L’ingénieur Ridha Boukadi, encore une victime du couperet du contrôle administratif
Interpellation de Mohammed Dhifallah, ex prisonnier d’opinion
Nouvelles des libertés en Tunisie
Arrestation de Oua’el Naouar
Vidéo : Témoignage du frère d’Anis Chouk sur les circonstances du décès de son frère :
UN REFUGIÉ TUNISIE EN PHASE D’ÊTRE EXPULSÉ DE SA MAISON
Vacance du pouvoir et vacances de la mafia
De Saint-Tropez à Courchevel
Israël: Le Mal absolu. /3
Mizaanoun
Prologue.
Dans cette troisième partie, il sera plutôt question d’une analyse de l’idéologie sioniste que son fondateur, le hongrois Binyamin Ze’ev devenu Theodor Herzl, a voulu qu’elle soit la solution définitive aux problèmes posés à l’intégration des communautés juives dans leurs pays d’origine, et, plus exactement dans les pays européens. Car il n’y a rien dans l’histoire qui indique que les communautés juives dans d’autres régions du monde aient eu à subir, les vicissitudes et l’oppression, en tant que citoyen, comme dans les pays européens. Et raison de plus dans le monde arabe et musulman. Que ça soit avant ou après la chute de Grenade et la perte de l’Andalous. D’ailleurs les séfarades, les juifs qui ont été expulsés, en même temps que les musulmans qui ont refusé de convertir au christianisme, par les rois catholiques espagnols au 15ième siècle et par la suite, sont allés s’installer dans les différentes régions de l’empire ottoman et ont été accueillis sans le moindre problème tout autant que les musulmans espagnols. Beaucoup d’entre eux se sont dirigés vers le Maroc pour sa proximité de l’Espagne, mais aussi vers toutes les autres régions d’Afrique du Nord ainsi qu’en Turquie, en Syrie, au Liban et même en Palestine. Donc pratiquement ni avant l’exode d’Espagne ou d’Europe en général, ni après, les communautés juives dans le monde musulman n’ont jamais eu à souffrir une oppression quelconque. Même à l’époque de la vie du Prophète (PSL), c’est-à-dire le début de l’Islam, ils avaient les mêmes droits et obligations que les musulmans dans les limites des lois consacrées dans la constitution de l’État islamique.
Même si d’aucuns tentent de dénaturer les faits historiques et les vérités, comme va le faire par la suite l’idéologie sioniste, avec les prétentions, sans fondement aucun, sur un traitement malveillant à l’égard des citoyens juifs dans la société musulmane n’ont jamais apporté des preuves de telles allégations. Dans la société musulmane, il n’y a jamais eu de ghettos ni pour une communauté, ni pour une autre. Car à part les arabes, il y a eu toujours des communautés diverses. Ou que ces communautés ne soient pas d’origine arabe ou qu’elles professent d’autres croyances que la foi musulmane mais toutes ont vécu en parfaitement harmonie et intégration. Faut-il encore signaler brièvement qu’à un certain moment, les voisins directs du Prophète Mohammed (PSL) étaient des familles juives. Et ainsi resteront les choses durant toute l’histoire musulmane jusqu’à l’arrivée des colons et de la colonisation et l’infiltration au sein des communautés juives du virus du sionisme. Malheureusement sont rares les citoyens juifs dans les régions arabes et musulmanes qui ont choisi de lutter côte à côte avec leurs autres concitoyens contre les envahisseurs. Certains se sont rangés carrément du côté du colon européen sans tenir en considération ni les sinistres visées coloniales ni le passé néfaste de cette Europe coloniale envers les communautés juives. Prenant le cas de l’Afrique du Nord, ni en Algérie, ni au Maroc, ni en Tunisie, les communautés juives, à l’exception de quelques uns qui ont agi à titre personnel et qui méritent tout le respect et l’affection, n’avaient jamais pris part dans la lutte de libération contre la France coloniale.
Par contre, elles ont répondu massivement à l’appel sioniste pour aller prendre part à la colonisation de la Palestine. C’est bien de ce comportement de haine pathologique incubée dans l’idéologie sioniste dont il est question. Une haine pathologique qui a pris des dimensions terrifiantes et dont les effets dévastateurs menacent sérieusement non seulement les palestiniens, les arabes et les musulmans, mais toute la communauté mondiale.
L’analyse est de l’historien norvégien, d’origine palestinienne, Selim Nazzal parue, entre autres sur un site d’internet[1].
Le texte qui suit est une traduction presque intégrale de cette analyse. Des commentaires seront ajoutés tout au long afin de d’approfondir dans certains aspects que l’auteur, pour une raison ou une autre, n’a pas jugé essentiels ou ne leur a pas réservé d’espace précis dans cette analyse. Les commentaires seront placés à la suite d’un paragraphe ou d’un autre tout au long de l’analyse et quelle que soit leur longueur, ils sont mis entre parenthèses. Afin de faciliter les choses aux lecteurs les différents chapitres de l’analyse seront écrits en caractères italiques et au fur et à mesure ils seront numérotés ainsi on pourrait sauter les commentaires si l’on désire et passer directement à la suit de l’analyse. L’analyse a été finalement divisée en huit parties.
D’autre part, la traduction d’un autre article qui étaye un aspect précis de l’analyse et particulièrement celui concernant les crimes contre les enfants palestiniens sera intégré dans ce texte. Il porte le titre « Les enfants de Palestine », sera aussi rédigé en caractères italiques. Il sera dans presque sa totalité et sans commentaire.
Les racines de la haine pathologique sioniste[2] :
1. « Le fait que Hitler soit démocratiquement élu, ne peut en aucun cas légitimer les assassinats massifs. De la même manière l’élection d’israéliens fascistes et criminels de guerre ne peut légitimer les assassinats massifs commis par les sionistes. Néanmoins si Hitler est l’exemple le plus simplifié du système électoral démocratique qui a mené le nazisme au pouvoir en Allemagne, les récentes élections israéliennes constituent l’exemple le plus actuel d’une élection qui a fait parvenir au pouvoir un autre fasciste, Avigdor Lieberman, largement connu pour être un clone israélien des fascistes européens contemporains.
(Le personnage Lieberman est né à Kichinev en Moldavie le 5 juin 1958 au sein d’une famille russophone donc à l’époque de l’Union Soviétique. Il fut videur dans une boîte de nuit à Bakou (Azerbaïdjan) avant d’immigrer en Israël en 1978. Lors de la seconde « Intifada » en 2002, Lieberman avait demandé le bombardement des stations d’essence, des banques et des centres commerciaux palestiniens entre autres. Et comme on l’a vu, durant le dernier massacre à Gaza, rien n’a finalement été épargné. Tout a été bombardé. Les écoles, l’université, les mosquées et les simples maisons. Pour Lieberman et les fascistes sionistes tout ce qu’il avait sur la surface de la terre à Gaza est considéré objectif militaire)
2. Le fascisme du personnage on le trouve bien détaillé dans le programme de son parti, Yisrael Beiteina (Israël notre maison), et ses abominables intentions bien arrêtées de nettoyer ethniquement Israël des palestiniens. Des palestiniens qui constituent les 20% de la population israélienne actuelle.
