12 octobre 2008

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TUNISNEWS

8 Úme année, N° 3064 du 12.10.2008

 archives : www.tunisnews.net  

 


FTCR: SolidaritĂ© avec les victimes de la rĂ©prĂ©ssion en Tunisie…. TUNISNEWS sur Facebook TelQuel: Tunisie. Facebook, “parti virtuel” Le Temps: Perturbations sur le trafic internet

Sami Ben Abdallah: Le Bloc-Notes de Sami Ben Abdallah Khaled TRAOULI: Osons la solution islamique  –  Un taux d’intĂ©rĂȘt nul..et rapidement Reuters: Principales dĂ©clarations aprĂšs le sommet de l’Eurogroupe

Reuters: La crise signe la fin de la domination US sur les marchĂ©s- Soros AFP: Accord avec Pyongyang: les USA convaincus d’avoir remportĂ© une victoire AFP: USA: Pyongyang retirĂ© de la liste noire aprĂšs un accord sur le nuclĂ©aire Reuters: Ce qu’implique la dĂ©cision de Washington sur la CorĂ©e


Le site provisoire KALIMA: www.kalimatunisie.blogspot.com

 


 

FĂ©dĂ©ration des Tunisiens Citoyens des deux Rives – FTCR

 3, rue de Nantes 75019 – Paris – Tel 01 46 07 54 04 – Fax : 01 40 34 18 15 

mail : ftcr2@anadoo.frwww.ftcr.eu

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FTCR – DECLARATION   

 Sihem Ben Sedrine,victime de l’acharnement de la police tunisienne.

SolidaritĂ© avec les victimes de la rĂ©prĂ©ssion en Tunisie….

La police politique tunisienne, fidĂšle Ă  ses habitudes, vient de s’attaquer de nouveau aux dĂ©fenseurs des droits de l’homme en Tunisie.A  l’occasion d’une rĂ©union de soutien Ă  la militante, Zakia Dhifaoui, (condamnĂ©e en appel Ă  4 mois et demi de prison pour son soutien aux habitants du bassin minier),trois dĂ©fenseurs des droits de l’homme : MM. Zouheir Makhlouf etLazhar Ismaelli (respectivement membre d’Amnesty International et chercheur) et Madame Sihem Ben Sedrine, porte parole du Conseil National pour les LibertĂ©s en Tunisie et rĂ©dactrice en chef du journal en ligne Kalima, ont Ă©tĂ© bousculĂ©s et empĂȘchĂ©s de rejoindre la rĂ©union prĂ©vue le vendredi 10 octobre 2008 au local du Forum DĂ©mocratique pour le Travail et les LibertĂ©s (parti d’oppositon lĂ©gal) dont Madame Zakia Dhifaoui est membre. Madame Sihem Ben Sedrine a Ă©tĂ© agressĂ©e verbalement et physiquement par des membres de la police politique. Son tĂ©lĂ©phone portable a Ă©tĂ© dĂ©truit aprĂšs un coup de pied de l’un des agents de la police politique. Nous rappelons que Mme Ben Sedrine est souvent la cible des agressions de la police politique tunisienne. Ces pratiques illustrent une fois encore les mĂ©thodes brutales utilisĂ©es par les pouvoirs publics en Tunisie afin de tuer tout Ă©lan de solidaritĂ©. Devant de telles pratiques la FTCR :

–          Condamne ces pratiques et exige le respect des libertĂ©s fondamentales garanties par la Constitution et apporte son soutien Ă  tous les militants-es tunisiens-nes victimes de la rĂ©pression.

–           Assure de  sa solidaritĂ© et son soutien :  Mmes Zakia Dhifaoui, Sihem Ben Sidrine, Mrs Z. Makhlouf, L. Ismaielli et toutes les victimes de la rĂ©pression.–          DĂ©nonce les arrestations, les inculpations et les condamnations de toutes les personnes qui ont apportĂ© leur soutien aux familles du bassin minier.  

–          Exige l’arrĂȘt des poursuites Ă  l’encontre de son prĂ©sident et la libĂ©ration de tous les prisonniers du bassin minier. 

–          RĂ©affirme son soutien Ă  tous les inculpĂ©s dans l’affaire 15537 “Appartenance Ă  une bande, participation Ă  une entente en vue de de prĂ©parer et de commettre une agression contre les biens et les personnes…”. et dĂ©nonce la parodie de justice concernant toutes les affaires relatives aux Ă©venements du bassin minier.  

         Attire l’attention de l’opinion publique et des mĂ©dias , sur le cas de M. Elfahem Boukaddouss (en fuite), correspondant de la chaine de TV indĂ©pendante El-HiwarEttounsi, inculpĂ© dans cette affaire et qui n’a fait que son travail de journaliste, : informer des Ă©venements du bassin minier.

 

–          Assure M. Elfahem Boukaddouss et sa famille de son soutien et sa solidaritĂ©.

–          RĂ©clame une enquĂȘte indĂ©pendante pour dĂ©terminer les circonstances du dĂ©cĂšs des 3 jeunes du bassin minier 🙁Hichem Ben Jeddou Alaymi – Ă©lectrocutĂ©,  Hafnaoui Maghzaoui – tuĂ© par balle le 06 juin 2008,  Abdelkhalek Amidi blessĂ© par balle et a succombĂ© Ă  ses blessures le 13 septembre 2008).

 

Paris le : 12 Octobre 2008

 

Le Bureau National de la FĂ©dĂ©ration des Tunisiens Citoyens des deux Rives – FTCR

 

 

 


TUNISNEWS sur Facebook

Nous venons de constater que « Tunisia Liberty » de France, vient de créer un compte TUNISNEWS sur Facebook.

Nous ne connaissons pas personnellement ce ou cette compatriote qui a pris cette initiative, mais nous tenons à le/la remercier de tout cƓur pour cette belle initiative.

En fait, c’est ça « l’esprit Tunisnews » : travailler en citoyens libres, responsables et actifs pour une Tunisie meilleure, capable de rassembler TOUS SES ENFANTS sans faire de tapage.

Un grand merci pour « Tunisia Liberty », tu aides ainsi à faire parvenir des extraits du contenu censuré de notre lettre de diffusion et de notre site sur le web à tous les tunisien(NE)s qui désirent savoir et comprendre ce qui se passe vraiment dans leur pays.

Pour accéder à la page TUNISNEWS (non officielle) sur Facebook, il suffit de se connecter à ce lien :

http://www.facebook.com/group.php?gid=92488580592


 

Tunisie. Facebook, “parti virtuel”

Par Zoé Deback

La fermeture du célÚbre réseau social par le régime de Ben Ali a provoqué une mobilisation sans précédent chez les internautes. Pour une fois, les censeurs ont dû faire marche arriÚre. Des opposants aimeraient y voir une faille du systÚme répressif.

C’est face au cĂ©lĂšbre message d’erreur “404 – Not Found” que les Facebookers tunisiens se sont retrouvĂ©s, le 24 aoĂ»t dernier, en tentant de se connecter Ă  leur “rĂ©seau social” prĂ©fĂ©rĂ©. Mais au pays de Ben Ali, “non trouvĂ©â€ apparaĂźt presque toujours sur les moniteurs pour masquer

“l’interdit”, le vĂ©ritable code d’erreur “403 – Forbidden”. Les “404 bĂąchĂ©es” (en rĂ©fĂ©rence Ă  une camionnette populaire
) symbolisent mĂȘme la censure en Tunisie. Pourtant, cette fois, l’incrĂ©dulitĂ©, puis la consternation, ont envahi les forums de discussion : “Ils” ont osĂ© fermer Facebook. Pourquoi ?

Mokhtar Yahyaoui, ancien juge dĂ©mis de ses fonctions en 2001, pour avoir dĂ©noncĂ© l’absence totale d’indĂ©pendance de la magistrature tunisienne, et qui tient, depuis, un blog trĂšs connu, analyse la situation dans une interview fin aoĂ»t au journal online Afrik.com : “La censure du rĂ©seau social Facebook en Tunisie est intervenue aprĂšs une sĂ©rie de censures de blogs (
) L’apparition d’une sorte de mobilisation autour de la revendication de la libertĂ© d’expression, en dehors des canaux d’opposition classiques, a trouvĂ© dans Facebook le meilleur moyen pour s’exprimer et s’élargir cet Ă©tĂ©. Le pouvoir Ă©tait au courant de cette tendance et il semble qu’il a choisi la censure pour couper cet Ă©lan”.

Dans un message du 26 aoĂ»t, il dĂ©taille sur son blog, Tunisia Watch : “Ils Ă©taient 16 000 au dĂ©but de l’annĂ©e, pour arriver Ă  28 313 tunisiens inscrits sur Facebook le 14 aoĂ»t 2008. À ce rythme-lĂ , en moins d’un an, on peut facilement dĂ©passer les 50 000, voire les 100 000 adhĂ©rents. Pour un pays comme la Tunisie, avec ses 10 millions d’habitants et sa chape de plomb, ces chiffres sont tout simplement impressionnants. Trop Ă©levĂ©s pour que le parti du prĂ©sident Ben Ali puisse se permettre un tel rassemblement”.

La menace pour le rĂ©gime tunisien rĂ©side surtout dans le fait que Facebook permet de constituer rapidement des groupes d’intĂ©rĂȘt commun, souvent autour de thĂšmes futiles, mais parfois Ă©galement revendicatifs. De nombreux opposants et dĂ©fenseurs de droits humains y possĂšdent un “profil”, comme l’avocat Mohammed Abbou, figure de la lutte pour les droits humains en Tunisie. Or, le gouvernement “a refusĂ© d’accorder l’agrĂ©ment Ă  toute organisation des droits humains rĂ©ellement indĂ©pendante qui en a fait la demande au cours des dix derniĂšres annĂ©es”, indique l’ONG Human Rights Watch dans son dernier rapport annuel.

