13 avril 2006

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TUNISNEWS
6 ème année, N° 2152 du 13.04.2006

 archives : www.tunisnews.net


Vérité-Action: Grève de la faim du Professeur Moncef Ben Salem Comité de soutien à maître Mokhtar Jallali et sa famille: Communiqué L’Observatoire lyonnais pour la défense des libertés fondamentales en Tunisie: Cas M. Abbou – Lettre au president Ben Ali AP: Tunisie: un scientifique en grève de la faim depuis deux semaines
AP: Terrorisme: réunion à Tunis des responsables arabes de la sécurité des frontières Hamime: La mafia politique tunisienne enlisée dans les affaires juteuses  6ième partie

Le Quotidien: Abdelmajid Sahraoui «L’UGTT n’est pas un parti de l’opposition»

Le Temps: 50 ans de Code de Statut Personnel – Elles écrivent l’histoire politique et culturelle des régions

Reuters: L’Algérie privatise, mais tarde à se réformer

AFP: Un rapport (hollandais) dénonce les dérives des politiques à propos de l’Islam

 

APRES 3 ANS, LES RUMEURS SUR L’ETAT DE SANTE DU PRESIDENT TUNISIEN NE FONT QUE S’AMPLIFIER…

Dés lors, un rafraichissement de mémoire nous paraît bien salutaire..

 

Maladie de Monsieur Zine Al Abidine BenAli

Une déclaration commune de Sihem Ben Sedrine et Omar S’habou

 

Depuis quelques semaines une rumeur persistante circule dans le pays affirmant que le Président dela République, Monsieur Zine el Abidine Ben Ali, serait gravement malade.

 

Cette rumeur a cessé d’en être une dès lors qu’un journal de notoriété internationale, le quotidien algérois « Le Matin » en l’occurrence, en a fait le principal sujet de son édition du 16 mars 2003 donnant de surcroît le nom du professeur de médecine français qui soigne Monsieur Ben Ali  » d’un cancer des glandes séminales ». Une information qui n’a pas été démentie.

 

Face à cet état de fait, nous sommes en tant que citoyens engagés dans la défense de nos droits fondamentaux fortement interpellés. Dans un état de droit, la santé du Président dela République cesse d’être un fait privé. Elle releve du champ public. En Tunisie et en vertu des termes dela Constitiution – surtout après la réforme de mai 2002 -le Président dispose de pouvoirs exorbitants.Son état de santé en devient organiquement lié, en quelque sorte, à la santé du pays.

 

Nous estimons par ailleurs que la nocivité et la dangerosité des rumeurs et des informations ralatives à l’état de santé du chef de l’Etat sont aujourd’hui telles qu’ elles risquent d’installer le pays dans état d’attentisme, voire de fin de regne, prejudiciable à une marche saine de la vie publique. Aussi et pour l’ensemble de ces considérations, nous pensons qu’il relève de la sagesse et du sens de responsabilité élémentaires d’y mettre un terme, dans un sens ou dans un autre, par la publication d’un communiqué dûment signé par une autorité médicale crédible sur l’état de santé du Président dela République. Nous souhaitons et voulons savoir la vérité sur son état de santé. Toute dissimulation équivaut dans le cas d’espèce à un gravissime manquement à l’interet supérieur de l’Etat et du pays.

 

Tous les Etats dignes de ce nom s’y obligent régulièrement. Ils ne font nullement preuve, ce faisant, de faiblesse qui atteigne à leur autorité. Au contraire, ils renforcent celle-ci en répondant à un droit légitime des citoyens d’être tenus informés de l’état de santé réel de l’homme qui preside à leurs destinées et à celles de leurs enfants.

Sihem Ben Sedrine, Omar S’habou

Le 6 mai 2003

 

(Source : « TUNISNEWS » N°1082 du 6 mai 2003)


 

Voici l´article du Matin d´Alger publié avec un commentaire de TUNISNEWS dans le N° 1032 du 17.03.2003

 

Tunisie Ben Ali serait gravement malade

De notre correspondant à Tunis La rumeur gagnela Tunisie : le Président a de graves ennuis de santé. Au départ, c’était comme un chuchotement à peine audible pour devenir une vraie information circulant entre les initiés, ceux à qui rien dans les arcanes du Pouvoir n’échappe. Puis la vraie rumeur, dense et indestructible, s’était auto diffusée jusqu’à couvrir l’ensemble dela République, de l’Extrême-Nord à l’Extrême-Sud. Le Président Ben Ali serait atteint d’un cancer qui n’aurait pas été dépisté à temps. Intox ou info ?

La question reste lancinante jusqu’à ce que, d’une manière inattendue et sans que cela fut, comme d’habitude, longtemps préparé à l’avance, Ben Ali s’avise d’accomplir le rite du hadj avec tous les membres de sa famille : sa femme Leïla, ses deux filles issues de son mariage avec celle-ci, son beau-frère Belhassen Trabelsi et ses proches. Intuitivement, l’opinion publique tunisienne a lié la rumeur de sa grave maladie à son irruption, sans crier gare, dans les Lieux saints. Pour les Tunisiens que nous avons pu entendre, Ben Ali y était allé pour se remettre auprès du Seigneur de ses ennuis de santé.

 

D’autant que les images que renvoyaientla TV de ses circonvolutions autour dela Kaâba révélaient un Ben Ali sérieusement amaigri avec un visage portant visiblement les traces d’une sur médication. Ce qui est sûr en revanche, c’est que ces images ont fini par convaincre les Tunisiens que la grave maladie de Ben Ali ne relève pas de la rumeur mais désormais de la certitude d’autant plus qu’une confirmation médicale et très crédible allait enfoncer le clou.

 

En effet, le professeur et spécialiste français de renom, le docteur Rousselet, vient de révéler à certains de ses confrères tunisiens que le Président Ben Ali était bien atteint d’un cancer des glandes séminales. Cette révélation d’un grand nom de la médecine française n’a, pour l’instant, pas été divulguée. Nul doute qu’elle va entraîner démentis et confirmation embarrassés de la part du Pouvoir tunisien, que cette soudaine maladie du chef de l’Etat tunisien met dans une situation inextricable à l’approche des élections présidentielles.

N. Hendaoui

(Source: Le Matin d’Alger (http://www.lematin-dz.net), daté le 16 mars 2003)

 

Commentaire de TUNISNEWS:

 

Nous avons demandé dés le début de la circulation des rumeurs concernant la santé de M. Ben Ali de traiter les tunisiens en Majeurs et de publier un bulletin détaillé de l’état de santé du Président dela République par ses médecins traitants.

