15 septembre 2009

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TUNISNEWS

9 ème année, N° 3402 du 15.09.2009

 archives : www.tunisnews.net  


REMDH – FIDH – OMCT: Prise de contrôle du Syndicat National des Journalistes Tunisiens par le pouvoir Slim BAGGA: Belhassen Trabelsi facture sa présence dans les mariages Nawaat: Affaire des Yachts volés – L’affranchi Imed Trabelsi n’a jamais douté de son impunité Courrier international: Maghreb-Droits de l’Homme : La Tunisie, un état policier et un peuple muselé, la Corée du Nord de l’Afrique AFP: American Airlines jugé en France pour discrimination sur un boxeur (français d’origine tunisienne) Reuters: Turquie – Erdogan dément toute pression sur la presse AP: Un plan de paix présenté par des militants israéliens et palestiniens Reuters: George Mitchell entame ses discussions avec Benjamin Netanyahu Reuters: Conflit de Gaza: une enquête de l’ONU conclut que les deux parties ont commis des crimes de guerre AFP: Les « regrets » de Brice Hortefeux après des propos jugés racistes


Prise de contrôle du Syndicat National des Journalistes Tunisiens par le pouvoir

lundi 14 septembre 2009 Copenhague-Paris-Genève, le 9 septembre 2009 : Le Réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme (REMDH) et l’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme, un programme conjoint de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) et de l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT), dénoncent avec la plus grande vigueur la prise de contrôle du Syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT) Ce mardi 8 septembre, le tribunal de première instance, siégeant en référé, a confirmé la reprise des locaux par le nouveau bureau exécutif du Syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT), désormais majoritairement composé de membres du Rassemblement Constitutionnel Démocratique (parti au pouvoir). Depuis la publication de son premier rapport annuel sur la liberté de la presse en Tunisie, en mai 2008, les autorités tunisiennes n’ont eu de cesse de multiplier les obstacles à l’action du SNJT. En mai 2009, quatre membres du bureau exécutif ont présenté leur démission de manière rapprochée, ce qui a impliqué, en vertu du règlement interne du syndicat, la dissolution du bureau exécutif. Le président du bureau exécutif légitime a alors annoncé la tenue d’élections pour le 12 septembre (via un congrès extraordinaire), mais les partisans du pouvoir actifs au sein du syndicat, ont alors pris appui sur leur majorité au sein du bureau exécutif élargi (composé du bureau exécutif ainsi que des présidents des commissions internes et des présidents des sections régionales) pour organiser un congrès extraordinaire le 15 août1, qui a conduit à la désignation d’un nouveau bureau exécutif. Ce dernier a alors intenté une action en justice en vue de récupérer les locaux de l’organisation. Le jugement du mardi 8 septembre a fait droit à cette demande. Il est intervenu alors que le tribunal ne s’est pas encore prononcé sur le fond de l’affaire, à savoir la légalité du congrès extraordinaire organisé le 15 août2. La décision du tribunal de première instance implique l’évacuation immédiate des locaux de ceux qui représentaient l’organisation jusque là. Avant même le prononcé du verdict, le local du SNJT a été rendu inaccessible via un cordon policier impressionnant. Le président du bureau exécutif légitime, M. Néji Bghouri a même fait l’objet d’une agression physique et verbale totalement inadmissible de la part de forces de sécurité. Le REMDH et l’Observatoire s’indignent de ce nouveau « pustch » associatif, et rappellent les précédents qui ont notamment touché la Ligue Tunisienne de Défense des Droits de l’Homme (LTDH) et l’Association des Magistrats Tunisiens (AMT), au cours des dernières années. Nos organisations notent qu’une étape supplémentaire a été franchie par le pouvoir dans ses efforts de mettre au pas ou de paralyser les organisations indépendantes de la société civile. Le REMDH et l’Observatoire assurent le bureau légitime du SNJT de son entière solidarité et appellent les autorités tunisiennes à : annuler la décision d’attribuer les locaux au bureau exécutif issu du congrès extraordinaire du 15 août, à reconnaître le caractère illégal du congrès extraordinaire, tenu le 15 août, et à permettre la tenue d’élections libres à une date ultérieure fixée par le président du bureau exécutif légitime aux fins de désigner un nouveau bureau exécutif ; mettre un terme à toute forme de harcèlement à l’encontre de toutes les structures indépendantes et de tous les défenseurs des droits de l’Homme afin qu’ils puissent exercer leur profession et mener leur activité de défense des droits de l’Homme librement et sans entrave ; se conformer aux dispositions de la Déclaration des Nations unies sur les défenseurs des droits humains, adoptée par l’Assemblée Générale des Nations Unies le 9 Décembre 1998 ainsi qu’à l’article 22 relatif à la liberté d’association du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, ratifié par la Tunisie le 18 mars 1969. 1 En violation des dispositions des statuts du syndicat en vertu duquel seul le président du bureau exécutif est habilité à convoquer un congrès extraordinaire 2 L’audience au fond interviendra le 26 octobre 2009 Contacts : EMHRN : +45 32 64 17 16 / +20 2 010 107 7207 FIDH : +33 1 43 55 25 18 OMCT : +41 22 809 49 39


