TUNISNEWS
7 ème année, N° 2246 du 16.07.2006
AISPP: Faire-part du décès de l’ex prisonnier politique Hechmi MekkiM. Nabil Benattia, un tunisien vivant en Italie depuis 19 ans risque d’être expulsé vers la Tunisie !! Le SOS d’un blogueur tunisien vivant à BeyrouthSami Ben Abdallah: Tunisiens bloqués au Liban – Compter ou ne pas compter sur la Tunisie ? Financial News: Se peut-il que ce yacht soit à vous, Monsieur?Le Quotidien: Enrico Macias : «Puisque l’amour commande…» Le Journal: UGTT – événements de Tozeur: la commission d’enquete joue les prolongationsLe Journal:Consommation de drogues: Proteger les ecoles et les enfants La Presse: Congrès du PSL: M. Thabet « Nous sommes pour un Etat fort et démocratique et le Président Ben Ali symbolise tout cela » La Presse: Concerts de Mariah Carey à Tunis
Le Temps: Les « Night clubs » ferment à 2heuresLe Temps: Pour un syndicat universitaire autonome Le Quotidien: Casting de la Starac Maghreb : Le rêve de la célébrité fait courir les jeunes Tunisiens Middle East Online:Returning to Tunisia after a long absence Mouvement des Indigènes de la République :… Et le Liban ! “Le Hezbollah ne cédera pas !” Entretien avec Walid Charara
|
UNE VIDEO INTITULEE « TUNISPOLICE » SUR le site bien connu www.youtube.com
A VOIR ABSOLUMENT !!!
Tunisan policemen is doing his work….
http://www.youtube.com/watch?v=oHK39S2sxAU
Sauvez la vie de Mohammed Abbou
Sauvez la vie de tous les prisonniers politiques
Association Internationale de Soutien aux Prisonniers Politiques
33 rue Mokhtar Atya, 1001, Tunis
Tel : 71 340 860 Fax : 71 351 831
Tunis, le 15 juillet 2006
Faire-part de décès
« C’est à Allah que nous appartenons et vers Lui nous retournerons »
L’AISPP fait part du décès de l’ex prisonnier politique, monsieur Hechmi Mekki, qui a rejoint sa dernière demeure samedi 15 juillet 2006 à son domicile de Menzel Bourguiba. Il est décédé d’une maladie incurable qui l’a affecté alors qu’il effectuait une peine de longue durée dans différentes prisons tunisiennes sans avoir reçu les soins requis en temps voulu.
La cause directe de sa maladie est l’intoxication dont sont atteints beaucoup de détenus à l’intérieur des prisons en Tunisie. Elle résulte d’une surpopulation inimaginable, qui empêche le prisonnier de respirer, le prive d’air propre, à cause de la fumée qui envahit toutes les cellules, due aux habitudes des fumeurs chroniques. Tous sont mélangés, en dépit de leur volonté et des protestations : ainsi certains d’entre eux souffrent d’étouffement et de pertes de connaissance permanentes. Beaucoup sont atteints d’insuffisance respiratoire, qui se développe en cancer des poumons pouvant être fatal s’il n’est pas soigné à temps.
C’est ce qui est arrivé à l’ex prisonnier politique, le défunt Hechmi Mekki. Dès sa sortie de prison en mars 2006, sa famille a pris ses soins en charge mais il était trop tard. La tumeur maligne s’était développée et il avait des métastases sur tout le corps.
Les médecins ne pouvant plus rien pour lui, ils l’ont fait reconduire chez lui, pour qu’il rende son dernier souffle au milieu de sa famille et des siens. Il a reçu la visite de militants de droits de l’homme et d’ex prisonniers politiques qui ont été en butte aux brimades de la police qui voulait les empêcher le lui rendre visite. Le regretté Hechmi Mekki a transmis un témoignage dans un reportage vidéo réalisé par l’AISPP dans lequel il parle avec difficulté et avec des interruptions de :
-la détérioration de l’état de santé des prisonniers politiques dans les prisons tunisiennes, due à la difficulté de consulter un médecin, à l’absence d’assistance sanitaire et de médicaments efficaces.
-l’énumération des prisonniers décédés dans les prisons tunisiennes à cause de la négligence sanitaire et de l’absence de secours en temps voulu.
-le nombre de prisonniers malades dans les prisons tunisiennes et comment les décès augmentent à cause de la poursuite de l’application de la politique de la mort lente.
-il remercie les organisations de droits de l’homme et les tribunes médiatiques qui l’ont soutenu, ont fait état de son état de santé, ce qui a contribué à sa libération.
-il appelle ces organisations à œuvrer davantage pour la libération de tous les prisonniers politiques
Après sa conférence de presse, il est entré dans un coma de cinq jours.
L’AISPP présente ses condoléances à tous les membres de sa famille et souhaite que Dieu leur accorde patience et quiétude.
Elle appelle les autorités tunisiennes à mettre un terme à cette tragédie permanente, vécue par les prisonniers politiques encore incarcérés, exige la libération immédiate de ces derniers, afin que leur soit épargné un surcroît de supplices et de traumatismes.
Le Président de l’Association
Maître Mohammed Nouri
M. Nabil Benattia, un tunisien vivant en Italie depuis 19 ans risque d’être expulsé vers la Tunisie !!
Appel urgent
J’adresse cet appel à toutes les personnes de bonne volonté, à ceux qui croient à la valeur de la vie humaine. Je m’appelle Iman, et j’ai des raisons de croire que mon mari Nabil Benattia, d’origine tunisienne, soit sur le point d’être expulsé – j’espère qu’il ne le soit pas déjà – vers son pays dans lequel il risque d’être incarcéré et torturé.
Nous avons trois enfants, et depuis novembre 2001 notre vie de famille a été bouleversée par une grave accusation de terrorisme qui, sans se baser sur aucun fait concret, a débouché sur une accusation d’association de malfaiteurs, et non de terrorisme.
