15 décembre 2008

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TUNISNEWS

8 ème année, N° 3128 du 15.12.2008

 archives : www.tunisnews.net  


Amnesty International: Tunisie. Le procès des dirigeants syndicaux est une parodie de justice Amnesty International: Tunisia: Trial of trade union leaders a travesty of justice FTCR: ALERTE EXPULSION D’UN RESSORTISSANT TUNISIEN DE REDEYEF Reuters: A Strasbourg, le procès de la torture en Tunisie AP: Un ex-vice consul tunisien jugé devant les assises du Bas-Rhin pour tortures et actes de barbarie AP: Procès du l’ex-vice consul de Tunisie à Strasbourg: une « affaire montée de toutes pièces », selon Tunis Leparisien.fr: Torture : acquittement requis pour l’ex vice-consul de Tunisie La Croix: Un procès atypique devant la cour d’assises de Strasbourg AFP: Filières afghanes: un franco-tunisien déféré au parquet antiterroriste AFP: Tunisie: atterrissage d’urgence d’un avion d’Air France à Tunis Les réactions des lecteurs du site du NouvelObs.com L’article « 10 ans de prison pour les leaders du mouvement social de Gafsa » l’Association Mondiale des Journaux: La presse mondiale appelle à la liberté de la presse dans le monde arabe Times: Terrorism adviser to Met is on wanted list – Interpol notice urges arrest of Islam TV chief Times: You, too, can defeat cruel dictators online – The covert internet may benefit the Mumbai terrorists, but it also helps and protects the good guys El Watan: Souhayr Belhassen. Présidente de la FIDH « La région arabe est sinistrée » Le Temps Lundi: Interview de Mme Sana Ben Achour après son élection présidente de l’Association Tunisienne des Femmes Démocrates Le Temps Lundi: Les médecins spécialistes libéraux disposés à signer la convention sectorielle – Tous les chemins mènent à la CNAM Reuters: Christian missionaries stir unease in north Africa LA LETTRE A: Norton Rose converti à l’islam


Liste actualisée des signataires de l’initiative du Droit de Retour : http://www.manfiyoun.net/fr/listfr.html Celles et Ceux qui veulent signer cet appel sont invités à envoyer leur: Nom, Pays de résidence et Année de sortie de la Tunisie sur le mél de l’initiative : manfiyoun@gmail.com


AMNESTY INTERNATIONAL COMMUNIQUÉ DE PRESSE   ÉFAI 12 décembre 2008  

Tunisie. Le procès des dirigeants syndicaux est une parodie de justice

   Amnesty International demande aux autorités tunisiennes de remettre en liberté immédiatement et sans condition toutes les personnes qui ont été arrêtées et jugées parce qu’elles avaient exercé, pourtant sans violence, leur droit à la liberté d’expression et de réunion. D’autres personnes doivent bénéficier d’un nouveau procès qui soit conforme aux normes d’équité, dans le respect des obligations internationales souscrites par la Tunisie.   L’organisation a lancé cet appel à la suite de la condamnation, le 11 décembre, de 38 manifestants et responsables syndicaux, qui se sont vu infliger des peines d’emprisonnement à l’issue d’un procès inéquitable pour leur participation à des mouvements de protestation dans la région de Gafsa.   « Le jugement et les peines prononcées mettent à bas la justice et ne doivent pas être maintenus », a déclaré Hassiba Hadj Sahraoui, directrice adjointe du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d’Amnesty International.   Un tribunal de Gafsa a condamné à des peines allant jusqu’à dix ans d’emprisonnement 33 manifestants et militants syndicaux accusés d’être à l’origine du mouvement de protestation contre le chômage et le coût élevé de la vie qui s’est déroulé dans la première partie de l’année 2008 dans le sud-est du pays, précisément dans la région de Gafsa, riche en phosphate. Quatre des accusés ont été jugés par contumace.   Parmi les charges retenues figuraient notamment la constitution d’un groupe criminel dans l’intention de détruire des biens publics et privés, la rébellion armée et des coups et blessures contre des fonctionnaires dans l’exercice de leurs fonctions. Les accusés faisaient partie des centaines de personnes arrêtées après la vague de manifestations.   « Il faut que les autorités tunisiennes cessent immédiatement de considérer la contestation sociale comme une infraction pénale, a ajouté Hassiba Hadj Sahraoui. Plutôt que de traduire en justice des manifestants et des syndicalistes pacifiques, elles doivent enquêter sur les allégations de torture dont ont fait état les accusés. »   Amnesty International est préoccupée par les graves violations des normes internationales d’équité qui ont été commises lors du procès. Les avocats n’ont, en particulier, pas pu présenter le dossier de leurs clients ; les accusés n’ont pas été interrogés devant le tribunal et celui-ci a rejeté les requêtes des avocats, qui demandaient un examen médical afin de déterminer la présence éventuelle de traces de torture et souhaitaient citer des témoins et les soumettre à un contre-interrogatoire.   Le jugement est intervenu dans un climat marqué par une présence massive des forces de sécurité, qui ont été déployées sur les voies d’accès au tribunal ainsi que sur les principales routes menant à la ville de Gafsa. Les environs immédiats du tribunal auraient été barrés par les forces de l’ordre, qui ont empêché un certain nombre de militants des droits humains de se rendre sur place.   « Ce procès soulève une fois de plus des questions quant à l’indépendance du pouvoir judiciaire en Tunisie, a déclaré Hassiba Hadj Sahraoui, et montre bien la détermination des autorités à étouffer toutes les voix indépendantes dans le pays. »   Sept personnes, dont Adnan Hajji, dirigeant syndical et porte-parole du mouvement de protestation sociale de Gafsa, ont été condamnées à dix ans d’emprisonnement. Les autres accusés se sont vu infliger des peines d’emprisonnement allant de deux à six ans, avec sursis dans huit cas au moins. Jugés par contumace, le journaliste Fahem Boukadous et le militant des droits humains Mouheiddine Cherbib, qui vit en France, ont été condamnés respectivement à six et deux ans de prison. Cinq autres personnes ont été acquittées et attendent d’être relâchées.     FIN   Document public  

AMNESTY INTERNATIONAL PRESS RELEASE   12 December 2008  

Tunisia: Trial of trade union leaders a travesty of justice

 
  Amnesty International is calling on the Tunisian authorities to immediately and unconditionally release all those arrested and tried for exercising peacefully their right to freedom of expression and assembly. Others should be retried in fair proceedings in line with Tunisia’s international obligations.   The organization issued its appeal after yesterday’s prison sentences handed down to 38 trade union leaders and protesters in unfair trial proceedings for their involvement in demonstrations in the Gafsa area.    “The verdict and sentences have been a subversion of justice and they should not be allowed to stand,” said Hassiba Hadj Sahraoui, Middle East and North Africa Deputy Programme Director at Amnesty International.   A Gafsa Court handed down prison terms of up to 10 years against 33 trade union activists and protesters who were accused of leading the unrest against unemployment and high living costs in the first half of this year in the phosphate-rich Gafsa region in south-east Tunisia. Four were tried in absentia.   Charges included “forming a criminal group with the aim of destroying public and private property” and “armed rebellion and assault on officials during the exercise of their duties”. They were among the hundreds arrested after the wave of protests.   “The Tunisian authorities must immediately stop criminalizing social protest. Instead of trying peaceful protesters and trade unionists, the authorities should investigate the allegations of torture previously raised by the defendants,” added Hassiba Hadj Sahraoui.   Amnesty International is concerned that serious violations of fair trial standards have been committed, including that the defence lawyers were not able to present the case of their clients; the defendants were not interrogated in court and the demands of the lawyers that their clients be medically examined for trace of possible torture and to call and cross-examine witnesses were rejected by the court.    Yesterday’s verdict came amid reports of a heavy security presence. Security forces were deployed along the roads leading to the court as well as in main access roads to the city of Gafsa. The roads leading to the court were said to have been barred by the security forces who prevented a number of human rights activists from reaching the court.   “The trial raises yet again questions as to the independence of the judiciary in Tunisia and shows the Tunisian authorities’ determination to quell any independent voices inside the country,” said Hassiba Hadj Sahraoui.   The leader of trade union and spokesperson for the Movement of Social Protest in Gafsa, Adnan Hajji was sentenced, along with six others, to 10 years’ imprisonment in the trial. The rest received prison sentences ranging from two to six years, including at least eight suspended sentences. Journalist Fahem Boukadous and France-based human rights activist Mouheiddine Cherbib, received, respectively, six and two years in absentia.     END/   Public Document **************************************** For more information please call Amnesty International’s press office in London, UK, on +44 20 7413 5566 or email: press@amnesty.org International Secretariat, Amnesty International, 1 Easton St., London WC1X 0DW, UK www.amnesty.org.
 

 
Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives – FTCR 3, rue de Nantes – 75019 Paris Tel : 01 46 07 54 04  – Fax 01 40 34 18 15 Ftcr2@wanadoo.fr –  www.ftcr.eu

ALERTE EXPULSION D’UN RESSORTISSANT TUNISIEN DE REDEYEF

LA POPULATION DE REDEYF SOUFFRE DE LA REPRESSION , LES AUTORITES FRANCAISES TROUVENT LE MOMENT PROPICE POUR Y  AJOUTER L’EXPULSION DE SANS PAPIERS originaires de Redeyef*.