Mais une sociĂ©tĂ© virtuelle comme Facebook est beaucoup plus difficile Ă  contrĂŽler, car pour accĂ©der au profil d’une personne, il faut que celle-ci vous accepte comme “ami”. Les cyber-espions tunisiens ont du pain sur la planche !

Vague de protestations

Le “blocage” de Facebook a rapidement soulevĂ© une immense vague de protestations, exprimĂ©e en ligne par les jeunes internautes privĂ©s d’un prĂ©cieux espace de libertĂ©, mais aussi par certaines Ă©lites. Car en Tunisie, tout le monde semble avoir un profil sur Facebook, depuis les stars du cinĂ©ma
 jusqu’au prĂ©sident du patronat tunisien. En tout cas, le 2 septembre, Ă  la grande surprise des Tunisiens, le rĂ©seau social Ă©tait Ă  nouveau accessible aux internautes, aprĂšs dix petits jours de “fermeture”. Le quotidien Alchourouk, proche du pouvoir, Ă©crit le lendemain : “Le prĂ©sident Ben Ali est intervenu personnellement dĂšs qu’il a appris la fermeture du site”. Que faut-il en penser ? “Des pressions venant de milieux proches du pouvoir ont dĂ» peser, des hommes d’affaires influents ont peut-ĂȘtre su ĂȘtre convaincants quant Ă  l’inefficacitĂ© d’une telle censure et la faible dangerositĂ© que reprĂ©sente ce rĂ©seau pour le pouvoir, argumente Omar Mestiri, directeur de la rĂ©daction de Kalima, premier journal tunisien online. “N’oublions pas que, fait rare, des mĂ©dias proches de Ben Ali ont publiquement critiquĂ© ce blocage”. Le bannissement de sites web sous prĂ©texte de problĂšmes techniques est un phĂ©nomĂšne courant en Tunisie. Le pays figure depuis des annĂ©es dans la liste des 15 pays du monde “ennemis d’Internet”, Ă©tablie par Reporters sans frontiĂšres. Le rapport 2006 de l’ONG affirmait que “la politique du prĂ©sident Ben Ali en matiĂšre d’Internet est l’une des plus liberticides de la planĂšte” (lire encadrĂ©). Presque tous les sites d’information nonĂ©tatiques sont censurĂ©s : sites d’opposition politique, ONG, mĂ©dias Ă©trangers, blogs… mais aussi des sites trĂšs populaires comme YouTube ou Dailymotion, bloquĂ©s pour empĂȘcher la diffusion de vidĂ©os compromettantes pour le rĂ©gime de Ben Ali.

Résistance numérique

La rĂ©sistance d’internautes rodĂ©s aux mĂ©thodes de la censure n’est pas nouvelle. Mais elle s’est amplifiĂ©e Ă  partir de 2005, avec la campagne online lancĂ©e pour dĂ©noncer la censure pendant que Tunis hĂ©bergeait – comble de l’ironie- le Sommet mondial sur la sociĂ©tĂ© de l’information. Depuis, le nombre de blogs et de vidĂ©os publiĂ©s par des activistes n’a cessĂ© d’augmenter. La fermeture du site de partage de vidĂ©os Dailymotion a dĂ©clenchĂ© une autre campagne en 2007. Dernier Ă©pisode, pendant l’étĂ© 2008, la guerre entre internautes et censeurs s’est intensifiĂ©e aprĂšs la publication de vidĂ©os des exactions commises par la police lors des Ă©meutes de Redeyef. Une nouvelle vague de censure des blogs a suivi et les bloggeurs de mieux en mieux organisĂ©s ont ripostĂ© par une nouvelle campagne. Il faut distinguer, en fait, ces “rĂ©sistants en ligne”, minoritaires, qui utilisent des moyens de contournement de la censure (notamment les serveurs proxy, qui permettent une connexion indirecte et donc anonyme), et les jeunes gens qui surfent sur Internet, avec des degrĂ©s divers d’audace et d’information sur la censure, mais qui viennent tous lĂ  pour trouver un petit espace de libertĂ©. Ils Ă©changent des informations en utilisant un langage codĂ© et humoristique, pour tenter d’échapper au filtrage : la censure s’appelle “Ammar 404” ou “Mkass” (les ciseaux), la dictature est la “Tanzanie” et son prĂ©sident se nomme “Khali” (mon oncle). Surtout, ils prennent soin de placer des points au milieu des mots-clĂ©s susceptibles d’ĂȘtre pistĂ©s par le filtrage (exemple : “dĂ©mo.cratie”).

Avec l’affaire Facebook, la rĂ©sistance s’est durcie d’un cran. À la recherche de moyens d’accĂ©der Ă  leur site-culte, beaucoup de jeunes qui, jusque-lĂ , s’étaient tenus Ă  l’écart de toute contestation, ont commencĂ© Ă  utiliser des serveurs proxy. Pendant les dix jours de blocage du rĂ©seau social, un bras de fer s’est engagĂ©, entre les internautes, qui inventaient et Ă©changeaient de nouveaux moyens pour accĂ©der au site (dont un lien joliment nommĂ© “FaceOmmek” !), et les censeurs qui, au fur et Ă  mesure, verrouillaient le site de plus en plus efficacement. Bilan : des dizaines de groupes sociaux créés dans Facebook pour protester contre la fermeture du site lui-mĂȘme, comme le groupe “Si Facebook reste fermĂ© en Tunisie, j’émigre au Niger”, rejoint par 600 membres, mais aussi, au passage, pour protester contre d’autres censures, dont celle de Come4News, un site d’actualitĂ© citoyenne.

Génération Internet

Alors, faut-il voir dans cet Ă©moi estival le signe que la jeunesse tunisienne s’est mise Ă  revendiquer plus de libertĂ©s individuelles ? Pas si sĂ»r. “Un grand mouvement d’Ă©change de proxy s’est lancĂ© dĂšs la fermeture de Facebook, mais je ne crois pas qu’aprĂšs sa rĂ©ouverture, ils continuent d’ĂȘtre utilisĂ©s”, nous explique un jeune internaute tunisien. Il est donc probable que la plupart des internautes Ă©vitent toujours d’utiliser les proxy pour consulter les sites bloquĂ©s – mĂȘme s’ils en ont entendu parler ou qu’ils les ont testĂ©s- et s’autocensurent quand ils chattent ou Ă©crivent dans les forums. D’autant que des rumeurs, soigneusement entretenues, tendent Ă  exagĂ©rer dans les esprits la capacitĂ© de surveillance en ligne de la police. La peur de s’exprimer politiquement reste trĂšs grande dans un pays oĂč on compte, depuis 2001, plus de 12 personnes arrĂȘtĂ©es pour avoir surfĂ© ou publiĂ© sur Internet. En 2003, Ă  Zarzis, sept jeunes ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©s et torturĂ©s pour avoir tĂ©lĂ©chargĂ© des documents jugĂ©s “dangereux”, et en 2005, l’avocat Mohamed Abbou a Ă©tĂ© condamnĂ© Ă  3 ans et demi de prison pour avoir dĂ©noncĂ© la torture et la corruption sur son blog. “Le rĂ©gime tunisien n’autorise aucun espace de contestation sociale ou politique. Le contrĂŽle de l’information par le Pouvoir tunisien revĂȘt un caractĂšre obsessionnel”, rappelle Reporters sans frontiĂšres dans son rapport 2008. Dans cette ambiance politique Ă©touffante, il est logique que les plus intimidables soient justement la “gĂ©nĂ©ration Internet” : les moins de 25 ans ont grandi avec le parti-Etat de Ben Ali et, pour eux, le pluralisme politique est un concept inconnu. Pourtant, les Ă©vĂ©nements rĂ©cents montrent sans doute que les censeurs sont dĂ©passĂ©s par le phĂ©nomĂšne social qu’est devenu Internet. Car malgrĂ© leurs moyens techniques, ils sont loin de contrĂŽler l’explosion des rĂ©seaux sociaux online aussi fermement que la sociĂ©tĂ© rĂ©elle. Ainsi, Mokhtar Yahyaoui compare, sur son blog, Facebook Ă  un “parti virtuel”. Et d’analyser : “Apparu aussi soudainement en dehors de toute emprise de l’administration, de la propagande, de la police et de la justice, coĂŻncidant avec une Ă©chĂ©ance importante (2009, annĂ©e d’investiture du prĂ©sident pour un 5Ăšme mandat), Facebook doit constituer l’effet d’un tremblement de terre pour une dictature mobilisĂ©e Ă  souder toutes les fissures d’un systĂšme de soumission qu’elle veut crĂ©diter Ă  99% (score de Ben Ali au scrutin prĂ©sidentiel de 1999, ndlr)”.

La gĂ©nĂ©ration des Facebookers, si elle commençait Ă  utiliser efficacement les outils libĂ©rateurs d’Internet, pourrait Ă©largir l’une des rares “fissures” du systĂšme rĂ©pressif tunisien. Peut-ĂȘtre est-ce lĂ  ce que le prĂ©sident Ben Ali, rĂ©putĂ© ĂȘtre trĂšs au fait d’Internet, redoute le plus.

Technique. La police du Net

L’Etat tunisien emploie plusieurs moyens pour contrîler le Web.

Le blocage de l’accĂšs aux sites :

Une Ă©tude du projet universitaire OpenNet Initiative a dĂ©montrĂ© en 2005 que, sur un Ă©chantillon de 2000 sites, 10% sont bloquĂ©s en Tunisie. En plus des sites pornographiques, trois catĂ©gories de sites sont censurĂ©s : ceux dĂ©diĂ©s aux droits de l’homme, Ă  l’opposition politique, et ceux qui donnent des outils de contournement de la censure.