Belhassen Trabelsi facture sa présence dans les mariages

 
Après avoir assisté à un mariage à Sfax cet été, Belhassen Trabelsi a envoyé la facture aux mariés : 30 000 dinars. Ca fait cher la présence du frère de Leila Ben Ali.

Il fallait vraiment oser le faire et, chez les Trabelsi, on ne manque ni d’audace ni de sans-gêne. Ainsi, invité cet été à Sfax, au mariage d’un homme d’affaires ayant pignon sur rue dans la région, Belhassen Trabelsi, le frère de la première “drame” Leila Ben Ali, a fait le déplacement. Et pas seulement. Il a béni les mariés et même posé avec eux.

Hélas, quelques jours plus tard, le marié a reçu la visite d’un émissaire du sieur Belhassen qui lui a demandé, l’air de rien, de lui signer un chèque pour son patron d’un montant de 30 000 dinars.

L’homme d’affaires a d’abord cru à une mauvaise blague avant de redescendre sur terre et de comprendre qu’il n’y a rien de plus officiel et de plus vrai que cette démarche. Et le tartempion de Belhassen de livrer sa leçon des choses :« C’est normal, tu as reçu Belhassen à ton mariage, lequel Belhassen a accepté de se laisser prendre en photo avec toi et ta femme. Tu vas bien utiliser ces photos pour faire prospérer tes affaires. Penses à ce que tu vas gagner grâce à ces clichés. C’est un ticket d’entrée pour toutes sortes de facilités. Donc, c’est normal de dédommager M. Trabelsi ».

Tout le monde est à présent averti : si vous voulez faire du business et prospérer, invitez Belhassen ou un membre de la famille Trabelsi à vos cérémonies privées. C’est 30 000 dinars la photo. Et à combien s’élèverait le cachet si on demandait au frère de Leila de faire la danse du ventre ?

Slim BAGGA

(Source : le blog « CHAKCHOUKA TUNISIENNE, UN BLOG PARFUMÉ AU JASMIN » hébergé par « Bakchich » (Hebdomadaire satirique – France), le 15 septembre 2009)


 

