Liberté et Equité: L’ex président du mouvement Nahdha est en grève de la faim
CNLT: Les autorités tunisiennes continuent de confisquer le droit de circuler librement
AP: Tunisie: deux figures de l’opposition cessent leur grève de la faim au bout de 15 jours
AFP: Tunisie: nouvelle audience de plaidoiries mercredi pour Abdallah Hajji
AFP: Tunisie: Abdallah Hajji nie avoir rencontré Ben Laden
AFP: Le chef d’état-major israélien à Bruxelles pour une réunion de l’Otan
Slim Bagga : Hommage à l’Audace
North Africa journal: What’s Behind the Reversal of Tunisia Hijab Ban?
Reuters: Gulf investors eye Tunisia but want more reforms
Kmaira: Mon 404 à moi
AFP: Face au Hamas, une grogne populaire monte à Gaza
CONSEIL NATIONAL POUR LES LIBERTES EN TUNISIE
Tunis le 14 novembre 2007
Les autorités tunisiennes continuent de confisquer le droit de circuler librement
Maître Mohamed Ennouri et le journaliste Slim Boukhdhir viennent d’annoncer aujourd’hui l’arrêt de la grève de la faim qu’ils ont entamée depuis le 1er novembre pour exiger leur droit à un passeport. Maître Ennouri et Slim Boukhdhir ont reçu des assurances que leur passeports leurs seraient délivrés par les autorités.
Le CNLT estime qu’il est regrettable que des figures de la société civiles en viennent à faire une grève de la faim en 2007 pour exiger un droit élémentaire que tous les Etats du Maghreb accordent normalement à leurs ressortissants depuis des décennies.
Il constate que le chantage au passeport est une constante de la politique du régime de Ben Ali depuis 20 ans. De très nombreux défenseurs de droits humains en étaient systématiquement et abusivement privés pour de longues années. Il a fallu la célèbre grève de la faim de 45 jours de Taoufik Ben Brik en avril 2000, pour que le Président Ben Ali lui même reconnaisse le 15 mai 2000, lors d’une réunion télévisée du Conseil des Ministres « le droit inaliénable de tout citoyen » et assure que « tout citoyen pourra disposer d’un passeport et à voyager à l’étranger ».
Mais les restrictions ont repris de plus belle quelques temps après. De nombreux défenseurs ont été arbitrairement privés de ce droit. Le président du REMDH, Kamel Jendoubi attend son passeport depuis 7 ans et Mondher Sfar. Et le dernier en date est le journaliste Kamal Laabidi qui attend le renouvellement de son passeport depuis le mois de juillet 2007.
Certains citoyens se voient refuser le droit de déposer un dossier au poste de police, comme il en a été avec Slim Boukhdhir.
Plusieurs ex-condamnés pour leurs opinions sont également privés de leur droit au passeport, comme c’est le cas de Lassaad Jouhri et Sami Brahem, Sami Ben Salah, Abdelkrim Sliman, Makram Belgaied, Mohamed Sakka, Slaheddine Kammoun, Nizar Riahi ; Parfois la mesure cible la famille de prisonniers comme c’est le cas pour la femme de Sadock Chourou, Mouna Chourou ou Houcème Geloui, fils de Mohamed Geloui.
Les ressortissants tunisiens résidant à l’étranger sont régulièrement soumis au chantage au passeport et menacés de ne plus quitter le territoire tunisiens dès qu’ils y mettent les pieds, ce qui a pour effet d’inhiber toute activité publique même à l’étranger. Certains sont carrément privés du droit de le renouveler par les consulats tunisiens à l’étranger comme c’est le cas de Nasser Hidouri, Abdallah Rezgui, Abdellaziz Keroud, Abderrazak Moussa, résidant en Italie.
Malgré le fait que plusieurs recours pour abus de pouvoir auprès du Tribunal administratif aient abouti et que la justice aie donné raison aux plaignants contre le ministère de l’Intérieur (cas de Houcine Jlassi), ce dernier se retranche derrière un pouvoir discrétionnaire que lui donne la nouvelle loi sur les passeports ; L’article 13d de la loi organique n° 2004-6 du 3 février 2004, modifiant et complétant la loi n° 75-40 du 14 mai 1975, relative aux passeports et aux documents de voyage stipule que le passeport peut être retiré à un citoyen « « Pour des raisons d’ordre public et de sécurité, ou de nature à nuire à la bonne réputation de la Tunisie. ».
