12 septembre 2007

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TUNISNEWS
8 ème année, N° 2668 du12.09.2007

 archives : www.tunisnews.net

Tunisie Verte: Communiqué de presse : Décès de notre ami Mohamed Habib Bouhouche Luiza Toscane: Un réfugié tunisien menacé de mort AFP:Tunisie: les pêcheurs libérés en Italie accueillis en héros mardi à Tunis El Khadra »:BAS DE GAMMES ATS:Session du Conseil des droits de l’hommeLiberté de la presse: nouvelle ONG créée à Genève AFP: Nouvelle organisation pour une convention de protection des journalistes ATS: Forum sur la gouvernance de l’internet:Les pays en développement invités à participer davantage Jeune Afrique :TUNISIE :Vacances éternelles AFP:France: jeudi, ramadan pour les musulmans et Rosh Hashana pour les juifs AFP:Au Maghreb, un ramadan sous la menace d’Al Qaïda AFP:Maroc: Remise en liberté d’un journaliste condamné à huit mois de prison AFP:Maroc: l’homme le plus proche du roi ne sera pas Premier ministre Reuters: Maroc – L' »apathie politique » de l’électorat lourde de menaces Reuters: Turquie – Le chef de l’opposition laïque contre tout coup d’Etat ATS: Irak: publication du rapport de la Maison Blanche A Genève, d’anciens responsables américains en appellent à l’ONU AFP: Syrie: libération de l’opposant syrien Habib Saleh Taïeb Moalla: Chili: l’autre 11 septembre Taïeb Moalla :La fin d’une aventure AFP: L’humoriste français controversé Dieudonné condamné pour propos antisémites AFP: Caricature de Mahomet: la Suède présente ses excuses à l’OCI

Tunisie Verte

Communiqué de presse : Décès de notre ami Mohamed Habib Bouhouche

 
Notre grand ami, figure connue de la gauche tunisienne, résidant à Paris, Mohamed Habib Bouhouche est décédé le Vendredi 7 Septembre 2007, à sa résidence à Paris.   Né le 12 Septembre 1939 à Gafsa, père de 3 enfants, il a poursuivi ses études primaires et secondaires à Gafsa et Sfax (au lycée technique), s’est établi à Paris depuis Octobre 1961 pour poursuivre ses études d’ingéniorat. Après ses études d’ingénieur, notre ami Mohamed Habib a travaillé dans le centre de recherche de Sacley et Orsay.   Militant syndicaliste à l’UGET et l’AMNEA lorsqu’il était étudiant, il a adhéré après à la SGEN CFDT.   Militant politique, il a œuvré pour la fondation du GEAST et a participé à la préparation de la « déclaration d’Alger » avec ses camarades perspectivistes.   Membre du « collectif du 26 Janvier » en France il a soutenu fermement la lutte de l’UGTT pour son autonomie et indépendance. Militant associatif, il a été très proche du courant écologique et la gauche autonome en France depuis 1974 (PSU Rocardien).   Notre camarade a participé à toutes les discussions pour l’unification de la gauche tunisienne. Son dernier acte de solidarité militante l’a exprimé pour le pour le parti écologiste « Tunisie Verte » en dénonçant le hold-up du 3 Mars 2006. Il devait présider un comité de soutien international pour « Tunisie Verte » !!   Toutes nos condoléances à sa famille à Paris et à Gafsa.   PS : il a été inhumé au cimetière Montrouge à Paris le Mardi 11 Septembre à 15H. Plusieurs personnalités de la gauche tunisienne et plusieurs militants ont accompagné notre camarade à sa dernière demeure où il reposera en paix. Les verts africains ont été représentés par Monsieur Edmond Edouard N’GOUAN, Président du Parti Ecologique Ivoirien. Le parti « Tunisie Verte » a été représenté par un membre du parti à Paris. L’oraison funèbre a été prononcée par le camarade Khemaïs Chemari ex-président de la ligue des Droits de l’Homme en Tunisie et ex-vice président de la ligue internationale des Droits de l’Homme et son camarade d’enfance et militant de gauche Abid Gley.   Abdelkader Zitouni Coordinateur National du  parti « Tunisie Verte »  membre du Parti Vert Européen, membre de la fédération des verts africains, membre de « Global Green ». E- mail : tunisie.verte@gmail.com Tel : 00.216.98.510.596  Fax : 00.216.71.750.907  

Un réfugié tunisien menacé de mort

 
Mohammed Hamdouni a déposé plainte le 11 septembre au poste de police du 18 ème arrondissement pour menaces et insultes proférées par une personne qui s’est présentée à lui comme le vice-consul de Tunisie à Lyon.   Mohamed Hamdouni est réfugié en France depuis un an. Il travaillait ce lundi 10 septembre à son hôtel d’Aubervilliers quand un client s’est plaint à lui de ne trouver la place de parking promise. Cet incident mineur aurait dû en rester là, mais le client, qui s’est révélé rapidement être un Tunisien, a vivement pris à partie Mohamed Hamdouni, devinant en lui immédiatement un opposant musulman.   Aussitôt les insultes ont fusé en arabe : « Tu ne retournes pas en Tunisie, sinon je te tue, et en France, même chose ». Mohamed Hamdouni dut appeler un vigile, mais les efforts de ce dernier ne suffirent pas à calmer le client qui loin de se calmer, se présenta comme le vice-consul de Tunisie à Lyon, l’invitant à venir voir sa voiture du corps diplomatique et menaça alors de massacrer toute la famille de Mohamed Hamdouni en Tunisie.   Mohamed Hamdouni a tout tenté pour ramener au calme le client. Après le départ de ce dernier, il a su qu’il avait informé la direction de l’hôtel. Quant à notre « vice-consul », vérification faite, il s’est avéré au vu de son identité enregistrée à l’hôtel, qu’il ne serait qu’un enseignant effectivement appointé par le consulat. La scène aura été enregistrée par la caméra vidéo de l’établissement.   Luiza Toscane


Tunisie: les pêcheurs libérés en Italie accueillis en héros mardi à Tunis

 
AFP, le 11 septembre 2007 à 18h41
TUNIS, 11 sept 2007 (AFP) – Cinq pêcheurs tunisiens libérés lundi par l’Italie qui les accuse d’être des passeurs d’immigrants clandestins, ont été accueillis en héros, à leur arrivée mardi à Tunis, a constaté un journaliste de l’AFP. Les marins, qui affirment avoir secouru en mer 44 personnes entassées sur un zodiac menaçant de couler, ont été acclamés par la foule dans le hall et le salon d’honneur de l’aéroport de Tunis Carthage. Leurs proches venus nombreux de la région de Monastir (160 km au sud de Tunis) et des représentants d’associations s’y bousculaient, portant des banderoles de bienvenue, drapeaux et portraits de leurs « héros ». « Je suis enfin libre! », s’est exclamé, en pleurs, Lassaâd Gharrad, 37 ans, serrant son épouse, sa mère et ses trois enfants. Mohamed Amine Bayoudh, 20 ans, retrouvant sa mère malade, a laissé éclater sa colère et son émotion. « Ce qui m’a fait tenir pendant un mois face à des accusations injustes c’était la certitude d’avoir accompli un acte de bravoure », a-t-il lâché devant la presse. Jugées en Italie depuis le 22 août, les cinq marins ont été libérés de leur cellule à la faveur d’une demande de remise en liberté accordée par le tribunal d’Agrigente (Sicile), qui a toutefois décidé d’assigner à résidence deux capitaines, en attendant la reprise du procès le 20 septembre. Les pêcheurs rapatriés ont fait état de « mauvais traitements » durant les premiers jours de leur détention à Lampedusa et affirmé avoir été privés de nourriture durant 24 heures. « Nous avons dormi à même le sol », a indiqué Abdelwahed Jaâfouri, précisant avoir trouvé de meilleures conditions de détention en Sicile, notamment après les visites des diplomates tunisiens et européens. Le gouvernement tunisien avait exprimé sa satisfaction après la libération des cinq pêcheurs et souhaité la mise en liberté des deux capitaines assignés à résidence. Plusieurs organisations tunisiennes mobilisées pour la défense des pêcheurs ont exprimé mardi leur « soulagement » et demandé un « dédommagement convenable » pour les marins, dont les chalutiers ont été arraisonnés. Originaires de Monastir (est de la Tunisie), les sept hommes naviguant sur deux navires affirment avoir porté secours, le 8 août, à 44 personnes entassées sur un zodiac qui menaçait de couler, avant de les conduire à Lampedusa (sud de la Sicile). C’est là qu’ils avaient été arrêtés par les autorités italiennes qui les accusent d’être des passeurs. En Europe, en Italie notamment, les pêcheurs poursuivis ont reçu l’appui d’ONG et de personnalités politiques, une délégation d’eurodéputés s’étant rendue à Agrigente pour leur apporter son soutien.   AFP

