11 juin 2009

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TUNISNEWS

9 ème année, N° 3306 du 11.06.2009

 archives :www.tunisnews.net  


Lettre aux familles  des prisonniers du bassin minier de Gafsa AFP: Tunisie: Tunis dément la répression des défenseurs des droits de l’Homme AFP: USA: quatre Ouïghours de Guantanamo se retrouvent aux Bermudes AFP: L’Allemagne n’accepte pas en l’état d’accueillir deux détenus de Guantanamo Voltairenet: Washington admet que le Hamas peut coexister avec Israël Le Monde: “Le Hezbollah va continuer à peser au Liban” Reuters: Hezbollah still potent despite Lebanon vote Reuters: Polémique en Chine sur l’usage d’un filtre internet

Liste actualisée des signataires de l’initiative du Droit de Retour : http://www.manfiyoun.net/fr/listfr.html Celles et Ceux qui veulent signer cet appel sont invités à envoyer leur: Nom, Pays de résidence et Année de sortie de la Tunisie sur le mél de l’initiative : manfiyoun@gmail.com


Lettre aux familles des prisonniers du bassin minier de Gafsa

C’est au nom des différentes composantes du collectif français Maghreb solidarité que je m’adresse à vous. Nous savons ce que vous endurez depuis l’incarcération de vos proches et dans quel état d’angoisse vous vivez, du fait de leur état de santé dégradé à cause du manque d’hygiène, de soins, de la surpopulation, et du fait d’attentes déçues d’une libération éventuelle à différentes occasions. Beaucoup d’entre vous souffrent d’une absence de ressources, quand votre famille était à la charge de votre parent emprisonné, quand il vous faut dépenser des sommes importantes en transports pour les visites ou en médicaments.

Nous avons été informés de vos récentes actions de protestation et de leur répression inadmissible. Sachez que nous poursuivons nos efforts de notre côté en vue de la libération de vos proches : interventions à tous les niveaux, article de presse, actions médiatiques, collecte de fonds, etc.

Des sanctions aussi imméritées ne peuvent que susciter une protestation durable et des actions continues jusqu’à obtenir la libération et la réintégration dans leur travail de tous les prisonniers du bassin minier de Gafsa.

Nous vous exprimons notre solidarité indéfectible et notre soutien fraternel dans cette terrible épreuve que vous et vos proches traversez.

 

Pour le Collectif de solidarité avec les luttes sociales au Maghreb à Paris.

Domininique Gianotti  

Signataires :

Jean Pierre DUBOIS

Ligue des Droits de l’ Homme – LDH

Mohamed Kamel Jendoubi

Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie – CRLDHT

Jean Paul Lemarec

Comité pour le respect des libertés et des droits humains au Sahara Occidental (CORLESO)

Monique Crinon

CEDETIM – France

Monique Dental

Ruptures

Gilles Lemaire

ATTAC – France

Domininique Gianotti 

FSU

Jean François Courbe

CGT

Annick Coupet

Solidaires  – SUD

David Duslam

CNT

Patrick Farbiaz

Les Verts

Jacques Fath

Parti Communiste Français

Gisèle Felhendler

NPA

V. Lamy 

Parti Communiste des Ouvriers de France (PCOF)

Ali Elbaz 

Association des Travailleurs Maghrébins en France

Souad Chaouih

Association des Marocains en France

Ayda Ahram 

ASDHOMaroc

Kamel Tafer 

Mouvement des Quartiers pour la Justice Social – MQJS

Mohamed Lakhdar ELALALA

Association des Tunisiens en France – ATF

Tarek Toukabri

Association des Tunisiens en France – ATF – Paris

Fethi TLILI

Union des Travailleurs Immigrés Tunisiens – UTIT

Tarek Ben Hiba

Fédération des Tunisens pour une Citoyenneté des deux Rives – FTCR

Adel Thabet

Parti Communiste des Ouvriers de Tunisie – PCOT

Noureddine Najjar

Ettajdid –France

Hedi Jilani

Forum Démocratique Pour le Travail et les Libertés

Iyed Dahmani

PDP – Parti Démocrate Progressiste – Tunisie

 


