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TUNISNEWS
8 ème année, N° 2699 du 12.10.2007
Lettre ouverte au president Ben Ali
Vérité-Action:Tunisie : Détérioration de l’état de santé des grévistes de la faim FTCR et ATF: Lettre ouverte à son Excellence Monsieur l’Ambassadeur de Tunisie à Paris Le Monde.fr :Tunis critique l’interdiction de rapatriement d’un détenu de Guantanamo AP: Les autorités tunisiennes nient la pratique de la torture AP: Tunisia Says It Does Not Allow Torture BBC NEWS: US judge blocks Guantanamo move The Washington Diplomat: Envoy Determined to Protect – Tunisia Against Extremism
Appel de détresse de Tunisie (*)
Au nom de Dieu le Clément, le Miséricordieux,
Appel à toute âme charitable
A nos frères en Dieu dans le monde entier
A toute conscience vive et humanitaire
Nous sommes sur la terre de la Zeitouna et de Kairouan et nous sommes submergés par le malheur et le dénuement.
Les difficultés de vos frères et sœurs sont démesurées et il ne nous reste plus aucun espoir après Dieu et vous.
Chers frères, une fois sortis de prison, nos frères se sont trouvés dans une nouvelle grande prison, ils se sont heurtés à la dure réalité à laquelle ils ne s’attendaient pas.
Leur séjour a été si long qu’ils doivent non seulement surmonter des obstacles matériels mais aussi psychologiques notamment au sein de leurs familles.
Ils ont frappé à toutes les portes recherchant du travail peu importe le salaire ; peu d’entre eux ont subvenu à leur besoin. Par contre la majorité d’entre eux se trouvent au seuil de la pauvreté alors qu’ils avaient promis à leur famille richesse et aisance et une vie en rose ; d’autant plus que les enfants ont grandi entre temps et que leurs demandes et leurs besoins ont grandi aussi.
Tous les rêves et les espoirs se sont envolés, le travail se fait rare et les proches et les amis ont tournés le dos ; certains d’entre eux ont même vu partir leurs épouses et leurs enfants.
Il y a, certes, des frères comme ceux cités par Allah : «… que l’ignorant croit riches parce qu’ils ont honte de mendier – tu les reconnaîtras à leur aspects – Ils n’importunent personne en mendiant.. » La vache/273 . Nous nous soucions d’eux et nous ressentons ce qu’ils ressentent.
Il yen a d’autres qui, par pudeur, n’ose pas sortir de chez eux refusant tout contact extérieur ; craignant le regard des autres en raison de leur pauvreté.
D’autres sollicitent Allah avant d’aller affronter les gens et leur dire « donnez moi à manger j’ai faim », et les cas similaires sont nombreux.
Chers frères, cette crise qui a longtemps duré a engendré des conséquences et des situations néfastes.
Nos frères qui sont restés en prison parfois plus de quatorze ans se sont retrouvés dans des situations alarmantes :
Certains ont atteint la cinquantaine et sont toujours célibataires, ajouté à cela de nombreuses maladies de l’estomac, du rein, le phénomène d’impuissance sexuelle, le cancer entraînant la mort dans de nombreux cas.
Le pire c’est que la majorité de ces frères sont privés de cartes de soins et certains d’entres eux sont au chômage ou en invalidité.
La situation de leurs enfants est parfois plus alarmante. De nombreux sont ceux qui présentent des maladies psychologiques du fait du stress permanent entraînant des perturbations graves, et comme vous le savez, ces cas nécessitent de l’attention, de la prévention et une prise en charge permanente qui est coûteuse.
Tout cela n’est qu’un aperçu de la réalité, une goutte dans un océan.
Chers frères, la lecture de cette lettre ne doit pas vous laisser indifférents, nous sommes persuadés qu’après sa lecture votre cœur sera touché.
Notre espoir en Dieu est grand ainsi qu’en votre générosité devant pareil cas de dénuement et de pauvreté.
Nous ne souhaitions à personne de vivre cette situation. Nous prions Dieu pour qu’Il vous protège et vous donne la paix.
Nous n’avons pas voulu vous importuner avec nos souffrances mais si nous faisons appel à vous après Dieu, c’est que la situation a atteint un seuil critique.
Nous demandons à toute âme charitable de nous aider afin que nos frères puissent retrouver et garder leur dignité.