Pendant ce temps, Nabil a conservé une attitude cohérente avec ses premières déclarations, il a tenté de lutter contre l’injustice dont il est victime et il a eu un comportement correct et constructif. En prison, il se trouvait dernièrement incarcéré à Opera, il a terminé ses études. Les avocats ont pendant ces années plusieurs fois demandé qu’il soit assigné à résidence, également dans le but de lui permettre de participer à l’éducation de nos enfants, mais cela lui a toujours été refusé.
Il lui a été refusé aussi le renouvellement de son permis de séjour, ce qui est automatique pour les personnes mariées avec un citoyen italien, comme lui, et qui a des enfants italiens.
Mercredi 17 notre fils aîné a été rendre visite à son papa, et quand je me suis présentée ce matin à la prison pour le voir, on m’a communiqué qu’il aurait été transféré à Palerme. J’ai déjà appelé, sans obtenir aucune information. Mon mari est privé du permis de séjour, sa peine va bientôt se terminer et Palerme est à deux pas de la Tunisie, que dois-je penser ?
En Tunisie tout musulman pratiquant, émigré à l’étranger, est soumis à des interrogatoires violents, des intimidations, menaces, je n’ose imaginer ce qui attendrait Nabil qui a été condamné en Italie ! Les rapports des organisations de défense des droits humains parlent très clairement de ces dangers. Les parents de Nabil malgré leur âge avancé n’ont pu se soustraire à la dureté et la violence du régime tunisien. Je n’exagère pas en disant que la vie de Nabil est en péril.
Je me suis battue sans relâche pour lui, et pour élever nos enfants, confiante que cette situation difficile aurait eu une fin avec le retour de Nabil dans sa famille, maintenant on nous prive de cet espoir, mon mari a payé, et durement. Je ne veux pas discuter de la raison ou du tort de mon mari, je veux juste affirmer que l’expulsion serait une vengeance contre un homme qui ne demande que de reprendre la vie qui a été si douloureusement interrompue, afin de remplir ses devoirs de père et mari.
Je demande à ceux qui ont les moyens de faire connaître sa situation, dans les plus brefs délais, le temps presse vraiment, lundi un juge de la paix devra déjà se prononcer sur le futur de mon mari, se ce n’est pas déjà arrivé. Je compte sur votre solidarité, votre compréhension et votre aide. Merci
Anna Iman Benattia
Milan, 20 mai 2006
Ajournement concernant Nabil Benattia
Mon mari se trouve toujours dans la prison Ucciardone de Palerme, mais il est toujours en danger d’expulsion. J’ai été lui rendre visite avec nos trois enfants. Les prisons sont toutes des endroits horribles, mais je ne m’attendais pas un tel accueil.
On m’a fait attendre 4 heures avant de pouvoir le voir, en sachant que nous avions fait 16 heures de voyage, et on m’a fait une concession, par “clémence” peut-être, de tout juste une heure d’entrevue.
On m’a dit qu’on respecte ma religion, et qu’on m’aurait permis de garder mon voile, mais on m’a demandé de me déshabiller, sous prétexte que j’avais trop de vêtements !!! Je remercie Dieu d’avoir été perquisitionnée par une femme.
Après la énième humiliation, j’ai vu mon mari, mais dans une salle où nous étions tous seuls. Les entrevues se passent en général avec les autres détenus, si on se trouve dans une salle tous seuls, il est évidents qu’on est écoutés, et il devient impossible de se parler. Nabil a néanmoins voulu me faire savoir qu’il ne pouvait pas me téléphoner comme il pouvait le faire normalement, et qu’on ne lui permettait pas non plus de recevoir de la poste, et qu’il en avait protesté officiellement. J’espère qu’il n’y aura pas de mesures de rétorsion à cause de sa protestation.
Entre-temps, il a reçu un procès verbal dans lequel on lui demandait si il voulait utiliser les jours de libérations anticipées. Peut-être parce qu’il était désespéré, et parce qu’il ne voyait pas son avocat, il a demandé les 90 jours par année auxquels il avait droit jusque là. Ce qui signifie qu’il devrait sortir dans quelques jours, et donc que le risque d’expulsion est encore plus grave.
Malheureusement nous n’avons pas encore trouvé d’avocat à Palerme, qui soit disponible pour se rendre tout de suite en prison pour lancer les procédures afin de rendre l’expulsion moins facile, l’avocat qui le suit habituellement étant actuellement à l’étranger.
Malheureusement, son permis de séjour est échu, et il n’a pas pu le renouveler car c’est interdit aux détenus.
La sortie de prison pour lui ne signifie pas la liberté, mais l’expulsion !
Certains de ses concitoyens, arrêtés pour des motifs similaires, une fois en Tunisie ont découvert avoir été condamnés à leur insu pour des faits dont ils ignoraient tout, et certains ont disparu complètement.
Je suis italienne, Nabil est en Italie depuis 19 ans, et nous sommes mariés, nous avons 3 enfants, le plus grand a 17 ans, pourquoi doit-il retourner en Tunisie alors que sa vie est en Italie ???
Il a terminé de payer sa condamnation, et il veut rester avec sa famille.
Je demande votre solidarité, votre compréhension et votre aide. Merci
Tel : 0039024158699
Le SOS d’un blogueur tunisien vivant à Beyrouth
** Message envoyé par « Zizou from Djerba » le 15 juillet 2006 à 10h35 AM
Svp ! Evacuez les tunisiens vivants au Liban.
Jusque la, on a géré la situation par nous mêmes. Il est vrai qu’on peut continuer a le faire !
Le problème c’est que certains tunisiens stressent et il y a de quoi : y’a des bébés, des femmes enceintes, une famille qui ne dort plus en Tunisie, des mères qui pleurent et une communication très difficile avec el Mahroussa.
