TUNISNEWS
6 ème année, N° 2033 du 15.12.2005
AISPP: Communiqué AFP: Le Parlement Européen appelle Tunis à respecter ses engagements
AFP: Magistrats et avocats français se mobilisent pour leurs confrères tunisiensTunisie, reveille-toi: Internautes de Zarzis (ARD) La Presse: La Tunisie œuvre à instaurer la culture de la tolérance et de l’ouverture Dr. Sahbi Amri: l’audarrogance d’un-thé- gristes ” porteurs de robes noires Me Kamel Chaabouni: Plus que des aspects positifs, la colonisation française fût un âge d’or de la Tunisie Albert Memmi: Colonisation L’Intelligent: Renouveau tunisienAFP: Des hommes d’affaires arabes veulent l’ouverture des frontières AFP: La Finlande criminalise l’achat de services sexuelsThe Guardian: The region will wrest back control when the US stumbles out of Iraq
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Décès suspect Au matin du vendredi 25 novembre dernier, le jeune Bassam Alibi, âgé de trente ans, a été retrouvé, pendu, au poste de police de Meknessi. Il avait été arrêté le 24. Sa famille a constaté des traces de violence sur la dépouille qui lui a été remise, au niveau des bras et des jambes et elle ne croit pas dans la version présentée par les agents de la Sûreté- à savoir que le jeune homme se serait suicidé. La famille a avisé la ligue tunisienne pour la défense des droits de l’homme du cas du défunt. Source : El Maoukif n°338 du 9 décembre 2005 (traduction ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)
Le Parlement Européen appelle Tunis à respecter ses engagements
Le Parlement pointe les droits de l’homme et la liberté de la presse en Tunisie
Magistrats et avocats français se mobilisent pour leurs confrères tunisiens
AFP, jeudi 15 décembre 2005
Le Syndicat de la magistrature, l’Union syndicale des magistrats, FO-Magistrature, la Conférence des bâtonniers et l’Ordre des avocats de Paris “conjurent” la
Au cours d’une conférence de presse à
“C’est devenu quelque chose de banal que des avocats se fassent agresser”, a déclaré l’avocate tunisienne militante des droits de l’Homme, Radhia Nasraoui, qui a raconté comment des confrères s’étaient fait agresser “dans la rue ou au sein même des palais de justice”, avaient eu leur bureau saccagé ou leurs clients découragés de venir les voir.
Elle a cité le cas des défenseurs de l’avocat Mohamed Abbou, condamné en avril à trois ans et demi de prison pour “délit d’opinion”, qui “n’ont pas le droit d’obtenir une copie du dossier ou de rendre visite à leur client”.
Le secrétaire général de la Ligue tunisienne de défense des droits de l’Homme, Khemais Ksila, qui vit en exil en
Pierre Lyon-Caen, avocat général honoraire à la Cour de cassation, plus haute instance judiciaire française, et membre du Syndicat de la Magistrature (gauche), a plaidé en faveur de l’Association des magistrats tunisiens et de l’Ordre des avocats tunisiens, “victimes de mesures contraires aux engagements internationaux souscrits par la Tunisie”.
Internautes de Zarzis (ARD)
(Ndlr : merci à Conchita pour la traduction)
Thème : Internautes de Zarzis. Date : vendredi 11 novembre 2005.
Durée de l’émission : 3.52 (minutes) SWR1/ARD
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Ils ont dit que nous avons passé des heures entières en liaison avec Al Qaida. Que nous voulions construire des bombes. Que nous avons organisé des réunions sans l’autorisation de l’État tunisien. Et que nous avons stocké des explosifs sans agrément.
Ayoub Sfaxi a vingt-deux ans et la manière dont il s’assoit au dessus d’une tasse de thé dans un café ne lui donne pas franchement l’allure d’un poseur de bombes potentiel. En Tunisie, treize ans de prison l’attendent : les internautes de Zarzis ont été arrêtés massivement aussitôt après.
Étaient inculpés Sfaxi, son meilleur ami, un autre jeune qu’il ne connaît pas un et un professeur de religion de la ville du Sud tunisien. L’État tunisien prétend qu’ils se seraient mis d’accord par Internet pour jeter des bombes sur des établissements publics. Leur procès a défié l’entendement : la torture en Tunisie n’est pas une exception, c’est la règle. Il est vrai que Sfaxi est fou d’Internet.
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Les sites (du réseau internet) que nous avons visités étaient des sites tout-à-fait normaux. C’étaient des pages qui ont informé sur l’islam, sur le bien et le mal.
Cela seul suffit déjà en Tunisie pour une incarcération : quand on est jeune, on se laisse pousser la barbe et on va à la mosquée, on est automatiquement islamiste et on sera surveillé de près par la police. Surtout un (jeune) comme Ayoub Sfaxi. On pourrait mentionner le côté turbulent d’Ayoub Sfaxi.
Quand il avait quinze, seize ans il a commencé à poser des questions. Cela ne se fait pas en Tunisie. Il y a cinq alors organisé des manifestations : dans plusieurs villes les lycéens se sont révoltés contre l’augmentation des prix (du pain, des produits de première nécessité ?) et en faveur de l’Intifada (guerre des
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“Nous n’avons pas manifesté pour Al Qaida ou quelque chose comme cela, mais pour notre bon droit, pour quelque chose qui vaut le coup. On a écrit au sujet de la Tunisie à l’étranger que le gouvernement fait ceci et cela, mais il ne le fait pas… C’est pour cette raison que nous avons manifesté.”
Depuis ce temps, il a connu les commissariats de police tunisiens et l’impression d’avoir recu une sérieuse correction. Mais la lecon qu’il a tiré de sa détention a été toute autre que ce que l’État a espéré : Sfaxi continuera à poser des questions et ne trouvera pas de réponses. Alors il a fait ce que beaucoup de jeunes font dans un pays comme la Tunisie**, quand ils ont un esprit éveillé, et que la corruption, la surveillance et la répression désespèrent. Il ne cherche pas les réponses dans la politique : tout d’abord vient l’islam et ensuite l’internet.
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“Ils ont pensé cela : ce jeune là, on va lui donner plus tard n’importe quel poste. Alors vous devez immédiatement arrêter.”
Il dit qu’il n’aurait “jamais pensé à une bombe, jamais.”
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On a fait appel contre cette grave accusation intentée contre nous, en raison du sévère jugement rendu, mais même quand les peines sont réduites, elles restent encore toujours dures. C’est comme cela qu’ils veulent dire au peuple tunisien : “Fais attention, nous vous surveillons, du plus petit au plus grand, et celui qui cro”t qu’il est fort, eh bien il ne l’est pas !”
Au moment où le procès a commencé, Sfaxi s’est réfugié en dehors du pays – on le lui a fortement conseillé, car Zarzis est une petite ville. Son meilleur ami lui avait recommandé d’aller en Suède.