Grâce à votre aide généreuse et votre main tendue, vous pouvez empêcher le désespoir de s’emparer de vos frères qui n’ont pour tort que d’avoir souhaiter vivre dans leur pays en harmonie avec leur religion.
Nous gardons espoir en Dieu qui, inchallah, nous unira sur la voie de la foi et l’amour de Dieu.
Le prophète psl dit : « celui qui soulage le fardeau d’un croyant, Dieu le soulagera d’un fardeau le jour du jugement dernier »
Qu’Allah vous vienne en aide et vous protège !
Wassalem alaikom wa rahmatoullah wa barakatouhou.
(*) Cette lettre est parvenue récemment de la Tunisie à l’Association « TAKAFUL » pour le secours et la solidarité, et nous la transmettons à l’opinion publique pour l’alerter sur l’inquiétante situation matérielle, sociale et psychologique d’un grand nombre de tunisiens victimes de la politique répressive du régime durant les deux dernières décennies.
Vu l’ampleur du drame et le nombre important des victimes qui sont dans le besoin et la précarité ; l’Association TAKAFUL fait appel à votre générosité pour nous aider à secourir vos frères et les aider à sauvegarder leur dignité.
« Et toute dépense que vous faites dans le bien, Il la remplace, et c’est Lui le meilleur des donateurs » (34 Saba /verset 39.)
« Quiconque prête à Allah de bonne grâce, Il le lui rendra multiplié plusieurs fois. Allah restreint ou étend (ses faveurs).Et c’est à lui que vous retournerez » (la vache, verset 245)
Vous pouvez faire parvenir vos dons:
* directement en donnant vos dons à des gens de confiance en contact avec l’association TAKAFUL (enregistrée en France)
* en envoyant vos dons à cette adresse :
TAKAFUL 16, cité vert – 94370 Sucy en Brie.
France
Tél: 06 09 17 22 88 / 06 80 85 92 98
e-mail :contact@hotmail.fr
* par virement bancaire à l’adresse suivante :
la Banque Postale. / France
Etablissement guichet n° compte clé RIP
30041 00001 5173100R020 42
Identifiant International de Compte IBAN
FR54 3004 1000 0151 7310 0R02 042
Montréal, le 11 octobre 2007
Monsieur Zine El Abidine Ben Ali
Président de la République Tunisienne
Tunis
Monsieur le Président,
La décision de la secrétaire générale du Parti démocrate progressiste (PDP), Madame Maya Jribi, et du directeur du journal Al Mawquef., Monsieur Ahmed Nejib Chebbi, d’entreprendre une grève de la faim, le 20 septembre dernier, est un signal inquiétant qui nous préoccupe au plus haut point: celui qui conduit des Tunisiens à recourir à cette méthode désespérée pour se faire entendre de votre gouvernement.
Nous saluons le courage et la détermination de Madame Jribi et de Monsieur Chebbi qui, tous deux, mettent leur santé en danger pour attirer votre attention sur une injustice qui menace les libertés et le pluralisme en Tunisie.
Au cours des années et tout récemment encore, vous avez réitéré votre volonté d’assurer aux associations de la société civile tunisienne et les partis politiques de l’opposition, la liberté d’association et d’expression. Or, les institutions judiciaires et policières, créées pour protéger les citoyens et leurs libertés fondamentales, persistent à faire mentir vos promesses.
Les responsables du PDP et du journal Al Mawquef veulent par leur grève de la faim dénoncer l’ingérence politique dans le processus judiciaire qui s’est, dans les faits, traduite par l’expulsion du PDP et du journal Al Mawquef des locaux qu’ils occupaient depuis plus de treize ans. Le prétendu différend avec le propriétaire des locaux nous apparaît cousu de fils blancs et son traitement par la justice indigne d’une société ouverte et pluraliste.
Par leur geste désespéré, Madame Jribi et Monsieur Chebbi demandent que le PDP et le journal Al Mawquef ainsi que tous les partis et toutes les associations en Tunisie puissent exercer leurs activités dans leurs locaux et avoir la liberté d’accès aux espaces publiques.
Nous vous demandons respectueusement, en votre qualité de Président de la République et dans le cadre de vos prérogatives d’intervenir afin que les libertés civiles et politiques fondamentales soient effectivement traduites dans la réalité, conformément à vos déclarations et aux conventions internationales pertinentes ratifiées par la Tunisie.