Nos amis qui ont essayé de quitter le pays par leurs propres moyens, ont dû payer des sommes énormes pour arriver à a frontière et ont dû archer à pied sur des kilomètres avec leurs bagages sous le soleil. Ceux qui sont arrivés à temps et munis de leurs billets pour le vol de Tunisair minuit ont eu la surprise de ne trouver aucun vol et pas d’avion a destination à Tunis. Ils sont encore a Damas ( info reçue a 14h).
Devant cette situation exceptionnelle, j’appelle HAUT ET FORT A EVACUER LES TUNISIENS DU LIBAN.
Si vous connaissez quelqu’un de Wassel si vous êtes quelqu’un de wassel faites votre possible pour nous sortir d’ici ( vous pouvez déjà mettre un relais dans votre blog). Si vous connaissez un ministre ou même le président de république, demandez lui de faire quelque chose pour nous. La situation empire et la plupart des ambassades ( les pays du golfe, le Maroc, la Jordanie, et les nations unies l’ont fait et tous les pays européens ainsi que les States l’ont fait ou s’apprêtent a le faire) ont évacué leurs ressortissants.
J’ai appelé l’ambassade aujourd’hui ( qui est sans ambassadeur depuis plus d’une année) , ils n’ont pas encore de solution. Ils ont reçu l’accord pour chercher un Bus. Le consul me disait ” Ya Zied ! amane ! enti tnajjem t3awenna.. brabbi choufelna car”…
Le plan étant de trouver un bus et de quitter le Liban à nos risques et péril sans aucune coordination avec les autorités locales ou les autres pays et leurs différents convois. ( voila qui nous met devant un choix difficile surtout qu’un bus de civils a été bombardé près de la frontière sud du Liban).
La Tunisie est un petit pays, sans beaucoup de ressources, je le savais ! je le redécouvre…Il serait peut être sage d’inclure dans les prochains protocoles d’accord avec la France une clause qui inclut le rapatriement ( mutuel 🙂 de nos ressortissants en cas de conflit.
La France se prépare à rapatrier des milliers de ressortissants, les états unis font de même. Nous sommes au maximum 150 ! Le mieux selon moi est d’être sous l’aile d’un pays plus organisé et capable de coordonner avec les puissances en conflit. Au pire, on organise ce départ en bus derrière un autre convoi et surtout de nous organiser un vol a partir de Damas et ne pas nous laisser en plan la bas !!
Je ne peux finir ce post sans penser aux libanais, qui eux n’ont personne ! ni pour aider! ni pour protéger !
Tout le monde a laissé le Liban …
——
Auberge Allemagne : C’est fini …
La nuit a été calme… plus ou moins ! j’ai dormi sur le divan en face de la télé qui fut “on” toute la nuit.
Le matin je suis parti chez moi voir ce qui se passe ! on avait toujours pas d’électricité! en plus il n’y a plus personne ! toutes les chambres sont vides! Myriam et will sont apparemment partis. Il fait sombre , ya plus personne… le silence règne.
Que c’est triste ! Cette Auberge qui fut un lieu de vie avec des moments de bonheur et de joie sans égal est maintenant vide…
J’essaye d’appeler Sarmad Le proprio ! son téléphone est injoignable !
Je décide également de partir ! Il le faut ! qu’est ce qu’il me reste a faire ici !sans électricité sans coloc! Je fais mes valises, je sors chercher des cartons ! Je remplie… Je remplie les cartons ah ! j’ai plein plein d’affaires ! 6 cartons et 4 valises en tout.
Je suis triste de quitter cet appart dans ces conditions… malla ! on aura decidement tout vecu ici !! Comment faire pour bouger tout ca ! et d’ailleurs comment ferait je maintenant pour emmener tout ca a Tunis ! Je me débrouille pour avoir une voiture et j’emmène le tout chez un ami.
J’ai déménagé chez lui …
on est ensemble maintenant ! 4 tunisiens ( eux ils ont la nationalité française aussi ) et un bébé ! on ne bougera pas d’ici ! et tant que l’Internet est la ! nous serons en contact avec le monde!
Restez avec nous !
(Source : le blog de Zizou, le 15 juillet 2006)
URL: http://zizoufromdjerba.blogspot.com/
** Message envoyé par zizou from Djerba le 15 juillet 2006 à 9h35 PM
“On quitte”
Il est 6h du matin, la nuit a été longue. Les bombardements ont été très fort sur la banlieue sud de Beyrouth. Le pont qui mène a Hazmieh ( route qui mène a l’ambassade de Tunisie) a été détruit. Heureusement, il y a d’autres chemins qui mènent a Martakla ( lieu de l’ambassade).
Le phare qui se trouve a 300 mètres de notre lieu de résidence a été détruit en début de soirée… heureusement ! tout le monde est sain et sauf. Le port qui se trouve a 1500 mètres de chez nous a été également attaqué.
Les tirs viennent du coté de la mer ( et on est en face de la mer) et le bruit est très fort. Finalement l’équipe de l’ambassade a réussi a trouver un bus. Mr Le consul n’a pas arrêté de téléphoner a tous les ressortissants qui se sont manifestés. Un rendez vous a été donné pour ce matin devant l’ambassade. Ce voyage est comme on nous l’a dit est à nos risques et périls, mais nous estimons que le risque d’un tel déplacement est prenable.
On a fait nos bagages et nous nous apprêtons a prendre la route pour l’ambassade.
Malheureusement, comme le pays est paralysé et que la majorité des régions sont coupées du monde. il n’y aura que les tunisiens de Beyrouth qui vont être évacués ( donc peu de monde).
