12 février 2009

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TUNISNEWS

8 ème année, N° 3187 du 12.02.2009

 archives :www.tunisnews.net  


Reporters sans frontières: Après la fermeture de leurs bureaux, le harcèlement continue pour les journalistes de radio Kalima Reporters without borders: After closing radio station’s premises, authorities harass its journalists After closing radio station’s premises, authorities harass its journalists Luiza Toscane: Libération de Moncef Gasmi Business News: Tunisie : Malgré la décision de justice, l’UGTT décide de suspendre Touati pendant … 7 ans ! Salah Zeghidi: Ce que vient de faire la direction de l’UGTT est scandaleux .. Abou Oussama: Mémoires d’un détenu politique (2éme partie) AFP: Algérie: instructions de Bouteflika pour une présidentielle « transparente » AFP: Abdelaziz Bouteflika, artisan de la réconciliation nationale AP: Deux islamistes armés tués en Kabylie par les forces de sécurité ATS: Le Tribunal fédéral lève la détention de deux Maghrébins – L’impossibilité de leur renvoi impose une libération AFP: Les Libanais peuvent supprimer la mention de leur religion du registre civil (ministre de l’Intérieur) AFP: Le pape Benoît XVI confirme qu’il prépare un voyage en Israël Reuters: Pour le pape, la négation de l’Holocauste est « intolérable » AFP: La moitié des musulmans danois pour l’interdiction de la critique religieuse


 

Liste actualisée des signataires de l’initiative du Droit de Retour : http://www.manfiyoun.net/fr/listfr.html Celles et Ceux qui veulent signer cet appel sont invités à envoyer leur: Nom, Pays de résidence et Année de sortie de la Tunisie sur le mél de l’initiative : manfiyoun@gmail.com


Reporters sans frontières

COMMUNIQUÉ DE PRESSE 12.02.09  

Après la fermeture de leurs bureaux, le harcèlement continue pour les journalistes de radio Kalima

Zakia Dhifaoui, collaboratrice pour la radio Kalima, quittait le siège de la Confédération Générale Tunisienne du Travail (organisation syndicale), aux alentours de 17 heures, le 10 février 2009, lorsque six policiers en civil l’ont interpellée. Elle a été détenue une heure au commissariat de police de la rue Charles de Gaulle à Tunis, où elle a subi de graves humiliations. Le même jour, Faten Hamdi, stagiaire à Kalima, a été menacée de poursuites judiciaires. Elle avait été interpellée trois jours auparavant. « Ce harcèlement envers des journalistes de Kalima, et identique pour tous les journalistes indépendants de Tunisie, est insupportable. La volonté des autorités tunisiennes est claire : après avoir fermé les locaux de la radio Kalima et confisqué son matériel, la police s’en prend maintenant aux journalistes de la seule radio indépendante du pays. Le but est de leur rendre la vie impossible pour qu’ils quittent Tunis et cessent leurs activités journalistiques » a déclaré Reporters sans frontières.  Lors de son interpellation, Zakia Dhifaoui a été isolée dans une pièce. Deux policières l’ont violemment déshabillée et se sont employées à une fouille au corps. Des responsables de la sécurité l’ont ensuite menacée, la prévenant que ce genre de « correction » pourrait se reproduire chaque jour tant qu’elle demeurerait à Tunis et qu’elle continuerait son travail à la radio Kalima.  La veille de cette arrestation, le 9 février, Zakia Dhifaoui avait déjà subi des menaces et des intimidations. Pendant trois heures, des policiers l’avaient questionnée sur son travail à Kalima, puis menacée de lui intenter un procès et de l’emprisonner si elle n’abandonnait pas ses activités.  Ecrivain, Zakia Dhifaoui collabore également de façon occasionnelle à Mouwatinoun, hebdomadaire d’opposition. En 2008, elle avait passé cent deux jours en prison, après avoir couvert et participé à une marche de soutien au mouvement social de Gafsa.. Depuis, elle n’est pas parvenue à reprendre son activité d’enseignante à Kairouan ( 120 km au sud de Tunis). (Voir le rapport Tunisie 2009 : « Tunisie, le courage d’informer ») Par ailleurs, Faten Hamdi, une journaliste de Kalima, a été menacée ce même 10 février, par des agents de la police politique tunisienne, d’être emprisonnée si elle poursuivait ses activités au sein de Kalima. Cette jeune stagiaire de 24 ans avait été arrêtée le 7 février, rue Habib Bourguiba à Tunis, puis maintenue en détention pendant trois heures. Elle avait notamment été menacée de poursuites judiciaires.   Trois journalistes de la chaine satellitaire Al Hiwar Ettounisi avaient également été interpellés le 7 février, et menacés de poursuites s’ils poursuivaient leur travail.