Pour se faire une idée encore plus nette, imaginons que le gouvernement norvégien aurait décidé de passer à un nettoyage ethnique du pays de la minorité lapone et exiger un jurement de fidélité par écrit de chacun des lapons. Un autre exemple : imaginons que le gouvernement britannique aurait exigé la même chose de chacun des irlandais. Qui pourrait croire que chose pareille puisse arriver au 21ième siècle ? Et encore plus. Qui n’aurait pas jugé choquant que les israéliens exigent au 21ième siècle un jurement de fidélité, ce qui est l’équivalent en importance, de l’obligation de porter l’étoile de David sous le régime nazi en Allemagne du milieu du 19ième siècle ?
(Lieberman a été encore plus loin, puisque pour lui, seuls les arabes qui ressentant profondément un « lien avec l’état d’Israël » et de loyauté pour cet état pourraient être admis à y rester.)
3. La montée du fascisme est un aspect enraciné dans la culture sioniste depuis sa fondation et que les récentes élections (29 février 2009) ont bien mis en évidence devant l’opinion publique mondiale. Durant des décennies les sionistes ont fait usage du fameux aphorisme « Israël est l’unique démocratie » au Proche Orient » comme une arme idéologique destinée à diaboliser les peuples arabes. Aujourd’hui après le Massacre de Gaza qui a bien montré au monde le vrai visage du sionisme, la montée du fascisme israélien démontre parfaitement que le sionisme et le racisme sont, selon la déclaration des Nations Unies, deux frères jumeaux.
(Au-delà de la controverse que pourrait susciter la démocratie occidentale en général et « l’unique démocratie » sioniste dans la région en particulier, le temps a fini par démontrer combien les dictateurs et les tyrans dans le monde arabe sont des alliés objectifs et subjectifs de «l’unique démocratie israélienne». Ils doivent leur longévité, en grande partie, grâce à l’existence de l’état sioniste qui d’une manière ou une autre leur prête bien main forte à travers les influences considérables de ses lobbys dans le monde occidental. L’état sioniste doit à son tour être heureux que les populations arabes soient parfaitement enchaînées par les chaînes de ces dictateurs, les chaînes de la misère, toutes les misères, les chaînes de sous-développement humain etc.
Certains des dictateurs dans la région ont été créés en même temps que la création de l’état sioniste telle que la dictature du roitelet de Jordanie par exemple. Les sionistes étaient et le restent encore aujourd’hui en parfaite consonance avec les colons, le colonialisme occidental et son esprit qui persiste avec force dans les différentes régions arabes et même ailleurs. Avec les membres des élites locales acquises à la pensée colonialiste occidentale, les sionistes avaient formé la tête de pont qui va faciliter l’entrée des colons. Par la suite ils se sont bien accommodés avec les installations des tyrans et des dictateurs et l’enracinement occidental dans la société arabe et musulmane. Et à chaque fois qu’une tentative de libéralisation ou démocratisation réelle, dans une région arabe ou une autre, elle a été considérée comme « une menace sérieuse » pour l’état sioniste et le reste de l’Occident. Elle a été vite étouffée dans un bain de sang. Sans avoir à citer tous les antécédents, il n’y a qu’à voir comment se sont finalement terminées les élections de 2006 en Palestine ou les élections en Algérie en 1991. En fin de compte il n’y a pas mieux qui convienne aux sionistes que les dictateurs les plus féroces.
Par conséquent l’arrogance de l’état sioniste dans ce domaine et sa position politique radicalement contre les peuples a dépassé les frontières du monde arabe. On retrouve leurs traces pratiquement aux quatre coins de la planète et toujours aux côtés des régimes pro-occidentaux les plus impopulaires pour ne pas dire autre chose. Ils sont par exemple en Colombie pour soutenir le régime d’Alvaro Uribe. On les a brusquement découverts aux côtés de Saakashvili en Géorgie en 2008 pendant les affrontements avec les russes. Leurs relations étroites avec le régime de l’Apartheid d’Afrique du Sud se passent de commentaire. Et pour ce qui est des pays européens, ils sont toujours proches de la droite et de l’extrême droite. Les affinités du sionisme avec le libéralisme et le néolibéralisme le plus sauvage et le plus barbare ne sont pas un secret.
Par conséquent on voit bien la portée réelle de « l’unique démocratie de la région ». Ajoutant que cette « unique démocratie de la région » a fonctionné d’une manière constante grâce aux subsides considérables et surtout les extorsions, déguisées en fonds de réparation, pour les préjudices causés aux communautés juives en Europe et les dons non moins considérables que les sionistes en Israël reçoivent des Etats-Unis sous les pressions énormes des 51 lobbys sur l’Administration Américaine. Les chiffres européens sont moins connus et surtout ceux de l’Allemagne, mais les chiffres Usaméricaine sont un peu plus divulgués. Le dernier en date [3] publié le 08/03/2009 on peut lire entre autres : « Les États-Unis et Israël ont signé en août 2007 un Mémorandum d’Entente par lequel les États-Unis se compromettent à donner à Israël 30.000.000.000 de dollars (30 milliards $) en assistance militaire durant la décennie en cours. Ces subsides sont payés en espèce et cach au commencement de l’année fiscale. Comme unique clause d’usage de ce cadeau, il est stipulé qu’Israël doit dépenser les 74% de cet argent en achat de biens et services militaires des Etats-Unis.
La première tranche de cette donation a été faite en octobre 2008, pour l’année fiscale 2009 et est de la somme de 2,550 milliards de dollars. Et afin d’élever le montant total dans les dix ans qui suivent à 30 milliards, les prochains versements augmenteront graduellement chaque année jusqu’à atteindre le niveau de 3,1 milliards par an à partir 2013 et jusqu’à l’année fiscale 2018. » Et là on n’est pas en train de détailler tout ce que reçoivent les sionistes des uns et des autres, mais juste pour démonter la mystification de la « démocratie unique ». Avec tant d’argent en jeu il est inutile de faire une description de l’affolement qui s’empare des gangsters sionistes. Bien que c’est rare qu’on en parle, mais la corruption au sein de la direction suprême des sionistes et dans leur société est devenue un autre aspect fondamental dans l’idéologie sioniste tout autant que le fascisme, le racisme et la haine pathologique. Le dernier scandale en date est celui dans lequel est impliqué directement leur premier ministre actuel Ehud Olmert. Et le coma dans lequel se trouve Sharon depuis plus de trois ans est, comme expliqué dans la première partie de cette série d’articles, dû à une discussion entre les deux mafieux, Ozi Landau et Evy Eitam, les deux membres du Comité de la Knesset des affaires étrangères et de la Défense et Sharon qui l’ont insulté, trainé dans la boue et traité de voleur. En fin de compte il ne s’agit pas de « démocratie unique », mais de démocratie de mafieux siciliens de haute volée.
