14 février 2006

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TUNISNEWS
6 ème année, N° 2094 du 14.02.2006

 archives : www.tunisnews.net


Centre de Tunis pour l’independance de la justice:

Communiqué

FDTL: Communiqué

Collectif du 18 octobre à Paris: Unité d’action pour un changement démocratique en Tunisie

Geostrategie: Hausse des exportations israéliennes vers l’Irak et le monde arabe AFP: Vol charter Djerba-Paris: Karthago regrette « un incident mineur »

AFP: Tunis et Prague souhaitent développer les relations économiques

AP: Deux musiciens danois se désistent d’un festival de musique de Tunis Reporters sans frontières: Affaires des caricatures : les mesures « absurdes et dangereuses » continuent dans le monde arabe AFP: Caricatures: « La liberté d’_expression n’est pas négociable » (Barroso) AFP: Caricatures : l’OSCE réunit ses partenaires méditerranéens pour favoriser la tolérance AFP: Le PM tchèque pour le respect des libertés religieuses, contre la violence AFP: Caricatures: l’Espagne applique à domicile son « Alliance des civilisations »  Tounsi42: Mohammed ou Mahomet

AFP: CPJ: 2005 une nouvelle année « tragique » pour la presse dans le monde 

AFP: Jack Straw en visite mercredi en Algérie

AFP: Washington opposé à un report des municipales égyptiennes

AFP: L’Egypte veut un appui de l’UE à une résolution protégeant les religions

Le Monde: Etats-Unis et Israël travailleraient à élaborer un plan pour déstabiliser le gouvernement palestinien AFP: Le conseil local de Bassorah réclame le retrait des troupes danoises AFP: France: tollé après les propos d’un élu traitant des harkis de « sous-hommes » AFP: Les liens des géants de l’Internet avec la Chine sous la loupe du Congrès AP: U.S. public diplomacy envoy to meet with officials from Al-Jazeera, Al-Arabiya AFP: Cupidon papillone sur l’Arabie malgré l’interdiction de la Saint-Valentin

Convergence Africaine Pour La Démocratie et Les Droits Humains (CADDU)

Al-Ahram hebdo: Portrait de Hind Sabri

La Presse : Tunisie : une pépinière de technopoles: Un outil de richesse

 

CENTRE DE TUNIS POUR L’INDEPENDANCE DE LA JUSTICE

RUE 8002 ESPACE TUNIS IMMEUBLE A MONTPLAISIR 1002 TUNIS

Tel: 00216 71 950.400 / 00216 71 950.420

Portables : 00216 98 667 463 / 00216 98 327 175

Fax: 00216 71 950.370

E-mail akilani@gnet.tn

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Tunis le 2006/2/14

 

COMMUNIQUE

 

                      LE CENTRE DE TUNIS POUR L’INDEPENDANCE DE LA JUSTICE, porte à la connaissance de  l’opinion publique que les deux affaires qui étaient pendantes devant le Tribunal de Première Instance de Tunis sous les N° 62565/2 et N° 62872/2 suite aux actions engagées l’une par le Bureau Légitime de l’Association des Magistrats Tunisiens représentée par son Président Monsieur Ahmed RAHMOUNI et l’autre par les Magistrats adhérents de l’Association Leila Bahria, Mohamed Khelifi et Hammadi Ra hmani et tendant à annuler les Travaux de l’AGE du 4/12/2005 tenue à l’appel des « putschistes » et organisée par le Ministère de la Justice«  ont été radiées par le Tribunal à  l’audience du 13/2/2006 suite aux demandes présentées par les demandeurs sus-indiqués.

 

                 Après avoir pris connaissance des motifs joints aux demandes de radiation  présentées par écrit au Tribunal et qui mettent l’accent sur ce qui suit :

 

                 *Un rappel des événements que l’association a vécu depuis l’élection de son bureau exécutif lors du congrée du 12/12/2004 et notamment :

+Le refus du Ministre de la justice et des droits de l’homme d’ouvrir un dialogue avec le bureau démocratiquement élu pour avoir dénoncé le projet de loi portant réforme du statut des Magistrats.

+Le « putsch » annoncé suite au communiqué du bureau du 2/3/2005 dénonçant la violation du palais de justice par la police politique et les atteintes aux droits de la défense et les agressions à l’encontre des avocats  le jour de la présentation de Maître Mohamed Abbou devant le juge d’instruction.

+L’éviction du bureau exécutif par effraction des locaux  de l’Association situés au Palais de Justice sur instruction du Ministre Béchir Takkari et en violation de toutes les lois et tous les règlements.

+L’expédition punitive à l’encontre des membres représentgf atifs de l’Association et tous ceux qui les avaient soutenus par le biais des mutations abusives.

+Les violations flagrantes de la loi lors des référés intentés en vue des suspendre la tenue de l’AGE du 4/12/2005 et notamment le refus du juge Belgacem Barreh dont le nom figure sur la liste des magistrats signataires du document présenté comme étant « la pétition » ayant retiré la confiance au Bureau Exécutif de se récuser de lui-même conformément à l’art 250 du C.P.C.C. Le dit-juge ayant exprimé son opinion sur le litige en se rangeant du coté des « putschistes »   

+La volonté exprimée par le Tribunal de juger les deux affaires d’une manière expéditive en refusant les demandes de renvoi des avocats afin de leur permettre de présenter de nouveau moyens de défense. (La première audience s’est tenue le 26/12/2005).

   +Après avoir enfin rappelé que le Premier Président de ce même Tribunal a appelé à une AGE des Magistrats de TUNIS le 3/3/2005 pour dénoncer le Bureau Exécutif de leur association élu démocratiquement et rendu un communiqué avec l’entête du Ministère de la Justice et du Tribunal de Première instance de TUNIS.

+Considérant que les conditions d’un procès juste et équitable ne sont plus réunies,  demandent pour toutes ces raisons la radiation des deux affaires.

 

Le Centre de TUNIS pour l’Indépendance de la Justice tient :

 

1)A saluer le courage du Bureau Exécutif Légitime de l’Association des Magistrats représenté par Monsieur Ahmed Rahmouni et tous les magistrats qui ont soutenus leur structure légitime.

2)A exprimer toute sa compréhension quant aux raisons ayant motivées ces demandes de radiation et notamment le souci exprimé par ces courageux et honorables Magistrats de préserver l’Honneur de la Justice de leurs pays.

3)A rappeler  que le combat pour l’Indépendance de la Justice dans notre pays ne fait que commencer et appelle l’opinion publique à être vigilante et continuer à soutenir tous les Courageux Honorables Magistrats dans leur combat légitime pour que triomphe les Valeurs Républicaines en Tunisie.

 

                                                                                                 Le président

Mokhtar YAHIAOUI 

 

 

 

FORUM DEMOCRATIQUE POUR LE TRAVAIL ET LES LIBERTES

 

COMMUNIQUE

 

10 février 2006

 

 

               Pour la deuxième fois en moins d’un mois nos militants conviés à une réunion de solidarité avec les prisonniers politiques, se sont vus interdit l’accès à notre  local bloqué par un grand nombre de policiers en civil  .

            Ces incidents répètent  ceux du 24 janvier dernier lorsque les mêmes policiers ont empêché par la force la tenue  d’une réunion du comité du 18 octobre pour les droits et libertés. Ils s’inscrivent dans un contexte de harcèlements permanents des militants : vingt quatre heures auparavant le camarade Abdelkader ben Khmis, responsable fédéral de la région du Kef, a été kidnappé, délesté de ses documents, et retenu dans les locaux de la police de Monastir pendant plusieurs heures .

             Le FDTL rappelle, à cette occasion, sa position ferme en faveur de l’amnistie générale, seule mesure capable d’enclencher l’assainissement de la situation politique dans le pays.

             Il réaffirme sa solidarité avec les jeunes internautes de Zarzis qui croupissent en prison dans des conditions indignes, et appelle à leur libération. Leur procès a été jugé inique par tous les observateurs, et il inaugura toute une série de procès organisés dans le cadre d’une instrumentalisation politique au nom de la  «  lutte contre le  terrorisme ».

                Le FDTL considère ces derniers incidents  comme une  grave atteinte à ses droits; il en rejette la responsabilité sur le gouvernement qui se discrédite totalement en privant un parti, qu’il a légalisé au terme de huit années de lutte, du droit élémentaire à organiser des réunions dans ses locaux et à y accueillir librement les personnes qui veulent s’y rendre. A ce stade, la légalisation est vidée de sa substance, tout comme  la classification arbitraire des organisations en  « légales » et  « illégales », est sans signification.

             Le blocage de toute activité politique et le harcèlement des opposants prouvent que les autorités tunisiennes persévèrent dans leur politique du tout sécuritaire au profit de l’État de non droit.

 

 

                                                                             Mustapha Benjâafar

                                                                             Secrétaire Général


 

Communiqué

 

Unité d’action pour un changement démocratique en Tunisie

 

 

Par la présente est rendue publique la plate-forme politique fondant un cadre d’action commune et de débat basé à Paris, le « Collectif du 18 octobre pour les Droits et les Libertés en Tunisie ». Ce cadre a vocation à contribuer au rassemblement des conditions d’un changement démocratique en Tunisie en rapport avec le « Collectif du 18 octobre » en Tunisie, avec les collectifs régionaux et avec toutes les initiatives portant des aspirations similaires.

 

Ce collectif regroupe les principaux partis de l’opposition tunisienne représentés à Paris (Congrès Pour la République ; Forum Démocratique pour le Travail et les Libertés ; Mouvement Ennahdha ; Parti Communiste des Ouvriers de Tunisie ; Unionistes Nasséristes), les principales associations militant pour les droits humains en Tunisie (Association des Familles et des Proches des Prisonniers Politiques ; Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie ; Conseil National pour les Libertés en Tunisie ; Solidarité Tunisienne ; Voix Libre) ainsi que plusieurs figures indépendantes de la communauté migrante ou exilée tunisienne.

 

La plate-forme définit les termes de l’engagement commun d’organisations et d’individus portant des orientations et sensibilités politiques différentes et parfois opposées (social-démocratie, gauche démocratique et communiste, islamisme politique, nationalisme arabe…). Elle dessine les positions de principes permettant une convergence entre les composantes du Collectif autour de la résistance à la dictature et l’élaboration des conditions d’un changement démocratique réel.

 

La naissance du Collectif, la rédaction de sa plate-forme constituante, les axes programmatiques qu’il se donne et ses mécanismes de fonctionnement sont le fruit de débats qui se sont déroulés durant les mois passés de manière transparente et démocratique. Le cadre demeure ouvert à toute personne et toute organisation qui souscrit à ses  principes constituants.

 

Ci-jointes les pièces suivantes :

 

Pièce-jointe 1 – Plate-forme, principes de fonctionnement et premiers signataires en langue arabe

Pièce-jointe 2 – Plate-forme, principes de fonctionnement et premiers signataires en langue française

Pièce-jointe 3 – Composition du Comité de Coordination en langue arabe

Pièce-jointe 4 – Composition du Comité de Coordination en langue française

 

 

Collectif du 18 octobre à Paris

Pour les Droits et les Libertés en Tunisie

Le lundi 13 février 2006

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Tunisie

Il faut défendre la société…

 

 

Plate-forme politique pour une action commune

 

 

 

 

Collectif 18 octobre à Paris

Pour les Droits & les Libertés en Tunisie

 

 

– 1 –

Nous comprenons et soutenons la dynamique qui a commencé le 18 octobre 2005 comme une étape dans la succession des luttes menées par le peuple tunisien pour la justice et la liberté le long des décennies passées. De notre point de vue, elle se situe dans la continuité des combats démocratiques, sociaux, syndicaux, politiques et associatifs qu’ont engagés les mouvements des travailleurs, des étudiants et lycéens, des femmes, les prisonniers politiques et leurs  familles, les chômeurs, les artistes et intellectuels, les organisations professionnelles (avocats, magistrats, journalistes…), les défenseurs des libertés et des droits humains, ainsi que les mouvements des populations migrantes et exilées …

 

Cette dynamique appartient, sans exclusive ni hiérarchie, à toutes les tunisiennes et tous les tunisiens qui, conscients du caractère nécessaire et inéluctable d’une rupture démocratique réelle, cherchent à en rassembler les conditions.

 

*          *          *

 

– 2 –

L’importance de l’initiative du 18 octobre 2005 réside, selon nous, dans le fait que des représentants de partis politiques d’orientations différentes, que des associations et des individus de diverses sensibilités se soient rassemblés autour du constat de la nécessité d’une rupture démocratique réelle avec la dictature. Qu’en conséquence, ils aient joint leurs moyens autour de revendications communes afin de contribuer à engager un rapport de force politique à même de réaliser cet objectif.

 

Elle réside dans l’ampleur du soutien et de l’écho qu’elle a suscité dans toutes les régions du pays ainsi que dans les pays d’émigration, aussi bien au sein des milieux politiques, syndicaux et associatifs qu’au-delà des sphères militantes.

 

Elle réside dans sa vocation affirmée à être large et fédératrice tout en s’efforçant de définir, outre ses trois revendications initiales, les principes et les règles de son action et des rapports politiques pour l’instauration desquels elle œuvre.

 

*          *          * 

 

– 3 –

Les revendications portées par les grévistes de la faim du 18 octobre reprennent des exigences de mesures indispensables, qui font consensus au sein des forces opposées à la dictature.

–     La garantie de la liberté d’organisation et d’association

–     La garantie de la liberté d’_expression et de la liberté de la presse

–     La libération des prisonniers politiques et la promulgation d’une loi d’amnistie générale

 

L’apport qualitatif nouveau de l’initiative du 18 octobre est la volonté d’aller au-delà de la dénonciation et de la protestation vers le rassemblement de la capacité politique effective d’imposer ces exigences.

 

Afin que cette capacité voie le jour, l’action doit se donner les moyens d’un enracinement populaire. Afin d’être crédible, elle doit exposer de manière transparente ses règles de fonctionnement et ses points de consensus.