Ces nouvelles dispositions sont totalement contraires à l’article 12 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques qui énonce « Quiconque se trouve légalement sur le territoire d’un Etat a le droit d’y circuler librement et d’y choisir librement sa résidence. Toute personne est libre de quitter n’importe quel pays, y compris le sien. Nul ne peut être arbitrairement privé du droit d’entrer dans son propre pays. »
Dans d’autres cas, ce n’est pas le passeport qui est confisqué mais une interdiction de quitter le territoire qui est signifiée par la police des frontières comme cela a été le cas pour le juge Mokhtar Yahyaoui depuis 2002 ou Mohamed Ali Bedoui et Ali Jellouli et le défenseur Ali Ben Salem depuis 2006.
Ces mêmes mesures de rétorsion sont actuellement appliquées contre le défenseur de droits humais, Mohamed Abbou qui vient d’être libéré en juillet dernier. Bien qu’aucun texte du code de procédure pénale n’autorise explicitement l’interdiction de voyager ou la limitation d’autres libertés du bénéficiaire de la libération conditionnelle, celle-ci a été invoquée par les autorités pour justifier une interdiction de voyager à laquelle il a été soumis 3 fois depuis sa libération.
Le CNLT
ü rappelle que La libre circulation des personnes est l’une des libertés fondamentales garanties par le droit international et la constitution tunisienne.
ü Il exige que les assurances données à Maître Ennouri et Slim Boukhdhir soient suivies d’effet et qu’ils puissent disposer de leur passeport sans délais
ü Il exige que toutes les personnes arbitrairement privées de passeport soient immédiatement rétablies dans leurs droit et notamment Kamal Jendoubi et Kamel Labidi.
ü Il appelle à ce que cesse le chantage au passeport fait aux Tunisiens résidents à l’étranger.
ü Il exige que soient levées toutes les mesures limitant arbitrairement la liberté de circuler de maître Abbou comme celle de tous les citoyens.
Pour le Conseil
La porte-parole
Sihem Bensedrine
Liberté et Equité
33 rue Mokhtar Atya, Tunis
Tel , Fax: 71 340 860
Tunis, le 13 novembre 2007
L’ex président du mouvement Nahdha est en grève de la faim
Le docteur Sadok Chourou, prisonnier politique et ex président du mouvement Nahdha, est en grève de la faim illimitée depuis hier, lundi 12 novembre 2007 en raison des brimades qu’il subit en isolement, et pour dénoncer l’interdiction faite à son frère, Abbès Chourou, d’enseigner à l’université en dépit du jugement en sa faveur prononcé par le Tribunal administratif, et pour dénoncer la privation de passeport dont font l’objet sa femme et ses enfants.
Liberté et Équité […]
Pour le bureau exécutif de l’organisation
Maître Mohammed Nouri
(traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)
Enquête sur la Tunisie
(sera diffusée par (Radio-Canada), le jeudi 15 novembre 2007 à 21 heures (HE))
Cette semaine : Au pays de Jaziri. La déportation en Tunisie de l’imam Saïd Jaziri soulève de troublantes questions.
A-t-il été victime d’un lynchage public pour ses propos souvent controversés? Le gouvernement canadien a-t-il renié ses engagements internationaux en matière de protection des réfugiés? Sa sécurité est-elle vraiment menacée en Tunisie?
Une enquête de Montréal à Tunis, en passant par Ottawa, sur les dessous d’une affaire qui teste les limites de notre tolérance en tant que société d’accueil. Journaliste : Guy Gendron.
Tunisie: deux figures de l’opposition cessent leur grève de la faim au bout de 15 jours
Tunisie: nouvelle audience de plaidoiries mercredi pour Abdallah Hajji
AFP, le 13 novembre 2007 à 18h27
TUNIS, 13 nov 2007 (AFP) – Une nouvelle audience de plaidoiries aura lieu mercredi devant le tribunal militaire de Tunis dans le procès de Abdallah Hajji Ben Omar, un détenu tunisien rapatrié du centre américain de Guantanamo et poursuivi en Tunisie pour adhésion présumée à un groupuscule terroriste.
Abdallah Hajji, 51 ans, incarcéré depuis son rapatriement en juin dernier, avait comparu deux fois depuis l’ouverture de son procès le 26 septembre devant le tribunal militaire de Bab Saadoun, près de Tunis.