Un ressortissant tunisien de l’agglomération nantaise vient d’être conduit par le train Nantes- Paris, pour être expulsé par l’ avion Paris-Tunis demain matin. M.Chraiti Hafnaoui fait parti des ressortissants tunisiens  qui ont exprimés leur solidarité pour leur famille en lutte à Redeyef en Tunisie,  durant le printemps dernier. Des membres de sa famille sont réprimés par le pouvoir tunisien dans le cadre de la répression qui frappe les populations du bassin minier : un de ses frères fait parti des derniers condamnés par le tribunal de Gafsa . La compagne française de M.Chraiti est enceinte et attend un bébé pour le mois prochain. Le comité de soutien au bassin minier de Gafsa à Nantes a saisi le secrétariat du préfet et lui a remis tous les documents et les témoignages de la gravité de la situation, dans laquelle les ressortissants tunisiens originaires de Gafsa se trouvent, pour demander au Préfet de Nantes de revenir sur sa décision de reconduite à la frontière de M.Chraiti. Nous nous adressons à la Ministre de l’Intérieur,  et lui demandons d’user de ses pouvoirs pour arrêter cette expulsion. Nous dénonçons l’autisme de ces autorités et nous tiendrons le gouvernement français responsable du sort de M.Chraiti en Tunisie si l’expulsion a bien lieu. *Les sans papiers de l’agglomération de Nantes sont victimes de rafles ces dernières semaines. Paris le 15 Décembre 2008 Pour la FTCR Mouhieddine CHERBIB

 

A Strasbourg, le procès de la torture en Tunisie

Reuters   le 15 décembre 2008 à 15h51  Gilbert Reilhac Le procès pour torture d’un ancien diplomate tunisien, lundi devant la cour d’assises du Bas-Rhin, a tourné, en l’absence de l’accusé, à celui du système mis en place par le président Zine el Abidine Ben Ali. Lire la Khaled ben Saïd, 46 ans, ancien vice-consul de Tunisie à Strasbourg, est jugé par défaut pour « actes de torture et de barbarie par personne dépositaire de l’autorité publique », des faits passibles de 20 ans de réclusion qui auraient été commis en Tunisie sur une Tunisienne. C’est la seconde fois qu’une juridiction française doit se prononcer en vertu de la règle de compétence universelle, qui résulte d’une convention de l’Onu contre la torture de 1984 introduite dans le droit français en 1994. « En Tunisie sous Ben Ali, on torture au nom des droits de l’homme et on viole les femmes en invoquant le droit des femmes », a déclaré le sociologue Vincent Geisser, pour souligner les contradictions d’un pouvoir soucieux de son image internationale. La torture est devenue, selon ce témoin cité par la partie civile, quasi systématique en Tunisie dans les prisons et les commissariats, pour les détenus de droit commun comme pour les politiques. « Elle est destinée à humilier et à diffuser la peur. C’est un mode de contrôle de la société », a ajouté ce chercheur du CNRS. Zoulaikha Gharbi, une femme de 44 ans, a porté plainte en mai 2001 contre le diplomate pour des faits commis, dit-elle, cinq ans auparavant. « SYSTÈME VERROUILLÉ » Le vice-consul, qui est rentré précipitamment en Tunisie quelques mois plus tard, dirigeait le commissariat de Jendouba où elle avait été conduite le 11 octobre 1996, après le départ pour la France de son mari, membre d’un mouvement islamiste interdit, « El Nahdha ». Elle aurait été giflée par Ben Saïd puis livrée à ses agents qui l’auraient à moitié dénudée et attachée par les mains et les pieds à une barre de fer dans la position du « poulet rôti », avant de la frapper, notamment sur les seins et les pieds. La Ligue française des droits de l’homme et la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH) sont parties civiles. Deux autres témoins ont souligné les difficultés de lutter contre la torture en Tunisie, où le président Ben Ali est en place depuis 21 ans. « C’est un système verrouillé. Il n’y a rien qui aide à combattre ce fléau. Les médias sont verrouillés, les juges sous tutelle », a déclaré Silhem Bensedrine, porte-parole en Autriche du Conseil des libertés, une ONG tunisienne. « S’il n’avait pas le soutien de certains pays occidentaux, le régime pourrait changer », a estimé Radhia Nasraoui, avocate à Tunis et militante des droits de l’homme de renom. Seul représentant de l’accusé, Me Olivier Salichon a soulevé l’incompétence du tribunal, pour des raisons de procédure et aussi en estimant que les faits de torture, qui fondent la compétence universelle du tribunal, n’étaient pas constitués. Il a dénoncé « la volonté des parties civiles de faire de ce procès le procès de l’Etat tunisien ». « Un Etat ne peut pas juger un autre Etat », a-t-il dit. La cour d’assises a décidé de joindre la question au fond. Le verdict doit être rendu dans la soirée.


Un ex-vice consul tunisien jugé devant les assises du Bas-Rhin pour tortures et actes de barbarie

AP | 15.12.2008 | 22:47 En vertu du principe de compétence universelle, la cour d’assises du Bas-Rhin a jugé lundi, en l’absence de l’accusé, un ex-vice-consul de Tunisie à Strasbourg pour des faits de tortures et actes de barbarie qu’il aurait commis en Tunisie alors qu’il était fonctionnaire de police. L’avocat général a requis l’acquittement faute de preuves. Le principe de compétence universelle se fonde sur la Convention de New York de 1984, ratifiée par la France, qui prévoit que toute personne soupçonnée de torture peut être poursuivie si elle se trouve sur le territoire français. L’accusé, Khaled ben Saïd, 46 ans, est poursuivi par une mère de famille tunisienne de cinq enfants, âgée de 44 ans. Zoulaikha Gharbi affirme avoir été torturée dans un commissariat de Jendouba, une localité de l’ouest tunisien, par l’accusé, alors commissaire de police. Les faits se seraient déroulés pendant deux jours, en octobre 1996. L’intéresse, qui encourt 20 ans de réclusion criminelle par défaut criminel (ex-contumace), nie les faits. « C’est un procès politique », a accusé son avocat, Me Olivier Salichon, devant la presse. « Mon client est un pion utilisé pour atteindre l’Etat tunisien ». Pendant l’audience, Vincent Geisser, chercheur du CNRS, spécialiste de la Tunisie, a affirmé « que la torture est une pratique d’Etat ». Pour la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH) et la Ligue des droits de l’homme (LDH), « ce procès devrait permettre de briser le tabou du recours habituel de la torture en Tunisie ». « C’est l’ultime recours pour la plaignante d’espérer obtenir justice au terme d’une procédure équitable », soulignent les organisations. Les faits sont ceux rapportés par la victime présumée. Khaled ben Saïd n’a jamais répondu aux convocations du juge d’instruction strasbourgeois qui a lancé contre lui un mandat d’arrêt international le 15 février 2002. La justice tunisienne n’a pas répondu non plus à une commission rogatoire internationale lancée par un magistrat français. La police tunisienne aurait interrogé Zoulaikha Gharbi, selon les dires de la ressortissante tunisienne, de façon très brutale: elle voulait savoir où se trouvait son mari Mouldi Gharbi, soupçonné d’appartenir alors à une mouvance religieuse islamique interdite. Il est réfugié politique en France depuis 1993. Un policier aurait retiré à Zoulaikha Gharbi son foulard avec un bâton, elle aurait été suspendue à une barre selon la torture dite du « poulet rôti », frappée, giflée, insultée et aurait subi des attouchements. En 2001, Zoulaikha Gharbi, réfugiée en France depuis 1997, apprend que Khaled ben Saïd est nommé à Strasbourg comme vice-consul. En mai 2001, elle porte plainte contre lui. Son avocat, Me Eric Plouvier, adresse une lettre dans laquelle il craint « la fuite du suspect ». C’est chose faite. Le mandat d’arrêt suit, il est trop tard. Le 29 septembre 2005, les parties civiles mettent en demeure le juge d’instruction de passer outre l’absence de réquisitions du procureur et de renvoyer Khaled ben Saïd devant la cour d’assises. Le 16 février 2007, le juge d’instruction délivre une ordonnance de mise en accusation. « C’est la première fois qu’un diplomate répond de faits de tortures commis dans son pays et jugé en France », a souligné satisfait, Me Plouvier. Dans un communiqué transmis lundi à l’Associated Press, les autorités tunisiennes ont dénoncé « une affaire montée de toutes pièces et instrumentalisée par les milieux intégristes à des fins de propagande et de désinformation contre la Tunisie ». Qualifiant Mouldi Gharbi de « terroriste notoire », Tunis déclare qu’il a été arrêté le 24 juin 1995 à Paris, suite à son implication dans « l’affaire de Perpignan » (réseau terroriste démantelé en 1994 en France) » et qu’il a été « condamné en 1998 en France à deux années d’emprisonnement, dont une année de sursis, et ce, pour appartenance à un groupe de malfaiteurs dans le but de perpétrer des actes terroristes ». AP


Procès du l’ex-vice consul de Tunisie à Strasbourg: une « affaire montée de toutes pièces », selon Tunis

AP | 15.12.2008 | 22:23 Les autorités tunisiennes dénoncent « une affaire montée de toutes pièces et instrumentalisée par les milieux intégristes à des fins de propagande et de désinformation contre la Tunisie » au sujet du procès de l’ex-consul de Tunisie Khaled ben Saïd jugé lundi par défaut devant la cour d’assises du Bas-Rhin pour faits de tortures et actes de barbarie. Dans un communiqué transmis lundi à l’Associated Press, on affirme de source gouvernementale que les allégations de torture de Zoulaikha Gharbi sont « dépourvues de tout fondement », en notant que la plaignante n’apporte « aucune preuve matérielle » de ses allégations. D’où « le caractère fallacieux de ses déclarations imaginaires », soutient la même source. Qualifiant l’époux de la plaignante Mouldi Gharbi de « terroriste notoire », Tunis déclare qu’il a été arrêté le 24 juin 1995 à Paris, soit une année avant les faits de torture, suite à son implication dans « l’affaire de Perpignan » (réseau terroriste démantelé en 1994 en France) ». Selon Tunis, il a été « condamné en 1998 en France à deux années d’emprisonnement, dont une année de sursis, et ce, pour appartenance à un groupe de malfaiteurs dans le but de perpétrer des actes terroristes ». Les autorités tunisiennes font, par ailleurs, valoir que « la torture et tous autres traitements inhumains et dégradants sont rigoureusement interdits par les lois tunisiennes, qui sanctionnent lourdement quiconque s’en rendrait coupable. Prétendre que la torture serait une pratique tolérée en Tunisie relève de la mauvaise foi et de la désinformation », ajoutent-elles. AP