Ceci dit brièvement mais dans un autre espace on aura l’occasion d’étudier dans les détails le fonctionnement de cette démocratie dans ses aspects militaires, immoraux et corrompus jusqu’à la moelle épinière.
4. Les récentes élections israéliennes ont démontré une fois de plus que le sionisme et le fascisme sont synonymes. Pourtant faut-il encore signaler qu’il y a une grande différence entre les nazis et les fascistes sionistes. Cette différence réside dans le fait que le sionisme fasciste dispose d’une capacité nucléaire (chose que ni les nazis en Allemagne ni les fascistes en Italie n’avaient pas eue) qui, selon tous les experts en la matière, serait suffisante pour détruire un grand pourcentage de la population de la planète. C’est une réalité qui est objet de préoccupation sérieuse aussi bien au Proche Orient comme dans le reste du monde.
(En effet Ehud Olmert, le premier ministre en exercice encore, a déclaré, le 26 février dernier, à la radio israélienne, s’adressant apparemment à tous ceux qu’ils considèrent ses ennemis, que la « force de dissuasion sioniste reste forte, très forte. Croyez-moi bien, dit-il, je sais de quoi je parle. Vous ne pouvez même pas vous imaginer les armes que nous possédons.»
5. Bien avant son élection et convaincu de l’appui dont il jouit au sein des nouvelles générations imprégnées, des années durant, de la culture de la haine pathologique, le fasciste moldave, Avigdor Lieberman, a averti les journalistes afin qu’ils commencent à s’habituer à le voir comme le futur ministre israélien de la Défense.
(Comme s’il leur demandait de le présenter toujours monté sur un char en train de tirer des obus au phosphore blanc sur les civils palestiniens sans défense et particulièrement sur les femmes et les enfants. D’autre part les forces armées sionistes n’ont jamais été, contrairement à ce que diffuse leur machine de propagande, des armées de défense, mais plutôt d’attaque et de féroces agressions. Comme on l’a vu dans la deuxième partie de cet article).
6. Mais que signifie que toute une société élise des partis de l’extrême droite ? Ça peut signifier n’importe quoi sauf qu’en aucun cas ça soit un bon signal et démontre à quel point dans une société où l’adage « la fin justifie les moyens » soit devenue le synonyme de sa propre existence.
Une étude psychologique récente pourrait expliquer les raisons de la montée de l’extrême-droite et des criminels de guerre les plus viscéraux.
Selon l’étude faite par Daniel Bar-Tal, que le quotidien israélien, Haaretz, considère comme l’un des principaux psychologues politiques du monde et l’étudiant en doctorat, Rafi Nets-Zehngut, il s’avère que la conscience du «juif israélien» se caractérise par un sentiment de victimisme, une mentalité d’assiégé, un patriotisme aveugle, une belligérance acerbe, un pharisaïsme, une déshumanisation des palestiniens et une absence de sensibilité devant les souffrances d’autrui. (Haaretz du 30 janvier 2009)
Il paraît que beaucoup dans le monde arabe n’avaient pas, au début, pris au sérieux les menaces de Lieberman d’attaquer Gaza avec des bombes nucléaires ni ses promesses de mener une politique de « transfert » d’un million et demi de palestiniens pour les remplacer par des nouveaux immigrants sionistes, néanmoins, ça serait politiquement idiot de ne pas prendre tout ça au sérieux… En effet si Lieberman soit décidé à employer la bombe atomique pour faire face aux roquettes artisanales de Hamas, qui sont plus inoffensives que les feux d’artifices, de quoi serait-il alors capable de faire dans le cas d’un conflit régional plus ample ?
La situation à laquelle nous sommes arrivés aujourd’hui n’a pas de précédent dans l’histoire contemporaine. La crainte, de voir un groupe de terroristes s’emparer d’armes de destructions massives, s’est convertie en une réalité et le danger est, de fait, réel et bien réel. Effectivement un groupe d’extrémistes qui durant des années n’a cessé de réitérer la complainte d’être « les éternels victimes de l’oppression» s’est avéré en finalement être une terrible menace pour l’existence de tous les peuples du Proche Orient et certainement pour tous les peuples du monde entier.
Avigdor Lieberman a, en plus d’une occasion, bien laissé clair qu’il pense attaquer l’Iran. Benjamin Netanyahu, celui qui sera le, plus que probable, prochain chef du gouvernement israélien n’est pas moins enthousiaste pour la même besogne que Lieberman. Le résultat d’une attaque de ce genre implique la déstabilisation de toute la région et donnera lieu à un chaos total comme il n’en a jamais eu auparavant.
Si ce type de guerre aura lieu, pour certains observateurs arabes, elle s’étendra très probablement à la Syrie et au Liban pour le moins, noyant toute la région dans une mer de sang. Ceux qui soutiennent cette thèse se basent sur le fait que l’état israélien a perdu sa capacité de dissuasion avec son arsenal d’armes conventionnelles. Ce qui veut dire, selon eux, qu’il est plus que plausible qu’il fasse recourt dans le futur à l’utilisation d’armes de destructions massives.
(En effet comme il a été rapporté dans la deuxième partie, les chargements d’armements à travers les navires marchands depuis les Etats-Unis vers Israël, passant par la Grèce, sont des signaux évidents de quelque chose de très grave se prépare. On a parlé de préparatifs de guerre contre l’Iran. Une guerre qui ne se cesse de dessiner avec le concourt de plusieurs acteurs. Parmi les occidents les plus fervents, on retrouve la France de Sarkozy. Le président français en personne et son ministre Bernard Kouchner, beaucoup plus, ne cesse de lancer les menaces et répéter les avertissements contre l’Iran. Ils sont rejoints, dans leur campagne de diabolisation de l’Iran, pratiquement par tous les chefs des gouvernements occidentaux.
L’ensemble est conduit, dans leur nouvelle « croisade », par les Etats-Unis. Que les sionistes et les occidentaux se préparent pour la grande guerre c’est dans la nature des choses. Mais que les dictateurs de la région et surtout du Golfe insistent à y prendre part c’est le comble. Bien qu’au fond c’est aussi dans la nature des choses. En effet une autre campagne de propagande parallèle est actuellement menée par le régime des Saoudiens, le régime de Moubarak, tous les Sultans du Golfe auxquels s’est joint depuis quelques jours le régime du tyran du Maroc. Tous se sont « associés » en 1991 et 2003 aux occidentaux pour détruire l’Irak. À présent c’est chose faite. En tout cas tous ces régimes arabes ont toujours répondu présents dès qu’il s’est agi de détruire dans n’importe quelle région du monde arabe ou musulman. Et tant qu’ils sont là, ils seront toujours disposés pour la besogne. Une autre campagne de diabolisation est déclenchée contre le Soudan et «curieusement», comme pour l’Irak, les opposants soudanais au gouvernement du président Al-Bachir, dont la peau est réclamée par Sarkozy et ses acolytes occidentaux, ont leurs bureaux de liaison à Londres, Paris et Tel Aviv.)