 
 

REPORTERS WITHOUT BORDERS / REPORTERS SANS FRONTIÈRES PRESS RELEASE / COMMUNIQUÉ DE PRESSE 12.02.09 English / French / Arabic

TUNISIA After closing radio station’s premises, authorities harass its journalists

Radio Kalima journalist Zakia Dhifawi was arrested by six plain-clothes policemen yesterday afternoon as she was leaving a trade union building in Tunis and was held for an hour at the Charles de Gaulle Street police station, where she was subjected to humiliating treatment. Kalima trainee journalist Faten Hamdi was meanwhile threatened with prosecution yesterday, three days after she was briefly arrested. “It is intolerable that the staff of Kalima , Tunisia ’s sole independent radio station, are being subjected to the same kind of harassment to which all independent journalists are exposed,” Reporters Without Borders said. “After closing the radio station’s premises and confiscating its equipment, the police are now clearly targeting its staff with the aim of making their lives so difficult that they leave Tunis and stop working as journalists.” After being taken to the police station, Dhifawi was put in a room on her own. Then two women police officers came, forcibly undressed her and subjected her to a body search. Before releasing her, the police warned her that she could be subjected to the same kind of “punishment” every day as long as she stayed in Tunis and continued to work for Kalima. Dhifawi had been questioned by police for three hours the day before (10 February) about her work for Kalima. On that occasion, she was threatened with being prosecuted and imprisoned if she did not stop. A writer who also works occasionally for the opposition weekly El Mouwatinoun, Dhifawi spent 102 days in prison last year after covering and participating in a march in support of the protests in the Gafsa mining region. Since then, she has not been able to resume her work as a teacher in Kairouan ( 120 km south of Tunis ). Meanwhile, members of the political police yesterday told Hamdi, 24, that she would be imprisoned if she continued to work for Kalima. On 7 February, she was arrested on Habib Bourguiba Street in Tunis and was held for three hours, during which she was threatened with prosecution. Three journalists working for the satellite TV station El Hiwar Ettounisi were also arrested on 7 February and threatened with prosecution if they did not abandon their journalist activities.

 
 

Libération de Moncef Gasmi

Arrêté le 7 décembre 2008 au terme d’une cavale de… 17 ans, Moncef Gasmi, originaire de Ghardimaou, a été écroué à la prison du Kef. Il avait été condamné par défaut dans plusieurs affaires, deux d’entre elles ne devant pas donner lieu à des poursuites. Il a fait opposition à une condamnation de trente ans et lors de son procès en première instance devant le tribunal du Kef, il a été condamné à 6 ans d’emprisonnement. Il a interjeté appel et aujourd’hui, mercredi 11 février 2009, la Cour d’Appel du Kef a infirmé le jugement prononcé en première instance et acquitté Moncef Gasmi. Il doit sa libération au juge qui a écouté et tenu compte des arguments de la défense, composée de Maîtres Néjib Hosni et Saïd Mechichi : invraisemblances dans le dossier et contradictions entre le dossier ayant entraîné la condamnation par défaut et et le dossier à la base de la condamnation en première instance. Ce soir, Moncef Gasmi rejoindra sa femme et ses enfants avec lesquels il n’a pu mener de vie normale pendant de longues années. Luiza Toscane


Tunisie : Malgré la décision de justice, l’UGTT décide de suspendre Touati pendant … 7 ans !