La surveillance des cybercafés :

Depuis leur crĂ©ation en 1998, la gĂ©rance des cybercafĂ©s n’est accordĂ©e qu’aux membres du RCD, le parti de l’Etat, comme nous l’a expliquĂ© Sihem Bensedrine, porte-parole du Conseil national pour les libertĂ©s en Tunisie. Les gĂ©rants peuvent relever les activitĂ©s des clients et les identifier. Mais des “mouchards” Ă©lectroniques, installĂ©s sur les routeurs, ont rĂ©vĂ©lĂ© l’incapacitĂ© de nombreux cybers Ă  bloquer l’utilisation des moyens de contournement, ce qui a entraĂźnĂ© la fermeture de pas mal d’entre eux.

L’espionnage des messageries :

La “police du Net” est capable de filtrer les emails par mots-clĂ©s, puis de rĂ©cupĂ©rer les mots de passe des messageries sĂ©lectionnĂ©es. Les policiers peuvent alors, Ă  leur guise, lire les courriels, remplacer leur contenu (gĂ©nĂ©ralement par un message farfelu), voire supprimer tous les messages et contacts.

Le piratage de sites :

Presque tous les sites ou blogs d’opposition tunisiens ont Ă©tĂ© victimes d’au moins une attaque, rapportait en juin Reporters sans frontiĂšres. Certaines attaques se sont soldĂ©es par la suppression complĂšte des donnĂ©es. Bien qu’il soit impossible de le prouver, la frĂ©quence et le ciblage des opĂ©rations de piratage suggĂšrent qu’elles sont favorisĂ©es par la police.

La limitation du débit :

Sites inaccessibles, coupures de connexion et lenteur de tĂ©lĂ©chargement sont le lot quotidien des utilisateurs tunisiens du Net. “C’est tout simplement Ă  cause des filtres qui sont mis en place !”, explique l’un d’eux sur le forum Marhba.com. Tunisie TĂ©lĂ©com diminuerait aussi le dĂ©bit de tous les fournisseurs d’accĂšs Ă  travers les lignes de tĂ©lĂ©phonie fixe dont elle dĂ©tient le monopole. Or, les outils de contournement de la censure (serveurs “proxy”) exigent une bonne bande passante.

(Source : « TelQuel » (Magazine hebdomadaire – Maroc), N° 339 du 20 au 26 septembre 2008)

Lien :http://www.telquel-online.com/339/monde1_339.shtml


 

Perturbations sur le trafic internet

Suite Ă  des perturbations sur la liaison internationale de Tunisie Telecom avec l’Italie, dĂ»es Ă  une coupure du cĂąble « Keltra » du cĂŽtĂ© italien, le trafic sur le rĂ©seau local a connu hier en dĂ©but de matinĂ©e une certaine lenteur qui a Ă©tĂ© ressentie par les usagers de l’Internet en Tunisie. L’augmentation rĂ©cente de la bande passante de 50% a permis d’Ă©viter des coupures et d’allĂ©ger les effets dus Ă  cette perturbation. A rappeler que Tunisie Telecom vient de procĂ©der Ă  l’augmentation de sa bande passante pour atteindre 7,5 Gbps en mettant en service Ă  partir de vendredi 10 octobre 2008 une nouvelle capacitĂ© internet internationale de 2.5Gbps. Cet Ă©largissement de la bande passante permettra d’amĂ©liorer significativement la fluiditĂ© de navigation sur les sites Internet et d’accroĂźtre la rapiditĂ© de tĂ©lĂ©chargement. (Source : « Le Temps » (Quotidien – Tunis), le 12 octobre 2008)


 

Le Bloc-Notes de Sami Ben Abdallah :

Tunisie :Les « conneries » du piratage des sites tunisiens.

France : Révélations sur les complots et les machinations des renseignements généraux français (RG).

Tunisie : « La main Noire », «la main invisible », «la main visible » de la police politique

 

Semaine du 06/10/2008 au 12/10/2008

 

 

Par Sami Ben Abdallah

www.samibenabdallah.com

 

 

Tunisie : Les «conneries » des piratages des sites Internet

 

Des sites dissidents sont parfois piratĂ©s. Par qui ? Pourquoi ? Comment ? A chacun sa version. Et
toutes les manipulations sont permises.

Il y a quelques semaines, j’ai eu un Ă©change avec M. Mokthar Yahyaoui qui avait peur que son site soit piratĂ©. « Si Mokthar- lui avais-je dis– je ne comprends pas ces «histoires » de piratage de site ! En Tunisie, il n y a pas de lĂ©gislation claire pour la presse Ă©lectronique. En France, il y en a une. Pourquoi vous ne dĂ©clarez pas votre site en France et vous bĂ©nĂ©ficiez ainsi des avantages de la lĂ©gislation française ?  PremiĂšrement, dĂ©clarer votre site au CNIL français ainsi il dĂ©pendra de la lĂ©gislation française. Pour le nom de domaine, protĂ©gez le chez un huissier français moyennant 10€ avec Copyright France (www.copyrightfrance.com). Ensuite, faites un dĂ©pĂŽt de votre site d’information ou journal Ă©lectronique chez Icimarques. Le nom de votre site deviendra une marque française moyennant 210€ pour 10 ans (en ajoutant une petite somme d’environ 100€, votre marque française deviendra une marque EuropĂ©enne et sera protĂ©gĂ©e dans toute l’Europe). Vous pourrez acheter aussi le certificat SSL sur Internet  moyennant 68€/ an(le certificat utilisĂ© pour protĂ©ger les achats en ligne gĂ©nĂ©ralement). Il assurera la confidentialitĂ©(il est impossible d’espionner les informations Ă©changĂ©es), l’intĂ©gritĂ© (il est impossible de truquer les informations Ă©changĂ©es) et l’authentification (il permet de s’assurer de l’identitĂ© du programme, de la personne ou de l’entreprise avec laquelle on communique) (http://sebsauvage.net/comprendre/ssl). Ainsi, quand vous vous connecterez sur votre site et vous entrez le mot de passe, la page est entiĂšrement sĂ©curisĂ©e par le puissant organisme amĂ©ricain qui dĂ©livre ces certificats et plus personne ne pourra vous piquer votre mot de passe. TroisiĂšme solution, dĂ©lĂ©guez la gestion de la sĂ©curitĂ© de votre site Ă  une Entreprise privĂ©e, française ou amĂ©ricaine. CoĂ»t Ă  partir de 300€ et  votre site sera protĂ©gĂ© par cette derniĂšre. Si un pirate se prĂ©sentait sur votre site, qui dĂ©pendra de la lĂ©gislation française, il suffira de dĂ©poser une plainte en France. La police française d’Internet est assez efficace et elle retrouvera le pirate anonyme s’il se connectait de la CommunautĂ© EuropĂ©enne ou du moins, elle le localisera s’il se connectait d’un pays en dehors de la C.E.

 

A supposer que la personne se connecte avec un proxy ( le Fournisseur d’accĂšs sera obligĂ© de la dĂ©noncer en cas de plainte) ou d’un publinet en France ( la plupart sont Ă©quipĂ©s de vidĂ©os surveillance et il est facile de retrouver le pirate). Dans tous les cas, vous pouvez l’attaquer devant le Tribunal correctionnel, en vous faisant assister  par un avocat -si vous le dĂ©sirez- et demander  l’application des articles 323-1 et suivants du code pĂ©nal : l’accĂšs et le maintien frauduleux dans un SystĂšme de TraitementAutomatisĂ© de DonnĂ©es (STAD) sont punis d’un an d’emprisonnement  et/ou de 15.000 euros d’amendes. En cas de suppression ou de modification des donnĂ©es, les peines encourues sont de 2 ans  d’emprisonnement et/ou de 30.000€ d’amendes. En cas d’entrave volontaire  au fonctionnement du STAD ou  d’introduction des donnĂ©es, les peines encourues sont de 3 ans de prison et/ou 45.000€ d’amende.(http://www.murielle-cahen.com/publications/page2340.asp)  ».

Si vous estimez que votre site a de la valeur et vous avez peur qu’il soit piratĂ©, vous avez le choix : ou ne rien faire et passer le plus clair de votre temps Ă  faire des « CommuniquĂ©s » ou trouver une « solution concrĂšte » (je ne prĂ©tends pas m’y connaĂźtre en protection de site Internet. Cette  solution  reste Ă  amĂ©liorer et Ă  complĂ©ter).

Bien sûr, il y en a ceux qui  ne chercheront pas à appliquer des solutions, car les piratages des sites constituent pour eux une sorte de fond de commerce. Et allez savoir qui sont vraiment ces « pirates anonymes » !

Mais dans ce cas, pour les sites qui sont hĂ©bergĂ©s Ă  l’étranger, pour les personnes qui peuvent porter plainte et refusent de le faire, pour les personnes qui peuvent investir 200€/an et qui refusent de le faire,   toutes ces histoires de «piratage de sites »  ainsi que leurs supposĂ©s auteurs  demeureront des hypothĂšses. Et, toutes les manipulations sont permises.

Y a qu’à se rappeler  le cas d’une personne de nationalitĂ© française dont le site Tunisien dĂ©pendait de la lĂ©gislation française, qui aurait (Ă  mon avis) piratĂ© son propre site faisant croire que «la police d’Internet » l’avait fait (si c’était vrai, pourquoi n’a-t-il pas dĂ©posĂ© une plainte en France ?).

En me rappelant ce cas, j’ose dire qu’une partie de ces histoires de piratage de sites, dans ces conditions prĂ©cises
 est de « l’auto-piratage», pour remplir des CVs assez vides. En un mot : des conneries.

 

France : Les Carnets noirs de la République : révélations sur les complots et les machinations des renseignements généraux (R.G).

 

L’hebdomadaire d’information Le Point du jeudi 9 octobre 2008 (n°1882). Un excellent numĂ©ro consacrĂ© aux renseignements gĂ©nĂ©raux français (RG), la « presque »  police politique en France. Le Point revient sur deux livres au contenu inĂ©dit : « RG, la machine Ă  scandale » (Ă©crit par l’ancien commissaire des RG, Patrick Rougelet rĂ©voquĂ© de la police(Albin Michel), le livre «mĂ©moires » de l’ancien patron des RG (Yves Bertrand, Directeur des R.G ; de 1992 Ă  2003)  « Je ne sais rien
mais je dirais presque tout » et le contenu des Carnets de l’ancien patron des RG.