L’équipe de l’ambassade ( 3 personnes) a fait son maximum et je les remercie. J’ai eu très tard dans la nuit Mr Ben Abid le chargé d’affaires qui m’a assuré que l’ambassade de Tunisie en Syrie prendra le relais en Syrie. Je remercie également la cellule de crise du ministère qui a informé les familles de ce rapatriement.
Je vous ferai signe des qu’on sera arrivé a bon port.
(Source : http://zizoufromdjerba.blogspot.com )
Tunisiens bloqués au Liban
Compter ou ne pas compter sur la Tunisie ?
J’appelle haut et fort à évacuer les Tunisiens au Liban… Il ne faut pas compter sur la Tunisie .. le message du ministre est clair : « démerdez- vous » ..
Dimanche 16 juillet 2006 :
« Une grande partie des Tunisiens sont en route vers la Syrie en ce moment .. à bord d’un bus banal et sans aucune sécurité .. C’est la seule solution qu’ils ont trouvé .. une solution très dangereuse .. vu qu’il y a de fortes chance qu’il y ait des attaques contre la Syrie .. et fort probablement sur cette route .. en plus des attaques chimiques .. il en reste encore .. il y a des Tunisiens qui n’ont pas pu rejoindre l’ambassade pour le départ de ce matin » (*)
Dimanche-16h 00 :
« Amira » a mis en ligne sur le blog http://www.rundom.com/infinity/ l’information suivante « 200 à 300 places sont réservées aux pays amis n’appartenant pas à l’union Européenne.. Si des Tunisiens sont encore au Liban, manifestez vous au plus vite à l’ambassade de France à Beyrouth pour être embarqué au bord du ferry français jusqu’à Chypre ! ».
Dimanche- 16h 20 :
Un responsable du Quai d’Orsay n’a pas pu confirmer cette information
« La France a des accords avec d’autres pays, oui, c’est avec ces derniers qu’il faut voir » s’est contenté de dire.
Dimanche- 16h35 :
Au Ministère tunisien des affaires étrangères à Tunis, aucun responsable n’est au courant de ces « accords », tous se contentent de répéter avec une langue de bois démesurée « Tous les Tunisiens au Liban sont sains et saufs, il n y a aucun problème, tout est bien, il n’ y a eu aucun incident, tout va bien ». Ils semblent si sûrs de ce qu’ils disent au point qu’ils ont peur de se présenter au téléphone et d’assumer leurs propos à visages découvert.
17h00 : Aux dernières nouvelles
Une personne anonyme écrit « Normalement c’est bon [pour être rapatrié] même sans l’accord de l’ambassade tunisienne il suffit de se présenter à l’ambassade française avec un passeport tunisien »
Par Sami Ben Abdallah
Samedi 15 juillet 2006
« J’appelle haut et fort à évacuer les Tunisiens au Liban. Si vous connaissez [ quelqu’un de haut placé], si vous êtes quelqu’un de [ haut placé ] faites votre possible pour nous sortir d’ici ( vous pouvez déjà mettre un relais dans votre blog). Si vous connaissez un ministre ou même le président de la république, demandez lui de faire quelque chose pour nous. La situation empire et la plupart des ambassades( les pays du Golfe, le Maroc, la Jordanie, et les Nations Unies l’ont fait et tous les pays européens ainsi que les Etats-Unis l’ont fait ou s’apprêtent à le faire) ont évacué leurs ressortissants.
J’ai appelé l’ambassade aujourd’hui ( qui est sans ambassadeur depuis plus d’une année) , ils n’ont pas encore de solution. Ils ont reçu l’accord pour chercher un bus. Le consul me disait « Toi tu peux nous aider, trouve nous un bus »…
Le plan étant de trouver un bus et de quitter le Liban à nos risques et péril sans aucune coordination avec les autorités locales ou les autres pays et leurs différents convois. ( voilà qui nous mets devant un choix difficile surtout qu’un bus de civiles a été bombardé près de la frontière sud du Liban).
Il ne faut pas compter sur la Tunisie .. le message du ministre est clair : « démerdez vous » ..
Si vous résidez à l’étranger .. que vous connaissez des gens hauts placés dans les pays où vous êtes .. des journalistes .. des ministres .. des députés … faites leur savoir la situation des tunisiens là-bas ..
Un ferry français sera sur les plages de Beyrouth dans les 48h prochaines .. qu’il prenne les quelques 150 tunisiens avec ..
Faites passer le message .. prenez le relais .. Ecrivez aux ambassades .. aux ministères .. aux journaux ..
Faites quelque chose merde! Bougez ! Bougeons ! » (*)
C’est un vrai appel de détresse qui a été lancé et relayé par un blog. Plusieurs des blogueurs et blogueuses tunisiens qui ont pour habitude de discourir sur la dernière coupe de cheveux d’untel ou les aventures amoureuses de telle autre ont fait un effort cette fois-ci pour ouvrir les yeux sur la triste réalité des Tunisiens au Liban, et chacun de son coté essaie tant bien que mal de faire des propositions, de chercher des pistes pour médiatiser la cause des Tunisiens bloqués au Liban et pour les sortir de là.
Déjà un Tunisien victime
« L’ambassade ne nous a pas contacté, il faut nous évacuer d’ici, demandez leur de nous évacuer !
Notre ambassade ne bouge pas .. des dizaines et des dizaines de tunisiens sont bloqués au Liban .. des vieux .. des enfants .. des familles entières .. des résidants et des touristes .. des vacances de cauchemar .. l’accalmie est incertaine .. comment les faire sortir ??
Est-ce que la Tunisie est en train de bouger et de négocier avec Israël l’évacuation de ses ressortissants du Liban ?
Est-ce que l’ambassade est en train de préparer la logistique nécessaire et sécurisée pour l’évacuation ?Ou est-ce qu’on s’en fout carrément ?
Beaucoup de questions ..
En attendant, en Tunisie, y a un fils qui a eu une attaque parce qu’il ne connaît pas le sort de ses parents .. .et une mère qui tremble pour ses deux enfants là-bas !