 

*          *          * 

– 4 –

Les revendications initiales avancées lors de la grève de la faim du 18 octobre relèvent de la nécessité la plus pressante et sont d’une grande importance. Pour  poursuivre la logique de cette initiative nous devons faire quelques pas de plus.

 

C’est pourquoi notre dynamique se donne pour tâche prioritaire d’impulser des actions et des débats partout où c’est possible afin de définir le cadre nécessaire à une convergence pour la résistance à la dictature et pour la défense des droits de la société.

 

Les objectifs suivants font d’ores et déjà partie selon nous des exigences minimales pour une sortie effective de la dictature, elles font l’objet d’un consensus parmi nous et se rajoutent aux trois premiers :

 

–     Le droit au retour des réfugiés politiques et des exilés

–     La lutte contre la corruption et la poursuite des personnes et entités impliquées

–     La garantie de l’indépendance de la justice et de la neutralité de l’administration

–     La garantie des droits de tous les détenus et l’exercice d’un contrôle effectif sur les conditions carcérales, le bannissement de toutes formes de torture et de mauvais traitements et la poursuite des responsables de tels actes

 

*          *          *

 

– 5 –

Outre les objectifs qu’elle s’assigne, une unité d’action politique a besoin d’assurer la cohésion et la confiance entre ses composantes. Celles-ci doivent adhérer de manière claire et explicite à un minimum de principes fondamentaux. Cela permet par ailleurs d’asseoir la crédibilité d’une convergence d’éléments aux orientations et aux programmes différents, parfois contradictoires.

 

Ce qui constitue un cadre à notre action est notre attachement à trois principes :

 

–                   Le principe d’égalité / Egalité complète et effective de tous les citoyens sans discrimination ou préjudice sur la base de l’origine sociale, du sexe, de l’orientation intellectuelle ou existentielle

–                   Principe d’indépendance / La souveraineté nationale du pays est indissociable de la liberté et de la dignité de ses citoyens ;  le refus de toute subordination des choix du peuple à la volonté ou aux pressions d’une quelconque puissance étrangère est la condition d’une ouverture et d’une coopération juste avec le reste du monde. Plus largement, le refus de toute forme de domination coloniale, d’agression ou d’occupation, et l’affirmation du droit des peuples à l’autodétermination et à la résistance à l’occupation sont un pré-requis de tout discours  et de toute prétention démocratiques.

–                   Le principe du rejet de la violence comme moyen de résolution des différends politiques et idéologiques ; le refus de la violence d’Etat comme moyen de gestion des conflits sociaux et politiques ; la garantie de l’intégrité physique des personnes.

 

*          *          *

 

 

– 6 –

Près de 10% de la population tunisienne vit hors du territoire national. Les migrants et les réfugiés tunisiens, quelle que soit leur situation administrative ou socio-économique, contribuent pour une part importante à la vie du pays, ils en sont une partie intégrante. Leurs activités économiques participent de la richesse nationale et leurs expressions politiques et culturelles sont des éléments à part entière de l’évolution politique et culturelle de la Tunisie.

 

Il doit donc être admis que la contribution des tunisiens migrants et réfugiés au processus d’émancipation de la société tunisienne ne relève pas uniquement du soutien et de la solidarité mais de la participation pleine et entière, avec ce que cela suppose de droits et de devoirs.

 

Il doit également être admis que les souffrances que vivent les migrants et les réfugiés (parcours tragiques des migrants clandestins qui fuient la misère et qui affrontent toutes sortes de dangers et de persécutions policières ; situation de ceux qui installés à l’étranger sont en butte aux discriminations et luttent pour leurs droits ; exil forcé des réfugiés politiques et le préjudice collectif fait à leurs familles) font pleinement partie du drame tunisien, et qu’aucun processus d’émancipation ne peut en faire abstraction

 

*          *          *

  

– 7 –

Ce qui nous rassemble donc aujourd’hui est notre volonté d’être à la hauteur d’une conscience largement partagée par les tunisiennes et les tunisiens. Celle du caractère devenu insupportable de l’ordre en vigueur dans le pays, du danger pour l’avenir que représente la perpétuation de la dictature et de la nécessité de rompre sans plus attendre avec elle.

 

L’objectif que nous nous assignons et pour lequel nous nous engageons à œuvrer est l’émergence de forces démocratiques et populaires à même de défendre les droits de la société, de résister à la dictature et de permettre son dépassement vers un avenir meilleur. Pourvu que cela puisse démentir définitivement la thèse qui affirme que l’aspiration démocratique est incompatible avec l’espace arabo-islamique duquel le peuple tunisien fait pleinement partie.

 

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– 8 –

Ce avec quoi il s’agit de rompre, est un régime despotique dont les caractères —qui ne font que s’accentuer— sont :

 

Le monopole du pouvoir et la privatisation de ses institutions ; la confiscation du droit du peuple à déterminer ses choix politiques, économiques, sociaux et culturels et de décider des orientations qui conditionnent son avenir ; la négation du droit de chacun(e) à avoir accès aux conditions fondamentales d’une vie digne, à exprimer librement ses convictions politiques et intellectuelles, à s’organiser et à agir en conséquence ; le quadrillage policier de tous les espaces publics et privés et le recours à la répression, aux procès politiques, aux emprisonnements arbitraires, à l’agression et à la torture physique et morale comme instruments systématiques de gestion de la société ; la généralisation de rapports économiques basés sur le pillage, la corruption, la dilapidation des biens et des services publics et sur le bradage des pans les plus rentables de l’économie nationale.

 

*          *          *

  

– 9 –

Les représentants d’associations et de partis politiques, les individus soussignés déclarent par la présente, ce jeudi 2 février 2006, la fondation du Collectif du 18 octobre, un cadre permanent de travail et de coordination ouvert à toutes les tunisiennes et tous les tunisiens vivant hors du territoire national et souscrivant à la présente charte de principes. Cette instance se donne pour tâche l’organisation d’actions et de débats, ainsi que la communication et la coordination d’initiatives en rapport avec les objectifs définis ci avant.

 

L’instance décisionnelle quant aux orientations et au choix politiques est l’assemblée générale ouverte à tous les adhérents. Elle définit également les statuts et les règles de fonctionnement.

 

Notre rassemblement se situe dans le prolongement de l’initiative du 18 octobre 2005. Il entretient un rapport de partenariat privilégié avec le Collectif du 18 octobre en Tunisie, tout en restant autonome. Il vise à être partenaire de toutes les initiatives toutes les réalités politiques, sociales et culturelle en France et à l’étranger allant dans le sens des principes et des objectifs définis dans la présente plate-forme.

 

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Premiers signataires de la Plate-forme (Ordre alphabétique)

 

(1)Abdelbaki Fethi (Collectif des Familles et des Proches des Prisonniers Politiques)– (2)Abid Bachir – (3)Afloug Adel – (4)Aïssaoui Zouhaier – (5)Amaïdi Mustafa – (6)Amri Ahmed – (7)Azouz Karim – (8)Balti Mohsen – (9)Bardi Hussein – (10)Beji Abdessattar – (11)Belhaj Fethi – (12)Ben Hiba Tarek – (13)Ben Hmidane Slim – (14)Ben Jilani Brahim – (15) Ben Saïd Mohammed – (16) Ben Salem Mohammed – (17) Ben salem Seyf – (18)Ben Ticha Noureddine (Conseil National pour les Libertés en Tunisie)– (19)Ben Youssef Adnane – (20)Bettaïeb Riadh – (21)Bhar Mohammed – (22)Bouamaïed Fatma – (23)Bouraoui Jalel – (24)Chaari najah – (25)Chebbi Mahdi – (26)Chebbi Mohsen – (27)Dahmani Iyed (les Unionistes Nasséristes) – (28)Daïmi Imed – (29)Dhahri Bachir – (30)Doghri Kaïs – (31)Fhal Kamel – (32)Guedouar Moncef – (33)Guenaoui Ammari – (34)Hajlaoui Riadh – (35)Hammami Abdelwahhab – (36)Hammami Lotfi – (37)Hamrouni Chokri (Congrès Pour la République) – (38)Jaziri Hussein (Mouvement Ennahdha) – (39)Jendoubi Kamel (Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie)– (40)Jilani Hedi (Forum Démocratique pour le Travail et les Libertés) – (41)Khalfet Mongi – (42)Khiari sadri – (43)Kitar Abderrazzak – (44)Ksila Khemaïes – (45)Laabidi Tahar – (46)Lamloum Olfa – (47)Mahjoubi Abdelkrim – (48)Makhloufi Afifa – (49) Makhloufi Sofiene – (50)Naes Fethi (Solidarité Tunisienne)– (51)Riahi Kaïs – (52)Seddik Omeyya – (53)Tagaz Salah (Voix Libre)– (54)Thabet Adel (Parti Communistes des Ouvriers de Tunisie)– (55)Tlili Ali – (56)Trabelsi Rachid – (57)Yahmed Hedi

 

 

PRINCIPES GENERAUX D’ORGANISATION DU COLLECTIF 18 OCTOBRE DE PARIS

 

 

Le collectif 18 octobre de Paris est un cadre de lutte pour les libertés et les droits, un espace de réflexion et de débat sur les conditions d’une transition démocratique en Tunisie. Il rassemble des partis politiques, des associations et des personnalités indépendantes de tendances et de sensibilités diverses qui militent pour la liberté d’_expression et de la presse, la liberté d’association et d’organisation et pour la promulgation d’une loi d’amnistie générale et la libération de tous les prisonniers politiques et d’opinion.

 

Le collectif est un espace de convergence, il demeure ouvert à tou(te)s les militant(e)s et organisations politiques et associatives qui adhèrent à sa plateforme constituante. Il opte pour la transparence, la collégialité et la recherche du consensus dans son fonctionnement.

 

Le collectif 18 octobre de Paris a l’ambition de développer des relations de coordination et de complémentarité avec toutes les initiatives similaires partout dans l’immigration tunisienne, d’entretenir des rapports étroits de partenariat avec Le collectif 18 octobre pour les Droits et les Libertés en Tunisie ainsi qu’avec les comités régionaux.

 

L’Assemblée générale:

 

C’est le cadre souverain et le lieu privilégié de débat et d’engagement des militantes et militants. Elle dispose d’un véritable pouvoir de décision et d’orientation ; c’est donc à son niveau que sont élaborées et débattues démocratiquement les grandes lignes programmatiques et les initiatives d’envergure.

 

Cet espace est appelé à se réunir tous les trois mois et chaque fois que les circonstances l’exigent.

 

Le Comité de coordination :

 

C’est une structure issue de l’assemblée générale et composée de membres représentant les différentes tendances du Collectif. Son rôle est d’exécuter et de mettre en oeuvre les décisions prises par l’Assemblée Générale et donner corps aux orientations arrêtées par la dite A.G.

 

Cette instance qui dirige concrètement le Collectif est appelée à se renouveler tous les ans. Elle est aussi appelée à tenir et à en gérer la trésorerie du, mais aussi à assurer un minimum de secrétariat administratif (PV, comptes, listing, mails, site…).

 

Le comité de coordination peut également choisir parmi ses membres un coordinateur dont le rôle est d’organiser son travail et d’assurer le lien avec l’assemblée générale. Son mandat sera précisé et délimité par le comité de coordination.

 

Il prend aussi en charge l’animation de d’espace de débat en mettant en place des groupes de travail ouverts à tous les adhérents, pouvant comporter des personnes extérieures, pour organiser des débats autour des questions choisies en assemblée générale.

 

Le Financement :

 

Le budget du Collectif est composé de l’apport de ses membres, des partis et associations le constituant. Les individus participent par une cotisation minimale de 5 euros qui sera collectée lors de la tenue de chaque A.G. et selon sa périodicité. Le collectif accepte les dons de soutien dans la transparence et de la manière qui ne porte pas préjudice à son autonomie.

 

 

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Collectif 18 octobre à Paris

Pour les Droits & les Libertés en Tunisie

 

 

Membres du Comité de Coordination (Ordre alphabétique)

 

En tant que représentants de partis politiques

Dahmani Iyed (les Unionistes Nasséristes) – Hamrouni Chokri (Congrés Pour la République) – Jaziri Hussein (Mouvement Ennahdha) – Jilani Hedi (Forum Démocratique pour le Travail et les Libertés) – Thabet Adel (Parti Communistes des Ouvriers de Tunisie)

 

En tant que représentants d’associations

Abdebaki Fethi (Collectif des Familles et des Proches des Prisonniers Politiques) – Ben Ticha Noureddine (Conseil National pour les Libertés en Tunisie) – Jendoubi Kamel (Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie) – Naes Fethi (Solidarité Tunisienne) – Tagaz Salah (Voix Libre)

 

En leur nom propre

Ben Hiba Tarek – Bouamaied Fatma – Hammami Lotfi – Heni Abdelwahhab – Ksila Khemaies – Laabidi Tahar – Makhloufi Sofiene – Seddik Omeyya


Hausse des exportations israéliennes vers l’Irak et le monde arabe

 

