13 septembre 2011

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TUNISNEWS
11 ème année, N°4093 du 13.09.2011

 


AP: La Tunisie dans la dernière ligne droite avant les élections cruciales du 23 octobre

Newzilla: WikiLeaks > Quand l’ambassade américaine à Tunis s’interrogeait sur un accord entre Microsoft et le régime Ben Ali

Espace Manager : Tunisie: le dernier Joker des RCDistes

Kapitalis: Gilles-Jacob Lellouche, un judéo-tunisien candidat à la Constituante

Kapitalis: Tunisie : les pro referendum confondus ?

Le Point: Un réfugié politique tunisien veut porter plainte contre MAM

RFI: Tunisie : une nouvelle direction pour la Ligue des droits de l’homme

Jeune Afrique: Tunisie : alliance stratégique

La Tunisie dans la dernière ligne droite avant les élections cruciales du 23 octobre


Publié le 12-09-11 à 18:40
TUNIS (AP) — Huit mois après la chute du régime totalitaire du président Zine El Abidine Ben Ali balayé en janvier dernier par une révolte populaire après 23 ans de pouvoir, la Tunisie est entrée lundi dans la dernière ligne droite avant un rendez-vous électoral crucial.
Le 23 octobre, les Tunisiens sont appelés à élire une Assemblée constituante, dont la tâche essentielle sera d’élaborer une nouvelle Constitution pour remplacer celle en vigueur sous Ben Ali, plusieurs fois amendée « sur mesure » par l’ex-dictateur, afin d’écarter les concurrents potentiels et s’éterniser au pouvoir.
Tous les acteurs de la scène politique -gouvernement de transition, partis et société civile- s’attachent à faire en sorte que cette élection soit « la première réellement libre, honnête, transparente et démocratique » et rompe avec les scrutins à 90% et plus de l’ancien régime.
Très attendue, déjà reportée après avoir été prévue dans un premier temps en juillet, l’échéance revêt d’autant plus d’importance qu’elle devrait mettre un terme à l’instabilité et à l’incertitude qui prévalent en Tunisie depuis la révolution, et rétablir la légitimité des urnes.
Désormais, tous les feux sont braqués sur cette bataille électorale dans une effervescence plutôt de bon aloi, en dépit d’une situation sécuritaire encore fragile et d’une conjoncture économique balbutiante.
« Nous travaillons jour et nuit pour respecter le calendrier et assurer les meilleures conditions pour que tout se passe bien », a confié à l’Associated Press Larbi Chouikha, membre de l’Instance supérieure indépendante chargée des opérations électorales.
Son espoir est que la mobilisation soit au rendez-vous et que les Tunisiennes et les Tunisiens vivent le 23 octobre comme « une fête de la démocratie ».
Pour cette première expérience démocratique dans l’ère post-Ben Ali, les électeurs auront la difficile tâche de choisir parmi quelque 1.600 listes à l’intérieur du pays, représentant une pléthore de plus de 100 partis et un grand nombre d’indépendants, soit près de 10.000 candidats en tout.
Ces listes devenaient définitives lundi, à l’expiration des quatre jours de délai ouverts pour d’éventuelles contestations après l’expiration de la période de dépôt des candidatures.
Il s’agira de pourvoir les 218 sièges que devra compter la future Constituante, dont 19 pour les communautés tunisiennes de l’étranger, principalement la France, où résident près de 600.000 Tunisiens.
Un foisonnement qui explique qu’à quarante jours du scrutin, plus d’un tiers des électeurs ne savent pas encore pour qui ils voteront, selon un récent sondage réalisé par l’institut tunisien Sigma. D’après cette étude réalisée du 6 au 9 septembre auprès d’un échantillon de 2.513 personnes, le mouvement islamiste Ennahda arrive en tête des intentions de vote avec 22,8%, devant les centristes du Parti démocrate progressiste (PDP) avec 10,9%. Le parti de gauche Ettakatol recueille 9,2% des intentions de vote et le Congrès pour la République (CPR) 4,5%.
La parité homme-femme dans les listes électorales adoptée par l’instance chargée des réformes politiques constitue par ailleurs une innovation majeure de cette élection, dans un pays où la femme bénéficie d’un statut avancé dans le monde arabo-musulman.
Pour assurer les conditions logistiques du scrutin et prévenir d’éventuels abus, l’Instance supérieure électorale et d’autres associations ont engagé des programmes de formation des effectifs des membres des bureaux de vote et des observateurs locaux.
De son côté, le ministère de l’Intérieur a fait appel à l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) et au réseau Francopol pour organiser des sessions de formation, dans le but de promouvoir les compétences des forces de sécurité intérieure devant veiller au bon déroulement de l’opération de vote.
« Toutes les forces de sécurité estimées à environ 50.000 agents seront mobilisées pour cet événement et parer aux incidents dans une attitude de stricte neutralité », a assuré sous couvert d’anonymat un officier supérieur de police à l’AP.
« Je ne suis pas inquiet quant à l’issue du processus de création de la Constituante », indique l’expert en droit constitutionnel Ghazi Gherairi, qui juge « indispensable de faire confiance au processus engagé ». Selon lui, « le système électoral ne permettra pas à un parti d’avoir la majorité des sièges et la réussite de la Constituante dépendra des résultats du scrutin et des alliances qui vont se former au sein de cette instance ».
Reste à définir la durée du mandat de cette Constituante et ses prérogatives, objet d’un débat qui a fait surface ces derniers jours. Plusieurs partis estiment que cette revendication de dernière minute, qu’ils qualifient de « manipulation », tend à brouiller les pistes dans le dernier virage enclenché par le processus électoral. AP


