على أسئلة قاضي التحقيق الذي لم يمكن المحامين من الاطلاع على الملف وخاصة على المحجوز ورفض عرض المتهمين على الفحص الطبي لإثبات حصول التعذيب.واكتفى قاضي التحقيق بإعادة سرد الوقائع المنسوبة من طرف الشرطة للمتهمين والمضمنة بمحاضر تشهد على حصول التعذيب مما يحمله مسؤولية شخصية في السكوت عن هذه الجريمة البشعة.

وقد تم منذ البداية تدليس محاضر البحث حين ذكر بها أن المتهمين تم إيقافهم بتونس العاصمة وبالتالي فإن محكمة تونس الابتدائية هي المختصة بالنظر في القضية في حين أن هؤلاء الشباب تم إيقافهم جميعا بجرجيس وذلك بشهادة عدد كبير من سكان تلك المدينة وحتى من المسؤولين الرسميين بها، مما يجعل المحكمة الابتدائية بمدنين هي المختصة ترابيا بمحاكمتهم ويجعل محكمة تونس غير مختصة وتعهدها باطلا.

كما تبين للرابطة أن التهم ملفقة ذلك أنه لا شيء بالملف يفيد قيام المتهمين بصنع وتركيب مواد متفجرة ونقلها وخزنها أو حيازة آلات ومواد معدة للدخول في تركيب آلات ذات انفجار كما جاء بنص الحكم.

ورغم مرافعات المحامين بالجلسة الذين تعرضوا لكل هذه الخروقات وغيرها الثابتة بما له أصل بالملف وتأكيدهم عليها وتعرضهم للحالة الصحية المتدهورة بالسجن لبعض المتهمين الذين لم تقع معالجتهم من تبعات التعذيب أو بسبب الظروف اللاإنسانية للايقاف ، رغم كل ذلك اصدرت الدائرة الجنائية برئاسة السيد عادل الجريدي هذا الحكم القاسي الذي لا يمكن للرابطة تصنيفه أو حتى تشبيهه بحكم قضائي.

وعليه فإن الرابطة التونسية للدفاع عن حقوق الإنسان، وأمام هذا الانزلاق الخطير على حريات المواطنين التونسيين، تعبر عما يلي :

ـ المطالبة بالإطلاق الفوري لجميع المتهمين في القضية عدد 2003/6623، وفتح بحث في التعذيب الذي تعرضوا له وتتبع كل من تثبت إدانتهم فيه،

ـ مطالبة القضاة الذين تحال عليهم مثل هذه القضايا، باحترام القانون وتطبيق الإجراءات الجزائية التي تضمن حقوق الدفاع، واحترام المبادئ الجزائية التي توجب على القاضي عدم إدانة متهم بدون توفر عناصر الجريمة المادية والمعنوية، واحترام قاعدة تسلسل القوانين بتطبيق النصوص القانونية التي لا تتنافى مع المبادئ الدستورية والاتفاقيات الدولية المصادق عليها من الدولة التونسية وإزاحة ما تتعارض معها عملا بمبدأ شرعية العقوبات،

ـ مطالبة الرأي العام بالتجند ضد مثل هذه المحاكمات الصورية.

-دعوة كل قوى المجتمع المدني والأحزاب السياسية و الشخصيات الوطنية للتعبير عن شجبها لما يتعرض له شبان جرجيس و الوقوف الى جانبهم وجانب عائلاتهم في هذه المحنة.

 عن الهيئــة المديـــرة

الرئيـــــس

المختــار الطريفـــي  

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و للتذكير فانّ:

        عبد الرزاق بورقيبة (مولود في 1985 تلميذ بالسادسة ثانوي ) أوقف يوم 8 فيفري 2003 بجرجيس وهو من الناحية القانونية حدث

        عبد الغفار بن قيزة (مولود في 1982، رسام) أوقف 10 فيفري2003 ليلا

        حمزة محروق (مولود في 4 أكتوبر 1982، تلميذ بمعهد سياحي) أوقف يوم 9 فيفري 2003 بعد منتصف الليل

        عمر راشد (مولود في 1982 تلميذ بالسنة السادسة ثانوي) أوقف يوم 8 فيفري ليلا بمقر سكناه

 

        عمر فاروق شلندي ( مولود في 18 نوفمبر 1982، طالب بكلية العلوم بقابس) أوقف في  8 فيفري   2003

        رضا بلحاج إبراهيم ( مولود في 17 جويلية 1966، أستاذ )أوقف في 8 فيفري 2003 بجرجيس.

قد وقع سماع  عمر فاروق شلندي و رضا بلحاج إبراهيم يوم 3 مارس 2003 من طرف حاكم التحقيق فيما أحيل البقية على التّحقيق يوم 8 مارس 2003

وبعد نقاش حول حقوق الدفاع قد تم تأجيل الجلسة إلى 12 مارس 2003 مع وعد المحامين بتمكينهم من زيارة المتهمين وتمكينهم من نسخ من ملف القضية

وقد أحيل جميعهم  من طرف السيد وكيل الجمهورية في نفس اليوم الى حاكم  التحقيق من أجل :

        تكوين عصابة بقصد تحضير وارتكاب إعتداء على الأشخاص والأملاك لغرض التخويف والترويع

        إعداد محل لإجتماع أعضاء العصابة

        عقد إجتماعات بدون رخصة

        السرقة ومحاولة السرقة

        وضع وتركيب مواد متفجرة ونقلها وخزنها

        حيازة آلات ومواد معتمدة للدخول في تركيب آلات ذات إنفجار بدون ترخيص

وقد صرح المتهمون عبد الرزاق بورقيبة وعبد الغفار بن قيزة وحمزة محروق وعمر راشد لمحاميهم أثناء الجلسة أنه وقع تعذيبهم طول العشرة أيام الأولى من الإيقاف، وأنهم نقلوا من جرجيس إلى تونس منذ بداية الإيقاف بمقر وزارة الداخلية لدى فرقة أمن الدولة. وبقوا خلال الأربع وعشرين ساعة الأولى بدون أكل، وطال إيقافهم بالمكان سبعة عشر يوما.

وخلال العشرة أيام الأولى من الإيقاف، إستنطقوا تحت التعذيب بالوسائل التالية : الضرب بالعصي وبمجمع اليد والركل على كامل أنحاء الجسم، العض في الأذنين، التعليق من اليدين بدون ثياب في البرد القارس مع الضرب بالفلقة على الرجلين واليدين.

وقد دامت الإستنطاقات خلال الأربعة أيام الأولى بصفة مسترسلة من التاسعة صباحا إلى الليل وبعد ذلك من منتصف النهار إلى الليل.

وصرح عبد الرزاق بورقيبة (17 سنة) أنه كان اعتقد أنه أصبح مريض بأعصابه لشدة الرعب الذي ألم به.

أما عمر راشد فقد قام بإضراب عن الطعام خلال اليومين الثاني والثالث بعد أن بقي بدون أكل اليوم الأول، وصرح أنهم أرعبوه لما هدّدوه بجلب والدته وشقيقته ونزع ثيابهما وتعذيبهما بحضوره.

وبعد عشرة أيام من التعذيب المتواصل، وضعوا في زنزانات فردية حوالي أسبوع، ومن المحتمل أن يكون ذلك بسبب انتظار زوال الآثار السطحية للتعذيب.

وبد تلك المدة، نقلوا إلى ثكنة بوشوشة حوالي يوم 25 فيفري 2003 ( لم يتمكنوا من تحديد التاريخ بالضبط من جراء طول المدة وآثار التعذيب على المستوى المعنوي من العزلة). ووقع جلبهم حوالي ثلاثة مرات إلى ثكنة القرجاني لإستنطاقات أخرى.

وقد صرح الأربعة أنهم أجبروا على الإمضاء على محاضر بثكنة القرجاني تحت التهديد بإرجاعهم إلى فرقة أمن الدولة بوزارة الداخلية أين عذبوا.

وصرح عمر راشد أنه لم يقع استنطاقه بثكنة القرجاني ولكنه أجبر على الإمضاء على محضر جاهز.

وخلال الستة أيام التي ناموا فيها بثكنة بوشوشة، شعروا بالجوع لأنه لم تقدم لهم سوى لمجة واحدة كل اربعة وعشرون ساعة.

و في  12 مارس2003  مثل كلّ من الموقوفين عبد الرزّاق بورقيبة و حمزة محروق و عمر راشد و عبد الغفار بن قيزة2003 أمام قاضي التّحقيق بالمحكمة الابتدائية بتونس (السيد فيصل البوسليمي) و قد انسحب لسان الدفاع لعدم تمكين المحامين من زيارة منوبيهم( وكان المحامون قد طلبوا التأجيل في جلسة 8 مارس لتمكينهم من زيارة منوبيهم ) و لعدم تمكينهم من نسخة من المحجوز وقد رفض التهمون الإجابة في غياب محامييهم .وقد اعتبر المحامون هذا الرفض انتهاكا لحق الدفاع و للحق في محاكمة عادلة . 

لم تمكّن  عائلات الموقوفين من زيارتهم بعد الايقاف ( فيفري 2003) الاّ يوم 8 ماي 2003 أي بعد حوالي ثلاثة أشهر من الايقاف.

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الرابطــــة التونسيــة للدفــاع عن حقــوق الإنســان

 

تونس في 10 أفريل 2004

بيـــــان

أمام مرأى العالم بأكمله، عمدت القوات العسكرية الأمريكية المحتلة للعراق إلى محاصرة ثلاثمائة ألف مواطن عراقي من أهالي الفلوجة، وإمطارهم بقنابل وصواريخ طائرات الآف 16 والأباتشي، والمدافع والرشاشات الثقيلة و الأسلحة المحرمة دوليا مثل القنابل العنقودية  وذلك بصفة عشوائية تسببت لحد الآن في قتل المئات وجرح الآلاف أكثرهم من النساء والشيوخ والأطفال.

وتزامنت هذه الأعمال مع منع جريدة « الحوزة » التابعة لتنظيم السيد مقتضى الصدر المطالب برحيل قوات الاحتلال عن العراق، وإيقاف أحد قياديي التنظيم بتهمة قتل حصلت منذ سنة وإطلاق النار على المتظاهرين المحتجين سلميا على ذلك، مما حدا بهذا التنظيم إلى  توخي أسلوب المقاومة المسلحة للاحتلال لتحرير المدن العراقية من القوات الأجنبية التي واجهتهم بنفس ما واجهت به سكان الفلوجة مما خلف عشرات القتلي والجرحى بين المواطنين في مختلف المدن العراقية.

إن الرابطة التونسية للدفاع عن حقوق الإنسان التي تتابع بكل انشغال ما يحدث في القطر العراقي، يهمها أن تعلن للرأي العام الوطني والعربي والدولي ما يلي :

1 ـ إن حصار أهالي الفلوجة  وسكان باقي المدن العراقية وتقتيلهم من طرف قوات الاحتلال  مخالف لاتفاقيات جنيف ولقوانين الحرب،

2 ـ إن الأفعال التي تقترفها القوات الأمريكية القوات المتحالفة معها بالفلوجة وغيرها من المدن ضد المدنيين تمثل جرائم حرب، يجب محاكمة مقترفيها أمام المحاكم الدولية المختصة.

3 ـ وتذكر الرابطة أن سلطات الاحتلال بالعراق ملزمة باحترام اتفاقيات جنيف في خصوص آلاف الأسرى الذين تحتجزهم بدون تمكين الصليب الأحمر الدولي ومنظمات حقوق الإنسان وعائلاتهم والمحامين من زيارتهم والاطلاع على أوضاعهم وحقيقة الأفعال المنسوبة لهم.

وعليه فإن الرابطة تطالب بـ :

– إنهاء الاحتلال الأمريكي و البريطاني للعراق  فورا و تمكين الشعب العراقي من استعادة سيادته كاملة في وطنه.

ـ الإيقاف الفوري لجرائم الحرب ضد المدنيين العراقيين واحترام اتفاقيات جنيف فيما يتعلق بالأسري،

ـ تطالب الدول العربية باتخاذ مواقف معلنة وصريحة للتنديد بهذه الجرائم و مطالبة قوات الاحتلال بالجلاء عن العراق.

ـ تدعو المنظمات الدولية لحقوق الإنسان للتحقيق في هذه الجرائم والعمل على تتبع مقترفيها أمام الهيئات والمحاكم ذات النظر.

  عن الهيئــة المديـــرة

الرئيـــــس

المختــار الطريفـــي  

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تعقد الرابطــــة التونسيـــة للدفــاع عن حقــــوق الإنســــان  بمشاركة  مرصد حماية نشطاء حقوق الإنسان  المكون من الفيدرالية الدولية لحقوق الإنسان والمنظمة العالمية لمناهضة التعذيب يوم الاربعاء 14 أفريل 2004 على السّاعة 11 صباحا بمقرّ الرّابطة 21 نهج بودلير –العمران – تونس لتقديم التقريـر السنـوي لمرصـد  حماية نشطـاء حقوق الإنسان لعــام 2003 الذي يصدر تحت عنوان » نشطاء حقوق الانسان أمام محنة الكلّ الأمني « 

وذلك بحضور السيدين راجي الصوراني مدير المركز الفلسطيني لحقوق الإنسان

وباتريك بودوان الرئيس الشرفي للفيدرالية الدولية لحقوق الإنسان و الاستاذة راضية النّصراوي عضوة اللجنة التّنفيذيّة للمنظّمة الدوليّة لمناهضة التّعذيب

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بمناسبة أحياء ذكرى يوم الأرض تنظّم الرّابطة التّونسيّة للدفاع عن حقوق الانسان يوم الاربعاء 14 أفريل 2004 على السّاعة السّادسة مساء بمقرّ الرّابطة 21 نهج بودلير – العمران –تونس اجتماعا تضامنيّا مع الشّعب الفلسطيني يلقي خلاله السيّد راجي الصوراني مدير المركز الفلسطيني لحقوق الانسان محاضرة .

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اعلم رئيس الرّابطة الاستاذ المختار الطّريفي لدى اتّصاله بجامعة تونس انّه تمّت الموافقة على تمكين الطّالب زياد قاسم من التّسجيل بكليّة الآداب بمنّوبة و أنّه بإمكان المعني التسّجيل بداية من يوم الأثنين 11 أفريل 2004 و كان عاطف بن سالم قد حوّل الى المستشفى اثر تدهور وضعه الصحي و معلوم انّ الطّلبة محمد نزار العثماني و كمال عمروسيّة و أنيس بن فرج و زياد قاسم كانو قد دخلوا في اضراب عن الطّعام منذ يوم 8مارس 2004 بالنّسبة للأوائل و 26 فيفري 2004 بالنسبة للأخير للمطالبة بحقّهم في الدّراسة.

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La LTDH a été informée que M Mohamed Lamine Hedhli a été transferé à la prison 9 avril de Tunis . Rappelons que Mohamed Lamine Hedhli (étudiant en 4ème année à la faculté des Beaux Arts de Tunis ) a été arrêté  samedi 03/04/2004 à son domicile à Bizerte par une équipe de policiers  qui ont emporté avec eux l’unité centrale de son PC ainsi que des CD et des livres.

علمت الرّابطة التّونسية للدفاع عن حقوق الانسان انّ السيّد محمد الامين الهذلي تمّ تحويله الى السّجن المدني 9 أفريل بتونس و كان السيد الهذلي ( طالب سنة رابعة فنون جميلة ) أوقف يوم 3 أفريل 2004 بمحلّ سكناه ببنزرت من طرف فريق من أعوان الأمن الذين حجزوا الحدة المركزيّة لحاسوبه و عدد من الأقراص و عدّة كتب .

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الرابطـة التونسيـة للدفـاع عن حقـوق الإنسـان

تونس في 03 أفريل2004

بيـــــان

توجه اليوم السبت 3 أفريل 2004 وفد يضم عددا كبيرا من قادة أحزاب المعارضة وجمعيات المجتمع المدني وشخصيات وطنية إلى منزل كل من عبد اللطيف المكي وجلال عياد المضربين عن الطعام من أجل حقهما في الدراسة ومواصلة تربصهما كطبيبين داخليين بكلية الطب بتونس، والذين بلغت حالتهما الصحية حدا بات يهدد حياتهما بعد سبعة وخمسين يوما من الإضراب عن الطعام.

وقد عبر أعضاء الوفد بصفاتهم الشخصية وباسم الأحزاب والمنظمات التي يمثلونها عن:

        مساندتهم  الكاملة للمطلب المشروع للسيدين عبد اللطيف المكي وجلال عياد.

        تعهدهم بمواصلة النضال الدؤوب حتى يعودا إلى دراستهما بكلية الطب في أقرب الآجال.

ومن جهة ثانية ناشد  أعضاء الوفد المضربين عن الطعام منحهم  ثقتهما لتنفيذ ما تعهدوا به وتعليق الإضراب عن الطعام إنقاذا لحياتهما من الموت المحدق بهما. وقد استجاب السيدان عبد اللطيف المكي وجلال عياد للنداء معلقين إضراب الجوع شاكرين جميع من تضامن معهما وساند مطلبيهما آملين في أن تكلل جهودهم بتحقيق هذا المطلب المشروع.

وقرر ممثلو الأحزاب والجمعيات ولجنة مساندة المضربين عن الطعام عقد  ندوة صحفية بمقر الرابطة التونسية للدفاع عن حقوق الإنسان منتصف نهار الإثنين 5 أفريل 2004 لإعلام الرأي العام بملابسات الإضرابات عن الطعام من أجل الحق في الدراسة وما يعتزمون القيام به في هذا المضمار.

عن الوفد : رئيس الرابطة التونسية  للدفاع عن حقوق الإنسان

المختار الطريفي

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نظّم فرع بنزرت للرابطة مساء السّبت 10 أفريل 2004 بمقرّه ندوة حول « حريّة الصّحافة » نشّطها السّادة رشيد خشانة و لطفي الحجي و أحمد القلعي.


                                                                          اللجنة الوطنية لمساندة طلبة سوسة

                                                                             المضربين عن الطعام

تونس في 10 أفريل 2004                                                                        

بـيــان

زياد قاسم في إضراب عن الطعام منذ 45 يوما يتحصل اليوم على وثيقة

من كلية منوبة للترسيم يوم الإثنين 12 أفريل 2004

عاطف بن سالم يعلق إضرابه عن الطعام إثر إجراء عملية جراحية

محمد نزار العثماني وكمال عمروسية وأنيس بن فرج في إضراب عن الطعام منذ 34 يوما

 

تعلم اللجنة الوطنية لمساندة طلبة سوسة المضربين عن الطعام أن الطالب زياد قاسم المضرب عن الطعام منذ 26 فيفري 2004 تحصل اليوم من الكاتب العام لكلية الآداب بمنوبة على وثيقة وقتية يقع ترسيمه بمقتضاها يوم الاثنين 12 أفريل 2004 بالكلية.