11/02/2009      Dans une réunion tenue au début de cette semaine, le bureau exécutif de l’Union Générale Tunisienne du Travail a décidé de suspendre les activités de Taoufik Touati, secrétaire général de l’Union Régionale du Travail de Tunis, pendant … sept ans. C’est ce que rapporte notre confrère Sofiène Lassoued du quotidien Echourouq dans son édition du mercredi 11 février 2009. Le quotidien précise que la réunion du bureau exécutif, présidée par Abdesselem Jerad, a duré six heures sans interruption. Le bureau exécutif a également décidé de trainer Touati devant la justice en lui réclamant le remboursement de l’argent de l’UGTT qu’il aurait en sa possession. Le bureau syndical, toujours selon Echourouq, a également décidé de geler pendant deux ans les activités syndicales de Radhi Ben Hassine et Raoudha Hamrouni. Décision étrange totalement à l’opposé du jugement du tribunal de première instance de Tunis qui a débouté, vendredi dernier, l’Union Générale Tunisienne du Travail dans sa décision de geler les activités de Taoufik Touati. On rappelle également que MM. Touati et Ben Hassine et Mme Hamrouni ont toujours rejeté en bloc les accusations du bureau exécutif de la centrale syndicale dénonçant « des manœuvres » dont l’objectif est de les salir et de les écarter pour des raisons électorales. Règlement de comptes politico-syndical ou réelle malversation financière ? Cette affaire ne rehausse certainement pas l’image de l’unique centrale syndicale en Tunisie en cette période où les efforts devraient se concentrer sur des solutions concrètes pour dépasser la crise économique par laquelle nous passons. N.B.
 
(Source: « Business News » le 11 fevrier 2009)


Salah Zeghidi: Ce que vient de faire la direction de l’UGTT est scandaleux.. .mais…Le syndicat des universitaires n’a pas à se faire tout petit devant le BE ou devant les autres syndicats

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Ce que vient de faire la direction de l’UGTT est scandaleux ..

Salah Zeghidi,

C’est proprement INQUALIFIABLE ! Ceci dit, j’ai  toujours reproché fermement …à  Sami de jouer  » petit » avec la direction, avec le Ministère, avec les autres syndicats, comme je l’ai fait avec Anouar qui agissait de même..Le Syndicat du Supérieur  a longtemps eu quelque chose comme un Statut particulier à l’UGTT, auprès de la Tutelle, auprès des autres syndicats, auprès de l’opinion publique même ..Je sais que bien des choses ont changé (en mal) y compris dans le milieu des enseignants, mais quand même..Le syndicat des universitaires n’a pas à se faire tout petit devant le BE ou devant les autres syndicats, comme s’il était un syndicat parmi d’autres..Evidemment, à la longue, le BE finit par agir avec ce Syndicat comme il le fait avec n’importe lequel de « ses » syndicats..Il y a un proverbe     de chez nous que j’adore

 » وين تحطّ نفسك تصيبها  » !!

Salah Zeghidi

Source : Facebook à 07 : 04 le 01 février 2009

Source : Republication du Forum de « Démocratie Syndicale et Politique »

Lien : http://fr.groups.yahoo.com/group/democratie_s_p/   

 

Mémoires d’un détenu politique : Abou Oussama (2éme partie)