La troisième audience mercredi sera consacrée à l’audition de l’accusé et de la défense devant le tribunal, qui devrait rendre son verdict le jour même, a indiqué à l’AFP un des avocats.
Disculpé par les Etats-Unis, Abdallah Hajji Ben Omar sera jugé de nouveau en Tunisie pour adhésion à un “Front islamique tunisien”, après avoir été condamné par défaut pour les mêmes charges à 20 ans de prison en 1995.
Abdallah est soupçonné d’être le chef d’une branche armée de ce front et accusé d’avoir eu des contacts au Soudan entre 1988 et 1990 avec Oussama Ben Laden, chef du réseau terroriste d’Al-Qaïda, selon ses avocats.
L’accusé dément cependant toute appartenance à ce front et nie avoir rencontré Ben Laden, selon la défense.
Livré le 18 juin 2007 par les Etats-Unis, Abdallah Hajji a dû faire opposition à sa condamnation antérieures avant d’être incarcéré dans la prison de Mornaguia, à 25 km de Tunis.
A l’audience du 31 octobre, le procureur avait rejeté la libération provisoire de l’accusé à la demande de l’avocat Abderraouf Ayadi, plaidant la mauvaise condition de son client, soumis, selon lui, “à la pire des vengeances” durant cinq ans à Guantanamo, puis à de “mauvais traitements” en Tunisie.
Abdallah Hajji avait été arrêté le 4 avril 2002 à Lahore, au Pakistan, selon son épouse, rapatriée avec les huit enfants du couple, qui avait quitté la Tunisie en 1989 pour l’Arabie saoudite, avant de s’établir en 1990 au Pakistan.
C’est le deuxième Tunisien rapatrié de Guantanamo à être jugé en Tunisie, après Lotfi Lagha, 40 ans, condamné le 24 octobre dernier à trois ans de prison pour “association de malfaiteurs” dans le cadre
d’un projet terroriste.
Tunisie: Abdallah Hajji nie avoir rencontré Ben Laden
Le chef d’état-major israélien à Bruxelles pour une réunion de l’Otan
AFP, le 13 novembre 2007 à 13h44
JERUSALEM, 13 nov 2007 (AFP) – Le chef d’état-major de l’armée israélienne, le général Gaby Ashkenazi, s’est rendu à Bruxelles où il doit participer à la réunion des chefs d’état-major des pays de
l’Otan, a indiqué mardi l’armée israélienne dans un communiqué.
Israël n’est pas membre de l’Otan mais son armée participe à des exercices aéronavals dans le cadre du Dialogue méditerranéen, créé en 1994, qui réunit plusieurs pays de l’Otan et six autres Etats de
la région Méditerranée non-membres de l’Alliance Atlantique: Algérie, Egypte, Jordanie, Maroc, Mauritanie et Tunisie.
Lors de ses rencontres avec ses collègues de l’Otan et des responsables de cette organisation, le général Ashkenazi évoquera les questions liées à la sécurité d’Israël, la situation dans la région, la lutte contre le terrorisme, et les leçons tirées de la guerre menée l’été 2006 par l’armée israélienne au Liban contre la milice chiite du Hezbollah, indique l’armée israélienne dans son communiqué.
Les chefs d’état-major de l’Otan se réunissent mardi et mercredi à Bruxelles.
Hommage à l’Audace
par Slim Bagga
Comme Bakchich vous l’a annoncé dans son dernier hebdo, le journal L’Audace s’arrête. Voici l’éditorial qu’a écrit son patron, le journaliste Slim Bagga, dans le dernier numéro de ce magazine qui houspillait à volonté les Leïla Trabelsi et autres Ben Ali.
L’Audace boucle en ce vingtième anniversaire de la dictature son 153e numéro. Durant quinze années, elle a réussi à maintenir le cap, préserver son indépendance, défier les pressions d’Etat, faire face aux procès, narguer les maîtres-chanteurs du régime tunisien, publier en toute liberté les informations les plus dérangeantes qui n’ont cessé d’irriter le sommeil d’un tyran et de la pègre qui l’entoure. Mais ce journal a aussi pêché par une faiblesse qu’il paye aujourd’hui. Peu d’opposants se sont investis dans cette aventure palpitante et dangereuse.