BAS DE GAMMES

 
Par Biju   TUNISNEWS   Je n’ai aucune sympathie particulière pour TUNISNEWS, des fois même leurs choix éditoriaux me dérangent, je suis même consterné par certaines pratiques, mais je suis bon public pour tout ce qui se bat pour la liberté, et comme me disait mon paternel, tout est relatif, celui qui aime bien, châtie bien, et en politique  tout est question de sensibilité, ceci dit pour calmer le courroux des pleureuses habituelles, celles qui se prétendent  des icônes de l’information de qualité, c’est quoi encore ce nouveau monstre de « l’information de qualité », qui semble servir de feuille de vigne et de cache sexe à quelques planqués du net tunisien ? Qui ce sont ces lumineux qui  jugent de la qualité, ce sont  les communicants, les diffuseurs de « l’information » du net ? Ou bien les lecteurs ? car dans le premier cas, cela serait tout simplement du conditionnement et du sectarisme, nous autres tunisiens, tous courants confondus, on est de vrais spécialistes ,c’est de  l’affect, cela tient plus du complexe de supériorité  et de la victimisation, que du savoir faire et de la qualité, voilà TUNISNEWS m’énerve des fois, me donne envie de continuer souvent et autant qu’il se peut le travail à mon PETIT niveau, sans cette prétention des clercs péteux, et autres bidons faiseurs de fausse réputations, oui surtout sans eux, leurs bassesses, à force, ça lasse son monde, à force ils justifient toute forme de tutelle sur l’information alternative tunisienne, par n’importe quelle prétention clanique.   TUNISNEWS existe et c’est très bien, exiger  la perfection en  ce domaine, tient de la connerie des habituels gisants, Tunisnews est rentré dans les mœurs et les habitudes tunisiennes, par le travail et l’abnégation,  qu’il suscite  bien de jalousies, sans que ces dernières  nous donnent la preuve de leur savoir faire, me répugne , ces sentiments terre à terre n’ont pas leur place en politique, surtout dans des espaces de combat,  ce sont  l’expression d’une faiblesse évidente, dénigrer pour service non rendu, ou vision contraire, fait régresser le débat des idées.    Je respecte TUNISNEWS, même si je ne suis pas souvent d’accord avec lui, et  son travail au quotidien et je le place au-dessus de tout, toute cette énergie et agit-prop au service de la Tunisie chaque jours que le seigneur fait,  sont gigantesque, oui, dans TUNISNEWS,  je n’aime pas certaines suffisances, comme tous ces coller-copier des articles de REALITES et des médias tunisiens au service du pouvoir de ben Ali, oui comme  les textes abrutissants d’un BRICK, oui..oui… mais à TUNISNEWS on lit aussi MARZOUKI, MANAÏ, SADRI,CHABBI, OM ZIAD la délicieuse OMMEYA GANNOUCHI, SFAR,HOSNI, BEN JAAFAR, ce con  de BOUJEDI, GALLI/ERREKISS,  BEN GHARBIA, DERBALI, HAMROUNI,BILEL,  enfin quoi on lit la diversité de ce que doit être la Tunisie, il ne s’agit pas,  parce que les poils de culs de certaines grandes gueules frisent, de  jeter l’eau du bain et le bébé avec.   Oui certaines personnes furent censurés, parce que les gens de TUNISNEWS sont chez eux, comme tout le monde,  ils ne sont pas infaillibles, comme tout un chacun de nous, ils ont leurs choix, leurs hésitations, leurs peurs, leurs travers, ce sont des gens normaux, comme tout homme digne de ce nom l’est, mais leurs impairs proportionnellement à la qualité de leur travail, de leur sacrifice, leur engagement, c’est vraiment trois fois rien, une goutte d’incohérence dans un océan de disponibilité et d’ouverture.   Encore un pseudo-démocrate qui remet toutes ces vérités en cause sur un forum respectable (http://www.nawaat.org/forums/index.php?showtopic=14810), « un démocrate » outré qui se sent pousser des ailes de donneur de brevet de démocratie, et de bons points, vient nous parler, la guillotine dans la main, d’une supposée « O P A De Hachemi Hamedi sur Tunisnews, les limites démocratiques des islamistes », rien que ça, ce Zabulon ne voit pas la poutre qu’il a dans l’œil, rien que ça TUNISNEWS vendu aux connards du golfe, avec un peu de lucidité et de bon sens, ce sont de ses limites à lui en matière de démocratie, qu’il prendra conscience.   Si les articles de ce monsieur ou son clan ne passent pas sur TUNISNEWS, ce qui serait étonnant, s’ils sont meilleurs et qui possèdent un tout petit fond, un peu plus que son pauvre post, s’il n’est pas content de TUNISNEWS, il n’a qu’a nous montrer ce dont il est capable,  nous faire le démonstration de ses capacités de décernement  et nous faire partager ses hautes idées de l’exercice démocratique, en créant son propre site, moi ce qui m’avait le plus étonné, et encore une fois chacun est libre chez soi, c’est que le post de  cet illustre personnage, avait été mis en « annonce » sur ce forum respectable, car  quand un post est mis en annonce par un ou des administrateurs, cela veut dire  que ce post reflète  la position de la ligne éditoriale du site où il est publié, enfin , je discute peut-être pour les petits esprits du microcosme, de choses qui ne me regardent pas, mais Tunisnews ,ce site je  le considère comme une œuvre collective et nécessaire à l’action démocratique tunisienne, personne n’a répondu à ce post, ce post mis en « annonce », comme s’il était normal, les  donneurs de leçons habituels sont-ils d’accord avec lui? auquel cas,  qu’ils nous le disent, qu’ils argumentent etc…,   l’ingratitude humaine en général, et celle des tunisiens puissance 10 en particulier, ne m’étonnent pas, mais ce n’est pas une raison de fermer sa gueule en laissant les vers pourrir encore plus le fruit, ce tir groupé  contre TUNISNEWS est à mon avis plus intéressant à débattre et à exposer aux tunisiens, que les frasques des tenants de la dictature de ben Ali, ces truands qui utilisent et usent  les avions tunisiens, les barques tunisiennes, les richesses tunisiennes, les institutions tunisiennes, la constitution tunisienne, l’islam tunisien, la crédulité des saints tunisiens, les femmes, les hommes tunisiens, pour  leurs jouissance privée, le monde entier le sait, les tunisiens pas plus cons que les autres le savent aussi, oui la dictature se permet TOUT, se donne TOUS les droits, droit de cuissage et droit de vie et de mort sur les tunisiens, sur dix millions d’âme, l’exploitation matérielle des biens de notre pays  est digne des rubriques de VOICI, pas même PARIS-MATCH, ce n’est rien  que de l’accessoire, quand l’humain, de la réalité de la nation tunisienne, fait encore plus pleurer, que l’on en rit…jaune de honte, tout cela,  nous le savons TOUS et , on avancera TOUS , le jour ou on comprendre qu’après SAVOIR en politique,  il faut AGIR, ou au moins ESSAYER d’aller à l’essentiel, on comprendra, ce jour,  enfin une bonne fois pour toute, que la terre est ronde et que personne du net tunisien n’a inventé, ni la pomme de terre , ni l’eau chaude, ni le fil à couper le beurre.   Nous savons, nous connaissons, j’abuse de l’utilisation du verbe SAVOIR, parce que je suis un incurable optimiste,  tous les crimes qui nous vident depuis belle lurette, peut-être qu’il est temps d’agir, non? Cela devient épuisant et abrutissant de se regarder le nombril dans une stupide autosatisfaction  de l’apparence  et de l’aboiement, cette foire du faisant semblant d’exister en étalant son impuissance, et en donnant l’impression et l’illusion de faire quelque chose.   C’est comme ces abrutis de smicards, surexploités comme sous main-d’œuvre,  et qui se payent, en se privant de tout,  de l’apparence, un SMALTO bas de gamme à 600 Euros et qui croient en faisant croire aux autres qu’ils ont changé de statut social, alors que l’habit ne fera jamais le moine, le statut social , le progrès et tout le reste, ne sont pas dans l’illusion qu’on donne de soi, mais dans le travail qu’on accomplit sur soi pour évoluer vraiment et faire évoluer les choses, pour produire des idées, de la culture, de la connaissance et du savoir, pour mobiliser le plus grand nombre des tunisiens autour d’idées qui peuvent pousser à l’engagement et au civisme.   J’ai vraiment apprécié à sa juste valeur le dernier article du juge MOKTAR YAHYAOUI, sur les chiens, si on s’abaisse à être des CHIENS, essayons au moins d’être des chiens de combats…pas des chiens galeux, des chiens errants, des chiens de quais, de minables chiens qui cherchent un maître.   (Source : le blog « El Khadra », le 9 septembre 2007) Lien : http://elkhadra.over-blog.com/

