12 décembre 2010

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TUNISNEWS    10 ème année, N° 3855 du 12.12.2010  archives : www.tunisnews.net 


Liberté et Equité: Arrestation de Wajih Mrassi, ingénieur, qui a été conduit dans un lieu inconnu Kalima: La délégation de l’Union Européenne à Tunis apprivoisée Maghreb Emergent: Wikileaks – Les Etats-Unis et la corruption en Tunisie: «l’éléphant dans la pièce» El Watan: : Relations intermaghrébines  – La grande hypocrisie L´Humanité: Tunis, le fils de Ben Brik menacé Reuters: Tunisia raises petrol prices to trim budget gap Slim Bagga: Repliquer a la terreur policiere contre femmes et enfants – Un poing, c’est tout Biju: Panier à crabes Magharebia: Guérir par la musique : science ou sorcellerie ?


Liberté pour tous les prisonniers politiques Liberté et Equité Organisation Indépendante de Droits Humains 33 rue Mokhtar Atya, 1001, Tunis Tel/fax : 71 340 860 Liberte.equite@gmail.com

Nouvelles des libertés en Tunisie


1)   Arrestation de Wajih Mrassi, ingénieur, qui a été conduit dans un lieu inconnu Des agents de la police politique ont arrêté, mercredi 8 décembre 2010, l’ingénieur Wajih Mrassi et l’ont conduit dans un lieu inconnu après avoir perquisitionné son domicile et emporté son ordinateur personnel, ainsi que son téléphone et celui de son épouse. Sa famille ignore toujours le lieu et la raison de sa détention. L’ingénieur Wajih Mrassi travaille dans une société étrangère. Il est marié et père d’une fillette de deux ans. 2)   Reprise de la filature rapprochée d’Ali Laridh et Karim Harouni Ali Laridh, ingénieur, opposant politique, fait l’objet ces derniers jours d’une filature rapprochée menée par des agents de la police politique, et ce dans tous ses déplacements. De même, Karim Harouni, ingénieur est l’objet d’une filature rapprochée et d’une surveillance sécuritaire devant son lieu de travail. 3)   Disparition du jeune Zouhaïer Ben Ali Ben Zitoun La famille de monsieur Zouhaïer Ben Ali Ben Zitoun nous a appris que le poste de police de Gammarth avait convoqué leur fils à se présenter chez eux pour terminer une procédure de demande de passeport. Monsieur Zouhaïer Ben Zitoun s’est effectivement présenté au poste vers midi jeudi 9 décembre mais il a disparu. Monsieur Zouhaïer Ben Ali Ben Zitoun est marié. Il a 28 ans et habite dans la zone de Gammarth. Pour le bureau exécutif de l’Organisation Le Président Maître Mohammed Nouri (traduction ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)


C.R.L.D.H.Tunisie

Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie

Membre du Réseau Euro-méditerranéen des Droits de l’Homme

21ter rue Voltaire – FR-75011 PARIS  – Tel/Fax : 00.33.(0)1.43.72.97.34 /  Presse : 00 33 6 83 44 77 71 crldht@gmail.com / www.crldht.org 

Rencontre avec Dr. Moncef MARZOUKI, président du CPR

(Congrès Pour la République)

Inscription obligatoire

Cher (e)s ami(e)s,

Nous avons le plaisir de vous inviter à

Une rencontre avec leDr. Moncef MARZOUKI,

Présidente du C.P.R (Congrès Pour la République)

le jeudi 16 décembre  2010  de 19h à 22h 

au siège de l’association, 21 ter rue Voltaire 75011 Paris

Dr. Moncef Marzouki, traitera de la situation politique en Tunisie, de l’état de l’opposition et des défis actuels.

La rencontre se faisant sur invitation, il vous est demandé de vous inscrire et de vous munir de la présente pour pouvoir accéder à la salle.

Nous comptons vivement sur votre présence. Amitiés.