Des raisons personnelles et, pour tout dire, relatives à ma santé et des raisons financières (les ventes à l’étranger et dans les provinces ne sont pas honorées) m’ont acculé à jeter l’ancre. Jeter l’ancre ne veut pas dire jeter l’éponge. J’annonce donc publiquement que l’Audace cessera de paraître pour quelques temps afin de réfléchir sur une autre formule de parution sur des bases plus solides, plus saines financièrement et impliquant plus de personnes engagées.
Maintenant que cette décision est prise, et qu’elle est irrévocable, je ne vais pas faire le procès de l’opposition tunisienne. Elle est déjà la première lésée avec cette disparition. Et j’espère vivement qu’elle en tire les leçons pour l’avenir, de faire en sorte qu’un journal aussi intransigeant sur les valeurs démocratiques tel que l’Audace ne fonctionne plus avec un seul homme.
Les raisons qui me poussent à une retraite provisoire auraient pu être contournées si une équipe étoffée et disponible était sur le pied de garde. Car, hormis les considérations juridiques qui attribuent l’Audace à moi-même et à moi seul j’ai toujours pensé que ce journal était celui de la Tunisie entière débarrassée de la tyrannie et du despotisme. Comme le disait Nicolas Beau du Canard Enchaîné sur les mêmes colonnes de ce journal, « l’Audace a ouvert la voie pour le journalisme de demain en Tunisie ».
Pour ma part, je me retire volontairement pour des raisons de santé, la tête haute, juste pour un temps non sans demeurer vigilant sur ce qui se passe dans le pays qui m’a vu naître. Quinze ans après le début de cette aventure exaltante je quitte le navire au milieu d’une mer déchaînée. Il y a certes en moi un sentiment d’inachevé, d’où cette annonce la mort dans l’âme. Mais comme l’on dit à l’impossible nul n’est tenu. Des considérations vitales m’imposent cette retraite.
En attendant, je tiens à préciser haut et fort qu’aucune négociation de quelque ordre n’a eu lieu entre la mafia au pouvoir et moi-même. Je maintiens que le régime de Ben Ali est sanguinaire et brutal. Le fait même qu’il puisse respirer vingt ans après le putsch militaro-policier du 7 novembre 1987 dépasse la fiction.
Je maintiens qu’il ne disparaîtra que grâce à un front de l’opposition qui sache encadrer la rue et qui soit porteur d’un projet crédible. Car, comme le disait Montesquieu, il y a plus de deux siècles, « lorsque cesse le tumulte de l’élite un pays est mûr pour le despotisme ».
Je maintiens que Leila Ben Ali et sa fratrie constituent le pire cancer que la Tunisie ait connu et qu’il faut s’en débarrasser au plus vite. Je maintiens que notre pays a été installé dans un cycle de violences à l’issue incertaine par la seule faute de Ben Ali et de sa politique aveugle. Je ne retire aucune phrase de ce qui a été publié dans l’Audace quinze ans durant par moi-même ou par d’autres collaborateurs.
Je remercie les amis et les soutiens infaillibles de l’Audace durant toute cette période tels que le docteur Moncef Marzouki, le docteur Mustapha Ben Jaafar, M. Rached Ghannouchi, Sihem Bensedrine, Habib Mokni, l’ancien ministre Ahmed Bennour, Khaled Ben M’Barek, Anissa Picolli, Marie-Christine Perrin, Sophie Vieille, RSF, Amnesty International, la FIDH ainsi que tous les abonnés et lecteurs authentiques. Je demande pardon à ma fille Idyl qui n’est pas d’accord avec cette disparition et je dis à tous au revoir et peut être même à bientôt.
(Source : « Bakchich » (Satirique – France), N° 53, le mardi 6 novembre 2007)
Lien : http://www.bakchich.info/article1897.html
What’s Behind the Reversal of Tunisia Hijab Ban?
By Nasima Alli
In 1981, then Tunisian president Habib Bourguiba (1956-1987) ratified law number 108 banning Tunisian women from wearing the hijab in state offices. In the 1980s and 1990s, the Tunisian government issued more restrictive enactments including the infamous 102 law which considers hijab a sign of “extremism” and as a result banned it. Unofficially, Tunisian women have been encouraged to put aside the hijab and veil in public streets and social gatherings and have at times been the victims of harassment for being disobedient.