 


TUNISIE Vacances éternelles

 
par FAWZIA ZOUARI   « C’est la fin de l’été ! » a cru bon de me rappeler un collègue resté à Paris. « C’est malin ! » ai-je pensé sans mot dire. « Il va falloir rentrer, ranger ses valises, montrer son nez aux premières réunions de parents d’élèves, payer son tiers provisionnel, reprendre le bon et droit chemin, qui consiste à beaucoup bosser et peu dépenser. »   Je l’ai écouté calmement, puis j’ai répondu, allongée sur la plage, les vagues venant mourir à mes pieds, j’ai répondu que je ne voulais pas de ce sadique rappel à l’ordre, que je n’arrivais pas à décoller de mon pays, la Tunisie, où je coulais un début de septembre tranquille, que je ne voulais pas rentrer chez moi, pardon, chez lui, en France.   Paris est sombre, les Parisiens c’est pire, je préfère Hammamet, qui sent bon « le musc de la nuit » – ce n’est pas une trouvaille stylistique, mais le nom d’une plante, ai-je précisé -, une ville qui donne l’impression d’être en vacances éternelles, d’où je fais un pied de nez aux bosseurs du monde entier.   Écoute le joyeux concert des klaxons, ai-je ajouté, les touristes algériens sont encore là, ils arrêtent leurs voitures au milieu de la chaussée et en sortent pour danser, ils sont dans la vie. À deux pas, j’ai continué, les filles promènent leur silhouette en maillot griffé devant l’hôtel Sindbad, exhibent sans complexe des poitrines refaites et ne prennent même pas la peine de mettre un pied dans l’eau, ça abîmerait leur permanente. Mais ne crois pas que toutes les Tunisiennes sont comme ça, ai-je corrigé, je connais des plages où les dames nagent dans la clandestinité, de 6 heures à 8 heures du matin, couvertes de la tête au pied. C’est ça, l’amour de la mer, y aller, fût-ce voilées !   Je voulais revenir à Hammamet, ses boîtes de nuit, ses cottages et ses nouvelles médinas, mais j’ai dû écourter, en voyant ma belle-sœur arriver. Elle avait dû saisir quelques mots de ma conversation téléphonique, car elle a lancé que le ramadan arrive à grands pas, qu’il y a aussi une rentrée scolaire en Tunisie, au cas où certains l’oublieraient, des travailleurs qui vont trimer toute la journée, des parents qui ont des cartables à acheter.   Je m’apprêtais à m’excuser lorsqu’elle s’est ravisée, concédant que, c’est vrai, les soirées du ramadan, ce sera encore mieux que celles qu’on vient de passer, et puis il y aura l’Aïd, le petit, ensuite le grand, avant l’Aïd des chrétiens, fin décembre, le temps sera toujours clément, les festivals reprendront, on ne sera jamais à court de chikhat : Farhat Tounis (« la joie de la Tunisie ») est continuelle, Dieu soit loué ! Exactement ce que je laissais entendre au Parisien frissonnant sous les premières rigueurs de son automne natal.   Une fois seule, j’ai décroché le téléphone, cette fois pour appeler mon patron. Je voulais négocier une correspondance éternelle à Tunis, le boulot ne sera jamais le boulot, le temps sera de l’argent, j’échapperai aux mines pâles, aux visages à rictus et je me la coulerai douce toute l’année.   Vous m’avez crue ? C’est que vous êtes déjà happé par la rentrée et victime du sérieux de vos villes du Nord. Alors qu’ici, à Hammamet, tout le monde sait qu’il ne faut jamais prendre personne au mot. Trop fatigant, le sérieux !   (Source : « Jeune Afrique », (Magazine hebdomadaire – France), du 9 au 15 septembre 2007)


 

Session du Conseil des droits de l’homme Liberté de la presse: nouvelle ONG créée à Genève

ATS, le 10 septembre 2007 à 15h56
Genève (ats) Une nouvelle organisation non gouvernementale (ONG) a été créée lundi à Genève pour défendre la liberté de la presse. Son objectif est de convaincre les gouvernements de lancer les travaux d’une nouvelle convention spécifique aux journalistes.   Les représentants de la nouvelle ONG, la Coalition internationale pour la protection des journalistes (International Covenant for the Protection of Journalists, ICPJ) ont lancé un appel au Conseil des droits de l’homme en faveur de la création d’un groupe de travail au sein de l’ONU.   « Les Conventions de Genève offrent une protection de portée générale. Il faut une Convention spécifique aux journalistes », a expliqué le président de l’ICPJ et président du syndicat des Emirats arabes unis, Mohamed Youssef.   « Nous avons choisi Genève, parce que c’est le siège européen de l’ONU et du Conseil des droits de l’homme et un endroit neutre. Si nous avions créé cette organisation dans une autre capitale, l’on nous aurait accusés d’être liés au gouvernement de ce pays », a indiqué M. Youssef.   L’ICPJ est composée jusqu’ici de onze associations de journalistes: les syndicats irakien, soudanais, des pays d’Afrique de l’Ouest, des Emirats, d’Iran, du Pakistan, de Mauritanie, de Somalie, de Tunisie, de Bahrein, de Palestine ainsi que la Presse Emblème Campagne (PEC), qui regroupe elle-même 30 organisations. Ses membres fondateurs veulent rapidement l’élargir à d’autres pays.   (Source: www.tsr.ch , le 10 septembre 2007)