Affaire des Yachts volés

L’affranchi Imed Trabelsi n’a jamais douté de son impunité

 
By Punica Fides Le juge Jean-Bastien Risson, instructeur de l’affaire des « yachts volés » a eu la joie un peu trop précipitée en signant, le 31 juillet dernier, l’ordonnance de renvoi du désormais réputé délinquant international, Imed Trabelsi et de son frère Moez. La « raison d’Etat » a eu raison de son obstination et devrait désormais se contenter de juger « des lampistes » comme l’a regretté l’avocat d’un des 6 autres accusés de cette affaire. Conséquence : maintenant que Imed Trabelsi sait qu’il ne va pas être jugé en France, donc pas jugé du tout, il se prend déjà pour un affranchi et n’hésite plus à afficher le mépris qu’il a toujours eu envers les justices française et tunisienne. En voulant regeler ses comptes avec son ancien associé, Faouzi Mahbouli, il diffuse à travers « un nègre », une certaine « Samiha Berrirri » – en fait un journaleux qui écrit pour son compte – une série d’impression d’écran d’échanges de messages sur Facebook. Au-delà du fait que les échanges constituent un aveu de sa tentative d’extorsion, de ses mesures d’intimidations envers Faouzi Mahbouli et des transferts douteux de devises, ils permettent surtout de révéler que Imed Trabelsi ne semblait à aucun moment concerné par une mise en examen ni soufrant des contraintes de son contrôle judiciaire ou encore moins craignant un quelconque mandat d’arrêt international ! Alors qu’a l’époque de sa mise en examen par un juge tunisien, plusieurs médias l’annonçaient déjà en prison, il paradait tranquillement dans les endroits en vus en se targuant « d’emmerder » les juges français. Et sûrement pour bien les « emmerder » qu’il se permet l’audace d’aller jusqu’à chez eux…en France ! À peine quelques semaines après la visite du juge Risson en Tunisie et sa mise en examen par un juge tunisien, Imed Trabelsi s’est rendu en France ! Pendant l’été 2008, il est allé sur la côte d’azure, dans le sud de la France, lieu de villégiature préféré du couple présidentiel tunisien et théâtre des trois vols pour lesquels il est poursuivi. Coïncidence ou irrésistible besoin de revenir sur la scène du crime ? Encore une question à laquelle la justice française n’aura pas de réponse. Tout de même, pour éviter tout risque aux frontières, les autorités tunisiennes lui ont délivré un vrai-faux passeport diplomatique, avec une nouvelle identité pour passer sans encombre les contrôles des douanes. Il est difficile de ne pas voir la main, ou plutôt le « coup de main », de Abdelwaheb Abdallah, ministre des affaires « mensongères » tunisien et homme de main de Belhassen Trabelsi frère de Imed. ça ne sera pas son unique voyage. Le 17 novembre de la même année, il s’est rendu à Paris cette fois-ci pour célébrer son partenariat avec le Group Bricorama à coté de son président Jean Claude Bourrelier. Événement assez médiatique qui ne peux en aucun cas échapper au renseignements français ni à leur homologues tunisiens. Encore plus étrange, l’attitude du groupe Bricorama qui ne pouvait pas ignorer les démêlés juridiques de leur partenaire tunisien. Quelques mois plus tard le voilà qui ne tient plus en place pour remettre ça. C’est ce qui ressort d’un message du 13 février 2008, rappelons-le encore une fois, publié par ses soins. Le message est envoyé par un faux profil (Haroun Morjane) où l’intrépide Imed annonçait à son ex-associé qu’il serait à Paris le 27 et 28 février et qu’il lui apporterait un petit cadeau :     « […] Je serais à paris (27et28) je t’apporte ce qu’il faut avec moi (l’argent je veux dire) […] ». Imed annonce à son ex-associé qu’il serait à Paris le 27 et 28 février. Avant de faire ce petit tour à Paris, Imed veut décompresser un peu et quoi de mieux que le carnaval de Venise pour oublier les petits soucis de la vie d’un « homme d’affaires » en pleine ascension. Imed Trabelsi déguisé pendant le carnaval de Venise au début du mois de février 2009. Toujours sans aucun complexe, il partage les péripéties de son petit séjour vénitien avec ses amis sur Facebook en publiant des photos de ses accoutrements pendant les festivités. Les photos ont depuis été retirées de son profil suite aux commentaires de ses « amis » inquiets de sa désinvolture. Heureusement que certains d’entre eux ont sauvegardé quelques clichés savoureux dont vous pouvez voir un petite aperçu illustrant cet article. D’ailleurs, son ex-associé, en voyant les photos sur le profil de Imed s’émeu de n’avoir pas pu le rencontrer sur place. Faouzi Mahbouli qui regrette d’avoir raté son ex-associé à Venise. Mais l’intrépide Imed tient toujours à son séjour parisien. Prévu pour la fin du mois de février, le voyage est reporté pour le 15 mars, puis pour la fin du même mois. Et c’est Imed qui nous explique les raison de ces reports :     « bonjour Faouzi, je me rappelle bien t’avoir dit que je viendrais en france celon les disponibilités de maitre Velut qui un peu occupé en ce moment d’ailleurs c’est mon cas aussi. [Dans le texte] » Prévu pour la fin du mois de février, le voyage est reporté pour le 15 mars, puis pour la fin du même mois Rappelons ici que M. Velut est le conseil de Imed Trabelsi dans cette affaire ainsi que pour celle des yachts volés. Avocat qui ne peut donc rien ignorer des poursuites engagées contre son client. Peut-il ignorer que son client voyage avec un faux passeport diplomatique ? Cela semble difficile à croire. Sans aller plus loin, il semble évident qu’à aucun moment Imed Trabelsi n’a eu à craindre la justice. Ni celle de son pays ni celle de la France. Une désinvolture qui gêne plus qu’elle ne choque à Paris où on ne souhaite surtout pas gâcher les excellentes relations entre Sarkozy et son ami Ben Ali ni pourrir l’ambiance pour « la mascarade démocratique » du mois d’octobre. Les commentaires embarrassés du procureur général Michel qui affirmait, au conditionnel, que « Si la Tunisie ne les juge pas, la France pourrait le faire », sonnent comme un aveu d’impuissance pour certain. Un aveu de complicité pour d’autres. http://www.nawaat.org/portail/2009/09/13/affaire-des-yachts-voles-l%E2%80%99affranchi-imed-trabelsi-n%E2%80%99a-jamais-doute-de-son-impunite/ (Source : www.nawaat.org , le 13 septembre 2009