Torture : acquittement requis pour l’ex vice-consul de Tunisie

15.12.2008, 22h22 | Mise à jour : 22h23 Le ministère public a requis lundi l’acquittement de l’ancien vice-consul de Tunisie à Strasbourg, jugé par défaut devant les assises du Bas-Rhin pour des actes de torture ou de barbarie qui auraient été perpétrés dans son pays contre une compatriote en 1996. «Vous avez un dossier qui en termes de preuves est absolument vide», a lancé à la Cour l’avocat général Brice Raymondeau-Castanet qui avait lui-même requis à deux reprises pendant l’instruction un non-lieu en faveur de l’accusé. Cette vacuité du dossier résulte «de deux choses: l’inertie des autorités tunisiennes et l’absence d’éléments à charge», a constaté le magistrat, rappelant encore les nombreuses contradictions qui émaillent les déclarations de la plaignante, Zoulaikha Gharbi, une mère de cinq enfants âgée de 44 ans. Les faits reprochés à l’ancien diplomate, Khaled Ben Saïd, se seraient produits en octobre 1996, dans un commissariat de Jendouba (nord-ouest de la Tunisie). Accusé d’être le chef des tortionnaires Mme Gharbi affirme avoir été interpellée à son domicile puis conduite au poste de police où elle aurait été partiellement dévêtue, suspendue à une barre métallique, insultée, frappée, pincée et griffée, notamment sur les seins. Selon Mme Gharbi, qui a déposé plainte en France en mai 2001, Khaled Ben Saïd serait le chef des tortionnaires qui auraient tenté de lui soutirer des renseignements sur son mari, opposant au régime. Le verdict est attendu dans la soirée. Leparisien.fr avec AFP


 

Un procès atypique devant la cour d’assises de Strasbourg

Se fondant sur la « compétence universelle » de la France pour poursuivre le Tunisien Khaled Ben Saïd, les juges français n’ont pas pu obtenir la collaboration des autorités de son pays C’est un procès rare, voire rarissime, qui débute lundi 15 décembre devant la cour d’assises du Bas-Rhin. C’est seulement la deuxième fois dans l’histoire de la justice que des magistrats décident de faire jouer le mécanisme de « compétence universelle » de la France. Le code de procédure pénale prévoit en effet que quiconque a violé l’article premier de la Convention des Nations unies contre la torture (10 décembre 1984) peut être poursuivi et jugé en France s’il s’y trouve. C’est conformément à ce principe que Zoulaikha Gharbi a déposé plainte, en 2001, contre Khaled Ben Saïd, vice-consul de Tunisie à Strasbourg. Et ce, pour de présumés actes de torture commis cinq ans auparavant sur elle dans un commissariat de Jendouba (Tunisie). « La compétence universelle dont peuvent se prévaloir les juges est d’une extraordinaire portée », assure Simon Foreman, avocat et président de la Coalition française pour la Cour pénale internationale. « Elle permet aux juridictions françaises de poursuivre les auteurs de torture, où qu’ils aient été commis et quelle que soit la nationalité des auteurs et des victimes. » L’instruction de ce type d’affaires n’en reste pas moins extrêmement difficile. Dans le cas présent, les juges ont ainsi dû faire avec la mauvaise volonté des autorités tunisiennes. Le prévenu encourt 20 ans de réclusion criminelle De retour dans son pays dès la fin 2001, Khaled Ben Saïd n’a non seulement pas été poursuivi mais il aurait même, aux dires de la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH), continué à travailler au sein du ministère de l’intérieur tunisien. Rien d’étonnant, dans ce contexte, à ce que le pouvoir en place ait refusé de donner suite à la commission rogatoire internationale délivrée le 2 juillet 2003 contre lui. Autant d’obstacles qui expliquent que le procès qui s’ouvre le 15 décembre se tienne, très certainement, sans la présence du prévenu. « Cela a déjà été le cas lors du premier procès de la sorte, en 2005, et ça le sera encore malheureusement », reconnaît Simon Foreman. Qu’importe. « La peine qui pourrait être infligée à Khaled Ben Saïd n’en est pas moins lourde sur le plan symbolique. » L’ancien vice-consul encourt en effet 20 ans de réclusion criminelle pour acte de torture et de barbarie commis avec circonstance aggravante, puisqu’il était dépositaire de l’autorité publique. Son absence pourrait modifier la tenue du procès, à entendre Maître Éric Plouvier, avocat de Zoulaikha Gharbi. « S’il choisit de ne pas comparaître, il sera jugé par trois magistrats professionnels, sans les jurés de la cour d’assises, et ne pourra pas faire appel de la décision. » Un mandat d’arrêt international contre Khaled Ben Saïd Tant que les autorités tunisiennes se refusent à livrer Khaled Ben Saïd à leurs homologues français, une éventuelle condamnation n’aurait aucun effet immédiat sur l’intéressé. « Une sentence compliquerait toutefois énormément ses déplacements à l’étranger », nuance l’avocate de la plaignante. Un mandat d’arrêt international a en effet été lancé contre le Tunisien le 15 février 2002. « Khaled Ben Saïd pourrait faire l’objet d’une arrestation dans les pays avec lesquels la France a passé des accords d’extradition », assure Éric Plouvier. Zoulaikha Gharbi attend, elle, avec impatience la sanction. « Je voudrais au moins que la Tunisie devienne sa prison à lui. » La Ligue des droits de l’homme et la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme sont parties civiles dans ce procès où le président de la République tunisien, l’ambassadeur de Tunisie en France et le consul de Tunisie à Strasbourg ont été cités à comparaître comme témoins. Marie BOETON
 
(Source: « La Croix » (Quotidien – France) le 15 decembre 2008)

Filières afghanes: un franco-tunisien déféré au parquet antiterroriste  

PARIS, 15 déc 2008 (AFP) Un Franco-tunisien, interpellés jeudi à Grenoble (Isère) dans le cadre d’une équipe commune d’enquête franco-belge sur des filières afghanes liées à Al-Qaïda, a été déféré lundi au parquet antiterroriste de Paris, a-t-on appris de source judiciaire. Il devrait être présenté dans la journée au juge antiterroriste Marc Trévidic, en vue de son éventuelle mise en examen. L’homme est soupçonné d’avoir participé à un site internet de propagande faisant l’apologie d’Al-Qaida et fournissant des informations pratiques à de jeunes candidats au djihad pour aller combattre en Afghanistan, a-t-on précisé de même source, précisant que l’homme contestait avoir joué un rôle sur ce site. Au moins deux personnes auraient utilisé les informations du site pour se rendre en Afghanistan, a-t-on ajouté. Le site, dont les administrateurs étaient basés en Belgique, a depuis été fermé par les autorités. Le suspect âgé de 28 ans, salarié, marié et domicilié à Grenoble, a été interpellé jeudi par des enquêteurs de la Direction centrale du renseignement intérieur et de la section antiterroriste (SAT) sur commission rogatoire du juge Marc Trévidic et placé en garde à vue dans les locaux de la DCRI. Un autre homme interpellé à Amiens (Somme) et placé en garde à vue le même jour dans le cadre de cette affaire a été remis en liberté, a-t-on poursuivi de même source. Le juge Marc Trévidic instruit depuis octobre 2008 une information judiciaire visant des faits d’association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste liée à ce nouveau réseau de filière afghane. L’interpellation du Franco-tunisien a été réalisé dans le cadre d’une équipe commune d’enquête franco-belge. Quatorze personnes, soupçonnées d’appartenir au réseau d’Al-Qaïda, ont été interpellés dans ce cadre jeudi à Bruxelles et à Lièges parmi lesquelles un homme qui semblait être sur le point de commettre un attentat-suicide. Six d’entre elles, cinq hommes et une femme, ont été inculpées vendredi d’appartenance à un groupe terroriste et placées en détention provisoire.

Tunisie: atterrissage d’urgence d’un avion d’Air France à Tunis

TUNIS – Un avion de la compagnie Air France, qui transportait 209 passagers et membres d’équipage, a effectué un atterrissage d’urgence dimanche à Tunis, à la suite d’un « problème technique » sur l’un de ses réacteurs, a annoncé la direction générale de l’aéroport de Tunis-Carthage. L’avion, un Airbus A321 assurant un vol régulier Tunis-Paris et qui devait rallier l’aéroport Roiss-Charles-de-Gaulle, a « fait un retour au sol » après 14 minutes de vol, a indiqué la direction dans un communiqué publié par l’agence tunisienne TAP. Les passagers et les membres d’équipage sont sains et saufs, selon la même source. La nature de la panne du réacteur n’a pas été précisée. Un des passagers, Serge Moerman, a raconté à l’AFP que le pilote avait dû faire demi-tour lorsqu’un des réacteurs « a fumé ». « L’équipage a bien géré la situation à bord », a-t-il ajouté, déplorant cependant un « manque d’encadrement » par la compagnie au sol. La plupart des passagers ont été relogés dans des hôtels près de Tunis et doivent reprendre un vol lundi. (©AFP / 14 décembre 2008 21h57)


L’article intitulé « 10 ans de prison pour les leaders du mouvement social de Gafsa » publié par le NouvelObs.com le 12 décembre (et repris par la suite par TUNISNEWS)

a suscité des réactions … Intéressantes.