Nouvelle organisation pour une convention de protection des journalistes

AFP, le 10 septembre 2007 à 16h57
GENÈVE, 10 sept 2007 (AFP) – Onze syndicats de journalistes du monde arabe et musulman et une association internationale de journalistes ont annoncé lundi à Genève la création d’une nouvelle organisation non gouvernementale qui militera pour une convention internationale spécifique de protection des journalistes dans les zones de conflit. Les représentants de la nouvelle ONG, la Coalition internationale pour la protection des journalistes (International Covenant for the Protection of Journalists, ICPJ) ont lancé un appel au Conseil des droits de l’homme de l’ONU en faveur de la création d’un groupe de travail au sein des Nations Unies. « Les Conventions de Genève offrent une protection de portée Générale. Il faut une Convention spécifique aux journalistes », a expliqué le président du Comité fondateur de l’ICPJ et président du syndicat des journalistes des Emirats arabes unis, M. Mohamed Youssef. Le comité fondateur de l’ICPJ a par ailleurs lancé un appel lundi pour la libération de Sami Al Haj, cameraman de la chaîne de télévision qatarie Al-Jazira détenu sur la base américaine de Guantanamo (Cuba). De même, l’ICPJ a salué le courage des journalistes irakiens dont plus de 50 depuis le début de l’année (230 en quatre ans), selon le syndicat des journalistes de ce pays. La nouvelle ONG a également a appelé « toutes les parties dans les Territoires palestiniens occupés à mettre un terme aux agressions contre les journalistes et de leur permettre de travailler dans un environnement sûr ». De même, l’ICPJ a condamné la montée des menaces et des agressions contre les journalistes somaliens. Onze syndicats du monde arabe et musulman intègrent pour le moment l’ICPJ mais les organisations reconnues de journalistes de tous les pays sont appelées à rejoindre rapidement l’ONG, a insisté M. Youssef. La nouvelle organisation compte également parmi ses membres l’association Presse Emblème Campagne (PEC) qui milite depuis plusieurs années pour une protection spécifique des journalistes et regroupe elle-même une trentaine d’organisations de journalistes. Les onze syndicats fondateurs sont les syndicats irakien, soudanais, des pays d’Afrique de l’Ouest, des Emirats, d’Iran, du Pakistan, de Mauritanie, de Somalie, de Tunisie, de Bahreïn et de Palestine. L’ICPJ devrait convoquer d’ici un an une assemblée générale Constitutive à Genève.   AFP

Forum sur la gouvernance de l’internet Les pays en développement invités à participer davantage

ATS, le 3 septembre 2007 à 15h21
Genève (ats) Les entreprises et les gouvernements des pays en développement ont été invités lundi à participer plus activement au Forum sur la gouvernance de l’internet. La prochaine réunion, à Rio de Janeiro du 12 au 15 novembre, devrait y contribuer.   Lors d’une réunion préparatoire organisée à Genève, les participants ont souhaité une meilleure représentation géographique au sein du Forum. « Nous devons nous assurer que la participation des pays en développement va s’accroître », a affirmé le coordinateur exécutif du secrétariat du Forum, le Suisse Markus Kummer.   Lors du Forum d’Athènes, en novembre dernier, le premier du genre, les Européens constituaient la moitié des participants, a-t- il indiqué.   Nouveaux sujets   Les participants ont accepté lundi d’ajouter de nouveaux sujets de discussion au Forum de Rio, qui devrait réunir quelque 2000 participants, représentants des gouvernements, du secteur privé, du monde académique et de la société civile.   Sur proposition du secrétaire général de l’ONU Ban Ki-Moon, a indiqué le représentant spécial de l’ONU pour le Forum Nitin Desai, la question litigieuse des infrastructures de l’internet (gestion des noms de domaine) a été mise à l’agenda de Rio.   Un accent particulier sera placé sur la protection des enfants sur le réseau des réseaux, ainsi que sur la liberté d’expression. Créé par le sommet de Tunis sur la société de l’information en 2005, le Forum est un espace de dialogue, mais ne prend aucune décision.   (Source: www.romandie.ch , le 3 septembre 2007)


France: jeudi, ramadan pour les musulmans et Rosh Hashana pour les juifs

AFP, le 12 septembre 2007 à 12h19
PARIS, 12 sept 2007 (AFP) Les musulmans et les juifs de France célèbrent jeudi une date importante de leur calendrier : c’est le début du ramadan pour les premiers et Rosh Hashana qui marque la création du monde et le début de l’année pour les seconds. Le mois du ramadan, qui correspond au neuvième mois de l’année lunaire et commémore la révélation du Coran, est une période de jeûne (du lever au coucher du soleil) observée par une grande majorité des musulmans. Pour les pratiquants, c’est un des cinq piliers de l’islam, avec la profession de foi, la prière, l’aumône et le pèlerinage. Rosh Hashana et Yom Kippour (la « fête du grand pardon », 10 jours plus tard) sont les « fêtes austères » du calendrier juif. Rosh Hashana correspond au début du septième mois du calendrier hébraïque (tishri). Cette fête est aussi appelée le « jour du jugement ». Dans la Torah, la sortie des juifs d’Egypte marquait le début de l’année, Rosh Hashana est une fête rabbinique. Pendant les prières à la synagogue, retentit le shofar (un instrument à vent) pour inviter les fidèles à se repentir. Suivent dix jours d’examen de conscience et de retour à Dieu, jusqu’au Yom Kippour. Le jour de Rosh Hashana, les juifs échangent des voeux de « douce année » et partagent un repas de pommes et de miel. On compte en France entre 4 et 5 millions de musulmans, c’est la deuxième religion après le catholicisme. La communauté juive comprend 600.000 personnes, C’est la plus importante en d’Europe. En 2006, Rosh Hashana était tombé le 23 septembre et le début du ramadan le 24.   AFP