La première force politique était évidemment l’unique parti au pouvoir depuis 1956 mais ce parti s’est trouvé à l’heure du putsch divisé en deux tendances, la première était  considérée comme refusant la destitution de Bourguiba par quiconque soit cette fraction est représentée par le directeur du parti M.SAYAH  et les proches du président en exercice tel que le ministre sans portefeuille Mansour Skhiri, la nièce du président Saida Sassi.. etc  ces éléments  étaient mis sous  résidence surveillée la nuit du samedi 7 novembre  1987 . La deuxième  tendance regroupait beaucoup de militants destouriens qui s’étaient mis d’accord sur la nécessité  de changer la situation  mais qui ne pouvaient absolument rien faire du fait que Bourguiba a semé la terreur parmi eux  et qu’ils savaient très bien que si la tentative échoue ils seront exécutés sans pitié comme fût avant Salah Ben Youssef  et Lazhar Chraîti , docteur Gafsi , Habib Hnini … Les putschistes n’avaient  pas de confiance en ces gens alors ils les ont rassemblé tous au ministère de l’intérieur la nuit du putsch et presque toute la journée du samedi 07 novembre 1987 c’est-à-dire après s’être assuré de la réussite du putsch, parmi ces gens figurait Hédi Baccouche  qui va occuper  le poste de Premier ministre du putsch  pendant au moins deux années , pratiquement depuis le 07 Novembre 1987  jusqu’au 27 Septembre 1989. Baccouche était selon l’argot tunisien fils du bled du RAÏS  il  est originaire de Hammam Sousse  le village du général Ben Ali mais Baccouche avait des mains blanches sur Ben Ali, c’était lui qui l’avait aidé à gagner l’école militaire de Saint Cyr en France  en compagnie de  Habib Ammar son co-putschiste et un nombre d’élèves pour former le noyau de l’armée tunisienne à l’aube de l’indépendance en 1956 car Baccouche avait eu à l’époque une bonne réputation de militant fidèle aux principes  surtout après son arrestation  et emprisonnement  au centre de détention de Zaarour en 1952, (Voir l’article: brûlant  secret  élaboré par OMAR  KHAYYAM)   ce qui lui a valu des postes politiques importants  après l’indépendance . La deuxième force politique en place en 1987 était , et est jusqu’à présent malgré l’exil , le parti non reconnu d’EN-NAHDHA : Ce parti était devenu très dangereux  surtout après la manifestation musclée de juillet 1987, cette manifestation a sonné les glas du règne de Bourguiba, Ben Ali ne pouvait jamais oublier cela car il était au pouvoir, il était nommé ministre de l’intérieur le 28 avril 1986 . Au  sein d’En-Nahdha  on croit fermement que c’est lui qui a donné l’ordre aux policiers de tirer sur Ben Mahmoud  lors de la découverte de l’administration du district de Tunis ouest en 1986  et l’autopsie a affirmé que parmi les 6 balles reçues par Othman Ben Mahmoud  certaines étaient  tirées à bout portant, le rapport de l’autopsie et  les photos du cadavre dans divers positions sont encore dans l’archive du parti. Ben Ali a senti qu’il pouvait être mis à la porte à n’importe quel moment, mais  juste le contraire  est arrivé, Bourguiba  limoge son premier ministre Sfar et nomme  le 2 octobre 1987 Ben  Ali comme premier ministre en conservant le portefeuille de l’intérieur. Bourguiba croyait à l’époque qu’il va se servir de  Ben Ali comme d’habitude , pour réprimer  les aspirations du parti d’En-Nahdha, comme il l’avait déjà  fait avec l’union générale des travailleurs tunisiens ( UGTT ) en 1978  , le mouvement de Gafsa  soutenu par la Lybie en 1980… mais cette fois ci  la faute était fatale pour Bourguiba, des forces extérieures  ont soutenues Ben Ali pour arriver au pouvoir en une période d’un mois . En tant que ministre de l’intérieur  Ben Ali suivait bien le dossier d’En-Nahdha  et au début de novembre 1987 il découvre  un projet de coup d’état à la soudanaise  chez un groupe de militaire nahdhaoui avec en tête le commandant Mohamed Mansouri décédé sous la torture à la caserne militaire d’El-Aouina lors d’un interrogatoire musclé  durant la première semaine du putsch ,150 militaires ont été arrêtés, et le commandant Mansouri fût inhumé à Nefza dans un grand silence. Les tortionnaires du commandant Mansouri n’ont rien obtenu de lui c’est pourquoi en octobre 1991 le ministère de l’intérieur a procédé à l’arrestation de sa femme et de son frère sous espoir de tirer de nouvelles informations  sur la logistique du présumé coup du 8 novembre 1987. COMMENT BEN ALI VA-T-IL SE DEBARRASSER  DE CES DEUX FORCES ? (Source : www.alhiwar.net (Allemagne), le 30 janvier 2009)
 


Algérie: instructions de Bouteflika pour une présidentielle « transparente »