WikiLeaks > Quand l’ambassade américaine à Tunis s’interrogeait sur un accord entre Microsoft et le régime Ben Ali


 

Selon un câble diplomatique rendu public par WikiLeaks, des diplomates américains auraient exprimé des doutes sur la teneur d’un accord passé en 2006 entre Microsoft et le gouvernement Ben Ali , ainsi que sur ses conséquences en matière de contrôle de citoyens.

Aprèsl’affaire Amesys-Kadhafi, une affaire Microsoft-Ben Ali? Nous n’en sommes pas là, loin s’en faut, mais un câble diplomatique rendu public ces jours derniers par WikiLeaks, apporte un éclairage inédit sur la collaboration technologique entre le géant du logiciel, Microsoft, le régime tunisien du président Ben Ali.

Ainsi que sur les questions soulevées à l’époque par certains membres de la diplomatie américaine en poste à Tunis. Tout commence, en juillet 2006, en Afrique du Sud avec la signature, après cinq longues années de négociations d’un « accord de partenariat » entre Microsoft et le gouvernement tunisien de l’époque, contrôlé par le clan Ben Ali.

12 000 licences Microsoft

Un accord par lequel Microsoft s’engageait à moderniser le parc informatique du gouvernement tunisien en échange de l’achat de 12 000 licences Microsoft. Un accord salué à l’époque comme « un triomphe pour les droits de propriété intellectuelle », rapporte l’AFP, et qualifié de « gagnant-gagnant » par la directrice de Microsoft Tunisie, Salwa Smaoui.

Mais un accord qui par sa teneur a également retenu l’attention de l’ambassade américaine. Ainsi dans un télégramme diplomatique daté du 22 septembre 2006, il est noté que cet accord « illustre les priorités du régime tunisien et le prix à payer pour faire du business en Tunisie ».

Dans ce contrat de partenariat, Microsoft s’engageait en effet, à former des handicapés pour leur permettre de trouver un emploi dans le secteur Internet. Une initiative louable, mais l’ambassade américaine relève tout de même que Leila Trabelsi, épouse du président Zine El Abidine Ben Ali, dirigeait une association caritatives pour handicapés.

« Lutter contre la cybercriminalité »

Par ailleurs, dans le cadre de cet accord Microsoft s’engageait aussi et surtout à former des représentants du ministère de la Justice et de l’Intérieur tunisiens à « l’utilisation des ordinateurs et d’Internet pour lutter contre le cybercriminalité », souligne le câble diplomatique.

Un accord prévoyant une coopération en matière de e-gouvernance, et de cyber sécurité, sur lequel les autorités américaines auraient eu bien des« difficultés à obtenir des détails », et ce malgré des « demandes répétées ».

« En théorie, développer la capacité du gouvernement tunisien à appliquer la loi grâce à Internet est positif (…) mais l’on se demande si cela ne va pas augmenter ses capacités de surveillance de ses propres citoyens», indique le câble diplomatique, cité par l’AFP.