Maghreb-Droits de l’Homme : La Tunisie, un état policier et un peuple muselé, la Corée du Nord de l’Afrique

lundi, 14 septembre 2009

Le peuple qui vit dans la peur de critiquer le système. Un policier à chaque porte et derrière chaque personne, Ben Ali est big brother…le régime ne tolère pas que des tunisiens puissent dire ce qu’ils pensent de sa politique.

Les journalistes et les courageux qui osent dire ce qu’ils pensent sont en prison ou surveillés de près. La dernière action des flics de Ben Ali  est de s’attaquer à des pages facebook et au blog Tunisia watch.

Le régime ne veut même pas que les Tunisiens pensent. Pour lui, les Tunisiens ressemblent à un troupeau de moutons sages que les allemands et autres occidentaux grassouillets, qui viennent se dorer au soleil, ne remarquent même pas tellement qu’ils sont sages.

Même la Libye de Kadhafi cherche à discuter avec ses opposants. La Birmanie aussi!, malgré la répression.

En terme de liberté publiques, la Tunisie de Ben Ali est une autre Corée du Nord.

Lien:http://reflexionsetautresidees.blogs.courrierinternational.com/archive/2009/09/14/maghreb-libertes-publics-la-tunisie-un-etat-policier-et-un-p.html  


American Airlines jugé en France pour discrimination sur un boxeur (français d’origine tunisienne)

 

 
AFP, le 14 septembre 2009 à 20h21 NANTERRE (France), 14 sept 2009 (AFP) – La justice française a examiné lundi une affaire de discrimination opposant un Français d’origine tunisienne, ancien champion du monde de kick-boxing, Mohammed Dridi, à la compagnie aérienne American Airlines. M. Dridi, 41 ans, reproche à la compagnie aérienne de lui avoir refusé à deux reprises l’embarquement à bord d’un vol au départ de Madrid et à destination de Miami en raison d’un problème de passeport. Les faits remontent au 22 août 2007. A l’époque, le boxeur se préparait à se rendre en Floride pour y disputer le premier d’une série de cinq combats destinés à relancer sa carrière. Selon sa version des faits, lors de son escale à Madrid, il s’est heurté à deux reprises à un refus d’embarquement d’American Airlines. La deuxième fois, il a subi une fouille corporelle et de ses bagages. Le quintuple champion du monde de kick-boxing avait tout d’abord présenté un passeport d’urgence à lecture optique délivré par la préfecture du Gard (sud) puis, le lendemain, un nouveau passeport d’urgence obtenu avec l’aide du consulat de France à Madrid. Il était finalement parti avec la compagnie Iberia mais était arrivé après l’heure limite de la pesée et le médecin du tournoi l’avait disqualifié.  L’avocat d’American Airlines, Me Fabrice Pradon, a affirmé qu’il ne s’agissait pas d’un problème de discrimination mais de visa. « Aucun visa ne figurait sur le passeport de M. Dridi. Or, selon la législation américaine, le titulaire d’un passeport à lecture optique délivré après le 26 octobre 2005 ne peut pas entrer sur le territoire des Etats-Unis sans visa », a-t-il expliqué. Pour les avocats de M. Dridi, Me Philippe Blanchetier et Me Gilles-Jean Portejoie, leur client remplissait bien les conditions légales. « Les difficultés posées par la compagnie American Airlines ne s’expliquent que par des considérations d’ordres raciales, compte tenu du patronyme de Monsieur Dridi, de ses origines ou de son faciès et constituent des faits de discrimination », estiment-ils. L’ancien champion du monde de kick-boxing réclame plus de330.000 euros à American Airlines. Le tribunal de Nanterre (ouest de Paris) doit rendre sa décision le 12 novembre.