 
AFP, le 11 février 2009 à 17h25 ALGER, 11 fév 2009 (AFP) – Le chef de l’Etat algérien Abdelaziz Bouteflika a assuré que les observateurs internationaux auraient « toute latitude pour contrôler » le déroulement de l’élection présidentielle du 9 avril et que les dispositions légales offraient « la transparence et la régularité requises ». Dans une « instruction présidentielle » publiée au Journal officiel, M. Bouteflika affirme que ces observateurs internationaux « auront toute latitude pour contrôler les conditions dans lesquelles va se dérouler l’élection  présidentielle et pourront, donc, attester de la sincérité de son résultat ». Des observateurs « à l’intégrité éprouvée » des Nations unies, de l’Union africaine (UA) et de la Ligue arabe ont été invités à surveiller le déroulement du scrutin. Le président sortant souligne que « le dispositif juridique national en matière électorale offre toutes les garanties pour une élection transparente et libre » avec notamment la mise en place d’une Commission politique nationale de  surveillance du scrutin. Selon cette instruction, les membres de ce mécanisme de surveillance et les observateurs internationaux « bénéficient des facilitations nécessaires leur permettant de suivre le déroulement de l’ensemble des opérations électorales ». « Les dispositions nécessaires doivent, en outre, être prises pour permettre aux représentants des candidats (…) d’exercer effectivement leur droit de contrôler toutes les opérations de vote, de dépouillement des bulletins et de décompte des voix dans tous les locaux où s’effectuent ces opérations », ajoute M. Bouteflika. Ces candidats doivent être l’objet d’un « traitement équitable (…) par les médias publics, aussi bien durant la campagne électorale que durant la période précédant celle-ci ». Dans son instruction, le président Bouteflika rappelle « l’interdiction de l’usage des moyens humains et matériels de l’Etat à des fins électorales ». M. Bouteflika, 72 ans, élu en 1999 et réélu en 2004, annoncera sa candidature jeudi, a indiqué mardi la radio publique citant le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN, au pouvoir), Abdelaziz Belkhadem. AFP

Abdelaziz Bouteflika, artisan de la réconciliation nationale

AFP, le 12 février 2009 à 15h35 ALGER, 12 fév 2009 (AFP) – Le président algérien Abdelaziz Bouteflika, 72 ans, qui briguera le 9 avril un troisième mandat, reste le principal artisan de la réconciliation nationale en Algérie, ensanglantée pendant plus d’une décennie par des violences meurtrières. Elu à la tête de l’Etat en 1999 et réélu en avril 2004, M. Bouteflika peut briguer un nouveau quinquennat après une révision en novembre 2008 de la Constitution qui a supprimé la limitation du nombre de mandats présidentiels successifs. M. Bouteflika a fait du retour à la paix dans le pays, où plus de 150.000 personnes ont été tuées depuis 1992 dans des violences impliquant des islamistes armés, son principal cheval de bataille en organisant notamment deux référendums. Le premier, sur la « Concorde civile » en 1999, a entraîné la reddition de milliers d’islamistes. Le second, en 2005, a permis l’adoption d’une « Charte pour la paix et la réconciliation », offrant le « pardon » aux islamistes encore dans le maquis en échange de leur reddition. M. Bouteflika a lancé également depuis 2000 deux plans de relance de l’économie – durement touchée par la décennie de violences – de plus de 150 milliards de dollars destinés à moderniser les infrastructures de base. Souvent critiqué pour sa propension à gouverner sans partage, Abdelaziz Bouteflika a d’abord été, pendant de longues années, un diplomate. De 1963 à 1979, il dirige la diplomatie algérienne, avec un talent reconnu, même par ses adversaires, au moment où l’Algérie est considérée comme « la Mecque des révolutionnaires ». Né le 2 mars 1937 à Oujda (Maroc) dans une famille originaire de Tlemcen (ouest algérien), M. Bouteflika s’est engagé en 1956 dans l’Armée de libération nationale (ALN) contre la présence française en Algérie. A l’indépendance, en 1962, il est député de Tlemcen à la Constituante avant d’être ministre de la Jeunesse et des Sports sous la présidence d’Ahmed Ben Bella (1963-1965). Ecarté du pouvoir à la mort du président Houari Boumediène – dont il était proche -, en décembre 1978, il quitte toute fonction politique en juillet 1981. En janvier 1994, il refuse la présidence de l’Etat alors attribuée au général Liamine Zéroual. Mais il est candidat en avril 1999, soutenu par l’armée et le Front de libération nationale (FLN, ex-parti unique). Il se retrouve seul en lice, après le retrait, la veille du scrutin, de ses six adversaires, qui soupçonnent des velléités de fraude. Cette accusation de fraude sera avancée par ses adversaires à la présidentielle d’avril 2004. Opéré fin 2005 à Paris « d’un ulcère hémorragique au niveau de l’estomac » selon les autorités algériennes, M. Bouteflika avait annoncé un an plus tard « qu’il avait été très, très malade » mais qu’il s’en était « sorti de manière absolument fabuleuse ». « Il faut cesser de parler de ma santé », avait-il prévenu. Tribun de talent, il s’exprime avec aisance en arabe littéraire ou en français, apprécie les bains de foule et fut réputé pour ses colères « théâtrales ». Dissimulant mal une calvitie sous de longues mèches de cheveux ramenées avec soin sur son crâne dégarni, il est d’une petite taille dont il rit souvent. Il est généralement vêtu de costumes « trois pièces » à la coupe classique et d’une cravate qu’il ne quitte jamais, même en pleine canicule. Très à l’aise dans l’Algérie profonde, il aime sillonner le pays, malgré les risques: le 6 septembre 2007, 22 personnes sont tuées et plus de 100 blessées dans un attentat-suicide visant le cortège présidentiel à Batna (est), revendiqué par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). AFP  