 
La Fédération des Tunisiens  Citoyens des deux Rives (FTCR) 3, rue de Nantes – 75019 PARIS Tél : 01.46.07.54.04 – Fax : 01.40.34.18.15 – E-mail : ftcr2@wanadoo.fr – www.ftcr.eu                 

« Am Khemaïs »  n’est plus

Nous venons d’apprendre, avec beaucoup de chagrin et de tristesse, la disparition de « Mouldi Zalila », alias « Am Khémaies », poète, artiste peintre, céramiste, chroniqueur et animateur fondateur du journal  « El Amel Ettounssi ». « Am Khemaïs » pour les uns, Mouldi Zalila pour les autres, fut tel un palmier ; il se ployait de temps en temps sous les rafales de la vie, mais ne se déracinais jamais. Après des années d’exil à Grenoble, et après avoir milité contre le colonialisme, « Am Khemaïs» a décidé de larguer les amarres une dernière fois, pour rejoindre son île (Kerkenna) et s’y adonner à sa passion de toujours, la peinture.  Une peinture naïve proche des gens et du milieu dans lequel il vivait, une peinture quelque peu subversive, dénonciatrice des maux qui rongent la société.  «Am Khemaies» a marqué, aussi, plusieurs générations de l’immigration tunisienne à travers son célèbre texte « Babour Zammar », mis en musique et interprété par « Hédi GUELLA ». En ces moments douloureux, les militants de la FTCR expriment leurs sincères condoléances à la famille, aux amis, et aux camarades de lutte de « Am Khemaies »  en France et en Tunisie. Pour La FTCR Mouhieddine CHERBIB


Tunisie: Tunis dément la répression des défenseurs des droits de l’Homme

 
 AFP / 11 juin 2009 21h08 TUNIS – Les autorités tunisiennes ont démenti jeudi pratiquer l’intimidation et la répression contre les défenseurs des droits de l’Homme, niant la moindre entrave à leurs activités. “Il n’y a aucune intimidation ni répression de quelque nature que ce soit en Tunisie contre les défenseurs des droits humains”, a affirmé une source gouvernementale à Tunis. “Les défenseurs des droits de l’Homme, ainsi que les membres de tous les partis politiques et associations, jouissent pleinement de leurs droits (et) mènent leurs activités sans la moindre entrave, et se déplacent et s’expriment librement”, a ajouté la même source. Un avocat opposant tunisien, reçu mercredi au ministère français des Affaires étrangères, a dénoncé le sort de ses compatriotes militants des droits de l’Homme et opposants lors d’une conférence de presse jeudi à Paris, au siège de l’organisation de défense des droits de l’Homme, Amnesty International. Selon Me Mohamed Abbou, ces derniers sont soumis à “l’intimidation” et à la “répression économique” alors que les policiers “bénéficient de l’impunité”. “Il est absolument faux d’alléguer qu’il existerait une quelconque impunité en Tunisie, tous les citoyens sont égaux devant la loi”, a réagi la source gouvernementale tunisienne. Cette source a également rejeté le contenu d’un récent rapport d’Amnesty International sur la Tunisie. Ce rapport “repose sur des allégations non vérifiées véhiculées par des entités dont les partis pris anti-tunisiens sont connus”, a-t-elle déclaré. Dans son rapport publié en mars, Amnesty affirme que les défenseurs des droits de l’Homme “sont fréquemment victimes d’actes de harcèlement et d’intimidation. Ils sont espionnés et surveillés par des agents de l’Etat qui perturbent leurs communications, empêchent les organisations non gouvernementales de tenir leur assemblée générale et bloquent l’accès à leurs bureaux”. Me Abbou avait été condamné à 3 ans et demi de prison en 2005 pour “publication d’écrits de nature à troubler l’ordre public” et “diffamation des autorités judiciaires et diffusion de fausses nouvelles”, après avoir publié un article sur internet sur la pratique de la torture dans les prisons tunisiennes. Les autorités tunisiennes ont dénié à Me Abbou sa qualité de défenseur des droits de l’Homme, soulignant qu’il avait été condamné aussi “pour violences caractérisées” envers une avocate. L’avocat opposant avait été gracié en juillet 2007 à la suite d’une entremise du président français Nicolas Sarkozy durant sa première visite en Tunisie.