Tribune de Genève: L’un des deux otages de Kadhafi n’avait même pas besoin de visa

Le 15 sept. 09

CRISE LIBYENNE | La violation des droits de séjour invoquée par le régime Kadhafi est incohérente: Tunisien, Rachid Hamdani, retenu depuis l’été 2008, n’avait pas besoin de visa pour la Libye

PATRICK CHUARD | 15.09.2009 | 00:00

Double national, Suisse et Tunisien, Rachid Hamdani est bel et bien entré en Libye le 18 juillet 2008, mais avec son passeport tunisien, confirme le DFAE (Département fédéral des affaires étrangères). Il n’avait donc pas besoin de visa. En effet, en vertu d’un accord de 2001, confirmé en 2007, les ressortissants tunisiens en sont exemptés pour entrer en Libye. Or, le régime de Tripoli a invoqué une «violation des droits en vigueur sur les visas» pour confisquer les passeports de Rachid Hamdani et Max Göldi et les retenir durant plus d’un an.

Double langage

«En fait il n’y a aucune logique. Tripoli tient un double langage en permanence, l’un sur la place publique, l’autre avec les négociateurs suisses», dit un interlocuteur proche des milieux diplomatiques. «Nous avons touché à l’intouchable en arrêtant Hannibal Kadhafi en 2008, rappelle quant à lui Riadh Sidaoui, écrivain genevois d’origine tunisienne. On a infligé une grande blessure à la famille Kadhafi. Dès lors l’Etat entier se mobilise.»

Reste qu’en vertu de son statut, Rachid Hamdani aurait dû pouvoir faire valoir sa nationalité tunisienne pour quitter la Libye. Rappelons qu’il est proche de la famille du premier ministre libyen Baghdadi al ­Mahmoudi, et que, avant d’être cantonné récemment à l’ambassade de Suisse, il logeait dans un domicile privé à 200 kilomètres de Tripoli. Le DFAE – qui distille ses déclarations avec une prudence de Sioux – garde le silence à ce propos.

Ce qui renforce encore le flou entourant le statut de cet homme de 68 ans, domicilié en Suisse depuis quarante-huit ans, dont l’épouse est domiciliée dans la région de Nyon.

La Tunisie aurait-elle pu intercéder pour son ressortissant? Le Ministère des affaires étrangères tunisien n’apporte pas de réponse. «Le sujet a été abordé entre diplomates, indique une voix bernoise. Mais il semble que la Tunisie n’a pas envie de se brouiller avec son voisin pour une personne considérée comme Suisse par Tripoli.»

L’affaire Hannibal, enjeu interne des clans à Tripoli Pour faire plaisir au guide Mouammar Kadhafi, plusieurs clans du pouvoir libyen se verraient bien résoudre la crise diplomatique ouverte avec la Suisse, après l’interpellation à Genève d’Hannibal, le remuant fils du colonel. Dans cette affaire d’honneur familial et tribal, le premier ministre Baghdadi al ­Mahmoudi aurait repris personnellement l’affaire en main, «consacrant tout son temps au dossier et négociant directement avec Berne», selon la lettre Maghreb confidentiel.

Dans le même temps, le premier ministre – qui est en Libye un technicien aux ordres du palais (le cabinet de Kadhafi) – a démissionné Chokri Ghanem, le patron de la National Oil Corp, récemment. Ce dernier, allié de Saif al Islam, le fils «réformateur» du guide, avait tenté une méditation avec Berne, court-circuitant le premier ministre. Ce dernier a aussi appuyé la nomination de Mohamed Siala à la tête du fonds d’investissement libyen pour l’Afrique, principal instrument d’influence de Tripoli sur le continent. Ce qui confirmerait la montée en puissance de ce clan. Un des otages suisses (lire ci-contre) fréquentait en privé al Mahmoudi, le signataire de la fameuse lettre promettant une libération des deux hommes d’affaires suisses avant la fin août.