Nous signataires, amis du peuple tunisien, syndicats, ONG, élus-es et citoyens-nes, de la région arabe, Européens-nes, et Nord-Américains-nes, vous adressons cet appel urgent en espérant que vous y donnerez une suite favorable.
Veuillez recevoir, Monsieur le Président, l’assurance de notre haute considération.
Canada :
M. Henri Massé, Président
Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ)
Mme. Claudette Carbonneau, Présidente Confédération des syndicats nationaux (CSN)
M. Réjean Parent, Président
Centrale des syndicats du Québec (SCQ)
Mme. Francine Lalonde, Députée fédérale
de La Pointe-de-l’Île
Porte-parole du Bloc Québécois en matière d’Affaires étrangères
Mme. Meili Faille, Députée fédérale
de Vaudreuil–Soulanges
Porte-parole du Bloc Québécois en matière de Citoyenneté et d’Immigration
Mme. Peggy Nash, Députée fédéral du Canada
de Parkdale High-Park
Porte-parole du Nouveau parti démocratique du Canada (NPD) en matière de L’industrie et responsable des questions de Toronto
M. Razmik Panossian, Directeur des Politiques, Programmes et de la planification
Droits et Démocratie
(Centre international des droits de la personne et du développement démocratique)
Mme. Michèle Asselin, présidente
Fédération des femmes du Québec (FFQ)
Mme. Béatrice Vaugrante, directrice générale
Amnistie internationale section canadienne-francophone
Mme. Marie-Hélène Bonin, directrice générale
Alternatives
M. Roger Paul Gilbert, Vice président
Centre Québécois du P.E.N international
Mme. Gwendolyn Schulman, présidente
Groupe de la recherche et d’initiative pour la libération de l’Afrique (GRILA)
M. Jamel Jani, Porte-parole
Association des droits de la personne au Maghreb (ADPM)
France :
M. Jacques Fath, Responsable des relations internationales
Parti Communiste Français
Monseigneur Jacques Gaillot, Evêque de Partenia
M. Bernard Dreano, président du Cedetim
Centre d’études et d’initiatives de solidarité internationale
M. Jean Yves BARRÈRE, économiste.
Mme Nicole BORVO, sénatrice de Paris
M. Jasé Bové, figures du mouvement altermondialiste, Syndicaliste agricole de la Confédération paysanne. Il a été candidat à l’élection présidentielle française de 2007
M. Marc Schade-Poulsen, Directeur exécutif du REMDH
M. Gilles Lemaire, ancien secrétaire national des Verts
M. Hamadi Redissi, Universitaire tunisien
Mme Souheyr Belhassen, Présidente de la FIDH
Fédération International des droits Humains
Mme Hélène Flautre, présidente de la Sous-commission des Droits de l’homme
Au Parlement européen
Mme Ghislaine Glasson Deschaumes, directrice de la revue Transeuropéennes
M. Robert Bret, Sénateur
M. Jean- Pierre Dubois, Président de la LDH
Mme.Fatma Ksila, secrétaire générale
Comité pour le respect des libertés et des droits de l’Homme en Tunisie
M. Kamel Jendoubi, président,
Réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme
M. Khemais Ksila, secrétaire général
Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH)
M. Lotfi Hamami, Journaliste
Chaîne de télévision El Hiwar
M. Adel Thabet, porte-parole
Parti communiste des ouvriers de Tunisie (PCOT) en France
M. Mouhieddine Cherbib, président,
Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives (FTCR)
M. Tarek Ben Hiba, militant associatif de l’immigration, des droits de l’Homme et syndicaliste
Omeyya Seddik, chercheur en science politique et militant associatif
M. Riadh Taib, Porte-parole
Associationsolidarité tunisienne
M. Patrick Farbiaz, membre du Collège exécutif des Verts, délégué aux
Relations internationales
M. Noël Mamere, député Vert, maire de Bègles (Gironde)
Mme Brigitte AZEMA-PEYRET, Avocat honoraire
Mme Alya Chérif Chammari, avocate à la Cour de Cassation Tunisie
Mme Marguerite Rollinde, Chercheure, Université paris 8
M. Frédéric DEVAL, Directeur de Dpt d’une Fondation culturelle (France)
M. jean bellanger, Président de l’AEFTI
M. Jasé Bové, figures du mouvement altermondialiste, Syndicaliste agricole de la Confédération paysanne. Il a été candidat à l’élection présidentielle française de 2007
Souad Chaouih, AMF
Arab Commission for HR
Egypte :
Baha Eddine Hassan, président
Cairo Institute for Human Rights Studies (CIHRS)
Association pour la promotion de la Démocratie (Égypte)
EASD association égyptienne de soutien à la démocratie
The Egyptian Association For Community Participation Enhancement
