TUNISNEWS
5 ème année, N° 1757 du 12.03.2005
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مركز تونس لاستقلال القضاء و المحاماة: بيـــــان
جمعية القضاة التونسيين: بــــــــــلاغ لجنة المحامين النائبين أمام المحكمة العسكرية بتونس صائفة 1992: دفاعا عن الأستاذ محمد عبو و عن استقلالية القضاء و المحاماةو كرامة المحامين
لجنة المحامين النائبين أمام المحكمة العسكرية بتونس صائفة 1992: بيان حولالقضية التحقيقية ضد المحامي والناشط الحقوقي والسياسي الأستاذ محمد
النقابة العامة للتعليم العالي والبحث العلمي – كلية الآداب منوبة: بيان بلا ل: » و من يتق الله يجعل له مخرجا » – يا شباب ويا شابات المعاهد المضطهدين لا تنسوا أن مع العسر يسرا
لطفي حيدوري: صحيفة تونسيّة تتعمّد الكذب على المحامين
فيصل الخميري: حقيقة الحريات في المشهد الاعلامي التونسي
محمد جلالي: يا هلا بالضيف « شارون »
عبدالحميد العدّاسي : ليـالي الصـالحيّة
الشرق القطرية: المفكّر و المؤرخ التونسي هشام جعيّط يصدر كتابا جديدا حول «تأسيس المغرب الإسلامي»
القدس العربي: العرب تحت ضغط كبير لتبني حرية تعبير مصطنعة
القدس العربي: المغرب – برنامج تلفزيوني يدشن حلقاته بنقاش حاد مباشر حول الارهابالشرق الأوسط: التئام قمة مغاربية مصغرة في حديقة «إيل ريتيرو» بمدريد بمناسبة تخليد الذكرى الأولى لاعتداءات 11 مارس القدس العربي: ادلة علي قيام السي آي ايه بنقل المعتقلين لمراكز تعذيب في دول حليفة
الهادي بريك: مائة مصباح من مشكاة النبوة – الحلقة الرابعة والتسعون
LTDH: Infos express 11 Mars 2005CNLT: Nouvelles du Conseil n°5 PDPinfo: Les Partis Démocratiques appellent à une marche nationale le 8 avrilAFP: Le service Internet à bord des trains express de Tunisie AFP: Huile d’olive et dattes, en tête des nouvelles cultures « bio » en TunisieMondher Sfar: Défendons l’indépendance de la Tunisie ! – Le sionisme ne souillera pas la Tunisie ! Fathi Chamkhi: Sharon en Tunisie – Un devoir de solidarité à honorer et une dignité à recouvrirNour el Hoda: Humeur Hannibal Barca: La méconnaissance du pays
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إن المكتب التنفيذي لجمعية القضاة التونسيين المجتمع بمقرها بتاريخ 5 مارس 2005 و بعد نضره في التداعيات المترتبة عن صدور البيان الأخير بشأن المستجدات الحاصلة بقصر العدالة بتونس يوم 2 مارس الفارط، و إذ يلاحظ تنسيق بعض الجهات و تعمدها إدخال الإلتتباسات حول صحة الوقائع الواردة بالبلاغ و إثارة التقولات في صفوف القضاة بشأن سياقه و دوافعه و توقيت صدوره و إشاعة الشكوك حول أغراض الجمعية و مواقفها و المزايدة عليها في التزامها بالدفاع عن حصانة القاضي و استقلاله: أولا : ينبه إلى خطورة تشجيع بعض التحركات الفردية في محاكم معينة للتشكيك في تمثيلية الجمعية و دعوة بعض القضاة إلى التصديق على عرائض جاهزة و يعلم في نفس السياق بالدعوة التي و جهت خارج أي إطار قانوني من أحد رئساء المحاكم الإبتدائية بتاريخ 3 مارس2005 إلى قضاة المحكمة و انعقاد اجتماع وصف بالإخباري لمناقشة البلاغ الصادر عن المكتب التنفيذي و صدور « لائحة » أرفقت بقائمة حضور تحت إشراف رئيس المحكمة تم تعميمها على مختلف المحاكم و نشرها في الصحافة اليومية تحت عنوان « القضاة يستنكرون بيان المكتب التنفيذي لجمعية القضاة ». ثانيا : يلاحظ أن بروز تلك الممارسات يتجاوز في الحقيقة الموقف الأخير للجمعية و يرمي إلى صرف الأنظار عن مناقشة المسائل الجوهرية المتعلقة بوضعية القضاة و القانون الأساسي للقضاة. ثالثا : يعتقد أن تلك المحاولات تستهدف زيادة الضغوط على هياكل الجمعية و التأثير على حق القضاة في تمثيل مصالحهم و التعبير عن آرائهم في الإطار القانوني. رابعا : يعتبر أن الدفع إلى تنضيم إجتماعات موازية لعمل الجمعية و تتعلق بنشاطها بدعوة من أي مسؤول قضائي يمثل خروجا عن مشمولات وضيفته و تجاوزا لسلطته القانونية. يدعو القضاة إلى التمسك بحرية الإجتماع داخل إطار جمعية القضاة التونسيين و تقوية الإنتماء إلى مبادئها و الإرتباط بهياكلها و التصدي إلى محاولات الإلتفاف عليها و المساس من استقلاليتها. عن المكتب التنفيذي ٍئيس المعية أحمد الرحموني
دفاعا عن الأستاذ محمد عبو و عن استقلالية القضاء و المحاماةو كرامة المحامين
Infos express 11 Mars 2005
e.bulletin LTDH 21 Rue Baudelaire El Omrane Tunis Tel 00216718941456 Fax 0021671892866 E.mail ltdh.tunisie @la poste .net
Nouvelles du Conseil n°5
Bulletin périodique publié par le Conseil National pour les Libertés en Tunisie
Les Partis Démocratiques appellent à une marche nationale le 8 avril
Huile d’olive et dattes, en tête des nouvelles cultures « bio » en Tunisie
Le service Internet à bord des trains express de Tunisie
Défendons l’indépendance de la Tunisie !
Arrêtons l’agent sioniste Ben Ali !
Jugeons-le pour haute trahison,
complicité dans l’assassinat d’Abou Jihad
et pour crimes de torture !
Le sionisme ne souillera pas la Tunisie !
par Mondher Sfar
L’invitation de Sharon ne m’a pas ému outre mesure. Depuis le 7 novembre 1987, ou plutôt depuis janvier 1984, je savais que la Tunisie était tombée entre les mains d’un agent secret du renseignement au service de l’Amérique et d’Israël opérant contre son pays et trahissant l’honneur de sa patrie.
Nous avons la certitude aujourd’hui de l’implication personnelle de Ben Ali dans la grande opération israélienne d’assassinat d’Abou Jihad dans la nuit du 15 au 16 avril 1988. Les déclarations élogieuses et insistantes des présidents américains sur le rôle de Ben Ali dans le ‘processus de paix’ amenant l’acceptation par l’OLP de l’entité sioniste en tant qu’Etat, l’inauguration de relations diplomatiques, économiques… avec Israël, et la révélation par l’ennemi sioniste de l’invitation secrète du criminel Sharon par Ben Ali constituent autant d’indices qui ne trompent guère sur l’ampleur de la trahison de cet agent.
L’étude sommaire de l’assassinat d’Abou Jihad en avril 1988, suffit à démontrer la participation personnelle active et passive de Ben Ali au crime.
Il ressort de notre enquête que Ben Ali a été averti bien à l’avance du moment de l’opération. Il a reçu des consignes de ne pas bouger de son bunker de Carthage, de ne pas réagir et de laisser faire jusqu’à la fuite des exécuteurs. Ce qu’il a fait en ‘bon élève’. Il s’est même permis de demander à Ganzoui, responsable de la sécurité publique, d’opérer une rafle mémorable à Sidi Bousaïd, village où résidait Abu Jihad, quelques heures avant l’assassinat, question de vider les rues et de ne laisser circuler que le commando dans les ruelles désertes et sans témoins gênants.