Les échanges commerciaux entre Israël et le monde arabe sont en pleine croissance, d’après un nouveau rapport publié par le bureau israélien des exportations. Le directeur de cet organisme, David Artsi, a communiqué que les exportations de produits israéliens à destination des pays arabes ont augmenté de 29% en 2005 et se chiffrent à 232.6 millions de dollars. Ces données ne comprennent pas les 12 millions de dollars de ventes indirectes effectuées par l’intermédiaire de pays étrangers. L’un des meilleurs clients d’Israël dans le monde arabe est le marché égyptien. Les exportations à destination du Caire enregistrent une hausse de 214% pour atteindre 93 millions de dollars. Les Egyptiens ont principalement acheté des produits chimiques et des textiles. M. Artsi précise qu’un nouvel accord de coopération signé dernièrement avec l’Egypte est à l’origine de cette embellie. La Jordanie reste toutefois en tête des partenaires commerciaux: les exportations à destination du royaume hachémite atteignent 115.2 millions de dollars. Un nouveau marché intéresse de plus en plus les sociétés israéliennes: il s’agit de l’Irak. Plusieurs de ces firmes opèrent discrètement dans ce pays depuis la chute de Saddam Hussein. En 2005, les exportations vers Bagdad ont augmenté de 24% et se chiffrent à 5.7 millions de dollars. Les Irakiens achètent de nombreuses marchandises israéliennes allant du système de sécurité aux ustensiles de plastique. D’autres Etats arabes qui n’entretiennent pas de relations diplomatiques officielles avec Israël figurent sur la liste du bureau des exportations: Les ventes vers la Tunisie sont en hausse de 69% et sont évaluées à 1.9 millions de dollars. Le Maroc a également acheté pour 11.2 millions de dollars de produits israéliens( 18%). « L’évolution des échanges commerciaux avec le monde arabe dépendra surtout de la situation politique dans la région », a conclu M. Artsi au terme de ce rapport.   (Source : le site « geostrategie.com », le 13 février 2006) URL: http://www.geostrategie.com/cogit_content/analyses/Haussedesexportationsisral.shtml

Reporters sans frontières

14.02.06

YEMEN

Affaires des caricatures : les mesures « absurdes et dangereuses » continuent dans le monde arabe

Reporters sans frontières est indignée par l’arrestation, le 10 février 2005, du rédacteur en chef de l’hebdomadaire indépendant Al-Hourriya, Abdel Halim Akram Sabra, du journaliste Yahya Al Aabed et du rédacteur en chef du Yemen Observer Mohammed Al Asaadi, pour avoir reproduit les caricatures du prophète Mahomet. Al Hourriya ainsi que deux autres journaux ayant publié les dessins incriminés, le Yemen Observer et Al Raï Al Aam ont été suspendus.   « Nous exprimons notre solidarité avec Abdel Halim Sabra, Yahya Al Aabed et Mohammed Al Asaadi et demandons leur libération immédiate. Ils n’ont fait qu’exercer leur métier en choisissant de publier, comme des dizaines d’autres médias dans le monde, les caricatures controversées. Rien ne justifie qu’ils payent ainsi de leur liberté un choix éditorial, d’autant plus qu’ils l’ont fait dans une perspective d’information et non pas de manière provocante », a déclaré Reporters sans frontières. « Nous appelons le procureur, qui a engagé les poursuites à leur encontre, à faire preuve de compréhension et d’ouverture en retirant ses plaintes. L’autorisation de parution des trois titres doit être rapidement rétablie, » a ajouté l’organisation. Le procureur de Sanaa a également ordonné l’arrestation du rédacteur en chefs d’Al Rai Al Aam, Kamal Aloufi. Al-Hourriya, Yemen Observer et Al Raî Al Aam sont des journaux privés de tendance libérale. Ils sont poursuivi en vertu d’une clause du code de la presse yéménite qui « interdit la publication de tout ce qui nuit à la foi islamique, dénigre une religion monothéiste ou une croyance humanitaire ». Le syndicat des journalistes qui, dans un premier temps, avait également réagi à la publication des caricatures et annoncé la « suspension » d’Abdel Halim Sabra, membre du syndicat,s’est rétracté, se déclarant inquiet de ces arrestations arbitraires. Al Hourriya, Al Raï Al Aam et le Yemen Observer avaient reproduit les caricatures, en évoquant les réactions suscitées par ces dessins dans le monde. Par ailleurs, Jihad Momani et Hicham al Khalidi, rédacteurs en chef des deux journaux jordaniens arrêtés, relâchés puis arrêtés à nouveau pour avoir publié les caricatures, ont été libérés sous caution le 12 février. Le verdict sera rendu dans la semaine du 20 février. Les deux journalistes ont plaidé non-coupables.

En Algérie, Kamel Bousaâd et Berkane Bouderbala, respectivement directeurs des hebdomadaires arabophones Errisala et Essafir ont été arrêtés, les 8 et 11 février 2006, pour avoir reproduit les caricatures de Mahomet. Les deux publications ont été suspendues.


Vol charter Djerba-Paris: Karthago regrette « un incident mineur »

   

AFP, le 13.02.2006 à 20h09

                      TUNIS, 13 fév 2006 (AFP) – La compagnie tunisienne Karthago  airlines a regretté un « incident mineur » survenu dimanche sur son  vol charter pour Paris au départ de Djerba (sud tunisien), dans un  communiqué publié lundi à Tunis.

                      Citant « l’annexe 13 » de l’Organisation de l’aviation civile  internationale (OACI), Karthago affirme que l’incident survenu dans  le Boeing 737-300 avec à son bord 144 passagers « se classe dans la  catégorie des incidents mineurs ».

                      L’avion transportant des passagers français notamment, voyageant  avec Promovacances, a effectué un retour à l’aéroport de Djerba peu  après son décollage pour Paris.

                      Lundi, le ministère français des Transports a indiqué que Paris  allait demander à Tunis des informations sur les circonstances de  l’incident.

                      La direction du Tourisme a aussi demandé aux tour-opérateurs  « des précisions sur les conditions dans lesquelles les touristes ont  été pris en charge en Tunisie lors de cet incident ».

                      Dans son communiqué, Karthago affirme que le retour à l’aéroport  avait été effectué « au nom du principe de précaution suite au  déploiement intempestif des masques à oxygène » et regrette  « l’inquiétude compréhensible de certains passagers ».

                      Elle assure avoir pris « toutes les dispositions » pour assister  les passagers et indique avoir « dépêché à l’atterrissage une équipe  médicale », à laquelle s’était joint un représentant d’Europe  Assistance.

                      Les passagers, « auscultés et jugés aptes à pouvoir reprendre  l’avion », ont réembarqué sur un autre appareil avec un médecin a  bord, à l’exception de sept personnes ayant « fait le choix de ne pas  repartir dimanche », ajoute le communiqué.

                      « Khartago airlines accorde à la sécurité une importance  primordiale. Ses procédures en vigueur sont conformes aux normes  internationales », poursuit son communiqué, rappelant qu’elle « est  régulièrement auditée par des organismes français » pour sa  maintenance et son exploitation.

                      Selon plusieurs témoignages, les masques à oxygène sont tombés  un quart d’heure après le décollage et la température a chuté dans  l’avion, qui a fait demi-tour.

                      La plupart des passagers avaient d’abord refusé de repartir avec  Karthago et sont finalement rentrés à Paris à bord d’un Airbus 320  spécialement affrété par elle auprès de Tunisair.                    


Tunis et Prague souhaitent développer les relations économiques

 AFP, le 13.02.2006 à 17h17                       TUNIS, 13 fév 2006 (AFP) – Le Premier ministre tchèque Jiri  Paroubek a eu lundi à Tunis des discussions sur les relations  bilatérales et les moyens de développer la coopération économique,  a-t-on appris de source officielle.                       M. Paroubek, arrivé dimanche à Tunis à la tête d’une délégation  d’hommes d’affaires, a été reçu par le président Zine El Abidine et  a eu une séance de travail avec son homologue Mohamed Ghannouchi.                       Le premier ministre tchèque, cité par l’agence tunisienne TAP, a  indiqué avoir examiné avec M. Ben Ali la situation au Proche-orient  et dans le monde arabe, louant les vues « réalistes et modérées » du  président tunisien sur ces dossiers.                       M. Ghannouchi a noté que les liens économiques tuniso-tchèques  restaient « en-deça des relations politiques exemplaires » et souhaité  que les deux pays mettent à profit « toutes les opportunités » pour  développer leurs échanges.                       Il a aussi souhaité que ces échanges puissent évoluer dans le  cadre d’un « espace euro-méditerranéen de stabilité, sécurité et  développement solidaire ».                       MM. Paroubek et Ghannouchi sont convenus d’un nouveau cadre  juridique pour la coopération à venir et discuté de mesures  destinées à promouvoir les échanges.                       Une rencontre mixte d’hommes d’affaires a eu lieu, lundi en  marge des entretiens officiels, groupant des représentants des  secteurs du bâtiment de l’aéronautique, des produits sanitaires et  du tourisme.                       Les échanges bilatéraux ont atteint 36 millions de dollars en  2004, la Tunisie vendant des composants automobiles, équipements  électriques, textile et agrumes à la République tchèque et lui  achetant notamment des matériels agricoles, fer, acier, conton et  caoutchouc.                       Le Premier ministre tchèque qui effectuait sa première visite en  Tunisie, devait rencontrer le président du parlement et des membres  du gouvernement avant de quitter Tunis lundi.   

Deux musiciens danois se désistent d’un festival de musique de Tunis

                      Associated Press, le 13.02.2006 à 19h57                       TUNIS (AP) — Deux musiciens danois qui devaient se produire lors d’un festival de musique organisé à Tunis se sont désistés au dernier moment après les protestations soulevées par la publication de caricatures du prophète Mahomet dans un journal danois, reprises ensuite par plusieurs titres de la presse européenne, a-t-on appris lundi de source proche des organisateurs.                       Le duo, Casper Soeborg (flûte) et Chris Poole (guitare) était programmé dans deux soirées, samedi dernier et lundi, lors du festival de la musique instrumentale qui se déroule du 8 au 14 février dans la capitale tunisienne avec la participation d’artistes venus de plusieurs pays orientaux et occidentaux. Les Danoins ont été remplacés par deux jazzmen, un Français, Frédéric Balinsky et un Tunisien, Faouzi Chkili.                       « C’est dommage, j’aurai bien voulu qu’ils viennent surtout dans les circonstances actuelles », a commenté la consule générale honoraire du Danemark, Ingerlise Ennabli. La diplomate a précisé que les deux artistes l’avaient appelé auparavant et qu’elle leur avait dit qu' »il n’y avait rien d’anormal en Tunisie ».                       « Nous étions bien disposés à les accueillir, mais je respecte leur décision et ils auront toujours leur place dans ce festival », a déclaré de son côté le promoteur du festival Lotfi Mraïhi, un médecin féru de musique.                       Hormis des communiqués de dénonciation, aucune manifestation de rue ni acte de violence n’ont été enregistrés en Tunisie dans l’affaire des caricatures.  

 


Le PM tchèque pour le respect des libertés religieuses, contre la violence

 

AFP, le 13.02.2006 à 20h45                       TUNIS, 13 fév 2006 (AFP) – Le Premier ministre tchèque, Jiri  Paroubek, s’est prononcé lundi pour « le respect des libertés  religieuses » et a regretté la violence dans l’affaire des  caricatures de Mahomet.                       « Je pense que la liberté des personnes a des limites (…) et je  considère très important le respect des croyances religieuses », a  déclaré M. Paroubek au cours d’une conférence de presse à l’issue  d’une visite de vingt-quatre heures en Tunisie.                       Déplorant « les manifestations violentes » qui ont eu lieu dans  certains pays, il a déclaré que la contestation des caricatures  « aurait pu se dérouler dans le calme, sans violation des  représentations diplomatiques ».                       « Ce type d’actes ne pourront pas améliorer les relations entre  les pays », a-t-il dit, répondant à une question sur la crise  provoquée par la publication de caricatures de Mahomet par des  journaux européens.                       M. Paroubek achevait une visite officielle à Tunis, au cours de  laquelle il s’est entretenu avec le président Zine El Abidine et  avec son homologue Mohamed Ghannouchi de la coopération bilatérale.                       Il a indiqué que son pays souhaitait collaborer avec la Tunisie  dans le dessalement de l’eau de mer, la production d’électricité, le  raffinage du pétrole et la santé.                       M. Paroubek, voyageant avec une délégation d’hommes d’affaires,  a quitté Tunis pour le Maroc.     


Caricatures: « La liberté d’_expression n’est pas négociable » (Barroso)

   

AFP, le 14.02.2006 à10h53

                      COPENHAGUE, 14 fév 2006 (AFP) – Le président de la Commission  européenne José Manuel Barroso a défendu mardi le Danemark dans  l’affaires des caricatures de Mahomet, affirmant à la presse danoise  que « la liberté d’_expression n’était pas négociable ».

                      « La liberté d’_expression n’est pas pour nous quelque chose que  nous pouvons négocier car c’est une valeur essentielle dans notre  société européenne ouverte et démocratique » a déclaré M. Barroso au  quotidien danois Berlingske Tidende (conservateur) de mardi.

                      Il a dit « comprendre que ces dessins (parus en septembre dernier  dans le quotidien danois Jyllands-Posten) aient suscité un malaise  et la colère chez beaucoup de musulmans dans le monde ».

                      « Mais je veux affirmer en même temps que le principe de  non-violence et de la liberté d’_expression est décisif pour la  démocratie », a-t-il souligné.

                      M. Barroso a qualifié les attaques contre les représentations  danoises à Damas, Beyrouth et Téhéran de « totalement  inacceptables ».

                      « C’est pourquoi nous confirmons notre solidarité avec le  Danemark. Ce qui est arrivé est injuste » estime-t-il, car « le  Danemark a une grande tradition d’ouverture et de tolérance, et  aussi d’aide aux autres, de dialogue et de culture ».

                      Au quotidien Politiken (centre-gauche), il a déclaré qu' »il est  impossible d’avoir un pays libre sans une presse libre. Trop de  liberté, c’est mieux que pas de liberté du tout. »

                      « Il n’appartient pas aux autorités de décider ce qui doit être  publié et ce qui ne doit pas l’être. Il ne m’appartient pas non plus  de le faire. La régulation ne peut et ne doit venir que de la presse  elle-même », a-t-il ajouté.

                      Le président de la Commission n’a pas voulu commenter la façon  dont le chef du gouvernement danois, Anders Fogh Rasmussen, a géré  la crise, en refusant notamment de recevoir 11 ambassadeurs  musulmans en octobre dernier qui protestaient contre ces caricatures  et le climat anti-musulman dans le pays.

                      « C’est un sujet très, très sensible », a-t-il concédé.

