. LES TITRES DE CE JOUR:
Radhia NASRAOUI:Appel à la Solidarité avec Haroun MbarekCCTE: Propos_scandaleux_et_répugnants
24ème ANNIVERSAIRE DE LA LTDHLa FIDH soutient la Ligue tunisienne des droits de l’Homme menacée par la justice Jilani Hamami en grève de la faim
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INTERVIEWS DE: MONCEF MARZOUKI SIHEM BEN SEDRINE RACHED GHANNOUCHI MOHAMMED MOAADA |
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LA SOCIETE CIVILE MAGHREBINE, ARABE, AFRICAINE ET DES PAYS DU SUD EN GENERAL SE PREND DEFINITIVEMENT EN CHARGE.. LA GUERRE DECLAREE A L’IMPUNITE DES GENERAUX ASSASSINS ET DES POLITICIENS COUPABLES DE COLLISION AVEC LES TORTIONNAIRES ENTRE DANS UNE NOUVELLE PHASE!!
H-I-S-T-O-R-I-Q-U-E |
COMMUNIQUE DE PRESSE Les 5 et 6 mai 2001, une cinquantaine d’ONG et de militants des droits humains, originaires de nombreux pays du sud et du nord, se sont réunis aux Pays-Bas pour fonder l’organisation JUSTITIA UNIVERSALIS, dont le siège sera à La Haye.
Elle a aussi pour but de défendre et de promouvoir les valeurs fondamentales de l’humanité, notamment celles formulées par la Déclaration Universelle des droits de l’homme. JUSTITIA UNIVERSALIS se propose d’agir pour la pénalisation dans le droit interne des crimes universels, l’amélioration des règles de procédure pour la protection des témoins et des victimes, ainsi que, entre autre, l’enrichissement des droits humains dans une perspective d’échange entre les différentes traditions juridiques. La tenue de l’assemblée générale constitutive de JUSTITIA UNIVERSALIS est le fruit de plusieurs années de réflexion et d’échanges – notamment entre juristes et experts – ainsi que d’un travail de sensibilisation de victimes de violations graves des droits humains fondamentaux. Plusieurs personnes ayant pris une part active dans l’action judiciaire menée le 24 avril auprès du parquet de Paris (France) contre le général algérien à la retraite, Khaled Nezzar, font partie des membres fondateurs de JUSTITIA UNIVERSALIS.
La Haye, le 14 mai 2001
Le Bureau exécutif
Me Brahim Taouti, Président
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APRES LA FETE…RETOUR A LA REALITE INSOUTENABLE APRES NEJIB HOSNI, REVOILA HAROUN M’BAREK. Me RADHIA NASRAOUI LANCE UN APPEL A LA SOLIDARITE AVEC SON CLIENT PRIVE DE LA VISITE DE SES AVOCATS !!! |
ASSOCIATION DES DROITS DE LA PERSONNE AU MAGHREB
Appel à la SolidaritéJe soussignée, Radhia Nasraoui, avocate, informe l’opinion publique que mon client Mr. Haroun Haj Mbarek est toujours privé de son droits à la visite de ses avocats. En effet, depuis sa condamnation le 9 mars 2001 par la chambre criminelle près le Tribunal de 1ère instance de Tunis, à une peine de trois ans de prison ferme pour appartenance à une association de malfaiteurs (Ennahdha). Ses avocats n’ont pas pu obtenir un permis de visite. Le prétexte : son dossier n’a pas encore été fixé en Appel. Haroun Haj Mbarek n’étant pas très chanceux, son dossier semble être introuvable. Les violations des droits de la défense dont il est victime sont de nature à aggraver l’état de santé de Haroun qui a été déjà hospitalisé au Canada où il résidait en raison d’une dépression nerveuse. J’appelle toutes les associations humanitaires et toutes les personnalités concernées par les droits humains à intervenir le plus rapidement possible pour sauver mon client et pour que soient respectés ses droits.
Fait à Tunis, le 14 mai 2001 Radhia NASRAOUI Avocate près la cour de Cassation 57, bis, Rue Oum Kalthoum TUNIS 1001 |
COLLECTIF DE LA COMMUNAUTE TUNISIENNE EN EUROPE
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De graves déclarations d’un responsable du régime du Général Ben Ali et d’une soi-disant
« intellectuelle » au sujet de la torture en Tunisie.