 

Le Point a pu «consulter dans leur intĂ©gralitĂ© le contenu de ce carnet et des 22 autres, saisis le 16 janvier 2008, au domicile de celui qui a dirigĂ© prĂšs de 12 ans les RG. La justice n’en a extrait que ce qui concernait l’affaire clearstream. Depuis, des centaines de pages  noircis Ă  la main par Yves Bertrand dorment sous scellĂ©s au palais de justice de Paris ».

 

Et Le Point de publier quelques extraits de la dĂ©stabilisation dont fut victime «le candidat Sarkozy » avant les prĂ©sidentielles de 2007 : « Lundi 27 juillet 2003, d’une Ă©criture ronde et en soulignant certains noms propres, le patron des RG, Yves Bertrand, relate en dĂ©tails, dans un carnet Ă  spirales qui ne le lĂąche jamais les conditions de la sĂ©paration  de Nicolas Sarkozy de sa premiĂšre femme, sur fond d’adultĂšre. Le tout complĂ©tĂ© de renseignements sur CĂ©cilia, ses parents et son ex mari ». A la fin de mai 2002, Ă  propos de Nicolas Sarkozy, que Bertrand dĂ©signe par « Sarko » ou sous l’abrĂ©viation « N.S », on lit : « Sarko, un mec le tient. Tassez a reçu du fric de Falcone pour Sarko, de Jean Christophe et de Chefs d’Etats africains. » Le 2 juillet 2003, il est encore question de gros sous. Le patron des RG : « Sarko 150.000 francs en liquide dans son cabinet. »Autant d’accusations gratuites.  Et Le Point de prĂ©ciser enfin, « fin 2004, Sarkozy [ Ministre de l’intĂ©rieur] lance Ă  Bertrand : « je sais que vous complotez contre moi ».

 

RMC info, commente le contenu des carnets de l’ancien patron des RG : « Yves Bertrand notait tout (et n’importe quoi) sur des hommes politiques et les personnalitĂ©s fichĂ©es. On y apprend ainsi que tel ministre «prend de la cocaĂŻne », que tel homme politique «est bisexuel » la vie privĂ©e de ceux qui comptent y est Ă©talĂ©e (..).Ces notes, Yves Bertrand les mettait au service de sa hiĂ©rarchie, Ă  savoir le ministĂšre de l’intĂ©rieur, Matignon (le premier ministre) et l’ElysĂ©e (la prĂ©sidence de la RĂ©publique) ».

 

Le travail fait par les R.G sous Yves Bertrand ? Christophe LabbĂ©, journaliste au Point, interviewĂ© par RMC info est  formel : « C’est un travail de police politique, une police qui n’hĂ©sitait pas Ă  passer la tĂȘte dans la chambre Ă  coucher ou dans le Cabinet mĂ©dical. (
)On est vraiment dans une police de trous de serrures. Les RG sous Yves Bertrand, c’était 800.000 personnes fichĂ©es ».

 

PrĂ©cisions utiles sur http://moreas.blog.lemonde.fr/de Georges MorĂ©as, Commissaire principal honoraire de la Police Française: « les RG comptent 4.000 fonctionnaires.(..) ils sont sous l’autoritĂ© du Ministre de l’intĂ©rieur et des prĂ©fets, et, pour la plupart, ne possĂšdent pas la qualitĂ© d’Officiers de Police Judiciaires (OPJ). Ils Ă©chappent donc au contrĂŽle des magistrats ».La surveillance des partis politiques en France ? « En 1994, le Conseil National du Parti Socialiste s’embrase en dĂ©couvrant un « espion » des R.G lors de ses dĂ©libĂ©rations. Le directeur, Claude Bardon, sert de fusible. Il est remerciĂ©, et l’on retire Ă  ce service la surveillance des partis politiques. Un dĂ©cret du 16 janvier 1995 fixe les nouvelles missions : information du gouvernement, dĂ©fense des intĂ©rĂȘts fondamentaux de l’Etat, sĂ©curitĂ© intĂ©rieure et surveillance des jeux. En 2002, Nicolasz Sarkozy ministre de l’intĂ©rieur met fin Ă  la pratique des « notes blanches » anonymes. Depuis, chaque note doit porter la signature de son rĂ©dacteur. Et, il rĂ©organise les prioritĂ©s des RG en 2004 : lutte contre les terrorismes, lutte contre les violences urbaines et l’économie souterraine, anticipation et gestion des crises. Enfin, Nicolas Sarkozy dĂ©cide une nouvelle rĂ©organisation des services : dans quelques mois,il y aura une fusion ou presque entre les R.G et la D.S.T (le service de contre espionnage. Sa mission premiĂšre est la protection de la France contre les ingĂ©rences Ă©trangĂšres. La DGSE, quant Ă  elle est compĂ©tente Ă  l’extĂ©rieur de la France. Elle est composĂ©e de militaires et de civils) ».

 

DerniĂšre prĂ©cision. « les RG ont survĂ©cu Ă  toutes les rĂ©publiques et Ă  tous les rĂ©gimes ( de droite comme de gauche)
et les seules dĂ©cisions qui ont Ă©tĂ© prises pour plus de transparence dans son fonctionnement ont Ă©tĂ© depuis 
1995 ».

 

VoilĂ  encore une fois, ce qui nous sĂ©pare de la France. Une police politique ? Ils en ont une ! Mais tout est encadrĂ© par des lois, les journaux peuvent Ă©voquer ces sujets et, les Français n’hĂ©sitent pas quand il y a des dysfonctionnements, Ă  les exposer en public et Ă  en parler. Car ce qui compte toujours, c’est le concret. Les faits sont tĂȘtus. Mieux vaut trouver des solutions.

 

Et les Français sont des prĂ©curseurs Ă  ce sujet. En tĂ©moigne le site www.renseignementsgeneraux.net  (qui comme est prĂ©cisĂ© n’a rien Ă  voir avec le MinistĂšre de l’intĂ©rieur ou de la Justice). Il est créé par des dĂ©fenseurs des droits de l’Homme, qui cherchent « à faire valoir leurs droits, et respecter la loi ». En effet, «les ministĂšres français de l’intĂ©rieur (police, avec le STIC) et de la DĂ©fense (gendarmerie, via JUDEX) ont fichĂ© des millions de «suspects », pendant des annĂ©es, en violation de la loi « Informatique et LibertĂ©s ». Si le STIC a depuis Ă©tĂ©- partiellement, et discrĂštement- lĂ©galisĂ©, JUDEX n’a pour sa part toujours pas Ă©tĂ© officiellement lĂ©galisé ». Et les dĂ©fenseurs des Droits de l’Homme, de qualifier ces fichiers policiers de «hors la loi ».

 

Conscient des dĂ©rapages, l’Etat français souhaite dĂ©sormais que la Police se conforme aux lois, et les crĂ©ateurs du site prĂ©cisent : « Signe des temps, et de la soumission de l’Etat au droit commun », la refonte de la loi informatique et libertĂ©s, adoptĂ©e le 15 juillet 2004, prĂ©cise que les fichiers policiers disposent «d’un dĂ©lai allant jusqu’au 24 octobre 2010 » pour se mettre en conformitĂ© avec la loi  »

 

Le site Service-Public.fr (Site de l’administration virtuelle en France) mentionne clairement, l’étendue de la loi : (Rubrique : Vos Droits et DĂ©marches : Relations avec l’administration. Sous rubrique : Fichiers des renseignements gĂ©nĂ©raux ). Ainsi, il est prĂ©cisé : « Les fichiers des renseignements gĂ©nĂ©raux ne peuvent faire mention de vos opinions politiques, religieuses ou syndicales. Il existe toutefois des cas particuliers concernant : Les personnes fichĂ©es pour terrorisme et les Ă©lus et personnes jouant un rĂŽle significatif, ou ayant accĂšs Ă  certaines informations » (Dans l’attente d’une nouvelle loi prĂ©cisant l’étendue d’Edvige).

 

Faites valoir vos droits ! prĂ©cise la FĂ©dĂ©ration Informatique et LibertĂ©s (vie-privĂ©e.org) qui « entend expliquer aux gens pourquoi et comment, il convient d’exercer ses droits d’accĂšs, de rectification, d’opposition et d’oubli, prĂ©vus par la loi, en matiĂšre de fichiers policiers (français et EuropĂ©ens) ».

 

Deux remarques s’imposent : Quand on voit les sujets favoris de la majoritĂ© des ONG de Droits de l’Homme tunisiennes, on ne peut que regretter l’absence de travaux sur la « protection de la vie privĂ©e et les fichiers policiers », au profit d’autres plus porteurs de «mĂ©diatisation ». Faut quand mĂȘme s’interroger sur le travail de certaines ONG qui ne font rien Ă  part du copier/coller, de CommuniquĂ©s dĂ©jĂ  parus par les autres ONG, pour les mĂȘmes affaires !

 Seconde remarque : Quand on lit les journaux tunisiens ou le discours du pouvoir, et on le compare avec le discours politico-mĂ©diatique français, on ne peut que s’interroger : la France, grande puissance Ă©conomique et grande dĂ©mocratie, connaĂźt des problĂšmes : racisme, bavures, chĂŽmage, commissions dans les marchĂ©s publics, culte de la personnalitĂ©, pratiques des RG, surpopulation carcĂ©rale 
etc ! et nous en Tunisie, un pays encore Ă©mergent, tout serait bien chez nous : les libertĂ©s publiques respectĂ©es, le chĂŽmage rĂ©solu, la police politique inexistante, la dĂ©mocratie appliquĂ©e Ă  la lettre.

 Tous ces millions de Français et de Françaises, ces journalistes, ces politiques, ces Ministres, ces ONG  qui lancent des dĂ©bats Ă  propos de ces fichiers policiers hors la loi, seraient donc des «traĂźtres, qui salissent l’image de la France ?».