Kamel Jendoubi

Président

Pour vous inscrire, veuillez nous écrire à l’adresse émail crldht@gmail.com 

ou appeler Mohieddinne au 0615577914 

ou Iyed au 0626837826


La délégation de l’Union Européenne à Tunis apprivoisée


Proposé par redaction le Samedi 11 décembre 2010 Il semblerait que le néerlandais, Adrianus Koetsenruijter, ambassadeur chef de la délégation de l’UE à Tunis soit décidé à arracher la bénédiction des autorités tunisiennes, quitte à froisser la société civile locale et malmener son mandat. Sous sa férule, la délégation s’est engagée dans un partenariat actif avec le ministère tunisien des Affaires étrangères pour promouvoir le projet tunisien d’accéder au statut de partenaire avancé avec l’UE, qui a suscité bien des réserves à Bruxelles. Ainsi le site de la délégation, s’est mué en organe de soutien aux ambitions tunisiennes, en chœur avec les médias officiels, conviés en exclusivité aux points de presse de l’ambassadeur.  C’est ainsi qu’est annoncée, très discrètement, une « consultation publique » sur le statut avancé d’une rigueur douteuse. Cette consultation activement relayée par les sites du RCD, le parti au pouvoir, n’a d’autre justification que de paver le chemin à la réunion officielle du comité ad hoc sur le statut avancé, prévue le 23 décembre.  Nul doute que, dans un environnement peu propice à l’expression d’opinions « non orthodoxes », l’initiative se réduira à plébisciter les revendications du gouvernement de M. Ben Ali. Cela au moment où les ONG tunisiennes indépendantes exigent qu’un tel statut se couple avec un respect plus strict des engagements en matière de droits humains, en particulier tels que définis par l’article 2 des accords d’association. Mais, il y a plus significatif encore dans cette évolution.  La délégation qui avait mis en place un groupe informel de la société civile indépendante depuis 2006 comprenant les ONG autonomes – y compris les non reconnues, qu’elle consultait régulièrement dans le cadre des lignes directrices de l’UE sur les droits de l’homme – semble désormais privilégier une conception plus complaisante. L’ambassadeur vient d’organiser, en partenariat avec le MAE tunisien, « une Journée d’Information et de Consultation sur le Statut Avancé » le 6 décembre 2010, à laquelle il a invité l’ATFD et l’AFTURD, à côté des nombreuses GONGOs et des partis « représentés au parlement ». Il a cru bon d’y ajouter Me Mokhtar Trifi, à titre personnel et Chadly Ben Younes, chef de file du groupe dissident à l’origine des plaintes contre la LTDH, promu « représentant de la ligue des droits de l’homme (LTDH) ». Cela a engendré une réaction énergique des trois ONG (ATFD, LTDH et AFTURD) qui ont adressé une lettre de protestation à l’ambassadeur. De leur côté, le Parti démocratique et progressiste ainsi que le Forum démocratique pour le travail et les libertés ont exprimé leur mécontentement devant leur exclusion par les services de la délégation. La nouvelle démarche de l’ambassadeur Koetsenruijter ne semble nullement tenir compte de l’amer constat formulé par l’ancien ambassadeur américain.  Godec, formulé dans une note secrète révélée par le site WikiLeaks : « [Ben Ali] et son régime ont perdu le contact avec le peuple tunisien. Ils ne tolèrent ni conseils ni critiques, et ce qu’elles soient nationales ou internationales ». (Source: Le site de « Radio Kalima » le 11 decembre 2010) Lien: http://www.kalima-tunisie.info/fr/News-sid-La-delegation-de-l-Union-Europeenne-a-Tunis-apprivoisee-376.html


Wikileaks – Les Etats-Unis et la corruption en Tunisie: «l’éléphant dans la pièce»