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“En Tunisie, j’ai été souvent mis en garde à vue et j’avais le sentiment croissant qu’il m’était impossible de rester en Tunisie. Et j’ai eu l’information que ce serait mieux de partir sinon je me retrouverai dans le pétrin (dans la mouise comme dirait le général de Gaulle).”
Ayman Mcharek a eu moins de chance. Mcharek vient de Rosenheim en Bavière, ses parents sont tunisiens. Quand il est arrivé le 16 mars 2003 pour passer des vacances dans son pays d’origine, il a été arrêté. Il a été torturé et jugé depuis. Mcharek se trouve encore aujourd’hui dans une prison tunisienne. Des preuves contre lui, il n’y en a pas. Sfaxi se trouve en
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“Mon avenir en Tunisie est détruit. Notre famille et ceux, tous ceux qui sont en prison, n’ont plus avenir en Tunisie.”
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“Je me sens coupable, avant tout, quand je suis seul, et que mes jeunes amis ne sont pas là, là je me sens très coupable. Ils n’ont rien fait et ils ont un bon coeur, et ils se trouvent tout de même*** pour treize ans en prison.”
* Le terme heimat n’existe pas en francais est intraduisible en francais.
** Ou la
*** doch : mot marquant l’opposition a une connotation émotionnelle intraduisible en francais.
Nota : ARD : Algemeine Rundfunk Deutschland (R : Regional ? – sous réserve -) (cha”ne de télévision nationale allemande, qui réunit toutes les cha”nes régionales ?). SWR1 : Sud West Rundfunk 1 (cha”ne de télévision allemande régionale : Bade-Wurtemberg/Stuttgart).
Thème : Tunisie – gare au gorille Date : mardi 15 novembre 2005
Celui qui se rend d’une capitale africaine à
Sihem Bensedrine en sait quelque chose. Elle est journaliste et a trouvé asile pendant trois ans en Allemagne, elle est interdite de travail en Tunisie et est poursuivie depuis des années par le régime du président Ben Ali. Elle voulait, en coopération avec plusieurs organisations internationales, organiser cette semaine un sommet alternatif (au SMSI) et le préparer lors d‘une rencontre à l’institut Goethe (Goethe Institut) de Tunis. Sans succès.
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“Nous étions déjà arrivés dans l’institut, quand la police commenca à nous chasser, ils nous ont fait violence, frappés, pas seulement nous, les tunisiens, avons été jetés à terre et blessés (insultés ? / outragés). Ensuite ils nous ont pris en chasse pendant presque trois heures à travers la ville. Partout, où nous sommes allés, on nous a dit : ne restez pas ici, pas ici.”
Il n’y a pas de liberté de réunion en Tunisie, et de la liberté de la presse il ne peut de toutes les facons être question. L’internet est censuré : la Tunisie appartient aux pays, avec la Corée du Nord, l’Iran et la Chine, où il y a le moins de libertés.
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“Nous ne comprenons vraiment pas, comment cela se fait qu’au sommet mondial de l’information, où le droit qui doit être à vrai dire le plus sžrement établi, celui de s’informer, ce droit nous ne l’avons pas. L’État de droit est inconnu, les avocats sont pris en filature par la police, trois services secrets espionnent la population.” Celui qui veut parler avec Sihem Bensedrine doit traverser une horde de policiers en civil qui ont l’air patibulaires, des personnes qu’il vaudrait mieux ne pas rencontrer dans la rue la nuit. Les tunisiens ne doivent pas s’en approcher.
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Je demande à tous les policiers en civil postés autour de cette maison : “Qu’est-ce c’est que cela ? Pour quelle raison empêchez-vous mes hôtes d’entrer ? Avez-vous une ordonnance écrite ?” En guise de d’explications, les policiers répondent : “Non, vous n’entrerez pas ici et basta.” C’est une violation de la loi tunisienne. Bensedrine conteste même le succès économique du régime Ben Ali, qui l’a porté illégalement au pouvoir à la suite d’un putsch il y a dix-huit ans
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Ce n’était pas lui (le succès économique), qui nous a apporté cela (Ben Ali) ! Qu’est ce que cela nous a apporté ? Il (Ben Ali) nous a apporté la Mafia, il a mobilisé les ressources du pays, pour qu’elle remplisse les poches des siens. Il entrave la croissance ultérieure du pays, les données sont ralenties avec lui. La deuxième femme de Ben Ali a une grande famille – celui qui veut faire une entreprise ici ne vient pas à bout d’eux – la corruption menace le miracle économique tunisien. Le bras long du régime tunisien atteint aussi l’étranger.
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Notre site sera en principe censuré en Tunisie depuis le début, comme tous les sites de l’opposition et toutes les sites critiques. Dés que tu publies une information, qui ne serait pas autorisée par le régime, tu seras censuré. Le principal site internet critique au régime s’appelle Réveil Tunisien (Tunisie réveilles-toi). Hasni, qui réside en
De là (internet ?) vient aussi TUNeZINE – l’administrateur de ce site a été emprisonné en Tunisie et est décédé peu de temps après sa libération, à trente-quatre ans, d’un infarctus. Maintenant elle vient d’ici (la critique au régime). Les deux sites sont continuellement spamés et attaqués avec des virus. Le fournisseur d’accès de Hasni a recu en
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C’est une absurdité. Je ne sais pas ce que les Nations Unies et la Suisse ont pensé à propos du fait qu’un dictateur, qui est considéré comme étant l’un des plus grands censeurs du monde, avec la Chine, Cuba et la Corée du Nord, que l’on puisse avoir confiance en un tel dictateur pour organiser un Sommet mondial sur la société de l’information.
Parce que la Tunisie se présente elle-même en tant qu’élément stable et adversaire du terrorisme, elle a avant tout en la
Tout au contraire : des centaines de prisonniers politiques, des procès spectacles et la torture généralisée n’ont pas ému outre mesure l’ancien ministre fédéral (allemand) de l’Intérieur Otto Schily, de louer à voix haute les progrès démocratiques en Tunisie. Sihem Bensedrine a encore un long combat devant elle.
Thème : la Tunisie empêche un contre-sommet Date : mercredi 16 novembre 2005 Longueur : 3 minutes. Auteur ARD : Paal Gabor.
Les incidents se multiplient. Vendredi, un journaliste du journal français Libération a été frappé en réunion. Le lundi un journaliste de télévision belge a été jeté à terre de la même manière. Les deux journalistes avaient fait auparavant des enquêtes sur la situation des droits de l’homme en Tunisie, et tenté de faire des interviews. La chaîne de télévision française TV5 a depuis rappelé son équipe de tournage de Tunisie – les petites bandes criminelles (ou gangs) étant trop importants au sein des forces de sécurité, ainsi la cha”ne de télévision a justifié la décision. Et alors l’expérience d’Olga Drossou de la fondation allemande Heinrich Bšll. Elle voulait, avec des organisations amies, se rencontrer et discuter ensemble en marge du Sommet. Cette réunion de coordination était prévue depuis des mois.