Quand le Boeing 707 israélien à bord duquel se trouvaient ses amis Ehud Barak et sans doute Sharon s’est présenté la nuit du 15 au 16 avril 1988 vers 1h30 au large des côtes de Sidi Bousaid, à 3 Kms du Palais présidentiel de Carthage, pour superviser les opérations qui se déroulaient sur la colline de Sidi-Bou avoisinante, Ben Ali pouvait les observer, sans bouger.Alors que l’avion ennemi violait l’espace aérien de Sidi Bousaïd-Carthage présidence, aucun ordre n’a été donné aux forces armées pour l’attaquer : Ben Ali s’est contenté d’observer la scène, lui et certaines unités militaires tunisiennes, qui se sont contentées de relever consciencieusement la nationalité israélienne de l’appareil, étant frappé de l’étoile de David, et son immatriculation : ‘4×977’. Elles étaient empêchées d’agir par des consignes venues de Ben Ali, chef des forces armées.
La version tunisienne de l’enquête rapportée par les journaux gouvernementaux, affirme même que les forces ennemies (le Boeing 707) ont coupé les téléphones de la villa d’Abou Jihad et du commissariat de police du village. Ainsi, bizarrement, le téléphone du Palais de Carthage – qui abrite le commandement suprême des forces armées tunisiennes, et se situant au beau milieu de l’opération militaire israélienne – ce téléphone n’a pas été interrompu !
Cependant, la consigne que Ben Ali a reçue de ses patrons israéliens de ne pas bouger de son Palais, il l’a interprétée à la lettre : après la fin de l’opération, Ben Ali ne s’est même pas rendu à la villa d’Abou Jihad pour voir ce qui s’était passé à 3 kilomètres de son Palais, ni même pour consoler la femme et la fille du martyre palestinien durement éprouvées en cette sinistre nuit, lui à qui incombait pourtant la responsabilité de leur sécurité. Non, le vaillant Ben Ali a préféré se calfeutrer dans sa chambre à coucher, et charger son acolyte des opérations sérieuses Habib Ammar, d’aller sur place, car bien plus courageux que lui, comme lors du coup d’Etat du 7 novembre au cours duquel Ben Ali s’est tapi sous les meubles du ministère de l’Intérieur (alors qu’il était Premier ministre !), en attendant l’issue des opérations décisives d’occupation du Palais de Carthage menées par le même Habib Ammar. Ben Ali est resté plusieurs jours cloîtré dans son bunker à Carthage, attendant des consignes claires de ses maîtres israéliens.
Car Ben Ali ne comprend plus rien. Comment ses maîtres osent-ils opérer à sa barbe, lui intimer l’ordre de les laisser faire et de ne jamais réagir, et même de l’obliger à préparer le terrain en vidant les rues de Sidi Bousaid de ses passants, alors qu’il était entré depuis des années à leur service, notamment pour infléchir la direction palestinienne vers la reconnaissance d’Israël ? Or l’attaque israélienne ne pouvait que le mettre en porte-à-faux face à l’Armée, face à ses services de sécurité et face au peuple.
En outre, l’opération ne pouvait que le contraindre à faire semblant de s’attaquer publiquement à son allié Israël, et prendre ainsi le risque, même minime, de se l’aliéner à son corps défendant. Pour clarifier les choses, Ben Ali fit parvenir aux Israéliens un message de bonne volonté lors de l’intervention de son ministre des Affaires étrangères devant le Conseil de Sécurité, six jours après l’assassinat d’Abou Jihad, affirmant clairement sa crainte de voir remettre en question son choix stratégique pro-israélien : « Il est fort regrettable que cette agression soit intervenue à un moment où les initiatives et les bons offices se sont multipliés en vue d’apporter un règlement au problème du Moyen-Orient (…) Comme si les auteurs de cet acte ont voulu décourager ces efforts et annihiler l’effet de ces démarches de bonne volonté. » (La Presse de Tunisie, du 23 avril 1988, p. 4.)
Le message est clair : vous m’avez contraint à participer à l’assassinat, vous m’obligez seulement de gueuler contre vous en public, mais je suis toujours votre homme ; ne me laissez pas tomber.
Message reçu cinq sur cinq par Israël.
Naturellement, aucune enquête n’a été ordonnée par Ben Ali – même pas pour la forme – pour déterminer des responsabilités locales (hormis la sienne et celle de ses proches au ministère de l’Intérieur !), en dehors de l’enquête préliminaire qui n’en a pas été une puisque qu’elle puisait ses informations dans les journaux étrangers ! Beaucoup plus grave, quand l’enquête publiée neuf ans plus tard par le journal israélien Maariv du vendredi 4 juillet 1997 eut dénoncé la complicité active « de hauts fonctionnaires tunisiens » dans l’assassinat d’Abou Jihad, Ben Ali n’a pas cillé : l’information n’a jamais été révélée aux Tunisiens et naturellement aucune enquête n’a été ordonnée, ni publique, ni secrète. Et pour cause !
Ce n’est pourtant pas la première fois qu’il arrive à cet homme du renseignement, à ce « Monsieur sécurité », une pareille mésaventure où il dut agir activement et/ou passivement pour mettre la sécurité du pays en péril : sa participation au détournement de l’avion de Tunis Air du 12 janvier 1979, l’attaque de Gafsa de 1980 par un commando venant de Libye, l’attentat à l’explosif des hôtels à Sousse et à Monastir le 2 août 1987 et l’incendie criminel du local de Bab Souika le 2 mars 1991 : nous possédons aujourd’hui les preuves de son implication personnelle dans toutes ces opérations.
Ben Ali n’est pas ‘Monsieur sécurité’, c’est plutôt ‘Monsieur complot’. Et sans conteste, son plus grand complot, de loin le plus grave, ce n’est pas celui contre Bourguiba, c’est celui contre l’honneur et les intérêts supérieurs de la patrie, c’est celui contre la juste cause palestinienne, contre la cause du monde arabe auquel nous appartenons et contre la paix et la fraternité entre tous les peuples, y compris avec les juifs qui sont les premières victimes du sionisme mondial depuis sa création en 1897.
Le grand crime de Ben Ali est son alliance secrète et non secrète avec l’ennemi Israël, qui plus est reste l’auteur du bombardement sanglant de la Tunisie en 1984.
L’invitation secrète et personnelle de Ben Ali à Sharon est aussi un chef d’œuvre de duplicité et de complicité intime entre Sharon et Ben Ali. Elle a été planifiée par les chefs du sionisme mondial qui depuis quelques mois ont décidé de donner un coup d’accélérateur non pas à la normalisation de leurs rapports avec les dictateurs arabes, – une normalisation déjà largement acquise – mais seulement à l’officialisation de cette normalisation secrète et de fait. Pour pousser Ben Ali à cette extrémité, il y eut des rencontres secrètes entre les ministres des Affaires étrangères israéliens et tunisiens en Europe. Ces contacts ont été couronnés par une rencontre semi-secrète à Carthage entre Ben Ali et Joseph Sitruk, Grand Rabbin de France, et un des leaders du sionisme mondial, venu accompagné d’une délégation israélienne de 60 personnes dirigée par Pierre Besnainou, trésorier du Congrès Juif Européen, filiale du Congrès Juif Mondial. Cette rencontre secrète qui eut lieu le mardi 7 décembre 2004 a fait l’objet d’un montage médiatique d’une rare duplicité. Elle a été maquillée officiellement en une simple rencontre de Joseph Sitruk avec Ben Ali à l’occasion d’une prétendue participation au colloque international qui se tenait à ce moment sur le soi-disant ’dialogue des civilisations’. Bien entendu Sitruk n’a pas mis les pieds dans ce colloque.