HRCAP, Human rights center aid for prisoners
HRINFO, Arabic Network for Human Rights Information
New Women organization
Egyptian Initiative for Personal Rights
The association for Human Rights Legal aid
Land Center for Human Rights
NADEEM Centre d’aide et de soins aux victimes de violences
Andalus Institute for Tolerance and Anti-Violence Studies
HMLC, Centre juridique Hicham Moubarak
APRO,Organisation arabe pour la réforme judicaire
The Egyptian Organization for Human Rights
Bahrein:
Bahrain Center for Human Rights
Arabie Saudite:
Saudi Human rights Center
Maroc :
M. Abdelaziz Nouaydi, Président de l’Association ADALA
ASDHOM (association de défense des droits de l’homme au Maroc)
FMVJ (forum marocain pour la vérité et la justice)
Mme Bouaiech Amina, Présidente de l’Organisation Marocaine des Droits de l’Homme
Suisse :
Vérité-Action, Suisse
Belgique :
Mme Hilde KETELEER, Auteure, membre du comité de PEN Belgique
Syrie :
DCHRS Damascus Center For Human Rights Studies
SWASIAH, Organisation Syrienne des Droits Humains
Vérité-Action Tunisie : Détérioration de l’état de santé des grévistes de la faim
Fribourg, le 11 octobre 2007 Le bilan de la grève de la faim menée par Mme Maya Jribi secrétaire générale du parti démocrate progressiste (PDP) et M. Ahmed Néjib Chebbi directeur du journal AlMawqif, organe du parti suscite l’inquiétude. Après 21 jours de grève sans relâche, les grévistes décident de poursuivre la lutte contre la fermeture du siège central du PDP et de ses locaux régionaux. Selon le bilan de santé des deux grévistes de la faim daté du 10 octobre, Mme Maya Jribi est mise sous perfusion à cause de la diminution du taux de potassium, du calcium et du magnésium. Me Nejib Chebbi est, également, dans la même situation. La détérioration de leur état de santé inquiète tous les observateurs alors que les autorités tunisiennes n’épargnent aucun effort pour ternir l’image des grévistes et discréditer leur lutte. Face à cette situation alarmante, Vérité-Action : -Exprime sa vive préoccupation pour la détérioration de l’état de santé de Mme Jribi et Me Chebbi et réitère son soutien à leur action – Appelle les autorités tunisiennes à reconnaître le droit du PDP, de tous les partis politiques et de toutes les composantes de la société civile à la liberté d’expression, de réunion et d’association – Appelle les instances et les organisations suisses et internationales à se mobiliser pour dénoncer les agissements des autorités tunisiennes et à intervenir pour sauver la vie des deux grévistes. Pour Vérité-Action Service de l’information
BONNE FETE AID MABROUK La Fédération des Tunisien-nes pour une Association des Tunisiens en France (ATF) Citoyenneté des Deux Rives (FTCR) 130, rue du faubourg Poissonnière,75010 Paris 3, rue de Nantes, 75019 Paris Tél : 01 46 07 54 04 Tel : 01.45.96.04.06 Fax : 01 40 34 18 15 Fax : 01.45.96.03.97 Mail : ftcr2@wanadoo.fr Mail : atf@free.fr
Lettre ouverte à son Excellence Monsieur l’Ambassadeur de Tunisie à Paris
Son Excellence Monsieur l’Ambassadeur, Nos deux fédérations, l’Association des Tunisiens en France (ATF) et la Fédération des Tunisien-nes pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR), s’adressent à vous pour attirer votre attention sur une situation de violation de droits politiques, qui s’aggrave de plus en plus dans notre pays la Tunisie, et dont les conséquences seront néfastes pour notre pays et son image. Depuis plus de vingt jours, deux dirigeants du Parti Démocrate Progressiste (PDP), un parti d’opposition légal, ont entamé une grève de la faim pour revendiquer le droit à la liberté d’organisation, d’expression et de réunion en Tunisie. Il s’agit de Madame Maya JRIBI, secrétaire générale du parti et Maître Nejib CHEBBI, ancien secrétaire général et directeur du journal El Mawkef, qui, par cette action, protestent contre une décision politique de réduire au silence ce Parti par l’orchestration de l’annulation du contrat de location du siège du PDP par voie de justice. Nous rappelons que ce type de pressions et artifices diverses ont déjà affecté d’autres partis d’opposition tunisiennes tel les sièges des section d’Ettajdid à Kairouan, Gafsa et Kélibia et les sections du PDP à Gabès, Tataouine, Tozeur, Kairouan et Jendouba et des associations autonomes telles