Cut :
De même, il se trouvait une organisation (de défense) des droits de l’homme, qui voulait organiser parallèlement au Sommet de l’Information un contre-sommet. Le journaliste Julien Pain, membre de l’organisation Reporters Sans Frontières (RSF), avait participé à sa planification. Cut : Chaque lieu que les organisateurs du contre-sommet ont pris en considération a été bouclé (isolé, surveillé de manière à ce que personne ne puisse y pénétrer) par les autorités. Aussi nous n’avons eu aucun espace (pour faire une réunion). Ensuite nous avons voulu poursuivre le contre-sommet dans les locaux des organisations indépendantes, mais les forces de sécurité nous ont à chaque fois empêché de pénétrer dans les bâtiments. Finalement les organisateurs ont voulu se rencontrer à l’Institut Goethe (Goethe Institut) de Tunis. Mais là aussi cela n’a pas pu se faire, témoigne Reni van Jansen de l’Institut danois des Droits de l’Homme.
Cut :
Quand nous sommes venus, on a interdit le passage à nos collègues tunisiens. Des policiers en civil ont bloqué l’entrée de l’Institut Goethe (Goethe Institut), et tandis que nous avons appelé nos amis tunisiens, qui devaient tout de même entrer, nous avons tous été jetés dehors violemment, la police a été encore plus brutale à l’encontre de nos collègues tunisiens. Ils ont été fichus dehors en règle. Nous avons ensuite cherché pour la prochaine rencontre un autre endroit et là il s’est passé la même chose. Enfin l’ambassadeur allemand auprès des Nations-Unies à Genève, Michael Steiner, est venu, et même lui on l’a empêché d’entrer à l’Institut Goethe. La délégation allemande est indignée. L’ambassadeur Steiner a été cité, affirmant qu’il s’estime heureux d’avoir vécu cela avant tout lui-même et pas seulement entendu d’une tierce personne. Il ne veux pas se prononcer lui-même officiellement sur l’événement. Il laisse cela au directeur de la délégation allemande Bernd Pfaffenbach.
Cut :
Bien sûr il faut avant tout continuer ce mouvement de protestation – de plus fortes pressions sur la Tunisie ne sont en ce moment pas prévues – et l’Union Européenne n’y est pas en majorité favorable. Gabor Paal,
(Source: “Tunisie, reveille-toi”, le 14 décembre 2005)
URL: http://www.reveiltunisien.org/article.php3?id_article=2018
Sommaire du nouveau numéro d’ELKHADRA http://www.elkhadra.org http://elkhadra.over-blog.com
********************************************************* http://www.elkhadra.org/besoin.htm
LE BESOIN DE VERITE
PAR BILEL http://www.elkhadra.org/afres.htm
LES AFFRES DE L’EXIL
PAR CHOKRI http://www.elkhadra.org/greve.htm
LA GREVE A VAINCU
PAR DERBALI http://www.elkhadra.org/islamislam.htm
ISLAM SOCIAL, ISLAM POLITIQUE
PAR MAHA http://www.elkhadra.org/marcheavant.htm
LA MARCHE EN AVANT
PAR NOUR EL HOUDA http://www.elkhadra.org/reflexion.htm
Réflexions sur la souffrance
Par Sindabad http://www.elkhadra.org/eteindre.htm
Eteindre le feu
de J. Gaillot, Evêque de Partenia http://www.elkhadra.org/caidwb.htm
Le caïd WB et les Kayzors
Par Houssine http://www.elkhadra.org/ultravi.htm
LES ULTRAVIOLENTS DU SIONISME FRANÇAIS : POLICE COMPLICE ?
PAR Jonathan BOUCHET-PETERSEN http://www.elkhadra.org/democratiojourdhui.htm
Qu’en est-il de la démocratie aujourd’hui ?
Par HOUSSINE http://www.elkhadra.org/liberalislam.htm
L’ISLAM EST LIBERAL
Ecrit par Serghini Farissi http://www.elkhadra.org/mondislam.htm
L’islam et la mondialisation : Point de vue d’un musulman français
Par DR. ABDALLAH
Réponses du ministre des Affaires religieuses
La Tunisie œuvre à instaurer la culture de la tolérance et de l’ouverture
En réponse aux interventions des conseillers, M. Boubaker El Akhzouri, ministre des Affaires religieuses, a souligné que le climat de paix, de stabilité et de sécurité qui prévaut en Tunisie est le fruit d’une approche mise en œuvre par le Président Zine El Abidine Ben Ali en vue de réhabiliter la sublime religion musulmane et d’instaurer la culture de la tolérance et de l’ouverture sur le monde.
Cette approche ambitionne aussi, a-t-il ajouté, de faire de la Tunisie une terre de dialogue entre les religions et les civilisations. Il a indiqué que la protection de la religion et des hommes de culte est la responsabilité de l’Etat et que l’absence de l’Etat dans ce domaine serait source de toutes sortes d’abus et de déviations.
Le ministre a ensuite passé en revue les acquis réalisés depuis le Changement en faveur de la religion, s’agissant notamment de la construction de plusieurs lieux de culte, ainsi que de la mise en œuvre des programmes présidentiels d’entretien des mosquées et des sites et monuments religieux.
Répondant aux questions des conseillers sur la stratégie du ministère en matière d’éducation et de formation, M. El Akhzouri a mis l’accent sur le souci constant du département de promouvoir le discours religieux, à travers les moyens d’information audiovisuels, faisant état de l’augmentation des programmes religieux de la radio et de la télévision tunisienne de 10%. Il a aussi évoqué les nouveaux programmes de formation des imams et des prédicateurs à l’intérieur et à l’extérieur du pays, élaborés avec le concours d’institutions scientifiques spécialisées.
En conclusion, le ministre des Affaires religieuses a déclaré que la Tunisie poursuivra ses efforts en vue de renforcer le dialogue des religions et des civilisations, dans le cadre de diverses activités de la Chaire Ben Ali pour le dialogue des civilisations et des religions. Il a fait état dans ce contexte de la création à Sousse d’un centre pour le dialogue des civilisations et des religions.
La Chambre des Conseillers a ensuite adopté le projet de budget du ministère des Affaires religieuses.