 

Tunisie : « La main Noire », «la main invisible », «la main visible » de la police politique

 

En Tunisie, ce sujet est des plus tabous et  Noura Borsali, journaliste Ă  l’hebdomadaire,  RĂ©alitĂ©s a beaucoup de mĂ©rite pour avoir fait des recherches Ă  ce sujet.

RĂ©alitĂ©s en date du  20/04/2006, (Les deux premiĂšres manifestations de la Tunisie indĂ©pendante) Noura Borsali Ă©crit : «  Depuis 1955, et au moment du conflit Bourguiba-Ben Youssef, ont Ă©tĂ© mis en place des «comitĂ©s de vigilance » qui seront lĂ©galisĂ©s quelques mois aprĂšs leur constitution de fait par un arrĂȘtĂ© du Ministre de l’intĂ©rieur qui annonce que «des comitĂ©s de vigilance peuvent ĂȘtre constituĂ©s dans les villes du Royaume » (DĂ©cret du 31 mars, publiĂ© dans le J.O.T du 27 avril 1956) et qui prend effet Ă  partir du 1er fĂ©vrier. « Un embryon de police politique prend forme avec l’organisation de comitĂ©s devigilance Destouriens, lĂ©galisĂ©s sous l’autoritĂ© du ministre de l’intĂ©rieur » (J.Bessis). « Ces comitĂ©s ne sont rien d’autre qu’une milice politique, une milice NĂ©o- Destourienne », commente L’Avenir de la Tunisie (du 4 au 10 mai 1956). La constitution de tels comitĂ©s a pour objectif de « rĂ©tablir l’ordre et de rechercher les auteurs des crimes et dĂ©lits ». Fait bizarre quand on sait que la police, Ă  laquelle incombe traditionnellement cette fonction, est tunisifiĂ©e (dĂ©cret beylical du 31 mars portant nomination de dix commissaires de police tunisiens et nĂ©gociations (Mongi Slim) Ă  Paris, le 4 avril, sur la sĂ©curitĂ© publique en Tunisie) et ne relĂšve que de la seule autoritĂ© du gouvernement tunisien. D’oĂč le commentaire du mĂȘme hebdomadaire : « En rĂ©alitĂ©, le but poursuivi est Ă©vident. Ces comitĂ©s se sont donnĂ© comme tĂąche de rechercher, intimider, pourchasser et mĂȘme arrĂȘter tout homme dont l’action peut ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme gĂȘnante par le parti au pouvoir ».(..) Ces comitĂ©s, selon Mohamed Dhifallah, existaient Ă©galement dans tout le pays et Ă©taient animĂ©s Ă©galement par Amor ChĂ©chia dont le centre Ă©tait situĂ© Ă  Sidi Ben AĂŻssa, Ă  BĂ©ni Khalled, et aussi par BĂ©chir Zarg Layoun,Hassen Ben Abdelaziz, Hassen el Ouertani 
Ces comitĂ©s disposaient de voitures sur lesquelles Ă©tait inscrit le nom de tel caĂŻd. Ils opĂ©raient en plein jour, devant tout le monde. Dans ces centres, on torturait et des youssĂ©fistes ont disparu. Ceux qui ont quittĂ© ce lieu, indemnes, sont peu nombreux. (
). « La crĂ©ation d’une milice politique, l’institution d’une juridiction d’exception pour les dĂ©lits politiques, dĂ©montre une dangereuse tendance Ă  l’étouffement dĂ©mocratique », note le journal du Parti Communiste Tunisien ».

 

Omar Khlifi, auteur de «l’assassinat de Salah Ben Youssef », revient sur cette page mĂ©connue de l’Histoire de la Tunisie (p182). Il semble que le premier noyau de la « police politique tunisienne » fut créée par «  BĂ©chir Zarg Layoun », grand patriote et activiste connu pour avoir organisĂ©, sous le vocable de la « Main Noire » des cellules urbaines formĂ©es de commandos armĂ©s efficaces, qui avaient menĂ© la vie dure aux forces coloniales durant la lutte de libĂ©ration nationale ».

 

Au dĂ©part, « la Main Noire » tunisienne se proposait de contrer l’organisation terroriste française, « la Main Rouge » qui a assassinĂ© le syndicaliste Farhat Hached, mais plus tard, « la Main Noire »  a commencĂ© Ă  rĂ©primer  des Tunisiens ( Ă  commencer par l’assassinat de Salah Ben Youssef Ă  Francfort organisĂ© par  le mĂȘme BĂ©chir Zarg Layoun et Tayeb Mhiri, le Ministre de l’intĂ©rieur aidĂ©s en cette basse besogne par les Milices du Parti au pouvoir). C’est Omar Khlifi qui le rappelle encore (pages 140 et suivantes) : « Un cycle infernal commence. (..) des enlĂšvements sont opĂ©rĂ©s par des milices, les comitĂ©s, dit comitĂ©s de vigilance, sĂ©vissent en plein jour sous prĂ©texte de soutenir l’action de la police
telles sont les dĂ©rives graves auxquelles se livrent le secrĂ©tariat gĂ©nĂ©ral de Salah Ben Youssef et le NĂ©o-Destour de Habib Bourguiba Ă  l’aube de l’émancipation de leur patrie. (..) Des dizaines de mort, un grand nombre de blessĂ©s, des attaques quotidiennes contre les locaux des deux mouvements antagonistes. Des militants youssefistes sont suppliciĂ©s dans des prisons privĂ©es illĂ©gales, comme celles de Beni Khaled, créée par Amor Chachia (qui siĂ©gea par la suite en tant que commissaire du gouvernement auprĂšs de la haute Cour) ».

 

Et aujourd’hui ?  En 2001, Monsieur Slaheddine Maaoui, alors ministre des droits de l’homme (JeuneAfrique du 17/04/2001), avait reconnu dans une interview au journal Le Monde (du 5 Avril 2001), « le harcĂšlement dont sont victimes les dĂ©fenseurs des droits de l’homme, condamnant au passage «la censure sur Internet, qualifiĂ©e «d’absurde » et de « contre-productive ». Et M. Ridha KHEMAKHEM: Coordinateur GĂ©nĂ©ral des Droits de. l’Homme au MinistĂšre de la Justice d’ajouter «parfois, certains opposants provoquent la bavure ».

 

Le jeudi 26 avril 2001,  c’est peut ĂȘtre la derniĂšre intervention publique du prĂ©sident Ben Ali Ă  ce sujet : « Le prĂ©sident Ben Ali demande l’ouverture d’une enquĂȘte sur de possibles abus perpĂ©trĂ©s par la police contre des civils. En recevant son ministre de l’intĂ©rieur Abdallah Kaabi, le chef de l’Etat s’est aussi prononcĂ© en faveur de sanctions contre les membres des forces de l’ordre qui seraient reconnus coupables de semblables abus. « Le chef de l’Etat a insistĂ© sur l’intĂ©rĂȘt constant qu’il porte Ă  la consĂ©cration de rapports civilisĂ©s avec les citoyens (…) afin d’Ă©viter les abus, » a-t-il dit Ă  l’adresse de son hĂŽte venu lui rendre compte des activitĂ©s de son ministĂšre(DĂ©pĂȘche Reuters du 26 Avril 2001).

 

Aujourd’hui, la France s’interroge (Lire plus haut le paragraphe : Les Carnets noirs de la RĂ©publique : rĂ©vĂ©lations sur les complots et les machinations des renseignements gĂ©nĂ©raux français. )  avec toutes les polĂ©miques suscitĂ©es par l’adoption du fichier Edvige : Peut-on se passer d’une « police politique ? ». HĂ©lĂšne Franco, SecrĂ©taire GĂ©nĂ©rale du Syndicat de la magistrature  a dĂ©clarĂ© Ă  LibĂ©ration : « Nous sommes la seule dĂ©mocratie en Europe oĂč il existe une police politique. Car il s’agit bien de cela. En France, nous avons toujours eu la manie du fichage » (LibĂ©ration du 2 septembre 2008). Ces interrogations sont lĂ©gitimes quand on se rappelle que c’est une loi de Vichy en 1940, qui organise le premier service central des renseignements GĂ©nĂ©raux  et les premiers services rĂ©gionaux.

 

Si la France, puissance mondiale et grande DĂ©mocratie, se pose ces questions, il est clair que la Tunisie ne peut pas se passer d’un tel dĂ©bat.  Pourquoi ne pas en parler et trouver des solutions? Les bavures, la torture, la police politique, la censure, le culte de la personnalitĂ©, les commissions occultes
etc. Tout cela existe ou a existĂ© en France. La logique de l’exĂ©cutif est universelle, qu’il soit en Tunisie ou ailleurs. La DĂ©mocratie ? C’est la multiplication des «contre-pouvoir ».

 

Jusque-lĂ , les arguments du pouvoir demeurent classiques : « De tels sujets feront l’objet d’exploitation de certains Opposants et le dĂ©bat sera dĂ©vié » et «la Tunisie est  un petit pays qui ne supporte pas  l’évocation de tels dĂ©bats ». Et il faut reconnaĂźtre que, si ces  arguments avaient une certaine consistance au dĂ©but des annĂ©es 90,  ils ont montrĂ© leurs limites depuis la rĂ©volution de l’information et l’avĂšnement d’Internet car  tout se sait et, rien ne se cache.

 

Tout comme la France qui rĂ©alise qu’on n’est plus en 1940 sous Vichy et, qu’il faut adopter de nouvelles lĂ©gislations, le pouvoir, les partis politiques, les mĂ©dias tunisiens devraient se poser aussi les mĂȘmes questions. Le contexte historique qui a justifiĂ© la crĂ©ation de la police politique a changĂ©. On n’est plus devant un conflit armĂ© entre Bourguibistes et Youssefistes, on n’est plus en 1991, avec un Parti Islamiste qui a voulu profiter du contexte que vivait le pays voisin.