                      Répondant aux critiques de plusieurs partis danois sur le  soutien insuffisant de l’UE au Danemark, M. Barroso a affirmé, au  quotidien Jyllands-Posten: « notre solidarité était très claire dès  le début », observant avoir, de sa propre initiative, été en contact  plusieurs fois avec le Premier ministre danois dès les premiers  jours de la crise.

                      Selon lui, ce conflit doit être « résolu par le dialogue et non  la violence » car « on peut pas entamer un dialogue avec une arme à la  main ».

                      Il a estimé « très important que nous évitions que cette affaire  devienne un problème entre deux cultures ou civilisations »,  rappelant que « la très grande majorité des musulmans est pacifique  et soutient les valeurs comme la tolérance. »

                      « Mon message aux Danois est qu’ils doivent gérer la situation  avec un calme stoïque et comprendre que les temps ont changé »,  a-t-il dit également.

                      Il s’est déclaré par ailleurs opposé à la proposition  d’instaurer de nouvelles règles éthiques pour la presse européenne.

                                           


Caricatures : l’OSCE réunit ses partenaires méditerranéens pour favoriser la tolérance

   

AFP, le 13.02.2006 à 17h25

                      VIENNE, 13 fév 2006 (AFP) – L’OSCE va réunir jeudi ses  partenaires méditerranéens ainsi que ses rapporteurs sur la  tolérance et la liberté de la presse afin « d’apaiser la discorde »  née de la publication des caricatures du prophète Mahomet, a annoncé  l’organisation lundi.

                      La présidence belge de l’Organisation pour la sécurité et la  coopération en Europe (OSCE) a invité les 55 Etats membres – dont  les Etats d’Asie centrale à majorité musulmane – ainsi que ses onze  partenaires pour la coopération, notamment l’Algérie, l’Egypte, la  Jordanie, le Maroc et la Tunisie, selon un communiqué.

                      La réunion sera fermée à la presse.

                      Parmi les participants figurent les rapporteurs de l’OSCE sur la  tolérance et la non-discrimination, y compris celui chargé de la  lutte contre l’intolérance contre les musulmans.

                      Annonçant cette invitation, l’ambassadeur belge Bertrand de  Crombrugghe a relevé que depuis la déclaration d’Helsinki de 1975,  d’où est issue l’OSCE, « les engagements pris par les Etats  participants témoignent d’un attachement profond à la liberté  d’_expression mais aussi à la tolérance et au respect mutuel entre  les peuples d’opinions et de croyances différentes ».

                      Le président en exercice de l’OSCE, le ministre belge des  Affaires étrangères Karel De Gucht, avait lancé mercredi dernier un  appel à la fin de violences injustifiées à la suite de la  publication des caricatures du prophète Mahomet, en défendant une  presse libre mais responsable.

                      « La presse doit décider de manière responsable de ce qu’elle  publie. Des Etats peuvent ne pas approuver le contenu de médias,  mais ce n’est pas le rôle des gouvernements d’influer sur le contenu  de la presse », a-t-il déclaré. 

                      Soulignant le nécessaire respect des croyances religieuses, M.  De Gucht a relevé que « le contenu de ces caricatures (au Danemark)  ne saurait légitimer la violence » dans plusieurs pays musulmans.

                      L’OSCE est une organisation chargée de développer la démocratie  et les droits de l’homme et désamorcer les conflits auprès des 55  Etats membres de l’Amérique du Nord à l’Asie centrale.

                      Une conférence sur la compréhension inter-religieuse et  culturelle se tiendra en juin au Kazakhstan.

 

AFP


 

Caricatures: l’Espagne applique à domicile son « Alliance des civilisations »

Par Pierre AUSSEILL

                       

AFP, le 14.02.2006 à 09h46

                      MADRID, 14 fév 2006 (AFP) –  En Espagne, le gouvernement et une  communauté musulmane modérée multiplient les gestes d’apaisement à  propos des caricatures de Mahomet, appliquant l’idée d’une « Alliance  des civilisations » lancée par José Luis Rodriguez Zapatero après les  attentats islamistes de Madrid.

                      Le chef du gouvernement va recevoir mercredi les représentants  musulmans, qui ont publiquement condamné le saccage d’ambassades  européennes par des musulmans en furie dans le monde.

                      Une première dans l’histoire de ce pays à puissante tradition  catholique, fort d’une communauté musulmane d’environ 800.000  personnes.

                      « C’est une réunion historique que nous apprécions encore plus  dans ce contexte », se félicite Mohamed el Afifi, porte-parole du  centre culturel islamique de Madrid, qui héberge la plus grande  mosquée de la capitale.

                      « La position du gouvernement disant que la liberté d’_expression  et le respect d’autrui peuvent cohabiter nous paraît très juste.  Elle a aidé à abaisser la tension », ajoute M. el Afifi, qui décrit  la publication des dessins du prophète comme une « provocation de  ‘Brigades de la haine européennes' ».

                      Riay Tatari, président de l’Union des communautés islamiques  d’Espagne (UCIDE), l’une des deux plus représentatives du pays, veut  transmettre à M. Zapatero « la blessure des musulmans de la rue »:  « Ils se sentent regardés comme des terroristes avec lesquels il  n’ont rien à voir ».

                      En Espagne, la colère s’est peu exprimée: deux petites  manifestations, samedi à Melilla, à la frontière du Maroc, et  dimanche à Bilbao, où une centaine de personnes brandissant des  pancartes –en langue basque– ont scandé: « Liberté, responsabilité,  respect des autres ».

                      Une consigne de boycottage des produits danois, précisant que  leur code d’étiquette débute par 57, circulerait par SMS. Ce choix  « personnel » est suivi par nombre de fidèles, confirment les  responsables de la communauté.

                      « Moi je suis pour la paix, la liberté, le respect. Mais la  religion, il vaut mieux ne pas y toucher », commente Moussa, à l’étal  de sa boucherie du quartier madrilène de Lavapiès, où cohabitent  Espagnols et étrangers de tous horizons.

                      Si les Musulmans d’Espagne n’ont pas manifesté, c’est aussi « par  peur, après ce qui s’est passé le 11 mars 2004 », dit-il, en  référence aux attentats de Madrid (191 morts), la pire tuerie  terroriste qu’ait connue l’Espagne malgré presque 40 ans d’attentats  de l’ETA, dont certains auteurs habitaient le quartier.

                      Mercredi, les dirigeants musulmans d’Espagne diront à M.  Zapatero que « la limite de la liberté d’_expression est de ne pas  blesser ». Il appuieront son initiative « courageuse » en faveur d’une  Alliance des civilisations occidentale et arabo-musulmane, avalisée  par l’ONU et co-présidée par la Turquie.

                      Mansur Escudero, ex dirigeant de la Fédération espagnole des  entités religieuses islamiques (FEERI) l’autre organisation  représentative, résume la crise des caricatures « à un choc des  ignorances entre fondamentalistes des deux bords ».

                      Ce psychiatre espagnol converti en 1978 prône une réponse par  l’éducation, réclame la transformation de la cathédrale-mosquée de  Cordoue en « temple oecuménique » et la formation d’imams en Espagne. 

                      Comme les autres responsables musulmans, il revendique  l’application d’un accord signé avec le gouvernement de 1992, qui  prévoit un financement public de l’enseignement de l’Islam à  l’école, comme pour la religion catholique.

                      L’Espagne, malgré huit siècles d’occupation arabe, ne compte que  six mosquées, environ 200 centres islamiques déclarés, et 600 lieux  de culte improvisés et animés par des imams échappant à tout  contrôle, met-il en garde.

                      « La dynamique ici est celle d’un islam en démocratie », assure  encore Escudero, à l’origine d’une fatwa dénonçant Ben Laden et les  attentats de Madrid.

                      Cette initiative lui a toutefois valu en janvier d’être éjecté  de la présidence de la FEERI, au profit d’une direction « proche du  courant saoudien », dit-il.

 

AFP

 


Mohammed ou Mahomet

Tounsi42     Pour ceux qui ont suivi la vague française en appelant le prophète MO7AMMED (salla allahou 3alihi wsallem) Mahomet, avez vous posé la question pourquoi tous les Mohammed de la planète s’appellent Mohammed et en particulier les 500000 de France et même la place Mohammed VI de Paris s’appelle Place Mohammed VI sauf le prophète qu’ils insistent à appeler Mahomet?    J’ai eu une réponse et elle est choquante. Tenez-vous bien:   L’origine de l’appellation est juive, et c’est précisément les juifs de l’Arabie qui ont donné ce nom à Mohammed au moment de la révélation  (elbe3tha). En effet comme vous le savez Mohammed en arabe veut dire le très béni, mais Mahomet veut dire quoi? Ma (non ou pas) Homet (7ommid = béni) et donc Mahomet (le non béni) signifie exactement le contraire de Mohammed (le très béni)   D’ailleurs ça me rappelle l’histoire des juifs qui ont visité le prophète et lui ont dit « essala 3alika … » au lieu de « essalam » sachant que « essala » signifie la mort et la destruction). Puis les chrétiens ont repris ce nom Mahomet pour désigner le Grand Démon des Ténèbres dans les écritures religieuses chrétiennes).   Source: j’ai entendu à la radio, puis une recherche dans Google avec les termes « Mahomet démon ténèbres » j’ai trouvé confirmation. Des sites chrétiens parlent de Mahomet comme étant le démon que les chrétiens verront brûler dans les ténèbres et couper en 2 de sa « barbe » jusqu’à sa ceinture (ou le bas du ventre dans certains récits).


CPJ: 2005 une nouvelle année « tragique » pour la presse dans le monde

  AFP, le 14.02.2006 à 14h36

                      NEW YORK, 14 fév 2006 (AFP) – L’année 2005 a été une nouvelle  année « tragique » pour la presse dans la plupart des pays du monde,  marquée par les censures et les assassinats, selon le rapport annuel  du Comité de protection des journalistes (CPJ) publié mardi.

                      « Une autocensure omniprésente en Amérique latine, des  assassinats de journalistes au Proche-Orient, une flambée des  persécutions menées par les gouvernements en Afrique et des  emprisonnements à grande échelle de journalistes de la Chine à Cuba,  sont parmi les grandes tendances constatées » dans le rapport  « Attaques contre la presse en 2005 », relève le CPJ dans son  communiqué.

                      Au total, 47 journalistes ont été tués dans le monde. Avec 22  journalistes morts au cours de cette « nouvelle année de violences »,  l’Irak paye le plus lourd tribut en un quart de siècle, précise  l’organisation internationale de défense de la presse.

                      Au niveau mondial, plus de 100 journalistes ont perdu la vie au  cours des deux dernières années, faisant de cette période la plus  meurtrière en l’espace de dix ans.

                      « Plus des trois quarts des journalistes ont été assassinés » et  dans 90% des cas, les auteurs ont été impunis en 2005, souligne le  rapport, dont les chiffres avaient été révélés le 3 janvier.

                      « L’autocensure est répandue dans les régions rurales du Mexique,  de la Colombie et du Brésil », ajoute le CPJ.

                      Le nombre d’emprisonnements de journalistes continue de croître:  125 journalistes ont été jetés en prison dans 24 pays, dont 32  journalistes en Chine, 24 à Cuba, 15 en Erythrée et 13 en Ethiopie.

                      « Les Etats-Unis, qui détiennent des journalistes en prison en  Irak et à Guantanamo (Cuba), ont accédé au sixième rang des pays qui  emprisonnent des journalistes, juste derrière l’Ouzbékistan et  ex-aequo avec la Birmanie« , ajoute le rapport.

                      Par ailleurs, « la politique du gouvernement américain de  coopération étroite avec les régimes autoritaires d’Eurasie ont miné  l’indépendance de la couverture médiatique de pays comme la Russie,  le Kazakhstan et l’Ouzbékistan« .

                      « Dans le même temps, la politique de l’administration (Bush) de  lutte contre le terrorisme a permis aux régimes autoritaires et  ingénieux de la région de justifier les politiques de répression des  médias au nom de la sécurité », selon le rapport.

 


 

Jack Straw en visite mercredi en Algérie

 

AFP, le 13.02.2006 à 19h44

                      ALGER, 13 fév 2006 (AFP) – Le ministre britannique des Affaires  étrangères Jack Straw effectuera mercredi une visite de travail en  Algérie, a annoncé lundi le ministère des Affaires étrangères.

                      Au cours de cette visite, qui doit durer deux jours, M. Straw  s’entretiendra avec son homologue algérien Mohamed Bedjaoui et sera  reçu en audience par le président Abdelaziz Bouteflika, a précisé  cette source.

                      Les entretiens entre les deux ministres seront axés sur le  développement des relations bilatérales, a ajouté le ministère dans  un communiqué.

                      Les deux ministres procèderont également à « un échange de vues  sur plusieurs questions politiques internationales et régionales ».

                      M. Straw devait quitter lundi en fin d’après-midi le Maroc pour  se rendre au Nigeria, puis en Algérie, avant de regagner la  Grande-Bretagne.

 


 

Washington opposé à un report des municipales égyptiennes

 

AFP, le 14.02.2006 à 15h40

                      WASHINGTON, 14 fév 2006 (AFP) – Washington s’est opposé mardi à  la proposition du président égyptien Hosni Moubarak de reporter de  deux ans les élections municipales initialement prévues avant le 15  avril.

                      « C’est une position de principe, nous ne sommes pas favorables à  un report des élections », a déclaré le porte-parole du département  d’Etat Sean McCormack mardi.

                      « C’est un sujet dont nous discuterons avec le gouvernement  égyptien », a-t-il ajouté. « Je pense que nous le ferons à l’occasion  de discussions ici, probablement aussi au Caire », a-t-il dit.

                      Le conseil consultatif égyptien (haute assemblée) a approuvé  dimanche une proposition du président égyptien visant à reporter de  deux ans les élections municipales initialement prévues dans les  deux mois. Le report doit encore être approuvé par l’Assemblée du  peuple, la chambre basse du Parlement.