«Si le premier ministre a bien fait de ce dossier sa priorité, c’est qu’il y a des perspectives de règlement technique», commente Luis Martinez, directeur de recherches à Sciences-Po Paris (CERI). Le spécialiste de la Libye ne croit d’ailleurs pas du tout que l’engagement de Berne dans un règlement pacifique du conflit tchadien ou soudanais (l’arrière-cour libyenne selon Kadhafi), entre en ligne de compte dans la crise. «Il faudrait que Tripoli arrête 500 personnes de plusieurs pays si tel était le fond du problème. A commencer par des Français très impliqués au Tchad. Et ce n’est pas le cas», conclut-il.

(Source: »Tribune de Genève » le 15 sept. 09)

Lien:http://www.tdg.ch/actu/monde/otages-kadhafi-besoin-visa-2009-09-14

 

Turquie – Erdogan dément toute pression sur la presse

AFP, le 14 septembre 2009 à 20h59 ANKARA, 14 septembre (Reuters) – Le Premier ministre turc Tayyip Erdogan a démenti lundi que son gouvernement exerce des pressions économiques ou politiques sur la presse, en faisant allusion à l’amende record de 1,75 milliard d’euros imposée au premier groupe de presse privé du pays, Dogan Yayin DIYOK.IS . Il a aussi déclaré lors d’un dîner offert aux ambassadeurs à Ankara que ce serait une erreur que de lier la question de la liberté de la presse et la demande d’adhésion de la Turquie à l’Union européenne. Le ministère turc des Finances avait peu auparavant démenti que l’arme fiscale soit utilisée par le pouvoir à des fins politiques contre un groupe très critique de l’action du gouvernement d’inspiration islamiste. Il a ajouté que d’autres groupes de presse étaient également visés par des enquêtes du fisc. Dogan Yayin, qui contrôle plus de la moitié des médias privés du pays, a été condamné à une amende de 3,7 milliards de livres turques à la faveur d’un contrôle fiscal. Il avait déjà écopé d’une amende de 500 millions de livres en février, pour laquelle il avait fait appel. AFP

Un plan de paix présenté par des militants israéliens et palestiniens

Le 15 sept. 09  Des militants israéliens et palestiniens ont présenté mardi une simulation poussée d’un plan de paix entre les deux parties, dans le but de prouver que la paix est possible malgré l’impasse dans laquelle se trouvent les négociations de paix.   Ce plan de paix n’a aucune assise officielle, mais intéresse les responsables israéliens et palestiniens, avec comme point principal 98% de l’Etat palestinien en Cisjordanie, toute la bande de Gaza et les quartiers arabes de Jérusalem. Le document détaillé de 400 pages contient des cartes, des échéances de retrait des troupes israéliens et une liste des armes qui seraient interdites dans cet Etat palestinien démilitarisé. Ce plan résulte de deux années de travail de l’Initiative de Genève, un groupe d’experts israéliens et palestiniens, d’anciens responsables gouvernementaux et d’anciens négociateurs. « Si on veut résoudre le conflit, voilà la recette », a lancé Gadi Baltiansky, chef de l’équipe israélienne. Cette version du plan de paix intervient alors que les Etats-Unis poussent à la reprise des négociations. La semaine prochaine, le président américain Barack Obama, le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou et le président palestinien Mahmoud Abbas assisteront à l’Assemblée générale de l’ONU à New York. AP  


George Mitchell entame ses discussions avec Benjamin Netanyahu

Le 15 sept. 09   L’émissaire américain au Proche-Orient George Mitchell a entamé mardi un entretien avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui a par avance annoncé qu’Israël rejetait sa demande d’un gel total des constructions dans les colonies juives de Cisjordanie.   Arrivé samedi en Israël, l’ancien sénateur travaille à un processus de conciliation dans lequel les Israéliens gèleraient les implantations tandis que les pays arabes feraient un premier pas vers la reconnaissance de l’Etat hébreu. Mais lundi, Benjamin Netanyahu a exclu un gel complet. « Nous avons répondu (aux Américains) que nous ne le ferions pas », a-t-il déclaré. « J’ai dit aux Américains que nous envisagerions une réduction de l’ampleur des constructions », a-t-il ajouté, cité par un parlementaire de la Knesset. Le président palestinien Mahmoud Abbas, qui doit également rencontrer George Mitchell ce mardi, a rappelé qu’il ne reviendrait pas à la table des négociations de paix tant qu’Israël n’aurait pas gelé ses activités de colonisation comme cela est prévu dans la « feuille de route » de 2003. Les négociations sont suspendues depuis l’offensive israélienne sur la bande de Gaza au mois de décembre dernier. Mitchell et Netanyahu, s’exprimant chacun de leur côté dimanche, ont reconnu que de nombreuses divergences persistaient avant de parvenir à un accord. Ori Lewis, version française Henri-Pierre André, Jean-Stéphane Brosse  