Au Maghreb, un ramadan sous la menace d’Al Qaïda

 
AFP, le 11 septembre 2007   Le Maghreb se prépare avec anxiété à l’arrivée du mois sacré du jeûne musulman du ramadan, placé cette année sous la menace d’Al-Qaïda, après deux attentats meurtriers en Algérie.   La Branche Al-Qaïda au Maghreb Islamique (BAQMI, ex-GSPC), qui a revendiqué les attentats suicide de Batna (22 morts – 6 septembre) et Dellys (30 morts – 8 septembre), dans l’est algérien, semble décidée à relancer ses attaques armées en Algérie, après trois ramadans relativement calmes.   La BAQMI, qui s’est aussi manifestée en 2007 en Tunisie, au Maroc et en Mauritanie, est affiliée depuis septembre 2006 à la nébuleuse terroriste mondiale d’Oussama ben Laden.   Elle veut unifier sous sa bannière les groupes islamistes armés du Maghreb (Libye, Tunisie, Algérie, Maroc et Mauritanie) et du Sahel (Niger, Mali).   Après les attentats de Batna et Dellys, les autorités algériennes, inquiètes, ont annoncé un renforcement du dispositif sécuritaire sur l’ensemble du territoire pendant le mois de jeûne, qui doit commencer mercredi ou jeudi, selon que le croissant lunaire, déterminant le début des mois musulmans, est observé ou non mardi.   « Nous avons fait une évaluation de la situation (après les attentats de Batna et de Dellys) et s’il faut renforcer le dispositif, nous le ferons », a déclaré à la presse le directeur de la Sûreté nationale algérienne Ali Tounsi. « Vous allez être surpris par les mesures de sécurité qui seront prises cette année pendant le ramadan », a-t-il insisté.   Des mesures strictes de sécurité – barrages de police et gendarmerie renforcés à l’entrée et dans les villes, fouilles plus nombreuses à l’entrée des établissements publics et dans les transports en commun – sont prises habituellement pendant le ramadan pour permettre à la population de se déplacer et participer aux longues veillées familiales traditionnelles.   Les Algériens, encore sous le choc, affirment appréhender le ramadan de cette année comme jamais durant les trois dernières années.   « La donne a changé avec Al-Qaïda et les kamikazes. Il y a désormais un réel danger que le ramadan soit de nouveau mis à profit pour intensifier les attentats terroristes, sous prétexte que Dieu aurait promis le paradis à ceux qui tombent au Djihad (guerre sainte) pendant ce mois sacré », craint Halim, chauffeur de taxi.   Un officier de police, Tahar, balaie pour sa part ces craintes, en affirmant que les islamistes qui sont « connus et fichés », selon lui, n’ont aucune chance de pouvoir relancer le terrorisme dans les villes.   Depuis 2003, les ramadans étaient relativement calmes en Algérie comparés aux précédents, marqués par des attentats dépassant en moyenne 200 morts. Le ramadan 2006, avec 27 tués au total, avait été parmi les plus calmes des trois dernières années. Le ramadan 2005 avait totalisé 65 morts.   Le Maroc a mis depuis le 6 juillet l’ensemble de ces forces de sécurité en état d’alerte maximum pour contrer une « menace terroriste avérée » émanant de la branche maghrébine d’Al-Qaïda, selon les autorités.   Le 11 mars, et les 10 et 14 avril, six kamikazes se sont fait exploser à Casablanca et un septième a été abattu par la police avant d’actionner sa ceinture d’explosifs.   La Tunisie, théâtre d’affrontements sanglants en décembre-janvier, près de Tunis, entre forces de sécurité et éléments salafistes infiltrés d’Algérie, observe une vigilance tous azimuts.   Le secrétaire général du Rassemblement Constitutionnel démocratique (RCD, au pouvoir) Hédi Mhenni, a souligné « la nécessité de demeurer vigilants pour préserver les acquis du pays » après les derniers attentats de Batna et de Dellys.   AFP

Maroc: Remise en liberté d’un journaliste condamné à huit mois de prison

 
AFP, le 11 septembre 2007 à 16h49  CASABLANCA (Maroc), 11 sept 2007 (AFP) – Un journaliste marocain d’Al Watan Al An, condamné en août à huit mois de prison ferme pour publication de « documents confidentiels » concernant la lutte antiterroriste, a été remis en liberté mardi par la Cour d’appel de Casablanca. « Je suis heureux d’être libre et de retrouver ma famille après avoir été privé injustement de liberté pendant plusieurs semaines », a dit Mustapha Hormat Allah, en sortant de la prison d’Okacha à Casablanca. Visiblement décontracté, il a pris dans ses bras son fils, âgé d’un an. Sa femme, ses deux avocats ainsi que des journalistes étaient présents devant la porte de la prison. « Je suis soulagé et content que la Cour ait décidé de remettre en liberté provisoire Mustapha Hormat Allah », a déclaré à l’AFP Abderrahim Ariri, directeur de l’hebdomadaire Al Watan Al An. Le tribunal correctionnel de Casablanca avait infligé huit mois de prison ferme à Mustapha Hormat Allah, et six mois avec sursis à Abderrahim Ariri. Les deux journalistes devaient également s’acquitter d’une amende de 1000 dirhams (90 euros). Ils étaient poursuivis pour « recel de documents obtenus à l’aide d’une infraction » après la publication le 14 juillet par Al Watan Al An d’un dossier intitulé « les rapports secrets derrière l’état d’alerte au Maroc ». Mardi, lors de la première audience en appel, après l’interrogatoire des deux prévenus, les avocats avaient déposé une requête pour la mise en liberté provisoire de Mustapha Hormat Allah. « Je connaissais la réputation du président du tribunal: c’est un homme droit et intègre. J’étais optimiste », a confié à l’AFP M. Ariri. La condamnation à une peine de prison ferme avait provoqué la consternation dans la profession qui y voyait une « grave menace » pour la liberté de la presse. Le verdict en appel doit être prononcé le 18 septembre. Par ailleurs, le 7 novembre, doit se poursuivre le procès d’Ahmed Benchemsi, directeur de deux magazines saisis ce week-end, sous l’accusation de « manquement au respect dû à la personne du roi ». La justice lui reproche son éditorial dans l’hebdomadaire francophone TelQuel et dans Nichane, rédigé en darija (dialecte arabe marocain), critiquant sur le mode de l’interpellation des propos du roi Mohammed VI sur les élections législatives du 7 septembre.   AFP

Maroc: l’homme le plus proche du roi ne sera pas Premier ministre

AFP, le 10 septembre 2007 à 00h35 
RABAT, 10 sept 2007 (AFP) – Fouad Ali El Himma, ex-vice-ministre marocain de l’Intérieur et personnalité la plus proche du roi Mohammed, VI a nié catégoriquement qu’il puisse être nommé premier ministre, dans un entretien à la télévision publique « 2M » lundi. M. El Himma a présenté sa démission à la veille des élections législatives du 7 septembre. Il a enlevé un siège de député dans la circonscription des Rehamna au nord de Marrakech sous l’étiquette « sans appartenance politique ». « Non c’est une erreur », a répondu M. El Himma à une question du journaliste de 2M. « Quand un communiqué du palais royal est diffusé, il ne peut pas comporter de conspiration », a-t-il dit. Le palais royal avait auparavant annoncé lundi que des consultations avec les partis politiques allaient être lancées pour la désigfnation du premier ministre. « A la lumière des résultats définitifs de l’élection (le 7 septembre) de la nouvelle Chambre des représentants, le roi Mohammed VI a décidé d’accorder dans les jours qui suivent des audiences aux dirigeants des partis politiques (…) dans la perspective de la désignation du Premier ministre », a indiqué le palais royal. Avec 52 sièges, l’Istiqlal (nationaliste) a remporté les  législatives du 7 septembre devant les islamistes du Parti Justice et Développement (PJD, 46) et le Mouvement populaire (MP, 41). Le Rassemblement national des indépendants RNI, libéral) arrive quatrième (39 sièges) suivi de l’Union socialiste des forces populaires (USFP, 38 sièges). La majorité sortante était composée de l’USFP, de l’Istiqlal, du RNI, du MP et du parti du progrès et du socialisme (PPS, 17 sièges). M. El Himma a estimé que « les électeurs marocains ont donné leurs voix à des partis qui ont travaillé avec le roi Mohammed VI sur un projet clair », relevant que ces partis de la majorité sortante « ont recueilli 184 sièges ». Soit plus que la majorité absolue des 325 sièges de la Chambre des représentants.   AFP