Qui a la réponse ? »*
Signe de décadence du pouvoir et une société civile aux abonnés absents
Il ne s’agit pas d’affaires de tortures ou de scandales de corruption dont le pouvoir tunisien est coutumier qui font la une de la presse étrangère. Il ne s’agit pas d’émigrés en France dont la valeur est tributaire du montant du transfert de devise qu’il fait en Tunisie, mais il s’agit de tunisiens ordinaires sans passé politique. Il ne sont pas mieux lotis pourtant que ceux qui contestent le pouvoir. Un internaute anonyme a écrit « Une réaction rapide et urgente doit avoir lieu car il s’agit d’une vraie guerre qu’on est hélas en train d’observer au Liban et c’est un devoir que de rapatrier nos citoyens en temps de guerre ». Et ce devoir, www.tunisie.com, le site officiel du pouvoir, le remplit jusque-là à son habitude avec les communiqués officiels faits de langue de bois. Ainsi, à en croire le communiqué diffusé « A la suite des événements qui se déroulent actuellement au Liban, le ministère des Affaires Etrangères informe que les services centraux du ministère et les services de l’ambassade de la République tunisienne à Beyrouth suivent de près la situation des membres de la communauté tunisienne et des touristes tunisiens au Liban, précisant qu’ils sont tous sains et saufs. Une cellule spéciale chargée du suivi de la situation a été mise en place au siège du ministère des affaires étrangères. Pour toute information, les deux numéros suivants ont été mis à la disposition du public: 71 782 464 et 71 847 500 ».
Si un pouvoir n’arrive plus à assurer le minimum de protection pour ces concitoyens, si l’on arrive à espérer que l’on soit français ou américain pour bénéficier de la bienveillance des ambassades française et américaine pour être vite évacué, c’est qu’il s’agit d’un signe précurseur de la décadence de ce pouvoir ! Pourtant on a vu dans d’autres situations, quand des proches du pouvoir était impliqués dans des affaires problématiques, comment des avions présidentiels, des émissaires, des ambassadeurs ont été dépêchés à la vitesse de la lumière pour trouver une solution.
Une seule chance pour la Tunisie et pour les Tunisiens
Victimes d’abandons du pouvoir, ces Tunisiens sont aussi victimes de l’abandon la « société civile tunisienne » (selon la terminologie occidentale). Dans d’autres lieux et d’autres temps, on a vu pourtant les appels, les communiqués de partis politiques, les articles pleuvoir dans la presse occidentale et de vraies campagnes s’organiser, parce qu’un journaliste impoli avait « injurié » unetelle . D’ailleurs comment peut-il en être autrement ? Cette « société civile » tunisienne réserve au fond d’elle-même le même mépris que le pouvoir réserve à ces concitoyens. Elle ne se mobilise que pour ces quelques sujets porteurs de subventions et de sympathie des « démocrates occidentaux ».
C’est là encore un signe. Depuis l’indépendance et 18 ans du règne de M. Ben Ali , le pouvoir opprime les tunisiens. Depuis 18 ans, la société civile tunisienne souffre du même décalage avec la « société réelle » dont est atteint le pouvoir, car elle ne fait que discourir sur le voile et les islamistes, et depuis 18 ans, Ennahdha théorise ses alliances et contre alliances avec d’autres chefs de partis afin d’accéder au pouvoir suprême en Tunisie, cultivant sciemment l’amalgame entre Musulmans et Islamistes, quand certains de ses apparatchiks nostalgiques des années 70-80 font encore des discours sur la bipolarité qui devrait s’installer en Tunisie en 2006 entre le pouvoir et Ennahdha ! Un vrai décalage avec la société réelle !
Tous le font au nom du peuple. Mais qui parmi eux a croisé un jour ce « peuple » ? Car parmi ce dernier, hier encore des Tunisiens étaient bloqués au Liban et multipliaient les appels de détresse « Il ne faut pas compter sur la Tunisie .. le message du ministre est clair : « démerdez vous ». Un appel au secours qui apporte un démenti au Communiqué officiel qui précise que « le ministère des Affaires étrangères informe que les services centraux du ministère et les services de l’ambassade de la République tunisienne à Beyrouth suivent de près la situation des membres de la communauté tunisienne et des touristes tunisiens au Liban, précisant qu’ils sont tous sains et saufs ».
Que faut-il faire ? Les abandonner ? Aller demain à la première préfecture étrangère et déposer une demande de double nationalité afin d’avoir une meilleur protection ? En vouloir au bon Dieu qui nous a fait tunisiens dans cette Tunisie ? Déléguer son devoir de citoyen à ceux et celles qui n’en demandent pas plus pour « servir et se servir » ?
Prendre son destin en main, remplir son devoir de citoyen, ne plus laisser personne le faire à sa place. Car « parmi » ceux et celles qui jusque-là ont prétendu le faire, il y a ceux qui sont plus préoccupé(e)s par leurs CV– à la vérité presque vide- mais devenu plein à force d’être réécrit des dizaines de fois, et qu’ils brandissent avec fierté à la presse étrangère. Que valent ces Tunisiens devant leurs ambitions personnelles ou leur statut de « personnalité de la société civile » qu’ils ne cessent de théoriser.!