Demandons leur condamnation pour
complicité, incitation et apologie de crimes contre l’humanité. Extrait d’un reportage à Tunis, effectué par Danny Braün, sur l’Affaire Haroun M’Barek, étudiant à l’Université de Laval, extradé en Tunisie, torturé et condamné par les tribunaux à de lourdes peines. Emission diffusée par Dimanche Magazine sur Radio Canada, le Dimanche 13 mai 2001. www.radio-canada.ca/radio/dimanchemag/ Interview de Ridha Khémakhem, chargé des Droits de l’Homme au ministère de la Justice. DB : Combien de personnes dans une chambre [dans les prisons tunisiennes] ? RKh. : Je n’ai aucune idée. Peut-être il faudrait interroger le directeur des Prisons. Il est mieux placé que moi pour répondre à cette question. DB : Mais vous êtes responsable de la question des Droits de l’Homme au ministère de la Justice et vous dites que vous ne savez pas ? RKh. : Mais non. Mais écoutez. En principe, je crois que cela ne devrait pas dépasser les vingt-trente. Mais je ne pourrais pas vous avancer un chiffre exact. DB : Les conditions de détention ressemblent à quoi ? Est-ce que les gens ont des matelas ? RKh. : Bien sûr, les gens ont des matelas et ils sont bien hébergés. DB : On m’a dit que M’Barek n’a pas de matelas et qu’il dort par terre. Vous ne croyez pas à cela ? RKh : Jamais de la vie ! Ca c’est erroné. Je peux l’affirmer. Oui, ce n’est pas vrai. DB : Est-ce qu’il a été torturé ? RKh. : Pas du tout. Pas du tout. Donc… je ne pense pas. Interview de Hend Chaouch, partisane de la dictature de Ben Ali. En réponse à une question – non diffusée – de Danny Braün, elle répond : « Je ne pense pas vraiment que des choses pareilles se passent chez nous malgré tout ce qu’on peut dire. Je ne pense pas que nous ayons des tortures ou des massacres. Il doit y avoir certainement des problèmes. Il doit y avoir des gens qui pour être dissuadés, ont besoin de temps en temps d’un petit coup de… d’un petit coup, quoi ? » Ces déclarations sont absolument scandaleuses et répugnantes. A travers ces dénégations suivies de justifications, ces propos constituent non seulement des actes de complicité à des crimes contre l’humanité, mais aussi une forme de leur apologie et d’incitation à leur perpétration. Nous demandons à toutes les instances compétentes, aux organisations nationales et internationales contre la torture, et notamment à l’Association des Victimes de la Torture en Tunisie (AVTT), à Genève, de consigner ces déclarations aux fins de poursuites de leurs auteurs devant les juridictions compétentes. P/ Le Bureau : Mondher Sfar
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24ème ANNIVERSAIRE DE LA LTDH
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PLUS DE TROIS CENTS PERSONNES POUR LES BOUGIES DE LA L.T.D.HTunis le 14/05/2001 21:06 La Ligue Tunisienne des Droits de l’homme vient de fêter son 24eme anniversaire malgré les interdictions. En effet plus de trois cents personnes ont assisté à cet événement solennel qui s’est tenu dans les locaux de l’ATFD en présence de plusieurs représentants des différentes ONG tunisiennes, de différentes représentations diplomatiques tel que la France, la Belgique, la Hollande, la Suisse , de Maître Toubiana Président de la Ligue Française des Droits de l’Homme, de Maître Emmanuelle Istria représentant le Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie, et bien sûr de maître Nejib Hosni récemment libéré. Au dire de plusieurs observateurs l’ambiance était au rassemblement, puisque on notait la présence de personnalités diverses aux cotés de militants et défenseurs des droits humains de toutes sensibilités politiques et de milieux divers. Maître Nejib Hosni a fait exploser l’applaudimètre à la fin de son intervention qui appelait à la poursuite du combat en faveur de la liberté et la démocratie tout un rappelant que les attaques fomentées par le pouvoir Tunisien valident la justesse du combat que mène la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme. Témoignages recueillis par Pierre Robes Intervention de Maître Emmanuelle istria au nom du C.R.L.D.H.T 24ème ANNIVERSAIRE DE LA LTDH,