 

Nous maintenons notre requête et appelons toutes les parties concernées (personnalités, organisations, partis, syndicats,.. ) de tout faire pour convaincre “le régime” de la nécessité de dire la vérité – rien que la vérité – au people et aux partenaires économiques et politiques du pays.

 

Nous estimons, à notre humble avis, que faire perdurer la rumeur et l’incertitude sur un sujet aussi sensible nuit profondément aux intérêts du pays.

 


Vérité-Action

Case postale 1569

1701 Fribourg

Suisse

Tél. +41797032611

Email. : info@verite-action.org

Site : www.verite-action.org

 

 

Tunisie Grève de la faim du Professeur Moncef Ben Salem

 

 

Nous suivons de près la grève de la faim qu’a entamé le Professeur Moncef Ben Salem avec sa famille depuis le 30 mars 2006 à son domicile à Sfax, pour réclamer son droit au passeport, au travail et aux soins ; ainsi que le droit de son fils à poursuivre ses études universitaires.

 

Vérité-Action exprime son inquiétude face à la détérioration de l’état de santé du Pr. Ben Salem après deux semaines de grève de la faim. D’après son fils Saif Ben Salem, l’état du père ne lui permet pas de poursuivre cette grève ; vu les troubles cardiaques et les autres maladies que lui ont causé 19 ans d’encerclement et de surveillance policière.

 

Ainsi, tout en soutenant la famille Ben Salem dans son combat pour obtenir ses droits fondamentaux, nous appelons le Pr. Moncef Ben Salem à arrêter sa grève et à suivre le conseil des médecins.

 

Nous appelons, également, les autorités tunisiennes à cesser toutes les mesures de harcèlement et d’encerclement à l’encontre du Professeur ainsi que sa famille.

 

Vérité-Action rappelle qu’elle a lancé le 6 avril 2006 une action urgente auprès des organisations internationales à Genève dont l’ONU et nous nous engageons à poursuivre ces démarches jusqu’à ce que les droits du Pr. Ben Salem soient rétablis.

 

Fribourg, le 13 avril 2006 

 

Pour Vérité-Action

Mehdi Ben Hamida, Secrétaire général


Comité de soutien à maître Mokhtar Jallali et sa famille

 

 

Maitre Mokhtar Jallali, ancien député et ex-dirigeant de l’UDU, un parti de décor dont il vient de démissionner avec fracas, fait actuellement l’objet d’une vile campagne visant à le discréditer et touchant à sa réputation par le biais de la diffusion dans les milieux politiques et médiatiques en Tunisie et à l’étranger d’une vidéo pornographique fabriquée par les services spéciaux du ministère de l’Intérieur. Sa femme, l’écrivaine et journaliste dissidente, Naziha Rjiba avait reçu au lendemain du SMSI des menaces sur d’éventuelles représailles qui cibleraient sa famille.

Malgré la plainte qu’il a déposé le 16 mars au Parquet tunisien où il accuse les services de police, aucune instruction n’a été ouverte.

Ce n’est pas la première fois que les services tunisiens recourent à de tels procédés infâmes pour faire pression sur les opposants.

Pour proscrire ces procédés indignes de mœurs politiques saines;

Pour que la vie privée ne soit plus utilisée et travestie à des fins de marchandages politiques et en vue de faire taire les voix des opposants ;

Pour mettre fin à l’impunité d’agents de l’Etat agissant en violation des lois protégeant la vie privée ;

Pour que l’institution judiciaire fonctionne de façon indépendante et sanctionne ceux qui portent atteinte à la vie privée et à l’honneur des citoyens ;

Pour que la vie privée soit protégée conformément aux instruments internationaux

Nous avons décidé de constituer un comité de soutien à la famille Jallali

 

Premiers signataires :

France :

Azema-Peyret Brigitte, Avocat honoraire au barreau de Bordeaux

Dubois  Jean-pierre: président de la Ligue des droits de l’homme (LDH)

Jendoubi Kamel, président Comité pour le respect des libertés et des droits humains en Tunisie (CRLDHT)

 

Suisse

Yves Steiner, chercheur en économie politique à l’université de Lausanne : Comunica-ch

Matri Jalel: président de l’Union des tunisien en Suisse

Espagne

Siscu Baiges : écrivain et journaliste

Allemagne

Werner Ruf, professeur de sciences politiques à l’université de Kassel

Italie

Anna Bozzo : professeur  Université de Rome (REMDH)

Francesco Diasio, AMARC

Maroc

Abdelhamid Amine, président AMDH

Aboubaker Jamai, Directeur Journal hebdo

Algérie

Boujemaa Redouan, journaliste, Ligue Algérienne Droits de l’homme (LADH)

Kamel Daoud, Chirurgien, LADH

Libye

Sliman  bouchuiguir, président Ligue libyenne des droits de l’homme (LLDH)

Egypte

Gamel Aied ; executive director Arabic network for Human Rights  information (HRinfo)

Tunisie

Akermi Saida, Avocate, SG AISPP

Arfaoui Adel : Comité Directeur LTDH

Ayadi Raouf : ancien membre du Conseil de l’ordre des avocats

Bel Haj Hamida Bochra, Avocate

Belhaj Ahlem, présidente ATFD

Ben Amor Samir, Avocat, Bureau directeur AISPP

Ben Jaafar Mustapha, Secrétaire Général FDTL

Ben Salah Hédi, ingénieur

Ben Salem Ali, président ANAR

Bensedrine Sihem, Porte parole CNLT

Bethabet Boubaker Avocat

Chamari  Khemaies: ancien Vice-président LTDH

Cherif Khadija, ancienne vice-présidente LTDH

Essid  Bechir: avocat, ancien Bâtonnier

Ezzaouia Khelil, Comité Directeur LTDH.