Aucun média tunisien, ni même étranger, n’a soufflé mot de cette rencontre entre les Israéliens et Ben Ali. Cette opération secrète a été menée rondement non seulement avec la complicité des médias tunisiens, ce qui est compréhensible, y compris le journal soi-disant indépendant Réalités, mais aussi avec celle de l’AFP et de l’Associated Press qui n’ont pas dit mot de la réalité de cette rencontre, se contentant de débiter la version officielle tunisienne, de toute évidence en accord avec la partie israélienne. Et comme dans l’affaire de l’assassinat d’Abou Jihad, c’est la presse israélienne – Guysen News – qui a éventé le secret, et publié la photo de Ben Ali avec Besnainou.
Ainsi, dans un article du 20 décembre 2004, soit deux semaines après les faits, l’agence Guysen News révèle les dessous de cette rencontre décisive avec de hautes personnalités israéliennes : il est bien évidemment question d’accélérer, suite aux recommandations israéliennes, le rythme du calendrier de la normalisation et de l’officialisation de la présence politique et économique d’Israël en Tunisie, par un progrès décisif sur le plan diplomatique. La délégation entendait convaincre Ben Ali de recevoir officiellement des membres du gouvernement israélien : « Les questions relatives à l’ouverture à Tunis d’une représentation israélienne, rapporte Guysen News, et la venue en Tunisie de Shimon Pérez leader du parti travailliste et de Sylvain Shalom, ministre des affaires étrangères de l’Etat Hébreu ont été abordées, et le premier tunisien, Président en exercice de la Ligue Arabe, a laissé de ce côté une porte entr’ouverte avec l’espoir que les échanges entre les deux pays pourraient, dans un avenir prévisible, se normaliser et qu’en tout état de cause ‘Ces dispositions sont à envisager dans le cadre d’un calendrier qu’il n’entendait pas bousculer’ »
Ce qui ennuie manifestement Ben Ali, ce n’est pas le principe de la normalisation, mais la seule peur des réactions populaires, autrement dit, le prix politique à payer pour cette trahison. D’autres doléances de moindre importance ont été abordées et satisfaites telles que la normalisation de la venue des touristes israéliens en Tunisie.
Depuis cette rencontre semi-secrète à Carthage, la machine israélienne s’est emballée, conformément aux consignes données par Sharon : il faut aller vite ! Guysen ne dit pas toute la vérité, mais il se peut bien que le principe de la venue de Sharon ait été abordé lors de la rencontre du 7 décembre 2004, et même conclu. Ce qui nous intéresse ici c’est encore la trahison des Israéliens de leur protégé tunisien : ils ont éventé l’accord de la visite de Sharon et ils sont allés jusqu’à publier la lettre de Ben Ali à son ami Sharon ! C’est la énième fois qu’ils poignardent leur allié Ben Ali dans le dos et dénoncent au grand jour sa complicité dans les crimes dans lesquels il a bien voulu s’associer avec eux. C’est semble-t-il une tradition chez les sionistes qu’on peut observer en œuvre dès la première guerre mondiale. Une fois qu’ils ont gagné la complicité de quelqu’un (ou d’un pays), ils le dénoncent auprès des siens pour l’obliger à s’allier encore plus fermement avec eux. C’est la situation actuelle de Ben Ali : son sort à lui et à son clan des Trabelsi, est lié intimement avec celui de la présence sioniste en Tunisie et sa mainmise stratégique sur le pays. La violence de la répression des manifestants anti-Sharon et le communiqué de soutien de la Ligue de Défense Juive soutenant Ben Ali contre le peuple, sont les signes qui ne trompent pas de ce que le sort de Ben Ali est désormais et plus que jamais lié à celui du sionisme en Tunisie.
Mais la Tunisie vivra et saura triompher de ses ennemis intérieurs et extérieurs. Son sort, comme pour les autres pays arabes, est aussi celui du peuple palestinien. Si nous acceptons la loi sioniste, nous n’aurons plus que 22 % de nos terres que nous gérerons sous le contrôle israélien. Nous serons des étrangers dans notre propre patrie, ce que nous sommes déjà avec le traître Ben Ali ! Que sera-t-on si l’on nous impose aussi la loi sioniste ? Vivre dans des bantoustans ?
C’est l’heure de vérité pour nous Tunisiens. Combattons pour notre droit à la vie et pour notre droit à la dignité, pour nous et pour les générations futures.xCombattons l’impérialisme sioniste comme nos pères ont combattu l’impérialisme français. Combattons aussi le cancer sioniste aux côtés de nos amis juifs antisionistes qui ont souffert comme nous de cette idéologie raciste et criminelle depuis plus d’un siècle.
Nous vaincrons ou nous disparaîtrons !
Mondher Sfar
UN DEVOIR DE SOLIDARITÉ À HONORER ET UNE DIGNITÉ À RECOUVRIR
Fathi CHAMKHI
Ben Ali vient d’inviter Ariel Sharon, premier ministre de l’État d’Israël, à visiter la Tunisie en novembre prochain ! Faut-il en faire tout un plat ? Un chef d’État qui invite un chef de gouvernement, quoi de plus normal ? D’autant plus, explique le ministre tunisien des affaires étrangères, cette invitation intervient dans le cadre de la deuxième cession du Sommet Mondial sur la Société de l’Information qui aura lieu à Tunis, sous l’égide de l’Organisation des Nations Unis.
L’État d’Israël est-il un « État ordinaire » ? M. Warshawski, militant internationaliste israélien, défini l’État d’Israël comme étant un État religieux, raciste et colonialiste. Cet État, qui est de création récente (à peine deux générations), ne se trouve pas en Asie du Sud-Est ou en Amérique Latine, mais au milieu du Monde arabe. Il est donc compréhensible que ce fait touche, de manière particulièrement forte, l’affectif des tunisiens. De fait, depuis sa création en 1948, l’État d’Israël n’a jamais été reconnu par l’État tunisien.
Par ailleurs, Ariel Sharon est-il un « homme d’État ordinaire » ? Non seulement il est le représentant de l’État sioniste, mais en plus il est directement responsable de crimes abominables (massacres de réfugiés palestiniens des camps de Sabra et de Chatila, à Beyrouth en 1982, et plus récemment ceux du camp de Jenine en Cisjordanie…). Aux yeux des Tunisiens, Ariel Sharon personnifie, à raison, tout ce que le sionisme a produit de plus odieux. Leur imposer la visite de Sharon c’est les agresser violemment, heurter leurs convictions et porter gravement atteinte à leur dignité.
Faut-il reconnaître l’État d’Israël et accueillir, comme si de rien n’était, son représentant le plus sanguinaire ? Telle est la question que soulève aujourd’hui cette invitation. En fait, Ben Ali ne pose pas la question aux tunisiens, il se contente, à sa manière, d’y répondre ! Par conséquent, le problème est double ; car en plus de la question de la nature politique de l’État d’Israël, il pose aussi, non sans gravité, celle de l’État tunisien.
Pouvons-nous librement débattre de questions politiques dans un État de non-droit ? Dans un État démocratique, le droit de tous les citoyens de s’informer, de se forger des idées politiques et de les exprimer, en toute liberté, est garanti par la loi. L’usage de ses libertés fonde la légitimité même d’un tel État. Un État anti-démocratique criminalise, au contraire, tout usage libre de la pensée et de la parole.