24 ANS D’ESPOIR, POUR UNE TUNISIE DES DROITS DE L’HOMME DE LA LIBERTE ET DE LA DEMOCRATIECher(e)s Ami(e)s je suis heureuse d’être, encore une fois, parmi vous permettant ainsi d’associer le Comité pour le Respect des libertés et des Droits de l’homme en Tunisie à la célébration du 24ème anniversaire de la L.T.D.H. ; commémoration placée cette année sous le signe de la résistance au diktat du pouvoir tunisien qui a franchit un nouveau pas dans son délire répressif en faisant condamner la plus ancienne ligue de défense des droits de l’homme du monde Arabe et d’Afrique. En fait, il s’agit d’une grossière tentative de bâillonner et d’asservir la L.T.D.H. en utilisant les moyens d’une justice complètement au ordre du pouvoir et toujours prête à bafouer les principes d’équité. En accédant à la plainte de 4 contestataires , en désaccord avec les décisions légitimes et démocratiques prises à l’issue du 5 eme congrès de la ligue, le tribunal a permis au pouvoir de ne pas reconnaître sa nouvelle direction légitimement elue, direction qui rassemble au-delà, des convictions politiques, la plus grande majorité des ligueurs combattants pour la liberté, pour les droits de l’homme et la démocratie. L e conseil d’administration de la LTDH rassemble des militants qui refusent de se taire : devant les morts dans les locaux de la police et dans les prisons ; devant la torture généralisée ; devant le millier de prisonniers politiques et d’opinion qui croupissent en prisons depuis une dizaine d’année devant les atteintes à l’intégrité physiques, les agressions et la féroce brutalité de la police contre les militantes et les militants des droits de l’homme ; devant les humiliations, les vexations les privations de ressources ; les brimades et le bannissement que subissent les personnes qui ne sont pas d’accord avec le régime ; devant les atteintes aux principes de la constitution en matière de liberté de presse, d’associations et de réunions ; devant la presse assassinée, les associations et partis interdits ; devant la calomnie, les anathèmes,les accusations de trahison et de collaboration avec l’étranger des militants des droits de l’homme. La tentative des autorités de réduire la L.T.D.H. au silence s’inscrit dans une stratégie globale d’intimidation pour réduire au silence la société civile et l’empêcher de témoigner et de dénoncer toutes les formes de répressions, d’atteintes aux droits de l’homme et aux principes fondamentaux des libertés publiques et individuelles et à l’exercice authentique de la démocratie. En réitérant notre attachement intangible à l’ensemble de la direction légitime de la LTDH sans aucune exclusive, nous défendons en fait l’autonomie de la société civile ; c’est la condition fondamentale de toute amélioration en matière de liberté, de respects des droits de l’homme et de démocratie. Malgré les intimidations et les calomnies et les anathèmes, nous sommes et serons toujours à vos côtés et continuerons à utiliser toutes nos forces et tous nos moyens pour faire échouer cette tentative de musellement du de la L.T.D.H par le pouvoir tunisien . Cher(e)s ami(e)s, sachez que vous pouvez comter sur nous et sur tous les amis de la Tunisie , en France ,en europe et partout dans le monde. En tout les cas c’est notre volonté exprimé fortement à l’occasion de de la dernière assemblé genérale du comité pour le respect des libertés et des droits de l’homme en tunisie, et à laquelle participait votre secretaire général Khemais Ksila, de tout faire pour amplifier les campagnes nécessaires permettant l’intervention de toutes celles et tous ceux qui veulent agir pour le rétablissement des libertés et de la démocratie en tunisie. Permettez moi ,enfin, d’exprimer la joie qu’est la mienne et celle de tous mes amis du C.R.L.D.H.T de voir Mehdi Zougah et depuis avant hier notre ami et confrère Najib Hosni enfin libres. Seule la mobilistaion des defenseurs des droits de l’homme en Tunisie et dans le monde permettra que ces deux libérations en appellent d’autres ,c’est le sens de la campagne que nous avons lancé et que nous entendons amplifier pour la libérations de tous les prisonniers politiques et d’opinions en Tunisie. Chers amis, Votre ténacité , votre courage est une leçon pleine de choses et de sens, cela aide tous ceux et toutes celles qui revent d’une Tunisie ,démocratique ou les libertés individuelles et collectives s’épaouiniraient et où les forces vives de pays seraient les auteurs et les acteurs de leur destin. Bon courage à tous et comptez sur nous dans ce combat. Maître Emmanuelle Istria Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie
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La FIDH soutient la Ligue tunisienne des droits de l’Homme menacée par la justice |
AFP, le 14 mai 2001 à 20h51