Fatahi Ali : enseignant  à l’université

Hammami Ayachi, Avocat

Hammami Hamma, Porte parole PCOT

Jerbi Fathi, membre dirigeant CPR

Khayri Mohsen, directeur  commercial

Krichi Khaled :  Avocat

Marzouki Moncef : Président CPR

Mestiri Omar, Journaliste

Nasr Sami, chercheur CNLT

Nasraoui Radia, Présidente ALT

Yahyaoui Mokhtar, Président CTIJ

 


 

L’Observatoire lyonnais pour la défense des libertés fondamentales en Tunisie  

M. Zine el Abidine Ben Ali Président dela République Palais de Carthage 2016 Carthage TUNISIE

Monsieur le Président,   L’Observatoire lyonnais pour la défense des libertés fondamentales en Tunisie a pris bonne note  de la mesure de grâce que vous avez prise à l’égard de 1 600 prisonniers parmi lesquels figurent 80 détenus politiques.   Il souhaite néanmoins attirer votre attention et vous faire part de sa plus vive inquiétude concernant la situation des autres prisonniers qui croupissent aux geôles depuis une quinzaine d’année dans des conditions inhumaines, et surtout sur le cas de  Me Mohamed Abbou, emprisonné depuis le 1er mars 2005 à la prison du Kef, et qui n’a pas bénéficié de cette mesure. L’Observatoire lyonnais est extrêmement préoccupé par l’état de santé de Mohammed Abbou qui observe une grève de la faim depuis le 11 mars afin de protester contre sa détention prolongée. L’Observatoire lyonnais dénonce ses conditions de détention et les pressions et harcèlements quotidiens subis par sa famille résidant à Tunis.   Me Mohammed Abbou a été condamné à 3 ans et demi de prison ferme au terme d’un procès inique pour avoir exprimé son désaccord avec la politique étrangère du gouvernement tunisien et dénoncé les mauvais traitements subis par les détenus en prison.

Le considérant comme un prisonnier d’opinion, l’Observatoire lyonnais vous demande sa libération immédiate et inconditionnelle, comme il vous demande de prendre toutes les mesures nécessaires pour que les pressions et harcèlements et à l’encontre de sa famille cessent.   Nous avons le regret de constater par ailleurs, et avec de vives inquiétudes, la poursuite des violations continues aux droits de l’homme, les agressions des militantes et militants dela Société civile, et l’interdiction de toute activité à plusieurs associations indépendantes telles que LTDH, RAID Attac-Tunisie, CNLT, ATJA, etc…   L’Observatoire vous demande de réagir au plus vite pour permettre à ces associations d’exercer  pleinement leurs droits de réunions et d’informations.  

Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’__expression de notre considération.   à Lyon, le 10 avril 2006   L’Observatoire lyonnais pour la défense des libertés fondamentales en Tunisie (Ligue des droits de l’homme-Rhône, attac-Rhône,  Agir Ensemble pour les droits de l’homme, Tunisie-Liberté, MRAP Rhône, Amnesty International, etc…)   En copie à : Premier Ministre Tunisie Ministres dela Justice, Des Affaires étrangères, de l’Intérieur Ambassade de Tunisie à Paris Consulat de Tunisie de Lyon medias nationaux et locaux

 


Tunisie: un scientifique en grève de la faim depuis deux semaines

 

Associated Press, le 12.04.2006 à 22h51

TUNIS (AP) — Un scientifique tunisien, le Pr Moncef Ben Salem, observe une grève de la faim depuis deux semaines pour dénoncer les « persécutions » dont il se dit victime de la part des autorités, a-t-il expliqué mercredi à l’agence Associated Press. Les autorités affirment cependant que M. Ben Salem « est actuellement libre de ses mouvements et ne fait l’objet d’aucune restriction ».

 

« Depuis 19 ans, je mène une vie infernale allant de la prison, à l’état de siège, aux tracasseries policières permanentes pour moi et pour les membres de ma famille », a déclaré cet ancien enseignant

et co-fondateur de la faculté des sciences de Sfax, à 270km au sud de Tunis.

 

Selon un communiqué officiel, le Pr Ben Salem avait été condamné le 27 septembre 1987 dans une affaire criminelle liée à ses activités au sein du mouvement terroriste « Ennahdha », et ce pour « complicité dans la préparation et l’exécution d’un complot terroriste visant à modifier par la violence la forme de l’Etat ».

 

Tout en admettant en être « partisan », l’intéressé nie toute appartenance à ce mouvement islamiste dissous en 1992. « Sinon j’aurai écopé de la prison à vie », affirme-t-il.

 

Selon lui, il a été condamné à trois ans de prison en 1990 pour « diffamation et diffusion de fausses nouvelles » lors d’une interview accordée à la presse.

 

« Depuis que j’ai quitté la prison, je suis sans salaire, sans travail, sans assurance-maladie et sans passeport », dénonce-t-il en précisant que deux de ses fils et sa femme se sont vus délivrer récemment leur document de voyage.

 

Pour subvenir aux besoins de sa famille, il a confié avoir emprunté « secrètement auprès de proches » près de 100.000 dinars (plus de 60.000 euros).

 

Par ailleurs, plusieurs demandes présentées depuis 17 ans aux autorités compétentes pour récupérer son salaire et réintégrer son poste sont restées sans lendemain.

 

Selon cet ancien de Jussieu (Paris) où il a obtenu un doctorat de spécialité en physique théorique et un doctorat d’Etat en mathématiques, « la goutte qui a fait déborder le vase » a été « le renvoi » de son fils Oussama de la faculté de Sfax pour son « activité syndicale ».

 

Pour les autorités, il s’agit là d' »allégations infondées ». Selon la même source, l’étudiant « connu pour son appartenance à un courant extrémiste et pour ses activités visant à entraver la bonne marche des études » est accusé d’avoir « participé avec un groupe d’éléments cagoulés à la destruction d’un mur dans l’enceinte de la faculté ». Le conseil de discipline de l’établissement lui aurait infligé « un blâme », sans renvoi.