USA: quatre Ouïghours de Guantanamo se retrouvent aux Bermudes

AFP11/06/09 WASHINGTON (AFP) – Quatre des 17 Chinois ouïghours détenus à Guantanamo et blanchis de tout soupçon de terrorisme depuis des années ont rejoint jeudi les Bermudes, un archipel touristique à 1.700 km des côtes américaines qu’ils ne pourront toucher sans accord préalable de Washington. Heureux d’avoir enfin retrouvé la liberté, Abdul Nasser, un des anciens détenus a déclaré au nom de ses compagnons, Huzaifat Parhat, Abdul Semet et Jalal Jalaladin: “ayant grandi sous le communisme, nous avions toujours rêvé de vivre en paix et de travailler dans une société de liberté comme celle-ci”. Ils devraient selon leurs avocats “participer à un programme pour travailleurs étrangers” en situation régulière. Les quatre membres de cette minorité musulmane et turcophone du nord-ouest de la Chine, qui ont passé plus de sept ans enfermés à Guantanamo, ne pourront entrer aux Etats-Unis sans accord préalable du gouvernement américain, a précisé sous couvert d’anonymat un responsable pour apaiser l’inquiétude d’une partie de l’opinion et de la classe politique. “Le transfert de ces détenus permettra de rendre l’Amérique plus sûre”, a assuré le ministre de la Justice, Eric Holder. Les Bermudes sont un territoire britannique doté d’une autonomie sur les affaires de politique intérieure, situé à l’est des côtes de Floride (sud-ouest des Etats-Unis). Le petit archipel s’étend sur 53 km2 et compte un peu moins de 70.000 habitants. Mais il attire chaque année un demi-million de touristes dont 85% d’Américains. Les quatre hommes libérés jeudi sont les premiers Ouïghours à quitter Guantanamo depuis 2006, quand cinq autres avaient été envoyés en Albanie. Les Ouïghours ne veulent pas retourner en Chine, craignant d’y être persécutés et les Etats-Unis ne se sont jamais résolus à les y renvoyer malgré les réclamations de Pékin qui a appelé Washington à les “rapatrier vers la Chine dès que possible”. Arrêtés fin 2001 en Afghanistan, où ils fuyaient les persécutions de Pékin, les 17 Ouïghours arrivés en 2002 à Guantanamo ont toujours été dans une situation à part. Blanchis très tôt par le Pentagone, puis par la justice fédérale, ils n’avaient jusqu’ici pu quitter la prison faute d’un pays tiers acceptant de les recevoir. Début juin, ils avaient communiqué en silence à Guantanamo avec des journalistes en écrivant leur frustration sur les pages d’un cahier. L’archipel de Palau, dans le Pacifique, a aussi accepté de les accueillir. Mais “aucune décision définitive” n’a été prise, avait indiqué mercredi à l’AFP un haut responsable américain sous couvert d’anonymat. Les 13 Ouïghours toujours emprisonnés attendent leur libération dans le “camp Iguana”, qui accueille les détenus innocentés. Ils y jouissent d’une liberté relative, derrière des grilles surmontées de rouleaux de barbelés. Barack Obama a promis de fermer Guantanamo d’ici janvier 2010 et espère convaincre d’autres pays d’accueillir les 50 détenus libérables, une partie du Congrès se montrant hostile à leur arrivée sur le sol américain pour des raisons de sécurité. L’Allemagne, qui avait déjà refusé de recevoir les Ouïghours, a annoncé jeudi ne pas accepter en l’état une demande américaine d’héberger deux détenus de Guantanamo. Selon des sources au sein des services de sécurité, l’un viendrait de Tunisie, l’autre de Syrie. Un ex-détenu, l’Algérien Lakhdar Boumediene, a lui été accueilli en France avec sa famille. Exprimant la gratitude de sa communauté aux Bermudes, le secrétaire général de l’Association des Ouïghours américains, Alim Seytoff, s’est néanmoins dit inquiet pour l’avenir de ces hommes, si loin des déserts et montagnes de leur Xinjiang natal.  