Écrit par Saïd Mekki    Dimanche, 12 Décembre 2010 18:09    Grâce à Wikileaks, les très riches heures de la corruption au Maghreb s’enrichissent de révélations à répétition sur les turpitudes de régimes en place. Pour être différents dans ses formes, la corruption est la fatalité commune des régimes maghrébins. Après l’Algérie et le Maroc, et en attendant d’autres câbles compromettants, la divulgation de plusieurs longues dépêches des diplomates impériaux en poste à Tunis décrivent par le menu les mœurs des dirigeants du pays.  La tonalité en est très grinçante.   Si un certain dédain pour l’administration algérienne apparait en filigrane des mémorandums diplomatiques et si les critiques contre la prévarication royale au Maroc se situent sur le registre de la déploration, la peinture des mœurs des cercles dirigeants la Tunisie est carrément méprisante.De ce point de vue, le compte-rendu daté du 27 juillet 2009 par l’ambassadeur américain d’un diner chez Sakher El Materi, gendre du Chef de l’Etat est un morceau de bravoure. L’ironie mordante de l’ambassadeur devant l’étalage de luxe de la résidence de l’homme d’affaires n’est pas seulement la réaction choquée d’un diplomate de haut rang devant l’ostentation d’un parvenu. La condamnation par l’ambassadeur est sans appel. Détail glaçant mais qui a du faire sonner quelques oreilles au Département d’Etat,   le gendre du président Ben Ali possédant un tigre enfermé dans une cage de sa mirifique demeure l’ambassadeur ne peut s’empêcher de souligner que cela évoque le lion que possédait Udaï le fils de Saddam Hussein…  La relation de ce diner est une peinture au couteau des travers d’une gouvernance qui affectent l’économie tunisienne et qui en obèrent l’évolution. Ce qui est à vous est à moi La mise en ligne concomitante par Wikileaks de plusieurs documents relatifs à la Tunisie permet de faire un pied de nez à la chronologie Bien que plus récente, elle est datée de juillet 2009, la narration à la Somerset Maugham de l’Ambassadeur, peut servir de toile de fond à un rapport beaucoup plus technique du phénomène de la corruption en Tunisie. La très révélatrice dépêche du 23 juin 2008 intitulée CORRUPTION IN TUNISIA: WHAT’S YOURS IS MINE  (Corruption en Tunisie : Ce qui est à vous m’appartient) est un rapport détaillé des déclinaisons tunisiennes de la prédation.  S’il avait été signé par des opposants politiques ou par une ONG, ce texte  aurait été taxé de philippique outrancière et d’attaque politicienne contre le régime de Tunis. Le mémorandum est un tour d’horizon et une synthèse des turpitudes attribuées à l’entourage du Chef de l’Etat mais également de la corruption qui, d’après les diplomates US, gangrène l’administration tunisienne. L’ambassade américaine à Tunis passe en revue dans ce long rapport (près de 3000 mots) les frasques des entourages et la mise en coupe réglée d’une partie substantielle de l’économie du pays. Aucun secteur ne semble échapper à la convoitise des privilégiés qui utilisent l’administration comme bon leur semble pour obtenir ce qu’ils désirent. Les magouilles (le mot est utilisé à plusieurs reprises) concernent l’immobilier, le foncier mais également les opérations financières publiques (comme la privatisation de la Banque de Tunisie).  La frénésie d’accaparement que déplore les diplomates épargne cependant les Investissements étrangers, c’est bien la seule frontière qui les arrête. Le règne des voyous ?   Le rapport est percutant et n’hésite pas à nommer les choses par leur nom. Les pratiques délinquantes qui se multiplient amènent naturellement l’auteur du rapport à s’interroger, ce sont ses termes, sur le règne des voyous. Les rédacteurs des rapports jusqu’à présent mis en ligne – il pourrait y en avoir d’autres – ne prennent pas de gants pour détailler un phénomène que tous les tunisiens connaissent mais qu’ils craignent d’évoquer publiquement. La corruption est « l’éléphant dans la pièce », un énorme animal que tout le voit et subit mais dont personne n’ose parler. Ce qu’ils décrivent n’est pas seulement un paysage consternant  au plan de la morale et des mœurs des gouvernants mais, plus ce qui est plus préoccupant, un facteur de ralentissement de l’évolution économique de la Tunisie.  Pour les américains, la corruption exacerbe les tensions sociales et crée un climat plutôt malsain dans un contexte d’inflation et d e chômage élevés. Mais le problème est dual, à la fois politique et économique, l’opacité qui entoure les transactions et la voracité des privilégiés du régime freinent la dynamique d’investissement  des tunisiens eux-mêmes. Plutôt que placer leurs capitaux dans le secteur productif, trop voyant où « on » pourrait leur imposer de céder des participations, les entrepreneurs investissent dans l’immobilier et le foncier dans le but de mettre leur argent en sécurité. A terme et malgré le flux des IDE, la prévalence de la corruption pourrait mettre à mal la légitimité du régime tunisien fondée sur l’amélioration des conditions de vie et la croissance économique. Un modèle menacé ? Ce mémorandum sonne un cri d’alerte devant la dérive d’un système construit autour de familles régnantes et d’un réseau c’allégeances qui priment le droit. Au delà de toute autre considération, les diplomates estiment que le « miracle » économique tunisien risque d’être mis à mal par les tares de ceux qui conduisent les affaires du pays. Et la menace pourrait bien venir non pas des couches sociales les plus défavorisées et exclues mais bien de ceux qui sont à l’origine de la dynamique tunisienne et des succès du pays sur le front de la croissance. Les signaux détectés par les diplomates américains, le refus de rapatrier leurs fonds, le désir de délocaliser manifestés par certains hommes d’affaires, traduisent l’exaspération croissante de la classe des entrepreneurs lassée de courber l’échine devant des puissances qu’elles méprisent. Le  modèle tunisien ne serait-il pas aussi exemplaire que le FMI se plait à le dire ? (Source: « Maghreb Emergent » le 12 decembre 2010) lien: http://www.maghrebemergent.info/economie/73-tunisie/1635-wikileaks-les-etats-unis-et-la-corruption-en-tunisie-l-lelephant-dans-la-piece-r.html