 

Son père, s’inscrit en faux contre cette version des faits. Tout en confirmant avoir reçu mercredi notification du blâme, il fait valoir que le conseil de la faculté s’était en fait ravisé après avoir décidé le renvoi dans un premier temps. Il se déclare néanmoins déterminé à poursuivre sa grève de la faim jusqu’à l’obtention de ses droits

 


Terrorisme: réunion à Tunis des responsables arabes de la sécurité des frontières

 

 
AP | 13.04.06 | 22:28 TUNIS (AP) — Les responsables arabes de la sécurité des frontières, des aéroports et des ports ont adopté jeudi, au terme d’une réunion de deux jours à Tunis, plusieurs recommandations visant à renforcer la coopération inter-arabe dans ce domaine. Parmi les questions inscrites à l’ordre du jour figurait l’examen des moyens de prévention et de lutte contre l’infiltration des terroristes à travers les frontières. A ce sujet, les experts arabes ont préconisé la mise en place d’un mécanisme propre à assurer la célérité des échanges d’informations et d’expertises entre les structures frontalières des pays arabes afin de pourchasser les groupes terroristes et de faire échouer leurs plans. Ils ont jugé nécessaire de doter les appareils sécuritaires chargés de la protection des passages frontaliers des moyens et techniques les mieux adaptés pour empêcher les opérations d’infiltration. Selon le secrétaire général du conseil des ministres arabes de l’intérieur, le Dr Mohamed Ben Ali Koumane (Arabie saoudite), les organisations terroristes recourent de plus en plus aux passages frontaliers pour mener leurs activités subversives. Il a cité le trafic des stupéfiants et des armes, l’émigration illégale et le vol des objets d’art historiques. Il a mis en garde contre les subterfuges sophistiqués dont la falsification des titres de voyage et autres documents, auxquels se livrent aujourd’hui les organisations criminelles pour introduire les armes et divers produits prohibés, profitant de la politique d’ouverture résultant de la mondialisation. Pour faire face à ces pratiques, les participants ont recommandé d’équiper les aéroports et les passages terrestres et maritimes de techniques biologiques à même de dévoiler les changements frauduleux d’identité et de mettre la main sur les criminels et personnes recherchées. La réunion de Tunis a par ailleurs appelé les pays arabes qui ne l’ont pas encore fait à adhérer au Code international sur la sécurité des navires, des ports et aéroports (ISPS-Code), afin de contribuer à la protection de la navigation maritime contre les actes de piraterie, rapts et enlèvements. Les recommandations seront soumises pour adoption au conseil des ministres arabes de l’Intérieur devant se tenir en janvier 2007 dans la capitale tunisienne, qui abrite le secrétariat général de cet organe de la Ligue arabe. AP

 


« Tunisie : la mafia politique et les signes annonciateurs de la chute » La mafia politique tunisienne enlisée dans les affaires juteuses

 6ième partie

par Hamime

Première partie Tunisie : la mafia politique et les signes annonciateurs de la chute par Hamime mercredi 15 février 2006, par Hamine

Seconde partie Tunisie : la mafia politique et les signes annonciateurs de la chute par Hamime mercredi 22 février 2006

Troisième partie Tunisie : la mafia politique et les signes annonciateurs de la chute par Hamime mercredi 1er mars 2006

Quatrième partie Tunisie : « la mafia politique et les signes annonciateurs de la chute » mercredi 8 mars 2006 par Hamime

Cinquième partie : « la mafia politique et les signes annonciateurs de la chute » mercredi 22 mars 2006 par Hamime

 

Les agissements de la mafia politique sont bien étranges, que ne dérangent pas plus le contexte international que les mutations économiques au niveau mondial ou les crises internes. Elle met en œuvre les plans décidés depuis des années sans rencontrer d’obstacle ou de gêne : elle ne renonce pas à exécuter un projet quand bien même elle devrait affronter une résistance ou de l’hostilité… Elle poursuit les opérations de pillage et de vol en détournant les regards et en s’appuyant sur la réalisation de projets fictifs nécessitant un soutien financier important qu’elle se charge de demander et de présenter par le biais des délicats réseaux diplomatico-politiques.

L’incapacité économique intérieure fabriquée de toutes pièces : à quelles fins ?

La Tunisie obtient en tant que pays en voie de développement un soutien financier ou des prêts des pays avancés comme l’Union européenne, les Etats Unis d’Amérique etla Chine et autres pays arabes (Arabie Saoudite), par exemple. L’extension des ressources financières au monde entier relève d’une quête stratégique occupant beaucoup de monde et elle fournit aux structures de la mafia politique des occasions de s’acharner à récolter le maximum de soutien.

Le peuple tunisien souffre en permanence de déséquilibre budgétaire entre le salaire mensuel touché par tout individu et la taille des dépenses résultant de la hausse des prix. Cela est bien connu des économistes et du peuple en général. Ce dont souffrent les institutions commerciales privées en termes d’impôts est criant. Leur activité baisse à son tour quant à la production et leur capacité à intégrer de la main-d’œuvre et à lui verser des salaires mensuels corrects. De plus, leur activité est paralysée par la pression constante exercée par les autorités aboutissant à gêner les flux normaux sur leurs comptes monétaires en banque. De surcroît, le gouvernement provoque la fermeture des débouchés provenant de la croissance et le blocage de l’activité sous le prétexte de l’incapacité à s’acquitter des dépenses. Et c’est bien connu aussi, les travailleurs employés dans les municipalités, sous le slogan du développement civilisationnel et la « caisse de soutien à la jeunesse 21-21 » et la caisse de solidarité nationale 26-26 », voient leurs salaires gelés artificiellement pendant deux mois, voire trois mois.

A ce moment là précisément, alors que le peuple s’appauvrit, et que les entreprises privées sont étranglées, et qu’on ferme les portes du développement qui avaient été ouvertes, le gouvernement envoie des brigades de redressement qui prennent des photos et font des statistiques et des témoignages établissant que la situation exige de gros efforts pour obtenir un soutien ou un prêt en comptant sur la compréhension des autres pays, qui profitent du développement et de la croissance en Tunisie pour conserver les projets politiques ou économiques qu’elles ont créés dans le passé.

La mafia politique tunisienne bénéficie du soutien extérieur après avoir établi l’incapacité à se développer et elle bénéficie aussi de ce qu’elle a récolté en termes de surimposition des entreprises et en les vampirisant, c’est à dire un jeu mafieux dont la société assiste aux parties, une société qui produit culturellement, politiquement et économiquement. Quel avenir attend un pays sur endetté et dépouillé par les voleurs et les criminels ?

Le crime des vols au niveau international charge encore le dossier de la mafia politique en Tunisie.

 

(Traduction : LT)

(Source: “Tunisie, Réveille-toi, le 12 avril 2006)

URL: http://www.reveiltunisien.org/article.php3?id_article=2149


Augmentation de la production de lait

 

La production de lait est passée en 2005, dans le gouvernorat de Ben Arous, à 13 500 tonnes, réalisant une hausse de 3,8 % en comparaison avec l’année 2004.

 

La collecte de lait dans la région a connu au cours de la même période une évolution de 6,8 %, sachant que la région compte 3 centres de collecte de lait d’une capacité de 13 mille litres par jour.