Peut-on aujourd’hui soulever la question de l’État d’Israël sans évoquer sa nature politique ? Le discours des officiels tunisiens, et de leurs acolytes, le seul autorisé en Tunisie, tente désespérément d’évacuer cette question. Pouvions-nous, évoquer l’État d’Afrique du Sud, avant février 1990 (date à laquelle Nelson Mandela fut libéré et l’interdiction de l’ANC levée), sans parler de l’Apartheid.
L’invitation de Sharon n’est ni un acte fortuit, ni un acte précipité. au cours des 15 dernières années Le processus de normalisation des relations entre les deux États, malgré le fait qu’il soit resté à l’écart des projecteurs, n’a cessé de gagner du terrain. Par contre, l’attitude de la majorité des Tunisiens, à l’égard de l’État sioniste, n’a guère changé, sinon vers plus de rejet.
Déjà, en novembre 1995, lors de la conférence de Barcelone, au cours de laquelle fut lancée la nouvelle stratégie européenne en Méditerranée (le Partenariat Euro-méditerranéen), officiels tunisiens et israéliens s’étaient assis autour de la même table, et avaient signé les accords qui validèrent le processus de normalisation. Ce rapprochement n’a jamais fléchi par la suite, et il s’est concrétisé de plusieurs manières : ouverture de « bureaux d’intérêts » à Tel-Aviv et à Tunis, échanges commerciaux, tourisme, etc. Mais, sans toutefois sortir de la sphère restreinte du pouvoir.
Le rapprochement des deux pouvoirs est donc un fait avéré. Même si l’annonce de l’invitation de Sharon peu paraître inopinée, rien n’est fait dans la précipitation. Ceci étant dit, venant d’un chef d’État arabe, l’invitation d’Ariel Sharon pour visiter une capitale arabe, n’est pas une décision politique banale. En tout cas, Ben Ali peut se vanter d’être réellement le premier à le faire.
Qu’est ce qui explique une telle décision ? Bien sûr nous sommes tenté de ne voir derrière cela que la main de l’impérialisme étasunien, du lobby sioniste et, certains ont tendance à l’oublier, l’impérialisme européen ? Le rôle de ces forces antagonistes est incontestable, mais ne suffit pas, à lui seul, à expliquer l’attitude du pouvoir tunisien. Tout pousse à croire que l’invitation de Sharon est une décision dont la paternité revient, en grande partie, au « génie » de Carthage.
Côté intérieur, Ben Ali peut, à raison, se targuer de ne pas avoir, en face de lui, une opposition qui fait le poids. Et pour cause, sa politique de répression systématique, de récupération et de corruption de tous ses opposants n’a pas faibli tout au long de ses dix sept années de règne. Cette politique a connu son point culminant, en octobre dernier, lors du coup de force de la « présidence à vie ». Cet acte a parachevé la configuration d’un régime politique totalitaire basé sur l’encadrement policier de la société et la confiscation des libertés démocratiques, tout en affectant la forme d’un État moderne et démocratique. Jugé à l’aune des intérêts des clans locaux au pouvoir, et des intérêts capitalistes étrangers, le résultat est appréciable…
Par ailleurs. l’adoption d’une politique économique et sociale néolibérale a produit un processus de paupérisation qui ne cesse d’éroder les maigres acquis sociaux de la population. Enfin, pour couronner le tout, certains évènements régionaux, notamment ceux de la deuxième Intifadha et de l’invasion de l’Irak (vécus ‘en direct’ à travers les chaînes de télévision satellitaires), ont été durement ressentis par l’ensemble des tunisiens. C’est contre cette société déstructurée, fragilisée, humiliée et écrasée, entre l’enclume des mesures néolibérales et le marteau de la dictature, que Ben Ali lance son nouveau défi.
Un défi que l’environnement régional de la Tunisie ne contrarie guère non plus. En Algérie, le pouvoir connaît une relative stabilité qui lui permet de se lancer corps et âme sur la voie des réformes néolibérales. Tandis qu’en Libye, le volte face de Gaddhafi lui a permis d’effectuer un rapprochement spectaculaire avec les États-Unis et les métropoles européennes. La soumission de ces deux régimes, aux contraintes de la globalisation et aux forces politiques néo-colonialistes, est la marque évidente de la fin d’une époque et le parachèvement de l’entrée, en ordre dispersé, des régimes arabes dans l’ère de la Pax americana.
En Palestine, la disparition de Yasser Arafat tombe à point nommé pour relancer les activités diplomatiques étasunienne dans la région. L’élection de Mahmoud Abbès, le 9 janvier, hâte l’arrêt de l’Intifadha. Et c’est finalement le mois dernier, à Charm-Echeikh, que Abbès a conclu avec Sharon, sous supervision étasunienne, un arrêt des opérations armées en échange d’un assouplissement des mesures répressives dans les territoires palestiniens occupés. Ce choix, de la part d’Abou Mazen (unique président arabe élu démocratiquement), qui répond à plusieurs considérations (ôter le prétexte d’une guerre d’autodéfense qu’utilise l’armée israélienne pour couvrir ses crimes contre le peuple palestinien, et l’aspiration légitime des palestiniens à la paix, après un demi siècle de destructions et de massacres), est un choix légitime.
Les régimes arabes, dont la seule vraie performance est d’avoir failli sur tous les plans, ont saisi l’occasion pour resserrer leurs liens avec l’État sioniste en se soumettant à son diktat. Vis-à-vis de la Palestine, ils n’ont pas su mener à bien ni la guerre ni la paix. Le régime de Ben Ali, lui aussi se mouvant par un instinct de conservation à toute épreuve, a voulu prendre tout le monde de vitesse. Saisir l’opportunité pour faire l’exploit de feu Sadate… en sens inverse ; au lieu d’aller à Jérusalem, il accueillera Sharon à Tunis. Une telle « idée » ne peut que caresser, dans le sens du poil, un ego frustré ? D’autant plus que le SMSI offre un cadre idéal pour tenter ce passage en force… en douceur ! Courageux mais pas téméraire !
L’idée a fait son chemin et les dernières hésitations sont vite balayées l’une après l’autre. Enfin, le 7 décembre, Joseph Sitruk, le grand rabbin de France, a jugé utile de faire le déplacement à Tunis, afin de dissiper les dernières craintes de Ben Ali. Avant de reprendre l’avion il a tenu a déclaré, à la presse, qu’il était venu dire à Ben Ali que « maintenant il est temps de prendre une position publique et de prendre des initiatives » et d’ajouter « le chef de l’État tunisien a accueilli l’idée avec une parfaite conviction » et « il m’a fait part d’un programme à suivre » (source AFP).
La balle est maintenant dans notre camp, nous avons huit mois pour transformer l’ essai. Nous avons attendu cinquante ans : ça suffit comme ça ! Aujourd’hui, nous avons un devoir de solidarité à honorer et une dignité à recouvrir. Nous n’obtiendrons rien sans sacrifices ; l’emprisonnement de Mohammed Abbou est là pour nous le rappeler.
Tunis, le 12 mars 2005
La méconnaissance du pays
» و من يتق الله يجعل له مخرجا »
صحيفة تونسيّة تتعمّد الكذب على المحامين
نصّ الخبر المنشور بصحيفة « الشروق »
سير عادي للجلسات في جميع محاكم الجمهورية
تونس- الشروق علمنا أنّ العمل تواصل يوم أمس بشكل طبيعيّ في كافّة محاكم الجمهورية… حيث انعقدت الجلسات في جميع محاكم الجمهورية بمختلف درجاتها واختصاصاتها كامل اليوم وبشكل عادي وبحضور المحامين الذين تولّوا الدفاع في القضايا التي ينوبون فيها وتقديم التقارير بشأنها مثلما تقتضيه الإجراءات المتبعة لدى المحاكم ودون تسجيل أي إخلال بالسير الطبيعي للجلسات… وهو ما أمكن للمواطنين والمتقاضين الوقوف عليه طيلة يوم أمس وفي كلّ محاكم الجمهورية.