كما تعلم اللجنة أن الطالب عاطف بن سالم علق إضرابه عن الطعام بمقر الإضراب منذ يومين بعد إجرائه لعملية جراحية بأحد مستشفيات سوسة من أجل ورم استوجب استعمال المضادات الحيوية.

وتعلم اللجنة أن كل من محمد نزار العثماني وكمال عمروسية وأنيس بن فرج يواصلون إضرابهم منذ 08 مارس 2004 مطالبين بحقهم في الترسيم.

وقد كانوا اعتصموا يوم الخميس 08 أفريل 2004 صباحا بمقر جامعة الوسط بسوسة مطالبين بالاستجابة لمطالبهم ورفعوا الاعتصام بعد أن تلقوا عن طريق إحدى الوساطات تطمينات بترسيمهم.

ولكن ولحد هذه الساعة، فإن اللجنة لم تتبين أي إجراء إجراء جدي ملموس لترسيم كل عاطف بن سالم ومحمد نزار العثماني وكمال عمروسية وأنيس بن فرج رغم طول مدة الإضراب عن الطعام والإرهاق البدني الذي أصبحوا عليه الآن وما سينتج لهم من تبعات صحية مزمنة نتيجة هذا الإضراب.

واللجنة التي تساندهم في مطالبهم تستنكر مرة أخرى موقف السلطات المعنية التي تعمد للمماطلة والتسويف أو تلقي بوعود لبعض الوساطات بدون تنفيذها.

 

واللجنة تطالب السلطات المعنية مرة أخرى بالتعجيل بترسيم هؤلاء الطلبة النقابيين المضربين عن الطعام وهي تذكرها مرة أخرى أنها تحمل مسؤولية كل ما من شأنه أن ينجر على صحتهم من جراء هذا الإضراب.

عن اللجنة

المنسق الأستاذ أنور القوصري

المصدر قائمة المراسلة المغرب العربي لحقوق الإنسان بتاريخ 10أفريل 2004

 


 

Tunisie : le « groupe de Zarzis lié à Al-Qaïda, selon une source officielle

samedi 10 avril 2004 AP | 10.04.04 | 22 :46
TUNIS (AP) — Les huit Tunisiens condamnés cette semaine à de lourdes peines de prison par le tribunal de première instance de Tunis avaient des « liens avec un réseau terroriste international », en l’occurrence l’organisation Al Qaïda d’Oussama Ben Laden, a-t-on affirmé samedi de source officielle. Lors de l’enquête, ils « ont reconnu, en outre, avoir participé à la planification et l’exécution de projets d’attentats terroristes à Zarzis », une région du sud tunisien dont ils sont originaires, a-t-on précisé de même source dans un communiqué à l’Associated Press. Six des inculpés ayant comparu en état d’arrestation, ont écopé de 19 ans et trois mois de prison.
 
Les deux autres, en fuite, ont été condamnés à 26 ans et trois mois d’emprisonnement chacun. Selon leur avocat, Me Samir Ben Amor, le premier, Tahar Guemaïr, considéré comme « le chef de la bande », est établi en Suède, tandis que le second, Ayoub Sfaxi, se trouve en France. Le communiqué fait ressortir « le caractère grave des activités terroristes de ce groupe (tel qu’il a été) mis en évidence tout au long de la procédure judiciaire ». Il fait état des aveux de « l’un des principaux membre de cette organisation clandestine », Amor Chalendi, qui a déclaré aux enquêteurs que « certains de ses complices se sont rendus à l’étranger en 2002 afin d’établir des liens avec le mouvement terroriste Al Qaïda, et ce pour bénéficier de son soutien logistique ». L’un d’eux, Aymen Mchareg, qui s’est déplacé en janvier 2003 à l’étranger, devait en ramener des armes. Lors de son arrestation en février 2003, Chalendi était en possession de documents contenant des instructions relatives à la fabrication et à l’usage de mèches, d’explosifs, de détonateurs, de minuteries et autres armes et munitions. Selon le communiqué, « les investigations judiciaires ont fait ressortir qu’il ne s’est pas agi simplement de tentatives de fabrication d’explosifs, le groupe étant déjà parvenu à en fabriquer, à deux reprises, et à les stocker en attendant d’atteindre la quantité suffisante à l’exécution de leurs projets ». Ils projetaient « des attaques armées dont un attentat contre le poste de la garde maritime du port de Zarzis à l’aide d’un lance roquette de type ‘bazooka’ « . Les membres dudit « groupe de Zarzis » ont été condamnés « au terme d’une procédure judiciaire présentant, de bout en bout, toutes les garanties de transparence, d’équité et de respect des droits de la défense prévues par la loi tunisienne qui sont, du reste, en harmonie avec les normes internationales applicables en la matière », affirme la même source. Les chefs d’accusation retenus contre eux sont : association de malfaiteurs dans le but de perpétrer des actes terroristes, fabrication illégale, détention et stockage d’explosifs, vol et complicité. Toujours est-il, que Me Samir Ben Amor, a jugé le verdict « trop sévère ». Il a indiqué que les avocats de la défense ont interjeté appel de cette condamnation, dans « l’espoir qu’elle sera révisée et allégée ».  

Des Tunisiens cherchaient à établir des contacts avec Al-Qaïda (officiel)

TUNIS 10 avr (AFP) – Des Tunisiens condamnés vendredi à des peines de prison pour « activités subversives cherchaient à établir des contacts avec le mouvement terroriste Al-Qaïda pour bénéficier de son soutien logistique », a-t-on annoncé de source officielle samedi à Tunis. Les huit Tunisiens ont été condamnés à des peines allant de 19 à 26 ans de prison par le Tribunal de première instance de Tunis qui les jugeait pour « activités subversives liées à l’usage d’internet », avaient annoncé leurs avocats à l’AFP. Les prévenus, originaires de Zarzis (sud), étaient inculpés principalement d' »association de malfaiteurs, tentative de vol et détention de produits explosifs ». Les membres du « groupe de Zarzis » condamnés « ont reconnu leurs liens avec un réseau terroriste international ainsi que leur participation dans la planification et l’exécution de projets d’attentats terroristes à Zarzis », a-t-on indiqué de même source. « Le caractère grave des activités terroristes de ce groupe a été mis en évidence tout au long de la procédure judiciaire », a ajouté la source officielle. Un des condamnés, Amor Chalendi, avait déclaré que « certains de ses complices se sont rendus à l’étranger en 2002 afin d’établir des liens avec le mouvement terroriste Al-Qïda pour bénéficier de son soutien logistique », a-t-on ajouté de même source. De source officielle, on déclare que Tahar Gmair, condamné par défaut à 26 ans de prison, est le chef de la bande et qu’il a établi son quartier général à l’étranger à 2002. Son avocat, Me Samir Ben Amor, avait indiqué vendredi à l’AFP que Gmair résidait actuellement en Suède. « Les investigations judiciaires ont fait ressortir qu’il n’y avait pas eu seulement des tentatives de fabrication d’explosifs, le groupe étant parvenu à en fabriquer à deux reprises et à les stocker en attendant d’atteindre la quantité suffisante à l’exécution de leurs projets », a-t-on encore indiqué de source officielle à Tunis La « bande de Zarzis » projetait un attentat contre la Garde maritime du port de Zarzis avec « un lance-roquette de type bazooka et une attaque contre un lycée ». La Tunisie a été frappée en avril 2001 par un attentat, devant la synagogue de la Ghriba, la plus vieille d’Afrique située dans l’île de Djerba, qui a fait 21 morts dont 14 touristes allemands, et qui a été revendiqué par Al Qaida.  

Commentaire  de reveil tunisien Etrange, étrange…

8 jeunes-gens en contact avec Al Qaïda???

Serait-ce donc Al Qaïda qui leur a fourni un document de simulation d’une attaque au bazooka du siège de la garde nationale de Zarzis et contre un lycée (rappellons que les preuves annoncées, mais jamais présentées, lors du procès ne parlent que de la saisie d’un document concernant la simulation d’une attaque contre le siège de la garde nationale de Zarzis, cf. http://www.reveiltunisien.org/article.php3?id_article=1129)? fouyouyouye, un changement radical dans le choix des cibles, alors. Il existe quand même quelques vagues interrogations concernant cette déclaration officielle, relatée par AFP, mais sans signature. En effet, on sait que les prévenus ont lors de tous les procès déclaré avoir été torturés. En effet, il y a des preuves  indiscutables et officielles du fait qu’ils ont disparu pendant presque 3 semaines, entre la date effective de leur arrestation à Zarzis, et la date d’arrestation mentionnée par les procès verbaux. En effet, les traces des sévices subies étaient et sont encore visibles. En effet, les prévenus ont toujours clamé leur innocence, et n’ont jamais admis une quelconque intention terroriste. Les propos dont parle la dépêche officielle se trouveraient-ils sur les procès verbaux signés par les prévenus à la suite des séances de torture? ils auraient signé n’importe quoi: des jeunes gens de 17 à 21 ans, enlevés, torturés, puis enfermés dans les prisons tunisiennes… quelle valeur ont ces déclarations? Et quelle valeur les affirmations d’un régime qui n’hésite pas à commanditer l’arrestation et le montage d’une affaire comme celle des internautes de Zarzis? et pourquoi un tel montage, dans le climat international actuel? on sait la falsification des documents officiels, les seuls sur lesquels repose l’accusation. Les avocats de la défense ont réuni alors 6 témoignages, dont un officiel, prouvant la chose. Ces 9 garçons ont été condamnés tous à des peines gravissimes, de 19 à 26 ans de prison, sur la base d’aveux soutirés sous la torture et procès verbaux d’arrestation et de saisie de preuves falsifiés. Et quelles preuves: pas d’armes saisies, pas d’explosifs, seulement des documents… déchargés d’internet, et une carte de recharge de téléphone portable trafiquée. Que veut-on obtenir avec cette nouvelle annonce? utiliser le vrai terrorisme international et meurtrier avec un cynisme certain, afin d’obtenir peut-être que les deux inculpés en fuite puissent être livrés à la Tunisie? et pourquoi alors il n’y a pas, depuis une année que dure cette procédure, un mandat d’arrêt international contre ces dangereux terroristes sans armes ni explosifs? Les raisons de cette affaire semblent décidément obscures et incompréhensibles. L’absurdité apparente des derniers agissements du régime tunisien, après la visite de son chef d’Etat à la Maison Blanche, laisse songeur. D’abord le report incompréhensible du sommet arabe, suivi d’aucune déclaration officielle ni du président ni du ministre des affaires étrangères. Maintenant une énorme affaire de terrorisme, passée sous silence, sans aucune annonce ni répercussion, sans aucune enquête sérieuse, avec comme seule annonce internationale une annonce AFP « officielle » provenant d’une source « officielle » inconnue. 9 terroristes arrêtés: mais où sont-ils? ————– Des informations supplémentaires sur l’affaire des internautes de Zarzis sur
le site www.reveiltunisien.org, à l’adresse: http://www.reveiltunisien.org/mot.php3?id_mot=110


أحكام بالسجن حتى 26 عاما على شبان بتونس

صدرت أحكام على ثمانية شبان تونسيين بالسجن لما يصل إلى 26 عاما لما يزعم عن استخدامهم الانترنت في « أنشطة تخريبية »، فيما وصفته مجموعات لحقوق الإنسان بأنه « فضيحة ».

فقد وجهت اتهامات للشبان الثمانية بسرقة مواد من معامل الكلية التي ينتمون إليها، فضلا عن معلومات عن طريق الإنترنت، يمكن استخدامها في صنع متفجرات.

وحكم على اثنين من الشبان الثمانية بالسجن غيابيا، فيما قال المحامي المدافع عن المتهمين إن الأدلة الوحيدة المستخدمة ضدهم هي بعض الصمغ ووثائق منسوخة. قيود على الإنترنت

يذكر أن المتهمين تتراوح أعمارهم بين الثامنة عشرة والثانية والعشرين، وهم من مدينة جرجيس بجنوب تونس، وقد أدينوا بـ »التآمر الجنائي والسعي لسرقة وحيازة متفجرات ».

وصدر بيان رسمي الجمعة قال إن المجموعة عقدت اجتماعات منذ عام 2001 للتخطيط للقيام بأنشطة « إرهابية » مثل التخطيط لهجوم على مدرستهم ومركز جرجيس لخفر السواحل.

وقد نفى المتهمون الاتهامات الموجهة لهم، فيما طلب الدفاع استئناف الأحكام الصادرة.

وقد انتقد المدافعون عن حقوق الإنسان في تونس الأحكام وقالت سهير بلحسن من رابطة حقوق الإنسان بتونس « تعودنا المحاكمات غير العادلة غير أن أحكام جرجيس فاضحة حقا بالنسبة لتونس، التي تسعى لتنظيم القمة العالمية لمجتمع المعلومات ».

يذكر أن تونس وسعت بشكل سريع من نطاق خدمات الإنترنت، غير أن الخبراء يقولون إن الحكومة تفرض قيودا مشددة على موفري تلك الخدمة كما تقوم بشكل روتيني بالحيلولة دون الاتصال بمواقع.

وكانت منظمة العفو الدولية المدافعة عن حقوق الإنسان قد أدرجت تونس، إلى جانب الصين وفيتنام، ضمن قائمة بلدان « مازالت تسجن المعارضين وتضطهد الصحفيين وتعاقب أشخاصا عاديين من مستخدمي الإنترنت ».

المصدر: موقع بي بي سي أونلاين بتاريخ 10 أفريل 2004 الساعة 9 و 17 دقيقة بتوقيت غرينيتش

 


 

السجن « ربع قرن » لتونسيين تصفحوا الإنترنت!

تونس – وحدة الاستماع والمتابعة – أ ف ب – إسلام أون لاين.نت/ 10-4-2004 أصدرت محكمة تونسية أحكاما قاسية بالسجن لمدد تتراوح بين 19 و26 عاما على 5 طلاب تونسيين ومدرسهم واثنين آخرين -بينهم اثنان غيابيا- بتهمة تصفح واستخدام شبكة الإنترنت، وهو ما استنكرته جماعات حقوق الإنسان التي أشارت إلى حقهم الطبيعي في ذلك. ونقلت وكالة الأنباء الفرنسية الجمعة 9-4-2004 عن محامي المتهمين الثمانية أن 6 من المتهمين مثلوا أمام المحكمة الابتدائية في 6-4-2004 والتي أصدرت بحق كل واحد منهم حكما نافذا بالسجن 19 عاما و3 أشهر. والمتهمون الستة الذين حضروا المحاكمة هم: 4 طلاب في المرحلة الثانوية، وأسماؤهم هي: حمزة محروق، وعبد الغفار قيزة، وأيمن مشرق، وعمر راشد، وطالب جامعي هو فاروق شالاندي، والمدرس رضا الحاج إبراهيم. وأوضح سمير بن عمور محامي المتهمين أنه حكم أيضا على اثنين آخرين غيابيا بالسجن 26 عاما و3 أشهر لكل منهما، وهما: طاهر قمير المقيم بالسويد، وأيوب الصفاقسي المتواجد في فرنسا.  وزعمت السلطات التونسية أن « المتهمين المنحدرين من منطقة جرجيس الواقعة جنوب تونس أدينوا بـ »تشكيل عصابة إجرامية ومحاولة حيازة مواد متفجرة »، وهي تهم وصفتها منظمات حقوقية بأنها مبالغ فيها وملفقة؛ حيث إن كل ما فعلوه هو تصفح شبكة الإنترنت والتواصل مع أشخاص خارج البلاد لا أكثر. وزعم بيان رسمي صدر عن الحكومة التونسية السبت أن الشبان الثمانية الذين صدرت ضدهم عقوبات بالسجن ينتمون إلى ما وصفه بـ »جماعة إسلامية إرهابية متطرفة »، يتزعمها طاهر قمير الموجود حاليا في الخارج بالسويد، بحسب الموقع الإلكتروني لصحيفة واشنطن تايمز الأمريكية. وادعى البيان أن عمر فاروق شلاندي اعتقل لحيازته « وثائق تتعلق بصنع أسلحة ومتفجرات ». وأضاف أنه تبين من التحقيقات أن « المجموعة بدأت نشاطها سنة 2001 بتنظيم لقاءات سرية بهدف الإعداد لتنفيذ هجمات إرهابية، من بينها صنع متفجرات لإحراق مدرسة ومركز للحرس الوطني في جرجيس » على بعد 500كم من تونس العاصمة. وأشارت السلطات التونسية في بيانها إلى أن زعيم المجموعة طاهر قمير « عمل على تجنيد الشبان المتهمين وتدريبهم على صنع قنابل ومتفجرات ». وأضافت أن قمير « غادر البلاد في مايو 2002 إلى الخارج؛ حيث استمر على اتصال بأفراد المجموعة الذين طلب منهم شن هجوم على مركز الحرس البحري في جرجيس بقذيفة بازوكا، كان الطالب أيمن مشرق سيجلبها من الخارج ». وذكرت واشنطن تايمز أن بيان السلطات التونسية جاء ردا على احتجاجات جماعات حقوق الإنسان ضد قرار المحكمة الواقع بحق الشبان الثمانية. واستنكرت جماعات حقوقية الحكم القضائي القاسي بحق الشبان الثمانية الذين تتراوح أعمارهم بين 18 و22 عاما، مؤكدة أنهم كانوا يمارسون حقهم الطبيعي في التواصل عبر الإنترنت. ويتعرض نظام الرئيس التونسي لانتقادات منتظمة من جانب المنظمات غير الحكومية والمعارضة على خلفية انتهاكات لحقوق الإنسان، وتقييده لأنشطة قوى المعارضة ولحرية الصحافة، كما تؤكد هذه المنظمات. وفي هذا الإطار لفتت لجنة حماية الصحفيين في نيويورك انتباه الرئيس الأمريكي جورج بوش يوم 12-2-2004 إلى « سجل حرية الصحافة السيئ » في تونس، وطلبت منه قبيل زيارة قام بها الرئيس التونسي زين العابدين بن علي لواشنطن أن يتطرق معه إلى « مسألة حرية الصحافة المقيدة » هناك. ونددت الرابطة التونسية للدفاع عن حقوق الإنسان في تقريرها السنوي عن عام 2002 بالمناخ الحقوقي والسياسي والإعلامي في البلاد « الذي تحكم السلطات قبضتها عليه، والحافل بتدهور خطير لحقوق الإنسان يطال فئات عديدة، من بينها المعارضون السياسيون وسجناء الرأي والصحفيون والمحجبات ». وجاء في التقرير الذي حصلت عليه « إسلام أون لاين.نت » الأربعاء 16-7-2003: « إن الاستفتاء على تعديل الدستور الذي عرض على الشعب في 26 مايو 2002 تم في مناخ تميز بانحسار الحريات وانتهاك حقوق الإنسان، خاصة حق التعبير والاجتماع والتنظم، فضلا عن احتكار وسائل الإعلام من جانب الحكومة والحزب الحاكم ».