que la Ligue Tunisienne des Droits de l’homme (LTDH) et l’association tunisienne des femmes démocrates (ATFD) en les privant de locaux ou de l’usage de leurs locaux et constituent des violations flagrantes de droits fondamentaux d’organisation, de réunion et d’expression pourtant garantis par la Constitution. Ces violations flagrantes frappent toute institution indépendante, qu’elle bénéficie d’un statut légal ou non et cette situation régulièrement confirmée et dénoncée par des rapports d’ONG nationales et internationales. En effet, la gestion sécuritaire de la société tunisienne et la fermeture de tous les espaces publics et privés devant toute voix dissidente, conduit à la violation quotidienne des droits individuels et collectifs les plus élémentaires sous des formes diverses. Ainsi, même l’organisation de réunions internes d’associations ou de partis légaux, de quelques personnes dans un local est souvent accompagnée par d’impressionnantes présences policières. Les hôteliers refusent ou décommandent à la dernière minute les réunions publiques de la société civile et des partis de l’opposition sur intervention des autorités locales. Cet étouffement quasi total de la voix de la société civile est très inquiétant et constitue un facteur favorisant la violence et l’extrémisme de tout genre. Aujourd’hui et d’après le dernier communiqué médical publié, la situation médicale de Mme Maya JRIBI et Me Nejib CHEBBI prend une tournure dangereuse et on assiste à une détérioration particulièrement préoccupante avec un risque réel de complications sévères. L’ATF et la FTCR, deux fédérations d’associations tunisiennes oeuvrant dans le champ de l’immigration, particulièrement attachées au respect des droits démocratiques et du pluralisme politique, solidaires avec les grévistes de la faim, vous interpellent pour : – Exprime leur solidarité avec les grévistes de la faim dans leur combat pour le respect du droit des partis politiques à un exercice effectif de leur droit à la réunion et à disposer de sièges et des locaux pour leurs réunions publiques et leurs activités ; – Exprimer leur extrême préoccupation par la situation des grévistes et par les violations flagrantes et répétées des droits individuels et collectifs dans notre pays – Exiger le respect des droits individuels et collectifs et des libertés fondamentales des tunisiens et notamment d’organisation, de réunion et d’expression garantis par la constitution. – Rappeler que ’indépendance de la justice, est le fondement de tout Etat Droit et que la gestion sécuritaire ne peut répondre aux aspirations légitimes à la Démocratie. risques auxquels la gestion sécuritaire peut aboutir. – Réclamer l’arrêt des persécutions, des pressions et intimidations qui sévissent contre ce parti et contre toutes celles et ceux qui les subissent comme la LTDH. Veuillez agréer Monsieur l’Ambassadeur, l’expression de nos considérations distinguées. Paris le : 12/10/2007 Président de la FTCR Délégué général de l’ATF Mouhieddine CHERBIB Mohamed Lakhdar ELLALA
Tunis critique l’interdiction de rapatriement d’un détenu de Guantanamo
11.10.07 | 18h56 Découvrez le Desk, votre écran de contrôle et de suivi de l’information en temps réel. Abonnez-vous au Monde.fr : 6€ par mois + 30 jours offerts Les autorités tunisiennes ont critiqué jeudi la décision d’une juge fédérale américaine qui a interdit le rapatriement de Mohammed Rahman, un détenu tunisien de Guantanamo qui redoute d’être maltraité ou torturé dans son pays. “Les instances judicaires étrangères devraient faire preuve de davantage de prudence, et éviter de relayer des allégations dénuées de tout fondement”, a-t-on indiqué de source officielle à Tunis, en allusion à la décision, sans précédent, de la juge Gladys Kessler sur le sort d’un prisonnier de Guantanamo. Jusqu’à présent, la justice américaine avait refusé d’intervenir pour empêcher les transferts de prisonniers, dont une cinquantaine originaires de Chine, Algérie, Libye, Tunisie et Ouzbékistan ne veulent pas retourner dans leur pays, selon l’association Human Rights Watch. Les autorités tunisiennes affirment que “la torture et les mauvais traitements sont des pratiques répréhensibles en Tunisie” et sont “passibles de peines criminelles”. “La Tunisie respecte la dignité humaine, dans les textes comme