7.Est-il toutefois utile d’envoyer, dès à présent, le message clair et urgent aux gouvernements français, britannique, Usaméricain et à tous les gouvernements occidentaux pour leur signifier qu’ils sont responsables d’avoir commis la grave erreur, d’avoir appuyé Israël, de lui avoir fourni toutes les armes en quantités considérables et particulièrement les armes nucléaires et les moyens de les fabriquer. Et par conséquent qu’ils assument, de toute urgence, leur obligation d’imposer l’application de la résolution du Conseil de Sécurité des Nations Unies, approuvée en 1981, qui met toutes les armes de destructions massives israéliennes sous le contrôle international. Une résolution, comme tant d’autres, qu’Israël n’a jamais ni admise ni respectée.
La question qui se pose et qui consiste à tenter de comprendre les conditions sociopolitiques qui ont permis que cette idéologie surgisse d’une manière aussi évidente, juste en ce moment, tenant bien en considération que les facteurs sociologiques sont des phénomènes bien complexes qui ne naissent pas du jour au lendemain, sinon qu’ils sont la résultante d’un processus dynamique qui nécessite, pour son développement, beaucoup de temps.
Le directeur du Forum Politique israélien de recherches politiques, MJ Rosenberg, a observé que l’État israélien s’est déplacé durant des années vers la droite. Trente ans après sa création, en 1977, est élu un parti de droite. (Los Angeles Times du 11 février 2009). Toutefois Rosenberg ne s’explique pas sur le comment du phénomène de croissance de l’extrême droite, qui a atteint son zénith dans le fait que le parti fasciste de Lieberman se soit transformé en la deuxième force politique d’extrême droite du pays. Quant au parti Kadima, il n’est qu’une aile du parti de droite Likoud.
Selon un expert palestinien dans les affaires israéliennes, les niveaux de délinquance dans la société israélienne se sont accrus dramatiquement durant les dernières années parce que les soldats, qui assassinent d’une forme routinière des palestiniens en Cisjordanie et à Gaza, se sont habitués à résoudre leurs problèmes quotidiens violemment. En effet il est pratiquement difficile pour un soldat israélien, qui est capable d’assassiner froidement un enfant palestinien en l’absence totale de sentiment de culpabilité, de se comporter par la suite d’une manière civilisée avec sa propre famille. La violence se retourne contre celui qui l’exerce, change son caractère personnel et dans une grande mesure le caractère de toute la société. C’est ce qui explique la violence de l’idéologie prédominante dans la société israélienne, qui est à la base sur laquelle elle s’est construite en exerçant la violence sur les natifs palestiniens. En effet la continuité de son existence, comme état au Proche Orient, s’est subordonnée indéfectiblement à l’exercice de la violence contre les palestiniens.
Les enfants de la Palestine.
Sous le titre « Les enfants en Palestine » voici la traduction presque intégrale de l’article paru dans le quotidien mexicain «La Jornada»[4] :
«La première Intifada à Gaza et en Cisjordanie qui a commencé en 1987 et s’est terminée en 1993, avec les accords d’Oslo et la création de l’Autorité Nationale Palestinienne, une autorité qui a engendré, [surtout à partir de la mort de Yasser Arafat et l’arrivée de Mahmoud Abbes] des politiciens palestiniens favorables aux gangsters qui gouverne en Israël. Les cailloux étaient l’arme principale de la résistance.
La seconde Intifada a commencé le 28 septembre 2000, quand face au cadavre de Mohammed El Dura entre les bras de son père, les enfants palestiniens ont commencé à penser que la figure protectrice par excellence, celle du père, de peu leur sert pour les protéger. Le 22 juillet 2002 depuis qu’un avion militaire F16 a lancé ses bombes qui ont détruit sa maison, tuant sa mère et ses frères de cinq et six ans, Jihad Hwitti a changé totalement de vocation : au lieu de devenir médecin, il sera combattant.
Pendant la conquête du Far West, les indiens d’Amérique du Nord collaient l’oreille au sol pour entendre le galop et ainsi calculer la distance qui les séparent des régiments qui venaient pour les exterminer. En Palestine, les enfants sont devenus des experts pour calculer la distance qui les sépare des chars par le son de ceux-ci et aussi les degrés de dévastations que pourraient causer leurs projectiles.
En octobre 2002, le rapport détaillé, élaboré par la professeur A.C Higgins qui avait voyagé en Cisjordanie et à Jenine laisse le cerveau totalement étourdi : elle remarqué qu’à chaque fois que les écoles changeaient leurs horaires de commencement de la journée et de sa fin, les chasseurs ou les franc-tireurs israéliens [des enfants] ajustaient immédiatement leurs plans d’embuscades.
Higgins rapporte comment est mort Mohammed Yousouf Quaysi (16 ans) à la suite d’une blessure mortelle. Un char lui a tiré dessus, alors qu’il se dirigeait à son lycée Salam. Mahran Ahmed (13 ans) est foudroyé par le tir d’un char juste devant les portes de son école Hittin. Rasha Al-Salfiti (18 ans), de l’Université Américaine, a été touchée par le tir d’un autre char alors qu’elle était assise attendant l’arrivée du bus. Le même char a empêché l’ambulance du Croissant Rouge Palestinien de lui porter secours et la transporter à l’hôpital.
Et ça continue : Adel Abou Zayad est tombé blessé à la suite de la mitraille d’un tank qui a ricoché contre un mur. À l’école de filles, Khansa, deux tanks ont tiré leurs obus contre les fenêtres de l’immeuble. Toutes les petites se lancées au sol. La journée scolaire s’est terminée à 12h30. Les faits remontent à la date du 8 octobre 2002.
Le 5 octobre 2004 un officier israélien tire contre la petite Iman, de 13 ans, alors qu’elle se dirigeait vers son école à Rafah (Gaza). Elle tombe au sol. L’officier vide tout le chargeur de son arme. Vingt balles dans le corps de la petite. Détenu l’officier s’est justifié pour son acte criminel : Iman pourrait bien avoir une bombe dans son sac à dos scolaire ! (Jérusalem le 13 octobre 2004 Agences DPA, Reuters et AFP.)
En novembre 2005, l’organisation Médecins pour les droits humains en Israël et la Communauté pour la Santé Mentale de Gaza interposent une plainte judiciaire afin d’interdire les vols à bassa altitude des avions militaires supersoniques sur les têtes de la population civile. Les médecins ont constaté des effets qui ont fait augmenter les cas d’avortements spontanés chez les femmes enceintes et le bruit strident qui sème la panique chez les enfants. Le Ministère de la Défense israélien a répondu que de toute manière les vols…«sont une alternative moins grave que les feux de l’artillerie ou les assassinats ciblés.»