 


 

السجن بين 19 و26 عاما لثمانية تونسيين اتهموا بنشاطات تخريبية

الشرطة التونسية تمنع مسيرة للتضامن مع الشعبين الفلسطيني والعراقي

تونس ـ اف ب: علم من مصدر رسمي يوم الجمعة ان قوات الامن التونسية منعت مسيرة طلابية في بنزرت (70 كلم شمال العاصمة) للتضامن مع الشعبين الفلسطيني والعراقي. وحاولت مجموعة من طلاب كلية العلوم تنظيم مسيرة داخل المدينة بعد تجمع تضامني مع الشعبين الفلسطيني والعراقي داخل حرم الكلية. وقالت وكالة الانباء التونسية ان قوات الامن اضطرت الي احتواء التجمع الطلابي ومنع المسيرة حتي تحول دون وقوع اضطرابات . واضافت الوكالة ان مثل هذه الاحتجاجات لا مبرر لها خصوصا وان تونس حكومة وشعبا تقدم دعما كبيرا للشعب الفلسطيني الذي يقاوم بشجاعة قوات الاحتلال الاسرائيلي .
واشارت الوكالة الي ان تونس عبرت مرارا عن تضامنها مع الشعب العراقي الشقيق وتأييدها لحق العراقيين في استعادة سيادتهم علي اراضيهم . من جهة اخري اصدرت المحكمة الابتدائية في تونس احكاما بالسجن تتراوح بين 19 و26 عاما بحق ثمانية تونسيين بتهمة القيام باعمال تخريبية مرتبطة باستخدام شبكة الانترنت علي ما افاد الجمعة محامو المتهمين لوكالة فرانس برس. ومثل ستة شبان امام المحكمة في السادس من نيسان/ابريل وصدر بحق كل واحد منهم حكم نافذ بالسجن 19 عاما وثلاثة اشهر. ويتعلق الامر بثلاثة طلاب في الثانويات وهم حمزة محروق وعبد الغفار قيزة وايمن مشرق وعمر راشد وطالب جامعي هو فاروق شالاندي والمدرس رضا الحاج ابراهيم.
واوضح المحامي سمير بن عمر لفرانس برس انه حكم ايضا علي اثنين اخرين غيابيا بالسجن 26 عاما وثلاثة اشهر وهما طاهر قمير المقيم في السويد وايوب الصفاقسي المتواجد في فرنسا. وادين المتهمون المتحدرون من جرجيس (جنوب) بتشكيل عصابة اجرامية ومحاولة السرقة وحيازة مواد متفجرة . المصدر: صحيفة القدس العربي الصادرة يوم 10 أفريل 2004


 
الطلاب يتعهدون بمواصلة التظاهرات .. تونس: الحكومة تمنع مسيرات طلابية مساندة للمقاومة العراقية
تونس – خدمة قدس برس منعت قوات الأمن آلاف الطلبة في العاصمة التونسية ومدينة بنزرت (60 كلم شمال تونس العاصمة) من الخروج إلى الشارع، في مسيرات مساندة للمقاومة في العراق وفلسطين، ومنددة بمحاصرة القوات الأمريكية لمدينة الفلوجة، ومدن أخرى في العراق، وقتل المئات من المدنيين العراقيين. ورفع المتظاهرون شعارات مناهضة للولايات المتحدة وإسرائيل. وقد حضرت قوات الأمن بكثافة، وتمركزت أمام الكليات بمدينة بنزرت، ثم استعملت القنابل المسيلة للدموع وخراطيم المياه، لمنع الطلبة الغاضبين من التوجه إلى وسط المدينة. وفي تصريح لوكالة الأنباء الرسمية التونسية، اعترف مسؤول حكومي بمنع المسيرات الطلابية، مبررا ذلك « بالخشية من أعمال الشغب، وتعطيل حركة المرور في المدينة ». وقال إن قوات الأمن اضطرت إلى منع المسيرات. وتجمع طلبة الكليات داخل أسوار الجامعة، منددين بالحملة التي تشنها القوات الأمريكية على الشعب العراقي، واصفين الرئيس الأمريكي جورج بوش بالمجرم والسفاح. وأحرق المتظاهرون الأعلام الأمريكية والإسرائيلية، منددين بصمت الحكومات العربية المخزي حسب تعبيرهم، وطالبوا الشعوب العربية بالوقوف صفّا واحدا مع المقاومة في العراق وفلسطين. وفي تصريح خاص لوكالة « قدس برس » تعهّد بعض زعماء الطلبة بمواصلة الاحتجاجات، في الأيام القادمة، على أعمال قوات الاحتلال الأمريكي في العراق، وطالبوا الحكومة التونسية بالسماح لهم بالتعبير السلمي عن مساندتهم للشعب العراقي ومقاومته المشروعة للاحتلال المصدر: وكالة قدس برس إنترناشيونال بتاريخ 10 أفريل 2004  


تونس : أحزاب وجمعيات تدين جرائم الاحتلال في العراق وتطالب بدعم المقاومة
تونس – خدمة قدس برس وصفت أحزاب وجمعيات تونسية تصعيد قوات الاحتلال الأمريكي لأعمالها العسكرية في العراق، بأنها عدوان إجرامي على الشعب العراقي. وقالت الأحزاب والمنظمات في بيان مشترك « إن القصف العشوائي للأحياء المدنية والمساجد، واستعمال الطائرات والدبابات، وقمع الاحتجاجات السلمية، يعتبر تصعيدا وحشيا يفنّد مرة أخرى المزاعم، التي قامت عليها الحرب » على العراق.
وأضاف بيان الأحزاب المعارضة والجمعيات المستقلة الذي حصلت وكالة « قدس برس » على نسخة منه، إن يوم 9 نيسان (أبريل) 2003 لم يكن نهاية الحرب، ولا بداية عهد جديد لاقتسام الغنيمة، بل لانطلاق مقاومة، ما انفكت تتطوّر نحو انتفاضة وطنية شاملة، ضدّ الاحتلال.
ونددت الأحزاب والجمعيات الموقعة على البيان المشترك بصمت الأنظمة العربية تجاه « جرائم الحرب، التي تقترف ضدّ الشعب العراقي والشعب الفلسطيني ». وقالت إن ذلك يكشف فشل النظام الرسمي العربي، « وانخراطه الكامل في صلب المشاريع الأمريكية الهيمنية على المنطقة ». كما طالب الموقعون على البيان كل القوى الشعبية التونسية والعربية بالتجنّد والوقوف إلى جانب الشعب العراقي ومقاومته الباسلة.
ووقع هذا البيان كل من الحزب الديمقراطي التقدمي، وحركة التجديد، والتكتل الديمقراطي من أجل العمل والحريات، وحزب العمال الشيوعي التونسي، والرابطة التونسية للدفاع عن حقوق الإنسان، والجمعية الدولية للدفاع عن المساجين السياسيين، والهيئة الوطنية للمحامين.
وفي تصريح لـ « قدس برس » قال المحامي أحمد نجيب الشابي الأمين العام للحزب الديمقراطي التقدمي، إن ما حصل في الأيام القليلة الماضية، من اعتداءات فظيعة على الشعب العراقي « يُعرّي الوجه البشع للاستعمار الأمريكي، ويكشف زيف الأكاذيب التي ساقتها الإدارة الأمريكية لتبرير احتلالها للعراق، وقتل شعبه ونهب ثرواته ». وأضاف الشابي أن « ما يحدث هو مذبحة وإرهاب تمارسه دولة عظمى، مدجّجة بالسلاح، على شعب أعزل، وهو تهديد خطير ليس للشعب العراقي فحسب، بل لكل الشعوب العربية ». ودعا الشابي كل الأحرار في العالم إلى مدّ يد المساعدة للشعب العراقي، ودعم مقاومته المشروعة للاحتلال. وقد قررت أحزاب المعارضة التونسية والجمعيات الحقوقية الإبقاء على مشاورات مفتوحة بينها لمتابعة التطورات على الساحة العراقية، والبحث عن سبل الدعم المعنوي والمادي للشعب العراقي. كما وجهت دعوة لتنظيم اجتماع شعبي، وتنظيم مسيرة احتجاجية بداية الأسبوع القادم.   المصدر: وكالة قدس برس إنترناشيونال بتاريخ 9 أفريل 2004

BCT — Conjoncture économique

Les effets conjugués de la relance

 
• Bonne saison agricole, augmentation des exportations, progression de l’activité touristique et rythme soutenu de la production industrielle • Avoirs en devises : réserves pour 97 jours d’importation
Le conseil d’administration de la Banque centrale de Tunisie (BCT) a tenu, jeudi, sa réunion périodique qu’il a consacrée à l’examen de la conjoncture économique et financière sur le double plan international et national.
Sur le plan international, le conseil relève l’affermissement de la reprise économique mondiale, laquelle continue à concerner principalement les Etats-Unis d’Amérique, le Japon et la Chine, tandis que l’amélioration du rythme de l’activité dans la zone euro demeure encore précaire, ce qui a permis de réviser à la hausse les perspectives de croissance de l’économie mondiale à 4,6% contre 4,1% précédemment. En Tunisie, l’économie demeure marquée par la vigueur des échanges extérieurs, la bonne saison agricole, la progression de l’activité touristique et l’amélioration du rythme de la production industrielle.
L’activité industrielle a poursuivi son évolution positive comme en témoigne, en particulier, l’important accroissement des importations de matières premières et demi-produits et l’augmentation soutenue des exportations de la plupart des secteurs d’activité.
Taux de couverture : 86,6%
Au niveau du commerce extérieur, les exportations et les importations ont progressé, en mars 2004, de 10,9% et 10,2% respectivement. Au terme du premier trimestre de l’année en cours, ces taux ont atteint 12,2% et 5,5% respectivement, ce qui a permis d’améliorer le taux de couverture de 5,2 points de pourcentage, pour le situer à 86,6%. L’augmentation des exportations de biens, à fin mars 2004, a concerné particulièrement les secteurs de l’agriculture et de la pêche et les industries agroalimentaires (102,5%), les mines, phosphates et dérivés (22,8%) et les industries mécaniques et électriques (12,5%), alors que celles réalisées par le secteur du textile et du cuir et chaussure ont accusés une décélération (2,4% contre 7,2% l’an passé).
Quant aux importations, elles ont été marquées par la baisse des achats de produits alimentaires et énergétiques de 6,6% et 25,2%, et par la hausse de ceux des matières premières et semi-produits et des biens d’équipement de 17,9% et 4% respectivement.
Recettes touristiques : +11,8%
Le secteur touristique a continué à connaître une amélioration de ses principaux paramètres d’activité. En effet, les entrées des non-résidents se sont accrues de 21,1% en février 2004, portant leur hausse à 19,4%, au terme des deux premiers mois de l’année en cours, contre 2,9% pour la même période de l’an passé. De même, les nuitées ont enregistré une augmentation de 13,5% en février 2004 et leur hausse cumulée s’est située à 10,3% au 20 mars 2004. Il en est résulté un accroissement des recettes touristiques en devises de 11,8%, à fin mars 2004, contre une baisse de 7,5% une année auparavant.
En ce qui concerne les économies sur salaires transférés par les Tunisiens résidents à l’étranger, elles se sont accrues de 8,9% durant le premier trimestre de 2004, en se situant à 288 MDT contre 264 MDT l’an passé. Ainsi, la balance des paiements courants a dégagé, au titre du premier trimestre de l’année en cours, un déficit limité à 26 MDT, soit 0,1% du PIB contre 176 MDT et 0,5% durant la même période de 2003. La contraction du déficit courant de 150 MDT est attribuable, notamment, à la réduction du déficit de la balance commerciale de 23,9%.
Suite au remboursement du Samouraï 1, les avoirs nets en devises sont passés de 3.555 MDT en février à 3.219 MDT à fin mars 2004. Au 7 avril, ils se sont élevés à 3.848 MDT ou 97 jours d’importation, suite au tirage de l’emprunt obligataire de 450 millions d’euros.
Inflation à 4,5%
Sur le plan monétaire, l’agrégat M3 a progressé au cours des deux premiers mois de 2004 de 1,5% contre 0,3% pour la même période l’an passé. De leur côté, les concours à l’économie se sont accrus de 1,4% contre 0,6%.
Sous l’effet du resserrement de la liquidité des banques, le volume moyen du refinancement des banques auprès de la Banque centrale est passé de 547 MDT en février à 670 MDT en mars 2004. Le taux d’intérêt au jour le jour a fluctué entre 4,96875% et 5,03125% et le TMM s’est maintenu à 5% pour le mois de mars 2004. En termes de glissement annuel, l’inflation s’est établie à 4,5% à fin mars 2004 contre 1,4% une année auparavant. Hors produits alimentaires, elle s’est située à 2,8% contre 1,6% respectivement.
Toutefois, en termes de glissement par rapport à décembre 2003, l’indice général des prix à la consommation s’est stabilisé, contre une baisse de 0,1% pour la même période une année auparavant.
Sur le marché des changes, le dinar s’est déprécié, en mars 2004, de 1,5% vis-à-vis du dollar et s’est apprécié de 0,7% contre l’euro. Depuis le début de l’année et jusqu’au 8 avril 2004, le dinar a enregistré une baisse de 3,5% vis-à-vis du dollar et une quasi-stabilité par rapport à l’euro. A la lumière de ces résultats, le conseil d’administration de la Banque centrale a décidé de maintenir inchangée sa politique monétaire.
(Source: www.lapresse.tn, le 10 avril 2004)
 

 

Tunisia: Managing Migration

10 April 2004 Tunisia: Managing Migration A cause for concern and force for good: such are the contradictory images associated with migration. While Tunisia reassures Europe of its commitment to quell the flow of illegal migrants, it has welcomed – if not emphasised – the need for financial assistance in confronting the matter. The flow of « legitimate » migrants, in contrast, delivers economic benefits to the Tunisian government and the recipient country. Two separate issues perhaps, but both united under a common theme. Illegal migration has been at the forefront of the government’s agenda this year, with parliament passing a stringent law to discourage the trend. Smugglers may now have an added reason to sweat, as the penalty for their trade has been stiffened to 20 years imprisonment plus a fine of TD100,000 ($80,645). Six months in jail under the old law is, by comparison, a mere slap on the wrist. As a complimentary measure, the government now insists that every vessel maintain, and update, a logbook listing all owners. Liability is key, whenever illegal migrants are caught. The initiative is aimed at reflecting Tunisia’s commitment to security. To this end, the authorities have aligned existing legislation with international conventions. In particular, these global agreements include the UN Convention on the Fight Against Transnational Organised Crime, and its supplementary protocol relating to the fight against illegal migration. However, the process has also been strongly spurred on by Europe. A 250m euro financial and technical assistance programme in asylum and migration matters is intended to spur third parties into action. As Europe’s purse strings open, so does the scope for tighter control over illegal migration in the Maghreb. Continental Europe nevertheless remains concerned about the actual implementation of tighter controls in Tunisia and elsewhere in North Africa. Tunisia’s 1300 km coastline is difficult to patrol effectively and consistently. Western analysts even suggest that illegal migration to Europe could benefit Tunisia by relieving it of some of its unemployment problem and providing further remittances for the economy. This assumption, though, remains theoretical. It also fails to consider that as little as 3-5% of the 500,000 illegal migrants that cross the Mediterranean each year are of Tunisian origin. The rest are from elsewhere in Africa and the Arab world. This is no comfort for European authorities, which remain eternally twitchy – particularly after the Madrid bombings in March. So Europe will attentively press the Maghreb states to implement the measures they promised regarding illegal migration. Tunisia’s strong security apparatus in the meantime provides it with an exploitable edge. This may explain why levels of illegal migration are lower from Tunisia than from elsewhere in the region. Meanwhile, legal migration is an altogether different story. Tunisia offers countries such as Italy and Spain a readily available work force to fill in the labour gap at home. Italy, in co-operation with the Tunisian Ministry of Employment, has set a quota of 3000 medium-skilled migrants per year to work on contract. Each contract normally lasts between one and three years. Hardly an influx of workers, but an initiative which nonetheless reflects an interest in Tunisia’s trained work force. Given their generally high-level of education, Tunisians are usually regarded as a positive force in their host countries. Emigration therefore constitutes less of a survival strategy than it might in other less developed states. As Tunisians that work and reside abroad tend to do so in order to improve their social and economic status, steady improvements in the Tunisian economy have slowed the immediate motivation to migrate abroad – albeit in the face of a fairly high level of unemployment at home. The fact that Tunisia’s expatriate community represents a mere 8% of the population is telling. As for the « brain drain », Tunisia is fairly well protected. Universal access to free education means that there is no shortage of skilled or trained workers. So migration does not necessary mean a loss of the best and the brightest minds around. But at the same time, the Tunisian government has worked hard to build up professional networks – thereby allowing Tunisia to tap into the expertise and skills of nationals working abroad. Initiatives therefore include seminars, symposiums and the exchange of expertise. This though is not to deny a long-term increase in the number of Tunisians that live and work abroad. For 2001, this amounted to 689,108, according to « World Migration 2003 », up from 15,000 people in 1954. Europe, unsurprisingly, has benefited most from this distribution, with a total of 589,075 (84.5%) Tunisian residents on the continent. Out of this, 65% live and work in France. This measured growth is rooted in a combination of demographic, social and economic factors. Since the early 1870s, individual and group migration has been replaced by family reunions and seasonal work-based migration. So since the 1980s there has been an emergence of a new migrant generation with an increased proportion of women and children – amounting to 25% and 23% respectively. However, one other important question is how Tunisia has benefited from its migrants. Re-investment has been one area of development. Figures provided by the Office des Tunisiens a l’Etranger (OTE) show that the number of industrial projects undertaken by Tunisians living abroad between 1987 and 2002 came to 2228, with an investment of TD120.9m and the creation of 19,119 jobs. For agriculture, there was an investment of TD38.6m and the creation of 1312 jobs over the same period. In the service sector, there were 5261 projects, with an investment of TD127.4m and the creation of 15,902 jobs over the 15 years. The government no doubt would like to see these figures increase. Remittances have been another potential source of growth. OTE figures show Tunisians transferring a total of TD8.5bn between 1992 and 2001. In 2002, transfers to Tunisia were registered at TD1.5bn, which compares to TD1.33bn in 2001. This absorption of foreign currency provides some relief to the balance of payments. The problem is that most migrants tend to stay abroad if they are able to, and this limits the number of returnees. Money is less likely to drift over on its own. A lot of those that do return most often invest in real estate – with only a negligible effect on the local economy. Others may be deterred by laborious administrative procedures and a lack of information on how best to get started in setting up a business back home. Yet the government remains focused on engaging Tunisian nationals abroad, a goal that is closely associated with the results of the Tunis 5 + 5 Summit held in December 2003. At this, a common commitment to protect the rights of legal migrants was endorsed by all 10 attending countries in the summit’s final Tunis declaration. Migration looks set to continue as a theme in 2005, with the government looking to strengthen relations between nationals in Tunisia and elsewhere in the world. By the same token, Tunis will be looking to reinforce the conditions agreed at the 5 + 5 Summit for the protection of Tunisians abroad. But, with an expanded Europe and the continued threat of terrorism, authorities will be put under international – if not national – pressure to quash illegal migration. A tricky task perhaps, but one that will relieve concern on both sides of the Mediterranean.
© Oxford Business Group 2004 Article originally published by Oxford Business Group 10-Apr-04
 