 

On est en 2008. Soit 21 ans aprĂšs le changement de 7 Novembre 1987.  Oui, les Tunisiens ne peuvent pas faire l’économie de tels dĂ©bats. Le dĂ©bat politique ne peut pas Ă©voluer  avec le harcĂšlement, la censure, les bavures, les agressions, les provocations parfois de part et d’autres, et cette culture de la peur et de l’indiffĂ©rence qui prive notre pays de l’énergie de ses enfants. Les Français ont dĂ©cidĂ© d’apporter des solutions Ă  ses dĂ©rapages. En Tunisie, plutĂŽt que «des Discours », plutĂŽt que «des CommuniquĂ©s incendiaires », tournons la page du passĂ© et, essayons de trouver des solutions 


www.samibenabdallah.com


Osons la solution islamique :

 Un taux d’intĂ©rĂȘt nul..et rapidement

 

Par : Khaled TRAOULI

 

ktraouli@yahoo.fr

 

Rien ne marche ou presque
rien ne semble rĂ©pondre aux interventions politiques et Ă©conomiques, aux dĂ©clarations des uns, aux appels des autres, mĂȘme la main invisible est inerte
le monde de petit peuple semble ĂȘtre aux abonnĂ©s absents
la mĂ©fiance s’installe Ă  grande pas et le pire est Ă  craindre


La crise dĂ©butant dans le symbolique, dans les chiffres et sur les Ă©crans, s’attaque dĂ©sormais Ă  l’économie rĂ©elle, certains, dont l’ancien directeur de la banque fĂ©dĂ©rale amĂ©ricaine, la comparait dĂ©jĂ  Ă  la grande crise de 1929


Les solutions prĂ©conisĂ©es se rĂ©sument en une finalitĂ© suprĂȘme : rĂ©tablir la confiance entre les acteurs, rĂ©tablir la confiance en un systĂšme
les modalitĂ©s sont connues, une intervention plus musclĂ©e de l’Etat Ă  travers ses diffĂ©rents plans d’achat des crĂ©dits « poubelles », la nationalisation partielle du systĂšme bancaire et une baisse significative du taux d’intĂ©rĂȘt.

Le systĂšme s’essouffle et il atteint ses limites, certains estiment que nous sommes Ă  la veille d’un chambardement totale, d’un avant et d’un aprĂšs
la fin de l’Histoire est peut ĂȘtre pour cette fois-ci Ă  nos portes
un changement partiel, un colmatage par-ci par-lĂ  peut-il suffire Ă  rĂ©gler le systĂšme ou le rĂ©guler et le mettre debout ? Aurait-on l’envie ou le pouvoir de le faire ? Le systĂšme est-il encore capable de rĂ©pondre Ă  nos interrogations, et Ă  nos besoins ? Le systĂšme n’est-il pas arrivĂ© Ă  son terme, et qu’il faut peut-ĂȘtre rĂ©agir radicalement et avec calme, pour sauver non pas le systĂšme, qui n’est que le cadre qui gĂšre la citĂ©, mais sauver les gens et leur vie quotidienne ? Ne faut-il pas oser et Ă  avec pertinence que le systĂšme actuel rendait l’ñme et qu’il faudrait  songer Ă  le changer, sans aucune arriĂšre pensĂ©e idĂ©ologique ou lobbyiste, quitte Ă  essayer des mĂ©thodes qui viennent de loin, d’une autre culture que la notre, d’une histoire, peut-ĂȘtre, que nous avions le plus souvent ridiculisĂ© ou Ă©carté ?

Le courage n’est nullement mais saisir l’occasion lorsqu’elle se prĂ©sente et l’appliquer contre vents et marrĂ©s si nous jugeons et nous croyons Ă  sa gĂ©nĂ©rositĂ© et son efficacitĂ©, la recherche de cette solution « miracle » ne doit pas se limiter Ă  notre aire culturelle ou Ă  notre histoire. L’autre, aussi diffĂ©rent soit-il, ne devrait pas ĂȘtre absent de notre grille dans la ruĂ©e vers le paradis perdu.

L’Islam pourrait-il apporter sa pierre dans cet Ă©difice, permette-ils de rĂ©soudre une partie de ce puzzle de la crise ? La question peut ĂȘtre posĂ©e dans ce processus dĂ©clenchĂ© de la recherche du salut.

L’Islam est une religion qui ne se limite pas au cercle privĂ©, elle apporte selon ses adeptes des rĂ©ponses variĂ©es au fonctionnement de la citĂ©, selon des rĂšgles et des lois, qui constituent ce qu’ils appellent la charia. Cette derniĂšre demeure une lecture du rĂ©el Ă  travers le prisme du sacrĂ©, et donc sujette Ă  des apprĂ©ciations et des approches selon l’espace et le temps dans un cadre bien dĂ©fini de prĂ©ceptes et de principes.

DĂ©jĂ  certaines voies  commencent Ă  dĂ©couvrir l’approche islamique dans la finance et de s’y intĂ©resser, le sĂ©nat français a  Ă©mis un rapport  en 2007 intitulĂ© « le nouvel Ăąge d’or des fonds souverains au moyen orient » et a consacrĂ© deux tables rondes sur la finance islamique, les enjeux et les adaptations (14 Mai 2008). D’autres ont dĂ©jĂ  appliquĂ© le principe de la finance islamique , dont la grande Bretagne qui voudrait ĂȘtre prĂ©curseur dans l’introduction des prĂ©ceptes islamiques dans son systĂšme financier et de rĂȘver Ă  devenir la premiĂšre place  mondiale de la finance islamique.

Le journal Challenges Ă©voquait dans son Ă©dition du 11 sep 2008 la finance islamique en ces termes «  si nos banquiers, avides de rentabilitĂ© sur fonds propres, avaient respectĂ© un tant soit peu la charia, nous n’en serions pas lĂ …Simplement, leurs banquiers ne transigent pas sur un principe sacrĂ© : l’argent ne doit pas produire de l’argent. La traduction de cet engagement est simple : tout crĂ©dit doit avoir en face un actif bien identifiĂ©. Interdits, les produits toxiques; oubliĂ©s, les ABS et CDO que personne n’est capable de comprendre. Autrement dit, l’argent ne peut ĂȘtre utilisĂ© que pour financer l’Ă©conomie rĂ©elle..” Le journal des finances, de conclure (28/09/2008) “Si nos dirigeants financiers cherchent vraiment Ă  limiter la spĂ©culation, rien de plus simple, il suffit d’appliquer des principes de la Charia arrĂȘtĂ©s sept cents ans auparavant : interdit de vendre des actifs que vous ne possĂ©dez pas de façon effective ou de rĂ©aliser des opĂ©rations de prĂȘts d’argent moyennant rĂ©munĂ©ration. Interdit surtout de spĂ©culer sur les dĂ©boires d’une entreprise. Le seul moyen de s’enrichir c’est de participer au dĂ©veloppement d’une entreprise et d’en percevoir les fruits en Ă©tant prĂ©sent au capital.”

Ces appels et ces recommandations et cette prise de conscience gĂ©nĂ©rale sur l’opportunitĂ© de la finance islamique et sur son rĂŽle dans Ă©tablissement d’un systĂšme financier plus Ă©quitable et plus tournĂ© au dĂ©veloppement et Ă  la croissance plus qu’ Ă  la spĂ©culation, nous semblent constituer un dĂ©but de processus irrĂ©versible dans le sens d’oser l’application d’un taux d’intĂ©rĂȘt nul et l’adaptation des diffĂ©rents modalitĂ©s d’investissement issues de la finance islamique.

Nous savons que cette solution n’est pas simple Ă  accepter et Ă  appliquer, plusieurs facteurs et dimensions peuvent intervenir, elles touchent l’imaginaire, font songer au rationnel et mĂȘme Ă  l’irrationnel, et peuvent faire rĂ©agir l’irresponsable


Un taux d’intĂ©rĂȘt nul Ă©quivaut en faite Ă  un changement des pratiques bancaires, des relations entre la banque et ses clients, entre la banque et la banque centrale, entre le capital et le travail, dont le principe gĂ©nĂ©ral serait le partage des pertes et des profits et le systĂšme de 3P. Un nouveau rapport social fondĂ© sur le partage des risques inhĂ©rents Ă  toutes activitĂ© Ă©conomique s’installe et pourrait constituer une solution alternative de grande envergure..

Les diffĂ©rentes recommandations qui surgissent aujourd’hui aussi bien des politiques que des Ă©conomistes, des gouvernements que de des banques centrales tournent autour d’une baisse sensible des taux di’intĂ©rĂȘt, mais l’effet escomptĂ© tarde Ă  venir et la rĂ©ponse des diffĂ©rents acteurs est souvent nĂ©gative. Il nous semble que ce processus de baisse doit aller jusqu’à son terme et oser un grand coup
 Ă  Ă©vĂšnement exceptionnel rĂ©ponse exceptionnel, n’est-il pas plus courageux, plus judicieux de dire que ce colmatage ne suffit plus et qu’il faudrait oser l’inimaginable, et justement frapper l’imaginaire des gens et gagner leur confiance!

Nous savons que l’application d’un taux intĂ©rĂȘt nul est un Ă©branlement du systĂšme financier gĂ©nĂ©ral et peut-ĂȘtre un changement radical de l’ordre Ă©conomique mondial, mais peut-ĂȘtre aussi une solution Ă  la crise et donc l’établissement d’un ordre plus juste et plus Ă©quitable dont le souci majeur demeure le bonheur de tous, sous une seul banniĂšre et avec une seule adresse: l’Homme, son bien et son bonheur, loin de toute Ă©tiquette idĂ©ologique et partisane.