En avril 2006, le journaliste Gédéon Levy a publié dans le journal Haaretz, la succulente histoire de la petite Nazarin Abou Hashash, 9ans, orpheline du père vivant dans la misère totale avec ses 11 frères. Une balle israélienne couverte de caoutchouc lui a perforé la mandibule. Après des incroyables péripéties en taxis et ambulances qui l’ont transportée d’un endroit à un autre pour lui trouver un appareil quelconque pour lui ajuster la mandibule brisée en 12 parties, elle a été finalement admise à l’hôpital Hadaza. Balbutiant et bafouillant sous l’effet des douleurs, Nazarin a pu dire à Levy : « tout ce qu’elle désirait en ce moment, c’est de pouvoir terminer la pomme qu’elle se préparait à manger quand elle était assise sur le toit de la maison.»
Sam Bahour, un chef d’entreprise de double nationalité palestinienne-Usaméricaine, déjeunait avec sa famille dans une pizzeria située dans la rue principale de Ramallah (Cisjordanie). Le restaurant, se souvient Sam, était plein de clients mais énervés par le bruit des balles qui sifflent sur nos têtes. Les serveurs, qui ont vécu des situations pareilles des centaines de fois s’approchaient des tables pour jouer et plaisanter avec les enfants faisant qu’ainsi tout puisse paraître normal.
Sam et son épouse Abeer observaient Areen, leur fille aînée, qui était trop nerveuse et voulait retourner à la maison. Mais la petite Nadine, sa sœur cadette, continuait tranquillement à manger son hamburger et ses patates frites. Ce sont les meilleurs hamburgers de la ville! s’exclama Nadine alors que dans les rues voisines les bulldozers israéliens passaient au-dessus des voitures garées, les aplatissant pour les transformer en épaves. « Bon, ils arrivent, ils tirent leurs balles et puis ils s’en vont… » Où est donc le problème dit Nadine. « Quand ils s’en vont, nous partirons à notre tour à la maison. N’est-ce pas papa ? ». La logique de la petite laisse les traits du visage du papa totalement hors de leur place. « Donc quel est le problème? » – Le problème écrit Sam c’est… comment une petite fille de six ans puisse se sentir si tranquille dévorant avec appétit son hamburger durant une mini guerre sans donner le moindre signe d’inquiétude?
La chronique de Sam (L’armée israélienne et le hamburger de ma fille, The Electronic Intifada) du mois de janvier 2007 révèle le déroulement quotidien du lent holocauste palestinien. « Israël – écrit-il – crée à chaque fois une nouvelle génération de palestiniens plus insensible que les précédentes face aux occupants israéliens qui voient les palestiniens comme les Peaux Rouges au Far West. Ainsi ils ont fini par priver les enfants palestiniens de leur adolescence.
En avril 2008 Aish Samour, le directeur psychiatrique de Gaza a estimé que 30% des enfants palestiniens de moins de 10 ans souffrent d’incontinence urinaire. Samour essaie de soigner 33 enfants par mois.
Les enfants de Gaza, dit-il, ne sont pas des enfants qui mènent une vie normale. Ils vivent des souffrances psychologiques immenses dérivant des agissements des occupants israéliens et les marquent pour la vie.
Ayad Al-Sarraj, le directeur du programme de la Santé Mentale de la Communauté de Gaza explique comment les enfants ont perdu les deux piliers principaux de leur vie : Le sens de la sécurité, perdu dans les attaques, les bombardements continus et la destruction. Et le sens de la joie et du bonheur qui est fondamental durant l’enfance.
Quand un enfant se rend compte que son père se trouve dans l’incapacité de le protéger et lui assurer la sécurité, il sent immédiatement une hostilité qui le pousse à s’éloigner de lui. Al-Sarraj assure que dans les 45% des cas étudiés, les enfants affirment avoir assisté à des scènes abominables durant lesquelles leurs pères étaient battus et insultés par les soldats israéliens.[C’est démentiel] Donc à cette horrible situation viennent s’ajouter d’autres troubles mentaux.
Depuis juin 2006 un, sur chaque trois nouveau-nés, meurt par maladies prévisibles pour faute de soins et de médicaments de base face aux énormes difficultés et obstacles que mettent les israéliens devant l’arrivée de médecins, des produits pharmaceutiques et d’appareils sanitaires.
Selon une étude réalisée par le Ministère palestinien des Affaires sociales et de l’UNICEF, 75% des enfants souffrent de problèmes émotionnels pour se trouver exposés en permanence, aux vols rasants des avions militaires et au bruit des bombardements.
Les plus petits « mouillent » leur lit et font des cauchemars. Les plus grands deviennent des enfants difficiles et coléreux. À tous ces problèmes s’ajoutent l’anxiété, les lamentations, le repli, les difficultés de parler, la crainte, l’agressivité et le stress. Chez ceux qui sont un peu plus grands, se sont les sentiments d’impuissance, de rébellion et de renfermement sur soi qui dominent. Des enfants d’à peine huit ans se sentent déjà responsables de la lutte pour la libération de la Palestine, dit Kristan Zaat de l’UNICEF.
Chaque enfant palestinien s’est trouvé exposé à plus de neuf situations traumatiques. La même étude révèle que 95,6% des enfants ont vu des images de blessés et d’assassinats. Al Sharjah ajoute que presque 36% des petits garçons entre 12 et 17 ans et 17% des petites filles souhaitent mourir dans les attaques de l’armée occupante.
Les scènes de violence se gravent profondément dans les esprits des étudiants à tel point que ça émerge dans leurs dessins. La plupart de ces dessins représentent des avions, des tanks, de bulldozers, de martyrs, des funérailles, des avions lançant des missiles sur les maisons et des arbres calcinés.
En décembre 2006, le mineur Ayman Abou Mahdi (10 ans) est touché par une balle. Il agonisa durant toute une semaine dans les services pédiatriques des soins intensifs du Centre Médical Sheba, à Tel Hashomer. Les israéliens avaient refusé le passage de l’ambulance palestinienne qui transportait l’enfant de l’hôpital Kamal Adwan (Gaza) jusqu’au point de contrôle ou de passage de l’autre côté. L’oncle du mineur a dû payer 2.000 shekels (360 euros) pour faire venir une ambulance israélienne.
Et le père, qui n’a pas la nationalité israélienne, a nécessité six jours de gestions administratives pour finalement recevoir une autorisation. Elle lui est arrivée six heures avant le décès d’Ayman.
Le 9 juin 2006, en pleine célébration musulmane du vendredi, jour de la grande prière hebdomadaire, une canonnière israélienne avait bombardé d’obus la plage Al-Sudaniya (nord de Gaza), bondée de baigneurs. Trois enfants d’un an, de trois ans et de sept ans sont morts ainsi que sept autres personnes. Les images de la petite Houda Ghalia en pleurs, qui hurlait tout en embrassant le cadavre de son père sur la plage, ont fait le tour du monde. Mais le ministre israélien de Défense, Amir Peretz, avait nié les faits et a attribué la tragédie à «…engin enterré dans le sable ».
Le22août 2007, deux enfants de neuf et 12 ans et quatre adultes sont assassinés par l’armée israélienne dans la localité de Beit Hannoun (Gaza). Leur délit : Ils avaient protesté contre la mesure qui empêchait l’entrée du papier destiné à la fabrication des textes scolaires. Un mois plus tard, près du camp des réfugiés Al Bureij (au centre de Gaza) a été renversé et tué par une pelle mécanique militaire. Son délit : lancer des cailloux contre les troupes d’occupation.