Les réactions des lecteurs du site du NouvelObs.com (Prière de commencer à lire en bas)

 

shitthealamenthe

@marabout

donc si je comprend parce qu’il y a risque que les islamistes récupèrent ce mouvement il serait interdit a tout les tunisiens de manifester? alors pas besoin de liberté de droits de revendication (salariale et d embauche) pour les tunisien donc pas de dignité

Ca montre déjà quelle estime vous avez pour ce peuple que vous connaissez !! qui donc vous a accueilli…

mais laisse moi deviner les vrai raison de votre pensé que vous ne dévoilerez pas étant sioniste (sisi) vous avez une peur bleue de l’islamisme et vous soutenez a mort le général ben Ali puisqu’ il ne fait qu’ appliquer les directive sioniste et écrase par la dictature toute forme libre expression aux tunisien toujours sous le prétexte de l islamisme et garde une place privilégiée aux étrangers sioniste inclus

bref pour vous la Tunisien c est un tunisien en prison ou mort pour que vous puissiez en profiter un max

en fait Gafsa et la Palestine c le même combat..

mais t’inquiete pas le jour viendra…

12.12 à 21h27 –

 

mayakoff

bien sur

LES EUROPEENS CRIENT AUX LOUPS QUANT ILS S AGIT DES DISSIDENTS CHINOIS OU IRANIENS OU RUSSES ! MAIS LE POVRE PEUPLE TUNISIENS ILS S ENT FOUTENT DU MOMENT QUE LA TUNISIE DE BEN ALI C EST LEURS CHASSE GARDER VOILA LA VERITE.TU SAIT POURQOUI MARABOUT DEFEND BEN ALI? JE NE TE LE DIS PAS PARCEQURR£E JE RISQUE LA CENSURE UN JOUR PEUT ETRE @SOFIANE

12.12 à 21h00 –

 

MARABOUT

@Soufiene…en tant que citoyen français librede mes opinion et de mon expression je vous déclare tout net que ce qui me regarde ne regarde que moi et que ce n’est pas à vous d’en juger…je suppose, puisque vous participez à ces forum que ce qui se passe en France vous intéresse et que vous n’êtes pas dans ce pays pour des raisons touristiques…. et bien au même titre que vous, ce qui se passe en Tunisie m’intéresse également…apprenez cher monsieur que je ne suis en aucune façon adepte des dictatures quelles qu’elles soient; c’est d’ailleurs pour cette raison que je ne porte pas de jugement trop facile à faire sur le président BEN ALI et je répète donc que dans le contexte politique et historique de la Tunisie il serait difficile d’imaginer qu’un autre s’y prenne de façon différente…nul n’est parfait…regardez « notre » SARKOZY !….ce qui compte aujourd’hui c’est que ce pays ne connaisse pas les dérives de l’Algérie qui pourtant avec des richesses pétrolières que la Tunisie n’a pas s’en sort très mal !…la critique est aisée !..

12.12 à 18h55 –

 

mayakoff

L ‘INTOLERANCE

SOUFIANE NE TE CASSE PAS LA TETE AVEC CES FUYARDS DE VERITE , BIENTOT, ILS DIRONT QUE CE QUI CE PASSE EN GREECE C EST EL QUAIDA VIA LES ISLAMISTE. les marabout n aime pas les vérités

12.12 à 18h52 –

 

Soufiene

@Marabout

« en Tunisie le problème n’est sans doute pas le même et je suppose que si un autre chef d’état était à la plce de BEN ALI il agirait sans doute de la même façon et avec les mêmes moyens… »

 

Je me demande pourquoi? Pouvez vous argumenter et expliquer?

 

 » … et pour lequel je souhaite paix et bonheur pour tous ses habitants inchallah … »

 

Et du despotisme et de l’oppression en plus. Vous avez peut être oublié de le dire, mais vous le pensez surement. Je m’en fou des Islamistes, mais lorsque je dit que cette fois l’islamisme n’a rien a avoir dedans, c’est parce que c’est vrai!

 

Il parait que vous êtes obsédé par cette peur de « l’Islamisme ».

Sachez que Ben Ali adore des gens comme vous. Je pari que vous êtes de ceux qui souhaitent que la Tunisie reste juste un p’tit coin de vacances pas chère tout court. Mais ces problèmes et les problèmes des Tunisiens ne les regardent pas en réalité. Alors SVP abstenez-vous de donner votre avis, cela ne vous regarde pas.

12.12 à 18h14 –

 

MARABOUT

@Amis Soufiene….dites moi… quelle est d’après vous la différence entre un islamiste et un autre islamiste ?….vous avez sans doute une réponse !…encore une fois, je répète je ne met pas en cause les « islamistes tunisiens » je parle seulement du danger de récupération de ces grèves entièrement justifiées mais malheureusement réprimées dans la violence….comprenez bien….il est parfaitement naturel en France de manifester dans la rue pour un oui pour un non en toute liberté sauf dans le cas ou des casseurs qui n’ont rien a voir avec ces mouvements de revendications provoquent l’intervention des forces de police…en Tunisie le problème n’est sans doute pas le même et je suppose que si un autre chef d’état était à la place de BEN ALI il agirait sans doute de la même façon et avec les mêmes moyens…la Tunisie est un très beau pays que je connais bien et pour lequel je souhaite paix et bonheur pour tous ses habitants inchallah….

12.12 à 16h37 –

 

Soufiene

@Marabout

Ce qui s’est passe à Djerba est le fait de Ben Laden et sa bande. Les mêmes ont frappé partout: New York, Londres, Madrid, Irak, Arabie Saoudite, Egypte, … Là il s’agit d’un réseau international de terrorisme. Il ne faut pas les confondre avec les Islamistes Tunisiens qui constituent plutôt un mouvement politique qui a été éradiqué et interdit depuis 1992 au moins. Et aujourd’hui ils n’ont aucun écho dans le pays, c’est fini pour eux.

 

Et la je ne vous comprends pas! Etes vous d’accord sur la répression de la révolte populaire? Et comme quoi pour l’expliquer (ou justifier) vous nous balancez l’islamisme! Si on veut pas que les Islamistes récupèrent la colère des gens pour des finalités politiques, il faudra peut-être résoudre les problèmes sur le fond au lieu de les camoufler et persécuter tout ceux qui contestent. J’en ai marre des gens qui parlent comme vous lorsqu’il s’agit de la Tunisie.

12.12 à 16h21 –

 

MARABOUT

@Soufiene…j’allais oublier….

…c’est pourtant bien vous même qui écrivez « cette fois ils n’y sont pour rien » !…..ha!…parce que les autre fois !….INTERESSANT……vous pouvez développer ?……

12.12 à 15h48 –

 

MARABOUT

@Cher Soufiene…vous ne pouvez ignorer…

… et avoir oublié la vague d’attentats qui se sont produits et qui sont en régression aujourd’hui de par l’action des services de sécurité tunisiens…ce qui s’est passé a DJERBA est encore dans la mémoire…mais si vous lisez attentivement mon texte, vous verrez que je ne met pas en cause les islamistes dans ces grèves réprimées, je parle seulement de « récupération possible » dans le but de déstabiliser…ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit….mais surtout ne me dites pas que c’est impossible !….

12.12 à 15h30 –

 

Soufiene

@Marabout: les Islamistes, les Islamistes!!!

Non, Non, cette fois les islamistes n’ont rien à voir. Et je ne crois pas qu’ils ont cherche a instrumentaliser le problème. Et parmi ceux qui ont été arrêtés il n’ y pas des islamistes. Le problème est plutôt avec la syndique de la Compagnie de Phosphate de Gafsa (CPG) et les habitants de la région.

 

Il faut dire aussi qu’ils ne faut pas en faire trop avec cette chanson: « soit ça, soit les Intégristes au pouvoir ». Il y a des problèmes socio-économiques, il ne faut pas les camoufler et les cacher sous le slogans de lutte contre l’intégrisme. Parce que c’est ça qui pousse les gens a l’intégrisme aussi.

 

Le gouvernement n’avait aucune solution pour la zone minière de Gafsa, il n’a rien fait. Les habitants ont crevé la misère et le chômage, ils se sont révoltés, tout court (comme en 83)

 

Franchement, voir que certains nous balancent ce mot « islamisme » a tout va, et a chaque fois qu’il y a un problème, me rend un peu mal à l’aise. Il ne faut pas que ça devienne une obsession.

12.12 à 13h35 –

 

charles12

choix

entre la peste ou le choléra en somme

12.12 à 13h25 –

 

PLUTON

@milva….l’Iran aussi est une dictature….

et je pourrait vous citer une bonne pléiade de pays dont les gouvernants sont de la pire espèce des dictateurs…je pense qu’actuellement MUGABE détiens la palme des génocidaires africains, mais d’autres pays comme le SOUDAN, la SOMALIE et le CONGO méritent davantage vos critiques qu’un BEN ALI qui lui au moins ne cède pas aux exigences islamistes et maintiens son pays vaille que vaille dans une certaine « modernité »….vous savez, en France nous avons également beaucoup à dire en matière de libertés, d’égalité et de fraternité !…lorsqu’on emprisonne un journaliste pour délit d’opinion c’est que quelque chose ne va pas non plus !….laissons donc BEN ALI régler les problèmes de son pays…il le connait sans doute bien mieux que nous……

12.12 à 10h11 –

 

 

milva

une seule solution vous les français de gauche si vous vous absteniez massivementd’aller passer des vacances en Tunisie, étant donné que le tourisme est un apport fondamental pour le régime cela aurait un impact important.

je sais les mauvais arguments de tous ceux qui par souci d’économie s’arrangent avec les dictatures: tout le monde profite de la manne du tourisme etc… Oui mais plutôt moins que plus pour

ceux qui nous intéressent à nous gens de gauche…Et puis mes chers amis de gauche, la Tunisie est une dictature où des gens sont emprisonnés et torturés et d’autres contraints à l’exil. Ca fait des années que ça dure, il faut réagir!

12.12 à 09h12 –

 

 

MARABOUT

Voila une parfaite illustration des propos tenus par KOUCHNER ….. les droits de l’homme s’arrêtent ou commence la « raison d’état » !….en l’occurrence BEN ALI ne souhaite pas du tout voir s’étendre des mouvements de revendication qui pourraient être menés par des opposants politiques en sous main des syndicats de défense des droits des ouvriers…. les islamistes qui ont également une influence sur ces mouvements tentent en les utilisant de créer un climat de déstabilisation de l’économie de ce pays après avoir commis des attentats qui se sont révélés infructueux dans la mesure ou la répression leur à fait perdre une grande partie de leurs effectifs…la police secrète de BEN ALI est très performante contre ces groupes issus du « salafisme » et le président tunisien sait parfaitement comment garder le pouvoir par une attitude « ferme » face à toutes les formes d’opposition..bien sur ce n’est pas la démocratie, mais un régime islamiste non plus !….comme on dit « de deux maux, il faut choisir le moindre!.. »…..