La FIDH soutient la Ligue tunisienne des droits de l’Homme menacée par la justiceGENEVE, 14 mai (AFP) – La Fédération internationale des Ligues de droits de l’Homme (FIDH) a exprimé son soutien à la Ligue tunisienne de défense des droits de l’Homme, qui fête son 24e anniversaire, alors qu’une décision imminente de la justice tunisienne contre certains de ses dirigeants menace son existence. Dans un communiqué reçu lundi à Genève, la FIDH explique que la ligue tunisienne « a élu un nouveau comité directeur particulièrement dynamique et indépendant en octobre dernier, dont les membres n’ont pas tardé à subir des attaques du parti au pouvoir, puis se sont vus intenter un procès ». Bien que cette action en justice soit en apparence d’ordre privé, « elle constitue une arme facile entre les mains des autorités qui l’ont encouragée, voire suscitée », explique la FIDH. « La police a d’ailleurs fait preuve d’un zèle et d’un empressement tout particulier pour exécuter la décision en référé du tribunal contre le comité directeur, l’expulsant du siège de la ligue et empêchant les membres de la ligue de se réunir depuis lors », dénonce la Fédération. « La justice tunisienne a remplacé le comité directeur par un administrateur temporaire , et a ensuite déclaré nulles les dernières élections au sein de la ligue », regrette la FIDH, précisant que cette dernière décision fera l’objet d’un appel qui sera examiné le 28 mai devant la Cour d’appel de Tunis. La FIDH appelle ainsi les autorités tunisiennes à mettre fin aux mesures de harcèlement judiciaire contre la ligue et de harcèlement physique et moral contre ses dirigeants. AFP |
L’Ex-Secrétaire Général de la Fédération Générale des P.T.T. (AFFILIEE A L’UGTT) entame avec sa famille des actions de protestation. Il revendique sa réintégration à son travail et son dédommagement. |
Jilani Hammami, ancien secrétaire général de la fédération nationale des PTT (UGTT), est en grève de la faim depuis ce matin au siège de la Centrale syndicale, pour obtenir sa réintégration dans son poste d’origine dont il a été révoqué en 1994 pour des raisons d’ordre syndical. Sa femme et ses trois enfants sont restés auprès de lui jusqu’à 21h. D’autres syndicalistes dont l’actuel secrétaire Sadri Khiari Déclaration de Jilani HamamiTunis, le 8 mai 2001
Monsieur, Je soussigné, HAMAMI Jilani Ex-Secrétaire Général de la Fédération Générale des P.T.T. (Union Générale Tunisienne du Travail – UGTT); – révoqué depuis le mois de Novembre 1994 pour des raisons purement syndicales (avec la complicité manifeste de la Direction Syndicale et à sa tête l’ancien Secrétaire Général Ismail SAHBANI); – ayant laissé le soin de négocier les mesures à prendre pour régulariser ma situation à Monsieur Abdessalem JRAD nouveau Secrétaire Général de l’UGTT qui a déclaré devant la Commission Administrative Nationale du 29 janvier 2001 que le Président de la République a finalement décidé de mettre fin à cette injusticeet qu’il allait donner ses instructions pour me faire réintégrer dans tius mes droits tout comme certains autres camarades syndicalistes; – demeurant dans l’attente de la concrétisation de ces primesses voilà maintenant plus que trois mois, je me suis enfin rendu à la conviction que le pouvoir refuse encore et toujours de me satisfairemes revendications légitimes et persiste à fouler aux pieds les droits syndicaux dont mon licencimenten est un fait saillant; – refusant catégoriquement la décision de me proroger la situation de contractueldans une société relevant du Ministère de l’Industrie alors que je suis postier de formation et de carrière après 16 ans de service; Je déclare , ma famille et moi-même (ma femme Rfika rekik, mes fils Saber 15 ans, Akram 9 ans et Ahmed 3 ans) entamer une série d’actions de protestation contre les décisions et les pratiques anti-démocratiques et inhumaines du pouvoir qui visent nos droits de citoyenneté les plus élémentaires entre autres le droit au travail revendiquant :
– me réintègrer dans mon poste d’origine – me dédommager de tous les préjudices que j’ai subis depuis 1994 Convaincu de la légitimité de ma cause que je défendrai jusqu’au bout et sans relâche je reste confiant quant au soutien aussi bien de mes camarades syndicalistes avec qui j’ai lutté en dehors et au sein de l’UGTT et parmi ses structures dont notamment la Commission Administrative Nationale que celui de tous les démocrates en Tunisie et dans le monde. HAMAMI Jilani Ex-Secrétaire Général de la Fédération Générale des PTT ( UGTT ) |
UN DEBUT D’EXPLICATION …PEUT ETRE!!!!