En répétant une et mille fois jusqu’à provoquer la doute ou l’admettre comme vérité, Israël a institué le mensonge comme politique de l’état. L’intoxication informative et le victimisme lui servent comme arguments pour justifier le génocide des palestiniens et en particulier l’assassinat des enfants. Les récits imaginaires des israéliens ont pour but de provoquer la fausse impression que tous les enfants palestiniens ne sont que des potentiels attaquants suicidaires. Tel était le cas de Husam Abdul, de Naplouse (Cisjordanie) qui serait un candidat à l’immolation.
Husam (14 ans) aurait été détenu en mars 2008 au poste de contrôle avec un ceinturon d’explosifs autour de la poitrine. Les chaînes de télévision avaient exhibé l’enfant comme un exemple du fanatisme palestinien. Les israéliens avaient affirmé que des palestiniens non identifiés avaient promis 100 shekels … si l’enfant réalisait une attaque suicide contre les troupes israéliennes… (Sic). Néanmoins, le correspondant de la chaîne de télévision Al Jazeera osa demander comment ça se fait que les caméras de la télévision israélienne étaient à ce point de contrôle plus de deux heures avant « l’arrestation de l’enfant ? »
Avec des manipulations pareilles, les israéliens essayent de justifier leurs crimes quotidiens contre les enfants palestiniens sans pour autant provoquer l’horreur dans l’opinion publique mondiale. D’autre part le blocus et le siège de Gaza compliquent encore davantage la situation des enfants qui souffrent un état de malnutrition chronique avec des répercussions sur leurs capacités intellectuelles.
Plusieurs groupes de droits humains ont fait remarquer que les soldats israéliens tuent délibérément les enfants et tel comme les faits le démontrent les tirs qui abattent les enfants sont toujours dirigés vers la tête ou la poitrine. Cela veut dire que les enfants palestiniens qui tombent sous les balles, ne sont pas des dommages collatéraux, sinon des objectifs militaires et objets de crimes parfaitement pensés par les services de l’intelligence israélienne.
Le 3 janvier passé, au comble de l’invasion à Gaza, quatre des neufs fils de Fatma Abou Halima sont morts. Avec des plaies des pieds jusqu’au cou, le corps de Fatma s’enflammait sous une tempête de trois bombes de phosphore blanc qui lui avait arraché d’entre les bras sa petite Shajed qu’elle était en train d’allaiter. « J’ai vu comment tous mes petits étaient brûlés vifs…et comment leurs têtes se détachaient de leurs corps » a-t-elle déclaré aux médecins.
Quatre jours après la trêve, dans le quartier d’Abou Reish, une balle a traversé la tête d’Ahmed Hassanin de sept ans. Le neurochirurgien qui l’avait opéré, Oussama Saïd Aklouk, a affirmé qu’Ahmed pourrait survivre mais il restera paraplégique, sans pouvoir parler ou sans capacités mentales même pas pour reconnaître les siens.
Sur le site d’internet « Palestine.Chronicle.com » on peut lire ce témoignage saisissant: « Face à la fosse commune, Suzanne reste émue par la surprenante prière à l’enterrement de l’enfant palestinien : « Allah Ou Akbar, merci bon Dieu pour tout. Oublie tes craintes et ta peur, repose-toi auprès de ton bien-aimé Prophète (PSL) et auprès de tous tes petits amis qui sont tombés avant toi ».
Dans le premier rapport psychologique sur Gaza, rédigé par le Groupe de psychiatres et psychologues de la Fédération Arabe des Psychiatres, la Docteur Okasha écrit :
« Il est bien évident que le grave et permanent préjudice psychologique à grande échelle a été intentionnel et prémédité. Les agresseurs étaient sûrs d’échapper à tout châtiment parce qu’ils sont sûrs que personne ne pouvait contrôler leurs crimes de guerre pour les porter devant la justice. La propagande (sioniste) et la guerre psychologique ont joué un rôle crucial dans cette agression… »
« Par conséquent, une forte et impérieuse nécessité d’apporter les soins à ces enfants est d’exigence. Ceci constitue un appel d’aide lancé à tous les professionnels en psychiatrie et en sociologie infantiles du monde entier afin d’apporter leur assistance.»
(Ce ne sont quelques exemples parmi de centaines de milliers et certainement des millions, si on remonte au début du 20ième siècle quand toute la tragédie a commencé. Car la machine militaire sioniste n’a cessé de faire des progrès considérables depuis l’époque où elle n’était qu’un ensemble de groupes terroristes. Et comme pour aucun de leurs victimes, ni dans le passé ni dans l’état actuel, les sionistes n’ont jamais rendu compte, l’assassinat du palestinien de l’arabe et du musulman s’est ancré dans la mentalité sioniste et est devenu une banalité quotidienne.
La réponse à l’oppression du sionisme et des autres peuples
8.Par conséquent les élections israéliennes qui ont porté au pouvoir la droite ultra, les fascistes et les criminels de guerre, sont les reflets d’une grave crise de la société israélienne dans laquelle la culture de la violence, de la force et de la guerre s’est convertie en une de ses caractéristiques de comportement les plus évidentes. L’ensemble de cette culture reste basé sur la glorification des généraux et des valeurs militaristes au détriment des valeurs de tolérance, de paix, de compréhension etc.
La thèse qui soutient que la théorie de l’oppression soit à l’origine de l’apparition du sionisme, qui est la mère légitime du phénomène fasciste de l’état israélien, et le justifie est totalement réfutable. Car beaucoup d’autres communautés dans l’histoire ont souffert autant ou plus que les juifs et aucun n’a produit sa propre forme de sionisme.
En effet il existe de nombreux exemples à ce sujet et qui soutiennent cette hypothèse. Les peuples autochtones des USA, du Canada, d’Australie, de Nouvelle Zélande et beaucoup d’autres pays dans lesquels des millions, voire des centaines des millions de personnes ont été assassinées et maltraités durant des siècles et aucun non plus n’a produit une quelconque forme de sionisme. Les peuples d’africains ont été traités presque d’infrahumains. On les a enchaînés et on les a jetés dans les soutes des navires des négriers sans aucune considération humaine ni la moindre contemplation. Et ce n’était que le prélude de leurs souffrances qui vont durer des siècles et pourtant personne n’entend parler de « sionisme africain ». En comparant la réaction des deux communautés devant l’oppression on constate deux réponses totalement différentes. La réponse du père fondateur du sionisme, Theodor Herzl, a consisté en l’intériorisation de la haine pathologique qui sera à la base de la culture sioniste, avec le plan de la colonisation de la Palestine, le nettoyage de sa population autochtone, pour y construire une base militaire au Proche Orient qui a fini par se transformer en un état fasciste.