Maroc – L' »apathie politique » de l’électorat lourde de menaces

 
REUTERS, le 11  septembre 2007 à 15h46 par Lamine Ghanmi   RABAT, 11 septembre (Reuters) – L’abstention croissante aux élections marocaines et le désenchantement à l’égard des instances élues pourraient inciter les jeunes générations à se tourner vers les groupes islamistes radicaux si le pouvoir royal ne renforce pas les prérogatives du parlement. Telle est la leçon que de nombreux observateurs tirent des élections législatives de vendredi dans le royaume chérifien, qui n’ont mobilisé que 37% des électeurs – dédain des urnes qui marque un défi pour les autorités. Cette très faible mobilisation – comparable aux 35% de participation enregistrés en mai dernier aux élections législatives algériennes, mais dans un contexte bien différent – illustre un réel « déficit démocratique » dans une région, le Maghreb, où une élite restreinte tend à concentrer entre ses mains toutes les rênes du pouvoir. « Sans aucun doute, les Marocains ne se sentent plus intéressés par la politique », estime Ali Ammar, rédacteur en chef de l’hebdomadaire de langue française Le Journal. « C’est une question qui va au-delà de l’échec évident des institutions (…) C’est un échec collectif. » Les élections législatives de vendredi étaient les deuxièmes organisées au Maroc depuis l’accession au trône du roi Mohamed VI en 1999, à la mort de son père Hassan II. Le souverain, descendant du Prophète, a progressivement lancé un chantier de réformes sociales tout en conservant le contrôle du pays en tant que tête de l’exécutif, chef de l’armée et dirigeant religieux. Parmi ses nombreuses prérogatives figure le pouvoir d’opposer son veto aux nouvelles lois. En outre, un système électoral très complexe rend pratiquement impossible la domination d’un seul parti au parlement. Les nationalistes conservateurs de l’Istiqlal, membres de la coalition gouvernementale sortante, sont arrivés en tête de l’élection de vendredi avec 52 des 335 élus de la Chambre des représentants, devant les islamistes modérés du Parti pour la justice et le développement (PJD), qui ont eu 46 élus. L’Union socialiste des Forces populaires (USFP), principal partenaire de l’Istiqlal au gouvernement, est passée de 50 à 38 députés et apparaît comme le grand perdant du scrutin.   « CERCLE VICIEUX »   Les observateurs internationaux ont estimé que le vote avait été marqué par la « transparence » et le « professionnalisme » mais se sont inquiétés de la faible participation. Le quotidien Al Attihad al Ichtiraki, organe de l’USFP, estime que la forte abstention s’apparente à une « protestation silencieuse ». « Lors des élections avant 2002, les électeurs étaient conduits comme du bétail dans les bureaux de vote, contre leur volonté. Maintenant les Marocains sont libres de choisir », a jugé de son côté le chef de l’Istiqlal, Abbas el Fassi. Aux législatives de 2002, la participation s’était établie à 51,6%. Pour Tamara Cofman Wittes, membre du centre de réflexion américain Saban pour le Proche-Orient, l’abstention reflète les interrogations des Marocains sur l’efficacité du parlement et pose un grave dilemme au roi Mohamed VI. « Si le roi veut donner plus de poids à la démocratie marocaine et y intéresser les citoyens, il doit accorder plus d’autorité au parlement et restreindre son propre pouvoir », dit-elle. « Si le roi ne renforce pas les principaux partis au parlement, la population risque de ne plus croire en ces partis, pas plus que dans le processus démocratique », ajoute-t-elle. « Cette désaffection est déjà sensible dans la faible participation aux dernières élections. Pour le roi, le temps presse (…) Il existe des forces extrémistes en embuscade, prêtes à profiter de la désillusion de la population. Et Al Qaïda en fait partie », souligne-t-elle. L’écrivain Ahmed Ouyahmane, qui a publié la semaine dernière un livre intitulé « L’apathie politique au Maroc », a révélé que pendant ses huit mois d’enquête de nombreux Marocains ne lui avaient pas caché leur sympathie pour les islamistes d’Al Qaïda. « Sans volonté politique de réforme des institutions, nous resterons dans ce cercle vicieux, avec tous les dangers que cela représente pour l’avenir », dit-il.   

Turquie – Le chef de l’opposition laïque contre tout coup d’Etat

REUTERS, le 11  septembre 2007 à 15h46
ANKARA, 12 septembre (Reuters) – Bien que partageant les craintes de l’armée quant à la sauvegarde de la laïcité de la Turquie, le chef de l’opposition a estimé mercredi qu’un coup d’Etat militaire contre le président et le Premier ministre islamisants ne résoudrait rien. « La démocratie et la république qui lui a donné naissance connaissent toutes deux aujourd’hui des problèmes. Nous sommes dans un processus préoccupant », a déclaré Deniz Baykal au quotidien libéral Radikal. « Mais un coup d’Etat militaire n’est pas la réponse aux problèmes auxquels la Turquie est confrontée. La solution est dans les mains des hommes politiques qui se dressent pour défendre la démocratie et la république », a assuré le chef du Parti républicain du peuple. Ses détracteurs avaient accusé Baykal d’inciter l’armée à intervenir sur la scène politique lorsqu’il s’est opposé à l’élection du ministre des Affaires étrangères Abdullah Gül, un ancien islamiste, à la présidence de la République. Mais après une première tentative contrecarrée par l’opposition laïque avec l’aide de l’armée, suivie d’une victoire électorale de son parti l’AKP en juillet, Gül a été élu haut la main en août à la magistrature suprême.   COMMEMORATIONS DU COUP D’ETAT DE 1980   Gül et son mentor le Premier ministre Tayyip Erdogan nient farouchement nourrir le dessein secret de ramener l’islam au coeur de la vie politique turque, comme les en accuse l’opposition laïque. Baykal a encore réaffirmé la semaine dernière que la République était en danger. Mais bien que les généraux, qui se veulent les garants soucillieux de l’héritage d’Atatürk, passent pour surveiller de près l’évolution de la situation, peu nombreux sont ceux qui croient aujourd’hui à un risque de coup d’Etat. Mardi soir, des veillées aux chandelles avaient été organisées à Ankara et Istanbul en mémoire des victimes du dernier coup d’Etat de l’armée, qui avait chassé Suleyman Demirel du pouvoir, en 1980. Le parlement avait alors été suspendu, de même que les libertés publiques et de nombreux Turcs avaient été emprisonnés, torturés ou tués. Le puissant état-major de l’armée turque a, ces derniers mois, réaffirmé son droit, aux termes de la constitution adoptée en 1982 à son instigation, d’intervenir sur la scène politique s’il estime que l’AKP menace les acquis de la laïcité. Mais, fort de la confiance réaffirmée des électeurs turcs qui ont voté pour l’AKP à 47%, le gouvernement d’Erdogan prépare un toilettage de ce texte visant à « démilitariser » la loi fondamentale.   
REUTERS

ATS, le 12 septembre 2007 à 12h07 Irak: publication du rapport de la Maison Blanche A Genève, d’anciens responsables américains en appellent à l’ONU