L’Allemagne n’accepte pas en l’état d’accueillir deux détenus de Guantanamo

 

AFP 11.06.09 | 15h42   ‘Allemagne n’a pas accepté en l’état une demande américaine d’accueillir deux détenus de Guantanamo, après avoir refusé de recevoir des Chinois de la minorité musulmane ouïghoure, a indiqué jeudi le ministère de l’Intérieur. “Sur la base des informations présentées, nous ne pouvons pas prendre de décision positive”, a déclaré à l’AFP un porte-parole du ministère, Stefan Paris.  Il n’a pas indiqué de quelle nationalité étaient ces deux prisonniers, mais selon des sources au sein des services de sécurité, l’un vient de Tunisie et l’autre de Syrie.  Les dossiers de ces deux détenus ont été présentés au ministère allemand des Affaires étrangères, selon ce porte-parole. Mais les informations ne sont pas suffisantes pour déterminer si ces détenus présentent un danger en cas d’accueil en Allemagne. Ces dernières semaines, Berlin n’a pas répondu positivement non plus à la demande d’accueillir neuf Ouïghours, détenus depuis sept ans à Guantanamo bien que blanchis par la justice américaine de tout soupçon de terrorisme, en raison là aussi d’un manque d’informations. Jeudi, Washington a annoncé que quatre Ouïghours avaient été envoyés aux Bermudes, un territoire britannique doté d’une autonomie sur les affaires intérieures. Ce sont les premiers Ouïghours, minorité musulmane et turcophone du nord-ouest de la Chine, à quitter Guantanamo depuis 2006 quand cinq d’entre eux avaient été envoyés en Albanie. Les Ouïghours ne veulent pas retourner en Chine, craignant d’y être persécutés. Pékin a appelé jeudi les Etats-Unis à “cesser de remettre des suspects terroristes à des pays tiers, pour les rapatrier vers la Chine dès que possible”. Arrivés en 2002 à Guantanamo, les 17 Chinois ouïghours avaient petit à petit été blanchis par la justice. Mais Washington cherchait un pays qui accepte de les accueillir. Palau, l’un des plus petits Etats du monde dans le Pacifique, a accepté jeudi d’accueillir ces détenus. En visite en Allemagne, le président américain Barack Obama avait déclaré vendredi que son gouvernement n’avait pas demandé ni obtenu “d’engagements fermes” de Berlin pour la prise en charge d’ex-détenus de Guantanamo.
 

M. Boubaker Ben Fraj, chargé de la direction de la 45ème édition du Festival international de Carthage

 TUNIS, 11 Juin 2009 (TAP)- Le ministère de la culture et de la sauvegarde du patrimoine annonce dans un communiqué, que M. Boubaker Ben Fraj a été chargé des fonctions de la direction de la 45ème édition du festival international de Carthage en remplacement de M. Samir Bel Haj Yahya.
 

Washington admet que le Hamas peut coexister avec Israël

  

 Un nouveau rapport de l’United States Institute of Peace remet en cause la vision états-unienne du Hamas et affirme qu’il n’est pas antisémite et pourrait coexister pacifiquement avec Israël. Intitulé Hamas : Ideological Rigidity and Political Flexibility (Le Hamas : rigidité idéologique et souplesse politique), il questionne la doctrine du Hamas au regard de son interprétation du Coran. [Voir document téléchargeable au bas de cette page]

Pour opérer ce changement de point de vue, le rapport souligne que les déclarations du Hamas et sa charte de 1988 ne doivent pas être pris comme des barrières infranchissables, malgré leur caractère outrancier. Alors que les États-uniens ont coutume de classer leurs interlocuteurs entre pragmatiques et idéologues, le Hamas ressortirait d’une troisième catégorie : celle des mouvements intransigeants sur l’énoncé des principes, mais souples quant à leur application. Encore faut-il comprendre dans sa phraséologie ce que sont ces principes.