نصّ الخبر في صيغة غير كاذبة
حقيقة الحريات في المشهد الاعلامي التونسي
يا هلا بالضيف
كلمات : محمد جلالي
يا هلا بالضيف « شارون »
واسم الدلع « شوشو »
غُدوة سِيدْنا السلطانْ
يِفِرش الأرض وردْ
وانْ ما كفّى الوردْ
للضيف يفرِش رموشو
احنا الجود… احنا الكرم
واحنا الّل..
واحنا مَرْض السلّ
واحنا بحور طافت هم وغمْ
جفّ النهرْ
وذبل الزهرْ
وتْسلّتْ بعد الورق عروشو
وبعدها وبعدين
يا ألف هلا وسهلينْ
بمين كان يكون
يا هلا « بشارونْ »
وياهلا بأَخوهْ
وياهلا بصهيونْ وجدّ أبوهْ
يا هلا بالظائراتْ
حاملات جيوشو
لاتذكّرني « بجلال النقاشْ »
صاحب « نشيد رسمي »
ولا تذكّرني بطَعناتْ
هدِّت جسمكْ وجسمي
راح زمان النقاشْ
وراحت نقوشو
والحاكم زمان الغابْ
وتسيّدت في البلاد وحوشو
ولاتذكّرني بوطن
احنا قتلناهْ
وحملنا مع الحاملين نعوشُو
أغنية للأطفال
(بمناسبة زيارة شارون لتونس)
محمد الجلالي
تونس.. تونس
سَوِّي حفلة
لِضيف الغفلَهْ
حلوة.. حلوة
مثل الدفلة
شعبك وينو ؟
شعبي يفلى
شعير ودِفلَهْ
لاللمجرم..
لاللمجرم..
أحسن قفلَهْ
تونس أرضي
تونس حبّي
لاللخوفْ..
لاللجفلَهْ..
(المصدر: موقع « كلمة تونس » الإلكترونية العدد 33 بتاريخ 11 مارس 2005)
المفكّر و المؤرخ التونسي هشام جعيّط يصدر كتابا جديدا حول «تأسيس المغرب الإسلامي»:
كيف لعب المسلمون دورا أساسيّا في تشكيل هويّة المنطقة المغاربيّة
تونس – صالح عطية
فاجأ المؤرخ والمفكر التونسي، هشام جعيّط الساحة الثقافية التونسية ، بإصداره مؤلفا جديدا ، حمل عنوان » تأسيس المغرب الإسلامي » .. مضمون مفاجأة جعّيط ، يتخذ بعدين : الأول نشره لأول مرة كتابا في تونس ، عن » منشورات أمل صفاقس » ، وذلك بعد سلسلة المؤلفات التي تعوَّد إصدارها باللغة الفرنسيّة ، عن كبرى دور النشر الفرنسيّة ، على غرار « سوي » و »غاليمار »، وهي الكتب التي تولى المركز الثقافي العربي ترجمتها وتسويقها عربيا.
أما المفاجأة الثانية، فتتعلق بوجهة الكتابة لدى هذا المفكر التونسي.. فقد عود الساحة الثقافية على الكتابة في أبرز الإشكاليات السياسية والفكرية العربية ، عبر استقراء التاريخ والتعاطي معه نقديا، خصوصا في الجوانب التي أحيطت بهالة قدسية ، كان جعيط حريصا على نزعها، من خلال تفكيكها ومراجعة العلاقات فيما بينها، الأمر الذي جعل كتاباته مثيرة للجدل والنقد، وهو ما تمظهر بكيفية خاصة ، في آخر مؤلفاته تلك التي عالجت سيرة النبيّ محمد [، وقضايا أخرى متصلة بالوحي و القرآن و الحديث ..
وجاء كتاب هشام جعيّط الجديد ، « تأسيس المغرب الإسلامي »، الذي صدر خلال الأيام القليلة الماضية باللغة الفرنسيّة ، ليدشن أفقا جديدا في اهتمامات مثقف عرف باستقلاليته التامة وعدم تحرجه من الإصداع برأيه ، مهما كان مثيرا أو جداليا أو إشكاليا.
يمتدّ الكتاب على أكثر من مائتي صفحة، وهو يتضمن ستة فصول حول ، الفتح العربي للمغرب، ووضع الولاية في افريقية ، والتنظيم السياسي والإداري، والاقتصاد والمجتمع و الثقافة، إلى جانب فصل بشأن التطور السياسي الداخلي، بالإضافة إلى خاتمة ، ألحقها بقائمة طويلة من المصادر والمراجع التي تعكس حجم الجهد العلمي الذي بذله الرجل ، رغم أنه أكد في مقدمة الكتاب، أن المؤلف الجديد ، لا يعدو أن يكون مجموعة من الدراسات التي أنجزها جعيّط خلال الستينيات من القرن الذي ودعنا..
ويبدو أن عدم الاهتمام اللازم بهذه الدراسات التاريخية النقدية لمرحلة من تاريخ المغرب العربي وكيفية تشكله ، مثلت سببا كافيا للدكتور جعيّط ، لكي يعيد » إنتاجها » من جديد ، بغاية تحريك البحث التاريخي من جديد وفتح النقاش بشأن قضايا تبدو تاريخية ، ولكنها في العمق قضايا وإشكاليات ذات صلة بالحاضر والمستقبل ، على اعتبار أنها تمس مرحلة ، يقول جعيّط إنها » كانت حاسمة في تشكيل هويّة منطقة المغرب العربي لسانيّا وثقافيّا وحضاريّا ».
تأثير إسلامي واضح
يؤكد جعيط، على امتداد الدراسات الست التي ضمنها الكتاب، وهو ما يشكل أطروحته المحورية ، أنّ التأثير العربي الإسلامي في منطقة المغرب العربي ، مثل نقطة الارتكاز في تشكيل هوية المنطقة المغاربية ، باعتباره كان مهيمنا إلى حد كبير على بقية العوامل الأخرى التي يرددها عدد من المفكرين ، وهي عوامل لا ينفيها جعيّط في هذا الكتاب ، ولكنه يقلل من قيمتها وتأثيرها الذي قد يكون بعض المؤرخين أعطوها أكثر مما تستحق.
وأوضح المفكر التونسي، أنّ النموذج الإداري والسياسي الذي سارت عليه منطقة المغرب العربي ، وخصوصا إفريقية (تونس اليوم)، لم يكن سوى صورة من تلك الأسس السياسيّة والإدارية التي طبعت الخلافة الإسلاميّة في منطقة المشرق العربي وهو ما يعني أن التأثير الإسلامي، قد ألقى بظلاله على مستوى تشكل المنطقة، بأجهزتها ومؤسساتها وطريقة إدارتها للشأن العام.. وهذا ما سوف يثير حفيظة صنف من الجامعيين التونسيين المتخصصين في التاريخ ، الذين يلغون العامل الديني في تشكيل هوية مجتمعاتنا، ويعتمدون مقاربة التعدد الاثني والديني التي شهدتها المنطقة على حد زعمهم، انطلاقا من القبائل والوفود التي مرت على المنطقة، بدءا بالحضارات القرطاجنية ومرورا بالعهود المسيحية وغيرها التي تداولت على الفضاء المغاربي في مراحل مختلفة من تاريخها.
ويشير جعيّط في هذا السياق ، إلى أنّ القبائل التي زحفت باتجاه منطقة المغرب العربي ، انطلاقا من بني هلال ، وصولا إلى بني سليم ، ساهمت بما لا يدع مجالا للشك ، في « تعريب » المنطقة و »أسلمتها »، تماما مثلما سعت في فترات لاحقة، إلى تحقيق نوع من الاستقلال عن مؤسسة الخلافة العثمانية.