The wearing of the veil was often characterized by senior officials such as the minister of religious affairs Aboubaker Akhzouri as “a phenomenon imported from abroad” in an attempt to justify the ban. More than a year ago, as the debate over the veil was underway, Akhzouri stated that “we consider it (hijab) as sectarian clothing, foreign to our traditions. We reject all forms of sectarianism, including the man’s robe and abnormal beards.” These positions have found positive reception among liberal groups, including women organizations such as the Association of Democratic Women (ATFD), a group politically linked to the government. To combat the potential spreading of the Hijab, ATFD sided in favor of the traditional Tunisian veil called the Safsari, characterizing the wearing of the Hijab as alien and un-Tunisian.
But the Hijab has become increasingly part of the picture in Tunisia. Since 2003, as the United States began its offensive in Iraq, observers witnessed the growing phenomenon of Hijab wearing in the North African nation. While some saw it as a way for Tunisian women to express their support for the Iraqis during a difficult time, some others saw the growing phenomenon as a pure fashion statement. The expansion of the hijab in Tunisia is also somewhat linked to the influence of hijab-wearing women of Tunisian origin of second and third generations going to Tunisia on vacation. These women come from Europe where restrictions on religious freedom are less stringent. As the situation evolved, the government has been working to slow the process and even reverse it. Dozens of high school girls have been prevented from entering their classrooms because they broke the ban. The crackdown has been such that the Tunisian human rights organization LTDH complained of the anti-hijab offensive, calling it an “attack against privacy and religious freedom.” The issue has even divided the most liberal figures, some of whom see the wearing of the hijab as a fundamental right, others considering it a risk instead.
Meanwhile, and despite a crackdown on Islamists in Tunisia, some women militants have decided to wear the hijab despite the ban. That includes the famous lawyer Saida Al-Akrami, which characterized the ban as unconstitutional.
For now, the Tunisian courts seem to have sided with Ms. Al-Akrami and those that are on her side of the debate. On October 11, 2007, the law was rescinded after being deemed unconstitutional by the Administrative Court of Tunis. This ruling came from a lawsuit which was filed by schoolteacher Saeeda Adbalah who was suspended from work after she refused to take off her veil. The lawsuit was filed against the Education Ministry and needless to say that she won.
This prohibition imposed over the past decade could be explained by Tunisia’s strategic choice to move to a Western-style society. This happened as the North Africa region grappled with the growing influence of the religious establishment. But along the way, its implementation created discriminatory practices that are often illegal in many western nations. For example, qualified and skilled women that wear the hijab have long been prevented from employment in public office. Many see the prohibition as a dual religious and gender discrimination used as a way to deny employment opportunities to women.
This latest court ruling is intriguing in many aspects, and for now difficult to calculate. The most important one relates to the ruling act itself suggesting that either the government allowed it or the courts have taken a contrarian position with the risk of upsetting the government. If the government allowed it then one wonders if it us responding to the pressure and then ultimately to justify a policy reversal. But what can pressure the government to change its mind? Only conservative religious groups could do so, but that assumes they have some capability to exercise such pressure. A look at the Tunisian political landscape and one could realize that the Islamists are not as prominent as in neighbouring countries. In the final analysis, it is likely that the courts agreed with the arguments put forward by the opponents of the ban, showing perhaps that the justice system in Tunisia is itself looking for some autonomy and seeking to distance itself from the government. The outcome ultimately will depend on the response of the latter, which is not likely to endorse a ban reversal.
(Source : le blog de « North Africa journal » (USA), le 10 novembre 2007)
Lien: http://www.north-africa.com/blog/?page_id=50
Gulf investors eye Tunisia but want more reforms
REUTERS, le 10 novembre 2007
By Sonia Ounissi
TUNIS (Reuters) – Tunisia needs more bank mergers to strengthen its financial sector and become a bigger foreign investment target, Arab Gulf investors said at a conference in the north African country.
Business leaders from Dubai, Kuwait, Saudi Arabia and Qatar said at the two-day conference ending on Saturday that they were looking with growing interest at the country of 10 million.
They said steady economic growth, political stability and business-friendly reforms were likely to boost inward investment in coming years but progress was still held back by under-developed financial markets and weak banks.
“The financial market does not mirror the real growth of Tunisia’s economy,” said Mustafa Farid Geninah, chief executive of Dubai Capital.