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RTR, le 14 May 2001 à 16h00
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COMMUNIQUE DE LA F.T.C.R
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LIBERATION DE MAITRE NEJIB HOSNIC’est avec joie que nous avons appris la libération de Maître Néjib HOSNI de la prison du Kef survenue le 13 mai 2001. Paris, le 14 mai 2001 |
Faible participation au pèlerinage de la Ghriba, plus vieille synagogue d’Afrique |
APF, LE 12 MaI 2001 à 00h42 DJERBA (AP) — Seuls quelque 1.600 juifs ont accompli cette année le pèlerinage de la ôôGhriba », la synagogue la plus ancienne d’Afrique, construite il y a près de 26 siècles sur l’île de Djerba, à 500 km au sud de Tunis. Les années précédentes le nombre des pèlerins allait croissant, pour atteindre 8.000 personnes en 2000. Le président de l’Association des juifs de France originaires de Djerba, Gabriel Kabla, a attribué cette ôôdésaffection relative » à la situation tendue qui prévaut au Proche-Orient entre Israéliens et Palestiniens. Selon les organisateurs, seule une vingtaine de pèlerins est venue d’Israël, la moitié via Paris et l’autre moitié via Rome, contre près de 800 l’an dernier, pour ces rites pleins de ferveur et d’émotion qui ont duré deux jours, jeudi et vendredi. Moment fort du pèlerinage, la procession accompagnée d’une vente aux enchères au bénéfice des juifs de Djerba (environ 800), qui a eu lieu jeudi après-midi, dans la liesse et en présence du grand rabbin de Tunis, Haim Madar. ôôVous serez toujours les bienvenus à la Ghriba », leur a lancé le ministre tunisien du tourisme, des loisirs et de l’artisanat, Mondher Zénaidi, avant d’affirmer que la Tunisie, terre de tolérance et d’ouverture, ôôaccorde à toute personne le droit de pratiquer son culte en toute liberté ». La Tunisie compte actuellement un peu plus de 2.000 juifs, selon le grand rabbin de Tunis. Ils étaient près de 100.000 dans les années soixante. Fuyant la Palestine, les juifs étaient venus se réfugier sur l’île de Djerba où ils avaient construit, en 586 avant J.C., la synagogue de la “Ghriba », avec des pierres du temple de Salomon. Depuis, cette synagogue est devenue l’un des principaux lieux de culte du judaïsme. AP |
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TUNISIE DROITS HOMME FRANCE BEN ALI Le président Ben Ali promet de renforcer le processus démocratique en Tunisie
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Le président Ben Ali promet de renforcer le processus démocratique en Tunisie TUNIS (AP)– Le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali, qui s’indigne contre les critiques émises en France au sujet de la situation des droits de l’Homme, assure dans un entretien aux journaux indépendants « Assabah » et « Achourouk » de samedi que « la démocratie et le pluralisme sont un choix irréversible et un processus incontournable » qu’il s’engage à « renforcer et développer ». Les relations entre la Tunisie et la France « ne peuvent pas être affectées ni influencées par les tentatives de ceux qu’animent des intérêts égoïstes avérés », déclare le chef d’Etat, faisant manifestement allusion à de récentes prises de position du Parti socialiste français sur les droits de l’Homme en Tunisie, qualifiées d' »inacceptables » par Tunis. Le président, dont c’est la première interview à des journaux tunisiens depuis son accession au pouvoir en 1987, met en garde contre toute « confusion » entre ce qu’il a appelé « certains aspects conjoncturels et le fond des choses ». Pour lui, les relations franco-tunisiennes « sont aussi solides que les affinités historiques et géographiques qui unissent les deux pays et les deux peuples ». Les deux pays sont, de par « leur amitié et leur coopération traditionnelles, deux partenaires de premier plan, comme en témoigne l’importance des échanges économiques, culturels et autres ». M. Ben Ali, qui se dit « déterminé à poursuivre les réformes politiques, à les faire évoluer et à les orienter vers des horizons plus larges », se défend d’être un partisan de « la démocratie de façade ». « Si nous avons opté en la matière pour un cheminement progressif et avons banni toute forme d’improvisation, c’est pour éviter les dérives qu’ont connu sous d’autres cieux certaines expériences ». Interrogé sur les pressions exercées à l’encontre des militants des droits de l’Homme, le président rétorque qu' »il n’est pas raisonnable qu’un abus commis par un individu soit considéré comme la règle ou qu’il soit amplifié, dans le dessein de mettre directement en accusation l’ensemble des institutions et organes de l’Etat ». « Les droits de l’Homme vont aussi connaître plus de consolidation et d’approfondissement au cours de la période à venir », assure-t-il.conjoncturels et le fond des choses ». Pour lui, les relations franco-tunisiennes « sont aussi solides que les affinités historiques et géographiques qui unissent les deux pays et les deux peuples ». Les deux pays sont, de par « leur amitié et leur coopération traditionnelles, deux partenaires de premier plan, comme en témoigne l’importance des échanges économiques, culturels et autres ». M. Ben Ali, qui se dit « déterminé à poursuivre les réformes politiques, à les faire évoluer et à les orienter vers des horizons plus larges », se défend d’être un partisan de « la démocratie de façade ». « Si nous avons opté en la matière pour un cheminement progressif et avons banni toute forme d’improvisation, c’est pour éviter les dérives qu’ont connu sous d’autres cieux certaines expériences ». Interrogé sur les pressions exercées à l’encontre des militants des droits de l’Homme, le président rétorque qu' »il n’est pas raisonnable qu’un abus commis par un individu soit considéré comme la règle ou qu’il soit amplifié, dans le dessein de mettre directement en accusation l’ensemble des institutions et organes de l’Etat ». « Les droits de l’Homme vont aussi connaître plus de consolidation et d’approfondissement au cours de la période à venir », assure-t-il.Quant à la liberté de la presse, c’est « l’un de nos choix constants », « écrivez sur tous les sujets que vous voudrez, il n’y a pas de sujet tabou, en dehors de ceux que prévoit la loi et que détermine l’éthique de la profession journalistique ». AP |