Source : « Newzilla » Le 12-09-2011

Lien : http://www.newzilla.net/2011/09/12/wikileaks-quand-lambassade-americaine-a-tunis-sinterrogeait-sur-un-accord-entre-microsoft-et-le-regime-ben-ali/

 


Tunisie: le dernier Joker des RCDistes


 

ParMohamed Chawki Abid, Ingénieur

 

Depuis le 14 janvier, chaque politicien/journaliste parle au nom du peuple et prétend connaître les aspirations et les ambitions des tunisiens. De nos jours, et chaque politicien/journaliste s’érige en un donneur de leçon de patriotisme au peuple. Si l’élection d’une Assemblée Constitutive a été clairement réclamée par les militants de Kasbah 2, ainsi que par les partis politiques, la tenue d’un référendum limitant les conditions d’exercice de la Constituante n’a jamais été revendiquée par la population dans les récents mouvements de la rue. Au contraire, la manifestation générale du 15 Août a exhorté le Gouvernement Transitoire à s’acquitter de ses missions prioritaires, et de faire preuve de transparence et de rigueur dans la gestion et la réalisation des objectifs de la Révolution. Il n’est pas à démontrer que ce Référendum, tel que scandé subitement par les RCDistes va polluer le bon déroulement des élections de l’Assemblée Constituante, et va permettre aux contrerévolutionnaires de préserver leur tableau de commandes pour asphyxier la révolution et éteindre définitivement le processus démocratique. Officiellement, la seule motivation d’un tel référendum consiste à limiter le délai d’érection du nouveau Destour, en vue d’éviter un dérapage chronologique pouvant être préjudiciable pour la stabilité sociale et la reprise économique du pays. Cependant, la partie invisible de l’iceberg est infiniment plus grande, et dénote d’une stratégie diabolique d’étouffement de la révolution et de confiscation illégitime du pouvoir. En fait, les véritables motivations de cette idée soudaine du référendum sont principalement les suivantes: – Limitation des prérogatives de la Constituante, réduites à la rédaction de la constituante – Prorogation du mandat du Gouvernement Transitoire, – Maintien de la centralisation de tous les pouvoirs entre les mains de ce Gouvernement – Incompétence de l’Assemblée Constituante dans le pouvoir législatif et dans la surveillance de l’exécutif – Persistance de l’impunité des mafieux et de l’injustice administrative, – Dégradation des indicateurs sociaux : sécurité, chômage, disparité régionale – Détérioration des performances économiques : croissance, exportation, investissement – Concrétisation du Plan Jasmin conformément au plan dicté par le G8 et ses bras financiers (FMI/BM), dans le sens d’une injection d’overdose d’Endettement extérieur susceptible de plomber le pays dans le sable mouvant (avec toutes les conséquences évidentes : privatisation du secteur public, sur-taxation du grand public, coupe dans les services publiques, ..). Il est important de rappeler que les conditions d’élection de l’Assemblée Constituante, et la définition de ses attributions, ont bien fait l’objet d’un consensus général auprès des courants politiques et société civile particulièrement au sein de la Haute Instance de Iyadh Ben Achour, avant d’être réglementées par décret-loi présidentiel, dument établi et signé par le Président de la République par intérim. Si des partis indisciplinés et non respectueux de la construction démocratique viennent aujourd’hui improviser l’idée d’un Référendum à tenir en marge des élections de l’Assemblée Constituante, ne serions-nous pas en droit de dénoncer un tel agissement, et de soupçonner une tentative de manipulation et d’avortement du processus de réalisation des objectifs de la révolution ? Alors, si jamais ils sont honnêtes, pourquoi n’a-t-on pas soulevé cette idée avant l’élaboration dudit décret-loi ? En outres, pourquoi veulent-ils imposer aujourd’hui aux Tunisiens une phase qu’ils n’ont jamais réclamée ? Et si vraiment on voulait prendre leur avis sur la question, ne faudrait-il pas tenir un Référendum pour apprécier la dimension de la volonté du Peuple ? Ce qui est impossible, puisque çà va entrainer un 2ème report des élections de la Constituante. Par ailleurs, en supposant que la majorité des partis politiques soient favorables au projet de référendum, et qu’à travers un sondage l’on puisse mettre en évidence une opinion favorable, il y aura un problème de structuration du texte des requêtes adressées au peuple, dont la réponse à solliciter doit être OUI ou NON ! D’où plusieurs questions : qui est habilité à rédiger ce texte ? Que doit renfermer le texte ? Comment faire pour ne pas mal induire en erreur ou influencer le Tunisien ? Ensuite il y aura un grand problème de timing et de logistique, qui risque de causer un second report des élections de l’Assemblée Constituante. Visiblement, l’on s’active dans les magouilles au lieu d’employer cette énergie en vue de résoudre des vrais problèmes du pays, pour lesquels les Tunisiens ont sacrifié leurs enfants et exprimés des attentes légitimes. J’ose espérer que les Partis politiques, demeurant malheureusement silencieux à ce sujet (en dehors de CPR, POCT, Ennahdha et Ettakatol…), puissent s’exprimer haut et fort, à travers des communiqués clairs et tranchants, contre le complot qui se dresse pour faire avorter le processus démocratique issu de la Révolution des jeunes. Je m’adresse également à la société civile pour qu’elle puisse se manifester à travers tous les canaux de communication et éventuellement par des marches pacifiques. En outre, je supplie les médias d’assumer leur responsabilité historique et de jouer pleinement leur rôle d’analyse critique, de communication constructive, et de sensibilisation des pouvoirs publics en exercice. Enfin, je me remets à notre Président et à notre Chef de Gouvernement pour les prier de confirmer les termes du décret-loi relatif à l’élection de l’Assemblée Constituante, et de veiller à son respect scrupuleux en vue d’assurer les meilleures conditions de réussite au processus électoral.