Source: site LIQAA   www.liqaa.net

 

 

Principales dĂ©clarations aprĂšs le sommet de l’Eurogroupe

Reuters, le 12 octobre 2008 Ă  21h41 PARIS, 12 octobre (Reuters) – Principales dĂ©clarations des dirgeants de l’Eurogroupe Ă  l’issue du sommet de dimanche Ă  l’ElysĂ©e:
 
NICOLAS SARKOZY – La crise que nous affrontons (est) entrĂ©e ces derniers jours dans une phase qui rend intolĂ©rables atermoiements et cavaliers seuls – Le plan que nous prĂ©sentons a vocation Ă  s’appliquer Ă  chacun des Etats membres avec la flexibiltĂ© que rend nĂ©cessaire la diversitĂ© de nos systĂšmes financiers et de nos rĂšgles nationales mais c’est bien une action commune que nous entreprenons – Il convient d’assurer que les banques saines puissent trouver des conditions de financement qui leur permettent de soutenir leurs efforts pour prĂȘter aux entreprises et aux mĂ©nages – Les pays de la zone euro octroieront des garanties publiques Ă  des opĂ©rations de refinancement bancaire jusqu’au 31 31 dĂ©cembre 2009 – Les Etats qui le souhaiteront pourront renforcer le capital des banques en souscrivant Ă  des actions de prĂ©fĂ©rence ou Ă  des titres similaires (…) Les Etats feront payer leur intervention Ă  son juste prix – Nous rĂ©affirmons notre absolue dĂ©termination Ă  soutenir les banques dont la faillite mettrait en danger la soliditĂ© du systĂšme financier – Les managements dĂ©faillants seront Ă©cartĂ©s et les actionnaires imprĂ©voyants (…) ne devont pas tirer profit de cette intervention publique – Nous Ă©tudierons les propositions pour crĂ©er un dispositif de crise articulĂ© autour du prĂ©sident de la Commission europĂ©enne, du prĂ©sident de l’Eurogroupe et du prĂ©sident de la Banque centrale europĂ©enne de maniĂšre Ă  ce qu’il y ait une cellule europĂ©enne opĂ©rationnelle face Ă  la crise – Aucun de nos pays agissant seul ne pourrait peser sur le cours des Ă©vĂ©nĂ©ments mais toutes ces mesures adopteĂ©es de maniĂšre cohĂ©rente pourront nous donner l’avantage face Ă  des marchĂ©s totalement dĂ©rĂ©glĂ©s – La France adoptera lundi les textes nĂ©cessaires Ă  la transposition des dĂ©cisions europĂ©ennes. A la mĂȘme heure l’Allemagne et l’Italie et d’autres prĂ©senteront Ă©galement leur dispositif national. Ce soir, c’est le temps de l’Europe et de l’unitĂ©. DĂšs demain, nous dĂ©clinerons dans chaun de nos paysles mesures nationales. – Les banques, les opĂ©rateurs de marchĂ© doivent mesurer l’importance de l’enjeu. Nous attedons d’eux un sens des responsabilitĂ©s au moins Ă©gal Ă  celui manifestĂ© par les autoritĂ©s de la zone euro. – Je veux dire Ă  tous nos concitoyens d’europe qu’ils peuvent avoir, qu’ils doivent avoir confiance. JEAN-CLAUDE TRICHET – Je suis impressionnĂ© par ce qui a Ă©tĂ© dĂ©cidĂ© aujourd’hui (…) La banque centrale europĂ©enne a pris beaucoup beaucoup de dĂ©cisions pour assurer la liquiditĂ© des banques dans des conditions observĂ©es dans le monde entier comme Ă©tant trĂšs importantes et prĂ©coces – Nous avons probablement Ă©tĂ© les plus prĂ©coces dans l’identification de la crise (…) J’ai dit trĂšs clairement (…) que nous ne pouvions pas nous-mĂȘmes aller plus loin ou aller beaucoup plus loin – La force de l’unitĂ© que nous avons manifestĂ©e aujourd’hui est un Ă©lĂ©ment que je crois fondamental de la confiance. Ceci dit il reste beaucoup de choses Ă  faire JEAN-CLAUDE JUNCKER – Il fallait agir de façon coordonnĂ©e parce qu’une façon dĂ©sordonnĂ©e d’agir nuirait Ă  l’ensemble de nos ambitions, mettrait Ă  mal l’ensemble des logiques et des ambitions du marchĂ© intĂ©rieur et au-delĂ  l’ambition mĂȘme de la monnaie unique – Nous avons adoptĂ© ce soir plusieurs instruments, une boĂźtĂ© Ă  outils qui est Ă  la disposition des Etats membres pour y puiser dans le cadre d’une rĂ©glementation et d’une prise de dĂ©cision europĂ©enne communĂ©ment et solidairement acceptĂ©e – Nous n’avons pas le droit d’Ă©chouer et nous n’Ă©chouerons pas REUTERS  

La crise signe la fin de la domination US sur les marchés- Soros

 

 
Reuters, le 12 octobre 2008 Ă  21h37 WASHINGTON, 12 octobre (Reuters) – La crise actuelle signifie la fin du systĂšme de marchĂ©s financiers dirigĂ© par les Etats-Unis, basĂ© sur la dette et la dĂ©rĂ©gulation, et qui a dominĂ© l’Ă©conomie mondiale depuis les annĂ©es 1980, a estimĂ© dimanche le financier George Soros. “La mondialisation, l’AmĂ©rique en tant que centre des marchĂ©s financiers mondialisĂ©s, absorbait l’Ă©pargne mondiale. Ceci est maintenant terminĂ©. Le jeu est fini. Pour l’AmĂ©rique, cela signifie une sĂ©rieuse adaptation”, a-t-il dĂ©clarĂ© dans une interview Ă  CNN. La notion selon laquelle les marchĂ©s s’auto-rĂ©gulaient a conduit Ă  une expansion massive du financement de la dette qui a culminĂ© dans les subprimes, symboles de la mentalitĂ© argent facile Ă  la racine de la catastrophe, a jugĂ© l’investisseur. “Toute cette Ă©norme construction est bĂątie sur une conception erronĂ©e. On peut aller trĂšs loin, mais Ă  la fin la rĂ©alitĂ© pointe son vilain nez et c’est ce qui arrive aujourd’hui”, a-t-il ajoutĂ©. Dans une autre interview Ă  CNN, Jeffrey Sachs, Ă©conomiste et conseiller spĂ©cial du secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l’Onu Ban Ki-moon, a semblĂ© rejoindre l’analyse de George Soros. “L’Ăšre du Reaganisme est terminĂ©e. La philosophie de la non-rĂ©glementation et des baisses d’impĂŽts a brisĂ© le dos de notre Ă©conomie. Nous devons dĂ©sormais nous consacrer sĂ©rieusement Ă  la reconstruction d’un gouvernement normal qui paye sa part et d’un secteur financier normal qui est correctement rĂ©gulĂ©”, a-t-il dit. REUTERS

Accord avec Pyongyang: les USA convaincus d’avoir remportĂ© une victoire

AFP, le 12 octobre 2008 Ă  08h12

L es Etats-Unis sont convaincus d’avoir remportĂ© une victoire en obtenant de la CorĂ©e du Nord de pouvoir contrĂŽler “toutes ses installations nuclĂ©aires”, en Ă©change de son retrait de la liste des Etats soutenant le terrorisme. Mais malgrĂ© l’accord annoncĂ© samedi, le rĂ©gime communiste n’a pas confirmĂ© avoir acceptĂ© l’ensemble des procĂ©dures de vĂ©rification Ă©laborĂ©es par le nĂ©gociateur amĂ©ricain Christopher Hill. Sung Kim, responsable de la section CorĂ©e au DĂ©partement d’Etat amĂ©ricain, a rappelĂ© que Pyongyang s’Ă©tait “engagĂ© Ă  reprendre le processus de dĂ©mantĂšlement” de ses activitĂ©s nuclĂ©aires dĂšs son retrait de la liste noire et dit s’attendre Ă  une rĂ©action rapide de la CorĂ©e du Nord. Le plan de contrĂŽle prĂ©voit des visites d’experts dans tous les sites nuclĂ©aires — officiels et non dĂ©clarĂ©s –, le prĂ©lĂšvement d’Ă©chantillons, la lecture de documents et des entretiens avec le personnel chargĂ© du programme nuclĂ©aire. Ces mesures, qui seront intĂ©grĂ©es Ă  un protocole de vĂ©rification Ă  valider “dans un proche avenir” par les Six pays impliquĂ©s dans les nĂ©gociations (les deux CorĂ©es, Etats-Unis, Japon, Russie, Chine) s’appliqueront Ă  la production de plutonium tout autant qu’aux programmes d’enrichissement d’uranium et de prolifĂ©ration. “Tous les Ă©lĂ©ments de vĂ©rification que nous voulions font partie du plan”, s’est rĂ©joui le porte-parole du DĂ©partement d’Etat, Sean McCormack, en annonçant le retrait de la CorĂ©e du Nord de la liste des Etats soutenant le terrorisme. Joseph Cirincione, spĂ©cialiste des questions de non prolifĂ©ration, a dit ĂȘtre surpris de la quantitĂ© de concessions obtenues par Christopher Hill lors de son voyage Ă  Pyongyang du 1 au 3 octobre. “Je pense qu’ils ont presque tout obtenu. C’est vraiment un bon accord”, a commentĂ© M. Cirincione, prĂ©sident du Ploughshares Fund, une fondation spĂ©cialisĂ©e dans la sĂ©curitĂ© internationale. L’expert a toutefois soulignĂ© qu’initialement les Etats-Unis rĂ©clamaient un accĂšs illimitĂ© Ă  tous les sites, dĂ©clarĂ©s et non rĂ©pertoriĂ©s, relevant que l’accord annoncĂ© samedi prĂ©voyait pour ces derniers, des inspections “sur la base d’un consentement mutuel”. M. Cirincione s’est en revanche Ă©tonnĂ© que le rĂ©gime nord-corĂ©en ait autorisĂ© des experts Ă  emporter des Ă©chantillons aux Etats-Unis, alors que la CorĂ©e du Nord exigeait Ă  l’origine qu’ils soient analysĂ©s Ă  Pyongyang. L’accord a le grand mĂ©rite, selon lui, de ressusciter les pourparlers de dĂ©nuclĂ©arisation dans l’impasse avec Pyongyang, qui menaçait mĂȘme de relancer l’enrichissement d’uranium sur son site de Yongbyon. La CorĂ©e du Nord rejetait les demandes de Washington pour l’inspection sans limite de ses installations, affirmant que ce processus n’Ă©tait pas prĂ©vu dans un accord signĂ© en 2007 pour le dĂ©mantĂšlement du programme nuclĂ©aire nord-corĂ©en. Pour M. Cirincione, il est significatif que Pyongyang ait acceptĂ© un processus de vĂ©rification applicable aussi Ă  l’enrichissement d’uranium et aux activitĂ©s de prolifĂ©ration. “C’est ce qui est important diplomatiquement”, a-t-il estimĂ©. En juin, la CorĂ©e du Nord avait refusĂ© de rĂ©pondre formellement Ă  des accusations sur cette partie de son programme, se contentant d’assurer qu’elle ne menait pas d’activitĂ©s de ce type, apportant ainsi du grain Ă  moudre aux partisans de la ligne dure Ă  l’Ă©gard de Pyongyang. Paula DeSutter, secrĂ©taire d’Etat adjointe Ă  la vĂ©rification et l’application, a reconnu que l’ensemble du processus de vĂ©rification prendrait “probablement des annĂ©es” et ne serait pas facile Ă  mettre en oeuvre.