                      Le mandat des actuels conseils municipaux arrivait initialement  à expiration le 15 avril. Des élections auraient dû être organisées  dans les deux mois précédant cette date.

                      Le mouvement islamiste des Frères musulmans, qui ont réalisé une  percée spectaculaire aux législatives de novembre et décembre, avec  des candidats qui se sont présentés comme indépendants, a estimé que  cette décision visait à limiter leur influence et à les empêcher de  se présenter à la prochaine présidentielle.

                      Dans son discours annuel sur l’état de l’Union fin janvier, le  président américain George W. Bush avait lancé un vaste appel à la  démocratisation au Proche-Orient, notamment en Egypte, après la  condamnation à cinq ans de prison de l’opposant égyptien Ayman  Nour.

                      « Le grand peuple d’Egypte a voté dans une élection  présidentielle multipartite – maintenant son gouvernement devrait  ouvrir des voies pour une opposition pacifique qui réduira la  séduction du radicalisme », avait-il noté.

 

AFP                                   


L’Egypte veut un appui de l’UE à une résolution protégeant les religions

Par Mona SALEM
AFP, le 14.02.2006 à 14h25

LE CAIRE, 14 fév 2006 (AFP) – L’Egypte a appelé mardi l’Union  européenne à soutenir une résolution à l’Onu pour protéger les  symboles religieux, lors d’une visite au Caire du haut représentant  de l’UE pour la politique étrangère, Javier Solana.

Cet appel a coïncidé avec la déposition à l’Onu d’un projet de  texte visant à interdire l’intolérance contre les religions, par 57  pays musulmans.

Cette initiative et la tournée de M. Solana dans des pays arabes  et musulmans s’inscrivent dans le cadre des mesures diplomatiques  prises depuis la polémique née de la publication en Europe de  caricatures du prophète Mahomet.

Mais la colère continue de gronder au sein des populations  musulmanes. Mardi encore, deux personnes ont été tuées par balles et  plusieurs autres blessées à Lahore (est du Pakistan) lors d’une  manifestation.

« Nous avons discuté d’un projet de résolution à l’Assemblée  générale de l’Onu contre la diffamation des religions », a déclaré le  ministre égyptien des Affaires étrangères Ahmed Aboul Gheit, après  sa rencontre avec M. Solana.

Il a indiqué avoir demandé le soutien de l’UE à une telle  résolution.

De son côté, le cheikh d’Al-Azhar, la plus haute autorité de  l’islam sunnite, Mohammed Sayyed Tantaoui, a formulé la même demande  lors d’une réunion avec M. Solana.

« Nous avons insisté sur la promulgation d’une résolution du  Conseil de sécurité de l’Onu contraignante pour tous les pays,  interdisant les atteintes aux prophètes, en particulier Mahomet »,  a-t-il dit aux journalistes, estimant que cette résolution devait  contenir des « sanctions dissuasives« .

Le responsable européen a répondu en disant qu’un mécanisme pour  la mise en oeuvre des principes de la déclaration commune faite la  semaine dernière par l’UE, l’Onu et l’Organisation de la conférence  islamique (OCI) était à l’étude.

« Nous estimons que la liberté de la presse implique  responsabilité et jugement et doit respecter les croyances et les  principes de toutes les religions », avait indiqué le 7 février à New  York cette déclaration commune.

Refusant de dire si une éventuelle résolution serait proposée à  l’Assemblée générale ou au Conseil de sécurité, M. Solana a estimé  que des mesures de protection des symboles religieux pouvaient « être  concrétisées par le biais du nouveau Conseil des droits de l’Homme  au sein de l’Onu« .

Les pays musulmans dépositaires d’un projet de texte à l’Onu  souhaitent son inclusion dans le projet de résolution créant un  Conseil des droits de l’Homme, remplaçant l’actuelle Commission des  droits de l’Homme.

Le texte proposé « interdit les cas d’intolérance, de  discrimination, d’incitation à la haine et à la violence découlant  de tout acte à l’encontre de religions, de prophètes et de croyances  qui menace les droits de l’Homme et les libertés fondamentales ».

« Nous travaillons ensemble depuis de nombreuses années et nous  avons construit une relation très profonde », a déclaré M. Solana à  la presse, à l’issue d’un entretien avec le président égyptien Hosni  Moubarak.

« Nous souhaitons maintenir cette relation et même l’approfondir.  Nous ne devons pas permettre aux développements récents de nous  séparer », a-t-il ajouté.

Il a indiqué avoir discuté avec M. Moubarak des moyens de  s’assurer que « le traitement des symboles religieux soit protégé« .

M. Solana, qui est arrivé au Caire en provenance d’Arabie  saoudite, doit rencontrer encore le secrétaire général de la Ligue  arabe Amr Moussa. Il doit se rendre ensuite à Amman et à Ramallah  (Cisjordanie), où il rencontrera le président de l’Autorité  palestinienne Mahmoud Abbas.

 


Le conseil local de Bassorah réclame le retrait des troupes danoises

   

AFP, le 14.02.2006 à 15h30

                      BASSORAH (Irak), 14 fév 2006 (AFP) –  Le Conseil du gouvernorat  de Bassorah a réclamé mardi le retrait des troupes danoises de la  province, située à 550 km au sud de Bagdad, jusqu’à ce que le  gouvernement de Copenhague présente des excuses après la publication  des caricatures de Mahomet.

                      Le Conseil du gouvernorat réclame « le retrait des troupes  danoises de la région de Bassorah jusqu’à ce que le gouvernement  danois présente des excuses à tous les musulmans », souligne un  communiqué publié mardi.

                      Le responsable de l’information Nazem Jaber a précisé que le  conseil du gouvernorat, réuni lundi soir, « a décidé le boycottage  des troupes britanniques et danoises déployées dans la région ».  Cette mesure, a-t-il ajouté, « est applicable immédiatement et  restera en vigueur jusqu’à nouvel ordre ».

                      « Tous les organismes publics sont appelés à appliquer cette  décision et ne pas traiter avec les troupes britanniques et  danoises », a-t-il dit, ajoutant que tout « contrevenant sera  sanctionné et révoqué ».

                      « Le boycottage des troupes britanniques, déjà partiellement  appliqué depuis le 26 janvier » à la suite d’arrestations de  policiers de Bassorah, est renforcé, selon le texte. Il explique  cette décision par le fait que « les Britanniques n’ont pas répondu  favorablement aux demandes du Conseil de cesser les arrestations et  de libérer les détenus, et après les images de sévices sur des  civils reproduites par la presse », poursuit-il.

                      Interrogé, un porte-parole militaire britannique n’a pas voulu  commenter cette décision.

                      Un commissaire de police danois, Kaj Kristensen, chargé  d’entraîner des policiers irakiens dans une base proche de Bassorah,  a pour sa part affirmé à l’AFP qu' »en ce qui concerne l’académie de  police, il n’y a eu aucun problème jusque là ». « Cela fait près de  deux ans que je suis là et je n’ai eu aucun problème », a-t-il dit.

                      Quelque 530 soldats danois sont déployés en Irak dans le cadre  de la Force multinationale, dont 500 à Bassorah, sous commandement  britannique.

                      Dans l’après-midi, quelque 2.000 personnes ont manifesté devant  le siège des consulats britannique et américain au centre de  Bassorah pour réclamer notamment la libération d’un officier du  renseignement détenu par les britanniques, le commandant Jassem  al-Darraji.

                      Les manifestants ont remis aux responsables britanniques un  mémorandum dans « lequel ils demandent de juger les personnes et les  parties responsables des sévices contre les civils irakiens, et  d’ouvrir une enquête pour déterminer si d’autres abus ont été  commis ».

                      Ils ont réclamé que les organisations de défense des droits de  l’Homme soient autorisés à visiter les détenus irakiens dans les  prisons britanniques, dont le nombre est estimé à une quarantaine,  pour se rendre compte des conditions de leur incarcération.

                      Cinq policiers irakiens sont détenus depuis le 25 février par  les troupes britanniques dans le sud de l’Irak, dans le cadre d’une  enquête sur une affaire de corruption au sein de la police de  Bassorah.

                      Un porte-parole militaire britannique avait indiqué fin janvier  qu’au total 14 policiers ont été arrêtés « dans le cadre de cette  opération anti-corruption au sein de la police », dont neuf ont été  libérés.

                      Le porte-parole, le commandant Peter Cripps, avait précisé que  les policiers, qui font partie de l’unité de lutte contre le crime,  sont soupçonnés d’implication « dans des meurtres ayant des  motivations politiques ou financières ».

 


France: tollé après les propos d’un élu traitant des harkis de « sous-hommes »

   

AFP, le 13.02.2006 à 20h10

                      PARIS, 13 fév 2006 (AFP) – Des politiques français et des  associations ont dénoncé lundi à l’unisson les « propos outranciers »  d’un élu régional qui a traité samedi de « sous-hommes » des  représentants de harkis, ces Algériens ayant combattu aux côtés des  Français pendant la guerre d’Algérie.

                      Devant le tollé suscité par ses propos, Georges Frêche,  président socialiste du conseil régional de Languedoc-Roussillon  (sud), qui a mis dans l’embarras les membres de son parti, a demandé  pardon lundi soir affirmant avoir « blessé par maladresse ».

                      Lors d’une cérémonie à Montpellier (sud) en hommage à un ancien  porte-parole de la communauté « pied-noir » (Français d’Algérie,  ndlr), Georges Frêche avait apostrophé des harkis présents.

                      « Ils (les gaullistes, ndlr) ont massacré les vôtres en Algérie  et encore vous allez leur lécher les bottes! Mais vous n’avez rien  du tout, vous êtes des sous-hommes, vous n’avez aucun honneur! »,  leur avait-il lancé.

                      Lors d’une conférence de presse, lundi soir, il a affirmé avoir  « blessé par maladresse. Je vous demande de bien vouloir me le  pardonner. J’ai été maladroit, certes, mais poussé par l’excès de la  provocation ».

                      Le ministre délégué aux Anciens combattants, Hamlaoui Mekachera,  avait auparavant annoncé avoir saisi son collègue de la Justice,  estimant que Georges Frêche « a franchi les limites de  l’insupportable ».

                      Le Mrap (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les  peuples) a lui dénoncé des « insultes dignes des pires temps du  colonialisme » et a indiqué « étudier les suites judiciaires  appropriées ».

                      Le parti de droite UMP dirigé par le ministre de l’Intérieur  Nicolas Sarkozy a vu dans ces propos « une insulte contre l’ensemble  de la communauté harkie » et a sommé le Parti socialiste de réagir.

                      La Ligue des droits de l’Homme (LDH) a également pressé le Parti  Socialiste de prononcer une « condamnation claire » des propos de  Georges Frêche.

                      Visiblement embarrassé, le PS a, par la voix du secrétaire  national Bruno Le Roux, invité lundi à demi-mot M. Frêche à faire  une mise au point sur ses déclarations, tout en insistant sur « le  contexte local ».

                      Pour sa part, le président du groupe socialiste à l’Assemblée  nationale, Jean-Marc Ayrault, avait « condamné » les « propos  scandaleux » de l’élu et lui avait demandé de leur présenter des  excuses.

                      Une association de harkis avait indiqué dimanche avoir porté  plainte contre M. Frêche.

                      L’élu avait déjà créé la controverse fin novembre en qualifiant,  lors d’une séance au Conseil régional de Languedoc-Roussillon, de  « gugusses » les parlementaires socialistes ayant proposé l’abrogation  d’un article de loi controversé, notamment en Algérie, sur le rôle  positif de la colonisation française. Il avait ensuite entonné le  chant colonial « C’est nous les Africains qui revenons de loin ».

                        


Etats-Unis et Israël travailleraient à élaborer un plan pour déstabiliser le gouvernement palestinien

 

Selon le New York Times du mardi 14 février, les Etats-Unis et Israël travailleraient à mettre en place des moyens de déstabiliser le gouvernement palestinien si le Hamas refusait de faire les concessions qu’on réclame de lui (reconnaissance de l’Etat d’Israël, abandon de la lutte armée, reconnaissance des accords israélo-palestiniens passés).

 

Le quotidien américain s’appuie sur des témoignages anonymes « d’officiels israéliens et de diplomates occidentaux ». Le plan consisterait à étouffer économiquement et diplomatiquement l’Autorité palestinienne dirigée par le Hamas, un mouvement classé comme terroriste par les Américains et l’Union européenne.

 

L’idée est de mettre la responsabilité du choix sur les épaules du Hamas », a exposé un diplomate au New York Times. « S’ils font le mauvais choix, alors on ne leur laissera que des voies menant dans la mauvaise direction. »  Un porte-parole du ministre des affaires étrangères israélien a nié l’existence d’un « plan ». L’ambassade des Etats-Unis à Jérusalem a refusé de commenter l’affaire.

 

« LE FATAH EST OBSÉDÉ PAR L’IDÉE DE DÉFAIRE L’ÉLECTION »

 

L’intention de couper les crédits à un gouvernement du Hamas n’est pas nouvelle. Israël menace de geler les droits de douane qu’elle reverse à l’Autorité palestinienne, et les Etats-Unis et l’Union européenne de suspendre leurs aides. Mais selon le New York Times, les discussions actuelles, « aux plus hauts niveaux du département d’Etat américain et du gouverment israélien », iraient plus loin : il serait question de « couper » les liens entre la bande de Gaza et la Cisjordanie, et d’empêcher les mouvements de personnes et de biens.

 

L’espoir des Etats-Unis et d’Israël serait que les Palestiniens, qui selon des sondages ont élu le Hamas pour ses promesses d’une vie meilleure, renvoient alors aux affaires le Fatah, redevenu attractif suite à l’échec du Hamas, expose le quotidien américain.