 
Par Laurent Sierro, ATS   Genève (ats) Alors que la Maison Blanche publie son rapport sur la future stratégie en Irak d’anciens responsables américains ont lancé récemment un appel à l’ONU depuis Genève. Ils plaident pour la création d’une OSCE pour la région, à l’image de ce qui s’est fait en Europe pendant la Guerre froide.   « Ni les Etats-Unis, ni l’Irak, ni les deux Etats à eux seuls ne peuvent obtenir une solution politique », a déclaré le week-end dernier l’ancien ambassadeur américain à l’ONU Thomas Pickering, lors de la réunion annuelle de l’Institut international d’études Stratégiques (IISS) de Londres.   A la mi-août, le Conseil de sécurité a adopté la résolution 1770, qui charge d’un rôle accru la Mission d’assistance des Nations unies en Irak (MANUI). Le secrétaire général Ban Ki-Moon avait dit que l’ONU agirait « en qualité de médiateur ».   L’ONU avait quitté l’Irak en août 2003, après un attentat contre son bâtiment qui avait fait 22 tués à Bagdad. Elle était revenue un an plus tard.   « Beckham de la diplomatie »   M. Pickering suggère trois niveaux de discussions gérés par les Nations unies: entre les Irakiens, avec l’Iran, l’Arabie saoudite et la Turquie, et avec les cinq membres permanents du Conseil de sécurité, l’Allemagne, le Japon et l’Inde.   Et une organisation régionale de sécurité devrait être ensuite créée. Mais ce plan ne sera probablement pas mis en place avant l’entrée en fonctions de la nouvelle administration américaine, en janvier 2009, a reconnu M. Pickering.   Cette organisation serait lancée sur le type de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), créée en 1975 après un vaste processus de discussions, en pleine Guerre froide, et rebaptisée en 1995 sous son nom actuel.   L’appel de M. Pickering, qui a été qualifié durant la conférence de « David Beckham de la diplomatie », a reçu un large écho à Genève parmi d’autres responsables américains.   « Prématuré »   Dans un entretien accordé à l’ATS, le professeur de l’Université de Harvard Joseph Nye préconise que les Etats-Unis annoncent clairement leur intention de retrait et qu’ils n’envisagent pas de base permanente dans la région. Washington doit affirmer sa volonté de négocier avec les autres, estime M. Nye, ralliant sur ce point M. Pickering.   Un avis également partagé par le professeur de l’Université de Georgetown, Chester Crocker. Mais l’ancien secrétaire d’Etat adjoint aux affaires africaines sous les deux administrations de Ronald Reagan estime que la question la plus urgente reste celle du dispositif américain.   Thomas Pickering « a raison. Mais c’est prématuré », a-t-il déclaré à l’ATS. Mais il est vrai que « nous devons élargir notre base en Irak et au Moyen-Orient », a-t-il ajouté.   « Contradictions »   Sur la question des réductions des troupes américaines en Irak, largement évoquée dans la campagne électorale pour la présidentielle américaine de 2008, les avis sont moins tranchés entre ces experts.   « Nous sommes pleins de contradictions. Nous entraînons les sunnites et nous soutenons le gouvernement majoritairement chiite », a déclaré Chester Crocker. « Ce dont nous avons besoin, c’est d’une stratégie », avant de réfléchir à la question du retrait des troupes, a-t-il estimé.   M. Nye pense lui que « nous devons clarifier avant tout la manière avec laquelle nous nous retirons ». Et il met en garde contre tout calendrier de retrait définitif, qui pourrait « être marchandé ».   M. Pickering a déclaré devant l’IISS qu’un simple retrait ne constitue pas une « solution politique ».   (Source: www.tsr.ch , le 12 septembre 2007)

Syrie: libération de l’opposant syrien Habib Saleh

 
DAMAS, 12 sept 2007 (AFP) – Les autorités syriennes ont libéré mercredi l’opposant syrien Habib Saleh, arrêté en mai 2005 pour « avoir publié des informations mensongères » sur internet, a-t-on appris auprès de son avocat, Me Ibrahim Melki. « Le tribunal militaire de Homs (ouest) a libéré aujourd’hui l’avocat Habib Saleh, conformément à une loi permettant aux détenus d’être élargis après avoir purgé les trois quart de leur peine », a indiqué Me Melki. M. Saleh a été libéré à la suite d’une demande rédigée par Me Melki et un autre avocat, Me Akram Wannous. « Il avait écrit sur internet un article virulent sur la guerre israélo-arabe » de 1967, a précisé Me Melki. Habib Saleh avait déjà été emprisonné en 2001 avec neuf autres activistes du +Printemps de Damas+ et libéré après trois ans de détention. L’arrivée au pouvoir de Bachar al-Assad, en juillet 2000, avait donné lieu à une période d’ouverture relative du régime baptisée « Printemps de Damas ». Elle avait pris fin avec l’arrestation, à l’été 2001, de 10 militants démocrates.   AFP


AFP, le 11 septembre 2007 à 18h42 L’humoriste français controversé Dieudonné condamné pour propos antisémites

 
PARIS, 11 sept 2007 (AFP) – L’humoriste français controversé Dieudonné a été condamné mardi à Paris à 7.000 euros d’amende pour des propos antisémites sur la mémoire de la Shoah, notamment l’expression « pornographie mémorielle », tenus lors d’une conférence de presse à Alger en février 2005.   Le tribunal correctionnel de Paris a reconnu Dieudonné coupable de « diffamation publique à caractère racial ». Une amende de 10.000 euros avait été requise à son encontre le 19 juin.   Absent du procès comme son avocat, Dieudonné fera appel du jugement, a annoncé à l’AFP son avocate.   Lors d’une conférence de presse sur un de ses spectacles, le 16 février 2005 à Alger, Dieudonné s’en était pris au « lobby sioniste, qui cultive l’unicité de la souffrance », et aux « autorités sionistes (qui), avec l’argent public, confisquent la création culturelle et ont déclaré une guerre au monde noir ».   Au cours de la même conférence de presse, dans des propos rapportés par plusieurs médias français, Dieudonné avait également parlé de « pornographie mémorielle ». Il avait par la suite expliqué viser par cette expression « l’instrumentalisation de la Shoah ».   Dans une lettre lue à l’audience en juin, Dieudonné a accusé la presse qui avait rapporté ses propos de « diffusion de fausses nouvelles », jugeant « honteux de détourner (ses) propos dans une intention de nuire évidente ».   Conformément aux réquisitions, le tribunal a reconnu Dieudonné coupable de « complicité du délit de diffamation publique envers un groupe de personnes en raison de leur race, de leur religion ou de leur origine ».   Habitué des prétoires, il doit comparaître le 11 octobre devant la cour d’appel de Paris pour des propos antisémites comparant les « juifs » à des « négriers », tenus dans le Journal du dimanche du 8 février 2004.   En première instance, le 10 mars 2006, le tribunal correctionnel de Paris l’avait condamné à 5.000 euros d’amende pour incitation à la haine raciale.   Dieudonné Mbala Mbala, né de mère française et de père camerounais, avait annoncé vouloir être candidat à la présidentielle française de mai, avant de renoncer avant le dépôt des candidatures, faute de « moyens » et d’avoir obtenu le nombre de parrainages d’élus nécessaires.   AFP