Rompre avec cette posture de démission citoyenne est la seule chance pour la Tunisie et les tunisiens . N’ont-ils pas cru en 18 ans de règne de M. Ben Ali que ce dernier va enfin leur offrir la liberté tant attendue ? N’ont-ils pas cru que ceux et celles qui avaient squatté leur nom sont capable d’incarner une vraie alternative ? Il y a un temps à tout et depuis peu, c’est celui des désillusions. Rompre avec cette posture de démission citoyenne, c’est réaliser que demander des comptes au pouvoir, à n’importe quel pouvoir, n’est pas « faire de la politique » ou « faire de l’opposition » ; que la dignité, la liberté et la citoyenneté, ont un prix. Et que tant que chaque Tunisien ne s’est pas affranchi de ce prix, le jour du réveil sur la triste réalité risque d’être très lointain. Car dans l’horizon se profilent les lendemains les plus dangereux pour la Tunisie et les tunisiens. Ceux qui voudraient qu’il soit une propriété privée de M. Ben Ali pour qu’il le délègue comme un héritage personnel à l’un de ses proches ou à l’un de ses ministres ! Et ceux et celles qui, en quelques années d’opposition, qu’ils soient prétendument de Gauche ou d’Ennahdha, ont converti sa cause en un tremplin politique et en gagne pain. Tels les riches qui apparaissent après chaque guerre, ils ont ramassé une vraie fortune politique et financière et se sont remplis les poches sur le dos des Tunisiens qui souffrent le martyr.
Ce pays est le nôtre, nul ne le construira, nul ne pensera à son avenir, ni l’ambassadeur Français à Tunis, ni l’ambassadeur Américain à Tunis ni même le Messie. Non, « il faut compter sur la Tunisie ». Chacun devrait aussi avoir le courage de s’interroger : qu’a-t-il fait pour ce pays ? qu’a-t-il fait pour la Tunisie ? La Tunisie nous aime, alors aimons là, ceux qui ne sont prêts à faire leurs devoirs envers la Tunisie, elle les oubliera et ne les reconnaîtra pas. Que chaque Tunisien, quel qu’il soit, remplisse son devoir envers son pays et amène sa petite pierre pour reconstruire une « République » qui consacrera la suprématie des lois, l’égalité entre les citoyens qu’elle saura protéger et secourir.
Sami Ben Abdallah
(*) Message relayé par un blog tunisien
Se peut-il que ce yacht soit à vous, Monsieur?
Bruno Roger, le président de la banque Lazard Frères à Paris, a été impliqué dans plusieurs affaires délicates de lancement d’actions (1) sur le marche mondial, mais aucune n’est aussi mystérieuse que celle du Beru-Ma. Roger, un marin amateur, a été victime d’un vol de yacht– ce qui ne peut arriver qu’à un banquier – en mai dernier lorsque son embarcation, le Beru-Ma, un bateau luxueux de 18 mètres de la classe Princess V58, a disparu du port de Bonifacio en Corse. La police française dit que ce genre de crimes est devenu inquiétant vu que de plus en plus de riches proprietaires laissent leurs inestimables embarcations amarrées à un port qui n’offre que peu de garanties de sécurité.
Le bateau a deux couchettes doubles, une cabine pour les invités munie d’un lit double et d’un élégant salon où Roger, sans doute, trinquait et mangeait avec certains de ses amis, qui incluent le président français, Jacques Chirac, et Thierry Breton, ministre de l’économie.
Apres plusieurs recherches infructeuses, Interpol a reçu une information selon laquelle le bateau serait localisé au port de plaisance de Sidi Bou Said en Tunisie. Les voleurs n’ont pas essayé de changer le nom du yacht, ayant la ferme certitude d’être à l’abri des poursuites judiciaires. Des rondes de négiciations derrière les coulisses entre les gouvernemets tunisien et français ont finalement abouti au retour du Beru-Ma à son prpriétaire Roger. Les voleurs n’ont pas été arrêtés, mais le banquier serait très reconnaissant pour ce geste qui lui a permis de boucler cette “affaire flottante” avant le début des vacances estivales.
1- Le texte original contient un jeu de mot autour du mot anglais “floatation” qui signifie “flottage” mais aussi “lancement” [d’actions]. ( Note du traducteur)
Source : Financial News
Lien: http://www.efinancialnews.com/index.cfm?page=village
[traduit de l’anglais par Omar Khayyam]
TEXTE ORIGINAL:
Could this be your yacht Monsieur?
Bruno Roger, president of Lazard Frères in Paris, has been involved in many tricky international flotation deals, but none perhaps quite so mysterious as that of the Beru-Ma. Roger, a keen sailor, was a victim of yacht theft – it could only happen to a banker – in May this year when his boat, the Beru-Ma, a Princess V58 60 ft luxury cruiser, was stolen from the port of Bonifacio in Corsica. French police say the crime has become a serious problem as increasing numbers of wealthy owners leave their expensive cruisers moored in ports with little security.
The boat has two double berths, one twin-bedded guest cabin and an elegant salon where Roger has no doubt wined and dined some of his friends, who include French president, Jacques Chirac, and Thierry Breton, minister of the economy.
After several months of no sightings, Interpol was tipped off that the boat had been spotted at the Tunisian resort of Sidi Bou Said. The boatjackers had made no attempt to change its name, confident the law would not catch up with them. A flurry of behind-the-scene negotiations between the French and Tunisian governments finally led to the return of the Beru-Ma to Roger. The thieves have yet to be apprehended, but the banker will surely be grateful to have finalised this float affair before the summer holidays begin.
INADMISSIBLE, INTOLERABLE ET SCANDALEUX !!
Il est absolument inadmissible que le sioniste ENRICO MACIAS, l’un des plus fervents défenseurs des assassins de l’armée israélienne puisse chanter en Tunisie au moment ou ses amis détruisent le Liban et massacrent les enfants, les femmes, les vieillards et les civils dans tous les coins du Liban et des territoires palestiniens !!
Réaction d’un internaute à propos d’Enrico Macias
A l’heure où monsieur Macias “chanteur de la paix” va être accueilli à Tunis ce dimanche 16 juillet, il est scandaleux de l’entendre dire :
“Je me suis toujours donné corps et âme pour Israël et en premier lieu pour Tsahal, en premier lieu il faut préserver nos soldats”…
Les preuves?