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ÃÞÑÈ ãÍØÉ ÞØÇÑ: ÑÇÓá ÓßæÇÑ: ÈíßÇÏíáí áÇíä (ÇáÎØ ÇáÃÒÑÞ) Russell Square on the Piccadilly Line. |
TUNISNEWS a pu obtenir le texte intégral du mémorandum adressé par le Front des Forces Socialistes, au president algérien Bouteflika et aux généraux-décideurs. Nous le publions, vue son importance, sa qualité politique, intellectuelle et méthodique. Des fois, il faut savoir apprendre et profiter de la maturité et de l’expérience des autres et surtout s’ils sont voisins PROCHES |
FFS Front des Forces Socialistes
MEMORANDUM
« Pour une transition démocratique »
La Constituante, aux sources du projet démocratique Notre projet démocratique plonge ses racines dans le mouvement indépendantiste qui a mobilisé les énergies patriotiques autour de valeurs universelles et modernes : le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et celui des Algériens à construire un Etat de droit. Il n’appartenait en effet à aucun homme, aucun groupe, aucun appareil, de se substituer à la volonté populaire. Depuis la naissance du premier parti indépendantiste, l’Etoile nord-africaine, la principale revendication des Algériens était de pouvoir doter leur Etat indépendant de fondements constitutionnels. Après qu’ils aient arrachés leur droit à l’autodétermination – consacré par référendum -, une Assemblée nationale constituante a donc été élue pour élaborer et adopter une constitution. Cette assemblée constituante n’a pas tardé à être dessaisie de cette mission puisque la première constitution de l’Algérie indépendante a été élaborée, en définitive, dans une salle de cinéma algéroise, « L’empire », par une réunion de notables civils et militaires triés sur le volet. Cette confiscation de la souveraineté populaire s’inscrit dans une série de coups de force qui vont priver les Algériens de leur droit à l’autodétermination, à commencer par leur droit inaliénable à bâtir leur Etat. Ce détournement de pouvoir constitue une trahison des valeurs et des idéaux du 1er novembre 1954 pour lesquels les Algériens ont consenti tant de sacrifices.
Usurpation de pouvoir Depuis prés de quarante ans, un pouvoir militaro-policier a privé les Algériens de leur citoyenneté en bafouant les droits de l’Homme et en confisquant leurs libertés d’expression, d’organisation et de participation au développement de leur pays. La privatisation de l’Etat a ouvert la voie à l’accaparement des richesses de l’Algérie par un cartel d’officiers supérieurs et leurs réseaux. Un pouvoir absolu s’exerce dans l’ombre, sans aucun contrôle ni garde fou, assuré de l’impunité. Soucieux uniquement d’assurer la pérennité du système, il anticipe pour étouffer dans l’œuf toute expression autonome de la société et toute opposition démocratique. Cette volonté de se maintenir à tout prix l’amène à recourir au coup de force chaque fois que les conditions d’une alternance politique se font jour. Le bilan de cette gestion est catastrophique : faillite de l’agriculture, éducation sinistrée, économie délabrée, justice aux ordres, corruption généralisée… Les conséquences de l’exclusion sociale, de l’arbitraire et d’une hogra sans limites, ainsi que le vide politique, ont créé les conditions d’une guerre contre les civils qui dure depuis dix ans et dont on ne voit toujours pas la fin.
La responsabilité du pouvoir est totale Pour avoir rejeté et combattu systématiquement toute issue politique et démocratique à la crise, les tenants du pouvoir ont mené le pays à des dérives dangereuses et multiplié les facteurs d’implosion. Paupérisation, perte du pouvoir d’achat, chômage endémique, licenciements massifs ont placé l’écrasante majorité du peuple dans une situation de précarité insupportable. Comment ne pas percevoir la désillusion et le désespoir pourtant criants chez ces millions de femmes et d’hommes, qui sont demeurés dignes devant tant de malheurs et d’humiliations, malgré l’absence totale d’espoir et de perspective de changement ? Cette situation est d’autant plus intolérable que des minorités privilégiées et d’affairistes intégrés dans les réseaux du pouvoir et de son administration affichent leur opulence de manière indécente. Les fractures se multiplient jusqu’à menacer la cohésion sociale pendant que les autorités, insensibles au désespoir et à la détresse des Algériens, se félicitent d’une embellie financière dont on ignore les bénéficiaires et qui, en tous cas, ne profite en rien à la population. Cette attitude montre un mépris total de l’intérêt général. Elle dénote en outre une rupture radicale avec la société, et davantage encore avec les exclus qui représentent plus de la moitié des Algériens.