(Source : « La Presse » du 15 décembre 2005)
Nouvelle composition du conseil supérieur de la communication
Nous donnons ci-après la nouvelle composition du Conseil supérieur de la communication :
– Président : M. Youssef Alouane
– Membres :
M. Mohamed Hemdane
M. Mohamed Gontara
Mme Emna Soula
M. Noureddine Boutar
M. Mohamed Mahjoub
M. Abderrahmane Kraïem
M. Slaheddine Toukabri
M. Hammadi Ben Hammed
M. Hichem Hajji
M. Laroussi Nalouti
M. Abdelmalek Laâbidi
Mme Saïda Rahmouni
M. Brahim Oueslati
M. Elyas Ben Marzouk
M. Moez Souabni
Le président de l’Etablissement de la radio et de la télévision tunisienne (ERTT)
Le directeur général de l’Agence tunisienne de communication extérieure (ATCE)
Le président-directeur général de l’agence Tunis-Afrique Presse (TAP)
Le président de l’Association des directeurs des entreprises de presse tunisiennes
Le président de l’Association des journalistes tunisiens (AJT).
(Source : « La Presse » du 15 décembre 2005)
” L’audarrogance d’un-thé- gristes ” porteurs de robes noires .
Plus que des aspects positifs, la colonisation française fût un âge d’or de la Tunisie
A la mémoire de mon père(1906-1995) qui m’a fait aimer la France et ses valeurs
Me Kamel Chaabouni
Il est significatif mais combien impudique de la part de celui qui a commencé par attaquer la loi du 23 février 2005 sur les aspects positifs de la colonisation, le président algérien Boutaflika, se fasse soigner depuis des semaines en France dans les meilleurs hôpitaux de l’ex-puissance coloniale, ne faisant pas confiance de la sorte ni aux hôpitaux ni aux médecins de son Algérie indépendante.
Je n’ai nullement le droit de parler de l’Algérie, encore moins de servir des leçons à notre voisine n’étant ni Algérien ni spécialiste de ce pays dont le choix de l’affrontement violent de la colonisation française a coûté la vie à deux millions de martyres algériens et d’innocents français d’Algérie. Alors qu’une lutte pacifiste aurait donné le même résultat sans trop de victimes innocentes de part et d’autres. Mais là, les tortures et les massacres français mais aussi les exactions de la part du FLN contre des Français algériens étaient inadmissibles et méritent une appréciation dépassionnée et objective, œuvre des générations futures d’historiens.
Je peux toutefois apprécier à sa juste mesure la présence française en Tunisie de 1881 à 1956 d’après mes lectures, les réalisations immobilières françaises encore visibles sur le territoire tunisien, qui malheureusement disparaissent lentement, mais aussi d’après le témoignage de mes parents et de mes grands-parents et toute la génération de tunisiens que j’ai côtoyés et qui ont vécu le clair de leur jeunesse sous le protectorat français. Je peux affirmer que je n’ai jamais lu, entendu parler ou eu écho d’aspects négatifs, d’exactions, d’injustice flagrante, mis à part le « tiers colonial » soulte réservée aux fonctionnaires français et aux tunisiens naturalisés, seule injustice qu’évoquait mon père, instituteur de son état de 1924 à 1966. Injustice réparable à l’époque par la naturalisation rendue possible et très accessible pour les Tunisiens en vertu du décret français de 1923.
Mes parents et mes grands-parents aussi bien paternels que maternels, qui ont vécu leur vie en gens paisibles, sans privilèges particuliers de la part des autorités françaises de l’époque, hormis ceux que leurs accordaient leurs statuts sociaux traditionnels et leur professions. Ils n’ont jamais eu leurs terres ou leurs commerces confisqués, ils n’étaient pourtant ni proches des français ni leurs collaborateurs. Les gens de leur génération que j’ai eu l’occasion de côtoyer et disserter avec eux de la présence française en Tunisie, n’ont jamais évoqué une quelconque injustice majeure de la part des français. Tout au contraire ils n’ont évoqué que des aspects positifs de la colonisation, et regrettaient amèrement le départ de la France de notre pays, au vu du régime de fausse indépendance, de dictature, d’absence de toute liberté politique, de violation des droits de l’homme, d’injustice, de corruption instaurée par Bourguiba et poursuivi en pire par Ben Ali et leurs serviteurs.
Mes grands-parents qui étaient propriétaires terriens, n’ont jamais eu leurs terres confisquées par les Français, ils n’ont jamais subi d’exactions ou d’arrestations arbitraires. Mon père, grand militant syndicaliste tunisien, cofondateur de la section de l’Enseignement primaire de l’UGTT, qui a connu Bourguiba, milité avec Hédi Chaker, Farhat Hachhad et Habib Ashour, qui loin de me transmettre une haine bourguibienne de la France, m’as fait aimer ce pays et ses valeurs, ce père ne m’a jamais parlé d’injustices françaises particulières, excepté « le tiers colonial », au cours de son long parcours professionnel à côté des français qui lui ont transmis l’art de la vie moderne. Il militait en syndicaliste pour les droits matériels et moraux de ses collègues, comme tout syndicaliste qui lutte normalement dans un pays démocratique. Le souci de l’indépendance de la Tunisie, n’était pas son souci majeur, car il n’était ni un démagogue ni un aspirant avide au pouvoir comme le fût Bourguiba, ni quelqu’un qui souffrait profondément des aspects « négatifs de la colonisation.
Bourguiba et les Tunisiens indépendantistes qui l’avaient précédés ou suivis étaient, pour vouloir l’indépendance, des personnes frustrées par le protectorat français de faire de la politique. L’injustice politique était en effet la faiblesse du système colonial et la cause de sa perte. La France ne souhaitait pas moderniser la vie politique en Afrique du Nord ni permettre aux citoyens des ces pays d’accéder au statut de citoyens français à part entière, avec un droit de vote et donc de décision aussi bien en métropole qu’en Afrique du Nord. C’était l’aspect le plus négatif de la colonisation et l’origine de la faillite du système colonial.
En homme ambitieux, Bourguiba souffrait de cette injustice politique stupidement maintenue par la France. Lui et ses partisans étaient avides de pouvoir, ils s’impatientaient d’occuper des places importantes et de choix dans la société tunisienne de l’époque, désireux de s’occuper des affaires publiques, participer au débat politique et prendre part à la gestion de l’Etat. Leur ambition était certes légitime, leur frustration était compréhensible, leurs revendications d’une meilleure justice louable, mais ils roulaient pour leurs comptes et peu pour le compte des tunisiens, car leurs revendications, comme le statut juridique moderne de la femme, la laïcité, la lutte contre la pauvreté, le combat contre l’illettrisme étaient des objectifs réalisables sous le protectorat français, mais Bourguiba et les militants indépendantistes voulaient plus, ils voulaient le pouvoir, tout le pouvoir et rien que le pouvoir afin d’asservir, de dominer, de supprimer toute liberté accordée par la France aux tunisiens. Bourguiba qui écrivait librement ce qui bon lui semblait durant la période coloniale, avait aussitôt pris le pouvoir en 1956 mis fin à la liberté de la presse, interdit les partis politiques et entravé les associations !!! Bourguiba cherchait-il la liberté des tunisiens en revendiquant l’indépendance en leurs noms ??? Il ne cherchait que le pouvoir, satisfaire sa mégalomanie et ériger sa personne en Combattant suprême et en Dieu de la Tunisie.