Le rapport note que le Hamas n’est pas hostile aux juifs ni à leur présence en Palestine, mais conteste la création d’un État non-musulman sur une terre d’islam, d’autant que la Palestine abrite le troisième lieu saint de cette religion. De même, il établit une distinction entre lui-même, dévoué à l’islam et astreint à diverses obligations, et le peuple palestinien qu’il entend défendre dans sa diversité. En tant que formation musulmane, il ne lui revient donc pas de reconnaître la création d’un État juif en Palestine, mais il ne s’opposerait pas à ce que le peuple palestinien le reconnaisse par référendum et il s’accommoderait du « fait accompli » dans le cadre de la « solution à deux États » (théorie de la « libération séquencée »).

Le rapport note également que le Hamas a pratiqué durant le second semestre 2008 unetahadiya (cessez-le-feu) et s’est montré demandeur d’une hudna durable (trêve) dans l’intérêt du peuple palestinien. Celle-ci suppose - le retrait inconditionnel des Israéliens de Jérusalem-Est, Gaza et la Cisjordanie ; - le démantèlement des colonies illégales ; - des compensations pour les personnes déplacées ; - des élections générales auxquelles participeraient tous les Palestiniens où qu’ils résident.

Tous ces éléments sont connus depuis longtemps de nos lecteurs [1] et l’on ne peut que se réjouir de voir Washington abandonner son manichéisme et revenir à la réalité.

L’United States Institute of Peace est un organisme bipartisan dont le budget dépend du département de la Défense. Les secrétaires à la Défense et d’État, ainsi que le recteur de l’École de guerre en sont administrateurs de droit.

[1] « Quel est le programme politique du Hamas aujourd’hui ? », entretien de Moshir al-Masri avec Silvia Cattori, Réseau Voltaire, 20 janvier 2006.

(Source: voltairenet.org le 2 juin 2009)


“Le Hezbollah va continuer à peser au Liban”

Pour le politologue libanais Karam Karam, auteur de l’ouvrage Le mouvement civil au Liban, “les principales lignes de clivages persistent entre majorité et opposition” au lendemain des élections. Comment expliquez-vous la défaite politique du Hezbollah et de ses alliés chrétiens aux élections législtaives ? Karam Karam : Le système constitutionnel libanais partage le pouvoir entre les différentes communautés chrétiennes et musulmanes. Le président est toujours maronite, le premier ministre sunnite et le président du parlement chiite. Au sein de la chambre, le nombre de sièges est également réparti selon un système similaire, en fonction des confessions. Chaque communauté est représentée par plusieurs partis et la constitution d’une majorité passe donc inévitablement par la conclusion d’alliances. Dans ce contexte, le Hezbollah chiite et ses alliés chrétiens n’ont pas remporté les élections parce que les principales batailles électorales se sont tenues dans les circonscriptions chrétiennes où les alliés du Parti de Dieu [essentiellement les listes de Michel Aoun] n’ont pas réussi à étendre leur influence. Qu’est-ce que la victoire du 14-Mars change sur la scène politique libanaise ? A vrai dire, pas grand chose. Face à des dossiers comme la position du Liban sur l’échiquier régional et le rôle du Hezbollah, les principales lignes de clivage persistent entre majorité et opposition. D’un côté, la coalition du 14-Mars cherche à sortir le Liban de la ligne de front avec Israël, quitte à conclure une sorte de trêve avec l’Etat juif. De l’autre, l’alliance du 8-Mars, Hezbollah en tête, se refuse au moindre compromis tant qu’Israël violera la souveraineté aérienne, terrestre et maritime de l’Etat libanais et que le différend des fermes de Chebaa ne sera pas réglé [Israël a pris le contrôle de ce secteur lors de la guerre israélo-arabe de 1967 et considère qu’elle fait partie intégrante du plateau syrien du Golan, annexé en 1981]. Dans un tel contexte, pas question pour le Hezbollah de déposer les armes. L’accord signé à Doha entre les différentes factions politiques libanaises après les affrontements de mai 2008 a redéfini un statu quo. Il sera observé jusqu’à nouvel ordre et les élections législatives n’y changent rien. Quelle marge de manœuvre reste-t-il au Hezbollah ? Le Hezbollah a perdu trois sièges, mais il peut compter sur ses alliés pour peser face à la majorité. Ce qui intéresse le Parti de Dieu, c’est de contrôler le pouvoir, pas de le dominer. Avec le statu quo évoqué précédemment, sa légitimité politique et son rôle en tant que force armée ne sont pas directement remis en cause. Reste à savoir la place qu’il occupera avec ses alliés dans le prochain gouvernement. Jusqu’à maintenant, il disposait d’une minorité de blocage, lui permettant d’entraver la poursuite de certaines politiques. Il n’est pas dit que les négociations pour la formation du nouveau gouvernement aboutissent aux mêmes équilibres. Si les clivages politiques persistent entre majorité et opposition, pensez-vous qu’il y a toujours des risques de confrontation violente ? D’abord, les élections se sont déroulées dans le calme. Mis à part quelques accrochages ça et là, les partis ont fait campagne dans un climat assez pacifié.  Pour l’instant, presque tous les leaders politiques de la majorité et de l’opposition ont reconnu les résultats des élections. Les gagnants jouent l’apaisement, mais il n’est pas dit que ça dure. Il faut attendre les négociations pour la formation du nouveau gouvernement. Les discussions sont censées durer un mois, mais elles pourraient tout autant s’éterniser. Propos recueillis par Elise Barthet (Source : « Le Monde » (Quotidien – France), le 11 juin 2009)  