La voilà en vidéo, pour cela cliquez sur le site sioniste: http://www.magav.org/ allumez vos hauts parleurs puis attendez quelques minutes.
Chacun sait ce qui se passe au Moyen Orient où un Etat terroriste est en train de massacrer des civils (contrairement à la résistance libanaise qui vise les militaires, eh oui Balha Boujadi votre caricature honteuse du Hamas et du Hezbollah fait le jeu des sionistes).
Pour rappel, voici le dernier article publié par le journal tunisien « Le Quotidien » à propos du même Enrico Macias « Défenseur de la paix, la justice et la tolérance » (Sic!!)
Le Quotidien: Enrico Macias : «Puisque l’amour commande…»
Imen ABDERRAHMANI
Enrico Macias, cet éternel amoureux défilera exceptionnellement cet été sur la scène du royaume du Corail. «Un soir d’été» très émouvant attend les mélomanes à Tabarka, le 16 juillet, en avant-goût de Tabarka World Music Festival.
Auréolé de plus de quarante ans de carrière semée d’histoires d’amour, Enrico Macias a bien mérité sa nomination en tant qu’ «Ambassadeur itinérant auprès de l’Onu, chargé de missions de paix, de fraternité et d’aide aux enfants de tous pays». Agé de soixante-huit ans, Enrico Macias a choisi d’être la voix de l’amour et de la tolérance. Constantinois de naissance et de cœur, cet artiste a défendu la paix croyant que «Quand les hommes vivent d’amour, il n’y aura plus de misère», comme il l’a d’ailleurs toujours chanté.
Il a chanté la France et l’Algérie avec la même passion, la même rage d’un jeune amoureux et la sagesse d’un «vieux» chevronné. C’est vers le milieu des années soixante que le soleil d’Enrico Macias a brillé après un concert mémorable sur la scène mythique de l’Olympia à Paris. Un franc succès qui a mené Enrico Macias dans une grande tournée internationale. Le Japon, la Roumanie, le Canada, le Liban, la Grèce, Moscou… et les USA, sont autant de scènes qui ont vibré, dansé et chanté sur les palpitations du cœur d’Enrico Macias caressant les cordes de sa guitare. S’inspirant de la musique arabe et du Malouf, de ces sonorités qui ont bercé sa jeunesse avant qu’il ne quitte l’Algérie à l’âge de 23 ans pour s’installer en France, Enrico Macias a su profiter de ces circonstances politiques et sociales pour présenter une musique originale. Une musique qui traduit la souffrance des pieds-noirs, mais aussi qui met en relief le dialogue entre les deux cultures. Plusieurs tubes à succès témoignent de cette volonté de dépoussiérer la musique arabo-andalouse, une musique qui a bercé sa jeunesse et qui continue de l’influencer et de l’inspirer. Dans cette aventure d’amour, Enrico Macias n’a jamais été seul… Il a toujours préféré être en compagnie de sa guitare. A cette guitare, il a chanté «Oh guitare, guitare»; un tube où il a raconté son histoire d’amour fougueux avec cet instrument qui a partagé avec lui ses succès et ses déceptions. Les organisateurs de Tabarka World Music Festival ont donc choisi de faire venir Enrico Macias, symbole de cette fusion entre la musique orientale et la musique occidentale.
Défenseur de la paix, la justice et la tolérance, Macias a laissé sa voix exprimer et traduire sa lutte. «Malheur à celui qui blesse», «Enfants de tous pays», «Un berger vient de tomber», un hommage rendu au Président Sadate, et d’autres chansons ont souligné cette volonté, ce désir collectif de vivre en paix. Sur la scène de Tabarka et dans le cadre d’une soirée spéciale, Enrico Macias offrira à ses fans un bouquet de ses anciens albums et de son dernier album intitulé «Le retour». Déjà et depuis l’annonce de cette soirée, présentée en avant-goût de Tabarka World Music Festival, on commence à rêver d’écouter en live des chansons comme «Les filles de mon pays», «Les gens du Nord», «Non je n’ai jamais oublié», «Les yeux de l’amour», «Par ton premier baiser».
«Le mendiant de l’amour» (titre d’un célèbre tube), Enrico Macias sera le 16 juillet à Tabarka; une soirée à ne pas rater!
(Source : « Le Quotidien » du juillet 2006)
UGTT – événements de Tozeur
LA COMMISSION D’ENQUETE JOUE LES PROLONGATIONS
Par Samir SEDDIK
Tozeur, 1er Mai. Au siège de l’Union Régionale du Travail, des incidents éclatent entre des syndicalistes qui participent à la célébration de la fête internationale du travail en présence du secrétaire général et des membres du Bureau exécutif de l’UGTT.
Bilan : plusieurs blessés et d’importants dégâts matériels. Des étudiants et des syndicalistes soupçonnés d’avoir joué aux trouble-fête ont été arrêtés avant d’être relâchés au bout de quelques heures.
Rassemblés devant la salle où se déroulaient les festivités, des étudiants appartenant à une sensibilité de gauche représentée au sein de l’Union Générale des Etudiants de Tunisie (UGET) et des syndicalistes mécontents ont scandé des slogans très critiques à l’égard de certains responsables syndicaux.
Réagissant à ces évènements qui «portent préjudice à l’unité syndicale», le Bureau exécutif de la centrale syndicale a mis en place une commission d’enquête pour identifier les fauteurs de trouble et les faire comparaître devant la Commission du Règlement Intérieur dans les plus brefs délais. Plus de deux mois après, cette commission d’enquête composée, entre autres, de trois membres du Bureau exécutif de l’organisation ouvrière (Ali Romdhane, Hédi Ghodbani, Ridha Bouzriba) n’a pas encore rendu son rapport au Secrétaire Général de l’UGTT.