dans la pratique”, a assuré la même source, ajoutant que “les personnes privées de leur liberté bénéficient de tous les droits qui leur sont reconnus par la loi”. Notant que le Comité international du croissant rouge visite “régulièrement” les prisons tunisiennes, les autorités affirment que les deux anciens détenus de Guantanamo déjà rapatriés “jouissent de toutes les garanties d’un procès équitable et de conditions normales de détention”. Détenu sur la base navale américaine à Cuba depuis plusieurs années, Mohamed Rahman a appris en mai que le gouvernement américain ne le suspectait plus de terrorisme et prévoyait de le renvoyer en Tunisie, rappelle la juge Gladys Kessler dans sa décision publiée mardi. Mais en 2005, la Tunisie a jugé et condamné par Consumante M. Rahman à 20 ans de prison, essentiellement grâce aux éléments transmis par les Etats-Unis, ces mêmes éléments qui ont conduit le gouvernement américain à envisager sa libération. Les avocats de M. Rahman ont fait valoir qu’un rapatriement équivaudrait à une condamnation à mort en raison de sa santé fragile et des risques de torture qu’il encourt. Le gouvernement a répondu que les Etats-Unis ne rapatriaient aucun détenu avant d’avoir obtenu des assurances qu’il serait bien traité, estimant que la juge n’avait pas autorité sur un détenu de Guantanamo.
Les autorités tunisiennes nient la pratique de la torture
jeudi 11 oct, 13 h 19 Par Bouazza Ben Bouazza, Associated Press– TUNIS – Les autorités tunisiennes ont réfuté jeudi les allégations relayées par les médias sur une possible pratique de la torture en Tunisie, et ce à la suite du jugement rendu au début du mois par un tribunal américain à Washington. Se basant sur des appréhensions dans ce sens, la juge fédérale américaine Gladys Kessler a bloqué le rapatriement d’un Tunisien détenu à Guantanamo (Cuba) de crainte qu’il ne soit soumis à la torture dans son pays d’origine. En réaction à ce jugement, qui date du 2 octobre mais n’a été rendu public que mardi, le gouvernement tunisien assure, dans un communiqué transmis à l’Associated Press, que “la torture et les mauvais traitements sont des pratiques répréhensibles en Tunisie (et) sont, de ce fait, érigées en infractions sérieuses passibles de peines criminelles”. Selon Tunis, “les instances judiciaires étrangères devraient faire preuve de davantage de prudence, et éviter de relayer des allégations dénuées de tout fondement”. “Etat de droit, la Tunisie respecte la dignité humaine, dans les textes comme dans la pratique, garantit l’intégrité physique et morale de la personne et ne tolère aucun traitement dégradant envers les citoyens “, ajoute la même source selon laquelle les détenus “bénéficient, en Tunisie, de tous les droits qui leur sont reconnus par la loi relative à l’organisation des prisons, laquelle loi est conforme, en tous points, aux normes internationales”. Les autorités rappellent que le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) visite régulièrement les prisons tunisiennes. En septembre dernier, l’organisation Human Rights Watch (HRW) avait fait état de mauvais traitements contre deux ex-détenus de Guantanamo transférés en Tunisie il y a quelque quatre mois. Les autorités tunisiennes démentent ce qu’elles qualifient d'”allégations mensongères”. “Ces deux rapatriés jouissent de toutes les garanties d’un procès équitable (audience publique, procès contradictoire, assistance des avocats, etc) et de conditions normales de détention. Ils reçoivent régulièrement la visite de leurs proches ainsi que celle de leurs avocats, et bénéficient de soins médicaux appropriés, dès que nécessaire”, avance le communiqué gouvernemental. Le détenu de Guantanamo dont le transfert a été bloqué se nomme en fait Lotfi Ben Ali, selon l’avocat Samir Ben Amor, qui estime que le nom de Mohammed Abdul Rahman, qui figure sur les documents judiciaires américains, serait plutôt un surnom. Agé de 43 ans, ce dernier a fait l’objet d’une double condamnation de deux fois 20 ans de prison, la première le 26 janvier 2005 et la deuxième le 24 mars 2006, pour des chefs d’accusation liés à son “appartenance à une organisation terroriste opérant à l’étranger”, selon Me Ben Amor. Il fait en outre l’objet d’investigations en cours auprès du tribunal de première instance de Tunis.