(المصدر: صحيفة الشرق القطرية الصادرة يوم 15 نوفمبر 2004)
برنامج تلفزيوني يدشن حلقاته بنقاش حاد مباشر حول الارهاب
سياسيون وباحثون يحذرون من التطرف في المغرب وآخرون يتحدثون عن حالات فردية لا تشكل ظاهرة
التئام قمة مغاربية مصغرة في حديقة «إيل ريتيرو» بمدريد بمناسبة تخليد الذكرى الأولى لاعتداءات 11 مارس
محمد السادس وبوتفليقة وولد الطايع تحدثوا مطولا.. وكاميرات التلفزيون الإسباني ركزت على المشهد
العرب تحت ضغط كبير لتبني حرية تعبير مصطنعة
إعلاميون: الجزيرة أهم عامل لتحقيق الديمقراطية
لندن ـ القدس العربي ـ من سلوي كناعنة
فضائية الجزيرة فعلت أكثر من أي خطة سياسية مدروسة ومقصودة لنشر الديمقراطية في الدول العربية . هذا ما أجمع عليه صحافيون ومختصون في مجال الإعلام التقوا أمس في مجلس اللوردات البريطاني للنظر في الطريقة التي يعالج بها الإعلام العربي أهم القضايا التي يواجهها العالم العربي حاليا.
وتم التشديد علي أنه لم يعد بمقدور الأنظمة العربية الاستمرار في التحكم لا في مضمون ولا في أجندة الإعلام العربي. هذه الحقيقة ـ وليس قرارات سياسية ـ هي ما تعمل علي تغيير وجه الصحافة العربية الجديدة ، كما أكد غيث ارمنازي رئيس المنتدي الدولي للإعلام العربي (AIM) في لندن، الجهة المنظمة للقاء.
وأضاف ارمنازي ان الفضل في ذلك يرجع إلي جهود الفضائيات العربية علي مدي السنوات العشر الماضية في إيصال آراء الشارع العربي، وليس فقط مواقف الأنظمة الرسمية، الي شاشات التلفزيون في البيوت العربية.
وأوضح لقد كسرنا هذا المحظور الذي يقول انه يتوجب علينا ان نشعر بالرهبة مما يقوله الحاكم. القضايا التي يتم معالجتها في الإعلام الآن هي المساءلة، والشفافية، وواجبات الحكومة تجاه شعبها، ودور الدين، ودور المرأة في المجتمع، وعلاقاتنا بالغرب، والعراق وفلسطين .
ورغم أن موضوع الندوة كان الإعلام العربي والأجندة المتغيرة ، إلا ان النقاش دار حول دور قناة الجزيرة في إيصال المعلومات الي الشارع العربي، وفي تحدي الصورة التي يرسمها الإعلام الغربي للأحداث والقضايا المتعلقة بالعالمين العربي والإسلامي.
واعتبر السفير القطري في بريطانيا ناصر بن حمد آل خليفة ان ما فعلته الجزيرة في مجال إدخال الديمقراطية إلي البيوت العربية تجاوز بكثير ما فعلته أي سياسة مقصودة في ذلك الاتجاه .
وأضاف السفير في زمن ما تحكم القائد بالمعلومات التي أوصلها الإعلام الي المواطنين… لكنه لولا جهود قناة الجزيرة، لما سمعنا مسؤولا عربيا يتحدث اليوم عن حرية التعبير وحرية الصحافة .
وقال لدينا في قطر أمير يؤمن بضرورة التغيير، وهو يعرف أنه لا يستطيع انتهاج السياسات التي انتهجها والده، وأن ابنه لن يستطيع انتهاج السياسات التي ينتهجها هو بنفسه… عجلة التغيير بدأت بالدوران ولن تتوقف . أما خالد الحروب مقدم برناج خير جليس في قناة الجزيرة فانتقد العولمة الإعلامية ، أو السيطرة الأمريكية علي الإعلام العالمي.
وأوضح ان العالم العربي، الذي تهتهم الجزيرة والفضائيات العربية الأخري بأخباره وقضاياه بشكل أساسي، هو من أكثر الأقاليم في العالم تأثرا بالقوي الخارجية، ولذلك فإن تغطية الأحداث والقضايا العربية يقتضي بالضرورة التعامل مع الشؤون الدولية وليس الإقليمية فقط.
وقال الحروب لذلك يمتد نفوذ الجزيرة الي خارج العالم العربي. والولايات المتحدة، برغبتها في التحكم بالإعلام العالمي، تجد نفسها غير قادرة علي تقبل وجود إعلام ينتقد سياساتها .
وتابع ان الصحافة العربية رأت الولايات المتحدة وهي تنسحب من اتفاقيات دولية وتتحدي الشرعية الدولية، ونقلت هذه الحقيقة عبر منابر حرة وعلي شاشات فضائيات مثل الجزيرة . وقال لكن أمريكا لا تريد أحدا يروي القصة الحقيقية في هذا الخصوص .
إلا ان الحروب أكد انه ما زال من الصعب جدا علي منابر الصحافة العربية ان تتخذ مواقف معادية للولايات المتحدة خاصة فيما يتعلق بالحرب علي العراق وفلسطين.
وأوضح يستطيع الإعلام العربي أن يبدي ديمقراطيته عبر انتقاد الحكومات المحلية، لكن أمريكا تعتبر قضايا أساسية مثل العراق وفلسطين خطوطا حمراء لا يمكن تعديها… إنها تدرك ان ما يراه المشاهدون علي قناة الجزيرة يؤثر ليس فقط علي الرأي العام والمجتمع العربي، لكن أيضا علي المواقف السياسية في الإقليم، بل في العالم الخارجي أيضا .
وأضاف إدارة بوش تضغط حاليا علي سورية لكي تسحب قواتها من لبنان، ونحن الصحافيين العرب نتساءل: لماذا لا تفرض امريكا نفس الضغوط علي إسرائيل التي تحتل أراضي عربية بشكل غير قانوني منذ قرابة ستين عاما وتنتهج سياسات عنصرية وتشرد وتقتل؟ لكن الجزيرة لن تستطيع ان تعبر عن هذا التساؤل بشكل بسيط وصريح بسبب السيطرة الأمريكية علي الإعلام العالمي.
وأكد نحن العرب نجد انفسنا تحت ضغط كبير لتبني حرية تعبير مصطنعة وفقا للمواصفات الأمريكية .
كما تحدث في الندوة ستيف تاثام المختص البريطاني في مجال الإعلام العسكري، والدكتورة نعومي صقر من جامعة وستمنستر في لندن، وجادرانكا فوستر من مؤسسة وستمنستر للديمقراطية، وروبن كيلي الدبلوماسي والسفير البريطاني سابقا.
(المصدر: صحيفة القدس العربي الصادرة يوم 10 مارس 2005)
ادلة علي قيام السي آي ايه بنقل المعتقلين لمراكز تعذيب في دول حليفة
مائة مصباح من مشكاة النبوة
الحلقة الرابعة والتسعون
أخرج الشيخان عن أنس أنه عليه السلام قال » من أحب أن يبسط له في رزقه وينسأ له في أثره فليصل رحمه » ــ كما أخرج الشيخان عن عائشة وإبن عمر أنه عليه السلام قال » مازال جبريل يوصيني بالجار حتى ظننت أنه سيورثه « .
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من شواهدهما » الذي تساءلون به والاحام » و » والجار الجنب » الخ …
موضوعهما : جنتك عند جارك ورحمك أما فردوسك فعند رحمك الذي هو جارك .