Il est remarquable que les Français n’ont jamais occupé nos villes arabes, ni confisqué des terres agricoles, hormis celles incultes des tribus ou du domaine beylical (mes connaissances ne sont pas précises en ce domaine. Les Français ont édifié les nouvelles villes modernes de la Tunisie sur la mer, suite à de grands efforts de remblayage, ils ont construit, les ports, les chemins de fer qu’ils ont commencé à mettre en place avant 1881, ils ont édifié les hôpitaux, ils ont fait face à une situation sanitaire désastreuse, ils ont soigné nos malades, introduit la médecine moderne, implanté l’Institut Pasteur, introduit la médecine moderne et la médecine légale à laquelle se sont opposés les conseillers municipaux musulmans de la Mairie de Tunis en 1903. Ils ont érigé les silos pour stocker les céréales, introduit la mécanisation dans l’agriculture, introduit l’enseignement agricole, construit les écoles primaires dans les coins les plus reculés de la Tunisie ( Kerkhenah comptait 7 écoles primaires en 1911 selon le témoignage de Ahmad Charrad. Ils ont construit les barrages, les routes et les ponts, développé les transports public et privés, etc.
En matière juridique, les Français ont introduit une justice moderne et un droit moderne. Ils ont établi le registre foncier et l’immatriculation des terres, certes pour leur profit et pour se protéger, mais dont beaucoup de tunisiens avaient bénéficié pour mettre sous un abri juridique sûr leurs biens immobiliers. La Tunisie actuelle continue de l’appliquer et d’en voir les avantages. En matière judiciaire, les procédures privée et pénale plus justes et modernes, le droit commercial moderne, le double degré de juridiction, la réorganisation du travail des notaires, une fiscalité juste et rigoureuse qui avait pris la place à l’arbitraire fiscal des agents du Bey. L’assainissement de la situation financière catastrophique de la Tunisie et l’adoption d’une loi de finance annuelle, c’est l’œuvre de la
Depuis l’antiquité le sol de la Tunisie actuelle a connu des invasions étrangères qui ont agi comme des greffes bénéfiques sur une plante chétive et stérile par intermittence. A chaque stade de son évolution et à chaque période de son affaiblissement civilisationnel, la Tunisie se faisait greffer par une nouvelle civilisation encore plus vigoureuse. Phéniciens, romains, vandales, byzantins, arabes, espagnols, turques et français, ont tous contribué à l’enrichissement culturel et matériel et à la confection de la civilisation de la Tunisie.
Se trouve-t-il un tunisien, un seul, qui ne soit fier de Carthage et de Hannibal, des mosaïques romaines et de l’amphithéâtre d’El-Jem, de Septième Sévère, empereur romain né à Lamta en Tunisie, de saint Augustin illustre philosophe et théologien fils de Carthage et professeur à Rome, des mosquées de Okba à Kairouan, de la Zaïtouna, d’Ibn Khaldoun et de sa « muqaddimah » et les exemples sont nombreux et seraient mieux exposés et mis en évidence par les historiens, qui dommage gardent le silence dans de pareilles circonstances, vouant leur temps à leurs recherches sérieuses et refusant de s’impliquer dans de pareilles polémiques politiciennes.
Quant aux aspects positifs de la présence française en
En effet, souvent les êtres humains tiennent deux discours simultanés sur la même question, le premier qu’ils dispensent en privé, chez eux, en famille, entre quatre murs ou entre amis complaisants, dans ce cadre sûr on donne libre cours à ses fantasmes, on exprime sa vraie pensée, sans fard ni hypocrisie. C’est le cas des tunisiens quand ils se mettent à parler des juifs ou des êtres humains de race noire ou asiatique en l’absence de ces derniers. J’ai toujours entendu en effet, en privé, le dégoût des tunisiens à l’égard des noirs et des asiatiques exclusivement en matière de mariage et des juifs dans tout autre domaine en sus. A chaque fois que j’exprimai mon intention d’épouser une femme noire ou juive, je n’ai recueilli que désapprobation et rejet !!! Notre hypocrisie collective veut que nous n’évoquions pas publiquement notre désapprobation qu’un blanc épouse une noire ou « pis » encore qu’une tunisienne blanche épouse un noir « un kahlouch » ou « un ousif », les musulmans d’Arabie chantres des valeurs musulmanes parlent encore de « abid » esclaves en arabe. A Sfax, dans les années soixante, un kerkhénien qui a eu le courage d’épouser une juive tunisienne, s’est mis tout Sfax sur le dos. Ils ont vécu reclus, comme des pestiférés, ils ont eu des enfants, je n’ai plus eu de leurs nouvelles, j’en profite ici pour rendre un vibrant hommage à ce couple courageux et magnifique.
Mon défi à la société tunisienne et arabe en général reste toujours d’épouser une femme, noire et juive, une Falasha en quelque sorte. Comble de la désapprobation tunisienne et arabe en matière de mariage. Si j’ai tenu à évoquer ces exemples anecdotiques, c’est uniquement dans le but d’illustrer le double langage qui caractérise les Tunisiens et maghrébins en général en matière de bilan du colonialisme français.
Toute personne, tout pays, tout phénomène peut avoir un bilan, parfaitement comme une société commerciale, qui a la fin de chaque année dresse son bilan en double partie, passif et actif. Il en va de même pour chaque personne, elle peut faire du bien, mais elle lui arrive de faire du mal, le bilan de toute personne serait encore plus négative s’ils n’y avaient pas les lois pénales, la morale, les prescriptions religieuses mais surtout les rapports de force pour l’en dissuader. Le phénomène colonial ne fait pas exception, si la présence française avait eu des aspects négatifs évidents, qu’il ne faudrait ni occulter ni dissimuler, comme les massacres, les crimes contre l’humanité, les tortures, les injustices surtout en matière politique et administrative, il serait injuste et ingrat de nier tout aspect positif à la colonisation en Afrique du Nord et tout particulièrement en Tunisie où le plus important aspect bénéfique fût la regrettée et défunte liberté d’_expression dont jouissait Bourguiba, mais qu’il avait assassinée de manière perfide un malheureux jour de mars 1956, de quoi vous faire détester l’indépendance et vous faire regretter l’âge d’or de la colonisation française en matière de libertés !!!
Me Kamel Ben Tahar CHAABOUNI
Sfax, le 15 décembre 2005
Point de vue
Colonisation, par Albert Memmi
LE MONDE | 14.12.05 | 14h09
La colonisation a-t-elle été bénéfique aux colonisés ?
La manière dont ce problème a été traité est tristement révélatrice du trouble actuel des esprits. On a préféré tantôt en nier tel aspect, tantôt tel autre. La réponse est pourtant évidente : lorsqu’une civilisation se trouve en contact avec une autre civilisation techniquement plus avancée, elle en recueille forcément quelques avantages. En ce sens, oui, la colonisation a procuré quelques progrès aux colonisés. La romanisation a été un acquis.