Source : « Espace Manager » Le 12-09-2011

Lien : http://www.espacemanager.com/chroniques/tunisie-le-dernier-joker-des-rcdistes.html


Gilles-Jacob Lellouche, un judéo-tunisien candidat à la Constituante


 

Par Zohra Abid

Un juif tunisien sur la liste électorale de l’Union populaire républicaine (Upr) ne passe pas inaperçu. Peu ordinaire, l’info fait débat sur le Net et dans les cercles politiques.

Parmi les 8 noms de la liste de l’Upr de Tunis 2, on trouve l’artiste Sadika Keskes à la première place. A la 3e, une autre femme, Boutheïna Mzabi. Et entre les deux on trouve Gilles Jacob Lellouche, un Tunisien de pure souche. Sa seule différence : il est de confession juive. Les Tunisiens sont partagés sur sa candidature, assez inattendue.

Il est Tunisien et c’est de son droit

Interrogée par Kapitalis, Mme Keskes plaide pour son colistier (et concitoyen). Pour elle, il est Tunisien à part entière et la Tunisie se distingue par la diversité et la tolérance. «Nous devons défendre les minorités. Si on veut un Etat juste et démocrate, on n’a pas le droit de regarder si le Tunisien est noir, juif ou chrétien. Sinon on est en dehors de la démocratie et du droit universel», dit-elle, tout en passant en revue le militantisme de M. Lellouche au sein des associations. «Il a toujours travaillé pour le bien des enfants tunisiens sans jamais faire de ségrégation», insiste-t-elle.

Le numéro 3, Mme Mzabi a, elle aussi, deux mots à dire pour contrer certains commentaires déplacés sur le Net (et ailleurs) : «Notre parti est sincère. Du moment où Gilles a la carte d’identité nationale, il est de son droit de faire de la politique. Je ne vois pas pourquoi l’exclure», nous a-t-elle expliqué au téléphone.

La Goulette, jeudi en fin d’après midi. Nous sommes au n° 14 de l’avenue Pasteur, plus exactement au restaurant Mamie Lily. M. Jacob en est le propriétaire. Dans les jardins, l’accueil est méditerranéen avec café turc et tout ce qui suit.

Comment est-il venu à la politique ?

«En tant que Tunisien impliqué directement (et indirectement) dans la révolution à travers Facebook et blog, j’ai vécu au quotidien notre révolution. Je ne peux pas être insensible à ce qui se passe dans mon pays», dit-il. M. Lellouche aime tant participer à l’histoire de son pays, même si ses ambitions sont limitées.«J’ai été contacté par les membres de plusieurs partis dont Ettajdid. Ainsi qu’Ettakatol, mais là dans un esprit d’adhésion. Au final, j’ai choisi l’Upr du Dr Lotfi M’Raïhi. Les membres de ce parti ont eu le courage d’insister pour que je m’implique directement et ouvertement dans leur action», raconte avec enthousiasme M. Lellouche, qui a vite sauté sur l’occasion sans même connaître le programme.