 

Relations intermaghrébines  

La grande hypocrisie


 le 12.12.10 | 03h00  Le président Ben Ali n’a fait rien d’autre en rendant l’Algérie directement responsable de l’«impasse» dans laquelle se trouve la région que de trahir la confiance placée en lui par les autorités algériennes.   Les petites notes de l’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique à Tunis consignant le point de vue «officieux» du président Ben Ali sur le Maghreb, publiées il y a trois jours in extenso par le site WikiLeaks, révèlent l’étendue de l’hypocrisie qui caractérise les relations intermaghrébines. Jusque-là, le site de Julian Assange ne nous apprend pas grand-chose de nouveau tant il est de notoriété publique que les leaders de la région ne s’apprécient pas beaucoup, mais qu’ils font très souvent semblant de montrer le contraire en public. Par contre, tout le monde était loin de s’imaginer que ça pouvait aller aussi mal entre l’Algérie et la Tunisie.  Dans ce contexte, les «fuites» du département d’Etat montrent avec une clarté troublante qu’au-delà de leurs discours enjôleurs sur la fraternité maghrébine, certains responsables n’ont aucune espèce de scrupule à se donner des coups de poignard dans le dos. Et à ce jeu, il semble bien que le chef de l’Etat tunisien soit aujourd’hui devenu l’un des meilleurs. En effet, le président Ben Ali – qui s’était jusque-là retranché dans une position de neutralité plutôt confortable concernant la question du Sahara occidental – n’a fait rien d’autre en rendant l’Algérie directement responsable de l’«impasse» dans laquelle se trouve la région que de trahir la confiance placée en lui par les autorités algériennes. Les confidences faites à l’Oncle Sam par notre «ami» Ben Ali auront-elles des conséquences sur les relations algéro-tunisiennes ? Même si la machine diplomatique algérienne a donné pour habitude de ne pas réagir à chaud, il est toutefois difficile d’imaginer que la sortie du président tunisien et son alignement clair sur les thèses marocaines laisseront indifférents à Alger. En tout cas, il n’y a pas à s’étonner de voir les Algériens reconsidérer durablement leur implication dans le processus d’intégration maghrébine et redéfinir leurs relations avec le voisin tunisien, surtout que l’évolution actuelle de la situation semble aller à l’encontre de leurs intérêts. Les maladresses de Zine El Abidine Ben Ali sont d’autant plus graves dans la mesure où l’Algérie et la Tunisie sont considérées comme le noyau de l’UMA. Il est évident qu’une dégradation de leurs relations peut tout simplement conduire à un éclatement de l’Union maghrébine. Une union en réalité déjà moribonde et à laquelle personne ne semble tenir. C’est d’ailleurs dans le contexte des révélations de WikiLeaks que l’Algérie a décidé d’émettre des réserves concernant son adhésion à la Zone maghrébine de libre-échange.                 Zine Cherfaoui
 
(Source: « El Watan » (Quotidien _ Algerie) le 12 decembre 2010)