Deux islamistes armés tués en Kabylie par les forces de sécurité

Associated Press, le 11 février 2009 à 20h27 ALGER (AP) — Deux islamistes armés ont été tués mercredi par les forces de sécurité dans une embuscade, à l’est de la ville de Tizi-Ouzou (100Km à l’est d’Alger), a appris l’Associated Press auprès de sources sécuritaires locales. L’information a été confirmée officiellement par les services de sécurité à l’agence officielle APS. Ces deux islamistes armés ont été abattus dans la localité de Tassadort en début de matinée, quelques instants après avoir quitté une maison où ils avaient passé la nuit, précisait-on de mêmes sources, en ajoutant que deux Kalachnikovs que portaient les deux terroristes sous leurs blousons avaient été récupérés. Depuis le début du mois de janvier, treize terroristes ont été abattus dans le département de Tizi-Ouzou, où les forces de sécurité multiplient les ratissages pour traquer les groupes armés qui opèrent dans la région. Il y a une semaine, Omar Bentitraoui, alias Yahia Abou Khitma, qui était dans le maquis depuis 1993 après avoir assassiné deux lycéennes, a été abattu en plein centre-ville de Boumerdés (45Km à l’est d’Alger) par des policiers en civil. La mort de cet homme, considéré comme un vétéran des maquis, survenait une semaine après la reddition à Yakouren, dans le département de Tizi-Ouzou, d’Ali Ben Touati, alias Abou Tamime, « émir » d’une des phalanges du GSPC. AP Associated Press  

Le Tribunal fédéral lève la détention de deux Maghrébins L’impossibilité de leur renvoi impose une libération

 
ATS, le 12 février 2009 à 14h44 Lausanne (ats) Deux Nord-Africains placés en détention pour insoumission devront être libérés. Le Tribunal fédéral (TF) ordonne la levée de leur incarcération puisque le Maroc et l’Algérie n’acceptent pas les retours forcés. Les deux hommes ont été placés en détention administrative en vue de leur renvoi. L’un est un Algérien dont la demande d’asile a été rejetée et l’autre un Marocain qui a perdu son autorisation de séjour après un divorce avec une Suissesse. Pas d’accord avec la Suisse Refusant de quitter la Suisse de leur propre gré, les deux Maghrébins n’ont pu être expulsés de force. Ni le Maroc, ni l’Algérie n’ont signé avec la Suisse des accords autorisant le rapatriement forcé de leurs ressortissants par vols de retour. Au terme de vingt mois de détention pour insoumission, les autorités de Bâle-campagne avaient décidé de les libérer. Le Tribunal cantonal avait décidé de ne pas prolonger de quatre mois leur incarcération, même si une telle mesure était théoriquement possible, la durée maximale d’une telle détention étant de deux ans. Nouvelles directives européennes Saisi d’un recours de l’Office fédéral des migrations (ODM), le TF confirme la décision bâloise, même s’il reconnaît qu’il peut paraître choquant, vu leur comportement récalcitrant, de devoir libérer ces deux hommes. Une prolongation de l’incarcération supposerait que l’objectif de renvoi puisse être atteint, relève Mon Repos. De plus, souligne la Haute Cour, les nouvelles directives européennes, qui devront s’appliquer en Suisse au cours des deux prochaines années, limitent la durée de telles détentions à dix-huit mois. (Source: www.rsr.ch , le 12 février 2009)  