 

L’augmentation de la production de lait est le résultat de l’amélioration des pâturages et de la production de fourrages  après des chutes de pluies importantes qui ont dépassé de 113 à  155 % la moyenne annuelle du gouvernorat.

 

Le nombre de bottes de fourrages produites au cours de la saison agricole écoulée s’est élevé à 21 millions qui ont contribué à répondre, à hauteur de 72 %, aux besoins du cheptel dans le gouvernorat.

 

Il y a lieu de rappeler que le cheptel, dans le gouvernorat de Ben Arous, est estimé à 7 200 têtes de bovins dont 3 500 vaches racées, 1 200 vaches locales et hybrides et 42 500 têtes d’ovins.

(Source: “Le Temps » du 13 avril 2006)


NOUVELLE PUBLICATION

 

Islamist Movements and the Democratic Process in the Arab World: Exploring Gray Zones

By Nathan Brown, Amr Hamzawy, Marina S. Ottaway

 

Publisher: Carnegie Endowment

Carnegie Paper No. 67, March 2006

 

  Full Text (PDF)

http://www.carnegieendowment.org/files/CP67.Brown.FINAL.pdf

 

In a new Carnegie Paper, Carnegie Endowment experts Brown, Hamzawy, and Ottaway discuss the continuing ambiguity amongst Islamists on fundamental democracy and human rights issues. Islamist Movements and the Democratic Process in the Arab World: Exploring Gray Zones seeks to move beyond stark views of the Islamist challenge as either a democratizing force or an extreme threat to democracy and to present a nuanced view of the position of Islamist parties. The authors consider mainstream movements in Morocco, Egypt, Jordan, Kuwait, and Bahrain, analyzing not only where the movements stand but also where they have yet to develop clear positions. In view of the recent victory by Hamas in Palestine and the electoral success of the Muslim Brotherhood in the Egyptian elections, understanding the thinking of Islamist movements is more important than ever.

 

Click on link above for the full text of this Carnegie Paper.   Nathan J. Brown, Amr Hamzawy, and Marina Ottaway are senior associates at the Carnegie Endowment for International Peace. Combined, they have authored more than ten books on issues including democracy promotion in the Middle East and Arab politics.

 

(Source: le site de “Carnegie Endowment for International Peace », mars 2006)

URL : http://www.carnegieendowment.org/publications/index.cfm?fa=view&id=18095&prog=zgp&proj=zdrl,zme

 

 

Les mercredis politiques du «Quotidien»

 

Abdelmajid Sahraoui, secrétaire général-adjoint de l’Union des Syndicats des Travailleurs du Maghreb Arabe (USTMA) :

«L’UGTT n’est pas un parti de l’opposition»

 

 

Depuis le congrès de Djerba, l’UGTT semble avoir pris, selon les observateurs avertis, une nouvelle orientation décidée parla Direction générale dela Centrale syndicale.

La transparence dans la gestion syndicale, la démocratisation de l’action syndicale et le resserrement des rangs syndicalistes constituent la pierre angulaire du renouveau de l’UGTT.

M. Abdelmajid Sahraoui, ancien membre du Bureau exécutif et actuel secrétaire général-adjoint de l’USTMA est notre invité de ce mercredi politique où il évoque de multiples questions touchant à la situation actuelle et aux perspectives d’avenir de l’UGTT et des rapports de force qui émergent en son sein depuis quelque temps.

 

Tunis-Le Quotidien

 

Au beau milieu des années soixante-dix et alors que tous les indices annonçaient une grave crise entre le gouvernement de l’époque etla Centrale syndicale, une nouvelle génération de syndicalistes a débarqué sur la scène syndicale.

Bien soudés derrière le leader historique de l’UGTT, Feu Habib Achour, les jeunes syndicalistes exprimaient une nouvelle conviction à la fois sociale, politique et intellectuelle. Rapidement, ils ont fait leurs preuves, et ce, à l’occasion du fameux bras de fer qui a opposé l’UGTT au gouvernement de l’époque, à savoir les incidents du 26 janvier 1978.

Plusieurs d’entre-eux ont fait de la prison et en sont sortis plus forts pour continuer leur combat. Abdelmajid Sahraoui, en fait partie. Le parcours de Sahraoui est atypique diront certains en raison de ses prises de position qui allient la fermeté à une certaine intransigeance. Ceux qui le connaissent de près s’accordent à dire de lui qu’il fait partie des militants syndicalistes à cheval sur les principes et qu’ils n’hésitent pas à dénoncer certaines réalités quitte en cela à nager à contre courant de la tendance prévalant à une période déterminée. Lui, qui s’est opposé à la politique de Ismaïl Sahbani alors qu’il faisait partie du Bureau exécutif sous la direction de l’ancien secrétaire général de l’UGTT a chèrement payé cette «arrogance». «J’étais contre la manière dont on gérait l’UGTT, les décisions léonines et unilatérales de Sahbani et je dénonçais souvent le manque de transparence financière ainsi que les différents dépassements qui étaient monnaie courante à l’époque.

Raison pour laquelle, j’ai été écarté de l’UGTT durant huit années consécutives à partir de 1995 et ce, sur la base d’un rapport fictif créé de toutes pièces m’incriminant pour des choses dont je n’étais nullement responsable».

Le retour de Sahbani sur la scène syndicale nationale a été, en fait, rendu possible après la chute de Ismaïl Sahbani condamné, rappelons-le, dans le cadre d’une affaire de droit commun relative à des malversations financières.

Retour en demi teinte serait-on tenté de dire, car au lieu de réintégrer les structures de l’UGTT, Sahraoui a été nommé secrétaire général-adjoint de l’USTMA (Union Syndicale des Travailleurs du Maghreb Arabe). Pour certains, cette désignation est une consécration pour les sacrifices consentis dans l’action syndicale par l’intéressé, d’autres en revanche estiment que cette nomination est une manière détournée de placer Sahraoui dans le «frigo».

Les faits et les événements qui se sont produits et se produisent encore semblent conforter la deuxième hypothèse. Abdelmajid Sahraoui est considéré comme une persona non grata, écarté qu’il est par tous les moyens par certains membres de l’UGTT qui portent en horreur la perspective de le voir réintégrer de manière effectivela Centrale syndicale. A preuve, Sahraoui n’a pas été invité à prendre part, fut-il au titre de secrétaire général de l’USTMA, ni au congrès de Djerba, ni au Conseil national dela Centrale syndicale qui se tient depuis quelques jours à Tabarka. Qu’est-ce qui justifie cette mise à l’écart délibérée ? Sahraoui, dérange-t-il ? Dessert certains intérêts ? Est-il victime de sa langue un peu trop tendue comme disent certains ? Il y a peut-être un peu de tout cela à la fois et le sourire qui se dessine aux coins des lèvres du concerné au cours de notre table ronde en dit long à ce sujet.