Tunis, le fils de Ben Brik menacé


Âgé de 14 ans, Ali Ben Brik s’est vu intimer l’ordre de se présenter à la caserne pour effectuer son service militaire. Le journaliste dénonce le régime de Ben Ali qui s’attaque aux enfants. Pour faire taire les critiques contre sa politique, le régime tunisien innove. Après s’en être pris aux proches des opposants, il n’hésite plus à s’attaquer à leurs enfants. C’est ce qui est arrivé mercredi dernier à Ali, quatorze ans, fils du journaliste et écrivain Taoufik Ben Brik, alors qu’il se rendait à son collège. Dans une lettre adressée à l’Humanité, le journaliste assure que son fils a été accosté puis « agressé verbalement » par deux policiers. Après lui avoir demandé de décliner son identité, ils lui ont ordonné de se présenter le lendemain à la garnison pour effectuer son service militaire. Sans doute que les forces de répression tunisiennes n’useront pas d’une telle extrémité. Mais il n’en reste pas moins que l’interpellation d’un enfant, qui aura quatorze ans le 27 décembre prochain fait partie de cet arsenal de moyens de pressions et d’intimidation dont use le régime tunisien envers ses opposants. Il faut savoir que depuis l’adoption en juin dernier par le Parlement tunisien d’un amendement – l’article 61a du Code pénal – punissant de cinq ans de prison tout tunisien qui établirait des « contacts avec des agents d’une puissance étrangère ou d’une organisation étrangère dans le but de l’inciter à nuire aux intérêts vitaux », la répression contre les libertés les plus élémentaires s’est intensifiée. Les différents sites tunisiens de défense des droits de l’homme signalent régulièrement les atteintes dont sont victimes des militants politiques, syndicaux ou associatifs. Le journaliste Fahem Boukadous a été condamné à quatre ans de prison en juillet dernier pour avoir simplement couvert les manifestations de 2008 du bassin minier de Gafsa. Slim Boukhdir, qui avait purgé une peine d’un an de prison, continue de subir des harcèlements policiers. Un autre journaliste, Mouldi Zouabi, reporter à Radio Kalima et fondateur du Pen Club Tunisie, qui avait porté plainte en avril dernier pour agression physique, a vu sa plainte se retourner contre lui et risque deux ans de prison : le journaliste qui s’attendait à être convoqué en tant que plaignant, s’est vu signifier par le tribunal de la ville de Jendouba une accusation pour « coups et blessures » et « diffamation ». Hassane Zerrouky (Source: « L´Humanité » (Quotidien – France) le 12 decembre 2010)


 


REPLIQUER A LA TERREUR POLICIERE CONTRE FEMMES ET ENFANTS:

Un poing, c’est tout


par Slim BAGGA
 
Les derniers lâches comportements des barbouzes de Ben Ali contre le fils de Taoufik Ben Brik et Azza Zarrad, tout comme ceux terrorissant quelques jours auparavant la fille de Hamma Hammami et Radhia Nasraoui ne laissent guère de doute sur la nature de l’appareil de police tunisien ni sur son chef.
Par delà les détails qui ont été longuement étalés à travers divers articles et communiqués pour décrire des comportements abjects d’un appareil d’Etat contre des enfants pour intimider ou se venger de leurs parents, c’est d’une certitude que je voudrais parler aujourd’hui.
J’ai, en effet, toujours pensé que Zinochet comme les tortionnaires qu’il emploie et qu’il rétribue grassement, comme ses policiers-voltigeurs, aigles noirs et autres gros bras, sont des fonctionnaires poltrons, qui ont peur de leur ombre et qui ne cherchent qu’à mesurer leur vrilité en s’attaquant en aux plus vulnérables comme les femmes et les enfants.
J’ai toujours pensé de même que ce régime n’était pas une dictature. Staline, Bokassa ou Idi Amine rigoleraient dans leurs tombes à la seule évocation de Zinochet UBU et ses flics en carton.
C’est dans ce cadre que je reste persuadé, comme il m’est déjà arrivé de le proposer publiquement, il y a quelques années sur les colonnes de « L’Audace », que le plus grand mal gît dans notre peuple. Ces flics-gonzesses qui s’attaquent aux femmes et aux enfants sont parfaitement identifiés et identifiables, si nous nous organisions pour faire vivre le calvaire à l’un d’entre eux, la plupart réfléchiraient par deux fois avant d’accomplir leur zèle ou d’exécuter leurs abjectes missions.
Après tout, lorsqu’on regarde les gifles et les coups de pied dans le derrière qu’ils encaissent quotidiennement des Trabelsi sans broncher, les Tunisiens ont légitimement le droit de défendre les leurs face aux abus de voyoux portant l’uniforme et des sbires à la solde d’une mafia corrompue et surtout…surtout qui craint son ombre.
 