 

Une des analyses-clés du « plan » est que la victoire du Hamas sur le Fatah a été moins large qu’on l’a crue. Selon le directeur d’un institut d’études politiques palestiniens, Khalil Shikaki, si le Hamas a remporté 56 % des sièges avec seulement 44 % des voix, c’est parce que le Fatah a commis l’erreur de ne pas demander le retrait de ses candidats indépendants dans certaines ciconscriptions. « Le Fatah est désormais obsédé par l’idée de défaire cette élection au plus vite », a-t-il affirmé au New York Times. « Israël et les Etats-Unis aussi. L’Autorité palestinienne pourrait s’effondrer en six mois. »

 

« CEUX QUI ESSAIERONT DE NOUS ISOLER SERONT ISOLÉS »

 

Mahmoud Abbas, le président palestinien issu du Fatah, serait appelé à jouer un rôle central dans ce plan, puisqu’il aurait la charge de convoquer un nouveau scrutin, selon le New York Times. Les révélations du quotidien américain interviennent au lendemain d’un renforcement des pouvoirs du président : lundi 13 février, le Parlement palestinien lui a voté un pouvoir de nomination des membres du conseil constitutionnel, qui lui permettrait d’exercer indirectement un veto sur les lois d’un futur gouvernement du Hamas. Son contrôle sur la télévision et radio d’Etat a été accru. Le Mouvement de la résistance islamique a immédiatement protesté, arguant que l’ancien Parlement n’avait aucun pouvoir créer de nouvelles lois.

 

Le plan américano-israélien comporte des « risques », souligne le New York Times. Le Hamas a déjà réagi durement : « Nous espérons que ce n’est pas la politique que les Américains vont suivre. Ceux qui essaieront de nous isoler se verront isolés dans la région », a répliqué le porte-parole Farhat Asaad. L’allusion est claire : le mouvement pourrait se rapprocher de soutiens comme l’Iran et la Syrie, et rechercher des financements privés. « C’est un rejet du processus démocratique que les Américains appellent de leurs vœux », a ironisé Moushir Al Masri, un autre porte-parole du Hamas.

 

 

Mardi, Israël a réaffirmé qu’il excluait tout dialogue avec le Hamas pour l’instant. Le ministre de la défense Shaoul Mofaz, en visite au Caire et le président israélien Moshe Katsav, de passage à Athènes, ont souligné qu' »Israël ne tolèrerait pas la poursuite du terrorisme par le Hamas« .

 

Avec « New York Times », AFP, AP

 

(Source : LEMONDE.FR, le 14.02.06 | 13h41  •  Mis à jour le 14.02.06 | 13h51)

 


 

Les liens des géants de l’Internet avec la Chine sous la loupe du Congrès

Par Ponnudurai PARAMESWARAN

 

AFP, le 14.02.2006 à 07h26

WASHINGTON, 14 fév 2006 (AFP) – Les géants américains de  l’Internet vont passer des moments difficiles au Congrès cette  semaine en raison de leur collaboration avec la Chine pour censurer  le cyber espace dans ce pays.

Microsoft, Google, Yahoo et Cisco systems ont accepté d’envoyer  de hauts responsables témoigner mercredi devant une sous-commission  de la Chambre des Représentants chargée des droits de l’homme après  l’émotion soulevée aux Etats-Unis par leur complaisance à l’égard  des exigences de Pékin.

En acceptant de faciliter la tache des censeurs chinois pour  mieux pénétrer le pays le plus peuplé du monde, ils sont devenus « un  porte-voix pour la propagande communiste et un outil pour contrôler  l’opinion publique », a estimé le républicain Chris Smith qui  co-présidera cette audition.

Ce parlementaire, qui dirige la sous-commission pour les droits  de l’homme dans le monde et les opérations internationales, prépare  un projet de loi qui pourrait sérieusement entraver l’expansion en  Chine des grands portails internet.

« Je pense qu’il y a beaucoup de parlementaires qui soutiendront  ce projet de loi », a déclaré son porte-parole, Brad Dayspring.

Certains membres du Congrès accusent les grands groupes internet  d’aider Pékin à ériger « la grande muraille pare-feu de la Chine » en  référence aux « firewalls », ces serveurs informatiques spéciaux  protégeant contre les pirates du web.

« C’est comme si l’on disait aux Chinois +puisque vous  construisez un mur pour oppresser le peuple, voulez vous acheter nos  briques », a résumé le sénateur républicain Lindsay Graham, qui a  soumis à la chambre haute la semaine dernière un projet de loi pour  limiter les relations commerciales avec Pékin.

C’est la première fois que des représentants des grands portails  de l’informatique témoigneront au Congrès sur le musellement de  l’internet en Chine. Il y a deux semaines, il avaient rejeté  l’invitation d’un groupe ad-hoc parlementaire dépourvu il est vrai,  du pouvoir de les forcer à témoigner.

Des responsables du département d’Etat passeront également  mercredi devant  la sous-commission qui a fixé comme ordre du jour:  « l’internet en Chine: outil pour la liberté ou pour sa  supression? ».

Tant Google que Microsoft ont reconnu récemment avoir coopéré  avec Pékin  pour censurer des sites web. De son coté, Yahoo! a été  accusé il y a quelques jours d’avoir aidé les autorités chinoises à  traquer et à emprisonner un journaliste dissident s’exprimant sur  internet, tandis que des équipements du groupe Cisco seraient  utilisés par Pékin pour censurer la « toile » et faire la chasse aux  cyber-dissidents.

Ces groupes défendent leurs décisions en affirmant que les  réformes en Chine ne pourront que s’accélérer s’ils y sont actifs.

Google a expliqué qu’il avait dû concilier l’application des  lois chinoises avec sa mission première: la dissémination de  l’information.

« Si retirer des résultats de recherche (internet) n’est pas  conforme à la mission de Google, ne fournir aucune information est  encore moins conforme à notre mission », a expliqué l’un des  responsables de Google, Andrew McLaughlin.

Les auditions de mercredi pourraient accélérer le passage d’une  loi obligeant les grands portails à placer leurs serveurs en dehors  de pays répressifs et à interdire l’exportation de technologies  internet vers de tels pays.

Sentant le vent tourner, le chef des services juridiques de  Yahoo! Michael Callahan, a suggéré lundi que les principaux acteurs  de l’internet, les médias et les autorités américaines fassent front  commun pour résister aux exigences chinoises.

 

AFP

 


U.S. public diplomacy envoy to meet with officials from Al-Jazeera, Al-Arabiya

By GEORGE GEDDA, Associated Press Writer

 

Associated Press, le 13.02.2006 à 20h39

                      WASHINGTON (AP) _ The State Department’s top public diplomacy official will visit two pan-Arab telecasting giants in the Persian Gulf area this week at a time of growing Arab alienation from the West because of depictions of the Prophet Muhammad that began in Denmark.

                      The turmoil over the cartoons of Islam’s holiest figure is expected to be a major topic during Undersecretary of State Karen Hughes’ visits to Qatar and Dubai, one of the seven members of the United Arab Emirates. Qatar is home to Al-Jazeera, and Al-Arabiya is headquartered in Dubai.

                      Secretary of State Condoleezza Rice alleged last week that Syria and Iran have used the cartoon issue to provoke mob violence among the Arabs. The United States also has said the right of the media in Europe and elsewhere to express itself freely on sensitive subjects must not be infringed.

                      Hughes was a longtime close adviser to President George W. Bush before Rice appointed her to the new undersecretary position to try to repair the country’s negative image, especially among the Arabs.

                      During her visit to Qatar, Hughes will meet with officials from Al-Jazeera, the Arabic language television service that has faced frequent U.S. charges of false and inflammatory reporting.

                      She also plans discussions in Dubai with Al-Arabiya officials.

                      Both TV stations provide uniquely uncensored news coverage from bureaus throughout the Middle East. Both have far more viewers Alhurra, an Arabic language service begun by the Bush administration partly to counter negative reports in the other two stations.

                      She leaves for Qatar on Thursday, a day after Alhurra’s second anniversary, and plans a stop in Germany on her way home from the Persian Gulf emirates.

                      Hughes will attend a U.S.-Islamic forum in Qatar and meet with opinion leaders in the country. In addition, she will meet with students and deliver a speech Saturday night in Doha.

                      Al-Arabiya is seen within the Bush administration as more balanced than Al-Jazeera, although U.S. officials credit even the Qatar-based channel with having become less intemperate than it had been in recent years.

                      Hughes is expected to discuss with officials from the two networks instances in which she believes they have been unfair in their reporting. The pro-U.S. government in Iraq banned Al-Jazeera from reporting in that country last August.

                      Launched in 1996, Al-Jazeera has more than 30 bureaus around the world. It’s often the first news organization to receive communication from terror organizations, in particular Osama bin Laden’s al-Qaida.

                      In Dubai, besides her talks with Al-Arabiya officials, Hughes will meet with women business and academic leaders and with students specializing in U.S. studies.

                      Among highlights of her visit to Germany will be a dinner for Muslim community leaders to be hosted by Ambassador William R. Timken. She returns to Washington late next week.

 

Associated Press

Cupidon papillone sur l’Arabie malgré l’interdiction de la Saint-Valentin

Par Sam DAGHER                         AFP, le 14.02.2006 à 15h02                       DJEDDAH (Arabie saoudite), 14 fév 2006 (AFP) – Les jeunes  amoureux Saoudiens ont défié mardi l’interdiction de célébrer la  Saint Valentin dans le royaume ultra-conservateur, en échangeant  chocolats, roses, ours en peluche rouge, cartes de voeux et même  doux baisers.                       A la veille de la Saint-Valentin, les jeunes saoudiens, hommes  et femmes, ont longé la rue huppée de Tahliya, au centre de Djeddah  (ouest), en regardant les boîtes de chocolat en forme de coeur et la  lingerie rouge exposée dans les vitrines.                       A quelques magasins d’une boutique de lingerie au nom évocateur  de « Magie féminine », une femme voilée, habillée de la traditionnelle  robe longue noire, sort hâtivement d’une échoppe avec 150 ballons  rouges et s’engouffre dans une voiture, qui démarre en trombe comme  dans un hold-up hollywoodien.                       « Ces ballons sont pour son mari », dit Mohamed Nabil, 25 ans, le  directeur saoudien du magasin.                       « J’ai des clients qui dépensent plus d’un millier de riyals (265  dollars), mais ils s’introduisent au magasin comme des voleurs et  nous devons leur chuchoter à l’oreille que notre rayon pour la  Saint-Valentin est à l’arrière-boutique, pour éviter d’être entendus  par quelqu’un qui irait nous moucharder à la Moutawa » (police  religieuse), dit-il.                       Il y a cinq ans, le grand mufti d’Arabie saoudite, cheikh  Abdelaziz Al-Cheikh, avait qualifié la Saint-Valentin de « fête  chrétienne païenne ». Dans une fatwa, il avait averti: « aucun  musulman qui croit en Dieu ou au jour du jugement dernier ne doit  célébrer » cette fête.                       Les journaux officiels publient la fatwa chaque année à la  Saint-Valentin pour rappeler l’interdiction aux fidèles.                       L’interdiction est mise en application par la Moutawa, la  Commission de la promotion de la vertu et de la prévention du vice,  qui fait régulièrement des raids pour s’assurer qu’aucune référence  à la Saint-Valentin ne soit visible.                       M. Nabil affirme que la Moutawa lui a confisqué l’année dernière  des produits de la Saint-Valentin d’une valeur de 200.000 riyals  (53.300 dollars) durant des raids sur les trois magasins de la  chaîne.                       Cette année, il n’a pas voulu prendre de risques. Deux des  Philippins travaillant dans le magasin, postés à l’extérieur avec  des téléphones portables gardent un oeil vigilant sur la Moutawa,  tandis que les clients dévalisent les étagères des gorilles en  peluche blanche frappés d’un « Je t’aime » imprimé sur la poitrine, ou  des boîtes rouges et roses en forme de coeur sur lesquelles on peut  lire « Souvenirs d’amour ».                       Maha, une étudiante de 22 ans, attend avec son amie Amira, 28  ans, que l’employé du magasin enveloppe la boîte de chocolat et  l’ours en peluche rouge pour le « Garçon spécial » de son coeur. « Non,  s’il vous plaît, pas le papier-cadeau rouge et le ruban avec les  coeurs. Ils sont trop voyants », dit-elle. « Si, si. Prends-les »,  l’encourage Amira.                       Les deux femmes, qui ont refusé de décliner leur nom de famille,  estiment « ridicule » l’interdiction de la Saint Valentin.                       La controverse sur cette fête est l’un des signes apparents de  la tension régnant en Arabie saoudite entre les partisans du  modernisme et les adeptes d’un islam rigoriste.                       « Je n’aime pas la pression qu’ils exercent sur nous, même si  parfois je sens que la Saint Valentin est futile. Qu’y a-t-il de  mauvais dans l’échange de sentiments d’amour? », s’interroge M.  Nabil.                       Il a l’intention de sortir avec sa fiancée pour un dîner,  chapperonés par des membres de la famille en raison de  l’interdiction de la mixité, et de lui offrir des roses rouges et un  ours en peluche sur lequel est écrit « Je t’aime ».                       « Je vais bombarder ma petite-amie de baisers », dit Nizar  al-Kadi, 22 ans.                       Mohamed al-Kadi, 36 ans, a quant à lui acheté un gobelet frappé  d’un « Je t’aime » pour son épouse.                       « Quel mal y a-t-il? C’est pareil que la fête des mères, mais les  dignitaires religieux n’aiment pas la légende de Saint Valentin, qui  mariait les amoureux en secret », dit-il.       

 

Convergence Africaine Pour La Démocratie et Les Droits Humains (CADDU)

 

Nous,

Convaincus qu’il est nécessaire et possible d’éliminer toute forme d’oppression  et d’injustice en Afrique ;

Convaincus qu’on ne peut promouvoir  l’épanouissement intégral de la femme et de l’homme que dans le respect effectif de tous leurs droits.

            Considérant la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 et la Déclaration des Droits de l’Homme de 1948.

            Considérant les conventions internationales relatives aux droits de la Femme, de l’Enfant et des Réfugiés et des Personnes déplacées.

Considérant le Pacte international relatif aux droits civiles et politiques

            Considérant le Pacte international relatif aux droits sociaux, économiques et culturels.