Mais il n’y a pas de quoi se vanter (comme l’a prétendu une loi récente) : si les colonisateurs construisaient des routes et des écoles, c’est qu’ils en avaient besoin, non pour servir les colonisés.
Certains l’ont cru, il est vrai aussi, les enseignants, quelques médecins, des prêtres. Mais, globalement, la colonisation demeure une agression et une exploitation.
Article paru dans l’édition du 15.12.05
Les réactions des abonnés du Monde.fr à la lecture de cet article
François-Régis L.
15.12.05 | 10h28
“Nous admettons le droit et même le devoir des races supérieures d’attirer à elles celles qui ne sont pas parvenues au même degré de culture et de les appeler aux progrès réalisés grâce aux efforts de la science et de l’industrie… Nous avons trop d’amour pour notre pays pour désavouer l’expansion de la pensée, de la civilisation française”. Léon Blum en 1925 “ILs ne sont pas inférieurs mais différents…” Liautey Comme quoi, le racisme n’est pas toujours là où on veut nous le faire croire!
DOROS
15.12.05 | 10h00
Nous sommes un pays ou plus le débat est passionnel et enflammé, plus il permet de cacher l’essentiel : c’est à dire pour le sujet qui nous intéresse , la COLONISATION DES ESPRITS, par la doctrine du Front National !!
Philos+974
15.12.05 | 08h24
L’antisémitisme qui avait cours au debut du 2O° reposait aussi sur des méconnaissances et des données socioculturelles de l’époque. Pourtant, à l’aune de nos valeurs d’aujourd’hui, nous regrettons et nous sommes excusés. Et c’est normal ! Alors pourquoi serait-ce anormal pour l’esclavage et les colonies? De +, je suis d’accord avec Fabienne R. Décolonisation avec soutien aux dictatures, départementalisation où les blancs dominent, les anciennes colonies existent toujours! D’où la rébellion!
Y T.
15.12.05 | 01h30
La colonisation Française a été sanglante, méprisante, profondément raciste et arrogante. C’est vrai partout et en particulier en Algérie ou les soubresauts qui secouent encore ce pays sont en grande partie liés aux sequelles d’un cauchemar d’une violence inouie qui a duré 130 ans. Cette loi est vraiment un vomis à la tête de ces millions de gens écrasés, mis en esclavage ou massacrés Je ne sais pas comment la France réagirait si les allemands faisaient de même concernant l’occupation.
Walter F.
15.12.05 | 01h02
Difficile de parler sereinement de la colonisation sans penser a la decolonisation, sujet encore plus sensible. En realite, il me semble qu’on ne peut trouver aucune dignite a l’experience coloniale sans decolonisation reussie. Regardons la ou la colonisation est desormais irreversible: Indonesiens en Papouasie occidentale, Chinois au Tibet, Europeens en Amerique et Oceanie. Chaque fois que l’entreprise coloniale a ete un succes, comment pretendre que le peuple colonise en est sorti gagnant?
krystoforos
14.12.05 | 22h55
“inculquer à des Français la haine de la France ?” Quelle impossibilité à reconnaitre les erreurs passées ? c’est grandir que d’admettre que l’on s’est trompé, que l’on a pu mal se comporter. Il ne s’agit ni de haine ni d’amour, mais de vérité. Et si beaucoup d’historiens sont militants c’est sans doute que l’histoire offre une vision plus profonde et plus pertinente que celle de bon nombre de métiers.
Marc L.
14.12.05 | 22h30
J’allais oublier : la colonisation de la Palestine par les colons juifs est-elle bénéfique aux “colonisés”? Ces implantations juives sont aujourd’hui, sauf erreur, les seules à revendiquer le terme de COLONS.
Marc L.
14.12.05 | 22h27
Outre le Sahara occidental, on pourrait aussi parler de Mayotte: c’est une colonie française, non? A la différence des Comores, pays libéré de la colonisation, lui. Ou y a-t-il quelque chose que je n’ai pas compris ?
Romain
14.12.05 | 22h00
Cher jb_romain, vous avez parfaitement raison. La réponse est simple : c’est le moyen de se payer une bonne conscience à pas cher. Parlons des exploités de maintenant : des SDF (dont certains ont pourtant un travail), des gens des banlieues sans issue, des salariés précaires, de ceux qui se font virer de chez par la vente à la découpe. Et aussi du Tibet et des autres moins proches de nous. Assez de temps perdu. De toute manière, nous n’avons aucun risque de récidive.
yedder b.
14.12.05 | 20h52
mon illustre compatriote a tout a fait raison
jb_romain
14.12.05 | 20h32
Si vous voulez tellement lutter contre la colonisation, vous avez le sahara occidental le tibet et Xianjian. Pourquoi personne n’en parle en plein débat sur la colonisation ?
newcléo
14.12.05 | 19h52
Arrêtons de juger les actes du passé à l’aune des valeurs d’aujourd’hui!Les pays colonisateurs(surtout France et Angleterre)voulaient avant tout établir leur suprématie sur le monde en en redessinant la carte.Avec cet objectif, il ne s’agissait pas tant d’exploiter les territoires et les habitants conquis (en termes économiques, la colonistion n’a pas été une “bonne affaire” J.Marseille) et toute résistance a été réprimée.A côté il y eut des retombées >0 (ex traitement du paludisme par Laveran)
Philippe P.
14.12.05 | 19h30
Et vous vous savez de quoi vous parlez ? D’un continent qui, sans les Français, se serait de toute façon ouvert au monde extérieur. Demandez à ses habitants d’autres régions d’Afrique, encore soumises à l’esclavage, s’ils n’auraient pas préféré être colonisés par les Français ! N’est-ce pas la guerre civile qu’on prépare en laissant les “historiens militants” inculquer à des Français la haine de la France ?
Michel
14.12.05 | 19h28
A big pile of steaming dung Bravo, vous élevez le débat. Nous savons maintenant à qui nous avons affaire. Ce ne sera pas avec des contritions qu’on s’en sortira.
Michel
14.12.05 | 19h03
à Jeanine P. Hélas, ça continue dans l’Afrique d’aujourd’hui et l’indépendance n’y a rien changé. Et ça existait avant. L’exploitation de l’homme par l’homme (et de la femme par l’homme) reste la même, colonisation ou pas.
Sue
14.12.05 | 18h59
Pour ma part, outre les historiens spécialistes de la période et des différents territoires et colonies, il y a Albert Memmi. Il est à lire à relire et à méditer; la relation est ambiguë, et , elle ne se caractérise pas seulement par la domination.Elle est duelle – colonisateur et colonisé , elle a donné naissance à une littérature dont: ” L’ étrange destin de Wangrin” de Hamapaté Bà reflète la dialectique puissante et le renversement des rôles.Qui est le maître ?