Slim BAGGA


PANIER à CRABES.


  

Par Biju
Pour certains dinosaures tunisiens qui se disent de l’opposition, opposants  souvent  par vengeance personnelle, par dépit amoureux, les moutons,  contre leur ancien et ingrat employeur, veuves éplorées des calculs politiciens et des ambitions  crapuleuses;  très souvent anciens caciques zélés du RCD de BEN ALI, ce dernier comme à ses habitudes use les personnes et puis, sans aucune pudeur ni reconnaissance,  les envoie à la casse, pour ces individus qui prétendent à la représentativité, la politique est juste faite de compromissions, les convictions  relookées selon les opportunités et   les  circonstances.
Moi, je trouve qu’en politique,  comme beaucoup de jeunes tunisiens, je pense,  attentistes, par la force des choses et l’incohérence des résistances, très  souvent par mépris de ces néfastes stratégies, je persiste et signe,  en politique surtout, parce que elle définie tout le reste,  il faut  un minimum de morale en politique pour mobiliser contre une dictature aussi barbare que celle de BEN ALI; et à ce propos, dans le fief, le mental et la mentalité ambiante et délétère, dans la bande de l’ignoble dictateur Zinétron, il n’ya absolument rien à récupérer, il faut faire du neuf avec du neuf, les ministres de  BEN ALI, les cadres du RCD , ses sbires, pour un renouveau tunisien, il ne s’agit pas  de les récupérer,  pour l’instauration d’une véritable démocratie, il s’agit justement  de désigner les responsabilités  et de permettre à une justice tunisienne de rendre justice  aux tunisiens, tous les tunisiens,  victimes  des crimes qu’ils ont subis sous BEN ALI, et il n’est pas le seul coupable, tous ceux qui ont vendu sa terreur, qui l’ont représenté par la propagande et le mensonge sont aussi coupables que LUI, ses ministres, ses diplomates, ses technocrates de la terreur, ses  propagandistes sont aussi criminels que lui; j’écris cela pour rafraichir les  mémoires, et les ardeurs  de tous ces zélateurs incultes  qui dorment sous le masque,  et qui essaient de nous vendre leurs petites marchandises frelatées, genre MORJANE ET COMPAGNIE.
La situation actuelle du PAYS  dans tous les secteurs  dénote de la panne et de l’absence d’imagination  de ces dinosaures VRP de l’absurde. Après avoir déstructuré le tissu économique, social , culturel et  politique, on revient en un tour de main sans donner des explications, à nous raconter des histoires sur l’intégrité et l’honnêteté des uns et des autres, de ces politiciens qui sont dans le système, servant corps et âme ce système, mais qui, paraît-il et selon  ces élites de AGUEB EZZEMEN,  dans le fond n’ont rien à voir avec lui, penser  cela et le diffuser, le défendre et prétendre être opposant à la dictature de BEN ALI, c’est stupide et c’est se moquer des tunisiens qui n’ont pas  besoin de ce genre d’agression en plus et en sus; moi je pense, que lorsqu’on sert un tyran , un despote et un maffieux comme BEN ALI, on est digne de lui , de sa folie à jamais , et on épouse littéralement  sa vision « idéologique » et « politique », merde , il y’a quand même eu mort d’êtres humains, de tunisiens innocents, pillage de la TUNISIE par cette mafia mauve, torture, violence etc….
 Je ne pense pas que l’exécutif actuel qui dure depuis 1956, avec  ses capacités humaines,  soit à la hauteur, dans un avenir  libre pour les tunisiens,  pour redonner à la TUNISIE un motif d’espoir et pis, participer à sa libération, pas plus MORJANE que les autres, juste pour répondre à certains arrivistes mythomanes,  à la plume  dérisoire et médiocre.
On ne fait pas du neuf avec du vieux, laudateurs passéistes,  et votre archaïsme est aussi nihiliste  que votre état d’esprit, vous ne servez à rien  qu’à conforter la médiocrité et la suffisance ambiantes qui étouffent la pensée et le libre arbitre des tunisiens.
L’Objectif à mon sens qui sera vraiment considéré dans son élaboration pour l’instauration d’une démocratie en TUNISIE, cet objectif doit être une allocation optimale des ressources humaines existantes en opposition totale et sans merci avec  le népotisme mauve, mais refoulée depuis toujours par une dictature sanglante et aussi, par des opportunistes de la chose politique, notre pays ne manque pas de compétences, il est donc inutile de tirer des plans sur la comète, quand les tunisiens seront libres de se prononcer, moi je refuse qu’on leur impose   tous ces arrivistes et toutes ces girouettes qui jouent à TALLEYRAND, ils seront eux aussi dans le box d’accusation, sinon  la dictature mauve gagnera à titre posthume. Cette opération est une exigence de la réforme moderniste et progressiste, pour le renouveau du peuple tunisien et  sa véritable indépendance et que nous importe que MORJANE  a l’appui des  américains, il a leur appui aujourd’hui?? Très bien, pourquoi alors la dictature dure, et avec elle, la torture, les violences, les pillages, les spéculations, la valorisation des bas-instincts???MORJANE auprès de BEN ALI est-il la caution US de ce népotisme et ces pratiques? Dans tous les cas de figure , cet individu comme ses semblables et jusqu’au simple chef de cellule RCD ont travaillé contre les intérêts des tunisiens et de la TUNISIE. Ils seront toujours dans les faits accomplis, ils sont le problème et ne feront jamais partie de la  la solution, trop de sang dans les mains, trop de forfaitures, de lâchetés et d’arrangements sur le dos de notre peuple, et en politique, toute forme de logique nous oblige à dire, pour être cohérent avec nos principes, « ON NE FAIT PAS DU NEUF AVEC DU VIEUX »