Hezbollah still potent despite Lebanon vote

Thu Jun 11, 2009 1:23pm EDT By Alistair Lyon, Special Correspondent – Analysis BEIRUT (Reuters) – Despite its defeat in Lebanon’s election, the powerful Iranian-backed Hezbollah group suffered no erosion of support in its own Shi’ite base and will brook no challenge to its weapons. Hezbollah guerrillas won acclaim across the Arab world for fending off Israel’s military might in a 34-day war in 2006. They still have thousands of rockets pointed south, across a buffer zone controlled by U.N. peacekeepers. Their well-drilled fighters outgun the Lebanese army and give the movement far more political clout than its 11 seats in the 128-member parliament. A U.S.- and Saudi-backed bloc headed by Sunni politician Saad al-Hariri won a surprise victory in Sunday’s poll, taking 71 seats against 57 for Hezbollah and its main allies, the Shi’ite Amal faction and Christian leader Michel Aoun. The sighs of relief in Washington, Riyadh and Cairo are understandable. But the vote barely alters the underlying power balance in Lebanon, where Hezbollah holds the upper hand. Hezbollah and Amal candidates swept Shi’ite areas in the election. The opposition alliance lost overall because Aoun failed to do the same in mainly Christian districts. Hezbollah leader Sayyed Hassan Nasrallah said on Monday he accepted the election result in a “sporting and democratic” spirit, but made clear the opposition was still a force to be reckoned with in Lebanon’s consensus-based political system. His deputy, Sheikh Naim Kassem, told Reuters on Wednesday that Hezbollah, listed by the United States as a terrorist organization, had decided to “open a new page for the coming stage” and promised cooperation with the election victors. But he said Hariri’s bloc must show goodwill. “We will wait for what the other side offers. If it decides on a program, a vision and a method that is different from the past and that opens new horizons, they will find us by their side,” Kassem said. “But if issues remain as before at a state of tension and monopoly (of power), then we will take a stand.” Everyone in Lebanon knows what he means. CAPTURING THE STATE “Hezbollah has already captured the state,” said Ousama Safa, director of the Lebanese Center for Policy Studies. “It has done so last May. That is a fact on the ground.” In May 2008, Hezbollah-led gunmen briefly took over the Muslim half of Beirut in Lebanon’s worst internal violence since the 1975-90 civil war. An accord mediated in the Qatari capital Doha then gave the opposition veto rights in cabinet. Kassem would not say if the opposition would demand the same again, although some analysts see this as likely. “It’s going to be very difficult (for Hezbollah) to accept any government now which doesn’t grant them the same veto power after they had to win it the hard way in Doha,” said Amal Saad-Ghorayeb, a Lebanese expert on Hezbollah. With weeks of horse-trading expected before the next government emerges, it is also unclear if Hezbollah, or the opposition as a whole, will join a national unity cabinet. Hezbollah, sure of its military and political power, may be content that the vote did not thrust it into a greater role in managing Lebanon’s affairs, notably its huge public debt. “Arab and international governments would have reacted negatively, and investor confidence in Lebanon would have been undermined,” wrote Paul Salem, director of the Carnegie Middle East Center in Beirut. “A victory for the opposition alliance would also have strengthened Israel’s argument that Hezbollah dominates Lebanon, leaving the country more exposed to attack.” U.S. officials had warned bluntly before the election that aid to Lebanon hung on its outcome. Now Washington is likely to renew its support, especially for the Lebanese army. Lebanon remains prone to regional conflicts, but prospects of internal compromise now seem better than a year ago when the United States and its Arab allies were angrily confronting Iran, Syria, Hezbollah and the Islamist Palestinian Hamas group. Unlike his predecessor, U.S. President Barack Obama is reaching out to Iran, Syria and the Muslim world, while talking tough on Israeli settlements to try to keep alive the chance of a two-state solution to the Israeli-Palestinian conflict. At the same time, Saudi Arabia and Syria have toned down their bitter rivalry, a detente that has helped stabilize Lebanon, where Riyadh and Damascus sponsor opposing camps. “The regional calming-down is important,” said Beirut-based analyst Rami Khouri, who said Hezbollah might be able to live without explicit veto power for the opposition in cabinet. “It may not be formalized in an agreement, but it will be the reality that defines how decisions are made,” he said. Saad-Ghorayeb said the Shi’ite group was determined to keep its arms — and in the last resort would use force if it had to. “They don’t want to have to go back to using those muscle-flexing tactics,” she said. “They were pushed last time and they don’t want to be pushed again. They would much rather secure this power politically rather than militarily.”