«Au début, ce n’est même pas le programme qui m’a séduit. Mais c’est le parti qui se veut au centre, modéré et contre les extrémismes (de droite ou de gauche) et qui a pour objectif majeur de redresser le pays et de lui redonner un élan pour re-fonctionner normalement à travers des actions concrètes», ajoute-t-il tout en rappelant notamment l’action citoyenne de l’artiste Sadika dans «Chamrou âla dhrahkom»(Retroussez vos manches !), la mise en place des microcrédits et autres actions prometteuses. «En faisant appel à moi, ce parti était déjà en action. Et ce n’est certainement pas pour faire de moi un élément décoratif. Mais plutôt un membre actif dans la vie pratique de ce parti».

L’Upr a le courage de ses idées

L’idée, il la trouve géniale et la démarche courageuse. «Etant de confession israélite, il n’y aura pas d’unanimité autour de ma candidature. L’Upr a le mérite de montrer le vrai visage de la Tunisie pluriculturelle et plurireligieuse».

Quelles sont ses ambitions ? A cette question, M. Lellouche dit qu’il n’en a aucune. Il est déjà impliqué dans le social via Dar Edhekra (la Maison de la mémoire). De quoi s’agit-il ? «L’association a été fondée le 28 février 2011. Son objectif est la sauvegarde et la promotion du patrimoine judéo- tunisien (75% des musulmans et 25% juifs). C’est du boulot. Puis, je sais très bien que je n’aurais pas un siège mais que la classe politique tunisienne puisse donner une place aux minorités. Welleêb thal maâya (le jeu s’est ouvert avec moi)».

Peut-on faire confiance à un juif pour être président ? C’est une phrase qui circule sur Facebook, qu’en pense Gilles ? La réponse a certainement mijoté dans la tête du restaurateur. Calmement, il répond que cette information est à la fois «insultante et inutile». Car, selon lui, notre constitution ne permet pas à un non musulman d’accéder à ce poste. M. Lellouche ajoute aussi, avec un grand sourire : «Lorsqu’on a posé une question à l’ancienne ministre du Sport de France [Rama Yade, Ndlr], en cas d’un conflit entre la France et son pays d’origine, dans quel camp elle se rangerait, elle a répondu qu’elle s’engagerait plutôt avec son pays d’origine. En ce qui concerne les juifs tunisiens, leur pays d’origine est la Tunisie».

Les gens du Livre savent cohabiter

Les islamistes montent dans les sondages, comment appréhendez-vous cette tendance ? Gilles, qui a déjà la réponse sur les lèvres, dit calmement : «L’Islam, de par sa définition, de par ses dogmes et son Livre, a toujours respecté ‘‘Ahl al kitab’’ (les gens du Livre). Qu’est-ce qui viendrait aujourd’hui perturber cet ordre, peut-être des velléités politico-religieuses qui dérangeraient les minorités et l’ensemble des Tunisiens ?». Si les islamistes sont de vrais musulmans, ils doivent savoir que les peuples du Livre ont toujours bien cohabité. Le candidat de l’Upr rappelle qu’il est Tunisien depuis 25 générations et que sa famille paternelle est arrivée en Tunisie avec l’invasion turque. Et dans le conflit palestino-israélien, dans quel camp se rangerait-il ? Réponse : «Sincèrement, que Dieu soit avec eux, je veux dire les Palestiniens».

M. Lellouche est sensible à la cause de la Palestine, mais il a d’autres priorités : s’occuper des affaires tunisiennes et sauver son pays. «Nous avons aujourd’hui un défi, c’est reconstruire ‘‘lebled’’ (le pays) sur des bases solides», dit le militant.

Il est temps de mettre de l’ordre dans la maison et de s’occuper de nos enfants, estime le membre du l’Upr.«Leur offrir une éducation et une formation saine, penser à leur avenir est une priorité. Ceci ne se fera qu’à travers des actions», ajoute-t-il.C’est ainsi qu’on peut assurer l’avenir et la pérennité du pays, dit encore le président de la Maison de la mémoire.