12.12 à 09h10 –

Minos

pas grave

Ils viendront chez nous !!! Ici on peut tout cramer y compris des gens et ne rien avoir !!

12.12 à 08h09 –

Lien: http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/20081212.OBS5089/lsreactions00e5.html?l=0


 
Association Mondiale des Journaux Beyrouth, Liban, 15 décembre 2008

La presse mondiale appelle à la liberté de la presse dans le monde arabe

Le Conseil d’administration de l’Association Mondiale des Journaux, réuni à Beyrouth, au Liban, le 15 décembre 2008, exprime sa profonde inquiétude face à la répression croissante de la liberté d’expression en Afrique du Nord, au Moyen-Orient et dans le Golfe Persique. Les gouvernements de la région continuent de recourir au harcèlement, à la censure, aux poursuites judiciaires, aux amendes et à l’emprisonnement des professionnels des médias pour contrôler l’information.    L’hostilité envers les médias indépendants et d’opposition et envers les voix critiques en général est devenue alarmante et les mécanismes de la répression de la libre expression sont utilisés, de manière subtile ou flagrante, par les dirigeants politiques et religieux, les forces de l’ordre et le pouvoir judiciaire. Dans une grande partie de la région, ceux qui osent exprimer une opinion dissidente, enquêter sur les défaillances ou les fautes du gouvernement, contester des politiques indéfendables et appeler à la réforme risquent d’être accusés de diffamation publique, de blasphème ou d’atteinte à la sécurité nationale, et sont régulièrement condamnés à de lourdes amendes et à l’emprisonnement. Dans un tel contexte, l’AMJ salue la détermination de la presse indépendante de l’ensemble du monde arabe de jouer son rôle critique malgré les pressions continuelles, les épreuves, les menaces et les sanctions de toutes sortes dont elle fait l’objet. La volonté des éditeurs, des journalistes, des blogueurs et des défenseurs de la liberté d’expression de poursuivre leur tâche, et de mettre au défi ceux qui tentent de les réduire au silence, est remarquable. Le Conseil d’administration de l’AMJ appelle les gouvernements d’Afrique du Nord, du Moyen-Orient et du Golfe Persique qui enfreignent le droit à la liberté d’expression à mettre un terme à leurs politiques et à leurs pratiques répressives, à libérer tous les journalistes, les blogueurs et les défenseurs de la liberté d’expression qui sont emprisonnés, et à œuvrer en faveur d’un environnement dans lequel les médias puissent se développer, indépendamment de tout contrôle gouvernemental, politique ou économique. L’AMJ, l’organisation mondiale de l’industrie de la presse, qui est basée à Paris, défend et promeut la liberté de la presse et les intérêts professionnels et économiques des journaux dans le monde entier. Représentant 18.000 titres, elle regroupe 77 associations nationales d’éditeurs de journaux, des entreprises de presse et des directeurs de journaux individuels dans 102 pays, 12 agences de presse et 11 organisations régionales et internationales de médias. (Source : le site officiel de l’Association Mondiale des Journaux, le 15 décembre 2008) Lien : http://www.wan-press.org/article17954.html


Terrorism adviser to Met is on wanted list Interpol notice urges arrest of Islam TV chief

 
Richard Kerbaj in Tunis and Dominic Kennedy in London A man wanted by Interpol for his links to an alleged terrorist organisation has been advising Scotland Yard on countering Muslim extremism, a Times investigation has discovered. Mohamed Ali Harrath has been the subject of the Interpol red notice since 1992 because of his alleged activities in Tunisia, where he co-founded the Tunisian Islamic Front (FIT). Tunisia has accused Mr Harrath, the chief executive officer of the Islam Channel in Britain and an adviser to the Scotland Yard Muslim Contact Unit, of seeking help from Osama bin Laden. It says that the FIT wants to establish “an Islamic state by means of armed revolutionary violence”. Mr Harrath has been convicted in absentia of numerous criminal and terrorism-related offences by Tunisian courts and sentenced to 56 years in prison. Tunisia is an ally of the West in the fight against terrorism but is regarded by critics as a police or one-party state. Its secular Government regards those who advocate an Islamic state as a threat to its stability. The Times has also learnt that, in evidence before Britain’s Special Immigration Appeals Commission in 2003, an MI5 witness accused the FIT of terrorism activities in France. Mr Harrath denies this, saying his movement was wrongly blamed by the French courts for founding a guerrilla network that held banned military weapons. No one has ever produced evidence linking Mr Harrath to any terrorist activity. Despite this, he is still the subject of an Interpol red notice — its highest level of alert – as a terrorist suspect and countries are urged to arrest and extradite him. His lawyers have sought to remove the notice but in the meantime this extraordinary state of affairs remains unresolved. Mr Harrath admitted setting up the FIT but said that it was a “nonviolent political party founded in 1986 to oppose the one-party state in Tunisia”. He stated unequivocally: “We are not extremists and we are not terrorists and we [sic] never been involved in any such activities”. However, he added that “revolution is not [necessarily] a dirty word” and “there is nothing wrong or criminal in trying to establish an Islamic state”. Despite Mr Harrath being wanted by Interpol, Scotland Yard has appointed him as adviser to its Muslim Contact Unit on preventing extremism and terrorism. Mr Harrath told The Times that he was “regularly consulted in an advisory capacity by the Muslim Contact Unit of the British police for guidance on best practice in relation to counter-terrorism issues and combating extremism”. The unit’s former head, Robert Lambert, wrote in a letter of support to Mr Harrath that he had made a “key contribution to our efforts to defeat adverse influence of al-Qaeda in the UK”. The British Government refused a request by the Tunisian Government in 1997 to have him extradited. According to his lawyers, “the UK security services informed Mr Harrath that the UK did not regard him as a threat and that there was no basis for the Tunisian extradition request, which the Tunisian authorities had wholly failed to substantiate”. His political views and wish to overthrow Tunisia’s Government have, however, raised alarm in British circles. One government minister said: “That is not acceptable. We have a problem with that because Tunisia is our ally. Tunisia today, UK tomorrow.” (Source: “Times” (Quotidien – Grande Bretagne), le 11 décembre 2008) Lien: http://www.timesonline.co.uk/tol/news/uk/crime/article5342730.ece


You, too, can defeat cruel dictators online The covert internet may benefit the Mumbai terrorists, but it also helps and protects the good guys

Adam LeBor (*) In the internet age, even the subversives are open-source, sharing their digital knowhow. Today’s cyber-dissidents hold public conferences and advertise them on the web. If you can’t make it in person, you can be there virtually: watch live video streaming, read the blogs and catch the Facebook, Flickr and Twitter updates. This year I attended (physically) the Citizen Media 2008 Summit, organised by Global Voices Online, an international advocacy and free speech organisation. The two-day gathering in a hotel in downtown Budapest brought together bloggers, citizen journalists, human rights and environmental activists from across the world to exchange technical knowledge and communication techniques. Meeting cyber-activists from China, Syria and Morocco was a revelation. But beyond the familiar world of instant access and ready information lies another, little-known place: the covert internet. It’s there that two distinct but linked developments are moving into the mainstream. We are only beginning to understand their impact, but both have profoundly significant consequences for the future. Background First, encrypted communication methods that were previously the preserve of governments and security services are now easily available to anyone with an internet connection. They are free, can be downloaded and are reasonably straightforward to use. The second is the potential of social networking and video upload sites such as Facebook and YouTube to galvanise activists, bypass state censors, publicise and take action against injustices. The technology itself is neutral. It can be used for good, as we discussed in Budapest, or for evil as we saw in Mumbai. There the terrorists apparently used internet telephony, which is almost impossible to tap, GPS, and handheld web browsers for co-ordination and communication. A recent US military intelligence paper even discusses the potential of Twitter, the micro-blogging network, to co-ordinate terrorist attacks. What the covert internet can do is disguise the IP address that identifies your computer and leaves a trail across cyberspace. TOR, the Onion Router, bounces users’ web requests through a series of routers around the world. Think of it as a cyber-cell system, where no single router knows the whole path of your data request. TOR is usually bundled with Privoxy, a web go-between that requests and forwards data. Both can be configured with the Firefox browser, which can be fitted with a TOR button for secure and non-secure browsing. Concerned who might be reading your e-mails? GNU Privacy Guard is more complicated to install but allows you to encrypt, send and store e-mail and data, with a digital signature. Other tricks can be employed by even the most inexperienced computer user. Using https rather than http in Gmail (this can be set as default) keeps your webmail encrypted between your browser and Gmail’s servers. Those wary of sending any e-mails because of the data trail they leave can use the drafts folder on any free webmail service as a continually updated message board for anyone with access to the account. My own favourite is Guerrilla Mail, which provides instant, free, disposable e-mail addresses. Perfect for those annoying websites that ask you for an e-mail address so they can send a link to click on. Reporting this information is not providing terrorists with a primer. They already know all about proxy servers, webmail draft folders and encrypted e-mails. As The Times has reported, terrorists are already using sophisticated communication methods, including secure chat rooms and steganography, hiding information in digital photographs of child pornography. Anyway there is no such things as 100 per cent security on the internet and intelligence services are aware of TOR’s vulnerabilities. The covert internet is an opportunity: not only does it allow people to exercise the kind of freedom that terrorists would take away, it also restores the balance between citizens and an ever-more intrusive State. There is a kind of glorious anarchy about the covert internet. No matter how much it enrages the world’s dictators, they simply cannot control it. The fight for freedom of expression is the front line of the war between decrepit regimes and modernity, and it’s one they will inevitably lose. The extensive palace complex of Tunisia’s septuagenarian dictator, President Zine el-Abidine ben Ali, for example, is off limits to his citizens. Anyone caught taking photographs of the vast complex are likely to be arrested. But cyberspace is beyond President ben Ali’s reach. There his palace is besieged by human rights activists. Fly there on Google Earth, open the sidebar, click on “layers” and then on “YouTube”, and watch 16 YouTube buttons pop up. Each is a video clip or news report about human rights abuses. This is the real Tunisia, where poulet rôti (grilled chicken) is not only a dish served at a beachside restaurant but one of the secret police’s torture techniques: victims are trussed up like a chicken, tied to a pole and beaten senseless. These are things that President ben Ali definitely does not want you to know about. But now, thanks to the covert internet, you do. (*) Adam LeBor is the author of Complicity with Evil: The United Nations in the Age of Modern Genocide. (Source: “Times” (Quotidien – Grande Bretagne), le 11 décembre 2008) Lien : http://www.timesonline.co.uk/tol/comment/columnists/guest_contributors/article5320875.ece  