Interview de Mer MONCEF MARZOUKI par les participants de TuneZine

Ce 24 octobre, jour de prétendue consultation populaire, le pouvoir le veut jour la réaffirmation de sa domination sur le peuple humilié. Les divers opposants le veulent jour des places, privilèges et positionnements futurs. J’appelle la jeunesse à en faire le jour de la dignité nationale, celui de la grève générale. Qu’il devienne comme le 9 avril, un tournant dans la lutte, cette fois- ci, pour la deuxième indépendance. Questions Quelle est votre réaction/analyse/commentaire à propos de l’annulation du sommet arabe ? D’abord merci pour l’invitation. Laissez –moi avant de répondre, marquer un instant d’émotion en ce jour du 9 avril, anniversaire de la manifestation populaire réclamant un parlement tunisien en 1936 et réprimée dans le sang. Quelle tristesse de se dire qu’après près de 70 ans, notre peuple n’a toujours pas réalisé son rêve. Il a trouvé sur son chemin tour à tour les colonialistes, le Combattant suprême, le faussaire suprême, les misérables des partis à gages qui se sont fait nommer ses représentants par la police. Mais nous sommes toujours là pour faire du rêve ensanglanté une réalité. Oui nous le donnerons ce parlement du 9 avril 1936 à la Tunisie. Oui Vous le lui donnerez …… Quelles seront selon vous les retombées pour la Tunisie et pour la Ligue Arabe ? Pour la Tunisie rien. Pour l’homme qui s’arroge le droit de parler en son nom, c’est une vraie catastrophe surtout venant juste après la visite humiliante de Washington. Rappelez – vous que l’homme est en année ‘’ électorale’’. Il voulait épater la galerie nationale et internationale et rendre sa ‘’ re-élection ‘’ plus supportable. Il n’a fait que renforcer l’image négative que tout le monde en a. Quelle est votre position par rapport au grand moyen orient ? Le grand moyen Orient est un concept qui sera oublié l’année prochaine. C’est une marque de publicité mais sans objet à vendre l’accompagnant. C’est une question de pudeur, au moment où l’Irak s’installe dans le chaos, d’oublier tout ça. L’interventionnisme des usa est-il souhaitable pour défaire la dictature ? On me dit très négatif vis à vis de cette histoire. Donnez moi une seule raison d’y croire. L’initiative de l’administration Bush est plombée par une triple absence de crédibilité : -Historique, car le passé de la politique américaine en matière de soutien aux dictatures est plutôt lourd. -Psychologique, car aucun Arabe ne peut espérer aucun bien d’une politique qui appuie les crimes de Charon et qui occupe militairement un pays arabe. -Politique, puisque au même moment où l’on prétend mettre au pas les dictateurs arabes, on fait ami ami avec l’un des pires à savoir Kadhafi qui a parfaitement compris le truc : Tu me donnes ce que je veux ou je te démocratise. Ceci étant, je trouve l’attitude américaine plus intelligente que la désolante passivité de l’Europe, autrement plus proche et plus impliquée que l’Amérique. Les Américains ont enfin admis ce qu’on n’a pas cessé de leur dire depuis vingt ans à savoir que les dictatures que vous appuyez sont les vrais pourvoyeurs directs et indirects du terrorisme et de l’émigration. Les Européens, même après le 11 Mars, refusent toujours de faire le lien. Je suis accablé à l’idée que le cerveau des attentats criminels de Madrid soit un Tunisien, mais cela ne m’étonne guère. En éliminant un parti centriste et non violent comme Ennahda , Le dictateur a sélectionné les réseaux violents comme ceux impliqués dans l’attentat contre Massoud , livré la jeunesse du pays à une nouvelle montée de l’islamisme mais sans contrôle interne . Pourtant les Européens, surtout les français, continuent de voir en lui La solution contre le terrorisme. Ils sont d’autant plus irresponsables pour ne pas dire plus que l’article 2 de la charte de Barcelone a lié l’aide de l’Europe à la démocratisation. C’est tout le contraire qui s’est passé, plus le dictateur a sévi, plus il a été aidé. Sommes – nous condamnés à choisir entre le cynisme américain et celui des Européens ? Mon attitude à moi consiste à dire : oublions l’un et l’autre et faisons notre propre révolution démocratique. Après, les uns et les autres ravaleront leur cynisme. Quels étaient les objectifs tracés, avant votre décision de mener le combat contre la dictature de l’étranger ? Et est ce que vous pouvez nous dresser un bilan récapitulatif de cette expérience : les objectifs atteints et ceux ratés? Est ce que vous regrettez cette expérience?Et quelles sont les raisons qui vous ont poussé à s’orienter vers une telle décision ? J’ai quitté la Tunisie pour deux raisons. La première était purement alimentaire. Certes, après avoir perdu mon travail à l’université, j’aurais pu me faire subventionner mon activité politique. Hors de question ! Vivre dans la politique, oui, vivre d’elle, jamais. De plus, j’ai toujours veillé à protéger et promouvoir mon activité médicale ainsi que l’écriture. C’est la fois nécessaire à mon équilibre, mais c’est surtout la garantie de mon autonomie par rapport au politique. C’est cette indépendance qui m’a toujours fait prendre des décisions, que je n’aurais peut-être pas eu le courage de prendre, si toute ma vie et ma carrière ne dépendaient que de la politique. La seconde raison est d’ordre tactique. Sans passeport, téléphone, en résidence surveillée qui ne disait pas son nom, je ne pouvais plus rien faire. Partir c’était pouvoir m’adresser aux Tunisiens et arabes à travers les média, nouer des contacts avec les sociétés civiles occidentales, expliquer la situation du pays, mobiliser des Tunisiens etc… C’est à tout cela que je me suis attelé depuis mon départ. Bien sûr je ne regrette pas ma décision. Sur le plan politique j’ai pu faire parvenir aux Tunisiens mes idées sur la sortie de crise et beaucoup travailler mes autres dossiers. Mais on ne fait pas de la politique à partir des plateaux de télévision ou d’Internet. D’où ma décision de rentrer. Sur le plan personnel, le départ m’a permis beaucoup d’épanouissement professionnel. J’ai pu explorer aussi les incroyables richesses culturelles de Paris. Je refuse en effet de me laisser aller à la douleur de l’exil. Hier j’ai fête la fin du calvaire de Mekki et Ayed en allant voir avec mes filles au théâtre du Châtelet ‘’ Beaucoup de bruit pour rien ‘’. On a beaucoup ri. Je ne savais pas que Shakespeare pouvait être aussi drôle que Molière. Chaque dimanche je vais faire de longues promenades dans la forêt de Fontainebleau, où je me concentre, me renforce et me prépare. Je ne me fais aucune illusion sur ce qui m’attend. Selon la loi tunisienne, il semble que vous n’ayez pas le droit de vous exprimer dans un média étranger pour critiquer le gouvernement ou parler des élections. Etes vous au courant de cette mesure ? Qu’est ce qui la motive et vous y soumettrez vous ? Les hommes libres ont toujours fait avancer le cours de l’histoire en refusant de se soumettre aux lois injustes. Je ne me soumettrais pas plus à cette loi qu’à toutes celles liberticides, promulguées par un parlement issu d’une parodie d’élections et appliquées au service d’un régime illégitime. L’opposition tunisienne, que cela soit pour les partis ou pour des associations engagées, est régulièrement secouée par des querelles de personnes, des scandales sur fonds d’accusation, de prise de pouvoir etc.… comment faire pour que les politiques se reconnectent avec les gens ? Comment faire pour que les responsables politiques dépassent ce qui apparaît comme un métier politicien pour être aux contacts des réalités et des échéances qui se profilent ? La classe politique tunisienne n’est pas plus querelleuse que n’importe quelle autre. Les luttes pour le leadership en son sein font partie de la chose politique depuis qu’elle existe La question n’est pas là. Elle est dans son inversion des priorités, dans son incapacité à trancher, dans son peu d’écoute et d’enracinement dans le pays profond. C’est le retour sur le terrain et l’abandon de l’opportunisme et de l’attentisme qui sauvera ceux qui sont encore capables d’être sauvés. Quelle est la position du CPR quant aux élections de 2004 ? Il existe une loi en politique qui fait qu’un régime est d’autant plus légitime qu’il a besoin de moins force pour gouverner ….et vice et versa . Le niveau de violence exercé par Ben Ali sur notre peuple, vous donne le niveau de sa légitimité. En faisant passer sa réforme constitutionnelle (rejetée par toute la classe politique et boycottée par le peuple) et lui donnant l’immunité et la présidence à vie, il a coupé le dernier lien avec la légitimité institutionnelle. Ces ‘’élections’’ n’ont donc d’autre fonction que de passer un vernis de légalité sur une illégitimité absolue, irrémédiable et définitive. Le CPR les rejette donc comme étant elles aussi et par voie de conséquences illégitimes, illégales et immorales. Quelle est la stratégie adoptée vis-à-vis des élections présidentielles ? D’abord Que représente la journée du 24 Octobre 2004 pour les acteurs ? Le pouvoir va utiliser ces ‘’ élections’’ pour se pérenniser. Les partis mercenaires (dont le fer de lance n’est plus le MDS mais Ettajdid) vont se partager les dépouilles et les miettes, misérable salaire de leur collaboration avec la dictature. Les opposants vont essayer de se placer sur l’échiquier, qui plaçant sa personne, qui son parti. Ces hommes que j’appelle les ‘’habiles’’ se croient fins politiques .Ils stigmatisent la dictature mais font fonctionner ses institutions, dont le prétendu parlement dans lequel ils veulent entrer. Ils ont un pied dans le système, un pied dehors. Ils hument le vent. Qu’ils s’amusent encore et toujours avec le ‘’ changement de l’intérieur’’ et qu’ils s’illusionnent sur leur capacité de transformer notre Ceausescu en Vaclav Havel. Le peuple, lui, continuera à gémir sous le joug de l’endettement, de l’appauvrissement, de la brutalité de l’Etat policier. Le 24 octobre sera une journée où on confisquera une nouvelle fois sa souveraineté. On se moquera encore une fois de son intelligence. On lui fera rater encore une occasion de devenir le peuple libre qu’il mérite d’être. On lui infligera une nouvelle humiliation. Le CPR qui est le parti du peuple, le parti avec le peuple, appelle ce dernier à lever la tête, à boycotter massivement cette nouvelle mascarade. Ce 24 octobre, jour de prétendue consultation populaire, le pouvoir le veut jour la réaffirmation de sa domination sur le peuple humilié. Les divers opposants le veulent jour des places, privilèges et positionnements futurs. J’appelle la jeunesse à en faire le jour de la dignité nationale, celui de la grève générale. Qu’il devienne comme le 9 avril, un tournant dans la lutte, cette fois- ci, pour la deuxième indépendance. Le CPR a t il un projet de société à présenter à la population ? Oui, bien sûr. Il est publié sur notre site. Nos objectifs immédiats s’articulent autour de cinq points : – Le départ de Ben Ali – la fin de la prédation , la récupération de l’argent public volé , la reconnaissance du primat des droits socio-économiques, notamment pour les plus défavorisés – La promotion d’une identité arabo-islamique sereine, tolérante et débarrassée de tout excès. – le rejet de toute intervention étrangère supposée nous interdire ou nous imposer la démocratie. – L’appel à une constituante qui devra gérer la phase de transition et qui construira la république sur les ruines de la Joumloukia de Bourguiba, l’Etat démocratique sur les ruines de l’Etat policier de ben Ali. Mais le CPR se veut le levain d’un vaste mouvement qui le déborde, l’inclut et le dépasse. Nous n’en sommes plus au mythe de l’homme salvateur et du parti guide. En l’état actuel des choses un pacte national est-il envisageable ? Entre toutes les composantes tunisiennes qui acceptent l’alternative démocratique, bien entendu Non. J’ai perdu beaucoup de temps et d’énergie à courir derrière ce lièvre appelé le front de l’opposition. Echec en 1997. Echec en 2001. Dernier échec à Aix en 2003. Réussir un tel front c’est à dire un large rassemblement, ne peut se faire que sur la base d’un SMIG de demandes qui impliquent nécessairement la pérennité de Ben Ali et de la dictature ainsi que le travail au sein de ses institutions. Aujourd’hui il y l’opposition et la résistance. L’opposition joue le jeu des institutions de la dictature, table sur la pression étrangère et ne veut prendre aucun risque arguant des rapports de force qui serait en faveur de la dictature. La résistance rejette tout compromis avec la dictature, compte sur le peuple, sait que tout le système politique arabe est à l’agonie et que les rapports de force sont en réalité en notre faveur et qu’il faut être prêt-à-porter l’estocade. Tout tunisien et spécialement les jeunes sont appelés pour se sauver et sauver le pays à rentrer massivement dans la résistance. Quelles suites sont données à la plate forme diffusée par le CPR après la rencontre de AIX ? Le texte d’Aix est le premier document signé en commun par les démocrates et les islamistes où tous s’engagent sur la nature de l’Etat et de la société après la fin de la dictature. C’est un texte fondamental qui nous rassure tous sur le large consensus – absent dans de nombreux pays arabes – sur l’alternative au régime moribond. Il est actuellement en stand-by mais sera repris, finalisé et approfondi pour servir de base de discussion quand il faudra donner un contenu organisationnel à la résistance démocratique. Qu’en est-il de l’annonce de votre retour en Tunisie, si ce retour est définitivement décidé. Quelles seront les conséquences pour le CPR en terme de communication ? Le CPR restera-t-il représenté en France ? La question est secondaire. Le CPR comme je l’ai dit n’est pas une fin en soi, ce n’est qu’un moyen et une étape. Une fois votre retour confirmé en Tunisie ne serait il pas plus judicieux de travailler à la formation d’un bloc homogène qui serait chargé de promouvoir la société civile au delà des contingences ? Non, assez de la société civile. Il faut revenir à la société tout court. Le bloc à construire sera celui de nouvelles forces constituant la résistance. Aucun autre projet ne fera avancer la libération. Quelles sont les leçons à retenir, au cas où on voulait tenter un rassemblement de l’opposition tunisienne? Je répète que c’est peine perdue d’avance. L’unité est un moyen et non une fin. Souvenez – vous, les Sud- Africains face à l’Apartheid s’étaient divisés en PAC, ANC, partis libéraux, Inkhata. Les Palestiniens face à Charon sont une multitude de partis et d’organisations. Parfois la pluralité, parce qu’elle met les gens en émulation, vaut mieux qu’une coalition hétéroclite où les plus dynamiques sont freinés par les tocards. On ne doit essayer de rassembler que sur la base de choix politiques clairs. Cela ne sert à rien d’occulter les différences fondamentales. Les partis à patente se sont rassemblés autour de la participation aux ‘’élections présidentielles et législatives’’. Le CPR veut, lui, rassembler la résistance par-dessus les appartenances partisanes et idéologiques sur la base de choix politiques opposés. Entre ces deux approches il n’ y a pas de moyen terme. Chacun devra choisir et tant pis pour cette race des ‘’ moi-je –veux- être – bien –avec –tout- le-monde ‘’. Pensez-vous que les jeunes Tunisiens sont assez impliqués dans le combat pour la démocratie et les libertés? Les jeunes tunisiens ont leur lot de la dévalorisation généralisée. Mon travail à moi consiste à rejeter cette dévalorisation voulue et entretenue par la dictature et en dénoncer la fausseté. Je reviens d’un rassemblement pour soutenir Ziad kassem, Atef Ben salem, Nizar Othmani, Kamel Amroussia et Anis Ben fredj, les étudiants grévistes de la faim de Sousse. Mekki et Ayed viennent à peine de terminer la leur. Je me souviens avec émotion du procès où Imène Derwish a reconnu le policier qui a tenté de la violer et l’a dénoncé en public. J’en suis resté béat d’admiration. J’ai suivi le calvaire de Zouheir yahyaoui souvent la gorge serrée et les yeux embués. Mais quelle joie et quelle fierté quand j’ai appris que malgré l’enfer dans lequel il vivait, il avait refusé de comparaître devant les sinistres fonctionnaires de l’injustice de Ben Ali appelés juges. Et il ne s’agit là que de quelques exemples. Comment peut-on prétendre que les jeunes se sont retirés de la politique ? Non seulement je crois à la jeunesse tunisienne, mais c’est d’elle que j’attends le salut. C’est elle, le fer de lance de la résistance et demain de la victoire et de la reconstruction. Comment renouveler et rajeunir une classe politique qui fabrique chaque jour des déçus ? Qu’il s’agisse de génération ou d’individus, personne ne vous donne rien facilement ou gratuitement. La jeunesse doit s’emparer de ce qui lui revient de droit. Mais les jeunes doivent savoir que faire de la politique, dans le sens le plus noble (participer à la gestion de la chose publique pour en améliorer le fonctionnement au bénéfice de tous dont soi-même), ne s’improvise pas, prend du temps et que là comme partout l’expérience se paie cher. Permettez moi d’abuser de mon privilège d’ancien pour transmettre les deux principes fondamentaux auxquels je crois profondément et qui ont été toujours corroborés par l’expérience. -Pour faire de la politique, il faut des idéaux, des idées et le corps -esprit du marathonien c’est-à-dire ayant développé au plus haut degré le souffle et la capacité de résister à la douleur. Si vous ne disposez pas de cela, vous serez au mieux des velléitaire au pire des politiciens. – Pour ne pas se tromper de chemin, il faut avoir une idée très précise de ce qu’est l’échec et la réussite en politique. La réussite n’est pas dans l’acte de se dégoter un poste même celui de président. Il est dans la constance dans le combat journalier pour faire avancer ses idéaux et ses idées. L’échec n’est pas dans le non –aboutissement de vos projets, il est dans leur abandon par fatigue ou lâcheté. Regardez ce Ben Ali et ses sbires, avec leurs milliards volés à un peuple pauvre – de surcroît le leur – Ce pouvoir absolu dont ils jouissent mais sans la moindre autorité, la peur dans laquelle ils vivent, le mépris général de tout un peuple. Vous voulez de cette ‘’réussite’’. ? Pour rien au monde je n’échangerai la mienne, moi le proscrit, avec la leur . Est-ce que vous êtes optimiste pour notre avenir ? Et pourquoi ? Je suis selon la belle formule d’Emile Habibi un ‘’ pessioptimiste’’. Pessimiste je le suis car j’observe le délitement de l’Etat, celui d’une société qui préfère imploser plutôt qu’exploser, et la déliquescence d’une classe politique qui s’est avérée au dessous de tout. Optimiste , je le suis, car le système honni de la dictature arabe, que j’ai combattu toute ma vie, s’effondre à vue d’œil , que les valeurs que je défends envahissent les cœurs et les esprits . N’oubliez pas que je suis un fils du Sud. Chez nous, le soir vous passez devant un endroit brûlé par le soleil, vide et désolé. Une petite pluie et le lendemain c’est la Bretagne, les fleurs en sus. C’est ce miracle de la vie qui a structuré l’esprit de l’enfant que j’étais à l’époque et que je n’ai pas honte de dire que je suis resté à certains égards. Patience, la pluie nommée liberté fera reverdir la terre brûlée par Ben Ali et ses sbires. Vous avez accepté au sein du CPR toutes les tendances du pays, avec le recul, quelles sont les assurances que vous pouvez nous apporter concernant les islamistes, sont-ils vraiment pour la démocratie, la laïcité, est-ce qu’ils garantissent la sauvegarde des acquis des femmes ? Quand nous avons crée le CPR, une mauvaise langue de l’opposition a dit que Ennahda a prêté quelques militants à Marzouki pour se constituer un parti. Je suis curieux de savoir s’il pense toujours la même chose. Mais rassurez- vous, au CPR, il n’y a que des Républicains liés par un projet politique commun centré sur les libertés et les droits de l’homme dont ceux de la femme. Certains font leurs prières, d’autres, non. Je ne demande ni assurance, ni certificats de bonne conduite, car à ce jeu il faudra en exiger aussi des anciens communistes, nationalistes arabes, voire des démocrates longtemps en bonnes affaires avec le dictateur. Est ce que le rapprochement (ou tentatives) entre le CPR et NAHDHA a pour but de récupérer les sympathisants des mouvements islamistes? Laissez –moi essayer de faire comprendre pour la énième fois mes rapports avec les islamistes. Il y a d’abord la dimension éthique…. stable et invariable : Non aux violations des droits de l’homme des islamistes, Oui à leur droit d’avoir leur parti politique. Les cœurs de bronze et les esprits lents ont fini par se rallier, avec un retard de dix ans parfois, à cette position défendue avec une poignée de militants de la LTDH dés le début des années 90. Combien d’années leur faudra -t-il pour accepter l’autre moitié de la position à savoir la nécessité et le devoir d’intégrer à la démocratie un parti islamiste modéré gagné à la démocratie , au lieu de lui chercher les poux dans la tête et d’oublier ceux de leur propre tignasse. Il y a ensuite la dimension politique. Le CPR se lie ou s’allie avec un partenaire en fonction de la proximité des projets et des tactiques politiques. Exemple Le CPR et Ennahda ont signé le texte d’AIX, mais pas les partis mercenaires ou les partis à permis de conduire (sur les sentiers étroits ,balisés et surveillés par la dictature). Donc rapprochement par la force des choses. Contre-exemple : Le CPR appelle au départ de Ben Ali, au boycott actif des ‘’ elections’. Ennahda, veut garder des bonnes relations avec le microcosme, cherche à se faire accepter par une opposition qui n’en veut pas. Le parti islamiste a par ailleurs ses propres priorités, dont les prisonniers –otages. Donc il hésite. On verra en octobre si on sera du même côté où pas. Le CPR, quant à lui, est clair sur ses projets et les méthodes qu’il préconise. Il ne veut pas ‘’récupérer’’ comme vous dites, mais construire le pôle de la résistance avec tous ceux et celles qui sont d’accord avec lui. Dans le même sujet, j’avais lu une fois un texte où vous adressez à votre fille et à vos amis européens qui semblent t-ils ont peur de ce rapprochement. Pour quel but vous êtes engagés? Pour votre fille, vos amis occidentaux ou pour l’intérêt des tunisiens? Je crois avoir été assez clair sur ce point. L’ennemi absolu c’est la dictature. Ma mission est de promouvoir la démocratie en Tunisie. Ceci passe par la diffusion de ses idées et idéaux, la mise en place d’associations démocratiques, la gestion batailles de harcèlement et d’élimination de la dictature. Cela passe aussi par gagner à la cause démocratique la frange la plus éclairée et la moins violente de l’islamisme et d’isoler les franges violentes et extrémistes. Je me suis acquitté de tous ces devoirs à partir de mes convictions de démocrate séculier et d’homme de gauche. Les fantasmes des uns, les lignes rouges des autres ne m’intéressent ni ne m’intimident Que pensez-vous du projet actuel de réforme de l’assurance maladie en Tunisie? (En tant que fondateur de la Médecine Communautaire en Tunisie, en tant que médecin, qu’homme politique et, enfin, en tant que citoyen, sauf si vous voyez qu’en tant que Moncef Marzouki, vous ne pouvez dissocier aucune part de vous) C’est l’arbre qui cache la forêt : la déliquescence du système de santé : médiocre qualité des médecins formés dans nos facultés, abandon de la première ligne, crise des hôpitaux, inflation des dépenses de santé de plus en plus supportée s par le citoyen, inégalités croissantes en matière de soins. La dissolution de mon service de médecine communautaire en 1992, mon renvoi des cliniques de la sécurité sociale en 1994 et de la faculté de médecine de Sousse en 2000, punissaient d’abord ma dénonciation permanente du délabrement de notre système de santé. Il y a l’autre système détruit par l’incompétence technique, l’exemplarité négative (notamment la corruption) et l’absence d’une vision à long terme. J’ai nommé le système éducatif. Tunisiens, quand il s’agira de mesurer les dégâts laissés par ce régime, vous n’en reviendrez- pas. Or chaque jour qui passe avec ces gens là aux commandes, c’est autant de ruines qu’il nous faudra déplacer pour reconstruire la nouvelle Tunisie. Avez-vous pensez à créer une association pour l’entraide des familles des prisonniers politiques, créer des centres de pouvoir alternatif, pour informer, les étudiants, les fonctionnaires, les ouvriers, les paysans. Non, car je n’ai que 24 heures dans ma journée. Mais si vous, concrétisiez cette excellente idée, je serais heureux de vous apporter tout le soutien possible. http://www.tunezine.com/forum/read.php?f=1&i=99334&t=99334