L’histoire n’est pas un long fleuve tranquille

Une autre chose est importante aux yeux de M. Lellouche : apprendre aux enfants l’histoire 3 ou 4 fois millénaire de la Tunisie. L’histoire n’est pas un long fleuve tranquille. «Il y a des moments pénibles que l’on doit également assurer. Ce qui nous blesse et nous fait peur nous rend encore plus forts», insiste-t-il, avant de se tourner vers le futur.

Le militant semble satisfait de la première campagne qui s’est déroulée à la Marsa et à la Goulette (Boussalsla, Corniche, la Goulette, le Kram ouest et environs). «Pendant la campagne, je porte la  »jebbah sakrouda », verte ou en lin, j’aime bien la tenue traditionnelle de mon pays», dit-il avec un brin de fierté.

Pas très loin du métier de son feu père, le patron de la boucherie La Rose blanche du quartier Lafayette de Tunis, M. Lellouche, docteur en gestion marketing (Paris 9 Dauphine) est tombé par hasard dans la restauration. Divorcé, le père de Joachim (dans les finances aux USA) et d’Ava (dans la restauration à Paris) a auparavant monté Made in La Goulette, un atelier d’artisanat en France. «Dans ce métier de cuisine, on fait appel aux 5 sens», dit-il avec un trait d’humour.

La politique est aussi un métier qui demande de la passion, du bon sens et du courage. Et le judéo-tunisien n’en manque pas.

Source: “Kapitalis” Le 12-09-2011

Lien: http://kapitalis.com/fokus/62-national/5798-gilles-jacob-lellouche-un-judeo-tunisien-candidat-a-la-constituante.html


Tunisie : les pro referendum confondus ?


 

Plus de 20 bus ont transporté les partisans du référendum des régions et des cités pauvres de la capitale jusqu’au centre culturel Menzah 6. Toutefois, ils ont indiqué qu’ils avaient été trompés par les organisateurs.

On leur aurait fait croire qu’ils vont recevoir des aides sociales et bénéficier, entre autres, d’un emploi. Plusieurs citoyens ont annoncé qu’ils obtiendraient 30 dinars à la fin de la manifestation. Ils ne sont pas là ni pour réclamer un référendum, ni une assemblée constituante. Certains ne savent même pas ce que signifient ces termes. C’était dimanche 11 septembre 2011. En réponse à l’annonce de Hannibal TV, un grand rassemblement populaire a été organisé au centre culturel Menzah 6 dans la capitale. Le but était de montrer au gouvernement que le référendum est une revendication de tout le peuple tunisien. Tout le monde était surpris de l’affluence énorme des citoyens. D’aucuns ont cru, un laps de temps, que personne n’était contre le referendum. Premières remarques dès la rentrée, une manifestation bien encadrée par des agents de sécurité, de grosses banderoles affichant les slogans « le peuple veut un référendum » ou encore « le référendum est le seul garant de la souveraineté du peuple ».

A quoi servira ce referendum? Il servira, selon les organisateurs, à limiter la durée du mandat de la Constituante et déterminer surtout ses attributions. A la tribune de la salle de spectacle du centre, des personnalités défilaient sur scène pour convaincre l’audience des « vertus » du referendum et mettre en garde contre les dangers d’une carte blanche accordée aux membres de l’Assemblée nationale constituante. Bien qu’ils n’aient pas été les bienvenus, les anti referendum, ont manifesté pour annoncer leur opposition au référendum, provoquant la colère des propriétaires des lieux Par la suite, ils ont été exclus par force de la salle.

Source : « Kapitalis » Le 12-09-2011

Lien : http://www.investir-en-tunisie.net/index.php?option=com_content&view=article&id=11345


Un réfugié politique tunisien veut porter plainte contre MAM


 

La Tunisie, le sparadrap de Michèle Alliot-Marie. Un réfugié politique tunisien installé sur la Côte d’Azur s’apprête à déposer une plainte contre MAM pour « trafic d’influence » et « mise en danger de la vie d’autrui ». Faouzi Mahbouli a fait l’objet d’une demande d’extradition alors que MAM était ministre des Affaires étrangères. Le 20 décembre dernier, Tunis réclame à Paris l’expulsion de Mahbouli, spolié de l’enseigne française Bricorama par Imed Trabelsi, un neveu de l’épouse de Ben Ali. Réfugié politique, Mahbouli est en principe inexpulsable, sauf s’il commet des actes criminels d’une particulière gravité dans son pays d’accueil.