Tunisia Says It Does Not Allow Torture
Oct 11, 9:18 PM (ET) By BOUAZZA BEN BOUAZZA TUNIS, Tunisia (AP) – Tunisia said Thursday it does not allow torture and criticized a U.S. judge for blocking the transfer of a Guantanamo prisoner on grounds that he could face mistreatment in his home country. U.S. District Judge Gladys Kessler granted a preliminary injunction halting the transfer of Mohammed Abdul Rahman from the prison camp, according to a ruling unsealed Tuesday. Rahman was convicted in absentia in his native Tunisia and sentenced to 20 years in prison there. In her unprecedented ruling, Kessler said Rahman was likely to face “devastating and irreparable harm” if transferred. Tunisian officials denied the country engages in torture, saying it “does not tolerate any degrading treatment of its citizens.” “Torture and maltreatment are reprehensible practices in Tunisia (and) are therefore considered serious infractions punishable by criminal penalties,” the Tunisian government said in a statement Thursday. It also lashed out at Kessler, saying “foreign judicial officials should show more prudence and avoid relaying allegations that lack any foundation.” U.S. Deputy Secretary of Defense Gordon England cleared Rahman for transfer after a military panel heard his case in 2005. Rahman, who has a heart condition, was captured in Pakistan and allegedly handed over for a bounty. Tunisia is regularly criticized for human rights abuses, including torture, by national and international organizations. Ten Tunisians remain in Guantanamo.
US judge blocks Guantanamo move
A US federal judge has blocked the US military from sending a Guantanamo Bay detainee to Tunisia because of allegations he would be tortured. It would be a “profound miscarriage of justice” to transfer Mohammed Abdul Rahman ahead of a Supreme Court ruling on detainee rights, the judge said. Human rights groups say the ruling is unprecedented, and the first direct intervention by a judge in such a case. Tunisia has denied Mr Abdul Rahman’s claims that it practises torture. However, a report by the US state department published earlier this year said the Tunisian government continued “to commit serious human rights abuses”. Citing human rights groups, the report said the Tunisian security forces used sleep deprivation, electric shocks, submersion of the head in water, beatings and cigarette burns. ‘Irreparable harm’ In her ruling made earlier this month but only just unsealed, Washington DC District Judge Gladys Kessler said that Mr Abdul Rahman could not be transferred because he might suffer “devastating and irreparable harm”. “In view of the grave harm Rahman has alleged he will face if transferred, it would be a profound miscarriage of justice if this court denied the motion,” the judge said. Mr Abdul Rahman has a heart condition and he argued that the 20-year prison sentence awaiting him in Tunisia could amount to a death sentence. His lawyer praised the ruling, which he said was the first time the courts had acted to control the treatment of prisoners at Guantanamo Bay. “The executive has now been told it cannot bury its Guantanamo mistakes in third world prisons,” Joshua Denbeaux told the Associated Press. Mr Abdul Rahman was captured in Pakistan and allegedly handed over for a bounty. He was cleared for transfer after a military panel heard his case in 2005. Repatriation A US justice department spokesman, Erik Ablin, said the government had argued that the district court did not have jurisdiction over the case. The government was now considering its options, he said. The US Supreme Court is due to rule on whether inmates can mount challenge in civilian courts. There are about 340 detainees still being held at Guantanamo, according to the Pentagon. It has transferred or released approximately 445 detainees to other countries. A Pentagon spokeswoman said it tried to ensure detainees were not abused when they were returned to their home states. “Detainees are not repatriated to countries where it is more likely than not that they will be tortured,” spokeswoman Cynthia Smith said.