Pressé de donner plus de détails concernant cette affaire, Sahraoui désigne Hédi Godhbani et Moncef Yaâkoubi comme étant les chefs de file du courant qui s’oppose au retour de l’actuel secrétaire général-adjoint de l’USTMA à l’UGTT. Cet épisode reflète, en fait, les conflits d’intérêts qui semblent gagner du poil de la bête depuis quelque temps au sein dela Centrale syndicale.

«En tant que représentant de l’UGTT au sein de l’USTMA, j’ai le droit d’assister. Ceci abstraction faite, de mon passé de militant syndicaliste», précise Sahraoui qui évoque au même temps l’existence de deux courants au sein du Bureau exécutif dela Centrale syndicale. Le premier attaché aux vraies valeurs syndicales et le deuxième opposé à toute réforme qui vise à donner de l’élan à l’action syndicale.

Toujours est-il que le rôle du secrétaire général de l’UGTT est justement de protégerla Centrale syndicale de toute forme de dérive. Qu’en est-il alors de Abdessalem Jrad dans tous ces conflits qui secouent l’organisation ouvrière? Sahraoui, ne va pas par quatre chemin pour dire que Jrad est un militant de la première heure et un grand syndicaliste. Seulement il a eu un «lourd héritage» et s’est retrouvé dans une position délicate.

Il fallait gérer l’héritage de Sahbani et redonner à l’UGTT son rayonnement. «Jrad, à mon sens, a réussi à remettre, l’organisation sur les rails.

N’empêche qu’il y a des erreurs. Il fallait, en effet, regrouper les syndicalistes autour d’un grand projet», estime Sahraoui. Ceci étant dit, Abdessalem Jrad a toujours souhaité être le représentant de tous les syndicalistes. «Au moins, l’actuel secrétaire général n’a jamais exclu personne. Il est même attaché à écouter tous les points de vue», ajoute Sahraoui.

 

Plus de démocratie

A la lumière de la situation actuelle de l’Union Générale des Travailleurs Tunisiens, l’avenir s’annonce plus que jamais flou. Il est, dès lors, très important de voir comment un syndicaliste comme Sahraoui prévoit justement le futur dela Centrale syndicale et quelle solution propose-t-il pour protéger l’organisation d’un éventuel éclatement.

Abdelmajid Sahraoui, propose une UGTT plus démocratique, plus transparente et plus proche de la base. Les dernières élections dans les fédérations ont montré que l’organisation est sur la bonne voie. Une voie qui va conduire impérativement à assainir les structures dela Centrale syndicale et lui permettre d’être réellement, représentative de la masse. «Il faut rompre avec les méthodes de Ismaïl Sahbani qui a réussi à tromper l’opinion publique et les autorités.

Il est également urgent que les militants de l’UGTT retrouvent leur vocation première syndicaliste.

L’UGTT n’est pas une partie de l’opposition. Elle est plutôt la voix des ouvriers. Il ne faut pas cependant dramatiser. L’organisation ouvrière existe depuis plus de cent ans et a connu d’innombrables crises. Mais à chaque fois, les militants ont su comment souder les rangs et protéger l’Union.

Sahraoui estime toutefois que beaucoup de choses ont été faites depuis le congrès de Djerba et espère que le prochain congrès donnera un autre élan à l’UGTT.

Nonobstant le fait quela Centrale syndicale a un rôle très important à jouer au niveau national, tout un chacun sait que l’UGTT a été historiquement parlant un espace pour revendiquer d’autres droits. Aujourd’hui la donne a changé et l’organisation a vu son rôle politique se limiter dans la défense des différentes causes irakienne et palestinienne».

Abdelmajid Sahraoui estime, à cet effet, que l’UGTT n’est pas une partie de l’opposition. Quoique l’on reste attaché à toutes les questions relatives aux libertés et aux droits de l’homme.

Il y va, par ailleurs, sans dire que Abdelmajid Sahraoui et par son poste actuel de secrétaire général adjoint de l’USTMA est beaucoup plus concentré sur son action au sein de l’organisation syndicale maghrébine là où le travail consiste à trouver une base de travail commune pour les différents syndicats des cinq pays de la région. «Il y a beaucoup de travail à faire surtout au niveau des travailleurs immigrés. Nous collaborons avec les syndicats européens pour protéger les droits de nos concitoyens travaillant en Europe». N’empêche que Abdelmajid Sahraoui reste toujours attaché à la scène syndicale nationale, d’autant que dans une année le congrès de l’UGTT se tiendra. Serait-il candidat?

Il ne sait pas toujours, mais il ne cache pas son intérêt pour l’évolution de la situation.

Peut-être d’ici là, d’autres vents souffleront et une nouvelle génération réussira à prendre la relève…

 

Par Chokri BACCOUCHE

Manoubi AKROUT

et Habib MISSAOUI

 

(Source : « Le Quotidien » du 13 avril 2006)

 


50 ans de Code de Statut Personnel

Elles écrivent l’histoire politique et culturelle des régions

Par: Lilia Labidi

 

Pour commémorer la mémoire des Tunisiennes qui étaient sorties les 8 et 9 avril 1938 pour demander, aux côtés des hommes, un parlement tunisien, nous proposons deux livres qui ont pour objectif de préserver la mémoire des femmes et de faire connaître leurs actions.

 

« Manarat » de Saida Daou-Gaied et « Madrassat Boughdir, aoual Madrassa Lilbanat alMouslimat BiNabil, 1908 » de Hind alMghirbi Kastali, parus en 1991 et en 2003, ont été publiés à « compte d’auteur ». Ces ouvrages sont très intéressants car ils nous introduisent dans  l’histoire des femmes des autres régions, insuffisamment documentée.

 

En consacrant un ouvrage à Majida Boulila, Saida Daou-Gaied a versé dans « Manarat » plusieurs sortes de documents. Listes des membres des organisations féminines, lettres de personnalités politiques et culturelles comme Habib Bourguiba et B’Chira Ben M’Rad à Majida Boulila, photographies, textes manuscrits des discours de M. Boulila ainsi que des articles de presse relatifs à l’action des femmes à Sfax, des cartes de l’Union des Femmes Musulmanes de Tunisie, des documents de l’administration pénitentiaire du Protectorat français, lettres de prison et des télégrammes de condoléances de plusieurs personnalités féminines et masculines à la famille Boulila, etc.