Chili: l’autre 11 septembre

 
TAIEB MOALLA tmoalla@mediamatinquebec.com   Dans l’imaginaire mondial, la date du 11 septembre est définitivement accolée à l’année 2001. Mais dans la mémoire collective du peuple chilien, ce jour sombre a une tout autre signification. En ce matin du 11 septembre 1973, les Chiliens sont scotchés à leurs postes de radio pour écouter le dernier discours de leur président, le socialiste Salvador Allende. Encerclé par une junte militaire dans son palais de la Moneda à Santiago, capitale du Chili, le leader a décidé de ne pas se rendre. Porté au pouvoir par les urnes trois ans auparavant, Allende refuse le coup de force antidémocratique des troupes dirigées par le tristement célèbre Augusto Pinochet. Complètement cerné par les putschistes, il se donne la mort. L’onde de choc est immédiate. Des comités de solidarité avec le Chili poussent comme des champignons un peu partout, y compris au Québec. À Paris, les protestataires assiègent l’ambassade américaine et montrent du doigt le gouvernement républicain de Richard Nixon, qui a largement financé et orchestré le coup d’État. Dans le monde arabe, les étudiants scandent à l’envie une chanson encensant «le bon Allende (dévoré) par l’ogre américain». De véritables razzias Pour Émilia Castro, les années 1970 étaient celles des grands idéaux. «Nous étions jeunes et pensions que tout était possible», se remémore l’étudiante en histoire, qui avait à l’époque 22 ans, aujourd’hui vice-présidente du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches (CSN) et vice-présidente de la Fédération des femmes du Québec. Le 11 septembre 1973, l’existence de cette militante de base bascule. Son premier réflexe est de confier son nouveau-né à ses parents pour le protéger. Au même moment, «l’armée faisait de véritables razzias, particulièrement dans les quartiers populaires. La répression a été brutale», raconte-t-elle. L’image du stade de soccer de Santiago, transformé en une immense prison, frappe les consciences. On apprend plusieurs années plus tard que près de la moitié des 3000 morts et des «disparus» durant ces années de plomb n’avaient aucun engagement politique ou syndical connu. Pendant plus d’une année, Émilia Castro vit en semi-clandestinité. Elle essaie – souvent en vain – de rencontrer ses camarades et de partager les nouvelles d’un pays qu’elle ne reconnaît plus et qui est dominé par d’infâmes personnages portant l’uniforme. Les rares informations compilées sont souvent déprimantes. Des compagnons de lutte ont été emprisonnés et torturés. Des milliers d’entre eux ont «disparu». Les plus chanceux ont pu quitter le pays. «Tous nos rêves tombaient d’un seul coup», lâche Mme Castro, non sans émotion. En décembre 1974, elle se sauve et arrive tant bien que mal à rejoindre Québec. Elle aide à la constitution d’un réseau de solidarité avec ceux qui sont restés sur place. Ironie de l’histoire, elle se trouve par pur hasard au Chili, en 1998, au moment même où le général Pinochet se faisait arrêter à Londres pour répondre des crimes commis par son régime. «J’ai participé à toutes les vigiles et aux manifestations des familles de disparus», se rappelle-t-elle. À cette occasion, elle se bat aux côtés de militantes croisées 25 ans plus tôt. Pinochet meurt le 10 décembre 2006, sans jamais avoir été reconnu coupable pour ses méfaits. Cependant, Émilia Castro demeure convaincue que le combat mené par ses compatriotes pour la justice et la vérité n’est pas vain.   (Source : « MédiaMatinQuébec », le 11 septembre 2007) lien : http://www.mediamatinquebec.com/?Section=Accueil&id=2292

La fin d’une aventure

 
Taïeb Moalla   L’un était un militant pro-Allende, l’autre, un simple étudiant en sciences économiques. Mais pour ces deux Chiliens de Québec qui ont aujourd’hui 60 ans, les événements du 11 septembre 1973 ont définitivement changé le cours de leur vie. Victor Montenegro garde un souvenir particulier des attentats de New York. «Bien sûr que j’ai été ému de voir les deux tours (du World Trade Center) tomber, relate-t-il. Mais je n’ai pas pu m’empêcher de réaliser que les deux événements du 11 septembre ont eu lieu sous des gouvernements (américains) républicains. Le 11 septembre 2001, j’ai tout de suite pensé à la Moneda qui brûlait et à mon monde qui s’écroulait, 28 ans plus tôt.» Ce «monde qui s’écroule» est celui d’un jeune militant de 26 ans du Parti socialiste, qui se fait arrêter et torturer pendant une dizaine de jours. Plus chanceux que certains de ses compagnons qu’il ne reverra plus jamais, Victor Montenegro est libéré sans que des accusations ne soient portées contre lui. «Quand j’ai quitté le pays, en 1974, je savais qu’ils (les soldats) allaient bientôt venir me chercher de nouveau», dit-il. Arrivé au Québec, il fonde le Centre chilien Pablo Neruda, du nom d’une icône du pays, un poète qui n’a pas survécu à la destruction de ses livres par les militaires et qui meurt d’un cancer quelques jours après le coup d’État. Comme des dizaines de milliers de ses compatriotes éparpillés partout dans le monde, Victor Montenegro organise, dès son arrivée à Québec, des activités de soutien aux Chiliens de l’intérieur qui subissent la répression et mène des campagnes pour dénoncer la dictature militaire dans son pays d’origine. «Mon premier petit-fils est né le 11 septembre 2001. Disons que ce jour est très présent dans ma vie», dit M. Montenegro en souriant. En prison pour… possession de livres! L’histoire de Leslie Vera est encore plus singulière. Au moment du 11 septembre 1973, le jeune homme habite à quelques rues du palais présidentiel de la Moneda. «On avait le sentiment que quelque chose était en train de se passer. La situation était vraiment très polarisée», décrit-il. Pour cet étudiant en sciences économiques, la vie post-coup d’État est ponctuée par le couvre-feu et le sentiment d’insécurité. Même s’il ne milite au sein d’aucun regroupement, il sait qu’une simple dénonciation peut le mener derrière les barreaux. «J’ai été arrêté en 1976 parce que je possédais des livres de sciences économiques interdits par le pouvoir. Je savais que je prenais un risque en gardant ces ouvrages, mais je ne voulais tout simplement pas les jeter», se souvient-il. Encore aujourd’hui, Leslie Vera ne sait toujours pas lequel de ses livres a tant dérangé la junte militaire. «Il y avait des bouquins sur le capitalisme et d’autres sur le communisme. De toute façon, la simple vision des livres irritait les militaires», dit-il, sarcastique. Leslie Vera est libéré grâce à la participation du gouvernement du démocrate Jimmy Carter dans le dossier des prisonniers d’opinion chiliens. «Carter donnait des prêts au gouvernement chilien en échange de la libération de prisonniers politiques», souligne M. Vera. Ce dernier atterrit finalement à Chicoutimi en 1977, avant de s’installer dans la capitale nationale en 1992. «Cette année, je fête mes 60 ans, dont 30 ans passés au Québec», signale l’opérateur en informatique en guise de conclusion.   (Source : « MédiaMatinQuébec », le 11 septembre 2007) lien : http://www.mediamatinquebec.com/?Section=Accueil&id=2291

Caricature de Mahomet: la Suède présente ses excuses à l’OCI

 
AFP, le 12 septembre 2007 à 16h00
DJEDDAH (Arabie saoudite), 12 sept 2007 (AFP) – L’ambassadeur de Suède en Arabie saoudite a présenté les excuses de son pays à l’Organisation de la conférence islamique (OCI) après la publication par un journal suédois d’une caricature de Mahomet, a annoncé mercredi l’OCI.   Jan Thesleff a présenté au secrétaire général de l’OCI, Ekmeleddin Ihsanoglu, ses « plus profondes excuses pour la controverse créée par la publication de cette caricature blessante », a indiqué dans un communiqué l’OCI, qui rassemble 57 pays musulmans.   M. Ihsanoglu a fait part au diplomate suédois de « son inquiétude concernant ces incitations irresponsables et provocantes au nom de la défense de la liberté d’expression (…) qui mènent la communauté internationales vers plus de confrontation et de division », a ajouté l’OCI.   La publication le 18 août dans le Nerikes Allehanda, journal local d’Örebro (à l’ouest de Stockholm), d’un dessin représentant le prophète avec un corps de chien avait déclenché une vive polémique, alors que l’interprétation stricte de l’islam interdit toute représentation de Mahomet.   En Suède, deux manifestations avaient été organisées devant le siège du journal et un débat s’était engagé dans les médias suédois qui ont appelé à la fois au dialogue et au respect de la liberté de la presse.   L’Egypte, l’Iran et le Pakistan notamment avaient protesté par la voie diplomatique. Début septembre, le Premier ministre suédois Fredrik Reinfeldt avait tenté de désamorcer la crise en recevant des diplomates de 22 pays arabes et musulmans.   La publication en septembre 2005 par le journal danois Jyllands-Posten de dessins satiriques du prophète avait entraîné en janvier et février 2006 une flambée de violences dans le monde musulman et un boycottage des produits danois.   AFP

 


 

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