Tunisia raises petrol prices to trim budget gap


 

Sun Dec 12, 2010 1:13pm GMT TUNIS (Reuters) – Tunisia has increased domestic petrol prices by about 4 percent to cut a deficit in its budget for energy subsidies, the government said on Sunday. The price of lead-free petrol rose to 1.370 Tunisian dinars per litre from 1.320 dinars, the second increase in a year. The last increase was announced last Februray. The government sets the price of domestic fuel products, in part through a subsidy. Tunisia, a net importer of energy, has launched a campaign to reduce domestic fuel consumption and use more of its own oil and gas resources.  


 Guérir par la musique : science ou sorcellerie ?


08/12/2010

La thérapie par la musique était autrefois considérée comme de la sorcellerie. Cette semaine en Tunisie, des experts ont testé la science derrière la pratique.

Par Houda Trabelsi pour Magharebia à Tunis – 08/12/10

Des musiciens et des médecins venus du Maghreb et d’Europe se sont réunis à Hammamet cette semaine pour se pencher sur le rôle de la thérapie musicale dans la médecine moderne, et examiner la longue tradition tunisienne consistant à utiliser la musique comme un remède. Cette réunion, qui s’est déroulée du 1er au 5 décembre, s’inscrivait dans le cadre des premières Rencontres culturelles euro-méditerranéennes, destinées à combler le fossé culturel et à renforcer la compréhension mutuelle. « La musicothérapie existe depuis très longtemps sous ses formes primitives associées à la sorcellerie. En Tunisie, nous comptons de nombreuses formes traditionnelles de thérapies musicales qui n’ont fait l’objet d’aucune promotion ni d’études claires. Quant à la musicothérapie universellement reconnue comme scientifique, elle se fonde sur de nombreux éléments, et nos recherches nous ont permis de découvrir que tous ces éléments sont présents dans nos traditions », a expliqué à Magharebia le professeur de musicologie Nadia Ayari. « J’ai effectué quelques recherches personnelles sur le ‘Stenbali’, un type de musique soufie qui s’accompagne de certaines danses, et j’ai découvert qu’il est très similaire aux séances modernes de thérapie par la musique que l’on trouve en Occident à tous les niveaux », a-t-elle ajouté. Les effets curatifs de la musique soufie tunisienne et des rituels du Stenabli, du Hadra, de l’Issawiya, de l’Awamriya et de la Qadiriya intriguent les psychologues depuis longtemps en Occident. « La foi et la croyance sont les éléments les plus importants, sur lesquels se fondent les formes traditionnelles et modernes de cette thérapie, afin que ses effets soient positifs. La danse qui accompagne le ‘Stenbali’, qui est un type de Hadra, entraîne une sorte de perte de conscience, un état d’extase, qui est l’état nécessaire pour le traitement du patient dans la thérapie moderne », a-t-elle expliqué. « Le Hadra est très similiaire à la musicothérapie moderne ou occidentale, mais il lui manque l’élément scientifique. Nous devons donc bénéficier de ce type de musique traditionnelle et lui donner une dimension scientifique plutôt que des allures de sorcellerie, ce qui est la raison pour laquelle nous coopérons avec la France ou les autres pays développés dans le domaine de la thérapie par la musique, de manière à acquérir des méthodes scientifiques », a-t-elle ajouté. Si la musicothérapie est une forme de traitement acceptée en Occident, elle est souvent qualifiée de sorcellerie au Maghreb. Les experts tunisiens dans ce domaine se battent pour élever le statut de ce type d’approche au rang d’un