 

On y apprend aussi comment la participation des femmes au politique s’est intensifiée dans cette ville à partir de la fin des années 1940 où, après la création de la section de l’Union des Femmes Musulmanes de Tunisie à Sfax, deux cellules féminines destouriennes sont fondées. Le bureau de la cellule destourienne Sfax al-Médina, présidé par Halima Chaabouni, était composé de Rafia ElMnif, vice-présidente; Wassila ben Farhat, Secrétaire générale; Nadra Chaabouni, vice-secrétaire générale; Béhija Khrichen née Ben Salem, trésorière et  Hanifa al-Louz née al-Louz, vice-trésorière; Latifa Fourati, Wassila Ben Saîda, Naima et Badia elFendri, Mongia alJedidi, Majida Crichon, Habiba Ghorbal, Jalila BelHadj, Ouassila ben Salem ep. Chaabouni, ses membres. La présidence du bureau d’el-R’Bat a été confiée à Majida Boulila et le bureau était composé de Fatma el-Gaied, vice présidente; Fatouma Namla, secrétaire générale; Saida Daou-Gaied, vice-secrétaire générale; et Fatouma Bouraoui, trésorière; Salha el-Gaied, vice-trésorière; Khedija et Mabrouka Chapour, Taja et Jamila Chérif, Leila et Chama al-Akrout, ses membres. Comme dans la capitale, le recrutement des militantes reste dominé par les alliances familiales.

 

Les femmes divorcées seront mariées aux militants.

 

La ville de Sfax connut la même année que Béjà, une manifestation qui a marqué les esprits. La mission de Saida Sassi et de Neila Ben Ammar, venues de Tunis, était d’informer les militantes du projet des autorités coloniales qui entendaient remplacer le général décédé par une autre personnalité française. Le lendemain, 8 mars 1952, les femmes étaient sorties demander que le pouvoir soit remis aux Tunisiens. Aussitôt, elles ont été suivies par des jeunes et des hommes. Et, parmi les arrestations qui ont eu lieu, on dénombre neuf femmes dont six étaient de la cellule destourienne de Sfax al-Médina (Majida Krichen, Halima Chaabouni et quelques parentes à elle comme Neffissa alKaffal ép. Kharrat, Hamida Krichen ép Miladi, et Aichoucha Krichen ep. alKaffal) et trois de la cellule du Rbat-Sfax (Khedija et Mabrouk Chaour, Fatouma Namla).

 

Ouessila Ben Salem Chaabouni nous a récemment décrit leur arrestation. Pour intimider celles-ci,  on les avait fait assister aux interrogatoires et à la torture de jeunes gens arrêtés. Mais, si elle échappe à la prison – les autres femmes ont été condamnées à une année de prison et à une amende pour avoir donné des fausses identités -, son époux, inspecteur des huiles, profession où il n’y avait que deux Tunisiens dans toutela Tunisie, a été suspendu de son travail pour ne le retrouver qu’après l’indépendance. Nous avons aussi appris dans la région comment de telles mesures de rétorsion avaient effrayé les hommes. Et, parmi ceux qui ont tenté de dissuader leurs épouses de participer à la vie politique en les menaçant de divorcer, ils ont vite été découragés par la rumeur selon laquelle le parti les marierait à des militants.

 

L’histoire politique d’Essia Ghalleb.

 

Hind alMghirbi Kastali dresse dans « Madrassat Boughdir, aoual Madrassa Lilbanat alMouslimat BiNabil, 1908 » l’histoire de l’éducation de la fille de cette région et verse plusieurs sortes de documents qui vont du plan architectural de l’école aux notices biographiques des enseignant(e)s tunisien(ne)s et français(es) ainsi que la liste des premières élèves qui ont fréquenté cette école dont l’âge à l’entrée variait entre cinq et quatorze ans comme la liste des diplômées. On y trouve aussi les types de voiles portés par les élèves ainsi que les tenues des femmes de la région, les modèles de broderie, tapisserie ainsi que le programme de puériculture qui était enseigné. Puis viennent les photographies des diplômes, des élèves, les textes des discours prononcés par celles-ci  à l’occasion de cérémonies religieuses, des articles de presse ainsi qu’un chapitre consacré à la participation politique d’Essia Ghalleb.

 

 En attendant que des associations, qui apporteront aux femmes qui le demanderont une aide logistique et qui contribueront à la publication de telles recherches comme cela se fait dans d’autres pays, se créent, ces travaux sont des sources très importantes pour les chercheur(e)s et motiveront certainement d’autres femmes à faire comme ces auteures, pour les régions où elles vivent. 

 

Saida Daou-Gaied. « Manarat ». 148 pages. 

 

Hind alMghirbi Kastali. « Madrassat Boughdir, aoual Madrassa Lilbanat alMouslimat BiNabil, 1908 ». 229 pages.

 

(Source : « Le Temps » du 13 avril 2006)


L’Algérie privatise, mais tarde à se réformer

par Lamine Chikhi

 

Reuters, le 12.04.2006 à 21h45

ALGER, 12 avril (Reuters) – Les efforts de l’Algérie pour sortir de plusieurs décennies d’isolement économique se traduiront cette année par la privatisation de deux de ses plus grandes entreprises publiques mais les lourdeurs de la bureaucratie entravent toujours les investissements dans le pays, estiment des analystes.

 

Le gouvernement compte vendre environ 35% d’Algérie Telecom et 51% du Crédit populaire d’Algérie (CPA), deux privatisations qui s’annoncent comme les plus profitables de l’histoire de ce pays producteur de pétrole et membre de l’OPEP.

 

Des analystes perçoivent ces ventes, qui devraient rapporter respectivement à l’Etat 3,5 et 1,5 milliards de dollars, comme une preuve de la détermination d’Alger à avancer sur la voie des réformes économiques. Mais selon eux l’Algérie a encore beaucoup à faire pour mettre à l’aise les investisseurs étrangers.