A en croire des sources proches du bureau exécutif de la centrale syndicale, la commission d’enquête s’est référée à un enregistrement vidéo et à des témoins oculaires. Il en ressort que des cadres syndicaux mécontents du secteur de l’enseignement et de la région de Sfax ainsi qu’une dizaine d’étudiants engagés politiquement seraient les principaux auteurs des actes de violence survenus le 1er Mai. Selon ces mêmes sources, «le rapport de la commission d’enquête continuera à dormir dans les tiroirs pour longtemps puisque la direction syndicale n’a pas l’intention de prendre des mesures disciplinaires à l’encontre des syndicalistes fauteurs de troubles».
Toujours est il qu’une question demeure en suspens : pour quelle raison la direction syndicale offrira l’impunité à ceux qui ont cherché à la déstabiliser ? Réponse d’un ancien membre du bureau exécutif de l’organisation ouvrière : «Rendre public le rapport de la commission d’enquête sur les évènements de Tozeur à quelques mois seulement du prochain congrès de la centrale syndicale serait ouvrir une véritable boîte à pandore».
Explication : le fait de prendre des mesures disciplinaires à l’encontre de syndicalistes appartenant à des régions ou à des secteurs dont le poids est loin d’être négligeable sur la scène syndicale ne fera en effet que renforcer le camp de «l’opposition syndicale» à l’heure où la compagne électorale commence à gagner en intensité. Et c’est peut être pour cette raison que le Secrétaire Général de l’UGTT, Abdessalem Jrad, exerce depuis le conseil national de Tabarka, qui s’est tenu du 10 au 12 Avril dernier, ses talents de pacificateur et multiplie les appels au «resserrement des rangs» dans le souci de rassurer les troupes et de calmer les esprits.
(Source : « Le Journal » N° 35 du 15 juillet 2006)
Consommation de drogues
PROTEGER LES ECOLES ET LES ENFANTS
Par Samir SEDDIK
La consommation des produits toxicomanogènes est actuellement un problème de santé publique dans la plupart des pays du monde. Ce problème est souvent passé sous silence en raison du tabou social qui l’entoure quand il touche une catégorie sociale particulière : les élèves.
Pourtant une étude rendue publique en 2003 à l’occasion de la journée nationale de lutte contre la toxicomanie a révélé que les élèves et les étudiants représentent 2,5% des consommateurs de drogues. Ce taux est loin d’être inquiétant en comparaison avec les autres pays du Maghreb mais le phénomène mérite d’être analysé en profondeur.
C’est dans ce cadre qu’une récente étude publiée dans la revue semestrielle de l’Office Nationale de la Famille et de la Population (ONFP) en décembre 2005 a tenté de briser les tabous en étudiant les connaissances des adolescents scolarisés sur les drogues et en estimant la prévalence de la consommation des drogues dans cette population. Une enquête transversale de type «Connaissances, Attitudes et Pratiques» (CAP) a été menée auprès de 353 collégiens et lycéens recrutés dans deux collèges publics et un lycée privé de la capitale. L’âge de ces élèves varie de 15 à 20 ans.
En ce qui concerne les connaissances sur les drogues, il s’est avéré que les 2/3 des élèves citent entre un et quatre produits toxicomanogènes. Le produit le plus cité est le cannabis désigné sous le nom de «Zatla» (97,7%) suivi de la cocaïne (52,8%) et de l’héroïne (38,2%).
Les produits médicamenteux utilisés comme stépufiants tels le «Rivotril» et l’«Artane» sont cités respectivement dans 30,3% et 24% tandis que les injections d’une substance sont très rarement évoquées.
Volet consommation, l’enquête indique que 13% des élèves ont touché à la drogue. Pour près de la moitié de ces derniers, la drogue a été consommée plus de trois fois.
Quant aux types de drogues consommés, 68,5% des élèves consommateurs ont fumé un «joint» (cannabis) et 31% ont pris des psychotropes.
Cette étude, réalisée à l’échelle régionale, a également montré que les principaux facteurs de risque de la consommation de drogue sont les conflits avec les parents, l’appartenance à un groupe et les comportements à risque tels la tendance à l’agression, le vol, la participation aux bagarres…
L’adolescence étant une période de réorganisation de soi propice aux nouvelles expériences et aux conduites à risque, les auteurs de l’étude insistent sur l’importance d’une approche préventive basée sur l’identification des élèves ayant des comportements à risque afin de prévenir chez eux le passage du stade de la simple expérimentation de ces types de drogues (classés, faut-il le préciser parmi les produits toxicomanogènes les moins dangereux) à celui de la véritable toxicomanie. Les cellules d’écoute et d’orientation implantées dans bon nombre de nos établissements éducatifs et le tissu associatif jouent, à ce propos, un rôle de premier plan.
L’étude précise, par ailleurs, que le rôle des parents et des pairs est décisif. Même son de cloche chez le psychiatre Imed Regaïeg. «Généralement, les adolescents ressentent des sentiments très forts d’appartenance à un groupe. D’où l’importance d’une approche préventive basée sur la sensibilisation par les pairs», explique-t-il.
(Source : « Le Journal » N° 35 du 15 juillet 2006)
Congrès extraordinaire du PSL M. Mondher Thabet, nouveau secrétaire général
• M. Thabet « Nous sommes pour un Etat fort et démocratique et le Président Ben Ali symbolise tout cela »
Concerts de Mariah Carey à Tunis
Les « Night clubs » ferment à 2heures
Plus de sécurité, pour moins d’accident, mais cela donne des « embouteillages » nocturnes
Festival International du Documentaire de Marseille :
Kahloucha sacrée
Pour un syndicat universitaire autonome
Casting de la Starac Maghreb :
Le rêve de la célébrité fait courir les jeunes Tunisiens
Returning to Tunisia after a long absence
… Et le Liban ! “Le Hezbollah ne cédera pas !” Entretien avec Walid Charara
La dignité retrouvée…