أردت جمع الحديثين معا لصلتهما ببعضهما صلة وطيدة موثقة سيما أن أغلب رحمنا في أرياف وقرى بلداننا العربية هم في الان ذاته جيراننا ولمن أراد حفظ هذا لا يعزب عنه حفظ ذاك فكلاهما معدود الكلمات محدود الخطوات .
الدرس الاول : تشريعات الاسلام مبناها الترغيب تماشيا مع » وإنه لحب الخير لشديد ».
ورد في سورة العاديات أن الانسان شديد الحب للخير والمقصود به خير الدنيا لا خير الاخرة وهو ليس موضع ذم مطلقا ولا مدح مطلقا لانه من متعلقات الفطرة التي لا يملك الانسان تغيير تضاريسها والدليل على ذلك أن كل تشريعات الاسلام مبناها على الترغيب والترهيب في الان ذاته ففي حديث الرحم هذا مثلا يتوسل التشريع الاسلامي ترغيبا للانسان في فعل الخير بترتيب حصوله على أحب ما يتوق إليه في هذه الدنيا لو فعل ذلك الخير فالانسان يصل رحمه ورغم ذلك يجازى في الدنيا بأحب ما يحبه وهو رزق مبسوط وعمر ممدود وذلك هو سر من أسرار حياة وخلود التشريع الاسلامي دون غيره فكل تشريع مناسب للانسان يلبي له حاجياته هو تشريع يكتب له الخلود حتى لو فسق عنه بعض الناس .
الدرس الثاني : أحقية الاله في الالوهية تنبع من ملكه لاشد ما يرغب الانسان ويرهب .
من عجيب ما قال سبحانه » ومن يدع مع الله إلها آخر لا برهان له به فإنما حسابه عند ربه » ولعلك تسأل بل يجب أن تسأل طلبا للفقه الاصلي الحقيقي الذي يجعل منه إنسانا : وهل يملك إنسان برهانا على إله آخر سواه سبحانه ؟ أو تسأل كيف يدعونا من ناحية إلى التوحيد وفي الان نفسه يشترط على مدعي ألوهية أخرى لغيره سبحانه تقديم البرهان ؟ والجواب طبعا هو بناء عقلك على القطع اليقيني المطلق إقتناعا وإطمئنانا في أخطر قضية وجودية تواجه الانسان وهي : من أين ولم وإلى أين ؟ من جهة وبناء حياتك بأسرها على سلطة البرهان لا على سلطة أخرى من جهة أخرى . وهو سبحانه لما عرفنا عن نفسه إلها واحدا معبودا بحق دلل على ذلك بملكيته لامرين لا يملكهما غيره وهما من أشد ما يرغب الانسان فيه ويرهب منه وهما : الرزق والعمر .
الدرس الثالث : كيف ينبسط الرزق وينسأ الاثر لواصل الرحم ؟. لا يستقيم للانسان وجود حتى يجمع بين أمرين : الغيب والشهادة لانهما فيه مجموعان دوما فروحه غيب مطلق لا يشعر سوى بأثرها فهو بها حي وبدونه ميت ولكن لا يعلم عنها شيئا لاكبيرا ولاصغيرا بينما بدنه شهادة فكيف ينفي الغيب كافر دعي ؟. لذلك فإنه لا يملك واحد إجابة كافية شافية مطلقة عن سؤال كهذا وليس معنى ذلك التفصي منه . ولابد لكل إجابة أن تجمع بين أمر الغيب والشهادة معا ففيما يخص الغيب هنا لابد لنا من الايمان بالبركة التي تجعل من الفقير قانعا مطمئنا ومن السجين راضيا مرضيا ومن المريض كأنه أصح الاصحاء والبركة هي التي يفي فيها الرزق الصغير المحدود بحاجيات عائلة كبيرة ويتسع فيها الوقت المحدود لقضاء مآرب كثيرة وليست من المعجزات والخوارق والكرامات الكاذبة بل هي من عادة حياة كل مؤمن قوي الصلة بربه سبحانه فالبركة بالخلاصة لا ترى ولكن يجد الانسان برد ثراها في نفسه طمأنينة رغم دونيته في الرزق والقوة كما يجد أثرها سعة في ماله وقوته قناعة ذلك هو الجانب الغيبي والله أعلم من إنبساط الرزق وإنساء الاثر لواصل الرحم أما شهادة فإن من شأن واصل الرحم توسيع دائرة معارفه وعمله وعلاقاته بما يكسبه الخبرة والاشتراك في الخير وفرص التعاون في مشروعاته فإذا كان معدما محتاجا فإن واصل رحمه يكون محل ذكر منهم يصلونه بزكواتهم وصدقاتهم ومساعداتهم فيما لا يجد ذلك قاطع رحمه لان النفس مجبولة علىحب من أحسن إليها أما الانساء في الاثر فمعناه تأجيل الموت أو مد العمر وهو تعبير فيه ما فيه من المجاز لان الانساء له أجل مأجول وهو ذات الاجل المحدد قبل ولادة الكون بأسره ولكن مضت عادة الوحي أن يرغب الانسان ولو بإستخدام المجاز والاثر لا يعني العمر والحياة فحسب رغم أن ذلك هو السائد ولكن يعني كذلك ما ورد في سورة يس » ما قدموا وآثارهم » فالاثر يعني ما قدمه الانسان في حياته ويبقى بعد موته حيا وخاصة بإنتفاع الناس منه وفي ذلك ذكر حسن له يلبي له غريزة حب البقاء وحسن السمعة حتى بعد الموت حبا للولد وخوفا عليه من النائبات ولذلك كانت العرب في الجاهلية تئد الانثى لانها بزعمهم لا تحمل ذكر الوالد فإنساء الاثر إذن يعني مجازا التمديد في العمر ولكنه يعني حقيقة أمرين : إشباع الحياة بالبركة كأن يعمر الانسان قليلا ويثمر كثيرا والامر الثاني هو توسعة دائرة الاثر الطيب بعد الموت من خلال المشاريع العمرية الحياتية الثلاث التي أشار إليها حديث » صدقة جارية و… » أي يمتد أثرها في الناس كما يمتد أثر الولد الصالح والعلم الصالح فيكون الانسان بذلك حيا بعد موته ولاشك أن واصل رحمه يتمكن من ذلك بخلاف القاطع لان الانساء في الاثر لابد له من المرور عبر بوابة الرحم فلو لم يزك الرحم رحمه في العادة خاصة في المجتمعات التقليدية المحافظة عندنا لا يغنم القاطع أثرا فضلا عن أن ينسأ فيه بعد موته ولذلك زكى الاسلام نظام العاقلة الذي بناه العرب قبل الاسلام وهونظام إجتماعي تعاوني تأميني تضامني تكافلي على غرار ما هو موجود اليوم في الدولة المعاصرة .
الدرس الرابع : من هم الرحم تحديدا ؟
هذا سؤال كثير الورود والجواب عنه لا يأتي هنا مفصلا ولكن علىوجه الاجمال فإن الرحم هي الشبكة الانسانية التي ذكرها القرآن في مواضع ثلاث وهي : آيات الفرائض أو الميراث في النساء وآيات النساء المحرمات فيها كذلك وفي موضع ثالث متفرق يشمل سائر أجزاء شجرة الاصول مهما علوا والفروع مهما نزلوا وهذه الدوائر الثلاث في تشابك مع عنصري الرضاعة والمصاهرة ولك أن ترسم شجرة رحمك بناء على هذا الهيكل بنفسك فتحصيهم بأسمائهم واحدا واحدا وترتب برنامجا سنويا لوصلهم وخاصة في المناسبات التي تكون ملائمة لذلك سواء كانت مناسبات خاصة من فرح وترح أو مناسبات عامة كالاعياد كما لك أن تعلم أمرين في الفقه : أولهما أن النفقة على الرحم الكاشح أي الفقير المحتاج واجبة وجوب الصلاة حال وجدك وحاجتهم وفق سلم الاولوية طبعا أولوية قرابة الرحم وهو واجب يجبر عليه القاضي المسلم ويعاقب عليه أما ثانيهما فإن الوالدين ليسا من الرحم بل هما أعلى وأسمى وأولى بكثير. ويستوي الرحم في كفره وإيمانه لانها معاملة إجتماعية وليست دينية محضة .