Conflit de Gaza: une enquête de l’ONU conclut que les deux parties ont commis des crimes de guerre

Le 15 sept. 09   Une enquête menée par l’ONU sur le conflit israélo-palestinien de Gaza a conclu que les deux parties avaient commis des « crimes de guerre ».   Selon l’ONU, l’enquête menée par l’ancien juge sud-africain Richard Goldstone a établi qu' »Israël avait commis des actions qui équivalaient à des crimes de guerre, peut-être des crimes contre l’humanité », au cours des opérations militaires conduites du 27 décembre au 18 janvier dans les Territoires palestiniens. D’après l’ONU, le rapport rendu public mardi à Genève « conclut qu’il y a aussi des preuves montrant que des groupes armés palestiniens ont commis des crimes de guerre, et peut-être aussi des crimes contre l’humanité » en tirant des roquettes sur le sud d’Israël. Israël a refusé de coopérer avec l’enquête, affirmant que le Conseil des droits de l’homme des Nations unies qui l’a ordonnée avait un préjugé contre l’Etat hébreu. AP AFP: Irak: libre, le lanceur de chaussures contre Bush accuse ses geôliers de torture De Salam FARAJ (AFP) – 15 sept. 09 BAGDAD — Le journaliste irakien Mountazer al-Zaïdi, emprisonné pour avoir lancé ses chaussures à la tête de l’ancien président américain George W. Bush, a recouvré la liberté mardi mais a accusé ses geôliers de graves tortures et de simulations de noyade. Condamné à un an de prison en appel, le journaliste, considéré comme un héros par beaucoup dans le monde arabe mais critiqué par d’autres en Irak pour son geste, a été libéré au bout de neuf mois pour bonne conduite. « Au moment où le Premier ministre Nouri al-Maliki affirmait sur les chaînes de télévision qu’il ne dormirait pas tant qu’il ne serait pas rassuré sur mon sort (…), j’étais torturé de la pire des manières, avec des chocs électriques, frappé à coups de câbles électriques et de barres de fer », a dit le journaliste au cours d’une conférence de presse. Selon lui, ses geôliers ont simulé des noyades, une technique employée par la CIA américaine sur des suspects après les attentats du 11-Septembre. Il a réclamé des excuses du Premier ministre « pour avoir caché la vérité ». Mountazer al-Zaïdi a tenu sa conférence de presse immédiatement après sa libération dans les locaux de la chaîne de télévision al-Baghdadia qui l’employait fin 2008. Il a justifié son geste en affirmant qu’il avait voulu « venger » les victimes de la guerre en Irak mais s’est défendu d’être « un héros ». « L’opportunité s’est présentée et je ne l’ai pas ratée », a-t-il indiqué. « Ce que je voulais faire en jetant mes chaussures au visage du criminel Bush » c’est « exprimer mon rejet de ses mensonges et de l’occupation de mon pays », a-t-il poursuivi, estimant que l’Irak était toujours « captif » des Américains. Sans écarter totalement qu’il reprendrait son ancien travail de journaliste à la chaîne irakienne, il a affirmé qu’il souhaitait aider les veuves et les orphelins, victimes de la guerre en Irak. Selon sa famille, il doit se rendre rapidement en Grèce pour recevoir des soins. Selon elle, le journaliste est sujet à de fréquents maux de tête qui serait dus « à des produits chimiques inconnus » injectés pendant sa détention. A l’annonce de sa libération, les soeurs du journaliste, réunies dans son petit appartement de Bagdad, ont lancé des youyous de joie, selon un journaliste de l’AFP. Hazem Al-Araji, un des chefs du mouvement anti-occupation de Moqtada al-Sadr, a loué « le journaliste héros, dont l’acte a représenté la souffrance des enfants et des veuves irakiens ». Il devait être libéré lundi, selon sa famille, mais l’élargissement avait été reporté pour des raisons administratives. Le journaliste était devenu célèbre le 14 décembre 2008 lors d’une conférence de presse à Bagdad de George W. Bush, qui effectuait sa dernière visite dans le pays envahi par ses troupes en 2003. Il avait lancé ses chaussures, pointure 43, à la tête de Bush, qui les avaient évitées de justesse, en criant: « C’est le baiser d’adieu, espèce de chien ». Condamné en première instance à trois ans de prison pour « agression contre un chef d’Etat en visite officielle », sa peine avait été réduite en appel à un an. Depuis son geste, diffusé par les télévisions du monde entier, Mountazer al-Zaïdi est célébré dans les pays arabes et au-delà comme un héros qui s’est opposé aux Etats-Unis, et de nombreuses manifestations ont été organisées de Rabat au Caire en passant par Gaza et Londres lors de son jugement. Mais son geste a été diversement apprécié parmi les Irakiens dont certains l’ont estimé contraire aux traditions d’accueil du pays. Dans la culture arabe, jeter ses chaussures à la tête de quelqu’un et le traiter de « chien » est considéré comme une insulte grave. Lors de la chute de Saddam Hussein en 2003, les manifestants avaient également exprimé leur colère et leur mépris en frappant la statue du dictateur avec leurs chaussures. 2009 AFP.