 
REELECTION DE BOUTEFLIKA: NOTRE REVUE DE PRESSE LE MONDE du 11 avril 2004:

En Algérie, l’ampleur de la victoire du président Abdelaziz Bouteflika surprend et inquiète

L’opposition a saisi le Conseil constitutionnel en dénonçant une « fraude à tous les niveaux ». Les observateurs étrangers ont pour leur part validé le scrutin Alger de notre envoyée spéciale Le ministre de l’intérieur a confirmé, vendredi 9 avril en fin de matinée la victoire d’Abdelaziz Bouteflika, avec 83,5 % des suffrages exprimés (soit près de 10 points de mieux que son précédent score de 1999). OAS_AD(‘Middle’);
Selon les chiffres donnés par Yazid Zerhouni, loin derrière le chef de l’Etat arrive son principal rival et ex-bras droit, Ali Benflis, avec 7,9 % des voix. L’islamiste Abdallah Djaballah obtient 4,8 % des suffrages et Saïd Sadi, le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), 1,9 %. La porte-parole du Parti des travailleurs (PT, trotskiste), Louisa Hanoune, 1,1 %. Enfin, le président du petit parti nationaliste inconnu du public, Ahd-54, Ali Fawzi Rebaïne, est crédité de 0,64 %. « Je ne reconnais pas ces élections basées sur la fraude généralisée », a déclaré Ali Benflis dès l’annonce des résultats. L’ancien premier ministre a parlé de « parodie d’élection » et affirmé que « Kim Il-sung -le dirigeant nord-coréen- n’aurait pas fait mieux ». Saïd Sadi, a, quant à lui, qualifié le scrutin du 8 avril d' »escroquerie électorale du siècle », de « processus de fascisation »et de  » régression politique ».
Avec Ali Benflis et Abdallah Djaballah, le chef du RCD a dénoncé dans un communiqué commun une « fraude à tous les niveaux » mais en se gardant bien d’appeler leurs sympathisants à descendre dans la rue. Tous trois ont annoncé leur intention de continuer à travailler ensemble pour « l’établissement de la démocratie en Algérie ». Jusqu’à présent, le camp des perdants, qui pariait sur un second tour, n’a pas présenté de preuve à l’appui de ses accusations. Ce sera d’autant moins facile que la fraude n’a pas été confirmée par les observateurs internationaux présents dans le pays. Sénatrice belge, Anne-Marie Lizin a affirmé que l’élection s’est déroulée « selon des standards européens » tandis que Georges Bruce, l’un des 120 représentants de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) assurait qu’il n’avait « jamais vu de sa vie un dépouillement aussi transparent ».
A Washington, le département d’Etat a indiqué dans une déclaration à la presse : « Nous n’avons pas observé d’irrégularités susceptibles de remettre en cause la crédibilité des résultats. » « Des informations préliminaires communiquées par les observateurs -étrangers- indiquent que le processus électoral a été en général transparent (…). Nous n’avons aucune raison de mettre en doute ces affirmations », a ajouté le département d’Etat. Interrogé sur le score exceptionnellement élevé du président Bouteflika, Ahmed Ouyahia, le chef du gouvernement, a rejeté les accusations de fraude et relativisé « les petites tempêtes provisoires » qui suivent, selon lui, toute élection.
« VOTE-SANCTION » La population algérienne a accueilli avec calme les résultats. Beaucoup se réjouissent de cette réélection ; d’autres se disent surpris, parfois choqués, par le score  » à la Ben Ali -le président tunisien-  » obtenu par Abdelaziz Bouteflika. « On pensait que le président allait gagner, mais à la régulière, font remarquer certains. Même au temps du parti unique, nous n’avions jamais connu cela », ajoutent-ils. Les plus avertis rappellent qu’au dernier jour de sa campagne, le 5 avril, M. Bouteflika a déclaré à Alger : « Ou le président est élu avec une majorité écrasante ou il rentre chez lui. »
A la présidence de la République, on rétorque, face à ces critiques, que « le score correspond à la réalité ». Il s’agit d’un « vote- sanction » contre les politiques qui « ont passé leur temps à insulter le chef de l’Etat » et se sont ainsi « suicidés ». « On aurait aimé obtenir un score plus modeste, mais nous n’allions pas frauder pour minimiser ce succès ! », affirme un proche collaborateur du chef de l’Etat.
Dans les milieux intellectuels, on se dit inquiet pour l’avenir des libertés en Algérie et l’on s’attend à un « prochain verrouillage ». On s’interroge, en outre, sur les échéances à venir : y aura-t-il une dissolution de l’Assemblée nationale ? Quel avenir pour le Front de libération nationale (FLN) et son secrétaire général, Ali Benflis ? Comment l’opposition va-t-elle se recomposer ? Pour l’heure, certains relèvent avec amertume l’empressement avec lesquels le président Chirac a tenu à féliciter M. Bouteflika, avant même la confirmation des résultats de l’élection par le Conseil constitutionnel algérien, pourtant saisi par l’opposition.
Florence Beaugé  

Félicitations de MM. Chirac et Bush

Le président Jacques Chirac a adressé, vendredi 9 avril, ses « félicitations les plus sincères et les plus chaleureuses » au chef de l’Etat algérien après sa réélection. M. Chirac a également téléphoné à M. Bouteflika pour lui renouveler ses félications. « Le scrutin du 8 avril et la campagne qui l’a précédé ont permis au peuple algérien de démontrer sa volonté d’aller de l’avant sur le chemin du pluralisme démocratique et de la modernisation économique et sociale », a fait valoir le président français.
Pour les Etats-Unis, « cette élection représente une nouvelle étape vers la démocratie en Algérie », a indiqué de son côté le porte-parole de la Maison Blanche, Scott McClellan, dans un communiqué diffusé à Crawford (Texas). « Le président félicite également le peuple algérien pour son attachement à construire un système politique démocratique. Les Etats-Unis se félicitent de pouvoir continuer à travailler avec le président Bouteflika (…) sur la solution des conflits en Afrique du Nord, la lutte contre le terrorisme et les réformes politiques et économiques nécessaires en Algérie. » – (AFP.)
(Source: Le Monde du 11.04.04)  

Bouteflika II
Dernier mandat pour le dernier représentant d’une génération de dirigeants algériens issue de la guerre d’indépendance contre la France. Ainsi pourrait-on présenter la réélection, jeudi 8 avril, d’Abdelaziz Bouteflika, 67 ans, à la présidence de l’Algérie. OAS_AD(‘Middle’);
Et sans doute faut-il espérer que M. Bouteflika sera l’homme de la véritable transition d’un système de gouvernement à un autre, d’une relation plus saine entre l’armée et le pouvoir civil et de rapports moins opaques entre celui-ci et la gestion de la rente pétrolière. Ce serait un beau projet, digne de ce pays de 32 millions d’habitants, jeune, mais sorti exsangue d’une double malédiction : dix années d’une terrible guerre contre un front islamiste intérieur dont l’avènement avait été favorisé par près d’un quart de siècle de régime de parti unique, corrompu, dictatorial et incompétent.
Qu’a fait M. Bouteflika de ce premier mandat, qui lui fut confié en 1999, au sortir de la guerre civile, par l’armée plus que par le suffrage universel ? Il a été celui qui dit les choses par leur nom – ce qui n’est pas rien. Homme du verbe, il a décrit la réalité surréaliste de ce pays riche – tellement mieux doté que ses voisins maghrébins – à la rente pétrolière et gazière gigantesque, mais injustement confisquée au profit d’un petit nombre ; ce pays à la population dynamique, pleine d’énergie mais dont près de 50 % des jeunes sont au chômage ; ce pays saoulé de rhétorique nationaliste et progressiste mais dont les services publics sont dans un état calamiteux. Il a été le premier à évoquer l’un des sujets qui n’est pas prêt de cesser de hanter l’Algérie : le sort de ces milliers de personnes « disparues », victimes de la répression anti-islamiste.
M. Bouteflika a décrit tout cela sans langue de bois. Certains objectent qu’il n’a usé de ce discours de vérité que pour embarrasser ses adversaires, notamment au sein de l’armée, dans les batailles de clans et d’influence qui ont cours à Alger. Le fait est là, cependant : ce premier mandat a correspondu à une liberté de propos et de ton comme le pays n’en avait jamais connue. C’est l’action qui a manqué. Pas ou pas assez de ces grands équipements structurels dont le pays a besoin ; pas ou pas assez d’Etat de droit pour attirer l’investissement étranger et transformer ce qui n’est encore qu’une économie d’exploitation de la rente pétrolière, sur laquelle est venu se greffer un énorme secteur informel.
A la précarité de cette vie économique, qui ne laisse à beaucoup que le choix de l’émigration, s’ajoute une situation quasi incontrôlée régnant dans l’une des régions les plus disloquées du pays, la Kabylie.
Signe de désaffection civique et de lien social distendu, à peine plus d’un électeur sur deux est allé voter jeudi. Et le très soviétique 83 % de suffrages pro-Bouteflika affiché par un ministère de l’intérieur sous contrôle laisse singulièrement sceptique. Ce résultat ne devrait qu’obliger un peu plus son bénéficiaire : on attend que l’homme de paroles se transforme maintenant en homme d’action.
(Source: Le Monde du 11.04.04)  

L’armée accorde 83,5% des voix à Bouteflika

Amertume et inquiétude dans le camp d’Ali Benflis, candidat du FLN, qui était également persuadé de bénéficier du soutien des généraux.