الدرس الخامس : الجار رحم وارث في روعه عليه السلام .
» حتى ظننت أنه سيورثه » ولك أن تسأل من ترث ومن يرثك ؟ أليس هو رحمك نسبا أو مصاهرة ؟ فالجار لفرط إيصاء جبريل أمين الوحي عليه السلام به كاد أن يتساوىمع الرحم في حقه في مال الهالك أي الميت . والجار في الحقيقة شريك لك في بيتك وخاصة نفسك وأرضك ومالك ويراك وتراه صباح مساء ليل نهار كما لا يقع لك ذلك من أحد وكثيراما تطوح بك نوائب الدنيا وتقلب الايام فتعيش مع جار حقبا من الدهر طويلة لا يجمع بينكما دين ولا لغة ولا وطن ولا لون ولا عمل سوى رحم الجوار أفلا يكون هذا لك الرحم الذي تأمنه على نفسك ومالك في حضرتك وغيبتك بينما لا تتمكن من وصل أبيك وأمك وولدك وأخيك وأختك وسائر من أرضعوك وحملوك وحضنوك وربوك وعلموك سوىمرات قليلة في كل عام عبر الهاتف فأيهما تشعر بالقربىمنه ؟ إنه الجار لولا الرحم أما لوكان الجار رحما ومسلما فهو جنتك حقيقة محققة لامجاز فيها وأغلب المسلمين اليوم على هذه الحال . على أن لك أن تعلم أمرين : أن واجب الجار حيال جاره ينسحب على الافراد إنسحابه على البطون والقبائل وعلى البلدان والدول والشعوب والامم سواء بسواء سوى أن مما ورثنا من الانحطاط أن الدين شأن فردي لا يشرع للجماعات بطونا وعشائر وشعوبا وقبائل ودولا وحضارات أما الامر الثاني فإن الجار هنا مطلق يعني الكافر والمسلم علىحد سواء وبالتجربة ظهر بأن جارك الكافر حين يعرف إستقامتك وتمسكك بدينك فإنه يحترم ذلك فيك كثيرا فلا يدعوك مثلا لاحتساء خمر على مائدته وذلك بالرغم من أنك جار له في بلاده وأرضه وأنت غريب إبن غريب.
الدرس السادس : كن أباحنيفة الذي إهتدى إلى الاسلام تأثرا بأخلاقه يهودي .
أهل العطالة والبطالة والسلبية فينا سيقولون ذاك أبوحنيفة لا يشق له غبار . كان أبوحنيفة فيما يروى له جار يهودي يبغضه ويضع الشوك يوميا في طريقه فظل الامام يزيح الشوك محسنا إلى جاره المعتدي بلطف أهل اليقين الصابر وذات يوم لم يجد الامام في طريقه شوكا يزيحه كالعادة فسأل عن جاره فأخبر بأنه مريض فعاده ولما شفي من مرضه عاد إلى فعله السابق وعاد الامام إلى ذات الصبر الجميل ملتزما الاحسان وذات يوم لم يجد شوكا يزيحه فسأل فأخبر بأن جاره سجين فذهب إلى الوالي وشفع فيه فشفع وخلي سبيله فلم يجد اليهودي بدا من إعلان أنه لاإله إلاالله وأن محمدا رسول الله عليه السلام . القصص في هذا أكثر من أن تحصى وكلها من مشكاة محمد عليه السلام قولا وعملا ولكن المشكلة فينا أننا نستمع ببلادة ثم ينقضي الامر بتعلة أن جاري ليس هو جار أبي حنيفة والحقيقة التي نتحاشاها هي أنه لم يتبدل في هذه الدنيا سوانا .
الدرس السابع : ماهو السر في رفع الاسلام لمنزلة الجار والرحم : الجماعة ثابت مقدس .
بلغ الاسلام شأوا لاقبل لسائر ما سواه به في جمع كلمة الناس حتى أن نداءه للناس سيما في القرآن المكي وهو الاصل الذي بنى الاساس العقدي والخلقي والفكري ظل يجلجل عقدا كاملا من الزمن وكاد يناهز نداء الذين آمنوا ثم نزل إلى مستوى نداء أهل الكتاب فناداهم طويلا وكثيرا نداء كاد يناهز نداء الناس قاطبة ثم أقر أديانهم وجودا وإعترافا ورتب على ذلك تشريعات بيننا وبينهم ولكن دون تصديق منه لها ثم نادى أهل الكتب الثلاث : الاسلام والنصرانية واليهودية إلى كلمة سواء عنوانها التوحيد وتقديم العدل والاعتراف بالاختلاف ضمن جماعة الاديان السماوية ثم نزل إلى مستوى المؤمنين فلم يرض منهم سوى بالتدين الجماعي حتى في التقوى والصلاةوالصيام والزكاةوالحج والذكر فضلا عما سوى ذلك مما هو جماعي بطبيعته وحتى يتأسس كل ذلك بين المؤمنين ثم بينهم وبين أهل الكتاب ثم بين أهل الديانات السماوية الثلاث وبين الناس قاطبة سعى إلى وصل علاقة الجار بجاره والرحم برحمه لانهما نواة سائر تلك العلاقات الانسانية الرحبة تماما كما أن الاسرة نواة المجتمع فأنت ترى معي إذن أن الاسلام بمثابة شبكة واسعة عريضة ممتدة تبني خلاياها خلية خلية لا تتعدى للكبرى حتى تحكم صنعة الصغرى فلو إنهدمت علاقة الجار بجاره والرحم برحمه فمن باب أولى وأحرى أن ينهدم ما يليها. ذلك هو السر الاسنى والمقصد الاعظم الذي من أجله جعل الاسلام دربا خاصا من دروب الجنة التي لا تحصى سماه درب الاحسان إلى الرحم وإكرام الجار : إنه مقصد حفظ الجماعة من أن تؤتى من عقدها الاولى وخلاياها التي تلتقي ليل نهار صباح مساء فكما أن القلب لو توقف عن النبض دقائق معدودات فإن الحياة تفارق الانسان كذلك حياة المجتمع قلبها النابض وخليتها الخافقة هي الجار والرحم والرحم والجار في الحقيقة أسوار الاسرة ففي مجتمعاتنا الريفية ليس هناك لبيت الاسرة أسوار فأذكر أنه كلما خرجت من بيتنا أرى جاري ورحمي لا بل أراهما وأنا داخله فلم يكن لبيتنا باب أصلا لا بل أسمع حديثهما وكأنهما يعيشان معي تحت سقف واحد واليوم ليست الحال بأفضل في علب الكبريت التي يزدحم فيها الناس في نواصي المدن وصياصي العواصم فمقاولات الاستغلال على حساب الحياء شيدوا دورنا علىنحو تنعدم فيه قيم الحياء مطلقا فلا يفصل بين الجار وجاره سوى أنه لا يراه بل لا يعرفه أصلا أما عن سماع نجوى الزوجين فوق فراش الزوجية ليلا فهو متاح لكل جار عن يمين وشمال وتلك هي المادية الكالحة السوداء التي يلهث الناس إليها سرابا خادعا لنيل حطام لا يسمن ولا يغني من جوع لكنه يحول الانسان من كائن حيي إلى سبع مفترس. الهادي بريك / ألمانيا