Souhayr Belhassen. Présidente de la FIDH

« La région arabe est sinistrée »

Ancienne étudiante en sciences politiques (à Tunis puis à Paris), journaliste correspondante pour Reuters et Jeune Afrique, Souhayr Belhassen a été la première à soulever, en 1978, dans les colonnes de l’hebdomadaire Jeune Afrique, l’existence d’une composante islamiste forte en Tunisie. Au sein de la Ligue tunisienne de défense des droits de l’homme (LTDH), elle a mené une campagne pour sauver de la potence 18 jeunes Tunisiens condamnés pour avoir participé aux émeutes du pain du 28 janvier 1984. Elle devient vice-présidente de la LDTH en novembre 2000, puis intègre le bureau de la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme en 2004, lors du congrès de Quito. Elle deviendra présidente de la FIDH en avril 2007, lors du congrès de Lisbonne. Elle décide alors d’axer son mandat sur deux priorités : les droits des femmes et les migrations internationales. – Que retenez-vous du 60e anniversaire de la Déclaration des droits de l’homme ? Avez-vous le sentiment que les droits de l’homme dans le monde ont avancé ou à l’inverse régressé ? – Les années 1990 ont été les années d’or des droits de l’homme, une période marquée par beaucoup d’espoir avec la chute du mur de Berlin, tandis que dans certains pays, en Afrique, en Amérique latine, il y a eu basculement vers plus de démocratie. Les années 2000 ont été, au contraire, des années de désillusion, surtout après le 11 septembre 2001 où partout, après les Etats-Unis, il y a eu promulgation de lois liberticides sous prétexte de lutte contre le terrorisme. On a vu alors ces Etats s’enfoncer dans la régression au niveau des droits de l’homme. Ces lois liberticides étaient un prétexte pour des pays non démocratiques de mieux verrouiller le destin de leurs peuples et les institutions, pour d’autres il y a eu le pénitencier de Guantanamo. C’est la partie sombre du bilan, mais il y a des éclaircies importantes, notamment au niveau de la justice pénale internationale. Il y a des conventions internationales, des mécanismes et des normes qui, même s’ils ne sont pas activés par certains pays pour des raisons évidentes, ont le mérite d’exister. Notre rôle, en tant qu’organisation internationale des droits de l’homme, est de faire en sorte que ces mécanismes et ces normes avancent. Il y a aussi les institutions internationales telles que la Cour pénale internationale qui est une avancée réelle contre l’impunité. Il n’y a pas de paix sans justice. – Qu’en est-il de la situation des droits de l’homme dans la région arabe et plus particulièrement au Maghreb ? – Tous les pays arabes ne sont pas au même niveau en matière de respect des droits de l’homme. Il reste que la région arabe, si on la compare à l’Amérique latine ou même à l’Afrique, reste réellement sinistrée. Avec des avancées et des reculs. La Tunisie, par exemple, a connu des avancées dans les années 1970- 1980 ; aujourd’hui, même la contestation sociale y est punie. Dans le bassin minier de Gafsa, il y a eu des arrestations en masse, des procès sont tenus au quotidien, le 11 janvier 2009, il y aura un grand procès impliquant 32 personnes. Ce ne sont plus les opposants politiques, les islamistes, les gauchistes entre guillemets, ce sont ceux qui descendent dans la rue pour avoir un emploi qui sont réprimés. En Algérie, on s’achemine vers une présidence à vie et l’exemple tunisien est en train de faire des adeptes par une instrumentalisation de la Constitution pour se maintenir au pouvoir, ce qui est tragique. Le mot est adapté à la situation. Dans la région arabe, on assiste à un népotisme de la part de ceux qui sont au pouvoir. Ben Ali est au pouvoir depuis 21 ans. On succède à son père comme si c’étaient des monarchies. – Autrement dit, l’alternance politique est une perspective qui vous paraît lointaine ? – Au lieu d’aller vers l’alternance démocratique, on va vers des monarchies présidentielles. Des élections à 99% ça ne devrait plus exister et pourtant ça existe en Tunisie. Dans la région arabe, il y a des avancées, mais on ne les capitalise pas au niveau politique. Des transitions démocratiques, comme c’est le cas au Maroc, marquent malheureusement le pas. Dans ce pays, par exemple, la société civile est très vivante, réactive, il reste que le code pénal réprime encore les journalistes, qu’il y a eu des cas de torture. – La FIDH a-t-elle été saisie de cas de violation des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés ? Quelle est la position de votre organisation à ce sujet ? – Nous avons envoyé une mission composée notamment de Mokhtar Trifi, président de la Ligue des droits de l’homme tunisienne et un vice-président de la ligue belge pour enquêter dans les territoires sahraouis. Jusqu’à aujourd’hui, on n’a pas été autorisés à le faire. A la FIDH, nous nous positionnons à la suite d’une enquête. – Avez-vous été approchés par des militants des droits de l’homme marocains ou sahraouis sur ces violations ? – Nous avons été saisis par nos ligues marocaines qui nous ont signalé des arrestations, des manifestations réprimées… Mais moi, je demande à ce qu’une mission de la FIDH puisse faire une enquête, c’est vraiment indispensable pour nous. – Avez-vous des contacts avec les démocrates arabes qui œuvrent pour la promotion des libertés dans leurs pays ? Quelles formes de soutien la FIDH peut-elle leur apporter ? – Nous avons donné l’opportunité à des Syriens de sortir de leur pays pour avoir une formation sur les droits de l’homme au Caire. On vient de tenir une réunion à Amman, des conseils supérieurs de la magistrature, clé de voûte de la démocratie dans ces pays. On encourage les mouvements de démocratisation comme on a encouragé la justice transitionnelle au Maroc, au Liban, pour juger des crimes antérieurs, pour faire des enquêtes. On a fait une enquête sur la liberté d’expression et la liberté d’association qui a débouché sur un séminaire organisé au Koweit. Sur le monde arabe, nous avons des programmes entiers pour plus de démocratie. Selon les moments et selon les pays, nous abordons les questions relatives à la justice, à la liberté d’association et de presse, à la formation sur les droits de l’homme… – Et pour ce qui est des violences faites aux femmes ? – Sur la situation des femmes dans le monde arabe, nous menons une véritable campagne. La FIDH, c’est le droit au droit. Nous avons élaboré, avec l’association démocratique des femmes du Maroc, il y a deux ans, une campagne pour « l’égalité sans réserve ». Dans ce groupe de travail, il y a la Syrie, le Maroc, la Tunisie, des pays du Golfe, le Yémen. – Quelles sont les mesures de protection des droits des migrants que vous préconisez ? – Le 36e congrès de la FIDH à l’issue duquel j’ai été élue a été consacré à la question des migrants. Avec les femmes, j’en ai fait un des axes de mon mandat. Les femmes et les migrants sont des populations de non-droit. En Europe, il existe une directive qui bannit les migrants quand ils sont sans papiers ou quand les enfants sont emprisonnés. Ce n’est pas concevable. Pas un seul pays européen n’a paraphé la Convention sur le droit des migrants et leur famille. C’est le Sud qui donne l’exemple. Le Mexique a décriminalisé les sans-papiers. L’Europe paie pour que ses frontières soient repoussées jusqu’en Libye, au Maroc, en Tunisie, en Mauritanie par la création de centres de rétention. Ce sont des mesures scandaleuses. Il y a une migration d’asiatiques vers les pays du Golfe. Cette migration est inacceptable parce que c’est un tutorat qui s’exerce sur les femmes : dès qu’elles arrivent on leur retire leur passeport. C’est un esclavage moderne. On a tenu un séminaire à Doha sur ce sujet, qui a eu pour effet la préparation d’une loi, à l’initiative du ministère des Affaires sociales, sur la protection des travailleurs migrants. – Quelles sont vos priorités et vos urgences ? – Jusqu’à la fin de mon mandat, mes priorités sont au nombre de trois : la défense des défenseurs, la lutte contre l’impunité, l’universalité des droits, c’est-à-dire migrants et femmes. Les deux menaces qui pèsent sur l’évolution des droits de l’homme aujourd’hui, c’est le prétexte de la souveraineté des Etats et le relativisme culturel. Les droits humains sont indivisibles. Par Nadjia Bouzeghrane (Source : « El Watan » (Quotidien – Algérie), le 14 décembre 2008) Lien : http://www.elwatan.com/La-region-arabe-est-sinistree

Interview de Mme Sana Ben Achour après son élection présidente de l’Association Tunisienne des Femmes Démocrates

« Nous revendiquons l’égalité successorale, la prise en charge de la violence, le harcèlement sexuel et un traitement spécifique des droits des femmes dans la précarité »