            Considérant la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples .

            Constatant que les droits humains les plus élémentaires sont quotidiennement bafoués dans nombre d’Etats africains et à travers le monde

            Constatant que nombre de gouvernements africains ne respectent ni les dispositions de leur propre constitution, ni les conventions et traites relatifs à la protection et à la promotion des droits humains qu’ils ont ratifies .

                 Convaincus que les traitements inhumains et dégradants doivent à jamais être abolis  en Afrique et dans le monde .

                   Considérant l’importance du combat pour la défense, la protection et la promotion de la démocratie, de l ‘Etat de droit et des droits humains

                    Considérant qu’il n’y aura jamais assez d’organisations internationales et africaines de protection et de promotion des droits humains.

                    Conscients du rôle du citoyen dans la défense, le respect et la promotion des droits humains .

                     Sommes convenus, conformément aux dispositions de la loi 68.08 du 26 mars 1968, de ce qui suit :

DISPOSITIONS GENERALES
CHAPITRE PREMIER : CREATION – DUREE – SIEGE – BUT
Article 1

Il est crée entre les membres qui adhèrent aux présents statuts et règlement intérieur, une association dénommée Convergence Africaine pour la Démocratie et les Droits Humains (CADDU / la Voix)

Article2.

La durée de vie de CADDU / la Voix est illimitée.

Article 3

Le siège de l’Association est sis au Sénégal       …………………..

Il peut être transféré en tout autre lieu du territoire national par décision du Congres ou à titre exceptionnel par décision du Conseil d’Administration .

Article 4

L’association est démocratique, indépendante, non partisane et laïque. Elle a pour but de défendre et promouvoir la démocratie et les droits humains :

a.       en veillant au respect de la vie et de la dignité humaine

b.      en contribuant à l’émergence et à la consolidation de l’Etat de droit et de la    

      démocratie en Afrique.

c.       en promouvant l’exercice plein et entier de la citoyenneté, notamment l’égalité 

      effective des droits entre les citoyens

 

d.    en contribuant au rapprochement des peuples africains par :

       -l’éducation et la sensibilisation aux droits humains .

       -la prévention et la résolution des conflits

       -la promotion de la paix de l’amitié et de la solidarité entre les peuples

e.    en initiant toutes actions qu’elle jugera utiles a ces fins.

Article 5

Pour atteindre ses objectifs, CADDU /  La Voix mettra en oeuvre tout moyen visant à :

a.        faire connaître les chartes et conventions internationales en matière de droits

humains, économiques, sociaux, culturels et tout texte national, international qui  

                   présente un intérêt certain au regard des objectifs de l’organisation ;

b.        organiser des rencontres et séminaires, conduire des programmes de recherche sur 

       la démocratie, la consolidation de la paix, la promotion des droits humains, les

       conflits politiques et leurs résolutions

c.        diffuser les actes des rencontres scientifiques consacrées aux questions nationales et africaines.

d.        contribuer à l’éducation aux droits humains  –  notamment dans les établissements scolaires  et universitaires   –  et apporter une assistance juridique aux victimes de violations  et des droits humains.

e.        dénoncer tous les cas de violation de la démocratie et des droits humains par la 

       mobilisation de l’opinion publique sénégalaise, africaine et internationale.

CHAPITRE DEUXIEME :   ADHESION  -DEMISSION   -SANCTIONS
Article 6

Pour être membre actif de CADDU / la Voix,  il faut :

       Etre parrainé par deux (2) militants  à jour de leurs cotisations ;

       Etre âgé de dix huit (18) ans au moins ;

       Adhérer aux présents  statuts et règlement intérieur ;

       Avoir sa carte de membre

       S’acquitter de sa cotisation annuelle et de ses charges militantes .

L’adhésion est individuelle.

Les membres d’honneur sont choisis par le Conseil d’Administration parmi les personnalités qui se sont distinguées dans la lutte pour la défense de la démocratie et des droits humains.

Article 7

La qualité de membre se perd par démission ou exclusion prononcée par le Congrès.

En cas de faute grave, le Conseil d’Administration prend des mesures conservatoires jusqu’au congrès ordinaire suivant ou provoque un congres extraordinaire

Les modalités de démission et d’exclusion sont déterminées par le règlement intérieur .

Un membre démissionnaire ou exclu ne peut prétendre au remboursement des cotisations versées.

CHAPITRE TROISIEME : ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DE      CADDU / LA VOIX

Article 8

Les organes de la CADDU / la Voix sont :

Le Congrès,

Le Conseil d’Administration,

Le Conseil National des Sections,

Le Secrétariat Exécutif.

Article 9

Le Congrès est l’instance souveraine de CADDU / la Voix.

Il est composé de l’ensemble des délégués des différentes sections régionales et étrangères dont les modalités d’élection sont fixées par le règlement intérieur .

Le Conseil d’Administration, le Secrétariat Exécutif, les Secrétaires Exécutifs Régionaux. Les commissaires aux comptes sont membres de droit du Congrès.

Article 10

Le Congres se réunit en session ordinaire et extraordinaire .et fixe l’orientation de l’organisation .

La session ordinaire a lieu tous les cinq (5ans) sur convocation du Conseil d’Administration. Elle délibère sur les rapports, moral et financier, sur toutes les questions relatives à la vie de l’Organisation.

La Session extraordinaire est convoquée à la demande écrite du Conseil d’Administration ou des deux tiers (2/3) des membres a jours de leurs cotisations .

Dans tous les cas, le Congrès ne peut valablement délibérer que si les deux tiers (2/3) au moins des délégués des sections sont présents.

Article 11

Le Conseil d’Administration propose l’ordre du jour, arrête le lieu et la date du Congrès, reçoit les rapports du Secrétariat Exécutif National et les communique à toutes les sections au moins deux (2) mois pour un congrès ordinaire et un (1) mois pour un congrès extraordinaire.

Article 12

Si après une première convocation, le congrès est renvoyé pour quorum non atteint .a la suite d’une seconde convocation dans les quarante cinq (45) jours qui suivent, il peut valablement délibérer avec au moins un tiers des délégués régulièrement désignés.

Article 13

Le Conseil d’Administration (CA) est l’organe de suivi et de contrôle des activités de CADDU entre deux congres, il veille au respect des décisions issues du Congrès, il élit en son sein un bureau de trois (3) membres.

              Un Président,

              Un Vice-président,

              Un Secrétaire,

Il est composé de 33 membres renouvelables au tiers, une fois tous les 6 ans, par cooptation. Le Conseil d’Administration élit en son sein les membres du Secrétariat Exécutif National et nomme sur proposition de celui-ci, les coordonnateurs des départements créés par le Congrès.

Article 14

Le Conseil d’Administration se réunit une (1) fois par an en session ordinaire .Il peut être convoqué en session extraordinaire à la demande échue des deux tiers de ses membres ou des deux tiers du Secrétariat Exécutif National.

Article15

Le Conseil National des sections (CNS) est constitué des membres des bureaux des sections régionales .du Bureau Exécutif National, du Conseil d’Administration et des Coordonnateurs des Départements .

Le Conseil National des Sections est un organe de consultation et d’animation, il se réunit tous les deux (2) ans sur convocation du Conseil d’Administration qui en fixe le lieu et l’ordre du jour. Le CNS adresse ses recommandations au CA.

Article16

Le Secrétariat Exécutif national est compose dans l’ordre.

D’un Secrétaire Exécutif,

D’un Secrétaire aux Relations Extérieures,

D’un Secrétaire a l’Education, à la Formation et à la Recherche,

D’un Secrétaire à la Communication et à l’Organisation ,

D’un Secrétaire adjoint à l’Organisation et la Communication,

D’un Secrétaire Administratif et Financier,

D’un Secrétaire Administratif et Financier Adjoint,

D’un Secrétaire Trésorier

D’un Secrétaire Trésorier Adjoint

D’un Secrétaire charge de l’alerte d’urgence

D’ un Secrétaire charge des affaires juridiques

D’un Secrétaire charge de la santé et de l’environnement

Article17

Les trois (3) commissaires aux comptes, élus par le congres sont charges du contrôle des finances, de l’organisation et rendent compte à cette instance.

Article 18

Il est crée au sein de CADDHU / La Voix des départements rattachés au Secrétariat Exécutif :

Département de l’Education, de la Formation et de la Recherche ;

Département pour la Défense des Droits de la Femme et de l’Enfant ;

Département des Réfugiés, personnes déplacées et immigrés ;

Département de la prévision et de la résolution des conflits régionaux ;

Département Santé et Environnement.

Chaque département est dirigé par un coordonnateur nommé par le CA, sur proposition du S.E.N.

Article 19

CADDHU / La Voix est structurée en sections régionales, sous- sections départementales et cellules d’arrondissements.

Il est crée des sous-sections universitaires rattachées aux sections régionales.

Les sections régionales, les sou-sections départementales et universitaires sont dirigées par un Secrétariat Exécutif structuré sur le modèle du SEN.

CHAPITRE QUATRIEME : RESSOURCES ET CHARGES
Article 20 

Les ressources de l’organisation proviennent

Des droits d’adhésion,

Des cotisations des membres,

Des revenus tirés des manifestations et de la vente des productions,

Des libéralités de ses membres ou d’autres personnes physiques et morales,

De toutes autres ressources prévues par la loi.

Article 21

Les droits d’adhésion sont fixés à 10 000 F CFA pour les membres, 2 000 F CFA pour les étudiants, membres retraités ou sans emploi.

Les cotisations annuelles sont fixés à 5 000  F CFA pour les membres en activité,                    2 000 F CFA  pour les étudiants, membres retraités ou sans emploi.

Article 22

Chaque section verse 60% des cotisations de ses membres à la trésorerie de CADDHU / La Voix. Les fonds sont collectés par le Secrétaire trésorier.

CHAPITRE CINQUIEME : DISCIPLINE ET SANCTIONS
Article 23

Tout membre de CADDHU / La Voix, coupable de manquements aux prescriptions de Statuts et/ou du Règlement Intérieur, est passible d’une sanction allant de l’avertissement à l’exclusion, en passant par le blâme et la suspension suivant la gravité de l’acte.

Article 24

Les avertissements et les blâmes sont prononcés par le bureau de la section après examen du dossier et audition du membre incriminé avec notification au SEN.

L’exclusion relève du congrès. La décision ne peut être prise q’après instruction des rapports, propositions de la section et audition du membre incriminé.

CHAPITRE SIXIEME : AMENDEMENTS REVISIONS
Article 25

Les textes de l’organisation (statuts et règlement intérieur) ne peut être révisés ou amendés que par le Congrès sur propositions du Conseil d’Administration.

 

Contact : CHAABI MOHAMED, Responsable Département de la Prévention et de la   

               Résolution des Conflits Régionaux

               Directeur de Publication du journal Voix de l’Afrique

                         Email : chaabi68@yahoo.fr

                         Tel Mobile  : 00 (221) 431 04 00                                      

                         Tel Fixe       : 00 (221) 842 97 17           
               Fax              : 00 (221) 842 97 18
               Dakar, Sénégal       

 

 

 

La jeune actrice tunisienne Hind Sabri multiplie les rôles troublants d’originalité. Enthousiaste, talentueuse et farouchement attachée à son indépendance, elle crève l’écran du cinéma égyptien.