Par Florence AUBENAS Alger envoyée spéciale l est 10 heures vendredi et les cadres du FLN qui grimpent l’escalier du siège de l’ex-parti unique, à Alger, ont la gueule retournée des mauvais lendemains électoraux. Aucun résultat officiel mais la rumeur circule : Bouteflika aurait été réélu. Mohammed Allallou n’en revient toujours pas. Il y a vingt-quatre heures, cet ancien ministre des Sports était persuadé qu’Ali Benflis, ex-chef de gouvernement de Bouteflika, l’emporterait. Allallou n’était pas le seul. Une partie de la classe politique, des hommes de presse, des hauts fonctionnaires, bref de ceux qu’on appelle ici «l’élite», jurait la veille encore de la victoire de Benflis. Dans ce pays où c’est la haute hiérarchie militaire qui fait et défait les présidents, des «assurances avaient été données que nous pouvions y aller», assure un cadre du FLN. Allallou : «Ils nous ont roulés.»
A l’état-major de Benflis, la télé est branchée sur l’annonce des résultats. Le ministre de l’Intérieur, Yazid Zerhouni, fait durer le suspense. Dans l’assistance, un cadre du FLN veut encore y croire. Calme sa voisine : «On aura au moins un deuxième tour.» ça y est, ça tombe. Bouteflika : 83,7 %. Pas un mot. Puis on parle de fraude massive. De recours à déposer. «C’est l’humiliation.»
Brouhaha de panique. A toute élection, n’importe quel gamin peut désigner les yeux fermés les candidats chargés de faire de la figuration et celui que les décideurs militaires ont adoubé. Or, pour la première fois, «le système avait aligné deux chevaux, Bouteflika et Benflis, explique un fin connaisseur du sérail. Chacun était persuadé d’être l’élu des militaires.» La campagne s’est, du coup, déchaînée, en pamphlets, en écrits, déchirant un milieu jusque-là soudé par ses privilèges et sa proximité du pouvoir. Vendredi, chez les perdants, on sentait monter les premiers regrets. Un brouhaha de panique chez ces habitués aux bonnes grâces. «La vengeance de Bouteflika va être terrible, dit un cadre. Je vais peut-être aller quelques mois me faire oublier à Paris.» Depuis six mois, il avait régulièrement en ligne «un colonel qui nous promettait tout». Son portable ne répond plus.
Benflis arrive. Une femme en pleurs se précipite sur lui. Abda Hadda possède et dirige le quotidien El Fadj : «On s’était engagés à fond. Et on nous lâche de partout.» A commencer par «le peuple», cette société de «corrompus qui s’est laissé acheter par Bouteflika». Des incapables. Des analphabètes. «On ne peut jamais leur faire confiance : déjà, ils avaient voté FIS en 1991», martèle un apparatchik. «L’armée avait promis qu’elle interviendrait en cas de fraude généralisée, dit une magistrate. Sans bain de sang bien sûr.» En 1991 déjà, elle avait soutenu l’annulation des élections par les militaires, qui avait provoqué une guerre civile qui a fait de 150 000 à 200 000 morts. Abda Hadda aussi. «On a toujours été avec eux. Alors, qu’ils se démerdent comme ils veulent, mais qu’ils nous enlèvent Bouteflika.»
«Le message est clair.» La veille, dans la nuit, un appel à une «marche pacifique spontanée» avait été lancé depuis le QG de Benflis. Vers 23 heures, une centaine de personnes, en tailleur et cravate, se retrouvent place du 1er-Mai devant un impressionnant cordon policier. اa matraque tout de suite. «Le message est clair», dit un membre de cette nouvelle opposition. Il remonte dans sa Mercedes. Un groupe de jeunes surgit. Ils allument des pétards, pulvérisent du Flytox pour l’incendier. Hurlent «Vive Bouteflika !». Les premières voitures du candidat victorieux passent en klaxonnant. Le groupe se met à crier «Ulac smah l’vote» ­ «pas de vote» ­, slogan appelant au boycott en Kabylie. Puis «Vive Mouloudia !», un club de foot. L’un sniffe de la colle. L’autre tape dans un ballon. Ils entourent la petite dizaine de manifestants. A nouveau «Vive Bouteflika !». Les autres finissent par s’en aller. Ont voté.
(Source: Libération du 10 avril 2004)

Porté par un raz-de-marée électoral, le président Abdelaziz Bouteflika s’attaque à un deuxième mandat

ALGERIE. Le chef de l’Etat sortant l’a emporté dès le premier tour, jeudi, avec plus de 83% des suffrages, devançant très largement son principal rival, Ali Benflis. L’opposition ne reconnaît pas les résultats de ces élections «basées sur la fraude généralisée». Constat que ne partagent pas les observateurs internationaux. Christian Lecomte, Alger, Alger Samedi 10 avril 2004 Abdelaziz Bouteflika a remporté haut la main le scrutin présidentiel organisé jeudi en Algérie. Le chef de l’Etat sortant a été plébiscité par les Algériens, qui l’ont reconduit pour un second quinquennat avec 83,49% des suffrages. Il devance son principal rival et ancien premier ministre, Ali Benflis, le patron du Front de libération nationale (FLN, ex-parti unique), qui ne recueille que 7,93% des voix. Le nombre de votants atteint 10 500 000 sur 18 millions d’électeurs inscrits, soit un taux de participation plus faible que pour la présidentielle de 1999 (57,78% contre 60,25%). Accusations réfutées Ali Benflis a aussitôt déclaré qu’il ne reconnaissait pas ces élections «entachées de fraudes». «Le dirigeant nord-coréen Kim II-sung n’aurait pas fait mieux», a déclaré le leader du FLN. Bien avant la publication des résultats, Ali Benflis, rejoint par deux autres candidats, l’islamiste Abdallah Djaballah et le représentant du courant laïc, le Kabyle Said Sadi, qui ont respectivement obtenu 4,84% et 1,93% des voix, avaient soulevé la polémique sur des suspicions de fraudes massives. Pour ces trois candidats, il ne faisait aucun doute que la tendance générale allait à un scrutin à deux tours. En d’autres termes, aucun prétendant ne pouvait obtenir la majorité des suffrages; un second tour était donc nécessaire, ce qui aurait constitué une première en Algérie. Le ministre de l’Intérieur, Yazid Zerhouni, a réfuté catégoriquement toute accusation de tricherie en s’appuyant sur la surveillance totale assurée par les représentants de chaque candidat sur les lieux de vote et par les 124 observateurs internationaux invités à observer les opérations. Le ministre a d’autre part proposé à ceux qui ont des doutes «de faire des recours auprès du Conseil constitutionnel». La direction de campagne du président a par ailleurs accusé les amis d’Ali Benflis de vouloir recourir à la rue, allusion aux menaces du FLN qui avait appelé le peuple à manifester «si un second tour n’était pas organisé». Cette même rue a été envahie dès jeudi soir par les supporters d’Abdelaziz Bouteflika. Juchés sur les toits des voitures, klaxons bloqués, drapeau national brandi, les jeunes Algérois ont défilé tandis que des femmes lançaient depuis leurs balcons les traditionnels youyous. De leur côté, les partisans d’Ali Benflis ont tenté de manifester, mais les forces de police n’ont pas autorisé le regroupement. Quelques échauffourées ont eu lieu. Neutralité des militaires Cette élection, qui voyait six candidats concourir, avait été présentée par le pouvoir en place comme la plus pluraliste et la plus transparente jamais organisée en Algérie. Fait sans précédent, l’institution militaire, qui a pour habitude de faire et défaire les présidents algériens, s’était engagée à respecter le libre choix du peuple et à ne «soutenir» ou «écarter» aucun candidat. Comment réagira-t-elle après le raz-de-marée réalisé par Abdelaziz Bouteflika, dont les relations avec le chef d’état-major de l’armée, le général Mohammed Lamari, ont été de tout temps tendues? Les militaires, qui ont laissé entendre que leur neutralité connaîtrait des limites si les institutions du pays étaient mises en danger, attendront pour juger sur pièces. Pour l’heure, l’opposition n’a pu fournir aucune preuve de fraudes. Et hormis la Kabylie où 600 bureaux ont été saccagés suite à l’appel au rejet du scrutin formulé par les archs (comités de village), les procédures de vote se seraient déroulées dans de bonnes conditions, selon un observateur de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) interrogé par l’AFP. «Il y a eu évidemment des fraudes, mais l’écrasante victoire de Bouteflika ne s’est pas construite que sur du truquage, note un journaliste. Et au lieu de crier au scandale, l’opposition devrait songer à aplanir ses divisions et éviter de passer son temps dans les salons des beaux hôtels. Il est temps qu’elle procède à une autocritique pour comprendre pourquoi l’électeur vient de la juger plus nulle que l’équipe dirigeante actuelle.»

Après la réconciliation nationale, «Boutef» doit s’attaquer à la misère sociale

Un vaste programme attend le président pour son second quinquennat.

Christian Lecomte Victoire aisée, écrasante, qui aurait pu en douter? On évoque la fraude, il y en a eu bien sûr parce qu’il y en a toujours en Algérie. Mais «Boutef», comme aiment à le surnommer ses amis et ses ennemis, partait avec tant d’avance (cinq mois de campagne électorale, ça aide) que seul un ordre militaire aurait pu le priver de son succès. Pour l’heure, les généraux se sont tus. On parle d’accord tacite passé entre le clan Bouteflika et les hauts gradés. On enterre la sale guerre, on oublie les «bavures» de l’armée algérienne, les 8000 disparus, et on laisse les coudées franches au président sortant. Une des réussites de Bouteflika tient à cela: son premier quinquennat (1999-2004) aura été parfois audacieux, voire intrépide. Oser dicter aux généraux la conduite à tenir en matière de lutte antiterroriste relève de la gageure. Mais ce fut fait. A l’éradication pure et simple prônée par les militaires, Bouteflika instigua une politique de concorde civile. «Descendez du maquis, rendez les armes et rejoignez vos foyers», clamait-il. Cela a marché. Le calme est à peu près revenu. Et les Algériens, qui jeudi ont accordé leur suffrage à Bouteflika, ont plébiscité en premier lieu ce projet de réconciliation nationale. La paix dans les douars (villages) signifie le retour aux champs, le chemin communal que l’on peut à nouveau emprunter pour vendre au souk (marché) les produits de la ferme. Pour le reste, un vaste chantier attend le président. Tout ce qu’il a omis de voir et faire, ou n’a pas voulu voir et faire. Cette misère sociale, ces 40% d’Algériens vivant sous le seuil de pauvreté avec un dollar en poche par jour alors que le pétrole coule à flots, que la pluie tombe à verse depuis deux années et que le monde industriel s’intéresse de nouveau à l’Algérie, vient en Algérie, investit en Algérie. Les gamins des quartiers, les hittistes (désœuvrés qui littéralement tiennent le mur) qui vivent de menus trafics et rêvent à l’espace Schengen n’attendent que cela, un signe pour en finir avec la hogra, le mépris. Les services publics, en premier lieu les hôpitaux et les écoles, à l’abandon, surpeuplés, sous-équipés, emplis de cadres pourtant compétents, espèrent des rallonges budgétaires. Crise la plus épineuse: la Kabylie, région exsangue depuis le soulèvement populaire de 2001 (Printemps noir, 126 morts) qui a éjecté Abdelaziz Bouteflika venu tenir meeting à Tizi Ouzou, le chef lieu. Et beaucoup réclament la libéralisation des médias audiovisuels, tous sous la coupe de la présidence. A ce sujet, le programme du président réélu est clair: pas d’ouverture. (Source: le journal suisse « Le Temps » du Samedi 10 avril 2004)  

A 67 ans, l’autocrate consolide une carrière commencée à 20 ans dans les maquis de l’Armée de libération nationale

L’homme aux plusieurs vies

Alger : de notre envoyé spécial Thierry Oberlé A seulement 67 ans, Abdelaziz Bouteflika, le révolutionnaire des années 60 vient de consolider avec une rare assurance sa carrière d’autocrate. Grâce à un triomphe taillé sur mesure, le voici désormais libre d’aller où il veut.

L’homme à plusieurs vies. Celle du maquisard commence à l’âge de 20 ans. Recruté par l’Armée de libération nationale à Oujda durant ses études, il est le compagnon du colonel Houari Boumediene à l’état-major général au Maroc. Son hagiographie témoigne d’un parcours de moudjahid impeccable : surnommé Abdelkader el-Mali, le «commandant» dirige le front du Sahara. Il est aussi mandaté auprès des cinq leaders historiques détenus en France au château d’Aulnoy pour une mission clandestine. Il en sortira le choix du premier président de l’indépendance : Ben Bella.
La légende du jeune résistant est cependant ternie par les récentes révélations de Chérif Belkacem, l’un de ses proches camarades. Cet ancien responsable de l’ALN l’accuse d’avoir très peu séjourné dans le désert algéro-malien et surtout d’avoir fait exécuter en 1957 le commandant Boucif, un héros de la révolution, pour une obscure affaire d’«inconduite morale» (1).
En 1962, Abdelaziz Bouteflika est nommé ministre de la Jeunesse. Un certain Hervé Bourges travaille dans son cabinet. A Paris, le général de Gaulle accorde une longue audience au cadet du gouvernement algérien. Bouteflika en sort subjugué. A 26 ans, le voici ministre des Affaires étrangères pour un bail de seize ans. Durant cette période de décolonisation, la diplomatie algérienne est à son apogée. L’Algérie révolutionnaire est le phare avancé du tiers-monde. En 1974, elle préside la session des Nations unies au cours de laquelle Yasser Arafat monte pour la première fois à la tribune. Abdelaziz Bouteflika incarne grâce à ses talents oratoires l’orgueil national et peu importe ses dérapages. Ambivalentes, les relations avec Paris sont ponctuées de graves crises lors de la nationalisation des hydrocarbures ou lorsque éclate l’affaire du vin algérien boycotté par les Français.
Dans ses mémoires, Valéry Giscard d’Estaing dresse un étrange portrait du diplomate : «Le ministre algérien Abdelaziz Bouteflika est un personnage surprenant. Il disparaît parfois pendant plusieurs semaines sans qu’on retrouve sa trace. Il lui arrive de venir faire des visites incognito à Paris, dont nous ne sommes pas prévenus. Il s’enferme dans l’appartement d’un grand hôtel où se succèdent de charmantes visites. On affirme qu’il porte une perruque.»
A la mort de Houari Boumediene en décembre 1978, Abdelaziz Bouteflika prononce son oraison funèbre. C’est son dernier discours. Coopté par ses pairs, le colonel Chadli Bendjedid prend le pouvoir et procède à une purge. L’ancien ministre des Affaires étrangères est accusé par la Cour des comptes de détournement des fonds secrets. Il est renvoyé du FLN pour «gestion frauduleuse de devises au niveau du ministère des Affaires étrangères».
Il s’exile pour une traversée du désert au sens figuré comme au sens propre. Elle le conduit à Abou Dhabi chez son ami Cheikh Zayed Ben Sultan Al-Nahyan. Il voyage à Paris, à Genève. A Alger, la crise sociale et politique alimente la montée de l’islamisme. Le pays bascule dans la violence. En janvier 1994, en pleine guerre contre les maquis, les militaires proposent à Abdelaziz Bouteflika de prendre le pouvoir. Il hésite et refuse in extremis, sans doute par souci de ne pas se salir les mains dans l’écrasement de l’insurrection. Le général Liamine Zeroual le remplace.
Selon les estimations officielles, quelque 150 000 Algériens ont péri durant les années de plomb. En 1999, Abdelaziz Bouteflika accepte la nouvelle offre des généraux. «C’est le moins mauvais des candidats», dit de lui le général Khaled Nezzar, ancien chef d’état-major des armées. Il est désigné pour entériner le retour au bercail des maquisards et redorer l’image de l’Algérie à l’étranger.
Convaincus de sa victoire annoncée, ses adversaires se dérobent à la veille du scrutin en dénonçant la «mascarade électorale». Président mal élu, il invective Paris qui s’interroge sur l’honnêteté du scrutin. «Faut l’excuser, il est fraîchement décongelé», fait savoir Hubert Védrine. Mais, très vite, Abdelaziz Bouteflika réussit son offensive de charme. Il parle, intarissable après un si long silence : il va réconcilier le pays, briser les tabous, réhabiliter la langue française, tendre la main aux pieds noirs et aux Juifs. Il est l’arbitre au-dessus de la mêlée, le grand commandeur des croyants et des laïcs, le modernisateur, bref le sauveur.
Que reste-t-il cinq ans plus tard du tourbillon des mots ? Quelques acquis : malgré un terrorisme résiduel, la sécurité est de retour dans la plupart des régions. Et il règne à nouveau dans les rues d’Alger, un climat de tolérance. Mais, en dépit de l’argent du pétrole, le pays reste plongé dans un chaos social désespérant. Arrivé en fin de cycle, le système paraît incapable de se réformer. Abdelaziz Bouteflika parviendra-t-il à faire entrer son pays dans le développement ? Beaucoup en doutent. Le président n’en a cure.
Elu cette fois à la manière d’un Poutine, le tsar russe issu du même moule doctrinaire, il est le maître absolu chaleureusement félicité par les grands du monde. Sa mainmise sur la société est totale. Mais sa victoire écrasante le banalise : il n’est rien d’autre qu’un raïs au passé chargé d’histoire… (1) Mohamed Benchicou : Une imposture algérienne
(Source: Le Figaro du 10 avril 2004)

 
« تحديات » بوتفليقة في ولايته الثانية: العلاقة مع الجيش وترتيب جبهة التحرير
لندن – كميل الطويل      حقق الرئيس عبدالعزيز بوتفليقة, أمس, فوزاً ساحقاً على منافسيه في الانتخابات الرئاسية, ونال أكثر من 83 في المئة من أصوات الناخبين (أي ما يزيد على 8 ملايين صوت), في وقت لم يحصل أقرب منافسيه رئيس الحكومة السابق علي بن فليس سوى على 9,7 في المئة, يليه الزعيم الإسلامي عبدالله جاب الله بأربعة في المئة. وعلى رغم تشكيك معارضي بوتفليقة في النتائج وزعمهم بحصول تزوير, فإن مراقبين أجانب قالوا ان الاقتراع كان نزيهاً في الإجمال. ويفتح هذا الفوز الكبير الباب أمام بوتفليقة لتنفيذ وعوده خلال حملته الانتخابية, مثل تحقيق المصالحة بين الجزائريين وإخراج البلاد من أزماتها السياسية والأمنية والاقتصادية. وهو أول رئيس للجزائر يُنتخب لفترتين متتاليتين منذ الاستقلال عامم 1962.
ويقول مراقبون ان النتيجة التي حققها تعطيه « ورقة قوية » في تعامله مع الأطراف الفاعلة في الدولة, وتحديداً المؤسسة العسكرية التي تردد مراراً في السابق ان بعض أقطابها غير راض عن الرئيس الجزائري. ولكن يبدو ان هذه المؤسسة القوية قررت في النهاية تجاهل اعتراض بعض قادتها على بوتفليقة, واتخذت موقف الحياد في الانتخابات الرئاسية. وعلى رغم ان الجيش لم يعلن بعد موقفه من مزاعم معارضي بوتفليقة عن « تزوير الاقتراع », فإن الملاحظ منذ فترة ان قادته يروّجون لفكرة انه بات محترفاً ولا يتدخل في السياسة. ويقول قريبون من المؤسسة العسكرية ان قادتها, بعدما حسموا الحرب لمصلحتهم في مواجهة الجماعات المسلحة, يتطلعون الى دور شبيه الى حد ما بالنموذج الذي تلعبه المؤسسة العسكرية في تركيا (حامية لمبادئ الجمهورية).
وبعد ترتيب علاقته مع المؤسسة العسكرية, يُتوقع ان يلجأ الرئيس المنتخب الى إعادة خلط الأوراق داخل حزب جبهة التحرير الوطني, بعدما وقف جزء كبير من قيادتها في صف منافسه الأساسي علي بن فليس, الأمين العام لهذا الحزب الذي قاد البلاد منذ الاستقلال. وعلى رغم تشكيك بن فليس في نتائج الاقتراع وتقديمه طعناً أمام المجلس الدستوري, إلا ان حظوظه في البقاء على رأس الحزب في الولاية الثانية لبوتفليقة تبدو محفوفة بالمخاطر. فحتى لو قرر البقاء على رأس الجبهة, فإن الأرجح ان أنصار بوتفليقة في « الحركة التصحيحية » سيعقدون مؤتمراً حزبياً تنبثق منه قيادة بديلة, ربما يقودها وزير الخارجية الحالي عبدالعزيز بلخادم أو أحد المحسوبين على رئيس الجمهورية.
ومن التحديات الأخرى أمام الرئيس المنتخب قضية الصحراء الغربية التي توتّر علاقته مع المغرب. لكن لا يبدو في الأفق بوادر حل لهذه القضية. وهناك أيضاً جهود إعادة الأمن الى البلاد, وهو أمر تحقق جزء كبير منه في الولاية الأولى لرئيس الجمهورية, وإن كان بعض الجماعات المسلحة يُصرّ على عدم القاء السلاح. ولا يُعتقد انه سيكون قادراً في ولايته الثانية على إقناع كثير من هؤلاء في النزول من الجبال, كونهم رفضوا كل مبادراته في هذا المجال في السنوات الخمس الأولى من رئاسته. وسيسعى الرئيس المنتخب الى تكريس دور الجزائر في الساحة الدولية, وهو أمر استطاع تحقيق جزء منه في ولايته الأولى بعدما غابت البلاد عن الساحة الدولية منذ العام 1992. ويعد مؤيدو الرئيس المنتخب بأنه سيواصل نهج الإصلاحات الاقتصادية, بعدما حقق في ولايته الأولى زيادة في فائض خزينة الدولة بالعملة الصعبة من أربعة بلايين دولار الى أكثر من 30 بليوناً. ووعد الرئيس الجزائري خلال حملته الانتخابية بإيجاد مليون وظيفة عمل, وهو أمر بالغ الأهمية في بلد تصل نسبة البطالة فيه الى 24 في المئة من اليد العاملة ويعتمد اقتصاده على صادرات النفط والغاز.
المصدر: صحيفة الحياة الصادرة يوم 10 أفريل 2004