Alors que la réponse africaine, par exemple, comme elle a été formulée par Martin Luther King, a été d’affirmer que les africains, après tant de siècles d’oppression, doivent rêver de liberté, de justice et viendra un jour où « les petits garçons et les petites filles noirs pour unir leurs mains avec les petits garçons et les petites filles blancs comme frères et sœurs ».
La différence, pour n’importe quelle personne avec un minimum de sens commun, est claire.
Le fruit de la pensée politique de Martin Luther King et la lutte afro-américaine pour la justice a porté finalement un afro-américain à la Maison Blanche. [Indépendamment de la politique intérieure et étrangère qui va être menée par le président Obama et de toutes les objections et réserves qu’on peut avoir à cet égard] Par contre le fruit de la politique de Herzl et son discours sioniste s’est traduit par l’élection du leader fasciste Avigdor Lieberman et son programme de nettoyage ethnique des palestiniens.
Pourtant les partisans de la pensée Haskalah, une tendance libérale qui n’a jamais fusionné le judaïsme avec le nationalisme, avaient fait pression pour une intégration et avaient considéré que l’émancipation des juifs d’Europe ne pourrait se réaliser qu’à travers la lutte aux côtés d’autres forces démocratiques en Europe, pour la justice et l’égalité pour tous les citoyens. En d’autres termes son orientation réside dans la lutte pour une intégration avec la majorité. Cette tendance voulait « mettre fin » aux ghettos physiques et psychologiques des juifs et arriver à des perspectives plus amples et plus intégrantes.
Le sionisme signifie exactement le contraire : Des juifs qui veulent maintenir la culture de la création de ghettos, mais avec la différence que les ghettos sont passés de l’Europe vers le Proche Orient. Et le meilleur moyen pour gagner une légitimité est de transformer le judaïsme en une nationalité et le faire sortir de ses limites du domaine de la foi. Les deux principales sources qui ont largement bénéficié au sionisme ont été les déplacements massifs des colons vers le nouveau monde et les théories racistes du 19ième siècle et ceux d’avant.
Ainsi la réponse du sionisme à la culture de l’antisémitisme réside dans l’identification de soi-même sur la base de cette même culture qui va développer l’idéologie de la haine pathologique envers les autres et une culture verbalement et matériellement terrorisante contre toute personne divergente. Les sionistes se voient comme les seules qui détiennent la vérité absolue et leur lecture de l’histoire juive s’est sacralisée à tel point que personne n’a le droit de la remettre en question ni d’objecter sur la version des faits. Leur interprétation de l’histoire de la Palestine doit être acceptée comme la seule véritable insistent-ils.
Ils affirment par exemple qu’ils ne font que retourner en Palestine après 2.000 ans d’absence, comme s’il ne s’agissait que d’un court voyage Paris-Londres, que l’histoire en Palestine se serait figée jusqu’à leur «retour» et que dans leur esprit les palestiniens devraient les recevoir en leur lançant des roses.C’est ce qui a fait de la pensée sioniste une mentalité machiavélique par excellence. Une fusion totale entre le mythe et la réalité d’une part et un divorce entre le politique et la morale de l’autre. Ils sont décidés à voler les terres de la Palestine comme ils sont résolus à assassiner les palestiniens et dès qu’on leur adresse la moindre critique ils sont saisis d’hystérie. Ainsi les sionistes, pour se défendre contre tous ceux qui osent les critiquer, ils font recourt aux accusations d’antisémitisme tout simplement parce que les sionistes se réservent pour eux exclusivement le droit d’utiliser ce bouclier de théories pour accuser tout le monde des « inimaginables et éternelles souffrances juives».
La réplique naturelle des opprimés serait l’adoption et le développement d’une attitude ferme contre toute sorte de racisme et de discrimination. C’est ce qu’on a vu, par exemple, avec l’ANC en Afrique du Sud. Après l’effondrement de l’apartheid blanc, on a mis l’accent sur l’opposition à toute forme de discrimination pour promouvoir la tolérance. C’est logiquement la réponse à laquelle on doit s’attendre de la part de ceux qui ont longuement expérimenté dans leur corps et dans leur âme l’oppression. Pourtant il est presque impossible de trouver dans la littérature sioniste le mot tolérance. Ce qui ne représente aucune surprise, si on tient compte du fait que les principes de base dans cette idéologie sont l’assassinat, le vol et l’oppression. Toute la littérature sioniste s’est construite dans le but de justifier et rationaliser ce crédo.
Finalement, les sionistes ont adopté la culture fasciste de la haine pathologique qui se substitue ainsi l’idéologie nazie qui a diabolisé tous les juifs par une idéologie qui diabolise tous les autres, autrement dit, une idéologie « anti-les autres» «anti-les non sionistes» et finalement «anti-tous ceux qui ne sont pas d’accord avec eux».
Le résultat est évident : la culpabilisation de tout le monde à travers le leitmotiv de « l’Éternelle Souffrance Juive»
Dans la littérature sioniste, reviennent souvent, les termes comme « le monde nous a laissé mourir », « le monde n’a rien fait pour nous sauver », « jamais plus » et beaucoup d’autres termes similaires qui appuient l’argument que les sionistes ont répliqué à l’antisémitisme en le substituant par la philosophie « anti-les autres.» En quelque sorte les sionistes ont substitué la haine par le miroir de la haine. Et pourtant la haine pathologique sioniste n’est pas dirigée contre les régimes européens qui ont tyrannisé les juifs, sinon contre le monde entier. L’application de l’idéologie sioniste de « l’anti-les autres » la plus évidente est représentée d’une manière claire dans le cas des palestiniens. En Palestine, les sionistes utilisent largement la dénommée «Éternelle Culpabilité de l’Occident », le « Péché Eternel » de l’Europe afin de faire pression d’une manière efficace pour s’assurer l’appui dans leur oppression des palestiniens et en même temps faire taire toute voix critique qui s’élève contre l’occupation israélienne.
La cristallisation la plus évidente de « l’éternel péché des européens contre les juifs » s’est transformée en l’accusation d’antisémitisme utilisée à profusion contre toute critique contre Israël à tel point qu’elle n’épargne même pas les personnes qui ont généralement appuyé Israël, comme par exemple, l’ex-président Jimmy Carter qui l’a critiqué pour sa politique raciste. Dans ce contexte, la maxime « Contre tous les autres » est un des principaux piliers sur lesquels repose toute la construction de la théorie sioniste, tel comme on l’a vu dans la littérature sioniste du siècle passé. Faut-il encore signaler que la pensée de la «lutte contre les autres» a abouti aux mêmes idées imaginaires que les notions fictives de «l’antisémitisme» qui accusent les juifs d’être à l’origine de tous les problèmes du monde, les sionistes rendent tout le monde coupable des souffrances des juifs.