Envoy Determined to Protect Tunisia Against Extremism
by Larry Luxner Tunisia, which earlier this year marked 50 years as a republic, is a land of crowded sidewalk cafés, spectacular Mediterranean beaches, traditional Arab markets and vast, trackless deserts. It’s also a tempting target for al-Qaeda extremists bent on turning this secular North African nation into an anti-Western Islamic republic. Mohamed Nejib Hachana, Tunisia’s ambassador to the United States, says his country is determined not to let that happen. “If your domestic situation is safe and sound, you can fight any threat coming from abroad,” he said. “In Tunisia, there is no poverty, no ignorance and no high unemployment rate. This is the main mission of our government—to give hope to every Tunisian.” Site of the ancient city of Carthage and a former Barbary state under Turkish control, Tunisia became a French protectorate in 1881. It achieved independence under nationalist leader Habib Bourguiba and opened its Washington embassy in 1956, ending the monarchy a year later. Bourguiba served as president until 1987, when he was deposed in a bloodless coup by his prime minister, Zine El Abidine Ben Ali. Bourguiba died in April 2000 at the age of 96. “It was a very delicate moment because Bourguiba was very sick and there was a big risk that fundamentalists would rise to power,” Hachana recalled. “It was a moment when all Tunisians had lost hope.” Yet Ben Ali was able to consolidate his leadership quickly. Shortly after taking power, he abolished both polygamy and the presidency-for-life mandate. “Since that time, he’s introduced a new policy and enacted political reforms to let the Tunisian people freely elect their representatives in the legislative bodies and in presidential elections,” said Hachana. “In the most recent elections, there were at least four candidates,” the ambassador noted—although Ben Ali always invariably seems to win (the next elections are in 2009). Wedged between the North African giants of Algeria and Libya, Tunisia is a relatively small 63,170 square miles, making it slightly bigger than Wisconsin. Islam is the religion of nearly all of Tunisia’s 10.2 million citizens, with very small Jewish and Christian minorities. “Each country has its own specifics, its own culture, and we have our own recipe for democracy,” the 52-year-old ambassador explained. “This is very important because many people confuse things. We cannot import a model from other countries because it will not be successful.” He added: “There is a national consensus around the person of Ben Ali. He is the savior of Tunisia and is putting our country on the right track in this very risky and difficult moment. He is deadly serious about democracy and pluralism.” Hachana—originally from Khellal, a town near the Mediterranean resort of Sousse—was only 1 year old when Tunisia won independence from France in 1956. The next year, on July 25, 1957, the country declared itself a republic—a landmark event that the ambassador considers “a reward to the Tunisian people for their fight against colonialism and for the liberation of their country.” Hachana studied law and economics at the University of Tunis and has been in Tunisia’s diplomatic service since 1980. He holds a certificate of applied statistics from the University of Boulder in Colorado and a diploma from the National Institute of Defense for Strategic Studies in Tunisia. Hachana previously served a stint as deputy chief of mission at the Tunisian Embassy in Washington, coming back in March 2005 as ambassador. He’s also served as Tunisia’s top envoy to Kuwait, Lebanon and the United Arab Emirates, as well as director of both the Maghreb (North African) Countries and Arab Countries Departments at the Ministry of Foreign Affairs. In a lengthy interview at his Northwest Washington residence, Hachana told The Washington Diplomat why Tunisia must remain on guard against Islamic fundamentalism. “The main challenge we face is the threat of terrorism and violence. This is the new scourge all countries face,” he explained. “Our fight against terrorism has two components: the short-term threat posed by extremists, and the more important, long-term threat posed by poverty, ignorance, underdevelopment and unemployment. This is the real risk.” Terrorist activity is clearly on the rise throughout North Africa’s Maghreb, a region that encompasses Morocco, Algeria, Tunisia, Libya and Mauritania. Groups allied with al-Qaeda have taken responsibility for several attacks across the region, including two September terrorist attacks that killed more than 50 people and injured hundreds in Algeria. Although not as prone to bombings, Tunisia has also seen its share of terrorism. A 2002 truck bombing in front of an ancient synagogue on the Tunisian island of Djerba killed 21 people, mostly German tourists, and shocked many Tunisians who thought their country was immune to such things. Tourism Minister Tijani Haddad, speaking earlier this year in Djerba to reporters from various overseas publications including The Washington Diplomat, insisted that the truck bombing was a fluke and not at all indicative of the mentality of average Tunisians. “We were one of the first countries to fight extremism in this region, and we have succeeded in eradicating it here,” he insisted. “The Europeans know Tunisia very well, and what happened in 2002 doesn’t go at all with Tunisian behavior. Since that event, we’ve regained what we lost [in tourism numbers
(Source: The Washington Diplomat october 2007)
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