Les « regrets » de Brice Hortefeux après des propos jugés racistes

15/09/2009  | AFP Le ministre français de l’Intérieur a présenté ses « regrets » après la polémique provoquée par des propos qu’il a tenus – des propos jugés racistes. Brice Hortefeux a cependant déploré « une polémique inutile et injuste ». Le ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux a exprimé lundi soir devant les responsables du Conseil français du culte musulman (CFCM) ses « regrets » face à « une polémique inutile et injuste » concernant la controverse sur ses propos tenus au campus de l’UMP à Seignosse (Landes). « Je suis ému de penser que, du fait d’un certain tohu-bohu médiatique, et d’une interprétation totalement inexacte, des personnes ont pu être blessées dans leur être et leurs convictions », a déclaré le ministre lors du dîner de rupture du jeûne du ramadan organisé par le CFCM, instance représentative de l’islam de France, au Pavillon Dauphine (Paris-XVIe arrondissement). « Je veux donc vous dire mes regrets », a ajouté le ministre. « Polémique inutile et injuste » « Au-delà d’une polémique inutile et injuste, j’exprime mon respect pour tous les Français, celles et ceux qui vivent sur notre sol, quelles que soient leur religion, leurs convictions », a-t-il poursuivi. Selon lui, la République « doit être plus que jamais une école de tolérance et de dignité ». « C’est un combat de tous les jours, et j’y veillerai », a-t-il dit. A la fin de son intervention, il a insisté sur le fait qu’il « refuse et récuse les procès d’intention et les postures ». Brice Hortefeux fait depuis plusieurs jours l’objet d’une polémique après la diffusion sur internet d’une vidéo tournée au campus de l’UMP, qui le montre posant avec un militant, né de père algérien, et où il déclare: « il en faut toujours un. Quand il y en a un ça va. C’est quand il y en a beaucoup qu’il y a des problèmes ». L’opposition a aussitôt dénoncé un dérapage raciste, certains réclamant la démission du ministre. « Pour qu’il y ait excuse, il faudrait qu’il y ait culpabilité » Le recteur de la Grande mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, a assuré samedi que le ministre n’avait « eu que des paroles de respect et d’aménité pour toute la communauté musulmane de France dans (ses) contacts avec lui ». Le ministre de l’Intérieur avait exclu samedi de présenter des excuses, jugeant dans une interview à Libération que « pour qu’il y ait excuse, il faudrait qu’il y ait culpabilité ou faute ». En marge du dîner du CFCM, la secrétaire d’Etat à la Ville Fadela Amara a estimé que M. Hortefeux avait « fait un geste fort » en « présentant non pas des excuses, mais en émettant des regrets sur quelque chose qui a visiblement heurté une partie de la communauté musulmane ». Le président du CFCM, Mohammed Moussaoui, a assuré avoir toujours trouvé auprès de M. Hortefeux « écoute, attention et volontarisme ». Le ministre est pour la communauté musulmane « un interlocuteur respecteux », a-t-il insisté. 2009 AFP

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