A big pile of steaming dung
14.12.05 | 18h36
Michel, imaginez que je vous rencontre pour la premiere fois. Je vs jette a terre et vs tabasse, puis que je m’arrete et vous aide a vous relever en vous apportant des soins. De notre rencontre sort un aspect positif: je vous ai aidé a vous relever. Maintenant est-ce a dire que c’etait juste de vous tabasser en premier lieu, je ne pense pas. Si je devais penser comme vous, je dirais: “Mon cher Michel, vous allez mieux alors maintenant assumez!” Pauvre Michel, vous ne savez pas de quoi vs parlez.
António R.
14.12.05 | 18h23
Être colonisé ou être colonisateur. Voilà toute la question. Je ne préfère rien. Porquoi? Parce-que être colonisé est abominable.Mais être colonisateur est encore plus abominable. C’est tout.
Zazie
14.12.05 | 18h20
Il est vrai que le fait de coloniser un territoire, cela se fait avant tout pour en tirer profit. mais n’oublions pas que tous les peuples qui l’ont pu ont chercher dans le passé à conquérir d’autre territoires (les Romains, les Grecs, les Vikings, Les Slaves, Les Arabes, les Otomans, les Japonais etc.) Alors, un peu de calme. Personne n’est innocent ou seulement innocent. Personne n’est non plus directement victime ou coupable aujourd’hui de ces conquêtes que nous réprouvons.
goy
14.12.05 | 18h08
C’est Léon Blum qui déclarait qu’il était de notre devoir de développer les races inférieures, les socialistes feraient mieux de se taire, la colonisation est surtout l’oeuvre d’hommes de gauche.
PAUL B.
14.12.05 | 17h48
Plusieurs africaines ont séjourné(gratuitement) chez nous, du nord ou du centre de l’Afrique. Leur perception de la colonisation n’est pas négative.Toutes ont témoigné de la différence de vie avant et après le départ des ” colons ” . Les conditions matérielles se sont dégradées. Leurs relations avec les blancs n’étaient pas vécues comme des aliénations mais souvent comme des relations constructives, notamment pour la liberté d’être et de faire ce que l’on souhaite dans des pays de “traditions”
Jeanine P.
14.12.05 | 17h44
les historiens ,enseignants et chercheurs ont éré forméspour acquerir un esprit critique et l’honnêté iintellectuelle ils sont plus capables de discerner en chaque fait le positif et le négatif,sans les séparer que les politiques…Et j’ai toujours le souvenir d’une vieille Atricaine qui me contait,sans haine pour autant comment elle était devenue stérile,quand à 14 ans elle cssait les cailloux pour faire les routes,à coups de chicotes….
Michel
14.12.05 | 16h53
Albert Memmi a raison: beaucoup d’avantages tirés de la colonisation résultent de politiques que les colonisateurs ont menées dans leur propre intérêt. L’inverse est vrai aussi: beaucoup des dommages subis par les colonisés (la perte de leur identité culturelle, par exemple) résultent de bonnes intentions des colonisateurs. Ce qui est frappant dans le débat est l’absence de modération des hériters des “colonisés”: ils oublient qu’ils sont Français comme les autres et doivent assumer l’héritage.
rlejeune
14.12.05 | 16h38
ON admetra l’ironie des choses et de l’histoire : voilà un groupe de députés un peu sots, mal tenus en main par leur groupe, dont la copie passe inaperçue à l’Elysée, qui font adopter à la sauvette la rédaction d’une phrase dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle était inopportune. Et vlan ! un vrai débat est lancé. J’ai eu l’occasion de dire, déjà, dans ce petit cadre réservé aux abonnés, ce que je pensais de la colonisation, qui était au moins une erreur surtout celle de l’Algérie……
Réponse à Fabienne
14.12.05 | 16h29
Que la colonisation ait pu ou non avoir des aspects positifs, est une question de point de vue. Un point de vue “macro social”, mais aussi un point de vue “micro social”, voire individuel, voire intra individuel avec une variabilité dans le temps en fonction de l’histoire individuelle de chacun. Si la réponse était aussi tranchée que vous le dites, il n’y aurait pas tant d’amertume dans vos propos (il y a des sentiments…). Alors la réponse est : “autrement que oui ou non”
Fabienne R.
14.12.05 | 15h52
En Martinique, les descendants des colons sont toujours là, riches, ce sont les békés. Ils ne veulent pas vivre avec les noirs mais à côté (au-dessus?) d’eux. Une frange de la société française fait la même chose:discrimination à l’embauche, au logement…Tant qu’il n’y aura pas de place pour les enfants des colonisés qui ont choisi de rester français, il sera obscène d’evoquer les bienfaits de la colonisation. Le message est: vos parents étaient inférieurs, remerciez-nous de les avoir soumis
Bill Tcherno
14.12.05 | 15h42
Je partage volontiers l’opinion de M.MEMMI. La colonisation n’a souvent été que le prétexte à l’occupation et à l’exploitation de pays et de leurs population par d’autres nations. Quant aux “avantages” de la civilisation, dont les “colonisés” sont sensés avoir profité, ils auraient fort bien pu être apportés sous d’autres formes -aide humanitaire et aide au développement,notamment. Le prix à payer aujourd’hui serait peut-être moins élevé.
Thérèse Daisy B.
14.12.05 | 15h34
Albert Memmi a raison, mais, fi du passé, à présent il faut gérer les “séquelles” de la colonisation , séquelles très lourdes pour les descendants des colons… et, quoi qu’on en dise, susceptibles d’une vie meilleure pour certains ex-colonisés, du moins à en juger par leur empressement à revenir dans les pays des ex-colonisateurs par tous les moyens légaux et illégaux. Alors, positif? négatif? vaste problème.
christophe d.
14.12.05 | 15h06
Il ne s’agit pas de savoir si la colonisation a eu des aspects positifs , mais d’admettre ou non que le parlement légifère sur l/Histoire . Cette loi n’a pas sa place dans une démocratie qui n’a pas à figer une Histoire officielle , (condamnant uniquement l’Europe ) de même que celle de Mme Taubira (qui n’est pas plus une victime de celui-ci que je ne suis un descendant de criminel contre l’Humanité ), votée en 2001 sous le gouvernement Jospin.
(Source : Le site lemonde.fr, visité le 15 décembre 2005)
Renouveau tunisien
par DOMINIQUE MATAILLET, ENVOYÉ SPÉCIAL
De petites maisons font une apparition prometteuse, élargissant l’horizon des lecteurs, aussi bien arabophones que francophones.
Les Tunisiens amateurs de livres n’ont pas manqué de remarquer l’apparition dans les rayonnages des librairies d’un ouvrage du plus joli vert et sobrement titré Dernières nouvelles de l’été1. Ali Bécheur, Hélé Béji, Tahar Bekri, Colette Fellous et Alain Nadaud, cinq écrivains de renom dont la Tunisie est la terre natale ou d’élection, y racontent, chacun à sa façon, entre la fable, le carnet de voyage et la méditation, un épisode de leur vie placé sous le signe de la saison estivale.