 

« Nous devons avoir une vision globale de ce qu’il faut mettre en œuvre au plan économique pour installer une véritable économie de marché », estime l’économiste Abderahmane Mebtoul. « Travailler au cas par cas n’est pas la meilleure manière de privatiser. »

 

Il déplore par ailleurs que les lourdeurs bureaucratiques entravent encore l’entreprise privée dans le pays. « La bureaucratie est encore un obstacle majeur en Algérie. Elle pourrait gêner les efforts du président Abdelaziz Bouteflika visant à accélérer les réformes », ajoute Mebtoul.

 

SIMPLIFIER LES PROCEDURES

 

Selonla Banque mondiale, il faut 14 documents différents pour créer une entreprise en Algérie. Il est ardu, en outre, pour des entreprises étrangères d’acquérir des terrains ou de simples visas.

 

« Nous devons faciliter la tâche aux investisseurs étrangers. C’est dommage de se dire qu’ils ne viennent pas du fait de lourdes procédures administratives et d’un climat défavorable à l’esprit d’entreprise », a estimé dimanche Bouteflika.

 

Parmi les entreprises étrangères réputées désireuses d’entrer dans le capital d’Algérie Telecom (AT), on peut citer notamment France Telecom , Telefonica , l’entreprise émiratie Etisalat , Portugal Telecom et Deutsche Telekom , selon une source au sein d’AT.

 

« Le groupe (France Telecom) va étudier les possibilités de développement dans les pays à fort potentiel de croissance d’une manière prudente et sélective », a déclaré mardi un porte-parole de France Telecom. « On ne peut dire aujourd’hui si Algérie Telecom remplira nos critères d’acquisition. »

 

Concernant la privatisation du CPA, des responsables dela Société générale  et de BNP Paribas  se sont rendus à Alger, ces dernières semaines.

 

« Pour l’Algérie, cela montre que la privatisation avance. Pour les investisseurs, c’est une bonne opportunité à saisir », analyse un expert en économie, Hafid Soualili.

 

La banque espagnole Santander Central Hispano  a été sélectionnée pour préparer la privatisation partielle d’Algérie Telecom, et un appel d’offres international doit être lancé avant la fin de l’année, a déclaré récemment directeur général d’AT, Ibrahim Ouarets. « Maintenant, nous sommes prêts pour la privatisation. »

 

Le chiffre d’affaires d’AT a été de 1,7 milliard de dollars en 2005, contre 1,3 milliard au cours de la même période en2004. L‘entreprise compte six millions d’abonnés en téléphonie mobile et 3,2 millions en téléphonie fixe.

 

UN SECTEUR BANCAIRE OBSOLETE

 

Signe de son potentiel de croissance, le taux de pénétration du marché par AT est estimé à 45,6% pour la téléphonie mobile et 9,7% pour la téléphonie fixe, contre des taux de 100% dans certains pays européens.

 

Pour Ouarets, Tunisie Telecom a montré la voie, le mois dernier, avec la vente de 35% de ses parts à l’entreprise émiratie Tecom-Dig, pour 2,4 milliards de dollars.

 

« (La privatisation de) Tunisie Telecom a été un succès historique. Nous espérons faire encore mieux, étant donné la taille du marché algérien », a-t-il déclaré aux journalistes.

 

L’Algérie s’efforce de réformer rapidement un secteur bancaire obsolète en améliorant sa capacité à financer l’investissement et la croissance.

 

D’importantes restructurations sont nécessaires, le secteur étant en proie à une gestion économique rigide, une bureaucratie lourde, la corruption, un manque de transparence et une tradition encombrante de prêts à des entreprises déficitaires, selon des analystes. Les Algériens ne disposent en outre dans tout le pays que de 1.200 succursales bancaires, soit moins de 40 succursales pour un million de personnes.

 

Une fois lancée la privatisation du CPA, qui pourrait rapporter 1,5 milliard de dollars, le gouvernement compte entamer celle d’une autre banque, peut-êtrela Banque de développement local (BDL), a fait savoir récemment le ministre dela Réforme du secteur bancaire, Karim Djoudi.

 

REUTERS


 

Un rapport (hollandais) dénonce les dérives des politiques à propos de l’Islam

 

AFP, le 12.04.2006 à 16h04

LA HAYE, 12 avr 2006 (AFP) –  Un rapport du Conseil scientifique  néerlandais pour la politique gouvernementale (WWR), qui critique le  discours largement négatif de la classe politique néerlandaise à  propos de l’Islam, a provoqué la controverse aux Pays-Bas mercredi.

 

« Il semblerait qu’on ne puisse plus évoquer +l’islam+ qu’à coup  de métaphores violentes et de termes généralisants, tels que le  +choc des civilisations+ ou +l’incompatibilité de l’islam avec la  démocratie et les droits de l’Homme+, dit le WRR, évoquant les  opinions répandues par les « leaders d’opinion, les politiciens et  les citoyens ».

 

Le WWR, qui est financé par l’Etat pour élaborer des avis  consultatifs, recommande « un changement de mentalité aux Pays-Bas et  la reconnaissance que l’Islam offre des points de référence pour la  démocratisation et les droits de l’homme ».

 

Dans une interview accordée aux médias néerlandais, un chercheur  du WRR, Jan Schoonhoven, a estimé que le gouvernement devrait  soutenir des mouvements islamiques modérés tels que les Frères  musulmans en Egypte ou le Hezbollah au Liban.

 

Il a préconisé la reprise du dialogue avec le Hamas en  Palestine, « démocratiquement élu ». « Ils étaient un mouvement  terroriste, mais c’est également le cas de l’OLP d’Arafat », a-t-il  poursuivi.

 

Pour la députée libérale Ayaan Hirsi Ali, connue pour ses  critiques virulentes de l’Islam, « soutenir ces groupements serait  comme sponsoriser les néo-nazis ».

 

Le ministre néerlandais des Affaires étrangères Ben Bot a répété  que les Pays-Bas ne dialogueraient qu’avec « des mouvements  islamiques politiques qui ont renoncé à la violence et respectent le  droit et la démocratie ».

 

Mais pour le WRR, soutenir certains mouvements modérés pourrait  contribuer à changer le système de l’intérieur. Le Conseil appelle  en outre à la création aux Pays-Bas de formations politiques qui  donnerait une voix aux Musulmans qui ne se sentent pas représentés  par les organisations musulmanes officielles.

 

Les Pays-Bas avaient connu d’importantes tensions ethniques  après l’assassinat au nom de l’Islam radical en novembre 2004 du  réalisateur Theo van Gogh, critique virulent de cette religion.


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