 

USA: Pyongyang retiré de la liste noire aprÚs un accord sur le nucléaire

AFP, le 11octobre 2008 Ă  21h21

Par Lachlan CARMICHAEL et Françoise KADRI

WASHINGTON, 11 oct 2008 (AFP) – Les Etats-Unis ont retirĂ© samedi la CorĂ©e du Nord de leur liste des Etats soutenant le terrorisme en Ă©change du contrĂŽle de “toutes les installations nuclĂ©aires” du rĂ©gime communiste, un accord qui devrait permettre de relancer le processus de dĂ©sarmement nord-corĂ©en.

“La secrĂ©taire d’Etat (amĂ©ricaine Condoleezza Rice, ndlr) a annulĂ© la mention de la CorĂ©e du Nord en tant qu’Etat encourageant le terrorisme”, a annoncĂ© le porte-parole du DĂ©partement d’Etat Sean McCormack.

Cette dĂ©cision a Ă©tĂ© prise parce qu’un accord sur des procĂ©dures de vĂ©rification du programme nuclĂ©aire nord-corĂ©en a Ă©tĂ© trouvĂ© entre les six pays impliquĂ©s dans les pourparlers (Etats-Unis,

Chine, Japon, Russie, Corée du Sud et du Nord), a expliqué M. McCormack.

Le plan de contrĂŽle Ă©tabli lors d’une visite Ă  Pyongyang dĂ©but octobre du nĂ©gociateur amĂ©ricain Christopher Hill comprend “tous les Ă©lĂ©ments que nous voulions”, a affirmĂ© M. McCormack, pour faire piĂšce aux critiques qui reprochaient Ă  l’administration Bush de vouloir Ă  tout prix un accord pour pouvoir revendiquer un succĂšs diplomatique de derniĂšre minute.

“C’est un point important. Chacune des choses que nous voulions font partie du plan” de contrĂŽle, a ajoutĂ© M. McCormack. Selon lui, le rĂ©gime communiste de Pyongyang a acceptĂ© l’inspection de “toutes les installations nuclĂ©aires” –aussi bien productrices de plutonium que liĂ©es Ă  l’activitĂ© d’enrichissement d’uranium– et le prĂ©lĂšvement scientifique d’Ă©chantillons.

Selon M. McCormack, des experts des six pays impliquĂ©s “pourront participer aux inspections y compris des experts de pays non nuclĂ©arisĂ©s” qui “sur la base du consentement mutuel pourront concerner des sites non dĂ©clarĂ©s”. L’accord prĂ©voit Ă©galement pour

l’Agence internationale de l’Ă©nergie atomique (AIEA) “un rĂŽle important de conseil et soutien au processus de vĂ©rification”, selon M. McCormack qui n’a pas donnĂ© d’autres dĂ©tails.

L’accord a Ă©tĂ© obtenu aprĂšs d’intenses consultations vendredi entre la secrĂ©taire d’Etat amĂ©ricaine et ses cinq partenaires.

La CorĂ©e du Nord figurait depuis 1988 sur la liste noire amĂ©ricaine en raison de son implication prĂ©sumĂ©e dans la destruction d’un avion de ligne sud-corĂ©en en 1987 ayant fait 115 morts. Les sanctions l’empĂȘchaient notamment d’obtenir des prĂȘts Ă  faibles taux

auprĂšs d’institutions financiĂšres comme la Banque mondiale ou le Fonds monĂ©taire international (FMI).

Le prĂ©sident George W. Bush s’est entretenu samedi par tĂ©lĂ©phone avec Taro Aso, le Premier ministre du Japon qui s’opposait Ă  ce retrait tant que le sort des Japonais enlevĂ©s par le rĂ©gime de Pyongyang pour former ses agents secrets, n’Ă©tait pas rĂ©glĂ©. M. Bush a promis que ce dossier ne serait pas oubliĂ© dans les discussions avec Pyongyang, assurant Tokyo de son soutien.

Le candidat dĂ©mocrate Ă  la Maison Blanche Barack Obama a qualifiĂ© d'”appropriĂ©e” la dĂ©cision amĂ©ricaine tout en jugeant qu’il

s’agissait d’un “pas en avant modeste” et en estimant que la CorĂ©e du Nord devait respecter ses engagements de dĂ©mantĂšlement nuclĂ©aire sous peine de “consĂ©quences immĂ©diates”.    Le candidat rĂ©publicain John McCain s’Ă©tait montrĂ© prudent lui aussi vendredi quant Ă  la crĂ©dibilitĂ© des assurances donnĂ©es par Pyongyang.

Au terme de nĂ©gociations entamĂ©es aprĂšs le premier test atomique menĂ© par Pyongyang en octobre 2006, la CorĂ©e du Nord avait acceptĂ© de dĂ©manteler ses installations nuclĂ©aires en juillet 2007 dans le cadre d’un accord prĂ©voyant en contrepartie une aide humanitaire et Ă©nergĂ©tique.

Mais l’aide a tardĂ© Ă  arriver, Washington insistant sur la mise en place d’un strict mĂ©canisme de contrĂŽle du processus de dĂ©nuclĂ©arisation.

Furieux, le rĂ©gime communiste qui estimait que ces inspections ne figuraient pas dans l’accord de 2007, avait annoncĂ© le 26 aoĂ»t

l’interruption du dĂ©mantĂšlement de ses installations et menacĂ© le 19 septembre de relancer le complexe nuclĂ©aire de Yongbyon.

Ce durcissement de ton Ă©tait intervenu peu aprĂšs l’annonce par les autoritĂ©s sud-corĂ©ennes que le dirigeant nord-corĂ©en Kim

Jong-il, 66 ans, avait subi une attaque cérébrale.


Ce qu’implique la dĂ©cision de Washington sur la CorĂ©e

SEOUL, 12 octobre (Reuters) – Les Etats-Unis ont annoncĂ© qu’ils retiraient la CorĂ©e du Nord de leur liste des Etats liĂ©s au terrorisme pour tenter de sauvegarder les pourparlers sur la dĂ©nuclĂ©arisation du rĂ©gime de Pyongyang. Voici les questions qui se posent autour de cette dĂ©cision.

QU’EST-CE QUE CETTE LISTE

En 1979, les Etats-Unis ont rĂ©digĂ© une liste noire des pays accusĂ©s de fournir un soutien direct ou indirect Ă  des groupes jugĂ©s terroristes. La CorĂ©e du Nord y a Ă©tĂ© inscrite le 20 janvier 1988 Ă  la suite de l’explosion en vol d’un avion de passager sud-corĂ©en en 1987 qui avait fait plus de 100 morts. Washington s’Ă©tait basĂ© sur les aveux d’un agent nord-corĂ©en. L’Iran, Cuba, la Syrie et le Soudan figurent Ă©galement sur cette liste noire.

CE QU’ELLE IMPLIQUE

 Aux termes du Trading With the Enemy Act (loi sur le commerce avec l’ennemi), l’inscription d’un pays sur cette liste lui interdit d’importer des produits amĂ©ricains. Elle provoque Ă©galement un contrĂŽle des ventes de produits Ă  usage civil et militaire, limite l’aide amĂ©ricaine et contraint Washington Ă  voter contre des crĂ©dits accordĂ©s par les institutions financiĂšres internationales.

QU’IMPLIQUE POUR PYONGYANG LA DÉCISION DE WASHINGTON

 La CorĂ©e du Nord sera dĂ©sormais en mesure d’accĂ©der aux mĂ©canismes de financement internationaux. Certaines sanctions commerciales vont Ă©galement ĂȘtre levĂ©es. En outre, et c’est plus important, Pyongyang va pouvoir recourir aux banques de rĂšglements internationaux pour transfĂ©rer de l’argent Ă  l’Ă©tranger. Cette ouverture devrait l’aider Ă  attirer des investisseurs Ă©trangers. Pour l’heure, de nombreuses compagnies internationales font entrer et sortir de CorĂ©e du Nord des sommes en liquides.

 CE QUI DEMEURE

La CorĂ©e du Nord reste soumise Ă  des sanctions du Conseil de sĂ©curitĂ© des Nations unies imposĂ©es aprĂšs des tests de de missile balistique et son essai nuclĂ©aire de 2006. Dans le cadre de ce rĂ©gime, les exportations d’armes et les importations de matĂ©riels militaires sensibles sont encadrĂ©es. Les missiles sont l’un des rares produits “made in North Korea” qui gĂ©nĂšrent des devises.

 

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