traitement reconnu. « Nous sommes pris entre le traditionnel et le scientifique. Malgré les résultats impressionnants obtenus par le Hadra dans le traitement de certains patients, ce type de thérapie ne peut être adopté dans un environnement clinique, notamment dans la mesure où à ce jour, nous n’avons pas encore trouvé d’explication scientifique claire à son sujet, ce qui étonne même les chercheurs européens qui sont venus en Tunisie pour étudier cette thérapie traditionnelle », a expliqué à Magharebia Hafedh Lejmi, professeur à l’Institut de musicothérapie de Tunis. Il a ajouté que bien qu’aucune explication scientifique n’ait encore été élaborée, cette forme de thérapie doit être appliquée, de manière à ne pas perdre ce patrimoine culturel. « Certaines personnes ne croient en rien d’autre que la science et la médecine, mais lorsque les choses empirent et qu’elles ne trouvent aucune solution, elles se tournent vers le Hadra et les méthodes traditionnelles. Par conséquent, nous tentons de faire de nos méthodes traditionnelles non pas la solution ultime de traitement, mais une méthode sur laquelle nous pouvons compter et en laquelle nous pouvons croire », a-t-il expliqué. « Tant que le résultat est positif, le traitement est efficace parce que pour le patient ou le médecin, le résultat est bien plus important que la méthode », a déclaré Pierre Pennec, président de l’Association française de musicothérapie. Les participants ont souligné que les échanges d’expertise et de connaissances sont déterminants pour soutenir ce type de traitement au Maghreb. « A travers l’ensemble des structures, notre but est de fonder un partenariat avec toutes les institutions concernées pour former des formateurs dans ce domaine en Tunisie et créer de nouvelles carrières traitant des aspects de la thérapie par la musique en utilisant des méthodes scientifiques, par l’apprentissage de l’expérience occidentale », a expliqué Mohamed Zinelabidine, directeur de la Cité de la culture de Tunis, à Magharebia. Depuis 2006, date à laquelle la Tunisie avait organisé les 16èmes rencontres scientifiques de musicothérapie, « nous avons lancé une série de manifestations scientifiques avec des experts et des spécialistes dans ce domaine, et mis en place une maîtrise universitaire en thérapie par la musique », a-t-il ajouté. « Je suis personnellement inscrit à l’Association française de musicothérapie », a-t-il précisé. « La coopération franco-tunisienne dans ce domaine a débuté en 2005 et a été bénéfique à des étudiants tunisiens et français des deux pays. J’ai découvert d’importantes recherches dans ce domaine, confirmant notamment le fait que la musique n’est pas uniquement une forme de divertissement, mais aussi un traitement qui peut être appliqué pour atteindre des résultats positifs », a déclaré le professeur de psychologie Edith Lecourt, de l’Université Paris-Descartes, qui organisait cette rencontre. « De nombreux spécialistes français sont intéressés par les méthodes thérapeutiques traditionnelles en Tunisie pour tenter de trouver des explications scientifiques à cet extraordinaire phénomène », a-t-elle ajouté. « Nous devons poursuivre nos recherches pour donner une dimension scientifique à cette thérapie par la musique traditionnelle, spirituelle ou soufie », a reconnu le médecin espagnol Victor Obioles, praticien en musicothérapie. (Source: Magharebia.com le 8 decembre 2010) Lien: http://www.magharebia.com/cocoon/awi/xhtml1/fr/features/awi/features/2010/12/08/feature-03  

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