L’Association Tunisienne des Femmes Démocrates « ATFD » a tenu les 28, 29 et 30 novembre 2008 son 8ème congrès.  Après les élections des membres du comité directeur de l’association, ces derniers ont élu à la tête de l’ATFD Mme Sana Ben Achour qui a succédé à Mme Khadija Chérif qui, respectant la règle de l’alternance devenue une constante dans l’association, ne s’est pas présentée pour briguer un second mandat. A cette occasion, nous avons invité Mme Ben Achour pour nous parler de la signification de son élection, de l’alternance à l’ATFD, des acquis pour la femme tunisienne et des revendications de l’association, de son programme et d’autres questions. Interview. Le Temps : Que signifie pour vous votre élection comme présidente de l’ATFD ? Mme Sana Ben Achour : Vous m’avez déjà posé la question et vous ai répondu que si j’ai une quelconque fierté c’est d’être tout simplement « femmes démocrates », l’une d’entre-elles. L’expérience de notre association est vraiment remarquable. C’est là qu’ensemble nous avons appris, bon grè – mal gré,  la gestion collective, le respect de la pluralité. Si nous n’y arrivons pas toujours ce n’est pas faute d’y croire. Il y a une sorte de vigilance démocratique en chacune des copines de l’association qui est impressionnante. Ce n’est pas pour recréer les hiérarchies et les statuts d’autorités que nous avons créé une association féministe. Le féminisme justement  abjure les rapports de domination. . L’alternance à la tête de l’association est devenue une constante. Qu’en pensez-vous ? – Je ne peux qu’être soulagée pour mon association de sa bonne pratique associative. C’est pourtant la moindre  des exigences, le seuil minimum de la démocratie. Sans l’alternance il n’y a pas de démocratie, quels que soient par ailleurs les garde-fous envisagés et les discours proférés. C’est comme ça! C’est la règle du jeu!. . Quels sont les acquis pour la femme tunisienne et quelles sont les revendications de l’ATFD ? – Encore une fois nul ne nie les acquis réalisés dans différents domaines, ni les avancées sociales et familiales réalisées par le droit. Le CSP à sa promulgation, les réformes successives qui l’ont rénové, les lois ultérieures qui sont venues le compléter, tout cela est une réalité qu’il est ridicule de sous estimer. Reconnaître ces acquis ne peut  empêcher de reconnaître les lacunes des textes juridiques, les contradictions des dispositifs juridiques, les reniements des politiques publiques, les menaces en tous genre qui pèsent encore sur les droits des femmes. Les revendications de l’Atfd sont donc en lien avec ce constat qui n’est pas une simple vue de l’esprit mais une réalité que nous vivons et  touchons de près à travers notamment notre centre d’écoute et d’orientation des femmes victimes de violence. C’est pourquoi nous revendiquons l’égalité successorale dans la mesure où les inégalités constatées en ce domaine sont un  facteur de précarisation économique des femmes et un facteur aggravant la pauvreté qui les frappe en particulier.  Nous revendiquons la levée des réserves sur les droits pour la reconnaissance et  l’exercice plein et entier de ces droits. Nous revendiquons le règlement général de la question du logement des femmes et des conditions d’habitat. Nous revendiquons et depuis bien longtemps la prise en charge publique de la violence, du harcèlement sexuel sur les lieux de travail et dans les transports publics à l’égard des femmes, des jeunes et des enfants. Nous revendiquons un traitement spécifique des droits économiques et sociaux des femmes qui sont touchées en premier par les dérives -aujourd’hui reconnues- de l’économie de marché et du libéralisme sauvage : les licenciements, la précarité des contrats de travail en particulier dans le secteur de la sous-traitance, le chômage, etc. Nous revendiquons le droit à une vie politique démocratique et à une vie associative autonome.  . Avez-vous établi un programme d’action pour votre mandat ? – Pour l’instant ce sont les grandes lignes du programme qui ont été établies et que nous avons validées dans notre congrès. Ce programme ne sera opérationnel pour ce mandat qu’après la tenue de notre première assemblée générale. Ceci étant, il faut savoir qu’il y a deux aspects du programme : un programme quasi structurel qui relève de l’identité même de l’association. Il est axé d’une part sur l’écoute solidaire, l’orientation juridique et psychologique des femmes victimes de violence (violences familiales et conjugales, violences économiques et sociales , violences politiques  et institutionnelles) et d’autre part sur les actions de lobbying pour porter haut et fort les revendications d’égalité, de droits, de citoyenneté et de liberté. Nous avons par ailleurs un programme plus conjoncturel  lié à notre diagnostic de la situation nationale et internationale caractérisées tout à la fois par l’autoritarisme politique, l’ajournement de la démocratie et la montée des conservatismes sociaux et religieux.  C’est pourquoi nous envisageons non seulement de mettre sur pied une université permanente à travers laquelle nous souhaitons diffuser notre philosophie des droits mais aussi transmettre notre expérience de terrain  et agir dans le champ public pour la démocratie Interview réalisée par Néjib SASSI (Source : « Le Temps Lundi » (Hebdomadaire – Tunis), le 15 décembre 2008)

 
 

 

Assurance-maladie : Les médecins spécialistes libéraux disposés à signer la convention sectorielle – Tous les chemins mènent à la CNAM

Le Syndicat Tunisien des Médecins Spécialistes Libéraux « STMSL » annonce dans un communiqué paru sur son site officiel et signé par son Secrétaire Général, le Dr Faouzi Charfi, que la commission administrative du STMSL réunie le 2 décembre 2008 a décidé de « Débloquer la situation  actuelle par la signature de la convention sectorielle   sachant que sa renégociation est prévue pour janvier 2009 ». Ce choix permet de :  « garantir la présence de notre syndicat dans le processus  de renégociation de la Convention Sectorielle  et  ainsi  de défendre au mieux les intérêts des médecins déjà conventionnés et de ceux qui ne le sont pas  encore, conformément à nos revendications déjà exprimées ». Ledit communiqué précise par ailleurs que « 25 membres sur 34  étaient présents » à cette réunion et que « les membres de la Commission Administrative ont pris à la majorité des présents (23 voix sur 25) et en toute responsabilité, la décision de proposer au Ministère des Affaires Sociales de signer la Convention Sectorielle actuelle et de  s’engager à appeler à une Assemblée Générale dès le début  de la renégociation de la Convention Sectorielle ». Donc, la Commission Administrative du Syndicat Tunisien des Médecins Spécialistes Libéraux a adopté par une majorité de 23 membres (sur les 34 membres que compte la CA) la décision de signer avec la CNAM la convention sectorielle actuelle des médecins libéraux. Cette décision constitue un revirement dans la position de la corporation. Une nouvelle approche Des sources proches du STMSL affirment que la commission administrative a cherché à faire sortir les médecins spécialistes libéraux de l’impasse légale à laquelle ils étaient confrontés suite au changement de leur direction par l’élection au poste de Secrétaire Général du Dr Faouzi Charfi à la place du Dr Ali Jebira. Ce dernier ayant contesté la légalité des procédures suivies et intenté une action en justice. Ce contentieux, en se prolongeant, pourrait éloigner le STMSL des négociations sur la révision de la convention sectorielle prévues pour janvier 2009 faute d’un organe représentatif légal. Pour sortir de cette impasse, la Commission Administrative, organe élue légalement et non contesté par le Dr Ali Jebira qui en est membre, a décidé par la majorité absolue de ses membres (23 voix sur 34) de signer la convention sectorielle avec la CNAM. Et, pour contourner la problématique de la légitimité du signataire de la convention sectorielle, l’un des vétérans de l’action syndicale propose : « Cette Commission Administrative pourrait, le cas échéant, mandater l’un de ses membres pour signer la convention sectorielle avec la CNAM suite à une réunion où tous les membres de la Commission Administrative seraient convoqués suivant la procédure légale pour que ses décisions ne soient pas l’objet d’aucune contestation. Ainsi, le différend sur la légitimité du mandataire pourrait être dépassé et le STMSL reprendrait son existence légale » Ainsi, le STMSL franchit un obstacle important sur lequel ont buté les négociations précédentes avec le ministère des Affaires sociales, de la Solidarité et des Tunisiens à l’Etranger, notamment en mai et en juin puisque l’administration considère que le conventionnement est le passage obligé de toute corporation professionnelle pour remplir son rôle dans la réforme de l’assurance-maladie en cours. Donc, par cette décision, la Commission Administrative du STMSL met la balle dans le camp de l’administration et lui offre la possibilité à travers la signature de la convention sectorielle avec le STMSL d’avoir la quasi-totalité des médecins libéraux dans les circuits de la réforme. Partout dans le monde, de 5 % à 15 % des professionnels libéraux n’intègrent pas le circuit conventionné mais ceci n’empêche pas de dire que les assurés sociaux disposent d’un large éventail de choix devant eux. Positiver Selon les observateurs, la tendance au sein du STMSL opte à l’optimisme concret, le pragmatisme des médecins spécialistes libéraux les a incité à changer de cap pour sortir de la situation de blocage dans laquelle ils se sont fourrés depuis le mot d’ordre de grève de mars dernier. Ainsi, ils ont adhéré à l’approche très chère à M. Naceur Gharbi, le PDG de la CNAM : « Rien n’est figé, tout peut améliorer. L’essentiel, c’est d’avancer et de positiver ». Selon cette approche, au lieu de signer une convention ficelée et réalisée selon leurs revendications, les médecins spécialistes libéraux proposent de signer une convention sectorielle amoindrie mais cherchent à se placer en position de négociateur potentiel des termes de cette convention : « intégrer le train en marche et amener des changements de l’intérieur », selon les dires de l’un des partisans de cette thèse qui ajoute : « les affiliés, notamment dans le Grand Tunis, gagneront beaucoup dans cette optique. Ils ne rencontreraient plus de problème de remboursement de leurs frais médicaux du moment que la quasi-totalité des praticiens serait alors conventionnée » Un revirement Cette annonce constitue un revirement dans la position des médecins spécialistes libéraux qui ont toujours posé des conditions à la signature de cette convention sectorielle arguant que le projet actuel de la réforme de l’assurance-maladie ne respecte pas quelques principes du code de déontologie : « en obligeant les assurés sociaux à s’adresser uniquement aux médecins conventionnés avec la CNAM pour éviter le risque de ne pas se faire rembourser. Pourtant, la médecine est une synergie entre une confiance (du patient) et une compétence (du médecin). Cette complicité ne s’acquiert que dans la pratique quotidienne. Elle ne peut pas être imposée. La CNAM peut privilégier les médecins conventionnés en leur accordant un meilleur taux de remboursement. Mais, elle ne doit aucunement léser les affiliés sociaux en les privant de remboursement pour l’unique raison qu’ils ont accordé leur confiance à un médecin qui a refusé de se conventionner. Surtout que les retenues au profit de la CNAM sont obligatoires en matière de couverture médicale. Donc, le remboursement devrait être systématique comme les retenues et ne pas être restrictif ». La dernière décision de la Commission Administrative du STMSL marque un revirement dans la position de cette corporation et permet aux affiliés sociaux d’avoir un éventail des plus larges de praticiens auxquels ils peuvent s’adresser. Et c’est déjà un bon point à l’actif du STMSL sur le chemin de la réussite de la réforme de l’assurance-maladie et dans l’espoir de permettre un meilleur accès des affiliés sociaux à la filière médicale libérale. Une main tendue et puis… Tout le monde lorgne du côté du ministère des Affaires sociales, de la Solidarité et des Tunisiens à l’Etranger quant à sa réaction par rapport à cette proposition de signature de la convention sectorielle par le Syndicat Tunisien des Médecins Spécialistes Libéraux. Rien d’officiel n’a encore filtré quoique les commentaires officieux de l’administration (CNAM, Santé publique et Affaires sociales) saluent cette initiative susceptible de réunir la quasi-totalité des praticiens libéraux de la santé sous l’étendard de la CNAM, ce qui constitue un coup d’éclat pour le projet de réforme. La plupart des observateurs soulignent que, par cette proposition, le STMSL vient de répondre à toutes les conditions exigées par la CNAM et le ministère des Affaires sociales, de la Solidarité et des Tunisiens à l’Etranger pour l’intégrer de plain pied dans le processus de la réforme. La balle est donc dans le camp de l’administration qui est appelée à donner une suite à cette proposition. Mourad SELLAMI (Source : « Le Temps Lundi » (Hebdomadaire – Tunis), le 15 décembre 2008)