«العدالة والتنمية» الأصولي المغربي يعقد مؤتمره الخامس اليوم وسط تداعيات قرار زعيمه الخطيب التخلي عن أمانته العامة

الرباط: أحمد الأرقام
يعقد حزب «العدالة والتنمية» الاصولي المغربي المعارض اليوم مؤتمره الخامس بالرباط في ظل تحولات عالمية متسارعة تتمثل في محاربة ما اصبح ينعت في دول الغرب بـ«الارهاب الاسلامي».
واذا كان الحزب قد بادرغداة احداث 16 مايو (ايار) الماضي في الدار البيضاء الى ادانة «الارهاب»، فان لعنة تلك الاحداث ما زالت تلاحقه. وتهيمن على جدول أعمال المؤتمر قضيتان اساسيتان، الأولى تتعلق باختيار خلف لزعيمه التاريخي الدكتور عبد الكريم الخطيب، الذي اعلن عن انسحابه الطوعي من الأمانة العامة للحزب بسبب ظروفه الصحية. والثانية تتعلق بالحسم في مسألة المرجعية الاسلامية للحزب.
وقال محمد خليدي، عضو الامانة العامة للحزب، ورئيس حركة اليقظة والفضيلة لـ«الشرق الأوسط»، ان المرجعية الاسلامية ستظل ثابتة لدى الحزب مثله مثل بعض الاحزاب السياسية كحزب الاستقلال والحركة الشعبية. واكد خليدي ان «الدستور المغربي يقر بذلك ولا يمكن البتة التنازل عن هذا المعطى»، مشيرا الى ان امارة المؤمنين «التي يحملها الملك محمد السادس لخير دليل على التوجه الاسلامي للدولة المغربية». وحث خليدي المؤتمرين على ضرورة مراجعة الورقة المذهبية، وعدم السقوط في مطبات قد تؤدي الى عرقلة عمل الحزب.
وطالب المؤتمر بمراعاة التوجه الاعتدالي للحزب، وفتح الابواب امام منخرطين جدد عبر تذليل الاجراءات المعقدة، وهي اشارة الى هيمنة اتجاه او تيار ينتمي اعضاؤه الى حركة «التوحيد والاصلاح»، الذي يشكل غالبية المؤتمرين. وكانت «حركة التوحيد والاصلاح» قد التحقت عام 1992 بحزب الدكتور الخطيب، الذي كان يحمل آنذاك اسم «الحركة الشعبية الدستورية الديمقراطية»، تحت اسم «حركة الاصلاح والتجديد» قبل ان يتوحدا مع حركة «المستقبل الاسلامي»، مشكلين حركة موحدة باسم «التوحيد والاصلاح»، التي تعتبر بمثابة الوعاء الآيديولوجي للحزب. من جهة اخرى، ابدى خليدي اعتراضه على الورقة التي طرحها المحامي مصطفى الرميد، العضو القيادي في الحزب، بخصوص التعديل الدستوري، واعتبر افكاره ذات طبيعة شخصية، وليست وليدة اليوم ولا يمكن لمؤتمرين يزيد عددهم عن 2000 شخص مناقشة الاصلاح الدستوري لأن الاهم في نظره، هو تجنيب الحزب هزات اخرى يستغلها الخصوم السياسيون للاجهاز عليه.
واعتبر خليدي ان ما طرحه الرميد «ليس في وقته ولا في محله»، معتبرا ان «امارة المؤمنين التي يتشبت بها المغاربة تعني البيعة والاستفتاء بالمفهوم الحديث، واختصاصات الملك في النظام السياسي المغربي شبيهة باختصاصات باقي رؤساء وملوك الدول سواء في انظمة رئاسية او ملكية».
واذا كان هذا رأي الجناح الذي يوصف بالمعتدل، فان للرميد الذي يمثل جانب المتشددين رأيا مخالفا، فهو يرى ان ورقته حول الاسلام والملكية والديمقراطية لا تعني بالضرورة المؤتمرين وانما هي «اجتهاد يخص احدى فقرات الورقة المذهبية للحزب». وقال الرميد انه «لا يريد من خلال طرحها قبيل انعقاد المؤتمر الضغط على المؤتمرين لتبنيها»، مشيرا الى انه لم يطرحها كورقة للنقاش أمام المؤتمرين، بيد انه اكد ان اطرافا اخرى داخل الحزب وأعضاء من الأمانة العامة يشاطرونه الرأي. ونفى ان يكون قد تم تقسيم الادوار في توجهات الحزب، مبديا استغرابه من هذا الطرح باعتبار الجميع اعضاء في الحزب كيفما كان انتماؤهم. وشدد الرميد على احترام القانون الاساسي للحزب منتقدا «من يطالب بالتراجع عن المرجعية الاسلامية للحزب داخل دولة يعلن دستورها صراحة انها دولة اسلامية».
وردا عن سؤال حول امكانية ترشيحه لمنصب الأمانة العامة، قال الرميد انه «غير معني بمنصب الأمين العام للحزب». وعزا الرميد ذلك الى ان «الدولة المغربية هددت بالقطيعة مع الحزب حينما كان هو رئيسا لفريقه النيابي، وبالتالي تخلى عن رئاسة فريقه ليترك مكانه لأحد اعضاء الحزب». وقال الرميد «ان وصوله الى منصب الأمانة العامة يعني بداية حرب ستقودها الدولة ضد الحزب هو في غنى عنها». ومن جهة آخرى، لم يبد سعد الدين العثماني، نائب الأمين العام للحزب، المرشح الاكثر حظا للأمانة العامة للحزب، أي انزعاج من مناقشة افكار حول الاصلاح الدستوري باعتبار ان المؤتمر سيد نفسه ويقرر ما يشاء . واعلن العثماني «عن تخصيص ما يقارب 15 الى 20 في المائة من المناصب لنساء الحزب في الهيئات المقررة مثل الأمانة العامة، وذلك انطلاقا من مبادئ الحزب التي تكرم المرأة».
المصدر: صحيفة الشرق الأوسط الصادرة يوم 10 أفريل 2004

ساجدة طلفاح تغادر سورية إلى قطر بعد نقل صدام إلى قاعدة السيلية

لندن – مهدي السعيد أكدت مصادر مطلعة أن زوجة الرئيس العراقي السابق صدام حسين ساجدة خير الله طلفاح قد غادرت سورية إلى قطر، حيث يوجد زوجها المعتقل في القاعدة الأميركية « السيلية » والتي نقل إليها منذ وقت مضى بعد إلقاء القبض عليه في ديسمبر/ كانون الأول الماضي. وقالت المصادر إن قوات التحالف سمحت لزوجة صدام بالحضور إلى قطر ومقابلة زوجها في الفترة القليلة المقبلة باعتباره أسير حرب، إذ ان القوانين الدولية تسمح لذوي أسير الحرب أو أفراد عائلته بزيارته والاطلاع على صحته.
وأضافت المصادر أن ساجدة طلفاح كانت طوال الفترة السابقة تعيش في سورية بعد أن دخلتها لمساعدة شيوخ عشائر عربية متداخلة بين العراق وسورية، وان الحكومة السورية كانت على علم بوجودها وان قوات التحالف لم تعترض على ذلك باعتبار أنها ليست مسئولة تجاه أفعال زوجها. وكانت بنات صدام حسين قد لجأن إلى الأردن، وأما ابنته رغد المقيمة في عمان فقد أرسلت رسالة إلى والدها عبر الصليب الأحمر الدولي، وتسلمت ردا منه، وان هناك جهودا منها لتكليف محام فرنسي للدفاع عنه.
وأشارت المصادر إلى أن قوات التحالف قد نقلت صدام حسين إلى القاعدة الأميركية في قطر لتوفير الأمن له ولاستكمال التحقيق بصورة سليمة، وقد تم ذلك قبل أسابيع من الآن. وأفادت المصادر أن هنالك بعض القلق لدى السياسيين العراقيين في مجلس الحكم أو خارجه من أن قوات التحالف ربما تفكر بعدم تسليم صدام حسين للقضاء العراقي، وتمييع قضية محاكمته، والاكتفاء باحتجازه لمدة طويلة، وربما يتم نقله إلى مكان ما في الولايات المتحدة أو أي بلد آخر والغاء أي اجراء قانوني ضده. وأضافت المصادر أن السبب في ذلك يعود إلى أن صدام لم يقف موقفا حاسما ضد الولايات المتحدة وانه لم يحارب قواتها كما يشيع الاعلام، وقد أثبت انه لم يمتلك أسلحة دمار شامل، وكل ذلك ربما يدفع الإدارة الأميركية إلى تسويف قضية محاكمته تدريجيا وتأجيلها إلى سنوات طويلة حتى يتم الغاؤها في نهاية المطاف. المصدر: صحيفة الوسط البحرينية الصادرة يوم 10 أفريل 2004

 

« كبار » و »صغار » في لوحة شطرنج أمريكية

 
كشف انهيار قمة تونس بشطحة قلم واحدة عن لوحة إستراتيجية جديدة في الشرق الأوسط العربي. لوحة تنشطر فيها الجامعة العربية إلى جامعتين: واحدة لـ »الصغار »، (أي الدول صغيرة الحجم والسكان) والأخرى لـ »الكبار »، (أي الدول كبيرة الحجم والسكان).. هذا الإنشطار سلط الضوء أيضا على ما يرى فيه البعض بداية التباعد التاريخي بين الكتلتين الجغرافيتين اللتين يتّشكل منهما العالم العربي: المشرق والمغرب. أطلّـت معالم هذا الانشطار برأسها قبل بدء التحضير لقمة تونس بوقت غير قصير. وقد تجلّت في تباين السياسات الخارجية بين الصغار والكبار منذ حرب الكويت عام 1991، خاصة حيال طبيعة العلاقات مع الدولة العظمى الوحيدة في العالم. ثم تتـوّج هذا التباين بانفجار الخلافات الحادة بين الطرفين عشية قمة تونس حول ثلاثة قضايا كبرى دفعة واحدة: الأولى، مسألة تطوير الجامعة العربية، حيث كان الكبار يحاولون، عبر اقتراح مجلس الأمن العربي، منع الصغار من ممارسة حق الفيتو على قراراتهم. والثانية، مسألة الإصلاحات، التي لعب فيها الصغار دور الأبطال المؤمنين بـ »البشارة الأمريكية الديمقراطية »، ضد الكبار الكافرين بهذه البشارة. والثالثة، مسألة التعصب والإرهاب، التي أراد منها الصغار إجبار الكبار على قبول المطالب الأمريكية المُـلحّـة لتعديل كل برامجهم التعليمية والثقافية والأيديولوجية. أما قضايا فلسطين والعراق وغيرها من القضايا القومية، فقد ذهبت « فرق عملة »، لأن الطرفين متّـفقان ضمنا على بيع جلدها إلى الشاري الأمريكي. « لعبة أمم » جديدة هذه بعض معالم الانشطار الجديد في العالم العربي. لكن ما هي أسبابه الحقيقية؟ قد نجد أنفسنا أمام « لعبة أمم » كبرى تُـشرف الولايات المتحدة على إنتاجها وإخراجها منذ أكثر من عقد من الزمن. فقد وصف بعض المحللين العرب هذه اللعبة بـ »المؤامرة ». لكن الأصح أن يقال إنها في الواقع إستراتيجية دبلوماسية عُليا تحاول عبرها الولايات المتحدة الإمساك بمفاصل المنطقة عبر نقاطها الضعيفة. وبالطبع، فإن الدول الصغيرة العربية هي هذه النقاط بالتحديد. وقبل أن نقارب معطيات هذه الدبلوماسية، هذه أولا وقفة أمام حصيلة قد تُـضيء العديد من مغاليقها السرية. عشية الغزو الأمريكي للعراق وبعده، كان العالم يغرق في تحليلات مستفيضة حول الأهداف الأمريكية من ورائه. وبرغم تباين هذه التحليلات، إلا أنها اتفقت جميعا على النقاط الآتية: النفط، هو الهدف الرئيسي، جنبا إلى جنب مع الرغبة الأمريكية في الإمساك بخناق قارة أوراسيا (أوروبا- آسيا) من خناقها عبر السيطرة على منابع النفط، إضافة إلى تحسين الأمن الحيوي الإسرائيلي. وكل هذا كان صحيحا بالطبع. لكن هناك شيء آخر صحيح أيضا: اختارت أمريكا أساسا العراق كمدخل لإحكام القبضة على أوراسيا، لأنه يمثل « نقطة الضعف » الاستراتيجية الرئيسة في الشرق الأوسط. فقوته العسكرية مدمّرة، ومجتمعه ممّزق، واقتصاده في الحضيض، إضافة إلى أن سجل النظام البعثي أسود كالح في مجال الديمقراطية وحقوق الإنسان، وهذا ما سيسّهل تبرير الغزو في حال فشلت التبريرات الأخرى المتعلقة بالإرهاب وأسلحة الدمار الشامل. أول من أشار إلى نقطة الضعف العراقية هذه، هو بول وولفوفيتز، نائب وزير الدفاع الأمريكي، الذي قال في محاضرة عشية الغزو: « إن نظام صدام يُـعتبر الخطر الأقوى على الأمن القومي الأمريكي، لكنه أيضا نقطة الضعف الأبرز في الشرق الأوسط بسبب ديكتاتوريته السياسية وتهالكه الاقتصادي ». وبعد وولفوفيتز، كرت سبحة الدراسات الامريكية التي تركّـز على هذه النقطة، لكن مع دمج التحليلات بالتقديرات التي تحوّل العراق من نقطة ضعيفة إلى مشروع نقطة قوة في المنطقة العربية عبر تطوره ليكون منارة ديمقراطية فيها. وهذا أمر تبنّـاه الرئيس بوش في العديد من الخطب والبيانات التي تلت الغزو. نـمـاذج هذا المفهوم حول نقطة الضعف، والذي طبّـق بحذافيره في بلاد ما بين الرافدين، ولد قبل الحدث العراقي بأكثر من عقد، برغم أن العراق نفسه كان هو السبب في ولادته. فقد اكتشفت الولايات المتحدة خلال التحضير لحرب الكويت عام 1991 أن الدول العربية الكبيرة، خاصة السعودية ومصر وسوريا، تشكّـل وجع رأس حقيقيا لها. فهي مترددة وخائفة ومتطلبة، كما أنها تعيش دائما هاجسا هو ألا تظهر موالية لها على عكس كل حلفاء الولايات المتحدة في العالم. وفي المقابل، الدول الصغيرة العربية، وبسبب خوفها من الدول الكبيرة العربية التي يُـمكن أن تغزوها، كما حدث مع الكويت، فهي مستعدة لأنها أكثر ليونة وسرعة في التأقلم مع المتطلبات الأمريكية الجديدة. وهكذا، ومن أتون حرب الكويت، ولدت نظرية النقاط الضعيفة في المنطقة، وتحركت واشنطن لوضعها موضع التطبيق: – فهي دعمت الانقلاب داخل الأسرة الحاكمة في قطر، ثم جعلت هذه الأخيرة نقطة الارتكاز العسكرية الرئيسية بدل المملكة العربية السعودية التي سحبت منها قواتها في أعقاب غزو العراق، وفي الوقت نفسه، شجّعت واشنطن الدوحة على إجراء انتخابات بلدية (1999) ثم برلمانية، ثم استفتاء على دستور جديد (2003) يضمن حريات التعبير والدين والتجمع وحقوق المرأة. كما ولد في قطر أيضا قناة « الجزيرة » الفضائية التي كانت أول فضائية ليبرالية مرئية في الوطن العربي. – وهي اتُّـخذت الإجراءات نفسها في البحرين، التي أصبحت مقرا لقيادة الأسطول الخامس الأمريكي، والتي شجّـعت على إعلان مملكة دستورية عام 2002 كجزء من إصلاحات مهّـدت الطريق أمام أول انتخابات تشريعية منذ 30 عاما. – والأردن بدوره، تحّول بعد غزو العراق إلى نقطة ارتكاز أمنية وسياسية للولايات المتحدة. فقد أصبح قاعدة لتدريب الشرطة والجيش العراقيين بإشراف أمريكي، وشجـّع على التصدي لمحاولات الهيمنة السورية والسعودية على سياساته عبر منحه حقنة مالية وسياسية أمريكية في العضل، ثم دفع إلى تصوير نفسه على أنه سيكون « النموذج للدولة العربية الإسلامية في المنطقة ». – ولبنان يُـعد، على ما يبدو الآن، لاعب أدوار شبيهة بتلك التي تقوم بها الدول الصغيرة الأخرى. فالأمريكيون يضغطون بقوة الآن لسحب القوات السورية منه، ولإجراء انتخابات رئاسية حرة قد تُـسفر عن مجيء رئيس منحاز لواشنطن وإملاءاته، أكثر من انحيازه لدمشق وسياساتها. – ولا ننسى بالطبع موريتانيا، التي كانت من أوائل الدول الصغيرة العربية التي قفزت إلى الخندق الأمريكي. – أما ليبيا، التي تحوّلت بين ليلة وضحاها من عدو لأمريكا إلى حليف لا يُـمانع في عودة القواعد العسكرية الأمريكية إلى أراضيه، والجاهز أبدا للمساهمة في دفن الجامعة العربية. مشرق ومغرب بيد أن الاستراتيجية الدبلوماسية الأمريكية لا تتوقف هنا، إذ هناك جناح آخر لها يتمثّـل في العمل على خلق شرخ بين المشرق والمغرب. والأرجح، أن أوروبا (برغم تنافسها مع أمريكا على النفوذ في المغرب الكبير)، ليست بعيدة عن هذا المنحى. كانت قمة تونس المؤشر الواضح على بدء الأشغال الرسمية لشق هذا الشرخ. فقد صّور الصراع على القمة بأنه صراع مشرقي- مغاربي، واستنفرت من أجل ذلك كل أجهزة للدعاية والإعلان. كما بذلت جهودا موازية لإبراز المغرب العربي على أنه يسير على نقيض المشرق، من حيث الالتزام بالإصلاحات الديمقراطية وإطلاق الحريات. والغالب، أن يستمر هذا المنحى الآن، خاصة إذا ما أدت أزمة القمة الراهنة إلى إعلان النعي الرسمي لجامعة الدول العربية، ومعها النظام الإقليمي العربي. نظام ينهار .. نظام يصعد ؟؟ هذه بعض الخطوط العامة للوّحة الاستراتيجية الجديدة في الشرق الأوسط العربي. وكما هو واضح منها، ستكون الدول الصغيرة العربية، نقطة الانطلاق الأمريكية نحو تغيير الدول الكبيرة العربية. والأولى، ستكون قادرة على ذلك لأنها ستحظى بالحماية الكاملة للعملاق الأمريكي. وهكذا، سيكون في وسع قطر دوما تحدي السعودية ونظامها، والأردن (وربما لبنان قريبا) تحدي سوريا، وليبيا تحدي مصر، وتونس كل الدول الكبيرة العربية مجتمعة (عبر إلغاء القمة العربية). بيد أن الجهود الأمريكية لا تستهدف فقط تغيير الدول العربية الكبيرة عبر الصغيرة، بل أيضا إحالة النظام الإقليمي العربي برمّـته إلى متاحف التاريخ، وإحلال النظام الإقليمي الشرق أوسطي الجديد مكانه. وبالمناسبة، المنظّـرون الأبرز الآن لهذا النظام الجديد، موجودون في الأردن وقطر وتونس وباقي الدول العربية الصغيرة. سعد محيو– بيروت
 