Les événements récents de Kabylie C’est dans ce contexte que sont intervenus les événements dramatiques qui ont embrasé plusieurs wilayas du centre et qui ont fait des dizaines de morts et des centaines de blessés. L’assassinat de sang froid du jeune Massinissa à l’intérieur d’un poste de gendarmerie ne pouvait que mettre le feu aux poudres, surtout venant après que la préparation de la commémoration du « Printemps berbère » ait été perturbée par des provocations et des manipulations programmées par des cercles du pouvoir et leurs relais. Comme en octobre 1988, les forces de sécurité n’ont pas hésité à tirer à balles réelles sur de jeunes manifestants désarmés qui exprimaient leur ras le bol de la hogra, de l’injustice et de l’impunité. Ce nouveau recours à la force ne fait que s’ajouter à toutes les formes de violences subies par les Algériens depuis l’indépendance. Ces réalités réduisent à néant toutes les promesses et les professions de foi sur un système « en voie de réforme » et sur un Etat de droit « en construction ».
Faire basculer une région dans le chaos C’est certainement le dessein de ceux qui veulent en finir avec l’un des bastions qui, dans le cadre de l’unité nationale, a toujours lutté pour la démocratie, elle même inséparable de la reconnaissance des pluralismes, sans se faire complice des jusqu’aux-boutistes de la politique du pire. La tentative de réduire une révolte et un ras le bol généralisé à une revendication linguistique, par ailleurs totalement légitime, vise à singulariser une région en agitant une fois de plus le croque-mitaine berbériste comme menace à la stabilité du pays. Cette stratégie éculée ne cherche qu’à faire diversion face à la colère qui monte du pays tout entier et aux aspirations d’une jeunesse privée de son passé, de son présent et de son avenir.
Détourner l’opinion nationale et internationale des véritables enjeux La répression sauvage en Kabylie prolonge les exactions massives des droits de l’Homme perpétrés à huis clos contre les civils, notamment dans les zones rurales, depuis bientôt dix ans au prétexte de la lutte contre la violence islamiste. Le vide politique, le désordre généralisé, la multiplication des acteurs de la violence par la distribution d’armes aux civils, les attaques récurrentes contre le pluralisme visent à soumettre et éradiquer toute vie politique en brisant tous les cadres d’expression pacifique et démocratique. Le pouvoir n’a qu’un objectif: utiliser tous les moyens pour empêcher toute alternative démocratique et rendre impossible toute solution politique de la crise.
Condamner la société à la violence Comment s’étonner que des Algériennes et des Algériens à bout de patience et accablés par des conditions de vie qui se détériorent de jour en jour soient tentés par d’autres voies d’expression surtout quand tous les espaces politiques ont été verrouillés et pervertis? La rue est devenue le seul recours, le dernier lieu où exprimer sa révolte. Comment s’étonner quand les institutions préfabriquées sont à ce point inopérantes, discréditées et squattées par des intérêts claniques? Comment parler de menaces contre la République quand il n’y a rien de public, que les espaces sont privatisés et que l’opposition démocratique est paralysée par l’état d’urgence prorogé illégalement depuis 1992 ? Le projet de réforme du code pénal concernant la presse rappelle les mesures scélérates imposées par les dictatures d’Amérique Latine dans les années 1970. Etouffer jusqu’au droit de dire, de dénoncer les crimes et leurs auteurs quels qu’ils soient, n’est-ce pas transférer la responsabilité de la violence vers la société? Nous refusons tout statut octroyé, toute façade démocratique. Nous refusons le statut déshonorant de république bananière, de président préfabriqué, de constitution cocotte minute et de gouvernement fantoche.
La marche de l’espoir Pourtant l’alternative pacifique et démocratique existe. La marche organisée par le FFS le 3 mai 2001 l’a amplement démontré. Le peuple algérien a toujours su transcender les faux clivages, éviter les manipulations de toute nature et démontrer sa maturité politique, prouvant une nouvelle fois que la démocratie n’est pas un luxe réservé aux seuls pays nantis. Les Algériennes et les Algériens viennent de signifier aux ultras de tous bords leur profond attachement à la paix civile, à la justice sociale et au pluralisme politique et linguistique.