Les Libanais peuvent supprimer la mention de leur religion du registre civil (ministre de l’Intérieur)

AFP, le 12 février 2009 à 14h19 BEYROUTH, 12 fév 2009 (AFP) – Les Libanais peuvent désormais supprimer ou s’abstenir de mentionner leur religion sur les fiches d’état civil, en vertu d’une décision du ministère de l’Intérieur publiée jeudi. Il s’agit d’une décision symbolique dans un pays de 18 confessions où le pouvoir est partagé entre chrétiens et musulmans et où la mention de l’appartenance religieuse est requise dans la plupart des formalités administratives. Selon la circulaire publiée par le ministre de l’Intérieur Ziad Baroud, un citoyen a le choix entre s’abstenir d’enregistrer sa confession, d’en supprimer la mention dans la fiche d’état civil ou de la garder. Plusieurs mouvements de la société civile, dont est issu le ministre, avaient fait campagne au cours des dernières années pour que soit supprimée cette mention. Après la fin de la guerre civile à caractère confessionnel qui a ravagé le pays entre 1975 et 1990, les autorités libanaises avaient supprimé la mention de la confession sur la carte d’identité. Beaucoup de Libanais ont été tués à cause de leur religion durant la guerre lorsqu’ils montraient leur carte d’identité aux milices de tous bords. La fiche d’état civil est demandée au Liban pour tout type de formalité administrative et dans le milieu professionnel. Le mariage, le divorce et la succession sont régies par les lois confessionnelles et non par l’Etat. Aux élections législatives, les urnes sont également réparties selon les confessionsAFP  

Le pape Benoît XVI confirme qu’il prépare un voyage en Israël

AFP, le 12 février 2009 à 13h20 CITE DU VATICAN, 12 fév 2009 (AFP) – Le pape Benoît XVI a confirmé jeudi qu’il préparait un voyage en Israël, en recevant une délégation d’organisations juives américaines, une semaine après l’énorme polémique suscitée par la levée de l’excommunication d’un évêque négationniste. Il a aussi repris à son compte en les citant les paroles de son prédécesseur Jean Paul II qui avait demandé « pardon » aux Juifs pour la Shoah en 2000. « Je prépare (…) une visite en Israël, une terre qui est sainte pour les chrétiens comme pour les juifs car les racines de notre foi sont à chercher là-bas », a-t-il déclaré. Il a dit vouloir « faire sienne » la prière de Jean Paul II. Il a rappelé que, s’adressant à Abraham et à ses descendants, Jean Paul II avait déclaré: « nous sommes profondément attristés par le comportement de ceux qui ont fait souffrir vos enfants et, en demandant votre pardon, nous souhaitons nous consacrer à une vraie fraternité avec le peuple de l’Alliance ». Le pape a saisi l’occasion de la réception de cette délégation de la Conférence des organisations juives américaines conduite par le rabbin Arthur Schneier pour dénoncer le négationnisme et rejeter toute forme d’antisémitisme. « Toute négation ou minimisation du crime (de la Shoah) est intolérable et inacceptable », a déclaré Benoît XVI. « L’Eglise est profondément et irrévocablement engagée dans le rejet de l’antisémitisme », a-t-il ajouté.AFP  

Pour le pape, la négation de l’Holocauste est « intolérable »