 
 


 

Christian missionaries stir unease in north Africa

 
Mon Dec 15, 2008 12:00am EST By Tom Pfeiffer RABAT (Reuters) – A new breed of undercover Christian missionary is turning to Muslim north Africa in the search for new converts, alarming Islamic leaders who say they prey on the weak and threaten public order. Missionary groups say the number of Moroccan Christians has grown to 1,500 from 100 in a decade and that Algerian Christians number several thousand, although no official figures exist. They say their message is reaching thousands more, thanks partly to satellite TV and the internet. The Koran states no-one can be forced to follow one religion, but many Muslims believe that to abandon Islam is to shun family, tribe and nation and bring shame upon relatives. « Many Muslims told me ‘If I find you I will kill you’, » said Amin, a young man from northern Morocco who did not want to give his full name for fear of reprisals. Amin said he became aware of Jesus Christ after dreaming that a figure dressed in a white robe approached him in a forest and handed him a Bible. « When I told my father I had become a Christian he just stared at me without speaking. Then he said: ‘From now on, you are not my son. Go to those people, let them feed you and give you a home — we’ll see who cares for you’, » said Amin. He left town, stopped his studies and now lives from translation work offered by a Christian missionary group. Mission groups in North Africa range from broad alliances such as Partners International and Cooperative Baptist Fellowship to small Baptist and Pentecostal churches based in the Americas and Europe, according to their Web sites. Their activity is growing as churches turn their focus to places where the Christian message is rarely heard, said Dana Robert, world Christianity professor at Boston University. « With the internet and the increase in travel, you have a democratization of missions where anyone who feels like it can go anywhere they want, » said Robert. « The new breed of missionary doesn’t have the same historical training as the older established denominations, nor necessarily the cultural training, so there’s a bull-in-a-china-shop effect. » PERSECUTION, EXPLOITATION Converts recount stories of persecution as evidence of the risks they run. These are impossible to verify, but one said he heard a newly converted Moroccan was thrown from a balcony in a shopping mall by two acquaintances, leaving him paralyzed. Another said people of a town in eastern Morocco threatened to decapitate a convert unless he renounced his faith. Islamic leaders say missionaries exploit people with a weak understanding of their religion, target the poor and the sick and try to win over north Africa’s Berbers by telling them Islam was imposed on them by Arabs. « These are unethical methods, » said Mohammed Yssef, general secretary of the Superior Council of Ulemas, Morocco’s highest religious authority. « Islam is the religion of God. It is neither Arab nor Berber. « When people respond positively (to missionaries), it is when they don’t have their full freedom, » said Yssef. « Once they recover their normal health and situation, they recover their ability to decide. » The missionaries deny exploiting the weak. They say their clandestine status means they have to set up businesses or language schools at which converts are sometimes employed. « Three years ago I began praying about parts of the world that had not taken up the Gospel, » said Tyler, a member of an Ohio Baptist church who set up Project North Africa in Morocco. He said that his work could be disrupted if he gave his surname. « The goal is to give a clear presentation of the Gospel and address things people might have been told — for example that the Bible is corrupt or that we worship three gods. » He said he was preparing the ground for colleagues, mostly from South America, who would learn Morocco’s dialect and seek to set up small businesses to fund the group’s evangelical work. The convert Amin said hundreds of Moroccan Christians gather every year in Sale near the capital Rabat to celebrate Christmas, protected by police. But the meeting is an exception and indigenous Christians say they worship alone and in secret. FAILURE Christian communities existed in north Africa until Arabs arrived from the east from the eighth century, and most of the local population adopted Islam. Attempts to re-Christianise the area were a failure that came to be symbolized by Frenchman Charles de Foucault, who tried to establish a Christian community in the Algerian desert. His example of abject poverty failed to inspire the local Tuareg to convert, and Muslim insurgents shot him dead in 1916. French settlers built striking churches in Casablanca, Rabat, Algiers and Tunis to symbolize their imperial « civilizing mission » but congregations dispersed after independence. Morocco’s government says it practices religious tolerance but the Christian presence is low-key. St. Peter’s Cathedral in Rabat does not ring its bells and churchgoers are all foreign. Moroccan Christians worshipping there would risk arrest and Archbishop Vincent Landel told Reuters he would not baptize a Moroccan convert as it is against the law. He said U.S.-funded missionaries had made life harder for the Roman Catholic church in north Africa. « It upsets everything because all these evangelical converts lack restraint and discretion — they do any old thing, » he said. « And to Muslims there’s no difference between a Catholic, an evangelist or a Protestant, so in their minds the head of all the Christians must be the Catholic Archbishop. » « ONE WAY TO HEAVEN » Outside the cities, the visible Christian presence is limited to small communities from Roman Catholic orders who lead charitable work including medical and wealth-creating projects, but avoid preaching. They rely on smooth relations with the authorities, but in Algeria the climate has soured in recent months after a series of trials against local Protestants accused of proselytism. The constitution of Algeria, the birthplace of St. Augustine, a Berber, allows freedom of conscience but a 2006 law strictly regulates how religions can be practiced and forbids attempts to convert Muslims. « We shouldn’t kill one another in the name of religion, » Algerian Religious Affairs Minister Bouabdellah Ghlamallah told Liberte newspaper. « That people come from the U.S. and France to spread ideas contrary to national unity, that’s the danger. » A Christian community that employs 70 women making embroidered Berber ceremonial clothes in Algeria’s restive region of Kabylie works toward cohabitation among religions. « We are in the service of beauty which is a quality of God, and that is also mentioned in the Koran, » said Sister Elizabeth Herkommer, who runs the project. Missionaries like Tyler take a more radical line.


 

Norton Rose converti à l’islam

A l’instar de Norton Rose, de grands cabinets d’avocats encouragent les pouvoirs publics français à favoriser le développement de la finance islamique. La finance islamique prend peu à peu son essor en France, au-delà des seules opérations d’immobilier commercial où elle se cantonnait jusque-là. Et les cabinets d’avocats en profitent. Norton Rose vient ainsi de conseiller BNP Paribas et Natixis Transport Finance dans une opération ayant permis l’achat par Air Asia de huit Airbus, en se conformant aux principes de la charia. Habitués à pratiquer la finance islamique à Londres, les cabinets d’origine anglo-saxonne aimeraient pouvoir développer ce type d’affaires en France. D’où leur pression sur les pouvoirs publics pour faire de Paris une place aussi accueillante que la capitale britannique. Consulté par la commission des finances du Sénat, qui est en pointe derrière Jean Arthuis pour le développement en France de la finance islamique, Norton Rose a ainsi placé des avocats dans le groupe d’experts de la place de Paris chargé d’étudier les outils de cette finance pour en permettre l’utilisation en droit français. Le cabinet n’hésite pas à la présenter comme une alternative à la crise permettant d’attirer des capitaux réputés favoriser l‘investissement à long terme. Et s’il se félicite de l’annonce récente par Christine Lagarde de trois instructions fiscales avant la fin de l’année pour favoriser l’émission d’obligations islamiques et les opérations d’achat-revente, Norton Rose appelle à aller plus loin, notamment en élargissant le champ d’application du crédit-bail et en assouplissant le régime de la fiducie. (Source: LA LETTRE A N°1392 du 12 décembre 2008) Liens :  http://www.lalettrea.fr/detail/detail_articles/p_detail.asp?DOC_I_ID=52943918&CONTEXT=CAN&CONTEXTINFOS=CHAN_RUB_LLA_DERNIER_NUMERO&SERVICE=ARL&CODEAFFILIE=A_INDIGO&RUBRIQUE=CONSULTANTS_CONSEILS http://www.lalettrea.fr/detail/VersionImprimable/p_detail.asp?DOC_I_ID=52943918

 

 

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