Les décideurs face à leurs responsabilités Le FFS interpelle solennellement tous les décideurs. Il les adjure d’opérer les révisions déchirantes nécessaires pour mettre en œuvre sans délai une sortie de crise politique et démocratique. Les enjeux dépassent plus que jamais aujourd’hui les considérations de personne, de régions ou d’appareils. Il s’agit d’abord de sauver notre pays du chaos, de le hisser au rang digne de son rayonnement passé, de ses immenses potentialités présentes et par dessus tout de l’avenir et du bonheur des générations montantes. Il importe de tourner la page des fausses solutions, des faux dialogues, des manœuvres de sérail et des diversions dangereuses. Le vrai patriotisme nous impose l’obligation d’en finir avec les atteintes aux droits de l’Homme, l’arbitraire sans limite, la détresse morale et sociale , l’impunité du crime organisé que les détenteurs de la rente pétrolière tentent d’occulter par des campagnes médiatiques et diplomatiques qui ne trompent personne, y compris désormais à l’étranger.
Retour à la transition démocratique Le FFS considère que l’urgence des urgences est de libérer une dynamique politique de construction démocratique de l’Etat et de la société. Pour cela, des mesures urgentes de détente doivent être prises, notamment:
Il s’agira également de prendre des mesures immédiates pour la protection des populations en poursuivant les auteurs des actes perpétrés contre les civils et en mettant en place un dispositif destiné à prévenir la violence et à faire respecter les droits de l’homme. Dans ce sens, l’acceptation de l’envoi de rapporteurs spéciaux sur la torture, les exécutions extrajudiciaires ainsi qu’un groupe de travail sur les disparus s’impose. Ces mesures seront de nature à créer un climat favorable à l’ouverture d’un dialogue entre le pouvoir et les forces politiques et sociales en vue d’amorcer une véritable transition démocratique. Le cadre, les partenaires et les objectifs doivent être définis d’un commun accord. Le FFS propose que ce dialogue se structure autour de:
a – le respect des libertés fondamentales, individuelles et collectives. b – Le respect et la défense des droits de l’homme en toute circonstance. c – Le respect des pluralismes politique, culturel , linguistique et confessionnel. d – La non utilisation de la religion à des fins politiques par toutes les parties. e – Le rejet de la violence comme moyen d’expression politique 2. La mise en place d’institutions chargées de gérer une période de transition la plus courte possible: a – une Convention Nationale de Suivi et de Contrôle de la Transition ( CNSCT) La CNSCT dont la composition sera définie par les participants au dialogue, sera chargée : – d’agréer les personnalités devant siéger au gouvernement – d’élaborer l’ensemble du dispositif électoral (révision des listes, découpage électoral, révision de la loi électorale, dispositif de surveillance nationale et internationale du processus électoral) – de fixer le calendrier électoral dans sa globalité, avec l’élection d’une assemblée constituante comme première étape. b – un gouvernement chargé de mettre en œuvre les recommandations de la CNSCT et d’expédier avec le chef de l’Etat les affaires courantes. Ces deux institutions auront donc pour mission essentielle de réunir les conditions politiques et techniques nécessaires à l’organisation de l’élection d’une assemblée constituante.
Une telle assemblée est une condition sine qua non pour restituer au peuple algérien son droit à l’autodétermination et mettre en place un Etat de droit. C’est en effet aux Algériennes et aux Algériens, et à eux seuls, qu’il appartient de reconstruire un Etat en lui donnant des fondements garantissant la séparation des pouvoirs, l’indépendance de la justice, la non utilisation de la religion à des fins politiques, le respect de tous les pluralismes existant dans la société, l’égalité entre hommes et femmes, le respect et la promotion des droits de la personne humaine. Durant cette période de transition, l’assemblée populaire nationale étant dissoute. le chef de l’Etat peut légiférer par ordonnance sur des questions d’intérêt national avec l’approbation de la CNSCT. L’institution militaire, partenaire important de cette transition, doit être garante du respect des engagements pris. Elle doit être associée à l’ensemble des étapes du processus. Son retrait du champ politique doit être graduel et effectif. La communauté internationale doit être également présente, par le biais d’une représentation officielle et permanente du Secrétaire général des Nations-Unies, chargée de l’observation et, éventuellement, des bons offices, dès le début et tout au long de ce processus historique mené par les Algériens, pour les Algériens en Algérie. Alger, le 12 mai 2001
Front des Forces Socialistes 56, Souidani Boudjema – Alger tel: 21321694141 fax: 21321484554 e-mail : ffscom@hotmail.com |
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(äÞáÇ Úä ÕÍíÝÉ ÇáÔÑÞ ÇáÇæÓØ áíæã ÇáËáÇËÇÁ 15 ãÇí 2001) |
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