Ode à la liberté

Du plateau du studio Al-Ahram, où elle fait quelques prises pour le film Leabet al-hob (Jeu d’amour) tourné par Mohamad Ali, Hind arrive à notre rencontre, brune, souveraine, vêtue d’une tenue élégante. Elle est de ces femmes qui attirent les regards. Il y a chez elle quelque chose d’éminemment charnel, d’animal presque. C’est en cela qu’elle ressemble à Farida qu’elle incarne dans le film Weja de Khaled Youssef, actuellement en salles. « Devenir actrice, c’était de la facilité pour moi. Même si, ajoute-t-elle sans trop s’étendre, j’ai un peu souffert au début ». Née dans une famille tunisienne, relativement aisée et cinéphile, où le père est avocat et la mère enseignante à l’université, Hind apprend très tôt à fréquenter le cinéma. Rien ne la prédestinait pour autant au métier de comédienne. Ce n’est qu’à l’âge de 14 ans, au cours d’une soirée passée avec des amis de ses parents, qu’elle rencontre la cinéaste tunisienne Moufida Tlatli, qui lui attribue un rôle dans son premier long métrage Le Silence des palais. Elle y joue la fille d’une dame prisonnière d’un monde gouverné par les hommes, à l’époque de la monarchie tunisienne. Le succès du film passe très vite les frontières de la Tunisie. Les critiques louent l’expression pénétrante du regard de Hind, lui présageant une magnifique et confortable carrière d’actrice. Mais, elle tourne le dos à ce succès et consacre son temps aux études pour passer le bac et entrer à la faculté de droit. De nouveau, à l’âge de 19 ans, Moufida Tlatli la choisit pour jouer dans son film La Saison des hommes, qui participe l’année de sa sortie au Festival du cinéma de Carthage. Membre du jury de ce festival, la cinéaste Inès Al-Dégheidi prend la mesure du talent de Hind dans ce film et décide de lui attribuer le rôle d’adolescente dans son film Mozakkérat morahéqa (Mémoires d’une adolescente). « J’ai décidé tout de suite d’y aller, de me colleter cette fois profondément avec la réalité du métier d’actrice », avoue Hind. Elle passe donc armes et bagages dans le camp du cinéma égyptien, « l’Hollywood de l’Orient », pour construire une œuvre riche. Dans Mémoires d’une adolescente, Hind incarne une adolescente au caractère bien trempé et des rêves d’absolu. Elle est aussi une petite femme passionnée de rencontrer son prince charmant qui bouleverse la tranquillité de ses journées et qui pousse sa volonté de montrer son indépendance et de vivre sa sexualité et sa liberté. Ce qui est frappant dans son jeu, c’est la lucidité du regard et la modernité du dialogue. Elle met au jour, sans détours, la violence de la société, la lourdeur, la cruauté, la fragilité des rapports sociaux, sans jamais proposer un jugement moral, ou une solution. On est évidemment du côté de l’adolescente, de la révolte, de la vie, de la volonté d’inventer un avenir contre le ressentiment et la peur. Avec elle, on songe à secouer le joug des traditions désuètes. Les spectateurs ont salué la magie de cette jeune adolescente singulière. Cependant, les critiques qui ont rendu hommage à Hind pour ce rôle la jugent désormais à l’aune de ce début fracassant. Elle s’y est imposée d’emblée comme l’actrice la plus libre et la plus audacieuse qui flatte et satisfait l’instinct sexuel du spectateur. « Oui, je suis libre ! ». Prononcée par Hind, cette profession de foi n’a rien d’une phrase en l’air. Car au-delà des mots, des gestes, l’actrice a fait de sa vie, de ses actes, une ode à la liberté. Touchante, rageuse dans sa volonté d’être à la hauteur de ses idéaux, sa voix nous fait entendre aussi celle aux accents nouveaux d’une actrice qui n’a pas peur de lâcher ses phrases pour offrir dans Mémoires d’une adolescente un récit d’une soif intarissable d’aimer et d’être aimée. Tout en maintenant intacte l’expérience éthique et esthétique qu’elle a tirée du film, elle avoue : « Le jeu est une aventure physique et philosophique qui a pour but la poésie pratique, c’est-à-dire la plus grande liberté possible ». Cette première expérience va cependant se prolonger avec son rôle de servante exploitée, mais qui se métamorphose, dans le film Mowaten, mokhber wa harami (Citoyen, indic et voleur) de Daoud Abdel-Sayed. Elle insuffle dans le film une impitoyable satire des mœurs. « C’est un film stupéfiant d’authenticité qui ne refuse pas le témoignage d’un écrivain, qu’interprète Khaled Aboul-Naga, sur les gouffres culturels qui séparent les différentes classes et attisent les malentendus ». Dans ce monde, Hind apporte son cachet réfractaire, révolutionnaire. Elle ne cache pas son admiration de l’apport personnel du réalisateur du film : « C’est le poète démocrate en Daoud Abdel-Sayed qui m’a marquée le plus profondément. Il est capable, en très peu de mots, sans faire appel à l’émotion, de donner du grand Tout du monde, une vision à la fois fulgurante et lente ». Après avoir balisé les territoires d’une interprétation qui se déploie dans les marges libres et audacieuses de la société et qui met en crise un dispositif social figé et des idées reçues d’un espace traditionnel, Hind se lance dans des projets où se dessinent les contours et les latitudes de son talent fragile et explosif à la fois. Elle trouve que c’est trop réducteur de s’enfermer dans un carcan ou un rôle déterminé. « Ne pas être celui qu’on croit est le défi, le pied de nez, et l’honneur de ce qui se targue de courtiser le vécu, le réel ». Dès lors, elle rentre en Tunisie achever sa licence en droit et tourner deux films : Poupées d’argile de Nouri Bouzid, où elle incarne la servante amoureuse de son patron, mais révoltée par sa conduite volage. Et Al-Kotebya de Noufal Saheb Al-Tabeï, où elle joue le rôle d’une cantatrice. Avec un grand naturel, elle façonne la psychologie des personnages qu’elle interprète, dessine leurs attentes, leur déception, leurs angoisses pour orienter facilement la courbe de leurs destins. « La combinaison de l’art du sérieux et de la simplicité m’est venue naturellement du fait que je n’ai pas une formation de comédienne. Je la puise dans un apprentissage du métier construit autour d’une double exigence : responsabilité et esthétique. Cela empêche l’art de s’effriter », explique-t-elle. Cependant, elle marque une pause pour réfléchir sur son avenir, sa carrière. Pour ne pas vaciller sous le poids des responsabilités, des pressions liées au travail envahissant au cinéma, qu’elle pousse comme elle peut, elle s’accroche aux études supérieures de droit qui l’emportent et font l’unité de sa personne. « Je voulais garder mon indépendance par rapport à mon métier de comédienne, pour continuer à l’aimer et ne pas en faire un moyen de vivre. Je me suis donc frayé une voie vers le métier d’avocat. C’est pour moi une question de dignité et non de double vie ». Dès lors, les rumeurs ont commencé à courir sur l’idée qu’elle va abandonner le cinéma. Mais sa singularité créatrice a cherché à se faire jour sans vouloir épater ou défier ses détracteurs. Et voilà que la jeune actrice revient de Tunisie pour jouer Yousriya dans le film Ahla al-awqat (Les Temps heureux), de Hala Khalil. Elle y emprunte à l’univers égyptien, qu’elle mâtine de folie tunisienne. Et avec un humour désespéré, et une sensualité qui frise le lyrisme, elle nous plonge dans Les Temps heureux aux origines du monde et des femmes, ces créatures sublimes qui, aujourd’hui, se débattent sans cesse entre mari, enfants et travail, tout en se solidarisant avec leurs semblables. « Je choisis à chaque fois, non sans risque, le je pour épouser au plus près les méandres d’une conscience et en dépeindre tout autant les joies, les bonheurs simples, les rêveries que les déchirures », affirme-t-elle. De ses déplacements entre l’Egypte et la Tunisie, elle conserve quelque chose d’ailé : « Le voyage détache de soi, éloigne la plainte, donne à l’existence du volume et de l’influx. Cette disponibilité à l’éphémère impose une esthétique du rêve et du désir ». De la Tunisie, elle conserve la douceur, l’appel au charme encore pde la vie. Elle évoque avec émotion le magnifique poème sur la Tunisie de Jean Amrouche, publié en 1961 dans La Revue méditerranéenne : « Pour ma prière je ne veux pas d’autres parvis que tes plaines de cendre rose, ni d’autel que tes montagnes d’opale de lapis et d’hyacinthe, dans la distance où l’homme perdu noyé de misère rejoint son essence, qui est souffle pur, et sa patrie, l’œil de Dieu pleuvant en lumière, au cœur de l’abandonnement ». Par ailleurs, elle essaye de jouer dans des films commerciaux comme Ezzay tékhalli al-banat téhebbak (Comment séduire les filles) d’Ahmad Atef. Mais le film ne fait pas de bons scores, en dépit d’une production de qualité. Néanmoins, Hind pense que « sans s’éparpiller, il faut être présent sur la scène cinématographique, tirant son épingle du jeu. Cette présence sur le marché augmente les chances d’obtenir des rôles variés et entraîne des relations suivies avec les réalisateurs et les producteurs ». Ensuite, elle enchaîne sur le film Halet hob (Etat d’amour) de Saad Hindawi, où elle plante le décor de la jeunesse difficile et féconde. Elle y saisit tout de l’amoureuse et le fait partager, tout en transcrivant la quête de l’amour et son impossibilité, le désir et la force créatrice. Le film fut un succès. Elle ne cesse, par ailleurs, de chercher l’harmonie du monde : « Je trouve de la jouissance à danser par la seule force de l’imaginaire, à trouver ma voie en jouant de mes gouffres, de mes sanglots tus, de mes cris, de tous mes affects cristallisés ». Elle joue du mieux qu’elle peut, elle y met toute son âme, plus fine, plus fraîche que jamais. C’est ainsi qu’on a pu mesurer la profondeur de son jeu tempétueux, plein de vie et de verve dans les films actuellement en salles : Banat west al-balad (Les Filles du centre-ville) de Mohamad Khan, Weja de Khaled Youssef et Malek wa kétaba (Pile et face) de Kamela Abou-Zikri. Elle a pris également son envol artistique en décrochant le rôle de vedette aux côtés de Adel Imam et Nour Al-Chérif dans le film politique, L’Immeuble Yacoubian, de Marwan Hamed, tiré d’un best-seller. Poussée au galop d’un périple foisonnant, propulsée dans un lyrisme étoilé, Hind répète une ode à la nature et à la liberté. Elle pose ainsi un jalon pour une esthétique et un cinéma en devenir, restituant ce qu’on voit tous les jours : une société qui veut se débarrasser de traditions désuètes.
Amina Hassan
 
(Source: Al-Ahram Hebdo Mercredi 15 février, 2006 – Numéro 597 )


Tunisie : une pépinière de technopoles

Un outil de richesse

• Jendouba, Médenine et Gafsa se préparent aux technopôles.

 

Fadhila BERGAOUI

 

D’abord à quelle condition la Tunisie peut-elle se maintenir au rang de premier exportateur industriel d’Afrique, à quelle condition et dans l’absolu peut-elle parvenir,ensuite, à accélérer son rythme de développement industriel dans un proche avenir ? 

 

La question est d’autant plus lancinante que, face à une mondialisation effrénée et bousculante, l’implantation d’entreprises dans les zones industrielles classiques a vite montré ses limites. «La majeure partie des industries du futur ne pourront ainsi avoir un développement “spontané” par le seul jeu des lois du marché, mais nécessiteront une action déterminée des pouvoirs publics», relève M. Afif Chelbi (*).

 

Autrement dit, les projets industriels de nouvelle génération doivent obéir à des impératifs de compétitivité plus importants.

 

La création des technopôles spécialisés par secteurs s’insère dans cette logique.

 

Ces technopôles doivent favoriser l’innovation et la compétitivité des entreprises économiques et, par conséquent, générer l’emploi et valoriser les résultats de la recherche. C’est, en fait, l’investissement dans le savoir.

 

Pour cela, le technopôle s’articule autour de trois composantes majeures, à savoir la formation, la recherche scientifique et le développement. Et afin qu’il y ait synergie entre eux, l’objectif étant de faire naître de nouveaux produits et de nouveaux projets de haute technologie, les structures sont rassemblées sur une même aire géographique. La cité rassemble ainsi chercheurs, entrepreneurs, étudiants et universitaires.

 

La composante enseignement supérieur comprend les établissements d’enseignement supérieur où l’on cible en priorité les formations d’excellence, notamment d’ingénieurs et de 3e cycle (mastère et 3e cycle). Les structures de recherche intègrent des centres de recherche qui servent de composantes fédératrices entre les différentes structures dont les établissements supérieurs et les entreprises. Ces centres profitent surtout à la recherche portant sur les priorités nationales, ce qui ne se fait pas actuellement, note Naceur Ben Haj Braïek, directeur des technopôles au ministère de la Recherche scientifique.

 

 

Relais…

 

Outre les centres de recherche, les centres technologiques, aux équipements modernes et lourds, assistent les entreprises et les nouveaux promoteurs dans leurs travaux d’analyse, de normalisation et de mesures moyennant une contrepartie financière. Autre aspect de l’innovation et de la valorisation, les pépinières d’entreprises qui hébergent de nouveaux créateurs et les assistent dans le développement de leur entreprise. Ces pépinières opèrent dans le cadre du réseau national de pépinières d’entreprises.

 

 La dernière composante production et développement intègre deux types de possibilités d’aide aux entreprises innovantes : les ateliers relais qui sont faits pour héberger des entreprises en cours de développement pour une période déterminée, des locaux et des lots de terrain aménagés et mis à la disposition des entreprises pour une location à longue durée, les entreprises auxquelles s’adressent ces offres doivent intégrer dans leur configuration la composante recherche et développement.

 

Les technopôles étant, somme toute, des cités, «il y a, bien sûr, et en premier lieu, les structures d’encadrement, telles qu’une administration de haut niveau qui est appelée à assurer, souligne M. Braïek, la complémentarité entre les différentes structures, une grande salle de conférences commune», des restaurants, une cafétéria, un bureau de poste, une agence bancaire… de telle sorte que les concernés doivent se rencontrer à tout moment et n’importe où dans la cité. Car les technopôles sont créés pour briser le cloisonnement, regrouper les partenaires et les fédérer en leur permettant de travailler en synergie en se basant sur le travail interdisciplinaire ou d’équipe. A l’inverse des zones industrielles qui servent de tissu industriel pour produire des biens et des services et que d’aucuns confondent avec les technopôles, ces derniers servent à l’innovation et l’innovation de surcroît non polluante. D’ailleurs, le cahier des charges relatif à l’installation des entreprises industrielles dans les technopôles impose le critère d’innovation.

 

… et interdisciplinarité

 

 D’ores et déjà, la première génération des technopôles est mise sur place à Borj Cédria, Sidi Thabet, Monastir, Sousse, Bizerte et Sfax.

 

Elle sera suivie de la deuxième génération de technopôles qui seront installés à Jendouba, Médenine et Gafsa. La décision de création théorique des technopôles, nouvelle génération doit être suivie d’une consultation régionale qui servira de base pour définir la vocation future du technopôle, d’une part, et d’argument, d’autre part, pour drainer les fonds du privé peut-être, et surtout les fonds internationaux.

 

Dans son discours du 13 juillet 2005, le Président de la République a, toutefois, précisé que le technopôle de Médenine doit se spécialiser dans la valorisation des ressources sahariennes. A ce propos, il faut préciser que l’Institut des régions arides (IRA) a accumulé un savoir-faire qui le prédispose à jouer le rôle de centre de gravité de ce technopôle.

 

Deux consultations régionales ont donc été organisées eu lieu à Jendouba et à Médenine et ont impliqué chercheurs, industriels, universitaires, organisations professionnelles et sociétés civiles. A Médenine, bien que le Chef de l’Etat ait défini la vocation générale du  technopôle, la consultation a, toutefois, permis d’affiner les sous-thèmes et les secteurs porteurs appelés à s’intégrer à ce technopôle.

 

Pour Gafsa, la consultation n’a pas encore eu lieu. Mais au ministère de la Recherche scientifique, de la Technologie et du Développement des compétences, des réunions se sont déroulées avec les autorités régionales. Objectif : prospecter et préparer la consultation.

 

–––––––

 

(*) Innovation et investissement industriels en Tunisie. Colloque «Technopôles et innovation» – 23/10/2003.

 

(Source : « La Presse » du 14 février 2006)


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