Polémique en Chine sur l’usage d’un filtre internet

Reuters, le 11 juin 2009 à 08h56 Une polémique grandit en Chine à propos de la volonté des autorités d’imposer que tout nouveau PC soit doté d’un logiciel de filtrage d’internet. Li Fangping, un avocat pékinois spécialisé dans les droits de l’homme, a demandé au ministère de l’Industrie et des Technologies de l’information d’accepter des auditions publiques sur ce dossier. La recommandation gouvernementale, qui n’a été rendue publique que cette semaine, doit prendre effet le 1er juillet. “Cette action administrative n’a pas de fondement légal”, estime l’avocat dans sa requête auprès du ministère, qu’il a diffusée par mail à la presse. “Stipuler que le même logiciel doit être installé sur tous les ordinateurs affecte le libre choix des citoyens.” Des groupes de défense des droits mènent bataille contre ce projet de “barrage vert” que les médias officiels présentent comme un moyen de préserver les enfants de contenus pornographiques sur la Toile. Des organisations de défense des homosexuels redoutent notamment que ce logiciel interdise automatiquement l’accès aux nombreux sites gay qui sont apparus ces dernières années. “Au-delà, nous sommes inquiets pour la liberté de parole et le droit à la connaissance. Nous savons que des citoyens ont été poursuivis à cause de courriels privés et nous nous inquiétons de voir davantage de cas”, a encore souligné Li Fangping. L’avocat estime que le Parti communiste au pouvoir est particulièrement soucieux d’éviter la controverse cette année, qui coïncide avec le 20e anniversaire du mouvement démocratique de Pékin réprimé dans le sang place Tiananmen. “La réponse du gouvernement dépendra de la réaction des internautes chinois”, ajoute-t-il. “Si cette réaction est forte, le gouvernement reculera ou laissera le projet s’éteindre lentement.” Chris Buckley, version française Jean-Stéphane Brosse REUTERS

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