“The government should encourage mergers in the banking sector and oblige banks to invest their part of profits in the bourse,” he said, citing Banque de Tunisie and Banque Nationale Agricole as possible tie-up candidates.
Dubai Capital, a unit of Dubai Group, has committed $16 billion to Tunisia since arriving in 2004, said Geninah.
“We came to seek out business opportunities and we found an encouraging atmosphere,” he said.
Tunisia has the most competitive economy in the Middle East and Africa but is still held back by limited foreign access to private property and public debt, according to the World Economic Forum’s Global Competitiveness Report 2006-07.
The country has struggled to attract enough inward investment to create the economic growth needed to absorb 88,000 job seekers entering the employment market each year. Officials say the unemployment rate stands at 14.3 percent.
Infrastructure improvements and a modernization of Tunisia’s legal framework are still needed to keep the momentum of inward investment, said Sama Dubai Chairman Farhan Faraidooni.
“These measures consist in opening all the sectors to foreign investors and endorsing flexible laws that would encourage investors to come,” he said.
GROWING PRESENCE
European Union countries remain the biggest investors in Tunisia with a strong presence in textiles, call centers and tourism but Arab Gulf ruling families with billions of petro-dollars to invest are carving out a growing presence.
Sama Dubai, the property unit of Dubai Holding, plans to spend $14 billion on a luxury real estate development north of Tunis including apartments, theatres, cinemas, offices and hotels covering 837 hectares (2,092 acres).
United Arab Emirates’s Aldar Properties and Sorouh Real Estate (SOR.AD: Quote, Profile, Research) recently unveiled a plan to invest $5.5 billion to redevelop another suburb of Tunis through a tourism and housing project led by their Al Maabar subsidiary.
A Tunisian official said on Friday that the project’s final value could rise to $11 billion.
Egyptian, UAE and Kuwaiti firms are active in Tunisia’s telecoms sector and Emirates Telecommunications Corp (Etisalat) said this week it might join the fray by bidding for a third Tunisian high-speed mobile network license.
“We think the investment opportunities here are very promising,” said Ahmad Julfar, Etisalat Chief Operations Officer. “We aim to invest here and if we find investment opportunities that respond to our offer, we’ll do it.”
(Writing by Sonia Ounissi; Editing by Tom Pfeiffer and Peter Blackburn)
REUTERS
Mon 404 à moi
Par : Kmaira
Déçu c’est peu…Très peu…
Par ce poste je vais dévoiler une partie de moi mais par peine, il faut que je m’extériorise je suis trop enragé…
Outre mon travail en tant que consultante je travaille depuis 9 ans dans le média et j’ai tout fait croyez moi pour ne pas tomber dans les « BOUDOUROU ».
D’ailleurs mes début était à radio Monastir et les sahéliens savent que la langue de bois n’est pas très courante là bas. Et on ose dire des choses (Du moins sur notre société) !!!
Après mon mariage j’ai du vivre à Tunis ; et par passion j’ai continué à travailler à la radio national (c’est pas du tout le même cadre mais…) en parallèle j’ai fais aussi de la télé K21 vu que j’avais une légère marge de manœuvre vu que son ex directeur était un collègue à Radio Monastir.
Behi…Après toute cette introduction vous vous dites c’est quoi le problème ???
Eh ben le voilà :
Avec l’entrée sur satellite on m’a convoqué pour proposer une nouvelle émission audacieuse et qui touche le citoyen, j’ai répondu que je veux faire quelque chose dans le style « d’envoyé spécial » ; et ils étaient (l’administration) ravi ; en me promettant qu’il n’y aura pas de censure et que je pourrais traiter de tous les sujets.
J’ai proposé une première liste qu’on a accepté ; j’ai monté une équipe et on a commencé a travailler…
Et c’était l’enfer ; notre objectif était clair mais le cadre était dégoutant les moyens misérables, tu te débrouille pour tout faire en assurant un bon résultat et min ghir ma tkallek hadd surtout.
Par amour de ce que je fais (et non pour l’argent car on est payé avec un retard de 2 ans !!! nekhdmou bel crédit J)) j’ai tout fait pour assurer un bon démarrage une belle émission avec 3 reportages. En dépit de tout ; j’ai veillé jusqu’à 4h du matin j’ai délaissé ma famille et et et pour ….