 المصدر: موقع سويس انفو نيسان/أبريل 2004 – آخر تحديث 11:53


إذا لم يكن (صدام حسين) هدف التدخل العسكري الأمريكي في العراق، وإذا لم تكن (أسلحة الدمار الشامل) كذلك، فإذن ما هو هدف التدخل العسكري الأمريكي في العراق؟

 

الكاتب: د. عبد الله النفيسي|| التاريخ: 25/12/1424 || القراء: 4798

 

العصر / عندما تكثر التفاصيل ويتفرع النقاش حولها يغيب الاهتمام والفهم والفحص لأصل الموضوع وجذره ويتصور البعض أن الخلاف هو حول التفاصيل وليس حول أصل الموضوع وجذره. فكثير من المهتمين بالشأن العراقي (عالميا وعربيا) يركزون هذه الأيام على موضوع الانتخابات في العراق بمعزل وبتغييب حقيقة مرة وهي حقيقة (الاحتلال) وفقدان السيادة العراقية وهي حقيقة معضلة سواء أكانت الانتخابات أم لم تكن. هذه واحدة.

عندما باشرت الولايات المتحدة الاستعداد – فقط الاستعداد-ـ لاحتلال العراق صرفت مالا يقل عن أربعمائة وخمسين مليار دولار، فالحروب الحديثة مكلفة للغاية خاصة الحروب الأمريكية لأنها تعتمد أساسا على تقنية عسكرية متطورة أكثر من اعتمادها على الضابط الأمريكي أو الجندي الأمريكي الذي لا يبدأ دوره الفعلي على الأرض إلا بعد أسابيع من انطلاق الحرب الفعلية، التي تبدأ بمراحل القصف والدك المدمر والتغطية الإعلامية المشوهة التي تلتف على آثار التدمير ونتائجه الوخيمة على الصعيد الإنساني والبشري. وبعد أن تنتهي مرحلة القصف التي تستغرق أسابيع تبدأ القطع البرية بالتحرك لتجد كل الطرق أمامها ممهدة تماما ليكون تقدمها سريعا. الآن قارب الاحتلال للعراق العشرة أشهر ويتوقع المسئولون في وزارة الدفاع الأمريكية أن تكون تكاليف السنة الأولى من الاحتلال تقريبا مائة وستة وستين مليارا من الدولارات ولا يُعقل أن تسفح الولايات المتحدة كل هذه المليارات من الدولارات فقط من أجل أن ينعم العراقيون بالديمقراطية ثم تتركهم وشأنهم ويعود الأمريكان إلى بلادهم بعد ما يسمونه (تسليم السلطة للعراقيين) وينتهي بذلك موضوع العراق. وهذه ثانية.

ويبدو أن قرار احتلال العراق قرار قديم سبق إحداث 11/9/2001 ، فويزلي كلارك Wesley Clarke المرشح الديمقراطي للرئاسة الأمريكية أصدر كتابا بعنوان (النصر في الحروب الحديثة Victory in Modern War ) يقول فيه إن إدارة بوش قررت احتلال العراق قبل 11/9/2001 وقررت أيضا التدخل في سوريا ولبنان والصومال والسودان وليبيا وإيران. لفائدة القاريء نذكر بأن كلارك ليس بصحفي مجتهد أو مراقب محترف بل كان يحتل مكاناً ومنصباً خطيرا في القوات الأمريكية المسلحة وكان قائداً عاماً لقوات الحلف الأطلسي الذي تسيطر عليه الولايات المتحدة، ليس هذا فحسب بل إن وزير الخزانة الأسبق بول اونيل ذكر الشيء نفسه -أي أن قرار احتلال العراق قد توصل إليه بوش قبل 11/9/2003- وذلك في كتاب جديد صدر بعنوان (ثمن الولا The Price of loyalty.) وهذه ثالثة.

مهم للغاية أن تكون النقاط سالفة الذكر واضحة في الذهن والعقل وذلك لفهم وفحص ما يستتبعها ويترتب عليها. مهم للغاية أن نطّلع على فاتورة الحرب والتأمل بأرقامها الفلكية (أربعمائة وخمسون مليار دولار فقط للاستعداد للحرب ومائة وستة وستون مليار دولار التكاليف للسنة الأولى من احتلال العراق) ونتساءل: من سيدفع هذه الفاتورة في نهاية اليوم؟ وكيف تسترد الولايات المتحدة ما صرفته في هذه الحرب؟ وما أثر ذلك على معدلات النمو والبطالة في المنطقة المتضررة: العراق والخليج والجزيرة العربية.. ومهم للغاية أن نعرف هل سينتهي احتلال العراق أم سيكون احتلالاً مقيماً؟ كل الدلائل تشير إلى أن الاحتلال سيطول: هذه القواعد العسكرية التي تبنيها الولايات المتحدة في باشور (شمال العراق) ومنطقة الطليل بالقرب من الناصرية (جنوب العراق) وهذه القاعدة المطورة في مطار بغداد وتلك التي في الصحراء الغربية للعراق (منطقة هـ1H 1 ) بالقرب من الحدود الأردنية السعودية عند مثلث لورنس الشعلان وهي قاعدة يهتم بها الصهاينة هذه الأيام لارتباطها بالأمن الصهيوني.

مهم أن نلُم بتفاصيل كثيرة لكي لا يضيع – وليس ليضيع – أصل الموضوع. احتلال العراق لا يقل خطورة عن نكبة فلسطين وتأسيس الكيان الصهيوني فوق أرضها.

يجب أن يكون واضحا لدى الجميع بأن احتلال الولايات المتحدة للعراق لم يكن الهدف منه الإطاحة بصدام حسين ونظامه البدائي والوحشي ولو كان هذا هو السبب لكان أمام الولايات المتحدة أكثر من عشرين سنة للقيام بذلك، لأن صدام حسين أصبح رئيسا في العراق منذ 1979، كيف كانت العلاقة بين الأمريكان وصدام حسين؟ كانت العلاقة بين الطرفين جيدة جدا وكان الأمريكان يرون في صدام حسين حليفا قويا من الممكن الاعتماد عليه خاصة عندما شن حربه المدمرة على إيران (1980) بعد شهور من تسلمه رئاسة العراق، كان صدام حسين خلال تلك الحرب بين العراق وإيران (1980 ـ 1988) يحصل على الدعم العسكري والسياسي والاستخباراتي والتقني من الولايات المتحدة وكانت الأقمار الصناعية الأمريكية فوق شمال الخليج تزود صدام حسين بصور يومية عن تحركات القطع العسكرية الإيرانية وتزوده بالأسلحة المتطورة لموازنة الموجات البشرية الإيرانية و(تحث) دول مجلس التعاون الخليجي على مساندته ودعمه وتقديم مليارات الدولارات في مؤازرته، فإذن لا يعقل أن يكون هدف التدخل العسكري الأمريكي 2003 في العراق هو الإطاحة بنظام صدام حسين.

ولا يعقل أن تشن الولايات المتحدة هذه الحرب المكلفة عسكريا وسياسيا فقط لإسقاط نظام صدام حسين (تكاليف الاستعداد للحرب 2003 حوالي 450 مليار دولار وتكاليف السنة الأولى لاحتلال العراق 166 مليار دولار). ولا يعقل أن تعرّض الولايات المتحدة علاقاتها الدولية للاهتزاز والاختلال على مستوى مجلس الأمن والحلف الأطلسي والأمم المتحدة وأوروبا فقط من أجل إسقاط نظام صدام حسين خاصة إذا وضعنا في الاعتبار تجارب الأمريكان في الانقلابات العسكرية للتخلص من أنظمة تريد إنهاءها (أمريكا اللاتينية، أفريقيا، العالم العربي، شرق آسيا.. الخ).

إذن ينبغي أن نشطب من ذاكرتنا – تماما – أن الولايات المتحدة شنت حربها 2003 على العراق وذلك للتخلص من نظام صدام حسين. لكن نستطيع أن نقول بأن صدام حسين فزّاعة مناسبة لاستكمال السيناريو السياسي لاحتلال العراق وذلك لأسباب استراتيجية لا علاقة لها بوجود صدام حسين من عدمه، لذلك سنلاحظ أن الإعلام الأمريكي والغربي عموما ركز على هذا الجانب للموضوع، بحيث هيأ المحيط لاستقبال التدخل العسكري الأمريكي في العراق على أنه تحرير للشعب العراقي مثلما كان التدخل العسكري الأمريكي في الكويت 1991 بالرغم من اختلاف الحالتين اختلافا جوهريا.

إذن، هل كان هدف التدخل العسكري الأمريكي هو الوصول إلى أسلحة الدمار الشامل WMD العراقية وتدميرها؟ الجواب أيضا: لا. والدليل على ذلك يتلخص بالنقاط التالية: أولا إن الأمريكان والأوروبيين هم الذين زودوا صدام حسين بالغازات السامة والأسلحة البيولوجية والكيماوية لكي يتغلب بها على الموجات البشرية الإيرانية خلال حرب صدام مع إيران 1980 ـ 1988 والمستشفيات الأوروبية استضافت -خلال تلك الحرب – حالات إيرانية كثيرة أصابتها تلك الأسلحة إصابات مباشرة، ثانيا حتى أعداء صدام حسين في الداخل كان غاز الخردل Mustard Gas الأمريكي وسيلة فعالة للغاية للتخلص منهم في دقائق، وكان رامسفيلد 1989 في بغداد يهنىء صدام حسين على ما يفعله لفرض قوته وسيطرته والتفرغ لمواجهة إيران سياسيا بعد أن واجهها عسكريا. ثالثا الأمريكان خاصة والغربيون عموما يعرفون قبل غيرهم أنه بحلول 2003 لم يتبق للعراق أي أسلحة للدمار الشامل، وهذا ما أثبته بليكس ومن بعده ديفيد كاي الأمريكي الذي قال في الكونغرس وفي جلسة استماع وبعد استقالته من مهمته كمفتش أول في العراق[We were all wrong] لقد كنا جميعا على خطأ بافتراضنا وجود أسلحة دمار شامل في العراق.

 

لكن من جهة أخرى كانت فكرة (أسلحة الدمار الشامل) فزّاعة -مثل فكرة صدام حسين- استقبلها المحيط استقبالا برر للأمريكان متابعة الحديث عنها مع وجود 1600 مفتش عنها في العراق. إذا لم يكن (صدام حسين) هدف التدخل العسكري الأمريكي في العراق، وإذا لم تكن (أسلحة الدمار الشامل) كذلك، فإذن ما هو هدف التدخل العسكري الأمريكي في العراق؟

منذ سقوط الاتحاد السوفيتي 1992 سيطرت على الأوساط الاستراتيجية الأمريكية فكرة (الفرصة التاريخية السانحة) المتاحة أمام الولايات المتحدة للاستئثار بريادة العالم وزعامته وإعادة صياغة وتشكيل العالم من جديد وفق المصالح القومية الأمريكية، لذلك سنلاحظ أنه صدرت في تلك الفترة كتب ودراسات تُفصح عن هذه الفكرة، ونشير بالذات إلى ما كتبه في تلك الفترة 1992 (وما بعد) الرئيس الأمريكي الأسبق ريتشارد نيكسون ونشدّد على كتابين له: الأول هو كتاب بعنوان (انتهزوا الفرصةSeize The Moment ) والثاني بعنوان (نصر بلا حرب) يطرح نيكسون في الكتابين الفكرة التي أشرنا إليها ويُحذر في الكتاب الثاني من الإسلام (الذي يسميه المارد الأخضر) بعد أن تخلصت الولايات المتحدة من (المارد الأحمر) الشيوعي المتمثل بالاتحاد السوفيتي المنهار.

على هذه الخلفية تحرك المسيحيون الصهاينة في الولايات المتحدة أو كما يسمونهم المحافظون الجدد، شخصيا أفضل التسمية الأولى لأنها أفصح وأوضح، وذلك لوضع الفكرة موضع التنفيذ، أي السيطرة على (مفاصل القوة) في كل أنحاء العالم فورا وبالقوة العسكرية وبدون تردد، لذلك سنلاحظ بول ولفووتيز نائب وزير الدفاع الأمريكي يصرح في 4/6/2003، (أي بعد احتلال بغداد) في مؤتمر قمة آسيوي أمني في سنغافورة قائلا: [لم يكن أمامنا أي خيار في العراق، فالبلد يسبح على بحر من البترول] انظر الجارديان اللندنية في التاريخ المشار إليه، فعلا العراق يسبح على بحر من البترول، فحسب التقديرات الغربية يكمن في أرض العراق بحر بترولي لمائة واثني عشر مليار برميل من النفط أي ربع احتياطي النفط العالمي 25% بالمائة. من هنا سنلاحظ أن الأمريكان عندما وصلوا إلى بغداد وسقط نظام صدام حسين وعاشت المدينة حالة من الانفلات الأمني المخيف لم تبادر القوات الأمريكية إلى كبح حالة (الفرهود) التي عاشتها بغداد ونهب المدارس والمستشفيات والمتاحف وغيرها، بل سارعت تلك القوات إلى حراسة وزارة النفط وخطوط النفط ومشتقات النفط ولا شك أن في ذلك دلالة على أهداف الاحتلال ذاته. فإذن الهدف الأول المركزي لاحتلال العراق هو: وضع اليد الأمريكية على ثروة العراق النفطية والمائية ربطا بمساعي الأمريكان الحثيثة السيطرة على شريط النفط ما بين الكويت ومسقط، وكذلك نفط قزوين والمحاذي للأفغان وتطلعهم للسيطرة على نفط إيران وفنزويلا ونيجيريا وليبيا وغيرها من الدول الأعضاء في منظمة أوبك.

سنلاحظ أيضا مساعي الأمريكان الحثيثة – وتحت شعار الديمقراطية والإحراج السياسي – ترعى المظاهرات في كاراكاس (العاصمة الفنزويلية) وتحرك المعارضة هناك بهدف إسقاط الرئيس شافيز المناهض للمصالح الأمريكية النفطية والعضو الفعال في منظمة أوبك. ونفس الشيء تفعله الولايات المتحدة في نيجيريا: إنه النفط يا غبي.

يقول غور فيدال، الكاتب الأمريكي المعارض الشهير، بأن الولايات المتحدة يحكمها الآن: (عصابة غير منتخبة من رجال البترول والغاز) إذ بحلول 2025 ستضطر الولايات المتحدة أن تستورد من الخارج سبعين بالمائة 70% من حاجتها للنفط، وصرح أكثر من مسئول أمريكي في أكثر من مناسبة أنه (آن الأوان لإنهاء اعتمادنا على نفط السعودية). لقد كانت العملية العسكرية الأمريكية في العراق 2003 من أجل النفط. لذلك لن يتخلى الأمريكان عن احتلال العراق – بطريقة مباشرة أو غير مباشرة – إلا إذا تحول العراق إلى كارثة أمريكية.

الهدف الثاني هو وضع القوات الأمريكية المسلحة على أرض العراق بشكل دائم، وفي قواعد محددة شرع الأمريكان ببنائها وترتيبها وبتنسيق مع الصهاينة خاصة في القواعد التي في الصحراء الغربية العراقية (منطقة هـ1 ـ H1) عند مثلث لورنس الشعلان وهي النقطة الجغرافية التي انطلق منها واحد وأربعون صاروخ سكود 1991 لتحط على تل أبيب ويافا وحيفا في عمق الكيان الصهيوني. الإسرائيليون هذه الأيام يلحون على الأمريكان بضرورة احتفاظهم بحق المراقبة على الصحراء الغربية العراقية لما تمثله من خطر على الأمن الصهيوني. هناك قاعدة في مطار بغداد وقاعدة في منطقة الطليل (قرب الناصرية) وقاعدة في باشور في الشمال الكردي وقاعدة في هـ1 ـ H1 وقد أسلفنا ذكرها. وحتى لو انسحب الأمريكان من المدن العراقية فإنهم سيحتفظون بهذه القواعد أو على الأقل هذا ما يطمحون إليه.

 

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