Dans la narration sioniste de l’histoire des juifs en Europe, il n’y a jamais eu un approfondissement suffisant pour comprendre le phénomène antisémite. On se sert juste de ce qui intéresse et présente l’oppression comme si elle avait existé dans toutes les époques et dans toutes les nations. Ce qui, naturellement, ne coïncide pas avec les faits de l’histoire. Ces hypothèses sont uniquement le produit de la pensée sélective et d’une théorie fantaisiste de la conspiration qui n’a pas de racine dans le monde réel. Il est évident que les sionistes se basent dans cette théorie de la persécution constante et ses affinités et relations avec cette «monde-phobie» qui se trouve à la base de la mentalité de la «lutte contre l’autre» ce qui pour eux s’est converti en une forme de se protéger contre toute critique et particulièrement après la colonisation de la Palestine. La réalité c’est que les sionistes n’ont jamais voulu entendre que leur propre rhétorique, et, leur littérature anti nazi n’a pas eu une attitude honorable par rapport à la culture nazie, sinon que ce n’était qu’un moyen pour légitimer la violence de l’idéologie sioniste.
L’alternative à cette culture de la haine pathologique est la culture qui soit en consonance avec les droits humains et la décence humaine. C’est exactement ce qui s’est passé en Afrique du Sud dont le peuple a souffert des siècles de discrimination. L’alternative présentée par l’ANC a consisté à promouvoir la culture tolérante et intégrante dans l’Afrique du Sud d’après l’apartheid. Les africains ont été soumis à toutes les formes d’oppression historique et pourtant ils n’ont pas produit un sionisme africain. Le sionisme ne s’est pas développé comme un mouvement d’émancipation pour libérer les juifs de l’oppression, comme le dit la littérature, sinon qu’il a suivi presque le même chemin que les idéologies fascistes qu’il aurait dû combattre. Non seulement mais la maladie du sionisme a fini par affecter beaucoup de juifs dans le monde et particulièrement ceux des Etats-Unis qui traditionnellement avaient appuyé les mouvements de gauche de la société. Néanmoins à présent la majorité des juifs Usaméricains font partie du monde de la finance et de la propagande qui soutiennent l’état d’Israël.
Si les sionistes avaient été sincères dans leur opposition à la culture nazie, comment pourraient-ils justifier moralement la destruction de la Palestine par les propres mains de ceux qui affirment être les victimes des nazis? (…) La vérité historique reconnue démontre parfaitement que les sionistes avaient eu le désir délibéré de coloniser la Palestine. Qu’ils ont bien planifié la colonisation tout en sachant que les palestiniens allaient s’y opposer (Voir les mémoires de David Ben Gourion, Zeev Vladimir Zhabotinski, devenu Jabotinsky et autres) et résister. Ils ont apporté leur collaboration aux puissances impériales afin d’envahir la Palestine et acquérir des armes qui vont concrètement tuer les palestiniens. Et si tout ça, tous ces massacres ne sont que des «accidents involontaires» on se demande comment se définir un acte du genre intentionnel et de quelles proportions sera-t-il alors ? L’Holocauste et les souffrances des juifs en Europe n’ont pas servi à leur enseigner comment lutter contre la haine, sinon plutôt comme instrument utile pour justifier une idéologie de haine exactement identique.
Bien sûr que le problème n’a rien à voir avec les palestiniens en tant que tels. Les sionistes auraient utilisé exactement la même politique criminelle si l’état avait été créé en Uganda, un pays que Herzl avait proposé, entre autres, comme patrie juive. Les sionistes considèrent les palestiniens comme leurs ennemis parce qu’ils les considèrent comme un obstacle sur la voie de leur projet sioniste. La psychologie sioniste est incapable de percevoir que les populations de Palestine aiment leurs foyers et leurs familles, qu’ils s’attachent à leurs espoirs, qu’ils ont des sentiments et des aspirations comme toutes les communautés de la terre. En effet les sionistes ne voulaient pas culturellement faire partie de la région du Proche Orient tel comme le reconnaît Ben Gourion : «Nous autres nous ne pouvons pas nous convertir en arabes tout autant que les Usaméricains ne se sont jamais convertis en peaux rouges.» Les sionistes refusent de s’intégrer dans leurs sociétés d’origine et persistent à ne pas faire partie de la société palestinienne parce leur intégration dans ce dernier cas signifiera l’obligation de rendre aux palestiniens leurs droits qu’ils leur ont arrachés par la force.
Ils ont vu dans les habitants autochtones comme un obstacle qu’il faut éliminer de la même manière que dans les constructions des routes on démolit les rochers qui s’interposent sur le chemin. Les peu de voix sionistes de gauche qui ont réclamé un État démocratique en Palestine ses sont évanouies rapidement dans la violence du courant principal de la pensée sioniste.
Israël Zangwill l’un des premiers et inconditionnels disciples de Herzl, a signalé que la densité de la population dans la ville de Jérusalem est du double que celle des Etats-Unis et la solution, selon lui, sera d’utiliser l’épée contre les natifs palestiniens.Le paradoxe dans ce cas, c’est que précisément Israël Zangwill qui est l’auteur du plus grand mensonge de l’histoire moderne à savoir que la Palestine était « une terre sans peuple pour un peuple sans terre ».
Les sionistes ignorent presque tout de la culture palestinienne. Rien n’indique non plus qu’ils ont cherché à en savoir quelque chose là-dessus, chose qui pourrait perturber leur vision du monde. Une vision qui a réécrit l’histoire passée et future afin de pouvoir continuer dans leur odieuse idéologie. Ils avaient déjà pris la décision d’éloigner et de tuer. Ils n’éprouvaient aucune nécessité de découvrir quoi que ce soit au sujet de leurs futures victimes, à part les connaissances qui les aident à réaliser leur occupation.
Ainsi est le chemin du sionisme, une idéologie fondée sur la guerre, l’occupation et l’oppression, la duperie et la falsification. Le sionisme a transformé la Palestine qui devrait être une terre de paix en un centre de diffusion de la haine contre les palestiniens, contre les arabes, contre les musulmans, contre les juifs antisionistes, contre les chrétiens et contre tout un chacun de ceux qui demandent aux sionistes de se regarder dans le miroir pour voir la vérité et la face effrayante de leur idéologie. Ils ont converti la belle Palestine en un centre d’où se répand le venin entre les Etats-Unis et le monde musulman, entre l’Europe et les pays arabes, entre les arabes et les iraniens, entre les arabes et les arabes et finalement entre des palestiniens et d’autres palestiniens.
L’apparition des tendances ultra fascistes au sein de l’état d’Israël est la conséquence naturelle d’un siècle de construction d’une culture de la haine de l’autre. Il ne s’agit absolument pas d’un phénomène spontané venu du ciel, sinon plutôt le résultat logique d’une culture venimeuse qui a été transplantée en Palestine. Actuellement il ne reste, dans la géographie politique israélienne, aucune trace de ces voix rationnelles qui tentaient de trouver une solution juste et pacifique. Ce qui donne au monde un signal bien solide sur la ténébreuse direction dans laquelle s’achemine le Proche Orient. (Tous les soulignements sont de la rédaction)
(À suivre)
[1]http://palestinechronicle.com
[2]http://www.palestinechronicle …
[3]http://www.counterpunch.org /christison0305009.html
[4] La Jornada du 18 février 2009