Avec ce recueil de textes à la présentation très soignée, Elyzad a fait une entrée prometteuse dans le paysage éditorial local. La fondatrice de la maison, Élisabeth Daldoul, 44 ans, de père palestinien et de mère française, a grandi à Dakar avant de faire des études de lettres à Paris. Elle vit à Tunis depuis vingt ans. Elle n’est autre que l’épouse du patron de Clairefontaine, un des principaux groupes de librairie et de distribution du livre en Tunisie. Ce qui présente de gros avantages. Elyzad bénéficie de la structure de diffusion du groupe, qui lui permet de couvrir tout le pays, mais aussi de sa surface financière.
Mais Elyzad se démarque de Clairefontaine, qui s’était lui-même lancé dans l’édition en 2002, en élargissant son horizon à des écrivains de toutes origines traitant des thèmes universels. Le premier titre de la collection « Éclats de vie » sera constitué du témoignage d’une Belge. En attendant paraîtra sous peu un roman d’Ali Bécheur intitulé Le Paradis des femmes. Suivra un beau-livre sur la mosaïque romaine dont on sait que la Tunisie possède les plus belles collections. La maison ne publiera dans l’immédiat qu’en français.
Il y a de toute façon beaucoup de choses à faire pour le livre francophone en Tunisie. La production en arabe, notamment dans le domaine des essais, est beaucoup plus abondante. Cérès, la doyenne et la plus importante des structures d’édition locales, ne sort plus guère d’ouvrages de fiction depuis le décès de son directeur éditorial Noureddine Ben Khedder. Dans les librairies de Tunis, on remarque surtout ses titres sur la religion musulmane, souvent publiés en coédition, comme L’Islam entre le message et l’histoire d’Abdelmajid Charfi, sorti en France chez Albin Michel.
À l’instar d’Alif, autre poids lourd du secteur, Cérès privilégie les beaux-livres. Une bonne partie de son activité est par ailleurs tournée vers l’Afrique subsaharienne. Avec l’aide de la Coopération française, elle a en effet réédité en poche des centaines de textes – romans ou essais – puisés dans le patrimoine hexagonal, les coûts de fabrication tunisiens permettant de distribuer ces livres à des prix adaptés au marché des pays pauvres.
Ce n’est donc pas un hasard si de nouvelles maisons d’édition à vocation littéraire voient le jour. Figure de la vie culturelle locale, Mika Ben Miled vient de lancer Cartaginoiseries. Son objectif est de faire connaître des « paysages littéraires pittoresques » du patrimoine méditerranéen. Après avoir sorti de l’oubli la Lettre sur le commerce de la librairie2 de Denis Diderot, une des premières réflexions sur la propriété intellectuelle et le droit d’auteur, elle propose Cervantès, soldat de La Goulette, captif à Alger, tiré du Don Quichotte, dont on commémore cette année le quatre centième anniversaire de la parution. En octobre, Cartaginoiseries a publié une étude de Nazli Hafsia sur Le Contrat de mariage en Tunisie jusqu’en 1956.
Autre nouvelle maison, Tawbad a été créée par le poète Khaled Najar. C’est donc à son domaine de prédilection qu’est consacrée la collection « Alkacida » (« poème », en arabe), constituée de textes bilingues français-arabe. Vient de paraître un recueil de Poèmes choisis3 d’Henri Michaux, traduits par notre collaborateur Ridha Kéfi. Lequel avait déjà traduit, pour la même collection, en collaboration avec Khaled Najar, Chant pour un équinoxe de Saint-John Perse.
Autant d’initiatives démontrant le regain de vitalité de l’édition tunisienne, qui, il faut le souligner, bénéficie d’un soutien non négligeable de l’État, à travers une subvention sur le papier et des achats presque systématiques (entre 100 et 300 exemplaires) de toutes les parutions. Ce qui lui manque probablement le plus pour passer à une autre échelle de diffusion, c’est, à l’image de l’Algérie voisine, l’émergence de romanciers susceptibles d’intéresser un public autre que local. Mais cela est une autre affaire…
1. Dernières nouvelles de l’été, d’Ali Bécheur, Hélé Béji, Tahar Bekri, Colette Fellous et Alain Nadaud, éditions Elyzad, 168 pages, 12 dinars tunisiens (environ 9 euros).
2. Lettre sur le commerce de la librairie (1767), de Denis Diderot, présenté par Mika Ben Miled, éditions Cartaginoiseries, 112 pages, 9,5 dinars.
3. Poèmes choisis, d’Henri Michaux, traduits en arabe par Ridha Kéfi, éditions Tawbad, 54 pages, 8,65 dinars.
(Source : JA/L’Intelligent N° 2344 du 11 au 17 décembre 2005)
Des hommes d’affaires arabes veulent l’ouverture des frontières
AFP, le 14.12.2005 à 21H55
DOHA, 14 déc 2005 (AFP) – Les participants à la 9ème Rencontre des hommes d’affaires arabes ont appelé mercredi à l’ouverture des frontières entre les pays arabes pour faciliter le commerce et le tourisme.
Dans leur communiqué final, publié au terme de deux jours de réunion, les hommes d’affaires ont demandé à leurs Etats de “faciliter les formalités sur les frontières pour laisser passer les personnes et les produits et considérer le monde arabe comme une seule région”.
Ils ont appelé les gouvernements arabes à “fournir toutes les facilités possibles aux hommes d’affaires arabes pour qu’ils puissent placer leurs investissements à tout endroit du monde arabe sans entraves”.
“Il est nécessaire d’éliminer tous les obstacles administratifs qui continuent d’empêcher l’application effective de la grande zone de libre échange arabe”, poursuit le communiqué.
Entrée officiellement en vigueur le 1er janvier 2005, cette grande zone regroupe l’Arabie saoudite, Bahreïn, l’Egypte, les Emirats arabes unis, l’Irak, la Jordanie, le Koweït, le Liban, la Libye, le Maroc, Oman, l’Autorité palestinienne, le Qatar, le Soudan, la Syrie, la Tunisie et le Yémen.
Sa création avait été décidée par le sommet arabe d’Amman (2001). Les pays ayant adhéré au projet ont progressivement réduit leurs droits de douanes les uns vis-à-vis des autres et devaient les éliminer dès début 2005, ce qui a cependant tardé à être réalisé.
Prés de 750 hommes d’affaires, ministres et représentants d’associations arabes et régionales ont participé à la rencontre.
La Finlande criminalise l’achat de services sexuels
The region will wrest back control when the US stumbles out of Iraq
This costly intervention has exposed the myth of America as conductor of a grand democratic Middle Eastern orchestra