Alors que le suicide de Mohamed Bouazizi lance la révolte contre le régime de Ben Ali, le Quai d’Orsay répond favorablement à la demande de Tunis, le 22 décembre. « Pour obtenir une telle décision en moins de 48 heures, Michèle Alliot-Marie est forcément intervenue », avance Mahbouli.Arrêté, placé en garde à vue, il fait état de sa qualité de réfugié politique. Mais les policiers qui procèdent à son audition « oublient » de le mentionner, selon lui. « La mesure privative de liberté s’inscrivait bien dans le cadre juridique de l’extradition », assure maître Michael Bismuth, son avocat. Au bout de 20 heures de garde à vue et son défèrement, Faouzi Mahbouli est libéré. La Tunisie nouvelle annule, en juin 2011, la procédure à l’encontre de l’homme d’affaires.

Contactée lundi matin par Le Point.fr, Michèle Alliot-Marie n’était pas joignable.

Source: “Le Point” Le 12-09-2011

Lien: http://www.lepoint.fr/invites-du-point/sihem-souid/un-refugie-politique-tunisien-veut-porter-plainte-contre-mam-12-09-2011-1372311_421.php


Tunisie : une nouvelle direction pour la Ligue des droits de l’homme


Ce week-end se tenait à Tunis le sixième congrès de la Ligue tunisienne pour la défense des droits de l’homme (LTDH), née en 1977. Organisation interdite et réprimée sous le régime de Ben Ali, c’est la première fois depuis 11 ans que la Ligue se réunissait. Le congrès s’est ouvert le 9 septembre en présence du Premier ministre du gouvernement transitoire Beji Caïd Essebsi. Il s’est achevé dimanche avec l’élection d’un nouveau comité directeur de 25 membres.

L’étonnement se mêlait à l’émotion ce week-end à la Ligue tunisienne des droits de l’homme. Les militants n’en revenaient d’être réunis en toute liberté. Sous le régime de Ben Ali, la LTDH était interdite d’activité. Mohamed Salah Kheridji, membre du comité directeur sortant a été réélu.

« Pour nous, c’est une renaissance de la Ligue. C’est un symbole qui dit une autre fois que la Ligue est un sphinx. Elle peut renaître de ses cendres pour reprendre sa marche réelle, efficace, vers le respect de l‘homme ».

La LTDH devra en effet, se réinventer. Elle bénéficie aujourd’hui de la liberté nécessaire pour jouer pleinement son rôle. Une redéfinition qui ne sera pas aisée selon Salah Séghidi, membre du comité directeur sortant : « Est-ce-que la Ligue va avoir la direction qui soit capable de faire cette transformation ? Je me pose la question parce que ce n’est pas facile. Tous ces militants sont très marqués par l’ancienne situation. Ils sont formés dans cette situation de contestation ».

Le nouveau comité de la LTDH doit se réunir cette semaine pour répartir les responsabilités. Les élus commencent un mandat réduit de deux ans maximum, un temps de transition.

Source : « RFI » Le 12-09-2011

Lien : http://www.rfi.fr/afrique/20110912-tunisie-nouvelle-direction-ligue-droits-hom


Tunisie : alliance stratégique


 

Selon une source à l’ambassade des États-Unis à Tunis, les Américains seraient prêts à soutenir une coalition entre les islamistes et les destouriens, seules forces politiques capables, selon eux, de diriger efficacement le pays après l’élection d’une Assemblée constituante (prévue le 23 octobre).

Les États-Unis devraient donc se pencher avec attention sur la candidature du cheikh Abdelfattah Mourou. Cofondateur du parti islamiste Ennahda, avec lequel il a nettement pris ses distances, ce dernier se présentera sur une liste indépendante aux côtés, entre autres, du destourien Mustapha Filali, du militant des droits de l’homme et ancien ministre (au début du règne de Ben Ali) Hammouda Ben Slama, qui a toujours revendiqué sa proximité avec les dirigeants islamistes, et de l’écrivain Slaheddine Jourchi, spécialiste des mouvements intégristes. Source : « Jeune Afrique » Le 12-09-2011

Lien : http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAJA2643p006-007-bis.xml9/usa-election-legislative-ben-ali-islamistetunisie-alliance-strategique.html

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