Reuters, le 12 février 2009 à 13h04 CITE DU VATICAN, 12 février (Reuters) – Cherchant à faire retomber la polémique sur les propos négationnistes de l’évêque traditionaliste Richard Williamson, le pape Benoît XVI a jugé jeudi « intolérable » tout déni de l’Holocauste, en particulier lorsqu’il émane d’un ecclésiastique. Recevant des dirigeants de la communauté juive pour la première fois depuis le tollé soulevé fin janvier par les propos de Mgr Williamson, il a souligné que « la haine et le mépris des hommes, des femmes et des enfants qui s’est manifesté par la shoah est un crime contre l’humanité ». « Cela doit être clair pour tous, notamment pour ceux qui perpétuent la tradition des Ecritures », a-t-il insisté. L’évêque Williamson, membre de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X, avait déclaré quelques jours avant la levée de son excommunication qu’il n’y avait pas eu de chambres à gaz dans les camps de concentration nazis et que « seuls » 200.000 à 300.000 juifs avaient péri dans ces camps. Il a réitéré ses affirmations ces derniers jours. « Que la mémoire de ce crime effroyable renforce notre détermination à refermer les plaies qui ont trop longtemps terni les relations entre chrétiens et juifs, telle est ma prière fervente », a poursuivi le pape, qui recevait la Conférence des présidents des grandes organisations juives américaines. « Ce terrible chapitre de notre histoire ne doit jamais être oublié », a-t-il encore dit. Rarement le chef de l’Eglise catholique, né en Allemagne en 1927, n’avait employé de termes aussi forts sur la Shoah et les relations avec les juifs. VOYAGE EN TERRE SAINTE A ses interlocuteurs, Benoit XVI a rappelé qu’il s’était rendu en 2006 au camp d’extermination d’Auschwitz et a repris les mots prononcés par Jean Paul II qui, lors de sa visite à Jérusalem en 2000, avait imploré le pardon des juifs pour les persécutions chrétiennes. « Je fais désormais mienne sa prière », a ajouté Benoît XVI. Les relations entre ces deux religions monothéistes se sont passablement tendues depuis que le pape a levé, le 24 janvier, l’excommunication qui frappait quatre évêques traditionalistes de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X, parmi lesquels Richard Williamson. Le Vatican a depuis ordonné au prélat intégriste de se rétracter. Williamson ne s’est pas exécuté, disant avoir besoin de temps pour examiner les preuves scientifiques. « En tant que rescapé de l’Holocauste, il m’a été particulièrement douloureux et difficile de vivre ce déni par rien moins qu’un évêque de la Fraternité Saint-Pie X (…) Les victimes de l’Holocauste ne nous ont pas donné le droit de pardonner à ses auteurs, pas plus qu’aux négationnistes », a dit au pape le rabbin Arther Schneier. Le pape a confirmé qu’il projetait de se rendre en visite en Israël. De source vaticane, on indique que ce voyage pontifical, le premier depuis celui de Jean Paul II, aura lieu en mai. REUTERS  

La moitié des musulmans danois pour l’interdiction de la critique religieuse

 
AFP, le 12 février 2009 à 13h59 COPENHAGUE, 12 fév 2009 (AFP) – Un peu plus de la moitié des immigrés musulmans de première et deuxième générations du Danemark souhaitent l’interdiction des livres et films critiques à l’égard des croyances religieuses, selon un sondage rendu public jeudi. Le sondage, réalisé par téléphone auprès de 2.792 Danois, dont 1.710 immigrés originaires de pays musulmans, montre que 50,2% de la première génération d’immigrés et 50,4% de leurs enfants souhaitent que le pays scandinave introduise une loi interdisant aux médias d’attaquer les religions. Cette enquête a été conduite par l’agence nationale des statistiques entre octobre et novembre 2007 mais elle a seulement été dévoilée jeudi par le quotidien Jyllands-Posten. Selon cette même enquête, 35,7% de la première génération d’immigrés et 40,4% de leurs enfants sont au contraire opposés à une telle législation. Parmi les Danois de souche, seuls 14,8% sont favorables à une telle idée contre 79,3% contre. La première et la deuxième génération d’immigrés sont toutefois loin de souhaiter que la législation danoise reflète la charia (loi islamique dérivée du Coran et des enseignements du prophète Mohammed) avec respectivement 10,3% et 11,9%. « J’étais plutôt surpris qu’ils soient aussi nombreux à vouloir rendre illégales les critiques de la religion », a commenté Geert Laier Christensen, directeur de recherches du centre de réflexions Cepos chargé du sondage. Le Danemark a fait l’objet de vives critiques et protestations de la part des Musulmans vivant dans le pays nordique et à l’étranger depuis la publication en 2005, dans Jyllands-Posten, de douze caricatures de Mohammed. « Il est facile de comprendre que les gens puissent se sentir insultés quand leur religion est attaquée (mais) il y a une grande différence entre avoir un problème avec la critique et souhaiter la rendre illégale », a ajouté M. Christensen.

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