L’émission a été CENSURE
MEEEEEEEEEEEEEEEEEERDE
Sans merci sans pardon sans explication .Comme ça…
Et pour tout dire pour une première j’ai pas voulu choisir des sujets très choquant.
En faite c’était pour un reportage fait sur les enfants de la rue ceux qui vendent des chwingum des sachets et kaki…
Je vais avoir une audience avec les responsables de la chaine après.
S’ils vont continuer sur cette lancée je vais me retirer…
(Source : le blog tunisien « Chamsy » le 14 novembre 2007)
Lien : http://chamsy.blogspot.com/2007/11/mon-404-moi.html
Face au Hamas, une grogne populaire monte à Gaza
AFP, le 13 novembre 2007 à 13h09
Par Adel ZAANOUN
GAZA, 13 nov 2007 (AFP) – Les méthodes musclées du Hamas, dont la police a tué sept personnes lundi lors d’un rassemblement à la mémoire de Yasser Arafat, et la détérioration de la situation économique, suscitent une grogne populaire à l’égard du groupe islamiste au pouvoir à Gaza, constatent des analystes.
Cinq mois après avoir été mis en déroute par les islamistes à Gaza, le Fatah du président Mahmoud Abbas, qui a réussi à mobiliser des centaines de milliers de manifestants, entend profiter des difficultés du Hamas pour relever la tête.
Depuis sa violente prise du pouvoir, le Hamas règne d’une main de fer dans la bande de Gaza où sa police a dispersé manu militari plusieurs manifestations du Fatah et procédé à des centaines d’arrestations, y compris de journalistes, qualifiées d’arbitraires par les organisations de défense des droits de l’Homme.
“La grande mobilisation d’hier s’explique largement par le fait que les gens commencent à en avoir assez du Hamas”, estime
Abdelnasser Srour, professeur de sciences politiques à l’université Al-Aqsa de Gaza.
“Ce qui s’est passé est le couronnement d’une série d’agissements similaires auxquels ils se sont livrés depuis qu’ils ont pris le pouvoir. Cela attise les haines”, ajoute-il.
Affirmant que les voix les plus modérées au sein du Hamas “sont étouffées”, il estime que le mouvement islamiste “ne jouit plus de la grande popularité dont il pouvait se targuer auparavant”. “On a l’impression que c’est une machine de peur et de terreur qui contrôle Gaza”, dit-il.
Pour le politologue Naji Chourrab, le rassemblement “sans précédent” est une expression populaire “du rejet de la situation actuelle dans la bande de Gaza”.
“C’est un rejet de la division, de la violence, de la logique de force et du blocus”, dit-il. “Les gens n’ont pas participé parce qu’ils sont pro-Fatah, même si cela peut refléter une hausse de sa popularité et une baisse de celle du Hamas”, ajoute-il.
Moukhaimar Abou Saada, professeur de sciences politiques à l’université Al-Azhar de Gaza, en convient. “C’est un message de colère des masses palestiniennes et des supporteurs du Fatah face
aux divisions et de rejet des agissement des forces du Hamas à Gaza”, explique-t-il.
Selon lui, la signification politique de la présence de centaines de milliers de personnes à un rassemblement organisé par ses rivaux du Fatah n’a pas échappé au Hamas. “Pour cette raison, le
Hamas a cherché à saboter la manifestation en ouvrant le feu comme on l’a vu sur les écrans de télévision”, affirme-t-il.
Walid Al-Moudalal, professeur de sciences politiques et d’histoire à l’université islamique de Gaza, abonde en ce sens.
“Cette immense foule est un message significatif au Hamas que le Fatah dispose d’un grand nombre de supporteurs. C’est aussi un message au monde de la part du président Abbas rappelant qu’il est le président élu et qu’il jouit du soutien d’une large tranche du peuple palestinien et n’est pas isolé”, explique-t-il.
Invoquant la chute de Gaza aux mains du Hamas, plusieurs responsables israéliens affirment que M. Abbas est un dirigeant faible qui ne serait pas en mesure d’appliquer sur le terrain un éventuel accord de paix avec Israël.
Indépendamment des obédiences politiques des uns et des autres, le simple exercice du pouvoir par le Hamas l’expose à la vindicte publique. “Les gens sont confrontés aux difficultés économiques, au
gel du versement des salaires et au bouclage. Sans réfléchir, ils imputent cela au Hamas car c’est lui qui est au pouvoir”, souligne-t-il.
AFP